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Union-Discipline-Travail
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THEME
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN
C ÔTE D ’I VOIRE
Juin 2022
SOMMAIRE
SOMMAIRE I
DÉCHARGE II
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
CONCLUSION GENERALE 22
BIBLIOGRAPHIE 22
BIBLIOGRAPHIE X
I
DECHARGE
L’ENSEA n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans ce
mémoire. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur
II
LISTE DES FIGURES
III
LISTE DES TABLEAUX
IV
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATION
V
INTRODUCTION GENERALE
Contexte et justification
Le travail des enfants est un sujet préoccupant dans le monde entier, il fait l’objet de plu-
sieurs engagements, notamment de la plupart des pays et de plusieurs organismes internationaux
en l’occurrence les organismes comme l’Organisation Internationale du Travail (OIT) et le Fond
des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) qui figurent en tête de liste pour éradiquer le travail
des enfants. Pour montrer la préoccupation des organismes internationaux à l’abolition du travail
des enfants, il a été inclus un engagement mondial dans les Objectifs de Développement Durable
(ODD), engagement qui vise à éliminer le travail des enfants. En particulier la cible 8.7 des ODD
en appelle à la communauté mondiale afin de : « Prendre les mesures immédiates et efficaces pour
supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclave moderne et à la traite d’êtres humains, interdire et
éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants
soldats et, d’ici à 2025, mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes. » 1
En 2016 on estimait à 150 millions le nombre d’enfants (64 millions pour les filles et 88 millions
pour les garçons) qui étaient astreints au travail des enfants dans le monde, ce qui représentait
presque un enfant sur dix dans le monde entier, et près de la moitié effectuaient un travail dan-
gereux qui mettait directement en péril leur santé, leur sécurité et leur développement moral. En
Afrique, toujours en 2016, ce chiffre était de 72 millions avec 19,6 % de prévalence du travail des
enfants, la plus élevée de toutes les régions du monde.
De son côté la Côte d’Ivoire ne reste pas en marge dans la lutte contre ce fléau. Les autorités
politiques et administratives du pays tentent d’éradiquer ces phénomènes sociaux. Il est difficile
à ce jour d’établir avec exactitude le nombre d’enfants concernés, car bien de cas restent discrets
et inconnus. Toutefois, des études réalisées sur le phénomène donne un aperçu de la situation
et ont permis d’améliorer la connaissance des phénomènes de la traite et du travail des enfants.
Il s’agit entre autres : Enquête nationale sur le travail des enfants (ENTE 2005), le travail des en-
fants en Côte d’Ivoire, à partir des données de l’Enquête sur le niveau de vie (ENV 2008), le travail
domestique en Côte d’Ivoire, à partir des données de l’Enquête sur le niveau de vie (ENV 2008),
l’Etude des phénomènes de la traite et du travail des enfants dans les secteurs de l’agriculture, des
mines, du transport, du commerce et du domestique (EPFTE 2011), et plus récemment Le travail
des enfants en Côte d’Ivoire, à partir des données de l’enquête par grappes à indicateurs multiples
(MISC 2016).
Ces différentes études et enquêtes ont, pour la plupart permis de disposer d’informations sta-
tistiques pour la planification des politiques de lutte contre la traite des enfants.
1. Tiré du résumé analytique de l’OIT sur « Les estimations mondiales du travail des enfants : résultats et tendances
2012-2016 », Genève, 2017.
1
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
Problématique
La dernière enquête MICS réalisé en 2016 en Côte d’Ivoire ; établit que la proportion d’enfants
de 5-17 ans ayant effectué des activités qualifiées de travail des enfants, selon les définitions inter-
nationales, s’élève à 31,3% et 21,5% travaillant dans les conditions dangereuses.
Une bonne compréhension des facteurs qui ont une incidence sur le travail des enfants est
essentielle pour relever le défi consistant à définir un cadre d’intervention rationnel. Dans un tel
contexte, la préoccupation centrale de la présente étude est la suivante : Quels sont les facteurs
qui expliquent le travail des enfants en Côte d’Ivoire ?
Objectifs
La recherche des facteurs explicatifs du travail des enfants permettra de formuler des recom-
mandations de politiques économiques et sociales à l’adresse du marché de l’emploi. L’objectif
principale de cette étude est de contribuer à mieux appréhender les facteurs qui explique le tra-
vail des enfants en Côte d’Ivoire. De manière spécifique, il s’agira de :
Hypothèses
Pour mener cette étude nous avons axé notre analyse sur trois (3) hypothèses que sont :
Hypothèse 1 : Les enfants ayant les deux parents décedés sont plus exposés aux risques de tra-
vailler que les autres.
