TD2 Le Role Des Banques Commerciales Et Des Banques Centrales Dans La Création Monétaire
TD2 Le Role Des Banques Commerciales Et Des Banques Centrales Dans La Création Monétaire
TD2 Le Role Des Banques Commerciales Et Des Banques Centrales Dans La Création Monétaire
: Globalisation financière
TD 2- Les rôle des banques commerciales et des banques centrales
dans la création monétaire.
Banque commerciale crée la monnaie, ex de banque= crédit agricole, crédit mutuelle, BNP paris, …
Banque centrale crée l’€
Il y a une seule banque centrale par monnaie et plein de banque commerciale.
Banque centrale= Banque des banques : PSK, toutes les banques commerciales doivent avoir un
compte à la banque centrale (ce compte doit être alimenté, positive d’au moins le montant des
réserves obligatoires) + Tous les paiements entre les banques se font à travers les transferts d’argents
depuis leurs comptes à la banque centrale (exemple : les achats par CB).
Chaque banque doit avoir un compte mais également l’alimenté, un montant minimum de réserve
obligatoire
Réserve obligatoire : quantité obligatoire que doit avoir les banques commerciales dans leur banque
centrale
AGIOS= amendes que nous mettent les banques quand on est dans le rouge
Derrière les € bleus, circule les euros vert (monnaie qui circule entre les banques).
Banques commerciales : créent la masse monétaire,
Banque populaire : Pilote la création monétaire, facilite leurs opérations de créations de monnaie
Comment ?
Octroi d’un crédit (prêt bancaire) = crédit mobilier, à la consommation(rénover sa cuisine), crédit des
entreprises (TPE, entreprise ont besoins de financements elle va devoir faire un crédit) : c’est dans
ces moments que les banques créent de la masse monétaire
Lorsque la banque crée la monnaie, elle crée de l’ex nihilo càd pas un simple jeu d’écriture sur les
bilans (comptes bancaires de leurs clients
Ce ne sont pas les dépôts qui font les crédits mais les crédits qui font les dépôts :
- Les banques collecte les épargnes des ménages ( un financement monétaire càd un financement avec
création monétaire= elle n’utilise pas l’épargne mais va crée de la monnaie pour ensuite la prêter)
-Une fois la monnaie prêter, elle va être utiliser (payer pleins de personnes puis constituer des dépôts sur les
comptes bancaires des personnes qui ont été payer)
La banque centrale pilote la création monétaire= va faciliter où l’inverse la création de masse monétaire par
les banque commerciale (principalement par la variation des taux d’intérêts directeur *(Va diriger càd
donner le sens pour tous les autres d=taux d’intérêts
Rappel : M1= monnaie fiduciaire, très liquide= les billets + pièces, mais également la monnaie scripturale
M1, M2, M3= Sommes d’argent qui peut circuler dans l’économie
Monnaie verte = base monétaire, monnaie centrale, utilisable juste entre les banques, le système bancaire et
la banque centrale
Monnaie rouge/Bleu= crée par les commerciales
- Risque de crédit : dépend du projet que j’ai à financer
Taux d’intérêt = prix , il dépend de qui je suis
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Bilan : document comptable équilibré par nature, _qui représente à l’actif ((tous ce que je possède) et
au passif (la façon dont je l’ai obtenue)
- Si je dois une dette de 150.000 à la banque, la banque a une créance
- La création monétaire fait augmenter la masse monétaire
Plan du TD 2
Annexe 1 : En réalité il n’y a pas un mais trois cas où les banques commerciales créent de
la monnaie.
Ce sont donc les banques commerciales qui, lorsqu’elles octroient un crédit, créent de la monnaie.
