Combat Theorique
Combat Theorique
Combat Theorique
COURS
DE COMBAT THEORIQUE
Avant Propos
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Sergent Ibrahima HAIDARA Garde Nationale
La Direction des Ecoles Militaires cherche, depuis quelques temps déjà, à
composent. C’est justement dans cette ligne de pensée que le commandement de l’Ecole
des élèves et stagiaires une série de brochures contenant les divers cours dans toutes
Le présent document contenant les cours sur le Combat Théorique se fixe pour
objectif de donner aux stagiaires le plus d’information que possible en la matière avec
raison qu’il se garde à lui seul le privilège d’apporter tout changement futur nécessaire
formation des femmes et des hommes de nos forces armées, l’apport et les suggestions
de tous, à quel que niveau que ce soit, permettra très certainement de le perfectionner
continuellement.
SOMMAIRE
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DEFINITIONS RELATIVES AUX UNITES D’INFANTERIE
L’INFANTERIE
LE TERRAIN
Les termes militaires ont un sens précis dans lequel ils doivent être employés aussi bien dans
le langage courant et dans les ordres ou les compte rendus
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Grande unité: on appelle grande unité, la réunion dans un cadre organique et sous le
commandement d’un même chef disposant d’un PC, des troupes de différentes armes ou
services.
Une grande unité peut être de composition fixe ou de composition temporaire.
Unité supérieure d’infanterie: on appelle unité supérieure d’infanterie, le régiment, la demi-
brigade et le bataillon.
Unité subalterne d’infanterie: les unités inférieures au bataillon: compagnie, section.
Le groupement tactique: est la réunion en principe temporaire d’éléments de différentes
armes et de service sous le commandement d’un même chef dans le cadre d’une grande unité,
pour l’exécution d’une mission tactique déterminée.
Le groupement d’infanterie correspond en principe a l’échelon régiment ou demi brigade.
Le sous-groupement: est une fraction du groupement pouvant ou non comporter d’éléments
de différentes armes. Le sous groupement d’infanterie correspond en principe au bataillon
renforce.
Au combat, lorsque le bataillon est renforce par des fractions d’unités régimentaires, ou
d’unités d’autres armes, il est normalement articule en un certain nombre de sous
groupements secondaires.
Le sous groupement secondaire: Le sous groupement secondaire est autant que possible
constitue de tout ou partie d’une unité de combat, organisée ou non, renforcée ou non, sous les
ordres de son chef.
Détachement: fraction d’une unité chargée d’une mission particulière au profit de l’ensemble
de l’unite ou de la grande unité
Unité de combat: les unités tactiques de base de divers échelons dont les grenadiers voltigeurs
constituent l’élément principal qui sont organisées et articulées pour mener le combat a pied
jusqu’à l’abordage exclusivement avec l’appui d’unités d’autres types ou d’autres armes.
La section de combat: est l’unite élémentaire fondamentale de l’infanterie. Au combat le chef
de section repartit son personnel et ses moyens en groupes de combat formés dans chaque cas
particulier à la demande de la circonstance.
Ceux-ci comprennent des pièces et des équipes
La pièce: c’est l’ensemble des servants d’une arme collective.
L’équipe: c’est la réunion de quelques homes coopérant à l’accomplissement d’une même
mission élémentaire autre que le service d’une arme collective.
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Unité d’accompagnement:
- Dans un sens général les unités d’armes lourdes appelées agir en renforcement, en
soutien ou en protection des unités de combat. Tout où partie de ces unités peuvent
être sous le commandement des chefs des unités de combat appuyées.
- Dans un sens restreint, toute unité ayant pour mission d’appuyer une autre unité.
Unité de commandement:
Les unités constituées essentiellement par la réunion de personnel et de matériel aux chefs a
certains échelons exercer leur commandement (personnel et matériel de secrétariat, de liaison,
de transmission, d’observation, de transport et de ravitaillement en munition).
Unité de service: les unités qui regroupent les organismes nécessaires à la survie des troupes,
l’entretien de leur matériel et leur ravitaillement de toute nature.
