Appareils D Appui en Elastomere Frette Btno4 1974 Cle0ea131
Appareils D Appui en Elastomere Frette Btno4 1974 Cle0ea131
Appareils D Appui en Elastomere Frette Btno4 1974 Cle0ea131
APPAREILS D'APPUI
EN ÉLASTOMÊRE FRETTÉ
Bulletin rédigé par Mr. B. DENEUVILLE Ingénieur des Travaux Publics de l'Etat à la Division des
Ouvrages d'Art A. du SETRA.
Décembre 1974
AVANT-PROPOS
Pages
CHAPITRE I - Indications générales 7
I - INDICATIONS GENERALES
— Caractéristiques mécaniques
G — Module d'élasticité transversal.
ae — Limite d'élasticité en traction de l'acier constitutif des frettes.
Sh A- Dureté Shore A.
f — Coefficient de frottement.
— Caractéristiques géométriques
n - Nombre de feuillets élémentaires d'élastomère.
a — Dimension en plan du côté parallèle à l'axe longitudinal de l'ouvrage.
b — Dimension en plan du côté perpendiculaire à l'axe longitudinal de l'ouvrage.
t — Epaisseur nominale d'un feuillet élémentaire d'élastomère.
T — Epaisseur nominale totale de l'élastomère.
h — Hauteur nominale totale de l'appareil d'appui.
j3 — Coefficient de forme.
ts — Epaisseur d'une frette intermédiaire.
— Actions - Sollicitations
Qj 1
— Valeurs caractéristiques de l'ensemble des actions de longue durée agissant dans le
même sens que les actions de courte durée ou que l'action accidentelle intervenant
dans la même combinaison.
Qj — Valeurs caractéristiques de l'ensemble des actions de longue durée agissant en sens
^ inverse.
Qc. — Valeurs caractéristiques des actions de courte durée ou accidentelles.
— Contraintes
a — Contrainte de compression.
am — Contrainte moyenne de compression.
T — Contrainte de cisaillement.
7 m — Contrainte moyenne de cisaillement.
T N — Contrainte de cisaillement due à un effort normal.
T a. — Contrainte de cisaillement due à une rotation d'une face d'un feuillet par rapport
à l'autre face.
— Déformations - Déplacements
e~ — Déformation, en compression, de l'appareil d'appui.
II - MATERIAUX - FABRICATION
2.1.2. Frettes
Pour les appuis courants, les frettes sont en acier doux, de qualité E 24-1. Toutefois,
lorsque les appuis sont destinés à fonctionner en atmosphère corrosive, telle que l'atmosphère
marine, il est recommandé d'utiliser pour les frettes un acier inoxydable.
Les frettes sont solidarisées au néoprène par vulcanisation. Les autres méthodes, le collage
en particulier, ne sont pas admises.
Quelque soit le matériau utilisé, l'épaisseur des frettes ne pourra être inférieure à 1 mm.
2.1.3. P.T.F.E.
Lorsque les appareils d'appui sont glissants, ils possèdent une feuille de polytétrafluoré-
thylène (P.T.F.E.) fixée au bloc de l'élastomère fretté. Le glissement se produit entre cette feuille
et la face polie d'une plaque métallique.
Plusieurs marques (Teflon, Gaflon, ...) assurent la commercialisation du P.T.F.E. Le produit
utilisé pour les appareils glissants doit être pur (P.T.F.E. blanc), exempt de toutes charges ou
matériaux régénérés, et ne doit pas avoir été récomprimé.
- 10-
Ce matériau a été choisi en fonction de ses nombreuses qualités, dont sa bonne résistance
sous efforts de compression importants et sa grande inertie chimique. De plus, le coefficient de
frottement P.T.F.E. - Métal a la propriété de diminuer lorsque l'effort normal appliqué sur le
plan de glissement augmente.
De nombreuses recherches ont été engagées en vue de diminuer la valeur du coefficient de
frottement. Elles conduisent dans la plupart des cas à modifier la composition du P.T.F.E. par
adjonction de fillers tels que la poudre de verre, le carbone, le graphite ou le molybdène. D'autres
méthodes consistent à utiliser soit un P.T.F.E. fibreux, soit un métal de base poreux imprégné,
le bronze en général. D'après les essais réalisés en Laboratoire, l'ensemble de ces produits présente
un coefficient de frottement sensiblement plus faible que celui du P.T.F.E. pur. Mais leur tenue en
service prolongé, dans des conditions réelles d'exploitation, est assez aléatoire. C'est pour cette
raison qu'ils ne sont pas utilisés actuellement.
Par contre, il est possible d'utiliser des graisses à base de silicone, pour diminuer le coefficient
de frottement. Cette solution présente un intérêt surtout pour les premiers temps de fonctionne-
ment de l'appareil. Il est en effet reconnu que le coefficient de frottement d'un complexe
P.T.F.E. - plaque métallique est plus important au cours des premiers cycles que lors des suivants.
Les graisses au silicone doivent garder leur efficacité aux basses températures, jusque - 30° C à
- 35° C, et ne doivent pas se résinifier. Pour prolonger l'effet de lubrification, certaines feuilles
de P.T.F.E. présentent sur leur face de frottement des creux destinés à retenir le lubrifiant. Ces
incrustations peuvent être formées par pression à froid ou à chaud (environ 200°), ou réalisées au
cours du montage.
Les feuilles de P.T.F.E. peuvent être adhérisées à l'élastomère de l'appui lors de la vulca-
nisation, ou fixées par collage à l'aide d'un mastic à base de résines époxydiques. Lorsque les
plaques-mères sont destinées à la réalisation d'appareils d'appui glissants, une feuille de P.T.F.E.
est collée à chaud, en fin de fabrication. Enfin, pour quelques appareils d'appui spéciaux, les
feuilles de P.T.F.E. sont emboîtées dans la tôle constituant la plaque de glissement. Une grande
précision est nécessaire dans ce cas pour réaliser l'assemblage et éviter, par la suite, le soulèvement
des feuilles hors de leur réservation.
Les plus grandes plaques-mères dont disposent les deux fabricants (900 x 1 000 et 700 x 1 400)
permettent d'obtenir une gamme déjà importante d'appareils. Il est recommandé de choisir
des sous-multiples de ces dimensions :
D'autres dimensions peuvent être choisies. Les projeteurs auront à se procurer, le cas
échéant, la gamme complète des fabrications. Il faut toutefois préciser que les appareils suscepti-
bles de présenter des dimensions supérieures à 500x900 ou 700x700 doivent être utilisés avec
précautions. Pour de tels appareils, il n'est pas aisé d'obtenir une répartition uniforme des
efforts.
-12-
8 2Vs 2 1
10
12
IL. jb
3 /l,5^
\3
1,5
3 1,5
\
- Frette intermédiaire
- Frettes extérieures
- Feuillets d'élastomère
= ts
= ts/2
=t
20
V
/
2 4
\
Les épaisseurs sont exprimées en mm.
Figure 1
8 2 2
10 3 3
12 3 3
T = ( n - l ) t + 2 - = nt 20 4 4
Figure 2
Les deux demi-feuillets extérieurs, d'épaisseur t/2, comptent pour un feuillet élémentaire
d épaisseur t.
