Abc Projet de Societe 2023
Abc Projet de Societe 2023
Abc Projet de Societe 2023
BARRO CHAMBRIER
MODERNISATION
MON PROJET DE SOCIÉTÉ
ENSEMBLE POUR UN GABON LIBRE,
DÉMOCRATIQUE ET PROSPÈRE
AVANT-PROPOS
POURQUOI JE SUIS CANDIDAT À L’ÉLECTION
PRÉSIDENTIELLE ?
Cher(e)s compatriotes ,
Au mois d’août 2023, le peuple gabonais est invité à choisir le nouveau Président de
la République pour les cinq (5) prochaines années. C’est un acte citoyen légitime aux
multiples enjeux.
Mais, il faut partir d’une observation.
Notre cher Gabon va mal, très mal. Au terme des quatorze années d’un pouvoir
illégitime, le Gabon est déchiré, pillé, endetté et appauvri.
J’ai sillonné notre pays pour vous rencontrer, vous connaître, vous toucher, vous
écouter et surtout apprendre.
Tout cela m’a permis d’affiner mon diagnostic et de prendre en compte vos doléances,
vos aspirations et vos idées de progrès et de changement.
J’ai pu constater l’ampleur des dégradations dans nos villes, le faible niveau de leur
activité, la négation des libertés individuelles, la mainmise des institutions au service
d’un clan et la justice soumise aux ordres d’un seul homme. Les infrastructures se
détériorent davantage, devenant de plus en plus obsolètes et insuffisantes. La
jeunesse, qu’elle soit sans qualification ou même diplômée, se retrouve sans emploi.
J’ai également pu noter : les souffrances des populations installées dans des quartiers
précaires, sans eau, ni électricité ; les femmes en milieux rural et urbain qui souffrent ;
l’angoisse des personnes valides à l’approche de la retraite.
Souhaitons-nous poursuivre dans cette voie en août 2023 ? Je ne le pense pas. C’est
pourquoi, je suis candidat, votre candidat à cette élection présidentielle et cela pour
trois raisons fondamentales :
1. La première raison est que j’ai compris à l’époque que ce régime, malgré notre
tentative de contribuer, en interne, à sa normalisation, est devenu incapable de se
réformer, complètement sclérosé. C’est pourquoi j’ai rompu avec ce système en
2015 ;
2. La seconde raison est que je suis resté déterminé et loyal vis-à-vis de vous pour
l’aboutissement de l’alternance et du changement, résistant et refusant les
compromissions à titre personnel, car ayant une haute idée de mon pays, un cœur
meurtri de le voir reculer sans cesse et aux mains de profito-situationnistes ;
3. La troisième raison est qu’au cours de ces dernières années, j’ai eu l’occasion de
vous écouter, dans les différents quartiers et les villages. J’ai accepté votre message
de me porter candidat à cette élection présidentielle, non pas pour faire acte de
simple candidature, mais pour réaliser le rêve d’alternance démocratique qui date
L’enjeu majeur de cette élection présidentielle de 2023 ne réside pas tant sur le
choix d’une personne, mais sur le choix entre deux visions du Gabon :
• la vision actuelle d’un Gabon riche, mais très pauvre et très endetté, au
service d’un clan et
• la vision d’un Gabon libre, démocratique et prospère auquel la grande
majorité d’entre nous aspire.
Le modèle de déve loppement économique et social mis en œuvre depuis des décennies
dans notre pays n’est pas producteur de richesses et d’emplois nécessaires à notre
bien-être. Par ailleurs, les conditions pour promouvoir une croissance économique
durable et réductrice des inégalités et la pauvreté ne sont pas réunies.
Aujourd’hui, plus que jamais, il nous faut mettre un terme au processus de des truction
de l’État et de notre cher pays: le Gabon. Nous devons nous consacrer à la recherche
de solutions aux vrais problèmes des gabonaises et des gabonais. Il faut à cet effet
repenser un nouveau modèle de développement, en adéquation avec notre histoire,
notre culture, nos aspirations, notre vivre ensemble. Certes, le chemin sera difficile,
mais rien ne doit entamer notre détermination et notre persévérance.
Pilier 5
LA PROMOTION D’UNE ADMINISTRATION,
D’UNE DIPLOMATIE ET D’UNE ARMÉE PLUS
PERFORMANTES ET ENGAGÉES Page 56
Pilier 6
L’ACCÉLÉRATION DE LA DÉCENTRALISATION ET
DU DÉVELOPPEMENT RURAL Page 62
Pilier 7
LE SPORT, LA CULTURE ET DES MÉDIAS
PROFESSIONNELS ET PERFORMANTS Page 67
Pilier 8
LA PROTECTION DU CLIMAT, DE
L’ENVIRONNEMENT ET DU CADRE DE VIE Page 72
LES 8 GRANDS
PILIERS
LE PRÉSIDENT
QU’IL NOUS FAUT !
