Final Séminaire .

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INTRODUCTION GENERALE

Dans le souci de pousser les étudiants à la recherche, le système d’enseignement


supérieur et universitaire congolais programme un cours de séminaire traitant des sujets
correspondants aux options des différents étudiants. C’est dans ce cadre que nous avons
rédigé ce travail qui est le fruit de notre recherche qui porte sur les modes de financement des
entreprises des femmes dans la ville de Lubumbashi. Ce cours est animé par Professeur
NZUNZI BANGIKA Maguy que nous remercions pour la formation et le pour la rigueur dans
le souci de nous inculquer un esprit d’excellence et le goût du travail bien fait.

Une entreprise est une unité de production qui vend ses produits (biens ou
services) sur un marché (Abraham-FROIS, 1998). Pour Cohen, une entreprise est une
organisation relativement autonome, dotée de ressources humaines, matérielles et financières
en vue d’exercer une activité économique stable et structurée (COHEN, 2000).
L’entrepreneuriat recouvre les activités qui concourent à la formation et la croissance d’une
entreprise dont la conséquence première est la création des richesses. Il devient
entrepreneuriat féminin lorsqu’il s’intéresse à un profil spécifique d’entrepreneurs, celui des
femmes (KABUYA, 2011).

Pour financer sa création ou son développement, une entreprise peut utiliser deux
grandes catégories de capitaux : les fonds propres et quasi fonds propres, fourni par les
associés de la société ou l’entrepreneur individuel ; ou bien les financements externes, qui
proviennent des organismes financiers.

1. PHENOMENE OBSERVE

En Août 2022, nous avons réalisé une enquête auprès des différentes femmes
entrepreneures de la ville de Lubumbashi en République Démocratique du Congo afin de
déterminer le pourcentage pour chaque mode de financement utilisé par les entreprises des
femmes à Lubumbashi de 2019 à 2021. Plusieurs entreprises des femmes basées à
Lubumbashi ont participé à cette enquête.

Les résultats ont indiqués que sur 30 femmes entrepreneurs sélectionnées pour
constituer notre échantillon dans la ville de Lubumbashi, 13,33% mobilisent leurs ressources
personnelles qui représentent 4 femmes entrepreneurs ; 6,67% représentent 2 femmes utilisent
2

le « love money1 » pour se financer. 53,33% des femmes utilisent l’aide financière des
proches pour se financer soient 16 femmes ; 6,67% des femmes recourent aux tontines pour se
financer soient 2 femmes sur 30 ; et seulement 20% recourent aux organismes financiers,
soient 6 femmes entrepreneurs.

D’où notre question de départ : Pourquoi la majorité des femmes entrepreneures ne


recourent pas aux organismes financiers afin de financer leurs entreprises ?

Le financement constitue certainement un véritable problème en Afrique en


général et en RD Congo en particulier, mais les femmes africaines souffrent plus que tous les
autres groupes des difficultés liées à l’obtention du crédit. Les difficultés d’accès des femmes
au financement sont variées. On peut citer : le manque de garanties, les barrières juridiques et
culturelles limitant l’accès à la propriété foncière et immobilière, des règlementations
discriminatoires, la rareté de l’emploi dans le secteur formel, le manque de produits financiers
adaptés à leurs besoins et le fait que les banques ne comprennent pas véritablement les
entreprises dirigées par des femmes ou encore les niches de marché qu’elles occupent.

Pourtant les études soutiennent l’hypothèse selon laquelle les inégalités entre les
sexes diminuent fortement lorsque l’accès des femmes au microcrédit est accru. Surtout pour
la RD Congo qui non seulement le développement est en voie mais aussi s’est assignées
d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030 ; lesquels ODD
promeuvent l’autonomisation de la femme et la lutte contre les inégalités basées sut le genre.

L’autonomie de ces femmes dont il est question ici se conçoit dans l’hypothèse où
les activités de ces femmes vont jusqu’au-delà de leurs besoins quotidiens tout en assurant
une indépendance tant financière que morale. Le constat fait tout au long de notre étude est
que la majorité de ces femmes entreprennent avec les fonds provenant de leurs famille, de
leurs fonds propres, de ristourne ou mutuelle qui, souvent sont insuffisants parfois et ne leurs
permettent pas d’accroître leurs activités. Elles se retrouvent donc, dans l’incapacité
d’émerger. Le recours au microcrédit serait donc une solution efficace à ce problème.

2. OBJECT ET INTERÊT DU SUJET

La République Démocratique du Congo est dans une situation dans laquelle elle
cherche à lancer son développement économique et social. Le développement économique

1
Le love money correspond aux capitaux propres apportés à la création d’une entreprise par la famille, les amis
et les proches, afin d’aider le créateur. En contrepartie de ces apports, les investisseurs deviennent associés ou
simple créanciers de la société créée.
3

passe par la création des nombreuses entreprises prospères qui sont censées diminuer le
chômage, payer plus d’impôts au fisc et accroître le produit intérieur brut (PIB). En tant
qu’économiste nous devons donc nous intéresser à l’entrepreneuriat pour sa valeur ajoutée
indissociable dans le développement d’un Etat. Le monde actuel prône l’égalité des genres
dans tous les secteurs de la vie, surtout le secteur professionnel, l’entrepreneuriat n’est pas
laissé pour compte. On parle de plus en plus d’entrepreneuriat féminin et des bienfaits de la
femme de s’épanouir dans les affaires.

L’objectif principal de notre étude est de voir le mode de financement des


différentes entreprises des femmes dans la ville de Lubumbashi, les difficultés auxquelles les
femmes entrepreneures sont confrontées pour avoir accès au financement et l’encadrement
dont elles bénéficient pour s’assurer de la bonne gestion des fonds mis à leur disposition.

Le choix de ce sujet se justifie sur plusieurs plans :

 Sur le plan personnel : ce sujet est pertinent dans le sens qu’il nous permet d’avoir des
connaissances en modes de financement d’entreprises en général et celles des femmes
en particulier, et définir des alternatives qui peuvent aider bon nombre d’entrepreneurs
qui trouveront cette analyse intéressante et instructive.
 Sur le plan scientifique : ce travail servira de référence pour les futurs chercheurs, il
constitue une littérature qui pourra aider tout chercheur ayant soif de connaissance en
modes de financement d’entreprises des femmes.
 Sur le plan social : les réflexions développées dans cette étude permettent sans aucune
incertitude aux femmes entrepreneures de la ville de Lubumbashi d’améliorer leur
stratégie et l’état de connaissance sur la question de financement d’entreprise.

3. REVUE DE LITTERATURE

La revue de littérature théorique est une évaluation critique des développements


de la recherche dans un domaine spécialisé. Nous parlerons largement des ouvrages, travaux
et théories cités ci-dessous dans notre deuxième chapitre.

 Franco MODIGLIANI et Merton MILER, The Cost of Capital, Corporation Finance


and the Theory of Investment, 1958
 Vincent COLOT et Pierre MICHEL, Vers une théorie financière adaptée aux PME,
réflexion sur une science en genèse, 1996
 SPENCE (1973) et Stephen ROSS (1977), la théorie des signaux
4

 BECKER ET WRUGLER (2002), le market timing


 MYERS et MAJLUF,  la théorie de l’ordre hiérarchique financier, 1984
 NZUNZI BANGIKA Maguy, Microcrédit et entrepreneuriat féminin persistant dans la
ville de Lubumbashi en République Démocratique du Congo, Université de
Lubumbashi, 2021
 Tracey ANN POWERS, les obstacles et les solutions des femmes entrepreneurs des
régions Ressources du Québec, Université du Québec, Trois-Rivières, Canada, 2009
 ASSUMPTA MUNDEKE, l’entrepreneuriat et emploi féminin en ville de Butembo,
Université Libre des Pays des Grands lacs (ULPGL), Goma, R.D Congo, 2010
 LE GRAND LIVRE DE L’ENTREPRENEURIAT, de Catherine LEGER-JARNIOU,
édition DUNOD, 2013
 GUIDE PRATIQUE POUR FINANCER SON ENTREPRISE, de Jean-Marc
TARIANT et Céline BOULANGER, Edition EYROLLES, 2015.

4. PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE

La problématique se définit comme l’ensemble des questions pertinentes que se


pose un chercheur sur le phénomène observé (SEM et CORNET, 2017).

La problématique donne un cadre et un angle d’attaque sur un sujet. Il s’agit du problème


auquel nous allons répondre dans le développement de notre travail. Le développement
répond à la question centrale de recherche qui découle de la problématique. Cette dernière est
donc un ensemble des questions dont les liens démontrent la pertinence de la recherche
proposée du point de vue du savoir ainsi que du point de vue social.

Ainsi notre question de recherche est la suivante :

Comment les femmes entrepreneures de Lubumbashi parviennent à financer leurs


acticités entrepreneuriales ?

Cette problématique se décline en différentes sous-questions suivantes :

 Quelles sont les difficultés que les femmes entrepreneures de Lubumbashi rencontrent
pour avoir accès au financement ?
 Les entreprises des femmes ayant bénéficié d’un financement sont-elles suivies par les
institutions financières ou des organisations non gouvernementales pour le
développement (ONGD) pour s’assurer de la bonne gestion des fonds ?
5

5. HYPOTHESES DE RECHERCHE

L’hypothèse est l’ensemble des propositions de réponses à la question de


recherche. Il s’agit d’une réponse anticipée, une affirmation provisoire qui décrit, qui explique
un phénomène (SEM et CORNET, 2017).

L’hypothèse peut être un énoncé déclaratif précisant la relation anticipée et plausible entre des
phénomènes observés (TREMBLAY, MANHEIM et RICH, 2006). L’hypothèse établit une
relation à vérifier en comparant des faits, des événements, des concepts, etc.

Par rapport à notre problématique nous retenons les hypothèses suivantes :

 Hypothèse 1 : nous supposons que la plupart des femmes entrepreneures de


Lubumbashi utilisent des fonds propres provenant de leurs épargnes personnels ou de
l’aide des proches, peu nombreuses sont celles qui recourent à l’emprunt bancaire ou
aux institutions de microfinance.
 Hypothèse 2 : nous supposons que les difficultés rencontrées par les femmes
entrepreneures lushoises sont dues à un manque d’information, de formation dans la
gestion d’entreprise, de risquophobie et par le manque de confiance de la part des
institutions financières.
 Hypothèse 3 : nous supposons que certaines institutions financières et ONGD suivent
les femmes dans la gestion des financements dont elles disposent mais le quota des
femmes suivies est largement inférieur à celui des femmes non suivies.

6. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE

Pour mener à bien notre recherche nous emploierons comme méthodes : la


méthode descriptive, la méthode comparative et la méthode statistique. Et nous utiliserons
comme techniques : l’entretien et la technique documentaire (étude et analyse des documents
pour enrichir la question de recherche). Nous combinons dans cette étude l’analyse
quantitative et qualitative. Pour ce travail nous nous sommes appuyés plus sur les entretiens et
la technique documentaire, nos entretiens se sont tenus avec différentes femmes
entrepreneures en août 2022.

Notre problématique et les différentes questions que nous avons soulevées nous amènent à
articuler notre travail autour de trois chapitres, deux théoriques et un empirique.
6

Les deux chapitres théoriques sont : le premier chapitre traite sur les définitions des concepts
et la présentation de l’entrepreneuriat féminin. Le deuxième chapitre traite sur les ouvrages
des certains auteurs parlant sur le financement des entreprises des femmes ou des sujets
connexes.

Le chapitre qui a un caractère empirique est le troisième chapitre, dans ce dernier nous
exposons les données chiffrées récoltées sur terrain et classifions les entreprises des femmes
selon les différents modes de financement utilisés.

La conclusion générale expose les apports théoriques de notre travail ainsi que les différentes
pistes de solution trouvées pour permettre aux femmes de se lancer aisément dans
l’entrepreneuriat avec des fonds nécessaire à leur bonne évolution. Tous les documents utiles
pour bien illustrer nos propos sont mis en annexe.

7. SOMMAIRE

Introduction générale

1. Phénomène observé
2. Objectif et intérêt du sujet
3. Revue de littérature
4. Problématique de recherche
5. Hypothèses
6. Méthodes et techniques de recherche
7. Sommaire

Chapitre 1 : Généralité sur l’entrepreneuriat et le mode de financement

1. Entrepreneuriat et entrepreneuriat féminin


2. Modes de financement et étude du champ empirique

Chapitre 2 : Revue de littérature théorique et empirique

Chapitre 3 : Approche structurelle

Conclusion générale

Bibliographie
7

CHAPITRE PREMIER:GENERALITE SUR


L’ENTREPREUNEURIAT ET LES MODES DE FINANCEMENT
D’ENTREPRISES

0. INTRODUCTION

Ce premier chapitre est consacré à la présentation des considérations théoriques


de notre thème.

Ce chapitre fait intervenir un certain nombre de concepts que nous estimons nécessaires de
clarifier en vue de permettre à nos lecteurs d’en saisir le contenu et de mieux comprendre les
idées sous-jacentes.

Il sera important d’épingler les notions autour des concepts clés dont l’entrepreneuriat,
l’entrepreneuriat féminin et le mode de financement.

I. L’ENTREPRENEURIAT

L’entrepreneuriat fait l’objet d’un engouement médiatique et politique pouvant


conduire à des amalgames. Il est parfois utilisé dans des formes adjectives surprenantes :
création d’affaires, activités,… en effet, l’entrepreneuriat est étudié par des économistes, des
sociologues, des anthropologues, des historiens et des chercheurs d’autres disciplines. D’où
l’entrepreneuriat peut correspondre à une ou plusieurs terminologies selon la discipline du
chercheur. Pour nous, nous le considérons comme activité économique.

I.1.I.1 DEFINITIONS

Il y a de chemins différents où l’entrepreneuriat peut être défini. Une vue possible


de la nature d’un phénomène entrepreneurial est de le considérer comme un phénomène
d’organisation.

