Cours Systèmes Solaires Version 11
Cours Systèmes Solaires Version 11
Cours Systèmes Solaires Version 11
Cours
B.7. Particularités...................................................................................................................................................................... 21
B.7.1. Systèmes redondants ........................................................................................................................................... 21
B.7.2. Systèmes de poursuite du soleil ....................................................................................................................... 21
B.7.3. Systèmes sous concentration............................................................................................................................ 22
C.7. Particularités...................................................................................................................................................................... 55
C.7.1. Choix d'un système solaire thermique ............................................................................................................ 55
C.7.2. La Garantie des Résultats Solaires (GRS)...................................................................................................... 56
D.6. Simulation........................................................................................................................................................................... 84
D.7. Particularités...................................................................................................................................................................... 85
D.7.1. Applications accessibles par les hautes températures.............................................................................. 85
40 W
2A
20 W
0A 0W
0V 5V 10 V 15 V 20 V 25 V
60 W
4A
40 W
2A
1000W/m² - ta=25°C
20 W
1000W/m² - ta=45°C
0A 0W
0V 5V 10 V 15 V 20 V 25 V
10%
8%
Rendemnt absolu
Rendement(I,Tamb=0°C)
Rendement(I,Tamb=20°C)
Rendement(I,Tamb=40°C)
6%
4%
2%
0%
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Intensité du rayonnement solaire (kW/m²)
Convertisseur Service
~ CA
CC-CA
Remarquons que le système peut être composé de l’une, l’autre ou les deux branches
horizontales ci-dessus.
B.2.1.2. Composition de la partie génératrice du système
Modules
Supports de modules et accessoires de fixation
Câblage de la partie génératrice
Convertisseur CC-CC (s’il y a lieu)
Convertisseur CC-CA (s’il y a lieu)
Boîtier, connecteurs et fusibles
B.2.1.3. Principe de fonctionnement
B.2.1.3.1. En couplage direct (continu seul)
1- Le courant continu produit par les modules solaires alimente directement une charge à
courant continu, en ne passant par aucun convertisseur intermédiaire. On ne peut produire
que du courant continu (CC). Le convertisseur CC ci-dessus en pointillé est supprimé et la
branche inférieure n’existe pas. Le courant et la tension du point de fonctionnement sont
obtenus par l’intersection entre les deux caractéristiques courant tension I(V) :
a. de la charge
b. du module dans les conditions d’ensoleillement et de température de l’instant.
B.2.1.3.2. A travers un convertisseur (continu ou alternatif)
Eau
B.2.2.2. Composition
Modules
Supports de modules et accessoires de fixation
Câblage de la partie génératrice (submersible)
Boîtier, connecteurs et fusibles
Convertisseur CC-CC ou CC-CA
Pompe, support de pompe
Tuyauterie et accessoires hydrauliques (codes, tés et vannes)
En cas de système en pression (pas ouvert sur la pression atmosphérique) :
pressostat, vase de surpression et manomètre.
B.2.2.3. Principe de fonctionnement
Le moteur entraîne une pompe qui, elle-même :
- aspire l’eau par l’orifice d’aspiration (si immergée) ou le tube d’aspiration (sinon),
- refoule l’eau par le tube de sortie.
B.2.2.3.1. En couplage direct (continu seul)
Sans passer par aucun convertisseur intermédiaire, le courant continu produit par les modules
solaires alimente directement le moteur à courant continu. Le convertisseur CC ci-dessus en
pointillé est supprimé. On ne peut pas utiliser de moteur à courant alternatif dans ce cas. Le
courant et la tension du point de fonctionnement sont obtenus par l’intersection entre les deux
caractéristiques courant tension I(V) :
a. de la charge
b. du module dans les conditions d’ensoleillement et de température de l’instant.
B.2.2.3.2. A travers un convertisseur (continu ou alternatif)
Le courant continu produit par les modules solaires alimente un convertisseur qui alimentera
électriquement le moteur de l’électropompe :
- si la pompe est à courant continu, le convertisseur CC-CC aura pour rôle d’améliorer le
transfert de puissance entre le générateur et le moteur, mais réduira ce transfert à
cause d’un rendement propre.
- si le moteur de la pompe est à courant alternatif, le convertisseur CC-CA aura pour rôle
de réaliser la conversion avec une fréquence variable proportionnellement à la
puissance fournie par le générateur, mais réduira cette conversion à cause d’un
rendement propre.
B.2.2.4. Exigences du circuit de commande
L’électropompe doit cesser de fonctionner :
- dès lors qu’elle risque de fonctionner à sec hors de l’eau :
• par un interrupteur à flotteur ou un relais de niveau dans le puit,
• par un interrupteur à capteur de pression coupant en cas de descente en
dessous de 0,5 bar (50 cm d’eau) existant dans la pompe ou monté extérieur,
• par un relais de niveau
Inverseur
Convertisseur de source
CA-CC
Chargeur Limiteur
HVD déchrg LVD CC
Soleil Modules
CA2
PV
Batterie Convertisseur
d’accumulateurs CC-CA ~ CA1
~
~
Réseau
~
~
~
2- Modèle instantané ou « horaire » : C’est un modèle que l’on utilise surtout lorsqu’il n’y a
pas de stockage et que l’on ne peut faire que par simulation. Les pertes dans les
convertisseurs varient dans le temps au cours d’une même journée. Le besoin en
puissance électrique utile est donné par le produit V.I du point de fonctionnement du
récepteur. Selon qu’il y ait couplage direct ou pas, ce point est donné par :
a. L’intersection entre les caractéristiques I(V) du récepteur et IM(VM) des modules
donne leur puissance instantanée par le produit VM.IM.
Ensoleillement Modules Récepteur
caractéristiques caractéristique
Température IM (V M) I(V)
Le modèle instantané est basé sur des simulations de modules préalablement choisis.
Se référer aux Annexes concernant le photovoltaïque.
B.4.2. Support des modules
Le support des modules doit d’abord et avant tout être adapté aux dimensions géométriques des
modules (longueur, largeur, entraxes des trous).
Le support des modules est essentiellement dimensionné en terme de résistance mécanique :
FV VENT FV
VENT
FA
FA
R
R
- des fixations contre l’arrachement. C’est souvent le problème le plus important. En
considérant la masse volumique de l’air (1,2 kg/m³) la pression dynamique (ρV²/2)
exercée par des vents de différentes vitesses sur une surface perpendiculaire au vent
est indiquée sur le tableau ci-dessus :
Vitesse du vent Pression dynamique Equivalent en poids
20 km/h 18,5 N/m² 1,9 kgf/m²
40 km/h 74,1 N/m² 7,6 kgf/m²
60 km/h 166,7 N/m² 17,0 kgf/m²
80 km/h 296,3 N/m² 30,2 kgf/m²
100 km/h 463,0 N/m² 47,2 kgf/m²
120 km/h 666,7 N/m² 68,0 kgf/m²
140 km/h 907,4 N/m² 92,5 kgf/m²
160 km/h 1 185,2 N/m² 120,8 kgf/m²
D’ailleurs, il faut prendre d’autant plus de précautions avec les fixations :
- que la force du vent peut être démultipliée avec des bras de levier,
- que, l’inclinaison aidant, le vent provenant de l’arrière peut arracher bien plus.
Exemple de support avec forte force d’arrachement :
Un support est formé d’une potence verticale soudée
sur un pied de petite taille lui-même vissé sur un
socle en béton. Les modules (4 de 0,5m²) sont
montés articulés sur un longeron articulé sur la
potence et la rotation est contrôlée par une tige
FV VENT horizontale. Le couple exercé par la force du vent FV
autour du point R est contrebalancé par un couple
opposé engendré par les forces d’appui FA exercées
par les vis à l’arrière du pied. Le système étant en
équilibre, les forces sont dans les rapports inverses
des bras de levier (distance entre les points d’appui
FA des forces et le point R). Avec, par exemple, un
R facteur 1/6 dans les bras de levier , la force FA est 6
fois plus grande que la force FV, soit, lorsque le
module est incliné de 45° l’équivalent de
6x2m²xsin45°x68kgf/m²=577 kgf sous un vent de
120km/h!!!
B.4.3. Câbles alimentation
Il faut que la section des câbles soit choisie afin que leur résistance n’induise pas de chute de
tension trop importante.
Compte tenu de : D/H = cotg(h) = cotg[Arc sin(sin ϕ.sin δ + cos ϕ.cos δ.cos ω)]
où - ϕ est la latitude du lieu concerné,
- δ est la déclinaison solaire au jour concerné (le plus court de l’année, le 21/12 au Nord),
- ω est l’angle horaire de l’heure concerné (à choisir),
- h est la hauteur solaire au lieu concerné et au moment concerné.
Hauteur du soleil au 21 décembre
à 9h30 à 10h0 à 10h30 à 11h0 à 12h0
2,6
2,2
cotg(h)
1,8
1,4
1,0
23 °N 25 °N 27 °N 29 °N 31 °N 33 °N 35 °N
12V - 4,5A
12V - 4,5A
12V - 4,5A
12 Volts
18 Amps
12V - 4,5A
12V - 4,5A
12V - 4,5A
48 Volts
4.5 Amps
Le montage de modules en série ne peut être fait que si les courants de court-circuit sont très
voisins, ce qui exige un triage des modules à assembler en série. Si ce n’est pas le cas, certains
modules pourraient avoir des « hot spots » après quelques mois de fonctionnement.
