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CONTRÔLES

NON-DESTRUCTIFS :

Radiologie, ultrasons, magnétoscopie,


ressuage, courants de Foucault.
3 GMC

Année de création : 1981

Cours

Auteur de la Ressource Pédagogique


G. PEIX
INSA de LYON
Génie Mécanique Construction
DUT + 3

CONTROLES NON-DESTRUCTIFS

Radiologie
Ultrasons
Magfnétoscopie
Ressuage
Courants de Foucault

G. PEIX
1980
© [G.PEIX], [1980], INSA de Lyon, tous droits réservés.
INSA de LYON

CONTROLES NON-DESTRUCTIFS

Radiologie
Ultrasons
Magnétoscopie
Ressuage
C o u r a n t s de F o u c a u l t

En couverture : Mise en place d'un accélérateur linéaire pour


le contrôle d'un fond moulé

Gilles PEIX
Laboratoire d'Etude des
matériaux

1980

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S O M M A I R E

- Introduction p. 2
- Détection des défauts internes p. 10
A/ Radiologie par rayons X ou Y *•* • * P* 10
B/ Contrôle par ultrasons p. 50
C/ Comparaison de la radiologie et des U.S ..p. 69
i - Spécifications de contrôle p. 70
-•Détection des défauts superficiels p. 88
I/ Magnétoscopie p. 88
II/ Ressuage p. 93
III/ Courants de Foucault ............. ,. p. 95
- Annexe : les risques dfirradiation dans le domaine
de la radiologie industrielle

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INTRODUCTION

I-Possibilitës et limites des C.N.D. (contrôles non-destructifs).

1-Développement des C.N.D.

Entre 1816 et 1848, sur les bateaux à vapeur du Mississipi, 1443 person-
nes perdirent la vie par suite de l'éclatement de la chaudière. En 1865, une
seule explosion tua 1547 personnes. La vapeur était, à cette époque, une énergie
nouvelle.

De nos jours, les chaudières des centrales (thermiques ou nucléaires)


nféclatent plus : la probabilité dfexplosion d'une chaudière sous pression est
inférieure à 10~6.

Cette différence s'explique par les progrès réalisés dans le domaine


de l'élaboration des matériaux et dans le domaine de la conception et de la
réalisation des ensembles mécaniques. Elle s'explique également par le dévelop-
pement des C.N.D.

Les contrôles radiologiques ont eu une expansion rapide à partir de


1930. Il a fallu attendre 1960 pour observer un développement semblable dans
le domaine des contrôles par ultrasons.

La mise en oeuvre des C.N.D. dans diverses branches de l'industrie


a coïncidé avec d'importants progrès des C.N.D. eux-mêmes. Ces progrès portent
sur trois aspects :

-la technique : amélioration de la finesse de détection des défauts.

-l'interprétation des contrôles : il n'est pas possible de fabriquer


des ensembles exempts de défauts ! Il faut alors s'entendre pour accepter les
défauts les moins dangereux et réparer les autres (ou rebuter la pièce entière).

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On établit,de nos jours, des "codes d'acceptations des défauts" de plus en plus
précis.

-l'organisation des services de C.N.D. des grandes entreprises :


ces services, en relation avec le client, prennent la décision d1acceptation,
de réparation ou de rebut. Ces décisions peuvent être prises au niveau d f un
lot de pièces dans le cas d'une fabrication en série. Dans le cas d'une fabrica^
tion en petit nombre, de telles décisions sont parfois prises au niveau d'une
pièce ou même d'un défaut particulier.

2-Choix d'une méthode de contrôle.

Afin de mettre au point une méthode de C.N.D. pour une pièce, il


convient de définir :

a)l'utilisation que l'on veut faire de la pièce, en particulier, le


type de sollicitations en service (contraintes, vibrations, température, cavi-
tation...).

b)le type et la dimension des défauts que l'on tolérera. Le type de


défaut cherché permettra de choisir une (ou plusieurs) technique de contrôle
(radiologie, ultrasons, etc.). La dimension des défauts tolérés déterminera
la finesse du contrôle, au sein de chaque technique.

Le point a) conduit à la définition de la qualité de la pièce :


qualité Q^, qualité Q2. La qualité Q^ correspond à des sollicitations sévères
ainsi qu'à des dommages importants en cas de rupture accidentelle. Elle
correspond à des pièces très fiables pour lesquelles le coût du contrôle est
du même ordre de grandeur que le coût de fabrication.

Le point b) conduit à la définition de la classe du contrôle :


classe 1, classe 2 etc. La classe 1, la plus sévère, correspond (pour une
technique donnée, ultrasons ou radiologie) à l'exploration la plus complète
de la pièce, à la finesse de détection la meilleure et à la sévérité la plus
stricte pour l'acceptation des défauts.

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Par exemple, sur une pièce de qualité Q2, certaines parties sont
contrôlées en classe 1, d'autres en classe 2, ou 3. Le contrôle peut être
à Î00% ou bien partiel (statistique).

La définition précise du point b) constitue lfétape capitale :


en étant trop tolérant, on ote au contrôle toute valeur, mais en étant trop
sévère, on rend le contrôle absurde. En effet :

.le prix du contrôle augmente très vite avec la finesse de la détection.

.le prix des réparations augmente si l f on abaisse le seuil des défauts


acceptables.

.à lfaccroissement du prix des réparations vient s'ajouter l'augmenta-


tion des délais et l'immobilisation des matériels de production :
n'oublions pas qu'après réparation il faut contrôler à nouveau.

.une réparation (à l'arc) est une opération délicate. Un mauvais pré


ou post-chauffage engendrera des défauts fins (fissures) qui risquent
d'être plus difficiles à détecter que les défauts d'origine, tout en
étant plus dangereux pour la pièce.

3-Limites des C.N.D.

Si l'on tente de répertorier les principales causes de rupture, on constat


que la durée et le coût du C.N.D. peuvent être fortement abaissés par une meil-
leure conception de la pièce.

.Ruptures fragiles : elles sont, en fait, peu fréquentes. Dans le cas


des récipients, un essai sous pression permet d'éliminer les pièces défectueuses.
Le choix d'un métal plus ductile diminue fortement le risque de rupture et dispense
d'un contrôle trop poussé.

.Ruptures par fatigue : elles ne correspondent pas toujours à des


défauts macroscopiques. La multiplication et le raffinement des contrôles

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DETECTION DES DEFAUTS INTERNES.

A)RADIOLOGIE PAR RAYONS X OU y.

I-Propagation des rayonnements ëlectromagnëtiques.

Dans le vide, les rayonnements électromagnétiques se propagent en


ligne droite, sans atténuation et à la vitesse de la lumière c.

1-Aspect ondulatoire.

Un champ électrique E et un champ magnétique H, perpendiculaires entre


eux, permettent de définir une longueur d f onde X et un sens de propagation de
l'onde électromagnétique.

La fréquence v se définit à partir de X à l'aide de la formule : •

c = Xv

dans laquelle c s'exprime en m x s"1, X en m et v en Hz.

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Les rayons X ou y se caractérisent par des longueurs dfondes


inférieures aux distances interatomiques : X est compris entre ICP11 et 10""llfmf
alors que les distances interatomiques sont de l'ordre de 10~^ à 10~10 m.

2-Aspect corpusculaire.

Les interactions entre les rayons X ou y et la matière ne peuvent être


pleinement comprises qu'à condition de considérer un faisceau de rayonnement
comme étant constitué de particules de masse nulle, Dans le cas d'un rayonnement
de fréquence v, chaque particule, nommée photon, transporte une quantité élé-
mentaire d'énergie E. Toutes les particules sont semblables et l'on a :

E =* hv

où h représente la constante de Planck.

L'énergie du rayonnement est l'énergie E de chacune des particules


qui le composent.

On peut encore écrire :

F -h °
E
" ~x~
et l'on constate que l'énergie (on dit encore la "dureté") du rayonnement
I j augmente lorsque sa longueur d'onde diminue. Nous verrons que, dans la pratique,
| • ^ . -
les rayonnements pénètrent d'autant plus facilement la matière que X est petit
devant les distances interatomiques : on dit que l'on a des photons durs ou
pénétrants,

En unités pratiques, la relation entre X et E s'écrit :

6
X, - 1,24 gx 10"

f X en m
\ E en eV

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L T énergie du rayonnement s T exprime rarement en eV : on emploie le


keV où le MeV. On utilise couramment des photons d'énergie comprise entre
50 keV et 8 MeV.

ff f En traversant la matière, les photons sont atténués par suite


\ d'interactions élémentaires de trois sortes :

-lfeffet photoélectrique,
-l'effet Compton,
-la matérialisation (ou création de paires).

^ 3"Atténuâtion des rayons X ou y par la matière.

Un rayonnement de longueur d'onde X donnée, c'est-à-dire constituée


h c
de photons d'énergie E = —r~, arrivant dans une tranche de matière d'épaisseur
dx est atténué. Soit N le nombre de photons arrivant sur la tranche dx, le
nombre dN de photons subissant une interaction s'écrit :
Ci «4 w

,• \^ -
dN = - y N dx

U, appelé coefficient linéique d'atténuation, est exprimé en cm""1.


dN est négatif puisqu'il s'agit d'une disparition.

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~13~

Lféquation différentielle permet d'exprimer le nombre N(x) de


photons n'ayant subi aucune interaction après avoir traversé une épaisseur x
de matière
N
(x) = No ^

Dans cette équation, No est le nombre de photons arrivant sur la


matière (abscisse x = 0) . On en tire la notion pratique d'épaisseur de demi-'
atténuation ou de demi-transmis s ion, notée x^/2» Pour x = 2Ci/2 oîi ^ ^(x) =
N0/2 et :

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Les photons qui entrent en interaction avec la matière sont :


-soit absorbés,
i -soit diffusés, c'est-à-dire qufils rassortent de l'épaisseur avec une
*/
t direction différente et une énergie E' inférieure à l'énergie E des photons
* incidents.

La valeur du coefficient linéique d'atténuation u et, par suite, la


/"
f
' •
valeur de xi/2 dépendent :

-de la longueur d f onde du rayonnement, donc de l'énergie E = hv de


chaque photon,
-du matériau traversé (nature chimique et état physique).

Le rayonnement est atténué par la matière d'autant plus rapidement


que :
-l'énergie des photons est faible (ce qui correspond à de grandes
longueurs d'onde).
-le matériau est dense.

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4-Notion de source ponctuelle de rayonnement «

Les sources X ou y utilisées en C.N.D. sont, en fait, quasi-ponctuelles


et les photons, issus de la source, véhiculent lfénergie dans l'espace.

Pour une source donnée, émettant un rayonnement dTénergie donnée,


nous allons caractériser l'irradiation en un point P situé à une distance L
de la source S entre les instants tg et t^.

*7Une irradiation se chiffre en rad, qui est lfunité de dose absorbée.

La dose absorbée D se mesure en réalité au sein d f un petit volume de


matière (soit dV), de masse dm, centré au point P. Elle se définit comme étant
l'énergie communiquée par les photons à l'unité de masse de matière dans le
volume dV :

dm

Si l'on raisonne sur un intervalle de temps égal à l'unité, on définit


o
le débit de dose D

i-^
D
dt
o
Le débit de dose D est donc proportionnel au nombre de photons traver-
sant dV par unité de temps.

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o
Finalement, D est proportionnel à l'angle solide Q sous lequel le
volume dV est vu depuis la source S* LTangle solide Q, pour un volume dV donné,
est inversement proportionnel au carré de la distance L et l'on peut écrire :

L IL1
. o " "' ' "; ' '" """ ""' :
' •-•••'•
Le débit de dose D, mesuré au point P, est inversement proportionnel
\au carré de la distance entre P et la source S.

Le débit de dose s'exprime le plus souvent en rad x h*"1 ou en mrad x h""1


o
Entre D^, mesuré au point P^ situé à la distance L^ de la source, et
o ' r

D2 mesuré au point ?2 situé à la distance L£ de la source, on peut écrire :

0 0

DÏ x Li2 = D2 x L22

II~Principe des contrôles radiologiques.

1-Prise de cliché. .

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Une pièce dfépaisseur x, présentant un défaut dfépaisseur A, est


irradiée par une source ponctuelle. Le débit de dose sur la face antérieure
o
de la pièce est presque uniforme et vaut DQ. Lfatténuation due à l'épaisseur x
o
conduit à un,débit D^ derrière la pièce :

o o
D x = D0 e~^x

La présence d f un défaut conduit à l'apparition d'un débit de dose


différent. Dans le cas où la matière présente à l'intérieur du défaut est un gaz,
on peut négliger l'atténuation du rayonnement dans l'épaisseur du défaut et l'on a :

o o , » \
D2 „ Do-HO<-*>

O O

D2 est supérieur à D^ puisque l'épaisseur A ne donne pas lieu à une


atténuation du rayonnement.

^e contraste avec lequel apparaît le défaut se mesure en faisant


le rapport :

D2 e-f(xA) <^
_. . e^;
DX e~^x

Le résultat est indépendant de x. Le contraste défaut est donc, en


théorie, indépendant de l'épaisseur totale radiographiée : la détection d'un
défaut d'épaisseur A donnée ne dépend que de y (c'est-à-dire du matériau dont
est constitué la pièce et de l'énergie du rayonnement cf. p.15). Un défaut
d'épaisseur 1mm doit être aussi facile à mettre en évidence dans une paroi de
50mm d'épaisseur que dans une paroi de 5mm d'épaisseur, pourvu que, dans les
deux cas, l'énergie du rayonnement soit la même et que le matériau radiographié
soit identique.