RÉSUMÉ EXÉCUTIF
DU PROJET DE SOCIÉTÉ
MODERNISATEUR
2023-2028
RÉSUMÉ EXÉCUTIF DU PROJET DE SOCIÉTÉ MODERNISATEUR 2023-2028
POLITIQUE
MES PRINCIPAUX MESURES PRINCIPALES :
ENGAGEMENTS : • Réformer le conseil supérieur de la magistrature par une gestion
• Renforcer l’état de droit collégiale des pairs en remplacement du Président de la République;
démocratique (administration, • Dématérialiser les procédures judiciaires prioritaires (extrait de casier
police, justice); judiciaire, Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM), actes
• Garantir la liberté d’expression, de justice (décisions de jugements divers)
de manifestation et de réunion • Lutter contre la corruption pour hisser le Gabon au rang des pays
publique; africains les plus fiables;
• Concrétiser l’équité et la • La limitation du nombre de mandats présidentiels à deux;
transparence électorales. • Le renforcement des pouvoirs du Parlement sur le contrôle des
décisions et actions gouvernementales majeures;
• La mise en œuvre d’un nouveau système électoral : révision de
la répartition des sièges des députés, mise à plat du conseil des
gabonais des élections (CGE), biométrie interconnec-tee);
• Adoption d’une loi sur le statut de l’opposition et le financement des
partis politiques;
• Réforme du code de la communication afin d’expurger les entraves à
la presse et la libre expression;
• Renforcement de l’accès des femmes et des jeunes aux fonctions
électives;
• Redéfinition de la stratégie et amélioration des capacités
opérationnelles de l’ensemble des forces de défense, de sécurité et de
renseignement;
• Lancement du programme phare de lutte contre l’insécurité et du
grand banditisme dans les villes du Gabon;
• Redéfinition de la stratégie pour relancer le Gabon sur la scène
régionale et mondiale;
• Accélérer la décentralisation pour l’autonomie des Collectivités locales
avec notamment la mise en place d’un « Kit de décentralisation » pour
les collectivités les moins nanties et l’opérationnalisation des leviers
fiscaux et financiers pour lancer le développement local;
• Faire du sport, des médias et de la culture les vecteurs de culture
civique du résultat, de l’excellence et du patriotisme.
ÉCONOMIE
MES PRINCIPAUX MESURES PRINCIPALES :
ENGAGEMENTS : • Renégocier le profil de la dette du Gabon avec les partenaires
• Créer près de 100 000 emplois techniques et financiers pour créer un environnement favorable au
dans l’économie; nouveau programme de redressement économique;
• Parvenir à réserver en • Améliorer l’environnement des affaires pour attirer massivement les
moyenne 10 % du budget investissements;
national pour l’investissement • Créer 9 pôles de croissance et de développement basé sur les
productif; potentialités économiques de chaque province et qui vont absorber
• Ramener le taux général de les investissements publics et privés (aménagement des zones
chômage de 33% à environ d’investissements, fourniture d’énergie, cadres juridiques attractifs...);
20%. • Engager avec énergie les réformes sectorielles nécessaires pour
catalyser les activités et libérer la croissance et les emplois (forêt-
bois, mines, hydrocarbures et gaz, pêche, agriculture et élevage pour
l’autosuffisance alimentaire, agro-industrie pour l’exportation, services,
tourisme, etc.);
• Structurer le secteur informel avec un Fonds National de
Développement du Commerce et de l’Artisanat (garantie et micros
crédits);
• Crédibiliser la politique budgétaire du Fonds de Stabilisation
Budgétaire (FSB) et un cadre de planification des investissements et
des dépenses publiques.
SOCIAL
MES PRINCIPAUX MESURES PRINCIPALES :
ENGAGEMENTS : • Assainir le fonctionnement et le modèle économique des services
• Garantir l’affectation d’au sociaux stratégiques (CNAMGS, CNSS, CPPF) pour couvrir
moins 15% du budget efficacement l’ensemble de la population;
annuel aux secteurs sociaux • Lancer un programme national de mise à disposition massive des
(éducation, formation terrains ou parcelles viabilisées;
professionnelle, santé, filets • Lancer un Fonds de garantie pour appuyer les travailleurs gabonais
sociaux) dont 15% pour la des secteurs public (civils et militaires) et du privé en matière d’accès
santé des populations; à la propriété (acquisition de terrains viabilisés, crédit/achat de
• Garantir la gratuité des frais logements à long terme (10-15) à des taux à la portée de tous);
d’inscription du primaire au • Créer une Allocation Familiale Solidaire (AFS) destinée aux familles
supérieur et un droit à un les plus démunies;
stage;
• Mettre en œuvre un bouclier fiscal et commercial pour baisser de
• Eradiquer l’extrême pauvreté près de 30% les prix produits de première nécessité (panier de la
au Gabon. ménagère);
• Lancement un véritable Programme phare d’activités génératrices de
revenus (AGR);
• Revalorisation des allocations familiales par enfant et mensuellement;
• Revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG)
et du Revenu Minimum Mensuel (RMM).
Cher(e)s compatriotes,
Conscient que le contexte actuel de notre pays aux plans économique, social et
politique est plus que dramatique, nous allons prendre des mesures d’urgence
afin de mieux organiser l’action du Gouvernement pour les 100 premiers jours.
LA CONSOLIDATION
DE LA DÉMOCRATIE,
LA BONNE GOUVERNANCE
ET L’ÉTAT DE DROIT.
Une justice adaptée et préparée aux enjeux du moment est essentielle pour favoriser
l’avènement d’une société gabonaise plus républicaine et démocratique, conditions
premières pour escompter le développement économique et social.
À cet effet, les mesures fortes que je propose sont les suivantes
• La limitation du nombre des mandats présidentiels consécutifs à deux mandats;
• Le remplacement du triumvirat en cas de vacance du pouvoir par le Président du
Sénat;
• La limitation dans le temps de l’indisponibilité temporaire du Chef de l’Etat;
• Le rééquilibrage des pouvoirs entre l’Exécutif et le Législatif.
Le système électoral sera revu de manière à le rendre plus transparent, juste et équitable
aussi bien pour les candidats issus des partis politiques que pour les personnalités
indépendantes engagées dans les compétitions électorales. Cette réforme concerne
donc l’ensemble des institutions ou organisations impliquées dans les élections politiques.
