Mines Algèbre
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Exercice 1 [ 02650 ] [Correction] (a) Pour (a, n) ∈ Z × N∗ avec a ∧ n = 1, montrer que aϕ(n) = 1 [n].
On note V l'ensemble des matrices à coecients entiers du type (b) Pour p premier et k ∈ {1, . . . , p − 1}, montrer que p divise kp .
a b c d
(c) Soit (a, n) ∈ (N∗ )2 . On suppose que an−1 = 1 [n]. On suppose que pour tout
d a b c x divisant n − 1 et diérent de n − 1, on a ax 6= 1 [n]. Montrer que n est
c d a b
premier.
b c d a
et G l'ensemble des M ∈ V inversibles dans M4 (R) et dont l'inverse est dans V . Exercice 7 [ 02660 ] [Correction]
Si p est un nombre premier, quel est le nombre de carrés dans Z/pZ ?
(a) Quelle est la structure de G ?
(b) Soit M ∈ V . Montrer que M ∈ G si, et seulement si, det M = ±1.
Exercice 8 [ 03929 ] [Correction]
(c) Donner un groupe standard isomorphe à G muni du produit.
(a) Déterminer l'ensemble des inversibles de l'anneau Z/8Z. De quelle structure
peut-on munir cet ensemble ?
Exercice 2 [ 02649 ] [Correction] (b) Y a-t-il, à isomorphisme près, d'autres groupes de cardinal 4 ?
Soit (G, .) un groupe ni tel que
∀g ∈ G, g 2 = e Exercice 9 [ 04954 ] [Correction]
Déterminer les z complexes pour lesquels la matrice suivante est diagonalisable
où e est le neutre de G. On suppose G non réduit à {e}.
Montrer qu'il existe n ∈ N∗ tel que G est isomorphe à ((Z/2Z)n , +). 0 0 z
M = 1 0 0 .
1 1 0
Exercice 3 [ 02648 ] [Correction]
Soit G un groupe, H un sous-groupe de G, A une partie non vide de G. On pose Exercice 10 [ 04979 ] [Correction]
AH = {ah | a ∈ A, h ∈ H}. Montrer que AH = H si, et seulement si, A ⊂ H . Soit A ∈ Mn (C). Déterminer les polynômes P pour lesquels la matrice P (A) est
nilpotente.
Exercice 4 [ 02677 ] [Correction]
Soit K un corps, E un espace vectoriel de dimension nie n sur K et L un Exercice 11 [ 04982 ] [Correction]
sous-corps de K tel que K est un espace vectoriel de dimension nie p sur L. Soit A ∈ Mn (R) une matrice vériant
Montrer que E est un espace vectoriel de dimension nie q sur L. Relier n, p, q .
A3 = A + I n et tr(A) ∈ Q.
Montrer que n est un multiple de 3 et calculer det(A).
Exercice 5 [ √
02662 ] [Correction]
√ √
Soit K = Q + 2Q + 3Q + 6Q.
√ √ √ Exercice 12 [ 04983 ] [Correction]
(a) Montrer que (1, 2, 3, 6) est une Q-base du Q-espace vectoriel K .
Soient a, b, c trois réels non nuls. Étudier la diagonalisabilité de la matrice réelle
(b) Montrer que K est un sous-corps de R.
0 a c
M = 1/a 0 b .
Exercice 6 [ 02658 ] [Correction] 1/c 1/b 0
Exercice 23 [ 02692 ] [Correction] (a) Trouver une matrice triangulaire inférieure unité L et une matrice
Les matrices triangulaire supérieure U telle que A = LU .
1 2 3 1 3 2
(b) Exprimer A−1 à l'aide de
3 1 2 et 2 1 3
2 3 1 3 2 1
0 1 (0)
sont-elles semblables ? .. ..
. .
.
N =
..
.
1
Exercice 24 [ 02667 ] [Correction] (0) 0
Montrer qu'il existe (a0 , . . . , an−1 ) ∈ Rn tel que :
(c) Montrer que Sp A−1 ⊂ [0 ; 4].
n−1
ak P (X + k) = 0.
X
∀P ∈ Rn−1 [X], P (X + n) +
k=0
Exercice 28 [ 02718 ] [Correction]
Soient A ∈ R[X] et B ∈ R[X] scindé à racines simples de degré n + 1. Soit Φ
Exercice 25 [ 02706 ] [Correction] l'endomorphisme de Rn [X] qui à P ∈ R[X] associe le reste de la division
On pose euclidienne de AP par B . Déterminer les éléments propres de Φ.
2
a ab ab b2
L'endomorphisme Φ est-il diagonalisable ?
ab a2 b2 ab
M (a, b) =
ab b2 a2 ab
b2 ab ab a2 Exercice 29 [ 03063 ] [Correction]
pour tous a, b réels. Soit E l'espace des fonctions f de classe C 1 de [0 ; +∞[ vers R vériant f (0) = 0.
Pour un élément f de E on pose T (f ) la fonction dénie par
(a) Ces matrices sont-elles simultanément diagonalisables ?
(b) Étudier et représenter graphiquement l'ensemble des (a, b) ∈ R2 tel que
Z x
f (t)
T (f )(x) = dt.
M (a, b)n tend vers 0 quand n tend vers ∞. 0 t
n
(a) L'opérateur T est-il un automorphisme de E ?
(X − λi ).
Y
P =
i=1 (b) Existe-t-il un sous-espace vectoriel de E de dimension nie impaire et stable
par T ?
On suppose P ∈ Z[X]. Montrer que pour tout q ∈ N∗ le polynôme
n
Y
Pq = (X − λqi ) Exercice 38 [ 02699 ] [Correction]
i=1
Soient A et B dans Mn (K)(K = R ou C).
appartient encore à Z[X]. (a) Comparer Sp B et Sp t B .
(c) Soit P dans Z[X] unitaire dont les racines complexes sont de modules ≤ 1. (b) Soit C ∈ Mn (K). Montrer que s'il existe λ pour lequel AC = λC , alors
Montrer que les racines non nulles de P sont des racines de l'unité. Im C ⊂ Ker(A − λIn ).
(c) Soit λ une valeur propre commune à A et B . Montrer qu'il existe
C ∈ Mn (K), C 6= 0, telle que AC = CB = λC .
Exercice 34 [ 02722 ] [Correction]
(d) On suppose l'existence de C ∈ Mn (K) avec rg C = r et AC = CB . Montrer
Soit E un espace vectoriel réel de dimension nie, f ∈ L(E) tel que f 2 = f .
que le PGCD des polynômes caractéristiques de A et B est de degré ≥ r.
Étudier les éléments propres et la diagonalisabilité de l'endomorphisme
u 7→ f u − uf de L(E). (e) Étudier la réciproque de d).
