L'Exploitation Des Minerais de Nickel en Nouvelle-Calédonie: Chapitre 1
L'Exploitation Des Minerais de Nickel en Nouvelle-Calédonie: Chapitre 1
L'Exploitation Des Minerais de Nickel en Nouvelle-Calédonie: Chapitre 1
L’EXPLOITATION
DES MINERAIS DE NICKEL
EN NOUVELLE-CALÉDONIE
Laurent L'HUILLIER et Tanguy JAFFRÉ
5. LA RÉGLEMENTATION
5.1 Code minier
5.2 Délibération n° 104 et Fonds Nickel
5.3 Code de l’environnement de la province Nord
5.4 Code de l’environnement de la province Sud
21
CHAPITRE 1 L’EXPLOITATION DES MINERAIS DE NICKEL EN NOUVELLE-CALÉDONIE
L’activité minière et industrielle du nickel occupe une place très importante dans
l’économie de la Nouvelle-Calédonie : son poids dans le PIB représente près de 10 %
en moyenne sur la période 1998-2008 et il pourrait atteindre 30 à 40 % avec la mise en
œuvre des nouveaux projets métallurgiques. La contribution du nickel au PIB est cepen-
dant très variable, du fait de sa forte dépendance aux cours du London Metal Exchange
(figure 1.1). Les exportations des produits de l’activité minière (minerais et produits de
fusion) représentent, en valeur, plus de 95 % des exportations totales, soulignant à nou-
veau l’importance de ce secteur dans l’économie locale.
Située actuellement entre le 3e et le 5e rang mondial des producteurs de nickel, avec
une part avoisinant les 10 % (les exportations néo-calédoniennes de nickel – minerais,
mattes de nickel et ferronickel – sont globalement stables autour de 110 000 tonnes
de nickel contenu par an), la Nouvelle-Calédonie possède vraisemblablement entre 20
et 30 % des ressources mondiales de ce métal (associé à du cobalt exploitable dans les
minerais latéritiques), représentant entre 100 et 200 années d’exploitation.
Elle est aujourd’hui dans une phase de développement minier sans précédent,
devant aboutir à une extraction annuelle d’environ 16 MTH (Millions de Tonnes de mine-
rai Humide) et à une production métallurgique multipliée par trois, passant de 60 000
à environ 200 000 tonnes de nickel à l’horizon 2013-2015. Cette production repose
sur une augmentation de la capacité de traitement de l’usine pyrométallurgique de la
SLN à l’horizon 2015 (programme 75 000 tonnes , révisé autour de 65 000 t/an), la
construction d’une usine hydrométallurgique pour le traitement de minerais latéritiques
par Vale Inco Nouvelle-Calédonie (ex-Goro Nickel) dans le massif du Sud pour une mise
en route en 2010 (60 000 t de Ni + 5 000 t de Co par an), la construction d’une seconde
usine pyrométallurgique par KNS (SMSP-Xstrata) en province Nord (production à partir
de 2012, avec un objectif de 60 000 t de Ni par an), l’exportation de minerais pour
l’approvisionnement de l’usine métallurgique de Gwangyang (SMSP-POSCO) en Corée
du Sud, depuis 2008, et des exportations intermittentes notamment vers le Japon,
Taïwan, l’Australie et la Chine (la figure 1.2 présente la répartition des sites miniers en
activité en 2010).
35
30
% du nickel dans le PIB
25
20
15
10
0
1965
1967
1969
1971
1973
1975
1977
1979
1981
1983
1985
1987
1989
1991
1993
1995
1997
1999
2001
2003
2005
2007
Figure 1.1 : Poids du secteur nickel (% du PIB, période 1965-2008). (données Isee)
22
NOUVELLE-CALEDONIE
Les sites d'activité du nickel en 2010 N
Poum : SLN 0 30 60
Kilomètres
Tiébaghi : SLN
Koumac : SLN - SMGM
Ouaco-Ouazangou : NMC
Ouaco-Taom : NMC
Koniambo : KNS Sas Monéo : SMCB
Népoui, Kopéto : SLN Poro : SMP Kouaoua : NMC
Poya : NMC Kouaoua : SLN
Bogota : Gemini
Nakéty : NMC et SMN
Thio-Plateau : SLN
Tontouta-Opoué : SMGM - SLN Thio-Camp des sapins : SLN
Tontouta-Tomo : SMGM
Ouinné : SMGM
Centres miniers Tontouta-Vulcain : SMGM
Usines Doniambo : SLN
Projet Goro : Vale Inco N-C
Massifs de péridotites
Source : Dimenc - Mise à jour le 26/03/2010
23
CHAPITRE 1 L’EXPLOITATION DES MINERAIS DE NICKEL EN NOUVELLE-CALÉDONIE
© IRD / T. Jaffré
© IRD / T. Jaffré
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Les premières exploitations se faisaient par galeries souterraines le long de filons
garniéritiques dont les teneurs en nickel étaient de l’ordre de 15 %. Les teneurs
moyennes ont toutefois progressivement diminué pour atteindre environ 5 % en 1920.
