Final Séminaire .
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INTRODUCTION GENERALE
Une entreprise est une unité de production qui vend ses produits (biens ou
services) sur un marché (Abraham-FROIS, 1998). Pour Cohen, une entreprise est une
organisation relativement autonome, dotée de ressources humaines, matérielles et financières
en vue d’exercer une activité économique stable et structurée (COHEN, 2000).
L’entrepreneuriat recouvre les activités qui concourent à la formation et la croissance d’une
entreprise dont la conséquence première est la création des richesses. Il devient
entrepreneuriat féminin lorsqu’il s’intéresse à un profil spécifique d’entrepreneurs, celui des
femmes (KABUYA, 2011).
Pour financer sa création ou son développement, une entreprise peut utiliser deux
grandes catégories de capitaux : les fonds propres et quasi fonds propres, fourni par les
associés de la société ou l’entrepreneur individuel ; ou bien les financements externes, qui
proviennent des organismes financiers.
1. PHENOMENE OBSERVE
En Août 2022, nous avons réalisé une enquête auprès des différentes femmes
entrepreneures de la ville de Lubumbashi en République Démocratique du Congo afin de
déterminer le pourcentage pour chaque mode de financement utilisé par les entreprises des
femmes à Lubumbashi de 2019 à 2021. Plusieurs entreprises des femmes basées à
Lubumbashi ont participé à cette enquête.
Les résultats ont indiqués que sur 30 femmes entrepreneurs sélectionnées pour
constituer notre échantillon dans la ville de Lubumbashi, 13,33% mobilisent leurs ressources
personnelles qui représentent 4 femmes entrepreneurs ; 6,67% représentent 2 femmes utilisent
2
le « love money1 » pour se financer. 53,33% des femmes utilisent l’aide financière des
proches pour se financer soient 16 femmes ; 6,67% des femmes recourent aux tontines pour se
financer soient 2 femmes sur 30 ; et seulement 20% recourent aux organismes financiers,
soient 6 femmes entrepreneurs.
Pourtant les études soutiennent l’hypothèse selon laquelle les inégalités entre les
sexes diminuent fortement lorsque l’accès des femmes au microcrédit est accru. Surtout pour
la RD Congo qui non seulement le développement est en voie mais aussi s’est assignées
d’atteindre les objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030 ; lesquels ODD
promeuvent l’autonomisation de la femme et la lutte contre les inégalités basées sut le genre.
L’autonomie de ces femmes dont il est question ici se conçoit dans l’hypothèse où
les activités de ces femmes vont jusqu’au-delà de leurs besoins quotidiens tout en assurant
une indépendance tant financière que morale. Le constat fait tout au long de notre étude est
que la majorité de ces femmes entreprennent avec les fonds provenant de leurs famille, de
leurs fonds propres, de ristourne ou mutuelle qui, souvent sont insuffisants parfois et ne leurs
permettent pas d’accroître leurs activités. Elles se retrouvent donc, dans l’incapacité
d’émerger. Le recours au microcrédit serait donc une solution efficace à ce problème.
La République Démocratique du Congo est dans une situation dans laquelle elle
cherche à lancer son développement économique et social. Le développement économique
1
Le love money correspond aux capitaux propres apportés à la création d’une entreprise par la famille, les amis
et les proches, afin d’aider le créateur. En contrepartie de ces apports, les investisseurs deviennent associés ou
simple créanciers de la société créée.
3
passe par la création des nombreuses entreprises prospères qui sont censées diminuer le
chômage, payer plus d’impôts au fisc et accroître le produit intérieur brut (PIB). En tant
qu’économiste nous devons donc nous intéresser à l’entrepreneuriat pour sa valeur ajoutée
indissociable dans le développement d’un Etat. Le monde actuel prône l’égalité des genres
dans tous les secteurs de la vie, surtout le secteur professionnel, l’entrepreneuriat n’est pas
laissé pour compte. On parle de plus en plus d’entrepreneuriat féminin et des bienfaits de la
femme de s’épanouir dans les affaires.
Sur le plan personnel : ce sujet est pertinent dans le sens qu’il nous permet d’avoir des
connaissances en modes de financement d’entreprises en général et celles des femmes
en particulier, et définir des alternatives qui peuvent aider bon nombre d’entrepreneurs
qui trouveront cette analyse intéressante et instructive.
Sur le plan scientifique : ce travail servira de référence pour les futurs chercheurs, il
constitue une littérature qui pourra aider tout chercheur ayant soif de connaissance en
modes de financement d’entreprises des femmes.
Sur le plan social : les réflexions développées dans cette étude permettent sans aucune
incertitude aux femmes entrepreneures de la ville de Lubumbashi d’améliorer leur
stratégie et l’état de connaissance sur la question de financement d’entreprise.
3. REVUE DE LITTERATURE
4. PROBLEMATIQUE DE RECHERCHE
Quelles sont les difficultés que les femmes entrepreneures de Lubumbashi rencontrent
pour avoir accès au financement ?
Les entreprises des femmes ayant bénéficié d’un financement sont-elles suivies par les
institutions financières ou des organisations non gouvernementales pour le
développement (ONGD) pour s’assurer de la bonne gestion des fonds ?
5
5. HYPOTHESES DE RECHERCHE
L’hypothèse peut être un énoncé déclaratif précisant la relation anticipée et plausible entre des
phénomènes observés (TREMBLAY, MANHEIM et RICH, 2006). L’hypothèse établit une
relation à vérifier en comparant des faits, des événements, des concepts, etc.
Notre problématique et les différentes questions que nous avons soulevées nous amènent à
articuler notre travail autour de trois chapitres, deux théoriques et un empirique.