Mais attention, contrairement à une autre idée répandue, ce ne « sont pas les dépôts qui
font les crédits mais plutôt les crédits qui font les dépôts ». Pour le dire simplement, les
banques, en réalité, ne prêtent pas l’argent qu’elles récoltent des autres clients mais prêtent de
l’argent qu’elles créent ex-nihilo, càd « à partir de rien », comme un simple jeu d’écriture. En
d’autres termes, le banquier lorsqu’il octroie un crédit inscrit sur les comptes du client des sommes
d’argent qui n’existaient pas dans le passé (par exemple : + 150.000€ pour qu’il puisse acheter sa
maison) et inscrit en face une dette d’un montant équivalent. Cette somme d’argent est créée à
« partir de rien », c’est un simple jeu d’écriture ; c’est cela que l’on appelle la création monétaire.
Annexe 2 : La distinction émission de monnaie et création monétaire.
La monnaie est créée par le crédit bancaire. Le crédit entraîne l’écriture de nouvelles sommes
d’argent sur des comptes. En ce sens, « les crédits font les dépôts » : c’est l’argent créé par le
crédit qui circule ensuite dans l’économie, et se retrouve sur différents comptes en banque.
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Activité économique Ces opérations vont
Demande de crédits
(si I alors plus de créer et faire circuler Les crédits vont alors
pour investir ou Création monétaire
production, si C alors les richesses (vers de constituer les dépôts
consommer
plus de dépenses) nouveaux acteurs)
Dans une économie il y a, simultanément, beaucoup de crédits qui sont accordés et beaucoup de
crédits qui sont remboursés. Ainsi, si à un moment donné, le montant des crédits accordés est
supérieur au montant des crédits remboursés alors la masse monétaire diminue ; à l’inverse si à
un moment donné le montant des crédits accordés est inférieur au montant des crédits
remboursés alors la masse monétaire augmente
Définition : la masse monétaire désigne l’ensemble de la monnaie en circulation dans une
économie (les pièces et les billets bien sûr mais surtout l’ensemble des dépôts dans les
différents comptes bancaires).
Maintenant que nous avons vu cela, plusieurs questions sont alors en suspens :
- Concrètement comment se passe la création monétaire au niveau des bilans des
entreprises/ménages et des banques ?
Nous allons voir cela dans le III2.
- Le pouvoir de création monétaire des banques (commerciales) est-il illimité ?
Nous allons voir cela dans le III3.
- Comment est encadrée l’activité de création monétaire des banques commerciales ? Quel
est le rôle de la banque centrale dans la création monétaire et la conduite de la politique
monétaire ?
Nous allons voir cela dans le IV.
Définition : Le bilan d’un agent économique est un document qui résume sa situation
financière.
Il se présente sous la forme d’un tableau à deux colonnes où est indiqué le montant de tout ce
qu’il possède (son « actif ») dans la colonne de gauche et le montant de tout ce qu’il doit (son
« passif ») dans la colonne de droite. Le passif renseigne sur l’origine des financements qui ont
servi à acquérir ce qui figure à l’actif.
Lors de l’octroi d’un prêt la banque (commerciale) va, d’un côté, créer de la monnaie en créditant
le compte de son client, et de l’autre, inscrire dans le passif une dette. Lorsque le crédit est
accordé la masse monétaire augmente, lorsqu’il est remboursé la masse monétaire se réduit.
Ainsi, ce sont les banques commerciales qui créent de la monnaie (scripturale et « à partir
de rien ») lorsqu’elles accordent des prêts.
Compléter les bilans avec les nouvelles opérations (le crédit accordé) :
Remarque : les bilans sont toujours équilibrés c’est-à-dire que l’actif et le passif sont toujours égal
(le montant inscrit à l’actif est égal au montant inscrit au passif). C’est ce que l’on appelle
l’équilibre comptable. Cet équilibre est toujours respecté.
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3. Pourquoi la création monétaire n’est pas illimitée ?
On vient de voir que les banques commerciales ont le pouvoir de créer leur propre
monnaie scripturale en créditant les comptes bancaires de leurs clients, mais ce pouvoir
n’est pas illimité car il existe des « fuites » de monnaie banque centrale.
