Reproduction Humaine

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 11

LA REPRODUCTION HUMAINE

A) Introduction :
La reproduction sexuée est caractérisée par l’intervention des deux sexes opposés; le sexe mâle qui
participe par le gamète mâle et le sexe femelle qui participe par le gamète femelle.
B) La fonction reproductrice chez l’Homme :
I) Organisation de l’appareil génital de l’Homme :
L’appareil génital de l’homme comprend :
Les Gonades Voies génitales Glandes annexes Organe copulateur
Deux épididymes Deux vésicules séminales
Deux testicules Deux canaux déférents Une seule prostate Le pénis ou la verge
Un seul urètre Deux glandes de cowper
Les sécrétions des glandes annexes constituent la majeure partie du volume du sperme. Elles servent
au transport et à la nutrition des spermatozoïdes.
II) les testicules :
1) Structure histologique du testicule :
Sur une coupe longitudinale de testicule on observe que l’intérieur du testicule est formé par des
lobules séparés par du tissu conjonctif contenant des vaisseaux sanguins. Chaque lobule contient 1 à 4
canaux contournés, ce sont les tubes séminifères.
Chaque testicule contient environ 1000 tubes séminifères .Tous ces tubes débouchent dans le canal de
l’épididyme.
Sur une coupe transversale de testicule on observe qu’il est formé très nombreux canaux, ce sont les
tubes séminifères. Ils sont emballés dans un tissu conjonctif contenant des cellules interstitielles ou
encore les cellules de Leydig en contact étroit avec des capillaires sanguins.
 Histologie du tube séminifère :
Un tube séminifère est un tube creux dont la paroi présente deux sortes d’éléments :
Les cellules germinales ou cellules souches des gamètes mâles, le spermatozoïde et les cellules de
Sertoli.
 Les cellules germinales :
De l’extérieur vers l’intérieur du tube on distingue :
• Les spermatogonies.
• Les spermatocytes I ou spermatocytes de premier ordre.
• Les spermatocytes II ou spermatocytes de deuxième ordre.
• Les spermatides.
• Les spermatozoïdes.
 Les cellules de Sertoli : Elles s’étendent de la membrane basale du tube séminifère
jusqu’à sa lumière. Elles possèdent un noyau polygonal.
Les spermatides ainsi que les spermatozoïdes se trouvent implantés dans les
replis cytoplasmiques de leurs membranes près de la lumière du tube.
 Les cellules interstitielles :
Elles forment le tissu interstitiel. Elles occupent l’espace compris entre les tubes séminifères. Ce tissu
est formé par cellules isolées ou en amas, les cellules de Leydig qui sont en contact direct avec des
capillaires sanguins .
2) Fonctions du testicule :
a)Fonction exocrine du testicule :
Un individu castré devient stérile. Donc le testicule est le lieu de la fabrication du spermatozoïde.

La perle des SVT La reproduction humaine [ 1 ]


*) Le spermatozoïde :
Un spermatozoïde se présente comme une petite cellule légère, mobile formée de trois parties
principales , tête pièce intermédiaire et flagelle .
Tête Pièce intermédiaire Flagelle
Formé par une membrane Formée par un manchon de
C’est une longue queue
cytoplasmique qui délimite une mitochondries qui entoure le début
animée de mouvements
fine pellicule de cytoplasme dans du flagelle.
ondulatoires ce qui
lequel baigne un noyau dense Ces mitochondries fournissent
propulse le spermatozoïde
coiffé par un acrosome. l’énergie nécessaire à la survie et aux
vers l’avant.
Sous le noyau il y a un centriole. mouvements du spermatozoïde.
Donc le spermatozoïde transporte l’information génétique paternelle sous forme de 23
chromosomes simples dans les voies génitales femelle.
*) La spermatogenèse :
Chez l’homme la spermatogenèse est un phénomène continu qui commence à produire les
spermatozoïdes à partir de la puberté jusqu’à la mort sans interruption.
Cette spermatogenèse se déroule dans les tubes séminifères en quatre phases successives :
Phase de multiplication, Phase d’accroissement, Phase de maturation et Phase de différenciation.