Mu = ((ui | uj ))1≤i,j≤p .
Exercice 63 [ 02759 ] [Correction]
On munit Mn (R) du produit scalaire canonique. On note An (R) l'ensemble des (a) Montrer que la famille (u1 , . . . up ) est libre si, et seulement si, Mu est
matrices antisymétriques de Mn (R) et Sn+ (R) l'ensemble des matrices inversible.
symétriques à valeurs propres positives. (b) On suppose qu'il existe u = (u1 , . . . , up ) et v = (v1 , . . . , vp ) telles que
Soit A ∈ Mn (R) telle que pour tout U ∈ On (R), tr(AU ) ≤ tr A. Mu = Mv .
(a) Déterminer le supplémentaire orthogonal de An (R). Montrer qu'il existe f ∈ O(Rn ) telle que f (ui ) = vi pour tout i.
(b) Soit B ∈ An (R). Montrer que pour tout x ∈ R, exp(xB) ∈ On (R).
(c) Montrer que A ∈ Sn+ (R).
Exercice 68 [ 02757 ] [Correction]
(d) Étudier la réciproque. Soit J la matrice de Mn (R) dont tous les coecient sont égaux à 1. Trouver
(e) Montrer que pour toute matrice M ∈ Mn (R) il existe S ∈ Sn+ (R) et P ∈ On (R) et D ∈ Mn (R) diagonale telles que t P JP = D.
U ∈ On (R) telles que M = SU .
Montrer AB = BA = 0.
Corrections On vérie qu'on dénit alors un produit extérieur sur G munissant le groupe
abélien (G, .) d'une structure de Z/2Z-espace vectoriel. En eet, pour (x, y) ∈ G2
Exercice 1 : [énoncé] et (λ, µ) ∈ (Z/2Z)2 on a
(a) G ⊂ GL4 (R), G est non vide, stable par passage à l'inverse et par produit car (λ + µ).x = λ.x + µ.x, λ.(x + y) = λ.x + λ.y, λ.(µ.x) = (λµ).x et 1.x = x.
V l'est. Ainsi G est un sous-groupe de GL4 (R) donc un groupe.
De plus, cet espace est de dimension nie car Card G < +∞, il est donc
(b) Si M ∈ G alors det M, det M −1 ∈ Z et det M × det M −1 = det I4 = 1 donc isomorphe à l'espace ((Z/2Z)n , +, .) pour un certain n ∈ N∗ .
det M = ±1. En particulier, le groupe (G, .) est isomorphe à ((Z/2Z)n , +).
Inversement si det M = ±1 alors M −1 = ±t Com M est à coecients entiers.
On peut remarquer que
Exercice 3 : [énoncé]
a b
c d
Supposons AH = H .
d a b c
E= a, b, c, d ∈ R
∀a ∈ A, a = ae ∈ AH = H
c d a b
donc A ⊂ H .
b c d a
Supposons A ⊂ H . Pour x ∈ AH , x = ah avec a ∈ A, h ∈ H . Or a, h ∈ H donc
est un sous-espace vectoriel de M4 (R) stable par produit et contenant In . x = ah ∈ H .
L'application ϕ : X 7→ M X y dénit un endomorphisme injectif donc bijectif. Ainsi AH ⊂ H .
On en déduit que M −1 = ϕ−1 (In ) est élément de E donc de V . Par Inversement, pour a ∈ A (il en existe car A 6= ∅) et pour tout h ∈ H , h = a(a−1 h)
conséquent, M ∈ G. avec a−1 h ∈ H donc h ∈ AH . Ainsi H ⊂ AH puis =.
(c)
det M = ((a + c)2 − (b + d)2 )((a − c)2 + (b − d)2 ) Exercice 4 : [énoncé]
donc Il est facile de justier que E est un L-espace vectoriel sous réserve de bien
(a + c)2 − (b + d)2 = ±1 connaître la dénition des espaces vectoriels et de souligner que qui peut le plus,
det M = ±1 ⇐⇒
(a − c)2 + (b − d)2 = ±1. peut le moins. . .
Soit (~e1 , . . . , ~en ) une base de K-espace vectoriel E et (λ1 , . . . , λp ) une base du
La résolution de ce système à coecients entiers donne à l'ordre près : L-espace vectoriel K.
a, b, c, d = ±1, 0, 0, 0. Considérons la famille des (λj ~ei )1≤i≤n,1≤j≤p . Il est facile de justier que celle-ci
Posons J la matrice obtenue pour a = c = d = 0 et b = 1. On vérie J 4 = I4 . est une famille libre et génératrice du L-espace vectoriel E . Par suite E est de
L'application ϕ : U2 × Z/4Z → G dénie par ϕ(ε, n) = εJ n est bien dénie, dimension nie q = np.
c'est un morphisme de groupe, injectif et surjectif. Ainsi G est isomorphe à
U2 × Z/4Z ou plus élégamment à Z/2Z × Z/4Z.
Exercice 5 : [énoncé]
(a) Il est
√ clair
√ que√ K est un sous-espace vectoriel de R et que la famille
Exercice 2 : [énoncé] (1, 2, 3, 6) est Q-génératrice.
Le groupe (G, .) est abélien. En eet, pour tout x ∈ G, on a x−1 = x donc, pour Montrons qu'elle√est libre
√ en raisonnant
√ par l'absurde.
x, y ∈ G, (xy)−1 = xy . Or (xy)−1 = y −1 x−1 = yx donc xy = yx. Supposons a + b 2 + c 3 + d 6 = 0 avec a, b, c, d ∈ Q non tous nuls.
Pour 0, 1 ∈ Z/2Z et x ∈ G, posons Quitte à réduire au même dénominateur, on peut supposer a, b, c, d ∈ Z non
tous nuls.
0.x = e et 1.x = x. Quitte à factoriser, on peut aussi supposer pgcd(a, b, c, d) = 1.
(il y a clairement une matrice inversible de taille 2 incluse dans la matrice dont on Notons α, β et γ les multiplicités de λ, µ et µ en tant que valeur propre de la
calcule le rang qui, par ailleurs, est assurément non inversible). matrice A. La matrice A étant réelle, on sait β = γ . Aussi, la trace de A est la
On en déduit que l'espace propre associé à la valeur propre double est de somme de ses valeurs propres complexes comptées avec multiplicité et donc
dimension 1 : la matrice M n'est pas diagonalisable.
tr(A) = αλ + βµ + γµ = αλ + β(µ + µ).
Cas: z 6= 0 et z 6= 27/4. La matrice M est diagonalisable dans M3 (C) car
comporte trois valeurs propres distinctes. La somme et le produit des racines d'un polynôme sont liés à ses
coecients.