Hypothèse 2 : Les ménages qui résident en milieu rural demandent plus de main d’ouvre enfan-
tine que ceux qui vivent dans les centres urbains.
Hypothèse 3 : Le faible niveau d’instruction des parents influence positivement le travail des en-
fants.
Plan de présentation
Pour répondre à la problématique et atteindre les objectifs fixés, nous aborderons un plan à
trois chapitres. Dans le premier chapitre nous présenterons successivement le cadre conceptuel,
qui s’étalera sur les concepts clés de l’étude, ensuite une amorce des travaux théoriques et empi-
riques qui ont traité intégralement ou partiellement notre sujet. Dans le deuxième chapitre, sub-
divisée en trois sections nous présenterons l’enquête MICS, la source des données et le cadre mé-
thodologique qui permettra d’expliquer le travail des enfants. Dans le troisième chapitre il s’agira
de présenter et interpréter les résultats. Dans la suite, nous formulerons des recommandations
tout en évoquant les limites de l’étude, puis nous procèderons à la conclusion.
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 2 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
CHAPITRE 1
1.1.1 Enfant
Un enfant désigne toute personne ayant moins de 18 ans selon la Convention des Nations
Unies sur le Droit des Enfants de 1989 et la Convention n°182 de l’OIT sur les pires formes de tra-
vail des enfants (PFTE) de 1999.
Note : Comme il est communément admis qu’un enfant de moins de 5 ans est très jeune pour
travailler ou pour commencer l’école, l’analyse portera sur les enfants âgés de 5 à 17 ans comme
recommandé par la résolution concernant les statistiques sur le travail des enfants.
Est considéré comme emploi du moment, toute activité effectuée pendant au moins une heure
contre un revenu en espèces ou en nature pendant les 7 derniers jours. Cependant, sont classées
dans cette catégorie, les personnes ayant un emploi, mais qui n’ont pas travaillé au cours de la pé-
riode considérée pour cause de vacances ou congé professionnel, de congé de maladie ou d’accou-
chement, ou même de cessation temporaire de travail pour grève, saison morte, arrêt technique,
etc. devant durer moins d’un mois. Par ailleurs, les aides familiaux, les apprentis et les stagiaires
non rémunérés sont également considérés comme des enfants occupés.
Il est important de préciser que le concept d’«enfants travailleurs» basé sur l’activité écono-
mique exclut les enfants cherchant du travail ou ceux qui sont au «chômage». Raison pour laquelle,
3
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
il est plus judicieux de parler d’«enfants occupés économiquement» au lieu d’«enfants économi-
quement actifs».
Pour des objectifs de mesure statistique, le travail des enfants concerne toute personne âgée
de 5 à 17 ans qui au cours d’une période de temps donnée a exercé une ou plusieurs des activités
suivantes :
Par contre, certaines formes de travail n’entrent pas dans la catégorie de travail des enfants. Il
s’agit des tâches ménagères ou familiales, exercées dans les entreprises familiales ou les activités
exercées en dehors des heures scolaires et pendant les vacances en vue de gagner de l’argent de
poche. Ce type de travail contribue au développement des enfants et au bien-être de leur famille ;
il leur permet d’acquérir des compétences, des habitudes et de l’expérience qui renforceront leur
rentabilité et leur productivité une fois adultes.
a) toutes les formes d’esclavage ou pratiques analogues telles que la vente et la traite des en-
fants, la servitude pour dette et le servage ainsi que le travail forcé ou obligatoire y compris
le recrutement forcé ou obligatoire des enfants en vue de leur utilisation dans des conflits
armés ;
b) l’utilisation, le recrutement ou l’offre d’un enfant à des fins de prostitution, de production
de matériel pornographique ou de spectacles pornographiques ;
c) l’utilisation, le recrutement ou l’offre d’un enfant aux fins d’activités illicites, notamment
pour la production et le trafic de stupéfiants, tels que les définissent les conventions inter-
nationales ;
d) les travaux qui par leur nature ou les conditions dans lesquelles ils s’exercent, sont suscep-
tibles de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité de l’enfant
Pour un souci de clarté, les pires formes de travail des enfants sont regroupées en deux catégo-
ries : les pires formes de travail des enfants autres que les travaux dangereux (les alinéas a) à c)) et
les travaux dangereux (l’alinéa d)).
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 4 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
1.1.5 Pires formes de travail des enfants autres que les travaux dangereux
La présente enquête ne permet pas de couvrir toutes les «pires formes autres que les travaux
dangereux» en ce sens qu’elles s’appréhendent par des opérations spécifiques. En fait, les concepts
et définitions statistiques de certaines formes de travail des enfants ne sont pas suffisamment dé-
veloppés. Les méthodes statistiques de mesure sont encore au stade d’expérimentation.