Phase de Phase Phase de Phase de


multiplication d’accroissement Maturation = méiose différenciation
Chaque spermatocyte I Elle est aussi appelée
Les spermatogonies ayant subit les deux divisions de spermiogenèse .
Les spermatogonies
terminé leur multiplication la méiose : Au contact des cellules de
souches à 2n
subissent une légère *La division réductionnelle Sertoli chaque spermatide
chromosomes entiers
augmentation de volume donne deux évolue en spermatozoïde
se multiplient
suite à des accumulations spermatocytes II à n par perte de cytoplasme,
activement par simple
de réserves dans le entier. condensation du noyau
mitose pour donner
cytoplasme et une synthèse *La division équationnelle ainsi que la formation de
plusieurs
d’ADN dans le noyau .On fournie à partir des deux l’acrosome et du flagelle.
spermatogonies
obtient ainsi des spermatocytes II, quatre On obtient ainsi des
toujours à 2n
spermatocytes I à 2n spermatides à n spermatozoïdes à n
chromosomes.
chromosomes entier. chromosomes simple chromosomes simples
chacun. chacun.

b) Fonction endocrine du testicule :


Les testicules agissent sur l’apparition et le maintien des caractères sexuels masculins (primaires et
secondaires) ainsi que sur le déroulement de la spermatogenèse. Cette action se fait par la production
de substances chimiques appelées HORMONES.
Une hormone est un messager chimique secrété par une glande endocrine, déversée dans le sang, qui agit à distance et à
faibles doses sur des cellules cibles qui possèdent des récepteurs spécifiques. Il s’agit de la testostérone.
Cette testostérone est une hormone masculinisante qui est produite par les cellules de Leydig.
III) L'hypophyse contrôle le fonctionnement des testicules les testicules :
L'hypophyse contrôle le développement des testicules, le déroulement de la spermatogenèse et la
sécrétion de la testostérone par les cellules interstitielles. Ce contrôle se fait par l'intermédiaire
d'hormones la LH et la FSH. Ces hormones sont nommées gonadostimulines ou
gonadotrophines:
• La LH : c'est une hormone hypophysaire qui, agissant sur les cellules interstitielles ou cellule de
Leydig, stimule la sécrétion de testostérone.

La perle des SVT La reproduction humaine [ 2 ]


• La FSH : c'est une hormone hypophysaire qui active indirectement la spermatogenèse. En se liant
aux récepteurs des cellules de Sertoli, la FSH stimule la synthèse par ces cellules d'une protéine, l'ABP
(Androgen Binding Protein) indispensable à la réception de la testostérone par les cellules germinales,
ce qui active la spermatogenèse.
La sécrétion de FSH est pulsatile et synchronisée avec celle de LH.
IV) L'hypothalamus contrôle l'hypophyse :
L'hypothalamus contrôle l'activité de l'hypophyse par l'intermédiaire d'une neurohormone la GnRH
ou gonadolibérine. C'est une neurohormone car elle est sécrétée par des neurones ayant leurs corps
cellulaires dans un noyau de l'hypothalamus et leurs axones dans la tige hypothalamo-hypophysaire au
niveau des vaisseaux sanguins. La GnRH se fixe sur des récepteurs des cellules de l'antéhypophyse et
stimule la synthèse et la sécrétion par ces cellules de deux hormones gonadotropes LH et FSH.
La sécrétion de GnRH est pulsatile avec une fréquence de un pulse toutes les 90 minutes.
Les sécrétions de LH et de testostérone sont également pulsatiles avec des pics de sécrétion qui sont
légèrement décalés dans le temps par rapport aux pics de GnRH, ce qui montre qu'il y a une relation
de causalité entre les trois sécrétions : les pulses de GnRH entraînent les pulses de LH qui entraînent
les pulses de la testostérone.
V) Les testicules exercent un feed-back sur l'axe hypothalamo-hypophysaire :
*/La testostérone exerce en permanence un effet modérateur sur l'axe hypothalamo-hypophysaire.
Ce mécanisme, désigné sous le nom de feed-back négatif ou rétrocontrôle négatif ou rétroaction
négative, assure une stabilité des sécrétions de la testostérone.
Toute hausse du taux de testostérone par rapport aux valeurs de référence accentue le freinage sur
l'axe hypothalamo-hypophysaire. Il se produit alors une baisse de la production des gonadostimulines
et le testicule, moins stimulé, abaisse sa production de testostérone.
En revanche la baisse du taux de testostérone par rapport aux valeurs de référence provoque une
levée de l'inhibition sur l'axe hypothalamo-hypophysaire. Il se produit alors, une augmentation de la
production de gonadostimulines, ce qui stimule le testicule et augmente sa production et sa sécrétion
de testostérone.
*/L'inhibine, une hormone sécrétée par les cellules de Sertoli, exerce un rétrocontrôle négatif sur la
synthèse et la sécrétion de FSH par les cellules gonadotropes. Cette rétroaction négative a pour but de
maintenir la production des spermatozoïdes à une valeur normale.

