Introduction A La Geom at I Que
Introduction A La Geom at I Que
Introduction A La Geom at I Que
Le système solaire dans son ensemble est lui-même en orbite autour du centre de
notre galaxie, la Voie Lactée. Une galaxie est un gigantesque amas d’étoiles, de gaz
et de poussière interstellaire. La plus petite galaxie contient près de 100 000 étoiles
tandis que la plus grosse en regroupe plus de 3 000 milliards !
Une étoile est un astre qui produit de la lumière. Le Soleil est l’étoile la plus proche
de la Terre. Notre système solaire est constitué d’une étoile, le Soleil, et de huit
planètes qui gravitent autour selon des orbites quasi circulaires. En envoyant de
l’énergie lumineuse dans toutes les directions, le Soleil éclaire les planètes. Les
planètes ne produisent pas de lumière. D’autres corps célestes sont présents dans
l’espace : des astéroïdes, des comètes et des satellites
Notre système solaire se trouve dans une galaxie nommée: Voie lactée.
Il contient principalement: Le soleil et huit planètes. Ces planètes sont réparties en
quatre planètes telluriques et quatre planètes gazeuses. Elles portent toutes le nom
d'un dieu ou d'une déesse de la mythologie romaine (Jupiter roi des dieux, Mars dieu
de la guerre..., sauf la Terre.
Les planètes Telluriques sont : Mercure, Venus, Terre et Mars. Et les planètes
gazeuses sont : Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune.
En plus des planètes telluriques et gazeuses, le système solaires comprend aussi cinq
planètes naines : Cérès, Pluton, Eris, Hauméa, Makémaké.
Pluton ne fait plus partie du système solaire depuis 2006 car elle
n'est pas assez grande et massive, elle est maintenant classée
dans les planètes naines.
I.1.1 Le Soleil
Il se situe au centre de notre système solaire. Étoile de petite taille, le Soleil est né il
y a environ 4,5 milliards d’années. Il lui reste assez d’énergie pour briller encore
aussi longtemps. Heureusement car lorsque le Soleil s’arrêtera de briller, la vie sur
Terre disparaîtra… Son diamètre est de 1 392 000 kilomètres, soit 109 fois celui de
la Terre !
Le Soleil est notre plus proche étoile mais il se trouve tout de même à 150 millions
de kilomètres de la Terre ! Il faudrait voyager pendant 18 ans à la vitesse d’un
avion sans s’arrêter pour l’atteindre… Cette étoile est composée de plusieurs gaz qui
brûlent de façon continue. La température de la surface du Soleil est de 6 000 degrés
et celle de son noyau s’établit à au moins 10 millions de degrés !
Ce sont des astres qui tournent autour d’une planète plus grosse. Beaucoup de
planètes ont des satellites : Mars en a deux, Uranus près de 30, Jupiter et Saturne
plus de 60 ! La Terre ne possède qu’un seul satellite : la Lune.
Toutes les planètes tournent autour du Soleil dans le sens inverse des aiguilles d’une
montre : on parle de « révolution ». En plus, elles tournent sur elles-mêmes autour
d’un axe imaginaire qui passe en leur centre : on parle de « rotation »
Le temps qu’il faut à une planète pour effectuer une rotation complète autour de son
axe correspond au jour de la planète. Et le temps qu’il faut à une planète pour
décrire une révolution complète autour du Soleil correspond à une année de cette
planète. Tu l’auras donc deviné : plus une planète est éloignée du Soleil, plus son
année est longue !
Il existe plusieurs phrases pour mémoriser l’ordre des planètes du système solaire !
En voici une : « ME Voici Tout Mouillé, Je Suis Un Nuage ! »
Les 4 planètes les plus proches du Soleil sont Mercure, Vénus, la Terre et Mars.
Toutes ont un sol : on dit que ce sont des planètes rocheuses. Laissons chacune
d’elles se présenter en quelques lignes !
A. Mercure
C’est la planète la plus proche du Soleil et la plus petite du système solaire dont la
taille est semblable à celle de la Lune ! C’est aussi la seule planète du système
solaire à ne pas avoir une vraie atmosphère qui la protégerai car, du fait de sa
proximité avec le Soleil et de sa petite taille, elle n’est pas en
mesure de capturer assez de gaz pour créer cette couche protectrice autour d’elle.
B. Venus
C’est la seconde planète la plus proche du Soleil. Contrairement à Mercure, elle est
dotée d’une atmosphère très dense. La température à ma surface est de plus de 400°,
partout, tout le temps ! Elle est par ailleurs très visible dans le ciel nocturne, et
c’est ce qui lui vaut le surnom d’« Étoile du Berger » mais c’est un abus de
langage car elle est bien une planète et non une étoile !
C. Terre
D. Mars
C’est la quatrième et dernière planète rocheuse en
partant du Soleil. Comme la Terre, je me situe dans
la zone habitable du système solaire. Dans le passé, je
pourrais avoir accueilli la vie quand j’avais une
surface aqueuse (= qui contient de l’eau) ou gelée et
une atmosphère humide…
Les 4 planètes les plus éloignées du Soleil sont Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.
Ces planètes n’ont pas de sol : on dit que ce sont des planètes gazeuses.
Leur taille est par ailleurs plus importante que celles des planètes rocheuses. Ces
planètes géantes sont séparées des 4 planètes rocheuses par une ceinture d’astéroïdes
qui se situe après Mars.
E. Jupiter
F. Saturne
G. Uranus
H. Neptune
Les tailles des corps célestes et surtout les distances dans le système solaire sont sans
commune mesure avec ce que l’on rencontre dans notre quotidien. Ainsi, si le Soleil
possède un diamètre supérieur au million de kilomètres, la distance qui nous sépare
de lui est cent fois plus grande !