Il existe 3 « fuites » de monnaie centrale :
- Les reconversions en € Des clients (au DAB par exemple).
- Les transferts d’argents vers les autres banques,
- Les r…………. o………………...
Annexe 5 : Qu’est-ce que les réserves obligatoires ?
Par conséquent, lorsqu’une banque commerciale crée de la monnaie, elle doit disposer de
monnaie centrale sur son compte auprès de la banque centrale pour faire face à ces fuites.
Si elle ne dispose pas de suffisamment de monnaie centrale, comme elle ne peut la créer,
elle doit se « refinancer », c’est-à-dire emprunter de la monnaie centrale à un certain taux
(ce qui représente un coût pour les banques). Une banque peut/doit se refinancer sur le
marché monétaire interbancaire (après des autres banques) ou bien directement auprès de la
banque centrale pour acquérir de la monnaie centrale si les fuites de monnaie centrales sont telles
que le montant des réserves obligatoires ne peut plus être respecté.
Définition : le marché intermédiare désigne le marché sur lequel les banques se prêtent les unes
aux autres (pour une durée courte : un jour ou quelques mois) de la monnaie centrale.
On verra plus tard que le marché interbancaire est un marché monétaire.
La création de monnaie scripturale (par l’octroi de crédit) peut alors avoir un coût pour les
banques commerciales si elles doivent se refinancer à cause des fuites que cela engendre.
Elles vont alors comparer les gains/risques/coûts avant d’accorder des crédits.
Ainsi, en dépit du « privilège » de création monétaire qui leur est accordé, elles ne créent
pas de la monnaie de manière i………………..
En effet, plus une banque accorde de crédits, et donc crée de la monnaie, plus ces fuites peuvent
être importantes. Elle doit alors faire attention à ne pas faire trop de crédits, à ne pas créer trop de
monnaie car si elle doit se refinancer cela représente pour elle un c………/une d………… : le taux
d’intérêt qu’elle devra rembourser aux autres banques (si elle emprunte sur le marché
interbancaire) ou à la banque centrale (si elle se refinance directement auprès de la banque
centrale).
Remarque : Les taux d’intérêt sont-ils une dépense ou une recette ?
Remarque : Plus une banque bénéficie d’une part de marché importante (plus elle a de clients)
moins les risques de « fuites » de monnaie banque centrale vers d’autres banques sont
importants. Ainsi, la probabilité de devoir se refinancer est plus faible pour les « grosses »
banques, elles peuvent prêter davantage en se souciant moins des coûts du refinancement.
II.
Quel est le rôle de la banque centrale dans le processus de création
monétaire ?
Bien que ce soit effectivement les banques commerciales qui créent la (masse) monnai(tair)e, la
banque centrale joue un rôle clé dans la création monétaire.
En effet, c’est elle qui va piloter la création monétaire en facilitant au contraire en rendant
plus difficile l’accès à la liquidité et donc au refinancement.
Ce pilotage se fait principalement par le levier des taux d’intérêt directeur, mais pas seulement.
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A. Le rôle des « taux d’intérêt directeurs » de la banque centrale comme « pilote » de la
création monétaire.
La banque centrale joue un rôle important dans les conditions de refinancement des banques
commerciales.
Elle agit sur le coût du refinancement en faisant varier les taux directeurs et par conséquent
elle influence l’activité de crédit des banques commerciales. Ainsi, elle influence l’évolution
de la création monétaire.
Pour le dire autrement, lorsque la banque centrale augmente ses taux directeurs, la banque
commerciale va devoir augmenter les taux auxquels empruntent ses clients. Ces derniers
voudront moins de crédit et la création monétaire est moindre. Et inversement lorsque la BC
diminue ses taux directeurs.
Annexe : Les BC peuvent aussi agir sur les taux de réserves obligatoires pour piloter la
création monétaire des banques commerciales.
