Droit Des Affaires s3 2

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Langue étrangère

Master Droit des


affaires
Semestre3

GUERMACHE
-1-
Organisation judiciaire du commerce

1 /le particularisme des litiges commerciaux

- il portent essentiellement sur des intérêts matériels ; et ne mettent jamais en


jeu des questions relatives à l’état des personnes.

-les parties sont des professionnels.

-les litiges en affaires sont banalisés ; alors qu’ils restent exceptionnels pour les
non professionnels.

-les différends doivent être tranchés rapidement ; sinon ils deviendraient sans
intérêt 1

2/ LES TRIBUNAUX DE COMMERCE

a- le tribunal

Le tribunal est la juridiction de droit commun ; il est composé de sections.

Il peut également comprendre des pôles spécialisés.

Il connaît de toutes les actions, notamment civiles, commerciales, maritimes,


sociales, foncières et des affaires familiales pour lesquelles il est
territorialement compétent.

Les affaires sont enrôlées devant les sections, selon la nature du litige. 2
1
BRIGITTE HESS-FALLON ET ANNE-MARIE SIMON DROIT DES AFFAIRES P23 SIREY ED 20
2017
2
Art32 CPCA
b-la section commerciale
Il ont pour attribution de juger les litiges entre commerçants et les
contestations relatives aux actes commerciaux ils ont leur origine dans les
tribunaux temporaires des grandes foires du Moyen-âge, et chez les juges-
consuls de la républiques italiennes ; on les appelle encore parfois tribunaux
consulaires3

3 –les attributions de la section commerciale


La section commerciale Connait des litiges commerciaux et ,le cas
échéant , des litiges maritimes

Conformément au code maritime et au code de commerce et aux textes


particuliers4.

4-La compétence territoriale


Sont applicables à la section commerciale les règles de compétence territoriale
prévues dans le code de procédure civile et administrative - voir l’art 532 et
39 /4 DU CPCA – ainsi que les règles prévues par les code de commerce et
maritime et les textes particuliers.

5- La composition de la section commerciale


La section commerciale est présidée par un magistrat assisté d’assesseurs
ayant des connaissances en matière commerciale, ils ont un avis consultatif.

-2-
3
BRIGITTE HESS-FALLON ET ANNE-MARIE SIMON DROIT DES AFFAIRES p 22 ET 23
4
Art53 CPCA < …..sous réserve des de l’article32 du cpca
Organisation judiciaire du commerce
2
La procédure devant les tribunaux de commerce

1- l’instance
la procédure devant les tribunaux de commerce respecte les même
principes que la procédure du droit commun 5 , elle est introduite par
requête introductive d’instance conformément aux règles prévues dans le
code de procédure civile et administrative

2- la requête introductive d’instance


La requête est le nom donné au document écrit par lequel le requérant
(ou demandeur)  formule sa demande au juge.

Le tribunal est saisi par le dépôt au greffe d’une requête introductive 6


écrite en langue arabe 7 signée et datée du demandeur ou de son
mandataire ou son avocat 8

3-CONTENU DE LA REQUÊTE

La requête introductive d’instance doit contenir sous peine d’irrecevabilité


en forme 9les mentions suivantes

-la juridiction devant la quelle l’action est portée

5
Voir art 3 ,4,5,8,9,10 du c p ca
Ce document expose les faits qui devront être prouvés. Il indique également ce que
le demandeur souhaite obtenir par son recours devant les tribunaux.
6
la requête introductive d’instance est la procédure écrite généralement utilisée
pour intenter un recours en justice contre une personne, une entreprise, une
société ou une association afin de faire reconnaître un droit et, selon le cas, obtenir
un dédommagement.
7
V. notamment l’ art 8 cpca
8
V. l’art 538 « le ministère d’avocat devant la cour est obligatoire « 
9
V. l’art 15 ET 49 CPCA
-nom et prénom et domicile du demandeur et du défendeur

-mention de la forme et dénomination et siège social de la personne


morale, ainsi que la qualité de son représentant légal ou conventionnel.