B.5.3.3. Batteries (essentiellement au plomb)
Placer les batteries dans un lieu à l’abri du soleil.
Seulement si les batteries sont livrées chargées sèches :
- vérifier que les tensions aux bornes des batteries sont nulles,
- vérifier la conformité de la densité de l’électrolyte à celle de la documentation de la
batterie (1,24 à 1,28 g/cm³),
- nettoyer le dessus de la batterie, enlever les bouchons et remplir l’électrolyte avec un
entonnoir,
- laisser l’électrolyte se relaxer 30minutes, la batterie va chauffer (c’est normal !) puis
vérifier que la tension à ses bornes est bien supérieure à la valeur nominale (ex : 12 V),
- compléter avec l’électrolyte, replacer les bouchons et nettoyer le dessus de la batterie.
Ne jamais placer les batteries à même le sol mais sur support en bois ou dans boîte à batterie.
Enduire les bornes et cosses de batterie avec de la vaseline.
Montage en parallèle
Le montage de batteries en parallèle :
- conserve la différence de potentiel,
- additionne leurs capacités et les courants qu’elles débitent.
+
−
ELECTRA ELECTRA ELECTRA ELECTRA ELECTRA ELECTRA
Le montage de batteries en parallèle pose un grand problème : les batteries mises en parallèle
doivent être absolument identiques, ce qui est encore possible quand elles sont neuves mais
elles ne vieillissent pas de la même façon. Un banc formé de trop de batteries en parallèle vieillira
d’autant plus vite qu’il y a de batteries.
Page 18, Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc
Montage en série
Le montage de batteries en série :
- additionne les différences de potentiel,
- conserve leurs capacités et les courants qu’elles débitent.
−
ELECTRA ELECTRA ELECTRA ELECTRA ELECTRA ELECTRA
+
Sur le long terme, le montage de batteries en série ne pose de problèmes que si les batteries
sont très différentes.
B.5.3.4. Régulateur de charge de batterie
Placer le régulateur dans un lieu à l’abri du soleil.
Choisir l’endroit le moins éloigné possible des batteries.
Commencer par la fixation mécanique à 1,5 m du sol (yeux) sans avoir branché électriquement.
S’il y a lieu, vérifier que le régulateur est ajusté au type de batteries (ouvertes ou étanches).
Toujours procéder dans l’ordre :
- commencer par brancher les batteries sur le régulateur avant les modules,
- brancher les modules sur le régulateur
- vérifier que les indications du régulateur sont normales,
- brancher les charges en dernier.
B.5.3.5. Onduleurs
Placer l’onduleur dans un lieu à l’abri du soleil.
Choisir l’endroit le moins éloigné possible du régulateur (ou au moins de la basse tension
continue), le câblage basse- tension continue doit être le plus court possible par rapport à la
sortie alternative.
Commencer par la fixation mécanique à 1,5 m du sol (yeux) sans avoir branché électriquement.
S’il y a lieu, vérifier que la tension d’entrée de l’onduleur est ajustée à l’existante.
Toujours procéder dans l’ordre :
- commencer par alimenter l’entrée,
- vérifier que les indications de l’onduleur,
- brancher les charges en dernier.
Bien que les onduleurs incluent un limiteur LVD, sa tension est trop basse pour la majorité
d’entre eux (10,5 V pour 12 V nominal). Préférer l’alimentation par le régulateur.
B.5.3.6. Electropompes
Pour toutes les pompes immergées, ne pas oublier pas oublier d’installer un câble de
sustentation. En cas de rupture de la tuyauterie, la pompe ne pourrait plus être remontée.
Le puits doit être nettoyé avant d’installer la pompe.
Il ne faut pas construire de local technique au-dessus du puits et si l’on devait le faire, vérifier
que la pompe peut être sortie.
Les éléments de raccordement électriques qui vont dans le puits doivent être bien étanches.
Il faut monter un clapet anti-retour à la sortie de la pompe dans le puits pour éviter la descente
d’eau dans la colonne montante à chaque arrêt de la pompe.
En cas de montage de moteur continu, vérifier les bonnes polarités avant le branchement.
En cas de montage de moteur alternatif triphasé, tester l’ordre de branchement des phases qui
permet le bon sens de rotation avant de descendre la pompe dans le puits.
B.5.4. Maintenance préventive
B.5.4.1. Module
Essuyer et laver au besoin (en évitant savon et détergents), la fréquence dépend de :
- l’angle d’inclinaison (un angle plus grand est plus favorable à l’auto nettoyage),
- la propreté de l’atmosphère (un air poussiéreux n’est pas favorable),
- la saison (les pluies peuvent favoriser l’auto nettoyage).
Vérifier annuellement et sous un ensoleillement comparable :
Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc, Page 19
- le courant de court-circuit (ICC),
- la tension de circuit ouvert (VCO).
Vérifier régulièrement :
- l’absence d’ombre sur les modules, existante ou potentielle (nouvelles plantes),
- l’état du câblage (le module étant en terrasse, les câbles sont exposés),
- les modules pour bris du verre ou délaminage,
- les cellules pour changement de couleur (prévention des « hot spots »),
- l’étanchéité des boîtes de jonction,
- l’encombrement à l’arrière par des nids d’oiseaux ou d’insectes.
B.5.4.2. Support
Vérifier l’état d’oxydation et s’assurer de la non transmission de rouille au cadre du module.
Vérifier, nettoyer et serrer la visserie.
Vérifier que les modules sont correctement fixés, orientés et inclinés.
Vérifier la continuité de la mise à la terre du support (si elle existe).
B.5.4.3. Batterie
Vérifier annuellement :
- la tension de la batterie,
- la densité de l’électrolyte des différents éléments (doit être la même pour tous),
- que leurs valeurs sont dans la plage définie lors de l’installation (notice constructeur).
Vérifier le niveau d’électrolyte et le compléter éventuellement avec de l’eau distillée.
Ne jamais ajouter ni d’acide ni d’eau distillée dans une batterie déchargée, la charger d’abord.
Vérifier, nettoyer et serrer les bornes (refaire leur graissage éventuellement).
Vérifier tout bris ou fuite des bacs de batterie.
Vérifier l’étanchéité des boîtes à batteries.
B.5.4.4. Régulateur de charge de batterie
Supprimer poussière et nids d’insectes en nettoyant le coffret du régulateur.
S’assurer de la bonne fixation du boîtier de régulateur.
Vérifier que les commandes de délestages de charge et de décharge sont fonctionnelles.
Vérifier les affichages.
Vérifier, nettoyer et serrer les bornes.
Vérifier les seuils.
B.5.4.5. Onduleurs
Supprimer poussière et nids d’insectes en nettoyant le coffret de l’onduleur.
S’assurer de la bonne fixation du boîtier de l’onduleur.
Vérifier les affichages.
Vérifier, nettoyer et serrer les bornes.
B.5.4.6. Electropompes
Au moins une fois tous les deux ans :
- couper l’alimentation de la pompe et la sortir de l’eau,
- désaccoupler le moteur de la pompe,
- nettoyer la pompe, les parties accessibles du moteur et le système d’accouplement.
Vérifier que le puits est propre.
B.6. Simulation horaire
Il est rappelé que la simulation se distingue du dimensionnement par le sens dans lequel
se font les opérations :
- la simulation calcule les performances de sortie d’un système prédéfini, mais
simuler prend du temps,
- le dimensionnement donne les caractéristiques d’un système devant assurer des
performances de sortie données, mais dimensionner est moins précis.
Pour les systèmes photovoltaïques avec stockage sur batteries, il est inutile de procéder à
un dimensionnement par simulation horaire car les résultats des méthodes énergétiques
simples sont suffisamment précis (c’est la constance du rendement de charge / décharge
de la batterie qui prédomine). Il n’en va pas de même pour les systèmes sans stockage.
Page 20, Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc
B.6.1. Modèles sinusoïdaux de journées « typiques »
Rayonnement : Dans ce modèle, valable seulement plein face à l’équateur, le maximum (Imax) est
atteint à midi solaire et le minimum, nul, aux lever et coucher. Sur une journée de durée Dj, la
valeur moyenne de l’intensité de rayonnement solaire (kW/m²) est <I> = G / Dj. L’énergie
journalière reçue G (kWh/m²) est associée à une durée crête hc = G / 1’000W/m².
Modèle de variation journalière d’intensité de rayonnement solaire I :
I = Imax.cos{[(2π/(2Dj).(t – 12)]} = (πG/2Dj).cos{[(2π/(2Dj).(t – 12)]}
où t est l’heure en temps solaire vrai, la 2e égalité venant du fait que, sur une journée entre
t = (12−Dj/2) et (12+Dj/2), on a : G = ∫I.dt = (2Dj/π).Imax.
Température : Dans ce modèle, non valable la nuit, le maximum de température ambiante est
atteint au milieu de l’après-midi à (12+Dj/4) alors que le minimum se situe au lever du soleil, à
(12-Dj/2). La température ambiante moyenne (sur 24 h) est <Tamb> = (Tmax + Tmin) / 2, où Tmax et
Tmin désignent le maximum et minimum de température de la journée (sur 24h).
Modèle de variation diurne de température Tamb :
Tamb = <Tamb> + Amp.cos{[2π/(3Dj/2)].[t – (12+Dj/4)]}
où Amp = (Tmax - Tmin) / 2 est l’amplitude de température (prendre 6°C si elle est inconnue).