Bien que cette démonstration, toute théorique, mérite d'être nuancée


(cf. p.26) elle souligne une caractéristique fondamentale du contrôle radio-
graphique. Nous allons illustrer cela par un exemple.

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Dans une pièce de 50 à 100mm, on détecte aisément des défauts dont


la taille vaut 1 à 2% de cette épaisseur, ce qui représente 1mm environ.

Une conclusion hâtive consisterait à dire que dans une pièce de 5mm
f
d épaisseur, nous pourrions mettre en évidence des défauts de 0,1mm en utilisant
la même énergie du rayonnement. Si l'on tente l'essai, on se rend compte qu'il
est en fait très difficile de mettre en évidence des défauts dont l'épaisseur
vaut 6-% de celle de la pièce, soit 0,3mm. Ce résultat est la conséquence de
la règle que nous avons démontrée : le contraste d'un défaut d'épaisseur donnée
n'est théoriquement pas meilleur quand l'épaisseur radiographiée est réduite.

2-Visualisation de 1'image radiante.

Le rayonnement qui, derrière la pièce, indique la présence ou


l'absence de défauts, n'est malheureusement pas visible directement. Il est
même dangereux pour les êtres vivants. Cette image invisible de la pièce est
nommée image radiante.

La visualisation du résultat se fait :

-soit à l'aide d'un écran fluorescent placé derrière la pièce. Si


l'on observe cet écran directement, on dit que l'on fait de la radioscopie.
Si l'on filme cet écran à l'aide d'une caméra de télévision, on fait de de
la radioscopie .télévisée,

-soit à l'aide d'un film placé derrière la pièce. C'est le principe


de la radiographie.

Dans la pratique, c'est cette dernière solution qui est adoptée


dans presque tous les cas. C'est une technique coûteuse (prix des films,
prix et temps de développement), mais c'est la technique qui donne la
meilleure "qualité d'image", c'est-à-dire la plus grande finesse dans l'observa-
tion des défauts fins.

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Simultanément, la radiographie offre l'avantage capital de fournir


un document permanent,. facile à manipuler et à observer : on lfappelle film,
ou cliché, ou radiogramme, ou radio. Nous verrons l'importance de ce document
en C.N.D.

Les principales caractéristiques des films radiographiques sont :

-support transparent,
-émulsion sur les deux faces (bicouches),
-sensibles aux X, y et à la lumière blanche (manipulation en pochette
ou cassette).

/ Un manque de matière conduit à une irradiation localement plus


forte du film, donc à l'apparition d'une tache plus sombre, après développement :
on dit qu'en ce point, la densité du film est supérieure.

Chaque type de film est caractérisé par une courbe donnant la densité
(après développement) en fonction de 1'exposition ou de la dose D absorbée.
Ces courbes, nommées courbes caractéristiques, permettent de juger la rapidité
et le contraste de chaque type d'émulsion.

2 • 1 • îÎ2£Î22-^ê-.£23£EâË£ê •
Nous avons dit précédemment que le contraste donné par un
o o
défaut était représenté par le rapport D£/DI des deux débits de dose derrière
o o
le défaut (soit 02) et derrière la pièce saine (soit D^). Pour une prise de
cliché de durée donnée, on peut écrire :

o
£2. _ Ça.
DI D!

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Nous avons vu que ce contraste, pour un défaut d'épaisseur donnée


et pour un rayonnement donné, était une constante :

D2
— =k
Dl

10g D2 - log DI = k'

Les courbes caractéristiques sont souvent données en fonction du


log de lfexposition (exposition et dose absorbée sont des quantités très voisines),
Dans ces coordonnées, le contraste donné par un défaut se représente, en
abscisse, par une différence constante (pour un type de rayonnement donné).

La courbe caractéristique permet d'évaluer la variation de densité


donnée par le défaut sur le film.

On définit deux contrastes :

a)le contraste de l'image radiante est le rapport D2/Di des


doses derrière la pièce en deux points différents. On préfère souvent parler
en quantités logarithmiques et le contraste devient :

log D2 - log DX

On l'appelle encore "contraste-objet11.

b)le contraste de l'image photographique entre deux points est la


différence d2-dj des deux densités. On l'appelle encore contraste-film.

L'observation des courbes caractéristiques nous révèle que le


contraste de l'image photographique d'un défaut est d'autant meilleur que l'on
travaille à densité élevée. Ce point est excessivement important.

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2.2*Notion^de^ra^idite.

Un film nécessitant une exposition plus faible pour l'obtention


dfune densité donnée sera dit plus rapide qu'un autre. Le prix du contrôle sera
donc moins ëlevé,mais la qualité d'image moins bonne (à cause de la taille du
grain),

Pour terminer l'étude des films radiographiques, il faut signaler


que les émulsions sont en fait peu sensibles au photons X ou y. Dès que l'on
utilise des photons énergétiques (E>ÎOO keV) on place le film entre deux écrans
de plomb qui arrêtent le rayonnement en partie et réémettent des rayonnements
plus mous (photons mous, électrons). Ces écrans sont appelés renforçateurs ou
métalliques.Le bon état de surface de ces écrans est un facteur important pour
l'obtention d'une image parfaite. L'épaisseur de ces écrans varie, suivant le
type de rayonnement employé, entre 0,05 et 0,20mm.

Les films du commerce ont pour format :

10 x 40 cm
15 x 40 cm
30 x 40 cm

3-La quaii te de 1'image..

Lors de chaque prise de cliché, on pose sur la pièce une petite


surëpaisseur constituée du même métal. La vision de cette surépaisseur sur le
cliché atteste que la qualité d'image est suffisante.

^es indicateurs de qualité d'image (I.Q.I.) français sont constitués


de gradins percés de trous.

Les I.Q.I. allemands sont constitués de fils de différents diamètres.

Aves les I.Q.I. français (norme AFNOR) on calcule pour chaque prise
de cliché un indice de sensibilité exprimé en % :

g s
diamètre
- -^..-i. . .ji -
du plus
.. • • ._
petit
*;
trou vu X
,]„QQ
épaisseur de la pièce radiographiée

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On obtient des indices s voisins de 4% pour les pièces minces


et voisins de 1% pour les pièces dont l'épaisseur dépasse SOiam.

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On peut calculer l'indice s avec les I.Q,I« à fils, mais il faut


prendre garde au fait qu'I.Q.I* français et allemands ne sont pas équivalents «
On admet généralement que la bonne vision d f un trou équivaut à la vision d f un
fil de diamètre 2 à 3 fois plus petits : les fils sont plus faciles à voir que
les trous et le test est moins fin, moins précis.

La détermination d'un indice de sensibilité, opération qui permet


d'apprécier globalement la finesse du contrôle, reste néanmoins partiellement
subjective. Elle dépend des conditions d'observations et conduit à des résultats
qui peuvent varier sensiblement d'un opérateur à l'autre.

Soulignons bien le fait que le contrôle radiographique est le seul


C.N.D. qui laisse un document facilement archivable et réobservable sur lequel
apparaisse directement un élément, l'I.Q.I., permettant de juger la qualité du
travail du contrôleur. Il s'agit donc d'un contrôle au 2ème degré. Ce point
très important sera évoqué lorsque nous procéderons à l'étude des spécifications
de contrôle.

^Productions des rayons X.

Les rayons X sont obtenus en bombardant à l'aide d'électrons une cible


en métal à poinJtde fusion élevé (tungstène) . Les interactions entre les électrons
incidents et la matière sont de deux types :

a)Collisions avec les électrons atomiques, ce qui conduit à un échauf-


fement de la cible. 99% de l'énergie des électrons incidents est ainsi convertie
en chaleur.

b)Interactions de freinage des électrons incidents dans le champ élec-


trique des noyaux de la cible. L'énergie perdue au cours de chaque interaction
est convertie en un photon. Si le freinage est total, le photon récupère toute
l'énergie de l'électron. Si le freinage est partiel, l'énergie du photon ne
représente qu'une part de l'énergie de l'électron incident.

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Ainsi le rayonnement émis n'est pas monochromatique, bien que les


électrons arrivant sur la cible aient tous la même énergie. L'énergie des
électrons incidents représente donc l'énergie des photons les plus durs
(E = hv maximum)„ Des photons présentant toutes les énergies inférieures à E
sont présents. A l'énergie la plus grande (E maxi) correspond la longueur
d'onde la plus faible. On obtient un spectre polychromatique continu.

Le polychromatisme du rayonnement vient en fait modifier sensiblement


l'équation d'atténuation des rayonnements par la matière, ainsi que le contraste
de l'image radiante derrière un défaut.

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A)Le.tubé_à'rayons X.

Les électrons, émis par un filament .chauffé,, sont accélérés par une
différence de potentiel que l'on peut ajuster. Cathode et anode sont enfermées
dans une enceinte vidée de tous gaz. La cible métallique brasée sur l'anode
sfappelle anticathode. Les photons sortent de l'ampoule par une fenêtre en
béryllium (en verre sur les tubes anciens).

Le choix de la haute tension détermine 1Ténergie du rayonnement


(sa dureté). Rappelons que l'augmentation de l'énergie du rayonnement correspond
à une augmentation de la pénétration dans la matière, c'est-à-dire à la possibilité
de radiographier des pièces plus épaisses, ou constituées de matériaux plus
denses, mais cela entraîne en même temps une diminution du contraste e^A donné
par un défaut d'épaisseur A (cf.p.18 ).

Le choix du courant de chauffage détermine le courant électronique dans


le tube et, par voie de conséquence, le flux de photons émis par le tube.

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L'augmentation de la haute tension introduit dans le spectre du tube
des longueurs dfonde nouvelles, plus courtes donc plus pénétrantes. L'augmentation
du courant de chauffage i ne modifie pas le spectre, mais augmente le débit de
dose délivré par le tube.

Les principaux avantages des tubes à rayons X sont :

-possibilité de modifier l'énergie des photons émis,


-possibilité de modifier l'intensité du faisceau,
-sécurité pour le personnel : si l'on cesse d'alimenter le tube, il
devient inoffensif,
-possibilité d'obtenir de forts débits de dose à 1 mètre (de l'ordre
de 1000 rad x h""1) ce qui permet des temps de pose courts.

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Les inconvénients des tubes sont :

-nécessité d'une alimentation électrique,


-nécessité de prévoir un circuit dfeau de refroidissement,
-encombrement5 poids,
-faisceau de rayonnement étroit (cône de 60°) ne permettant, en général,
de ne faire qufun seul cliché à la fois (les tubes panoramiques ou les
tubes à anode longue sont rares et fragiles).
-prix dfachat assez élevé (200 000 F à 400 000 F en 1980),
-nécessité d'un préchauffage quotidien du tube (sous peine de détério^
ration).

A lfheure actuelle, on utilise industriellement des tubes de 150 kV,


200 kV, 300 kV. Les tubes les plus gros atteignent 400 kV et permettent de
radiographier jusqu'à 80mm dfacier.

g>
B)Le^bétatron*

Le tube d'accélération est constitué d'un tore en verre ou en porcelaine


dans lequel règne un vide très poussé . Ce tore est placé entre les pôles d'un
électro-aimant qui produit un champ magnétique périodique servant à maintenir
les électrons sur une orbite circulaire à l'intérieur du tore et à les accélérer.
Ainsi, dans un bétatron de 24 MeV, l'orbite est parcourue environ 350 000 fois
en 1,4 ms. Les électrons sont alors dirigés sur l'anticathode. Ils produisent
des photons très énergétiques ayant même direction que les électrons.

Ces appareils, peu répandus, permettent de radiographier des épaisseurs


importantes (600 mm d'acier, plus de 1m de béton).

C)il⣣ê!ê£â£êBE_i!2§âi!ê•
Les électrons sont accélérés dans un guide d'onde par une onde élec-
tromagnétique porteuse. Les électrons sont dirigés vers une cible métallique où
ils produisent des photons X par freinage. On trouve des A.L. de 1 MeV, 2 MeV,

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-33-

8 MeV, 15 MeV... Les accélérateurs de 8 MeV sont les plus courants et permettent
de radiographier des épaisseurs d'aciers allant jusqu'à 400mm en moins d'une
demi-heure. Les débits de dose sont énormes (environ 30 000 rad x h""1 à 1m
dans l'axe du faisceau). Ces appareils ne sont donc utilisables qu'à l'intérieur
de locaux d'irradiation dont les parois, en béton présentent des épaisseurs qui
dépassent 2 mètres»

-L'énergie du rayonnement ne peut pas être modifiée.


-Le faisceau de rayonnement est encore plus réduit que dans le cas
des tubes à rayons X (14° environ),
-le prix de l'installation complète est très élevé.: pour l'ainortissemen
de l'ensemble A.L. + local d'irradiation, il faut compter entre 1000
et 2000 F de l'heure.

5-Mise en oeuvre des rayons y.

Les rayons y sont produits par la désintégration spontanée de certains


noyaux instables. A l'heure actuelle, les radioisotopes utilisés sont obtenus
artificiellement : sous un faible volume, les radioisotopes artificiels peuvent
présenter de fortes activités, contrairement aux radioisotopes naturels.

Les caractéristiques des sources sont les suivantes :

-l'énergie du rayonnement n'est pas réglable. Chaque radioisotope


a son spectre propre (généralement polychromatique).

