Analyse Bibliographique

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Table des matières:

1. Introduction : ....................................................................................................................... 3
2. L’hydraulique routier vis-à-vis l’aménagement hydro-agricole : ....................................... 3
2.1. Impact de route sur l’écoulement naturel : .................................................................. 3
2.2. Impact de l’écoulement naturel sur la route : .............................................................. 3
2.3. Les aménagements hydro-agricoles : .......................................................................... 4
2.3.1. Définition : ........................................................................................................... 4
2.3.2. Condition de mise en valeur des aménagements hydro-agricoles :...................... 4
2.3.3. Genèse et dynamique des systèmes aménagés : ................................................... 4
2.3.4. Les difficultés posées par les périmètres irrigués :............................................... 5
3. Etude hydrologique ............................................................................................................. 6
3.1. Introduction : ............................................................................................................... 6
3.2. Définition de bassin versant : ...................................................................................... 6
3.3. Débit de projet : ........................................................................................................... 7
3.4. Méthodes de calcul utilisées en Afrique pour estimer le débit de crue d’un projet : . 7
3.4.1. La méthode de RODIER & AUVRAY (IRD ex ORSTOM) : ............................. 7
3.4.2. La méthode CIEH (Comité Interafricain d'Etudes Hydrauliques) : ..................... 8
3.4.3. La méthode de SOGREAH : ................................................................................ 8
4. Etude hydraulique : ............................................................................................................. 9
4.1. Introduction : ............................................................................................................... 9
4.2. Dimensionnement des ouvrages hydrauliques : .......................................................... 9
4.2.1. Les ouvrages de drainage : ................................................................................... 9
4.2.2. Les ouvrages de franchissement :....................................................................... 10
4.2.3. Les ouvrages d’art : ............................................................................................ 11
5. Modélisation hydraulique : ............................................................................................... 12
6. Conclusion partielle : ........................................................................................................ 12

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Chapitre 1 : Synthèse
bibliographique

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1. Introduction :
Le développement des infrastructures de transport et particulièrement les routes, constitue un
facteur important du développement socio-économique d’un pays. En effet, un réseau routier
fonctionnel permet, entre autres, de promouvoir les échanges interprovinciaux d’une part et
d’autre part avec l’extérieur. Cependant, l’implantation de la route dans des milieux naturels
peut engendrer plusieurs problèmes et elle peut constituer un obstacle préjudiciable aux
écoulements naturels de ces milieux et réciproquement. Ainsi, ces problèmes trouvent leur
solution dans la mise en place des ouvrages hydrauliques permettant l’assainissement des
voies et le franchissement des zones de passage des cours d’eau en saison pluvieuse. Le
dimensionnement de ces ouvrages requiert la réalisation des études hydrologiques et
hydrauliques détaillées.

2. L’hydraulique routier vis-à-vis l’aménagement hydro-agricole :


L'hydraulique routière et l'aménagement hydro-agricole sont deux domaines étroitement liés
dans la mesure où la construction de routes peut impacter les zones agricoles et les systèmes
hydrauliques locaux. En effet, la construction de routes peut modifier les régimes
d'écoulement des eaux pluviales et entraîner des problèmes d'inondation et d'érosion dans les
zones agricoles avoisinantes. Il est donc crucial de prendre en compte les aspects
hydrologiques et hydrauliques dans la planification et la conception des projets de
construction routière, afin de minimiser les impacts négatifs sur l'environnement et les terres
agricoles. De même, l'aménagement hydro-agricole peut nécessiter la construction d'ouvrages
hydrauliques tels que des canaux, des barrages ou des digues, qui peuvent avoir des
implications sur la circulation routière. Il est donc important de bien planifier et coordonner
ces projets pour assurer une synergie entre les deux domaines.
2.1. Impact de route sur l’écoulement naturel :
La construction routière sur un bassin versant peut avoir plusieurs impacts sur les écoulements
des cours d'eau et les inondations.
L’augmentation des débits de pointes et la diminution des temps de concentration sont
considérées le résultant de l’imperméabilisation (Oulmakki, 2015) des surfaces par les plates-
formes routières, ce qui accentue le ruissellement des eaux de pluie. Ainsi, il est crucial de
prendre en compte les conséquences hydrauliques de la construction d'une route sur un bassin
versant naturel, notamment en mettant en place des ouvrages de franchissement pour limiter
l'impact sur le milieu naturel. Dans le cadre de l'aménagement hydro-agricole, il est donc
important de considérer les effets de la construction routière sur le système hydrologique local
et de prendre les mesures nécessaires pour minimiser les impacts négatifs sur l'agriculture et
l'environnement.
2.2. Impact de l’écoulement naturel sur la route :
La route est un ouvrage se développant linéairement sur le terrain au relief duquel elle apporte
par le déblaiement et remblaiement des modifications qui perturbent les écoulements
préexistants, naturels ou déjà modifiés par d’autre ouvrages précédemment construits
(Oulmakki,2015).
De ce fait, toute submersion de la route par les eaux peut entraîner des conséquences
négatives telles que des obstacles ou des perturbations de la circulation des véhicules, ainsi
que des dommages causés par les écoulements tels que l'érosion.