Vent : Dans ce modèle, valable 24h, le maximum de vitesse du vent, atteint au milieu de l’après-
midi à (12+Dj/4), est le double de la valeur minimale située 12h plus tard dans la nuit.
Modèle de variation journalière de la vitesse du vent V :
V = <V> + (<V>/3).cos{(2π/24).[t – (12+Dj/4)]}
où <V> est la moyenne journalière de la vitesse du vent.
B.6.2. Principe du calcul
B.6.3. Méthode de calcul
B.6.4. Résultats attendus d'un tel calcul
z Rendement solaire mensuel = Productible solaire mensuel / Rayonnement mensuel reçu
z Taux mensuel de couverture des besoins = Productible solaire mensuel / Besoins mensuels
z Productible solaire annuel en kWh/Wc.an
z Emissions évitées de gaz à effet de serre en fonction de la nature de l’énergie économisée
z Analyse financière succincte :
Montant de l’investissement,
valeur actuelle nette,
amortissement simple,
rentabilité interne,
coût du kWh solaire simple et actualisé.
B.7. Particularités
B.7.1. Systèmes redondants
Un système redondant est un système dont une partie des éléments sont dupliqués mais la
duplication ne consiste pas nécessairement à avoir deux fois le générateur photovoltaïque
assurant les besoins du système mais à couper en deux les éléments qui doivent l’être afin que
l’on puisse déconnecter une partie du générateur (en général moitié) pour faire une intervention
de maintenance. C’est surtout utile pour les générateurs photovoltaïques alimentant les systèmes
de télécommunication qui ne peuvent souffrir d’une rupture de service.
B.7.2. Systèmes de poursuite du soleil
Sur plan énergétique, le gain à être en permanence face au soleil réside dans le fait d’utiliser le
rayonnement global normal GN et non pas le rayonnement global fixe (c’est une position que
adoptons spontanément lorsque nous cherchons à mieux bronzer en été ou à mieux nous
réchauffer à l’extérieur en hiver).
Un héliostat est un dispositif qui permet aux modules de pointer le soleil de sorte à ce que les
rayons solaires soient perpendiculaires à celui-ci. Il existe deux types d’héliostat :
- les héliostats à un axe dont l’axe de rotation tourne autour d’une même inclinaison (en
général la latitude du site) mais ils tournent d’est en ouest pour suivre le soleil :
Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc, Page 21
• le pointé est forcément à +-23,45° près à cause de l’inclinaison de l’axe de
rotation de la Terre,
• la rotation peut être commandée par un système de positionnement ou une
simple horloge.
- les héliostats à deux axes qui font une poursuite en deux angles (azimut et site) :
• le pointé est précis et ils peuvent servir aux systèmes sous concentration,
• les deux rotations peuvent être commandée par un système de positionnement
ou une simple horloge.
Caractéristiques de différents types de capteurs Dépendance au vent des capteurs sans vitrage
La température de stagnation est celle qui, pour un rayonnement solaire et une ambiante
donnée, donne un rendement nul, soit :
η = a – b.(∆θ/I) = 0 ⇒ (∆θ/I) = (a / b)
Le tableau ci-dessous décrit l’effet qu’a chacun de ces paramètres sur une caractéristique η = f(x)
qui serait purement linéaire, du type η = a + b.x où a et b seraient constants.
Cause Vitesse du vent β varie avec ∆θ
Type de Capteur effet sur a (αV) effet sur b (βV) effet sur b (βT)
- quasiment nul - - très faible - - faible -
Vitré effet invisible pour des courbe un peu la
effet invisible
vents modérés variation de η avec x
- significatif - - important - - faible -
Sans vitrage abaisse la valeur de η abaisse la température courbe un peu la
à l’origine x = 0 de stagnation variation de η avec x
La différence entre la norme américaine et l’européenne réside dans l’écriture de ∆θ.
C.1.1.3. La norme américaine
Dans la cadre de la norme américaine (ISO 9806-1, -2 et -3 selon ANSI/ASHRAE Standard 93-
1986), on exprime le rendement rapporté à la surface brute Sb en fonction de la différence entre
la température à l’entrée des capteurs Tin et l’ambiante Tamb, soit (voir détails dans cours
capteurs) :
η = FR(τα) – FRUL.[(Tin–Tamb)/I]
- FR(τα) est l'efficacité optique du capteur soit le rendement η lorsque la température du
fluide à l’entrée est égale à l’ambiante,
- FRUL décrit les pertes thermiques du capteur en fonction de (Tin–Tamb)/I,
Les paramètres FR(τα) et FRUL subissent les variations décrites ci-dessus avec le vent et la
température mais lorsqu’elles sont négligées, η se réduit à une droite :
η ≈ FR(τα)0 – FRUL 0.[(Tin–Tamb)/I]
C.1.1.4. La norme européenne
Dans la cadre de la norme européenne (EN 12975-1, -2 et -3), on exprime le rendement rapporté
à la surface d’ouverture So en fonction de la différence entre la température moyenne du fluide
dans le capteur Tm et l’ambiante Tamb, soit :
η = ηopt – K.[(Tm–Tamb)/I]
- ηopt est le rendement optique, valeur de η lorsque le capteur est en équilibre thermique
avec l’ambiante,
- la température moyenne du fluide dans le capteur est calculée par Tm = (Tout + Tin) / 2 ,
où Tout est la température du fluide à la sortie du capteur,
- K décrit les pertes thermiques du capteur exprimées en fonction de (Tm–Tamb)/I.
0
Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Aug Sep Oct Nov Dec
Or, comme le montre le graphique, les maximums mensuels des déficits, exprimés en jours de
rayonnement, dépassent régulièrement 3 jours d’insolation et peuvent même dépasser 5 jours.
Contrairement au photovoltaïque pour lequel la durée de vie du stockage dans les accumulateurs
est bien plus élevée que quelques jours, un système solaire thermique ne peut pas encore être
autonome sans appoint. Un système solaire thermique est « hybride » par nécessité.
C.1.3.2. Propriétés et prix des sources d’énergie d’appoint
Le tableau qui suit montre les pouvoirs calorifiques inférieurs des diverses sources d’énergie
disponibles au Maroc, leur prix (avril 2006) et leur rendement selon la configuration du brûleur
ainsi que le coût final de l’énergie thermique utile.
Electricité - Réservoir conventionnel 1,00 kWh/kWh 1,20 Dh/kWh 1,20 Dh/kWh 88% 1,36 Dh/kWh
Electricité - Réservoir haut rendement 1,00 kWh/kWh 1,20 Dh/kWh 1,20 Dh/kWh 94% 1,28 Dh/kWh
Electricité – Instantané 1,00 kWh/kWh 1,20 Dh/kWh 1,20 Dh/kWh 94% 1,28 Dh/kWh
Electricité – Pompe à chaleur 1,00 kWh/kWh 1,20 Dh/kWh 1,20 Dh/kWh 190% 0,63 Dh/kWh
Essence – Typique 9,36 kWh/litre 10,51 Dh/litre 1,12 Dh/kWh 60% 1,87 Dh/kWh
Gasoil – Réservoir conventionnel 9,98 kWh/litre 7,46 Dh/litre 0,75 Dh/kWh 50% 1,50 Dh/kWh
Gasoil - Réservoir haut rendement 9,98 kWh/litre 7,46 Dh/litre 0,75 Dh/kWh 60% 1,25 Dh/kWh
Gasoil - Sans réservoir 9,98 kWh/litre 7,46 Dh/litre 0,75 Dh/kWh 40% 1,87 Dh/kWh
Propane - Réservoir conventionnel 12,86 kWh/kg 8,91 Dh/kg 0,69 Dh/kWh 65% 1,07 Dh/kWh
Propane - Réservoir haut rendement 12,86 kWh/kg 8,91 Dh/kg 0,69 Dh/kWh 50% 1,39 Dh/kWh
Propane – Instantané 12,86 kWh/kg 8,91 Dh/kg 0,69 Dh/kWh 70% 0,99 Dh/kWh
Propane - Sans réservoir 12,86 kWh/kg 8,91 Dh/kg 0,69 Dh/kWh 80% 0,87 Dh/kWh
Propane - Tirage induit / conventionnel 12,86 kWh/kg 8,91 Dh/kg 0,69 Dh/kWh 48% 1,44 Dh/kWh
Propane - Tirage induit / haut rendement 12,86 kWh/kg 8,91 Dh/kg 0,69 Dh/kWh 55% 1,26 Dh/kWh
Propane - A condensation 12,86 kWh/kg 8,91 Dh/kg 0,69 Dh/kWh 86% 0,81 Dh/kWh
Charbon – Typique 6,61 kWh/kg 3,33 Dh/kg 0,50 Dh/kWh 55% 0,92 Dh/kWh
Kérosène – Typique 10,16 kWh/litre 5,00 Dh/litre 0,49 Dh/kWh 60% 0,82 Dh/kWh
Gaz naturel – Typique 10,33 kWh/m³ 5,00 Dh/m³ 0,48 Dh/kWh 65% 0,74 Dh/kWh
Butane – Typique 12,64 kWh/kg 3,75 Dh/kg 0,30 Dh/kWh 65% 0,46 Dh/kWh
Fuel industriel - Typique 11,53 kWh/kg 3,31 Dh/kg 0,29 Dh/kWh 60% 0,48 Dh/kWh
C.1.3.3. Classification des chauffe-eau solaires
Système avec ballon unique Système avec ballon d’appoint
chaud
chaud
préparation
d’appoint
appoint Ballon de appoint
Ballon
Ballon solaire
solaire
froid
froid
220Vac R
B
F
P
L’eau du réseau circule dans le capteur L’eau du capteur est en boucle fermée
Le dépôt calcaire sur le capteur est continu Le calcaire du circuit s’épuise, le capteur est protégé
Chaque fois que possible, il faut privilégier la solution à gauche.
