Impact Publication 2020-2
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INTRODUCTION GENERALE
L'entrepreneuriat féminin est très important au Burundi. En effet, Selon COREKE (2003), personne ne peut
nier l'importance du rôle de la femme dans les activités socio-économiques des burundais. Que ce soit
commerciale ou non, elle influence la qualité de vie de la population burundaise. En effet, les femmes sont
de plus en plus nombreuses à fournir ce qui est nécessaire à plusieurs personnes. Pays à vocation agricole,
le Burundi a une population de plus de huit millions dont cinquante et un pour cent (51%) sont des femmes.
Ces dernières interviennent dans tous les secteurs de l'économie mais essentiellement dans le secteur
informel. Dans beaucoup de domaines, ce sont souvent les contributions des femmes qui permettent à la
famille de vivre dans des conditions décentes. Par leur travail, leurs activités et leurs sens d'initiatives, les
femmes burundaises se sont aujourd'hui imposées dans leur société comme actrices incontournables.
Selon BITANGALO (2010), il est généralement admis que les femmes parce que « mère de famille » sont
naturellement portées à entreprendre pour la survie de toute la famille [...]. Il est désormais reconnu dans le
monde entier qu'il ne peut y avoir de développement sans participation des femmes. Il en est de même pour
le Burundi.
Malheureusement, se lancer en affaires représente nécessite des efforts considérables et représente des
risques assez importants car on doit surmonter la force d'inertie qui s'oppose à toute nouveauté. Les
femmes entrepreneurs burundaises encourent des difficultés qui ne leur permettent pas de faire affaires en
toute sérénité. Celles-ci peuvent être semblables à celles des hommes d'affaires ou spécifiques aux femmes
d'affaires seulement.
Selon HISRICH et PITERS (1991), lorsqu'il crée une nouvelle affaire et qu'il accompagne sa progression,
l'entrepreneur assume l'entière responsabilité de sa naissance, de sa croissance et de sa survie, il supporte
les risques correspondants et il en reçoit les récompenses. Quant à COREKE (2003), la situation
économique précaire des femmes, la concurrence avec les gros commerçants, leurs difficultés à faire face à
ces imperfections du contrôle étatique, les obligent comme dans le cas des hommes à développer des
mécanismes de défense pour assurer la survie de leurs activités au Burundi.
Au Burundi, les femmes comme les hommes rencontrent beaucoup de problèmes liés au manque de
capitaux pour démarrer les activités génératrices de revenus ou pour améliorer celles déjà existantes; c’est
dans ce cadre que nous avons entrepris une recherche sur l’impact des institutions de microfinance sur
l’entrepreneuriat féminin au Burundi.
La présente étude a comme objectif général d’étudier l’impact des institutions de microfinance sur
l’entrepreneuriat féminin au Burundi, elle a comme objectifs spécifiques de:
- étudier l’Impact des microcrédits offerts par les institutions de microfinance sur l’entrepreneuriat féminin ;
- montrer que les femmes contribuent au développement socio-économique du pays par la voie
entrepreneuriale.
3
Selon BITANGALO (2010), les femmes sont plus ambitieuses que les hommes à entreprendre dans les
petites affaires nécessitant un travail individuel. Cependant, les études empiriques menées sur
l'entrepreneuriat ont surtout concerné les hommes entrepreneurs. La femme entrepreneur comme un sujet
d'étude est un phénomène récent. Ce n'est pas étonnant dans la mesure où le monde des affaires reste
pour longtemps la chasse gardée des hommes.
Selon CROMIE et BIRLEY (1992) ainsi que KOURLISKY et WALSTAD (1998) cités par MARZOUKI (2007),
des études britanniques et américaines indiquent que la proportion des femmes entrepreneuses s'accroît
assez rapidement.
TCHAOUSSI (2002) indique qu'il est clair que, dans la pratique, la personne créatrice d'activité
entrepreneuriale que ce soit femme ou homme doit posséder un potentiel entrepreneurial et des qualités qui
soient liées à la création. Néanmoins, des qualités incontournables s'imposent.
Dans ce premier chapitre, nous allons définir le concept d'Entreprise, d'Entrepreneuriat, d'entrepreneur,
présenter la promotion de la femme, les facteurs déclencheurs de l'entrepreneuriat, les sources de
financement dans l'entrepreneuriat féminin ainsi que les contraintes rencontrées par les femmes
entrepreneurs.
Selon BISSILIAT (1992), la promotion de la femme est définie de plusieurs manières selon les auteurs. Pour
des raisons de clarté, le terme anglais « Empowerment » est mieux par rapport à ses traductions
françaises. C'est notamment « L'attribution du pouvoir ». En effet, SCHULER (1997) définit l'Empowerment
comme « Un processus par lequel les femmes accroissent leur capacité de modeler leur propre vie et leur
environnement, ce qui représente une évolution de leur conscientisation à propos de leur statut et de
l'efficacité potentielle des interactions sociales qu'elles peuvent avoir ». Par ailleurs, pour être efficace,
l'empowerment des femmes doit se développer simultanément au niveau individuel et au niveau
communautaire. C'est le seul moyen de développement des capacités nécessaires pour réussir à
transformer la société.