Les complexes λ, µ, µ étant les trois racines du polynôme X 3 − X − 1, on peut
Exercice 10 : [énoncé] écrire la factorisation
Une matrice complexe est nilpotente si, et seulement si, 0 est sa seule X 3 − X − 1 = (X − λ)(X − µ)(X − µ). (∗)
valeur propre.
La matrice complexe A est trigonalisable semblable à En identiant les coecients de X 2 , il vient λ + µ + µ = 0. On en déduit
tr(A) = (α − β)λ. ( 4)
λ1 (∗)
.. On vérie que la racine λ est irrationnelle.
T = .
Par l'absurde, si λ ∈ Q, on peut écrire λ = p/q avec p ∈ Z et q ∈ N∗ . Quitte à
(0) λn simplier cette fraction, on peut supposer que p et q n'ont pas de facteurs
avec λ1 , . . . , λn les valeurs propres de A comptées avec multiplicité. premiers en commun 2 Or l'équation λ3 = λ + 1 donne après réduction au même
dénominateur p3 = pq 2 + q 3 . Tout facteur premier de q est alors facteur premier
Pour P ∈ C[X], la matrice P (A) est semblable à
de pq 2 + q 3 , donc de p3 , donc de p. Les nombres p et q n'ayant pas de facteurs
P (λ1 )
premiers en commun, on a nécessairement q = 1. Un raisonnement symétrique
(∗0 ) donne p = ±1 et donc λ = ±1. Ceci est absurde car ni 1, ni −1, ne sont racines de
.. .
P (T ) = . P.
(0) P (λn ) Sachant tr(A) ∈ Q et λ ∈ / Q, l'égalité (??) donne α − β = 0. Ainsi, α = β = γ puis
n = α + β + γ = 3α est un multiple de 3.
Les valeurs propres de P (A) sont donc les P (λ1 ), . . . , P (λn ). La matrice P (A) est Enn, le déterminant de A est le produit de ses valeurs propres complexes
donc nilpotente si, et seulement si, les valeurs propres λ1 , . . . , λn sont racines 1 de comptées avec multiplicité et donc
P . Les polynômes correspondants sont ceux pouvant s'écrire α
det(A) = λµµ = 1
(X − λ) avec Q ∈ C[X].
Y
P (X) = Q(X) car l'identication des coecients constants de (??) donne λµµ = 1.
λ∈Sp(A)
Exercice 12 : [énoncé]
Le polynôme caractéristique de M est
Exercice 11 : [énoncé]
Le polynôme P = X 3 − X − 1 est annulateur de A et il sut d'étudier ses a2 b2 + c2
χM = X 3 − 3X − .
variations pour armer que celui-ci ne possède qu'une seule racine réelle λ : abc
On étudie les variations de χM an de déterminer le nombre de ses racines
[Une gure] réelles.
Le polynôme dérivé χ0M = 3X 2 − 3 s'annule en 1 et −1 ce qui produit le tableau
Les deux autres racines de P sont complexes et conjuguées, on les note µ et µ. des variations suivant :
1. Non nécessairement comptées avec multiplicité. 2. Le quotient p/q correspond alors au représentant irréductible du nombre rationnel λ.
Par multiplicité des valeurs propres, leurs dimensions respectives sont 4 et n − 4. Exercice 17 : [énoncé]
Ainsi A est semblable à En posant M = (ai aj )1≤i,j≤n , on vérie M 2 = λM avec λ = nk=1 a2k .
P
2I4 + M 0 Si λ 6= 0 alors M annule un polynôme scindé simple, elle est donc diagonalisable.
0 On−4 Si λ = 0 alors M 2 = 0 et donc M est diagonalisable si, et seulement si, M = 0 ce
avec M ∈ M4 (C) vériant M 2 = 0. qui revient à (a1 , . . . , an ) = 0.
En raisonnant sur le rang, on montre que M est semblable à Notons que la matrice M est symétrique mais pas nécessairement réelle : le
théorème spectral ne s'applique pas.
0 0 0 1 0 1 0
0 0 0 0 ou 0 0 0 1.
O4 ,
0 0 0 0 0 0 0 0 Exercice 18 : [énoncé]
0 0 0 0 0 0 0 0 Le polynôme
X 3 − 4X 2 + 4X = X(X − 2)2
La réciproque est immédiate. est annulateur de M .
On en déduit Sp M ⊂ {0, 2} et M trigonalisable (car M annule un polynôme
Exercice 16 : [énoncé] scindé).
Étudions la première matrice que nous noterons A. Par suite tr M est la somme des valeurs propres de M comptées avec multiplicité
Celle-ci est de rang 2 et on peut facilement déterminer une base de son noyau. et puisque tr M = 0, seule 0 est valeur propre de M .
En posant le système AX = λX avec λ 6= 0, on obtient une solution non nulle On en déduit que la matrice M − 2In est inversible et puisque
sous réserve que M (M − 2In )2 = On
λ2 − λ − (n − 1) = 0.
on obtient
En notant λ1 et λ2 les deux racines de cette équation, on obtient A = P DP −1 M = On .
avec
1 (0) 1 1
.. .. .. Exercice 19 : [énoncé]
. . .
P = .. ..
et D = diag(0, . . . , 0, λ1 , λ2 ).
(a) On vérie f k ◦ g − g ◦ f k = kf k .
(0)
1 . .
Si pour tout k ∈ N, f k 6= 0 alors l'endomorphisme h 7→ h ◦ g − g ◦ h admet
−1 ··· −1 1 1 une innité de valeurs propres.
0 0 0 λ1 λ2 Ceci étant impossible en dimension nie, on peut armer que f est nilpotent.
En reprenant la même démarche avec la seconde matrice que nous noterons B , on (b) f n = 0 (car dim E = n) et f n−1 6= 0. Pour x ∈ / Ker f n−1 et
obtient B = P DP −1 avec e0 = (f n−1 (x), . . . , f (x), x), on montre classiquement que e0 est une base de E
1 0 ··· 0 λ1 λ2
dans laquelle la matrice de f est telle que voulue.
0 f (g(f n−1 (x)) = 0 donc g(f n−1 (x)) = λf n−1 (x) pour un certain λ ∈ R
1 (0) 2 2
..
.. .. ..
Aussi f k (g(f n−1−k (x))) = (λ + k)f n−1 (x) et donc la matrice de g dans e0 et
. . . . et D = diag(0, . . . , 0, λ1 , λ2 ) triangulaire supérieure avec sur la diagonale λ, λ + 1, . . . , λ + n − 1. Ainsi
P =
. .. ..
.. (0) 1 . . Sp(g) = {λ, . . . , λ + n − 1} .
0 −1 · · · −1 2 2
Soit y vecteur propre associé à la valeur propre λ + n − 1.
