Argu Halimiveil
Argu Halimiveil
Argu Halimiveil
1ère étape :
2ème étape :
→ Ecoute du discours de S. Veil (le début)
• En relevez les différentes parties
• Distribution d’une note synthétique sur les différentes parties d’un discours
https://youtu.be/45MOc6PYoY8
→ Relever ce qui les a frappés dans le discours prononcé, du point de vue de l’oralisation
3ème étape :
→ Quizz égalité fille garçon
Emancipation des femmes, combats de femmes
Le droit à l'avortement
Procédés rhétoriques
Questions rhétoriques Répétitions (et passage de « un destin » à
Discours direct « notre destin)
Exclamations Les multiples marques du locuteur
//isme de construction Négation restrictive (et absence
Énumération d’énumération)
Anaphores Jeu sur les longueurs de phrases
Anadiplose Gradation
Emancipation des femmes, combats de femmes
COMPRÉHENSION/INTERPRÉTATION
1/ Que pensez-vous du contexte qui a conduit l’avocate Gisèle Halimi à déclamer cette
plaidoirie ? Quelles réactions ce texte suscite-t-il en vous ?
2/ Que fait comprendre l’avant-dernière phrase ?
3/ Comment comprenez-vous l’emploi du mot « serf » ? Quelle est son intention ?
4/ Que dénonce précisément G. Halimi ?
5/ Découpez ce texte en différentes parties et donnez-leur un titre pertinent.
6/ Quels outils de rhétorique Gisèle Halimi utilise-t-elle ?
7/ Cherche-t-elle davantage à vous convaincre (toucher à votre raison) ou à vous persuader
(toucher à votre cœur ?)
COMPÉTENCES ORALES
Vous proposerez une lecture très expressive de cette plaidoirie qui en soulignera la force de
persuasion. Vous déposerez votre lecture sur Pearltrees dans la collection « Luttes pour
l’émancipation féminine »
COMPRÉHENSION/INTERPRÉTATION
1/ Que pensez-vous du contexte qui a conduit l’avocate Gisèle Halimi à déclamer cette
plaidoirie ? Quelles réactions ce texte suscite-t-il en vous ?
2/ Que fait comprendre l’avant-dernière phrase ?
3/ Comment comprenez-vous l’emploi du mot « serf » ? Quelle est son intention ?
4/ Que dénonce précisément G. Halimi ?
5/ Découpez ce texte en différentes parties et donnez-leur un titre pertinent.
6/ Quels outils de rhétorique Gisèle Halimi utilise-t-elle ?
7/ Cherche-t-elle davantage à vous convaincre (toucher à votre raison) ou à vous persuader
(toucher à votre cœur ?)
COMPÉTENCES ORALES
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persuasion. Vous déposerez votre lecture sur Pearltrees dans la collection « Luttes pour
l’émancipation féminine »
COMPRÉHENSION/INTERPRÉTATION
1/ Que pensez-vous du contexte qui a conduit l’avocate Gisèle Halimi à déclamer cette
plaidoirie ? Quelles réactions ce texte suscite-t-il en vous ?
2/ Que fait comprendre l’avant-dernière phrase ?
3/ Comment comprenez-vous l’emploi du mot « serf » ? Quelle est son intention ?
4/ Que dénonce précisément G. Halimi ?
5/ Découpez ce texte en différentes parties et donnez-leur un titre pertinent.
6/ Quels outils de rhétorique Gisèle Halimi utilise-t-elle ?
7/ Cherche-t-elle davantage à vous convaincre (toucher à votre raison) ou à vous persuader
(toucher à votre cœur ?)
COMPÉTENCES ORALES
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l’émancipation féminine »
Discours de Simone Veil pour la loi sur l'avortement
Sous Valéry Giscard d'Estaing, la France, six ans après les événements de mai 1968, prend le train de la modernité. Si la
pilule est légalisée dans l'Hexagone depuis 1967, l'interruption volontaire de grossesse, elle, reste interdite. Devant une assemblée
constituée à 95% d'hommes, Simone Veil, magistrate nommé ministre de la santé, prononce un discours historique présentant son
projet de loi pour la légalisation de l'avortement.
La situation actuelle est mauvaise. Je dirai même qu'elle est déplorable et dramatique. Elle est
mauvaise parce que la loi est ouvertement bafouée, pire même, ridiculisée. Lorsque l'écart entre les
infractions commises et celles qui sont poursuivies est tel qu'il n'y a plus à proprement parler de
répression, c'est le respect des citoyens pour la loi, et donc l'autorité de l'Etat, qui sont mis en cause.