- 13 -
t
100x150 i 5 2
i . 2.5 150x200
H - t
rs:fc ^C==^
^^^-^^ 200x250 £
ut '^-^" \ 200x300 £
_^—*•
j*~^**i
»*£ -€^i
mi- ^•"j
f
2.5 200x400 ;t s 3
| 250x400
300x400
t
2.5
350x450 'f
\Àt 11M
400x500 4
450x600
T = nt + 5 mm
0500 \
0600 ) is
Figure 3 0700
0800
\ 5
-
Les épaisseurs sont exprimées en mm.
On notera qu'il existe pour cette production, deux formes d'appareils : rectangulaire et
circulaire. La seconde forme est peu employée.
On ne vise ici que les appareils glissants se composant d'une plaque de glissement dont la
face inférieure glisse sur la face supérieure en P.T.F.E. d'un appareil en élastomère fretté.
De tels appuis sont conçus pour permettre de grands déplacements horizontaux. Les efforts
horizontaux sont limités à environ 2 à 6 % des efforts verticaux.
L'appareil peut toujours se déformer par compression et rotation. Il est surtout utilisé pour
réaliser les appuis mobiles d'ouvrages. On les utilise aussi fréquemment pour les lancements
d'ouvrages.
Il y a lieu de remarquer que la plaque de glissement est posée sur l'appui en élastomère, sa
face polie dirigée vers le bas en contact avec la feuille de P.T.F.E. Cette feuille ne déborde jamais
de la plaque de glissement, même dans les positions extrêmes, obtenues avec les plus grands
déplacements.
Deux types d'appareils glissants sont indiqués sur les figures 4 et 5. Il est recommandé
d'équiper ces appareils d'appui d'un dispositif susceptible de protéger les plans de glissement
contre les souillures lors de la mise en œuvre et en service.
CIPEC
istomere dur
ép. 2 mm.
/
/T <#
U«
Acier inoxydable
ep. 2 mm.
Figure 4
STUP
/
/T \^
^Feuille d acier inoxydable
poli ep. 1 mm.
Figure 5
Lorsque le cheminement d'un appareil d'appui est à craindre, il est possible d'équiper cet
appareil de butées. Ces dispositifs doivent interdire uniquement le cheminement, sans empêcher
les déformations de se produire : écrasement, distorsion et rotation. La figure 6 montre les
dispositions susceptibles d'être retenues.
Il peut être nécessaire d'éviter la distorsion des appareils d'appui. C'est le cas notamment
lorsqu'on désire réaliser une ligne d'appuis fixes d'ouvrage d'art. Les appareils en élastomère
fretté sont équipés d'une structure métallique rigide empêchant les translations horizontales du
tablier, tout en permettant les écrasements et les rotations de l'appareil (figure 7). La figure 8
montre les dispositifs susceptibles d'être adoptés.
-15-
Taquets d'arrêt
Frettes extérieures
épaisses
DISPOSITIF ANTI.CHEMINEMENT
Figure 6
Figure 7
TYPE H
TYPE I
Figure 8 \S Taquets
d'arrêt
I I
-16-
Les sollicitations de calcul sont déterminées de la même manière pour les différents types
d'appareils. En revanche les méthodes de calcul utilisées varient selon que les appareils sont en
élastomère fretté ou sont des appareils spéciaux composés d'élastomère. Les appareils d'appui
glissants peuvent être considérés comme des applications particulières de l'une ou l'autre de ces
deux catégories.
s(Q L i ) . Q)
avec :
Qj : les valeurs caractéristiques maximales de l'ensemble des actions de longue
1
durée agissant dans le même sens que les actions de courte durée ou que
l'action accidentelle intervenant dans la même combinaison.
Qj : les valeurs caractéristiques minimales de l'ensemble des actions de longue
2
durée agissant en sens inverse.
On prend 7QC = 1 sauf pour les charges routières non exceptionnelles définies par le
titre II du fascicule • 6 1 , pour lesquelles on prend : 7 p. =1,2.
^c
Le tableau ci-joint résume les trois principales combinaisons à utiliser pour la vérification
des appareils d'appui. Certains cas exceptionnels (ouvrage en cours d'exécution, par exemple)
peuvent éventuellement faire intervenir des combinaisons complémentaires. Il est alors conseillé
aux projeteurs de se reporter à l'instruction provisoire intitulée « Directives Communes Relatives
au Calcul des Constructions » annexée à la circulaire n° 71.145 du 13 Décembre 1971 (Ministère
de l'Equipement et du Logement). __ 1
Nota : L'attention est attirée sur le fait que les structures en Béton Armé ou Béton Précontraint
peuvent être justifiées suivant d'autres méthodes dans l'attente de l'application de nou-
veaux textes ;en particulier pour le Béton Précontraint les coefficients de prise en compte,
pour les charges routières, sont actuellement de 1,1.
Dans la période transitoire actuelle, les projeteurs peuvent donc être amenés à justifier les
autres parties d'ouvrage (tablier et appuis) avec des valeurs de sollicitations légèrement
différentes.
-17-
Actions de
longue durée Actions de courte durée ou accidentelles
Combinaison I * X X X
Combinaison II ** X X
Combinaison III X X X
Combinaison IV
X X X
(éventuellement)
(cf. chapitre VIII). Cette combinaison peut comprendre plusieurs cas de charges d'exploitation.
Pour certains ouvrages particuliers, il est nécessaire de faire intervenir en même temps que les actions de
courte durée de la température, l'action des charges d'exploitation avec une valeur de longue durée
(cf. « Directives Communes Relatives au Calcul des Constructions »).
Les valeurs caractéristiques, maximale et minimale, des actions dues aux variations de la
température correspondent dans les cas courants à des dilatations linéaires relatives de :
Ces valeurs sont applicables au métal, au béton armé et au béton précontraint.^ , "T
" Q y( ^ '^"~
3.2.1. Principes
Le dimensionnement des appareils est essentiellement basé sur la limitation des contraintes
de cisaillement qui se développent dans l'élastomère au niveau des plans de frettage et qui sont
dues aux efforts appliqués ou aux déformations imposées à l'appareil. La détermination de ces
contraintes a fait l'objet de plusieurs théories qui toutes se basent sur l'incompressibilité de
l'élastomère. Les expressions permettant de calculer la valeur des contraintes sont fonction du
module de cisaillement G. Les valeurs de G à prendre en compte sont données au chapitre IV.
-18-
a) Compression
1,5 a m N
ou fl- et
2t (a + b) ab
Le coefficient de forme )3 est le quotient de l'aire en plan d'un feuillet par son aire latérale.
Au début de sa mise en charge, sous des contraintes moyennes de compression om atteignant
au maximum 3 MPa (1), l'appui subit un écrasement d'adaptation, évalué forfaitairement à 1 mm.
Lorsque am est supérieur à 3 MPa, la valeur d'écrasement supplémentaire peut être calculée à
1 aide de la formule :
(am-3)
Ae T = K, n (am exprimé en MPa)
G
e — Ae- + 1 m/m
MAX.
Variation de T»N
Distribution des contraintes
le long du cote b.
Figure 9
b) Distorsion :
Dans le cas d'une distorsion, la distribution des contraintes au niveau du plan de frettage
est uniforme (Fig. 10).