−1 0 ··· 0 λ1 λ2
Si y ∈ Ker f n−1 alors puisque Ker f n−1 est stable par g , λ + n − 1 est valeur
où λ1 , λ2 sont les deux racines de propre de l'endomorphisme induit par g sur Ker f n−1 . Cela n'étant par le cas
y∈/ Ker f n−1 . On vérie alors facilement que la famille
λ2 − 2λ − 2(n − 2) = 0. e = (f n−1 (y), . . . , f (y), y) résout notre problème.
χA = (X − (a + (n − 1)b)(X − (a − b))n−1 . .. .. ..
. . .
..
Sp(A) = a + (n − 1)b, a − b (si n ≥ 2). .
(0) 1 (0) 1
Q = ...
0 ··· 0 −2 ··· −2
.
πA = (X − (a + (n − 1)b))(X − (a − b))
.
..
A est inversible si, et seulement si, 0 ∈
/ Sp(A) i.e. a + (n − 1)b 6= 0 et a 6= b. (0) −1 (0) 1
.
.. .
.. . ..
a (b) x (y) α (β) 1 −1 (0) 1 (0)
.. .. ..
. . = .
Si n pair : ∆ = diag(a + (n − 1)b, b − a, . . . , b − a, a − b, . . . , a − b) et
(b) a (y) x (β) α
1 1 (0) 1 (0)
avec .. .. ..
α = ax + (n − 1)by . . −1 .
β = ay + bx + (n − 2)by .
.. .. ..
. . .
1
Il sut alors de résoudre le système ..
.
(0) 1 (0) −1.
Q=
.
..
ax + (n − 1)by = 1
(0) −1 (0) −1
bx + (a + (n − 2)b)y = 0 .
.. .
.. . ..
1
pour expliciter A−1 . . . .
.. .. −1 . .
(0)
1 −1 (0) 1
Exercice 21 : [énoncé]
Il est classique d'établir χAB = χBA en commençant par établir le résultat pour A Exercice 23 : [énoncé]
inversible et le prolongeant par un argument de continuité et de densité. La colonne t 1 1 1 est vecteur propre associé à la valeur propre 6.
Les deux matrices ont le même polynôme caractéristique et celui-ci a pour racines
√ √
−3 + i 3 −3 − i 3
Exercice 22 : [énoncé] 6, et .
A = P DP −1 avec D = diag(a + (n − 1)b, a − b, . . . , a − b) et 2 2
(a) On peut écrire La condition f 0 (1) = 0 entraîne toujours f = 0 et donc un tel λ n'est pas
Z x Z 1 valeur propre de T .
T (f )(x) = tf (t) dt + x f (t) dt. Sous cas λ > 0
0 x Sachant f (0) = 0, on obtient par résolution de l'équation diérentielle
L'application T (f ) apparaît alors comme continue (et même dérivable).
x
Ainsi, l'application T opère de E dans E , elle de surcroît évidemment linéaire. f (x) = A sin √ .
λ
(b) Soient λ ∈ R et f ∈ E vériant
La condition f 0 (1) = 0 n'entraînera pas f = 0 que si
T (f ) = λf .
1
cos √ =0
Cas λ = 0 λ
On a T (f ) = 0 donc c'est-à-dire si, et seulement si,
x 1 4
2 avec k ∈ N .
Z Z
∗
tf (t) dt + x f (t) dt = 0. λ=
0 x
(2k + 1)π
Notons qu'alors il est possible de remonter les précédents calculs et d'armer entre eux, ces polynômes ont donc une racine commune. Ainsi il existe
que Q.n. . , n} tel que λ = A(xi ). Inversementn pour λ = A(xi ),
i ∈ {0,
P = j=0,j6=i (X − xj ), Φ(P ) = λP avec P 6= 0. Ainsi,
(2k + 1)πx
f : x 7→ sin
2
Sp Φ = A(xi ) i ∈ J0 ; nK .
est vecteur propre associé à la valeur propre λ = 4/((2k + 1)π) . 2
Si λ = 0 alors f est la fonction nulle et λ n'est pas valeur propre. annule la matrice A. Ce polynôme étant scindé à racines simples dans C, la
Si λ 6= 0, f est solution de l'équation diérentielle λxy 0 = y . matrice A est diagonalisable dans Mn (C). De plus
Cette dernière est une équation diérentielle linéaire d'ordre 1 homogène dont la
Sp A ⊂ 0, j, j 2 .
solution générale sur ]0 ; +∞[ est
y(x) = Cx1/λ . Puisque la matrice A est réelle, les valeurs propres j et j 2 ont même multiplicité
p ∈ N. La diagonalisation complexe de A comporte alors p nombres j et p
Ainsi, il existe C ∈ R tel que pour tout x > 0, nombres j 2 sur la diagonale, les éventuels autres coecients diagonaux étant nuls.
La matrice A est alors de même rang que cette matrice diagonale, c'est-à-dire 2p.
f (x) = Cx1/λ .
Or pour qu'une telle fonction puisse être prolongée en une fonction de classe C 1
Exercice 32 : [énoncé]
sur [0 ; +∞[, il faut C = 0 ou 1/λ ≥ 1. Ainsi les valeurs propres de T sont les
L'implication directe est immédiate : elle découle de la stabilité par produit de
éléments de l'intervalle ]0 ; 1].
l'espace des matrices triangulaires supérieures. Inversement, supposons Ak
Inversement, soient λ ∈ ]0 ; 1] et la fonction fλ : x 7→ x1/λ prolongée par continuité
triangulaire supérieure pour tout k ≥ 2. Introduisons le polynôme caractéristique
en 0.
de A
La fonction fλ est de classe C 1 sur [0 ; +∞[, s'annule en 0 et vérie T (fλ ) = λfλ
P (X) = an X n + · · · + a1 X + det(A).
sans être la fonction nulle.
Finalement, les valeurs propres de T sont exactement les éléments de l'intervalle Puisque celui-ci est annulateur de A, on peut écrire
]0 ; 1].
an An + · · · + a1 A + det(A)In = On .
Son polynôme caractéristique est (c) Compte tenu des relations entre les coecients et les racines d'un polynôme
X
scindé, on peut majorer les coecients de P et armer que, pour un degré
(0) a0
xé, il n'y a qu'un nombre ni de polynômes P possibles car les coecients
..
. de P sont entiers et borné. Considérons un tel polynôme. L'application
−1 a1 .
χM (X) = .. q ∈ N∗ 7→ Pq n'est pas injective compte tenu à cause de l'argument de
..
. .
X cardinalité précédent. Il existe donc q < r tel que Pq = Pr . Ainsi, il existe une
(0) −1 X + an−1 permutation σ de Nn vériant :
Il peut se calculer par la succession d'opérations élémentaires ∀i ∈ Nn , λqi = λrσ(i) .