Le modèle de van et Basu ou encore le modèle du bien-être du ménage est développé par Basu
et Van (1998) et tente d’expliquer l’arbitrage travail-loisir des enfants. Ce modèle considère le tra-
vail des enfants comme un bien de consommation utilisé par le ménage pour accroître le revenu
lorsque celui-ci tend à diminuer en dessous d’un certain seuil. La pauvreté est l’élément central
de leur raisonnement. En effet, l’insuffisance du revenu parental conduit les enfants sur le marché
du travail. Sur la base de deux hypothèses, les hypothèses dites « axiome luxueux de pauvreté » et
« axiome de substitution » , Van et Basu (1998) montrent qu’il existe deux équilibres possibles.
Nous pouvons avoir une économie dans laquelle les enfants ne travaillent pas, c’est ce qu’ils
appellent la « good economy », une économie dans laquelle le salaire du décideur est suffisam-
ment élevé pour maintenir l’enfant en dehors du marché du travail, et l’enfant consacre tout son
temps au loisir. Cette situation s’apparente à celle des pays développés où les salaires des adultes
sont suffisamment élevés pour que les parents puissent se passer du revenu des enfants. Cette
économie se caractérise par une économie à forte intensité capitalistique, ainsi aussi bien l’offre
que la demande de travail des enfants est nulle. La deuxième situation extrême est celle où le tra-
vail des enfants est prépondérant dans l’économie. Cette situation correspond à celle des pays en
développement. Cet équilibre est appelé « bad economy ». Dans cette économie l’interaction des
deux hypothèses (pauvreté et substitution) contribue à la détérioration du niveau de vie du mé-
nage. Le salaire des parents est trop faible pour leur permettre d’acheter du loisir pour les enfants.
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 5 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
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Ainsi, la pauvreté c’est à dire l’insuffisance du revenu parental conduit les enfants sur le marché
du travail qui dans cette économie sont en concurrence directe avec les adultes.
Il résulte du modèle de Basu et Van (1998) que les enfants sont utilisés par les parents pour
maximiser le bien-être du ménage. En effet, une insuffisance du revenu familial à satisfaire le bien-
être du ménage conduit les parents à prendre la décision d’envoyer les enfants au travail.
La théorie du capital humain élaborée par Schultz (1961) et Becker (1962) est fondée sur l’ana-
lyse individuelle et sociale de l’éducation, de la santé et de la mobilité géographique. Cette théorie
a été élargie à l’explication du travail de l’enfant par Diallo (2002). En effet, l’éducation constitue
un bien d’investissement pour les ménages, ceux-ci font donc un arbitrage entre l’éducation et le
travail de l’enfant. Ainsi, l’éducation ayant un coût et un bénéfice pour les ménages, le travail des
enfants résulte du rapport coût- bénéfice. Ce faisant, la décision de la mise au travail des enfants
dépend du différentiel entre le coût de 1 ’éducation et le gain que cette formation rapporte dans
l’avenir. C’est-à-dire les parents scolarisent plus les enfants lorsque le rendement est plus élevé
que son coût. En revanche, les parents scolarisent moins les enfants lorsque le coût apparaît su-
périeur aux gains que cette éducation rapporte aux parents. Donc, selon cette théorie, le travail de
l’enfant est lié au faible rendement du système éducatif (Diallo, 2002).
Théories féministes
L’approche féministe a attiré l’attention sur le rôle déterminant des rapports de sexe. En ef-
fet, les théories visant à expliquer le comportement procréateur en termes de stratégie familiale
laissent implicitement entendre que la famille serait une unité homogène dans laquelle tous les
membres contribueraient de façon égale aux activités de production et de reproduction et que ces
contributions seraient redistribuées sur une basse égalitaire. La question cruciale posée par 1’ ap-
proche féministe concerne la force de travail des enfants : qui la produit et qui en profite ? Se basant
sur l’approche féministe, Philips et Taylor (1980) étudient la position de la femme sur le marché du
travail. Ces auteurs affirment que les phénomènes « économiques » tels que la classification des
aptitudes rattachées à certains travaux et la variation du niveau salarial pour les tâches sexuelle-
ment attribuées ne sont pas déterminés par des facteurs purement économiques. Cette assertion
a été approuvée par Elson selon laquelle ces phénomènes sont « systématiquement structurés par
la hiérarchie du sexe, hiérarchie selon laquelle la femme, en tant que de sexe féminin, a un rang
inférieur à l’homme, en tant que de sexe masculin. La différentiation par le sexe est socialement
construite et, bien que soit fondée sur une différentiation biologique, elle ne peut être réduite à
celle- ci. » (1982 :488)). Elson montre que le travail des enfants est la résultante de l’influence et de
l’interaction d’un certain nombre de «Sources d’autorités» des âges avancés. La position de l’en-
fant par rapport au travail doit être considérée comme le fruit d’une « construction sociale d’une
hiérarchie par l’âge ; d’un système de séniorité dans lequel/es cadets, en tant que tels, ne peuvent
atteindre un statut social plein». Mais elle est aussi due au rapport de domination adapté à son
exploitation (le paternalisme) (Morice, 1996).