L’INFANTERIE
I- Historique et tradition de l’Infanterie Généralités :
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Depuis l’aube des temps, les hommes se sont battus et la première ressource était le
combattant à pied dont la bravoure et le moral faisaient la différence sur les champs de
bataille. Aujourd’hui plus que jamais, l’infanterie est et demeure la reine des batailles.
Arme d’aventure et d’action, l’infanterie est l’arme de l’homme et du combat a terre.
- L’homme, c’est le fantassin, le biffin ; qui est formé pour les rudes épreuves du terrain avec
un moral à toutes épreuves et un vrai caractère de meneur d’hommes pour mener à terre le
combat à terre et se rendre mettre des derniers 300 à 600 mètres qui le séparent de son
objectif.
Seul elle a la capacité du contrôle continu du terrain.
Forte de cette capacité, l’arme est dotée de différentes aptitudes, s’organise en plusieurs
composantes et développe diverses spécialités.
Elle est en effet la seule arme capable de mener une action autonome et cohérente de bout en
bout et elle demeure indispensable des autres armes.
II- Les Aptitudes de l’Infanterie
1°) l’aptitude au combat de proximité et au choc
L’infanterie est la seule arme à pouvoir combattre très près de l’ennemie, sans perte de
rendement tirant avantage de la grande diversité de ses moyens, qui lui permet de traiter les
objectifs les plus divers, et de sa fluidité qui lui facilite la prise de contact et l’infiltration dans
le dispositif ennemi, elle est particulièrement apte, en s’aidant du terrain à :
Réduire l’infanterie adverse et les résistances isolées
faire irruption dans les positions ennemies et les nettoyer.
2°) L’aptitude au combat dans les terrains difficile
Pouvant s’affranchir des voies de communications communes, l’infanterie est apte au combat
dans les agglomérations, dans les zones boisées, désertiques, de montagnes ou autres…. De
même, elle peut, s’accommoder de toutes les conditions atmosphériques (brouillard, neige,
pluie…)
Son concours est nécessaire pour les opérations de franchissement ou de débarquement ou la
conquête d’une tête de part.
3°) L’aptitude au combat antichar
La lutte antichar est devenue une vocation première de l’infanterie. Dotée d’une gamme de
matériel très performant, elle est désormais en mesure de :
Traiter une grande diversité d’objectifs.
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Donc capable de désorganiser l’ennemi, de ralentir et de stopper la progression des
blindés ennemis voir les détruire
A côté de ces aptitudes parmi d’autres, l’infanterie est structurée en plusieurs composantes.
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La liste des spécialités est assez importante et on peut encore cité d’autre comme celles
antichars, éclairage…
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difficiles ou dans les localités, l’infanterie reste toujours efficace grâce à ses possibilités de
livrer le combat d’usure.
Elle est la seule arme apte :
- Au combat jusqu’au corps à corps.
- Aux actions subversives en usant de l’arme psychologique.
- A mener un combat efficient sur les arrières de l’ennemie.
III- Missions et caractéristiques :
A) Mission : L’infanterie manœuvre aussi bien à pied qu’en véhicule ou héliporté suivant le
type d’unité dont la composition diffère par l’organisation, l’armement et les moyens de
déplacement. Elle a pour mission :
- De détruire, ou de capturer l’ennemi en offensive aussi bien qu’en défensive ;
- De rechercher le renseignement grâce à sa fluidité ou d’informer le commandement sur toute
zone d’intérêt pour lui permettre d’appliquer à l’adversaire des coups décisifs.
- De mener un combat d’usure efficace contre le potentiel matériel et moral de l’adversaire.
B) Caractéristiques :
En égard à l’organisation et à l’articulation de ses unités l’infanterie possède dans la défensive
comme dans l’offensive :
- Une fluidité lui permettant de se diluer jusqu’à l’action individuelle ;
- Une plasticité lui permettant de retrouver dans n’importe quel terrain un auxiliaire
précieux et sûr ;
- Une rusticité dont elle fait sa règle de vie, le conduit parfois à vivre sur le pays ou à
combattre sans le secours de véhicules en limitant bien sûr ses besoins en matériels et à
économiser ses munitions ;
- L’aptitude, à combattre en tout temps et en toutes circonstances ;
- L’aptitude à combattre par petits éléments dispersés par la bénédiction d’une certaine
initiative sans perte de rendement (élément ne dépassant pas un groupe de combat).