Li ← Li + XLi+1 avec i allant de n − 1 à 1 dans cet ordre.
À l'aide d'une décomposition en cycles de σ , on peut armer qu'il existe une
On obtient alors puissance de σ égale à l'identité et donc conclure que pour tout i ∈ Nn il
0
0 (0) α
existe q 0 > q tel que λqi = λqi . On peut alors armer que λi est nul ou bien
.. ..
racine de l'unité.
. .
−1
χM (X) =
..
.
2
0 (an−2 + an−1 X + X )
Exercice 34 : [énoncé]
(0) −1 X + an−1 X
Posons φ l'endomorphisme de L(E) étudié. On observe que φ3 = φ. Par
avec annulation d'un polynôme scindé simple, on peut armer que φ est diagonalisable
α = a0 + a1 X + · · · + an−1 X n−1 + X n . de seules valeurs propres possibles 0, 1 et −1.
et Exercice 38 : [énoncé]
F2 = F ∩ Ker(u2 + u + Id).
(a) Sp B = Sp t B car χB = χt B .
Montrons F = F1 ⊕ F2 . (b) Pour tout X ∈ Mn,1 (K), A(CX) = λ(CX) donc CX ∈ Ker(A − λIn ).
Tout x ∈ F peut s'écrire x = a + b avec a ∈ Ker(u − Id) et b ∈ Ker(u2 + u + Id).
Puisque u(x) = a + u(b) ∈ F et u2 (x) = a + u2 (b) ∈ F , on a (c) Soit X et Y des vecteurs propres de A et t B associé à la valeur propre λ. La
a = 13 x + u(x) + u2 (x) ∈ F puis b = x − a ∈ F .
matrice C = X t Y est solution.
Ainsi a ∈ F1 , b ∈ F2 et on a donc F ⊂ F1 + F2 . (d) On peut écrire C = QJr P avec P, Q inversibles. La relation AC = CB donne
Il est alors immédiat qu'on peut alors conclure F = F1 ⊕ F2 . Q−1 AQJr = Jr P BP −1 .
Puisque F2 ⊂ Ker(u2 + u + Id), pour x ∈ F2 non nul (x, u(x)) est libre et En écrivant les matrices Q−1 AQ et P BP −1 par blocs, l'égalité
Vect(x, u(x)) est stable par u. Cela permet d'établir que F2 est la somme directe Q−1 AQJr = Jr P BP −1 impose une décomposition en blocs triangulaire puis
de sous-espaces vectoriels de la forme Vect(x, u(x)) avec x 6= 0, permet d'observer que χA = χQ−1 AQ et χB = χP BP −1 ont un facteur
x ∈ Ker(u2 + u + Id). Quant à F1 , il n'y a pas de condition à souligner puisque commun de degré ≥ r, à savoir le polynôme caractéristique du bloc commun
tout sous-espace vectoriel de Ker(u − Id) est stable par u. en position (1,1).
(e) La réciproque est assurément fausse en toute généralité. Pour r = n, deux
matrices ayant même polynôme caractéristique ne sont pas nécessairement
Exercice 36 : [énoncé] semblables.
P = X(X 2 − 3aX + a2 ) est annulateur de f donc par le théorème de
décomposition des noyaux, E = Ker f ⊕ Ker(f 2 − 3af + a2 Id) car X et
X 2 − 3aX + a2 sont premiers entre eux. Or a étant non nul, on montre Exercice 39 : [énoncé]
élémentairement Ker(f 2 − 3af + a2 Id) ⊂ Im f tandis que l'inclusion réciproque A = P DP −1 avec D = diag(a + b, . . . , a + b, a − b, . . . , a − b) et
provient de ce que (f 2 − 3af + a2 Id) ◦ f = 0. Il est donc vrai que Ker f et Im f
sont supplémentaires.
1 (0) 0 1 (0)
.. .. ..
. . .
Exercice 37 : [énoncé]
1 0 (0) 1
.
(a) L'application T est évidemment linéaire et est à valeurs dans E . 0 ···
P = 0 1 0 ··· 0
(0) 1 0 (0) −1
Soit g ∈ E . Montrons que l'équation T f = g admet une solution unique.
. .. .
Unicité : Si T f = g alors x 7→ 0 f (t) dt est solution sur R de l'équation .. ..
Rx
.
diérentielle linéaireRy 0 + y = g vériant y(0) = 0. Par le théorème de Cauchy 1 (0) 0 −1 (0)
ceci détermine x 7→ 0 f (t) dt de façon unique et donc f aussi.
x
l'étude du cas n = 2 permet d'écrire La résolution du système ainsi obtenu donne a = 5/3 et b = −19/12.
2
m =
f − p(f )
= (f − p(f ) | f ) = 1/432.
n
zk = αn+1 z1 avec αn+1 ∈ R+ .
X
zn+1 = a
k=1
Exercice 49 : [énoncé]
Récurrence établie.
(b) Si M ∈ Mn (C) vérie M n = In et tr M = n alors cette matrice est (a) Pour P, Q ∈ E , la fonction t 7→ P (t)Q(t)e−t est dénie et continue par
diagonalisable (car annule le polynôme scindé à racines simples X n − 1) et morceaux sur [0 ; +∞[ et vérie
ses valeurs propres λ1 , . . . , λn vérient
t2 P (t)Q(t)e−t −−−−→ 0.
t→+∞
λ 1 + · · · + λ n = n.
On peut donc armer que cette fonction est intégrable sur [0 ; +∞[ ce qui
Or les valeurs propres vérient aussi assure la bonne dénition de h · , · i.
On vérie aisément que h · , · i est une forme bilinéaire symétrique positive.
∀1 ≤ k ≤ n, λnk = 1 Si hP, P i = 0 alors par nullité de l'intégrale d'une fonction continue positive
et elles sont donc de module 1. Nous sommes donc dans la situation où ∀t ∈ [0 ; +∞[, P (t)2 e−t = 0.
|λ1 + · · · + λn | = |λ1 | + · · · + |λn | . On en déduit que le polynôme P admet une innité de racines et donc P = 0.
Puisque λ1 6= 0, on peut écrire λk = αk λ1 pour tout k ≥ 2 avec αk ≥ 0. Or (b) Pour k ≥ 1 ou k = 0, on peut armer que les polynômes Pk et Pk0 sont
tous les λk sont de module 1 donc les αk sont égaux à 1 et par suite orthogonaux car
Pk0 ∈ Vect(P1 , . . . , Pk−1 ).
λ1 = . . . = λn . Par une intégration par parties
Enn puisque la somme des valeurs propres vaut n, on peut conclure Z +∞
1 h i+∞ 1 Z +∞
0= Pk0 (t)Pk (t)e−t dt = Pk (t)2 e−t + Pk (t)2 e−t dt.
