Cahier Ecriture CP Livret Accompagnementpdf
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L'enseignant s'attachera donc à ce que l'enfant encode le geste et non la description du tracé.
Pour cela, avant même l'étude de la 1ère lettre, la lettre e, il montrera au tableau le processus de
création des formes :
Savoir identifier ces formes dans les lettres évite la description compliquée qu'il faudrait en faire
si on décrivait la trajectoire du tracé (ex d'identification des formes : la lettre j est formée d'une
attaque de grande boucle et d'un jambage).
Voir comment l'enseignant produit ces formes. Au fur et à mesure qu'il écrit chaque nouvelle
lettre au tableau, cela permet à l'enfant d'encoder le geste et il aura l'esprit libre pour penser ce
qu'il écrit le moment venu.
À chaque nouvelle lettre l'enseignant invitera l'enfant à nommer chaque forme de cette nouvelle
lettre qu'il découvre au tableau puis il la tracera devant lui sans verbaliser.
L'enfant reproduira la lettre sur son ardoise autant de fois que nécessaire puis viendra repasser
vivement plusieurs fois de suite sur la lettre en bleu de l'exercice 1 pour bien "attraper le geste".
La progression proposée dans les Cahiers d'écriture suit la logique de notre système d'écriture
cursive latine. Écriture et lecture étant indissociables, l'apprentissage dans le même temps de
la lecture et de l'écriture s'impose.
1 Tableau du processus de création des formes et du processus de formation des lettres en fin de cahier.
Guidé par cette dernière prise de conscience, l'enfant apprend rapidement à écrire les lettres
e, l, i, u, t, c, o, a (p. 7 à 12 du cahier) puisque e, l, i, u, t et c n'utilisent qu'une seule forme : la
boucle pour e et l, l'étrécie pour i, u et t, le rond pour c. En regroupant les lettres par forme,
l'écriture de e et de l peut s'apprendre en même temps si on arrête à l'exercice 4 inclus. Dans
les mêmes conditions l'écriture de i et de u voire de t peut s'apprendre en même temps. On
ne fera pas la ligne entière des exercices 3 et 4. Ils seront complétés lors du retour à ces lettres
en lecture.
De même, sur chaque page qui suit l ‘élève trouvera des frises de repérage de l'emplacement
de la lettre dans le lignage. L'enfant les poursuivra après avoir investi dans l'exercice 1 le
mouvement qui porte la lettre. Il importe que l'enfant saisisse bien l'objectif des frises pour
qu'elles portent leurs fruits.
Divers exercices préparatoires sont décrits dans Le geste d'écriture – Méthode d'apprentissage
cycle 1 – Cycle 2 – Différenciation et transversalité – Chapitre 13. Parmi eux, les chenilles pressées
à faire avec les deux mains en même temps. Cet exercice assure un bon placement de la main
(dans l'axe de l'avant-bras), un bon appui du poignet (en contact avec le cahier pour que les doigts
puissent se mouvoir librement) et facilite la mobilité des doigts donc la fluidité de l'écriture.
Parallèlement on évitera tout exercice de motricité qui exercerait l'enfant à faire l'inverse de ce à
quoi on entend le former (par exemple pianoter sur la table coude en l'air ce qui priverait l'enfant
de l'indispensable appui de l'avant-bras).
Pour éviter que l'enfant
appuie fort sur son crayon, il
lui faut un bon appui sur le
poignet (ni trop intense, ni
pas assez).
Équilibrant l'action simultanée des deux bras, cet exercice assure une bonne posture. Il invite
l'enfant à se tenir droit sans rigidité et à placer ses deux pieds à plat sur le sol.
La boucle est la forme de base de la 1e unité de mouvement, soit la forme la plus récurrente dans
les lettres minuscules cursives de notre l’alphabet 2.
Les lettres e et l forment ensemble le mot le et le mot elle. Le déterminant le est de loin le mot
écrit le plus utilisé de la langue française sur les quelque 1500 mots qu'elle utilise le plus3. Son
homonyme, le pronom le, est le 23e mot le plus utilisé. Le pronom elle vient en 19e position. C'est
dire leur importance pour la fluidité à la fois de l'écriture et de la lecture.
Pour que l’acte d’écriture soit une aide à la lecture, il faut que l’esprit de l’enfant soit dégagé de
l’effort fait pour se remettre en mémoire les formes à tracer. Ces formes doivent donc être
automatisées.
2 (Cf. Tableau en fin de cahier et Le geste d'écriture Méthode d'apprentissage, cycle 1, cycle 2 – Différenciation et
transversalité, 2016, Hatier.)
3 Liste des mots les plus fréquents de la langue française. Eduscol.education.fr. "Cette liste, constituée par le
lexicologue Étienne Brunet, rassemble près de 1500 mots, les plus fréquents de la langue française. Elle rend compte
de la langue que lisent les élèves francophones. Elle est classée par fréquence décroissante, puis par ordre
alphabétique".
L'étrécie est obtenue en étrécissant la boucle le plus possible, c'est une dérivée de la boucle par
étrécissement. On peut l'illustrer pour l'enfant en traçant au tableau la "machine à étrécir" 4.
LA MACHINE À ÉTRÉCIR
Les enfants adhèrent facilement à ce mot qui "leur fait comprendre" et en même temps "leur
apprend à faire". L’idée est d’aider l’enfant à comprendre la filiation entre boucle et étrécie : la
boucle avance en tournant ; rendue très étroite, l'étrécie avance sans tourner.
Page 9 La lettre t
Pourquoi ne pas se référer à la lettre i pour faire écrire la lettre t ?
Page 10 La lettre c
Pourquoi la lettre c maintenant ?