-l'intensité (ou le débit de dose) à 1 mètre de la source n'est pas


réglable. Elle décroît exponentiellement au cours du temps. On carac^
térise la source par son activité qui s'exprime en curies (Ci) ou en
becquerels (Bq), qui est l'unité légale.

1 Bq correspond à l'activité d'une source au sein de laquelle se


produit 1 désintégration par seconde. On a :

1 Ci = 3,7 x ÎO 10 Bq.

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-34-

La loi de décroissance de l'activité est du type

A « A0 e~kt

où A est lfactivité au temps t, AQ l'activité initiale, et k une constante.


Nous avons déjà rencontré ce type dféquation lorsque nous avons étudié l'at-
ténuation du rayonnement électromagnétique dans la matière. La décroissance
de l'activité en fonction du temps est exponentielle décroissante. En coordonnées
semi-logarithmiques, on obtient une droite. On définit la période T du radio-
élément : c'est la durée au bout de laquelle l'activité est réduite de moitié.

t_
On peut écrire A = AQ e""°/6^3 T

La source, enfermée dans une capsule puis dans un porte-source, est


isolée dans un conteneur (ou projecteur) aux parois très absorbantes.

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-35-

DESCRIPTION
Les sources d'IRlDIUM 192 en provenance de la commu-
nauté européenne sont encapsulées après irradiation, sous
acier inoxydable soudé par bombardement électroniquec Dans
des conditions normales d'utilisation, elles présentent une
résistance suffisante pour éviter toute dispersion de matières
radioactives et toute possibilité de contamination.
Après encapsulage, elles subissent un contrôle sévère
d'éîanchéité et de contamination extérieure,
Les dimensions de l'élément actif dépendent de l'activité
de la source demandée. Les valeurs standard disponibles
sont données par le tableau ci-après.

DIMENSIONS DISPONIBLES
d h AcKy. Max d h Activ. Max
(mm) (row) (Ci) (mm) (mm) (Ci)

0,5 0,5 3
1,0 1,0 8 2,0 3,0 75
1,2 1,2 13 3,0 1,0 55
1,0 -1.0 23 3.0 3,0 140
j 1,0 j 2,0 | 40 f 3,0 I 6,0 I 160

P^^^^^iîii^^i^iiisc»!^^
En radiographie gamma, les sources radioactives,
afin d'obtenir une meilleure protection mécanique,
sont placées dans des porte-sources. Ceux-ci assurent
en même temps une éjection plus facile et une possi-
bilité d'un échange rapide et aisé.
Les porte-sources sont de préférence, conçus da
façon à réduire les angles morts et à conserver un
rayonnement le plus isotrope possible. De plus, ils
doivent être très légers pour être éjectés à grande dis-
tance au moyen de télécommandes, manuelles ou
électriques, dans des conduits d'éjection disposés
Fîg. 4 : Radiographie d'un porte-source parfois de façon sinueuse.

Les appareils de radiographie gamma par IRIDIUM 192 sont d'un prix peu
élevé et de construction robuste. Ils sont tout particulièrement indiqués pour les
travaux sur chantier. Ils permettent la mise en place des sources, rapide et simple.

RAPPEL DES RÈGLES ESSENTIELLES


auxquelles doivent répondre les
PROJECTEURS DE RADIOGRAPHIE GAMMA:
• Débit de dose moyen :
- au contact, inférieur à 50 mfl/h.
- à 1 mètre, inférieur à 2 mR/h.
• Contrôle d'intégrité du porte-source en
position stockage.
• Verrouillage du porte-source en position
stockage.
• Signalisation lumineuse efficace.
• Parois non fusibles.
• Mise en place de la source au moyen de
commande à distance.

î l est en même temps souhaitable que ces


appareils soient conformes aux normes de
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transport relatives aux substances radioactives.
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-37-

La mise en place de la source pour la prise de cliché se fait à l f aide


d f une télécommande

En position stockage, le porte-source contenant la source radioactive se trouve dans l'appareil Le doigt blinde
du système d'obturation pénètre dans le canal de stockage obture le faisceau et contrôle que le porte-source est
bien dans son intégrité en positjon de protection. Le voyant lumineux vert clignote.

Pour éjecter la source hors de l'appareil à l'aide de la télécommande manuelle, il faut déverrouiller l'aoparet! à
l'aide du levier se trouvant sur celui-ci. Dès que l'obturateur n'est plus complètement ferme, le voyant rouge
clignote.

Après avoir effectué l'irradiation, le porte-source est ramené dans l'appareil qui se verrouille automatiquement
Le signai rouge ne s'éteint et le vert ne s'allume que si le porte-source est rentre complet.

La gammagraphie présente les avantages suivants,^

-II nrest pas utile de disposer d'alimentations en eau et en électricité


-Certains conteneurs sont assez maniables (17 kg).
-La source peut se positionner dans des tubes très petits.
-La source rayonne dans toutes les directions, ce qui permet la
radiographie panoramique d f une cuve.
-Le prix du conteneur est assez faible (40 000 à 100 000 F 1980).

Les inconvénients majeurs sont les suivants :

i -Les débits de dose à 1 mètre sont assez faibles et certaines poses


sont longues (10 heures).

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-38-

-La sécurité du personnel peut être menacée si l f on nfutilise pas


en permanence un appareil de mesure de débit de rayonnement pour
sfassurer que la source rentre correctement dans son conteneur à la
fin de chaque irradiation.

-Nécessite de racheter une nouvelle source chaque fois que son


activité trop réduite conduit à des temps de pose trop longs,
II en coûte au minimum 5000F à chaque achat.

Les sources les plus couramment employées sont :

Lfiridium 192 (192Ir) dont le spectre de rayonnement comprend 10 raies dont


les énergies s'échelonnent entre 250 et 600 keV. La période est assez
courte 74 j.

Le cobalt 60 (60Co) dont le spectre est constitué de 2 raies d'énergies 1170 et


1330 keV (1,17 et 1,33 MeV). La période est de 5,3 années.

La constante spécifique de rayonnement gamma indique le débit de dose


mesuré à un mètre d'une source d'activité unité (ICi),

Cette constante vaut :

dans le cas de l'192Ir : 0,5 rad x h""1 à 1 mètre pour 1 Ci,

60
dans le cas du Co : 1,3 rad x h""1 à 1 mètre pour 1 Ci.

On utilise industriellement d'autres types de sources :

le caesium 137 (137Cs) ; énergie 0,662 MeV ; période 30 ans,

le thulium 170 (170Tm) ; énergie 0,084 MeV ; période 127 j.

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-39-

III-Limites de la méthode.

I-Taille et orientation des défauts.

Un défaut est dfautant plus facilement visible qu'il entraîne une


diminution importante de lfépaisseur radiographiée.

Les défauts volumiques et linéaires (gaz, laitier) se voient générale-


ment bien et le contraste ne dépend pas de l'orientation.

Les défauts plans (fissures, criques, arrachements lamellaires, collages


ne sont aisément visibles que si leur grande dimension est parallèle au rayon-
nement. Ainsi, il faudra pratiquer deux tirs supplémentaires pour détecter les
collages.

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-40-

Le choix de l'orientation relative du faisceau utile de rayonnement


par rapport à la pièce est donc capital. Le contrôleur est aidé par l'orientation
"probable11 des défauts jugés comme les plus dangereux.

Ce choix devient difficile lorsque le dessin de la pièce est complexe


(pièces moulées, soudures dfangles, piquages).

2-Flou géométrique.

La source de photons n'est jamais ponctuelle : sa taille atteint


plusieurs mm. Les défauts cherchés ont des dimensions souvent inférieures au mm.
Les défauts sont vus, au niveau du film, avec une pénombre qui diminue la taille
apparente du défaut et estompe les contours.

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-41-
f

Le flou géométriquey noté Ug, s'exprime en mm. La figure nous montre


que la largeur de la zone floue :

-est indépendante de la dimension du défaut,


-augmente avec 1'éloignement entre le film et le défaut,
-augmente avec la taille a de la source,
-augmenté lorsque la distance source-film diminue.

En C.N.D., on caractérise la prise de cliché par la notion globale


de flou géométrique Ug, en se plaçant dans le cas le plus défavorable où le
défaut est situé sur la face de la pièce la plus proche de la source.

On a :

TT a x e
Ug =
SF^T

II s'agit donc d f une valeur théorique maximale. Remarquons bien que


l'épaisseur, e prise en compte ici n'est pas forcément l'épaisseur de la pièce.

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-42-

Sur cet exemple, on constate que l f on obtiendrait un flou bien plus


faible en découpant un morceau de film pour le coller directement derrière la
portion de pièce radiographiée*

A la limite, un défaut plus petit que la source peut disparaître com-


plètement. Seul le halo de pénombre subsiste.

Le flou géométrique constitue une limitation importante à lfobtention


d'une bonne qualité dTimage. On le calcule t h ë o r iquement pour chaque prise de
cliché. Une limite supérieure de flou géométrique est imposée par les spécifi-
cations de contrôle.

Pour diminuer Ug on peut :

a)limiter la taille de la source ; mais on limite du même coup


l'activité maximale disponible et l f on augmente la durée d'exposition.

b)augmenter SF, mais une multiplication de SF par un facteur k


ne diminue Ug que par un facteur k (on admet que l'épaisseur e est faible devant
SF) tandis que la durée d'exposition est multipliée par k2 (loi du carré des
distances, cf p. d? ).

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-43-

L1obtention d'un faible flou géométrique coûte donc toujours cher.


Remarque : Lors d'une prise de cliché, les I.Q.I. sont toujours placés sur la
face de la pièce la plus proche de la source, c'est-à-dire la plus éloignée
du film, de manière à se trouver dans le cas le plus défavorable où le flou
géométrique est le plus grand,

3-Rayonnêment diffusé.

Si nous considérons de nouveau les interactions entre les photons


et la matière (cf. p. 15 ) nous constatons que toute matière agit comme un
diffuseur de rayonnement. La pièce radiographiée donne naissance à un abondant
rayonnement diffusé (on dit encore secondaire) qui agit sur le film comme un
fond continu et nuit à la qualité de l'image.

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-44-

La proportion de diffusé derrière la pièce augmente :

-quand l'épaisseur de la pièce augmente,


-quand lfénergie du rayonnement diminue.

On élimine une partie de ce diffusé à lfaide d f un filtre placé entre


la pièce et le film. Il s f agit d'une plaque absorbante (plomb) qui atténue
le rayonnement diffusé moins énergétique (plus mou) et dont le trajet dans le
plomb est en biais. Le filtre absorbe toutefois une partie du rayonnement primaire
ce qui conduit à une augmentation de la durée d'exposition, mais à un gain certain
sur la qualité dfimage *

Ainsi, à l'192Ir, pour des épaisseurs d'acier supérieures à 20mm,


un filtre en plomb de 1,5mm multiplie le temps de pose par 2, mais permet de
voir une ou deux plages supplémentaires de l'I.Q.I, français.

4-Epaisseurs radiographiables.

En radiologie, le choix du rayonnement est limité par le souci


d'avoir une durée d'exposition courte et une qualité d'image au moins aussi
bonne que celle qu!imposent les spécifications.

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-45-

Pour un rayonnement donné, on ne peut pas radiographier des pièces


de plus en plus épaisses : au-dessus dfune certaine valeur, le temps de pose
sera trop long et le diffusé, trop important, nuira à la qualité dfimage.

Mais il n'est pas possible non plus de radiographier des pièces


de plus en plus minces î En effet, un temps de pose trop court engendrerait
une imprécision sur l'exposition. Avec une pièce mince, il est préférablex
dfutiliser un rayonnement plus mou qui donnera un contraste plus fort.

Si nous raisonnons maintenant pour une pièce d'épaisseur donnée, nous


convenons aisément que l'utilisation d'un rayonnement trop dur diminue trop
les contrastes, niais l'utilisation d'un rayonnement trop mou cesse d'être
bénéfique au-delà d'un certain seuil : un rayonnement de faible énergie diffuse
plus dans la pièce, et la qualité d'image gagnée par suite de l'augmentation
du contraste est reperdue par l'augmentation du diffusé*

Pour toute pièce, il existe une qualité d'image limite.

Les épaisseurs radiographiables sont données dans le tableau de la


page A- 6 ,

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Epaisseurs radiographiables (en mm)
Energie du

rayonnement n ..
aluminium acier

[ 50 keV jusqu'à 12 rayonnement trop mou

tubes 100 keV 3 à 60 jusqu'à 5

à 1 150 keV 10 à 80 3 à 15

rayons X 200 keV 20 à 100 10 à 25

192Tr ' - ~
400 keV 100 à 200 20 à 100

sources y <
f 1 MeV 200 à 350 50 à 180
6
°Co
accélérateurs 2 MeV 300 à 500 100 à 200

linéaires 8 MeV 500 à 1400 100 à 400

25 MeV rayonnement trop dur 100 à 500

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-47-

IV-Exemples pratiques de prise de clichés.

La plupart des contrôles sont effectués sur des corps creux


(tubes, piquages, vannes, récipients, carters...). Les impératifs principaux
sont :.

a) Placer le film aussi près que possible de la pièce afin de minimiser


le flou géométrique.

b) Disposer de suffisamment de recul pour la source (même raison


qu'en a).

c) Orienter, si possible, le faisceau de rayonnement dans le sens


de la plus grande dimension des défauts cherchés.

Pour les tubes soudés bout à bout on utilise différentes techniques


suivant le diamètre.