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■ Age de l’enfant : Blunch et al. (2001) et Bougroum et Ibrourk(2004) soutiennent que plus
l’âge de l’enfant est élévé, plus il travaille, en effet avec le temps, l’enfant acquiert la force et
l’endurance physique. D’après les résultats de l’enquête réalisée au Ghana, au Sénégal, et
en Inde en 1991 et 1992, les enfants travailleurs sont en moyenne plus âgés (environ treize
à quatorze ans) que ceux qui ne travaillent pas (dix à onze ans). Les taux d’activités selon
l’âge évoluent tant pour les garçons que pour les filles.
■ Le sexe de l’enfant : Plusieurs études font état de la discrimination entre les filles et les
garçons en matière de la scolarisation.(Boyden, 1992 ; Soulaymanou, 2001 ; La chaud, 2004).
■ Lien de parenté : le travail de l’enfant est aussi lié au lien biologique ou pas qu’il ya entre
l’enfant et le chef de ménage
■ Occupation économique et fréquentation scolaire : Selon des données d’études provenant
de divers pays, bon nombre d’enfants fréquentent l’école tout en travaillant et beaucoup
d’enfants qui travaillent vont à l’école. Selon une étude de Rädda Barnen portant sur 200
enfants astreints au travail dans cinq pays en développement, la plupart des enfants atta-
chaient de la valeur à l’instruction, mais 72 pourcent préféraient combiner école et travail
(Boyden et coll., 1998). De fait, on devrait s’attendre à ce qu’un pourcentage élevé d’enfants
scolarisés travaille, en particulier dans les pays en développement où les enfants passent
relativement peu de temps à l’école (au Bangladesh, par exemple, la journée scolaire ne
dure que deux heures et l’année scolaire ne compte que 120 jours)10 et où il existe un im-
portant secteur de propriétaires-exploitants dans lequel les enfants aident aux travaux des
exploitations familiales.
Caractéristiques du ménage
■ Taille et la composition du ménage : Dans la plupart des familles où la taille est élevée,
il se pose un certain nombre de problèmes en matière de charges scolaires. Les parents
éprouvent des difficultés à assurer normalement les dépenses scolaires du fait de la dimi-
nution du revenu par tête. Pour pallier la dégradation du pouvoir d’achat, l’entrée en ac-
tivité des enfants est la seule alternative qui reste aux ménages pauvres (Roseline A. 1996 ;
Canagarajah et Coulombe, 1997).
■ Pauvreté : La pauvreté, "raison majeure et omniprésente" qui limite beaucoup les possibili-
tés économiques des familles, poussant celles-ci à recourir à tous les moyens pour accroître
leurs faibles revenus, est citée comme facteur de la mise au travail des enfants (Agoli-Agbo,
2006). Plusieurs travaux ont montré le lien de causalité entre la pauvreté et le travail des
enfants. Ainsi, Adjiwanou (2006) montre que la détérioration des conditions de vie des mé-
nages les contraint à privilégier la survie quotidienne à leur bien-être futur en utilisant la ca-
pacité productive de leurs enfants. Dans un travail mené au Burkina-Faso, Lachaud (2004) a
montré que les privations monétaires réduisent la probabilité de scolarisation et augmente
par conséquent la prévalence du travail enfantin.
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■ Religion du chef de ménage : Une étude menée au Ghana en 1997 par Canagarajah et Cou-
lombe montre que la religion du chef de ménage joue un rôle important dans la mise au
travail des enfants. L’impact de cette variable, selon eux, s’explique par l’influence de leurs
doctrines sur la relation familiale, la richesse et la vie en général. Le résultat fait ressortir
que les animistes et les chrétiens font travailler plus les enfants que les autres réligions.
■ Age et Sexe du chef de ménage : La littérature montre que les femmes chefs de ménage font
plus travailler leurs enfants (Diallo, 2002 ; Lopez-Acévédo, 2002). Ces auteurs expliquent la
situation par le niveau de vie et le profil démographique de ces ménages. En effet, les mé-
nages dirigés par les femmes seraient généralement pauvres. Et pour survivre, l’apport de
tous les membres de ces ménages est indispensable ; les enfants y sont donc mis au travail.
Cette conception va évoluer dans le temps et selon les résultats de ses travaux en Afrique
de l’Ouest sur le travail des enfants, Diallo (2008) reviendra pour montrer cette fois-ci que
toutes choses égales par ailleurs, les enfants ont plus de chances de travailler lorsque le chef
de ménage est un homme.