0 2 0 2 0
λ1 = . . . = λn = 1
On en déduit
et nalement M = In car la matrice M est semblable à In . Pk (0)2 = kPk k = 1.
2
La réciproque est immédiate.
(c) F est un hyperplan (car noyau de la forme linéaire non nulle P 7→ P (0)). Son
orthogonal est donc une droite vectorielle. Soit Q un vecteur directeur de
Exercice 48 : [énoncé] celle-ci. On peut écrire
n
En introduisant l'espace E des fonctions réelles f continues sur ]0 ; 1] telles que
hPk , QiPk .
X
Q=
t 7→ (tf (t))2 soit intégrable et en munissant cet espace du produit scalaire
k=0
Z 1 Or
(f | g) = t2 f (t)g(t) dt hPk , Qi = hPk − Pk (0), Qi + Pk (0)h1, Qi.
0
Puisque le polynôme Pk − Pk (0) est élément de F , il est orthogonal à Q et automorphisme orthogonal sans valeur propre, c'est donc une rotation et celle-ci
l'on obtient est d'angle ±2π/3 car M 3 = In . De plus ce plan est aussi stable par M 2 = t M
hPk , Qi = Pk (0)h1, Qi donc P ⊥ est stable par M ce qui permet de reprendre le raisonnement à partir
d'un X 0 ∈ P ⊥ \ {0}. Au nal, M est orthogonalement semblable à une matrice
ce qui permet d'écrire
diagonale par blocs et aux blocs diagonaux égaux à
n
√ √
Pk (0)Pk avec λ = h1, Qi =
6 0.
X
Q=λ −1/2 3/2 −1/2 − 3/2
√ ou √ .
k=0 − 3/2 −1/2 3/2 −1/2
On en déduit La réciproque est immédiate.
|h1, Qi| 1 1
d(1, F ) = = pPn =√ .
kQk k=0 Pk (0)
2 n+1
Exercice 52 : [énoncé]
Enn par Pythagore Puisque les valeurs propres de u sont strictement positives, on montre par
2
orthodiagonalisation
k1k = d(1, F )2 + d(1, F ⊥ )2 ∀x ∈ E \ {0E } , hu(x), xi > 0.
et l'on obtient r Soit x ∈ E .
⊥
d(1, F ) =
n
. Si x = 0E , l'inégalité demandée est évidente et c'est même une égalité.
n+1 Si x 6= 0E , considérons λ ∈ R. On a
t
XAX = −t (AX)X = −λt XX . On en déduit que la seule valeur propre réelle et donc Y = 0.En sus,
de A possible est la valeur nulle. rg A + dim Ker A = n
Par l'absurde, si det A < 0 alors le théorème des valeurs intermédiaires assure
que le polynôme caractéristique de A s'annule ailleurs qu'en 0. C'est contraire et donc les espaces Im A et Ker A sont supplémentaires. Puisque l'espace Im A est
à l'armation qui précède. évidemment stable, on obtient que la matrice A est semblable à une matrice de la
Ainsi det A ≥ 0 avec inégalité stricte si, et seulement si, A est inversible. forme
C 0
.
0 0
Exercice 54 : [énoncé] Le rang de la matrice A est égale par similitude au rang de la matrice C mais
(a) Posons aussi par construction à la taille de C . On en déduit que la matrice C est
1 inversible (On peut aussi établir que les espaces Im A et Ker A sont orthogonaux
Up = (In + A + · · · + Ap ). et, en considérant des bases orthonormées, observer que la matrice A est
p+1
orthogonalement semblable à B avec un bloc C antisymétrique).
On a Enn, si λ est valeur propre réelle de A de vecteur propre X 6= 0 on a
1
(I − A)Up = (In − Ap+1 ) → 0
p+1 t
XAX = λX et t XAX = −t (AX)X = −λt XX .
car pour la norme euclidienne
√ On en déduit que seule 0 peut être valeur propre réelle de A. La matrice C n'a
∀M ∈ On (R), kM k = n. donc pas d'autre valeur propre que 0, or elle est inversible, elle n'admet donc pas
de valeur propre. Elle est alors nécessairement de taille paire.
Puisque 1 ∈/ Sp A, Up → 0.
(b) Par l'absurde si Ap converge vers B alors pour tout X ∈ Mn,1 (R),
Ap+1 X = AAp X donne à la limite BX = ABX . Or 1 ∈ / Sp A donc BX = 0
et puisque ceci vaut pour tout X , B = 0. Exercice 57 : [énoncé]
√
Or
Ap
= n 6 →0. Absurde. (a) On reconnaît le produit scalaire canonique sur Mn (R).
La suite (Ap )p∈N est divergente.
(b) Posons f : M 7→ ΩM . (f (M ) | f (N )) = tr(t M t ΩΩN ).
f est ϕ-orthogonale si, et seulement si, pour tout M, N ∈ M,
(M | t ΩΩN ) = (M | N ) i.e. pour tout N ∈ M, t ΩΩN = N i.e. t ΩΩ = In .
Exercice 55 : [énoncé] Ainsi f est ϕ-orthogonale si, et seulement si, Ω l'est.
Un tel endomorphisme conserve l'orthogonalité. Pour tout x, y vériant
kxk = kyk
, on a
x +
y et x
− y orthogonaux donc f (x) + f (y) et f (x) − f (y) aussi.
Par suite
f (x)
=
f (y)
. Ainsi un tel endomorphisme transforme une base
orthonormée (e1 , . . . , en ) en une famille orthogonale aux vecteurs isométriques. Exercice 58 : [énoncé]
Par suite f = λg avec g ∈ O(E). On a
La réciproque est immédiate. (g ◦ σ ◦ g −1 )(g(u)) = −g(u)
et pour g(v)⊥g(u),
Exercice 56 : [énoncé] (g ◦ σ ◦ g −1 )(g(v)) = g(v).
Soit Y ∈ Ker A ∩ Im A. On peut écrire Y = AX pour une certaine colonne X . Ainsi g ◦ σ ◦ g −1 est la réexion par rapport à g(u)⊥ .
On a
t
Y Y = t (AX)Y = −t XAY = 0
Supposons (i) et (ii). Plus généralement, si A est symétrique réelle à valeurs propres positives, on peut
Pour x ∈ E , on a écrire A = t V DV avec V orthogonale et D = diag(λ1 , . . . , λn ) où λi ∈ R+ . On a
alors
(f (x) | x) = −(f (x) | f 2 (x)) = −(x | f (x))
tr(AU ) = tr t V DV U = tr(DW )
Supposons (i) et (iii) Le produit scalaire canonique sur Mn (R) est donné par
Pour tous vecteurs x et y
(A | B) = tr(t AB).