- Un esprit d’équipe cultivé avec soin, déculpe ses possibilités et la rend tributaire des
réactions propres à chacun de ses hommes.
Cependant lorsque l’infanterie combat à pied, elle devient fragile et s’use vite temps
moralement que physiquement. Elle est lente et vulnérable de jour mais rapide et redoutable la
nuit.
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Dans toutes les phases du combat, elle manœuvre par mouvement (souplesse) et par le feu
(force et puissance). Elle cherche systématiquement à s’assurer de l’effet de surprise et agit
par le choc.
IV- Les unités d’infanterie
Les divers types d’infanterie diffèrent par leur organisation, leur armement, leurs moyens de
déplacement.
Animée du même esprit, et convertible d’un type à l’autre (aéroportée, alpine, marine,
héliporté).
1°) Infanterie motorisée
Caractérisée par la mobilité et la puissance antichar, les unités d’infanterie motorisée et sont
équipées de véhicule tout terrain.
Elle sont non seulement aptes à combattre dans les régions difficiles (zone urbaines, boisées
ou montagneuses), mais également dans les terrains coupés.
2°) Infanterie mécanisée
Elles sont organisées pour manœuvrer et combattre en coopération des chars et à leur rythme.
Unité d’une grande mobilité, l’infanterie mécanisée possède une puissance de feu appréciable.
Les moyens de déplacement sont constitués en majeur partie par des véhicules tout terrain.
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Mission: La mission fixe le but général à atteindre sans préciser les moyens ni les procédés
d’exécution.
Pour une petite unité d’infanterie, la mission se caractérise par:
Idée de manœuvre (ou intention) : Expression nette et concise de a pensée du chef quant à la
conception et aux modalités générales de l’exécution (dans le temps et dans l’espace) de la
manœuvre au moyen de laquelle il mènera ‘ bien la mission qu’il a reçue.
Exprimer une idée de manœuvre: C’est dire ou écrire ce qu’on veut faire et comment, quand
et par où on veut agir, sans entrer dans les détails de répartition et de dosage des moyens; c’est
en somme décomposer la mission reçue en missions élémentaires simultanée ou successives,
en les définissant par rapport au terrain et à l’ennemi.
Objectif: Bande de terrain ou zone de terrain souvent caractérisée par une simple ligne ont la
conquête matérialise le succès d’une unité qui progresse en combattant.
Ce terme peut aussi designer des points successifs; des lignes ou des zones de terrain à
battre par le feu ou à conquérir par le mouvement, de même que des éléments ennemis à
prendre à partie.
Bond: Le terme bond est employé pour marquer les étapes successives de la progression
d’une unité.
Direction: Ligne idéale (fixée par l’échelon supérieur) sur laquelle le chef doit s’efforcer de
maintenir ou de ramener le centre de gravite de ses forces pour atteindre le but fixé.
Toute unité reçoit une direction qui lui est propre.
Axe d’effort: L’axe choisi momentanément par une unité pour surmonter tel ou tel obstacle. Il
peut ne pas se confondre avec la direction, mais doit contribuer finalement à entrainer l’unité
dans cette direction.
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Pratiquement, pour une petite unité d’infanterie, direction et axe d’effort sont souvent
confondus, ceci est d’autant plus vrai que l’unité considérée est moins importante et que la
zone d’action à sa disposition est plus restreinte.
La direction matérialise la discipline; le choix des axes d’efforts représente la part
d’initiative réservée à l’exécutant.
Base de départ: La bande de terrain organisée ou non à partir de laquelle a lieu le débouché de
l’échelon d’attaque.
La limite avant de la base de départ s’appelle LIGNE DE DEBOUCHE
Base de feu: Ensemble des moyens de feux d’infanterie installés initialement sur le terrain et
destinés à appuyer la progression de l’échelon d’attaque et le cas échéant à conserver le
terrain occupé.