-un exposé sommaire des faits, demandes et moyens au soutien de


l’action :

Les conclusions : ce que vous demandez exactement au tribunal


(l'annulation de la décision contestée, l'octroi de dommages et intérêts...)
 l'exposé précis des faits ;
 les moyens de droit : les arguments juridiques tendant à montrer le bien-
fondé de la demande. 10

 le requérant est inscrite sur un registre AD HOC, suivant l’ordre de


réception.
Avec indication des : Non –Prénoms des parties
Numéro de l’affaire
- Date de la première audience

COMPOSITION DU DOSSIER

Pour être complet et recevable, le dossier doit comporter les pièces


suivantes :

Pièces du dossier Nombre d'exemplaires

Requête 3 exemplaires
Copies de toutes les pièces justificatives utiles à la résolution du litige 2 exemplaires

, notamment celles que le requérant aurait déjà communiquées

Liste récapitulative 2 exemplaires

4-les pouvoirs du le président de la section commerciale

10
Voir art 15 pour la et la requête introductive d’instance et539 pour la la requête
d’appel.
Le président de la section commerciale peut prendre toutes
mesures provisoires ou préventives par voie de référé11

Pour préserver les droits objet du litige12, l’ordonnance de référé ne


préjudicie principal, elle est exécutoire par provision

Avec ou sans caution , nonobstant les voies de recours

Elle n’est pas susceptible d’opposition ni de défense à exécution 13 .

-3-
L’arbitrage commercial international
11
Brigitte Hess- Fallon et Anne-Marie Simon Droit des Affaires p26 27ET 28
-art536 CPCA
12
V. l’art 300 , 301 ,302 cpca
13
V.art 30 3 /1.
1- Une justice privée
Il s’agit d’une véritable justice ( privée ) par opposition à la justice
publique

L’arbitrage était essentiellement pratiqué dans les litiges internationaux. 14

D’une manière générale l’arbitrage peut être défini comme un procédé privé
de règlement des différend Le concept d’arbitrage est en effet d’abord
dominé par un élément essentiellement contractuel , une convention
d’arbitrage conclue par les parties au contrat international , avant ou après la
naissance d’un litige 15

Si l’arbitrage commercial international se veut un domaine d’experts,

il repose sur quelques notions fondamentales simples.

L’arbitrage commercial est un mode de résolution de litige dans lequel


deux entreprises s’en remettent à un tribunal privé ,qu’elles constituent elles-
mêmes en nommant le plus souvent un ou trois arbitres.

Ces derniers rendent une sentence qui s’impose aux parties, laquelle est dite
exécutoire, parce que chacune des entreprises peut faire appel à la puissance
publique pour la faire appliquer.

Le recours à ce mode de résolution résulte nécessairement du consentement


exprès des deux parties. Ce consentement peut s’exprimer soit sous forme
d’une clause du contrat, appelée clause compromissoire, soit par la signature
d’un compromis suite à l’apparition du litige.16

2-l’évolution de l’arbitrage commerciale international17

14
Brigitte Hess- Fallon et Anne-Marie Simon Droit des Affaires p30
15
Nour-Eddine Terki l’arbitrage commercial international en Algérie ed AJED2014 P9
16
Mathias Collot et Laurent Debaud L’arbitrage international paris nov 2000
17
Pour une vue sur l’évolution v. Nour-Eddine Terki l’arbitrage commercial international en
Algérie ed AJED2014 p11 a 29
3-la définition de l’arbitrage commercial international
L’article 1039 de la loi 08-09 en donne la définition suivante  « Est
international, au sens du présent code, l'arbitrage qui connaît des litiges
relatifs à des intérêts économiques d'au moins deux Etats ».

La nouvelle définition de l’arbitrage international a retenu un seul


critère qui est l critère économique, par rapport à la définition du décret
–législatif 94-09 qui avait retenu deux économique et juridique 18

La convention d’arbitrage régit autant les litiges déjà nés que ceux du
futur

4-La forme et le fond de la convention d’arbitrage

La forme de la convention doit ,à peine de nullité ,être passée par écrit .

Ou par tout autre moyen de communication qui permet la preuve par


écrit de son existence ( art 1040 /1 CPCA)

Le fond la convention d’arbitrage est valable si elle répond aux


conditions que posent :

-le droit choisi par les parties .

-le droit régissant l’objet du litige .

-le droit que l’arbitre estime approprié(art1040 /2 cpca) .