On a donc, en théorie, 2³=8 possibilités mais quand on a le choix, il faut toujours préférer l’option
de gauche sur chacune.
C.2. Kits de chauffe-eau solaires non-forcés
C.2.1. Schéma de la partie solaire
Soleil Capteur
(source Thermosiphon
QC
Travail
chaude)
Du point de vue de la stricte définition thermodynamique, une telle machine est un moteur ! Mais
il est vrai que l’énergie utile est la chaleur transférée au ballon (source froide) et non le travail
fourni, bien que, sans celui-ci la poussée thermosiphon serait absente, l’eau ne monterait pas
dans le ballon par thermosiphon et le chauffe-eau solaire ne fonctionnerait pas.
Dans les installations ne l’exigeant pas, l’échangeur est absent (rendement ≡ 100%).
C.2.2. Sources d’énergie d’appoint communément utilisées
Dans les chauffe-eau solaires sans circuit forcé, on ne peut utiliser qu’une seule énergie
d’appoint, l’électricité, dont le prix au Maroc voisine 1,20 Dh en 2006.
Une mauvaise programmation peut donner une priorité à l’énergie conventionnelle et rendre un
achat d’équipement d’énergie solaire complètement inutile.
C.2.2.1. Appoint d’énergie sans échangeur : résistance submersible
La majorité des kits en thermosiphon utilisent une résistance électrique immergée dans le liquide.
Elle est constituée d’une résistance électrique inséré dans un tube de cuivre et isolée de celui-ci
par une poudre d’isolant électrique. L’ensemble est monté sur une bride métallique vissée
directement sur le ballon.
chaude)
Ainsi, dans tous les schémas de la section « Systèmes avec stockage de préparation », l’appoint
d’énergie est fait sur une partie qui n'est pas représentée après la sortie d’eau chaude solaire
« EC ».
C.3.3.1. Principe de fonctionnement de la partie solaire
C.3.3.1.1. Sans échangeur
C.3.3.1.2.
Avec échangeur dans le ballon (« interne »)
Le fluide qui traverse les capteurs n’est pas le
même que celui qui est dans le ballon,
l’échangeur les sépare chimiquement mais
permet le transfert de chaleur entre les deux.
L’échangeur interne immergé donne de très
bons rendements tout en évitant que circule
dans le capteur une eau dont le calcaire serait
sans cesse renouvelé. Une fois déposée la
quantité de calcaire qui se trouve dans le
volume de fluide du circuit primaire, il n’y a plus
renouvellement (le vase d’expansion n’est pas
représenté).
Pour le circuit primaire, les éléments facilitant
le remplissage (vanne de remplissage et
purgeur) et la sécurité (vase d’expansion et
soupape de sécurité) doivent être prévus.
C.3.3.1.3. Avec échangeur extérieur au ballon (« externe »)
Ce système n’est représenté que pour illustrer
l’usage d’un échangeur « externe » (à
l’extérieur du ballon). En solaire, le ratio
(volume de stockage solaire / puissance
solaire) est suffisamment grand pour ne pas
s’opposer à l’usage d’échangeurs « internes »
beaucoup plus efficaces que les externes
(manque le vase d’expansion).
L’échangeur externe est à réserver aux cas où
il est insubmersible à cause de :
- sa constitution,
- sa taille, rapport (volume / puissance).
C.3.3.2. Appoint d’énergie
Les systèmes avec stockage de préparation ne sont pas prévus pour recevoir d’appoint puisque
l’eau chaude qu’ils produisent est destinée à alimenter un système conventionnel (chaudière,
pompe à chaleur) mais on peut toujours imaginer, pour appoint de secours, une résistance
électrique immergée à l’intérieur du ballon commandée par thermostat.
C.3.3.2.1. Programmation de l’appoint d’énergie
Dans les systèmes avec stockage de préparation l’appoint se fait dans un réservoir séparé mais
en cas d’ajout d’appoint électrique de secours, il faut le programmer de façon à ce qu’il ne rentre
pas en compétition avec le solaire produit.
Page 32, Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc
L’essentiel de la programmation se fera dans le système conventionnel qui sera alimenté par le
système solaire.
C.3.3.3. Exigences de la commande et de la protection
1- L’eau a un coefficient thermoélastique non négligeable : la pressurisation isochore. Ainsi, si
l’on empêche l’eau échauffée de se détendre, sa pression va augmenter au point de faire
éclater les parties les plus sensibles du circuit hydraulique. Le chauffe-eau solaire doit donc
impérativement être protégé par un groupe de sécurité qui, réglé sur 5 à 7 bars, libère
quelques gouttes pour éviter la montée de pression.
C.3.3.4. Composition du système
Capteurs (avec raccords si plusieurs)
Supports des capteurs
Sondes de température
Régulateur thermique différentiel
Pompe de circulation entre capteur et ballon
Ballon (si besoin, avec résistance et thermostat inclus)
Groupe de sécurité
Tuyauterie de raccordement
Vannes
Câblages pour les sondes
Câblages d’alimentation
Si pas d’échangeur, purgeur automatique
Si échangeur, vanne de remplissage, purgeur, soupape de sécurité et vase
d’expansion
Si besoin, échangeur externe et sa pompe de circulation avec le ballon
Si besoin, programmateur horaire journalier (avec réserve de batterie)
C.3.3.5. Domaines d’application
Les systèmes avec stockage de préparation :
- ne sont sollicités que lorsque l’usager tire de l’eau chaude,
- ne peuvent pas contribuer à alimenter une boucle de recyclage d’eau chaude,
- ne nécessitent qu’un effort minime pour « greffer du solaire» sur une installation
conventionnelle existante (remplacer l’arrivée d’eau froide du système par l’eau chaude
solaire).
C.3.4. Systèmes sans stockage de préparation
On classera dans cette catégorie les installations pour lesquelles toutes les sources d’énergie
(solaire et conventionnelles) concourent dans un seul stockage. Le nombre de ballons n’est pas
un critère !
EF recyclage
P
Page 34, Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc
Ballon de préparation avec recyclage revenant dans le ballon d’appoint
EC L’énergie solaire ne fait que
préchauffer l’eau puisée.
préparation
L’énergie conventionnelle apporte
Ballon de
d’appoint
Ballon
l’énergie pour compléter la
appoint température de l’eau, mais aussi la
puisage
totalité de l’énergie nécessaire pour
compenser les pertes du circuit de
solaire recyclage.
EF recyclage Le rendement du solaire est le
P meilleur.
d’appoint
compenser :
Ballon
0% 0 kWh/m².an
0 m² 100 m² 200 m² 300 m² 400 m² 500 m² 600 m² 700 m²
Surface de capteurs
Pour le Maroc, les volumes de stockage spécifique se situent globalement entre 65 et 100 litres
de réservoir / m² de capteur.
C.4.4.4.2. Capacité de stockage des systèmes en circuit forcé
Le graphique ci-dessous montre le résultat de la simulation du fonctionnement d’un système de
18 m² en circuit forcé dans 3 villes du Maroc. Il représente la productivité énergétique annuelle
(en kWh/m².an) en fonction du volume spécifique de stockage, par m² de capteur.
520 kWh/m².an
480 kWh/m².an
Au dessous de cette flèche,
la productivité diminue
rapidement avec le stockage
440 kWh/m².an
400 kWh/m².an
0 lit/m² 20 lit/m² 40 lit/m² 60 lit/m² 80 lit/m²
Mis à part le fait que les villes les plus ensoleillées produisent plus, il faut retenir qu’un système
ayant un stockage spécifique en dessous de 40 à 50 litres de réservoir / m² de capteur voit sa
productivité annuelle baisser dangereusement (trop baisser le stockage spécifique est inefficace).
On retiendra que pour le Maroc, un stockage inférieur à 50 litres / m² sera moins productif.
Si le système est prévu pour recevoir peu d'appoint, il faut prévoir un stockage équivalent à 1 à
1,5 jours de besoins en volume d'eau chaude (ce que est en général supérieur aux 50 litres / m²
ci-dessus.
Divers programmes de simulation (RETSCREEN, SOLO2000, SIMSOL) permettent de suivre
l’évolution de la productivité du système en fonction du volume d’eau à stocker par simulations
successives.
Le tableau ci-dessous montre quelques caractéristiques physiques de ballons solaires
destinées aux installations en circuit forcé.
Pression Diamètre Hauteur Échangeur Échangeur
Capacité Isolation Poids
chauffage nettoyage nettoyage haut bas
(litres) (Bar) (mm) (mm) (mm) (kg) (m²) (m²)
300 3 100 700 1338 65 1.2
400 3 100 850 1368 80 1.4
500 3 100 850 1618 88 2.3
800 3 125 1000 1693 161 1.8 2.8
1000 3 125 1000 2043 170 2.4 3.0
1250 3 125 1150 2020 176 2.4 3.0
1500 3 125 1200 2148 185 2.4 3.6
2000 3 125 1300 2352 211 2.8 4.2
3000 3 125 1450 2717 300 3.0 4.2 / 60
4000 3 125 1600 2835 380 5
5000 3 125 1800 2949 450 6 / 100
C.4.5. Hydraulique de la boucle de captage
On appelle « boucle de captage » d’une installation solaire le circuit hydraulique primaire formé :
- par un ensemble de « récepteurs hydrauliques » :
o capteurs solaires,
o tuyauterie entre les capteurs et le ballon,
o de l’échangeur, éventuellement,
- dans lesquels la circulation du fluide est assurée par une pompe de circulation qui
évacue l’énergie fournie par les capteurs.
