Saint Pierre Lise 05 2
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Saint Pierre Lise 05 2
Lorsqu’on veut agir sur la façon d’étudier intellectuelles en cause sont ce qu’on ap-
Lise Saint-Pierre
des élèves, plusieurs questions surgissent : pelle de plus en plus fréquemment des
Professeure de mathématiques
les mathématiques, est-ce que ça s’étu- stratégies d’apprentissage. Il peut s’agir
Cégep de Baie-Comeau
die ? s’il y a quelque chose à étudier, y-a-t- tout autant de résumer un paragraphe que
il des moyens plus efficaces que d’autres de d’utiliser un moyen mnémonique ou de
le faire ? si des stratégies d’étude sont plus trouver des exemples. Je m’en tiendrai ici
• se donner des intentions de lecture (for- que ferai-je de ce que cette méthode est trop
muler des questions avant de lire un texte) j'aurai lu ? • faire des ajustements continuels longue, je vais
en essayer une autre
Dans la plupart des cours de mathématiques au collégial, les élèves doivent identifier et réaliser quatre types de tâches lorsqu’ils étudient.
Cette classification n’est pas exhaustive. Cependant je crois qu’elle tient compte de la réalité dans les cégeps. La première tâche des élèves est
donc d’identifier le genre de travail qui doit être fait. L’étape suivante consiste à choisir une stratégie appropriée pour l’accomplir.
Deuxième tâche : Choisir une ou plusieurs stratégies qui permettent de réaliser cette tâche
Pour faire un choix éclairé, les élèves doivent connaître les différentes stratégies. Cette connaissance doit porter sur le quoi, le comment, le quand
et le pourquoi.
Les élèves efficaces possèdent ces connaissances. Je suis convaincue qu’on peut les enseigner et les apprendre. Ce sont des connaissances
(le COMMENT apprendre) qui doivent être enseignées aux élèves en même temps que le contenu disciplinaire lui-même (le QUOI apprendre).
En outre, il ne faut pas perdre de vue qu’un choix de stratégies affectives et de gestion des ressources doit être fait à mesure que
l’ORGANISATEUR en détecte le besoin.
La tâche a été identifiée, la stratégie pour la mener à bien a été choisie, il faut maintenant l’effectuer : c’est l’EXÉCUTANT qui commence son
travail.
Pendant que se déroule cette étape, l’élève efficace poursuit continuellement ses réflexions métacognitives pour s’ajuster ou changer de stratégie
au besoin. Finalement, l’élève doit vérifier que l’apprentissage a bel et bien été réalisé. Si ce n’est pas le cas, il lui faudra recommencer la démarche.
Beaucoup d’élèves ne font cette évaluation que le jour où ils reçoivent leur note suite à un test ou autre travail. Sans doute l’anxiété aux tests
diminuerait-elle s’ils pouvaient prévoir ce qui risque de leur arriver.
À cette étape aussi, les moyens dont disposent les élèves faibles sont très limités. Cette tâche fait appel à des stratégies métacognitives. Il en
a été question précédemment. Ajoutons que les élèves doivent développer cette habileté à se parler eux-mêmes, à prendre conscience de leurs
démarches et à les gérer. L'étude de la métacognition étant relativement nouvelle, les enseignants disposent de peu de moyens pour guider les
élèves dans cette tâche. Il serait toutefois nécessaire qu’on trouve des moyens pour répondre à ce besoin.