L’entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité
financière pour mettre en œuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une
entreprise risquée. Ainsi l’entrepreneuriat consiste à prendre des risques.2
L’entrepreneuriat est la poursuite d’une occasion qu’elles que soient les ressources contrôlées
actuellement.3

2
K.KNIGHT et Peter DRUCKER
3
Howard Stevenson,université d’harvard
8

GATNER cité par KASEREKA KOMBI s’est beaucoup intéressé à la question de définition
de l’entrepreneuriat. Il a interrogé des experts avec la méthode Delphi en essayant de répondre
à la question suivante « what are talking about when we talk about entrepreuship ? » il a
déterminé à la suite de cette etude,8 thèmes relatifs à l’entrepreneuriat :
 L’entrepreneuriat a trait à l’innovation en général,
 L’entrepreneuriat c’est la création d’une organisation,
 L’entrepreneuriat c’est la création de valeur,
 Certains réservent l’entrepreneuriat au seul secteur privé, d’autres estiment qu’il peut
concerner le secteur public,
 L’entrepreneuriat intéresse les organisations à forte croissance,
 L’entrepreneuriat implique chose unique,
 L’entrepreneuriat concerne les dirigeants propriétaires.

I.2. TYPES D’ENTREPRENEURIAT

Nous avons déjà évoqué les différents types d’entreprises et d’entrepreneurs dans
les deux premières sections. Nous inspirant de ces types d’entreprises, nous pouvons dire qu’il
existe autant des types d’entrepreneuriat qu’il y a de types d’entrepreneurs. Ainsi nous
pouvons avoir l’entrepreneuriat public, privé, social, etc. Si nous prenons les critères comme
la légalité, le nombre d’entrepreneurs, la durée de l’activité, le sexe, le statut juridique de
l’entrepreneur, nous pouvons classifier l’entrepreneuriat en :

1. Entrepreneuriat formel et informel :

L’entrepreneuriat formel comprend les activités relatives à l’économie formalisée


c’est-à-dire les activités autorisées et reconnues par l’état alors que l’entrepreneuriat informel
est relatif aux activités qui s’exercent dans le noir, non enregistrées par l’état. On peut avoir
aussi l’entrepreneuriat souterrain, par analogie à l’économie souterraine qui concerne les
activités prohibées et illicites.

2. Entrepreneuriat individuel et collectif :

L’entrepreneuriat individuel, c’est la volonté d’une personne de se démarquer,


d’acquérir plus d’indépendance et de liberté sans qu’intervienne une autorité, explique Régis
LABEAUME. Les individus qui empruntent cette voie cherchent à se réaliser sur les plans
9

personnels, professionnels et financiers. L’entrepreneuriat individuel correspond en fait au


travail indépendant.
L’entrepreneuriat collectif ou communautaire est caractérisé par un groupe d’individus qui
décèlent un même besoin et qui choisissent d’unir leurs efforts afin de répondre à ce besoin.
Dans l’entrepreneuriat collectif, les individus partagent les bénéfices et les risques. Ils ont
envie d’entreprendre ensemble et non en concurrence.

3. Entrepreneuriat occasionnel et durable :

Selon la durée de l’activité, l’entrepreneuriat occasionnel reprend les activités


temporaires, journalières,…alors que l’entrepreneuriat durable correspond aux activités et
surtout les sociétés dont l’exploitation dure longtemps.

4. Entrepreneuriat féminin et masculin :

Certains activités peuvent être exclusivement exercées par les femmes alors que
d’autres peuvent être spécifiques aux hommes.

5. Entrepreneuriat privé, public, et social :

Ici le critère est le statut juridique de l’entreprise. Le privé concerne les


entreprises du secteur privé ; le public, les entreprises du secteur public et l’entrepreneuriat
social concerne les entreprises du secteur de l’économie sociale.

I.1.3. Caractéristiques de l’entrepreneuriat

Dans la littérature, il y a plusieurs caractéristiques de l’entrepreneuriat. Un article de


Wikipédia en dénombre sept à savoir :
a. Il y a un « leader », l’entrepreneur qui est la force motrice à l’origine des faits
économiques ;
b. Dans l’esprit de cet entrepreneur il y a une vision de l’avenir qui est préférable à celle
de l’état présent ;
c. Tout au long d’un processus partiellement conscientisé d’intuitions et de perspicacité
qui trouvent leurs racines dans l’expérience, l’entrepreneur développe une vision ainsi
qu’une stratégie afin de la mettre en pratique.
d. Cette vision est mise en œuvre rapidement et avec enthousiasme par l’entrepreneur. Le
travail réalisé peut procurer le sentiment de vivre pleinement ou la satisfaction de
rendre service à la société.
10

e. La stratégie est délibérée et la vision d’ensemble est claire en revanche les détails sont
malléables, incomplets et émergents.
f. Les stratégies entrepreneuriales s’accompagnent souvent de structures simples et
centralisées qui répondent rapidement aux directions que donne l’entrepreneur.
g. Les stratégies entrepreneuriales tendent à se développer dans des marchés de niche qui
ne sont pas pris en compte par les acteurs dominants du marché.
Nous constatons que l’entrepreneur est un visionnaire, un stratège. Etant visionnaire (il doit
savoir où il faut aller, ses vues étant plus vastes que la réussite) ; être capable de susciter
l’engagement d’autrui, avoir une évaluation lucide de soi-même, connaitre ses forces et ses
limites.
II. L’ENTREPRENEURIAT FEMININ

L’entrepreneuriat recouvre les activités qui concourent à la formation et la


croissance d'une entreprise, dont la conséquence première est la création de valeur (richesse,
emploi).4
L'entrepreneuriat devient féminin lorsqu’’il s'intéresse à un profil spécifique d'entrepreneurs,
celui des femmes.
Ainsi, la femme entrepreneure est définie comme :
Une femme qui seule ou avec des partenaires a fondé, acheté ou accepté en héritage une
entreprise. Elle en assume les responsabilités financières, administratives et sociales et
participe à sa gestion courante dans le but de la faire croître et d'en retirer du profit.5
L’entrepreneuriat féminin est don cet esprit d’initiative des femmes qui se manifeste de
manière prépondérante ; les femmes ont tendance à s’organiser compte tenu des ressources
disponibles pour satisfaire leurs besoins. L’entrepreneuriat féminin désigne enfin de comptes
les activités des femmes qui se prennent en charge, qui s’organisent pour créer des activités
économiques rentables dans les secteurs formel ou informel qui vise par conséquent
l’amélioration des conditions de vie individuelles et collectives ; en un mot le développement
qui ne nos jours connait une diversité des définitions.

4
François Kabuya Kalala, Entrepreneuriat féminin et micro finance en RDC : un état des lieux, Revue
Congo-Afrique, N°408, Octobre 2006,
5
St-Cyr, L., Audet, 1. Carrier, C. et L’égaré, M. H. (2002). L'entrepreneuriat féminin du secteur manufacturier québécois : caractéristiques et
accès au financement.
In Actes du (f congrès international francophone sur la PME, HEC Montréal,
octobre 2002.
11

II.2.1. l’esprit d’entreprise chez les femmes

WERNER SOMBART définit l’esprit d’entreprise comme l’ensemble des qualités psychiques
qu’exige l’heureuse réalisation d’une entreprise. La passion de l’argent, l’amour des
aventures, l’esprit d’invention, etc.  .constituent les traits d’esprit d’entreprise. Comme le dit
D.LARUE, pour dissocier l’entrepreneur du non entrepreneur, il faut ajouter à l’esprit
d’entreprise l’esprit bourgeois lequel se caractérise par la prudence ; la circonspection, la
raison, le calcul, l’ordre et l’économie. L’entrepreneur idéal se signale d’abord par son esprit
d’entreprise. La culture entrepreneuriale n’est pas une création ex nihilo la création ex nihilo
correspond à des créations par un individu ou un groupe (salarié, chômeur,…) d’une
entreprise exerçant une activité nouvelle. Cette logique souligne « l’indépendance de la jeune
entreprise, le fait que l’initiative est celle de l’entrepreneur et qu’il y a bien quelque chose de
nouveau et non la simple continuation d’une activité existante ». Mais peut-être, entreprise
technologique, artisanale, etc.
On peut ainsi affirmer avec LANCENIN, ayant constaté un développement rapide de l’emploi
indépendant et de la création d’entreprise par les femmes au cours des années 80, que l’esprit
d’entreprise chez les femmes est du à leur « aspiration à l’indépendance économique et à la
conquête vers l’autonomie ».
 En effet, les femmes sont de plus en plus nombreuses à assurer l’entretien de plusieurs
autres personnes. Comme l’ont confirmé certaines études, la taille des ménages a plus
augmenté pour les ménages dirigés par les femmes. Dans beaucoup des domaines, ce
sont souvent les contributions des femmes qui permettent à la famille de vivre dans
des conditions décentes. Le développement des micros entreprises est particulièrement
important pour assurer la survie de y trouvent les revenus additionnels dont elles ont
cruellement besoin pour assurer la survie de leur famille et de leurs enfants.
De plus cette montée de l’entrepreneuriat féminine participe à ce vaste mouvement de
l’innovation et de l’initiative qui permet de diversifier les profits des entrepreneurs et
d’inscrire ses créations d’activités dans le cadre de l’ajustement structurel continu des
économies locales.

II.2.2. spécificités de l’entrepreneuriat féminin

Il est généralement admis que les femmes, parce que « mères de famille » sont
naturellement portées à entreprendre pour la survie de toute la famille. C’est cela qui entre
autres la spécificité de l’entrepreneuriat féminin. De plus, l’entrepreneuriat féminin se
caractérise par des modes de financements particuliers.
12

Les femmes qui réussissent malgré tout à créer leurs entreprises le font au plus petit niveau.
En raison de la variété des obstacles et des différents niveaux socio-économiques en présence,
les femmes entrepreneures ne constituent pas un groupe homogène car elles ont des
motivations, des intérêts et surtout des potentiels très divers. Au-delà de leurs différences, les
micros entreprises dirigées par les femmes ont certaines caractéristiques communes :
 Elles exercent généralement dans des domaines des compétences qu’elles ont acquises
dans la sphère familiale ;
 Elles ont un capital très faible ;
 Les activités ne sont généralement pas déclarées et opèrent dans le secteur informel de
l’économie ;
 La production se fait généralement à domicile ;
 Elles se concentrent toutes dans les secteurs les moins rentables ;
 L’activité économique venant se superposer aux travaux ménagers et à l’éducation des
enfants, les femmes ne peuvent pas accorder une attention soutenue à l’activité
économique ;
 La production est écoulée localement ;
 Les moyens de transport sont pénibles.
Les femmes de la République Démocratique du Congo en générale et de la ville de
Lubumbashi en particulier mènent plusieurs activités économiques dans le but d’améliorer
leurs conditions de vie et participer au développement socioéconomique de la région. Ainsi,
l’on observe des femmes qui exercent dans le secteur informel (petit commerce) et celle qui
exercent dans des groupes formalisés.
Au-delà des différences liées au secteur d’activités, les activités dirigées par les femmes ont
des caractéristiques communes ;
 Les activités entrepreneuriales des femmes démarrent avec un capital très faible ;
 La production généralement n’est pas spécifiée et se fait à domicile (écoulement local
de la production).
Par leur travail, leur créativité et leur sens d’initiative, les femmes se sont se sont aujourd’hui
imposées dans leur société comme les actrices incontournables. Mais comment financent-elles
leurs initiatives?
13

III. FINANCEMENT
III.1. définition

D’une manière générale, le financement est la mise en disposition des capitaux au


profit de l’entreprise pour la couverture de ces besoins financiers. Il est d’une importance
significative pour l’entreprise car c’est essentiellement à son travers qu’elle parvient à couvrir
ses différents besoins financiers.
Selon Michel ALBOUY, le financement c’est l’ensemble des capitaux mis à la disposition de
l’entreprise pour assurer son fonctionnement et son développement.

I.3.2. sources de financement

Il existe 4 sources de financement à savoir :


 Le capital
 L’autofinancement
 Les subsides
 Les crédits

III.3. TYPES DE FINANCEMENT

III.3.1. LE FINANCEMENT INTERNE

C’est la capacité qu’a une entreprise à s’autofinancer grâce à des efforts personnels. Nous
distinguons :
 Fonds propres : ils correspondent aux sommes versées par les associés et
actionnaires. Ils sont issus des apports en capital, et peuvent aussi provenir des
subventions d’investissement.
 Le quasi fonds propres : regroupent des ressources qui n’ont pas la valeur comptable
des fonds propres mais qui s’en approchent de par leur nature.
 L’autofinancement : c’est la part non attribuée et épargnée des profits d’une
entreprise au cours d’une période. Selon Geneviève CAUSSE.

III.3.2. LE FINANCEMENT EXTERNE 

C’est l’ensemble des plusieurs sources des capitaux que l’entreprise peut acquérir
à partir de l’extérieur. Il en existe :
 L’emprunt bancaire : une somme mise à la disposition d’une entreprise par un
organisme financier (banque) avec l’obligation de la rembourser selon une échéance
préalablement définie.
14

 Le crédit-bail : il permet à m’entreprise de financer les équipements sans faire


d’apport. Il est encore appelé « leasing ». selon CLIMB c’est un prêt particulier
diffèrent d’un crédit classique, il peut être associé d’une promesse de vente à
l’échéance du contrat.
 Le prêt aidé : est un prêt immobilier spécifique réservé le plus souvent à un public
particulier. L’objectif est de favoriser l’accession immobilière et aussi de protéger des
conditions de financement intéressantes pour certains projets immobiliers.

IV. MODES DE FINANCEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT FEMININ ET


OBSTACLES A L’ENTREPRENEURIAT FEMININ
IV.1. MODES DE FINANCEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT FEMININ

Définition : le mode de financement est tout le moyen qu’utilise une entreprise pour obtenir
les ressources nécessaires pour payer son activité.il s’agit d’une somme mise par un
organisme financier, avec obligation de la rembourser selon un échéancier préalablement
défini. En contrepartie de son financement l’organisme préteur perçoit des intérêts rémunérant
l’apport des fonds.
Le financement correct d’un projet est une des conditions de réussite de ce projet.6
Il distingue trois sources de financement dont : les capitaux propres, les capitaux empruntés et
les aides.
 Les capitaux propres comprennent le capital social et l’autofinancement (on le trouve
dans les comptes réserves, reports à nouveau, provisions, amortissements).
 Les capitaux empruntés sont constitués des dettes à moyen et en long terme. Ces fonds
peuvent provenir des institutions financières bancaires et non bancaires (banques
commerciales et de caisses d’épargne et de crédit) ; mais aussi des obligations.
 Les aides sont généralement distribuées par l’état ou la collectivité locale. Elles sont
de nature financière (subventions, avances remboursables, garanties d’emprunt),
fiscale (exonération d’impôt, réductions et abattement fiscaux) ou encore sociale
(exonération des charges sociales).
Le créateur de l’entreprise doit faire un choix optimal de ses ressources financières. 7 Il
distingue ainsi deux ressources principales : les fonds propres et les dettes.