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B. Les effets des interventions de la banque centrale sur l’activité économique et sur les
prix => 1ère approche de la politique monétaire.
Bien évidemment, comme nous venons de le voir, la banque centrale joue un rôle crucial dans la
création monétaire. Mais ce « « guidage » de la création monétaire n’est pas l’objectif final
de la banque centrale. En réalité, il s’agit plus d’un moyen d’arriver à atteindre d’autres
objectifs.
Les banques centrales peuvent se fixer un ou plusieurs objectifs. Par exemple, la BCE avair pour
objectif prioritaire de maintenir le taux d’inflation à un niveau inférieur mais proche de 2 % 1
et, si objectif est atteint, elle peut intervenir afin de contribuer à d’autres objectifs tels que la
croissance économique, le plein-emploi tant que cela ne contrevienne pas à l’objectif prioritaire
de stabilisé Des prix (= pas trop d’inflation, surtout pas de déflation !)
Les interventions des banques centrales (augmenter/baisser les taux d’intérêts,
augmenter/diminuer le montant des réserves obligatoires, etc.) ont des effets sur le niveau des
prix et sur l’activité économique.
Définition : On appelle politique monétaire l’ensemble des interventions de la banque
centrale qui ont pour objectif d’influencer l’activité économique par la régulation de sa
monnaie.
1
En juillet 2021, la BCE a annoncé qu’une cible d’inflation de 2% à moyen terme lui permettait de mieux atteindre son objectif de
stabilité des prix. Cette cible d’inflation claire et symétrique renforce la protection contre le risque de déflation et favorise
l’ancrage des anticipations d’inflation.
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On distingue deux cas de politiques monétaires :
Sauf que ce genre de politiques à un effet pervers, elles peuvent créer de l’inflation.
En effet, si la demande augmente « brutalement » car la consommation est rendue plus facile par
la baisse des taux d’intérêt et que l’offre est constante (elle ne peut pas augmenter à court terme)
cela se traduira par une hausse des prix (cf. graphique offre/demande).
Définition inflation : Augmentation générale et durable du niveau des prix.
Remarque : De 2008 à 2021, la politique monétaire est très accommodante, les taux d’intérêt
directeurs avoisinent les 0%. Mais elle n’est pas très efficace car malgré un coût très faible, les
entreprises n’investissent pas. Les « cnaux de transmissions » de la politique monétaire
« conventionnelle » sont certainement « bouchés » ce qui oblige la banque centrale à innover
dans ces actions. Depuis ce développe alors la politique monétaire non conventionnelle. (cf. TD3).
.................. de la Moins
Hausse des taux Hausse des taux ................. création de .................... .
d'intérêt du d'intérêt de la demande monétaire ..........................
Hausse des taux
refinancement accordés .............. du coût de crédit MAIS au
d'intérêt ET
et du aux .............. du crédit et .................. de détriment
directeurs .......................
marché .............. (entreprises, la création d'un ...................
...... ménages) monétaire de la Demande .... de
globale la .......................
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Annexe 1 : En réalité il n’y a pas un mais trois cas où les banques commerciales créent de
la monnaie.
La création monétaire de la part des banques commerciales qui correspond à un financement monétaire, intervient dans
trois cas. Lors d’un octroi de crédit ou un achat de titre aux agents non financiers résidents titulaires d’un compte à vue
dans les banques, les banques détiennent alors une créance sur les agents non financiers résidents (1.1). Lors d’une
acquisition de titres publics, les banques détiennent alors une créance sur les administrations publiques (1.2). Lors d’une
acquisition de devises auprès des agents non financiers résidents, en contrepartie, les banques détiennent une créance
sur l’étranger (1.3).
(1.1) Les acquisitions de créances sur les agents non financiers résidents se font par octroi de crédits mais aussi, de
façon croissante, par achats de titres. Les octrois de crédits bancaires sont ainsi source de création monétaire.