6
Les deux chapitres théoriques sont : le premier chapitre traite sur les définitions des concepts
et la présentation de l’entrepreneuriat féminin. Le deuxième chapitre traite sur les ouvrages
des certains auteurs parlant sur le financement des entreprises des femmes ou des sujets
connexes.
Le chapitre qui a un caractère empirique est le troisième chapitre, dans ce dernier nous
exposons les données chiffrées récoltées sur terrain et classifions les entreprises des femmes
selon les différents modes de financement utilisés.
La conclusion générale expose les apports théoriques de notre travail ainsi que les différentes
pistes de solution trouvées pour permettre aux femmes de se lancer aisément dans
l’entrepreneuriat avec des fonds nécessaire à leur bonne évolution. Tous les documents utiles
pour bien illustrer nos propos sont mis en annexe.
7. SOMMAIRE
Introduction générale
1. Phénomène observé
2. Objectif et intérêt du sujet
3. Revue de littérature
4. Problématique de recherche
5. Hypothèses
6. Méthodes et techniques de recherche
7. Sommaire
Conclusion générale
Bibliographie
7
0. INTRODUCTION
Ce chapitre fait intervenir un certain nombre de concepts que nous estimons nécessaires de
clarifier en vue de permettre à nos lecteurs d’en saisir le contenu et de mieux comprendre les
idées sous-jacentes.
Il sera important d’épingler les notions autour des concepts clés dont l’entrepreneuriat,
l’entrepreneuriat féminin et le mode de financement.
I. L’ENTREPRENEURIAT
I.1.I.1 DEFINITIONS
L’entrepreneur est une personne qui est prête à mettre en jeu sa carrière et sa sécurité
financière pour mettre en œuvre une idée, à mettre son temps et son capital dans une
entreprise risquée. Ainsi l’entrepreneuriat consiste à prendre des risques.2
L’entrepreneuriat est la poursuite d’une occasion qu’elles que soient les ressources contrôlées
actuellement.3
2
K.KNIGHT et Peter DRUCKER
3
Howard Stevenson,université d’harvard
8
GATNER cité par KASEREKA KOMBI s’est beaucoup intéressé à la question de définition
de l’entrepreneuriat. Il a interrogé des experts avec la méthode Delphi en essayant de répondre
à la question suivante « what are talking about when we talk about entrepreuship ? » il a
déterminé à la suite de cette etude,8 thèmes relatifs à l’entrepreneuriat :
L’entrepreneuriat a trait à l’innovation en général,
L’entrepreneuriat c’est la création d’une organisation,
L’entrepreneuriat c’est la création de valeur,
Certains réservent l’entrepreneuriat au seul secteur privé, d’autres estiment qu’il peut
concerner le secteur public,
L’entrepreneuriat intéresse les organisations à forte croissance,
L’entrepreneuriat implique chose unique,
L’entrepreneuriat concerne les dirigeants propriétaires.
Nous avons déjà évoqué les différents types d’entreprises et d’entrepreneurs dans
les deux premières sections. Nous inspirant de ces types d’entreprises, nous pouvons dire qu’il
existe autant des types d’entrepreneuriat qu’il y a de types d’entrepreneurs. Ainsi nous
pouvons avoir l’entrepreneuriat public, privé, social, etc. Si nous prenons les critères comme
la légalité, le nombre d’entrepreneurs, la durée de l’activité, le sexe, le statut juridique de
l’entrepreneur, nous pouvons classifier l’entrepreneuriat en :
Certains activités peuvent être exclusivement exercées par les femmes alors que
d’autres peuvent être spécifiques aux hommes.
e. La stratégie est délibérée et la vision d’ensemble est claire en revanche les détails sont
malléables, incomplets et émergents.
f. Les stratégies entrepreneuriales s’accompagnent souvent de structures simples et
centralisées qui répondent rapidement aux directions que donne l’entrepreneur.
g. Les stratégies entrepreneuriales tendent à se développer dans des marchés de niche qui
ne sont pas pris en compte par les acteurs dominants du marché.
Nous constatons que l’entrepreneur est un visionnaire, un stratège. Etant visionnaire (il doit
savoir où il faut aller, ses vues étant plus vastes que la réussite) ; être capable de susciter
l’engagement d’autrui, avoir une évaluation lucide de soi-même, connaitre ses forces et ses
limites.
II. L’ENTREPRENEURIAT FEMININ
4
François Kabuya Kalala, Entrepreneuriat féminin et micro finance en RDC : un état des lieux, Revue
Congo-Afrique, N°408, Octobre 2006,
5
St-Cyr, L., Audet, 1. Carrier, C. et L’égaré, M. H. (2002). L'entrepreneuriat féminin du secteur manufacturier québécois : caractéristiques et
accès au financement.
In Actes du (f congrès international francophone sur la PME, HEC Montréal,
octobre 2002.
11
WERNER SOMBART définit l’esprit d’entreprise comme l’ensemble des qualités psychiques
qu’exige l’heureuse réalisation d’une entreprise. La passion de l’argent, l’amour des
aventures, l’esprit d’invention, etc. .constituent les traits d’esprit d’entreprise. Comme le dit
D.LARUE, pour dissocier l’entrepreneur du non entrepreneur, il faut ajouter à l’esprit
d’entreprise l’esprit bourgeois lequel se caractérise par la prudence ; la circonspection, la
raison, le calcul, l’ordre et l’économie. L’entrepreneur idéal se signale d’abord par son esprit
d’entreprise. La culture entrepreneuriale n’est pas une création ex nihilo la création ex nihilo
correspond à des créations par un individu ou un groupe (salarié, chômeur,…) d’une
entreprise exerçant une activité nouvelle. Cette logique souligne « l’indépendance de la jeune
entreprise, le fait que l’initiative est celle de l’entrepreneur et qu’il y a bien quelque chose de
nouveau et non la simple continuation d’une activité existante ». Mais peut-être, entreprise
technologique, artisanale, etc.