6
Professeur NSIMBA LUZOLO
7
Charles HOANG
15

 Les fonds propres représentent les apports effectués par les associés les subventions
obtenues par les organismes gouvernementaux. Pour lui, les subventions deviennent
aussi directement de fonds propres.
 Les dettes, l’endettement représente les montants qu’il faudra emprunter (à court,
moyen et long terme) pour compenser l’insuffisance de fonds propres. cependant il
existe d’autres sources de financement telles que l’épargne personnelle et familiale, les
tontines et les crédits accordés aux micros entreprises par les IMF.

IV.1.1 L’épargne personnelle et familiale.

Depuis une trentaine d’années, le financement des micros entreprises tenues par
les femmes ou non n’a pas changé. Plus de 90% de ces entreprises sont financées par
l’épargne personnelle et familiale, la plus part des chefs d’entreprises ayant des problèmes
pour trouver les fonds initiaux. Aide-toi et le ciel t’aidera ! telle est la maxime du micro
entrepreneur qui doit dans les deux tiers des cas trouver seul le financement de son entreprise
avant d’espérer compléter sa mise par un apport familial, éventuellement tontinier ou des
IMF.

IV.1.2. Les tontine.

D’après M.LELART, il est difficile de définir les tontines africaines car il existe
plusieurs variantes. La plus connue en République Démocratique du Congo est le
« likelemba ». Originairement, il s’agissait d’une pratique très ancienne qui consistait
autrefois à confier le trésor du clan entre les mains du « lemba » en lui imposant d’effectuer
les dépenses indispensables. C’est devenu surtout dans les villes une association dans laquelle
les membres mettent en commun tout ou partie de leur « salaire », leur avoir et le confient à
l’un d’eux, à tour de rôle. Cette pratique est observée surtout chez les femmes présente un
certain nombre de caractéristiques.
Avant tous, ce phénomène tontinier a un caractère informel. Les tontines africaines reposent
sur la personnalisation des relations qui unissent les membres. Cette personnalisation des
membres permet de mieux situer la finance informelle par rapport à la finance formelle ou
institutionnelle. La finance informelle présente ainsi les caractéristiques suivantes :
 Absence des conditions : pas d’autorisation à solliciter , pas des démarches à
effectuer , pas des garanties à apporter, pas des formalités à remplir , pas de délai à
respecter ;
16

 Absence de frais de gestion : l’administration est réduite au minimum, un cahier où


sont inscrits les noms et les sommes versées et rendues suffit ;
 Absence de cadre fixé : les tontines peuvent regrouper quelques membres ou quelques
centaines et durer quelques semaines ou plusieurs années ;
 Absence de contrôle par la banque centrale : le phénomène tontinier a aussi un
caractère financier. bien que les tontines mutuelles ne soient assorties d’aucun intérêt,
le membre qui verse sa part dispose en contrepartie d’une créance équivalente qui va
augmenter à chaque tour. Les créances et les dettes qui se compensent parfaitement
pendant tout le cycle s’annulent au dernier tour.
Dans les tontines commerciales au contraire, le client qui met son argent en sureté entre les
mains du tontinier voit sa créance augmenter chaque fois. Le tontinier voit sa dette progresser
d’autant. Ces tontines commerciales s’accompagnent donc d’un intérêt. La dette du tontinier
et la créance de ses clients progressent parallèlement jusqu’au remboursement.

IV.1.3. Les micro crédits par les IMF.

Les conditions d’octroi de micro crédit exigées par les différentes Institutions de
Micro Finance (IMF) peuvent être classées en ordre d’importance décroissant de la manière
suivante :être membre de la coopérative, avoir une caution (épargne dans l’IMF), être
propriétaire d’un terrain, faire partie d’un groupe solidaire, être bon producteur et avoir une
ancienneté d’au moins six mois dans une activité génératrice des recettes.
Comme on peut le constater, ces conditions excluent déjà un certain nombre des micros
entrepreneurs qui ne peuvent pas remplir telle ou telle autre condition. Comme souvent
l’objectif interne des institutions de micro finance est d’avoir un bon taux de remboursement,
elles souhaiteraient plutôt s’assurer que le préteur est potentiellement solvable. Ce faisant
elles laissent de côté toute une catégorie des demandeurs qui pourraient peut-être se relever
performant dans la gestion de prêt. C’est pourquoi les femmes en particulier recourent aux
tontines.

IV.1.4. Autres sources de financement.

Les autres sources de financement de la micro et petite entreprise peuvent être


classées selon la typologie suivante : famille élargie, épargne associative, épargne sociétaire,
préteurs et usuriers.
17

IV.2. LES PRINCIPAUX OBSTACLES A L’ENTREPRENEURIAT FEMININ

Le sujet des problématiques d’affaires reliées à la condition féminine a fait l'objet


de nombreuses études comme peut l'indiquer le chantier de recherche portant sur le
recensement de la littérature sur les femmes entrepreneures « Women Entrepreneurs : Moving
Front and Center : An Overview of Research and Theory», la majorité des obstacles vécus par
les femmes entrepreneures se catégorisent en cinq grandes problématiques8 :
1) l'accès au capital,
2) la performance des entreprises,
3) le réseautage,
4) la formation et
5) la conciliation travail-famille.
Ces problématiques sont observées dans plusieurs pays et vécues par différents groupes de
femmes entrepreneures. Le résumé des écrits propres à chacune des problématiques permet de
dresser un portrait de la situation.

IV.2.1 L'accès au capital

Selon certaines études les institutions financières offriraient des conditions de prêt
défavorables aux femmes entrepreneures comparativement à celles accordées aux projets des
hommes entrepreneurs.
L'enquête entreprise décrit davantage la nature des mécontentements reliés aux conditions de
prêt offertes par les institutions financières aux femmes entrepreneures. 67 % des femmes
entrepreneures mentionnent avoir fait face à des irritants, lors de transactions financières avec
leur institution bancaire9.
De ces irritants figurent le refus de financement, un financement moins élevé que désiré, des
conditions de financement générales trop strictes ou un endossement obligatoire par le
conjoint10.
L’état de fait des différences entre les conditions de prêt des femmes entrepreneures et celles
de leurs homologues masculins, engendre un questionnement sur la cause de ces inégalités.
Ces différences sont-elles réellement reliées à la condition féminine des femmes
entrepreneures? Certaines études confirment que les femmes entrepreneures sont victimes
d’attitudes discriminatoires de la part des bailleurs de fonds. Par contre, d'autres études

8
Greene, Hart, Gate wood, Brush et Carter, « Women Entrepreneurs :
Moving Front and Center: An Overview of Research and Theory» (2003).
9
La fortune et St-Cyr « L'enquête entreprise» (2000)
10
Roper et Scott (2009)
18

infirment la discrimination comme cause principale des conditions de prêt désavantageuses


attribuent les inégalités des conditions de prêt des femmes entrepreneures à des facteurs reliés
à leur projet d'entreprise. Des facteurs tels que la taille, l'âge, le secteur d'activités et le statut
juridique de l'entreprise seraient à l' origine des problèmes d'accès au capital des femmes
entrepreneures œuvrant dans les secteurs d' activités des ventes et des services, les entreprises
des femmes entrepreneures n'ont pas le profil adéquat des standards de financement des
institutions bancaires.
Parfois considérée comme un avantage, la taille (micro ou petite) de l’entreprise ne nécessite
qu'un investissement mineur pouvant facilement être comblé par l'entrepreneure elle-même ou
par sa famille immédiate (Carter, 2002). D’autres ne ressentent tout simplement pas le besoin
d'emprunter (Cornet 2004). Par contre, tel un cercle vicieux, l'étude démontre qu'un faible
financement de départ dans les entreprises détenues par des femmes expliquerait la faible
croissance de leur entreprise11. En somme, deux thèses opposées expliquent l’existence de la
problématique d'accès au capital des femmes entrepreneures, à savoir :
 la condition féminine.
 le profil de l'entreprise.

IV.2.2. La performance

Dans le contexte d'étude en entrepreneuriat féminin, le concept de performance est


défini selon trois variables, 1) la croissance des ventes, 2) la croissance du chiffre d'affaires
et/ou 3) la croissance du nombre d'employés. Comme l'indique le tableau 2, la performance
des entreprises, détenues par des femmes entrepreneures, a fait l'objet de plusieurs recherches.
La recension des écrits démontre un intérêt particulier pour l'étude comparative entre la
performance des entreprises des femmes entrepreneures et celle des entreprises de leurs
homologues masculins.12 Ces recherches comportent des résultats forts divergents. Pour
certains, il n’existe aucune différence entre la performance des entreprises détenues par des
femmes entrepreneures et celles détenues par des entrepreneurs masculins (Kalleberg et
Leicht, 1991). Pour d'autres, les résultats concluent que les entreprises des hommes
entrepreneurs performent davantage que celles des entrepreneures féminines, et ce, que ce soit
au niveau de la croissance des ventes, du chiffre d'affaires ou du nombre d'employés.13
11
Alsos, Isaksèn et Ljunggren (2006)
12
(Kalleberg et Leicht, 1991; Carter, Williams et Reynolds, 1997; Du Rietz et Hemekson, 2000; Boden et Nucci, 2000; Watson et Robinson,
2003 ; Collins-Dodd,
Gordon et Smart, 2004; Robichaud, McGraw et Roger, 2005)
13
(Carter,
Williams et Reynolds, 1997; Du Rietz et Henrekson, 2000; Boden et Nucci, 2000;
Watson et Robinson, 2003; Collins-Dodd, Gordon et Smart, 2004; Robichaud,
19

Les causes pouvant expliquer les résultats non concluant reliés à la performance des
entreprises détenues par des femmes, peuvent être attribuées entre autres aux objectifs
économiques et non économiques que les entrepreneures se fixent (Robichaud, McGraw et
Roger, 2005). Selon ces auteurs, la femme entrepreneure compose avec des objectifs
économiques beaucoup moins élevés que ceux de son homologue masculin, créant ainsi des
entreprises plus petites et une expansion moins rapide, dans le but d'avoir une qualité et un
style de vie désirés.14
Enfin, Brush et Hisrich (1991) démontrent sur la base d'un échantillon uniquement féminin,
que la performance des entreprises des femmes entrepreneures est positive lorsque celles-ci
détiennent une expérience dans le domaine d'activité de l’entreprise. Des compétences
financières, des habiletés à négocier et à générer de nouvelles idées sont, toujours selon Brush
et Hirsrich (1991), des facteurs clés de réussite chez la femme entrepreneure.

IV.2.3 La formation

Très peu d'études ont été effectuées sur le sujet des formations offertes aux
femmes entrepreneures. Plusieurs compétences et habiletés de gestion demeurent pourtant des
facteurs de succès pour ces entrepreneures.15
Certaines recherches permettent tout de même de situer davantage les besoins de la femme
entrepreneure en matière de formation.16 Les recherches se rattachant à la formation des
femmes entrepreneures peuvent être classifiées en deux dimensions :
 soit « distinction entre les besoins de formation des femmes et ceux des hommes»
 soit « les besoins de formation des femmes».
Certains auteurs (Birley 1987) considèrent que les femmes et les hommes entrepreneurs
possèdent une expérience et un bagage de connaissances similaires, et ce, principalement en
contexte de démarrage d'entreprise, contrairement à d'autres (Lee et Rogoff, 1997) qui
admettent que les femmes entrepreneures détiennent moins de connaissances et moins
d'expérience en matière de gestion. Plus récemment, Menzies, Diochon et Gasse (2004)
rapportent que la formation des femmes entrepreneures ne leur permet généralement pas de
créer de grandes entreprises et qu'une formation en informatique ou en génie leur permettrait
d'avoir plus facilement accès à des entreprises de plus grande taille. De toute évidence, les
résultats des recherches sur ce sujet se contredisent.

McGraw et Roger, 2005; Morris, Miyasaki, Watters et Coombes, 2006).


14
(Robichaud, McGraw et Roger, 2005
15
Brush et Hisrich, 1991
16
(Birley 1987; Lavoie, 1990; Lee et Rogoff, 1997; Carter, 2000; cité par Carrier 2006; Roomi et Harrisson, 2008)
20

Considérant que les besoins de formation des femmes entrepreneures diffèrent de ceux de
leurs homologues masculins, deux pistes de solutions sont proposées dans la littérature, 1) un
modèle de formation de gestion spécifique pour les femmes entrepreneures (Lavoie, 2000), 2)
un programme de mentorat dédié à soutenir la femme entrepreneure tout au long du
développement de son entreprise (Carter, 2000).
Une évaluation des compétences et habiletés à acquérir peut permettre à la femme
entrepreneure de choisir adéquatement une piste de solution appropriée à ses besoins.

IV.2.4 L’accès au réseautage

Les caractéristiques propres au profil des réseaux féminins peuvent entre autre
s'expliquer par les intérêts réels des femmes entrepreneures à adhérer à un réseau d'affaires.
Quelles que soient les raisons incitant les femmes entrepreneures à adhérer à un réseau,
l'utilisation qu’elles en font reste plutôt faible. Seulement 38 % des femmes entrepreneures
fréquentent leurs réseaux. Les résultats de l'étude comparative de Katz et Williams (1997)
n’ajoutent que les gestionnaires d’entreprises, hommes ou femmes resautent davantage que
les femmes entrepreneures. Cette faible participation s'explique par l'absence d’intérêt et un
manque d’information Quoique la littérature sur le sujet soit contradictoire, les femmes
entrepreneures restent plus discrètes quant aux réseaux professionnels et profitent peu de leurs
avantages.