Mouvement en garde: On désigne par mouvement en garde, les déplacements d’une unité en
zone d’insécurité dans un dispositif lui permettant de faire face à une manifestation
quelconque de l’ennemi.
Mise en garde: L’ensemble des dispositions rapidement prises au cours d’un déplacement
pour être à mesure de faire face à toutes éventualités dans les directions dangereuses.
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Sureté éloignée: L’ensemble des mesures permettant à un commandant de grande unité ou
éventuellement de groupement d’obtenir les renseignements qui lui sont nécessaires.
La sûreté éloignée est généralement à la charge de l’unité blindée.
Sureté rapprochée: L’ensemble des mesures qui permettent au commandant d’un groupement
ou d’une petite unité isolée d’être à l’abri des surprises à terre, et lui procurent le temps et
l’espace nécessaire pour tomber en garde:
Sureté immédiate: L’ensemble des mesures prises à l’intérieur des petites unités pour assurer
leur propre défense dans la limite de portée de leurs armes contre les engins blindés;
l’aviation; les produits toxiques; les membres des mouvements de résistance organisée de
l’ennemi et les rebelles.
Recherche de l’ennemi: Les actions menées par des détachements d’infanterie de l’arme
blindée ou mixte, en vue de situer le contour apparent de l’ennemi.
Jalonnement: Action et par extension mission qui consiste à garder étroitement le contact pour
renseigner le commandement sur les déplacements de l’ennemi.
Attaque: Les actions offensives dont le but est la conquête d’objectifs déterminés.
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L’assaut: Le bond final de l’attaque ayant pour but l’irruption dans la position ennemie et
l’abordage au corps à corps.
Exploitation: La forme éventuelle prise par une opération offensive, après un combat heureux,
en vue d’achever la désorganisation et si possible la destruction des forces adverses.
Contre attaque: La riposte offensive menée contre une troupe ennemie en cours ou fin de
progression.
Actions sur les arrières: L’ensemble d’actions e force menées par des détachements isolés de
troupe ou par des membres des mouvements de résistance organisée à l’intérieur du dispositif
ennemi, contre ses organes de commandement, ses moyens de liaison, ses communications et
ses points sensibles.
Sabotage: La mise hors de service définitif ou momentané des installations de toute nature,
par des détachements ou des organes isolés opérant sur place.
Coup de main: Action offensive à objectif limité, exécutée avec de faibles effectifs à
l’intérieur du dispositif ennemi.
Découverte: La mission assurée par des éléments allant chercher au plus loin (50 – 100Km et
même d’avantage), le renseignement au profit du commandement. La découverte garantit la
sûreté du chef; elle met en œuvre des éléments légers de cavalerie blindée, équipées en
puissant moyens radio et travaillant la plupart du temps avec des forces aériennes. A défaut de
tells éléments, des découvertes de plus coutes portées peuvent être au besoin confiées à des
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patrouilles d’Infanterie sur véhicules légers armés (jeeps ou chenillettes) dans la limite des
possibilités que leur procurent les moyens radios dont ils sont pourvus.
Avant-garde: Les éléments de sûreté rapprochée qu’une troupe en marche détache en avant
pour la renseigner et la protéger contre les surprises terrestres. Elles s’articulent généralement
en un échelon de tête et un échelon réservé.
Arrière-garde: Les éléments de sûreté rapprochée qu’une troupe en marche détache derrière
elle pour la renseigner et la couvrir.
Flanc-garde: Les éléments de sûreté rapprochée, fixes ou mobiles, qu’une troupe non
encadrée, en marche ou en station détache sur les flancs pour la renseigner et la couvrir.
Flanc-garde de liaison: Les détachements marchant au combat sur la limite des zones d’action
de deux unités accolées avec mission de renseigner leur chef et de remédier à la disjonction
qui pourrait provenir de l’avance inégale ou divergente de ces unités.
Position défensive: Tout le terrain organisé ou non, occupé par une unité chargée de le
défendre. La position est dite fortifiée, lorsqu’elle est renforcée par es ouvrages de
fortification permanente.