(1.2.) Le mécanisme est le suivant : Sachant que toutes les opérations entre les banques et le Trésor Public (qui gère
les finances de l’Etat) s’effectuent en monnaie centrale par l’intermédiaire des comptes des banques et du Trésor à la
Banque centrale. Sachant aussi que l’Etat a un déficit public tous les ans depuis une vingtaine d’années, autrement dit,
que tous les ans ces dépenses sont supérieures à ces recettes.
Par conséquent, s’il subit un déficit, c’est que les paiements en monnaie centrale qu’il doit effectuer en faveur des
ANFR-AIF, clients des banques, sont supérieurs aux versements qu’il reçoit de la part de ces mêmes ANFR-AIF. Afin de
combler ce déficit en monnaie centrale et pour pouvoir effectuer les règlements en faveur de ces derniers, il va alors
émettre des titres qui seront acquis par les banques en monnaie centrale. Avec cette monnaie centrale il lui sera
possible d’effectuer ces paiements. Le montant disponible sur les comptes de ces ANFR-AIF va augmenter. Il y a
création de monnaie scripturale bancaire et accroissement de la quantité de monnaie détenue par ces agents, pour un
montant égal au montant de l’emprunt du Trésor Public auprès des banques.
1.3. Les opérations réalisées entre entreprises françaises et agents économiques étrangers (importations, exportations,
mouvements de capitaux…) se traduisent par des mouvements de devises. Si les opérations des entreprises françaises
avec les non-résidents sont excédentaires, les non-résidents ont des dettes envers ces entreprises françaises. Ces
dernieres vont obtenir des devises dont elles demanderont la contre-valeur en euros à leurs banques puisqu’elles ne
peuvent intervenir directement sur le marché des changes. Les banques, qui achètent ces devises, créditeront les
comptes de ces entreprises françaises pour la contre-valeur en euros de ces devises. Il y a création de monnaie
scripturale bancaire et augmentation de la quantité de monnaie détenue par les entreprises françaises.
Par exemple, Admettons que l’entreprise DeTête, spécialiste du fromage, et cliente de la banque Hise, dégage un
excédent d’exportations par rapport à ses importations vers les États-Unis pour un montant de 100 dollars. Elle détient
donc des créances sur les États-Unis pour 100 dollars. L’entreprise va demander à sa banque de créditer son compte à
vue pour la contrevaleur en euros des dollars, soit, si le dollar et l’euro sont à parité, 100 euros. De même, l’actif de la
banque se sera accru de 100 euros. En contrepartie de la monnaie scripturale créée, la banque détient des dollars,
c’est-à-dire des créances sur les États-Unis.
Marie Delaplace, Monnaie et financement de l'économie, 2017
Question : La création monétaire a-t-elle lieu uniquement lors de l’octroi d’un crédit par une banque
commerciale à un de ces clients ?
- Non, n’a pas que lieu lors de l’octroi mais également lors des échanges internationaux (achats de devises
étrangères)[devise= monnaie étrangère ex : $,la sterling, la livre] et
L’émission de monnaie peut être définie comme toutes les opérations par lesquelles un agent financier met une monnaie
nouvelle en circulation.
La création monétaire peut être définie comme les modalités par lesquelles une nouvelle monnaie vient augmenter la
quantité de monnaie détenue par les agents économiques, c’est-à-dire les agrégats monétaires.
Un dépôt de billets sur un compte dans une banque correspond à une émission de monnaie scripturale bancaire. De
même, lors d’une remise de chèque tiré sur un compte domicilié dans une autre banque, la banque crédite le compte de
l’agent à qui est destiné le paiement et émet alors une monnaie scripturale nouvelle.
Ces deux modalités d’émission ne se traduisent cependant pas par une augmentation de la quantité de monnaie
détenue par les agents non financiers. Il s’agit uniquement de processus de conversion de monnaie. Dans le premier
cas, la monnaie scripturale de sa banque remplace les billets détenus par l’agent. Dans le second, la monnaie
scripturale d’une banque a été convertie en monnaie scripturale d’une autre banque.