Eau
Tuyauterie
retour
Echangeur chaude
Capteurs
ou Solaires
Ballon thermiques
Tuyauterie
aller
direct
Eau
Pompe de
froide circulation
Application numérique : le calcul donne (pas le graphique) : η ≈ 62% pour ∆θ = 19°C, 800 W/m²
et un capteur dont B = 75% et K = 5,5 W/m².K.
o Puis on calcule la puissance solaire thermique pour une surface S de capteurs :
Pth-MAX = I(en W/m²).S.η(∆θ)
Application numérique : si S = 52 m², on trouve : Pth-MAX ≈ 25'766 W pour ∆θ = 19°C et 800 W/m².
o Le débit massique µ0 (en kg/s) ou bien volumique q0 (en m³/s) est capable d’évacuer cette
puissance dans un fluide de chaleur spécifique massique c est donné par :
Pth-MAX = µ.c.∆θ = (ρ.q0).c.∆θ ⇒ q0 = Pth-MAX / (ρ.c.∆θ)
Application numérique : on trouve : q ≈ 1,17 m³/h pour ∆θ = 19°C et 800 W/m².
L’exemple traité peut être résumé sur le tableau suivant :
Paramètre Symbole Résultat
Température ambiante extérieure Te 25 °C
Température moyenne du capteur Tfm 44 °C
Différence de température ∆θ 19 °C
Rayonnement Ι 800 W/m²
∆θR / I X 0,0238 K.m²/W
Rendement capteurs η(x) 62%
Surface des capteurs 52 m²
Puissance thermique dans ces conditions Pth-MAX 25 766 W
Débit d’eau q0 1,17 m³/h
C.4.5.2. Caractéristique des « récepteurs » hydrauliques
Du point de vue hydraulique, l’ensemble formé des « récepteurs » hydrauliques se caractérise
par une perte de charge ∆p (ou ∆H) dépendant du débit selon l’équation :
∆p = ∆pcap + ∆ptuy+ ∆péch = ∆p(q) = τ.q²
∆H = ∆Hcap + ∆Htuy+ ∆Héch = ∆H(q) = (τ/ρ.g).q²
où ∆pcap, ∆ptuy et ∆péch se rapportent respectivement aux capteurs, à la tuyauterie et à
l’échangeur, les ∆H(q) étant les équivalents exprimés en mètres de fluide de masse volumique ρ.
C.4.5.2.1. Pertes de charge dans les capteurs solaires
Les capteurs introduisent une perte de charge dépendant du débit selon l’équation :
∆pcap = ∆pcap(q) = τcap.q²
Page 40, Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc
∆Hcap = ∆Hcap(q) = (τcap/ρ.g).q²
où (τcap/ρ.g) caractérise la variation de la perte de charge de l’ensemble des capteurs avec le
débit pour le fluide de masse volumique ρ. Il faut :
- soit utiliser le coefficient de perte de charge fourni par le fabricant du capteur,
- soit l’estimer à partir de la constitution de sa propre tuyauterie (pertes de charge
linéiques et singulières).
C.4.5.2.2. Pertes de charge dans la tuyauterie
La tuyauterie introduit une perte de charge dépendant du débit selon l’équation :
∆ptuy = ∆ptuy(q) = τtuy.q²
∆Htuy = ∆Htuy(q) = (τtuy/ρ.g).q²
où (τtuy/ρ.g) caractérise la variation de la perte de charge de toute la tuyauterie avec le débit pour
le fluide de masse volumique ρ, elle inclut les pertes de charge (voir Annexe) :
- linéiques, dépendant de la nature et la longueur de la tuyauterie,
- singulières, dépendant du nombre de changement de direction (coudes et tés),
- modulaires (vannes, appareils divers).
C.4.5.2.3. Pertes de charge dans l’échangeur
L’échangeur introduit une perte de charge dépendant du débit selon l’équation :
∆péch = ∆péch (q) = τéch.q²
∆Héch = ∆Héch (q) = (τéch/ρ.g).q²
où (τéchangeur/ρ.g) caractérise la variation de la perte de charge de l’échangeur avec le débit pour
le fluide de masse volumique ρ :
- s’il s’agit d’un échangeur à tube à l’intérieur du ballon, son diamètre et sa longueur
donneront la perte de charge à l’aide des tableaux et graphique figurant en Annexe,
- s’il s’agit d’un échangeur externe, les éléments de calcul de la perte de charge sont
donnés par la notice du constructeur.
C.4.5.3. Choix, caractéristique et point de fonctionnement de circulateur
o Compte tenu du fait :
- que les fabricants d’électropompes de circulation (aussi appelées « circulateurs »)
fournissent toujours les caractéristiques
HP = f(qP)
de la pression délivrée par chaque pompe (en fait l’équivalent HP en hauteur d’eau)
pour un débit qP donné (voir Annexe).
∆ P (kPa)
60
40
20
0
0 10 20 30
3
qv (m /h)
sans échangeur ni trappe sans échangeur et avec avec échangeur pour le avec double échangeur
de visite trappe de visite solaire et trappe de visite (solaire, appoint) et trappe
Quand l’échangeur thermique solaire chauffe l’eau dans la zone inférieure du ballon de
stockage, l'eau monte et se mélange avec l'eau du ballon, ce qui produit un léger
refroidissement de l'eau chaude. Pour éviter que se produise cet effet, on a développé des
ballons à stratifications, dans lequel l’énergie solaire est exactement injectée dans la
stratification qui a la même température que le fluide caloporteur du circuit solaire. Ceci évite un
mélange des différentes stratifications de l’eau contenue dans le ballon et crée des
stratifications d'eau de différentes températures. Le ballon est alimenté par un tuyau disposant
de plusieurs décharges à différentes hauteurs closes par des clapets en plastique. L’eau
Ces appareils sont intéressants pour les facilités qu'ils offrent pour le démontage et l'entretien.
Ils peuvent fonctionner en contre courant pur, ce qui permet d'obtenir de bons rendements. Par
contre, ils présentent les inconvénients suivants :
• risque de fuites aux raccords.
• flexion du tube intérieur si la longueur est importante.
• surface d'échange faible pour le volume global de l'appareil par suite du rayon minimal des
coudes reliant les longueurs droites des tubes.
Ces échangeurs utilisés depuis l'origine conviennent aux produits sales, pour des débits faibles,
des températures et des pressions élevées.
Échangeurs à faisceau et calandre
Ce type d'échangeurs est de loin le plus répandu dans les unités de transformations des
industries chimiques et pétrochimiques. Un faisceau de tubes est situé à l'intérieur d'une calandre
dans laquelle circule le deuxième fluide. Cette conception se retrouve également dans les
condenseurs, les rebouilleurs et les fours multitubulaires.
Le faisceau est monté en deux plaques en communication avec des boîtes de distribution qui
assurent la circulation du fluide à l'intérieur du faisceau en plusieurs passes. Le faisceau muni de
chicanes est logé dans une calandre possédant des tubulures d'entrée et de sortie pour le
Échangeurs à plaques
Les échangeurs à plaques se présentent sous diverses formes :
• les échangeurs à plaques hélicoïdales.
• les échangeurs à plaques planes.
• les échangeurs à plaques munies d'ailettes.
Page 46, Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc
• les échangeurs à tubes munis d'ailettes.
Dans tous ces échangeurs, les surfaces d'échange sont très supérieures à celles des échangeurs
à faisceau et calandre, pour un encombrement géométrique donné. En outre, les écoulements
secondaires et les pertes de charge correspondantes sont éliminés ainsi que les problèmes de
court circuit et de dilatation différentielle. Cependant leur réalisation est beaucoup plus délicate et
onéreuse et ils ne sont généralement utilisés que pour des échanges ne nécessitant pas en
valeur absolue de très grandes surfaces d'échange.
Les échangeurs à spirale sont formés par une paire de plaques enroulées selon une hélice
délimitant deux espaces annulaires rectangulaires où les fluides circulent à contre-courant. Ce
type d'échangeur peut être très compact. Ainsi un échangeur de l m de diamètre, de 1,5 m de
long avec une spirale de 30 m, conduit à une surface d'échange de 100 m2. On peut nettoyer les
espaces annulaires en enlevant leur couvercle. Ces échangeurs sont réalisés en acier
inoxydable, en Inconel et en nickel.
Les échangeurs à plaques planes sont constitués de plaques disposées sur un bâti selon une
disposition voisine des plaques des filtres presses. Les plaques d'échange sont désormais
standardisées et elles sont réalisées en acier inoxydable, en Inconel, en nickel, et également en
bronze et en cupronickel. De tels échangeurs peuvent être très polyvalents et on peut en
particulier faire circuler des fluides de très grandes viscosités. On ne peut cependant dépasser
des pressions supérieures à 30 atmosphères et des températures supérieures à 150°C. Par
rapport à un échangeur à faisceau en acier inoxydable, les échangeurs à plaques planes
construits dans le même matériau et à surfaces d'échange identiques sont moins onéreux. Un
échangeur ayant des plaques carrées de 0,85 m d'arête, de 3,80 m de long et comportant
416 plaques permet une surface d'échange minimum de 416 m2.