À cet effet, les réformes que nous mènerons dans la concertation et le consensus avec
la classe politique et la société civile permettront de :
• Revoir la carte électorale pour plus d’équité territoriale et démographique (révision du
nombre de sièges de députés voire de sénateurs);
• Mettre en œuvre une biométrie sûre et interconnectée sur l’ensemble du territoire
national, basée sur un fichier d’état civil digitalisé;
• Revoir l’organisation et le mode de fonctionnement du Conseil Gabonais des Elections;
• Renforcer la transparence du processus de centralisation et de déclaration des
résultats des élections politiques;
• Revoir les procédures, les délais de candidature et le contentieux électoral pour le
rendre plus transparent et accessible à tous.
Le jeu politique est appelé à devenir plus ouvert pour tous. Pour y parvenir, plusieurs
textes seront revus dans les premiers mois de mon mandat :
• L’ensemble des textes sur les libertés publiques ou droits fondamentaux pour
supprimer toute entrave administrative à la liberté d’expression, d’association, de
réunion, aux droits syndicaux dans l’administration et les entreprises;
• Le Code de la Communication afin de sacraliser la liberté d’expression, le statut
particulier des journalistes et des entreprises de communication ainsi que l’aide de
l’Etat (subvention) sur la base des critères obiectifs et transparents;
• La loi sur les partis politiques et le statut de l’opposition qui vise à supprimer la
tendance inflationniste des partis, l’immixtion abusive des pouvoirs publics dans la
vie des partis politiques; elle permettra de définir les mécanismes de leur financement
durant les périodes électorales et en dehors de celles-ci, leur libre accès aux médias
et permettra d’accorder une pleine reconnaissance à l’opposition et notamment à son
chef de file sur la base de critères objectifs;
• La loi sur les quotas de 30 % pour l’accès des femmes et des jeunes dans les fonctions
électives en renforçant les contraintes afin de faire respecter ces quotas. Par exemple
la non-recevabilité d’une liste locale ou d’investiture par la commission en charge
des élections et la Cour constitutionnelle, perte de subvention électorale ou de
fonctionnement.
Aucun pays au monde ne s’est développé ou n’est devenu émergent sans routes, ports,
aéroports, hôpitaux, écoles, universités, laboratoires de recherche, réseaux modernes
d’eau et d’électricité, etc. Ces infrastructures publiques de base constituent le carburant
qui impulse tout modèle de croissance économique d’une Nation.
Au Gabon, l’indice composite de développement des infrastructures qui intègre notamment
l’électricité, le transport, les technologies de l’information et de la communication, l’eau,
etc., se situe autour de 31 en 2021 (Banque Africaine de Développement,2021) très loin
de la valeur maximale de 100, avec un indice de l’accès à l’électricité de 26, un indice des
transports de 4 derrière les pays à faible revenu comme le Togo, la Guinée Bissau, la Sierra
Leone. L’Indice d’accès aux TIC est, quant à lui, de 31.
En face de l’endettement considérable qui a frappé notre pays au cours des quatorze (14)
ans perdus, et qui a souvent été voilé par un discours démagogique sur la construction des
infrastructures, les Gabonaises et les Gabonais que nous sommes, faisons des constats
quotidiens ahurissants :
• Impraticabilité et destruction continue du réseau routier national;
• Surfacturation des commandes;
• Abandon des travaux par les entreprises adjudicatrices, faute de paiement des
contreparties de l’Etat;
• Réseau routier urbain déchaussé aussi bien à Libreville que dans toutes les capitales
provinciales;
• Incapacité ou absence de volonté politique de doter le pays d’infrastructures routières
modernes, avec des effets d’annonce et comme solution gouvernementale le
bouchage des nids de poules et autres cratères sans durée d’utilisation conséquente;
• Dilapidation des ressources avec des projets d’infrastructures éloignés des priorités
économiques et sociales;
• Déficit d’infrastructures portuaires, fluviales, aéroportuaires, routières, d’eau et
d’électricité aussi bien à Libreville qu’à l’intérieur du pays, notamment au niveau des
départements (cantons et villages), y compris au niveau des zones frontalieres;
• Echec monumental en matière de logement social pour les foyers gabonais ayant de
faibles revenus;
• Indisponibilité de l’eau et de l’électricité dans de nombreux foyers aussi bien à Libreville
que dans les capitales provinciales, y compris dans les hôpitaux et les administrations.
• Parvenir, dans le cadre d’un dialogue avec les partenaires, à réduire considérablement
le coût du kilomètre de route bitumé au Gabon qui demeure encore très élevé. A
cet effet, un diagnostic sera fait en urgence avec le concours de tous les acteurs
étatiques et privés ;
• Elaborer une stratégie routière nationale intégrant la construction à terme d’autoroutes;
Cette réforme nous permettra d’aménager et bitumer en moyenne 400 km de route
par an (dont 300 km sur le réseau national et 100 km sur le réseau départemental),
soit 1000 à 1500 km durant tout le quinquennat ;
• Doter le Ministère des Travaux Publics de moyens pour être le fer de lance de l’entretien
des infrastructures publiques au Gabon et réhabiliter ses services provinciaux;
• Renforcer les moyens et les missions du génie militaire pour qu’il puisse venir en
soutien au Ministère des Travaux Publics ;
• Promouvoir de vrais partenariats publics-privés pour la construction des autoroutes;
• Créer une société parapublique dénommée « Gabon Autoroute » ;
• Renforcer le contrôle de la qualité des routes et veiller au respect des termes du
contrat ;
• Accélérer la modernisation et le renforcement de la sécurité sur la voie ferrée
Libreville-Franceville ;
• Réhabiliter et opérationnaliser le réseau des aérodromes provinciaux ;
• Restructurer la Compagnie Nationale de Navigation Interne et Internationale pour en
faire un acteur efficace et compétitif.