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-48-

La figure 1) décrit la prise de cliché dans le cas des tubes de


petit diamètre. On radiographie ainsi deux quadrants de la soudure : le quart
inférieur qui se trouve au contact du film et le quart supérieur. Deux clichés
suffisent pour contrôler toute la soudure. Toutefois, dans le cas de tubes dont
le diamètre est supérieur a 100mm, le quart supérieur de la soudure nfest pas
interprétable car il est trop loin du film et donne un trop fort flou géométrique.
Dans ce cas, quatre clichés sont nécessaires pour le contrôle de la soudure.

Les figures 2, 3 et 4 se rapportent à des tubes de plus en plus gros.


La position de la source est imposée par le respect du flou géométrique. La
disposition la plus avantageuse correspond à la figure 4 puisque toute la soudure
est radiographiée entièrement, en une seule exposition. Toutefois, cette technique
n f est applicable que lorsque le rayon du tube est assez grand et lorsque l'accès
à lfintérieur du récipient est possible.

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-50-

B. CONTROLE PAR ULTRASONS

I - Propagation des ultrasons

1. Nature des US

Les atomes qui constituent la matière oscillent autour de leur


position de repos sous l'effet d'une onde ultrasonore. Il s'agit donc d'une
vibration de la matière : il n'y a pas de propagation d'ultrasons dans le
vide, bien sûr, mais nous verrons que même dans les gaz, la propagation des
ultrasons est très atténuée.

Le mode transversal fait intervenir des contraintes de cisaille-


ment : de telles contraintes n'existent ni dans les liquides ordinaires, ni
dans le gaz. Ainsi, les ondes transversales ne se propagent que dans les
solides et les liquides très visqueux.

Ondes transversales et longitudinales ne se propagent pas avec


la même célérité : leurs célérités respectives sont notées CT et G, et l'on
a approximativement :
C
T^ICL
C
L
Toutefois, le rapport 77- varie d'un matériau à l'autre et dépend du coeffi-
T
cient de Poisson du matériau.

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-51-

2. Absorption des ultrasons dans un milieu

Lorsqufune onde se propage dans un milieu, son amplitude décroit


le long de son parcours. L'absorption est due à la réaction des atomes
voisins.

L'amplitude U décroit suivant une loi exponentielle i

U - U e ~k X
o
dans laquelle x représente l'abscisse au sein du matériau* Le coefficient
d'amortissement k dépend du matériau ainsi que de la fréquence v de l'onde
ultrasonore*

Ce coefficient, faible dans les métaux, est très grand dans les
plastiques et dans les gaz.

2
Pour un matériau donné, k est proportionnel à v . Les hautes fré-
quences sont donc atténuées plus rapidement que les basses fréquences :
c'est l'inverse de ce que l'on observe dans le cas de la propagation des
ondes électromagnétiques.

Toute cette énergie perdue est transformée en chaleur. On sait


utiliser cette dissipation d'énergie :

- pour le soudage des matières plastiques


- pour le réchauffage des tissus vivants en médecine.

3. Transmission des US entre deux milieux

a
/ £2-îS£îlê2££-B2H2£iê
Onde j A Onde
incidente y I réfléchie milieu 1

I Onde milieu 2
transmise

Chaque milieu est caractérisé par une impédance caractéristique R


donnée par :
R = p .C

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-52-

où : p masse volumique du matériau au repos


C célérité des ultrasons dans le matériau

L'amplitude de lfonde réfléchie varie avec lfécart entre les


impédances R, et R2 des deux milieux.

Si les deux milieux ont des impédances égales, les ultrasons sont
entièrement transmis.

Si le milieu 1 est constitué de matière sous forme solide (métal,


matière plastique...) tandis que le milieu 2 est un gaz (air...) la réflexion
est totale. Une très mince lame dfair suffit pour renvoyer lfonde totale-
ment.

Une onde incidente longitudinale donne donc naissance à deux ondes


longitudinales et à deux ondes transversales. On a (loi de Snell) :
sin aL sin aT sin aL sin o^
sin q î_ = 1_ _ 1= 2
CT G C C G
Lj Lj Tj L2 T2

et : aLT = a
l
Une onde incidente transversale donnerait des résultats semblables.
De la même façon qu'en incidence normale, si le milieu 2 est de lfair, rien
n'est transmis.

c/ Notion d'angle limite

II existe une valeur particulière de &> pour laquelle CL

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-53-

vaut 90°. Dans ces conditions, une seule onde est transmise dans le milieu
2 : l'onde de mode transversal,
7T
Pour ÛL
2 2 »— on trouve

. %
s in a
lim
= -—.
L2

Cet angle est appelé premier angle limite. Si O< est supérieur ou égal à
CL. , l'onde Tj seule pénétrera dans le milieu 2 et nous permettra d'y ef-
fectuer un contrôle en incidence oblique.

2
L' angle ÛL, correspondant sera donné par :

. \.
sin a
2
* 7T— s in a
G

et puisque sina^sin ot . , on aura :

C C
T L L
, 2 î
sin a ^ -— . •:;—
i L U
O T T
2 L L
l 2

%
sin a ^^
9
2 T
L
2

Si le milieu 2 est de l'acier, on trouve :

ot ^33°
T
2

4. Production des US

L'élément essentiel est la pastille piézoélectrique ou trans-


ducteur. Soumise à une tension électrique d'excitation très brève (quelques
ys), la pastille cylindrique entre en résonance. Les dimensions de la
pastille sont liées à la valeur de la longueur d'onde des ultrasons produits.

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-54-

Ces pastilles sont, le plus souvent, des céramiques po.lycristal-


lines de titanate de baryum ou de titanate-zirconate de plomb.

Ces pastilles sont montées dans un palpeur.

§£ÎîÉ2§«âlEE-E£iE£liE-Ér2^t
II émet des ondes longitudinale perpendiculairement à sa plaque-

§£Îl§5îê â'H11 E£i£eur oblique (ou palpeur d'angle)


Lfonde longitudinale, émise dans la semelle, donne dans la pièce,
une onde transversale. L'onde longitudinale transmise est éliminée (notion
de premier angle limite),

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- 55 -

Remarque 1 : Les ondes ultrasonores ne sont pas produites en


continu maïs sous forme de trains d'ondes.

—(J^ ^ ^—
Remarque 2 : Nous avons vu que la transmission des ultrasons était
arrêtée par une m£âc& lame d'air* Entre la semelle du palpeur et la pièce
on interpose donc un milieu visqueux (huile, graisse, colle à papier dis-
soute dans l'eau...).
Tout au long de l'examen ultrasonique, l'opérateur devra s'assurer
que les caractéristiques de ce milieu se conservent. Le milieu de couplage
influe en effet sur les résultats du contrôle.
Remarquons que les résidus d'huile introduisent une gêne pour les
opérations qui doivent être exécutées ensuite sur la pièce (manutention,
contrôle radiologique,... ).

Remarque 3 : La transmission d'ondes transversales pures n'est


pas possible dans les pièces minces. Pour une fréquence ultrasonore V (en
MHz) et une plaque d'épaisseur e (en mm):

Si Ve < 1O ce sont en fait des ondes de plaque qui prennnent


naissance.
Il faut ve > 2O pour que le contrôle soit possible.

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-56-

Dans la pratique, un contrôle sur des pièces d'épais^ur inférieure


à ÎO mm pose de gros problèmes.

5. Caractéristiques des palpeurs courants

:
• l£§ÎH£2££ 0,5 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 5 ; ÎO ; 15 ; 25 MHz.

• èSliÊ»lÊ-E§£E£££Î2B-li2S-.ilâ£Î£E : 0° ; 35° ; 45° ; 60° ;


70° ; 80°.
. Une autre caractéristique importante est la valeur du demi-
angle au sommet du cône de divergence.

522£«EE2£Ë2-2H«£2Hê^™£k«i£HS£«li_£EÊS2£i

La région proche de 1'émetteur est très perturbée sur une distance


valant, en gros :

»•£
Exemple : D = 10 mm X = 1,16 mm (pour 5 MHz dans l'acier)
N 25 mm

Application : On trouve (à côté des palpeurs normaux) des palpeurs


dits miniatures qui se caractérisent par un rapport
A fort

-* fort angle de divergence


->• faible zone proche

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-57-

MASSES VOLUMIQUES, CELERITES LONGITUDINALES ET TRANSVERSALES, IMPEDANCES


ACOUSTIQUES MOYENNES DE MATERIAUX D'APRES DIFFERENTS AUTEURS

M.,. Tempera- Masses Célérité Célérité Impédance


ture volumiques en C, CT acoustique pCL
en C
103 kg/m3 en m/s en m/s 106 kg/m2/s

Acier 7,8 5 880 3 230 45,9


3
Air 0 1,293.10~ 331 0,43.10~3
Alcool éthylique 20 0,789 1 170 0,92
Aluminium . 2,7 6 300 3 080 17
Araldite 1,20 2 500 1 070 3
Argent 10,50 3 600 1 590 38
Baryum (titanate) 20 5,5 5 500 30,2
Cadmium 8,02 2 780 1 500 22,8
Caoutchouc 0,91 1 479 2,09
Caoutchouc artifi-
ciel dur 1,2 2 300 2,8
Cuivre 8,93 4 600 2 260 41
Eau de mer 17 1,025 1 510 1,55
Eau douce 20 0,999 1 483 1,43
Etain 7,2 3 320 1 670 23,9
Fer 7,87 5 850 46
Fonte grise 7,2 4 600 2 160
Glace 0,91 3 980 1 990 3,62
Glycérine 20 1,260 1 920 2,42
Huile 0,80 1 500 1,2
Laiton 70/30 8,1 4 430 2 125
Magnésium 1,7 - 5 800 3 080 9,1
Manganèse 7,3 4 660 2 350 34
Mercure 20 13,55 1 450 19,7
Molybdène 10,2 6 250 3 350 63,7
Nickel 8,90 5 600 2 960 50
Nylon 1,1 1 860 2,05
Or 19,32 3 240 1 200 63
Pétrole (Kerdane) 0,8 1 320 1,06
Platine 21,50 3 960 1 670 85
Plexiglas 20 1,2 2 680 1 250 3,2
Plomb 11,4 2 160 700 24,6
Acier inoxydable
18/10 7,9 5 650 3 060 45
Sulfate de Lithium 2,06 4 720 9,7

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Tempéra- Masses Célérité Célérité Imoédance
ture volunuques en acoustique
3
,3 u /
10n kg/m
°L T
PCT
en °C , , /L 2 2
en m/s en m/ s If)6 v,/m /s

Polyéchylène 20 0,94 2 340 925 2,1-


Polystyrène 20 1,06 2 350 ! 120 2,5
Porcelaine 5 450 3 350
Quartz 20 2,65 5 720 3 515 15,2
Stunatite 20 2,5 5 000 12,5
Titane 4,5 5 990 3 120 27
Tungstène 19,3 5 460 2 620 83
Tungstène (carbure
de) 11,0 6 650 3 980 73,1
Uranium 18,7 3 370 2 020 63
Zinc 7,1 4 170 2 410 29,6
Zirconium 6, Si 4 650 2 300 30,3

Nota : Les valeurs des vitesses acoustiques dépendent de l f état du matériau (brut de
fusion - laminé - recuit - trempé etc...), de son degré de pureté, de sa composi-
tion chimique (cas des alliages) et de sa température. Il est donc normal que des
valeurs légèrement différentes puissent apparaître selon les auteurs, mais les
divergences sont généralement faibles et il n'en résulte aucun inconvénient pour
les besoins courants.
Il s'agit d'ailleurs, en général, de valeurs moyennes, notamment dans le cas des
fontes. Dans le cas des aciers ordinaires le module d'élasticité longitudinale E
2 2
peut varier de 185 000 N/mm à 210 000 N/iran , selon la teneur en carbone, alors
que le coefficient de Poisson et la masse volumique demeurent à peu près constants
Dans ces conditions la célérité longitudinale peut elle-même varier entre 5570 m/s
et 5940 m/s avec une valeur de 5080 m/s pour l'acier doux . L'emploi d'aciers
doux étant le plus fréquent c'est la célérité de cet acier que nous avons fait
figurer dans le tableau ci-dessus.

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LONGUEUR D'ONDE - IN^^i^DE^ONDES^LÛNGITUDlNÀLES^

1 MHz 2 MHz 3 MHz 5 MHz

Acier ' 5,85 2,9275 1,95 1,162


Air 0,331 0,1655 0,110 0,066
Aluminium 6,22 3,tl 2,073 1,244
Argent 3,6 1,8 1,2 - 0,72
Cadmium 2,78 1,38 0,926 0,556
Caoutchouc 1,479 0,7395 0,493 0,2958
Caoutchouc artificiel 2,3 1,15 0,766 0,46
Cuivre 4,7 2,35 1,566 0,94
Eau 1,4831 0,74155 0,49436 0,236
Stain 3,32 1,66 1,106 0,664
Fonte grise 4,6 2,3 1,533 0,92
Glace 3,98 1,99 1,326 0,796
Glycérine 1,923 0,4615 0,64l 0,3846
Huile 1,25 0,675 0,416 0,250
Huile de transformateur 1,39 0,695 0,463 0,278 ]
Laiton 4,43 2,215 1,476 0,386
Magnésium .4,3 2,4 l,b 0,96
Manganèse . 4,66 2,33 1,553 0,932
Nickel 5,43 2,815 1,876 ! , 1 26
Or 3,24 1,62 1,08 0,648
Platine 3,96 1,98 1,32 " 0,792
Plomb 2,16 1,00 0,72 0,432
Quartz 5,57 2,785 1,556 1,114
Tantai 3,35 1,675 !,!16 0,670
Titanate de baryum 6,05 3,025 2,Clo 1,230
Plexiglass 2,7 1,35 0,9 Cu34
Zinc 4,17 2,085 1,39 0,334

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-60-

II - Principe des contrôles par ultrasons

1. Méthode par écho - présentation de type A

La méthode la plus utilisée est dite "méthode par écho". Sa


mise en oeuvre la plus courante est appelée "présentation de type A".