Les échangeurs à plaques munies d'ailettes (ou à plaques fines) sont fabriqués à partir de tôle
emboutie entre deux plaques planes soudées aux deux extrémités par des rainures permettant le
passage des fluides. Des échangeurs se sont développés durant la dernière guerre mondiale
pour des échanges thermiques à basses températures, nécessités par le fractionnement des
mélanges gazeux. La pression ne peut pas dépasser 50 atmosphères à 35°C. Les plaques sont
généralement réalisées en aluminium et leur association constitue un échangeur
économiquement rentable lorsque les surfaces d'échange deviennent supérieures à 370 m2.
Dans les échangeurs tubulaires à ailettes, des ailettes planes soudées sur des tubes cylindriques
permettent d'augmenter le rapport de la surface externe du tube à la surface interne d'un facteur
allant de 1 à 40.
Signalons enfin l'existence d'échangeurs à blocs de graphite. Chaque bloc de graphite est percé
de rangées de trous traversés de manière appropriée par le fluide chaud et le fluide froid.
L'association de plusieurs blocs permet l'obtention d'échangeurs très performants.
C.4.7. Régulateur thermique différentiel et ses sondes
C.4.7.1. Régulateur thermique différentiel
La pompe de circulation du circuit solaire est commandée par une régulation électronique. Celle-
ci mesure la différence de température entre la sortie du capteur solaire et la température du
ballon de stockage à mi-hauteur de l’échangeur thermique solaire. La pompe de circulation
s’enclenche dès que la différence de température dépasse une valeur réglée habituellement
entre 4 et 8 °C. La pompe se déclenche à nouveau dès que la température chute à nouveau sous
la différence minimale. La différence entre les températures d’enclenchement et de
déclenchement est appelée hystérésis. Sa valeur doit être adaptée à l'installation, notamment à la
longueur des tuyauteries (plus la tuyauterie est longue plus les pertes thermiques dans celle-ci
sont élevées). Certains régulateurs « intelligents » optimisent ces valeurs automatiquement.
Le régulateur thermique différentiel doit pouvoir supporter, en puissance, de commander la
pompe de circulation choisie :
- La commande peut être en ON-OFF, c’est-à-dire que le régulateur va alimenter le
circulateur ou non selon que la température est supérieure à la consigne haute ou
s’arrêter si la température est inférieure à la consigne basse.
- La commande peut être en vitesse variable, notamment à cause du besoin variable en
puissance (tableau ci-dessus). A cet effet, il existe des régulateurs thermiques qui
Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc, Page 47
possèdent une sortie vitesse variable. Il suffit de vérifier que la puissance commandée
soit supérieure ou égale à celle du moteur de la pompe. Le débit baisse lors d’un
rayonnement plus faible et augmente lors d’un rayonnement plus élevé.
C.4.7.2. Sondes de température
Sur le fond, les sondes de température sont la plupart du temps des thermistances (résistances
variables avec la température) et il en existe deux types :
- les sondes à base de semi-conducteur ont un coefficient de température négatif (CTN),
- les sondes à base de métal (notamment le platine) ont un coefficient de température
positif (CTP), les sondes au platine PT100 et les PT1000 ayant respectivement 100 et
1000 Ω de résistance à 20°C étant les plus connues.
Il n’y a pas de besoin particulier de dimensionnement des sondes qui, en général, sont fournies
par le fabricant avec le régulateur. Il faut toutefois prêter attention à ce que la section du câble
soit suffisante pour ne pas ajouter de résistances électriques qui tromperaient la mesure.
C.4.8. Programmateur horaire journalier (avec réserve)
La plupart des programmateurs journaliers ne peuvent commander plus de 10 à 15A. Si le
courant est trop fort, il faut utiliser le programmateur pour alimenter une bobine de contacteur (ou
de relais) qui lui permettra l’alimentation ou non.
C.4.9. Vannes
Les vannes doivent être du même diamètre que la tuyauterie sur laquelle elles sont montées. Les
vannes ¼ de tour, à bille ou à papillon, offrent une perte de charge minimale, elles sont à
privilégier dans la mesure du possible.
Dans les installations en thermosiphon, le groupe de sécurité comporte souvent une vanne qui se
trouve donc à l’entrée du ballon mais il vaut toujours mieux en placer une à la sortie aussi pour la
maintenance et le diagnostic d’un éventuel disfonctionnement.
Dans les grandes installations, il faut placer chaque appareil entre deux vannes d’isolement qui
permettent de démonter l’appareil seul sans avoir à vidanger l’ensemble de l’installation.
C.4.10. Local technique
Ce qui va être dit ci-dessous concerne surtout les systèmes en circuit forcé puisque les kits
arrivent en général complets avec leurs accessoires à monter en terrasse.
Le local technique doit être suffisamment grand pour contenir tous les équipements du système
solaire (sauf les capteurs) : le ballon de stockage, l’échangeur de chaleur, les pompes et
accessoires des circuits hydrauliques, l’armoire électrique et l’équipement de régulation. La
proximité du local technique à la batterie de capteurs peut avoir une influence importante sur le
coût de l’installation.
C.4.11. Chauffage solaire des piscines
Dans les piscines, les capteurs non vitrés se trouvent être plus efficaces que les vitrés, à
condition que le vent ne soit pas trop élevé. En effet, le graphique ci-dessous montre le
rendement typique d’un capteur non vitré dont la variation avec x=∆θ/I (en °C.m²/W) et la vitesse
du vent (en m/s) est décrit par la formule approchée suivante :
η = 92% - (x + 0,004).(4,26.v + 11,77)
80%
Rendment capteur
60%
40%
20%
0%
0 0,01 0,02 0,03 0,04
(Tfm-Ta)/I
Limitation numérique : le montage série de capteurs ou chauffe-eau ne peut être fait que si l’on
ne dépasse pas 2 capteurs ou 2 chauffe-eau en série (le rendement du dernier devient plus faible
et il vaudrait mieux que le deuxième capteur ait double vitrage.
Le graphique ci-dessous montre les rendements (rapportés à la surface d’ouverture) d’un même
capteur couvert par 1, 2 ou 3 vitres anti-réfléchissantes ou bien par une vitre normale. On voit
bien que la perte de rendement due à un doublement de (Tm-Ta) ne peut être que partiellement
compensée par l’usage de vitrage multiple.
Remarquons que, à cause de la remontée d’eau chaude entre les 2 capteurs, le montage série
ne peut se faire que si le système est en circuit forcé.
C.5.3.2. Support
C.5.3.2.1. Généralités
Légende :
A. Hauteur du soleil en hiver
B. Hauteur du soleil en été
C. Implantation de capteurs en toiture terrasse
D. Implantation de capteurs au sol
E. Local technique
F. Liaison entre capteurs et local technique
c) Toiture inclinée
Les capteurs solaires implantés sur un toit incliné seront mieux perçus s’ils sont intégrés dans la
toiture même. Ainsi, les capteurs solaires peuvent même remplacer la couverture traditionnelle.
Légende :
A. Tuiles ou ardoise
B. Vitrage intégré dans la couverture du toit
C. Absorbeur du capteur solaire
D. Isolation thermique
E. Couverture intérieure traditionnelle
F. Arrivée d’eau froide
G. Départ d’eau chaude
Compte tenu de : D/H = cotg(h) = cotg[Arc sin(sin ϕ.sin δ + cos ϕ.cos δ.cos ω)]
2,2
cotg(h)
1,8
1,4
1,0
23 °N 25 °N 27 °N 29 °N 31 °N 33 °N 35 °N
Pertes Puisage
Qp(tn) Qec(tn)
Stockage
Capteur Utile Qsto(tn) Appoint
Qc(tn) Qu(tn) Qa(tn)
Pertes
Qb(tn)
A un instant tn suivant un intervalle ∆t = tn – tn-1, l’énergie stockée dans le ballon est :
Stockage = [Apports (Capteur + Appoint)] – [Pertes (Boucle + Ballon + Puisage eau chaude)]
Qsto(tn) = [Qc(tn) + Qa(tn)] – [Qb(tn) + Qp(tn) + Qec(tn)]
L’apport net de l’appoint est à programmer pour optimiser le système (puissance proposée par le
programme en fonction des besoins et du volume de stockage).
C.6.3. Méthode de calcul
Dans les formules qui suivent, on utilise θs(tn-1), température moyenne du fluide dans le réservoir
à l’instant tn-1 au lieu de θs(tn), celle à l’instant tn pour pouvoir résoudre le problème.
Page 54, Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc
Les pertes ballon dépendent de UAS, coefficient de perte du ballon (valeurs standard proposées
par le programme). La puissance perdue par le stockage Qp à l’instant courant tn :
Qp(tn) = UAs.[θs(tn-1) – θamb,s(tn)]
où - θamb,s(tn) est la température ambiante du lieu de stockage (extérieure ou intérieur).