Les tableaux ci-dessous rassemblent les données physiques et orbitales des quatre
planètes telluriques et des quatre planètes géantes du système solaire.
La Terre est animée de plusieurs mouvements, les deux principaux étant sa rotation
autour de l’axe des pôles en 24 h, le second étant sa révolution autour du Soleil en
un an. Le premier mouvement a pour conséquence le mouvement diurne, qui emporte
la voûte céleste dans une rotation d’est en ouest autour d’un axe passant près de
l’étoile Polaire et fait faire à cette voûte un tour complet en 24 h... Soleil y compris.
Le second a pour conséquence le mouvement annuel, ce léger glissement quotidien du
Soleil vers l’est, à hauteur de 1° par jour. En un an, la trajectoire du Soleil définit
un grand cercle appelé écliptique.
I.3.1 Visibilité
Cinq des huit planètes sont visibles sans difficulté à l’œil nu. Elles font même partie
des objets les plus lumineux du ciel nocturne. Il s’agit de Mercure, Vénus, Mars,
Jupiter et Saturne.
Dès l’Antiquité, les anciens ont fait la différence entre étoile et planète : les étoiles
restent fixes les unes par rapport aux autres au fil des années, alors que les planètes
se déplacent à travers les champs d’étoiles. D’ailleurs, en ancien grec, πλανήτης
αστήρης (planêtês astêrês) signifiait « astre errant, astre vagabond ». Certaines
planètes sont rapides (Mercure, Vénus) et leur mouvement par rapport aux étoiles est
aisément perceptible d’un jour sur l’autre. D’autres planètes comme Jupiter et
Saturne sont beaucoup plus lentes. Quelques jours à quelques semaines d’observation
suffisent toutefois à prouver leur nature planétaire. La vitesse de déplacement des
planètes dépend de leur distance au Soleil, les plus proches étant les plus rapides.
Une carte du ciel fournit l’aspect du ciel visible à un instant donné pour une latitude
donnée et la position des constellations. Comparez ce qui figure sur la carte à ce que
voyez là-haut. Si, dans les constellations du zodiaque, apparaît un point au moins
assez brillant qui ne figure pas sur la carte, c’est certainement une planète. Car on
n’indique jamais les planètes sur les cartes du ciel ! La raison en est simple : les
planètes se déplaçant, il faudrait créer une nouvelle carte pour chaque jour... Pour
vérifier que l’astre que vous soupçonnez être une planète en est bien une, il vous
suffit de l’observer nuit après nuit. S’il se déplace par rapport aux étoiles, il s’agit
bien d’une planète !
La Terre, Le Soleil et Mercure (ou Vénus) se retrouvent parfois alignés, dans cet
ordre. Mercure (ou Vénus) est alors en conjonction supérieure et bien sûr, totalement
inobservable.
La Terre, Mercure (ou Vénus) et le Soleil se retrouvent parfois alignés, dans cet
ordre. Mercure (ou Vénus) est alors en conjonction inférieure et bien sûr, totalement
inobservable. Sauf…
Sauf... lorsque l’alignement est parfait. Munis d’un instrument d’optique protégé du
rayonnement aveuglant de notre étoile, nous pouvons alors observer le passage de la
planète devant le disque solaire. Les derniers transits de Mercure prirent place le 8
novembre 2006 et le suivant le 9 mai 2016. Les transits de Vénus sont plus rares. Les
derniers intervinrent le 6 juin 2012 et le... 11 décembre 2117 !
Cette figure théorique est perturbée par l’action gravitationnelle des autres corps du système
solaire. Dans le cas de la Terre, les perturbateurs sont la Lune, Vénus, Jupiter et Saturne.
Cette variation de la distance qui nous sépare du Soleil se traduit par une variation
du diamètre apparent de notre étoile dans le ciel, mais elle est indécelable à l’œil
nu. D’ailleurs, et malgré les apparences, l’angle sous lequel nous voyons le Soleil
dans le ciel est petit, proche de un demi-degré (0,5° soit 30’). C’est l’angle sous-
tendu par une pièce de 1 euro vue depuis une distance de 2,50 m ! Le diamètre
apparent de l’astre du jour varie ainsi d’environ 3 %, entre 31,5’ à l’aphélie et 32,5’
au périhélie.
Remarque : lorsque nous lisons la valeur de 149 600 000 km comme distance
moyenne qui nous sépare du Soleil, il s’agit en fait du demi-grand axe a de l’ellipse.
Or, d’après la 2e loi de Kepler, la Terre passe plus de temps près de l’aphélie qu’au
2
e
( )
voisinage du périhélie. La distance moyennée sur le temps a pour expression a . 1+
2
où a est l’excentricité de l’orbite, qui vaut 0,0167.
Avec des données plus précises, on obtient alors une distance moyenne de 149 618
773 km. Vous voyez quand la différence est toute petite, car l’excentricité de notre
orbite l’est également.
a3
Mathématiquement, cette troisième loi s’écrit cste =cste
T2
Vérifions cette relation sur quelques planètes
Planète A (ua*) T (année) a3/T2
Vénus 0,723 0,615 1,00
Terre 1,00 1,00 1,00
Jupiter 5,20 11,9 0,993
Neptune 30,1 165 1,00
* ua pour unité astronomique, qui est grosso modo la distance moyenne Terre –
Soleil.
Plus une planète est loin du Soleil, plus sa période de révolution est longue, non
seulement parce que le chemin qu’elle doit parcourir est plus important, mais aussi
parce qu’elle va moins vite.
Connaissant la période de révolution d’une planète, on peut déterminer le demi-grand
axe de son orbite autour du Soleil. À titre d’exemple, intéressons-nous à Uranus. Elle
effectue son tour du Soleil en quelques 84,3 ans. Prenons les conventions du
tableau : nous obtiendrons a en unité astronomique si T est exprimé en année avec
une constante égale à 1.
