Electro6 Rayonnement Et Diffusion
Electro6 Rayonnement Et Diffusion
Electro6 Rayonnement Et Diffusion
RAYONNEMENT ET
DIFFUSION.
Joël SORNETTE vous prie de ne pas utiliser son cours à des fins professionnelles ou commerciales sans autorisation.
−
→
X −−−→
p = qk OMk
2 ÉLECTROMAGNÉTISME.
On dit qu’on est dans la zone de rayonnement d’un dipôle oscillant (ou
d’une antenne) si l’on se trouve à une distance r du dipôle (ou de l’antenne)
grande devant la longueur d’onde.
Pour une lampe spectrale (λ ≈ 600 nm), on est dans la zone de rayonne-
ment à 1 mm de la lampe !
Pour Radio-Classique (101.1 MHz soit λ ≈3 m) dont l’émetteur parisien
est en haut de la tour Eiffel, on est dans la zone de rayonnement au pied de
celle-ci.
Enfin pour les ”grandes ondes” (longueur d’onde de l’ordre du kilomètre
et émetteur unique pour tout un pays), on n’est dans la zone de rayonnement
qu’au delà d’une centaine de kilomètres. La zone de rayonnement de la B.B.C.
commence à Calais (my God !).
−
→ µ0 sin θ µ0 sin θ 2
E (M, t) = p̈(t − r/c) −
→
eθ = − ω p0 cos(ω (t − r/c)) −
→
eθ
4π r 4π r
−
→ µ0 sin θ µ0 sin θ 2
B (M, t) = p̈(t − r/c) −
e→
ϕ =− ω p0 cos(ω (t − r/c)) −
e→
ϕ
4πc r 4πc r
→
− µ0 sin2 θ 4 2 −
< Π >= ω p0 →
er
32 π 2 c r2
→
− −→
soit en reportant l’expression de < Π > et avec dS = r2 sin θ dθ dϕ −
→
er (se
faire expliquer si nécessaire) et en simplifiant par r2 :
ZZ
µ0
P= O sin2 θ ω 4 p20 sin θ dθ dϕ = · · ·
32 π 2 c
Z π Z π
µ0 ω 4 p20
µ0 4 2 3 µ0 4 2 4
··· = ω p 0 sin θ dθ dϕ = ω p 0 . .(2 π) =
32 π 2 c 0 −π 32 π 2 c 3 12 π c
Rπ
Le calcul de I = 0 sin3 θ dθ se mène ainsi : on effectue le
changement de variable défini par u = − cos θ d’où du =
sin θ dθ ; on en tire :
1 1
u3
Z
2 4
I= (1 − u ) u du = u − =
−1 3 −1 3
Revenons au résultat : la conséquence logique de la décroissance en 1/r des
champs est que la puissance rayonnée à travers une sphère est indépendante de
son rayon. Cette décroissance en 1/r ne traduit donc nullement une absorption
mais une répartion de la puissance sur une sphère de surface croissant en r2 .
Il y a conservation de l’énergie.
Le bleu du ciel
µ0 ω 4 p20
Pdip = = C te ω 4 p20 = C te ω 4 |α|2 E02 = C te ω 4 |α|2 Ps
12 π c
Je suis au point O et je regarde le ciel dans une direction Ou, le soleil est à
l’infini dans la direction de Ox , côté négatif, et envoie ses rayons parallèlement
à Ox. Notons π/2 − α l’angle entre Ox et Ou et faisons une figure du plan
xOu.
(On ne parle pas de polarisation elliptique car les deux composantes sont
incohérentes, mais c’est à peu près la même chose).
Le phénomène est le plus marqué si α = π/2, auquel cas l’amplitude de
la seconde onde diffusée est nulle et donc la lumière diffusée est polarisée
selon Oz. Si le ciel est clément, nous le vérifierons pendant le TP-cours sur la
polarisation de la lumière.
Le soleil couchant
Il va de soi que la puissance diffusée par l’atmosphère est prélevée sur celle
des rayons solaires. Leur amplitude décroı̂t donc au fur et à mesure de leur
progression dans l’atmosphère, selon la loi de Beer-Lambert, du reste. A
midi, le soleil n’est pas loin de la verticale et ses rayons ne traversent qu’une
trentaine de kilomètres d’atmosphère dense et l’affaiblissement est négligeable.
Par contre au soleil couchant, la longueur traversée est (cf figure ci-dessous) :
p p √
L= (R + h)2 − R2 = 2 h R + h2 ≈ 2 R h
soit avec R=6400 km et h ≈30 km, L ≈600 km, soit vingt fois plus.
Dans ce cas, l’absorption n’étant pas la même pour toutes les longueurs
d’onde, les rayons solaires ont complétement épuisé leurs composantes violette
et bleue, diffusées fortement par l’atmosphère ; il ne reste qu’un peu de vert et
beaucoup de jaune, orange et rouge, peu diffusés, d’où la couleur rouge-orangée
du soleil couchant.
Le rayon vert
La diffusion de Rayleigh se fait par les molécules d’air dont la taille est
très petite par rapport à la longueur d’onde de la lumière. D’autres mécanismes
entrent en jeu quand les particules diffusantes sont plus grosses (poussières,
gouttes d’eau, cristaux de glace). Si elles sont informes (poussières), la diffusion
relève de la diffraction et si elles ont une forme régulière (gouttes sphériques),
la diffusion relève alors de l’optique géométrique. Nous nous en tiendrons là.