Technique de Forage
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Riadh Ahmadi
National Engineering School of Sfax (ENIS)
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All content following this page was uploaded by Riadh Ahmadi on 07 December 2017.
Le forage est destiné généralement à exploiter plusieurs ressources naturelles du sous-sol constitué par
différents fluides (eau, pétrole et gaz naturel) piégés dans les roches poreuses de la série lithologique d’un bassin
sédimentaire. Dans certains cas les forages peuvent servir, pour surveiller (piézomètres) ou recharger le réservoir en
fluide par l’injection ; on parle de puits injecteurs. Dans d’autres cas plus rares le forage sert à exploiter l’énergie
géothermique d’une région (Exemple : en Island où l’eau peut atteindre l’état vapeur à quelques 10aine de m de la surface,
ou encore très récemment dans la région d’El Hamma où les eaux chaudes du CI sont utilisée pour réchauffer les serres.
Avant l’exécution d’un forage une étude préliminaire est indispensable pour localiser en coordonné de surface et
en profondeur le gisement à exploiter, et pour caractériser les propriétés spécifiques du réservoir (age ; lithologie ;
épaisseur ; géométrie…) et du fluide recherché (nature ; salinité ; température ; densité…). Cette étude se base
généralement sur :
- L’étude géologique fondamentale de surface (topographie ; cartographie géologique ; historique),
- Des études appliqués tel que la géophysique (sismique ; sondage électrique ; gravimétrique…).
Par la suite, et en fonction de l’étude de l’installation, un programme de forage est établi et qui sert à décrire les
différentes étapes du forage appropriés pour exploiter ce gisement. Le programme de forage fournit des solutions aux
différents problèmes et complexités naturelles et/ou urbaines. Ce programme se base principalement sur les donnés
historiques des forages similaires dans la même région, ainsi que les donnés géologiques mentionnées dans l’étude
préliminaire. Le programme de forage permet donc d’exécution du captage de la manière la plus sécurisante et la moins
coûteuse.
L’étape suivante consiste à l’exécution du forage. Cette étape est très technique et se diffère selon la ressource à
exploiter (pétrole, eau, gaz) et surtout selon la profondeur du gisement. Par la suite on procède à la mise en production
du forage : cette étape est appelé « Complétion » pour les forages pétrolier et « développement » pour les forage d’eau.
D’autres opérations peuvent avoir lieu après une période de la mise en production d’un forage. Il s’agit
généralement des opérations de « Work-Over ». Pour le forage d’eau on note particulièrement les opérations de
régénération et de réhabilitation.
1- Appareil terrestre 0 m.
4- Semi-submersible 20 < Profondeur < 2000 m 2- Submersible 0 < Profondeur < 20 m
5- Navire de forage 200 < Profondeur < 6000 m 3- Jack-up 20 < Profondeur < 100 m
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Chapitre I : Les équipements de sécurité dans un forage
I- La première sécurité dans le forage : La boue de forage
La boue de forage est toujours considérée comme étant la première barrière de sécurité contre les dangers de
forage et surtout contre les éruptions.
En effet, la fonction principale de la boue est l’équilibrage de la pression des fluides de formation par la pression
hydrostatique. La pression hydrostatique peut être variable en agissant sur la densité. Cette pression hydrostatique est
exprimée par la formule suivante :
Ph = ρ x H (Bar)
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Ainsi pour n’importe quelle pression de fluide de formation on peut utiliser une boue qui contrebalance cette
pression à une profondeur donnée. D’autre part, la pression des fluides interstitiels est variable dans ces couches en
fonction de la diagenèse, des propriétés pétrophysiques (porosité/perméabilité) et de l’histoire tectonique de ces roches
(compression, distension). Par conséquent il est donc impossible d’adapter la boue de forage à plusieurs pressions de
formation qui n’admet pas la même loi de variation. Ainsi, les forages ont été segmentés en plusieurs étapes dites :
phases, pour lesquelles on utilise des densités de boue appropriées à la pression des fluides interstitielles pour chaque
partie de la série sédimentaire.