En revanche, certaines modalités d’émission vont se traduire par une augmentation de la quantité de monnaie en
circulation. Dans le cadre de l’octroi du crédit, il y bien création de monnaie (scripturale) puisque les montant des dépôts
bancaires à vue du client ont augmenté suite à l’opération sans que les dépôts des autres clients n’aient diminué. Selon
une formule célèbre : « les crédits font les dépôts »
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Marie Delaplace, Monnaie et financement de l'économie, 2017
Question : Distinguer :
- « émission de monnaie » : banque commerciale qui va écrire de la monnaie su les comptes de ces clients,
cette émission va être de 2 nature soit d’une conversion de monnaie soit de création de monnaie (création
monétaire)
- « conversion de monnaie » : forme de monnaie qui remplace une autre= la masse monétaire reste stable,
on a fait sortir des pièces et billets de la masse monétaire,
- et « création de monnaie » : La hausse de q monnaie en circulation= une banque va écrire de l’argent sur
les comptes des clients pas pour convertir de l’argent détenue mais pour créer de l’argent ex-nilo.
- Lorsque la banque va écrire= cette création fait augmenter la masse monétaire
Emission de monnaie
2- A l’aide des données peut-on affirmer que « M1 est plus élevé que M3 » ?
M3 est forcément et toujours + grand et plus élevée que M3, le graphique nous montre juste que M1
augmente + vite que M3.
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Actif (ce que possède l’entreprise) Passif (ce que doit l’entreprise)
Notamment : Notamment :
- Dépôts auprès de sa banque : - Dettes :
+150 000 € +150 000 €
- 150 000 € -1 000 €
-1 000 €
- Créances clients :
- Matériels et bâtiments :
+150 000 €
ENT2
Banque 2 BQ2
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Annexe 6 : Les taux d’intérêt du marché interbancaire (EONIA, EURIBOR) se fixent dans le
« corridor » des taux d’intérêts directeurs.
Lire les deux textes et regarder le graphique pour répondre aux questions :
La banque centrale va fixer des taux d’intérêt de court terme que l’on appelle les « taux d’in térêt directeurs » qui vont
déterminer, d’une part, le taux d’intérêt auquel la banque centrale prête directement aux banques commerciales et,
d’autre part, le taux de rémunération des dépôts que les banques commerciales font auprès d’elle. Ces taux déterminent
également les taux d’intérêt de court terme en vigueur sur le marché monétaire interbancaire : aucune banque
commerciale n’a intérêt à prêter sur le marché interbancaire à un taux inférieur au taux de rémunération des dépôts
auprès de la banque centrale et aucune banque commerciale n’a intérêt à emprunter à un taux supérieur au taux des
prêts auprès de la banque centrale.
On comprend dès lors l’appellation de « taux d’intérêt directeurs » : ces taux d’intérêt décidés par la banque centrale
déterminent les taux d’intérêt de court terme en vigueur sur le marché monétaire interbancaire et, de ce fait, influencent
les taux d’intérêt proposés par les banques commerciales à leurs clients: plus ces taux de court terme sont bas, plus le
coût du refinancement est bas, plus une banque commerciale peut proposer des taux d’intérêt bas à ses clients. Une
hausse ou une baisse des taux directeurs tend à augmenter ou à diminuer les taux auxquels les banques commerciales
prêtent aux individus et aux entreprises, et par conséquent freine ou accélère les demandes de crédits de ces individus
et de ces entreprises et donc la création de monnaie par les banques commerciales. […]
Au final, la banque centrale peut donc réduire le coût du refinancement des banques commerciales (ou le rendre plus
facile), et donc favoriser leur activité de crédit et la création de monnaie, en prêtant davantage de monnaie centrale et en
diminuant les taux d’intérêt de court terme ; ou au contraire, elle peut rendre plus difficile et accroître le coût du
refinancement des banques commerciales, et donc freiner l’activité de crédit et la création de monnaie, en prêtant moins
de monnaie centrale et en faisant augmenter les taux d’intérêt de court terme. Ainsi, la banque centrale ne contrôle pas
directement la création monétaire (donc la quantité de monnaie en circulation dans l’économie), qui résulte de l’activité
des banques commerciales, mais elle agit indirectement sur la création monétaire en influençant en « pilotant », en
influençant les taux d’intérêt de court terme (les banques prêtent moins, et donc créent moins de monnaie, lorsqu’ils
montent, et réciproquement lorsqu’ils baissent).