Dire que la lettre c est la 1ère des lettres rondes est exact. Cela ne dit cependant ni pourquoi les
lettres rondes se placent après l''étude du t ni pourquoi la lettre c en est la 1ère.
Ajouter qu'elle fixe le lieu d'attaque des lettres rondes est exact mais est également insuffisant
pour comprendre sa spécificité. La lettre c est la 1ère des lettres rondes car c'est la seule à être
formée uniquement d'un rond (en l'occurrence pas fermé).
Page 11 La lettre o
Œilleton ou non ?
Si le o est attaqué à gauche, un œilleton est nécessaire pour tracer sa finale. S'il est attaqué en
haut à droite conformément au rond défini par le système d'écriture, cet œilleton n'a plus lieu
d'être. Nous en déconseillons l'usage car au fil du temps il tend à s'affaisser faisant confondre les
o avec des a.
Page 12 La lettre a
La lettre a s'écrit d'un seul tracé.
Attaquée en haut à droite comme la lettre c, la lettre a s'écrit d'un seul tracé : le rond se recode
pour se transformer progressivement en étrécie. Il suffit à l'enfant de le voir tracer au tableau par
l'enseignant pour qu'il en repère la formation.
suscite la réflexion de l'enfant. Le déterminant féminin la, s'oppose aux déterminant masculin le.
L'enfant peut les opposer dans des exercices de langage écrit.
Page 13 La lettre d
La lettre d n'est pas un a rallongé.
Pas plus que la lettre a n'est un c fermé par un tracé complémentaire, la lettre d n'est un a
rallongé. L'écriture d'une lettre est composée de formes et non d’autres lettres. La référence aux
formes de bases et dérivées exerce l'enfant à reconnaitre rapidement les lettres et à en percevoir
le tracé grâce à des références procédurales.
Page 14 La lettre s
La lettre s est la première des lettres qui utilisent la 2ème unité de
mouvement.
Son premier tracé ne peut pas être confondu avec une étrécie ; ce n'est pas le même angle
d'attaque. En conséquence il ne comporte pas de trait couvrant : lui donner la même attaque que
la lettre i serait une erreur graphique et en rendrait l'écriture difficile en créant des distorsions.
Page 15 La lettre n
La lettre n est la première des lettres qui utilisent le pont.
Au lieu de se terminer droit sur la ligne, la finale du dernier pont se recode pour amorcer une
forme de première unité ouvrant le tracé vers la lettre qui suivra dans le mot.
Page 16 La lettre m
Avec ses trois ponts, la lettre m impose son apprentissage comme une suite
logique de celui du n.
Comme pour n, la finale du dernier pont du m se recode, ouvrant le tracé vers la lettre qui le
suivra dans le mot.
Page 17 La lettre p
L'une des lettres les plus complexes puisqu'elle utilise quatre formes.
L’enfant reconnaitra la même attaque dans la lettre p que celle qu’il trace pour commencer le s.
De même il reconnaîtra la même finale que celle des lettres n et m.
Page 18 La lettre r
Pas de forme nouvelle dans l'écriture de cette lettre.
Contrairement aux idées reçues l'écriture de la lettre r n'est pas difficile.
verbe à l'infinitif n'est proposé dans cette page du cahier pour ne pas imposer de choix en lecture)
Page 19 La lettre q
Le second usage du jambage bâtonné.
La seule lettre à se terminer loin sous la ligne. La lettre s et q sont les deux seules à ne pas se lier
directement à la lettre qui suit.
Page 20 La lettre g
Une nouvelle lettre commencée par un rond.
La fermeture du rond en haut à droite et l'attaque du jambage au même endroit permettent que
le jambage plonge directement sous la ligne.
Page 21 La lettre b
Trois formes, toutes les trois en 1ère unité, pour écrire cette lettre.
La boucle, première partie du b, est la même que celle qui forme la lettre l.
Page 22 La lettre v
Une écriture facilitée par l'antériorité immédiate du b.
La fin de la lettre v est la même que celle de la lettre b.
Page 23 La lettre w
Dans le sillage du v.
Comme son nom l'indique, le w est un v double.
Page 24 La lettre j
La lettre j utilise le même jambage que la lettre g.
Page 25 La lettre y
La lettre y est la dernière des lettres du cahier à comporter un jambage
bouclé.
Page 26 La lettre h
Une lettre à grande boucle, comme le l, mais pas tout à fait car la boucle s'y
termine par un recodage.
Si, à l'arrivée sur la ligne, le recodage de la fin de la grande boucle nécessite une explication pour
certains enfants, l'enseignant peut expliquer qu'il faut descendre droit car le tracé va rebondir et
remonter un peu sur la boucle pour faire un pont (cf. Le geste d'écriture, p. 109).
Page 27 La lettre k
Une lettre graphiquement proche de la lettre h mais plus complexe.
Page 28 La lettre f
C'est la seule lettre dans laquelle la boucle se poursuit sous la ligne. La
tentation est grande d'en courber la partie inférieure.
Page 29 La lettre x
C'est la seule lettre qui se trace en deux parties non liées. La confusion avec
les lettres s et c est fréquente.
Page 30 La lettre z
Dernière lettre de l'alphabet ; dernière lettre du cahier.
La présence d'un rouleau à peine fermé suivi d'un rouleau prolongé bas pose une difficulté
particulière dans l'écriture de cette lettre. Plus que sa position dans l'alphabet, cela justifie sa
position en fin de cahier.
Comprendre que l'écriture est prioritairement une question de mouvement producteur de forme
donc que les formes constitutives de l'écriture ne sont pas figées permet d'éviter que le rouleau
de la lettre z se referme comme celui de la lettre s : c'est la même forme, donc le même
mouvement mais le tracé s'arrête bien plus tôt.