Au plan Individuel, EISEN (1994), définit l'Empowerment comme étant la façon par laquelle l'individu accroît
ses habilités favorisant l'estime de soi, l'initiative et le contrôle. Il s'agit du processus social de
reconnaissance, de promotion et d'habilitation des personnes dans leurs capacités à satisfaire leurs besoins
et à régler leurs problèmes.
Au plan communautaire, SING et TITI (1995) définit l'Empowerment comme étant un processus aux
moments où il y a interaction entre la coopération, la synergie, la transparence, et la circulation de
l'information, le tout basé sur les forces du milieu.
Selon KOPIKAMA (2008), l'entrepreneuriat féminin est très important, car il est un espace d'évaluation des
efforts de l'Etat en faveur de la promotion des femmes mais aussi un cadre pour valoriser le partenariat
entre les institutions publiques et le mouvement associatif féminin afin de mieux répondre aux attentes des
femmes et jeunes filles. La femme joue un rôle non négligeable dans la société en tant qu'opératrice
incontournable dans la lutte contre la pauvreté.
4
La lutte ainsi amorcée se révèle une des stratégies efficaces de riposte à la crise économique et financière
couplée avec une crise sans précédent de l'emploi. De plus, dans leur grande majorité, les activités
rémunératrices des femmes se situent dans le secteur informel.
1.1.2. Rôle de la femme dans la lutte contre la pauvreté et dans le développement de la micro finance
Dans toute société, chaque personne joue des rôles et remplit des fonctions diverses. Ces rôles sont liés à
des comportements que chacun adopte et aux attentes que les autres ont de chacun. Ces attentes sont
fonction du contexte socioculturel et de l'environnement particulier de chaque acteur social. Chaque femme
remplit trois rôles dans les sociétés: Le rôle productif, le rôle reproductif et le rôle communautaire.
Selon SOUKHANA (2004), l'accès des femmes au marché du travail est systématiquement difficile du fait de
leur manque de qualification. Dans ce contexte, l'exercice d'une activité indépendante ou la création d'une
micro-entreprise sont les moyens auxquels les femmes ont recours pour générer un revenu assurant leur
subsistance et celle de leurs enfants. Ainsi, le secteur privé prend une importance accrue. Toutefois,
l'entrepreneuriat féminin représente un véritable moteur de la croissance économique.
Par conséquent, par souci d'efficacité économique, il convient de s'assurer que le potentiel représenté par
les femmes n'est pas ignoré. Le taux de croissance sans précédent du commerce international et
l'accélération du progrès technologique communément désigné par le terme mondialisation offrent de
nouvelles opportunités pour les femmes.
Bien qu'il n'existe aucune définition universelle des micros et petites entreprises, on s'accorde cependant sur
leurs caractéristiques générales qui sont:
- l'accès limité au crédit;
- le manque de capacité de gestion;
- la technologie rudimentaire.
Les micro-entreprises dirigées par les femmes ne s'en éloignent pas.
Les femmes qui réussissent malgré tout à créer leurs entreprises le font au plus petit niveau. En raison de la
variété d'obstacles et des différents niveaux socio-économiques en présence, les femmes entrepreneurs ne
constituent pas un groupe homogène car elles ont des motivations, des intérêts et surtout des potentiels très
divers.
Selon AMBENGMONI (2008), au-delà de leurs différences, les micro-entreprises dirigées par les femmes
ont certaines caractéristiques communes:
- les femmes exercent généralement dans des domaines de compétences qu'elles ont acquises dans la
sphère familiale;
- elles ont un capital faible;
- les activités ne sont généralement pas déclarées et opèrent dans le secteur informel de l'économie;
- la production se fait généralement à domicile;
- elles se concentrent toutes dans les secteurs les moins rentables;
- l'activité économique venant se superposer aux travaux ménagers et à l'éducation des enfants, les femmes
ne peuvent pas accorder une attention soutenue à l'activité économique;
- la production est écoulée localement;
- les moyens de transport sont pénibles.
5
Les entreprises créées par les femmes sont classées dans le secteur informel qui constitue un monde de
production propre au pays du tiers monde. Ces entreprises varient en fonction du type de région où vivent
les femmes. Au milieu rural, la femme lutte pour sa survie et celle de sa famille dans une situation
économique difficile.