Outre le sexe du ménage, l’âge conditionne aussi le travail des enfants. Plus le chef de ménage
vieillit, plus il sollicite le soutien des enfants surtout en absence des adultes (Lopez-Avécédo, 2002).
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 8 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
En effet, la scolarisation constitue pour les enfants la principale occupation alternative à l’en-
trée sur le marché du travail. Selon certaines l’éducation favorise la mise au travail des enfants
à partir du moment où elle ne joue plus son rôle de promotion sociale qui naguère lui était re-
connu. En Afrique, Asie et Amérique Latine, régions où l’on recense le plus grand nombre d’en-
fants travailleurs (UNICEF, 2007), on observe de plus en plus, une inadéquation marquée entre la
formation et l’emploi. Selon Diallo (2002), la formation et la scolarisation y garantissent de plus en
plus rarement l’emploi. il convient de signaler que la mauvaise qualité des enseignements dispen-
sés, les coûts de plus en plus élevés de la scolarisation et les infrastructures insuffisantes ou très
éloignées avec des effectifs pléthoriques dans les classes (Basu et Van, 1998) contribuent aussi à
favoriser indirectement la mise au travail des enfants.
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 9 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
CHAPITRE 2
Dans ce chapitre nous présenterons d’une part l’enquête MICS, d’autre part présenter les don-
nées que nous utiliserons dans notre analyse et enfin la démarche méthodologique choisie pour
répondre aux différents objectifs.
∗ Fournir des informations récentes et détaillées pour l’évaluation de la situation des enfants
et des femmes en Côte d’Ivoire ;
∗ Fournir les données nécessaires pour suivre les progrès accomplis dans la réalisation des
objectifs du Plan d’action d’un Monde Digne des Enfants (MDE) et d’autres objectifs fixés
au plan international ;
∗ Fournir les données de base pour évaluer les Objectifs du millénaire pour le développement
(OMD) et suivre les Objectifs du Développement Durable (ODD) ;
∗ Fournir des données nécessaires pour suivre le Plan National de Développement (PND) de
2016- 2020 ;
10
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
∗ Contribuer à l’amélioration des systèmes de suivi et de collecte des données en Côte d’ivoire
et de renforcer l’expertise technique en matière de conception, de mise en ouvre et d’ana-
lyse de ces systèmes.
2.1.3 Questionnaires
Les cinq types de questionnaires qui ont été utilisés au cours de l’enquête MICS 2016 sont :
∗ le questionnaire ménage ;
∗ le questionnaire pour le test de la qualité de l’eau de boisson du ménage ;
∗ le questionnaire individuel pour les femmes de 15-49 ans ;
∗ le questionnaire enfant de moins de 5 ans et ;
∗ le questionnaire individuel pour les hommes de 15-49 ans.
Ces instruments de collecte ont été adaptés au contexte du pays, à partir des questionnaires
standards développés dans le cadre du programme international MICS ; c’est-à-dire que des be-
soins spécifiques du pays ont été intégrés aux questionnaires.
Les onze différents domaines regroupent les 31 régions administratives plus les deux districts
autonomes. Chacun de ces domaines d’étude est subdivisé en deux strates (strate urbaine et strate
rurale). Seule la ville d’Abidjan a une strate (strate urbaine). Ainsi, 21 strates ont été constituées.
Selon la méthodologie des enquêtes MICS, 25 ménages ont été tiré par grappe. De ce fait, 512
grappes ont été constituées. L’enquête a été réalisée au moyen d’un sondage probabiliste aléatoire
à deux degrés. Au premier degré, 512 zones de dénombrement (ZD) ont été tirées parmi les 23 484
du dernier RGPH qui renfermait en 2014 une population de 22 671 331 habitants. Ces zones tirées
ont été visitées afin de dénombrer les ménages qui y vivent et actualiser la cartographie. Ainsi, au
second degré, 25 ménages ont été tirés dans chacune de ces zones.
Population cible
La présente étude se focalise particulièrement sur l’échantillon d’enfants de 5 à 17 ans vivant
en Côte d’Ivoire et interrogée sur les questions relatives au travail de l’enfant durant la période de
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 11 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
Dans le cadre de notre étude nous avons choisi l’approche descriptive pour mettre en exergue
les facteurs qui expliquent le travail des enfants. En référence à certains auteurs dans notre revue
de la littérature , pour expliquer le phénomène du travail des enfants, nous utiliserons les variables
les variables socioculturelles socio-économiques et démographiques consignéés dans le tableau
2.1.