Parmi ces taux, le taux de refinancement représente le prix auquel les banques commerciales achètent leurs liquidités
afin de faire crédit aux ménages et aux entreprises. Les mouvements des taux directeurs des banques centrales ont
donc une incidence directe sur la masse monétaire en circulation et de fait sur l'activité économique de leur pays.
Définition des taux directeurs
Les taux directeurs sont les taux d'intérêt à court terme fixés par les banques centrales (voir l'article consacrés aux
banques centrales). Ces dernières les utilisent pour piloter leur politique monétaire et par conséquent contrôler la masse
monétaire et réguler l'activité économique de leur pays.
Ainsi :
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si le taux de " refi " baisse, la demande de crédit est stimulée car les clients seront attirés par les taux plus faibles
pratiqués alors par les banques commerciales ;
à l'inverse, la demande de crédit fléchit en cas de hausse du taux de " refi ".
Les mouvements de taux directeurs affectent dont directement les taux dont les particuliers bénéficient pour leurs crédits
immobiliers ou à la consommation.
1- Qui fixe les taux directeurs ? Il y a-t-il un ou plusieurs taux d’intérêt directeurs ? Distinguer les taux
d’intérêt directeurs.
2- Expliquer la phrase soulignée. En quoi peut-on dire que les taux directeurs forment un corridor ?
3- Comment réagissent les taux du marché interbancaire à une baisse des taux directeurs ? Pourquoi ?
4- Ecrire un mécanisme (schéma d’implication) allant de la baisse des taux directeur à l’augmentation de la
création monétaire.
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Les principaux taux d’intérêt du marché interbancaire de la zone euro
Le marché interbancaire est un compartiment du marché monétaire où les banques se refinancent à court ou à très
court terme, et où la banque centrale intervient pour apporter ou reprendre des liquidités.
Les taux s’établissent en fonction de l’offre et de la demande. Les banques centrales mènent leurs politiques de taux en
se portant acheteur ou vendeur de liquidités sur ce marché et en pesant ainsi dans un sens ou dans l’autre sur le niveau
des taux.
Les principaux taux de ce marché interbancaire sont l’Euro Interbank Offered Rate (EURIBOR) (taux interbancaire offert
entre banques de meilleures signatures pour la rémunération de dépôts dans la zone euro) et l’Euro Overnight Index
Average (EONIA) (taux calculé par la BCE et diffusé par la FBE (Fédération Bancaire de l’Union Européenne). Il résulte
de la moyenne pondérée des prêts au jour le jour non garantis réalisés par les banques sur le marché interbancaire).
Source : lafinancepourtous
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Annexe : Les BC peuvent aussi agir sur les taux de réserves obligatoires pour piloter la
création monétaire des banques commerciales.