Le secteur économique à exploiter est probablement celui où la femme a le plus d'autonomie mais
également le plus d'obligations. Au stade actuel, son domaine de prédilection est: l'agriculture:
essentiellement vivrière et rudimentaire. Elle est pratiquée par presque la totalité de la population et les
principales cultures varient. Dans ce secteur, les femmes opèrent d'autres activités notamment:
- les maraîchages;
- la transformation des produits agricoles comme par exemple la transformation de la bière de sorgho;
- la fabrication des produits artisanaux orientés vers la vannerie, la poterie etc.
1.3.1. Accompagnement
Selon Maela (2003), la définition minimale d'accompagner réside dans la conjugaison de deux termes :
AVEC /VERS, être avec et aller vers.
On peut dire qu'accompagner consiste, par une mise en présence relationnelle, à solliciter la capacité d'un
autre à s'ouvrir à autre que lui et ainsi dynamiser un accès progressif à la coordination de tout ce qui entre
en jeu dans son existence, par la médiation d’un projet.
La tâche d'accompagner est, en reprenant les formules de Honoré, une "mise en relation" (AVEC) comme
condition d'une "mise en chemin" (VERS).
La dimension relationnelle est première, au sens fort de l'expression. Elle est, comme l’a défini Honoré, "un
rapport à l'autre comme rapport ouvert sur d'autres rapports à l'autre".
Ce qui la caractérise est de mobiliser, par la mise en présence relationnelle, une mise en relation avec tout
ce que la situation propose (et avec tout ce qui est recueilli en soi dès lors qu'il y a attention à ce qui
provient).
Tenter de définir les formes que peut prendre l’accompagnement est une entreprise ardue tant
l’hétérogénéité des techniques utilisées et des publics concernés est forte. La floraison de ces dispositifs
protéiformes se situant aux confins de la formation et de la thérapie ont conduit des auteurs comme Maela
(2009) à inventorier les pratiques principales relevant de cette « nébuleuse » que constitue
l’accompagnement. Il s’agit du mentoring, du coaching, du tutorat, du sponsoring et du parrainage. On peut
observer que le mentoring est celle qui est la plus globale.
1.3.2. Le counseling
Le counseling constitue une relation d’aide en situation. Il répond donc aux besoins d’un individu
recherchant l’aide d’une autre personne afin de résoudre, dans un délai relativement bref, des problèmes qui
ne relèvent pas forcément de sa propre pathologie. En effet, ces problèmes peuvent dépendre de contextes
spécifiques avec lesquels il convient de composer. Catherine Tourette-Turgi (1996) le définit ainsi : « le
counseling est une forme de « psychologie situationniste » : c’est la situation qui est la cause du symptôme
et non l’inverse. En ce sens, le counseling, forme d’accompagnement psychologique et social, désigne une
situation dans laquelle deux personnes entrent en relation, l’une faisant explicitement appel à l’autre en lui
exprimant une demande aux fins de traiter, résoudre, assumer un ou des problèmes qui la concernent ». Le
counseling suppose alors l’identification du problème, l’élaboration d’un plan de redressement, l’obtention de
l’adhésion et l’acceptation des remèdes proposés (Angel et Cancellieri-Decroze, 2011).
6
1.3.3. Le tutorat
Tueri, la racine latine du mot tuteur, signifie « protéger, garder, veiller à ». Cantonné essentiellement à un
rôle d’éducation dans la sphère privée jusqu’au XIX ème siècle, le tuteur revêt désormais une fonction élargie.
Pour Maela (2003,:12), « il désigne la prise en charge collective par des adultes, dans leur rôle social et
professionnel, de jeunes en phase d’intégration par le travail. Ainsi le tuteur, comme le maître
d’apprentissage, s’inscrit-il dans une tradition de transmission de la culture ouvrière ou artisanale par les
pairs avec une double mission : de transmission (d’un savoir-faire) et de socialisation ». Son rôle dépasse la
simple transmission des pratiques professionnelles : il peut être considéré comme un véritable vecteur de
socialisation car il initie à la fois aux règles de la vie collective et aux procédures de travail (Gérard, 1997 ;
Lacaze, 2004).
1.3.4. Le sponsoring et le parrainage
Sponsoring et parrainage sont deux termes équivalents en français. Malgré sa consonance anglo-saxonne
apportée par l’usage du gérondif, le mot sponsoring tire son origine à la fois du latin classique « sponsor »
(répondant, garant, caution) et du latin ecclésiastique « parrain d’un néophyte » (Durrieux, 1997).
Aujourd’hui, il peut revêtir deux formes principales. D’une part, il constitue un soutien financier ou matériel
apporté à un événement, à une personne ou à une organisation en vue d’en retirer un bénéfice direct ou un
surcroît de notoriété. D’autre part, il est utilisé comme fonction de médiation, notamment dans le cadre de
l’insertion professionnelle des jeunes. On parle alors de parrain dont le rôle est de mettre à la disposition du
filleul un réseau relationnel lui facilitant l’accès au monde économique et social.