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2.3. Les aménagements hydro-agricoles :
2.3.1. Définition :
Les aménagements hydro-agricoles désignent l'ensemble des infrastructures et des techniques
utilisées pour gérer l'eau dans le contexte de l'agriculture. Ils comprennent généralement la
construction de barrages, de canaux d'irrigation, de systèmes de drainage, de réservoirs d'eau
et d'autres installations connexes. Ces aménagements visent à optimiser la disponibilité et
l'utilisation de l'eau pour l'irrigation des cultures, le contrôle des inondations, la régulation des
débits d'eau et la gestion des ressources hydriques dans les zones agricoles. Ils peuvent aussi
contribuer à accroître la productivité agricole, à sécuriser les récoltes, à améliorer la résilience
face aux aléas climatiques et à promouvoir le développement rural durable.
2.3.2. Condition de mise en valeur des aménagements hydro-agricoles :
La pratique de l'irrigation au Burkina Faso est confrontée à des défis majeurs en raison de
contraintes liées à l'eau et à la disponibilité de terres adaptées. Dans ce pays, l'accès à des
ressources hydriques suffisantes est limité, tandis que les zones propices à l'aménagement
irrigué sont peu nombreuses et éparpillées (Nebie, 1993).
2.3.3. Genèse et dynamique des systèmes aménagés :
. Les aménagements hydro-agricoles peuvent être classés en fonction du niveau de maîtrise de
l'eau. Ainsi, on peut distinguer les aménagements qui offrent une maîtrise partielle de l'eau de
ceux qui permettent un contrôle total.
2.3.3.1.Les systèmes avec maitrise partielle de l’eau :
Le Fonds de l'Eau et de l'Equipement Rural (F.E.E.R.) est généralement responsable de la
mise en œuvre des aménagements hydro-agricoles dans les bas-fonds. Ils consistent à
construire des digues le long du lit mineur pour stocker les eaux de ruissellement nécessaires à
la riziculture pluviale ou aux cultures hors saison. Ce type d'aménagement existait déjà dans
le sud-ouest du pays avant l'introduction de l'irrigation moderne en 1965. Il s'agissait d'une
riziculture pluviale pratiquée dans des casiers en terrasses, démontrant une certaine maîtrise
de l'eau : des diguettes en terre étaient construites pour retenir l'eau dans les casiers ou les
protéger contre les inondations, et des canaux étaient aménagés sur les diguettes pour assurer
l'irrigation ou le drainage.
Cette initiative vise à optimiser l'utilisation des petites zones humides afin de promouvoir la
culture du riz et de répondre à la demande croissante des populations urbaines. Cependant, ces
efforts ne permettent généralement que la mise en place de projets d'aménagement de
quelques dizaines d'hectares et un contrôle partiel de l'eau. Bien qu'initialement concentrées
dans la région du Plateau central, ces initiatives se sont progressivement étendues au nord et
au sud-ouest du pays, mais ont donné des résultats très limités.
2.3.3.2.Les systèmes avec maitrise totale de l’eau :
En général, ces types d'aménagements sont associés à la déviation d'un cours d'eau, que ce
soit en aval d'un lac naturel ou artificiel. On peut les classer en deux catégories : les
aménagements en aval des petits barrages en terre et les aménagements des plaines et vallées.