IV.2.5 La conciliation famille-travail

La conciliation famille-travail est sans aucun doute un sujet de plus en plus


d’actualité. Du côté personnel, les femmes entrepreneures semblent avoir de la difficulté à
trouver un équilibre relationnel. Lee-Gosselin et Grisé (1990) démontrent que 32 % des
femmes entrepreneures considèrent que leur vie professionnelle a endommagé leur vie
personnelle et, plus particulièrement, leurs relations familiales et sociales.
Les résultats de Schindehutte, Morris et Brennan (2003) révèlent que l’entreprise d'une
femme entrepreneure perturbe sa vie familiale. D'autres auteurs (Stoner,
Hartman et Arora, 1990) ajoutent que la problématique de la conciliation famille travail tend à
s’intensifier, lorsque augmentent les responsabilités professionnelles.
Plus récemment, Kirkwood et Tootell (2008) confirment que l'entrepreneuriat n'avantage
aucunement la conciliation famille-travail. De façon générale, la conciliation famille-travail
tend à devenir une problématique de plus en plus présente dans la vie des femmes de la
société d’aujourd’hui. A part ces obstacles précités dans ces différentes recherches, les
21

femmes se trouvent confrontées à une autre multitude d’obstacles relatifs au lancement de


leurs activités économiques. Ces obstacles sont d’ordre psychologique, socioculturel,
professionnel, infrastructurel, juridique etc.

IV.2.6. Les obstacles d’ordre psychologique

En effet, il arrive que les femmes manquent de confiance en elles ou même


qu’elles aient une image négative d’elles. Ce facteur psychologique n’est pas à négliger en ce
qui concerne la femme.

IV.2.7. Les obstacles socio culturels 


Des préjugés défavorables à l’égard des femmes obstruent leurs activités.
Cet ascendant culturel expliquerait la restriction concernant le choix du secteur d’activité des
femmes et réduit considérablement les chances des filles et femmes de suivre une formation
professionnelle.

IV.2.8. Les obstacles d’ordre infrastructurel 


L’accès au crédit, à la technologie, aux services d’appui et à l’information est difficile
pour les femmes.
Les structures d’encadrement existantes semblent très insuffisantes pour l’encadrement de la
masse féminine. Signalons aussi que le système des transports et des communications est très
limité.

IV.2.9. Les obstacles d’un environnement incitatif 


Les interventions destinées à promouvoir l’entrepreneuriat féminin n’obtiennent pas
des résultats satisfaisants car l’environnement économique n’est pas propice.
Il s’agit : des politiques générales de développement, les politiques fiscales et monétaires
importantes lorsqu’il s’agit de développer l’entrepreneuriat féminin. Les micros entreprises
croupissent sous les poids de la fiscalité, ce qui décourage les femmes. Les règlements et
procédures administratifs qui conduisent à l’enregistrement au registre de commerce et crédit
mobilier représentent un goulot d’étranglement pour les jeunes entreprises. Les
représentations des organisations fournissant des services financiers sont très faibles dans la
ville. Cet état réduit sensiblement les capacités des femmes du fait de la rareté des capitaux.

IV.3. L’ENTREPRENEURIAT FEMININ ET LE SECTEUR INFORMEL

Le contexte de crise économique des années 1980 explique l’abondante littérature


actuelle qui sujet du secteur informel. G.NIHAN, cité par A.SAMBA définit ce secteur
comme étant : « un ensemble d’activités de petite échelle où le salarial est très limité, où le
22

capital avancé est faible, mais où il y a une circulation monétaire, vente des biens et
services ». On comprend à travers cette définition que les activités génératrices de revenus
relèvent du secteur informel et participent au développement socio-économique.
En effet, jusqu’à une époque très récente, l’économie de pays en développement
était perçue en termes dualistes : d’un côté le secteur traditionnel ou primaire dominé par
l’agriculture et l’élevage ; de l’autre côté l’on avait le secteur moderne dominé par les
activités industrielles et le capital étranger. A cette époque, les problèmes d’emploi et de
chômage se posaient moins.
Face à la montée de la crise, ces deux secteurs ont montré leurs limites en matière
d’emplois et de bien-être. D’où la nécessité de nouvelles opportunités. Les femmes sont
appelées à prendre des initiatives pour créer des richesses. Ces activités, bien que relevant du
secteur informel, se présentent de plus en plus comme une stratégie de développement.
ZOUTTEN et COMPAGNIE ont ainsi mis un accent particulier sur cet aspect de
développement surtout en faveur des minorités telles que les femmes. « Le processus de
développement de nos pays ne peut être envisagé indépendamment des activités informelles ».
On comprend alors que l’équilibre social de nos pays est en grande partie assuré par le secteur
informel. Les petits métiers et les AGR qui constituent le secteur informel favorisent
l’amélioration des conditions de vie des populations.
En RDC, la dynamique entrepreneuriale de femmes reste marquée et est de plus
en plus croissante même si les activités qu’elles créent et dirigent ne sont que génératrices de
revenus.
Cette dynamique s’explique aussi par la présence des femmes dans presque tous
les secteurs économiques. E.ZANGA cité par TCHOUASSI et FILDER énonce que les ONG
entrepreneuriales disposent de deux principaux moyens d’action auprès des populations
marginalisées. En outre, faisant allusion à l’entrepreneuriat féminin, il estime qu’il
faut : « repenser le développement économique en Afrique par la formation des femmes à
l’entrepreneuriat ».

IV.4. LES FEMMES ET LE DEVELOPPEMENT DE LA MICROENTREPRISE

L’accès des femmes au marché du travail est systématiquement difficile du fait de


leur manque de qualification. Dans ce contexte, l’exercice d’une activité indépendante ou la
création d’une micro entreprise sont les moyens auxquels les femmes ont recours pour générer
un revenu assurant leur subsistance et celle de leurs enfants. Ainsi, le secteur privé prend une
importance accrue. La raison est que, les femmes représentent la majorité des entrepreneurs
23

dans le secteur informel. Toutefois, l’entrepreneuriat féminin représente un véritable moteur


de la croissance économique. Par conséquent, par souci d’efficacité économique, il convient
de s’assurer que le potentiel représenté par les femmes n’est pas ignoré. Le taux de croissance
sans précèdent du commerce international et l’accélération de progrès technologique
communément désigné par le terme mondialisation offrent de nouvelles opportunités pour les
femmes. Bien qu’il n’existe aucune définition universelle des micros et petites entreprises, on
s’accroche cependant sur leurs caractéristiques générales que sont :
 L’accès limité au crédit ;
 Le manque de capacité de gestion ;
 La technologie rudimentaire ;
 Les micro entreprises dirigées par les femmes ne s’en éloignent pas.

V. ETUDE DU CHAMP EMPIRIQUE

V.1. Présentation de la ville de Lubumbashi

Point n’est besoin de rappeler que la ville de Lubumbashi occupe la deuxième


position âpres Kinshasa du point de vue superficie et de l’infrastructure. Localisée dans la
partie australe de la RDC, au sein de l’ancienne province du Katanga et dans l’actuelle
province du haut Katanga, elle compte sept communes et accuse une population en majorité
jeune estimée à plus de 6375000 d'habitants. Cependant sa densité (13 habitants/ Km2) reste
relativement faible en comparaison avec celle du pays (26 habitants/Km2) et compte à son
sein 7 communes dont :
 Kamalondo
 Kampemba
 Katuba
 Kenya
 Lubumbashi
 Rwashi
 Annexe.

V.2. Historique de la ville de Lubumbashi

De par son nom, Lubumbashi provient du nom de la rivière qui baigne cette dernière qui
était créé en 1910.
En 1907 , le C.S.K au nom de l’état indépendant du Congo, et de la compagnie du Katanga, se
rendant compte du progrès de l’industrie (U.M.H.K) dont l’existence d’un centre administratif
24

et commercial à proximité des mines et des usines, confia à Mr Emile WANGEMEE qui était
son représentant de procéder au transfert du siège du comité spécial du Katanga de
lukonzolwa (lac Moero) aux environs de la mine de l’Etoile (kalukuluku) à Lubumbashi avant
1906.
C’est un plateau caractérisé par une savane infinie dominé par des miteux à la terre ocre et à
maigre végétation savane verte en saison de pluie et rouge en sison sèche, fut habités depuis
1906. A partir de ce moment, cette ville s’appellera Elisabethville, baptisée du nom de la
reine Elisabeth épouse du roi Albert 1er des belges. Cette ville subissant multiples mutations,
sera baptisée et appelée « Lubumbashi » aura son statut de la ville par l’ordonnance n°
28/aimo du 25 juin 1941.
Elle s’étendait de l’avenue limitée au sud à l’avenu drogman au nord, du rail de chemin de fer
et l’est au boulevard INERA (actuelle karmayoga) à l’ouest, elle grouillait d’une population
cosmopolite.

V.3. Situation géographique

Superficie
Située à 1230m d’altitude, la ville de Lubumbashi s’étend sur une superficie
747km². Elle est constituée d’un plateau légèrement vallonnée et limitée par 11°30de latitude
sud, 27829’longitude est et 271030’ de longitude ouest.

Hydrographie
Du nord au nord-ouest vers le sud-est, la ville de Lubumbashi est traversée par
deux grandes rivières kafubu et Lubumbashi son bassin hydrographique est composée de
quatre ruisseaux qui sont : Katuba, kimilolo, kiawishi et naviundu.

Relief
Le relief de la ville de Lubumbashi est caractérisé par :
 Le plateau incliné du nord vers le sud-est
 Plusieurs vallons où sont implantées des fermes agropastorales
 Un sol alluvionnaire et sablo argileux.

Le climat
La ville de Lubumbashi est sous un climat sec avec deux saisons qui sont :
 La saison de pluie allant de fin octobre à mi-avril
 La saison sèche allant de fin avril à mi-octobre.
25

Il faudra noter qu’il y a une forte chaleur pendant les mois d’aout, de septembre et d’octobre.
Alors qu’il fait froid au mois de juin et de juillet.17

CONCLUSION PARTIELLE

Les femmes congolaises en générale et Lushoises en particulier ont fait preuve de


capacité d’entrepreneuriat à partir des diverses activités qu’elles exercent mais elles sont liées
aux défis de la mutation de leur statut d’opérateurs informels vers celui de véritables
commerçantes dans leurs secteurs d’activités. Les défis à cette mutation sont de divers ordres.
Il s’agit du faible niveau d’instruction, du déficit de formation en gestion d’entreprise ou des
affaires économiques, de l’obsolescence de la législation, de l’ignorance sur les conditions
d’accès au microcrédit, de la concurrence déloyale des supermarchés qui exercent de manière
camouflée le petit commerce pour leur interdit et de l’absence des mesures incitatives de la
part du gouvernement.
Le manque de niveau d’éducation et de formation professionnelle des femmes est
l’une des causes de leur pauvreté et de leur inaccessibilité aux services financiers. En RDC,
les femmes restent majoritairement analphabètes, elles cherchent à se promouvoir et à s’auto
occuper en créant au minimum une Activité Génératrice de Revenus (AGR) ou d’utilité
sociale malgré leurs moyens en capital très limité. Ce défi peut relever par la formation des
femmes à travers les structures formelles comme l’Institut National de Préparation
Professionnelle
(INPP) ou à travers des structures appartenant aux organisations non
gouvernementales intervenant dans la promotion et la protection des droits des femmes.
Il faut en outre combattre les préjugés à la base de l’exclusion des femmes du
système financier bancaire et de la microfinance. Il existe une opinion véhiculée en RDC
selon laquelle les femmes feraient partie des mauvais risques pour les banques ; à cause du
fait que leurs activités sont peu rentables, elles ne disposent pas de garanties matérielles à
fournir aux banquiers et enfin le crédit qu’elle sollicite est de faible montant ; ce qui
occasionne des coûts importants pour les banques. De ce fait, un accès au micro crédit, à la
micro assurance, au transfert d’argent ainsi qu’une formation appropriée aux femmes
pourraient permettre l’amélioration des attitudes et aptitudes des femmes congolaises en
particulier à entreprendre davantage : c’est-à-dire à créer, à produire, à vendre, à gérer et à

17
Bureau du mairie de la ville, rapport annuel des affaires intérieures, 1998, p.21
26

dégager un meilleur profit de leurs activités. Mais aussi contribuera à la fois à l’amélioration
du niveau de vie et à la lutte contre la pauvreté.

CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE THEORIQUE ET


EMPIRIQUE

O. INTRODUCTION DU CHAPITRE DEUX

La revue de littérature est un texte qui rassemble, analyse et organise plusieurs


articles ou contenus scientifiques, afin de proposer une vue globale des avancées scientifiques
d’un domaine. Elle propose un bilan des études menées : de cette manière, les chercheurs,
doctorants et étudiants peuvent s’informer de l’état de la recherche du sujet qu’ils étudient18.

Ainsi donc, dans ce chapitre nous traiterons sur les ouvrages et travaux ayant un
lien avec notre sujet d’étude.

Les raisons d’examiner la revue de littérature sont :

 Identifier les développements dans le domaine ;


 Connaître des sources d’information et des méthodes de recherche ;
 Repérer des lacunes dans la littérature, qui peuvent devenir des questions de
recherche ;
 Faire ressortir les forces, les faiblesses et les controverses des idées établies dans le
domaine.

Dans le cadre de notre travail nous scinderons la revue de littérature en deux points, entre
autres, la revue de littérature à caractère théorique et la revue de littérature à caractère
empirique.

II.1. REVUE THEORIQUE

La revue de littérature théorique est une évaluation critique des développements


de la recherche dans un domaine spécialisé. Elle comporte normalement de nombreuses
références.19 L’approche théorique est relative à l’élaboration des théories et à leur contenu.

18
www.scribbr.fr/article-scientifique/revue-de-littérature scientifique/
19
Zina O’LEARY, The Essential Guide to Doing Research, Ecole Polytechnique de Montréal, 2004
27

Notre revue théorique sera constituée des ouvrages édités et publiés traitant sur des thèmes
ayant traits aux termes clé de notre travail. Nous avons sélectionné cinq ouvrages, riches par
leurs contenues et dont nous présentons la quintessence dans les lignes qui suivent.

A. Franco MODIGLIANI et Merton MILER, deux professeurs du Massachusetts


Institute of Technologie, M.I.T en sigle, publient dans l’American Economic Review
de juin 1958 un article intitulé « The Cost of Capital, Corporation Finance and the
Theory of Investment » autour de la question de recherche : le changement de la
structure du capital peut-il créer de la valeur. Pour étudier cela, ils font des hypothèses
extrêmes dans le but de montrer sous quelles conditions la politique de dette ne
compte pas.
 Pas de taxes de discriminations, telles que les taxes d’entreprises ;
 Pas de couts de faillites ;
 Pas d’asymétrie d’informations ni de coûts agences ;
 Les marchés financiers fonctionnent de façon parfaite, c’est-à-dire qu’il n’y a
pas de coûts de transactions.