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Centre de résistance et point d’appui doivent être a mesure de se défendre face a toutes les
directions et disposer de réserves en rapport avec leur importance permettant de déclencher en
cas de besoin, des actions offensives limitées (par exemple coups de main, contre-attaque).
Un point d’appui s’articule en un certain nombre de postes de combat tenus par une fraction
subordonnée de l’ordre de grandeur d’une section (organique, renforcée ou réduite)
Poste de surveillance: fraction d’infanterie dont l’effectif ne dépasse pas une section, installée
en un point donne, ayant pour mission de signaler l’approche de l’ennemi et éventuellement
de le retarder par son feu.
Avant poste: les éléments qu’une troupe en station dispose pour assurer sa sureté terrestre
rapprochée.
Patrouille: Une fraction de faible effectif dont la mission s’effectue à courte portée de l’unité
qui l’a détaché.
Action retardatrice: La forme complexe du combat défensif visant à gagner un délai déterminé
en cédant le minimum de terrain; elle consiste en résistance limitée sur des lignes successives,
combines avec des réactions offensives violentes mais locales et d’ampleur limitée, des
dérobades, des simulacres de combat, en vue de ralentir un adversaire supérieur tout en
évitant de se laisser accrocher.
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Action de souplesse: Forme de manœuvre offensive consistant a neutraliser l’adversaire par
une action de feu brutale ou puissante, puis a parachever les résultats par engagement des
formations blindées et mécanisées a paralyser et a désorganiser le dispositif ennemi par les
infiltrations profondes jusqu’aux abords immédiats de la position ennemie.
Poursuite: Forme prise par l’exploitation, lorsque l’ennemi défait n’oppose plus de résistance
et se replie en désordre.
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En dehors des feux exécutés par les éléments qui se trouvent au contact immédiat de l’ennemi
et des feux exécutés contre l’aviation, les tirs de l’infanterie se classent en général comme suit
d’après leur emploi dans le cadre de la bataille.
A) Situation offensive :
- Les tirs de préparation : Ils visent à la dislocation du dispositif de défense ennemi avant le
débouché de l’attaque.
- Les tirs de soutien : Ils ouvrent au plus prés la voie aux unités qui progressent.
- Les tirs de protection : Ils sont destinés à couvrir l’attaque sur ses flancs, soit vers l’avant
contre les vues et les feux lointains de l’ennemi, à battre les zones de cheminement et
celles de rassemblement utilisables en particulière par les troupes de contre attaque.
L’ensemble des tirs de soutien et des tirs de protection constituent les tirs d’accompagnement.
- Les tirs contre les engins blindés : constituent une forme particulière des tirs de protection.
B) Situation défensive :
- Les tirs de contre préparation : Ils visent à la dislocation du dispositif de l’ennemi avant
que ce dernier ne prononce son attaque.
Les contre attaques sont préparés soutenues et protégées dans les mêmes conditions que
l’attaque.
- Les tirs d’arrêt : Ils brisent et dissocient l’attaque adverse après son débouché et avant
qu’elle n’aborde la position de défense.
*Les d’arrêt de l’infanterie s’appliquent normalement au plus prés.
Les tirs d’arrêt de l’artillerie les complètent en les renforçant, en les prolongeant et le cas
échéant en les suppléant.
*Les tirs contre les engins blindés : sont une forme particulière des tirs d’arrêt.
C) Dans toutes les phases de la bataille :
- Les tirs d’interdiction : Ils visent à paralyser le système de communication de l’ennemi.
- Les tirs de harcèlement : Ils sont effectués sur toute la zone d’activité en vue de gêner
l’ennemi dans l’accomplissement de sa mission.
D) Les effets recherchés au cours d’un tir peuvent être :
- Un effet de destruction : Il vise à mettre définitivement hors de course un organe ennemi.
Il peut s’appliquer au personnel, au matériel, aux obstacles et aux communications.
Lorsqu’il s’agit d’objectifs fixes et inanimés, cet effet est dit de démolition.
- Effet d’arrêt : Il vise à bloquer brutalement la progression de l’ennemi.