Les années qui ont suivi ont vu les exploitations à ciel ouvert se généraliser (cf. figures
1.3 A, B et C). À partir de la Seconde Guerre mondiale, la mécanisation s’est largement
répandue et a permis d’augmenter progressivement les volumes extraits. De 1950 à
1957, la production minière annuelle (pour l’ensemble des mines de Nouvelle-Calédonie)
est passée de 200 000 tonnes de minerai saprolitique à près de 2 millions de tonnes.
En 1971, la production annuelle atteint un sommet avec 7,7 MTH (période du « boom »
du nickel).
À partir de la fin des années 1980, les latérites prennent une part dans la production,
pour atteindre un volume de 2 millions de tonnes par an, sur un total annuel qui varie
depuis plusieurs années autour de 7 MTH de minerai (période 1995-2008 ; cf. figure 1.4).
Jusqu’à fin 2007, il a été produit au total 258 millions de tonnes humides de minerai
de nickel (224 MTH sous forme silicatée, 34 MTH sous forme latéritique), correspondant
à une quantité de métal contenu estimée à environ 5 millions de tonnes.
Avec l’arrivée des procédés hydrométallurgiques, moins coûteux en énergie, les gise-
ments de nickel de moindre teneur pourront être exploités, offrant de nouvelles pers-
pectives aux entreprises minières.
8
Millions de tonnes humides
7
Saprolites
Latérites
6
0
2000
2009
1900
1910
1920
1930
1940
1950
1960
1970
1980
1990
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CHAPITRE 1 L’EXPLOITATION DES MINERAIS DE NICKEL EN NOUVELLE-CALÉDONIE
Le cobalt, associé au nickel dans les latérites, dans des dépôts d’asbolane titrant de
4 à 5 % de Co, fut exploité dès l'année 1876, jusqu’au début du siècle suivant, à partir de
galeries étroites ouvertes dans les latérites (« trous de cobaleurs »). La Nouvelle-Calédonie
fut pratiquement le seul producteur de cobalt du monde avant les découvertes des
gisements de cobalt du Canada et du Katanga. Le cobalt des minerais néo-calédoniens
est aujourd’hui récupéré, comme sous-produit du nickel, principalement dans les latérites
traitées par hydrométallurgie (par Queensland Nickel, en Australie, à partir de minerais
exportés et, localement, par Vale Inco). La production totale de cobalt demeure mal
connue. De 1876 à 1925, environ 103 000 tonnes de minerai à 5 % auraient été produi-
tes et, de 1983 à 2001, le cobalt contenu dans les minerais traités par Queensland Nickel
en Australie aurait été de 29 600 tonnes.
Plus de 3 580 titres d’exploitation ont été institués en Nouvelle-Calédonie, dont environ
1 700 étaient encore valides en 2008. Sur ces titres, près de 96 % sont valables pour le
nickel, le chrome et le cobalt, représentant une superficie de plus de 260 000 ha (Schéma
de mise en valeur des richesses minières de la Nouvelle-Calédonie, 2008).
Caniveau de
mise hors d'eau
Latérites en couches minces
Protection frontale
(blocs rocheux)
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Les nouvelles techniques utilisées, plus respectueuses de l’environnement, comprennent :
• l’utilisation de pelles hydrauliques et de camions d’évacuation, au lieu de pelles à che-
nilles et de bulldozers, pour les décapages et les ouvertures des pistes d’accès ;
• le transport des stériles et leur stockage en verses1 stabilisées et drainées, protégées
de l’érosion, dans des sites choisis (figures 1.5 à 1.8). Ainsi, de 1976 à 2008, il est estimé
que plus de 300 millions de tonnes de stériles miniers ont été stockées dans des verses
à stériles. Depuis le début des années 1990, l’épaisseur maximale initialement limitée à
40 m peut désormais être portée à 100 m environ, en réduisant légèrement la pente
du talus frontal, ce qui doit permettre de limiter le nombre de sites ;
© IRD / T. Jaffré
© SLN
© SLN
Figure 1.6 : Pistes de prospection Figure 1.7 : Verse à stériles Figure 1.8 : Verse à stériles
(Koniambo). sur le Kopéto (K10). à Kouaoua.