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 12 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
KOUA & NTAHDUI & SANOKO
windex5c Indice de bien être économique Qualitative Le plus pauvre, Pauvre, Moyen, Riche ,Le plus riche
Travail de l’enfant Travail de l’enfant Binaire Oui,non
structure du ménage structure du ménage Qualitative enfants vivant avec les deux parents, enfants vivant dans un ménage monopa
Décès des parents Décès des parents Qualitative enfants ayant perdus leurs deux parents enfants ayant perdu un de leurs deux
clas_age HL6 recodé Qualitative [5-11], [12-14], [15-17]
clas_men HH11 recodé Qualitative Une personne, "2 à 4 personnes", "5 à 7 personnes", "8 à 10 personnes", "11 p
La revue de la littérature nous ayant permis de parcourir les différents facteurs pouvant en-
traîner les enfants sur le marché du travail, le présent chapitre permettra de mettre en exergue
les facteurs explicatifs du travail de l’enfant selon les caractéristiques de l’enfant, des ménages
et celles du chef de ménage. Le premier point présente la population enquêtée lors de l’enquête
MICS (2016) et la population cible (0-17 ans) et le second point présente le profil descriptif du tra-
vail des enfants selon les différents facteurs retenus sachant que les valeurs sont non pondérées.
En milieu rural (Table 3.1), la taille moyenne des ménages est légèrement plus élevée que dans
le milieu urbain ; les ménages dirigés par un homme sont de taille plus grande que les ménages
dirigés par les femmes. En moyenne un peu moins d’un ménage sur six (15%) est dirigé par une
femme. Cette proportion varie suivant le milieu de résidence. Ainsi en milieu urbain, un ménage
sur cinq (20%) est dirigé par une femme et en milieu rural seulement 13% des ménages sont dirigés
par des femmes. En outre les familles nombreuses sont plus élevées en milieu rural qu’en milieu
urbain (3.1).
14
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
Milieu de Résidence
Caractéristiques Urbain Rural Ensemble
Taille des ménages (%)
Nombre de personnes
Une personne 3.7 3.2 3.4
2 à 4 personnes 27 23 24
5 à 7 personnes 37 36 36
8 à 10 personnes 20 21 21
11 personnes et plus 13 17 15
Total 100 100 100
Taille moyenne des ménages
sexe du chef de menage
Homme 6.6 7.3 7.1
Femme 6.0 6.0 6.0
Total 6.5 7.1 6.9
Proportion de ménage (%)
sexe du chef de menage
Homme 80 87 85
Femme 20 13 15
Total 100 100 100
Rural 69.23%
Urbain 30.77%
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 15 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
La figure (3.2) montre qu’il y a une forte natalité du fait de la base élargie, beaucoup de jeunes,
faible espérance de vie et peu de personnes âgées. En effet, plus de la moitié (55,3%) ont moins
de 20 ans, deux personnes sur cinq sont de tranche d’âge de 20 à 60 ans et les plus de 60 ans
représentent 4.5% de la population.
Féminin Masculin
[80+]
[75−79]
[70−74]
[65−69]
[60−64]
[55−59]
[50−54]
[45−49]
[40−44]
[35−39]
[30−34]
[25−29]
[20−24]
[15−19]
[10−14]
[5−9]
[0−4]
15 10 5 0 0 5 10 15
Fréquence
Pour ce qui concerne la population des enfants de 0 à 17 ans (Table 3.2), elle est composée de
51,0% de garçons et de 49,0% de fille . Il en ressort qu’un enfant sur trois (32.5%) de la tranche
d’âge de 0 à 4 ans sont des garçons et un enfant sur deux sont des filles pour cette même tranche
d’âge. La population des adolescents (15 à 17 ans) est composée de 3732 de personnes (13,15%).
Dans l’ensemble, plus d’une personne sur trois (38,8%) ont moins de 6 ans (l’âge d’entrée au CP1).
L’évolution du rapport de masculinité de la population de 0 à 17 ans fait apparaître une prédomi-
nance des effectifs de garçons à l’exception de quelques déficits notés à 0, 6, et 8 ans.
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 16 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
KOUA & NTAHDUI & SANOKO
9 750 47.7 5.4 64.6 821 52.3 5.7 63.5 1571 5.5
Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
Par contre l’hypothèse (hypothèse 1) selon laquelle un enfant ayant perdu ses deux parents
à plus de chance de travailler peut être écarter. En effet, seul 12% des enfants qui travaillent ont
perdu leurs deux parents, contre 88% ayant perdu un de leurs parents. Il n’existe donc pas de rela-
tion une rélation entre le fait qu’un ou deux des parents décède avec le travail des enfants (Test de
Khi2, p_value > 0,05 au seuil de 5%).