Très souvent, on utilise un seul palpeur qui fonctionne tantôt


en émetteur et tantôt en récepteur pour recevoir les échos.

Le temps mis par lfécho pour faire le tajet aller-retour est pro-
portionnel à la profondeur à laquelle se situe le défaut. La position du
défaut est donc connue avec précision.(Voir figure page 6î)

2. Méthode par écho - Autres présentations

On observe, de nos jours, un développement des contrôles auto-


matiques (au moins pour les pièces de géométrie simple).

Le contrôle automatique aux ultrasons peut être facilité par une


technique dite "par immersion".

Pièce et palpeur son immergés sans être en contact.

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-62-

Les avantages sont :

- examen dfobjets rugueux sans usure du palpeur


- examen à grande vitesse en conservant un couplage constant*
Par contre i
- lféquipement est plus complexe
- Seules les pièces de petites dimensions conviennent
- l'eau et l'acier ayant des impédances acoustiques très diffé-
rentes une forte proportion de l'énergie est réfléchie à l'entrée
dans la pièce.

Il ast néanmoins possible d'assurer une exploration automatique de la


pièce. Nous citerons en exemple la présentation de type B.

Echographie de type B

- la base de temps commande cette fois la balayage vertical


- le palpeur est mobile suivant une droite et commande le
balayage horizontal
- les échos modulent la lumunosité du spot.

III - Limites de la méthode

1. Taille et orientation des défauts

a/ Défauts_£lans

Ce sont des défauts qui aux US donnent des échos intenses.


Si le plan du défaut est perpendiculaire au faisceau, la détection est

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Attention» les défauts plans étant toujours déformes, voilés, la réponse
n'est pas toujours liée à la surface du défaut ou à l'angle du défaut par
rapport au faisceau.

^a profondeur du défaut dans la pièce est bien déterminée, mais


pas son épaisseur.

La détection des défauts plans est nette mais il importe de choi-


sir plusieurs angles de réfraction dans le matériau.

Exemple de recherche d'un collage dans une soudure en V

.*»
On choisit un angle r lié à l'angle 8 du chanfrein
La recherche avec le palpeur en A risque d'être rendue difficile
par l'influence des perturbations de la zone proche. L'écho peut

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-64-

même être caché par le signal d'émission (zone morte de lfordre de quelques
mm),

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L et W représentent respectivement la longueur et la largeur du
f
train d ondes au niveau de la zone défectueuse*

A et B seront distincts s'ils sont distants de W/g, ce qui peut


être énorme si le faisceau est large. Un faisceau large correspond à un
palpeur auant une forte divergence ou à un défaut situé à une grande pro-
fondeur» II est toujours utile, lorsqu'un défaut a été repéré à une profon-
deur donnée, d'affiner le contrôle en choisissant un nouveau palpeur pré-
sentant un faisceau étroit dans la zone intéressante. On peut ainsi arriver
à des valeurs de W/2 de l'ordre de quelques mm.

A et G seront distincts pourvu que, sur l'écran du tube cathodique,


les échos soient séparés par L/2.

Ceci sera vérifié si A et C sont séparés, dans la pièce, par une


longueur L/4. Une valeur typique de résolution est 3 mm mais avec des palpeurs
très amortis on peut descendre plus bas.

Au total, deux défauts seront considérés comme un défaut unique


s'ils sont contenus dans un ellipsoïde défini par la figure suivante:

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Remarque : Si le défaut qui se trouve devant est un défaut plan,
il empêche la mise en évidence des défauts situés derrière lui. Il faut
attaquer la pièce par l'autre face, ou avec une incidence différente.

2. Influence du matériau examine

Avec le laiton, les aciers austénitiques et l'incoftel, de gros


problèmes apparaissent : l'atténuation est forte et les échos en retour sont
difficilement lisibles. La taille des grains importante provoque une dis-
persion du faisceau lorsque la taille des grains devient comparable à A/2.
On est alors contraint d'augmenter À c'est-à-dire de travailler à des fré-
quences très faibles,

Cette diminution de fréquence s'accompagne d'une augmentation de


la divergence du faisceau .Valeur de l'angle a pour trois palpeurs de
fréquences différentes, (dans l'acier):

v » 10 MHz a = 4°
v = 2 MHz a = 10°
v « o,5 MHz a » 28°

Dans le cas des contrôles de soudures dans l'acier inoxydable


austénitique, le phénomène de dispersion du faisceau ultrasonore est encore
accru par 1'anisotropie au niveau de chaque grain.

3. Géométrie de la pièce

a/ Pièces minces * e

Pour des épaisseurs inférieures à 10 mm, il devient impos-


sible de contrôler la pièce avec des palpeurs obliques. Il est possible

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-67-

dfeffectuer des contrôles en ondes de plaque mais la précision n'est pas


bonne *

Le contrôle des pièces minces avec un palpeur droit est délicat.i


les défauts se trouvent à coup sûr dans la zone morte du palpeur» Ceci veut
dire que lfécho de défaut revient, alors que l%s dernière vibrations du
signal d'émission sont à peine amorties».

Une solution consiste à utiliser un palpeur double-combiné dans


lequel pastille émettrice et pastille réceptrice sont juxtaposées. Le ré-
cepteur, qui n'est pas relié à l'émetteur, n'est donc jamais aveuglé et
permet de détecter des défauts très proches de la surface (2 mm).

Le contrôle des pièces cylindriques


est délicat : le coin d'huile joue
le rôle de prisme et augmente la
divergence du faisceau ultrasonore
ce qui peut être à l'origine d'échos
parasites.

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-68-

Ce
5££,»ÊE£!i£«-i££-^^£sures £^^£endiculaires à la grande face
d^une £ièce

Une fissure située dans un plan perpendiculaire à une tôle


est difficilement détectable en ce sens que palpeurs droits et palpeurs
dfangles ne permettent pas drobtenir d'écho.

On utilisera dans ce cas une méthode dite "tandem" avec un palpeur


émetteur et un palpeur récepteur.

La recherche des tissures proches de la surface est plus aisée.

d. Etat de surface

Les pièces brutes de laminage, de forge ou de fonderie se


prêtent mal au contrôle. La calamine, les oxydes peu adhérents, le mauvais
état de surface gênent le contact et usent la semelle des palpeurs.

En fonderie, où le mauvais état de surface se combine généralement


avec des formes complexes, les contrôles ultrasonores sont délicats et peu
répandus.

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-'69 -

G - COMPARAISON DE LA RADIOLOGIE ET DES U.S.

Radiologie Ultrasons

Interruption du travail sur la longue ; le transfert de la


pièce contrôlée pièce dans une enceinte spëcia- courte
le peut demander jusqufà 8 h

Détection des défauts volumi-


ques bonne mauvaise à très mauvaise

Détection des défauts plans médiocre bonne

Obtention de documents per-


manents oui non

Reconnaissance des défauts


(nature et dimensions) aisée très difficile à impossible

Localisation des défauts dans


la pièce imparfaite complète

Evaluation de la finesse et aisée, à l'aide des I.Q.I. (in- on est forcé de faire confian-
de la fiabilité du contrôle dicateurs de qualité d'image) ce à l'opérateur

Adaptation à tous les matériaux oui ne convient pas pour le laiton


l'inconel, les aciers austé-
nitiques.

Contrôle des pièces aux possible avec des précautions


formes complexes difficile

Contrôle des pièces présentant


un mauvais état de surface possible difficile

Contrôle des pièces épaisses limite absolue vers 500mm. Des


difficultés à partir de 200mm aisé

Contrôle des pièces minces aisé très grosses difficultés en


dessous de 10mm. Des difficul-
tés entre 10 et 20mm

Investissement élevé à très élevé faible

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« 70 -

SPECIFICATIONS DE CONTROLE

1 - NECESSITE D'UNE SPECIFICATION DE CONTROLE

En fabrication, la perfection coûte très cher. La recherche de la


perfection nfest valable que dans certains cas, notamment lorsque la rupture
entraînerait un risque élevé ou un coût de réparation prohibitif.

M2^i£2-.É£«SLHâiîH§«âlHS™Ei§cÊ : ^alitë Q,, qualité C^, etc..

La qualité est déterminée par :


- les sollicitations en service
- les risques encourus en cas de rupture.
La qualité Q. correspond aux sollicitations les plus fortes et aux
risques les plus grands. Le contrôle sera donc le plus complet, le plus sé-
vère.

La
Mais il en va du contrôle comme de la fabrication. perfection coûte
très cher. Ainsi, un contrôle radiographique rapide d'une petite vanne de
2 pouces, en acier moulé, ne demandera que quelques minutes de travail. Par
contre, une pièce de mêmes dimensions, destinée à une centrale nucléaire et
de qualité (h , sera radiographiée en 16 heures.

«2£Î22-lê«.£l⣣ê-Ë£-.£2H£EËiê :classe * > classe 2, classe 3, etc...

On dit aussi "niveau de sévérité".


La classe- détermine :
- la finesse du contrôle
- la taille et le nombre de défauts que l f on acceptera.

La sévérité du contrôle augmente directement le prix de la pièce


et son délai de fabrication. De plus, en imposant de "réparer" certains
défauts, on introduit le risque supplémentaire de créer des défauts plus
graves que ceux que l'on cherchait à éliminer.

Dans les pièces soudées comme dans les pièces moulées, les répara-
tions s'effectuent en creusant la zone défectueuse et en rechargeant à l'arc
électrique. Le risque d'introduire des fissures est donc grand, en cas de
mauvais préchauffage ou post-chauffage de la région réparée.

Bien enttendu, un nouveau contrôle est effectué après réparation.

L'efficacité d'un C.N.D. dépend donc :

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~ 71 -

- de la collaboration entre fabricant et acheteur : définition de


la qualité de la pièce, de la classe du contrôle, discussion pour
l'acceptation des défauts "limites11.
- de la conception de la pièce s choix du matériau, choix de la
forme de pièce permettant le contrôle le plus aisé, donc le plus
sûr.

Exemple : contrôle aux ultrasons dfune soudure présentant une


variation d'épaisseur. Le profil de gauche rend difficile
le contrôle d'une partie du cordon. Le profil de droite,
plus progressif, permet un contrôle plus complet.

II - CONTROLE DES SOUDURES ET INTERPRETATION DES RESULTATS

1. Le contrôle proprement dit

Les spécifications fixent les techniques à mettre en oeuvre :

* En radiologie, les spécifications imposent :


- le type de source, ou de tube (énergie de rayonnement)
- le type de film (la rapidité du film, c'est-à-dire la taille
des grains)

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- 72 -

- l'épaisseur des écrans renforçateurs au plomb


- l'épaisseur du filtre
- l'épaisseur du blocage
- la qualité d'image (type d'IQI et diamètre du plus petit trou vu)
- le repérage de la pièce, qui doit apparaître sur le film pour
permettre de situer les défauts dans la pièce)
- la valeur du flou géométrique
- la technique de développement des films
- la densité* du radiogramme
- le nombre de clichés minimum permettant de s'assurer de la qualité
de la pièce contrôlée.

Pour illustrer ce dernier point, on se reportera par exemple aux


pages 47 et 48, où sont décrites les modalités du contrôle de la soudure
bout à bout de deux tubes. Pour des tubes de diamètres croissants, les tech-
niques de prise de clichés sont :
î - projection elliptique, 2 prises de cliché à 90°
2 - projection elliptique, 4 prises de clichés à 90°
3 - source à l'extérieur, au contact, 4 prises de clichés
4 - source à l'intérieur, excentrée, 4 prises de clichés
5 - panoramique, une seule prise de cliché.

- En ultrasons, les spécifications imposent :

- le type de générateur d'ultrasons


- les caractéristiques (défaut de linéarité)
- la fréquence du palpeur
- le type de palpeur
- le milieu de couplage palpeur-pièce
1 état de surface de la pièce
- l'étalonnage des palpeurs (angle de réfraction, point d'émergence)
- le réglage du générateur (puissance d'émission et amplification
de la réception) sur des défauts types ou sur des cales étalons
- les modalités d'exploration permettant de contrôler la pièce au
mieux.

«
Pour illustrer ce dernier point, on prendra l'exemple d'une soudure
plane avec chanfrein en X.

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En déplaçant le palpeur entre les points A et B, on contrôlera
une partie du cordon., et on mettra clairement en évidence les défauts plans*
parallèles à la direction A'B1.

Soudure plane (vue de dessus)

La vue de dessus de la soudure nous montre qu'un mouvement de lacet


permettra d'explorer toute la longueur du cordon.

La figure de la page suivante, tirée du RCC-M, (spécifications de


l'EDF dans le domaine de la construction mécanique pour les centrales nuclé-
aires) précise les 14 explorations nécessaires au contrôle d'une soudure
de classe 1 avec chanfrein en X. Les quatre côtés de la soudure doivent être
explorés par un mouvement de lacet en utilisant successivement deux palpeurs
ayant des angles de réfractions différents.

Pour une soudure en classe 2 ou 3, on supprimerait les explorations


2, 4, 6 et 8, c'est-à-dire le deuxième angle de réfraction.