Concernant les autres infrastructures de transport, la priorité sera d’engager des études
pour à terme :
• Construire la voie ferrée reliant la zone industrielle de Bélinga à Libreville, via Santa
Clara ou Owendo ;
• Construire le nouveau port de Mayumba afin d’accélérer l’industrialisation (pêche
thonière et autre, agro-industrie, mines) et le développement social des provinces du
Sud- Est (Ngounié, Nyanga, Ogooué-Lolo et Haut-Ogooué) ;
• Lancer une compagnie aérienne nationale ;
• Construire quatre grands ports de navigation maritime et fluviale intérieure à Libreville,
Lambaréné, Port-Gentil et Mayumba.
Le système éducatif d’un pays conditionne son développement en formant les cadres
de l’administration et les travailleurs du secteur privé. Il doit donc non seulement rendre
les travailleurs plus productifs, mais aussi être adapté aux besoins de développement du
pays. En outre, l’éducation contribue à la réduction de la pauvreté et à l’autonomisation
des populations. Elle réduit les inegalités hommes-femmes.
C’est le meilleur ascenseur social qui puisse exister. A cet effet, j’accorderai un
investissement important de l’Etat dans les secteurs de l’Éducation et de la Formation
Professionnelle.
Une véritable politique sanitaire d’un pays doit viser la disponibilité et l’opérationnalité
des infrastructures sanitaires, mais aussi leur accès par toutes les couches sociales et
dans toutes les zones de résidence des populations. En d’autres termes, elle doit amener
le pays vers l’atteinte d’une santé de proximité et de qualité pour tous.
Quelques données renseignent sur les déficits chroniques de notre pays en la matière, à
l’exemple des données de la Banque mondiale qui montrent qu’en moyenne, il y a 6 lits
d’hôpital pour 1000 gabonais et 0,7 médecins pour 1000 gabonais. À cela s’ajoutent les
faibles capacités de prise en charge (plateaux techniques, outils complets de diagnostics,
etc.).
Compte tenu de cette situation peu reluisante pour notre pays, je m’engage à doter le
Gabon des infrastructures sanitaires disponibles, de qualité et accessibles à toutes les
couches sociales, quels que soient leurs lieux de résidence.
L’accès à l’eau potable et à l’électricité demeure un grand problème dans notre pays.
Cette situation pénalise aussi bien les ménages que les industries qui soutiennent notre
développement économique.
Face à cette situation compromettante pour le développement du pavs et le bien-être
de notre population, je m’engage à doter notre pays des infrastructures hydrauliques,
électriques et énergétiques à la hauteur des besoins des industriels et des populations.
Ma politique dans ce secteur sera axée autour des mesures fortes suivantes :
• Evaluer les capacités techniques et financières de la Société d’Energie et d’Eau du
Gabon et l’ensemble des opérateurs de ce secteur;
• Rendre opérationnelle la libéralisation du secteur de l’eau et d’électricité. Mon idée
est de créer des régies provinciales autonomes de production et de distribution d’eau
potable et de l’électricité, avec l’appui des investisseurs et d’opérateurs privés réputés;
• Elaborer et mettre en œuvre une loi sur les investissements et les partenariats public-
privé (PPP) dans le secteur Eau et Energie;
• Réformer les missions des régulateurs (CNEE, ARSEE, SP) pour les rendre plus
efficaces dans le respect des cahiers de charge (investissements, emplois des
nationaux, production, transport, distribution) par les opérateurs des secteurs Eau et
Electricité ayant des pouvoirs d’édicter des « directives » sanctionnant pécuniairement
les opérateurs en cas de non-respect des protocoles d’installation ou d’investissement
dans l’amélioration de la production, du transport et de la distribution de l’eau potable
et de l’électricité;
• Ajuster significativement les tarifs de l’eau et de l’électricité pour un juste équilibre
entre la qualité des services et la rentabilité des investissements;
• Engager un Programme de construction des stations de production d’eau potable en
zone rurale;
• Investir davantage dans la filière du gaz pour aller vers une énergie plus durable,
moins polluante et à meilleur coût;
• Doter le Gabon d’un Centre national de référence de formation aux métiers de l’eau
et de l’électricité afin de répondre de manière efficace et durable aux besoins en
personnels qualifiés des fournisseurs d’eau potable et d’électricité.
REDRESSER L’ÉCONOMIE
POUR PLUS DE RICHESSE
ET D’EMPLOIS POUR TOUS
DIAGNOSTIC DE LA SITUATION
ÉCONOMIQUE DE NOTRE PAYS
Le dynamisme de l’économie gabonaise durant ces dernières années est largement entamé.
En effet, le pouvoir sortant a échoué sur tous les plans de ses promesses d’émergence et
transformation économique :
• La valeur ajoutée du secteur industriel en pourcentage du PIB qui était de 61,7% en
2008 tombe à 50,9% en 2021;
• La valeur ajoutée du secteur des services en pourcentage du PIB qui était de 38,8% en
2003 est de 38,7% en 2021;
• La valeur ajoutée du secteur agricole en pourcentage du PIB qui était de 6% en 2003
reste au même niveau en 2021;
• La croissance économique du pas reste toujours exposée aux fluctuations des prix
internationaux du pétrole. Pour preuve, entre 2015 et 2021, les recettes et la croissance
ont baissé consécutivement à la baisse des cours mondiaux du baril de pétrole;
• Le Ratio de la dette qui avoisinait les 20% en 2009, se situe aujourd’hui, d’après le FMI,
à 50% du PIB, après avoir atteint un pic de 80% en 2020;
• Le chômage oscille autour de 30% de la population active et frappe sévèrement les
jeunes (16-35 ans), faute d’un dynamisme économique pour créer des emplois;
• L’indice des prix à la consommation qui était de 98,6 en 2009 est de 124,1 en 2020,
traduisant une forte hausse de l’inflation.