On peut ainsi affirmer avec LANCENIN, ayant constaté un développement rapide de l’emploi
indépendant et de la création d’entreprise par les femmes au cours des années 80, que l’esprit
d’entreprise chez les femmes est du à leur « aspiration à l’indépendance économique et à la
conquête vers l’autonomie ».
En effet, les femmes sont de plus en plus nombreuses à assurer l’entretien de plusieurs
autres personnes. Comme l’ont confirmé certaines études, la taille des ménages a plus
augmenté pour les ménages dirigés par les femmes. Dans beaucoup des domaines, ce
sont souvent les contributions des femmes qui permettent à la famille de vivre dans
des conditions décentes. Le développement des micros entreprises est particulièrement
important pour assurer la survie de y trouvent les revenus additionnels dont elles ont
cruellement besoin pour assurer la survie de leur famille et de leurs enfants.
De plus cette montée de l’entrepreneuriat féminine participe à ce vaste mouvement de
l’innovation et de l’initiative qui permet de diversifier les profits des entrepreneurs et
d’inscrire ses créations d’activités dans le cadre de l’ajustement structurel continu des
économies locales.
Il est généralement admis que les femmes, parce que « mères de famille » sont
naturellement portées à entreprendre pour la survie de toute la famille. C’est cela qui entre
autres la spécificité de l’entrepreneuriat féminin. De plus, l’entrepreneuriat féminin se
caractérise par des modes de financements particuliers.
12
Les femmes qui réussissent malgré tout à créer leurs entreprises le font au plus petit niveau.
En raison de la variété des obstacles et des différents niveaux socio-économiques en présence,
les femmes entrepreneures ne constituent pas un groupe homogène car elles ont des
motivations, des intérêts et surtout des potentiels très divers. Au-delà de leurs différences, les
micros entreprises dirigées par les femmes ont certaines caractéristiques communes :
Elles exercent généralement dans des domaines des compétences qu’elles ont acquises
dans la sphère familiale ;
Elles ont un capital très faible ;
Les activités ne sont généralement pas déclarées et opèrent dans le secteur informel de
l’économie ;
La production se fait généralement à domicile ;
Elles se concentrent toutes dans les secteurs les moins rentables ;
L’activité économique venant se superposer aux travaux ménagers et à l’éducation des
enfants, les femmes ne peuvent pas accorder une attention soutenue à l’activité
économique ;
La production est écoulée localement ;
Les moyens de transport sont pénibles.
Les femmes de la République Démocratique du Congo en générale et de la ville de
Lubumbashi en particulier mènent plusieurs activités économiques dans le but d’améliorer
leurs conditions de vie et participer au développement socioéconomique de la région. Ainsi,
l’on observe des femmes qui exercent dans le secteur informel (petit commerce) et celle qui
exercent dans des groupes formalisés.
Au-delà des différences liées au secteur d’activités, les activités dirigées par les femmes ont
des caractéristiques communes ;
Les activités entrepreneuriales des femmes démarrent avec un capital très faible ;
La production généralement n’est pas spécifiée et se fait à domicile (écoulement local
de la production).
Par leur travail, leur créativité et leur sens d’initiative, les femmes se sont se sont aujourd’hui
imposées dans leur société comme les actrices incontournables. Mais comment financent-elles
leurs initiatives?
13
III. FINANCEMENT
III.1. définition
C’est la capacité qu’a une entreprise à s’autofinancer grâce à des efforts personnels. Nous
distinguons :
Fonds propres : ils correspondent aux sommes versées par les associés et
actionnaires. Ils sont issus des apports en capital, et peuvent aussi provenir des
subventions d’investissement.
Le quasi fonds propres : regroupent des ressources qui n’ont pas la valeur comptable
des fonds propres mais qui s’en approchent de par leur nature.
L’autofinancement : c’est la part non attribuée et épargnée des profits d’une
entreprise au cours d’une période. Selon Geneviève CAUSSE.
C’est l’ensemble des plusieurs sources des capitaux que l’entreprise peut acquérir
à partir de l’extérieur. Il en existe :
L’emprunt bancaire : une somme mise à la disposition d’une entreprise par un
organisme financier (banque) avec l’obligation de la rembourser selon une échéance
préalablement définie.
14
Définition : le mode de financement est tout le moyen qu’utilise une entreprise pour obtenir
les ressources nécessaires pour payer son activité.il s’agit d’une somme mise par un
organisme financier, avec obligation de la rembourser selon un échéancier préalablement
défini. En contrepartie de son financement l’organisme préteur perçoit des intérêts rémunérant
l’apport des fonds.
Le financement correct d’un projet est une des conditions de réussite de ce projet.6
Il distingue trois sources de financement dont : les capitaux propres, les capitaux empruntés et
les aides.
Les capitaux propres comprennent le capital social et l’autofinancement (on le trouve
dans les comptes réserves, reports à nouveau, provisions, amortissements).
Les capitaux empruntés sont constitués des dettes à moyen et en long terme. Ces fonds
peuvent provenir des institutions financières bancaires et non bancaires (banques
commerciales et de caisses d’épargne et de crédit) ; mais aussi des obligations.
Les aides sont généralement distribuées par l’état ou la collectivité locale. Elles sont
de nature financière (subventions, avances remboursables, garanties d’emprunt),
fiscale (exonération d’impôt, réductions et abattement fiscaux) ou encore sociale
(exonération des charges sociales).
Le créateur de l’entreprise doit faire un choix optimal de ses ressources financières. 7 Il
distingue ainsi deux ressources principales : les fonds propres et les dettes.