Deux cas se présentent :
— la déformation U! de l'appareil est lente (dilatation, retrait, fluage) et connue. Elle permet de
déTerminer l'angle de distorsion, la contrainte et l'effort correspondants :
tg 7i =
= G tg7l = G
H! = ab TH = G ab -=-
ab
Or, dans le cas d'un effort dynamique, on constate expérimentalement que le module
d'élasticité transversal vaut deux fois la valeur G correspondant à un effort statique.
tg 72 =
2G
La déformation est la moitié de celle que créerait un effort statique de même valeur :
H2
= tg 72 =
2Gab
C'est pourquoi dans les spécifications concernant les appareils d'appui on introduit une
contrainte conventionnelle de calcul qui, sous effort statique seul, correspondrait à la même
déformation totale :
JE H
U = U2
Lorsque les déplacements s'effectuent dans deux directions, les contraintes de cisaillement
s'additionnent vectoriellement.
-20-
c) Rotation :
Lorsqu'une frette, solidaire d'un feuillet, accomplit une rotation par rapport à l'autre frette
solidaire du même feuillet, la répartition des contraintes de cisaillement s'établit comme
indiqué à la figure 11. La contrainte maximale apparaît généralement sur les bords parallèles à
l'axe de rotation et a pour valeur :
asb
M = G •vl
n
0
Les valeurs de K 2 sont données au tableau de la page suivante.
Lorsque les rotations s'effectuent selon deux directions, parallèles aux côtés a et b, Jes
contraintes ra et s.'additionnent vectoriellement : S \.
G a2 G b2 \)
2 OL
t,b
TT
II est tenu compte des défauts de pose, pour le dimensionnement de l'appareil et la déter-
mination des contraintes. La valeur de la rotation à introduire dans les calculs est : «y = ao + a.
=
•4 — pour les tabliers en béton coulés en place : ao 3/1000r"
'l — pour les tabliers en béton préfabriqués : a o =10/lÔOO r < ^
a — pour les tabliers métalliques : a o = 3/1000 r<*
H M
On pourra adopter des valeurs légèrement inférieures à celles estimées ci-dessus, lorsqu'on
pourra les justifier par l'emploi de dispositions constructives très soignées.
b/a 0,5 0,75 1 1,2 1,25 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9 2 2,5 10 oo
kKi 5,83 3,28 2,37 2,01 1,94 1,88 1,78 1,7 1,64 1,58 1,53 1,49 1,46 1,34 1,07 1
k'K 2 136,7 100,0 86,2 80,4 79,3 78,4 76,7 75,3 74,1 73,1 72,2 71,5 70,8 68,3 61,9 60
3.2.2. Prescriptions
(1)
(On considère la somme des contraintes de cisaillement maxima bien que, en toute rigueur
dans certains cas, celles-ci ne se développent pas simultanément en un même point)
r
H t <0,5G Oi
00}
T
H < 0,7 G
L'aire ab doit être telle que la contrainte moyenne de compression a m reste inférieure aux
valeurs fixées par les Maîtres d'oeuvres. Pour les ponts-routes, cette valeur est égale à 15 MPa.
Pour les ponts-rails, on se reportera aux spécifications de la SNCF. Quant aux limitations
imposées pour l'appui en béton, on se reportera au chapitre V « Conception - Mise en œuvre ».
(1) Pour le calcul de TJ^ et de TOL, les charges sur les ponts-rails sont multipliées par 1,5 pour tenir compte de
l'effet du phénomène de fatigue engendré par la variation rapide des charges verticales.
-22-
Lorsque 1 MPa < om, mini < 2 MPa ou H > fP, il convient d'éviter le déplacement de
l'appareil, en l'équipant de dispositifs appropriés tels que ceux décrits aux chapitres II et V.
Si am < 1 MPa, il faut obligatoirement prévoir des appareils spéciaux, capables de
transmettre, le cas échéant, des réactions d'appui négatives.
am <k.G
T2
La valeur du coefficient k est différente selon que l'appareil d'appui est libre en tête ou
non. Le premier cas correspond à des structures reposant exclusivement sur des appareils en
élastomère fretté, tous identiques (schéma A), le second cas correspond à des structures présen-
tant une ligne d'appuis fixes (schéma B).
1LJ tj LJ
Appui fixe
Les appareils let 2 sont libres e n t ê t e . Les appareils 2 sont retenus entête.
Schéma A Schéma B
En l'absence d'essais suffisants, les valeurs de k ne sont pas encore suffisamment bien
connues. Il convient donc de respecter la règle d'usage courant, qui consiste à limiter la hauteur
nette d'élastomère en fonction de la plus petite dimension en plan de l'appareil :
Comme les imperfections des surfaces de pose amènent à prévoir une épaisseur minimale
d'élastomère, en pratique il est recommandé de respecter la double condition :
10
-23-
Figure 12
t2 (1)
a
(1) , t s ~^ 2 mm
Dans les cas usuels, on respectera les valeurs suivantes (les épaisseurs sont indiquées en mm)
(1) Pour le calcul de am, les charges sur les ponts-rails sont multipliées par 1,5.
-24-
B = b + 30 mm
A = a + | da+ | + | da ' | + 50 mm
B = b + I db + + I db' I + 5 0 mm
Plaque* de glissement
m <D
.Appareil d'appui
da
Figure 13 Figure 14
-25 -
b) Epaisseur
Dans l'état actuel de la technique, les épaisseurs couramment retenues pour la plaque d'acier
doux varient de 8 à 15 mm (cf fig. 1 et 2, chap. II). L'épaisseur minimum ne peut être utilisée
que pour les plaques de glissement dont la plus grande dimension en plan est inférieure ou égale
à 500 mm.
H = 1,2. f . N
Le coefficient 1,2 intègre les incertitudes qui s'attachent aux conditions de frottement. La
courbe donnée (fig. 15) représente les variations de f, pour l'intervalle 3 MPa < am < 16 MPa :
2
f% = - - ^ ' - -) ( a m en MPa)
Lorsque les appareils d'appui glissants sont utilisés en stade provisoire, pour le lancement
d'ouvrages par exemple, on peut prendre en compte des valeurs plus faibles du coefficient de
frottement. A titre indicatif, la fonction suivante peut être retenue :
Cependant, ces valeurs ne sont obtenues que dans certaines conditions dont une abondante
lubrification, sous des températures moyennes de 15 à 20° C et après un temps de « rodage »
permettant plusieurs déplacements relatifs des plans de glissement. Il convient donc de ne pas
sous estimer la valeur du coefficient de frottement à prendre en compte. En se référant aux
travaux de M.E. Taylor (T.R.R.L. Rapport L.R. 491) (cf figure 16) on peut admettre que le
coefficient de frottement augmente d'environ 80 % lorsque la température des plans de glissement
décroît de 20° C à - 5° C.
-26-
COEFFICIENT DE FROTTEMENT
ACIER INOX P.T.F.E.
fenV.|
10
10 12 U 16 en M.Ri.
fenV. )
12
.
^--^
9
^-^^
-.^^ "~" "" ~—~—.•
5'C.
6
0°C.
~~--~- -—.. 20*C.
3
12 15 18 21 tf"m«nM.Pa.
Figure 16
-27-
4.1. -Généralités
4.1.1. Objet
Les spécifications traitent :
— des matériaux entrant dans la constitution des appareils d'appui de ponts et comportant
l'emploi d'élastomères frettés (caoutchouc naturel ou synthétique).