1.3.5. Le mentoring
L’origine du terme « mentoring » est à trouver dans la mythologie grecque : dans l’œuvre de Homère puis
dans celle de Fénelon. Mentor est un ami de longue date du roi Ulysse à qui il prodigue régulièrement ses
conseils. Lorsque ce dernier doit quitter son royaume pour participer à la guerre de Troie, il lui confie
l’éducation de son fils Télémaque. Dans cette relation, le premier possède l’expérience alors que le second
débute. Foucart (2008) parle de « solidarité transgénérationnelle ». Le seul contact avec des pairs ne peut
suffire à l’évolution d’un individu; la sagesse et l’expertise des aînés jouent un rôle primordial dans ce
développement. De nos jours, ce mode d’accompagnement est très pratiqué en Amérique du nord,
notamment dans les grandes entreprises de conseil où les juniors sont mentorés par les seniors. La
résurgence qu’il connaît depuis peu serait notamment due à la transformation du tissu social (Houde, 1996):
le lien entre les générations de plus en plus distendues, la propension à se replier sur soi, la peur d’entrer
dans la vie adulte sont autant de facteurs qui expliquent ce regain d’intérêt.
1.3.6. Le coaching
La philosophie qui sous-tend le coaching se retrouve dans son étymologie. Le mot « coach » est un terme
anglais (to coach signifie préparer, entraîner, accompagner) dérivé du mot français « coche », lui-même
provenant du hongrois Kocsi « voiture transportant des personnes ». Fabriqué à partir du XVème siècle, ce
véhicule permettait de conduire un voyageur d’un endroit à un autre et bien souvent, le passager ne
connaissait pas précisément la destination et, moins encore, les chemins à emprunter. Le chauffeur (le
coacher) avait donc pour rôle d’assurer un transport fiable et confortable.
Le coach est celui ou celle qui fait du mentoring formel sa profession. Cette professionnalisation de
l’accompagnement suscite différentes questions de portée éthique. La première est celle de la capacité de
ces professionnels à remplir la mission qu’ils acceptent. La seconde est celle de la nature même de cette
mission et de l’intention de ceux qui la confient. Enfin, la troisième question fondamentale par rapport aux
deux autres est celle de la possibilité de l’évolution individuelle promise par le coaching.
2. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
2.0. Introduction
Toute recherche scientifique nécessite l'application de méthodes et techniques pour aboutir aux résultats
exacts et efficaces conformes à la recherche. Celles-ci aident le chercheur dans l'analyse et le traitement
des données pour les besoins de son étude. C'est dans ce cadre que nous avons fait recours aux
techniques, méthodes différentes pour aboutir aux résultats escomptés.
7
En vue de collecter et d'analyser les données de notre recherche, nous nous sommes servi des différentes
techniques et méthodes de recherche aussi bien aux logiciels de traitement des données (Excel par
exemple). Les méthodes, les techniques et les logiciels suivants nous ont aidés pour le déroulement de
recherche.
La technique est définie comme l'ensemble des moyens et procédés qui permettent au chercheur de
rassembler des données et des informations sur son sujet de recherche. Elle s'entend comme un ensemble
de procédés opératoires et rigoureux bien définis susceptibles d'être appliqués à nouveau dans les mêmes
conditions adaptées au genre des phénomènes en cours. (GRAWITZ M.1987: 558) 1.
Selon Daft (1995), la technique de recueil des données doit permettre de capter toutes les informations
pertinentes pour répondre à la problématique 2. Pour réaliser les objectifs de ce travail, les données primaires
et secondaires sont à la fois collectées.
Ainsi, les techniques suivantes nous ont guidés dans notre recherche. Nous avons utilisé la technique
documentaire pour recueillir les données secondaires, la technique de questionnaire et le guide d’interview
pour recueillir les données primaires ainsi que la technique d’échantillonnage.
Technique documentaire
Elle consiste en l'utilisation des documents écrits ayant une liaison avec le sujet choisi. Certains auteurs
l’appellent revue de la littérature d'un domaine. (GRAWITZ, M., 1990: 358) 3.
De ce fait, pour recueillir les données secondaires nous avons consulté des rapports annuels Turame
Microfinance s.a, des ouvrages généraux, de travaux de recherche en rapport avec le sujet, l’internet ainsi
que des publications.
Technique de questionnaire
Cette technique consiste à élaborer un questionnaire destiné à la population cible, plus précisément aux
échantillons de cette population en vue de répondre par écrit au questionnaire. Celle-ci doit être bien étudiée
à l'avance et devra laisser suffisamment de place entre les questions pour des réponses et commentaires
éventuels des personnes interrogées.