6
Professeur NSIMBA LUZOLO
7
Charles HOANG
15
Les fonds propres représentent les apports effectués par les associés les subventions
obtenues par les organismes gouvernementaux. Pour lui, les subventions deviennent
aussi directement de fonds propres.
Les dettes, l’endettement représente les montants qu’il faudra emprunter (à court,
moyen et long terme) pour compenser l’insuffisance de fonds propres. cependant il
existe d’autres sources de financement telles que l’épargne personnelle et familiale, les
tontines et les crédits accordés aux micros entreprises par les IMF.
Depuis une trentaine d’années, le financement des micros entreprises tenues par
les femmes ou non n’a pas changé. Plus de 90% de ces entreprises sont financées par
l’épargne personnelle et familiale, la plus part des chefs d’entreprises ayant des problèmes
pour trouver les fonds initiaux. Aide-toi et le ciel t’aidera ! telle est la maxime du micro
entrepreneur qui doit dans les deux tiers des cas trouver seul le financement de son entreprise
avant d’espérer compléter sa mise par un apport familial, éventuellement tontinier ou des
IMF.
D’après M.LELART, il est difficile de définir les tontines africaines car il existe
plusieurs variantes. La plus connue en République Démocratique du Congo est le
« likelemba ». Originairement, il s’agissait d’une pratique très ancienne qui consistait
autrefois à confier le trésor du clan entre les mains du « lemba » en lui imposant d’effectuer
les dépenses indispensables. C’est devenu surtout dans les villes une association dans laquelle
les membres mettent en commun tout ou partie de leur « salaire », leur avoir et le confient à
l’un d’eux, à tour de rôle. Cette pratique est observée surtout chez les femmes présente un
certain nombre de caractéristiques.
Avant tous, ce phénomène tontinier a un caractère informel. Les tontines africaines reposent
sur la personnalisation des relations qui unissent les membres. Cette personnalisation des
membres permet de mieux situer la finance informelle par rapport à la finance formelle ou
institutionnelle. La finance informelle présente ainsi les caractéristiques suivantes :
Absence des conditions : pas d’autorisation à solliciter , pas des démarches à
effectuer , pas des garanties à apporter, pas des formalités à remplir , pas de délai à
respecter ;
16
Les conditions d’octroi de micro crédit exigées par les différentes Institutions de
Micro Finance (IMF) peuvent être classées en ordre d’importance décroissant de la manière
suivante :être membre de la coopérative, avoir une caution (épargne dans l’IMF), être
propriétaire d’un terrain, faire partie d’un groupe solidaire, être bon producteur et avoir une
ancienneté d’au moins six mois dans une activité génératrice des recettes.
Comme on peut le constater, ces conditions excluent déjà un certain nombre des micros
entrepreneurs qui ne peuvent pas remplir telle ou telle autre condition. Comme souvent
l’objectif interne des institutions de micro finance est d’avoir un bon taux de remboursement,
elles souhaiteraient plutôt s’assurer que le préteur est potentiellement solvable. Ce faisant
elles laissent de côté toute une catégorie des demandeurs qui pourraient peut-être se relever
performant dans la gestion de prêt. C’est pourquoi les femmes en particulier recourent aux
tontines.
Selon certaines études les institutions financières offriraient des conditions de prêt
défavorables aux femmes entrepreneures comparativement à celles accordées aux projets des
hommes entrepreneurs.
L'enquête entreprise décrit davantage la nature des mécontentements reliés aux conditions de
prêt offertes par les institutions financières aux femmes entrepreneures. 67 % des femmes
entrepreneures mentionnent avoir fait face à des irritants, lors de transactions financières avec
leur institution bancaire9.
De ces irritants figurent le refus de financement, un financement moins élevé que désiré, des
conditions de financement générales trop strictes ou un endossement obligatoire par le
conjoint10.
L’état de fait des différences entre les conditions de prêt des femmes entrepreneures et celles
de leurs homologues masculins, engendre un questionnement sur la cause de ces inégalités.
Ces différences sont-elles réellement reliées à la condition féminine des femmes
entrepreneures? Certaines études confirment que les femmes entrepreneures sont victimes
d’attitudes discriminatoires de la part des bailleurs de fonds. Par contre, d'autres études
8
Greene, Hart, Gate wood, Brush et Carter, « Women Entrepreneurs :
Moving Front and Center: An Overview of Research and Theory» (2003).
9
La fortune et St-Cyr « L'enquête entreprise» (2000)
10
Roper et Scott (2009)
18
IV.2.2. La performance
Les causes pouvant expliquer les résultats non concluant reliés à la performance des
entreprises détenues par des femmes, peuvent être attribuées entre autres aux objectifs
économiques et non économiques que les entrepreneures se fixent (Robichaud, McGraw et
Roger, 2005). Selon ces auteurs, la femme entrepreneure compose avec des objectifs
économiques beaucoup moins élevés que ceux de son homologue masculin, créant ainsi des
entreprises plus petites et une expansion moins rapide, dans le but d'avoir une qualité et un
style de vie désirés.14
Enfin, Brush et Hisrich (1991) démontrent sur la base d'un échantillon uniquement féminin,
que la performance des entreprises des femmes entrepreneures est positive lorsque celles-ci
détiennent une expérience dans le domaine d'activité de l’entreprise. Des compétences
financières, des habiletés à négocier et à générer de nouvelles idées sont, toujours selon Brush
et Hirsrich (1991), des facteurs clés de réussite chez la femme entrepreneure.
IV.2.3 La formation
Très peu d'études ont été effectuées sur le sujet des formations offertes aux
femmes entrepreneures. Plusieurs compétences et habiletés de gestion demeurent pourtant des
facteurs de succès pour ces entrepreneures.15
Certaines recherches permettent tout de même de situer davantage les besoins de la femme
entrepreneure en matière de formation.16 Les recherches se rattachant à la formation des
femmes entrepreneures peuvent être classifiées en deux dimensions :
soit « distinction entre les besoins de formation des femmes et ceux des hommes»
soit « les besoins de formation des femmes».