— des essais relatifs à la réception de ces appareils d'appui.
— des tolérances que doivent respecter les dimensions de ceux-ci.
C'est le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées qui assurera le contrôle pour les Services
du Ministère de l'Equipement. Les représentants du L.C.P.C. ont accès aux registres tenus par
les fabricants et peuvent assister aux essais effectués par le fournisseur. Le contrôle de la
S.N.C.F. sera assuré par son Département des Ouvrages d'Art. Les essais de contrôle seront
exécutés en principe au moins 4 fois par an et porteront aussi bien sur des échantillons pris au
hasard que sur la vérification des essais de contrôle statistique réalisés par le fabricant.
Le Service chargé du contrôle prélèvera chaque fois au moins un appui et fera lui-même
tous les essais physiques prescrits pour le contrôle statistique.
Les essais donneront lieu à un compte-rendu contenant les données suivantes :
a) Date de l'essai.
b) Description des échantillons prélevés et données sur ces prélèvements.
c) Résultats des essais sur les échantillons prélevés.
d) Résultats du contrôle des documents de l'usine concernant le contrôle statistique.
e) Indications que les essais de contrôle ont eu des résultats satisfaisants, ou sinon, indica-
tions des réserves formulées.
II n'est pas possible pour chaque marché de fourniture (sauf marché très important) de
procéder à une réception comprenant l'ensemble des essais à réaliser dans le cadre d'un contrôle
statistique.
Pour chaque fourniture d'appareils d'appui, il sera procédé à :
1° - la réception dimensionnelle de la fourniture,
2° - le contrôle de la présence de la marque distinctive du fabricant sur chaque appareil
d'appui,
3° - la vérification du certificat de conformité que chaque fournisseur aura établi et signé.
Ce certificat indiquera le nom du fabricant de l'élastomère, le numéro d'ordre du
registre de contrôle statistique, les caractéristiques minima de l'élastomère, des
frettes et de l'appareil d'appui lui-même.
Les seuls producteurs pouvant fournir un certificat de conformité sont actuellement
les Sociétés suivantes :
— S.T.U.P. : pour les appareils d'appui S.T.U.P.
- C.I.P.E.C. : pour les appareils d'appui C.I.P.E.C.
— C.I.P.E.C. : pour les appareils d'appui G.U.M.B.A
-29-
F«ctur» N° :_ A l'attention de
Société Anonyme
Votrt réf. :_
Voir* Cd» :_
Chintiar : _
Noua VDUI priori» da bian vouloir trouver ci-douout le CERTIFICAT DE CONFORMITE pour 11 fourniture 92100 BOULOGNE-BILLANCOURT
d'APPUIS on ELASTOMERE FRETTE- Téléphone : 604.91.40
Veuillu lore*, Meuitun, l'wtprwiicTi de no* nmimanti dirt influé».
DESIGNATION DE L'AFFAIRE Une EPBRNCN :
me : +83.07.94
CERTIFICAT DE CONFORMITE
POUR LA FOURNITURE D'APPUIS FREYSSINET EN ELASTOMERE FRETTE
d'APPUIS en ELASTOMERE FRETTE
OBJETS DE NOTRE LIVRAISON DU 197 BORDEREAU
Nota e&ttfloiu que la fourniture, obftt de notre livraison par bordereau n"
Nom ceitlfloni que cette fourniture a été prélevée tat del fabrication! ayant fait l'objet de contrôlai ctatiniquei conforme!
aux freicriptioni de la Note Technique n1 4 (ÏÈme édition - ip«clflcatloDi communal SETRA - SNCF) du Service Central
d'Etudci Technique! du MinlNerc de l'Equipement et dUfuiée par le S . E . T . R . A .
. Lei appuli lont de marque S.T.U.P. (Procédé! FREYSSINET)
. Le matériau en un polychloroprtne k l'uchiaion de toui aui je comporte ni caoutchouc rfgénéré, ni pou-
Chaque tarit de fabrication • éU aoumlie pour ci 'élaMomere, a dei enali mécanlquci on plaquette*échan-
tllloni. Lei caractérlràqi»! mécanique! lui vantai it tu coutrtlé-ei
PONTS ROUTE PONTS RAIL
. Dureté [hot* raivant MF T 46003
Qualité fi T F QuiIlU SNCF
Lei degrti international» de dmtt carrcipondent a 11 dureté ihore ..........
55 < ShA < 65 60<ShA<70
. RédMance de rupture et allongement de rupture •rivant NF T 44002 R > 12 MPi
Éprouvcttc N 2 . . . ........................................ . ............. A ^ 450 K
. Déformation rémanente aptèc companion k déformation coûtante mivant avec R i A > 6300
a été prélevée sur det fabrication* ayant fait l'omet de contrôla xattitiqua conforma aux spécification*•a du
di Bulletin
Technique if 4 du. S.E.T.R.Â., 46 avenue Ariaide-Bruad à Bagneux-92 (2e édition! (spécifiatiora c NF T +601 1 tôt (prouvette de type A porUc I 70* C pendant 24 heurei ..... 20 H
..CF~)-~ ~° ...... ' '""' ShA + 15 M majd
. Variation dei carectfrlolquei m«canlquei apici vieillie* ment « l'étuve Buvant
- let appuis sont de marque : CIPEC. ï 15 * maxi
- le matériau est du néoprène à l'exclusion de tout autre étutomère et de produits régénérés (poudra te par NF T 46OO4 aprèi té Jour de 72 heurei t 10CT C ............. .............
- 40 M maxi
exemple). Dei «Hais de traction «ur l'acier del frettei nilvaot la nonne A 03151 ont donné
Le mékirçe néoprène a été élaboré aux usina COUQUEBERG. Choipu série de fabrication a été mimise à da enali
del valeuri •ipfrletuci k
Qualité = Pont roule
ro PtmttrqB 37 kf/mmî daai U cai de l'acier onllnalre
Dureté Shore luttant NFT46.003. (ShoreA). 60 ± 5 5 ±T 50 kf./mm2 dani le caj de l'acier inorydable
Résiaame de rupture et aBongement de rupture suhant NFT 46.002-éprouvent H 2. R>I2MFo
R>450% Oei «liait ctatlnlquci ont «te effectué! sur appuil 200 x ISO, k ralaon de 1 eaai
(arecRxA >6300> par production de l.SOO dm3 d'appui.
Déformation rémanente après compression et déformation constante tutrant NFT I
46.011 sur éprouvent de type A portée à 70° C pendant 24 heures. <20%
Eiécutéi ruivaot Ici preicriptioiu de la note technique, lit ont permu de comrt-
Variation det caractériutqua mécaniques après vieillissement à l'étuve suivant NFT ShA - +15 maxi
46.004 après tétour de 72 haïra il 00° C. R:±I5%maxi
A% . - 40 maxi . la valeur de G, «(aie k 0.8MP» *• 15*
La aeien utilités pour la fiertés sont garantis pour :
acier ordmaïe R>370Mfb . la réiictance dei plan de frettage « «.gir-2.
Inorme A 36401)
acier inoxydable R>500MP*
Da essais statistiques ont été effectuât sur appui* de 200 x ISO à raison d'un essai Fait A Boulogne Billancourt I*
pour une production moyenne del 500 dmj.