-4-
Arbitrage Institutionnel Et Arbitrage Ad hoc

18
V les observations de Allouche –kerboua – Meziani naima l’arbitrage commercial
international en Algérie opu 2010 §1 p 15
Il existe deux types d’arbitrage ad hoc et l’arbitrage institutionnel

A-l’arbitrage institutionnel

-L’arbitrage institutionnel par lequel les parties conviennent de


confier l’organisation de l’arbitrage à une institution

Les institutions d’arbitrage sont très nombreuses dans le monde

Les plus connes sont La cour internationale d’arbitrage de la chambre de


commerce internationale- CCI –l’association américaine d’arbitrage-
AAA – la London court of international arbitration  -LCIA – 

ces institutions élaborent des règlements d’arbitrage ,elle ont à ce titre


certaines prérogatives qui leur permettent d’administrer les arbitrages19

1-Avantage de L’arbitrage institutionnel 

Le rôle des parties se limite à faire référence ,par le biais d’une clause
compromissoire ou d’un compromis à un règlement d’arbitrage
déterminé si la convention d’arbitrage est bien rédigée ,elles n’ont pas à
se préoccuper de l’organisation de cet arbitrage il appartient au centre
choisi d’encadrer cet arbitrage 20

2-Les inconvénients

La procédure est plus couteuse

Plus lourde et plus longue

19
Comme fixer le siège de l’arbitrage ou intervenir dans la constitution du tribunal arbitral
Jean –baptiste racine –Fabrice siirinen droit du commerce international dalloz 2 e ed 2011
P411- 412
20
v. Nour-Eddine Terki l’arbitrage commercial international en Algériep41 – 42
Jean –baptiste racine –Fabrice siirinen droit du commerce international p412
Son fonctionnement Se rapproche d’une juridiction étatique – sa
tendance à accroitre le formalisme-21 .

B-L’arbitrage ad hoc
Il s’agit d’un arbitrage qui est menée sans avoir recours à une autorité
administrative .

Sans l'aide des règles de procédure institutionnelles. il dépend


totalement de la coopération entre les parties, qui devront désigner un ou
plusieurs arbitres, pour résoudre le conflit ; les parties doivent fixer leurs
propres règles de procédure applicables.

L’organisation et le fonctionnement de cette juridiction est soumise à la


volonté des parties

1-Avantage de L’arbitrage ad hoc

L’avantage résulte de la grande souplesse qu’il autorise ,l’arbitrage ad


hoc permet véritablement une justice sur mesure22

Inconvénient de L’arbitrage ad hoc

L’inconvénient majeur qui menace cet arbitrage trouve son origine


dans une rédaction incomplète,  ou insuffisamment précise de la clause
compromissoire ou du compromis, car cet inconvénient risque de
paralyser complètement la constitution ou fonctionnement de cette
juridiction ; pour remédier à cet éventuel blocage le législateur a
organisé une solution ,il habilite le juge étatique compétent à intervenir
d’une manière supplétive afin de coopérer à la sauvegarde de l’efficacité
de la convention d’arbitrage . 

c-La clause compromissoire a le compromis arbitral

21
Nour-Eddine Terki l’arbitrage commercial international en Algériep42-43
22
Jean –baptiste racine –Fabrice siirinen droit du commerce international . op.cit p412
De manière générale, la convention d’arbitrage intervient soit pour
soumettre à l’arbitrage un litige déjà né, soit pour prévoir la résolution
arbitrale d’une catégorie de litiges encore éventuels. Dans le premier cas,
la convention porte le nom de compromis arbitral, dans le second, il
s’agit d’une clause compromissoire. L’on est alors en présence de deux
sortes de conventions d’arbitrage dont le critère de distinction repose
essentiellement sur un rapport généralement établi entre la date de
conclusion de la convention et la survenance du litige : si la convention
précède le litige, on parle de clause compromissoire, si elle lui est
postérieure, on est en face d’un compromis d’arbitrage23.

23
Ousmane Diallo LE CONSENTEMENT DES PARTIES À L’ARBITRAGE
INTERNATIONAL

 2010 la collection  de l'Institut de hautes études internationales, Genève, aux Presses


universitaires de France, Paris (ISBN  978-2-13057-947-2).

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