Certains auteurs (Birley 1987) considèrent que les femmes et les hommes entrepreneurs
possèdent une expérience et un bagage de connaissances similaires, et ce, principalement en
contexte de démarrage d'entreprise, contrairement à d'autres (Lee et Rogoff, 1997) qui
admettent que les femmes entrepreneures détiennent moins de connaissances et moins
d'expérience en matière de gestion. Plus récemment, Menzies, Diochon et Gasse (2004)
rapportent que la formation des femmes entrepreneures ne leur permet généralement pas de
créer de grandes entreprises et qu'une formation en informatique ou en génie leur permettrait
d'avoir plus facilement accès à des entreprises de plus grande taille. De toute évidence, les
résultats des recherches sur ce sujet se contredisent.
Considérant que les besoins de formation des femmes entrepreneures diffèrent de ceux de
leurs homologues masculins, deux pistes de solutions sont proposées dans la littérature, 1) un
modèle de formation de gestion spécifique pour les femmes entrepreneures (Lavoie, 2000), 2)
un programme de mentorat dédié à soutenir la femme entrepreneure tout au long du
développement de son entreprise (Carter, 2000).
Une évaluation des compétences et habiletés à acquérir peut permettre à la femme
entrepreneure de choisir adéquatement une piste de solution appropriée à ses besoins.
Les caractéristiques propres au profil des réseaux féminins peuvent entre autre
s'expliquer par les intérêts réels des femmes entrepreneures à adhérer à un réseau d'affaires.
Quelles que soient les raisons incitant les femmes entrepreneures à adhérer à un réseau,
l'utilisation qu’elles en font reste plutôt faible. Seulement 38 % des femmes entrepreneures
fréquentent leurs réseaux. Les résultats de l'étude comparative de Katz et Williams (1997)
n’ajoutent que les gestionnaires d’entreprises, hommes ou femmes resautent davantage que
les femmes entrepreneures. Cette faible participation s'explique par l'absence d’intérêt et un
manque d’information Quoique la littérature sur le sujet soit contradictoire, les femmes
entrepreneures restent plus discrètes quant aux réseaux professionnels et profitent peu de leurs
avantages.
capital avancé est faible, mais où il y a une circulation monétaire, vente des biens et
services ». On comprend à travers cette définition que les activités génératrices de revenus
relèvent du secteur informel et participent au développement socio-économique.
En effet, jusqu’à une époque très récente, l’économie de pays en développement
était perçue en termes dualistes : d’un côté le secteur traditionnel ou primaire dominé par
l’agriculture et l’élevage ; de l’autre côté l’on avait le secteur moderne dominé par les
activités industrielles et le capital étranger. A cette époque, les problèmes d’emploi et de
chômage se posaient moins.
Face à la montée de la crise, ces deux secteurs ont montré leurs limites en matière
d’emplois et de bien-être. D’où la nécessité de nouvelles opportunités. Les femmes sont
appelées à prendre des initiatives pour créer des richesses. Ces activités, bien que relevant du
secteur informel, se présentent de plus en plus comme une stratégie de développement.
ZOUTTEN et COMPAGNIE ont ainsi mis un accent particulier sur cet aspect de
développement surtout en faveur des minorités telles que les femmes. « Le processus de
développement de nos pays ne peut être envisagé indépendamment des activités informelles ».
On comprend alors que l’équilibre social de nos pays est en grande partie assuré par le secteur
informel. Les petits métiers et les AGR qui constituent le secteur informel favorisent
l’amélioration des conditions de vie des populations.
En RDC, la dynamique entrepreneuriale de femmes reste marquée et est de plus
en plus croissante même si les activités qu’elles créent et dirigent ne sont que génératrices de
revenus.
Cette dynamique s’explique aussi par la présence des femmes dans presque tous
les secteurs économiques. E.ZANGA cité par TCHOUASSI et FILDER énonce que les ONG
entrepreneuriales disposent de deux principaux moyens d’action auprès des populations
marginalisées. En outre, faisant allusion à l’entrepreneuriat féminin, il estime qu’il
faut : « repenser le développement économique en Afrique par la formation des femmes à
l’entrepreneuriat ».
De par son nom, Lubumbashi provient du nom de la rivière qui baigne cette dernière qui
était créé en 1910.
En 1907 , le C.S.K au nom de l’état indépendant du Congo, et de la compagnie du Katanga, se
rendant compte du progrès de l’industrie (U.M.H.K) dont l’existence d’un centre administratif
24
et commercial à proximité des mines et des usines, confia à Mr Emile WANGEMEE qui était
son représentant de procéder au transfert du siège du comité spécial du Katanga de
lukonzolwa (lac Moero) aux environs de la mine de l’Etoile (kalukuluku) à Lubumbashi avant
1906.
C’est un plateau caractérisé par une savane infinie dominé par des miteux à la terre ocre et à
maigre végétation savane verte en saison de pluie et rouge en sison sèche, fut habités depuis
1906. A partir de ce moment, cette ville s’appellera Elisabethville, baptisée du nom de la
reine Elisabeth épouse du roi Albert 1er des belges. Cette ville subissant multiples mutations,
sera baptisée et appelée « Lubumbashi » aura son statut de la ville par l’ordonnance n°
28/aimo du 25 juin 1941.
Elle s’étendait de l’avenue limitée au sud à l’avenu drogman au nord, du rail de chemin de fer
et l’est au boulevard INERA (actuelle karmayoga) à l’ouest, elle grouillait d’une population
cosmopolite.