Exécuté suivant la spécifications du Bulletin Technique f f 4(2* édition! Os ont permis de contrôler :
-fa râleur de G égale a 0,8±15%Mft 1,1H5%M
- la résistance da plans de frettage sous tgy = 2
Fiit * !• C*lla St-Cloud, la
4.3.1. Elastomère
L'élastomère doit en particulier présenter une bonne résistance à l'action des huiles, des
intempéries, de l'ozone atmosphérique et des températures extrêmes auxquelles l'appareil
d'appui est soumis.
Les élastomères naturels résistent en général dans des conditions satisfaisantes aux variations
de température et notamment aux températures basses et très basses (- 30° C à - 40° C).
Aucune sujétion ne se présente donc à ce sujet pour leur utilisation en France.
En revanche, la composition des élastomères synthétiques doit être étudiée en vue de leur
destination. La vérification de la tenue de l'élastomère aux températures basses se fait à la fois
sur le produit utilisé et sur le type d'appareil d'appui proposé.
La tenue des élastomères aux températures élevées O 50° C) est satisfaisante.
L'élastomère est caractérisé du point de vue mécanique par son module d'élasticité
transversal mesuré dans les conditions définies ci-après.
Le module G et la dureté Shore A de l'élastomère varient généralement dans le même sens.
La correspondance suivante (à la température de 20° C) est donnée à titre indicatif pour les
qualités « Ponts Routes » et « Ponts Rails » :
-30-
Pour les appareils d'appui courants, on doit obtenir les valeurs moyennes suivantes :
C.I.P.E.C. GUMBA
S.T.U.P. Ponts Routes
Ponts Routes Ponts Rails Ponts Rails
- Dureté Shore A (2) 55 < S h A < 6 5 55 < ShA < 65 55 < ShA < 65
— Module d'élasticité
transversal G en 0,8 1,1 1,0
MPa.
Pour les températures extrêmement basses (- 30° à - 40° C), le module d'élasticité
transversal peut augmenter de 20 %. Il y aura lieu, éventuellement, de tenir compte de cette
augmentation de G, en particulier pour la vérification de la stabilité des appuis.
L'allongement de rupture A, la résistance de rupture R et la déformation rémanente
doivent satisfaire aux conditions suivantes :
(1) On peut admettre que les lectures données par le duromètre Shore A sont approximativement les mêmes
que les lectures en degrés internationaux de dureté de Félastomère (I.R.HD.) auxquels se réfère la
norme NFT 46 003.
(2) 1 MPa (Mégapascal) équivaut à 10 bars.
-31 -
Les aciers utilisés pour les frettes doivent présenter les caractéristiques suivantes :
Re (MPa) R (MPa)
(kgf/mm 2 ) (kgf/mm 2 )
mini
(*) L'acier inoxydable doit présenter des qualités au moins égales à celles de l'acier Z8 C17.
Les bords des frettes et les trous qui sont éventuellement ménagés dans les frettes sont
soigneusement usinés de manière à éviter tout effet d'entaille.
Les plaques de glissement sont généralement constituées d'une tôle en acier doux soudable
E 24-3- (norme 35.501) de 8 à 15 mm d'épaisseur, selon les dimensions en plan, sur laquelle est
fixée une feuille d'acier inoxydable de 1 à 2 mm d'épaisseur.
L'acier inoxydable des feuilles doit présenter des qualités au moins égales à celles de
l'acier Z6 CND 17.11.
4.4.1.2.2. Dureté
La détermination de la dureté est faite conformément à la norme NFT 46 003. La dureté
de l'élastomère ne doit pas différer de plus de 5 degrés internationaux (IRHD) de la dureté
prévue. Les degrés internationaux de dureté de la norme correspondent sensiblement à ceux
de la dureté Shore A.
Variation Variation
Variation de résistance de l'allongement
de dureté Shore A à la traction en % en%
15 15 • 40
H
G =
ab tg7
dans laquelle
u
tgT = —
H = effort horizontal
u = distorsion horizontale
T = hauteur utile de l'appui avant l'essai,
c'est-à-dire hauteur totale de l'appui,
diminuée de l'épaisseur des frettes en acier.
L'essai est considéré comme satisfaisant si les valeurs obtenues ne diffèrent pas de la valeur
prévue de plus de 15 %.
4.5.2. Epaisseurs
4.5.2.1. Tolérances sur l'épaisseur d'une couche élémentaire
Dans ce cas, l'épaisseur moyenne est la moyenne arithmétique des épaisseurs mesurées à
chaque angle et au centre de l'appareil.
b) L'épaisseur, en un point quelconque de la surface de l'appareil d'appui, doit respecter
les tolérances indiquées en a), par rapport à l'épaisseur nominale.
c) L'épaisseur mesurée à chaque angle et au centre de l'appareil d'appui doit respecter les
tolérances suivantes, par rapport à l'épaisseur moyenne :
5.1. - Conception
5.1.1. Implantation
a) Sur une même ligne d'appuis, les appareils doivent être de même nature (susceptibles
notamment de présenter un même tassement), étant toutefois précisé que leurs possibilités de
translation ne sont pas nécessairement les mêmes (fig. 18).
c) Dans le sens transversal, il est possible de juxtaposer plusieurs appareils d'appui (figure 19)
destinés à ne former qu'un seul point d'appui. Ces appareils doivent être obligatoirement
identiques dans leur composition et leurs dimensions. Il convient de rappeler que de tels dispositifs
doivent être justifiés conformément aux règles exposées au chapitre III en tenant compte en
particulier des rotations dues aux défauts de pose susceptibles d'exister dans le sens transversal.
d) Lorsque les appareils d'appui exercent des contraintes de compression importantes sur
les appuis, des précautions particulières doivent être prises.
Lorsque les appuis sont en béton armé, il convient de ménager une revanche de 10 à 15 cm
minimum en vue d'assurer la répartition correcte des contraintes, la mise en place des frettes et
leur ancrage (figure 20). En tout état de cause, il conviendra de suivre les prescriptions relatives
aux constructions en béton armé (C.P.C.).
e) On veillera à placer, dans toute la mesure du possible, les appareils d'appui au-dessus du
niveau des plus hautes eaux connues.
5.1.2. Dimensionnemen t
II est en général déconseillé de placer sur une même ligne d'appuis ou au droit d'un même
point d'appui, des appareils ne présentant pas les mêmes dimensions, en raison de leur différence
de rigidité (figure 21). Dans le cas d'un pont biais, à poutres multiples, il est le plus souvent
préférable de disposer sur une même ligne des appareils identiques dont le dimensionnement sera
celui de l'appareil le plus sollicité.
La position sur l'ouvrage, la grandeur et la direction d'un éventuel préréglage, ainsi que le
sens de pose doivent être indiqués clairement sur les appuis.
Mouvements transversaux
Mouvements transversaux et longitudinaux
Figure 18
<2m
tî—Eï
TABLIER
Frettagt
: longueur d'ancrage.