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2- Les Obturateurs à Mâchoires : Il s’agit de mâchoires en caoutchouc ou en acier actionnées par des
vérins hydrauliques pour se fermer contre les éléments de garniture. Ces mâchoires peuvent supporter des
pressions très importantes qui peuvent atteindre les 1000 Bar. On distingue :
a) Les Mâchoires à tiges (Pipe Rams) : sont deux mâchoires en caoutchouc capable de se fermer
contre les tiges d’un diamètre connu (ex : 5’’ Pipe Rams), et ne peuvent donc pas se fermer contre les
joint de connexion. Pour cela le foreur doit impérativement savoir la position de son BOP par rapport à la
table de rotation. Ces mâchoires sont échangeables. En effet, lorsqu’on change le diamètre des tiges de
forage (de 5’’ à 3’’ ½) ou pour la descente d’un Tubage (9’’ 5/8, 7’’, 6’’…) on doit changer les mâchoires à
tiges correspondantes. Sur un BOP standard on dispose de deux Mâchoires à Tiges.
b) Les Mâchoires aveugles (Blind Rams) : ce sont des mâchoires en acier capable de fermer
complètement l’annulaire en écrasant les tiges de forage. Il est préférable d’éviter les joints de connexion
qui sont plus renforcés que le corps de tiges.
c) Les Mâchoires cisaillantes (Shear Rams) : ce sont mâchoires en acier équipées de deux lames
montées en ciseau et capable de fermer complètement l’annulaire en coupant les tiges de forage.
3- Les croix de circulation : Sur un BOP il existe deux croix de circulation permettant quatre soties possible
des fluides à partir de l’annulaire. Conventionnellement, les deux sorties qui mènent au Choke manifold sont
appelé Choke-Line et les deux lignes opposées qui sont connecté au Manifold de la Colonne Montante sont
appelées Kill-Line. Chaque linge de ces deux croix est équipé par deux vannes chacune permettant de
supporter la pression maximale tolérée par le BOP.
L’obturateur d’éruption ou BOP fonctionne avec en présence de plusieurs autres éléments tel que :
- Le Choke Manifold : c’est une table composée de plusieurs vannes (Manifold) et duses (Choke) permettant la
circulation et la dépressurisation des fluides venant de l’annulaire à travers la croix de circulation. Cette table est
conçue pour traiter dépressuriser des fluides sous très hautes pression égale à celle supportées par le BOP.
- Le dégazeur : c’est un élément sous forme de cylindre dressé verticalement et contenant des rampes permettant
de séparer par gravité les gaz des liquides à partir des fluides venant de la sortie du Choke Manifold. Les gaz
seront récoltés par le sommet du dégazeur et ensuite acheminés vers une torche. Les liquides seront collectés
par le bas et sont reconduits vers les bassins de boue.
- La ligne de torche : c’est une ligne composée de tiges métalliques reliée à la sortie de la table du Choke Manifold
et se prolonge vers l’extérieur de la plateforme ou bout du quelle une torche est aménagé pour brûler en cas de
besoin les fluides récolté par l’annulaire.
- L’accumulateur de pression : il s’agit du système permettant le pompage et l’accumulation de la pression d’une
huile hydraulique dans des réservoirs pour le fonctionnement du BOP. L’accumulateur est relié à l’obturateur par
des lignes hydrauliques de commande d’une part, et aux panneaux de contrôle par des lignes pneumatiques ou
électriques.
- Les panneaux de commandes du BOP : Les panneaux de commandes des rams du BOP sont soit pneumatique
(fonctionnent à l’air comprimé) soit électrique. Un panneau est localisé sur le plancher derrière le poste du foreur.
Un autre se trouve près de l’accumulateur de pression. Ce panneau permet d’ouvrir et de fermer tous les types
d’obturateur du BOP.
La valve de sécurité, qui se loge à l’intérieur de la garniture, est un élément de sécurité est très utile au cours du
forage. Elle permet de prévenir contre les invasions de fluides à l’intérieur des tiges. Ceci facilite le travail du foreur et lui
permet d’utiliser l’Obturateur Annulaire et les mâchoires à tiges en toute sécurité. Par ailleurs, d’autres valves anti-retours
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existent sur les équipements de surface telle qu’au niveau du Kelly (valve de sécurité) et au niveau des pompes de
forage mais ces valves ne préviennent pas contre la migration des gaz.