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- 75 -

2* Interprétation des résultats

Le travail ne s'achève pas avec la partie technique du contrôle i


f
1 interprétation du contrôle et la discussion sont des étapes fondamentales.
Les défauts sont souvent à la limite de l'acceptation.

L'interprétation se déroule en quatre temps s


a/ acceptation de la technique de contrôle
b/ caractérisation des défauts observes
c/ acceptation des défauts observés
d/ rédaction d'un procès-verbal.

a/ Acceptation de la technique de contrôle

La technique mise en oeuvre doit être conforme en tous points


à la spécification. Toute modification doit faire l'objet d'un accord entre
le fabricant et l'acheteur. Une importante différence apparaît donc entre
les deux techniques :


* En ultrasons, le client n'a aucun moyen de contrôle a poste-
riori"! Son seul recours est de déléguer des inspecteurs chez le fabricant
pendant la durée du contrôle. A moins qu'il ne préfère recommencer le
contrôle chez lui, après réception.

± En radiographie, l'inspection par le client en cours de prise


de cliché se pratique parfois, mais il est préférable de juger les "résultats11
puisqu'un document permanent existe, le radiogramme. L'inspecteur juge donc
de la qualité de la technique de contrôle en dépouillant le dossier de films.
Il s'agit donc ici de refuser ou d'accepter le radiogramme lui-même. L'ins-
pecteur jugera en particulier :

- la qualité du développement (tâches, pliures)


- le marquage (repérage) de la pièce et du film
- la présence du filtre (1 trou de 0 3 mm)
- la présence du blocage (lettre B ; 2 trous de 0 5 mm)
- la densité du film (2,7 ^ D 4: 3,9)
- la qualité d'image (diamètre du plus petit trou visible sur l'IQI).

La figure de la page suivante montre le genre d'indications que


l'on doit trouver sur un radiogramme.

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- 77 -

La radiographie est la seule technique qui permette au client


de juger a posteriori la finesse du contrôle qui a été pratiqué. Il sfagit
en quelque sorte, d'un "contrôle au 2e degré" de la part du client.

b/ Caractërisation^des défauts observés

b/1. Nature_des_defauts_

* En ultrasons » il e§t impossible de connaître directement


la nature exacte d f un défaut. II est toutefois possible de la deviner dfaprès
la position du défaut dans le cordon et d'après la connaissance que doit
avoir l'opérateur (ou l'inspecteur) de la technique de soudage.

La seule distinction que l'on puisse faire est la distinction entre


défautsvolumiques et défauts plans. On procède, dans ce but, à un examen
complémentaire en tournant le palpeur de 10 degrés autour de l'axe du défaut»
S'il est volumique, l'écho de défaut ne doit pas varier beaucoup à l'issue
de cette rotation de 10 degrés. S'il est plan au contraire, l'écho de défaut
doit voir son amplitude diminuer sensiblement puisque l'impulsion ne retourne
pas en direction du palpeur.

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- 78 -

On admet arbitrairement que si une rotation de 10 degrés entraîne


une diminution de l'écho inférieure à 50 % (soit 6 dB), le défaut est volu-
mique. Dans le cas contraire, il est plan. Cette distinction reste souvent
toute théorique car, dans la réalité, les défauts volumiques donnent des
échos très faibles ou même illisibles.

- En radiologie, au contraire, chaque type de défaut se reconnaîtra


facilement, à l'observation du radiogramme, par sa forme et sa densité opti-
que. L'inspecteur sera, bien entendu, guidé par la position du défaut au
sein de la soudure.

b/2. Position du défaut dans la pièce

* £n ultrasons, position dans le plan et profondeur du dé-


faut sont assez facilement connues.

± En radiologie, la position dans le plan est mesurable


sur le radiogramme, mais la profondeur est inconnue. Il faut pratiquer un
contrôle supplémentaire pour préciser ce point :

- soit en effectuant un sondage par ultrasons


- soit en pratiquant un tir stéréographique.

Le tir stéréographique permet, à l'aide de deux prises de clichés


pratiquées sur le même film, de calculer la profondeur d'un défaut (ou d'une
série de défauts) dans une pièce. Il se déroule ainsi : on effectue une
prise de cliché (la source étant au point S) que l'on interrompt lorsque la
moitié du temps de pose est écoulé. La source est alors déplacée en S' et
la prise de clichés est achevée.

Dans ces conditions, un défaut situé près du film donnera deux ima-
ges très proches l'une de l'autre, alors qu'un défaut situé plus loin du
film donnera des images distinctes. Une mesure de la distance entre les deux
images permettra de calculer la profondeur à laquelle se situe le défaut
dans la pièce.

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Exemple de tir stërëographique

b/3 . Dimensions_du défaut^

* En ultrasons, il est très difficile de connaître la


taille des défauts.

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- 80 -

La figure montre la hauteur de 1'écho de défaut en fonction du


déplacement du palpeur pour trois défauts de tailles différentes.

La dimension du défaut dans le plan perpendiculaire au faisceau


ultrasonore modifie la largeur et l'amplitude de lfécho !

De plus, ce nfest pas la dimension absolue du défaut qui compte


mais sa dimension relative par rapport à la largeur du faisceau.

Or, la largeur du faisceau ultrasonore change avec :

- le diamètre de la pastille
- le matériau examiné
- la fréquence.

Mais» même dans des conditions bien définies, la largeur du faisceau


change avec la profondeur à laquelle on opère dans le matériau.

La figure montre qu'un défaut de dimensions données peut être plus


grand ou plus petit que la largeur du faisceau suivant la position qu'il
occupe dans la pièce.

Dans le cas d'un petit défaut, on essaie de relier ses dimensions


à la hauteur de l'écho. Dans la pratique, on compare la hauteur de l'écho
de défaut (IL.) soit à un écho de référence situé à la même distance (HQ)
soit à l'écho de fond (dans le cas où cet écho de fond existe).

Dans le cas d'un grand défaut, on admet qu'aa cours du balayage les
bords du défaut sont donnés par les positions du palpeur qui donnent un
écho valant 50 % de l'écho de défaut maxi (soit - 6 dB).

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* En radiologie5 le problème est beaucoup plus simple puisque les
défauts sont vus pratiquement en vraie grandeur et que l'on peut mesurer
les deux dimensions qui sont directement accessibles.

La troisième dimension (épaisseur du défaut) peut être estimée


avec une bonne précision en jugeant la densité optique du défaut.

Image de la soufflure ronde Image de la soufflure


vermicullaire

La figure montre la différence de densité entre les images données


par une soufflure ronde et une soufflure vermicullaire*

Notons qu'il n'est pas facile de mesurer cette épaisseur avec


précision ; il s'agit néanmoins d'une indication très utile.

c/ Acce£tation_des_defauts

L'acceptation d'un défaut ou d'une série de défauts se fait à


l'aide d'un code.... et après de longues discussions.

Les codes sont très nombreux et nous nous bornerons à citer quel-

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- 82 -

ques exemples.

Exemple 1 : Contrôle des soudures par ultrasons


Code EDF (Cahier des Prescriptions de Fabrication et de Contrôle
C.P.F.C.) pour les chaudières nucléaires à eau*

Deux défauts sont considérés comme constituant un seul défaut si


la distance qui les sépare est inférieure ou égale à six fois la longueur
du plus petit, ou à 20 mm si l'un des défauts est ponctuel. Cette condition
ne s 'applique qu'à des défauts situés dans un volume de métal limité par
des plans parallèles aux surfaces de la tôle, distants l'un de l'autre de
moins de 20 mm.

On définit deux classes de sévérité. La classe à prendre en consi-


dération doit être précisée aux Spécifications techniques.

Les critères d'acceptation, établis en fonction du rapport HM/Ho


et de la longueur L du défaut, sont donnés dans le tableau ci-après :

TTHauteur
^ j l'écho
de -i f - i __ ^- Décision
1
jde défaut
J--T ^ T™ HM Nature du défaut „.
Classe ,1 „-
Classe 02
}
Indifférente Non volumique A réparer A réparer
Ho < HM Volumique A réparer j A réparer
Ho <. THM
-y- _, ...
^ Ho «Volumique
-i • Toléré si Toléré, si
9
Z L £ ^Q mm L $ HU mm
T _, . Ho Ty - . Toléré si Toléré si
HM ^ -s-
2 Volumique
H
L ^ . 4 .^0 m m L
T
<_ $ 8. Ort
0mm

NOTA :
a/ Les échos tels que HM 4; -r- ne sont, en général, pas significatifs de
défauts devant faire l'objet d'une réparation. Toutefois, si L est supé-
rieure à 80 mm ou si le caractère non volumique du défaut peut être par
ailleurs présumé, le constructeur doit procéder à des examens complémen-
taires permettant de déterminer la nature du défaut, avant de soumettre
à EDF sa proposition de décision.

b/ Dans le cas où la hauteur HM de l'écho ou la longueur estimée L d'un


défaut dépasse les limites fixées dans le tableau ci-dessus, sans excéder
les valeurs fixées en c/ ci-après, le constructeur peut proposer que ce
défaut ne soit pas réparé, lorsqu'il estime que, compte tenu des examens

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- 83 -

complémentaires effectués, de la localisation et de la nature du défaut$


des conditions de travail de la pièce et de tous autres éléments dfâp~
préciation, un tel défaut n!est pas préjudiciable à la tenue de cette
pièce «
EDF dispose d'un délai de dix jours à compter de la réception de la
demande motivée du constructeur, pour s'opposer, s f il le juge nécessaire,
à ce que le défaut soit laissé en l'état.

c/ Les dispositions du § b ci-dessus ne sont applicables que dans le mesure


où les conditions ci-après sont remplies :

- pour HM $ -y , L ^ 60 mm pour la classe 1


L ^100 mm pour la classe 2
îj-i ^W/"%
- pour -y < HM < —— , L ^ 30 mm pour la classe 1
L ^ 60 mm pour la classe 2

Pour 1M> —j-~- , aucune marge, autre que celle qui tient à l'imprécision
des mesures, n'est tolérée*

Le tableau mentionne bien tous les critères que nous avons analysés
au paragraphe b/ caractérisation des défauts, c'est-à-dire :

- la nature du défaut (volumique ou non)


- les dimensions des défauts
- la hauteur de 1'écho
- la position relative des défauts dans le sens de la profondeur.

Exemple 2 : Contrôle des soudures par radiographie


Code EDF (G.P.F.G.)

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Nature du défaut Décision

Classe 1 Classe 2

Fissure, critique,
collage, manque de A réparer A réparer (1) (2)
pêne trat ion , caniveau

Inclusion Tolérés si sa plus grande dimension reste


inférieure : (2) (3) (4) (5)

1 , 5 mm pour e < 5 mm
3 mm pour e - 5 à 9mm 5 mm pour e < 10 mm
e/3 mm pour e = 9 à 60mm e/2 mm pour e = 10 à 60mm
20 mm~pour e > 60 mm 30 mm pour e > 60 mm

Une soufflure, même isolée, est inacceptable si sa plus grande dimension


est supérieure a la valeur donnée dans le tableau ci-après :

Plus grande dimension de la soufflure


(en mm)
Epaisseur de la vparoi e ^~ , _-. «
/1N ^ f ^ Classe î Classe 2
( 1) (en mm)

e < 5 1 1,5
5 ^ e ^ 10 1,5 2
(2) 10 < e $ 20 2 2,5
20 < e ^ 40 2,5 3
e > 40 3 4

Deux soufflures sont réputées appartenir au même nid ou au même alignement


si la distance qui les sépare est inférieure à cinq fois la dimension maxi-
male de la plus grosse.
Est inacceptable tout nid ou tout aligneement de soufflures intéressant
une langueur de joint soudé supérieure à :

Classe 1 Classe 2
0,5 e ou 30 mm e ou 50 mm

(1) - Les manques de pénétration situés dans le 1/3 intérieur de l'épaisseur


de la paroi pourront être tolérés pour autant que leur longueur reste
inférieure à l'épaisseur, avec une longueur maximale de 60 mm.

(2) - Deux défaut sont considérés comme formant un même défaut si l'inter-
valle qui les sépare est inférieur à 6 fois la longueur dtl plus court
d'entre eux.

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- 85 -

(3) - Dans le cas d'inclusions de laitier alignées, leur longueur cumulée,


comptés sur une longueur égale à Î2e, doit être au plus égale à e «

(4) - Des défauts inférieur^ aux limites de ces critères, situés au voisi-
nage de la surface dans des zones sollicitées S la fatigue, pourront
néanmoins être jugés inacceptables par accord entre le constructeur
et EDF.

(5) « Des inclusions, dont la longueur lue en double film serait supérieure
aux limites de ces critères, peuvent faire lfobjet d'une demande
dfacceptation soumise à EDF, si elles se trouvent à une profondeur
inférieure au î/3 central de la paroi.

Ici encore, on juge la gravité des défauts en utilisant tous les


critères du paragraphe b/ caractérisation des défauts :

- nature des défauts


- dimensions des défauts
- position des défauts dans la paroi (règle (î) du 1/3 médian).

Exemple 3 : Contrôle des soudures par radiographie


Code ASME, section VIII
Critères d'acceptation des soufflures.

On va, dans ce cas, compter le nombre de soufflures ou, plus exac-


tement, la surface totale des soufflures pour une langueur de soudure de
6 inches.

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- 87 -

Exemple 4 : Contrôle des pièces moulées par radiographie.