2 2
3 3
a=T =( 84,3 ) =19,2 unités astronomiques
2π a
où v est sa vitesse et a le rayon du cercle parcouru. Ici, v= où T est la
T
période de révolution de la planète. Or, celle-ci est soumise à une force centripète
d’origine gravitationnelle, dont la norme vaut
GMm
.
a2
2π a
L’égalité de ces deux normes se traduit par l’égalité GMm
=m .
T ( )
²
d ' où
a3 GM
= 2
2 2
a a T 4π
M= 1,989.1030 kg.
C’est plus de 330 000 fois la masse de la Terre !
Le Soleil est 745 fois plus massif que toutes les planètes réunies. Cela donne le
vertige.
Chapitre II : La Forme de la Terre
II. 1. Introduction
La forme de la Terre est une question de géodésie – la science qui étudie la forme et
les dimensions de notre monde. Et, pour les géodésiens, cette forme est celle qu’il
aurait dans l’espace si sa surface était en tout point à l’altitude 0 : elle ne
présenterait aucune pente et serait donc, pour ainsi dire, horizontale. C’est de cette
forme horizontale dont il va être question.
La préhistoire
Au commencement, l’Homme croyait très naturellement que la Terre était plate :
l’horizon marin est plat et, sans les reliefs, on ne monterait, ni ne descendrait
jamais. La Terre plate est donc l’idée qui s’impose sans que l’on imagine qu’il y ait
lieu de s’interroger à ce sujet.
Astronome grec de Phocée (Marseille), Pythéas fut aussi un grand navigateur qui a
beaucoup voyagé dans les mers du Nord. Ses voyages lui permirent de confirmer que
la Terre est ronde.
Lors des équinoxes, à midi au soleil, Pythéas mesure que les rayons du soleil font un
angle de 43° par rapport à la verticale à Marseille et un angle de 58° au Cap Orcas
(au nord de l’Écosse). Ces lieux sont distants de 10500 stades (soit environ 1720
km).
Activité 2 : Ératosthène ( ̃ 220 AVJC)
La position d’un point M sur la terre sphérique est définie par sa latitude et sa
longitude.
La latitude de M est l’angle que fait la normale à l’ellipse passant par M avec le
plan de l’Équateur. Pour une sphère, la normale passe par le point O, centre de la
sphère. Conventionnellement, la latitude est comptée positivement vers le Nord. La
position
d’un parallèle se défini par la latitude unique des points qui le compose.
La longitude de M est l’angle que fait le méridien passant par M avec le Méridien
d’origine. Conventionnellement, la longitude est comptée positivement vers l’Est.
La position d’un méridien se défini par la longitude unique des points qui le
composent.
Par convention, on utilise aussi les lettres S, N, E, W pour Sud, Nord, Est et Ouest
(West) :
S21° = -21° = 21° de latitude Sud
E55° = 55° = 55° de longitude Est
La latitude et la longitude constituent les coordonnées géographiques.
- L’Ellipsoïde
A la fin du XVIIème et au début du XVIIIème siècle, les géographes Picard et Cassini
employèrent pour la première fois la triangulation pour mesurer l’ensemble du
territoire français. Cassini constata qu’un arc de méridien mesuré au Nord de la
France était légèrement plus petit qu’un arc mesuré au Sud. Cet écart était du à
l’imprécision des mesures, mais Cassini en déduisit que la terre avait une forme
ovoïde, c’est à dire qu’elle était allongée aux pôles. S’appuyant sur les travaux de
Newton et de Huygens, les savants anglais contestèrent cette hypothèse, affirmant au
contraire que pour des raisons physiques (force centrifuge), la terre devait être aplatie
aux pôles. Il s’ensuivit une dispute entre savants français et anglais.
Afin de mettre fin à la querelle, l’Académie Française des Sciences envoya deux
expéditions en 1735, au Pérou et en Laponie, afin d’y mesurer des arcs de méridien.
Les mesures qui furent effectuées permirent de conclure que la terre était aplatie aux
pôles.
paramètres de définition :
Dans cette hypothèse, la terre est un ellipsoïde, c’est à dire qu’une section de la
terre passant par les pôles à la forme d’une ellipse.
Les paramètres de l’ellipse sont :
a : demi grand axe
b : demi petit axe
f : aplatissement :
a −b
f=
a
e : excentricité
OF √ a2 − b2
e= =
a a
ou
2
e= √ 2 f − f
L’aplatissement f est compris entre 0 et 1. Plus f est fort, plus l’ellipse est aplatie.
Exemple : . f = 0 : ellipse non aplatie (cercle, b = a)
. f = 1/2 : ellipse à moitié aplatie (b = a/2)
. f = 1 : ellipse complètement aplatie (b = 0)
L’excentricité e est comprise entre 0 et 1. Plus e est fort, plus l’ellipse est aplatie ou
excentrique. Exemple :
. e = 0 : ellipse non aplatie (cercle, b = a)
. e = 0.866 : ellipse à moitié aplatie (b = a/2)
. e = 1 : ellipse complètement aplatie (b = 0)
Attention : sur l’ellipsoïde, la latitude φ en un point M n’est pas l’angle entre la
ligne OM et l’équateur, mais l’angle entre la normale à l’ellipsoïde passant par M et
l’Équateur.
Les calculs sur l’ellipsoïde sont beaucoup plus complexes que sur la sphère. Toutefois,
l’ellipsoïde constitue le volume mathématique le plus proche de la forme réelle de la
terre. C’est pourquoi c’est ce modèle qui est utilisé pour les travaux cartographiques.