Il nous faut donc repenser un nouveau modèle de développement. Mon principal obiectif
est de mettre en place les véritables bases économiques du développement pour une
croissance pérenne et inclusive, d’une part, et d’accélérer « la productivité industrialisante
», d’autre part.
À cet effet, dès l’entame de mon quinquennat, nous mettrons en application un nouveau
modèle de développement économique et social qui permettra cette accélération de la
création de richesse, une dynamisation rapide du secteur privé, dans un environnement
des affaires sûr.
À cet effet, mon ambition pour l’économie va se concentrer autour des priorités
suivantes:
• L’amélioration du climat des affaires ;
• La transformation des neuf provinces du pays en neuf pôles de croissance économique
et de développement intégrés;
• Le développement des axes transversaux permettant de catalyser les secteurs
d’activité pour libérer la croissance et les emplois;
• Le renforcement de la crédibilité en matière de financement de la croissance grâce à
une meilleure maîtrise des finances publiques.
Le secteur forêt-bois va être restructuré pour, d’une part, engager les opérateurs à
développer le contenu industriel et la transformation locale, la gestion durable de la
ressource et d’autre part, pour augmenter significativement la valeur ajoutée et les
emplois.
Les principales réformes prévues à cet effet sont;
• Contrôler et rationaliser les permis forestiers ainsi que la politique d’aménagement
forestier et les recettes de ce secteur;
• Accélérer la transformation locale du bois (contenu industriel) pour une utilisation
optimale de la ressource (2e et 3e transformation locale);
• Définir le contenu et les normes industrielles de la filière bois;
• Développer une filière industrielle des produits dérivés du bois (papiers, etc.);
• Relancer la politique de reboisement;
• Faire en sorte que les Nationaux se réapproprient ce secteur par une réforme complète
du système (zones industrielles, coupes familiales, petits permis forestiers gabonais,
forêts communautaires...);
• Réviser en profondeur le Code forestier pour rendre le secteur plus compétitif et
attractif, avec une participation croissante des Nationaux;
• Réviser la gouvernance institutionnelle du secteur par le renforcement du Ministère
des Eaux et Forêts et une spécialisation plus claire des opérateurs;
• Renforcer la lutte contre la corruption et les trafics illégaux d’essences forestières;
• Mettre en place un Fonds d’appui et d’industrialisation du secteur forêt-Bois, destiné
à accompagner les réformes structurelles de l’Etat et à soutenir les entreprises
gabonaises du secteur.
Disposant encore d’un potentiel pétrolier, gazier et minier à exploiter pour enrichir notre
économie, les principales réformes envisagées sont les suivantes :
• Réformer les Codes des hydrocarbures et des Mines pour exiger une transformation
ou des compensations pour l’investissement national afin de transformer 30 à 50%
du pétrole brut, de l’uranium et du fer avant leur exportation et capter plus de valeur
ajoutée, créer plus d’emplois et élargir la chaine de valeur pour les autres industries
locales;
• Actualiser la connaissance du potentiel pétrolier, minier et gazier de notre pays;
• Contrôler et rationnaliser les recettes des hydrocarbures et du secteur des mines
pour accroître les recettes de l’Etat et réprimer la fraude fiscale dans ces domaines;
• Réformer les dispositifs juridiques encadrant ces activités : Code des hydrocarbures,
Code minier, élaboration d’un Code gazier, pour rendre ces secteurs plus attractifs et
compétitifs (fiscalité, sous-traitance, appels d’offres, gabonisation des emplois, etc.);
• Actualiser la carte minière qui sera accessible à tous les investisseurs (sites
d’exploitation et réserves de pétrole, gaz, fer, or, diamant, manganèse, etc.);
• Restructurer la Société Nationale des Hydrocarbures (pétrole, gaz);
• Restructurer la Société Equatoriale des Mines et intensifier la répression contre
l’orpaillage clandestin, la lutte contre la corruption dans ce secteur;
• Renforcer lencadrement des artisans miniers gabonais à travers la création de
chantiers-écoles;
• Restructurer la Provision pour Investissements Diversifiés et la Provision pour
Investissements dans les Hydrocarbures;
• Créer un Fonds de développement du secteur des Mines;
• Créer une Force spéciale permanente de lutte contre l’exploitation illégale des mines
au niveau des zones frontalières;
• Lancer d’appels des offres sous forme de Partenariat public-privé (PPP) avec des
groupes internationaux pour la mise en valeur des ressources minières.
Ma vision porte sur la mise en œuvre d’une production industrielle des produits vivriers,
localement consommés (banane, manioc, riz, poulet de chair, viande...) à travers la
création de Zones économiques provinciales pour renverser la tendance d’exportation et
de dépendance à l’extérieur à moyen terme, et générer des milliers d’emplois à léchelle
locale..
Ces mesures seront menées en synergie avec celles prévues dans le cadre du
développement rural.
À LA FIN DU QUINQUENNAT,
LE TAUX DE CHÔMAGE DES
JEUNES QUI EST DE 33 %
ACTUELLEMENT SERA RAMENÉ
À UNE MOYENNE DE 20%.
Les Toutes Petites Entreprises (TPE) et les PME/PMI sont le socle de toutes les économies
modernes et développées. Pour ma part, il s’agira de les soutenir pour qu’elles deviennent
à moyen terme plus viables et à la hauteur des enjeux du redressement de notre économie
et de son appropriation par les Nationaux.