Utilisation des radiogrammes de références A.S.T.M.
Pour chaque type de défaut et chaque classe ou niveau de sévérité^
on comparera le radiogramme de la pièce examinée avec un radiogramme de
référencée

Sur une surface de 5 inches par 7 inches, on ne devra pas trouver


plus de défauts et des défauts qui ne soient pas plus gros que sur le cliché
de référence.

d/ Rëdac tion d f un groces-verba1

Quelle que soit la technique utilisée, chaque examen donne lieu


à la rédaction d'un document qui indique :

- le nom du fabricant
.• -* la pièce examinée (type, numéro,...)
- le stade de la fabrication où se situe l'examen
- les conditions opératoires
- les résultats de lfinterprétation
- le nom du contrôleur.
Le contrôle est ainsi achevé, au moins pour les pièces saines,
car pour les pièces défectueuses, il faut encore :
- affouiller
- contrôler a fond de fouille
- recharger
- contrôler après recharge.

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- 88 -

DETECTION DES DEFAUTS SUPERFICIELS

I - MA.GNETQSCOPIE

II s f agit dfune méthode d'essais applicable aux matériaux ferroma-


gnétiques. Les aciers austénitiques, les alliages légers et les alliages
cuivreux ne se prêtent donc pas à ce type d'examen.

1. Principe

Le matériau, est soumis à l'action d'un champ magnétique, continu


ou alternatif, d'une intensité suffisante pour dépasser légèrement le
coude de début de saturation de la courbe induction-champ.

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- 89 •-

Une discontinuité du métal provoque l'apparition d'un champ de


fuite intense si le métal est saturé.

Métal saturé

L'application, sur la surface de la pièce, d'une poudre magnétique


fine (sèche ou en suspension dans un liquide) révèle le défaut.

Un défaut éloigné de la surface ou orienté parallèlement au champ


-^
H ne sera pas détecté,

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- 92 -

5. Profondeur de pénétration

- Les courants alternatifs donnent des champs importants, surtout


en surface.
- Les courants continus donnent des champs mieux répartis en
profondeur et chauffent moins la pièce.
- Lfapplication d'une poudre magnétique sèche permet la mise en
évidence de défauts plus profonds que l'application d'une
poudre en suspension dans un liquide (liqueur magnétique).

Profondeur de pénétration
(Essai réalisé à lfaide d f un témoin percé)

6. Pseudo-défauts

Des accumulations de poudre magnétique peuvent se produire sur


les pièces saines en des points particuliers :
- sur des inégalités de surface
- sur des modifications de structure de la pièce (dépots de
cémentite)
- aux changements de section de la pièce
- au fond des filetages

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Une telle-accumulation de poudre peut rendre impossible la détec-
tion d'une véritable fissure. L'utilisation du ressuage permet alors de
lever le doute»
Pour faciliter les opérations suivantes (usinage, manutention)»
il est utile, après le contrôle, de démagnétiser les pièces, tout au moins
celles dans lesquelles le champ est longitudinal et se referme dans l'air»

II - RESSUAGE

II s'agit d f un contrôle par pénétration de liquide qui met en


évidence les défauts débouchants :
- fissures d'usinage
- tapures de traitements thermiques
- porosités, piqûres de fonderie ou de soudage
- criques de fatigue
- replis de laminage ou de forgeage

II s'applique àrpresqoe-tous les matériaux (quelques problèmes


avec les plastiques et les corps poreux),

1. Principe

a/ Le groduit genëtrant

Un liquide est étendu sur la pièce. Il pénètre dans les défauts


L'infiltration n'est pas immédiate.

b/ L'éliminateurpénétrant

C'est un liquide solvant, utilisé pour nettoyer l'excès de pro-


duit. Cette phase est assez délicate :
- trop poussée, elle élimine le produit jusqu'au fond des défauts

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- 94 -

- trop rapide, elle laisse subsister du produit a la surface de


la pièce.

c/ Le révélateur

En poudre (révélateur sec), ou en suspension dans un solvant


(révélateur humide), le révélateur est appliqué par trempage ou au pistolet,

Un séchage est nécessaire.

A lfaide d'une lampe classique (cas des produits pénétrants


colorés) ou d'une lampe à ultra-violets (cas des produits pénétrants fluo-
rescents), on observe alors la surface enduite de révélateur sec.

Le liquide qui s'est introduit dans les fissures, remonte petit


à petit dans le révélateur et le teinte.

Le défaut est ainsi élargi et


devient nettement visible.

La surface de la tâche indique le volume du défaut, tandis que


le temps mis par le liquide pour remonter indique la profondeur du défaut.

Exemple : cas de deux défauts donnant la même surface de tâche car ayant
même volume. Dans le cas 1, toutefois, la diffusion du liquide sera plus
rapide que dans le cas 2.

I Remarque /

La répétition d'un contrôle par ressuage sur la même pièce, doit


donner lieu à un nettoyage soigné, dans le cas où la seconde techni-
que utilise un produit pénétrant différent du premier. Le mélange
des produits pénétrants peut en effet, empêcher 1Taction du révéla-
teur.

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« 95 ~

2* Hygiène du travail

L'emploi des solvants ainsi que l'utilisation des rayons ultra-*


violets doivent être assortis de quelques précautions (port de gants, de
lunettes,*..).

III - COURANTS DE FOUCAULT

I£s techniques mettant en oeuvre les courants de Foucault sont


utilisées pour la recherche des défauts métallurgiques (fissures, soufflures,
inclusions) dans les barres, tubes et fils.

L'avantage des courants de Foucault sur les méthodes ultrasonores


et magnétiques réside dans l'absence de contact avec les échantillons à
contrôler et la possibilité de vérification à grande vitesse.

Les courants de Foucault permettent également la mesure des épais-


seurs des plaques ou tubes, la détermination de l'épaisseur d'un revêtement
et le tri entre des matériaux ayant des conductivitës électriques ou des
perméabilités magnétiques différentes.

1. Principe général

Un solénoïde, appelé bobine, induit un champ magnétique alternatif


à travers la pièce sous examen, provoquant l'apparition des courants de
Foucault.

Ces courants modifient l'impédance de la bobine excitatrice.


L'existence de défauts dans la pièce à contrôler provoque des variations
de l'impédance apparente de la bobine.

2. Détection des défauts à l'aide des courants de Foucault

Bobines simples : Elles servent à créer le champ magnétique alter-


natif et, simultanément, à détecter les défauts, par la mesure de leur
impédance.

Ainsi, les barres sont contrôlées à l'aide d'une bobine extérieure.


La zone étudiée est un petit disque

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La barre défile à 1*intérieur de la bobine dont l'impédance varie
brutalement au passage d f un défaut.

Les tubes peuvent être contrôlés à l'aide d'une bobine extérieure


ou intérieure. La zone étudiée est un petit anneau.

Les plaques et les objets de formes irrégulières sont contrôlés


à l'aide de petites bobines appelées sondes, qui permettent d'étudier un
cylindre de l'échantillon dont la section est voisine de celle de la bobine.

Bobines doubles : la bobine d'excitation induit le champ magné-


tique. Une bobine de détection, électriquement indépendante, permet de

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- 97 -

détecter les défauts avec une grande sensibilité. La bobine d'excitation


est divisée en deux parties placées de part et d'autre de la bobine de
détection. On lit directement les variations de la f.e.nu aux bornes de
la bobine détectrice.

Bobines différentielles : II s f agit de comparer la pièce à étudier


avec un échantillon.

On peut également comparer deux régions différentes de la pièce


à examiner, Le passage d'un défaut modifiera la f.e.m. aux bornes des deux
bobines détectrices successivement.

Exemple : bobine double différentielle

Les deux parties de la bobine de détection sont connectées de


telle manière que les f.e.m. induites s'annulent lorsque les matériaux
sont identiques. Le passage d'un défaut modifie la f.e.m. dans chacun des
deux éléments de détection successivement. On obtient un signal de défaut
présentant deux pics opposés.

Les bobines différentielles sont très sensibles à la présence


de petits défauts.

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3. Profondeur de pénétration des courants de Foucault dans le cas
d y un barreau plat

L'intensité des courants de Foucault est maximale a la surface


du matériau étudie et diminue, en profondeur, suivant une loi approximati-
vement exponentielle.

Dans un barreau plat, on peut écrire :

T - 5 /îr f cr y
1 = 1o e
avec :
Io : intensité à la surface du barreau
ô : profondeur en m
f : fréquence en Hz
cr : conductivité électrique du matériau en mht) • m
y : perméabilité magnétique de Hnery . m~^
Par convention, on appelle profondeur de pénétration standard
la profondeur pour laquelle :

I = 0,37 IQ

cfest-à-dire 1 = 1o . e

Dans un conducteur plat, cette profondeur vaut donc :

5, = 1
0
/TT f a y
Dans le cas des matériaux amagnétiques (alliages légers, alliages
cuivreux, zinc...) on a : y = 4 TT 10 H . m
donc :
, = 1 503
0

/ f. a
Exemple :
Pour le duralumin, a vaut 34 . 10 mhf) . m .Si l'on engendre des courants
de Foucault à la fréquence f = 5000 Hz, on aura une profondeur de pénétra-
tl0n :
6 = 0,0012 m soit 1,2 mm

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Annexe

LES RISQUES D'IRRADIATION DANS LE DOMAINE DE LA


RADIOLOGIE INDUSTRIELLE

Protection des travailleurs et du public contre


les rayonnements ionisants (X, j9 électrons,
protons, neutrons)

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- 2-

La mise en oeuvre de tubes générateurs de rayons X ou de radioisoto-


pes utilisés sous forme de Msources scellées" ne présente pas de risque
de contamination puisqu'aucune matière radioactive (solide, liquide ou ga-
zeuse) n'est émise.

Par contre, pendant la durée de111'exposition", c'est-à-dire de


la prise de cliché, le rayonnement électromagnétique émis par la source ou
par le tube peut provoquer l'irradiation des personnes si aucune mesure
n'est prise pour assurer leur sécurité.

A - RAPPEL DES UNITES EMPLOYEES EN RADIOLOGIE

î. L'exposition

La grandeur qui permet de mesurer directement les effets des ra-


yonnements électromagnétiques s^ppelle l'exposition. Elle s'exprime en
roentgen (R).

Le roentgen est l'exposition qui libère une quantité d'électricité


de 1 unité électrostatique de chaque signe dans un volume d'air de 1 cm^,
température et pression normales (T.P.N.).

Un roentgen correspond donc à la création de 2,08x10^ paires


"electronHLon positifff dans un cw? d'air dont la masse est 0,001293 grammes.

Attention : l'exposition n'est utilisable que pour les rayonnements élec-


tromagnétiques (X et y) et dans un seul milieu, l'air T.P.N.

On relie aisément l'intensité du rayonnement au débit d'exposition


qui s'exprime couramment en R.h ou en m R.h

Ces unités pratiques ne sont plus reconnues par la législation


qui préconise, pour l'exposition, l'emploi du coulomb par kilogramme (C.kg )
et pour le débit d'exposition, l'emploi de l'ampère par kilogramme (A.kg ).

3 R = 2,58.ÎO~4 C.kg""1
î R.h"1 = 7,Î7.10~8 A.kg"1

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- 3-

2 e La dose absorbée

La dose absorbée permet de mesurer l'énergie libérée par les


rayonnements dans la matière qu'ils ont traversée. La relation entre expo-
sition et dose absorbée est donc complexe et dépend de la nature physique
et chimique de la matière considérée. Lfunité est le rad. Il correspond à
la libération de 100 ergs par gramme de matière.

Pour l'être humain 9 et pour une irradiation globale, une exposition


de î roentgen correspond à une dose absorbée de î rad.

Le débit de dose s'exprime en rad.h ou en mrad.h

L'unité légale est en fait le gray (Gy) qui correspond à î joule


par kilogramme, et on a :

1 rad = Î0~2 Gy

3. L'équivalent de dose

Dans la pratique, il fallait introduire une unité permettant d'ap-


précier les risques occasionnés par tous les types de rayonnements (ondes
électromagnétiques ou particules). Les particules subissent de nombreuses interact:
dans une seule cellule du corps humain et sont de ce fait plus dangereuses
que les ondes électromagnétiques qui n'ont, avec la matière, que des interac-
tions dispersées.

L'unité est le rem. Il exprime l'effet "Biologique1' de l'irradiation.


On a, en première approximation :

Equivalent de dose (rem) = dose absorbée (rad) x FQ

avec FQ, facteur de qualité dépendant du type de radiation et donné dans des
tables:

Type de radiation F.Q.

rayons X et Y 1
électrons 1 à 2
protons 10
neutrons 3 à 10

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- 5-

C-Effets pathologiques des rayonnements ionisants «

Les différents effets pathologiques des rayonnements ionisants


ont deux caractéristiques connnunes i

a)les dommages apparaissent toujours après un temps de latence»


C'est, en effet, la fonction de rëplication de l'A.D.N* qui est la plus radio-
sensible, et les effets ne sont observables que lorsque les cellules irradiées
se divisent. Le temps de latence correspond à la durée de vie moyenne des
cellules irradiées : suivant le type de cellule considérée, cette durée peut
aller de quelques jours à plusieurs années.

b)les dommages sont toujours non-spécifiques. Les affections


engendrées par les rayonnements peuvent être engendrées également par d'autres
moyens (brûlures, absorption de produits chimiques). Certaines affections
s'observent même "naturellement11 : c'est le cas des cancers, leucémies.

Il existe deux grands types d'effets, les effets à seuil et les


effets aléatoires (ou stochastiques).