DISPOSITIONS DECONSEILLEES DISPOSITIONS AUTORISEES
Figure 19 Figure 20
-38-
b-gP
D_ II L
1 Axe lonnitudinal
1 i de l'ouvrage
b_i i L. , o
c-
y "i
J S
*S5ÎL»
LeJ - 750 ,
Figure 21
~[
Tablier Poutre métallique | Taquet d'arrêt soudé
Tôle de 5 mm .^ | sur semelle
*>»""N '"'i
Frettes et feuillets
intermédiaires
Engravure
Figure 23
Appareil bfton
d'appui d appui
Figure 24
Apres pose
Figure 25
-40-
Pour éliminer les déformations excessives de distorsion, on peut procéder à un réglage des
appareils en fin de travaux, par soulèvement du tablier au droit des appuis afin que les appareils
libérés reprennent leur forme initiale. Toutefois, cette opération ne doit pas être réalisée sous une
température extérieure chaude pour les ouvrages en BP ou BA qui ont à subir un retrait. Pour
les ouvrages métalliques il est conseillé de réaliser cette opération à température moyenne.
En fin de chantier, le centrage des appuis glissants est contrôlé.
'1
Appareil
dappui
Renformis
Figure 26
La surface de contact entre appareils d'appui et tablier peut être réalisée par l'intermédiaire
d'une plaque métallique ou d'une dallette préfabriquée en BA posée en fond de coffrage du
tablier. Les dimensions de cette dallette seront supérieures à celles de la plaque d'appui pour
permettre à l'élastomère de reprendre, après vérinage du tablier, sa forme initiale. Cette disposition
constructive demande à être réalisée avec un grand soin, le calage de la dallette doit être parfait
pour éviter tout mouvement en cours de coffrage et de bétonnage. Le bétonnage exécuté
directement sur l'appareil d'appui ne permet pas de réaliser l'opération précédente comme
l'illustrent les schémas (figure 27). De plus, on risque d'empêcher la distorsion partielle de
l'appareil (figure 28). On peut aussi se référer aux dispositions décrites dans le dossier P.P.73
du S.E.T.R.A.
Une autre disposition consistera à réaliser des renformis dont le fin réglage intervient juste
avant la mise en place des appareils d'appui et du tablier.
-41 -
Tablier
s/ /
i
Appui
\ 1 Au bétonnage
Figure28
Figure 27
-42-
VI - SURVEILLANCE - REMPLACEMENT
6.1. - Surveillance
II est primordial de pouvoir surveiller les appareils d'appui. Aussi les appuis doivent-ils
être conçus de telle manière que les dispositions constructives retenues permettent un accès
raisonnablement aisé aux appareils.
6.1.1.
La surveillance doit porter en premier lieu sur le bon fonctionnement des appareils d'appui
dont on vérifiera l'absence de cheminement.
Les appareils d'appui glissants doivent laisser apparaître une trace de glissement entre la
feuille de téflon et la plaque mobile. On pourra rendre l'opération de surveillance plus aisée en
équipant les appareils de dispositifs très simples tels que reglets à maxima et minima. Le bloc
d'élastomère peut accuser une légère distorsion, mais si aucune trace de glissement n'est
perceptible, il est conseillé de vérifier l'état des surfaces visibles de glissement.
Des déformations anormales peuvent apparaître. Les plus courantes sont une distorsion trop
prononcée (voir 6.1.5. ci-dessous) et un écrasement trop marqué de l'appareil. De même, il
convient de contrôler la régularité des déformations. Il faut rappeler à ce titre que les contraintes
maximales de cisaillement, sous effort normal, apparaissent au centre du grand côté d'un appui.
Il est donc normal de constater des bourrelets plus prononcés au centre que près des angles
(figure 29).
6.1.2.
La bonne tenue dans le temps des matériaux constitutifs est un point essentiel. L'élastomère
ne doit pas se dégrader. Bien que le matériau vieillisse et laisse apparaître quelquefois de petites
fissures et craquelures, on ne doit pas constater de déchirures du matériau. On peut admettre que
les ouvertures de 2 à 3 mm de profondeur et de 2 à 3 cm de longueur ne mettent pas en cause
la pérennité de l'appareil d'appui.
Il faut aussi veiller à ce que les frettes ne présentent pas de dégradations attribuables à
l'oxydation. Le principe de calcul exposé au chapitre III montre que lorsqu'une frette ne peut
résister à la traction, c'est la résistance de l'ensemble de l'appareil qui est mise en cause.
6.1.3.
Il faut éviter que les appuis soient au contact avec des graisses, huiles et essences. Pour les
ouvrages routiers, cette remarque est importante et oblige à prévoir des dispositions spéciales
sur piles et culées (voir dossier JADE 1968 du S.E.T.R.A.).
-43-
Figure 29
De même, les appareils proches des joints de chaussée sont exposés à la corrosion en raison
des dépôts de boue et des eaux de ruissellement souvent chargées d'agents corrosifs qui paraissent
en ces points.
6.1.4.
Un défaut fréquent est l'enrobage plus ou moins accentué de l'appareil dans le béton. Il peut
arriver que certains feuillets soient entièrement enrobés. Leur distorsion est alors rendue
impossible. Il est nécessaire de dégager l'appareil sur toute sa hauteur.
6.1.5.
Une distorsion excessive amène généralement une déformation caractéristique en «S» de
l'appareil d'appui (figure 30).
Les faces supérieures et inférieures ne sont plus en contact total avec le tablier et l'appui. Ce
défaut est éliminé en soulevant le tablier. L'appareil d'appui retrouve sa forme normale.
6.2. - Remplacement
a) Généralités
Les appareils d'appui doivent être disposés de façon à permettre leur remplacement
ultérieur. L'expérience a montré l'intérêt et même la nécessité de pouvoir soulever les tabliers
par des dispositifs provisoires. Il y a donc lieu de prévoir systématiquement les dispositions
constructives permettant d'effectuer le remplacement des appareils d'appui.
Pour certains appuis, lorsqu'ils sont peu élevés, on pourra à la rigueur admettre de lever le
tablier en utilisant des palées provisoires qui prennent appui au sol, ou sur les fondations de
l'appui définitif.
Pour les piles, il est possible aussi de ne prévoir que des têtes de palées provisoires qui
ceinturent le fût et reportent ainsi la charge sur l'appui, quelques mètres sous le chevêtre
(figure 31).
Mais la solution la plus économique, en raison de sa simplicité et de sa rapidité d'exécution,
est d'utiliser des vérins placés entre le corps d'appui et le tablier, à proximité de chaque appareil.
Les éléments donnés ci-après pourront aider à la conception d'une tête d'appui.
-44-
Figure 30
? i i i i ii
25 3 à 10 50 2,5
50 3 à 10 250 2,5
90 4 à 10 900 3,5
Bien que le nombre de vérins soit fonction de l'importance de la charge à soulever, il sera
toujours préférable d'avoir un nombre aussi réduit que possible de points de soulèvement. Les
schémas d'interconnexion des vérins, les manoeuvres et les contrôles seront simplifiés d'autant.
Les appuis et le tablier doivent être conçus et vérifiés pour les opérations de soulèvement.
Les emplacements des vérins, tant sur l'appui que sur le tablier, doivent être éventuellement
frettés conformément aux prescriptions du titre VI du fascicule 61 du C.P.C. Les chevêtres, les
sommiers et les entretoises doivent avoir été vérifiés sous le cas de charge correspondant au
soulèvement. Il y a lieu de tenir compte de la dénivellation d'appui dans le cas des ouvrages
hyperstatiques levés par lignes d'appuis. Selon les structures, il conviendra d'assurer au droit
d'une même ligne d'appuis une égalité des réactions ou une égalité des courses de vérins. Le cas
des ponts courbes est un exemple où les appuis d'une même ligne ne peuvent subir un déplace-
ment égal. Pour un tablier biais, à entretoises droites, les réactions d'appui ne seront pas égales
pour tous les appuis situés au droit d'une même ligne.