Lorsque l’augmentation du volume est évidente physiquement par l’observation visuelle de l’annulaire,
l’actionnement du BOP est conditionné par l’utilisation d’abord de l’annulaire en premier lieu. Si la pression est trop
importante on ferme par la suite les mâchoires à tiges. Les mâchoires aveugle et cisaillante ne sont utilisé qu’en cas
d’urgence extrême et surtout lorsque l’éruption à envahit d’une manière non contrôlable l’intérieur des tiges.
I- Le forage rotary
Le forage rotary d’une nouvelle section consiste à la mise en place d’une garniture de forage équipée d’un Outil
de forage ou « Trépan » et d’un assemblage de fond de trou « BHA » compatible avec les caractéristiques de cet Outil.
Le forage de la roche nécessite :
1- La circulation de la boue pour le nettoyage du nouveau trou et le refroidissement de l’Outil,
2- La pression qui exerce une force hydraulique au niveau de l’Outil,
3- Le poids sur l’Outil qui met en contact la formation et le trépan,
4- La rotation de la garniture qui entraîne une torsion des tiges mesurée en surface.
1) Le débit de circulation (FR)
Le débit de circulation est en fonction du nombre de coups de pompe par minute, du nombre de piston (duplex,
triplex) et des volumes des châssis (Ø int, longueur…). Les pompes de forage sont actionnées par le panneau de
commande du Chef de poste sur le plancher, mais il faut toujours vérifier que le circuit d’alimentation à partir du bassin
actif est ouvert !
Le débit de circulation de la boue doit être suffisant pour le nettoyage de l’Outil et du trou et ayant un régime
laminaire dans l’espace annulaire pour ne pas entraîner une érosion des parois du puits. Le nombre et le diamètre des
orifices installés sur l’Outil (duses) est désigné par la surface totale de circulation « TFA ». La TFA doit être choisi en
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fonction du débit et de la pression à l’intérieur des tiges (ne doit pas être trop élevée) pour avoir la puissance hydraulique
optimale au niveau de l’Outil (jetting). La puissance hydraulique optimale permet à l’Outil d’atteindre sa maximale vitesse
d’avancement. La puissance hydraulique optimale est fonction donc de la pression et du débit de pompage.
La capacité portante de la boue de forage consiste à son aptitude à remonter proprement les déblais de forage.
Cette capacité est uniquement proportionnelle au débit et admet un optimum pour un débit de circulation supérieur au
débit donnant la puissance hydraulique optimal.
Lorsque le débit de circulation est faible on risque le bourrage de l’Outil (Drilling Flounder) : c’est-à-dire qu’une
partie des cuttings est re-foré par l’Outil se qui dérange considérablement son avancement. Si on diminue encore le
débit, l’Outil peut-être complètement emballé par les déblais et ne peut plus avancer.
Au cours du forage on peut agir sur le débit en fonction de la vitesse d’avancement. Ainsi quand la vitesse
d’avancement augmente, on doit augmenter le débit pour favorisée la sortie rapide des déblais vers la surface et éviter
l’entassement des déblais dans l’annulaire qui risque de produire un coincement.
2) La pression (SPP)
La pression à l’intérieur des tiges est mesurée en surface par un capteur installé sur la colonne montante. Cette
pression dépend de :
- Le débit de pompage
- La perte de charge principalement causée par les diamètres internes de la garniture et leurs longueurs.
- La perte de charge au niveau de l’Outil dû au nombre et aux diamètres des duses (TFA).
- La rhéologie de la boue (viscosité, densité…).
Plusieurs programmes et formules permettent de calculer la pression théorique prévue pour un débit donnée. Au
cours du forage il faut s’assurer que la pression observée n’est pas différente de la pression théorique. Toute
augmentation imprévisible de la pression à l’intérieur de la garniture peut être l’indice d’un problème grave. Il faut donc
arrêter le forage et la circulation et vérifier la cause. Généralement l’augmentation de pression peut-être due à un
bouchage d’un ou plusieurs orifices (duses) de l’Outil, à un bouchage d’un élément de la garniture (souvent dans la
BHA), ou à une venue à l’intérieur des tiges.