!-Effets à seuil.

Les traits caractéristiques de ces effets sont les suivants :


-II existe un seuil de dose au-dessous duquel l'effet n'apparaît
pas du tout.
-Pour des doses supérieures à la dose-seuil, les effets apparais-
sent chez tous les sujets irradiés et l'effet est d'autant plus grave que la dose
est plus importante.

-La plupart de ces effets ont un temps de latence de quelques


jours ou de quelques semaines.

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Fog.î8.Manifestation d'un effet à seuil sur un individu
particulier.

Bans la pratique, le seuil varie légèrement d'un individu à


l'autre et, pour une collection d'individus, on observe une dispersion qui
conduit à une atteinte relative donnée par la figure 19.

Pourcentage d'individus atteints par la maladie


À.

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- 7-

Pour des irradiations délivrées en une seule fois, et avec un


débit important, cfest-à-dire lorsque les phénomènes de restauration n*intervien-
nent pas, les principaux effets à seuil sont :

a)Destruction des tissus musculaires «

Le seuil se situe vers 600 rad pour des X ou des y. Au-dessus


de ce seuil, l f effet est d'autant plus grave et d'autant plus irréversible que
la dose est forte.

Pour des doses croissantes, délivrées dans un membre (main par


exemple), on observe les effets suivants :

-erythème (rougeurs) vers 600 rad,


-épilation temporaire,
-radiodermite (brûlures superficielles),
-phlyctènes (ampoules),
-ulcération (brûlure profonde),
-nécrose (mort des tissus) vers 3000 rad.

Les fortes doses laissent des traces indélébiles. On peut être


conduit à amputer le membre.

b)Action sur le sang.

Les globules rouges qui véhiculent 1?oxygène, les globules blancs


qui défendent l'organisme et les plaquettes qui stoppent les hémorragies consti-
tuent les principales cellules du sang. Elles sont adultes et ne se divisent pas.
ff
Elles prennent naissance dans certains organes appelés hématopoïétiquesff. La
moelle des os, la rate et le thymus jouent un rôle important dans la production
des cellules sanguines. Une irradiation des organes hématopoïétiques crée une
variation profonde de la composition sanguine.

Le seuil se situe vers 20 rad. L'effet est d'autant plus grave


et d'autant plus irréversible que la dose est forte.

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- 8-

La survie de l'individu, pendant les semaines qui suivent lfir-


radiation, nfest possible que par transfusion quotidienne de plaquettes et de
globules rouges et par maintient en chambre stérile pour éviter toute infection
qui serait fatale en lfabsence de globules blancs.

Si les cellules qui constituent les organes hématopoïétiques ne


sont pas tuées à 100%, leur activité reprend petit à petit et le malade guérite
Une irradiation brève et massive des organes hermatopoïétiques peut conduire à
la mort. Une dose absorbée de 400 rad tue une personne sur deux environ. On
parle dans ce cas, de dose semi-létale. Une dose de 600 rad est dite létale
et entraîne la mort presque à coup sur.

c)Qpacification du cristallin.
v

Une irradiation du l'oeil provoque une opacification du cristallin


si la dose dépasse 200 rad. Au-dessus de ce seuil, lfopacification est proportion-
nelle à la dose et peut aller jusqu'à la cataracte. Pour cet effet, le temps de
latence est long (plusieurs années).

2-£ffets aléatoires ou stochastiques.

Les traits caractéristiques de ces effets sont les suivants :

-II n'est pas possible de trouver expérimentalement un seuil au-dessous duquel


l'effet n'apparaît jamais.

-Il n'est pas possible d'engendrer l'effet sur 100% des sujets irradiés.

-Sur un individu donné, la gravité de l'effet est sans rapport avec l'importance
de la dose reçue ; ce qui veut dire qu'un individu faiblement irradié pourra
décéder alors qu'un autre, irradié plus fortement sera indemne.

-Sur un groupe d'individus irradiés dans les mêmes conditions, le pourcentage


de malades est proportionnel à la dose absorbée par chaque individu appartenant
au groupe.

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- 9-

-Les effets aléatoires apparaissent à long terme (plusieurs années)«

-Les maladies engendrées sont en fait des maladies que l'on rencontre "naturel-
lement11 .

Les leucémies (temps de latence i 4 ans) et les cancers (temps


de latence : 15ans) sont des effets pathologiques aléatoires.

Pour chaque maladie, on trace un graphe donnant la fréquence des


maladies en fonction de la dose absorbée. Les données dont on dispose sont :

-à dose nulle, la fréquence naturelle de la maladie, observée sur


des populations non-irradiées,

-aux fortes doses, la fréquence de maladies observées à la suite


d'accidents (travailleurs, scientifiques exposés accidentellement) ou à la suite
d'explosion des bombes d'Hiroshima et de Nagasaki.

Dans le domaine des doses moyennes ou faibles, on dispose d'essais


systématiques sur un grand nombre d'animaux (souris, chiens). On admet genéraletnen
que la relation dose-effet s'interpole linéairement entre la fréquence naturelle
et la fréquence aux fortes doses (fig,2G)

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- 10 -

Si, au nombre M de malades, on retranche le nombre MQ de


personnes naturellement atteintes, il reste (M-M0) qui représente le nombre de
maladies induites accidentellement par la dose D« La droite représentative passe
alors par lforigine (fig.21)e

(M-Mo)
* maladies induites par
la dose D (sur 100 000
personnes)

Fig.21.Fréquence des effets aléatoires (au-dessus de la fréquence


naturelle) en fonction de la dose.

On lit par exemple qu'une dose de 100 rad délivrée à 100 000
personnes induira x maladies. Il s'agit d'un résultat expérimental puisqu'il
correspond au domaine des fortes doses.

L'hypothèse de l'interpolation linéaire permet de calculer qu'une


dose de 1 rad délivrée à 100 000 personnes induira ~rf\fî maladies. Il s'agit d'un
x
calcul, le nombre -r-pr-r étant toujours trop faible pour pouvoir être confirmé
par l'expérience.

Si nous considérons alors un nombre de personnes irradiées 100


fois plus important, le nombre de maladies sera également 100 fois plus important
Une dose de 1 rad délivrée à 10 000 000 de personnes induira donc x maladies.

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» 11 -
Nous constatons donc que le même nombre x de maladies sera
observées sur ÎOO 000 personnes exposées à ÎOO rad et sur 10 000 000 de personnes
exposées à 1 rad. On en déduit la notion très importante de dose collective
qui s'exprime en Homme x rad.

Ainsi, dans lfexemple que nous avons pris, une dose collective
de 107 Homme x rad induit x maladies. Nous allons illustrer maintenant cette
méthode de calcul par un exemple pratique.
i

On a pu, expérimentalement, estimer à 50 le nombre de cancers


qui surviendraient parmi 10 000 personnes exposées à 100 rad (soit une dose
collective de ÎO6 Homme x rad). Cette estimation est assez précise car 50 cancers
constitue un nombre important. Sur 10 000 personnes, on peut s'attendre à observe*
une quarantaine de cancers naturels : l'irradiation fera donc passer le nombre
de maladies de 40 à 90. L'estimation est donc aisée.

En partant de ce résultat, il est possible de prévoir que parmi


1 million de personnes exposées à î rad, on peut s'attendre, là encore, à
50 cancers. Mais, il s'agit d'un calcul, et nous aurions bien du mal a. le confron-
ter avec l'expérimentation car :

a)Comment trouver 1 million de personnes irradiés à 1 rad ?

b)Parmi 1 million de personnes, il faut s'attendre à observer 4000 cancers naturel


comment alors interpréter les 50 cancers supplémentaires induits par l'irradia-
tion ?
On constate bien que, dans le domaine des faibles doses, le risque
est trop faible pour être mesuré. Il ne peut être que calculé.

Les figures 22 et 23 montrent la fréquence annuelle des morts


avec leucémie parmi les irradiés d'Hiroshima et de Nagasaki. On notera 1'incer-
titude importante sur la fréquence : elle correspond à un intervalle de confiance
de 95%. On notera également que, dans le cas d'Hiroshima, ou le rayonnement
contenait des photons et des neutrons, l'extrapolation linéaire semble valable
même aux faibles doses, ce qui suggère qu'il n'y a pas de phénomènes de restaura-
tion cellulaire. Dans le cas de Nagasaki, où les particules étaient toutes des

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Fig,22.Fréquence annuelle moyenne de morts avec leucémie parmi
les irradies d'Hiroshima (trait continu) et de Nagasaki (pointillés). Les barre
verticales représentent l'intervalle de confiance à 95 %.

La figure 23 représente avec des échelles différentes, la zone


des faibles doses de la figure 22. Noter que l'abscisse n'est pas la même pour
les deux catégories d'irradiés. Au faibles doses, la forme des courbes montre
une diminution de la fréquence par rapport à la fréquence naturelle.

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Fig.23.Représentation agrandie de la zone des faibles doses
de la figure 22 ; traits continus pour Hiroshima et pointillés pour Nagasaki.

Lfhypothèse de linéarité des effets aux faibles dose apparaît


comme une hypothèse prudente. Aux faibles doses, le risque réel est certainement
inférieur au risque estimé et, pour certaines maladies, il est peut-être nul !

La figure 24 montre une autre relation dose-effet dans laquelle


on met en évidence le fait que le risque encouru dépend de l'âge auquel l'ir-
radiation a eu lieu.

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3~Effets génétiques et effets tëratogènes.

Les effets génétiques sont en fait des effets aléatoires. Comme


dans le cas des cancers, les mesures sont rendues délicates par la non-spécifi-
cité (les malformations génétiques apparaissant spontanément) et par la faible
probabilité de ces effets (il faudrait étudier une population très nombreuse).

A ces difficultés vient s'ajouter le fait que beaucoup de mal-


formations génétiques conduisent à une élimination spontanée de l'embryon anormal.

En matière d f effet génétique, il convient d'être extrêmement pru-


dent, les malformations pouvant se manifester plusieurs générations plus tard.

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- 15 -

Les observations faites à Hiroshima et Nagasaki ne nous donnent certainement pas


un recul suffisant, mais on peut observer en un ou deux points du globe, des
groupes soumis à des doses naturelles dépassant 1000 mrad par an* Dans l f état
du Kérala, en Inde, lfirradiation, qui provient du sous-sol, a existé de tous
temps et n'a entraîné aucune particularité chromosomique.

Précisons bien que les malformations présentées par un enfant


qui a été irradié au stade embryonnaire ne font pas partie des effets génétiques
puisque les effets de manifestent sur l'irradié lui-même. Ces effets sont dits
"tératogënes" et ce sont, semble-t-il, des effets à seuil. Le seuil est, d'ailleui
bas : de 1 à 10 rad pour des embryons de moins de 3 mois, et 25 rad au delà. Les
effets sont : malformations, mort foetale. L'induction de cancers ou de leucémies
est controversée. De toutes manières, les risques d f effets tératogënes ne concer-
nent pas le public qui n'est jamais exposé à des doses de cet ordre. Ils concer-
nent, par contre, les femmes qui travaillent en présence de rayonnement. Ils
concernent encore plus les femmes soumises à des irradiations médicales (qui
dépassent parfois 1 rad).

4-Conclusion à l'étude des effets pathologiques des rayonnements,

L'étude des effets pathologiques est, nous l'avons vu, rendue


très délicate par :

-la non-spécificité des maladies induites,


-la longueur du temps de latence,
-le faible pourcentage d'individus atteints : afin d'étudier
avec précision le risque de leucémie induit par de faibles doses, il faudrait
observer 200 millions de personnes irradiées à 1 rad.
-l'importance des irradiations naturelles et médicales
(cf. chapitre IV).

Le dernier point est particulièrement gênant. Les ordres de gran-


deur des irradiations naturelles sont :
-irradiations telluriques : de 10 à 400 mrem/an
-irradiations cosmiques : de 30 à 60 mrem/an
-irradiation interne : 20 mrem/an

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- 16 ~

L'irradiation tellurique provient des roches et varie d'un lieu


à l'autre :. le débit peut varier d'un facteur 3 sur quelques kilomètres. Comment
trouver, dans ces conditions, une population de référence pour mener une étude ?

L'irradiation cosmique provient des étoiles et varie avec l'altitu-


de.
L'irradiation interne est engendrée par les radionucléides présents
naturellement dans l'organisme et varie peu d'un individu à l'autre.

Les irradiations médicales valent, en moyenne, 100 mrem par an,


mais certaines personnes dépassent cette valeur de beaucoup,

II est difficile de prévoir les effets engendrés par les doses


industrielles qui sont environ 1000 fois plus faibles. On prévoit qu'en l'an
2000 l'irradiation et la contamination dues à la production d'électricité dans
les centrales nucléaires conduiront à des équivalents de dose qui ne dépasseront
pas J mrem par an et par personne.

Il convient donc de ne pas s'alarmer exagérément. L'importance


que l'on donne aux effets cancérogënes des rayonnements ionisants ne doit pas
non plus servir à camoufler les effets cancérogënes des produits chimiques. Ainsi,
l'éthylène, présent dans l'atmosphère à proximité des raffineries de pétrole en-
gendre des effets aléatoires, comme les photons. On estime que 0,15 ppm d'éthylène
en permanence sont équivalents à une dose de î70 mrad par an. Songeons qu'à
Lyon, on mesure des teneurs variant entre 0,04 et 0,40 p.p.m. (La Recherche n°î03,
septembre J979, page 834). Songeons aussi que le tabac tue, en France, 37 000
personnes par an.

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