Mouche Olivier
Mouche Olivier
Mouche Olivier
Préparée par :
Ouguas Yamna
Institut National de la
Recherche Agronomique
Mouche de l'olivier
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Sommaire
Introduction 5
Stades de développement de l’insecte 7
Cycle de vie de la mouche de l'olivier 8
Dégâts causés par la mouche de l’olivier 10
Lutte intégrée 11
Facteurs à prendre en compte avant la lutte contre la mouche 11
Moyens de lutte contre la mouche 12
1- Pratiques culturales 12
2- Technique de piégeage de masse 12
3- Contrôle biologique à l’aide de l'argile 14
4- Contrôle chimique 15
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Introduction
Sur une superficie estimée actuellement à plus de 1,2 mil-
lions d’hectares, l’olivier joue un rôle socio-économique
important au niveau régional et national. Toutefois, les ren-
dements enregistrés sont faibles et en dessous des objec-
tifs escomptés (2 T/Ha). Ceci est dû entre autres aux effets
liés au changement climatique et à la faible maîtrise des
techniques de production par la majorité des producteurs.
Parmi ces facteurs, figure la protection phytosanitaire de
l’olivier contre les ravageurs qui constitue un facteur déter-
minant pour des rendements satisfaisants. Parmi ces rava-
geurs, figure la mouche de l’olivier qui constitue un ennemi
redoutable à l’oléiculture. Ainsi, suite à la demande accrue
des oléiculteurs pour faire face à ce ravageur, le présent
dépliant se basera sur les acquis capitalisés dans la
recherche, pour donner la possibilité aux oléiculteurs de
reconnaître ce ravageur, ses dégâts et les moyens à mettre
en œuvre pour une lutte intégrée appropriée.
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Mouche de l'olivier
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Stades de
développement
de l’insecte
L’adulte : Il se distingue par sa couleur
marron jaune, ses ailes transparentes qui L’adulte de
ont une tache noire sur le coin externe de la mouche
l'aile, et sa longueur qui atteint 5 mm. A
l'extrémité de son abdomen se trouve un
organe, appelé l’oviscapte responsable de la
ponte (Figure 1).
L’œuf
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Mouche de l'olivier
Cycle de vie
de la mouche
de l'olivier
La femelle de l’insecte insère l’oviscapte, organe de ponte,
situé à l'extrémité de son abdomen, sous la peau de l'olive
à une profondeur de 1 mm, où elle crée une cavité inclinée
dans laquelle elle pond un œuf. L'œuf est incubé pendant
deux à quatre jours et se transforme en une larve qui com-
mence à se nourrir de la pulpe de l'olive et à se déplacer
vers le noyau sans pouvoir l’atteindre, créant ainsi des
galeries sinueuses qui se terminent par de petites logettes.
Le stade larvaire dure de 10 à 14 jours pendant lesquels les
larves passent par trois stades : L1, L2 et L3. Les larves se
transforment alors en pupes soit à l'intérieur du fruit sous
l'épiderme, soit que les larves L3 tombent sur le sol et se
transforment en pupes. Après 8 à 10 jours, les adultes
émergent des pupes, et sont moins foncés que les adultes
matures (Figure 2). Ils passent quelques heures jusqu'à ce
que leurs ailes se dessèchent et soient capables de voler.
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Les adultes peuvent s'accoupler deux jours après leur émer-
gence. La ponte a lieu trois à quatre jours après
l’accouplement. Le nombre de générations de la mouche
change en fonction du climat, de l'état de l'arbre et de
l’époque de récolte des olives. Le nombre de générations
varie en général de deux à cinq générations chevauchantes.
Au Maroc, une génération dure entre 31 et 40 jours.
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Mouche de l'olivier
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Lutte intégrée
Facteurs à prendre en compte avant
la lutte contre le ravageur
Avant de prendre toute décision pour lutter contre cet insecte,
les facteurs suivants doivent être pris en considération :
• La lecture des pièges sexuels (à phéromone) : les pièges
permettent de connaître le début du vol des adultes et pré-
sentent alors un moyen pour l’établissement des bulletins
d’avertissement agricole par les services de la Protection
des Végétaux de l’ONSSA. En effet, deux à trois pièges par
hectare sont placés en juin-juillet selon les années avec
changement de la capsule à phéromones après quatre
semaines. Le seuil est atteint lorsqu’on attrape 2 à 3
mouches/piège/semaine
• Les facteurs climatiques dominants : les températures
élevées et la faible humidité réduisent le taux d’infestation
par la mouche ;
• La dissection des fruits pour estimer l'infestation active et
connaître le stade de l'insecte. Le seuil justifiant un traite-
ment est de l’ordre de 15% (15 larves vivantes par 100
olives examinées) ;
• La charge des oliviers en année positive ou négative
constitue un facteur à prendre en compte avant d’effectuer
un traitement.
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Mouche de l'olivier
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•
•
ammonitrate) (5 kg dans 100 litres d'eau) ;
•
d’homme, à raison d’un piège par arbre (plus efficace) ou un
piège pour deux arbres (Figure 4).
•
•
l’année) jusqu'à la récolte.
Perfectionnement
du piège
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Ce traitement est réalisé dès la première sortie des
adultes, qui est identifié grâce aux pièges à phéromone. La
première application doit être faite avec une dose de 50
kg / ha pour une bonne couverture, et le renouvellement
se fait dès que le fruit est nu soit à cause de la pluie, du
vent ou de la croissance normale des fruits.
En plus de son efficacité qui atteint 70 à 80%, le coût du
traitement est raisonnable quand il s’agit d’une seule
application : 150 dirhams / ha. Cependant pour une bonne
protection, il faut au moins 2 à 3 applications par année.
4- Contrôle chimique
Traitement préventif
Avant que l’insecte n e commence la ponte, la pulvérisation
partielle des arbres est utilisée en traitant une rangée sur
trois avec le pesticide autorisé et les protéines attractives
(hydrolysat). Ce processus permet de rationaliser
l'utilisation des pesticides et de préserver les insectes
bénéfiques ainsi que l'environnement. Le seuil
économique d'intervention est le moment où la première
mouche est capturée pour les olives destinées à la
conserve et une mouche en moyenne dans chaque piège
pour les olives destinées à la production de l'huile d'olive.
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Mouche de l'olivier
Traitement curatif
Lorsque le seuil économique d'intervention est atteint (2 à
3 adultes /piège/semaine ou 15% d’olives avec larves
vivantes), il est recommandé d’effectuer un traitement
généralisé des oliviers en utilisant un pesticide autorisé. En
cas de grandes infestations, si les traitements ne sont pas
généralisés au niveau d’une zone, les agriculteurs sont
obligés de répéter le traitement. Il est ainsi recommandé de
consulter le site de l'ONSSA et les index phytosanitaires
pour le choix des insecticides homologués et les modalités
de leur application.
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