L’apport du capteur dépend du site d’implantation de celui-ci ainsi que de son type, son
orientation, et son inclinaison. Les pertes boucle dépendent de UAc, coefficient de perte de la
boucle (valeurs proposées par le programme selon l’épaisseur d’isolant choisi). La puissance utile
Qu à l’entrée du stockage après pertes thermiques de tuyauterie :
Qu(tn) = Scap.{FR(τα).Gg(tn) – FRUL.[θs(tn-1) – θamb(tn)]} – UAc.[θs(tn-1) – θamb(tn)]
où - FR(τα) et FRUL sont les deux paramètres caractérisant le rendement du capteur,
- Gg(tn) est l’intensité solaire reçue par le capteur après correction d’angle d’incidence,
- θamb(tn) est la température ambiante,
L’énergie extraite par le puisage d’eau chaude dépend des besoins journaliers et de la nature des
besoins qui affectent le puisage horaire. La puissance extraite par l’eau chaude Qec :
Qec(tn) = {[ρ.c. V& tiré(tn)].[θs(tn-1) – θef]
où - ρ et c désignent la masse volumique et la chaleur massique du fluide,
- V& tiré(tn) est le débit d’eau chaude extrait,
- θef est la température de l’eau froide (supposée constante pour la journée),
Température moyenne du stockage θs :
θs(tn) = θs(tn-1) + {[Qu(tn) – Qp(tn) – Qec(tn) + Qap(tn)]. ∆t / [(ρ.c.Vballon)]}
où - Vballon désigne le volume du réservoir.
L’énergie stockée ∆Esto à l’instant courant tn,
∆Esto(tn) = (ρ.c.Vballon).[θs(tn) – θs(t0)]
En stationnaire, la température moyenne du stockage revient à la même valeur que celle de la
veille au même instant, ceci peut être obtenu par itération jusqu’à ce que ∆Esto après 24 heures
soit le plus petit possible (par exemple 0.01% de son maximum sur la journée considérée).
C.6.4. Résultats attendus d'un tel calcul
z Variation horaire de la température moyenne du stockage
z Productible solaire mensuel = N(jour/mois) × ΣnQu(tn).∆tn
z Rendement solaire mensuel = Productible solaire mensuel / Rayonnement mensuel reçu
z Taux mensuel de couverture des besoins = Productible solaire mensuel / Besoins mensuels
z Productivité solaire mensuelle = Productible solaire mensuel / Scap
z Emissions évitées de gaz à effet de serre en fonction de la nature de l’appoint
z Analyse financière succincte :
Montant de l’investissement,
valeur actuelle nette,
amortissement simple,
rentabilité interne,
coût du kWh solaire simple et actualisé.
C.7. Particularités
C.7.1. Choix d'un système solaire thermique
A cause de la nécessité de
températures élevées pour les
moteurs thermodynamiques, les
centrales solaires
thermodynamiques font partie
des centrales solaires thermiques
sous concentration CSTC (ou
CSTPP en anglais) qui n’utilisent
que la partie directe du
rayonnement solaire (système de
poursuite).
Ensoleillement W/m2
2
Nous préférerons caractériser la taille d’une installation par sa surface de miroirs qui donne la mesure de l’énergie productible, et
rarement par la puissance électrique installée qui, elle, dépend de beaucoup de facteurs et ne représente donc rien de précis.
Rayonnement
solaire incident
Rayonnement
solaire incident
Stockage
Le graphique ci-après montre le principe de l’envoi de l’énergie vers le stockage dès lors que l’on
dépasse une puissance nominale de la centrale électrique. Bien évidemment, et à cause du
rendement de stockage / déstockage, l’énergie envoyée vers le stockage (surface au dessus) est
supérieure à celle qui en est extraite (surface complémentaire entre 17h et 22h).
Rayonnement
solaire incident
Stockage
D.2.2.1. Schéma
570kW
SCHEMAS COMPARES
D'UNE CENTRALE
A SEL FONDU
De
De
pu
ET D'UNE CENTRALE
pu
is
is
le
le
ch
ch
am
A AIR
am
p
p
d 'h
d'h
éli
é
os
lio
250°C
450°C
ta
sta
ts
ts
185°C
800°C
140kW
stockage chaud
Stockage sur
Echangeur Générateur de Vers groupe
cailloux
pied de tour vapeur turbo-alternateur Générateur de
vapeur
stockage froid Vers groupe
turbo-alternateur
290kW
720kW
3
On peut combattre ce défaut, dans le cas d’une orientation nord-sud, en inclinant les lignes de miroirs par rapport à l’horizontale.
Mais ce remède est coûteux et a été peu utilisé.
1000
Comme le montre ce graphique, c’est BRAYTON
Passons en revue la signification et les potentialités de ces différentes voies. Toutes sont avant
tout à la recherche du rendement. En principe, celui-ci augmente avec la température haute du
cycle (température de travail du récepteur solaire), mais la réalité n’est pas si simple.
D.3.1. Le cycle Stirling, à air chaud, pour centrales paraboliques
D.3.1.1. Définition
Le cycle de Stirling est un cycle thermodynamique que décrivent les moteurs Stirling.
Comme la plupart des autres thermiques, le Stirling théorique comprend quatre temps :
* Points 1 à 2, détente isotherme. La zone de détente est chauffée par l'extérieur, ainsi le gaz
suit une détente isotherme.
Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc, Page 75
* Points 2 à 3, refroidissement à volume constant (isochore). Le gaz passe dans le
régénérateur, se refroidit en lui transférant sa chaleur qui sera utilisée pour le cycle suivant.
* Points 3 à 4, compression isotherme. La zone de compression est refroidie, ainsi le gaz suit
une compression isotherme.
* Points 4 à 1, chauffage isochore. Le gaz circule dans le régénérateur et prélève de la chaleur.
Dans les applications pratiques utilisant le cycle de Stirling, le cycle devient quasi-elliptique
dans le diagramme de Clapeyron.
Les moteurs Stirling incluent le premier moteur Stirling inventé, développé et breveté en
1816 par Robert Stirling et son frère. Le moteur Stirling est un moteur à combustion externe. On
l'appelait au début moteur à air chaud, mais il existe un autre moteur à air chaud. Robert Stirling a
inventé en 1816 le moteur à air chaud mais, pour améliorer son efficacité, il l'a muni d'une
modification suffisamment importante pour lui donner un réel développement : un régénérateur
entre les deux pistons qui a très considérablement amélioré sa performance. Le cycle est
réversible ce qui signifie que si un travail mécanique est fourni, il peut fonctionner comme une
pompe à chaleur et fournir de la chaleur ou du froid (y compris du froid cryogénique). Le cycle est
un cycle fermé régénératif utilisant un fluide gazeux. « Cycle fermé » signifie que le fluide
travaillant est en permanence contenu dans la machine thermodynamique. Ceci catégorise
également un moteur à combustion externe. « Régénératif » fait référence à la présence d'un
échangeur de chaleur interne qui permet d'accroître le rendement thermique de l'appareil.
Peu connu du grand public, mais une référence pour les spécialistes, ce moteur a de
nombreux avantages. Il fut répandu au temps de la domination des machines à vapeur qui
présentaient parfois le grave défaut d'exploser et de faire des victimes.
Actuellement, on sait construire des machines à air chaud ou moteurs Stirling dont le
rendement dépasse de très loin celui des moteurs à combustion interne.
Le but est de produire de l’énergie mécanique à partir d’énergie thermique. Au début du
cycle, le gaz à l’intérieur du moteur est déplacé vers un endroit chauffé par une certaine source
d’énergie : sa température et sa pression augmentent. Ensuite, on permet au gaz dans le piston
de se dilater. Le gaz a donc transformé son énergie thermique en énergie mécanique. En fait, un
gaz à haute pression qui se dilate permet de fournir beaucoup d’énergie mécanique. Toutefois, le
gaz ne peut pas se dilater infiniment : il faut compresser le gaz dans le piston jusqu’à son état
initial (pour qu’il puisse se dilater de nouveau plus tard) en utilisant le moins d’énergie possible
(car compresser un gaz demande de l’énergie mécanique). Pour ce faire, il faut déplacer le gaz
du côté chaud au côté froid du moteur, diminuant ainsi la pression. En utilisant l’énergie
mécanique précédemment fournie, on compresse le gaz : puisque compresser un gaz à basse
pression demande moins d’énergie que ce que la dilatation d’un gaz à haute pression fournit, on
récolte un surplus d’énergie mécanique à chaque fois qu’on répète le cycle de dilatation à haute
pression – compression à basse pression. Bien sûr, il faut constamment alimenter le moteur en
énergie thermique. Bien que ce soit Gustav Schmidt qui l’ait décrit, on nomme ce cycle
thermodynamique « le cycle de Stirling ».
La source chaude du moteur est alimentée par une source externe quelconque :
combustion externe de dérivés du pétrole, gaz naturel, charbon, bois, mais aussi énergies
renouvelables comme l'énergie solaire ou l'énergie géothermique.
D.3.1.2. Applications et variantes
Ce n’est que dans les dernières décennies que les développements du moteur ont
commencé à être intéressants pour l’industrie, à cause du besoin sociétal croissant pour les
sources d’énergie alternatives. Effectivement, ce n’est pas parce que Robert Stirling utilisait la
combustion pour alimenter son moteur en énergie thermique qu’il n’est pas possible d’utiliser
d’autres sources d’énergie : énergie solaire, énergie géothermique, énergie nucléaire, chaleur
rejetée par les usines, etc. Dans une perspective écologique, c’est extrêmement intéressant,
d’autant plus que le régénérateur, parce qu’il préchauffe et prérefroidit le gaz, permet littéralement
de recycler de l’énergie. Ainsi, les avancées en sciences des matériaux permettent maintenant
d’utiliser des matériaux qui supportent des écarts de température très importants et des
composites qui améliorent le transfert de chaleur au sein du régénérateur. La situation est telle
que les moteurs Stirling sont couplés avec des paraboles solaires géantes et utilisent l’énergie
D.3.2.1. Définition
Le cycle de Brayton est un cycle thermodynamique à caloporteur gaz. Il tient son nom de
l'ingénieur George Brayton (1830–1892) qui l'a développé, bien que son invention soit attribuée à
Barber en 1791. Il est aussi connu sous le nom du cycle de Joule. Le cycle d'Ericsson lui est
similaire, bien qu'il utilise une source de chaleur externe et qu'il incorpore un régénérateur.