- Un effet de harcèlement : Il vise à restreindre l’activité de l’ennemi dans une zone définie.
- Un effet de neutralisation : IL cherche à paralyser momentanément l’ennemi.
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- Les effets de neutralisation et de harcèlement ne s’appliquent qu’au personnel.
E) Genres de tir:
- Un objectif de tir : c’est l’élément ennemi ou la position de terrain délimité avec précision,
sur laquelle devront être obtenus les effets prescrits par la mission de tir reçu.
- La droite (ou gauche) D’un objectif : est la partie de cet objectif que le tireur voit à droite
(gauche).
- Le tir est direct lorsque le pointage est fait sur un objectif avant et pendant le tir
NB-Le tir est dit rasant sur une zone de terrain lorsque la flèche de la trajectoire n’y est plus
élevée que l’objectif visé
-Il est dit fichant lorsque la flèche de la trajectoire n’est à une hauteur égale ou inférieure à
celle de l’objectif qu’au voisinage immédiat de celui-ci. /.
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LE TERRAIN
Pour mener à bien la mission, le combattant ne saurait ignorer un certain nombre de notions
sur l’élément relativement inchangeable de la situation dans la zone d’opérations.
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Ces notions font appel à des définitions qui déterminent avec précision le contenu tactique
des termes relatifs au terrain. Et dont les principaux sont les suivants:
Base de départ: Bande de terrain organisée ou non a partir de laquelle a lieu le débouché de
l’échelon d’attaque d’une formation a pied. Pour les unités blindées et mécanisées, elle se
nomme “zone de démarrage”.
Débouché: (ligne de …) ligne a partir de laquelle une unité qui attaque peut être prise a partie
par les armes a tir tendu de l’ennemi. Bien définie sur le terrain, elle correspond à la limite
avant de la zone de démarrage ou de la base de départ.
Compartiment de terrain: portion de terrain limitée normalement par des couverts et des
ondulations du terrain, faisant obstacles aux vues et aux feux des armes à tir tendu de
l’ennemi. Suivant ses dimensions, il correspond aux possibilités de déploiement et d’action
efficace (feux et manœuvre) de telle ou telle unité.
Direction: ligne idéale fixée par l’échelon supérieur et sur laquelle le chef doit s’efforcer de
maintenir ou de ramener le centre de gravite de ses forces pour atteindre le but fixe.
Toute unité reçoit une direction qui lui est propre.
Axe d’effort: axe choisit momentanément par une unité pour surmonter tel ou tel objectif. Il
peut ne pas se confondre avec la direction, mais, doit contribuer finalement à ramener l’unité
dans cette direction.
Pratiquement pour une petite unité d’infanterie, direction et axe d’effort sont souvent
confondus. Ceci est d’autant plus vrai que l’unité considérée est moins importante et que la
zone d’action a sa disposition est plus restreinte.
La direction matérialise la discipline; le choix des axes d’effort représente la part d’initiative
réservée à l’exécutant.
Objectif: zone de terrain souvent caractérisé par une simple ligne dont la conquête matérialise
le succès des opérations d’une unité qui progresse en combattant. Le mot objectif peut aussi
designer des points, des lignes ou des zones à battre par le feu de même que les éléments
ennemis à prendre a partie avec les feux ou a conquérir par le mouvement.
Points dits d’amarre: points dont la possession dans la défensive importe au maximum,
commandant une zone plus ou moins large; l’intérêt qui s’attache à leur possession est
d’autant plus grand que leur défense peut être plus économiquement assurée.
Points dominants ou points hauts: points procurant des vues plus ou moins étendues et
discrètes sur la zone environnante. Leur possession donnes des possibilités accrues
d’observation (donc de renseignement et de feu) en même temps qu’elle en empêche ce
dernier d’en avoir sur le dispositif ami.
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Point d’appui: groupement t d’organisations défensives occupe par un effectif de l’ordre de
grandeur d’une compagnie. Un point d’appui s’articule en un certain nombre de poste de
combat tenus par une fraction subordonnée de l’ordre de grandeur d’une section face a toutes
les directions.