 Les aménagements en aval des petits barrages en terre :


Les aménagements en aval des petits barrages en terre comprennent souvent des canaux de
dérivation, des digues, des seuils, des bassins de dissipation et des puits de décompression.
Ces ouvrages sont destinés à la collecte, au stockage, à la distribution et à la régulation des
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eaux d'irrigation pour les cultures (généralement destinées à une riziculture pluviale ou de
contre-saison). Ils peuvent également servir à l'élevage, à la pêche et à la production d'énergie
hydroélectrique.
En effet, les terres aménagées en aval des barrages, principalement destinées à la riziculture
pluviale ou de contre-saison, font face à plusieurs difficultés. Tout d'abord, la diminution du
volume d'eau disponible limite ces zones aux cultures maraîchères, qui sont financièrement
plus rentables et pratiquées pendant la saison sèche sur environ 20 % des surfaces disponibles.
De plus, les superficies allouées aux agriculteurs, en moyenne de 10 à 25 ares, sont loin de
répondre à leurs besoins. Elles ne fournissent qu'un complément aux revenus provenant du
maraîchage. Dans ces conditions, il est compréhensible que les agriculteurs montrent peu
d'enthousiasme pour les aménagements en aval des petits barrages pendant la saison des
pluies. De plus, la riziculture ne produit qu'une récolte limitée, peu consommée dans les
habitudes alimentaires locales, et souvent confrontée à des problèmes de commercialisation.
Cette activité nécessite également une charge de travail supplémentaire et l'utilisation
d'intrants coûteux. Ces raisons expliquent pourquoi les cultures maraîchères (oignons,
tomates, etc.), plus faciles à vendre et économiquement plus rentables, sont préférées dans les
aménagements pendant la saison sèche, sans concurrencer significativement les cultures
traditionnelles.
 Les aménagements des plaines et vallées :
Ces aménagements sont réalisés soit par dérivation d'un cours d'eau pérenne, soit par
pompage. Ils sont destinés soit à de petites exploitations paysannes, soit à un complexe agro-
industriel géré par une société de développement. Ils se caractérisent par une mise en valeur
intensive des terres, avec un contrôle total de l'eau, des doses élevées d'intrants, une culture
mécanisée ou à traction animale, des semences sélectionnées, une gestion rigoureuse
nécessitant un encadrement dense et une main-d’œuvre souvent constituée de migrants. Ils
peuvent couvrir des périmètres de taille moyenne à grande (de 50 à 500 hectares ou plus)
(Nebie, 1993).
En fait, les aménagements des plaines et vallées désignent les efforts entrepris pour
développer et exploiter les zones planes et les vallées en vue de les rendre propices à
l'agriculture. Ils comprennent la construction de barrages, de canaux d'irrigation, de systèmes
de drainage et d'autres infrastructures connexes. Leur objectif est d'optimiser l'utilisation des
ressources en eau, de contrôler les inondations, d'améliorer la productivité agricole et de
favoriser le développement rural.
Cependant, la mise en œuvre de ces aménagements peut être confrontée à des défis tels que la
disponibilité limitée des ressources en eau, la gestion durable des terres et la nécessité d'un
encadrement technique adéquat pour les agriculteurs.
2.3.4. Les difficultés posées par les périmètres irrigués :
Les périmètres irrigués au Burkina Faso sont confrontés à plusieurs problèmes qui entravent
leur efficacité et leur durabilité. Voici quelques-uns des problèmes couramment rencontrés :
 Disponibilité limitée des ressources en eau : Le Burkina Faso est confronté à des
contraintes en termes de disponibilité d'eau, avec des ressources limitées et une
variabilité saisonnière. Cela limite la capacité des périmètres irrigués à recevoir une
quantité suffisante d'eau pour les cultures.

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 Gestion inadéquate de l'eau : Une mauvaise gestion de l'eau dans les périmètres
irrigués, telle que des pratiques d'irrigation inefficaces, peut entraîner un gaspillage
d'eau précieuse. Des problèmes tels que la sur-irrigation, la sous-irrigation et une
mauvaise répartition de l'eau entre les parcelles peuvent survenir.
 Dégradation des sols : L'utilisation intensive de l'eau d'irrigation peut entraîner une
salinisation et une alcalinisation des sols, ce qui réduit leur fertilité et leur productivité
à long terme. Une mauvaise gestion des intrants agricoles, tels que les engrais et les
pesticides, peut également contribuer à la dégradation des sols.
 Infrastructures défaillantes : Les périmètres irrigués nécessitent des infrastructures
adéquates, telles que des barrages, des canaux d'irrigation et des systèmes de
drainage. Cependant, de nombreuses infrastructures sont mal entretenues, ce qui
entraîne des fuites d'eau, des obstructions et une inefficacité dans la distribution de
l'eau.
 Gestion foncière et tenure précaires : Les problèmes liés à la propriété foncière et à la
tenure peuvent rendre la gestion des périmètres irrigués difficile. Les conflits fonciers,
l'accès inéquitable aux terres et l'absence de sécurisation foncière peuvent limiter
l'investissement et la participation des agriculteurs dans les périmètres irrigués.
 Faible organisation des agriculteurs : Une coordination et une organisation
insuffisantes des agriculteurs dans la gestion des périmètres irrigués peuvent limiter la
prise de décision collective, l'entretien des infrastructures et la gestion des ressources
en eau.
Ces problèmes posent des défis importants pour le développement et la durabilité des
périmètres irrigués au Burkina Faso. Des efforts sont nécessaires pour améliorer la gestion de
l'eau, la conservation des sols, l'entretien des infrastructures et l'organisation des agriculteurs
afin de surmonter ces défis et de maximiser le potentiel des périmètres irrigués pour la
production agricole.