Des la découverte de l’aplatissement de la terre, on chercha à déterminer la valeur la
plus précise de cet aplatissement, ainsi que celle du demi-grand axe. Avec l’évolution
des techniques, ces valeurs varièrent au cours du temps. Par ailleurs, chaque pays
effectua ses calculs indépendamment des autres, malgré une tentative
d’homogénéisation en 1924. C’est pourquoi, suivant les pays ou les cartes, différents
modèles d’ellipsoïdes ont pu être utilisés.
Exemples d’ellipsoïdes
NOM Année a f
Helmert 1906 6378200 1/298,3
International Hayford 1924 6378388 1/297
WGS 1984 6378137 1/298,257223563
:
Le Géoïde
Suite aux travaux des géographes anglais et français du XVIII ème siècle, le niveau
moyen des mers fut assimilé à un ellipsoïde, et les grands travaux cartographiques
furent calculés sur cette base. Mais les cartographes constatèrent à certains endroits
des anomalies. Prés des grandes chaînes de montagnes, les triangulations fermaient
mal, comme si le fil à plomb présentait des déviations anormales. Ainsi, le géomètre
Méchain, chargé par la Convention de mesurer un arc de Méridien entre Dunkerque
et Barcelone afin de définir le mètre, constata une erreur de triangulation au niveau
des Pyrénées. Il s’acharna à refaire ses mesures et ses calculs, et mourut en Espagne
sans avoir pu déterminer la cause de l’erreur.
En effet, les masses montagneuses, par simple gravité, font dévier le fil à plomb ou
la nivelle, créant ainsi le phénomène de «déviation de la verticale ». On découvrit
ensuite que le manque d’homogénéité du manteau terrestre, créant des concentrations
localisées de masse, provoque un phénomène similaire.
C’est ainsi que les géomètres et les cartographes découvrirent avec horreur que la
terre n’affectait pas les contours élégants d’un ellipsoïde, mais avait une forme
irrégulière, chaotique, et surtout non modélisable mathématiquement.
Cette forme fut appelée le Géoïde.
Le géoïde est la véritable forme de la terre. Il peut être défini ponctuellement par la
distance qui le sépare d’un ellipsoïde de référence. Cette distance, symbolisée par N,
est appelée ondulation, séparation, ou hauteur du géoïde. Il faut bien avoir à l’esprit
que lorsque l’on met en station un appareil topographique avec une bulle ou un fil à
plomb, le plan de l’appareil est parallèle au géoïde. Ainsi, toutes les mesures
d’altitude faites au théodolite ou au niveau donnent les altitudes au-dessus du géoïde.
Il s’agit de l’altitude réelle, celle figurant sur les cartes. Elle est appelée Altitude
Orthométrique, et se note Ho. En revanche, un GPS détermine sa position à l’aide de
mesures satellites et par rapport à un ellipsoïde. L’altitude calculée par le GPS est
donc la Hauteur sur l’ellipsoïde, notée he. Pour déterminer l’altitude Ho, il faut
connaître N à l’endroit ou s’effectue la mesure. En raison de son caractère chaotique,
le géoïde ne peut être utilisé pour les calculs cartographiques. En revanche, on utilise
des modèles non mathématiques de géoïde pour les calculs d’altitude. Il s’agit de
grilles contenant, tous les x degrés de latitude et de longitude, la valeur
correspondante de N.
Chapitre III : Les Systèmes de référence géodésiques
III.1 Le fondement de la localisation
La définition du mode de localisation et de la projection cartographique est un des deux composantes
indispensables à toute information géographique. C’est ce qui constitue son originalité. Les fondements en la
matière sont indispensables à tout géomaticien et peuvent, d’un point de vue pratique, éviter de perdre
beaucoup de temps.
La localisation des objets sur la surface de la terre peut être exprimée de deux manières :
Le mode textuel utilise le nom de l’endroit où l’on se trouve. L’adresse postale est l’exemple le plus répandu.
Il existe aussi d’autres adresses de localisation : le numéro de la parcelle cadastrale, le numéro de
commune… Ces systèmes de localisation sont très utilisés dans la vie quotidienne et l’administration
(impôts, abonnements à l’électricité et au téléphone, etc…), mais ils ne se prêtent pas aisément à une
représentation directe sur une carte.
Le mode mathématique correspond aux coordonnées dans un système de référence donné. Ce sont les
navigateurs qui, les premiers, ont utilisé des coordonnées (latitude et longitude) mesurées à partir des étoiles,
afin de caractériser leur position sur les océans. Ces coordonnées sont obtenues à partir d’’un référentiel
choisi arbitrairement. Ainsi, la localisation d’un objet n’a rien d’absolu. Par exemple, le choix du méridien
d’origine et du nombre de méridiens résulte d’une convention. Dans la pratique, le géomaticien préférera
bien souvent manipuler les localisations dans le mode mathématique. En effet, ce mode est plus efficace pour
effectuer de l’analyse spatiale ou pour positionner automatiquement des objets géographiques sur une carte
ou sur un écran d’ordinateur.
Dans un premier temps, ce chapitre va se focaliser sur l’étude de la forme de la terre (la géodésie), car pour
localiser une entité géographique, encore faut-il connaître la forme de la Terre et les moyens de se repérer à
sa surface. De surcroît, la forme de la terre explique pourquoi il existe trois types de système de
coordonnées : les systèmes cartésiens, géographiques et plans. Ces trois types de systèmes de coordonnées
seront alors présentés dans un deuxième temps. Il conviendra ensuite d’expliquer comment il est possible de
représenter ce qui s’apparente à une sphère (une ellipse plus exactement) sur un plan et comment l’on peut se
passer d’un système de coordonnées à un autre.
Autrefois, les hommes utilisaient les traces pour se déplacer, aller voir le voisin, atteindre les villes et
autres villages ou autres places d’intérêt. De nos jours, les cartes jouent un rôle très important dans notre vie.
