Cours D'éléments D'agriculture
Cours D'éléments D'agriculture
Cours D'éléments D'agriculture
**** ****
Paix – Travail – Patrie Peace – Work – Fatherland
**** ****
Ministère de l’Enseignement Ministry of Higher Education
Supérieur ****
**** The University of Maroua
Université de Maroua ****
**** B.P./P.O. Box : 46 Maroua National Advanced School of
Ecole Nationale Supérieure Email : Engineering of Maroua
Polytechnique de Maroua [email protected]
Site : http://www.uni-
maroua.citi.cm
Niveau : MASTER I
1
PLAN DU COURS D’ELEMENTS D’AGRICULTURE
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BIBLIOGRAPHIE
Yerima K. et Van Ranst E., 2005. Introduction to the soil science: soils of the
tropics. Trafford, Canada, 397p.
Mémento de l’Agronome
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Chapitre I. INTRODUCTION GENERALE
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1.3.1. Etablissements de formation
Niveau supérieur
Niveau moyen
Niveau de base
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1.3.2. Projet de reconstruction de la formation agricole au MINADER
Finalités
2.1. Agriculture
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Au sens large, l'agriculture peut être définie comme un ensemble de techniques
visant à mettre en valeur et à exploiter rationnellement et économiquement, les
végétaux (phytotechnie) et les animaux (zootechnie).
A l'origine, l'agriculture a été plus un art qu'une technique. Elle faisait davantage
appel à l'habileté et au savoir - faire. Son développement et sa rationalisation
n'ont été possibles qu'à partir du moment où elle a été considérée comme un
ensemble de techniques faisant appel à des connaissances fondamentales mises
au point dans les sciences physiques, chimiques, biologiques et humaines.
Le métier d'agriculteur est souvent présenté comme l'un des plus beaux métiers
de l'activité humaine (Prévost, 1999). Outre le rôle nourricier qu'il joue dans la
société depuis toujours, il est difficile de rester indifférent face à ce métier qui
exige toutes les qualités intellectuelles, morales et physiques de l'homme, qui
permet de vivre dans la nature, et qui laisse beaucoup de place à l'initiative
individuelle. Face à l'évolution dans divers domaines, l'agriculteur doit être à la
fois :
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Compte tenu de ce qui précède, on peut observer que l'agriculture est un métier
complexe et difficile. Quelquefois, les satisfactions qu'il apporte ne sont pas à la
hauteur des problèmes et des soucis que l'agriculteur rencontre. Aussi est – il
recommandé de commencer à produire à une petite échelle et étendre sa
production au fur et à mesure que l’on maîtrise la production.
2.2. Types d’agriculture
Arboriculture
Sylviculture
La sylviculture (du latin silvæ, les bois et forêts, et cultura, la culture) est
l'exploitation rationnelle des arbres forestiers.
Maraîchage
Horticulture
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2.3. Agronomie
Sur un autre plan, l'agriculture ne peut pas être considérée comme une simple
application de l'agronomie, compte tenu des nombreux autres aspects qui
régissent son fonctionnement.
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La recherche en agronomie, plus que toute autre recherche, présente un caractère
très souvent local. Elle peut être considérée comme la science des localités dans
la mesure où elle est étroitement liée aux sols et aux climats, qui ne sont jamais
les mêmes d'une région à l'autre.
Possibilité pour un pays de subvenir aux besoins alimentaires de son peuple par
sa seule production.
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La plante verte est une usine de son genre qui élabore de nombreuses molécules
et composés organiques. Ainsi, à travers le phénomène de photosynthèse la
plante verte élabore des hydrates de carbone. D’autres réactions biochimiques
assurent la synthèse des protéines, des lipides et d’autres composés organiques.
Les substances ainsi élaborées par les plantes sont produites pour assurer leur
propre croissance. On appelle autotrophes, ces êtres vivants capables d’élaborer
les substances nutritives dont ils ont besoin à partir de l’eau et du milieu
minéral.
Les substances nutritives élaborées par les plantes peuvent aussi être utilisées
par les différents maillons subséquents de la chaîne trophique et notamment
dans l’alimentation humaine et animale. Les hommes et les animaux sont des
hétérotrophes dont l’existence ne serait pas possible sans l’existence des plantes.
Les plantes vertes sont ainsi à la base de toutes les chaînes alimentaires.
Les résidus végétaux peuvent aussi être utilisés comme source de biogaz. Cette
technologie a été vulgarisée au Cameroun à l’époque par le CENEEMA et le
PNUD.