3. Etude hydrologique
3.1. Introduction :
L'étude hydrologique de ce projet implique l'analyse de divers paramètres hydrologiques (les
précipitations, les débits, les ruissellements, etc.) ainsi que les caractéristiques du bassin
versant (la surface, le périmètre, la pente, etc.) dans le but de déterminer le débit de crue.
3.2. Définition de bassin versant :
Le bassin versant est considéré comme l'unité spatiale de base en hydrologie. Sa délimitation
est effectuée en suivant les lignes de partage des eaux entre les différents bassins (voir figure
1). Ces lignes représentent les frontières naturelles tracées par le relief, correspondant aux
crêtes. Lorsqu'il pleut, les gouttes d'eau tombant d'un côté ou de l'autre de cette ligne de
partage des eaux alimentent deux bassins versants distincts qui se trouvent côte à côte, et
s'écoulent ensuite vers un point de collecte commun appelé exutoire (Roche, 1963).

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Figure 1 : Délimitation d'un bassin versant.

3.3. Débit de projet :


Pour étudier les inondations, l'attention est portée sur les événements pluviométriques
extrêmes. Lorsqu'il y a une forte intensité de pluie, cela peut entraîner un apport d'eau
considérable. En général, ces apports ne peuvent pas être évacués par les cours d'eau naturels
ni par le réseau d'évacuation des eaux pluviales artificielles. Le débit de projet, également
connu sous le nom de débit de pointe, représente le débit maximal instantané utilisé pour la
conception d'un ouvrage hydraulique ou de travaux de régularisation (Meylan, 1999).
3.4. Méthodes de calcul utilisées en Afrique pour estimer le débit de crue d’un
projet :
En Afrique de l'Ouest et du centre des méthodes de prédétermination de la crue d'étude et de
l'écoulement annuel sont largement utilisées : IRD, CIEH et la méthode de SOGREAH.
3.4.1. La méthode de RODIER & AUVRAY (IRD ex ORSTOM) :
RODIER & AUVRAY ont proposé en 1965 une méthode d'estimation des débits de crues
décennales pour les bassins versants de superficie inférieure à 200 km2 avec un hauteur
annuelle de précipitations compris entre 150 et 1600 mm en Afrique occidentale. Cette
méthode est basée sur les résultats des études hydrologiques de 60 bassins versants répartis en
Afrique au sud du Sahara et à l'ouest du Congo. La démarche consiste à classer le bassin
étudié dans un groupe de bassins dont les caractéristiques physiographiques sont proches et de
définir par abaques les paramètres de la crue décennale (Rodier.et.al, 1965). Cette méthode