Superficie
Située à 1230m d’altitude, la ville de Lubumbashi s’étend sur une superficie
747km². Elle est constituée d’un plateau légèrement vallonnée et limitée par 11°30de latitude
sud, 27829’longitude est et 271030’ de longitude ouest.
Hydrographie
Du nord au nord-ouest vers le sud-est, la ville de Lubumbashi est traversée par
deux grandes rivières kafubu et Lubumbashi son bassin hydrographique est composée de
quatre ruisseaux qui sont : Katuba, kimilolo, kiawishi et naviundu.
Relief
Le relief de la ville de Lubumbashi est caractérisé par :
Le plateau incliné du nord vers le sud-est
Plusieurs vallons où sont implantées des fermes agropastorales
Un sol alluvionnaire et sablo argileux.
Le climat
La ville de Lubumbashi est sous un climat sec avec deux saisons qui sont :
La saison de pluie allant de fin octobre à mi-avril
La saison sèche allant de fin avril à mi-octobre.
25
Il faudra noter qu’il y a une forte chaleur pendant les mois d’aout, de septembre et d’octobre.
Alors qu’il fait froid au mois de juin et de juillet.17
CONCLUSION PARTIELLE
17
Bureau du mairie de la ville, rapport annuel des affaires intérieures, 1998, p.21
26
dégager un meilleur profit de leurs activités. Mais aussi contribuera à la fois à l’amélioration
du niveau de vie et à la lutte contre la pauvreté.
Ainsi donc, dans ce chapitre nous traiterons sur les ouvrages et travaux ayant un
lien avec notre sujet d’étude.
Dans le cadre de notre travail nous scinderons la revue de littérature en deux points, entre
autres, la revue de littérature à caractère théorique et la revue de littérature à caractère
empirique.
18
www.scribbr.fr/article-scientifique/revue-de-littérature scientifique/
19
Zina O’LEARY, The Essential Guide to Doing Research, Ecole Polytechnique de Montréal, 2004
27
Notre revue théorique sera constituée des ouvrages édités et publiés traitant sur des thèmes
ayant traits aux termes clé de notre travail. Nous avons sélectionné cinq ouvrages, riches par
leurs contenues et dont nous présentons la quintessence dans les lignes qui suivent.
Ils affirment alors dans un théorème que la valeur de l’actif économique est
indépendante de la façon dont cet actif économique est financé (dettes et/ou capitaux propres).
Cela affecte seulement comment cet actif économique est partagé entre les détenteurs de la
dette et les actionnaires. De plus, une structure du capital optimal n’existe pas.
En 1977, Merton Miller publie un nouvel article qui intègre cette fois-ci, non
seulement la notion de la fiscalité des particuliers investisseurs dans le raisonnement. Dans
cette optique, l’économiste montre que la prise en compte de ces deux fiscalité permet
d’aboutir aux mêmes conclusions que celles produites en 1958, à savoir que la manière de
financer un actif économique entre dettes et capitaux propres n’a pas d’influence sur la valeur
de cet actif économique.
actionnaires alors que B est financée par ses actionnaires mais aussi par la dette. Ces deux
firmes ont en outre le même revenu d’exploitation notée X. Considérons maintenant deux
stratégies d’investissements :
Noter que les deux investissements ont les mêmes gains. Or cela veut dire qu’ils
doivent rapporter la même chose donc 0,01 VA = 0,01 VB ; sinon il y a un risque d’arbitrage.
Ainsi la valeur de la firme est indépendante de la stratégie d’investissement. Cette stratégie
affecte seulement la façon dont la valeur de l’actif économique est partagée entre les
actionnaires et les détenteurs de dettes.
Néanmoins, ce théorème est très critiqué car il est basé sur des hypothèses très
restrictives qui apparaissent peu conformes à la réalité économique.
leviers et des freins à l’entrepreneuriat des femmes bénéficiaires des microcrédits. Son étude
suggère un certain nombre de propositions dont le développement de nouvelles formes de
compétences pouvant contribuer à l’élaboration des rapports efficaces entre l’accès au
microcrédit et l’entrepreneuriat féminin.
2. Tracey ANN POWERS, les obstacles et les solutions des femmes entrepreneurs des
régions Ressources du Québec, Université du Québec, Trois-Rivières, Canada, 2009.
Kivu, elle prend comme échantillon pour son travail une associations des femmes vendeuses
de souliers usagers de Butembo (AMAVES en sigle). Après études, Assumpta s’est rendue
compte que les sources de financement des femmes entrepreneures sont multiples dont le
mari, les emprunts, les parents et frères, et l’épargne personnelle. La part importante est
financée par le mari qui est le cas de 50% des femmes entrepreneures. Assumpta cite le
chômage, le divorce, l’augmentation des charges familiales et l’autonomie parmi les facteurs
motivationnelles de l’entrepreneuriat féminin (53,9% de femmes entrepreneures considèrent
que leur business est rentable).
JARNIOU parle aussi de l’entrepreneuriat féminin dans cet ouvrage ; pour elle,
l’entrepreneuriat féminin a connu un regain d’attention de la part des gouvernements non
seulement dans les pays avancés mais aussi dans les pays en voie de développement. La
question de l’entrepreneuriat des femmes doit être appréhendée dans un contexte politique
plus large, visant l’égalité des genres et des opportunités. Car promouvoir l’entrepreneuriat
des femmes, veut également dire faciliter leur éducation et leur participation sur le marché du
34
travail et dans la société. Les problèmes que rencontrent les femmes dans l’entrepreneuriat
sont souvent les mêmes que les hommes mais leurs solutions peuvent se révéler plus
difficiles, notamment en raison de la perception du rôle des femmes dans la société qui ne
sont pas vues comme étant capables de gérer une entreprise. Pour régler le déséquilibre qui
existe entre hommes et femmes en entrepreneuriat en ce qui concerne la gestion des charges
familiales (véritable entrave au développement des entreprises féminines), JARNIOU
préconise aux femmes de se lancer dans le secteur des services en tant qu’auto-entrepreneurs
pour pouvoir jongler entre vie privée et vie professionnelle.