TABLE 3.3 – Nombre et pourcentage d’enfants de 5 à 17 qui travaillent ou pas par structure de
menage, sexe du chef de menage et décès des parents
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 18 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
un effet sur le travail de l’enfant. En effet 85% des enfants qui travaillent sont scolarisés contre 15
% qui travaillent ne sont pas scolarisés. De même, 45% d’enfants qui travaillent sont de la tranche
d’âge de 5 à 11 ans et 25% d’enfants qui ne travaillent pas sont de la tranche d’âge de 15 à 17 ans.
Cependant, l’hypothèse selon laquelle le travail de l’enfant s’expliquerait par le sexe peut être
mise a l’écart. Néanmoins, plus de deux filles sur cinq (46%) travaillent et plus de la moitié des
garçons (54%) travaillent.
TABLE 3.5 – Nombre et pourcentage des enfants de 5 à 17 qui travaillent ou pas par sexe, âge et
fréquentation scolaire
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 19 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
De ce qui précède, en considérant la répartition du travail des enfants selon la région (voir
annexe tableau 3.9), il y a une prédominance du travail des enfants dans les régions du Nord et
Nord-Ouest soit 13% des d’enfants. A l’oppose on observe une faible proportion d’enfants qui tra-
vaillent dans la ville d’Abidjan soit 4,6% d’enfants.
Quant à la répartition du travail selon le milieu de résidence, la situation est d’autant plus pré-
occupante en milieu rural qu’en milieu urbain. En effet 81% des enfants en milieu rural travaillent
contre 19% en milieu urbain (hypothèse 2 vérifié).
En se basant sur le niveau d’instruction du chef de ménage il est fort de constater que moins
le chef de ménage est instruit plus l’enfant est exposé au travail de l’enfant. A cet effet, plus de 3
enfants sur cinq (69%) travaillent lorsque le chef de ménage n’a aucun niveau d’instruction, 18%
travaillent lorsque le niveau d’instruction de celui ci fait le primaire et 13% travaillent lorsque c’est
le secondaire et plus (hypothèse 3 vérifié).
2500
3500
Oui
NSP
Non
3000
2000
2500
1500
2000
1500
1000
1000
500
500
0
Autre (sans lien de parenté) Fils / Fille Ne sait pas Une personne 5 à 7 personnes 11 personnes et plus
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 20 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
La répartition du travail des enfants selon le groupe ethnique nous révèle que la proportion la
plus élevée d’enfants qui travaillent soit (28%) est lorsque le chef de ménage est Akan et la moindre
soit (1,1%) est issue des autres ethnies hormis les Gur, Krou, Mandé du nord, Mandé du sud et les
ethnies non ivoiriennes.
Enfin, en considérant l’indice de bien-être il en ressort que plus le ménage est pauvre plus les
enfants vont sur le marché du travail. En effet, plus d’un enfant sur trois (34%) travaille lorsque le
ménage est plus pauvre ou pauvre, plus un en enfant sur cinq (21%) travaille lorsque le ménage
est moyen et 4% d’enfants travaillent lorsque le ménage est riche.
KOUA & NTAHDUI & SANOKO 21 Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
CONCLUSION GENERALE
Cette étude avait pour objectif général d’identifier les facteurs explicatifs du travail de l’enfant
en Côte d’Ivoire afin de proposer aux autorités compétentes des recommandations afin de mieux
orienter les mesures et les politiques adéquates. Pour ce faire nous avons utilisé les données de
l’enquête MICS (2016) et a abordé la thématique par le moyen de la statistique descriptive biva-
riée. Ainsi, les résultats ont montré que plusieurs facteurs pouvaient expliquer le travail de l’enfant
pour apprécier l’ampleur et les différentes causes du travail des enfants en Côte d’ivoire.
De notre étude, il en ressort que 1956 enfants travaillent soit une proportion de 33% quant on
considère les tâches économiques, les tâches domestiques et le travail dangereux. De cette pro-
portion, la majorité (81%) proviendrait du milieu rural contre (19%) en milieu urbain. Les enfants
de sexe féminin (46%) font moins de travaux d’enfants comparativement aux enfants de sexe mas-
culin (54%). Au niveau régional, on a plus d’enfants (13%) qui travaillent dans le Nord et le Nord-
Ouest que dans toute autre région. Le travail de l’enfant dépend aussi du niveau d’instruction du
chef de ménage et les familles les plus pauvre et les pauvres sont prompts à faire travailler les en-
fants du ménage pour la survie de celui-ci.
Les variables qui expliquent donc le travail de l’enfant en côte d’Ivoire sont : l’âge de l’enfant, la
fréquentation scolaire, le milieu de résidence, le niveau d’instruction du chef de famille, la région,
l’indice de bien être, la taille du ménage, le lien de parenté du chef de ménage. En revanche le sexe
de l’enfant n’influence le travail de l’enfant.