Ils affirment alors dans un théorème que la valeur de l’actif économique est
indépendante de la façon dont cet actif économique est financé (dettes et/ou capitaux propres).
Cela affecte seulement comment cet actif économique est partagé entre les détenteurs de la
dette et les actionnaires. De plus, une structure du capital optimal n’existe pas.

En 1963, ils adaptent ce théorème par l’intégration de la notion de la fiscalité des


entreprises. Dans ce cadre-là, ils démontrent que la valeur de l’actif économique de
l’entreprise endettée est égale à la valeur de l’actif économique d’une entreprise non endettée
majorée de la valeur actuelle de l’économie d’impôt lié à la déductibilité fiscale des intérêts
de la dette.

En 1977, Merton Miller publie un nouvel article qui intègre cette fois-ci, non
seulement la notion de la fiscalité des particuliers investisseurs dans le raisonnement. Dans
cette optique, l’économiste montre que la prise en compte de ces deux fiscalité permet
d’aboutir aux mêmes conclusions que celles produites en 1958, à savoir que la manière de
financer un actif économique entre dettes et capitaux propres n’a pas d’influence sur la valeur
de cet actif économique.

Démonstration du théorème de 1958 : supposons deux firmes A et B. Ces deux


firmes diffèrent seulement dans leur structure financière : A est financée à 100% par ses
28

actionnaires alors que B est financée par ses actionnaires mais aussi par la dette. Ces deux
firmes ont en outre le même revenu d’exploitation notée X. Considérons maintenant deux
stratégies d’investissements :

 Pour posséder 1% de la compagnie A : je dois acheter 1% des actions de A =


0,01.EA et je peux donc réclamer 1% de la valeur des actifs de l’entreprise A =
0,01.VA
 Pour posséder 1% de la compagnie B : je dois acheter 1% des actions de B
mais aussi 1% de sa dette = 0,01.EB+0,01.DB et je peux réclamer 1% de la
valeur des actifs de B = 0,01.VB.
Quels sont les gains de ces stratégies ?
 Pour A : 0,01X
 Pour B : 0,01(X-rD) + 0,01X où r = le taux de remboursement de la dette. Pour
expliciter, en tant que qu’actionnaire je gagne 0,01 (x -rD) car je dois
rembourser à la banque mais comme je détiens aussi 1% de la dette je gagne
0,01rD.

Noter que les deux investissements ont les mêmes gains. Or cela veut dire qu’ils
doivent rapporter la même chose donc 0,01 VA = 0,01 VB ; sinon il y a un risque d’arbitrage.
Ainsi la valeur de la firme est indépendante de la stratégie d’investissement. Cette stratégie
affecte seulement la façon dont la valeur de l’actif économique est partagée entre les
actionnaires et les détenteurs de dettes.

Néanmoins, ce théorème est très critiqué car il est basé sur des hypothèses très
restrictives qui apparaissent peu conformes à la réalité économique.

B. Vincent COLOT et Pierre MICHEL dans leur ouvrage publié en 1996


intitulé : « Vers une théorie financière adaptée aux PME, réflexion sur une science en
genèse », ont parlé de la « théorie d’agence ». Selon Colot et Michel, certains modèles
financiers, qui furent développés pour la grande entreprise, révèlent un potentiel explicatif
plus important pour traiter la problématique des PME que pour traiter celle des grandes
entreprises. C’est le cas de la théorie de l’agence. Rarement cadre conceptuel a été porteur
d’un aussi grand espoir de formalisation financière des PME que ce modèle élaboré par
Jensen et Meckling (1976). Cette théorie, basée sur l’existence des conflits d’intérêts,
s’inspire de développements antérieurs couvrant les phénomènes de risque moral et
d’asymétrie d’informations dont Adam, Farber et Michel (1989) donnent quelques
29

illustrations appliquées aux PME. Le banquier ou le fournisseur de capital à risque (le


principal) contrôlent difficilement les agissements du dirigeant de la petite (l’agent), surtout
par manque de transparence des moyens d’information (pas de marché boursier des
entreprises non cotées, la valeur des dirigeants des PME n’est guère sanctionnée sur le marché
du travail, etc.). Cette situation particulière entraîne naturellement la croissance des coûts
d’agence. Déjà exposée par Pettit et Singer (1985) dans leur important article, la théorie de
l’agence demeure défendue par des nombreux auteurs tels que Ang (1991 ; 1992), Brophy et
Shulman (1992).
Toutefois, les premières études empiriques fragmentaires réalisées conformément
aux préceptes de cette théorie appellent à la circonspection. Si Suret et Gagnon (1990) ont
degagé certains résultats intéressants, Norton (1991), après son enquête sur des PME à
croissance rapide, rejette le bien-fondé de la théorie de l’agence à leur égard. Un même
constat d’échec découle de l’étude de Landström (1992) sur les relations entre entrepreneurs
et investisseurs privés en Suède. Il observe, entre autres, que la fréquence des contacts entre
les deux parties et l’ampleur effective de leur coopération ne sont pas déterminées
principalement par le niveau de contrôle requis par les investisseurs. Une autre différence par
rapport aux prescriptions de la théorie de l’agence, c’est qu’aucun lien n’est décelé entre la
participation de l’entrepreneur dans le capital de sa firme et le comportement de
« surveillance » (monitoring behaviour) de l’investisseur privé.
Comment expliquer les conclusions de ces tests empiriques ? Si la philosophie
générale de la théorie d l’agence est plaisante, certaines hypothèses en amont du modèle
semblent non appropriées au contexte de la PME. Nous reviendrons sur ce point à un stade
ultérieur de notre réflexion.

C. SPENCE (1973) et Stephen ROSS (1977) : la théorie du signal développée


par Spence considère que l’entreprise collecte un maximum d’informations (des signaux) pour
identifier les collaborateurs les plus performants. La première théorie ayant pris en compte les
assymétries d’information est la théorie du signal, élaborée par Stephen ROSS en 1977 qui
affirme que la théorie des signaux remet en cause le cadre général de l’analyse néoclassique
où le marché véhicule une information parfaite et symétrique et présente ainsi un nouveau
cadre d’analyse.
La théorie du signal est fondée sur l’asymétrie de l’information entre les
dirigeants et les partenaires externes de l’entreprise, la théorie du signal propose aux
30

dirigeants mieux informés sur la qualité de leurs entreprises, de communiquer ces


informations aux actionnaires et aux créanciers, par le biais des signaux.
Néanmoins, l’émission d’un signal n’est pas sans poser des problèmes d’imitation.
En effet, les dirigeants d’une entreprise de mauvaise qualité vont tenter de publier les mêmes
informations émises par les dirigeants d’une entreprise de bonne qualité pour que leur
entreprise soit reconnue performante. Pour éviter ce problème d’imitation, les dirigeants
d’entreprises performantes doivent émettre des signaux porteurs de conséquences néfastes
pour ceux qui les imitent. Parmi ces signaux, nous pouvons citer l’émission de titres à
caractéristiques optionnelles qui représentent pour les bailleurs de fonds un gage incitant les
dirigeants de la firme à agir dans leur intérêt. ROSS conclut que le niveau d’endettement des
entreprises performantes est supérieur à celui des entreprises de qualité médiocre. Il en
découle que la valeur d’une firme est positivement corrélée avec son degré d’endettement.
D. BECKER ET WRUGLER (2002) : leurs travaux conduisent à l’émergence
d’un nouveau cadre théorique connu de : « market timing ». La théorie de « market timing »
se réfère au climat du marché financier. En effet, les modalités à choisir pour se financer
dépendent des conditions du marché, il serait opportun pour une entreprise de procéder à des
augmentations de capital si le climat boursier est favorable à ces opérations, c’est-à-dire
lorsque les cours des titre évoluent à la hausse reflétant ainsi l’optimisme des investisseurs.
L’entreprise aura intérêt à racheter ses titres ou à s’endetter lorsque le pessimisme règne sur le
marché boursier.
Ainsi Becker et Wrugler affirment que la structure du capital est la résultante de la
volonté successive de « time » le marché. Dans cette condition, la structure du capital des
firmes ne résulte plus du choix conscient d’un ratio cible d’endettement, ni de préférence
hiérarchisée de financement, mais de l’accumulation des décisions prises dans le passé en
fonction du contexte boursier du moment.
E. MYERS et MAJLUF popularisent en 1984 « la théorie de l’ordre
hiérarchique financier », « pecking order theory » (POT) en Anglais ; cette théorie postule
que le coût de financement augmente en fonction de l’asymétrie d’information. C’est une des
théories les plus importantes de la finance d’entreprise.
La théorie de l’ordre hiérarchique financier établit que, des trois formes de
financement possibles pour une entreprise (trésorerie interne, la dette, les actions), une
entreprise préférera se financer à partir de sa trésorerie interne, puis de la dette, et enfin, en
dernier cas, en vendant des actions.
31

Cela a une conséquence pratique sur le mode de fonctionnement de l’entreprise :


une fois qu’elle a vidé sa trésorerie interne, elle générera de la dette. Si elle ne peut plus en
générer, elle produit alors des actions. Le rejet du financement par actions est dû à ce que la
génération d’actions signifie une vente d’une partie de la propriété de l’entreprise.
Myers et Majluf mettent en lumière les conséquences de l’asymétrie
d’informations entre les managers et les investisseurs. Si l’entreprise se finance par des
actions, c’est qu’elle pense que les actions sont surévaluées, et peuvent donc leur apporter du
financement facile et abondant. Si l’entreprise se finance par de la dette, c’est qu’elle pense
que les actions sont sous-évaluées.
Myers remarque un autre avantage du financement interne ; lorsque des flux de
cash positifs sont générés, ils peuvent être réutilisés immédiatement par l’entreprise ; il n’y a
pas besoin de passer par des investisseurs. Myers admet toutefois lui-même que sa théorie
n’est pas entièrement conforme à la réalité, en ce qu’il arrive que des entreprises lèvent des
capitaux en vendant des actions avant de générer de la dette.

II.2. REVUE EMPIRIQUE

La revue de littérature empirique consiste à résumer les ouvrages de différents


chercheurs sur les travaux antérieurs. Notre revue de littérature empirique comporte des
travaux de mémoire, de thèse et d’autres travaux de recherche effectués par des entreprises ou
autres organisations.

1. NZUNZI BANGIKA Maguy, Microcrédit et entrepreneuriat féminin persistant dans la


ville de Lubumbashi en République Démocratique du Congo, Université de Lubumbashi,
2021.

Nzunzi Bangika a présenté son travail de thèse en sciences de gestion à


l’Université de Lubumbashi en RD Congo. Son travail a comme sujet : « microcrédit et
entrepreneuriat féminin persistant dans la ville de Lubumbashi en RDC ». Dans son travail,
Nzunzi explique que le non-accès au financement constitue l’obstacle majeur à
l’entrepreneuriat féminin. A Lubumbashi en RDC, des institutions de micro finance (IMF en
sigle) offrent une alternative aux femmes entrepreneurs en leur offrent une gamme de services
micro financiers notamment le microcrédit en vue de promouvoir l’entrepreneuriat féminin.
L’interrogation majeure de sa recherche porte sur une observation plutôt inquiétante, sur 8030
femmes ayant bénéficié des microcrédits de l’année 2011 jusqu’en 2016, seulement 306
d’entre elles (soit 3,6%) sont encore en activité. La contribution de son travail porte sur des
32

leviers et des freins à l’entrepreneuriat des femmes bénéficiaires des microcrédits. Son étude
suggère un certain nombre de propositions dont le développement de nouvelles formes de
compétences pouvant contribuer à l’élaboration des rapports efficaces entre l’accès au
microcrédit et l’entrepreneuriat féminin.

2. Tracey ANN POWERS, les obstacles et les solutions des femmes entrepreneurs des
régions Ressources du Québec, Université du Québec, Trois-Rivières, Canada, 2009.

En 2009, Tracey ANN POWERS a présenté son travail de mémoire à l’université


du Québec, celui-ci a pour sujet : «  les obstacles et les solutions des femmes entrepreneurs
des régions Ressources du Québec ». Dans son travail Tracey Ann reconnaît la croissance de
l’entrepreneuriat féminin au Québec et au Canada mais de façon générale, les femmes
entrepreneurs de la région Ressources entretiennent encore la perception de devoir faire face à
une série d’obstacles en affaires. Malgré les efforts gouvernementaux en termes de condition
féminine et malgré la sensibilisation et la promotion toujours grandissantes de
l’entrepreneuriat féminin au Québec, Tracey Ann constate que les femmes entrepreneurs sont
aussi confrontées à des problématiques importantes. Tracey Ann a regroupé les problèmes des
femmes entrepreneures du Québec en une série de huit problèmes qui sont : la conciliation
travail-famille, la reconnaissance, l’accès au capital, la rivalité féminine, la gestion
maternelle, l’accès au réseautage, la formation et la performance. Les stratégies et solutions
proposées se développent sur une base réactive, sans apporter des réelles solutions. Elle
préconise aux femmes entrepreneures de s’outiller davantage afin de préserver un équilibre
entre la famille et le travail. La femme entrepreneure devrait aussi prendre plaisir à élargir son
réseau de contacts personnels et professionnels, elle devrait aussi bénéficier de l’aide
professionnelle d’une ressource externe soit un coach ou un mentor. Ann suggère aux
organismes de développement socio-économique du Québec d’assouplir les critères des
programmes d’aide financière des gouvernements dont ils assurent la gestion.

3. ASSUMPTA MUNDEKE, l’entrepreneuriat et emploi féminin en ville de Butembo, Université


Libre des Pays des Grands lacs (ULPGL), Goma, R.D Congo, 2010.

Assumpta Mundeke a effectué son travail de mémoire en 2010 à l’Université libre


des pays des grands lacs, son travail a pour sujet : « l’entrepreneuriat et emploi féminin en
ville de Butembo ». Elle mène ses études dans la ville de Butembo dans la province du Nord-
33

Kivu, elle prend comme échantillon pour son travail une associations des femmes vendeuses
de souliers usagers de Butembo (AMAVES en sigle). Après études, Assumpta s’est rendue
compte que les sources de financement des femmes entrepreneures sont multiples dont le
mari, les emprunts, les parents et frères, et l’épargne personnelle. La part importante est
financée par le mari qui est le cas de 50% des femmes entrepreneures. Assumpta cite le
chômage, le divorce, l’augmentation des charges familiales et l’autonomie parmi les facteurs
motivationnelles de l’entrepreneuriat féminin (53,9% de femmes entrepreneures considèrent
que leur business est rentable).

