Analyse Numérique Chap2
Analyse Numérique Chap2
Analyse Numérique Chap2
1 Introduction
Dans ce chapitre, on se propose d’approcher numériquement les racines réelles d’une
équation, et en particulier celles d’une équation non linéaire. Ensuite, nous envisagerons de
résoudre des systèmes non linéaires.
Avec f : ℝ → ℝ supposée suffisamment régulière sur l’intervalle [a,b], domaine des racines.
Toutes les méthodes que nous allons aborder nécessitent la séparation des racines.
Par exemple :
100
80 y(x) = tan(x) - x
y(x) = tan(x)
y(x) = x
60
40
y(x)
20
-20
-40
0 1 2 3 4 5 6 7
x
En observant le graphe on s’aperçoit que dans l’intervalle donné, il y a deux racines : Une
racine évidente en x = 0 et une autre proche de 3π / 2 .
2.1.1.1 Principe
Considérons un intervalle [ a, b] et une fonction f continue de [ a, b] dans ℝ . On suppose que
l’équation f ( x ) = 0 admet une unique racine α sur l’intervalle ]a, b[ et que f (a ) f (b) < 0 .
On note :
a +b
x0 = , le milieu de l’intervalle [ a, b]
2
La racine α dont on suppose l’existence se trouve alors dans l’un des deux intervalles ]a, x0 [
ou ] x0 , b[ . Pour savoir lequel, il suffit d’utiliser les conditions suivantes :
a1 + b1
⇔ On prend alors pour x1 = le milieu de [ a1 , b1 ]
2
a2 + b2 a +b
x2 = , …., xn = n n avec n ≥ 0
2 2
Telle que :
b−a
α − xn ≤
2n+1
Par conséquent, la suite ( xn ) converge vers α .
Cette dernière formule permet donc d’estimer à l’avance le nombre d’itérations nécessaires
pour approcher α avec une précision ε donnée.
L’algorithme de dichotomie :
f ( x2 ) = f ( x1 + ∆x ) = 0
∆x ∆x 2
f ( x2 ) = f ( x1 + ∆x ) = f ( x1 ) + f ' ( x1 ) + f " ( x1 ) + O (h3 )
1! 2!
ou approximativement :
f ( x2 ) = f ( x1 + ∆x ) = f ( x1 ) + ∆x ⋅ f ' ( x1 ) = 0 ⇔ ∆x ⋅ f ' ( x1 ) = − f ( x1 )
c’est à dire :
f ( x1 )
( x2 − x1 ) ⋅ f ' ( x1 ) = − f ( x1 ) ⇔ x2 = x1 −
f ' ( x1 )
f ( xk )
xk +1 = xk − , ∀k ≥ 0 , où f est une fonction dérivable sur [ a, b]
f ' ( xk )
ℝn → ℝn
f:
( ) ( ( ) ( ) )
T
= → =
T
x x1 , ⋯ , xn f ( x ) f1 x1 , ⋯ , xn , ⋯ , f n x1 , ⋯ , xn
f1 ( x1 , x2 ,⋯ , xn ) = 0
f ( x , x ,⋯ , xn ) = 0
f ( x) = 0 ⇔ 2 1 2
⋮
f n ( x1 , x2 ,⋯ , xn ) = 0
x ( k +1) = x ( k ) + M −1 ⋅ f ( x ( k ) ) ,
où M est une certaine matrice.
∂f i ( x (0) )
fi ( x ) = fi ( x ) +
n
(0)
⋅ ∆x j = 0, i = 1,⋯ , n
j =1 ∂ x
j
f1 ( x ) ∂x ⋯ ∆x1
∂x2 ∂xn
1
f 2 ( x ) f 2 ( x (0) ) ∂f 2 ( x ) ∂f 2 ( x (0) ) ∂f 2 ( x (0) ) ∆x
(0)
= ⋯
2
=0
+ ∂x1 ∂x2 ∂xn ⋅
⋮ ⋮
⋮
⋮ ⋮ ⋱ ⋮
∂f ( x (0) )
∂f n ( x (0) ) ∂f n ( x (0) )
f n ( x ) f x (0) n
n( ) ∂x1
⋯ ∆xn
∂x2 ∂xn
∂f1 ( x ) ∂f1 ( x )
∂f1 ( x )
⋯
∂x1 ∂x2 ∂xn
∂f ( x )
∂f 2 ( x ) ∂f 2 ( x )
2 ⋯
où J f ( x ) = ∂x1 ∂xn , ∀ x = ( x1 ,⋯ , xn ) ∈ ℝ n est la matrice
T
∂x2
⋮ ⋮ ⋱ ⋮
∂f n ( x )
∂f n ( x ) ∂f n ( x )
⋯
∂x1 ∂x2 ∂xn
Jacobienne de la fonction f : ℝ n → ℝ n
x ( k +1) = x ( k ) − J f ( x ( k ) ) ⋅ f ( x ( k ) ) ,
−1
et x (0) ∈ ℝ n
où J f ( x ( k ) )
−1
désigne l'inverse de la matrice jacobienne de f évaluée en x ( k ) .
J f ( x ( k ) ) ⋅ ( x ( k +1) − x ( k ) ) = − f ( x ( k ) )
Donc à chaque itération le calcul de l’inverse est remplacé par la résolution d’un système
d’équations linéaire.
Exercices :