Le questionnaire a deux principales catégories des questions (fermées et ouvertes). Raymond-Alain T., et al
disent qu’un questionnaire permet d’interroger directement des individus en définissant au préalable par une
approche qualitative, les modalités de réponses au travers des questions dites fermées. 4
Ainsi, nous avons élaboré un questionnaire destiné à un certain nombre de bénéficiaires des microcrédits
de la microfinance Turame comme échantillon représentatif de la population étudiée. Ces personnes ont pu
répondre au questionnaire élaboré et leurs réponses nous ont permis de recueillir des informations riches et
1
GRAWITZ, M., Les méthodes de recherche en sciences sociales, édition Dalloz, Paris, 1987.
2
Daft, La méthodologie de recherche en management, Dunod, Paris, 1999, Page151
3
GRAWITZ, M., Les méthodes de recherche en sciences, édition Dalloz, 1990, p358.
4
Raymond-Alain T., et Al, La méthodologie de recherche en management, 1999 ; page226
8
spontanées, plus brutes et plus fraîches nécessaires à la recherche. Avec cette technique, nous avons
utilisé les questions fermées.
Technique d'interview
La technique d'interview est un outil qui permet au chercheur d'interroger des personnes clés qui lui
fournissent des informations nécessaires et relatives à son sujet de recherche.
La technique d'interview nous a aidé à collecter quelques informations et explications sur la microfinance et
son fonctionnement, par le biais des conversations avec cinq travailleurs de la microfinance.
Technique d'échantillonnage
Étant donné qu’il existe plusieurs méthodes d’enquêtes et qu’on ne peut pas les utiliser toutes en même
temps, nous nous sommes servi de la technique d'échantillonnage pour recueillir les données en rapport
avec l’impact des institutions de microfinance sur l’entrepreneuriat féminin au Burundi. Nous avons choisi un
nombre limité d’individus dont l’observation permet de tirer des conclusions applicables à la population
entière à l’intérieur de laquelle le choix a été fait 5.
Nous avons ciblé les habitants de la zone Buterere, Commune Ntahangwa en Mairie de Bujumbura parce
que nous avons fait un entretien avec les responsables de Turame Microfinance qui nous ont guidés pour
connaître cette localité qui a un grand nombre des bénéficiaires des crédits agricole et commercial. Dans
cette localité de la Mairie de Bujumbura, les crédits que Turame Microfinance s.a octroie est de type
agricole et commercial.
Selon GRAWITZ, M(1986)7, la méthode est constituée de l'ensemble des opérations par lesquelles une
discipline cherche à atteindre les objectifs qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie.
Même BIZIMANA M., et al disent qu’une méthode de recherche est un ensemble ordonné des principes, des
règles et opérations intellectuelles permettant de faire une analyse de données recueillies afin d’attendre les
résultats8. Ainsi, les méthodes suivantes nous ont aidés à analyser les données collectées.
Méthode analytique
Elle permet d'analyser systématiquement les informations ainsi que les données récoltées. Elle insiste sur
chaque cas et considère les choses dans leurs détails plus tôt que dans leur ensemble (GRAWITZ, M.,
1986 :702)9.De même Jean-Pierre et al disent que la méthode analytique est utilisée pour analyser le
contenu. L’analyste repère les thèmes qui lui semblent importants dans le discours de l’enquêté et tente
5
DE LANDSHEERE G., Introduction à la recherche en éducation siège, édition, Géorgesionne, 1983, page
283
6
MANSILLON, G et Al, Mercatique, édition Foucher, Paris, 1990 p.419.
7
GRAWITZ, M., Les méthodes de recherche en sciences, édition Dalloz, paris1986.
8
BIZIMANA M., Analyse de gestion des ressources humaines d’une banque commerciale : cas de la BBCI,
mémoire de l’UGL, 2010
9
GRAWITZ, M., op.cit 1986
9
d’expliquer la conduite de celui qui a été soumis à l’observation 10. Pour atteindre les résultats souhaités,
cette méthode nous a permis d'analyser les données d'enquête collectées sur terrain par l'interview et par le
questionnaire.
Méthode statistique
La méthode statistique consiste à récolter les données chiffrées d'une recherche pour en faciliter
l'interprétation (GAWITZ M., 1986 :16)11. Elle nous a aidés à récolter les données chiffrées de notre
questionnaire d'enquête, de faire les interprétations et de les présenter sous forme de tableaux et /ou de
graphiques en vue d'une bonne compréhension. Nous avons utilisé les logiciels Excel.
Notre enquête a été facilitée par les responsables de Turame Microfinance s.a, leurs agents de crédit et les
représentants des associations des bénéficiaires des crédits de Turame qui nous ont aidés beaucoup pour
rassembler les bénéficiaires de ces crédits. Nous les avons trouvés dans la zone Buterere de la Mairie de
Bujumbura aux quartiers I et II de cette zone. Ces deux localités sont proches de leurs lieux d’activité où ils
font le commerce et l’agriculture.
2.3. Dépouillement
Après l’enquête, vient l’étape de dépouillement. Cette étape qui n’est pas du tout facile à réaliser, nous
permet d’exploiter les résultats obtenus en les présentant sous forme de tableaux synthétiques ou de
graphiques12.