• la conservation d’un merlon de terrain naturel protecteur en bordure des pistes et des
zones d’extraction ;
• la mise en place de caniveaux et de décanteurs pour réguler les flux hydriques et
réduire la charge solide des eaux de ruissellement.
Ces nouvelles techniques minières ont été complétées par la mise en œuvre de nouvelles
méthodes de prospection et de sondage, utilisant des moyens héliportés, et par la réali-
sation de travaux de réhabilitation des anciennes zones exploitées (Pelletier 1990ab, 2003).
1
Le terme « décharge minière » a souvent été employé dans le passé. Il est convenu de parler aujourd’hui de « verse à
stériles latéritiques ».
27
CHAPITRE 1 L’EXPLOITATION DES MINERAIS DE NICKEL EN NOUVELLE-CALÉDONIE
Les décapages, tout comme les recouvrements par des déblais terreux ou la pollu-
tion des rivières, entraînent inéluctablement la réduction de certains écosystèmes, ainsi
que celle des effectifs de nombreuses populations d’espèces animales et végétales. Ces
réductions peuvent entraîner une perte de biodiversité globale, ainsi qu’un dépérisse-
ment à plus long terme des populations et même des espèces dont les effectifs devien-
nent insuffisants pour assurer le maintien de la diversité génétique en leur sein (Honnay
& Jacquemyn 2006, Oostermeijer et al. 2003). Des populations entières et parfois des
espèces, lorsqu’elles sont très localisées, peuvent être aussi directement mises en danger
d’extinction si des précautions ne sont pas prises à temps pour éviter leur destruction
par arrachage ou ensevelissement.
© IAC / L. L'Huillier
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© IRD / T. Jaffré
Figure 1.12 : Ancienne mine sur Boakaine (Canala).
La Dimenc a recensé en 2007 environ 20 000 ha de sols nus dégradés par l'activité
minière, sur 21 communes impactées, soit 1,2 % de la surface du territoire.
Les communes les plus touchées (Houaïlou, Thio et Kouaoua) représentent 40 %
de ces surfaces.
De 1971 à 2008, 296 ha ont été revégétalisés, sachant qu'entre 2003 et 2006 le
rythme était de 30 à 40 ha par an (cf. annexe 4).
Les risques de perte de biodiversité sont d’autant plus importants que l’écosystème
touché par l’activité minière se trouve déjà dans une situation critique, en raison de
sa faible étendue naturelle (cas de certains biotopes d’altitude, ou des zones humides,
ou d’écosystèmes comportant des espèces à faible répartition, par exemple Araucaria
nemorosa à Port Boisé) (Kettle et al. 2007) ou en raison de sa fragmentation et de sa
réduction par des incendies répétés (cas des forêts rivulaires et des forêts de basse et de
moyenne altitude sur la plupart des massifs miniers) (Jaffré et al. 2004, Jaffré et al. 2010).
© IAC / L. L'Huillier
© IAC / L. L'Huillier
Figure 1.13 : Ancienne mine sur Poro (Houaïlou). Figure 1.14 : Mines sur Kouaoua.
29
CHAPITRE 1 L’EXPLOITATION DES MINERAIS DE NICKEL EN NOUVELLE-CALÉDONIE
5. LA RÉGLEMENTATION
Tel que prévu dans la loi organique, il revient ensuite aux provinces de déterminer les
modalités d’application de cette réglementation (celle-ci est présentée plus largement
en annexe 1).
30
En 2008, des travaux de réhabilitation avaient été réalisés ou étaient en cours de réa-
lisation sur dix-neuf sites miniers. Toutefois seule une partie de ces travaux concerne des
opérations de revégétalisation, la majorité des fonds étant consommée pour des travaux
de gestion des eaux.
Depuis 2009, le "Fonds Nickel" a été mis en place, avec reprise des missions et des
financements de la délibération n° 104 (cf. annexe 1).
1
Le Schéma de mise en valeur des richesses minières a été adopté par le congrès de la Nouvelle-Calédonie le 18 mars
2009.