C) La fonction reproductrice chez la femme :


1) Organisation de l’appareil génital de la femme :
Les Gonades Voies génitales Glandes annexes Organe copulateur
Deux pavillons
Un seul vagin qui
Deux trompes de
Deux ovaires - s’ouvre à l’extérieur par
Fallope ou oviducte
la vulve
Un seul Utérus
L’appareil génital de la femme présente un fonctionnement cyclique qui se manifeste par les
menstruations ou règles qui fixent le début du chaque cycle.
2) les ovaires :
Sur une coupe d’ovaire de femelle de mammifère on observe deux régions :
* La zone médullaire centrale riche en vaisseaux sanguins.
* La zone corticale contenant des follicules de différentes tailles ou un corps jaune.
Un follicule est une structure ovarienne englobant le gamète femelle encore immature l’ovocyte,
entouré de quelques cellules folliculaires.

La perle des SVT La reproduction humaine [ 3 ]


La taille et la constitution des follicules varient au cours du temps indiquant qu’ils subissent une
évolution ou folliculogenèse : follicule primordial, follicule primaire, follicule secondaire, follicule
cavitaire ou tertiaire et follicule mure ou follicule de De Graaf qui se transformera en corps jaune.
La folliculogenèse : évolution des follicules du stade primordial au stade mûr.
Les follicules primordiaux : un follicule primordial est une petite sphère contenant un ovocyte de
petite taille entouré de quelques cellules folliculaires. Un grand nombre de ces follicules dégénère avant
la puberté.
Les follicules primaires : apparaissent à la puberté ; le follicule augmente de taille et l’ovocyte est
entouré d’une couche régulière de cellules folliculaires.
Le follicule secondaire: les cellules folliculaires forment un massif: c’est la granulosa qui s’entoure de
couches cellulaires contenant des vaisseaux sanguins : ce sont les thèques. En même temps, l’ovocyte
s’entoure d’une petite couche appelée la zone pellucide.
Le follicule tertiaire ou follicule cavitaire : la granulosa se creuse de cavités folliculaires ou antrum
qui se remplissent de liquide folliculaire. En même temps, les thèques interne et externe se
différencient et sont fonctionnelles.
Le follicule mûr ou dominant ou de DE GRAAF : Sa grande partie est occupée par le liquide
folliculaire dans lequel baigne l’ovocyte qui reste attaché à la granulosa par un fin massif de cellules
folliculaires. Ainsi, il est prêt à être expulsé.
3) L’ovocyte II :
Il s’agit d’une grande cellule lourde volumineuse, immobile et délimitée par une zone pellucide qui
porte les cellules folliculaire de la corona radiata. Le matériel nucléaire est excentrique et présente une
figure de métaphase II. Sous la zone pellucide il y a une petite cellule, le 1èr globule polaire. Juste sous
la membrane plasmique le cytoplasme riche en réserves montre des granules corticaux.
Cette cellule comporte la moitié maternelle de l’information génétique du futur individu sous forme de
23 chromosomes.
4) L’ovogenèse :
C’est le processus qui aboutit à la formation du gamète femelle. L’ovogenèse commence avant la
naissance et se termine à la ménopause (à l’âge de 50 à 55 ans).
C’est un phénomène discontinu en plusieurs phases :
Avant la naissance :
 Phase de multiplication :
Chez un fœtus fille, à partir de la 15ème semaine de grossesse, les cellules souches des gamètes femelles
ou ovogonies subissent une multiplication active qui augmente leur nombre.
 Phase d’accroissement :
Chaque ovogonie réalise la synthèse d'ADN et commence une accumulation de réserves
cytoplasmiques. On obtient ainsi des ovocytes I.
 Début de la phase de maturation :
Les ovocytes I entament la première division de la méiose et se bloquent en prophase I. On obtient
alors des ovocytes I qui s’entourent de quelques cellules folliculaires et forment des follicules
primordiaux.
A partir de la puberté jusqu’à la ménopause :
 Fin de la phase d’accroissement :
Par accumulation de réserves cytoplasmiques, l’ovocyte I, qui se trouve alors dans un follicule
primaire, secondaire puis cavitaire augmente de volume et termine son accroissement.
 Reprise de la phase de maturation :
36 heures avant l’ovulation, l’ovocyte I qui se trouve alors dans un follicule mûr, se détache de la