4. LE GRAND LIVRE DE L’ENTREPRENEURIAT, de Catherine LEGER-JARNIOU, édition


DUNOD, 2013

Catherine LEGER-JARNIOU est docteur en sciences de gestion est maître de


conférences à l’université Paris-Dauphine et habilitée à diriger des recherches. Elle est
signataire de 6 ouvrages et plus de 100 publications et conférences, notamment sur la
pédagogie entrepreneuriale, les jeunes et femmes entrepreneurs, ainsi que la croissance des
jeunes entreprises.

Elle publia en 2013, en collaboration avec une vingtaine de chercheurs en


entrepreneuriat et gestion, aux éditions Dunod de Paris en France, un ouvrage intitulé « Le
Grand Livre de l’Entrepreneuriat ». Ce livre est très riche en analyse sur l’entrepreneuriat,
vaste de 448 pages et traite des différents aspects de l’entrepreneuriat en Europe. JARNIOU
définit les entrepreneurs comme des personnes (propriétaires d’entreprises) qui cherchent à
créer de la valeur, par la création ou l’expansion de l’activité économique, en identifiant et
exploitant des nouveaux produits, procédés et marchés. Elle distingue l’auto-entrepreneur ou
self-employed et l’entrepreneur qui emploie au moins une personne salariée. Les auto-
entrepreneurs sont de plus en plus nombreux, ce qui fait qu’au XXIème siècle 75% à 80% de
l’économie est représentée par les entreprises de service. L’entrepreneuriat au XXIème siècle
est un phénomène de société qui investit les institutions, les modes d’innover et transformer
l’économie, de créer une société plus inclusive.

JARNIOU parle aussi de l’entrepreneuriat féminin dans cet ouvrage ; pour elle,
l’entrepreneuriat féminin a connu un regain d’attention de la part des gouvernements non
seulement dans les pays avancés mais aussi dans les pays en voie de développement. La
question de l’entrepreneuriat des femmes doit être appréhendée dans un contexte politique
plus large, visant l’égalité des genres et des opportunités. Car promouvoir l’entrepreneuriat
des femmes, veut également dire faciliter leur éducation et leur participation sur le marché du
34

travail et dans la société. Les problèmes que rencontrent les femmes dans l’entrepreneuriat
sont souvent les mêmes que les hommes mais leurs solutions peuvent se révéler plus
difficiles, notamment en raison de la perception du rôle des femmes dans la société qui ne
sont pas vues comme étant capables de gérer une entreprise. Pour régler le déséquilibre qui
existe entre hommes et femmes en entrepreneuriat en ce qui concerne la gestion des charges
familiales (véritable entrave au développement des entreprises féminines), JARNIOU
préconise aux femmes de se lancer dans le secteur des services en tant qu’auto-entrepreneurs
pour pouvoir jongler entre vie privée et vie professionnelle.

5. GUIDE PRATIQUE POUR FINANCER SON ENTREPRISE, de Jean-Marc TARIANT et


Céline BOULANGER, Edition EYROLLES, 2015

Jean-Marc TARIANT dirige le cabinet Finance & Stratégie spécialisé dans le


financement et la reprise-cession d’entreprises. Il est diplômé d’expertise comptable et d’un
master en business administration (MBA) de l’EM Lyon. Céline BOULANGER dirige quant
à elle, le cabinet CGP Entreprises, spécialisé dans l’optimisation et la sécurisation du recours
aux aides et dispositifs de financement public. Elle est diplômée de l’Institut Supérieur de
Gestion de Paris et de l’Université de Rennes 1. Les deux cadres dans la finance s’associent
en 2015 pour publier un ouvrage aux éditions Eyrolles basée à Paris en France, cet ouvrage
est intitulé : « Guide Pratique Pour Financer sin Entreprise ».

Dans leur livre, les deux auteurs parlent de différents modes de financement auxquels
recourent les entreprises, en analysant spécifiquement chaque mode de financement. Les
différents types de financement abordés dans cet ouvrage sont :

 Le Crowdfunding : également appelé « financement participatif » est un mode de


financement qui a comme principe de mettre en rélation des contributeurs multiples
avec un porteur de projet. Il fait intervenir trois acteurs : le porteur de projet, les
contributeurs, et les plateformes Internet de crowdfunding, permettant la rencontre de
deux premiers acteurs. Il en existe 3 modèles : le crowdfunding par les dons, par les
prêts et par le capital.
 Les Business angels : ses termes anglo-saxons se traduisent en Français comme
« anges des affaires ». Les business angels sont des personnes physiques qui
souhaitent investir une partie de leur argent au capital des petites sociétés, non cotées
en bourse.
35

 Le capital-risque : l’activité de capital-risque consiste à investir dans les entreprises en


fonds propres (par augmentation de capital) ou quasi-fonds propres (sous-forme de
prêt moyen terme convertible en capital ou associé à des bons de souscription
d’actions). Le capital-risque est le prolongement naturel et professionnel de l’activité
des business angels.
 Les prêts d’honneur : sont des crédits à taux zéro ou peu élevés, sans garantie
personnelle ou réelle, consentis par une association sans but lucratif ou une fondation,
dont la vocation est d’encourager et de soutenir l’entrepreneuriat.
 Les prêts participatifs : sont des financements à moyen terme qui peuvent être
distribués par des établissements de crédit, des sociétés commerciales, des sociétés et
mutuelle d’assurances, des associations sans but lucratif, des sociétés du secteur
public, les collectivités locales et territoriales, l’Etat.
 Le Financement bancaire : il s’agit des crédits consentis par les banques et les
établissements financiers à court, moyen ou long terme, sous toutes les formes. Il
s’agit du mode de financement le plus ancien mais aussi le plus utilisé par les
entreprises. Selon Tariant et Boulanger, le financement bancaire (notamment le crédit
à court terme et le crédit-bail) reste le plus facile et le plus rapide à obtenir.
 Les aides et subventions : lorsqu’elles sont destinées aux entreprises, elles constituent
une véritable source de financement d’entreprise leurs permettant d’acquérir des
équipements ou autres. .Ce type de financements est effectué par l’Etat.

CONCLUSION PARTIELLE

Le but de ce chapitre est de pouvoir donner les différentes études et recherches


déjà effectuées sur les termes clés de notre travail qui sont les modes de financements
d’entreprise, l’entrepreneuriat en général et l’entrepreneuriat féminin en particulier.

Nous avons subdivisé notre revue de littérature en 2 parties l’une théorique constituée des
théories sur le financement d’entreprises et l’autre empirique constituée des travaux de
recherche et ouvrages publiés sur des sujets ayant des traits des ressemblances avec le nôtre.
Nous avons ainsi présenté un total de 10 œuvres dont cinq théories pour la revue théorique et
cinq travaux pour la revue empirique.
36

CHAPITRE III : APPROCHE STRUCTURELLE

III.1. INTRODUCTION DU CHAPITRE TROIS

L’approche structurelle tente de faire le pont entre les croyances idéologiques et


l’action, elle reconnait l’impact des déterminants socio-économiques.

Après les chapitres précédents ayant traité respectivement de la considération


générale et de la revue de littérature, le présent chapitre s’articule sur la manipulation des
données à notre disposition pour dégager les différents résultats des années sous-études et la
comparaison de ces derniers par rapport aux différentes théories et hypothèses évoquées
précédemment dans notre travail.

L’étude quantitative est une technique de collecte de données qui permet au


chercheur d’analyser des comportements, des opinions, ou même des attentes en quantité.
L’objectif est souvent d’en déduire des conclusions mesurables statistiquement, contrairement
à une étude qualitative.

Dans un travail de recherche, l’étude quantitative nous permet de prouver ou


démontrer des faits en quantifiant un phénomène. Cette technique d’étude utilise le
questionnaire ou le sondage auprès d’un panel pour récolter des données à analyser. Les
résultats, exprimés en chiffres, prennent la forme de données statistiques que l’on peut
représenter dans des graphiques ou tableaux.

La recherche quantitative, selon Giordano et Jolibert, permet de mieux tester des


théories ou des hypothèses. La recherche quantitative est appropriée lorsqu’il existe un cadre
théorique déjà bien reconnu. L’étude quantitative ne converge que très rarement sur un seul
cadre, elle en propose souvent plusieurs. Il faut alors les comparer et les combiner. (Yvonne
GIORDANO et Alain JOLIBERT, Pourquoi je préfère la recherche quantitative et qualitative,
Revue internationale PME, 2016).
37

A. IMPACT DE FINANCEMENT SUR LA SITUATION DE L’ENTREPRISE

Dans cette partie du travail, nous offrons l'occasion d'exposer au vue et au su de


nos lecteurs les apports tant positif que négatif au financement sur le cycle de vie d'entreprise.
Le financement d'une entreprise produit plus des conséquences positives que négatives du fait
que devant une abondance des apports positif du financement, nous sommes en mesure de
faire passer en revue quelques possibilités sur l'impact du financement.

De prime à abord, le financement permet à l'entreprise de maximiser sa valeur. Or


nous sommes sans ignorer que la maximisation de la valeur d'une entreprise est appréciée par
rapport au patrimoine ou à la richesse accumulées par cette dernière en tenant compte des
résultats attendus dans les futures grâce à la mise en œuvre du patrimoine accumulé.

Le financement permet à l'entreprise de maintenir le nouveau satisfaisant ses


performances de productions, plus précisément encore, l'autofinancement permet d'assurera
l'indépendance financière de l'entreprise et à accroitre sa capacité de l'endettement sans
entraver d'important couts de transaction, ni de risque de contrôle, le financement aux
entreprises en capacité de financement ainsi que la limitation injustifiable des possibilités de
son développement, car parmi le sérieux problèmes que rencontre les entreprise récentes est
l'aide au financement.

Cependant, le financement aura au contraire des conséquences négatives sur


l'entreprise lorsque cette derniers dégage une situation telle que le produit d'exploitation
submergé par les charges d'exploitations qui amènera l'entreprise à subir une perte qui
affectera sur le financement lors de remboursement, car elle ne sera plus en mesure de
supporter le remboursement qui constitue automatiquement une charge (dette) à laquelle doit
subir de services de cette charge.

Ainsi, nous tenons à expliquer ce fait réel en s'appuyant sur la théorie de


MODIGLIANI et Miller (1958) qui stipule que la valeur d'une entreprise non endetté est égale
à celle d'une entreprise endettée en absence de l'imposition. Voilà ce qui nous amène à
prendre quelques cas concret d'entreprise qui ont reçu le financement auprès des organismes
d'appuis tel que la FPI (fonds de promotions des industries) et la banque centrale du Congo
que nous aurons l'occasion de vous retracez sur un tableau synthétique produit par des
organismes au cours de leur processus de financement. C'est ainsi que nous présentons ces cas
de financement sans tenir compte des entreprise qui constituent notre échantillon qui seront
38

présentés dans le présent chapitre en vue de nous servir d'exemple pour faire montre l'impact
de financement aux PME par les organismes d'appui dont le FPI et la BCC.

B. QUELQUES ENTREPRISES AYANT BENEFICIE DU FINANCEMENT


D’UNE INSTITUTION PUBLIQUE
Tableau N°1 : Financement des PME par le FPI (en USD)

Périodes 2017 2018 2019 2020 2021

KIBWESAKINA - - - - 90 6143

GEMING CONGO 35 7813 - - - -

FERMIL - - 13 7428 32 7876 518 324

YAV A MUYET - - - - 52 255

MANOAH - 260 042 270 793 - -

BON PRIX 286 134 - - 443 756 -

OUGADOUGOU - - 137 428 327 876 518 324

CONTRAGER - - 760 498 - -

ETS KABWEBU 61 799 - - - -

ETS ALELOUA 287 609 - - - -

Source : Service technique du Fond de Promotion de l’Industrie du Katanga

Le constat sur ce tableau de financement ci-haut, il y a certaines entreprise lors de notre


période d'analyse de 2019 à 2021 ont été financé tout aux plus deux fois. Nous avions
recueilli ce propos au sein de FPI que ces entreprises qui ont été financé plus de deux fois
devaient présenter une situation favorable par rapport à celle financée une seule fois car le
financement des entreprise par le FPI part d'une clause que ces entreprises doivent respecter
pour mériter ou espérer un autre financement.
39

C. EFFECTIF DES ENTREPRISES CREEES A LUBUMBASHI DE 2019 A 2021

Pour avoir l’effectif des entreprises créées à Lubumbashi durant nos 3 années
d’étude nous nous sommes dirigés au bureau du guichet unique d’enregistrement
d’entreprises. Toutefois, le guichet unique ne fait pas de distinction de sexe pour enregistrer
les entreprises, difficile donc de savoir l’effectif exacte des entreprises créées par des femmes
à Lubumbashi. Le guichet unique nous a donné donc une estimation approximative du
pourcentage d’entreprises créées par les femmes par rapport à l’effectif total, il s’agit de 35%.
Dans les lignes qui suivent nous présentons l’effectif des entreprises créées et une
approximation des entreprises créées par les femmes entrepreneurs lushoises entre 2019 et
2021.