Dans cette perspective, les principales mesures préconisées sont:
• Moderniser le cadre juridique et institutionnel des PME (lois, décrets, projets, appuis
budgétaires, ministères et agences, fichier national des entreprises..);
• Créer et opérationnaliser l’Agence Nationale pour la Promotion des Petites et
Moyennes Entreprises et Industries (Gabon PME) : elle sera chargée de la formation
des jeunes et femmes porteurs de micro-projets ou de grands projets (industrie, agro-
industrie, mines, transport, pêche..), de la bancarisation et de l’accompagnement
aux financements préférentiels de l’Etat, marchés publics et la jonction avec les
programmes de sous-traitance conformément aux textes qui seront en vigueur sur la
préférence nationale;
• Réformer l’Agrément PME (régime d’incitation et d’exonérations fiscales et douanières,
et d’accès préférentiel aux marchés publics avec un seuil obligatoire par an);
• Réformer le Code des Marchés Publics pour rendre obligatoire l’attribution de 30% des
marchés publics de l’Etat, des Collectivités Locales et personnes morales assimilées
en faveur des PME/PMI gabonaises agréées ; car aucun seuil obligatoire n’existe
actuellement;
• Mettre en place un fonds conséquent de garantie pour les PME/PMI gabonaises
agréées;
• Faciliter l’accès des PME/ PMI aux Zones économiques spéciales des Pôles de
croissances provinciaux;
• Adopter des mesures économiques sectorielles et ciblées pour renforcer la participation
des PME/PMI gabonaises;
• Mettre en place un Centre d’Appui et d’Information des PME/PMI chargé notamment du
suivi des porteurs de projets d’entreprise jusqu’à l’accompagnement aux financements
publics et privés;
• Lancer une véritable Bourse de sous-traitance rassemblant les marchés de l’Etat, les
établissements publics, les Collectivités locales, les Partenariats Publics Privés et la
commande des entreprises privées;
• Renforcer le contrôle des établissements de microfinance;
• Accompagner les PME/PMI vers les opportunités de financement offertes par la Bourse
des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale (BVMAC) pour le financement innovant des
PME gabonaises à fort potentiel;
• Introduire des cours ou modules d’enseignement de la culture entrepreneuriale dès le
Primaire et au Lycée;
• Adopter un cadre de facilitation de l’accès des PME/PMI gabonaises à toutes les zones
économiques spéciales (ZIS) ;
• Restructurer l’Agence Nationale de Promotion des Investissements (ANPI);
• Combattre les dérives liées à la parafiscalité à travers sa réduction;
• Accélérer la simplification et la dématérialisation des procédures administratives
prioritaires;
• Institutionnaliser annuellement le dialogue entre l’Etat, le secteur privé et les Bailleurs
de fonds au profit des PME/ PMI en matière de financement.
UN NOUVEAU PACTE
SOCIAL POUR
UN MEILLEUR PARTAGE
DES FRUITS DE LA
CROISSANCE ÉCONOMIQUE
DIAGNOSTIC DE LA SITUATION
SOCIALE DE NOTRE PAYS
Avec un PIB par habitant de 8017 dollars US en 2021, le Gabon est un pays à revenu
intermédiaire de la tranche supérieure. Et pourtant, notre pays a les caractéristiques
structurelles d’un pays très pauvre.
Les données fiables des institutions internationales (Banque mondiale, PNUD...) donnent
un tableau sombre à notre pays au plan social :
• Près de 50% des gabonais se considèrent comme pauvres;
• Un chômage qui a explosé : 30-40% de la population active dont les jeunes en majorité
en sont frappés;
• Une inflation record : l’indice des prix à la consommation qui était de 98,6 en 2009
est monté à 124,1 en 2021;
• Le nombre de gabonais mal ou sous-alimentées qui était de 300 000 en 2000 est
passé à 600 000 en 2021 dans notre pays;
• L’Indice de développement humain (IDH) n’a presque pas bougé entre 2009 et 2022,
à cause d’une accentuation des inégalités sociales pourtant injustifiables pour un
pays pétrolier à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.
Pour changer cette situation, je m’engage à définir un nouveau Pacte social pour notre
pays de la manière suivante:
Depuis très longtemps, la redistribution par le travail passait par les embauches à la
Fonction Publique. Ce modèle est à saturation actuellement, la Fonction Publique ne
pouvant plus absorber tous les jeunes diplômés.
C’est par le secteur privé que la grande majorité des personnes trouveront les emplois qui
leur garantiront en retour les revenus pour vivre dignement. D’où l’impérieuse nécessité
que j’attache au redressement structurelle de l’économie.
Le modèle de croissance et de développement décentralisé et intégré que je mettrai
en place constitue une réponse adaptée pour atteindre la redistribution par le travail en
proposant les emplois décents aux gabonais. Il permettra au pays d’avoir une véritable
classe moyenne.
Dans le pilier 2 de ma vision pour le Gabon, j’ai étayé l’importance des infrastructures
éducatives et de santé. J’ai également indiqué comment doter le pays de ce levier
important non seulement pour l’économie, mais aussi pour le social.
Ma politique sociale consistera donc à fournir ces infrastructures de qualité et de proximité
aux populations, mais aussi à garantir leur accès à toutes les couches sociales.
Les premières mesures déjà avancées concernent le lancement d’un bouclier fiscal pour
faire tomber l’inflation causée d’une part, par notre faible capacité actuelle de production
agricole et d’autre part, par une spéculation qui prospère à cause, en partie, du manque
d’efficacité du contrôle de l’activité commerciale et douanière dans notre pays.
Ces mesures participent directement à une meilleure répartition à tous des richesses de
notre pays. Il s’agit notamment de :
• Harmoniser et revaloriser les allocations familiales pour passer de 5000 FCFA à 10 000
FCFA par enfant jusqu’à l’âge de 17 ans pour toutes les familles gabonaises;
• Revaloriser le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG);
• Revaloriser le Revenu Minimum Mensuel (RMM) pour l’Etat, les Collectivités locales, les
entreprises ou personnes morales de droit public et privé.