granulosa et termine la 1ère division de maturation (division réductionnelle).
La perle des SVT La reproduction humaine [ 4 ]
On obtient ainsi deux cellules haploïdes de volume très inégal : l’ovocyte II ayant conservé toute la
masse cytoplasmique et contenant n chromosomes entiers ainsi que le 1èr globule polaire qui à pour
rôle d’éliminer n chromosomes entiers au cours de la division réductionnelle. L’ovocyte II entame
ainsi la 2ème division de maturation (division équationnelle) puis se bloque en métaphase II.
Deux cas alors sont possibles
• Si l’ovocyte II n’est pas fécondé, il dégénère 48 heures après ovulation.
• Si l’ovocyte II est fécondé par un spermatozoïde, la phase de maturation s’achève
par expulsion du 2ème globule polaire à n chromosomes simples et la formation de
l’ovule ou ovotide qui se transformera ensuite en cellule œuf diploïde ou zygote.
5) Cycle sexuel chez la Femme :
a) Le cycle ovarien :
Le cycle ovarien comporte 3 phases :
Plusieurs follicules primordiaux subissent une croissance synchrone pendant environ 3 mois ce qui
les amène au stade follicule cavitaire.
 Phase folliculaire ou phase de croissance folliculaire :
Ces follicule cavitaire subissent en 14 jours une croissance simultanée, l’un d’eux achève sa
croissance et se transforme en follicule mûre ou dominant qui contient un ovocyte I ensuite un
ovocyte II , alors que les autres dégénèrent : il s’agit de l’atrésie folliculaire.
 L’ovulation ou phase ovulatoire :
La paroi du follicule de De Graaf se déchire en libérant le liquide folliculaire contenant l’ovocyte II
avec sa corona radiata dans le pavillon de la trompe.
 Phase lutéale ou phase d’évolution du corps jaune :
Le follicule rompu qui reste dans l’ovaire après ovulation, se transforme en corps jaune dans
l’espace de 7 jours à partir de l’ovulation et ce par :
* augmentation du nombre et de taille de ses cellules.
* accumulation de pigment jaune la lutéine.
Puis ce corps jaune régresse spontanément et ce pendant 7 jours, marquant ainsi la fin d’un cycle
ovarien qui dure environ 28 jours. On parle alors de corps jaune cyclique.
b) Le cycle de l’utérus :
L’utérus est un muscle creux dont la paroi est constituée par un muscle lisse externe appelé
myomètre et une muqueuse qui tapisse la cavité utérine appelée endomètre.
Chaque cycle, l’utérus présente des modifications qui affectent l’endomètre et le myomètre.
 Cycle de l’endomètre :
Ce cycle de l’endomètre comporte 3 phases :
*La phase de menstruation : Il s’agit de la destruction des 4/5 de l’épaisseur de l’endomètre c'est la
couche fonctionnelle. (durée 3 à 5 jours ).
*La phase post menstruelle de régénération et de prolifération : Ce qui entraîne une augmentation
progressive de son épaisseur par prolifération cellulaire. Des glandes en tubes apparaissent entre
lesquelles s’insinuent des vaisseaux sanguins.
*La phase prémenstruelle ou progestative : Il y a formation de la dentelle utérine : les vaisseaux
sanguins deviennent spiralés, les glandes en tubes deviennent sinueuses et sécrétrices de mucus riche
en glycogène par les glandes en tube. On parle de dentelle utérine favorable à la nidation.
Deux cas peuvent ainsi se présenter :
S’il y a fécondation, la dentelle utérine persiste et se développe pour recevoir le nouvel embryon.
S’il n’y a pas de fécondation, la menstruation se fait par destruction de tout l’édifice ainsi préparé sous
forme d’écoulement sanguin non coagulable qui marque le 1èr jour d’un nouveau cycle.
 Cycle du myomètre :
Du 1 jour au 14ème jour du cycle de 28 jours, le myomètre se contracte d’une façon rythmique. Du
èr

15ème jour au 28ème jour du cycle du cycle de 28 jours, le myomètre ne se contracte plus on parle de
Silence utérin qui sera favorable à l’implantation de la cellule œuf en cas de fécondation.
La perle des SVT La reproduction humaine [ 5 ]
 Le cycle de la glaire cervicale :
Pendant la phase post menstruelle ainsi que la phase prémenstruelle, la glaire cervicale est dense à
maillage serré hostile au passage des spermatozoïdes.
Pendant la phase ovulatoire du cycle ovarien, la glaire cervicale est filante à maillage lâche favorable
au passage et au capacitation des spermatozoïdes.