ANNEE 2019

Tableau N°2 : effectif des entreprises immatriculées à la création à Lubumbashi en 2019

Janvier Février Mars Avril Mai Juin


PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM
45 49 29 55 39 66 60 81 43 78 43 73

Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre


PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM
45 70 70 100 78 78 64 98 52 86 47 84

TOTAL PERSONNE PHYSIQUE TOTAL PERSONNE MORALE


615 918

Source : guichet unique d’enregistrement des entreprises


40

STATISTIQUE ANUELLE 2019


CREATIONS
120
100 98
100
86 84
81 78 78 78
80 73 70 70
66 64
60
60 55 52
45 49 43 43 45 47
39
40 29
20

0
r r s s il ai in et ut e e e e
vie ie ar ar vr M Ju il l Ao br br br br
an vr M M A Ju m to m m
J Fé te Oc ve ce
S ep No Dé

ANNEE 2020

Tableau N°3 : effectif des entreprises immatriculées à la création à Lubumbashi en 2020

Janvier Février Mars Avril Mai Juin

PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM

49 92 49 79 50 63 49 79 45 68 48 50

Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre


PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM
54 74 44 48 80 103 71 81 67 70 51 99

TOTAL PERSONNE TOTAL PERSONE


41

PHYSIQUES MORALE
657 906

Source : guichet unique d’enregistrement d’entreprises de Lubumbashi

RAPPORT ANNUEL 2020


CREATION
120
103
92 99
100 79 81
79 74 70
63 68
80 50 48 80
71
67
49 49 50 46 54 51
60 45 48 44

40

20

0
20 le ue 20 le ue 20 le ue 20 le ue 20 le ue 20 le ue
n- ora siq ar- ora siq ay- ora siq Jul- ora siq ep- ora siq ov- ora siq
Ja m ph y M e m ph y M e m ph y m ph y S m ph y N m ph y
e e e e
onn nne onn nne onn nne onn nne onn nne onn nne
rs o rs o rs o rs o rs o rs o
pe pers pe pers pe pers pe pers pe pers pe pers
n n n n n n
tio on tio on tio on tio on tio on tio on
réa éati réa éati réa éati réa éati réa éati réa éati
C Cr C Cr C Cr C Cr C Cr C Cr

Series1 Series2

ANNEE 2021

Tableau N°4 : effectif des entreprises immatriculées à la création à Lubumbashi en 2021

Janvier Février Mars Avril Mai Juin


PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM
56 89 62 92 67 91 95 101 46 126 63 129

Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre


PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM
71 102 51 104 73 119 70 95 54 73 63 89
42

Source : guichet unique d’enregistrement d’entreprises de Lubumbashi

TOTAL PERSONNE PHYSIQUE TOTAL PERSONNE MORALE


771 1224

140 129
126
119
120
101 102 104
100 92 91 95 95
89
80 71 73 70 73
67 63 63
62
60 51 54
46
40

20

0
PM

PM

PM

PM

PM

PM

PM

PM

PM

PM

PM
PP

PP

PP

PP

PP

PP

PP

PP

PP

PP

PP

771
1210
FEVRIER MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPTEM OC- NOVEM DE- TO TO
BRE TO- BRE CEM- TAL TAL
BRE BRE PP PM
GRAPHIQUE CREATIONS 2021

Tableau N°5 : effectifs des entreprises des femmes immatriculées à la création

ANNEE NOMBRE D’ENTREPRISES

2019 537

2020 547

2021 698

TOTAL 1782

Source : guichet unique d’enregistrement d’entreprises de Lubumbashi


43

Interprétation des tableaux 2, 3, 4 et 5 ainsi que des graphiques 1, 2 et 3 : ces tableaux et
graphiques détaillent le nombre d’entreprises créées et qui se sont enregistrées au guichet
unique d’enregistrement d’entreprises de Lubumbashi de la période de 2019 à 2021. Les
tableaux 2 jusqu’à 4 détaillent la création des entreprises de 2019 à 2021 selon que la société
est créée par une personne physique ou une personne morale et cela tous les mois, les
graphiques ne font que représenter la même situation de manière géométrique. Le tableau 5
est particulier parce qu’il donne l’effectif des entreprises créées par les femmes de 2019 à
2021 suivant l’approximation de 35% d’entreprises créées par les femmes chaque année.

III.2. PRÉSENTATION DES ELEMENTS D’ANALYSE

Nous allons, ici, présenter les éléments d’analyse qui ne sont que les entreprises
des femmes dans la ville de Lubumbashi prises aléatoirement afin de dégager les tendances
relatives à leur financement et à leur contribution par la valeur ajoutée dans le trésor public.

Notre analyse sera basée sur les entreprises des femmes en général mais particulièrement sur
les entreprises des femmes se trouvant à Lubumbashi. Voici quelques entreprises des femmes
tirées dans le répertoire du guichet unique de Lubumbashi :

Tableau N°6 : Quelques entreprises des femmes immatriculées faisant partie de notre
échantillon d’analyse.

N° DENOMINATIO ADRESSE RCCM ACTIONNARIA


N SOCIALE T
1 ML SERVICES 900 avenue Kilela CD/LSH/RCCM/18- MWISA LUNDA
Balanda,Q/, B-00272 Joyce,
Activité : C/Lubumbashi,
décoration V/Lubumbashi,
évènementielle P/Katanga, CD
2 NIPAL 51 avenue CD/LSH/RCCM/18- 1. Madame
KAHASHA, B-00219 BANZA NKULU
Activité : boutique C/Annexe, Nicole,
d’habillement V/Lubumbashi,
P/Katanga, CD 2. Madame
KABEDI
KALUBI Patricia
44

3. Madame
NGOIE MONGA
Lara,
3 AILKA 06 avenue Radium, CD/LSH/RCCM/18- 1. Mme Féfé
Q/Makomeno, B-00295 IRUNG DIUR
C/Lubumbashi, ILUNGA,
Activité : V/Lubumbashi, 2. Mlle Plamédie ILUNGA
restauration P/Katanga, CD 3. Mlle Peniel
ILUNGA,
4. Mlle Bénie
ILUNGA,
5. Mr Justice
ILUNGA, ,
6.MrGuershom ILUNGA
4 BLESSING 1781 avenue CD/LSH/RCCM/18- Madame
GROUP Kapenda,Q/Makuta B-00299 KAPINGA
no, C/Lubumbashi, MAKUMPA
Activité : boutique V/Lubumbashi, CHANTAL,
d’habillement P/Katanga, CD
5 CENTRE 613 avenue Les CD/LSH/RCCM/18- MUJINGA
MEDICAL Battants, Q/Golf, B-00304 NDJOLOKO
JEANNE D’ARC C/Lubumbashi, ANNY,
V/Lubumbashi,
Activité : centre de P/Katanga, CD
santé
Source : bureau du guichet unique d’enregistrement d’entreprises de Lubumbashi

A ces 5 entreprises féminines bien identifiées, nous ajoutons 25 autres femmes


entrepreneures, cette fois-ci dans l’informel, ces femmes sont vendeuses de différentes sortes
des biens au marché Mzee de Lubumbashi, dont 5 vendent des vivres frais, 2 vendent des
produits capillaires et perruques, 3 détiennent des restaurants, 11 vendent des vêtements et
chaussures, et 4 autres vendent des produits alimentaires.

1. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUE DES FEMMES ENTREPRENEURS


PRISES COMME ECHANTILLON
 Age : l’intervalle des âges des femmes interviewées dans le cadre de notre recherche
va de 25 ans à 61 ans avec une moyenne d’âge de 43 ans.
45

 Niveau d’étude : sans instruction : 8, niveau primaire : 10, niveau secondaire : 7,


niveau universitaire : 5.
 Situation matrimoniale : 4 femmes sont célibataires, 15 femmes sont mariées, et 11
sont veuves.
 Nombres d’enfants : sans enfant : 1 femme, 1 à 5 enfants : 12 femmes, 6 enfants et
plus : 17 femmes.
 Motivation entrepreneuriale : goût d’entreprendre : 3 femmes, conjoint sans emploi : 5
femmes, revenu du conjoint insuffisant : 8 femmes, mère monoparentale : 14 femmes.

2. PRESENTATION DES RESULTATS DE RECHERCHE


Dans ce point de notre travail nous présentons les résultats des recherches réalisées sur terrain.
Tableau N°7 : Tableau représentatif des effectifs des femmes interviewées selon le mode
de financement utilisé
MODE DE FINANCEMENT EFFECTIF
1. FONDS PROPRES 24
2. QUASI-FONDS PROPRES 0
3. EMPRUNTS 6
Total 30
Source : nous même à l’issu de nos recherches
Interprétation : après nos recherches nous nous rendons compte que 24 femmes sur 30 soient
80%, financent leurs entreprises par fonds propres ; aucune par quasi-fonds propres et 6 par
emprunt, soient 20%
Tableau N°8 : Tableau représentatif des entreprises des femmes utilisant le financement
interne.
MODELE DE EFFECTIF POURCENTAGE
FINANCEMENT
Fonds personnel provenant de 4 13,33%
l’épargne
Aides des proches 16 53,33%
Love money 2 6,67%
Tontine 2 6,67%
Subvention de l’Etat ou ONGD 0 0%
(quasi-fonds propre)
TOTAL 24 80%
Source : nous-même après entretien avec les femmes entrepreneures faisant partie de notre échantillon
46

Tableau N°9 : Tableau représentatif des entreprises des femmes utilisant le financement
externe

MODELE DE EFFECTIF POURCENTAGE


FINANCEMENT
Emprunt bancaire 1 3,33%
Emprunt auprès des 5 16,67%
microfinances
TOTAL 6 20%
Source : nous-même après entretien avec les femmes entrepreneures faisant partie de notre échantillon

Interprétation du tableau N°8 : les différents modes de financement internes ou par


fonds propres utilisés par les femmes entrepreneures :

 Epargne personnel : certaines femmes entrepreneures se financent par leurs propres


épargnes, pour épargner il faut avoir une source de financement, mais la situation
socio-économique de la République Démocratique du Congo en générale et la ville de
Lubumbashi en particulier fait que beaucoup des femmes, même celles qui sont
instruites, ne parviennent pas à trouver des emplois avec salaires décents. Ce mode de
financement ne correspond qu’à 13,33% des entreprises des femmes à Lubumbashi.
 L’aide provenant des proches et le love money : des nombreuses femmes
entrepreneurs sont financées par leurs conjoints, par des membres de la famille ou par
des amis, cette aide est souvent à caractère sociale. L’aide des proches est le moyen
de financement le plus utilisé par les entreprises des femmes, surtout les petites et
moyennes entreprises (PME), ce moyen de financement concerne 53,33% des
entreprises des femmes à Lubumbashi. Le love money correspond aux capitaux
propres apportés à la création d’une entreprise par la famille, les amis et les proches,
afin d’aider le créateur. En contrepartie de ces apports, les investisseurs deviennent
associés ou simple créanciers de la société créée. Le financement d’une entreprise par
love money est un phénomène atypique et qui est très peu utilisé compte tenu des
principes sociales et culturelles, voilà pourquoi nous n’avons que 2 femmes dans notre
échantillon qui ont utilisé ce moyen de financement soit 6,67%.
 Le Quasi-fonds propres : qui est constitué souvent des subventions du gouvernement,
certains projets gouvernementaux accordent des financements pour soutenir
l’entrepreneuriat féminin. Malheureusement dans nos recherches nous n’avons trouvé
aucune entreprise féminine subventionnée par l’Etat.
47

 La tontine : communément appelée « likelemba » à Lubumbashi, la tontine est une


association collective d’épargne qui réunit des épargnants pour investir
individuellement ou collectivement dans une affaire ou dans l’achat d’un bien. Les
tontines sont des petites associations informelles d’entraide mutualistes, dont les
adhérents se réunissent pour résoudre des problèmes liés à leur faible capacité à
mobiliser individuellement des ressources monétaires. Dans notre étude parmi les
femmes questionnées, seulement 2 soit 6,67%, ont eu recours à la tontine pour
financer leurs activités, néanmoins, nous les avons aussi classées parmi les femmes
qui se sont financées par fonds propre car la tontine n’est qu’une forme d’épargne.
Interprétation du tableau N°9 : mode de financement externe : ce sont les emprunts
bancaires ou de la part des institutions de micro finance. Ce mode de financement est le plus
difficile à appliquer pour la plupart des femmes entrepreneurs de Lubumbashi. Dans le cadre
de notre travail, dans notre échantillon de 30 femmes seulement 6, soit 20%, ont fait recours
au financement externe (emprunts). Dans ce lot, 5 se sont financées aux près des institutions
de microfinance soit 16,67% et seulement une seule s’est financée auprès d’une banque, elle
représente que 3,33% des femmes entrepreneures. Les obstacles que rencontrent les
entreprises des femmes de Lubumbashi les empêchant de solliciter les emprunts auprès des
institutions financières sont :

 Les entreprises détenues par beaucoup des femmes ne sont pas jugées fiables par les
banques et autres institutions financières, par manque des documents certifiant la
rentabilité mais aussi par manque d’information.
 Le niveau d’instruction moyennement bas de beaucoup des femmes entrepreneurs les
empêche de s’aventurer dans le domaine de la finance bancaire qu’elles trouvent
complexe.
 La majorité des femmes ayant reçu des fonds de la part des institutions de micro
finance ont fait faillite (96,19% selon une étude menée par Nzunzi Bangika), ce qui
décourage donc d’autres femmes entrepreneurs d’aller solliciter le crédit aux près de
ces institutions.
 Le caractère risquophobe de beaucoup d’entrepreneurs femmes ou de leur conjoint.
 Les institutions financières demandent souvent une garantie pour le crédit à octroyer,
beaucoup des femmes entrepreneurs n’en ont pas.
48

JEUNES ENTREPRENEURS SOLLICITANT UN EMPRUNT AUPRES D’UNE


INSTITUTION DE MICROFINANCE
Tableau  N°10 : Tableau représentatif de sexe de solliciteurs à la FINCA

SEXE FREQUENCE POURCENTAGE

MASCULIN 30 67%

FEMININ 15 33%

TOTAL 45 100%

Source: réponses à nos questions effectue par nous-mêmes à partir du 10/09/2022

Observation: ce tableau montre bien 67% des sollicitations de financement sont celles
des jeunes garçons contre 33% des jeunes filles. Nous pensons que cela peut s'expliquer par la
prise de conscience de jeunes garçons qui cherchent à par quelle manière sortir de leur
situation de quémandeur d'emploi, et manifestent à ce moment-là la volonté d'entreprendre en
sollicitant un financement. Du fait que les jeunes filles se réfèrent le plus souvent à leurs
parents pour de telles initiatives.

GRAPHIQUE N°4 : Graphique représentatif de sexe de solliciteurs

Source : réponses à nos questions effectuées par nous-mêmes à partir du 10/09/2022


49

INTERPRETATION
Dans ce graphique numéro 4, il est observé que la figure de la gauche montre que
sont les hommes qui ont plus sollicité le financement auprès de FINCA, selon cette légende
les hommes constituent 67%. Tandis que la figure de la droite démontre que les filles ont
sollicité le financement de FINCA moins que les hommes avec 33%.

III.3. REPONSES AUX HYPOTHESES POSEES AU DEBUT DE NOTRE


RECHERCHE

Ce point vise à discuter et à expliquer les résultats issus de cette recherche, au


regard des hypothèses émises dans notre introduction. Cette partie est indispensable car elle
permet de confirmer ou d’infirmer les hypothèses émises au tout début de notre recherche.