2
La loi du pays n° 2009-6 relative au Code minier (partie législative) a été adoptée par le Congrès de la Nouvelle-
Calédonie le 16 avril 2009. La partie réglementaire du Code minier a été adoptée par arrêté n° 2009-2205
du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie le 28 avril 2009. Documents téléchargeables : http://dimenc.gouv.nc
31
Mines et Environnement
en Nouvelle-Calédonie :
les milieux sur substrats
ultramafiques et leur restauration
Laurent L’HUILLIER
Tanguy JAFFRÉ
Adrien WULFF
E d i t i o n s
Etudes &
Synthèses
Mines et Environnement
en Nouvelle-Calédonie :
les milieux sur substrats
ultramafiques et leur restauration
Laurent L’HUILLIER
IAC
Tanguy JAFFRÉ
IRD / Amap
Adrien WULFF
IAC / UNC
Avec la collaboration de :
Michel LEBRUN, Laurent MAGGIA,
Nicolas BARRÉ, Jean CHAZEAU, Hervé JOURDAN,
Hamid AMIR, Marc DUCOUSSO,
Gildas GÂTEBLÉ, Bruno FOGLIANI, Charly ZONGO, Casimir VÉA
Éditions IAC
BP 73 - 98890 Païta
Nouvelle-Calédonie
© Institut Agronomique néo-Calédonien
BP 73, 98890 Païta, Nouvelle-Calédonie
1re édition, 2010
ISBN : 978-2-9523950-8-3
Dépôt légal : 2010
Citation de l’ouvrage :
L’Huillier L., Jaffré T. et Wulff A. 2010. Mines et Environnement en Nouvelle-Calédonie :
les milieux sur substrats ultramafiques et leur restauration. Éditions IAC, Nouméa,
Nouvelle-Calédonie, 412 p.
Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit, des pages publiées dans le
présent ouvrage, faite sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie, est illicite et
constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du
copiste et non destinées à une utilisation collective, et, d’autre part, les analyses et courtes citations – qui devront faire
référence au présent ouvrage – justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l‘œuvre dans laquelle elles sont
incorporées (loi du 1er juillet 1992 – art. L. 122-4 et L. 122-5 et Code pénal art. 425).
PROVINCE NORD
SOMMAIRE
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17
CHAPITRE 1
L’EXPLOITATION DES MINERAIS DE NICKEL
EN NOUVELLECALÉDONIE (L’Huillier L. et Jaffré T.) . . . . 21
1. IMPORTANCE DE L’EXPLOITATION MINIÈRE ET DE
LA MÉTALLURGIE DU NICKEL EN NOUVELLECALÉDONIE. . . . 22
5. LA RÉGLEMENTATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5.1 Code minier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5.2 Délibération n° 104 et Fonds Nickel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5.3 Code de l’environnement de la province Nord . . . . . . . . . . . . . . . 31
5.4 Code de l’environnement de la province Sud . . . . . . . . . . . . . . . . 31
CHAPITRE 2
CONDITIONS DE MILIEU DES TERRAINS MINIERS
(Jaffré T. et L’Huillier L.) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .33
1. NATURE ET ORIGINE DU SUBSTRAT GÉOLOGIQUE . . . . . . . . 34
11
CHAPITRE 3
LA VÉGÉTATION DES ROCHES ULTRAMAFIQUES
OU TERRAINS MINIERS (Jaffré T. et L’Huillier L.). . . . . . .45
1. LA FLORE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
1.1. Caractéristiques, richesse et endémicité
de la flore des terrains miniers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
1.2. Origine de la flore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
6. DYNAMIQUE DE LA VÉGÉTATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
7. CONCLUSION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
CHAPITRE 4
LA FAUNE DES MILIEUX SUR ROCHES
ULTRAMAFIQUES (Barré N., Chazeau J., Jourdan H.) . . . 105
1. RÔLE DES OISEAUX DANS LA DYNAMIQUE
DE LA VÉGÉTATION DU MAQUIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .106
1.1. Les oiseaux qui fréquentent le maquis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
1.2. La quête du nectar et la pollinisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108
1.3. La consommation des fruits et la dissémination des semences . . . 112
1.4. La capture et le contrôle des insectes phytophages . . . . . . . . . . 114
1.5. Rôle des oiseaux en maquis minier : conclusion. . . . . . . . . . . . . 114
12
SOMMAIRE
3. LES ARTHROPODES DES MASSIFS MINIERS . . . . . . . . . . . . .118
3.1. L’intérêt faunistique des milieux sur terrains miniers . . . . . . . . . 118
3.2. La guilde des fourmis sur les terrains miniers . . . . . . . . . . . . . . 121