c) Le cycle de la température :
Durant la phase folliculaire du cycle ovarien, la température interne matinale de la femme est < 37°C.
A partir de l'ovulation et durant la phase lutéale du cycle ovarien, la température est > 37°C.
d) Le cycle hormonal et sa régulation :
*Commande ovarienne de l’utérus.
D’après la série d’expériences on peut conclure que le cycle sexuel chez la femme est
commandé par les hormones ovariennes qui sont les œstrogènes et la progestérone.
 Les œstrogènes sont produits par les cellules glandulaires de la thèque interne des follicules et
par la granulosa des follicules tertiaires puis mûre pendant la phase folliculaire, alors qu’ils sont
secrétés par les cellules thécales du corps jaune pendant la phase lutéale.
Leur sécrétion présente deux pics : le 1ér 24 heures à 36 heures avant ovulation, le 2ème vers le
21ème jour du cycle.
Pendant la phase pré-ovulatoire, ils permettent l’épaississement de l’endomètre, la contraction
du myomètre et ils sensibilisent les cellules de l’endomètre, pendant la phase lutéale, à l’action de
la progestérone.
 La progestérone absente pendant la phase folliculaire, elle est secrétée par les cellules lutéiniques
du corps jaune pendant la phase post-ovulatoire, permet le développement de la dentelle utérine
et inhibe les contractions du myomètre (silence utérin).
 La chute rapide de ces hormones en fin du cycle suite à la régression du corps jaune entraîne la
destruction des structures utérines formées sous l’action de ces hormones : c’est la menstruation.
* Commande hypophysaire de l’ovaire.
Ces expériences montent que les activités de l’ovaire et de l’hypophyse sont synchronisées.
En effet le fonctionnement de l’ovaire est géré par l’hypophyse et ce par l’intermédiaire des hormones
hypophysaires appelées gonadostimulines ou gonadotrophines qui sont la FSH et la LH .
 La FSH ( Follicle Stimulating Hormon ) ou hormone folliculo-stimulante .
Elle assure le développement des follicules ovariens et favorise la sécrétion des œstrogènes par
les follicules.
 La LH ( Luteinizing Hormon ) ou hormone lutéinisante .
Elle assure l’ovulation, favorise la transformation du follicule rompu en corps jaune et stimule la
sécrétion d’œstrogènes et de progestérone par le corps jaune.
* Commande hypothalamique de l’hypophyse.
L’hypothalamus agit sur le cycle sexuel par l’intermédiaire d’une neurohormone fabriquée par certains
neurones hypothalamiques et libérée dans le sang qui arrive à l’hypophyse à travers la tige pituitaire.
Il s’agit de la GnRH ( Gonadotrophin-Releasing Hormon ).
La sécrétion de GnRH se fait par pulses ou pics dont la fréquence varie suivant la phase du cycle :
1 pulse toutes les 90mn pendant la phase folliculaire du cycle ovarien;
1 pulse toutes les 60 à 50 mn pendant la phase ovulatoire;
1 pulse toutes les 2 à 4 heures pendant la phase lutéale du cycle ovarien.
* La régulation ovarienne ( Le rétrocontrôle ovarien ) du cycle sexuel :
L’hypophyse est informé par voie sanguine , de l’état hormonal de l’ovaire et il module ses sécrétions
suivant la concentration des hormones ovariennes .

La perle des SVT La reproduction humaine [ 6 ]


 En présence de peu d’œstrogènes au début du cycle, la sécrétion de GnRH se fait par 1 pulse
toutes les 90mn, la sécrétion de FSH est élevée puis diminue et celle de LH reste faible.
Il s’agit d’un rétrocontrôle négatif ou feedback négatif des ovaires sur l’hypothalamus et sur
l’hypophyse.
 Le pic pré ovulatoire des œstrogènes, provoque une augmentation de la fréquence de libération
de GnRH : 1 pulse toutes les 50 à 60mn et donc un pic de FSH et surtout un pic de LH celui-ci
provoque l’ovulation. Il s’agit d’un rétrocontrôle positif ou feedback positif des ovaires sur
l’hypothalamus et sur l’hypophyse.
 Pendant la phase lutéale, la progestérone exerce un rétrocontrôle négatif sur l’axe hypothalamo-
hypophysaire ce qui provoque une faible fréquence de libération de GnRH, de LH, et de FSH.
 A la fin du cycle la dégénérescence du corps jaune provoque la chute des hormones ovariennes
et donc la levée de l'inhibition sur la GnRH et sur la FSH, ce qui explique pourquoi la FSH fini
le cycle élevée pour préparer les follicules du cycle suivant.
Structure Taux des hormones Action sur le Réaction de
Période du cycle Conséquences
ovarienne ovariennes complexe H-H l’hypophyse
Taux minimum Très faible
Phase menstruelle : Follicules Evolution des
du 1er j au 5er j
d’œstrogènes et de inhibition Sécrétion de FSH
cavitaires jeunes follicules
progestérone (levée d’inhibition)
Inhibition
Maturation d’un Taux croissant Atrésie folliculaire
Phase Folliculaire : croissante Chute progressive
follicule d’œstrogènes et pas de (sélection du
du 5eme j au 13eme j (rétrocontrôle de FSH
cavitaire progestérone follicule dominant)
négatif)