Les jardins et les parcs ont un rôle esthétique connu. Les jardins à fleurs bien
aménagés sont beaux. Les pelouses à gazon embellissent les concessions. De
plus, l’implantation judicieuse du gazon a pour effet de réduire l’érosion.
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intrants faisant défaut sont : les semences de qualité, les engrais, un outillage
agricole adapté et des produits phytosanitaires.
Outre la méconnaissance des prix et des mécanismes de leur élaboration, les prix
des produits agricoles sont relativement bas dans l’ensemble, ce qui n’incite pas
les possesseurs de capitaux à investir dans l’agriculture. Les formes
d’investissement que les riches font aujourd’hui concernent la mise en place des
plantations de cultures industrielles. Ces dernières rentrent davantage dans des
stratégies de sécurisation du foncier plutôt que de recherche d’un rendement sur
un investissement donné.
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5.7. Financement
Très peu de ressources financières sont consacrées au développement de
l’agriculture. Le désengagement de l’Etat du secteur agricole a ralenti le
développement de ce secteur d’activité.
Malgré l’émergence de nombreuses entreprises et ONG dédiées à la micro-
finance, les conditions de crédit aux producteurs agricoles ne sont pas incitatives
car les taux d’intérêt sont relativement élevés
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l'irrégularité de l'élément considéré. Par exemple, elle doit être plus longue pour
les précipitations que pour la température.
En milieu naturel, le climat est l'élément sur lequel il est le plus difficile d'agir
afin d'obtenir des conditions particulières. Cependant, l'action anthropique à
travers la destruction des forêts, la mise en place de vastes pâturages et les
émissions d'industrie par exemple, contribue à modifier le climat de certaines
régions du globe. Les effets sont surtout observables à long terme.
L’étude de l’impact des facteurs climatiques sur le milieu fait l’objet du cours de
phytotechnie en deuxième année.
Sol
Sol agricole
Terre
Terrain
Un terrain est une portion de surface terrestre aménagée pour une activité
donnée. Il est caractérisé par son relief, la nature des matériaux et ses propriétés.
On dit par exemple d'un terrain qu'il est en pente, argileux, perméable, etc. ou
encore un terrain agricole, un terrain de football.
La fertilité naturelle du sol est son aptitude à fournir des récoltes valables au
point de vue quantitatif et qualitatif, sans qu’il y ait eu fertilisation ou
amendement.
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Pédologie
La pédologie est la science qui vise une connaissance approfondie des sols, leur
formation, leur évolution et leur répartition géographique. Elle fait l’objet d’un
cours important dans le cursus
Agrologie
L’agrologie est la science appliquée qui vise une connaissance suffisante du sol
et les bases de son utilisation en vue de la production végétale. L'agrologie vise
donc à mieux connaître le sol pour mieux l'utiliser.
Les propriétés physiques du sol permettent aux racines de se répartir dans le sol
et d’avoir une certaine quantité d’air, d’eau et de chaleur à leur disposition. La
physique du sol fait l’objet d’un cours spécifique.
Notion de texture
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En plus d’être le support, le sol est aussi le milieu nutritif de la plante. L’étude
de la chimie du sol révélera, entre autres, comment le sol retient les éléments
minéraux et les met à la disposition de la plante.
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Les éléments majeurs sont : azote (N), phosphore (P), le potassium (K) et le
calcium (Ca). La plante est très exigeante en ces éléments et souvent, elle en
nécessite plus que le sol peut lui en fournir. L'agriculteur doit en faire des
apports réguliers. Ces éléments constituent alors les fertilisants prioritaires.
Les sept principaux oligo-éléments sont : le fer (Fe), le manganèse (Mn), le zinc
(Zn), le cuivre (Cu), le bore (B), le chlore (Cl) et le molybdène (Mo). Ils
représentent une fraction très faible de la matière sèche mais leur présence reste
indispensable au bon métabolisme de la plante.
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Le sol est un milieu vivant par sa faune et par sa flore. En fait, toutes les classes
du règne animal et du règne végétal sont représentées dans le sol. Certains
organismes telluriques se comportent comme des pestes ou des parasites
(nématodes, larves du sol, etc), d’autres par contre ont une action bénéfique :
entre autres, ils contribuent à l’évolution des matières organiques.
Ces organes ne sont pas toujours tous présents en même temps sur la plante. La
vie de la plante se réalise selon un cycle appelé cycle de végétation.