Dans leur livre, les deux auteurs parlent de différents modes de financement auxquels
recourent les entreprises, en analysant spécifiquement chaque mode de financement. Les
différents types de financement abordés dans cet ouvrage sont :
CONCLUSION PARTIELLE
Nous avons subdivisé notre revue de littérature en 2 parties l’une théorique constituée des
théories sur le financement d’entreprises et l’autre empirique constituée des travaux de
recherche et ouvrages publiés sur des sujets ayant des traits des ressemblances avec le nôtre.
Nous avons ainsi présenté un total de 10 œuvres dont cinq théories pour la revue théorique et
cinq travaux pour la revue empirique.
36
présentés dans le présent chapitre en vue de nous servir d'exemple pour faire montre l'impact
de financement aux PME par les organismes d'appui dont le FPI et la BCC.
KIBWESAKINA - - - - 90 6143
Pour avoir l’effectif des entreprises créées à Lubumbashi durant nos 3 années
d’étude nous nous sommes dirigés au bureau du guichet unique d’enregistrement
d’entreprises. Toutefois, le guichet unique ne fait pas de distinction de sexe pour enregistrer
les entreprises, difficile donc de savoir l’effectif exacte des entreprises créées par des femmes
à Lubumbashi. Le guichet unique nous a donné donc une estimation approximative du
pourcentage d’entreprises créées par les femmes par rapport à l’effectif total, il s’agit de 35%.
Dans les lignes qui suivent nous présentons l’effectif des entreprises créées et une
approximation des entreprises créées par les femmes entrepreneurs lushoises entre 2019 et
2021.
ANNEE 2019
0
r r s s il ai in et ut e e e e
vie ie ar ar vr M Ju il l Ao br br br br
an vr M M A Ju m to m m
J Fé te Oc ve ce
S ep No Dé
ANNEE 2020
PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM PP PM
49 92 49 79 50 63 49 79 45 68 48 50
PHYSIQUES MORALE
657 906
40
20
0
20 le ue 20 le ue 20 le ue 20 le ue 20 le ue 20 le ue
n- ora siq ar- ora siq ay- ora siq Jul- ora siq ep- ora siq ov- ora siq
Ja m ph y M e m ph y M e m ph y m ph y S m ph y N m ph y
e e e e
onn nne onn nne onn nne onn nne onn nne onn nne
rs o rs o rs o rs o rs o rs o
pe pers pe pers pe pers pe pers pe pers pe pers
n n n n n n
tio on tio on tio on tio on tio on tio on
réa éati réa éati réa éati réa éati réa éati réa éati
C Cr C Cr C Cr C Cr C Cr C Cr
Series1 Series2
ANNEE 2021
140 129
126
119
120
101 102 104
100 92 91 95 95
89
80 71 73 70 73
67 63 63
62
60 51 54
46
40
20
0
PM
PM
PM
PM
PM
PM
PM
PM
PM
PM
PM
PP
PP
PP
PP
PP
PP
PP
PP
PP
PP
PP
771
1210
FEVRIER MARS AVRIL MAI JUIN JUILLET AOUT SEPTEM OC- NOVEM DE- TO TO
BRE TO- BRE CEM- TAL TAL
BRE BRE PP PM
GRAPHIQUE CREATIONS 2021
2019 537
2020 547
2021 698
TOTAL 1782
Interprétation des tableaux 2, 3, 4 et 5 ainsi que des graphiques 1, 2 et 3 : ces tableaux et
graphiques détaillent le nombre d’entreprises créées et qui se sont enregistrées au guichet
unique d’enregistrement d’entreprises de Lubumbashi de la période de 2019 à 2021. Les
tableaux 2 jusqu’à 4 détaillent la création des entreprises de 2019 à 2021 selon que la société
est créée par une personne physique ou une personne morale et cela tous les mois, les
graphiques ne font que représenter la même situation de manière géométrique. Le tableau 5
est particulier parce qu’il donne l’effectif des entreprises créées par les femmes de 2019 à
2021 suivant l’approximation de 35% d’entreprises créées par les femmes chaque année.
Nous allons, ici, présenter les éléments d’analyse qui ne sont que les entreprises
des femmes dans la ville de Lubumbashi prises aléatoirement afin de dégager les tendances
relatives à leur financement et à leur contribution par la valeur ajoutée dans le trésor public.
Notre analyse sera basée sur les entreprises des femmes en général mais particulièrement sur
les entreprises des femmes se trouvant à Lubumbashi. Voici quelques entreprises des femmes
tirées dans le répertoire du guichet unique de Lubumbashi :
Tableau N°6 : Quelques entreprises des femmes immatriculées faisant partie de notre
échantillon d’analyse.