Une opération aisée de soulèvement permet enfin, dans un temps relativement court et
pour une faible dépense, de « peser » les réactions d'appui d'un ouvrage. La connaissance de
l'évolution des réactions d'appui est d'un grand intérêt pour la surveillance générale des ouvrages
importants. Cette possibilité facilite également les opérations de réglage des réactions qui
pourraient être décidées en fonction des résultats obtenus.
(1) L'épaisseur varie en fonction de la préparation du vérin : utilisation d'un enrobage en béton ou interposition
de plaques métalliques.
-46-
Ce chapitre se limite aux appareils d'appui spéciaux dont l'un des éléments de base est
un élastomère.
Il existe de nombreux autres appareils spéciaux, composés d'aciers et de P.T.F.E. Leur
description dépasserait l'objet du présent bulletin essentiellement destiné aux appareils composés
d'élastomères.
L'élastomère, non fretté, assure une fonction différente de celle qui lui était imposée pour
les appareils frettés. Sa fonction, ici, rejoint celle d'un liquide enfermé dans une enceinte
étanche.
L'élastomère, enfermé dans un << pot », se déforme à volume constant.
Il peut subir des pressions très importantes, mais les contraintes de cisaillement sont
pratiquement nulles. Comme il sera vu plus loin, le calcul concerne surtout le dimensionnement
de la partie métallique de ces appareils.
Les appareils d'appui spéciaux présentent le grand avantage de transmettre des efforts
importants et d'absorber [es translations et les rotations, tout en présentant un encombrement
relativement réduit.
Deux types d'appareils d'appui spéciaux sont décrits dans les pages suivantes :
— les appareils G.H.H. (Allemagne) distribués par C.I.P.E.C.
- les appareils TETRON (Grande-Bretagne) distribués par S.T.U.P.
Les appareils G.H.H. (plus connus sous le nom de NEOTOPF), équipent plusieurs ouvrages
en France depuis 1967.
7.1.1. Description
Les appareils NEOTOPF se composent essentiellement d'un pot métallique cylindrique
contenant un élastomère non armé, et d'un couvercle-piston monté libre dans son logement, qui
s'appuie sur l'élastomère. L'étanchéité est assurée par un joint en forme d'anneau.
L'élastomère se comporte comme un liquide et permet ainsi les rotations multidirectionnelles
du couvercle. On obtient dans ce cas une articulation ponctuelle.
Un dispositif particulier (Acier Inox - P.T.F.E.) peut assurer un plan de glissement qui
permet des translations. On obtient les appuis glissants unidirectionnels, s'ils sont munis d'un
guidage, et multidirectionnels.
-47-
Elastomere
Figure 32
-48-
Plaque de glissement
Jupe de protection
Virole du pot
Figure 33
Plaque de glissement
E last orne re
Figure 34
-49-
Le calcul des trois types d'appareils est basé sur le même principe. Le fabricant est tenu de
fournir une note de calcul justificative pour chaque fourniture. Les projeteurs qui ont à
prédimensionner leurs appareils peuvent se référer aux notices descriptives du fabricant. Les
caractéristiques de certains de ces appareils, données dans les tableaux ci-après, permet une
première approche du prédimensionnement.
Chaque appareil est conçu pour satisfaire aux conditions suivantes :
— la pression sur l'élastomère est limitée à 25 MPa (250 bars),
— la pression de la platine inférieure de l'appareil, sur le béton 'de l'appui, est limitée à 20 MPa
(200 bars),
— le coefficient de frottement acier - béton est limité à 0,5.
Une note de calcul complète, établie par le fabricant, comprend les justifications suivantes :
— pression sur l'élastomère,
— contrainte normale de traction dans la virole du pot,
— contraintes normales et tangentes dans les cordons de soudure, .'
— moment de rappel dû à la rotation,
— pression sur le béton de l'appui,
— transmission des efforts horizontaux sur le béton du tablier et de l'appui,
— contraintes de flexion dans la platine inférieure.
100
supérieures peuvent être admises le cas échéant en modifiant les appareils.
Les caractéristiques données dans les tableaux suivants sont limitées à une charge verticale
de 5000 t. Il existe des appareils de ce type capables de supporter une charge de 12 000 t
(pylônes de ponts à haubans).
-50-
APPUI FIXE « NEOTOPF »
Elasto mère
F. Max. Poids B D BH
d h
t. kg cm cm cm cm cm
Elastc>mère
B1 fB'l) F. Max. Poids B D BH
t. d h
kg cm cm cm
cm cm
Ces appuis sont dimensionnés pour une force horizontale perpendiculaire à l'axe de
glissement : H < 0,1 F pour F < 500 t
H < 0,05 F pour F > 500 t
Déplacement : e > ± 5 cm : B'1 = (B 1 - 2 x 5 cm) + 2 e
APPUI MULTIDIRECTIONNEL « NEOTOPF »
Elastc mère
F. Max. Poids B D BH
d h
t. kg cm cm cm
cm cm
7.2.1. Description
Le principe de fonctionnement est identique à celui des appareils spéciaux précédents. Un
disque d'élastomère naturel est enfermé dans une enceinte métallique étanche. Ces appareils
permettent la rotation des structures qu'ils supportent. Lorsqu'on les équipe d'un complexe :
plaque d'acier INOX - PTFE, on obtient les appareils d'appui glissants multidirectionnels et
unidirectionnels, ces derniers étant complétés d'un guide.
Les trois types d'appareils TETRON sont donc :
— l'appui fixe « D T » (figure 35),
— l'appui unidirectionnel « D F » muni d'un guide transversal en acier,
— l'appui multidirectionnel « D E » .
Chaque fourniture est accompagnée d'un certificat de conformité indiquant la qualité des
matériaux utilisés et définissant leurs caractéristiques minimales.
Joint ant'i.extrusion
Figure 35
-52-
/I
F. Max. Rotation A(1> B C G H J
par charge
t. cm cm cm cm cm cm
// rd
4frS'- F. Max.
t.
Rotation
par charge
A0)
cm
B
cm
C
cm
G
cm
H
cm
J
cm
rd
il m
200 0,012 9,5 35,0 47,5 19,0 40,0 27,5
VA\\\\\j 400 0,0102 12,0 47,5 67,5 23,5 57,5 38,0
500 0,0094 13,0 52,0 75,0 27,5 64,0 42,5
W 1000
5000
0,0071
0,0060
16,0
32,6
71,0
165,0
100,0
207,5
37,5
110,0
86,5
187,5
60,0
187,5
(1) La dimension A donnée s'applique aux appareils posés sur un appui en béton.
-53-
(Les chiffres indiqués dans le tableau tiennent compte de tous les coefficients de minoration
et de majoration, y compris
Les calculs qui suivent ne sont pas établis suivant le plan observé au paragraphe 3.2.2. du
chapitre III. Le plan suivi ici correspond au cheminement habituellement observé pour dimen-
sionner un appareil d'appui.