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- les plantes annuelles, qui effectuent leur cycle sur une année, c’est-à-
dire que la graine semée donnera une plante fournissant des graines la
même année
- les plantes bisannuelles, dont le cycle de végétation s’échelonne sur
deux années :
- la Ière année, la graine donne une plante accumulant des réserves
dans un organe (racine, tige, feuille) ;
- la 2e année, les réserves accumulées vont permettre, après le froid
hivernal, d’obtenir les graines servant à multiplier la plante.
- les plantes pérennes dont une partie du cycle de végétation se
renouvelle tous les ans durant plusieurs années. A partir de la graine, il se
forme une plante qui, arrivée à un certain stade de croissance, va produire
des graines tous les ans.
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6.2.3.3. Floraison
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6.2.3.4. Fructification
Le cycle de culture peut donc être considéré comme l’intervalle de temps entre
la mise en place et la récolte de la culture. Toutefois, chez les cultures pérennes,
il faut distinguer le complet de culture du cycle annuel de culture.
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société locale. Par exemple, une région caféière a une activité très liée au
terroir ;
- le contexte politique, social, culturel, économique et technologique qui
constitue l’environnement professionnel de l’agriculteur influençant
l’activité quotidienne de l’agriculteur sur son exploitation.
L’agriculteur, même s’il travaille souvent seul sur son exploitation, n’est pas
pour autant isoler. Les relations avec l’extérieur sont très variables.
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- une forme traditionnelle rencontrée dans les pays du tiers monde, qui utilise
des moyens techniques limités et une main d'œuvre relativement nombreuse, du
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- une forme moderne, très mécanisée, propre aux pays industrialisés « neufs »
qui disposent d'immenses étendues, notamment en Amérique du Nord ou en
Asie centrale (Kazakhstan), mais ont souvent une main d'œuvre limitée. Dans ce
cas le caractère extensif ne se rapporte qu'au sol, la productivité de la main
d'œuvre étant au contraire très élevée.
Elle est parfois également appelée agriculture productiviste. Elle repose sur
l'usage optimum d'engrais chimiques, de traitements herbicides, de fongicides,
d'insecticides, de régulateurs de croissance, de pesticides, etc. (Un régulateur de
croissance (ou substance de croissance) est une substance active ou une
préparation qui, appliquée sur tout ou une partie d'un végétal, agit sur les
mécanismes physiologiques, notamment la différenciation ou l'élongation
cellulaires, sans nuire à la plante d'un point de vue agronomique. Cette action
s'accompagne généralement d'une modification de la morphologie et de la
structure de la plante. Les régulateurs de croissances sont constitués d'hormones
de croissances telles que l'auxine et la gibbérelline contenus dans des substances
de croissances qui agissent principalement sur la division cellulaire.). Elle fait
appel aux moyens fournis par la technique moderne, machinisme agricole,
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sélection génétique, irrigation et drainage des sols, culture sous serre et culture
hors-sol etc.
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-L'agriculture durable limite les intrants tels que les pesticides à leur fraction
dégradable, utilise des pratiques limitant la dégradation des sols, réduit
l'usage d'intrants pour protéger les ressources en eau).
- Elle ne porte pas atteinte à l'intégrité des personnes et des êtres vivants.
- Elle doit être acceptée par tous les acteurs de la filière, depuis le producteur
jusqu'au consommateur (y compris en évitant les pollutions olfactives, les
nuisances sonores, les doutes et les angoisses liés à l'utilisation des
OGM...).
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L’expression est assez ambiguë car elle laisse entendre que les agriculteurs
traditionnels seraient dépourvus de bon sens. L’agriculture raisonnée met en
avant la notion de plafond d’efficacité : au-delà d’un certain seuil, les moyens
mis en œuvre ne sont plus rentables. Le peu de rendement/surface gagné coûte
plus cher en terme économique et écologique qu’il ne rapporte.
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L'opposition entre ces deux types d'agriculture n'est pas aussi radicale que cela
peut apparaître à première vue. D'une part, le cahier des charges de l'agriculture
biologique préconise un certain nombre de mesures de gestion qui peuvent
s'appliquer en agriculture classique, par exemple la rotation des cultures, ou le
délai minimum d'abattage des animaux, qui s'impose aussi pour certains labels
de qualité.
D'autre part, l'interdiction de produits chimiques (ce terme est vague comme la
frontière entre chimique et naturel, mais les cahiers des charges sont, eux,
précis) n'est pas totale en agriculture bio, elle est plus restrictive, les
pyréthrinoïdes et la roténone, deux insecticides naturels tirés de végétaux sont
autorisés, ils ont une biodégradabilité rapide et sont beaucoup moins nocifs que
la plupart des insecticides issus de la pétrochimie.