Les mesures sur le SMIG et le RMM interviendront dans la deuxième moitié de mon
mandat, c’est-à-dire dans la phase de maturation ou de consolidation du nouveau modèle
économique, en concertation avec e Patronat et les Partenaires sociaux.
À LA FIN DE MON
QUINQUENNAT,
AVEC LES EFFETS
CONJUGUÉS DES MESURES DE
REDRESSEMENT ÉCONOMIQUE,
DU RATTRAPAGE
INFRASTRUCTUREL ET LA MISE
EN ŒUVRE DU PACTE SOCIAL,
LA PAUVRETÉ DEVRAIT PASSER
EN DESSOUS DES 25%.
LA PROMOTION D’UNE
ADMINISTRATION,
D’UNE DIPLOMATIE ET
D’UNE ARMÉE PLUS
PERFORMANTES ET
ENGAGÉES
DIAGNOSTIC DE L’ADMINISTRATION,
DE LA DIPLOMATIE ET DE NOS FORCES DE
DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ
Depuis bientôt quatorze (14) ans, l’Administration gabonaise a été fortement déstructurée,
son efficacité amoindrie par des choix organisationnels hasardeux. La prolifération des
Agences, des Autorités administratives indépendantes de régulation et de contrôle ainsi
que certains services publics personnalisés n’ont pas produit les résultats escomptés.
Cette multiplication tous azimuts des services administratifs a eu pour effet d’accentuer
les lourdeurs administratives, de complexifier les procédures et créer même des
chevauchements, voire des détournements de compétence, et finalement rendre
l’ensemble du système incohérent, inefficace et plus budgétivore qu’avant.
En matière de diplomatie, le Gabon a autrefois été une plaque tournante de prise de
décisions géostratégiques régionales et de consolidation de la paix. Nous avons
malheureusement perdu cette influence et ce prestige diplomatique.
Concernant l’armée, toutes ses composantes n’ont pas suffisamment été formées
et équipées afin d’être réellement opérationnelles face aux défis d’ordre sécuritaire
multisectoriel. Il en va de même des services de renseignement dans leur organisation
et leur fonctionnement. Son instrumentalisation politique a de plus entamé les liens de
confiance entre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et la population.
La relance de notre pays sur les plans économiques et sociaux sera facilitée par la
montée en puissance d’une nouvelle administration grâce notamment à la vulgarisation
des valeurs positives, la lutte implacable contre les anti-valeurs, une redéfinition et une
mise en cohérence des cadres organiques et la mise à disposition des ressources de
fonctionnement nécessaires.
À cet effet, pour les rendre plus républicaines et opérationnelles, j’envisage notamment
de :
• Redéfinir les objectifs de notre politique de défense et de sécurité;
• Adopter une loi quinquennale de programmation militaire (2025-2028) qui permettra
d’ajuster les effectifs, recruter dans les domaines d’expertise technologique et
scientifique, réfectionner ou construire des casernes et logements d’astreinte,
renforcer les capacités opérationnelles des armées, régions et bases militaires;
• Réformer les services de renseignement;
• Renforcer les capacités opérationnelles au niveau des frontières;
• Rationnaliser et rendre transparents les recrutements et les promotions sur la base de
critères objectifs au sein de toutes les composantes des FDS.
• Créer un organisme social de gestion post carrière des éléments des FDS en
complément des organismes de sécurité sociale et de retraite;
Le cadre stratégique de notre diplomatie sera donc défini ainsi qu’il suit :
• Réorganiser l’outil diplomatique national;
• Moderniser nos postes frontaliers;
• Développer une diplomatie économique pour appuyer le processus de redressement
économique par des partenariats multilatéraux et bilatéraux gagnant-gagnant;
• Promouvoir une diplomatie d’influence au service de la stabilité et de la paix en
Afrique et dans le monde;
• Agir pour le renforcement de la présence accrue des Nationaux dans les organismes
régionaux et internationaux de coopération.
Pour y parvenir, des mesures concrètes seront suivies d’effet dès 2024, à savoir :
• Mettre à contribution le monde universitaire gabonais dans la définition d’une
diplomatie économique et d’influence pour notre pays;
• Réorganiser le fonctionnement des services du Ministère des Affaires étrangères afin
de moderniser l’administration centrale :
• Promouvoir une nouvelle élite outillée et chevronnée dans les domaines de la
diplomatie, des relations économiques et des finances internationales;
• Restructurer la carte diplomatique en tenant compte à la fois de nos priorités et des
enieux nouveaux (économique, influence);
• Revoir la politique d’acquisition et de sécurisation du patrimoine immobilier à létranger
et le règlement des dettes y afférentes;
• Relancer le leadership du Gabon en faveur de l’effectivité de l’intégration économique
sous régionale, notamment dans le cadre de la Communauté Economique des Etats
de l’Afrique Centrale (CEEAC);
• Reformuler le plaidoyer du Gabon en faveur de la préservation et la protection des
écosystèmes des forêts du « Bassin du Congo » pour un meilleur équilibre homme-
faune;
• Soutenir les initiatives en faveur du règlement pacifique des conflits et les efforts
de médiation et de maintien de la paix en Afrique et dans le monde dans le cadre
multilatéral des Nations Unies.
L’ACCELÉRATION DE LA
DÉCENTRALISATION ET
DU DÉVELOPPEMENT
RURAL
DIAGNOSTIC SUR L’ÉTAT DES SERVICES
DÉCONCENTRÉS, LA DÉCENTRALISATION
ET LE MONDE RURAL
En parcourant nos départements et nos cantons au cours de ces deux dernières années,
sur l’ensemble de nos neuf provinces, les constats sont choquants et injustifiables:
• Pauvreté endémique largement visible à travers le type d’habitat;
• Conditions de vie difficiles en milieu rural, encore plus accrues avec les mesures sans
accompagnement de protection des éléphants;
• Propagation du conflit homme-faune;
• Structures scolaires et de santé de proximité sous équipées en personnels compétents
et en moyens, voire quasiment fermées en grande majorité;
• Infrastructures administratives dégradées;
• Infrastructures routières inexistantes;
• Sous équipement des localités frontalières (eau, électricité, logements d’astreinte,
bâtiments modernes, etc.).