1 (222.300 + 137.300) ^
ab>-j- ' # 1200cm 2
-54-
T
H = T H, +
°- 5 r H 2 = Gt
§ T i + 0.5 —
11.55.9.38 =0>35
5 X 12
14 000
H2 = - = 7.000 kg pour un appareil
2
rH = 8 x 0.35 +0,5 700° = 2,8 +2,33 = 5,13 kg/cm2 # 0,5MPa < 0,7 G = 0,56MPa
" 30x50
5) II reste à contrôler que pour les différents cas de charge, la somme des contraintes de cisaille-
ment respecte la condition :
T +T + r <5G
N H <*
-55-
30x50
- 7,81
2 x l,2x(30+50)
r
H2 = tg Ti = 0,35 (cf 4e ci-dessus)
' ab
8900
4450
- 8 x 0,35 + 0,5 = 4,28 kg/cm2
30x50
*> ô, -3 o
T =
8 . l,08x lu'3 = 2,70 kg/cm2
T —
a ~
'30^ . (0,5+0,4+ 3) lu'3 = 9,75 kg/cm2
1,2
7
H = T
Ht = G = 3,54 kg /cm2
3 t2 am
0 a2 G
222.300^37.300
300 120 ,
8.2. - Calcul des efforts horizontaux en tête des appuis d'un ouvrage
8.2.1. Généralités
Les efforts horizontaux exercés sur le tablier (freinage, vent...) sont transmis aux différents
appuis, selon une répartition qu'il convient de déterminer. Il faut, d'autre part, calculer les efforts
développés par le tablier en tête des appuis, du fait des déplacements imposés à ces derniers par
les déformations de la structure (retrait, fluage, température).
Les efforts se répartissent en fonction de la rigidité de chaque appui. La rigidité k d'un
appui sera, par définition, k = —, u étant le déplacement de la tête d'appui sous l'action d'une
u
force horizontale unité. Ce déplacement u = Uj + u2 + u3 procède de la distorsion de l'appareil
d'appui, de la déformation du corps de l'appui et enfin de la déformation de la fondation (1)
(figure 36).
Il est à noter que les rigidités k^ et k2 d'un appui sont à calculer pour les deux cas signalés
ci-dessus, déformations lentes et efforts dynamiques, étant entendu que les modules de défor-
mation du béton et de l'élastomère ne sont pas les mêmes pour ces deux genres de sollicitations.
(1) Le calcul des déformations et des déplacements des fondations est un problème assez complexe qui ne
peut être exposé dans ce bulletin. Les projeteurs pourront se reporter aux dossiers spécialisés notamment
aux dossiers du S.E.T.R.A. (FOND.72 - PP 64 de la DOA.B.) et aux programmes de calculs, tels les PSH et
PSH 2 de la DOAA. propres aux fondations sur puits.
-58-
_ H.lt. ft H=H.
"3^
._1J
nr.
1 ii i
\\i Vi
L
I I
l_l U U
Distorsion de l'appareil Déformation du fût de pik. Déplacement et déformation
d'appui. de la fondation.
Figure 36
Figure 37
On connaît ainsi le déplacement relatif de l'appui i par rapport à l'appui 1 situé le plus
à gauche :
uru, = S Mi = dj
n
Des relations
ions H,1,1: = k, > i Uj et 2j H t ; = 0 on déduit
59-
n
2k
U
n
u k
H
2,i = i 2,iet 2H
2,i = ui 2k 2 ) i = H2
H = H
2,i 2
4 0 0 x 5 0 0 x 8 ( 1 0 +3)
Les piles ont des caractéristiques mécaniques différentes et sont équipées de deux appareils
d'appui de :
600x800x4(12+3)
l t
>>
iF jr
6785 1J."i1 J
Figure 38
-60-
Les déplacements en tête d'appuis, sous un effort unitaire de 104 N sont les suivants :
— Culées : les culées sont supposées infiniment rigides. Seuls les appareils se déforment. On
a donc, en tenant compte des 2 appareils d'appui : •;
— Piles : - Les déformations prises en compte, pour calculer les déplacements sous efforts
statiques et dynamiques, sont la rotation et le déplacement de la fondation ainsi que la défor-
mation du fût de pile supposé encastré sur la semelle de fondation.
- Les déplacements dus aux appareils d'appui sont calculés comme dans le cas
précédent.
Les déplacements sous un effort unitaire sont donnés dans le tableau suivant :
Fondation + Fût -
- - 0,091 0,03 0,431 0,1430
mxlO3
fM i, —
!.. - [ ._
—
/
i;
«--e,
_. - --• • " £^— 1
-61 -
8.2.3.2. Efforts horizontaux dus aux variations linéaires du tablier dans le sens longitudinal
de l'ouvrage.
Les déplacements relatifs d, des appuis par rapport à l'appui de gauche sont :
Tyc -- y
appui 2 = -20,17.10-3m = -0,020m
£ (T: appuiS = - (20,17+ 31,24).1Q-3 = 51,41. 10-3m - -0,051m
i?
appui 4 = -(20,17x2+ 31,24)- lu'3 = 7 1,58.1 0'3m =-0,072 m
n
2 k ljl.. = 400+1397+947+400 = 3144
1
n , O
<^
On vérifie que^S Hj # 0
H H
,, = , *. = L20>°° x
À -7^T7
2 38
6715 = > t P°
ur les culées
2920
H2;2 = 20,00 x -— = 8,70 t pour la pile 2
2195
H2 3 = 20,00 x = 6,54 t pour la pile 3
Ainsi, on constate que les efforts horizontaux qui s'exercent au niveau des appareils
peuvent être très différents d'un appui à l'autre et il peut arriver qu'à ce stade du calcul le
projeteur soit tenu de modifier la répartition des efforts. Il en aura la possibilité en corrigeant
par exemple la rigidité des appareils d'appui et donc leurs dimensions. Une telle opération ne
peut se conduire généralement que par approximations successives.
Les appuis implantés en rivière sont susceptibles d'être soumis aux chocs de bateaux. Les
sollicitations à considérer (circulaire n° 71.155 du 29 Décembre 1971 - Circulaire d'envoi du
titre II - fascicule 61 du C.P.C.) influent fortement sur la conception des appuis. Les appareils
d'appui en particulier ont à transmettre au tablier un contre-choc dont la valeur ne peut pas
être négligée.
Une étude, ne faisant actuellement l'objet que d'une diffusion interne à la DOA.A. du
S.E.T.R.A., sera prochainement publiée. Nous conseillons aux projeteurs de s'y reporter. L'une
des conclusions de cette étude est de préconiser l'utilisation de dispositifs à butée transversale^
lorsque les appareils d'appui sont en élastomère fretté.
-63-
BIBLIOGRAPHIE
- UETZ H. et HAKENJOS V.
- Essais de glissement sur P.T.F.E. - BAUTECHNIK - Mai 1967.
- JAMMET G.
— Calcul des piles déformables d'un ouvrage continu sur appareils d'appui en caoutchouc.
ANNALES DES PONTS ET CHAUSSEES - Mars/Avril 1965.
- MATHIVAT M.
— Structures de piles adaptées à la construction par encorbellement.
— Les piles à appuis en néoprène dédoublés.
JOURNEES A F P C - 22/2S/Avril 1974.
- SETRA. DOA.A.
— Choc de bateaux sur les appuis de pont en rivière - (note en cours de diffusion).