Lorsque les médecins, dans leurs cabinets, enfreignent la loi et le font connaître publiquement,
lorsque les parquets, avant de poursuivre, sont invités à en référer dans chaque cas au ministère de la
Justice, lorsque des services sociaux d'organismes publics fournissent à des femmes en détresse les
renseignements susceptibles de faciliter une interruption de grossesse, lorsque, aux mêmes fins, sont
organisés ouvertement et même par charter des voyages à l'étranger, alors je dis que nous sommes dans
une situation de désordre et d'anarchie qui ne peut plus continuer. Mais ? me direz-vous, pourquoi avoir
laissé la situation se dégrader ainsi et pourquoi la tolérer. Pourquoi ne pas faire respecter la loi ?
Parce que si des médecins, si des personnels sociaux, si même un certain nombre de citoyens
participent à ces actions illégales, c'est bien qu'ils s'y sentent contraints ; en opposition parfois avec leurs
convictions personnelles, ils se trouvent confrontés à des situations de fait qu'ils ne peuvent méconnaître.
Parce qu'en face d'une femme décidée à interrompre sa grossesse, ils savent qu'en refusant leur conseil et
leur soutien ils la rejettent dans la solitude et l'angoisse d'un acte perpétré dans les pires conditions, qui
risque de la laisser mutilée à jamais. Ils savent que la même femme, si elle a de l'argent, si elle sait
s'informer, se rendra dans un pays voisin ou même en France dans certaines cliniques et pourra, sans
encourir aucun risque ni aucune pénalité, mettre fin à sa grossesse. Et ces femmes, ce ne sont pas
nécessairement les plus immorales ou les plus inconscientes. Elles sont 300.000 chaque année. Ce sont
celles que nous côtoyons chaque jour et dont nous ignorons la plupart du temps la détresse et les drames.
C'est à ce désordre qu'il faut mettre fin. C'est cette injustice qu'il convient de faire cesser. Je le dis
avec toute ma conviction: l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans
issue. Mais comment le tolérer sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la société paraisse
l’encourager ?
Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme – je m’excuse de le faire
devant cette Assemblée presque exclusivement composée d’hommes : aucune femme ne recourt de gaieté
de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un
drame. C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il
admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en
dissuader la femme. Nous pensons ainsi répondre au désir conscient ou inconscient de toutes les femmes
qui se trouvent dans cette situation d’angoisse, si bien décrite et analysée par certaines des personnalités
que votre commission spéciale a entendues au cours de l’automne 1973. Actuellement, celles qui se
trouvent dans cette situation de détresse, qui s’en préoccupe ? La loi les rejette non seulement dans
l’opprobre, la honte et la solitude, mais aussi dans l’anonymat et l’angoisse des poursuites. Contraintes de
cacher leur état, trop souvent elles ne trouvent personne pour les écouter, les éclairer et leur apporter un
appui et une protection.
Parmi ceux qui combattent aujourd’hui une éventuelle modification de la loi répressive, combien
sont-ils ceux qui se sont préoccupés d’aider ces femmes dans leur détresse ? Combien sont-ils ceux qui
au-delà de ce qu’ils jugent comme une faute, ont su manifester aux jeunes mères célibataires la
compréhension et l’appui moral dont elles avaient grand besoin ?
(...) Ainsi, conscient d’une situation intolérable pour l’Etat et injuste aux yeux de la plupart, le
gouvernement a renoncé à la voie de la facilité, celle qui aurait consisté à ne pas intervenir. C’eût été cela
le laxisme. Assumant ses responsabilités, il vous soumet un projet de loi propre à apporter à ce problème
une solution à la fois réaliste, humaine et juste.
Discours prononcé le 26 novembre 1974
Relevez les arguments utilisés par S. Veil pour défendre
l’accès à l’avortement (logos)
Discours de S. VEIL
2/ Prenez votre fiche sur les registres. Quel(s) est(sont) le(s) registre(s)
que vous trouvez ?
Relevez les procédés, les stratégies mises en place pour
toucher la sensibilité de l’auditoire (pathos)
PLAIDOYER RÉQUISITOIRE
Qui parle ? Nous, je (forte implication de Nous, je (implication de l'émetteur)
l'émetteur)
A qui ? Implication de l'auditoire à Forte implication de l'auditoire à
convaincre convaincre
De qui, D'un sujet considéré comme D'un sujet considéré comme coupable
de quoi ? victime
Vocabulair Mélioratif Péjoratif
e
Registre Pathétique Polémique
Procédés Effets pathétiques et déploratifs, Interrogations oratoires, injonctions,
oratoires longues phrases rythmées exclamations exprimant la colère,
l'indignation ; longues phrases
rythmées
Stratégie Appel à la pitié Ironie, appel à la raison