Ville après ville, village après village, le sentiment d’impuissance des élus locaux, des
autorités déconcentrées et des auxiliaires de commandement est partagé. À ce sentiment,
il faut ajouter celui d’abandon par l’Etat exprimé par les populations de l’intérieur et de
l’arrière-pays.
LE SPORT, LA CULTURE
ET DES MÉDIAS
PROFESSIONNELS ET
PERFORMANTS
DIAGNOSTIC EN MATIÈRE DE SPORT,
CULTURE ET MÉDIA
En matière de culture :
• Instrumentalisation de la culture en période pré-électorale par la distribution de titres
officiels et d’argent à certaines catégories d’artistes;
• Illisibilité de la politique des droits d’auteurs;
• Faible promotion des cultures gabonaises dans leur originalité et diversité;
• Perte des valeurs culturelles et recul des langues nationales.
En matière de médias :
• Politique de censure voire de répression à l’égard des organes de presse et médias
indépendants;
• Absence de politique de formation et de professionnalisation des acteurs des médias
gabonais;
• Financement aléatoire et précaire des médias.
4. IMPULSER LA PROFESSIONNALISATION ET
L’AMÉLIORATION DU CONTENU DES MÉDIAS
Les grandes mesures que je vais engager dans cette perspective sont notamment:
• Réformer la presse écrite et les médias audiovisuels de l’Etat afin de garantir leur
fonctionnement républicain et démocratique;
• Revaloriser la subvention à la presse et aux médias et rendre sa distribution plus
transparente et compétitive;
• Construire une Ecole Nationale des Métiers de la Presse et de l’Audiovisuel, arrimée
aux standards internationaux en la matière;
• Favoriser l’autonomie financière des médias par la mise en œuvre d’un cadre juridique
sur la communication publicitaire afin de susciter la dynamisation du marché
publicitaire et une meilleure structuration de l’éco-système;
• Soutenir la création des chaines de radios et de télévision communautaires à l’intérieur
du pays par des incitations fiscales et des facilitations administratives.
LA PROTECTION DU CLIMAT,
DE L’ENVIRONNEMENT ET
DU CADRE DE VIE
DIAGNOSTIC EN MATIÈRE DE CLIMAT,
D’ENVIRONNEMENT ET DU CADRE DE VIE
Bien avant 2009, le Gabon s’était déjà positionné comme un leader sous régional
en matière de protection de la biodiversité et donc de l’environnement et du climat.
L’orientation politique radicale prise dès 2010 n’a pas suffisamment tenu compte des
réalités économiques et sociales de notre pays :
• L’industrialisation du secteur forêt-bois n’est pas allée de pair avec le reboisement;
• La pression fiscale sur les entreprises des secteurs stratégiques du pétrole, du
manganèse et des mines n’a pas été accompagnée d’exigences sur l’environnement
(pollution des rivières, nappes phréatiques et des sols);
• Le développement de certaines filières comme l’huile de palme a été peu conciliante
avec les exigences environnementales;
• L’insalubrité qui caractérise le cadre de vie urbain avec en face des effets d’annonce
et des mesures de diversion comme « le concours de l’arrondissement le plus propre
», illustrant ainsi l’absence d’idées nouvelles et de volonté politique à solutionner ce
phénomène aux causes pourtant bien connues.
Deux paradoxes majeurs ont fait surface:
• Linstrumentalisation diplomatique de la problématique de l’environnement et la
vacuité des réponses données aux communautés de base dans l’arrière-pays au
Gabon;
• L’aggravation sans précédent du conflit homme-faune (éléphants) avec en face une
absence de prise sérieuse de responsabilité du régime, occasionnant des tragédies
humaines, la faim et la pauvreté en milieu rural, sur toute l’étendue du territoire
national.
C’est pourquoi, afin d’assainir et moderniser le cadre de vie de nos populations, surtout
en milieu urbain, je préconise les mesures suivantes :
• Engager une véritable stratégie de transformation urbaine prenant en compte les
défis démographiques, l’environnement et l’assainissement, le logement, la santé,
l’éducation, l’emploi, les mobilités et la sécurité dans les grands centres urbains du
Pays : Elle sera implémentée dans toutes les stratégies sectorielles passées en revue
dernièrement.
• Mettre en oeuvre, en collaboration avec les Collectivités Locales et le secteur privé,
une nouvelle approche novatrice de gestion et de valorisation des ordures ménagères
pour éradiquer définitivement le phénomène de l’insalubrité à ciel ouvert des villes;
• Restructurer l’Institut National d’Hygiène Publique en vue de renforcer ses moyens
opérationnels : hygiène générale (inspections sanitaires et lutte anti vectorielle),
analyse médicale (analyse et biologie médicale) et redéploiement de ses Centres
d’opérations d’urgence sur l’ensemble du territoire national. Il sera désormais outillé
(personnels, technologies, ressources humaines et moyens logistiques) pour prévenir
et contribuer efficacement à la résilience face aux maladies tropicales ou aux
pandémies (Ebola, Paludisme, Covid-19).
• Construire un grand Parc national à Libreville et dans chacune des villes du pays;
• Restructurer le proiet d’aménagement des bassins versants et des canaux dans le
Grand Libreville et à l’intérieur du pays;
• Renforcer la protection du littoral contre l’érosion côtière et la montée de l’Océan
Atlantique, en s’inspirant des meilleures pratiques internationales.