(f 2 (x) + x | f (y)) = (f (x) | y) + (x | f (y)).
(a) L'espace solution est Sn (R). En eet, les espaces Sn (R) et An (R) sont
Or orthogonaux car pour (A, B) ∈ Sn (R) × An (R) on a
(f (x + y) | x + y) = (f (x) | y) + (f (y) | x) = 0
(A | B) = tr t AB = tr(AB) = tr(BA)
donc
(f 2 (x) + x | f (y)) = 0. et
Puisque f est surjective, f (x) + x = 0E . (A | B) = (B | A) = tr t BA = − tr(BA)
2
donc (A | B) = 0.
Les espaces étant orthogonaux, ils sont donc en somme directe. Puisque de (e) L'application réelle f : V → tr(M V ) est continue sur le compact On (R), elle y
plus on peut écrire n'importe quelle matrice M ∈ Mn (R) sous la forme admet donc un maximum en un certain U ∈ On (R). On a alors pour tout
M = A + B avec V ∈ On (R),
tr(M V ) ≤ tr(M U ).
M + tM M − tM
A= ∈ Sn (R) et B = ∈ An (R) Posons alors A = M U . Pour tout W ∈ On (R),
2 2
les espaces Sn (R) et An (R) sont supplémentaires orthogonaux et donc chacun tr(AW ) ≤ tr A
est l'orthogonale de l'autre. donc A ∈ Sn+ (R) et ainsi M = AU −1 avec A ∈ Sn+ (R) et U −1 ∈ On (R).
car ces espaces sont évidemment orthogonaux et supplémentaires.
(b) On a
Exercice 64 : [énoncé]
t
exp(xB) exp(xB) = exp(t (xB)) exp(xB) = exp(−xB) exp(xB). Par comparaison de noyau, il est facile d'obtenir : rg A = rg t AA.
La matrice t AA étant symétrique réelle, elle est diagonalisable et donc son rang
Or −xB et xB commutent donc est égal au nombre de ses valeurs propres non nulles comptées avec multiplicité.
t
exp(xB) exp(xB) = exp(−xB + xB) = exp(0) = In .
Exercice 65 : [énoncé]
(c) La fonction dérivable f : x 7→ tr(A exp(xB)) admet un maximum en 0 donc Soit M solution, M est diagonalisable sur C avec pour valeurs propres j et j 2 .
f 0 (0) = 0 ce qui donne tr(AB) = 0 pour tout B ∈ An (R). Ainsi A est une Puisque tr M est réel, les valeurs propres j et j 2 ont même multiplicité. Par suite
matrice symétrique car dans l'orthogonal de l'espace des matrices n est pair, n = 2p.
antisymétrique. Nous allons montrer, en raisonnant par récurrence sur p qu'il existe une matrice
Par le théorème spectrale, on peut écrire A = t P DP avec orthogonale P tel que
D = diag(λ1 , . . . , λn ) et P ∈ On (R).
J (0)
Posons V = diag(ε1 , . . . , εn ) avec εi = ±1 et εi λi = |λi |. −1 ..
PMP = .
Considérons alors U = t P V P ∈ On (R).
(0) J
tr(AU ) = tr(At P V P ) = tr(P At P V ) = tr(DV ) = |λ1 | + · · · + |λn | avec √
−1/2 − 3/2
J = R2π/3 = √ ou J = R−2π/3 .
et 3/2 −1/2
tr(A) = λ1 + · · · + λn .
a b
Pour n = 2 : M = .
c d
La propriété tr(AU ) ≤ tr A entraîne λi ≥ 0 pour tout i.
La matrice A est alors symétrique positive.
t ab + cd = ac + db
M M = M t M ⇐⇒
(d) Supposons A ∈ Sn+ (R). On peut écrire A = t P DP avec D = diag(λ1 , . . . , λn ), b2 = c2 .
λi ≥ 0 et P ∈ On (R). Pour tout U ∈ On (R), tr(AU ) = tr(DV ) avec Si b = c alors M est symétrique donc diagonalisable sur R ce qui n'est pas le cas.
V = (vi,j ) = t P U P ∈ On (R). Il reste b =
−c et donc
On a alors a = d.
a b
n n Ainsi M = et la relation M 2 + M + I = 0 donne
−b a
X X
tr(DV ) = λi vi,i ≤ λi = tr(A)
i=1 i=1
a2 − b2 + a + 1 = 0
car vi,i ≤ 1. 2ab + b = 0
puis On a alors
a = −1/2
√ ∀1 ≤ i ≤ p, (λ1 u1 + · · · + λp up | ui ) = 0
b = ± 3/2 et donc
ce qui permet de conclure (car le cas b = 0 est à exclure). λ1 C1 + · · · + λp Cp = 0.
Supposons la propriété établie au rang n = 2p et étudions le rang n = 2p + 2. La matrice Mu n'est alors pas inversible.
Soit M une matrice solution. Inversement, supposons la matrice Mu non inversible.
La matrice S = t M + M est symétrique et donc il existe X 6= 0 tel que SX = λX . Il existe λ1 , . . . , λp non tous nuls vériant
On observe alors que l'espace F = Vect(X, M X) est stable par M et par t M . Par
suite F ⊥ est aussi stable par M et t M . On peut alors appliquer l'étude menée λ1 C1 + · · · + λp Cp = 0
pour n = 2 à l'action de M sur F et l'hypothèse de récurrence à celle sur F ⊥ .
Cela établit la récurrence. Il ne reste plus qu'à souligner que les matrices ainsi et donc
obtenues sont bien solutions. ∀1 ≤ i ≤ p, (λ1 u1 + · · · + λp up | ui ) = 0.
Ainsi
λ1 u1 + · · · + λp up ∈ Vect(u1 , . . . , up )⊥
Exercice 66 : [énoncé] or
(a) Soit λ une valeur propre complexe de A et X ∈ Mn,1 (C) une colonne propre λ1 u1 + · · · + λp up ∈ Vect(u1 , . . . , up )
associée. donc
D'une part t XAX = λt XX , d'autre part t XAX = t AXX = −λt XX . λ1 u1 + · · · + λp up = 0E
Puisque t XX ∈ R∗+ , on obtient λ = −λ donc λ ∈ iR.
et la famille (u1 , . . . , up ) est liée.