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présente l'avantage, comme pour toute méthode déterministe, de permettre à l'utilisateur
d'intervenir à chaque étape et de modifier les résultats des abaques en conséquence.
3.4.2. La méthode CIEH (Comité Interafricain d'Etudes Hydrauliques) :
En 1984, Puech et Chabi-Gonni ont proposé une méthode statistique, connue depuis sous le
nom de méthode CIEH et basée sur 162 bassins versants dont la superficie est compris entre
0,07 et 2500 km² (414 bassins versants lors de la révision de 1994) pour des pluies annuelles
comprises entre 100 et 2500 mm. A partir de corrélations multiples entre les débits de pointe
décennaux de 162 bassins versants, et un certain nombre de valeurs caractérisant la
physiographie du bassin (surface, indice de pente global, densité de drainage) et la zone
climatique (pluie annuelle ou pluie décennale journalière) les auteurs proposent un ensemble
d'équations, permettant de calculer, par zones géographiques et climatiques, le débit de pointe
de la crue décennale (Puech, et al, 1983). Cette méthode peut être satisfaisante pour des
bassins versants présentant des conditions de perméabilité et de relief moyennes. Cependant,
dans le cas de conditions extrêmes, elle peut entraîner des erreurs importantes.
3.4.3. La méthode de SOGREAH :
La méthode d'estimation des débits de SOGREAH est une méthode de calcul hydrologique
utilisée pour estimer les débits d'un cours d'eau. Elle est basée sur une analyse statistique de
données hydrologiques, météorologiques et topographiques. Cette méthode est utilisée pour
estimer les débits moyens annuels, les débits mensuels moyens et les débits extrêmes (crues et
étiages). Elle est souvent utilisée dans la conception de projets de barrages, de canaux
d'irrigation et de systèmes de drainage. La méthode SOGREAH est largement utilisée en
France et dans d'autres pays francophones.
Les principales conditions pour l'application de cette méthode sont :
 Des données hydrométriques suffisantes, comme des mesures de débits et de hauteurs
d'eau, pour la calibration des modèles et la validation des résultats.
 Des caractéristiques géomorphologiques du bassin versant bien définies, telles que la
surface et la forme du bassin, le type de sol, la topographie, la végétation, etc.
 Des conditions hydrologiques stables ou stationnaires, ce qui signifie que les
caractéristiques du bassin versant et les propriétés de l'écoulement ne varient pas
significativement pendant la période d'étude.
 Des événements hydrologiques représentatifs, c'est-à-dire des événements
hydrométéorologiques qui sont suffisamment variés et qui représentent les différents
régimes hydrologiques du bassin versant, tels que les crues, les écoulements normaux,
les écoulements de base, etc.
 Des hypothèses simplificatrices appropriées, comme la linéarité des processus
hydrologiques, la stationnarité des séries temporelles, l'homogénéité spatiale et
temporelle des variables, etc.
 Des compétences techniques et des connaissances suffisantes pour la mise en œuvre
de la méthode et l'interprétation des résultats.
 Il est important de noter que la méthode de SOGREAH pour l'estimation des débits est
une méthode empirique basée sur des relations statistiques entre des variables
hydrologiques et des paramètres géomorphologiques, et que son application nécessite
une certaine prudence et une validation régulière des résultats.

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4. Etude hydraulique :
4.1. Introduction :
L'analyse hydraulique englobe la planification et la détermination des dimensions des
ouvrages hydrauliques. Dans cette étude, nous aborderons également les divers types
d'ouvrages hydrauliques.
En effet, les données obtenues lors de l'étude hydrologique sont utilisées comme input pour
cette étude hydraulique, qui a pour but de garantir la protection de la route contre les
inondations et de dimensionner les ouvrages hydrauliques en conséquence.
L'objectif de l'assainissement de la route est de garantir sa pérennité en la protégeant contre
les effets néfastes de l'eau, tout en maintenant de bonnes conditions de circulation et en
préservant l'environnement. Pour ce faire, il est crucial de dimensionner adéquatement les
ouvrages de rétablissement des écoulements naturels, de sorte à permettre une évacuation
rapide de l'eau qu'ils reçoivent.
Le traitement de l'eau sur une route comporte trois aspects principaux :
- Le drainage, qui permet la collecte et l'évacuation des eaux de surface dans le
périmètre de la route.
- Le rétablissement des écoulements naturels, qui consiste à installer des ouvrages
favorisant le passage de l'eau sous la chaussée. Pour les bassins versants plus vastes,
des études spécifiques devront être menées.
- Il est essentiel de trouver des chemins pour l'eau qui soient à la fois faciles d'accès et
suffisamment résistants à l'érosion.
4.2. Dimensionnement des ouvrages hydrauliques :
L’ouvrage hydraulique est conçu pour assurer la circulation des eaux de ruissellement tout le
long de la route ou de ses deux côtés (Kadri, 2014). Trois types d'infrastructures seront
examinés en détail : les ouvrages de drainage, de franchissement et d'art.
4.2.1. Les ouvrages de drainage :
Le drainage de la plate-forme est l'un des éléments essentiels pour garantir la durabilité et la
longévité d'une route. Par conséquent, il est primordial d'accorder une attention particulière au
drainage, en prenant en compte tous les détails de la construction, afin d'éviter toute
accumulation d'eau dans les couches de la chaussée. Cette accumulation d'eau peut entraîner
rapidement d'importantes détériorations de la route (Bernard, 1975).
En effet, les routes sont équipées d'un système de drainage assuré par la construction des
fossés latéraux. Ces fossés peuvent être en béton ou en terre, et ils ont pour fonction d'évacuer
les eaux provenant de l'emprise de la route, des talus et des bassins versants adjacents, tout en
garantissant la sécurité des usagers. Les ouvrages de drainage longitudinal, tels que les fossés,
les caniveaux et les passages supérieurs, font partie de ce dispositif.