3. Madame
NGOIE MONGA
Lara,
3 AILKA 06 avenue Radium, CD/LSH/RCCM/18- 1. Mme Féfé
Q/Makomeno, B-00295 IRUNG DIUR
C/Lubumbashi, ILUNGA,
Activité : V/Lubumbashi, 2. Mlle Plamédie ILUNGA
restauration P/Katanga, CD 3. Mlle Peniel
ILUNGA,
4. Mlle Bénie
ILUNGA,
5. Mr Justice
ILUNGA, ,
6.MrGuershom ILUNGA
4 BLESSING 1781 avenue CD/LSH/RCCM/18- Madame
GROUP Kapenda,Q/Makuta B-00299 KAPINGA
no, C/Lubumbashi, MAKUMPA
Activité : boutique V/Lubumbashi, CHANTAL,
d’habillement P/Katanga, CD
5 CENTRE 613 avenue Les CD/LSH/RCCM/18- MUJINGA
MEDICAL Battants, Q/Golf, B-00304 NDJOLOKO
JEANNE D’ARC C/Lubumbashi, ANNY,
V/Lubumbashi,
Activité : centre de P/Katanga, CD
santé
Source : bureau du guichet unique d’enregistrement d’entreprises de Lubumbashi
Tableau N°9 : Tableau représentatif des entreprises des femmes utilisant le financement
externe
Les entreprises détenues par beaucoup des femmes ne sont pas jugées fiables par les
banques et autres institutions financières, par manque des documents certifiant la
rentabilité mais aussi par manque d’information.
Le niveau d’instruction moyennement bas de beaucoup des femmes entrepreneurs les
empêche de s’aventurer dans le domaine de la finance bancaire qu’elles trouvent
complexe.
La majorité des femmes ayant reçu des fonds de la part des institutions de micro
finance ont fait faillite (96,19% selon une étude menée par Nzunzi Bangika), ce qui
décourage donc d’autres femmes entrepreneurs d’aller solliciter le crédit aux près de
ces institutions.
Le caractère risquophobe de beaucoup d’entrepreneurs femmes ou de leur conjoint.
Les institutions financières demandent souvent une garantie pour le crédit à octroyer,
beaucoup des femmes entrepreneurs n’en ont pas.
48
MASCULIN 30 67%
FEMININ 15 33%
TOTAL 45 100%
Observation: ce tableau montre bien 67% des sollicitations de financement sont celles
des jeunes garçons contre 33% des jeunes filles. Nous pensons que cela peut s'expliquer par la
prise de conscience de jeunes garçons qui cherchent à par quelle manière sortir de leur
situation de quémandeur d'emploi, et manifestent à ce moment-là la volonté d'entreprendre en
sollicitant un financement. Du fait que les jeunes filles se réfèrent le plus souvent à leurs
parents pour de telles initiatives.
INTERPRETATION
Dans ce graphique numéro 4, il est observé que la figure de la gauche montre que
sont les hommes qui ont plus sollicité le financement auprès de FINCA, selon cette légende
les hommes constituent 67%. Tandis que la figure de la droite démontre que les filles ont
sollicité le financement de FINCA moins que les hommes avec 33%.
CONCLUSION PARTIELLE
Après analyses des différentes données nous nous sommes rendu compte que la
majorité des femmes entrepreneurs de Lubumbashi sont financées par aides provenant des
proches, dans la majeure partie des cas le mari. Nous avons aussi essayé de comprendre la
raison pour laquelle les femmes entrepreneurs lushoises ne recourent pas souvent aux
institutions financière pour être financer, et les obstacles que rencontrent celles qui décident
d’emboiter le chemin de l’emprunt bancaire.
51
CONCLUSION GENERALE
Nous voici au terme de notre travail, il convient de revenir sur les questions que
nous nous sommes posées dans notre introduction qui étaient, premièrement, de savoir
pourquoi la majorité des femmes entrepreneures ne recourent pas aux organismes financiers
afin de financer leurs entreprises ; deuxièmement, comment les femmes entrepreneures de
Lubumbashi parviennent à financer leurs acticités entrepreneuriales ; troisièmement, quelles
sont les difficultés que les femmes entrepreneures de Lubumbashi rencontrent pour avoir
accès au financement ; et enfin quatrièmement, est-ce que les entreprises des femmes ayant
bénéficié d’un financement sont suivies par les institutions financières ou des organisations
non gouvernementales pour le développement (ONGD) pour s’assurer de la bonne gestion des
fonds.
Etant à la fin de notre travail, nous pouvons donc répondre à ces questions
initialement posées. Dans le chapitre premier de notre travail, nous avons donné des
généralités sur le mode de financement des entreprises, sur l’entrepreneuriat et sur
l’entrepreneuriat féminin, nous avons aussi fait une présentation de notre champ empirique
qui est la ville de Lubumbashi. Dans le deuxième chapitre nous avons constitué une revue de
littérature théorique et empirique en rapport avec notre sujet. Nous avons exposés, dans notre
troisième chapitre, des données chiffrées qui montrent les entreprises créées par les femmes à
Lubumbashi et les différents modes de financement qu’elles utilisent pour se financer. Se
basant à ces données, nous pouvons dire que la majorité des femmes entrepreneures de
Lubumbashi ne recourent pas à l’épargne à cause du manque de formation dans la gestion
managériale et la gestion financière d’entreprise, mais aussi à cause des péripéties que leur
font subir les organismes de financement pour obtenir un emprunt.
femmes entrepreneures recourent à l’aide des proches pour se financer, car 53,33% des
femmes recourent à ce moyen de financement. Dans notre travail nous avons donné de
manière plus exhaustive les difficultés que rencontrent les femmes entrepreneures pour se
financer, notamment les manques de garantie pour assurer leur emprunts aux près des
banques, le manque d’information sur la procédure de demande de crédit, la risquophobie, etc.
Les femmes ayant obtenues un financement aux près des institutions financières bénéficient
d’un accompagnement, malheureusement celui-ci n’est pas poussé et pas le suivie n’est pas
personnalisé.
Quant aux hypothèses émises dans notre introduction, toutes sont vérifiées et
confirmées.
BIBLIOGRAPHIE
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des lieux, Revue
18. Congo-Afrique, N°408, Octobre 2006,
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du secteur manufacturier québécois : caractéristiques et accès au financement.
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entreprise, 2010
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and Center: An Overview of Research and Theory» (2003).
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quantitative et qualitative, Revue internationale PME, 2016.
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