Stimulation Production Ovulation et


Phase ovulatoire: Taux maximum
du 13eme j au15eme j
Follicule mûr (rétrocontrôle massive de FSH et formation du
d’œstrogènes
positif) de LH corps jaune

Phase de Inhibition
Formation et Sécrétion croissante
maturation du croissante Baisse progressive Régression du
Phase corps jaune :
évolution d’un de progestérone et de
(rétrocontrôle de FSH et de LH corps jaune
Lutéale : du 15è au 22è j corps jaune d’œstrogène
négatif)
du 15ème Phase de
au 28ème j Taux décroissant Inhibition de plus Recrutement de
régression du Régression du Sécrétion
corps jaune :
d’œstrogènes et de en plus faible (levée nouveaux
corps jaune croissante de FSH
du 15è au 22è j progestérone de l'inhibition) follicules…

La perle des SVT La reproduction humaine [ 7 ]


D) LA FECONDATION :
1) définition :
La fécondation est la rencontre et la fusion du gamète mâle et du gamète femelle. Il en résulte un
œuf, origine d'un nouvel être vivant.
2) Les conditions :
Elle nécessite :
• Un sperme normal : Il est difficile de définir avec précision le sperme normal. Mais, le sperme est
d'autant plus fécondant s'il présente certains caractères :
• Un volume entre 3 et 4 ml par éjaculation.
• Un pH alcalin et une viscosité facilitant la mobilité des spermatozoïdes.
• Une numération supérieure à 60 millions par millilitre.
• La tératospermie c'est-à-dire un taux supérieur à 40 % de spermatozoïdes de forme atypique diminue
la fécondité.
• Des spermatozoïdes capacités :
Les spermatozoïdes acquièrent leur pouvoir fécondant au niveau de l'épididyme où ils acquièrent des
protéines membranaires leur permettant la reconnaissance de l'ovocyte.
Au niveau de l'urètre, les spermatozoïdes se mêlent aux sécrétions des glandes annexes, l'antigène
membranaire est alors masqué par un facteur de décapacitation. Celui-ci est décroché lorsque les
spermatozoïdes traversent la glaire cervicale filante.
• Rapport sexuel dans la période de fécondité : La rencontre des gamètes n'est possible que pendant
une courte période qui s'étend du 12ème au 17ème jour du cycle sexuel. Cette période est déterminée par
la date de l'ovulation (14 jours avant la menstruation).
• La durée de vie des gamètes: 2 jours pour l'ovocyte II et 3 jours pour les spermatozoïdes.
• La perméabilité de la glaire cervicale qui n'est pas franchissable en dehors de la période de l'ovulation
à cause de son maillage très serré.
Le rapport sexuel dans cette période favorise les chances de la fécondation.
• Voies génitales féminines saines et perméables.
• Sécrétions vaginales pas trop acides pour ne pas tuer les spermatozoïdes.
3) Les étapes :
 Rencontre spermatozoïdes et ovocyte II dans l’ampoule de la trompe.
 Pénétration d’un seul spermatozoïde grâce à la réaction acrosomique qui liquéfie la zone
pellucide.
 Réaction corticale de l’ovocyte II : les granules corticaux déversent leur contenu sous la zone
pellucide ce qui bloque la pénétration d'autre spermatozoïdes : c’est la monospermie.
 Réveil physiologique de l’ovocyte II et reprise de la maturation par expulsion du 2ème globule
polaire et formation de l’ovule ou l’ovotide.
 Formation des pronuclei mâle et femelle ainsi que l’aster.
 Caryogamie : fusion des deux pronuclei mâle et femelle chacun à 23 chromosomes entiers et
formation de la cellule œuf ou zygote.
 Métaphase de la 1ère mitose de la cellule œuf.
 Cellule œuf au stade deux cellules du nouvel individu à laquelle succéderont d’autres mitoses
pour donner une morula ensuite un blastocyste.
D) PREMIERE ETAPES EMBRYONNAIRES ET NIDATION :
Descente et segmentation de l'œuf :
Au cours de sa descente vers la cavité utérine, l'œuf subit d'autres divisions et produit en 4 jours 64
cellules embryonnaires (stade morula). Il se nourrit à partir des sécrétions nutritives de la trompe et de
la muqueuse utérine.
Vers le 7ème jour, les cellules périphériques se différencient et forment le trophoblaste. Celui-ci sécrète
des enzymes qui creusent en partie la muqueuse utérine ce qui permet l'implantation de l'embryon au
niveau de l'endomètre : c'est la nidation.
La perle des SVT La reproduction humaine [ 8 ]
E) ROLES DU PLACENTA :
Vers la 11ème semaine de grossesse, les liens établis entre le corps maternel et l'embryon se développent
et forment une structure d'échange et de protection appelée placenta.
• Rôle trophique :
- Les éléments indispensables au développement du fœtus (nutriments, oxygène,...) contenus dans le
sang maternel sont acheminés jusqu'au fœtus par le cordon ombilical (ensemble de deux artères et
d'une veine).
- Les déchets du métabolisme du fœtus (CO2, urée...) circulent en sens inverse.
• Rôle protecteur :
- Le placenta laisse passer de nombreux anticorps maternels au fœtus, ce qui lui assure une immunité
au cours des premiers mois de la grossesse.
- Il s'oppose au passage de certaines substances toxiques, de microbes, des ions métalliques et de la
plupart des médicaments.
• Rôle endocrinien :
Les cellules du trophoblaste sécrètent dès les premiers jours de grossesse la HCG (hormone
gonadotrophique chorionique) dont l'action est voisine de celle de la LH. Cette hormone placentaire
passe dans le sang maternel et empêche la régression du corps jaune. Celui-ci continue à produire des
doses croissantes d'œstrogènes et de progestérone, indispensables au bon déroulement de la
grossesse.
A partir de la 11ème semaine, le placenta assure à lui seul la production des œstrogènes et de la
progestérone en quantités importantes ce qui permet à partir de cette date la dégénérescence
progressive du corps jaune.