Nous désirons les cartes pour voyager, localiser les entités, se repérer ou planifier.
Aujourd’hui nous utilisons souvent les traces urbaines telles que les magasins, églises, buildings,
carrefour et autres points d’intérêts. Nous avons besoin pour cela des cartes précises pour non seulement le
besoin de navigation mais aussi pour indiquer les relations géométriques entre les points ou les marques.
Dans le but d’obtenir une carte précise, nous avons besoin d’un meilleur système de référence
spatial. Un système de référence spatial est défini par un système de coordonnées et un datum dans lesquelles
toutes les masses ont une adresse unique et une position (ex. coordonnées). La géodésie qui étudie la forme,
les dimensions et les déformations de la Terre permet de définir les systèmes de références spatiaux.
III.2 La géodésie
Classiquement, la géodésie est définie comme une science qui étudie la forme, les dimensions et les
déformations de la Terre. Certains y ajoutent même l’étude du champ de gravité de la Terre. Mais la
géodésie, aujourd’hui est plus que cela. C’est une science qui considère la Terre comme un système
dynamique complexe, un corps composé de plusieurs couches, entouré par l’atmosphère et les océans.
Traditionnellement, la géodésie est vue comme une science de service d’une grande utilité aux autres
sciences de la Terre (géosciences). Dans le passé, le principal client de la géodésie venait de la prospection et
des professions cartographiques, cependant aujourd’hui la géodésie sert toutes les sciences de la Terre,
incluant les sciences géophysique, l’océanographique, atmosphérique, hydrologique et environnementales.
Une organisation scientifique internationale appelée «Association International de Géodésie, AIG en sigle »
est responsable de l’évolution et le développement des domaines de la géodésie.
2. La géodésie physique.
En géodésie géométrique, les techniques de triangulation sont utilisées ensemble avec les observations
astronomiques pour déterminer les informations sur la forme de la Terre. La géodésie physique, de l’autre
côté, utilise le champ de gravité de la Terre pour déterminer sa forme.
Avec le lancement de Spoutnik en 1957, la géodésie et ses référentiels entrent dans l’ère spa-
tiale. Auparavant, les référentiels géodésiques, constitués majoritairement de mesures d’angles et de
distances, étaient purement planimétriques et généralement régionaux.
Aujourd’hui, les référentiels géodésiques, conçus à partir de mesures spatiales, deviennent tridimen-
sionnels, certains quadridimensionnels, internationaux ou régionaux.
Qu’ils soient classiques (mesures d’angles et de distances) ou modernes (mesures spatiales), ces ré-
férentiels utilisent différents systèmes de coordonnées pour localiser mathématiquement un objet.
Il existe aussi un référentiel « unidimensionnel » pour déterminer l’altitude d’un objet sur la
Terre. À la différence d’un référentiel géodésique, ce référentiel altimétrique n’est pas une surface
mathématique, mais une surface issue du champ gravitationnel, soit le géoïde. Cette surface particu-
lière issue de la physique de la Terre est une approximation du niveau moyen des mers au repos et
de son prolongement sous les continents.
La géodésie moderne introduit de nouveaux termes pour nommer les référentiels géodé-
siques et altimétriques. De nos jours, l’on parle de « système de référence » et de « structure de ré-
férence ». Un système de référence est un concept théorique qui se définit par un ensemble de para -
mètres et de conventions. La structure de référence est la réalisation concrète d’un système de réfé-
rence. Pour les référentiels géodésiques, il y a les systèmes de référence terrestres (aussi connu sous
le nom de « système de référence géodésique ») et les structures de référence terrestres. Pour les ré -
férentiels altimétriques, il y a les systèmes de référence altimétriques et les structures de référence
altimétriques.
Système géodésique
Les paramètres du WGS84 sont fixe dans le temps. Pour les travaux géodésiques
impliquant des mesures intercontinentales, il est nécessaire de tenir comptes de
paramètres variables dans le temps, comme la dérive des continents ou des variations
dans le mouvement de rotation de la terre. Le système ITRS est basé sur les mêmes
principes que le système WGS84, mais tient compte de ces variations. Lorsque les
coordonnées d’un point sont données dans le système ITRF, l’année de référence doit
être indiquée. L’écart entre WGS84 et ITRF 1994 n’est que de deux centimètres,
aussi, pour des applications topographiques classiques, il n’est pas fait de distinction
entre les deux systèmes. En particulier, bien que le GPS travaille dans le système
WGS84, il est possible d’entrer des coordonnées ITRF dans les stations de référence
sans avoir à créer un changement de base.
-
paramètres de transformation Les logiciels ou appareils pouvant calculer des
coordonnées locales à partir de coordonnées WGS 84 demandent que soient introduits
les paramètres suivants :
- a (demi grand axe de l’ellipsoïde local), ou da = a.local – a.wgs84
- f (aplatissement de l’ellipsoïde local), ou df = f.local – f.wgs84
- dX, dY, dZ : translations du repère local par rapport au WGS 84
- Rx, Ry, Rz : rotations du repère local par rapport au WGS 84
- D : facteur d’échelle entre le repère local et le repère WGS 84
Attention : Il n’y a pas de règle standard quant au signe des paramètres de rotations.
C’est pourquoi un calcul de transformation doit être au préalable testé sur un point
connu, et en cas d’erreur, il convient en premier d’inverser les signes des rotations.
Lorsque des points sont relevés au GPS différentiel sur toute l’étendue d’un pays, la
précision de positionnement relative de ces points sera décimétrique, voire
centimétrique.
En revanche, lorsqu’un système géodésique local a été déterminé par triangulation et
non par GPS, et que l’aire couverte par la triangulation est vaste, il est possible que
l’on n’ait pas une précision décimétrique d’un bout à l’autre de la chaîne de triangle.