Dans un forage en état normal la pression de la boue dans l’espace annulaire est nulle en surface, ceci est
évident puisque l’annulaire est en contact direct avec l’atmosphère au niveau du tube fontaine. Mais, au cours d’une
éruption l’espace annulaire sera fermé par l’un des éléments de l’Obturateur d’Eruption et la boue montrera une pression
non nulle qu’on peut mesurer grâce à un capteur de pression installé sur le Choke Manifold. Pour que cette mesure soit
possible, il faut que la « Choke Line » soit ouverte sur le Choke Manifold et que ce dernier soit fermer pour permettre la
stabilisation de la pression.
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relation n’est pas directement proportionnelle et dépend également de la nature de la formation. On général on doit
ajuster la vitesse de rotation avec le poids sur l’Outil (WOB). En effet, quand le poids sur l’Outil augment la vitesse de
rotation doit diminuer pour minimiser l’usure de l’Outil et lui permettre une meilleure durabilité.
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3) Fin de phase ou remontée technique
Une fois la fin de section est atteinte, ou une manœuvre de remontée est décidée pour changer un Outil de
forage, on procède aux étapes suivantes :
Au cours de la remontée on stocke les tiges en Stands de 2 ou 3 sur le plancher en les numérotant de façons que
la dernière Stand de tige de forage soit la N°1. On numérote par la suite les Stands de Tiges lourdes.
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Si on ne dispose pas de Stinger on peut procéder autrement en fermant le sommet du tubage sur les tiges pour
garantir l’étanchéité et de cette manière on injectant les fluides par les tiges ils sera forcé de circuler à travers l’annulaire
du puits
Après avoir calculer préalablement les volumes de la cimentation, commencer la cimentation comme suit :
1- Faire un test d’efficacité des pompes de forage si on les utilise.
2- Aligner les lignes de cimentation au avec les tiges de forage et tester sous pression.
3- Pomper un séparateur (Spacer : généralement de l’eau pour la boue à l’eau, environ 2 m3).
4- Mélanger et pomper le volume voulu de laitier de ciment (souvent Classe G) à l’intérieur des Tiges avec le débit
maximum possible pour provoquer des turbulences nécessaires au remplacement complet de la boue par le
ciment et éviter les «channeling».
5- Pomper un séparateur (Spacer) avec un débit élevé.
6- Commencer la chasse pour le déplacement de l’intérieur des tiges avec un débit maximal.
7- Couper nettoyer et soulever le tube conducteur avant le durcissement du ciment.
8- Attendre le durcissement du ciment (24 heurs).
Au cours de la cimentation du tubage de surface on surestime souvent le volume du laitier pour prévenir contre
le cavage et les pertes de formation. Si tout va bien on s’attend à recevoir un excès de ciment à la surface. La densité
moyenne du laitier de ciment est de l’ordre de 1,9. Cette forte densité peut provoquer des pertes de formation lors de la
cimentation ou de la chasse, ainsi on peut utiliser de la bentonite pour diminuer la densité jusqu’à 1,7 et on parle de Gel
de Ciment.
3) La Cimentation conventionnelle
Le tubage doit être préalablement inspecté (filetage de connexion), mesuré, nettoyer, calibré (diamètre interne) et
numéroté. Par la suite, le Sabot au premier joint de tubage, la valve de sécurité supplémentaire (Flute Collar) au
deuxième joint, les centreurs qui se concentre aux joints de fond et quelques centreurs dits positifs qui permettent un
centrage plus efficace dans le tubage de surface.
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13- Larguer le lapin (Dart Plug : le bouchon qui va séparer le ciment de la boue au niveau des tiges de forage).
14- Chasser l’intérieur des tiges de forage, le « Dart Plug » va actionner à la base du Liner Hanger le Bouchon de surface
qui va séparer le ciment de la boue au niveau du Tubage. Continuer la chasse avec le débit maximal.
15- Diminuer le débit de pompage vers la fin de la chasse en prévision du contact du bouchon avec le « Landing
Collar » : La pression augment.
16- Encrer les cales supérieures et le Packer mécaniquement en remontant l’Outil de Pose et en le posant sur le Liner
Hanger de nouveau.
17- Faire un Test de l’étanchéité du Packer en fermant l’annulaire et pressurisant l’intérieur des tiges.
18- Ouvrir l’annulaire et circuler pour nettoyer l’excès de ciment.
19- Remonter avec l’Outil de Pose en surface.
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