 Fossé :
Le fossé est un type d'ouvrage hydraulique en terre, situé de manière longitudinale de
chaque côté de la route, et qui sert à collecter les eaux de ruissellement. Il est créé en
creusant dans le terrain et se distingue par sa section transversale et sa pente, comme
illustré dans la photo 6.

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Photo 1 : Fossé de drainage en béton (SETRA, 2006).

4.2.2. Les ouvrages de franchissement :


Les ouvrages de franchissement sont des structures conçues pour permettre le passage au-
dessus ou au travers d'un cours d'eau. La sélection de la période de retour de la crue de projet
appropriée est essentielle pour assurer la capacité de passage adéquate de cette crue de projet
(Larinier et al., 1994).
Les principaux types d'ouvrages de franchissement comprennent :

 Dalot :
Il s'agit d'un ouvrage hydraulique en béton armé, de forme rectangulaire ou carrée, qui peut
être préfabriqué ou coulé sur place. Il est situé sous la chaussée et permet l'écoulement des
eaux naturelles à travers des remblais peu élevés.
On peut distinguer trois types de dalots généralement utilisés :
- Les dalots ordinaires qui se composent de piédroits verticaux fondés sur des semelles
ou un radier général, soutenant une dalle en béton armé.
- Les dalots cadres dans lesquels la dalle, les piédroits et le radier constituent une
structure rigide en béton armé.
- Les dalots portiques qui sont similaires aux dalots cadres mais sans radier (piédroits
verticaux fondés sur des semelles).

Photo 2 : dalots multiples.

 Buse :

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Un ouvrage hydraulique de grande capacité, enfouis dans le sol, ayant une section
rectangulaire et pouvant être préfabriqués ou construits sur place.
Les buses sont des structures qui sont utilisées dans des sections où il y a suffisamment
d'épaisseur de remblai, avec un minimum de 0,80 mètre de remblai au-dessus d'elles. Elles
peuvent être en béton ou en métal, et leur section peut être circulaire, ellipsoïdale, en arche ou
ovoïdale. Elles sont généralement fabriquées en usine avant d'être installées sur le chantier.

Photo 3 : buses rigides en béton armé.

4.2.3. Les ouvrages d’art :


Il s'agit d'une structure de grande importance permettant de franchir des obstacles tels que les
routes, les voies ferrées ou les voies de navigation fluviale (ponts). Elle sert également à
prévenir l'intrusion de la terre ou de l'eau (murs, fossés couverts, digues) et est utilisée dans
diverses installations pour faciliter les transitions entre les modes de transport (terminaux et
autres structures portuaires).(SETRA, 2006).

Photo 4: un pont.

Les aménagistes sont confrontés à la nécessité d'ajuster les dimensions des ouvrages en
fonction de fréquences de crues plus faibles afin de les rendre plus abordables, mais cela peut
augmenter le risque de débordement plus fréquent des ouvrages.

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5. Modélisation hydraulique :
La modélisation hydraulique consiste en une représentation numérique de la réalité afin de
décrire le comportement des cours d'eau lors d'événements extrêmes. Cette représentation
peut être établie en une ou deux dimensions. Plusieurs modèles sont disponibles pour cette
tâche, parmi lesquels on peut citer Mike Flood, Telmac et HEC RAS, en une ou deux
dimensions. Pour cette étude, le modèle retenu est HEC RAS.
En fait, cette modélisation est d'une importance capitale pour l'analyse et la gestion des
ressources en eau. Elle permet de simuler les écoulements fluviaux, d'évaluer les risques
d'inondation, de concevoir et d'évaluer les ouvrages hydrauliques, d'étudier l'impact des
changements et de planifier la gestion des ressources en eau de manière efficace et éclairée.

6. Conclusion partielle :
La synthèse bibliographique présente les études antérieures sur l'incidence de l'eau sur les
routes, ainsi que des informations générales sur les aménagements hydro-agricoles et les
principaux ouvrages hydrauliques pour comprendre leur pertinence et les différentes
catégories disponibles. Le prochain chapitre décrit la méthodologie de projet et les phases
nécessaires à la construction de ces ouvrages.

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