C’est pourquoi il sera en général impossible d’utiliser les même paramètres de
transformation sur toute l’étendue du pays. Des transformations locales devront être
calculées si l’on recherche une précision centimétrique.
Chapitre IV : Les Projections cartographiques
1- Définition
Une projection est une fonction mathématique qui transforme les coordonnées
géographiques λ et φ en coordonnées planes X et Y, destinées à être reportées sur un
plan, la carte :
(X , Y) = f (λ , φ)
X = λ
Y = φ
Ce type de projection, appelé « Carte Plane », a été utilisé dans les toutes premières
cartes marines : les portulans.
Les différents types de projection sont parfois symbolisés par des projections
géométriques, bien que cela ne soit pas toujours mathématiquement exact.
Aucune projection ne peut conserver les distances (c’est à dire avoir une échelle
constante) sur toute l’étendue de la carte. Toutefois, pour les cartes topographiques,
le type de projection est choisi de façon à ce que la déformation sur les distances
soit inférieure à la précision graphique de la carte.
V- Applications Cartographiques
1- Notion d’Échelle
Dans beaucoup d’application, il est nécessaire d’effectuer des mesures graphiques sur
des cartes. Pour que ces mesures aient une précision maximale, il convient de
prendre certaines précautions, en particulier avec les cartes anciennes.
. Unités de mesures
Sur beaucoup de cartes, l’échelle n’est pas indiquée par une fraction (exemple
1/25000°) mais graphiquement, par une règle graduée. L’échelle fractionnaire doit
être déterminée par une mesure soigneuse d’une extrémité à l’autre de l’échelle
graphique.
Il conviendra de faire attention aux unités utilisées, qui ne sont pas nécessairement
métriques, et aux taux de conversion à appliquer. Des unités portant le même nom,
comme la lieue, peuvent varier de façon considérable suivant les époques et les pays.
. Prise en compte des déformations
Pour s’affranchir des déformations du papier, l’échelle de la carte doit être
systématiquement rée-déterminée avec le carroyage aux environs immédiats de la
zone à mesurer.
2- Interpolation
Certaines cartes affectent des valeurs à des points ou des lignes précises. Ce peut être
des valeurs d’altitude (points et courbe de niveaux), de profondeur, de déclinaison
magnétique, de latitude, de longitude, etc.
Pour déterminer la valeur correspondante d’un point non renseigné, on procède par
interpolation à partir de 2 ou 3 points renseignés, ou de 2 lignes renseignées.
Lorsque le point à déterminer est aligné avec deux points connus ou situé entre deux
lignes connues, la formule de l’interpolation est la suivante :
Z2−Z1
Z=Z 1+ x dl
D
avec :
Z : valeur à déterminer
Z1 : valeur du point 1 connu
Z2 : valeur du point 2 connu
D : distance entre les points 1 et 2.
dl : distance entre le point 1 et le point à déterminer
Les distances D et d1 sont les distances sur la carte et pas nécessairement les
distances réelles. L’unité utilisée (mm, cm, ou m) n’a aucune importance.
Z−Z1
dl= xD
Z2−Z1
Lorsque le point à déterminer ne peut être aligné sur deux points connus ou être
déterminés d’après des lignes, on utilisera 3 points en procédant ainsi :
La valeur ZA du point A est inconnue. Les valeurs des points B, C, et D sont
connues.
1) le point E est crée par intersection des droites CA et BD
2) la valeur ZE de E est calculée par interpolation entre B et D
3) la valeur ZA est calculée par interpolation entre C et E
La détermination des coordonnées d’un point sur une carte à partir du carroyage en
latitude et longitude se fait par interpolation à partir des lignes de carroyages, avec
la formule (1), en remplaçant les Z par les valeurs de longitude et de latitude.
Le report d’un point se fait en utilisant la formule inverse (2).
4- Lecture et report avec les coordonnées planes
5- Reconstitution du carroyage
Dès que l’homme a commencé à naviguer sur les mers, il lui est apparu nécessaire
de pouvoir déterminer sa position en l’absence de tout repères visuels terrestres. Sur
l’océan, les seuls points de repères sont les astres. La latitude a été la première
coordonnée à pouvoir être mesurée, par la hauteur du soleil ou de l’étoile polaire.
Pour déterminer la longitude, il fallait des mesures précises de temps. De telles
mesures étaient réalisables par l’observation de certains phénomènes astronomiques,
tels que les éclipses ou des mesures de distances angulaires entre les étoiles et la
lune. Les méthodes de calculs ont été mises au point au cours du XVIIIème siècles,
mais les observations étaient lourdes et extrêmement complexes. Ce n’est qu’à partir
du début du XIXème siècle que les progrès de l’horlogerie permirent la réalisation de
chronomètres suffisamment précis pour permettre des mesures aisées de longitude.
Jusqu’à l’apparition des mesures par radio ou par satellites, le positionnement
astronomique est demeuré la seule méthode pour déterminer la latitude et la
longitude d’un point isolé sur le globe. Les points fondamentaux des systèmes
géodésiques étaient ainsi établis. Mais le positionnement astronomique est peu précis.
En 1800, les coordonnées de la grande pyramide de Kheops furent relevées par
procédé astronomique, afin de servir de point fondamental pour la projection de la
première carte topographique de l’Égypte. L’écart avec les mesures actuelles est de 7
km. A cette époque, les chronomètres étaient encore peu précis. Avec un bon
chronomètre et un sextant, une précision comprise entre 1 et 2 kilomètres est
considérée comme excellente. Avec les meilleurs théodolites, il est impossible de
garantir une imprécision inférieure à 350 mètres. Malgré son manque de précision, le
positionnement astronomique est la seule méthode de navigation entièrement
autonome.