22
BIBLIOGRAPHIE
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sité de Versailles Saint Quentin , Yvelines, 23P.
[2] Bougroum, M. et Ibourk, A. 2004. Les déterminants du travail des enfants et analyse microé-
conomique de la demande d’éducation non formelle au Maroc : cas du secteur de l’artisanat.
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[3] Boyden, J. 1992. Les enfants au travail à Lima, Pérou, in protéger les enfants au travail. New
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lopment and Change. voi. l3, pp.479-497.
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Centrafrique : famille, santé, scolarité et travail Paris, édition Karthala, 394p.
[10] Souleymanou, Y. 2001. Recherche des déterminants du travail des enfants au Cameroun, mé-
moire des fins d’étude. IFORD, Yaoundé,79p.
X
ANNEXES
120
110
Pourcentage
100
90
80
2 4 6 8 10 12 14
Âge de l'enfant
XI
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
KOUA & NTAHDUI & SANOKO XII Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
TABLE 3.9 – repation du travail des enfants selon la région, le milieu de résidence, le niveau d’ins-
truction du chef de ménage, l’ethnie du chef de menage et l’indice du bien être
KOUA & NTAHDUI & SANOKO XIII Élèves Ingénieurs Statisticiens Economistes 2022
Le point d’activités de chaque membre
Le travail a été faite par les trois membres en respectant l’homogénéité demander par le pro-
fesseur, à savoir 2 ISE eco et une ISE math. La division du travail a été faite compte tenue des forces
et des faiblesses des membres du groupe. Pour s’assurer que tous les membres soient au même ni-
veau d’information un chronogramme à été fixé dès le départ non seulement pour des soucis de
discipline mais aussi pour rendre le travail à la date fixé. Nous avons ainsi fixé deux rencontres
dans la semaine pour faire à chaque fois le compte du rendu du travail que nous allons nous don-
ner à chaque rencontre précédente. Nous avons donc opté pour commencer avec la revue de la
littérature, et d’engager la demande de la base de données sur le site MICS mis en lien dans la note
donnons les instructions du travail à faire et nous avons établis notre chronogramme étalé sur les
deux mois.
Ainsi, KOUA était charger de suivre la demande de la base et la partie disons un peu tech-
nique du projet, NTHADUI et SANOKO devraient faire ressortir les variables explicatives pour
notre étude au moyen de la littérature. Une fois la base disponible, l’équipe à pris connaissance
de la base et à commencer une à faire les premiers tris à plat sur les variables retrouver dans la
littérature. Tout au long de notre travail nous avons utilisé essentiellement deux logiciels à savoir
SPPSS et R. SPPSS pour sa fluidité dans la manipulation et R comme logiciel sur lequel nous de-
vons être noté. Le choix étant fait, nous avons opté de produit l’intégralité de notre travail sur R
hormis l’utilisation du logiciel SPSS pour comparer quelques fois les résultats.
Le rapport a été produit en combinant R et latex avec Rsweave (malgré sa complexité) et Rs-
tudio pour la manipulation des données. Une fois donc les variables recensées nous avons com-
mencé la manipulation des bases de données, notamment en faisant des fusions pour extraire les
variables dont nous avons eu besoin pour notre étude, nous nous sommes vite rattrapés par le
temps et les incohérences que nous avons dans nos données en les comparant avec le rapport
MICS 2016. Nous avons jusqu’à ce jour des incompréhensions sans doute à nous niveau incom-
plet dans le traitement des données d’enquête. Néanmoins nous nous sommes efforcés à produire
un document de qualité en supposant vrai les données que nous avons obtenu au niveau du tra-
vail des enfants. Toutefois ces incohérences nous ont pris du temps puisqu’on cherchait la bonne
manière de faire et de ressortir les données qui approche le rapport MISC 2016 et cela ne nous a
pas empêcher de pousser l’analyse au niveau multidimensionnelle (de faire un ACM). Nous nous
sommes donc limités à faire des croisements deux à deux entre notre variable d’intérêt et les va-
riables explicatifs trouvé dans la littérature. Nous avons fait quelques tests de Khi2 pour confirmer
les soupçons de liaison que nous avons eu.
En somme le travail n’a pas vraiment été divisé, nous avons travaillé en synergie de telle sorte
que chacun puisse apprendre de cette expérience que nous avons très enrichissant.
XIV
TABLE DES MATIÈRES
SOMMAIRE I
DÉCHARGE II
INTRODUCTION GÉNÉRALE 1
XV
A NALYSE DES FACTEURS EXPLICATIFS DU TRAVAIL DES ENFANTS EN C ÔTE D ’I VOIRE )
CONCLUSION GENERALE 22
BIBLIOGRAPHIE 22
BIBLIOGRAPHIE X
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