Enfin, la banque centrale peut imposer des « réserves obligatoires » aux banques commerciales, c’est-à-dire des
réserves en monnaie centrale que les banques commerciales doivent détenir : plus ces réserves obligatoires sont
importantes, plus les banques commerciales doivent disposer de monnaie centrale (à la fois pour faire face aux
opérations de leurs clients et donc pour respecter l’obligation fixée par la banque centrale). Au final, la banque centrale
peut donc réduire le coût du refinancement des banques commerciales (ou le rendre plus facile), et donc favoriser leur
activité de crédit et la création de monnaie, en prêtant davantage de monnaie centrale et en diminuant les taux d’intérêt
de court terme ; ou au contraire, elle peut rendre plus difficile et accroître le coût du refinancement des banques
commerciales, et donc freiner l’activité de crédit et la création de monnaie, en prêtant moins de monnaie centrale et en
faisant augmenter les taux d’intérêt de court terme.
Cours du Collège de France
La Banque centrale peut actionner le taux des réserves obligatoires. Il s’agit de réserves en monnaie centrale que les
banques commerciales doivent détenir sans pouvoir les utiliser. Ces réserves obligatoires s’ajoutent à la monnaie
banque centrale dont les banques commerciales ont besoin pour faire face aux opérations de leurs clients. Le montant
des réserves obligatoires est fixé en pourcentage des dépôts figurant au passif des banques commerciales.
La Banque centrale régule ainsi la quantité de monnaie en circulation dans l’économie.
Fiche éduscol
Définition : Les réserves obligatoires sont une somme que les banques doivent maintenir en permanence sur leur
compte à la banque centrale. Cette somme est proportionnelle aux dépôts à vue et à court terme que gèrent les
banques. Il s’agit de rendre indisponible une partie de la monnaie centrale détenue par les banques. Il s’agit donc d’une
« fuite » artificielle en monnaie banque centrale imposée par la banque centrale aux banques commerciales.
Ainsi, plus une banque est « grosse » (càd plus elle a de clients et d’argent dans ces dépôts) plus elle doit avoir mis de
côté de l’argent auprès de la banque centrale. La banque centrale oblige les banques commerciales à avoir des
réserves obligatoires car ces réserves obligatoires assurent « un matelas de sécurité » pour la liquidité bancaire. En
effet, les banques prêtent plus d’argent (grâce à la création monétaire) que ce qu’elles n’ont en dépôt. Cela ne pose
aucun problème, la plupart du temps, car tous les épargnants ne viennent pas retirer leur épargne en même temps. Mais
si beaucoup de clients viennent retirer leur épargne en même temps, la banque serait incapable de fournir de la liquidité
pour tout le monde, la panique s’installerait et le système bancaire et financier menacerait de s’effondrer (puisque ce
système repose sur la confiance ; si les gens n’ont plus confiance la monnaie perd toute sa valeur cf. I). Ainsi, pour
éviter ce risque d’illiquidité et de menace du système financier, la banque centrale détermine un taux de réserve
obligatoire (par exemple 1% des dépôts) que les banques commerciales doivent respecter.
Plus le taux de réserves obligatoires est élevé, moins les risques d’illiquidité sont grands et le système financier paraît
plus stable. En contrepartie, le pouvoir de création monétaire des banques commerciales est limité car une plus grande
part de la monnaie centrale étant « gelée » elles doivent alors limiter l’accès aux crédits. L’investissement et la
consommation risqueraient alors diminuer ce qui freineraient l’activité économique.
Si les banques commerciales ne disposent pas de suffisamment de « réserves obligatoires » elles doivent se refinancer
ce qui engendre pour elles un coût supplémentaire venant les désinciter à prêter davantage.
A l’inverse, on trouve le mécanisme suivant :
Il y a donc des avantages et des inconvénients à l’augmentation des réserves obligatoires : d’un côté une plus grande
stabilité du système bancaire (lorsque les taux de réserves obligatoires sont élevés), de l’autre un recours plus important
à la création monétaire et une stimulation de l’activité économique (lorsque le taux de réserves obligatoires diminue)
Cours Perso
Q1- Rappeler la définition des RO, rappeler le mode de calcul des RO.
Q2- Quelle influence a une hausse des taux de réserve obligatoire sur la création monétaire ? Expliquer.
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