2- Les balises radio
Systèmes essentiellement destinés à la navigation marine et aérienne.
DECCA (200 m)
LORAN C (500 m)
SYLEDIS (quelques mètres, local)
VOR, DME, ILS : systèmes radio pour l’aviation, donnant une direction, et pour
certains une distance.
3- Les premiers Systèmes par Satellites
4- NAVSTAR-GPS
17 avril 1973 : Décision de la création du système NAVSTAR/GPS par l’US Air Force
(NAVigation Satellite Timing And Ranging / Global Positionning System)
uin 1977 : test de signaux sur un satellite
Décembre 1978 : 4 satellites utilisables, 1er essais en grandeur réelle.
1985 : le système est pleinement opérationnel.
- DORIS
Système français de positionnement par effet doppler à l’aide d’un seul satellite.
Positionnement absolu très précis (<10 cm) mais nécessite des mesures très longues
(une quinzaine de jours)
- GLONASS
- GALILEO
Ensemble des satellites GPS en orbite autour de la terre. Une trentaine actuellement.
2- Segment de contrôle
3- Segment utilisateur
- GPS de Topographie
Lorsque les ambiguïtés peuvent être résolues, le calcul se fait sur la porteuse L1 (GPS
dit « monofréquence ») ou sur les deux porteuses L1 et L2 (GPS dit « bifréquences
»). La précision est alors directement affectée par la longueur de la ligne de base.
Les GPS bifréquences pourront calculer plus efficacement les erreurs dues à
l’ionosphère, et pourrons tolérer, pour une même précision, des lignes de bases plus
longues, ou des durées d’observations plus courtes.
Exemple de précision EMQ pour des GPS Leica SR530 bifréquences et SR510
monofréquence, avec antenne standard, mesures en mode statique (durées
d’observation longues) :
DISTANCE
1 km 5 km 10 km 15 km
Précision SR510 12 km 20 mm 35 mm 40 mm
Précision SR530 6 mm 10 mm 15 mm 20 mm
- Cinématique et Stop&Go
On parle de «cinématique » lorsque les points à lever sont enregistrés alors que le
récepteur est en déplacement (monté sur un véhicule par exemple).
On parle de «stop&go » lorsque le mouvement du capteur est interrompu pour lever
les points de détail. Il s’agit de la procédure utilisée pour les levers topographiques
classiques.
- Cinématique Temps Réel
- Obstacles et multitrajets
- Hauteur d’antenne
Une erreur classique affectant les mesures d’altitude au GPS consiste à entrer une
hauteur d’antenne erronée. En effet, suivant la nature du support de l’antenne (canne
à plomb, trépied, mat, pilier), il pourra être nécessaire de tenir compte ou non d’un
décalage vertical. Il conviendra donc, sur le terrain, de noter sur une fiche la hauteur
d’antenne, le point où elle a été mesurée, et la nature du support.
- Précautions diverses
Il est important, lors d’une campagne de mesure, d’essayer d’inclure un ou plusieurs
points déjà connus dans le levé. Ceci permettra de déceler d’éventuelles fautes
systématiques.
En lever cinématique et Stop&Go, il est également recommandé de repasser sur
quelques points déjà relevés, et de ne pas allonger de façon
trop importante la chaîne
cinématique. Leica Geosystems conseille de réinitialiser tous les
20 points.
Il existe plusieurs méthodes différentes pour obtenir une position en utilisant le GPS. La méthode
employée dépend de la précision requise par l'utilisateur et du type de capteur GPS disponible.
D'une manière générale, il est possible de subdiviser les techniques en trois grandes catégories :
1. La navigation autonome utilisant un seul capteur indépendant est employée par les randonneurs,
les navires en haute mer et les militaires. La précision de positionnement est désormais de l'ordre de
20 mètres pour les utilisateurs militaires et civils, depuis l'arrêt de l'accès sélectif.
2. La position différentielle par la phase fournissant une précision de 0,5 à 20 millimètres est utili-
sée pour de nombreux travaux topographiques, le guidage de machines, etc.
3. Le positionnement à corrections différentielles plus connu sous l'abréviation DGPS (Différentiel
GPS), fournit une précision de 0,5 à 5 mètres et est utilisé pour la navigation côtière, la saisie de
données pour des SIG, les travaux précis en agriculture, etc.
Il existe 2 modes d'utilisation du système GPS :
- Le positionnement absolu ou la pseudo-distance ou le mode autonome
Il est calculé par le récepteur de l'utilisateur qui mesure la distance entre lui et les différents satel-
lites à l'aide des codes C/A ou P. Ce positionnement est peu précis, il varie de quelques mètres à 100
mètres.
C’est la technique la plus simple employée par les capteurs GPS pour fournir une position et une al-
titude instantanées et/ou une heure précise à un utilisateur. La précision obtenue avoisine 5 à 15
mètres pour tous les utilisateurs, militaires comme civils, depuis l'arrêt de l'accès sélectif. Les rai-
sons expliquant les écarts de précision demeurant néanmoins entre utilisateurs civils et militaires se-
ront abordées plus avant dans ce chapitre. Les capteurs dévolus à ce type d'utilisations sont généra-
lement de faible dimension, portables (ils peuvent être tenus en main) et leur coût est modique.
Son utilisation principale est la navigation maritime ou terrestre. On l'emploi avec les GPS dits de
1ère catégorie.
- Le positionnement relatif ou différentiel
Le principe du positionnement relatif ou différentiel repose sur le fait que 2 récepteurs peu éloignés
l’un de l’autre observent les mêmes satellites ainsi les erreurs observées sur les 2 GPS sont iden-
tiques.