F) LA MAITRISE DE LA PROCREATION :
1- La contraception hormonale :
a) Définition :
La contraception hormonale est l’infécondité volontaire et temporaire provoquée par l’utilisation
des moyens contraceptifs hormonaux comme la pilule combinée.
b) La pilule combinée :
Ce sont des comprimés composés d’œstrogènes et de progestatif de synthèse. Ces comprimés se
présentent sous forme de plaquettes de 21 ou 22 pilules qui sont pris dés le 1er jour du cycle à raison
d’une pilule par jour avec un intervalle d’arrêt de 6 à 7 jours entre deux plaquettes. Cet arrêt produit à
sa fin, une hémorragie de privation hormonale semblable aux menstruations et réalise alors un cycle
régulier de 28 jours.
c) Mode d’action de la pilule combinée :
* Le composé œstro-progestatifs freine par rétrocontrôle négatif, la sécrétion hypophysaire des
gonadostimulines et supprime le pic pré ovulatoire donc l’ovulation est bloquée, la croissance
folliculaire est bloquée. Et donc la formation de la dentelle utérine est bloquée.
* Le composé œstro-progestatifs agit sur l’endomètre qui présente une prolifération permanente d’où
un effet anti-nidatoire.
* Le composé œstro-progestatifs agit sur le col de l'utérus qui présente une sécrétion de la glaire
cervicale dense à maillage serré qui la rend hostile au passage des spermatozoïdes.
2- La Procréation médicalement assistée (PMA) : Fécondation In Vitro Et Transfert
d'Embryon (FIVETE):
a) Définition :
La fivete est l'ensemble des techniques qui permettent de réaliser « in vitro » ce qui se déroule
normalement à l'intérieur des trompes. L'embryon qui en résulte est transféré dans l'utérus d'une
femme préparée pour la nidation.