Il faut enfin analyser les résultats obtenus, ce qui nécessite tout d’abord de décrire les principaux résultats
statistiques de l’enquête et enfin chercher à expliquer les résultats obtenus.
Ceci est l’occasion de revenir sur les hypothèses et les objectifs formulés au départ de l’enquête, de vérifier
leur pertinence, et de répondre à l’interrogation initiale. Pour ce fait, nous avons utilisé le logiciel Excel pour
analyser et présenter les résultats sous forme de tableaux et/ou de graphiques.
10
JEAN-PIERRE et al, Marketing ,11e édition, page 92.
11
GRAWITZ, M., op.cit., 1986, p16
12
(http:// WWW.méthodologie de l’enquête.fr, 2014-02-11)
10
3. RESULTATS ET DISCUSSIONS
3.0. Introduction
Il est reconnu qu’un meilleur système de financement offre des avantages directs et indirects aux initiateurs
des projets.
Turame Microfinance qui est une entité de microfinance pratique, depuis un certain temps, le financement
des projets en général et les projets agricoles et commerciaux en particulier en octroyant les crédits agricole
et commercial à la population de la ville de Bujumbura et surtout à celle des quartiers périphériques et
pauvres. Il s’agit d’une source de financement importante pour une population (démunie) qui n’a pas de
moyens pour se financer auprès des banques classiques car elles exigent des garanties hypothécaires qui
dépassent sa capacité financière.
Par ailleurs, les projets peuvent avoir des effets positifs en permettant le développement des autres activités
génératrices de revenus ; c’est donc l’entrepreneuriat qui s’y trouve favorisé. Donc, l’évaluation de l’impact
des institutions de microfinance sur l’entrepreneuriat féminin au Burundi se fait à travers une analyse des
effets des microcrédits offerts par Turame Microfinance s.a aux femmes des quartiers I et II de la zone
Buterere. Cette évaluation nécessite de faire recours aux bénéficiaires des microcrédits. Nous avons préféré
d’effectuer un sondage par questionnaire et un guide d’entretien pour pouvoir faire cette évaluation.
Tableau 1 : Répartition des enquêtées selon l’âge pendant la période de 2018-2019
[25-30] 12 8
[30-35] 55 36.67
[35-40] 70 46.67
[40-45] 13 8.67
Ce tableau nous montre que la tranche d’âge la plus représentée dans notre recherche est celle de 35 à 40
ans avec un taux de 46.67% suivie de celle 30 à 45 ans avec un taux de 36.67%. La tranche d’âge la moins
représentée est celle de 25 à 30 ans suivie de celle de 40 à 45 ans.
11
Ces résultats sont dus au fait que les institutions de microfinance place plus de confiance aux gens ayant
une certaine maturité et ayant encore de la force pour travailler. Les femmes les moins âgées et les plus
âgées sont quelques exclues de celles qui reçoivent des microcrédits de Turame Microfinance s.a.
Commerce 60 40
Agriculture 40 26.67
Elevage 50 33.33
Ce tableau montre que l’activité principale de la population enquêtée la plus représentée est le commerce
qui représente 40 %, suivie de l’élevage qui représente 33.33 % et en fin de l’agriculture qui représente
26.67 %.
Les résultats sur la répartition des enquêtées selon leur niveau d’instruction sont consignés dans le tableau
suivant :
Tableau 3 : Répartition des enquêtées selon le niveau d’instruction pendant la période de l’enquête allant de
2018-2019
Ce tableau nous montre que la majorité des enquêtées, soit 80.67 % des cas, sont du niveau primaire,
tandis que 10.67% n’était pas scolarisé. Ces résultats nous montre que nos enquêtées n’ont pas en général
dépassé le niveau primaire.
12
Les résultats sur la répartition des enquêtées selon leur religion sont consignés dans le tableau suivant :
Dans notre échantillon, les musulmanes sont plus représentées avec 59,33 % suivies des catholiques à un
taux de 30%. En dernier lieu vient les protestantes avec 10.67%. ces résultats sont dus au fait que la zone
de Buterere est majoritairement peuplée par des familles musulmanes venues de la zone Buyenzi (au centre
ville de Bujumbura) à la recherche des terrains moins chers au niveau des quartiers périphériques dont fait
partie la zone de Buterere.
Les résultats sur la répartition des enquêtées selon leur statut matrimonial sont consignés dans le tableau
suivant :
Tableau 5: Répartition des mères enquêtées selon le statut matrimonial pendant la période de 2018-2019
Dans notre échantillon, les veuves sont plus représentées avec 48 % suivies des mariées avec 31.33%. Ces
résultats sont dus au fait que Turame Microfinance pour octroyer du crédit à quelqu’un tient compte de sa
stabilité sociale, Turame Microfinance octroie des crédits aux gens matures et socialement stables. Le taux
faible d’octroi des crédits chez les divorcées et les célibataires est dû à l’instabilité sociale de ces derniers
(manque d’adresse fixe).