(b) Pour tout A ∈ An (R), Ω = ϕ(A) est bien dénie car −1 ∈ / Sp A.
t
ΩΩ = (In − A)−1 (In + A)(In − A)(In + A)−1 or In + A et In − A commutent (b) Posons r = rg(u1 , . . . , up ) et quitte à permuter les vecteurs (u1 , . . . , up ),
donc t ΩΩ = In . supposons que les r premiers vecteurs de la famille u sont indépendants. On
De plus, si ΩX = −X alors (In − A)X = −(In + A)X (car In − A et permute de la même façon les vecteurs (v1 , . . . , vp ) et ainsi l'hypothèse
(In + A)−1 commutent) et donc X = 0. Mu = Mv est conservée. Par l'étude qui précède, on peut armer que les r
Ainsi l'application ϕ : An (R) → Ω ∈ On (R) − 1 ∈
/ Sp(Ω) est bien dénie.
premiers vecteurs de la famille v sont indépendants et que les autres en sont
Si ϕ(A) = ϕ(B) alors (In − A)(In + B) = (In + A)(In − B). En développant et combinaisons linéaires.
en simpliant on obtient A = B et donc l'application ϕ est injective. Considérons alors l'application linéaire h : Vect(u1 , . . . , ur ) → Vect(v1 , . . . , vr )
Enn soit Ω ∈ On (R) tel que −1 ∈/ Sp(Ω). déterminée par
Posons A = (Ω + In )−1 (In − Ω) qui est bien dénie car −1 ∈/ Sp Ω. ∀1 ≤ k ≤ r, h(uk ) = vk .
On a t A = (In − Ω−1 )(Ω−1 + In )−1 = (Ω − In )Ω−1 Ω(In + Ω)−1 = Pour tout x = λ1 u1 + · · · + λr ur , on a par construction
(Ω − In )(In + Ω)−1 = −A et ϕ(A) = Ω. h(x) = λ1 v1 + · · · + λr vr .
Finalement ϕ est bijective. Or r r
2
λi λj (ui | uj ) et
h(x)
=
2
X
X
kxk = λi λj (vi | vj )
i,j=1 i,j=1
Exercice 67 : [énoncé]
et puisque (ui | uj ) = (vi | vj ), on obtient
(a) Notons C1 , . . . , Cp les colonnes de Mu .
Si (u1 , . . . , up ) est liée alors il existe λ1 , . . . , λp non tous nuls vériant
2
kxk =
h(x)
.
2
Pour tout k ∈ {r + 1, . . . , p}, uk est combinaison linéaire des u1 , . . . , ur ce qui Sinon, on a encore λi bi,j = 0.
permet d'écrire Ainsi AB = 0 puis aussi BA = 0.
uk = λ1 u1 + · · · + λr ur . Cas général :
Par le théorème spectral, on peut écrire A = P DP −1 avec D diagonale à
On a alors pour tout i ∈ {1, . . . , r},
coecients diagonaux positifs et P ∈ On (R).
(uk − (λ1 u1 + · · · + λr ur ) | ui ) = 0 La relation AB + BA = 0 donne alors DM + M D = 0 avec M = P −1 BP . Comme
au dessus, on obtient DM = 0 puis
et donc
(vk − (λ1 v1 + · · · + λr vr ) | vi ) = 0. AB = P DP −1 P M P −1 = 0.
On en déduit vk = λ1 v1 + · · · + λp vr puis vk = h(uk ).
Enn, on prolonge h en un automorphisme orthogonal solution déni sur Rn
en introduisant une application linéaire transformant une base orthonormée Exercice 70 : [énoncé]
de Vect(u1 , . . . , ur )⊥ en une base orthonormée de Vect(v1 , . . . , vr )⊥ (a) t A = A2 donne aussi A = t (A2 ) = (t A)2 = A4 . Or A est inversible donc
A3 = In .
Enn t AA = A3 = In et donc A est orthogonale.
Exercice 68 : [énoncé]
Sp(J) = {0, n}, E0 (J) : x1 + · · · + xn = 0 et En (J) : x1 = . . . = xn . (b) L'endomorphisme induit par f sur le noyau de f 2 + f + Id est représentable
Les matrices par une matrice M ∈ Mp (R) vériant M 2 + M + Ip = Op . Cette matrice est
D = diag(n, 0, . . . , 0) diagonalisable dans Mp (C) avec les deux valeurs propres complexes j et
j 2 = j . Celles-ci ont même multiplicité m et donc
et √ √ √ √ p = dim Ker(f 2 + f + Id) = 2m est un entier pair. De plus M est alors
1/ n2 − n
1/ n 1/ 2 1/ 6
.. .. semblable dans Mp (C) à une matrice diagonale avec des blocs diagonaux
√ √ ..
. . . diag(j, j 2 ). Or la matrice de rotation
−1/ 2 1/ 6
.. √ .. ..
P =
. . .
−2/ 6 √
cos(2π/3) − sin(2π/3)
Ω=
1/ n2√− n
sin(2π/3) cos(2π/3)
√
1/ n (0) −(n − 1)/ n2 − n
conviennent. est aussi semblable à la matrice diag(j, j 2 ) dans M2 (C).
Les colonnes d'indices 2 à n de la matrice P sont formées de coecients de En raisonnant par blocs, on obtient que la matrice M est semblable dans
a, . . . a, b, 0, . . . , 0 de somme nulle et de somme de carrés égale à 1. Mp (C) à une matrice diagonale par blocs de blocs diagonaux Ω. Or ces deux
matrices sont réelles et il est bien connu que deux matrices réelles
semblables sur Mp (C) le sont aussi sur Mp (R).
Exercice 69 : [énoncé] Enn, par le lemme de décomposition des noyaux
Cas A diagonale :
Rn = Ker(f − Id) ⊕ Ker(f 2 + f + Id)
On écrit A = diag(λ1 , . . . , λn ) avec λ1 , . . . , λn ∈ R+ . On a
AB + BA = (λi + λj )bi,j
et dans une base adaptée à cette décomposition, on obtient que f peut être
1≤i,j≤n
représenté par une matrice de la forme
et donc
∀1 ≤ i, j ≤ n, (λi + λj )bi,j = 0. diag(1, . . . , 1, Ω, . . . , Ω).
Exercice 71 : [énoncé]
La matrice A est diagonalisable semblable à
D = diag(λ1 , . . . , λn ).
Exercice 72 : [énoncé]
On a
A7 = A4 × (At A) = A5t A
puis 2 3
A7 = A3 t A = A tA = At At A = A2t A = A4 .
Ainsi X 7 − X 4 = X 4 (X 3 − 1) annule A.
Ce polynôme n'est pas à racines simples, mais en montrant
Ker A4 = Ker A
on pourra armer que le polynôme X(X 3 − 1) annule aussi A et, ce dernier étant
scindé à racines simples sur C, cela sera décisif pour conclure.
Evidemment Ker A ⊂ Ker A4 . Inversement, soit X ∈ Ker A4 . On a
At AAX = A4 X = 0
donc
AAX
2 = t X t AAt AAX = 0
t