Centre de résistance: groupement éventuel de plusieurs points d’appui.
Position: terrain organisé ou non occupe par une unité chargée de le défendre ou terrain
organisé a priori en vue de son occupation éventuelle.
Position du moment: surface de terrain favorable a la défense, occupée et organisée au cours
d’une action retardatrice, dans le dessein d’arrêter l’ennemi soit pendant un temps détermine,
soit jusqu’au moment ou il paraitra en mesure d’attaquer en force.
Tète de pont: zone située en territoire occupe ou menace par l’ennemi qui doit être tenue ou
au moins contrôlée dans le but:
- d’assurer la continuité d’un débarquement ou d’un franchissement
- de garantir l’espace de manœuvre nécessaire à la poursuite des opérations.
Zone d’action: étendue de terrain assignée à une unité pour y mener des actions résultant de la
mission reçue et sur laquelle le chef de l’unité est responsable de la connaissance de l’ennemi
et du milieu. Une unité dont le chef a reçu une zone d’action n’est nullement tenu d’en
occuper toute la surface, mais a l’obligation d’être renseigne en permanence sur tout ce qui se
passé dans toute son étendue. Il lui est permis d’en sortir pour les besoins de la manœuvre
sous réserve d’en rendre compte à l’échelon supérieur.
Zone d’engagement : partie de la zone d’action dans laquelle une formation agit effectivement
compte tenu de ses possibilités. Sa largeur correspond au front d’engagement de l’unité.
Zone des préparatifs: zone ou les unités effectuent leurs préparations au combat en respectant
la dispersion imposée.
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MOUVEMENT MOUVEMENT
Action de Eclairer Reconnaitre
reconnaissance Surveiller Couvrir (en particulier en
et de sureté flanc-garde)
Prendre le contact (par le feu)
Réduire une résistance (d’un
Neutraliser élément isole)
Fixer Attaquer
Actions offensives Détruire Prendre le contact S’emparer de
Harceler (a vue) Donner l’assaut
Appuyer Soutenir
Contre-attaquer
Exploiter
Controller (une zone, un
itinéraire).
Recueillir
Donner un coup Surveiller Freiner
Actions defensives d’arrêt Jalonner Rompre le contact (par le feu)
Interdire Rompre le contact Défendre
Détruire (a vue). Contre-attaquer
Interdire.
Renseigner.
Contrôler
Prendre ou rétablir
Actions
la liaison
communes
MISSIONS DEFINITIONS
Appuyer Apporter une aide a une autre unité spontanément ou sur ordre, le
plus souvent sous forme de feu. A distinguer de “Soutenir”
Attaquer Mission qui consiste l’acte essentiel de la manœuvre offensive et qui
vise par la combinaison du feu et du mouvement, soit à réduire un
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élément ennemi décelé, soit à le chasser des zones qu’il occupe en lui
infligeant le plus de perte possible.
Contrôler Interdire a l’ennemi la libre disposition d’une zone:
- d’une par en décelant et en suivant toute infiltration ou
mouvement ennemi a l’intérieur de cette zone
- d’autre part, en agissant contre cet ennemi.
Contre-attaquer Réagir offensivement dans le but :
- soit de détruire un ennemi engage dans une attaque, au
minimum l’arrêter en lui infligeant des pertes et en reprenant
sur lui l’ascendant moral;
- soit de rétablir l’intégrité d’un dispositif en détruisant ou au
minimum en chassant l’ennemi qui s’y est engage.
Couvrir Prendre a tous les échelons de commandement l’ensemble des
mesures nécessaires pour s’opposer a toute action éventuelle de
l’ennemie pouvant menacer le déroulement de l’action principale
amie a l’échelon considéré.
Défendre Mission qui consiste à empêcher à l’ennemi de s’emparer d’un point
ou d’une zone. La défense implique généralement aux petits échelons
l’occupation du point ou de la zone. Elle est toujours conduite sans
esprit de recul et peut être assortie d’une notion de délai.
Détruire Mettre définitivement hors d’usage ou hors de combat, selon qu’il
s’agisse du matériel ou d’une formation.