Sur ce point, nous allons comparer la situation d’avant et celle d’après les microcrédits c'est-à-dire la
situation actuelle des revenus de la population enquêtée.
13
Il s’agit d’analyser et d’interpréter les données de l’enquête tout en comparant les deux situations en se
focalisant surtout sur les dépenses mensuelles et l’épargne.
a. Dépenses mensuelles
Le tableau suivant nous montre la situation des dépenses de la population enquêtée avant les microcrédits:
Ce tableau montre les différentes dépenses effectuées par la population enquêtée avant l’obtention du
microcrédit ; les dépenses mensuelles effectuées par la population enquêtée comprises entre 30 000 Bif à
40 000 Bif représentent 50.67%, celles comprises entre 40 000 Bif et 50 000 Bif représentent 21.33%,
celles de 60 000 Bif et plus représentent 2 % et en fin celles de moins de 30 000 Bif représentent 16 % de la
population enquêtée; ces données nous montrent que la grande partie de la population enquêtée fait des
dépenses mensuelles comprises entre 30 000 Bif et 40 000 Bif ,
Le tableau suivant nous montre la situation des dépenses de la population enquêtée après les microcrédits,
le tableau ci-dessous nous parle plus:
Les données de ce tableau montre que la population enquêtée qui effectue les dépenses mensuelles de
60 000 Bif et plus représente 78.67% et celle qui fait des dépenses de 50 000 Bif à 60 000 Bif représente
21.33 %. Ces données nous montrent qu’avec les microcrédits, les dépenses mensuelles ont augmenté
significativement ce qui montre que les microcrédits ont un impact sur les dépenses, donc ces microcrédits
ont eu un impact positif sur les conditions de vie des bénéficiaires.
14
En faisant une analyse comparative des tableaux 6 et 7, il ressort que les dépenses mensuelles se sont
nettement améliorées suite aux crédits octroyés aux femmes des quartiers Buterere I et II en Mairie de
Bujumbura.
b. Epargne
Le tableau suivant nous montre la situation sur l’épargne de la population enquêtée avant les microcrédits,
le tableau ci-dessous nous parle plus :
Ce tableau montre qu’avant les microcrédits, la population enquêtée qui ne faisait pas de l’épargne
représente 87,33 % et celle qui épargne représente 12,67%.
Ce tableau montre qu’après les microcrédits, la population enquêtée qui fait l’épargne après avoir reçu et
utilisé les microcrédits représente 92 % et celle qui n’épargne pas représente 8 %. Cela nous montre que
ceux qui reçoivent des microcrédits épargnent suite au revenu qui augmente et la politique sur l’éducation
financière que le personnel de Turame Microfinance a mis sur place lors des campagnes de sensibilisation
à l’épargne et au crédit. Turame Microfinance s.a exige une épargne obligatoire de 10% du capital octroyé
au bénéficiaire.
La population enquêtée a compris que les microcrédits doivent être accompagnés par des épargnes pour
préparer leur avenir et leurs besoins futurs suite aux revenus provenant de leurs activités génératrices de
revenus et à la formation reçue de la part du personnel de Turame Microfinance.
En faisant une analyse comparative des résultats des tableaux 8 et 9, il ressort que l’épargne augmente
avec l’octroi des microcrédits par Turame microfinance.
La lecture des résultats du tableau 10 nous montre l’impact des institutions de microfinance sur
l’entrepreneuriat féminin au Burundi en essayant de faire une analyse des résultats obtenus sur 150
enquêtées bénéficiaires des microcrédits de Turame Microfinance s.a. Dans notre recherche, seules les
femmes ayant entre deux ans et plus d’expérience dans leurs secteurs d’activités ont été enquêtées.
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Tableau 10: Taux de femmes devenues entrepreneurs suite aux microcrédits offerts par Turame Microfinance s.a
pendant la période de l’enquête 2018-2019
Effectif des Effectif des Effectif des Taux de Secteur Capital Capital actuel
femmes femmes femmes femmes d’activité initial en Fbu
bénéficiaires bénéficiaires des devenues devenues en Fbu
des microcrédits de entrepreneurs entrepreneurs
microcrédits de Turame
Turame Microfinance s.a
Microfinance par secteur
s.a d’activité
150 60 36 60 % Commerce 500 000 10 000 000
± 1000 000
Ce tableau nous permet de conclure que, parmi les femmes bénéficiaires des microcrédits de Turame
Microfinance s.a, 70.67% ont pu devenir des femmes entrepreneurs. Ces femmes sont parties d’un capital
initial très petit et elles ont pu augmenter leurs capitaux d’environ 20 fois pendant une période de deux ans
et plus. Cela prouve que devenir entrepreneur ne demande pas plus de capitaux. Leurs chiffres d’affaires
sont en pleine croissance.