La perle des SVT La reproduction humaine [ 9 ]


b) Les indications de la fivete :
La fivete est utilisée pour corriger :
Les formes de stérilités féminine dues à :
• Une stérilité due à une obstruction des trompes suite à une inflammation ou une malformation qui
empêche la rencontre des gamètes. Une stérilité immunologique (présence d'anticorps anti-
spermatozoïdes).
Les formes de stérilités masculine dues à :
• Une infertilité masculine due à une oligospermie.
• Obstruction des canaux déférents.
c) Les principales étapes de la fivete sont :
• Induction de l'ovulation chez une patiente par injection de substances analogues à la FSH ou à la
GnRH afin d'obtenir un grand nombre d'ovocytes.
• Prélèvement des ovocytes par ponction des follicules sous contrôle échographique ou par
cœlioscopie.
• Traitement du sperme : capacitation et sélection des spermatozoïdes.
• Mise en contact des gamètes dans un milieu de culture à 37°C.
• Maintien en culture des œufs pendant 48 heures.
• Sélection des embryons ayant atteints les stades 2 et 4 cellules.
• Transfert de (ou des) l'embryon(s), à l'aide d'un cathéter, dans la cavité utérine de la femme
disponible pour la nidation.
Trompe utérine
bouchée
Utérus

1
Stimulation
hormonale
Ovaire Follicule (Injection de FSH)
Endomètre

2
Ponction des
7 follicules et aspiration
Transfert de un ou des ovocytes
plusieurs embryons
dans l’utérus 3
Sélection des
spermatozoïdes
Vagin 4
6
Mise en culture des
Sélection des ovocytes et des
embryons spermatozoïdes
(4 cellules 48 h)
5
Culture des
œufs et mitoses

La FIVETE (fécondation In Vitro Et Transfert d’Embryon)

Les différentes causes de la stérilité.


1) Chez les hommes:
Une oligospermie (nombre insuffisant de spermatozoïdes dans le sperme),
Une asthénospermie (les spermatozoïdes ont un déplacement anormal),
Une tératospermie (où le nombre de spermatozoïdes anormaux est trop élevé).
Des canaux déférents bouchés.
2) Chez les femmes:
Obstruction des trompes ou leur altération,
Des troubles de l’ovulation, l’impossibilité de la cellule-œuf à se fixer à la muqueuse utérine,
Des troubles quant à la réceptivité du sperme.
La perle des SVT La reproduction humaine [ 10 ]
G) Hygiène de la procréation :
1- Perméabilité du placenta :
Le placenta est perméable à de nombreuses substances toxiques qui peuvent le franchir ou s'y
accumuler (tabac, drogues, alcool, substances chimiques, médicaments tératogènes, …)
2- Effets de la toxicomanie sur la grossesse et sur le nouveau-né :
a) Le tabagisme est la cause majeure de:
- la rupture prématurée des membranes du fœtus des accouchements prématurés et difficiles.
- l'augmentation du risque tératogène et de mortalité in utéro.
- des maladies congénitales, hypotrophie et retard de croissance du fœtus.
b) L'alcoolisme est également dangereux :
- syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF),
- des malformations cardiaques, cérébrales et urogénitales et des troubles de comportement du
nouveau-né, retard mental ensuite, …
c) Les autres drogues :
- avortements spontanés, des accouchements prématurés et des décollements placentaires.
- un état de dépendance chez le fœtus.
- une cyanose: un état bleuté de la peau et des muqueuses.
- les apnées et les convulsions pouvant entraîner la mort.
- la phocomélie (atrophie des membres).
- des malformations du cerveau, du cœur et des organes uro-génitaux.
3- Atteintes virales, bactériennes et parasitaires :
Les microbes (virus, bactéries, parasites, …) franchissant le placenta engendrent des maladies
congénitales déclarées ou potentielles à la naissance (des infections du fœtus, des troubles de
développement de certains organes, etc.).
4- L'exposition aux rejets polluants :
L'exposition aux rejets industriels et aux polluants chimiques toxiques.
5- Les moyens de prévention : les mesures à prendre :
Avant le mariage :
• Vacciner les adolescentes contre la rubéole
• Exiger un certificat médical prénuptial
Avant la grossesse :
• Soigner la mère avant la grossesse (MST, parasitose, grippe, rubéole, hépatite, etc.).
• Déconseiller une grossesse dans le cas d'une atteinte par le HIV, dépendance à une drogue, …
• Vacciner la femme non immunisée au préalable (rubéole, rougeole, etc.).
• Arrêter de fumer et de consommer de l'alcool.
Pendant la grossesse :
• Adopter une hygiène permettant de minimiser les risques de parasitoses :
• Surveiller la survenue d'une infection virale ou bactérienne.
• Régulariser les contrôles médicaux.
• Prendre des habitudes de vie particulièrement saines,
• Pratiquer des sports légers : marche, natation, gymnastique douce, …
• Eviter l'exposition aux produits chimiques toxiques.

= Fin =

La perle des SVT La reproduction humaine [ 11 ]

Vous aimerez peut-être aussi