 Hypothèse 1 est confirmée : la plupart des femmes entrepreneures de Lubumbashi


utilisent des fonds propres provenant de leurs épargnes personnels ou de l’aide des
proches, peu nombreuses sont celles qui recourent à l’emprunt bancaire ou aux
institutions de micro finance. Les chiffres le démontrent avec un effectif de 24 femmes
sur 30 qui utilisent le financement interne, soit 80% des femmes questionnées.
 Hypothèse 2 est confirmée : les difficultés rencontrées par les femmes entrepreneures
lushoises sont dues à un manque d’information, de formation dans la gestion
d’entreprise, de risquophobie et par le manque de confiance de la part des institutions
financières. Nous avons parlé de ça dans ce même chapitre au niveau des obstacles
que les femmes lushoises rencontrent pour avoir un emprunt, voilà pourquoi
seulement 20% des femmes entrepreneurs ont utilisent le financement externe. Les
institutions financières se méfient aussi car sur 100% des femmes obtenant un emprunt
moins de 10% parviennent à bien gérer les fonds et prospérer.
 Hypothèse 3 est confirmée : certaines institutions financières et ONGD suivent les
femmes dans la gestion des financements dont elles disposent mais le quota des
femmes suivies est largement inférieur à celui des femmes non suivies. Certaines
femmes entrepreneurs ayant contracté un emprunt se plaignent à cause d’un manque
d’accompagnement, elles se plaignent aussi de l’accompagnement offert qui n’est pas
adapté à leur besoin.
50

CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre a pour but de présenter les différents résultats de recherche. Nous


voulons savoir comment les entreprises des femmes de Lubumbashi se financent. Faute de
temps, nous avons pris un échantillon de 30 femmes représentatives de la réalité des femmes
entrepreneures dans la ville de Lubumbashi.

Après analyses des différentes données nous nous sommes rendu compte que la
majorité des femmes entrepreneurs de Lubumbashi sont financées par aides provenant des
proches, dans la majeure partie des cas le mari. Nous avons aussi essayé de comprendre la
raison pour laquelle les femmes entrepreneurs lushoises ne recourent pas souvent aux
institutions financière pour être financer, et les obstacles que rencontrent celles qui décident
d’emboiter le chemin de l’emprunt bancaire.
51

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre travail, il convient de revenir sur les questions que
nous nous sommes posées dans notre introduction qui étaient, premièrement, de savoir
pourquoi la majorité des femmes entrepreneures ne recourent pas aux organismes financiers
afin de financer leurs entreprises ; deuxièmement, comment les femmes entrepreneures de
Lubumbashi parviennent à financer leurs acticités entrepreneuriales ; troisièmement, quelles
sont les difficultés que les femmes entrepreneures de Lubumbashi rencontrent pour avoir
accès au financement ; et enfin quatrièmement, est-ce que les entreprises des femmes ayant
bénéficié d’un financement sont suivies par les institutions financières ou des organisations
non gouvernementales pour le développement (ONGD) pour s’assurer de la bonne gestion des
fonds.

Etant à la fin de notre travail, nous pouvons donc répondre à ces questions
initialement posées. Dans le chapitre premier de notre travail, nous avons donné des
généralités sur le mode de financement des entreprises, sur l’entrepreneuriat et sur
l’entrepreneuriat féminin, nous avons aussi fait une présentation de notre champ empirique
qui est la ville de Lubumbashi. Dans le deuxième chapitre nous avons constitué une revue de
littérature théorique et empirique en rapport avec notre sujet. Nous avons exposés, dans notre
troisième chapitre, des données chiffrées qui montrent les entreprises créées par les femmes à
Lubumbashi et les différents modes de financement qu’elles utilisent pour se financer. Se
basant à ces données, nous pouvons dire que la majorité des femmes entrepreneures de
Lubumbashi ne recourent pas à l’épargne à cause du manque de formation dans la gestion
managériale et la gestion financière d’entreprise, mais aussi à cause des péripéties que leur
font subir les organismes de financement pour obtenir un emprunt.

Les femmes entrepreneures de Lubumbashi utilisent plusieurs moyens de


financement dont le financement provenant de l’épargne personnel, la tontine (Likelemba),
l’aide des proches, le love money et l’endettement. Nous avons constaté que la plupart des
52

femmes entrepreneures recourent à l’aide des proches pour se financer, car 53,33% des
femmes recourent à ce moyen de financement. Dans notre travail nous avons donné de
manière plus exhaustive les difficultés que rencontrent les femmes entrepreneures pour se
financer, notamment les manques de garantie pour assurer leur emprunts aux près des
banques, le manque d’information sur la procédure de demande de crédit, la risquophobie, etc.
Les femmes ayant obtenues un financement aux près des institutions financières bénéficient
d’un accompagnement, malheureusement celui-ci n’est pas poussé et pas le suivie n’est pas
personnalisé.

Quant aux hypothèses émises dans notre introduction, toutes sont vérifiées et
confirmées.

Nous arrivons donc à la conclusion que l’entrepreneuriat féminin n’est pas


développé à Lubumbashi et rencontre d’énormes difficultés parmi lesquelles la difficulté la
plus importante est le moyen de financement des projets. Le gouvernement congolais, les
organismes non gouvernementaux pour le développement et les institutions financières
devraient plus s’investir dans l’accompagnement des femmes entrepreneures pour leur doter
d’une meilleure formation dans la gestion financière d’entreprises.
53

BIBLIOGRAPHIE

1. SEM MBIMBI Pascal, cours de méthodes de recherche scientifique, UNILU, 2019.


2. Jean Claude COMBESSIE, La méthode sociologique, Ed. Paris, La découverte : 1996.
3. Nathalie MOURGUES, Capitaux propres et quasi-fonds propres, Ed. Economica,
1996.
4. Elie COHEN, Gestion financière de l’entreprise et développement financier, EDICEF,
1991.
5. Franco MODIGLIANI et Merton MILLER, La valeur de l’entreprise, Miller, 1977.
6. Vincent COLOT et Pierre MICHEL, Vers une théorie financière adaptée aux PME,
Réflexion sur une science en genèse ; Ed. Presses de l’université du Québec, 1996.
7. SPENCE (1973) et Stephen ROSS (1977), la théorie des signaux
8. BECKER ET WRUGLER (2002), le market timing
9. MYERS et MAJLUF,  la théorie de l’ordre hiérarchique financier, 1984
10. NZUNZI BANGIKA Maguy, Microcrédit et entrepreneuriat féminin persistant dans la
ville de Lubumbashi en République Démocratique du Congo, Université de
Lubumbashi, 2021
11. Tracey ANN POWERS, les obstacles et les solutions des femmes entrepreneurs des
régions Ressources du Québec, Université du Québec, Trois-Rivières, Canada, 2009
12. ASSUMPTA MUNDEKE, l’entrepreneuriat et emploi féminin en ville de Butembo,
Université Libre des Pays des Grands lacs (ULPGL), Goma, R.D Congo, 2010
13. LE GRAND LIVRE DE L’ENTREPRENEURIAT, de Catherine LEGER-JARNIOU,
édition DUNOD, 2013
14. GUIDE PRATIQUE POUR FINANCER SON ENTREPRISE, de Jean-Marc
TARIANT et Céline BOULANGER, Edition EYROLLES, 2015.
15. K.KNIGHT et Peter DRUCKER
16. Howard STEVENSON, université d’Harvard
54

17. François Kabuya Kalala, Entrepreneuriat féminin et micro finance en RDC : un état
des lieux, Revue
18. Congo-Afrique, N°408, Octobre 2006,
19. St-Cyr, L., Audet, 1. Carrier, C. et L’égaré, M. H. (2002). L'entrepreneuriat féminin
du secteur manufacturier québécois : caractéristiques et accès au financement.
20. In Actes du (f congrès international francophone sur la PME, HEC Montréal, octobre
2002.
21. Professeur NSIMBA LUZOLO, La trésorerie indicateur de l’équilibre financier d’une
entreprise, 2010
22. Greene, Hart, Gate wood, Brush et Carter, « Women Entrepreneurs : Moving Front
and Center: An Overview of Research and Theory» (2003).
23. La fortune et St-Cyr, « L'enquête entreprise», 2000.
24. Yvonne GIORDANO et Alain JOLIBERT, Pourquoi je préfère la recherche
quantitative et qualitative, Revue internationale PME, 2016.
55

TABLE DES MATIERES


INTRODUCTION GENERALE...........................................................................................................................1
1. PHENOMENE OBSERVE..............................................................................................................................1
2. OBJECT ET INTERÊT DU SUJET.................................................................................................................2
3. REVUE DE LITTERATURE...........................................................................................................................3
4. PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE.........................................................................................................4
5. HYPOTHESES DE RECHERCHE.................................................................................................................5
6. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE.....................................................................................5
7. SOMMAIRE.....................................................................................................................................................6
CHAPITRE PREMIER:GENERALITE SUR L’ENTREPREUNEURIAT ET LES MODES DE
FINANCEMENT D’ENTREPRISES....................................................................................................................7
0. INTRODUCTION...........................................................................................................................................7
I. L’ENTREPRENEURIAT................................................................................................................................7
I.1.I.1 DEFINITIONS.........................................................................................................................................7
I.2. TYPES D’ENTREPRENEURIAT.................................................................................................................8
1. Entrepreneuriat formel et informel :............................................................................................................8
2. Entrepreneuriat individuel et collectif :.......................................................................................................8
3. Entrepreneuriat occasionnel et durable :....................................................................................................9
4. Entrepreneuriat féminin et masculin :.........................................................................................................9
5. Entrepreneuriat privé, public, et social :....................................................................................................9
I.1.3. Caractéristiques de l’entrepreneuriat.....................................................................................................9
II. L’ENTREPRENEURIAT FEMININ............................................................................................................10
II.2.1. l’esprit d’entreprise chez les femmes...................................................................................................11
II.2.2. spécificités de l’entrepreneuriat féminin............................................................................................11
III. FINANCEMENT.........................................................................................................................................13
III.1. définition................................................................................................................................................13
I.3.2. sources de financement.........................................................................................................................13
III.3. TYPES DE FINANCEMENT................................................................................................................13
IV. MODES DE FINANCEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT FEMININ ET OBSTACLES A
L’ENTREPRENEURIAT FEMININ.................................................................................................................14
IV.1. MODES DE FINANCEMENT DE L’ENTREPRENEURIAT FEMININ...............................................14
IV.1.1 L’épargne personnelle et familiale.....................................................................................................15
IV.1.2. Les tontine...........................................................................................................................................15
IV.1.3. Les micro crédits par les IMF............................................................................................................16
IV.1.4. Autres sources de financement...........................................................................................................16
IV.2. LES PRINCIPAUX OBSTACLES A L’ENTREPRENEURIAT FEMININ...........................................16
IV.2.1 L'accès au capital...............................................................................................................................17
IV.2.2. La performance..................................................................................................................................18
IV.2.3 La formation........................................................................................................................................19
IV.2.4 L’accès au réseautage........................................................................................................................20
IV.2.5 La conciliation famille-travail............................................................................................................20
IV.2.6. Les obstacles d’ordre psychologique.................................................................................................21
56

IV.3. L’ENTREPRENEURIAT FEMININ ET LE SECTEUR INFORMEL...................................................21


IV.4. LES FEMMES ET LE DEVELOPPEMENT DE LA MICROENTREPRISE........................................22
V. ETUDE DU CHAMP EMPIRIQUE.............................................................................................................23
V.1. Présentation de la ville de Lubumbashi..................................................................................................23
V.2. Historique de la ville de Lubumbashi.....................................................................................................23
V.3. Situation géographique...........................................................................................................................24
CONCLUSION PARTIELLE..............................................................................................................................25
CHAPITRE II : REVUE DE LITTERATURE THEORIQUE ET EMPIRIQUE.........................................26
O. INTRODUCTION DU CHAPITRE DEUX..................................................................................................26
II.1. REVUE THEORIQUE...............................................................................................................................26
II.2. REVUE EMPIRIQUE.................................................................................................................................31
1. NZUNZI BANGIKA Maguy, Microcrédit et entrepreneuriat féminin persistant dans la ville de
Lubumbashi en République Démocratique du Congo, Université de Lubumbashi, 2021.............................31
2. Tracey ANN POWERS, les obstacles et les solutions des femmes entrepreneurs des régions
Ressources du Québec, Université du Québec, Trois-Rivières, Canada, 2009.............................................32
3. ASSUMPTA MUNDEKE, l’entrepreneuriat et emploi féminin en ville de Butembo, Université Libre des
Pays des Grands lacs (ULPGL), Goma, R.D Congo, 2010...........................................................................32
4. LE GRAND LIVRE DE L’ENTREPRENEURIAT, de Catherine LEGER-JARNIOU, édition DUNOD,
2013................................................................................................................................................................33
5. GUIDE PRATIQUE POUR FINANCER SON ENTREPRISE, de Jean-Marc TARIANT et Céline
BOULANGER, Edition EYROLLES, 2015.....................................................................................................34
CONCLUSION PARTIELLE..............................................................................................................................35
CHAPITRE III : APPROCHE STRUCTURELLE...........................................................................................36
III.1. INTRODUCTION DU CHAPITRE TROIS.............................................................................................36
A. IMPACT DE FINANCEMENT SUR LA SITUATION DE L’ENTREPRISE............................................36
B. QUELQUES ENTREPRISES AYANT BENEFICIE DU FINANCEMENT D’UNE INSTITUTION
PUBLIQUE.........................................................................................................................................................38
C. EFFECTIF DES ENTREPRISES CREEES A LUBUMBASHI DE 2019 A 2021.......................................38
ANNEE 2019......................................................................................................................................................39
ANNEE 2020..................................................................................................................................................40
ANNEE 2021..................................................................................................................................................41
III.2. PRÉSENTATION DES ELEMENTS D’ANALYSE...............................................................................43
1. CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUE DES FEMMES ENTREPRENEURS PRISES COMME
ECHANTILLON.............................................................................................................................................44
2. PRESENTATION DES RESULTATS DE RECHERCHE...........................................................................45
JEUNES ENTREPRENEURS SOLLICITANT UN EMPRUNT AUPRES D’UNE INSTITUTION DE
MICROFINANCE..............................................................................................................................................47
INTERPRETATION............................................................................................................................................48
III.3. REPONSES AUX HYPOTHESES POSEES AU DEBUT DE NOTRE RECHERCHE.........................49
CONCLUSION PARTIELLE..............................................................................................................................49
CONCLUSION GENERALE..............................................................................................................................51
BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................................................53
TABLE DES MATIERES....................................................................................................................................55

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