Il est vrai que les agriculteurs biologiques préfèrent restaurer les équilibres de la
petite faune en favorisant la faune utile (lutte biologique) plutôt qu'éliminer
indistinctement toute activité animale.
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- elle supprime la plupart des nuisances liées aux pesticides que ce soit
pour les nappes phréatiques ou les eaux de surface, la faune et l'homme ;
- elle utilise beaucoup moins de matériaux issus de la pétrochimie et donc
tend à retarder le pic pétrolier ;
- elle est très favorable à la biodiversité ;
- elle permet de diminuer l'exode rural en améliorant la viabilité à long
terme des exploitations et l'image des paysans ;
- elle est un moyen de lutter contre l'érosion.
- selon une étude de la Cornell University de New York, elle consomme
30 % d’énergie en moins, moins d'eau et pas de pesticides pour des
rendements équivalents.
Les facteurs biophysiques regroupent surtout les facteurs naturels qui sont les
caractéristiques climatiques et édaphiques du terroir où se situe l’exploitation
agricole. Celles-ci influencent pour une bonne part la vocation de l’exploitation
par la manifestation d’atouts et de contraintes spécifiques.
7.4.2. Le travail
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Le travail est surtout en relation avec la Main-d’œuvre. C’est elle qui permet
d’assurer le travail de l’exploitation ; on l’évalue souvent en UTH (unité de
travail humain).
1 UTH =un homme ou une femme adulte et valide travaillant 270 jours/an
sur l’exploitation soit 2 160 heures/an.
Le travail en agriculture présente certains caractères spécifiques liés aux
contraintes imposés par le milieu, les productions, les structures de production et
l’évolution démographique.
.
7.4.4. Foncier
Le foncier se compose des terres et des améliorations foncières réalisées sur ces
terres (drainage, irrigation, plantation d’arbres, clôtures, abris, etc).
Généralement, on distingue la surface agricole totale (superficie globale de
l’exploitation) et la surface agricole utile (superficie productive de
l’exploitation).
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Assolement
L’assolement est une répartition des cultures dans l’espace. La surface réservée
à chaque culture porte le nom de sole. Une sole peut ainsi regrouper plusieurs
parcelles. Par exemple, une exploitation de 8 ha produisant du manioc, de la
tomate, du maïs et du haricot. L’assolement peut être pour une année le suivant :
3 ha de manioc ;
2 ha de maïs
2 ha de tomate ;
1 ha de haricot
Rotation
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Ces perturbations du milieu existent même si elles peuvent être limitées grâce
aux techniques culturales modernes:
- épandage d’engrais ;
- désherbage chimique ;
- lutte phytosanitaire à l’aide des pesticides.
La rotation dépend de l’assolement qui a été choisi par l’agriculteur. Mais il est
également indispensable que l’assolement tienne compte de la rotation des
cultures qu’on envisage ; en effet, de nombreux problèmes, surtout
phytosanitaires ou d’épuisement des sols, pourraient être évités si l’agriculteur
se souciait d’assurer une bonne rotation des cultures. La rotation des cultures se
détermine en considérant les éléments cités ci-dessus. La règle est d’essayer de
faire succéder des cultures ayant des exigences différentes.
Itinéraire technique
Un itinéraire technique est la combinaison logique et ordonnée de différentes
techniques appliquées à une culture en vue d’atteindre un objectif donné de
rendement
Culture considérée
Chaque culture a ses exigences spécifiques quant aux techniques à lui appliquer.
De la préparation du sol (sol plus ou moins ameubli), à la mise en place de la
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Plantation
Tuteurage
Taille Irrigation
Apport engrais de
couverture
Traitement préventif
Récolte des fruits de façon régulier
La conduite d’un itinéraire technique suppose que l’agriculteur possède tous les
moyens nécessaires pour mettre en œuvre ; or, il arrive parfois que les facteurs
de production ne sont pas appropriés
Rendement escompté
Selon le rendement que l’on veut tirer de sa récolte, les techniques utilisées
peuvent être différentes. On parle alors d’intensification plus ou moins élevé du
système cultural. L’intensification de la culture n’a d’intérêt que si
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- leur superficie ;
- leur forme ;
- leur accessibilité (voirie, éloignement de l’exploitation).
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8.1. Défrichement
8.2. Écobuage
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Techniques de semis
Il existe plusieurs techniques des semis. Les principaux procédés sont : le semis
en place, le semis en pépinière et le repiquage.