3.3. Caractères des peuplements d’arthropodes des terrains miniers . . . 125
3.4. La frontière des milieux sur roches ultramafiques . . . . . . . . . . . 126
3.5. Milieux ultramafiques et invasions biologiques . . . . . . . . . . . . . 127
CHAPITRE 5
LES BACTÉRIES ET LES CHAMPIGNONS DU SOL
SUR ROCHES ULTRAMAFIQUES
(Amir H. et Ducousso M.). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .130
1.1 Les mycorhizes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
1.2 Les bactéries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
8. PERSPECTIVES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .144
13
CHAPITRE 6
LA RESTAURATION DES SITES MINIERS
(L’Huillier L., Wulff A., Gâteblé G.,
Fogliani B., Zongo C., Jaffré T.) . . . . . . . . . . . . . . . . . 147
1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .148
CHAPITRE 7
ESPÈCES INDIGÈNES UTILISABLES
EN REVÉGÉTALISATION
(Wulff A., L’Huillier L., Véa C., Jaffré T.) . . . . . . . . . . . . . 231
1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232
14
SOMMAIRE
ANNEXES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 345
ANNEXE 1 RÉGLEMENTATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346
BIBLIOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 391
GLOSSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 404
LISTE DES SIGLES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 409
INDEX . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 410
15
SIGLES et ACRONYMES
ABA : Acide abscissique.
AIA : Acide indole acétique (hormones de bouturage).
AIB : Acide indole butyrique (hormones de bouturage).
Amap : botAnique et bioinforMatique de l'Architecture des Plantes.
ANA : Acide naphtalène acétique (hormones de bouturage).
APG III : Angiosperm Phylogeny Group (3e classification publiée).
BP : Before Present (traduit par avant le présent, terme de référence chronologique).
CEC : Capacité d’échange cationique.
Cirad : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement.
CNRT : Centre national de recherche technologique.
CTFT : Centre technique forestier tropical (dorénavant intégré dans le Cirad).
DDEE : Direction du développement économique et de l’environnement (province Nord).
DDR : Direction du développement rural (province Sud).
Dimenc : Direction de l’industrie, des mines et de l’énergie de Nouvelle-Calédonie.
DTPA : Diéthylène triamine penta acide (chélateur, notamment pour métaux de transition).
GA3 : Acide gibbérellique de la famille des Gibbérellines (phytohormones).
Gemini : Société gestion-exploitation des mines de nickel.
GPS : Global Positioning System.
IAC : Institut agronomique néo-calédonien.
IRD : Institut de recherche pour le développement.
Isee : Institut de la statistique et des études économiques.
ISTA : International Seed Testing Association.
IUCN : Union internationale pour la conservation de la nature.
KNS : Koniambo Nickel SAS.
Live : Laboratoire insulaire du vivant et de l’environnement.
méq : milliéquivalent (1 mmole de K+ = 1 méq ; 1 mmole de Ca+2 = 2 méq).
MNHN : Muséum national d’histoire naturelle.
MTH : Millions de tonnes humides.
NMC : Nickel Mining Company.
ONG : Organisation non gouvernementale.
Orstom : Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération.
PIB : Produit intérieur brut.
ppm : partie par million (par ex. mg/kg).
SLN : Société Le Nickel.
SMCB : Société des mines du cap Bocage.
SMGM : Société minière Georges Montagnat.
SMN : Société des mines de Nakéty.
SMP : Société des mines de Poro.
SMSP : Société minière du Sud Pacifique.
SMT : Société des mines de Tontouta.
Step (boues de) : Station d’épuration.
Sysmin : Système pour les minerais (fonds de stabilisation pour les produits miniers
des pays liés à l’Union européenne).
TTC : Triphényl 2,3,5 tétrazolium chlorure.
UE : Union européenne.
UNC : Université de la Nouvelle-Calédonie.
409
Les substrats ultramafiques – ou terrains miniers – à l’origine du
minerai de nickel, couvrent près du tiers de la Nouvelle-Calédonie, qui se
place parmi les premiers producteurs de ce métal dans le monde. Mais
l’exploitation minière à ciel ouvert nécessite d’importants décapages qui
génèrent des problèmes d’érosion des sols, de dérèglement des débits
hydriques, de pollution des cours d’eau et de perte de biodiversité.
ISBN : 978-2-9523950-8-3