16
4. CONCLUSION
Au cours de ce travail qui s’est réalisé durant la période de 2018-2019, nous avons fait une analyse
théorique sur l’entrepreneuriat féminin où nous avons parlé de la notion de promotion de la femme ou notion
d’Empowerment des femmes ainsi qu’une analyse théorique sur le concept d’accompagnement à travers les
différentes formes que l’accompagnement peut prendre notamment le counseling, le tutorat, le sponsoring et
le parrainage, monitoring et le coaching.
Dans notre recherche, nous avons pu en plus montré que l’activité principale de la population enquêtée la
plus représentée est le commerce qui représente 40 %, suivie de l’élevage qui représente 33.33 % et en fin
de l’agriculture qui représente 26.67 %. Nous avons également montré que :
- la tranche d’âge la plus représentée dans notre recherche est celle de 35 à 40 ans avec un taux de
46.67% suivie de celle 30 à 45 ans avec un taux de 36.67%. La tranche d’âge la moins représentée
est celle de 25 à 30 ans suivie de celle de 40 à 45 ans. Ces résultats sont dus au fait que les
institutions de microfinance place plus de confiance aux gens ayant une certaine maturité et ayant
encore de la force pour travailler. Les femmes les moins âgées et les plus âgées sont quelques fois
exclues de celles qui reçoivent des microcrédits de Turame Microfinance s.a.
- la majorité des enquêtées, soit 80.67 % des cas, sont du niveau primaire, tandis que 10.67% n’était
pas scolarisé. Ces résultats nous montre que nos enquêtées n’ont pas en général dépassé le
niveau primaire.
- les musulmanes sont plus représentées avec 59,33 % suivies des catholiques à un taux de 30%.
En dernier lieu vient les protestantes avec 10.67%. ces résultats sont dus au fait que la zone de
Buterere est majoritairement peuplée par des familles musulmanes venues de la zone Buyenzi (très
proche du centre ville de Bujumbura) à la recherche des terrains moins chers au niveau des
quartiers périphériques dont fait partie la zone de Buterere.
- les veuves sont plus représentées dans notre échantillon avec 48 % suivies des mariées avec
31.33%. Ces résultats sont dus au fait que Turame Microfinance pour octroyer du crédit à quelqu’un
tient compte de sa stabilité sociale, Turame Microfinance octroie des crédits aux gens matures et
socialement stables. Le taux faible d’octroi des crédits chez les divorcées et les célibataires est dû
à l’instabilité sociale de ces derniers (manque d’adresses fixes).
- les dépenses mensuelles des femmes bénéficiaires des crédits de Turame Microfinance ont
significativement augmenté après l’octroi des crédits ; ce qui témoigne l’amélioration des conditions
de vie de ces dernières suite à ces crédits qui leur sont octroyés.
- que l’épargne augmente avec l’octroi des microcrédits par Turame microfinance.
- 70.67% des femmes bénéficiaires des microcrédits de Turame Microfinance s.a, ont pu devenir des
femmes entrepreneurs et qu’elles sont parties d’un capital initial très petit et elles ont pu augmenter
leurs capitaux d’environ 20 fois pendant une période de deux ans et plus. Cela prouve que devenir
entrepreneur ne demande pas plus de capitaux ; également leurs chiffres d’affaires sont en pleine
croissance.
De tous ces résultats, il ressort que, l’objectif global qui consiste à étudier l’impact des institutions de
microfinance sur l’entrepreneuriat féminin au Burundi est atteint.
Ce document contient beaucoup d’éléments forts pour stimuler l’entrepreneuriat au monde féminin. C’est
pourquoi une recommandation est lancée à l’endroit des jeunes entrepreneurs féminins afin de promouvoir
l’entrepreneuriat à tout le monde. Nous recommandons aussi à l’Etat et aux organismes chargés du
financement, d’aider les femmes surtout au cours des premières années de leurs activités entrepreneuriales
en leur facilitant l’octroi des microcrédits auprès des banques ou institutions de microfinance.
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ANNEXES
Questionnaire d’enquête aux bénéficiaires des micros crédits de Turame Microfinance pour la
période 2018-2019
1: Age :
a) [25-30[
b) [30-35[
c) [35-40[
d) [40-45[
2 : Niveau d’instruction :a)Sans formation
b) Ecole primaire
c)Ecole secondaire
d) Université
b) Marié
c)Veuve
d) Divorcée
a)Catholique
b) Protestante
c)Musulmane
d) Autre à préciser :………………………………
a) Agriculture
b) Commerce
c) Elevage
d) Artisanat
e) Autres
a) Agriculture
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b) Commerce
c) Elevage
d) Artisanat
e) Autres
III. Situation de l’enquêté avant et après l’obtention du crédit de Turame Microfinance s.a