Le semis en lignes se réalise le plus souvent à l’aide d’une corde que l’on tend
entre deux piquets ou alors, à l’aide d’un semoir qui répartit les graines le long
de lignes dont l’écartement dépend de l’espèce (importance de la végétation) et
du type de matériel.
Le semis en poquets consiste à semer les graines par groupe de quelques graines
dans des trous disposés de loin en loin (haricot) en ligne ou de manière plus ou
moins aléatoire.
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8.5. Paillage Le paillis (ou mulch) est une couche de matériau protecteur
posée sur le sol, principalement dans le but de modifier les effets du climat local.
Si, à l'origine, le terme dérive évidemment de paille, de nombreux autres
matériaux naturels ou synthétiques sont utilisés à cet effet. L'opération qui
consiste à mettre en place ce matériau est le paillage.
Les plantes de couvertures peuvent aussi faire office de paillis. Cette technique
suppose de semer, en même temps que la culture principale, une plante de
couverture à croissance rapide qui inhibera le développement des adventices et
apportera les autres avantages d'un paillis.
Une fois en place, les plantes ont besoin d’un certain nombre de soins de nature
variée. Les plus courants sont : la fertilisation, la protection phytosanitaire,
l’irrigation, l’éclaircissage, l’habillage, le sarclage, le tuteurage, la taille.
8.6.1. Eclaircissage
8.6.2. Fertilisation
Les dégâts causés par les ennemis des cultures sont encore estimés par la FAO à
un quart de la production agricole mondiale ; ceci justifie le grand intérêt qu’il
faut porter à la lutte phytosanitaire. On entend par ennemi de culture un être
vivant animal ou végétal nuisible aux plantes cultivées s’il trouve les conditions
de milieu favorables à son développement.
Chaque espèce cultivée possède son lot d’ennemis qui peuvent être spécifiques
(l’ennemi ne possède qu’un seul hôte, ex. : mildiou de la pomme de terre) ou
polyphages (l’ennemi peut s’attaquer à plusieurs espèces, ex. : pucérons).
8.6.4. Irrigation
L’irrigation est la technique consistant à apporter l’eau aux plantes par des
procédés divers. Beaucoup de cultures et en particulier des cultures de contre
saison ont des exigences hydriques qui ne sont pas toujours pleinement
satisfaites et l’irrigation permet d’améliorer leur alimentation en eau. Le besoin
en eau d’irrigation de la culture se détermine à partir du bilan hydrique qui met
en évidence à certains moments un déficit hydrique.
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8.6.5. Buttage
Le buttage consiste à rejeter sur une ligne de plantes cultivées de la terre meuble
à l’aide d’un outil appelé «butteuse». Cette pratique culturale a pour but :
- d’améliorer la résistance à la verse (maïs) ;
- de favoriser le blanchissement de certaines parties du végétal
(tubercules de pommes de terre, asperges).
Tuteurage
Le tuteurage se réalise chez les plantes dont le port est naturellement rampant et
consiste à disposer un tuteur (piquet, ficelle, rangée de fils de fer, etc) près de la
plante afin qu’elle puisse se maintenir en hauteur soit par des fixations naturelles
(vrilles chez le concombre) soit en attachant la plante (tomate).
Le tuteurage permet :
- d’augmenter la densité de plantation ; par exemple, il représente un
facteur d’intensification de certaines cultures (concombre, melon en
serre) ;
- de diminuer les problèmes phytosanitaires en évitant les contaminations
par le sol ;
- d’améliorer les conditions de travail.
8.6.7. Taille
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On distingue:
- la taille de formation qui a pour but de modifier l’aspect morphologique
des arbustes ou des arbres : la suppression de certains rameaux permet de
diriger la forme que prendra la plante adulte (haies ornementales taillées
en formes géométriques) ;
- la taille de floraison ou de fructification a pour objectif de supprimer les
rameaux qui n’interviennent pas dans la production recherchée, d’éviter le
développement trop important des plantes alors que seuls les rameaux
jeunes sont productifs.
8.7. Récolte
Conditions climatiques
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Déshydratation : La teneur en eau du produit déshydraté est très faible. Elle est
réalisée par vaporisation de l’eau dans des fours (eau liquide
transformée en vapeur puis éliminée) ou par lyophilisation
(passage de l’eau solide (glace) en vapeur (en diminuant la
pression).
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Agriculture et environnement
OGM
Biocarburants
Agriculture de précision.
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