L’un de ces récepteurs est statique, il est appelé station de référence. Il est placé sur un point de co-
ordonnées connues, ce, qui lui permet de déterminer les corrections (PRC, Pseudorange corrections)
à appliquer sur les mesures de distances aux satellites. Les PRC calculées par la station de référence
pour chaque satellite sont la différence entre les distances observées à l’instant t et les distances cal-
culées à partir des coordonnées connues de la station et celles des satellites.
Soit l’équation :
PRC = PR observées – PR calculées
Un nombre illimité de récepteurs mobiles peuvent utiliser ses corrections afin de les appliquer à
leurs observations. Ces corrections sont utilisées
- soit en temps réel : les corrections sont transmises par signal radio de la station au mobile
- soit en post-traité : l’ensemble des données (base et mobile) est intégré ultérieurement dans un lo-
giciel de traitement afin de restituer un fichier corrigé des relevés réalisés.
La correction différentielle peut se faire soit sur le code, soit sur la phase.
Pour travailler sur le code, on pourra utiliser les fichiers des stations permanentes implantées un peu
partout comme celles du RGP (Réseau Géodésique Permanent) de l’IGN pour la France.
Pour travailler sur la phase, il sera nécessaire d’installer sa propre base soit sur une borne référencée
type IGN, soit sur un point arbitraire (si la précision recherchée est relative).
Ce mode permet de corriger en grande partie les sources d'erreur. La précision est ainsi améliorée,
pouvant atteindre le subcentimétrique. Ce positionnement peut être :
en temps différé (avec un post-traitement)
en temps réel : les observations de la station sont envoyées grâce à un équipement radio au récep-
teur mobile pour permettre une correction et une précision instantanées sur le terrain.
Il sert à la localisation précise et aux relevés.
3.1.1 Distance vers les satellites
Toutes les positions GPS sont basées sur la mesure de distances entre le satellite et le capteur GPS
au sol. La distance vers chacun des satellites peut être déterminée par le capteur GPS. Le calcul
s'appuie sur le principe du relèvement que nombre de topographes mettent quotidiennement en
oeuvre : en connaissant la distance entre notre position actuelle et trois points connus, il nous est
possible de déterminer notre position par rapport à ces trois points. La distance vers un satellite
nous apprend que la position du capteur doit se situer sur la surface de la sphère imaginaire ayant le
satellite pour centre. La position du capteur pourra par conséquent être définie comme l'intersection
de trois sphères imaginaires, puis calculée.
4.4.2 Principe de fonctionnement du GPS
Le récepteur GPS doit savoir deux choses pour faire son travail. Il doit savoir où se trouvent les sa-
tellites (leur position) et à quelle distance ils se trouvent.
Le récepteur GPS tire des satellites deux sortes d’informations codées. Le premier type d’informa-
tions, appelé ‘données d’almanach’, contient les positions des satellites. Ces données sont trans-
mises en permanence et enregistrées dans le mémoire du récepteur GPS, afin qu’il connaisse l’en-
droit où chaque satellite est censé se trouver.
Maintenant le GPS doit encore connaître la distance à laquelle se trouvent les satellites. Il existe une
formule simple qui indique au récepteur à quelle distance il se trouve du satellite.
La distance vous séparant d’un satellite est égale à la vitesse du signal émis, multipliée par le temps
que le signal met à vous parvenir (Vitesse x Temps de voyage = Distance).
En bref :
- le satellite émet une onde électromagnétique de vitesse connue ;
- le récepteur calcule le temps mis par cette onde pour
l’atteindre ;
- le récepteur sait alors qu’il se trouve sur une sphère
centrée sur le satellite.
Endroits à éviter :
- l’intérieur de bâtiments ;
Le GPS ne fonctionne pas toujours : il arrive parfois que les signaux soient trop perturbés lors de la
traversée de l’atmosphère.
Toutes les informations nécessaires pour faire fonctionner le GPS se trouvent sur deux pages
principales. Il s’agit des pages Satellites et Menu. Il suffit de presser le bouton PAGE pour passer
de l’une à l’autre. Pour accéder aux différentes fonctions d’une page, le pavé directionnel est utilisé.
Le PAVE DIRECTIONNEL :
Pressez et relâcher pour entrer les options en surbrillance et confirmer les messages.
Appuyer en haut/bas à droite/gauche pour faire défiler les listes, mettre en surbrillance les champs
et les icônes.
Bouton PAGE :
Presser et relâcher pour faire défiler les pages principales
Bouton POWER :
Presser et maintenez pour mettre l’appareil sous et hors tension.
La page Satellites
La page de position
La page Menu
La page Menu vous permet d’accéder aux autres fonctions : marquer les coordonnées d’un point,
personnaliser l’affichage, organiser les ‘waypoints’, etc.
Cette page vous permet d’accéder au paramétrage du GPS, à travers le menu Paramétrage (Setup).
Avant de commencer la prise de coordonnées à l’aide du GPS, il est nécessaire de configurer
correctement le GPS lorsque vous l’utiliser pour la première fois.
Il existe plusieurs méthodes pour calculer et pour exprimer la position d’un point donné sur la terre.
Les coordonnées géographiques sont généralement en degrés décimaux ou en
degrés/minutes/secondes. Pour assurer une compatibilité optimale, il est conseillé de prendre les
coordonnées d’un point en degrés/minutes/secondes.
Depuis le menu REGLAGES (Setup), il est possible de préciser les unités de mesures à utiliser pour
les coordonnées géographiques. Dans le menu REGLAGES, sélectionnez la catégorie UNITE
(Units) afin de spécifier les unités de mesures. Choisissez les options suivantes pour chaque
catégorie :
Perdu ?
S’il vous arrive d’être perdu dans une des pages ou de ces sous-menus, appuyez plusieurs fois sur le
bouton ‘Page’ jusque vous vous retrouvez de nouveau sur la page Satellite.