Donner un coup d’arrêt Effectuer une action a feu déclenchée par surprise sur une formation
ennemie en mouvement offensif, pour briser son élan et lui imposer
un arrêt tout en lui infligeant le maximum de pertes.
Donner l’assaut Effectuer le bond final de l’attaque ayant pour but l’irruption dans le
dispositif ennemi et l’abordage au corps a corps.
Eclairer Rechercher le renseignement sans engager le combat pour contribuer
a la sûreté rapprochée du chef et de la troupe.
Exploiter Mettre a profit une situation favorable en allant au plus loin sur une
direction et ce a l’initiative du chef qui reçoit la mission, laquelle est
généralement accompagnée du but particulier a atteindre. (terme à ne
pas utiliser a des échelons inférieurs à celui de la compagnie)
Fixer Exercer sur l’ennemi une pression suffisante pour lui interdire tout
mouvement ou tout redéploiement de son dispositif
Freiner Procédé de combat et par extension mission qui a pour but de ralentir
la progression ennemie sur une direction ou dans une zone, par
l’action de détachements mobiles, par des feux et par des obstacles
Harceler Procédé de combat et par extension mission dont le but est de
restreindre l’activité dans une zone ou sur un itinéraire défini.
Le harcèlement peut être obtenu par le feu, par des coups de main et
des embuscades, par de obstacles battus ou non.
Interdire Empêcher à l’ennemi d’avoir accès a telle portion de terrain ou de
franchir telle ligne ou d’utiliser tel personnel ou telle installation.
Jalonner Action et par extension mission qui consiste à renseigner en
permanence sur la progression d’un ennemi en marche en maintenant
devant lui des détachements qui sans se laisser identifier ni accrocher,
saisissent tout occasion pour préciser le renseignement et infliger des
pertes a l’adversaire.
Neutraliser Mettre l’ennemi hors d’état d’agir efficacement pendant un temps
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Sergent Ibrahima HAIDARA Garde Nationale
déterminé
Prendre le contact Action destinée à préciser les limites de la zone ou l’adversaire offre
une résistance continue ou a déterminer l’orientation de son
mouvement
Prendre ou rétablir la Action qui consiste à prendre des dispositions particulières pour
liaison établir pou rétablir la continuité d’un dispositif
Reconnaître Mission qui consiste à aller chercher le renseignement d’ordre
tactique ou technique, sur le terrain ou sur l’ennemi, sur un point ou
sur une zone, en engageant éventuellement le combat
Recueillir Mission consistant pour une unité a soutenir a partir d’une zone ou
d’une ligne donnée, une autre unité qui se replie vers elle, a lui
permettre le franchissement de son propre dispositif puis a la couvrir
pendant un certain délai.
Ligne de recueil: ligne avant de la zone de recueil
Réduire (une résistance, Action qui consiste à mettre un élément ennemi hors de combat (le
un élément isole) détruire, le capturer ou le chasser) après l’avoir identifie et localise.
Renseigner Mission généralement permanente de tout combattant et de toute
unité qui consiste à rechercher et a transmettre a l’autorité
supérieure, les informations concernant l’ennemi sous toutes ses
formes, le terrain, la population et éventuellement les amis et tout
domaine pouvant intéresser la manœuvre. Mission spécifique de
certains détachements, qui implique l’interdiction de se révéler et
d’engager le combat.
Rompre le contact Action destinée à se dérober aux feux puis aux vue de l’ennemi pour
de devancer ses réactions
S’emparer de Mission qui a pour but de s’assurer de la possession d’un point ou
d’une zone en détruisant, capturant ou chassant l’ennemi qui peut
l’occuper
Soutenir Mission qui consiste pour une unité à se mettre dans une position lui
permettant d’intervenir au profit d’une autre unité soit par le feu, soit
par la manœuvre, soit par la fourniture de moyens ou services.
surveiller Mission ou mesure de sûreté ayant pour objet de déceler toute activité
de l’ennemi en un point, sur une direction ou dans une zone
(surveiller un intervalle) dans le but d’alerter et de renseigner
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