Le cycle idéal
Le cycle de Brayton théorique est le cycle idéal correspondant à la turbine à gaz élémentaire. Il
est principalement utilisé pour la production d’électricité.
Le cycle réel
Le cycle réel se différencie du cycle idéal de la manière suivante :
¾ Irréversibilité dans le compresseur et la turbine
Ces machines sont le siège de pertes par frottements. Il s’en suit que les températures réelles de
sortie du compresseur et de la turbine seront plus élevées que prévu. L’écart par rapport au cycle
idéal est quantifié par le rendement isentropique. Chutes de pression : nous avons supposé la
combustion isobare. Or, la chambre de combustion induite des pertes de charges et donc la
pression d’entrée de la turbine sera plus faible. De plus, la présence d’un filtre à l’entrée du
compresseur et d’un déflecteur à la sortie crée des pertes additionnelles.
¾ Débit non constant
Le débit d’air qui parcourt le cycle réel ne peut pas être considéré constant. En effet, à l’entrée de
la turbine, il faut prendre en compte le débit de combustible. En outre, une partie du débit d’air est
utilisée pour refroidir la turbine.
¾ Chaleurs massiques non constantes
Nous avons considéré cp et cv constants alors qu’en réalité ces valeurs dépendent de la
composition chimique de l’air.
¾ Pertes mécaniques
D.3.3.1. Définition
Le cycle de Rankine est un cycle thermodynamique dont la source de chaleur externe est
transmise à une boucle fermée qui contient un fluide. Ce cycle est très utilisé dans l'industrie pour
générer de l'électricité. Il tient son nom de William John Macquorn Rankine.
D.3.3.2. Applications et variantes
Les turbines à vapeur, présentes dans les centrales à charbon, nucléaires, ou à biomasse, sont
basées sur ce cycle.
Il existe également le cas spécifique de cycle de Rankine organique ou le fluide n'est plus de
l'eau mais un fluide organique (butane, pentane). Ce cycle est plus approprié pour des sources
de chaleur de températures plus modestes.
Un autre cycle apparenté à celui-ci est le Cycle de Kalina. Du nom de son inventeur, l'ingénieur
russe Aleksander Kalina, il désigne une configuration similaire à celle d'un cycle de Rankine, mais
avec comme fluide un mélange de 2 espèces chimiques ou plus, typiquement de l'eau et de
l'ammoniac.
D.3.3.3. Particularités de son utilisation dans les centrales solaires
Ce cycle qui, en eau, est limitée en température haute à 565°C (au-delà, des problèmes
d’incompatibilité chimique apparaissent entre la vapeur et les aciers), est néanmoins capable
d’excellents rendements. C’est certainement le transformateur thermomécanique le mieux connu
parce que le plus anciennement mis en œuvre par l’industrie moderne. Il a été utilisé
exclusivement dans les réalisations dont il est question ici au chapitre des filières « centrale à
tour » et longueurs
Les performances atteintes ne sont cependant pas toutes du même niveau. En effet, elles
dépendent beaucoup des conditions de vapeur mises en œuvre (pression, température), de la
sophistication du cycle (resurchauffe de la vapeur ou non) et encore, et peut-être surtout, de la
taille du groupe. Cela est en effet moins connu, mais les performances de ce genre de machine
sont dégradées par les fuites de vapeur entre étages. Celles-ci sont elles-mêmes provoquées par
les indispensables jeux mécaniques qu’il faut ménager entre rotor et stator pour autoriser les
dilatations différentielles lors de la mise en température de la machine. Or ces jeux sont
proportionnellement moins importants pour les grosses machines que pour les petites et
Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc, Page 81
entraînent la chute des performances de ces dernières4. C’est ce type de dégradation
qu’envisageait de combattre la société Bertin en proposant la mise en œuvre à Vignola d’une
turbine à vapeur de toute petite puissance (500kW) où l’eau était remplacée par le fréon.
Pour illustrer ces propos, on peut passer en revue les caractéristiques et les performances de
quelques-uns des groupes qui ont été utilisés dans les centrales solaires en cause ici :
¾ Thémis : 2,5 MWe, vapeur surchauffée à 430°C – 50 bars, rendement nominal 28%,
¾ Solar One : 12,5 MWe, vapeur surchauffée à 515°C – 100 bars, rendement nominal 35%,
¾ SEGS VII de Luz : 30MWe. vapeur resurchauffée à 371°C – 100 bars, rendement nominal.
37,5%,
¾ SEGS IX de Luz : 80Mwe, vapeur resurchauffée à 371°C – 100 bars, rendement nominal
37,6%.
On voit que la taille du groupe est un paramètre essentiel puisque celui de Solar one,
alimenté en vapeur d’excellente qualité, est moins performant que ceux des centrales Luz
alimentés en vapeur médiocre, mais beaucoup plus puissants (et, il est vrai, à resurchauffe).
On peut pronostiquer un rendement supérieur à 40% pour le groupe d’une centrale à tour
à Draw - salt, produisant de la vapeur au meilleur niveau de performance (soit à 565°C), dotée
d’un circuit de resurchauffe, si sa taille peut atteindre ou dépasser les 30MW.
D.3.4. Le cycle combiné
D.3.4.1. Définition
L'expression cycle combiné (CC), déclinée en (CCPP pour combined cycle power plant),
ou CCGT (combined cycle gas turbine) caractérise un mode combiné de production d'énergie ou
une centrale utilisant plus d’un cycle thermodynamique. Le cycle combiné est constitué par une
cascade des deux cycles suivants :
¾ un cycle à gaz (cycle de Brayton) qui épuise les calories du caloporteur entre la température
maximum, supposée élevée, et une température intermédiaire compatible avec les exigences
du cycle suivant,
¾ un cycle à vapeur apte à épuiser au mieux les calories restantes en même temps que de
recycler les pertes du cycle de tête.
En combinant deux cycles, voire plus, tel que le cycle de Brayton et de Rankine, on peut
augmenter l'efficacité énergétique du système. Les plus récentes centrales CCGT (Cycle
Combiné Gaz) du monde atteignent ainsi des rendements rapportés au PCI (Pouvoir calorifique
inférieur) de presque 60%, contre 37% pour les centrales à gaz classiques.
D.3.4.2. Applications et variantes
Les cycles combinés utilisant le gaz comme source primaire d'énergie
Une centrale à cycle combiné, généralement appelée CCGT (Combined Cycle Gas
Turbine), ou TGV (Turbine Gaz - Vapeur), est une centrale thermique qui associe turbine à gaz et
4
Notons ici l’existence des turbines coplanaires au lieu de coaxiales proposées par le groupe ABB, qui présentent sur ce plan un
net avantage par rapport aux turbines classiques. Malheureusement, elles fonctionnent selon le mode contra-rotatif et, de ce fait,
mettent en œuvre deux alternateurs au lieu d’un. En conséquence, elles sont chères et peu utilisées.
D.7. Particularités
D.7.1. Applications accessibles par les hautes températures
Recherches amont
(laboratoire)
3000°C - Développements
technologiques
Matériaux HT
synthèse/caractérisation
Production de vecteurs
physico-chimique
Développements
Énergétiques (chimie) industriels
Métallurgie HT Hydrogène
700°C -
Production d’électricité
centralisée/décentralisée
400°C - Dessalement
Chaleur
250°C - industrielle
R&D
Bibliographie
[1] « Centrale expérimentale Thémis. Résultats et projections » B. Bonduelle, B. Rivoire, 1987
[2] « Centrale à sel ou centrale à air ? » L’expérience française » B. Bonduelle, B. Rivoire, 1991
[3] « Les centrales solaires LUZ » F. Pharabod, C. Philibert, Comité d’action pour le solaire,
1991.
[4] « Solar energy concentrating systems: Applications and technologies. » W. Meinecke, DLR
(Germany), M. Bohn, NREL (USA), 1994.
[5] Compte rendu du « 9th SolarPACES International Symposium » tenu à Font-Romeu, 1998.
[6] « Review: Status of Markets for Solar Thermal Power Systems » W.P. Teagan, 2001.
Nombre d'unités
SYSTEME
RESSOURCE (fluctuation BESOINS
(fluctuation d’ensoleillement) de rendement) (fluctuation de consommation)
Les manuels d’énergie solaire donnent des méthodes corrélatives pour calculer Gβι, pour une
latitude, une orientation et une radiation globale horizontale Hι (en kWh/m².jour) donnés, en
fonction de l’inclinaison β et du jour représentatif d’un mois ι. Chaque rapport Bι/Gβι représente
alors la surface sβι (en m²) que devrait avoir le générateur incliné d’un angle β pour répondre aux
besoins Bι si le système pouvait avoir un rendement idéal de 100% : sβι = Bι / Gβι.
F.1.3. Les besoins en énergie utile Bi
Les besoins en énergie Bi représentent la base du « cahier des charges énergétiques » que l'on
va s'imposer pour satisfaire les besoins d’un utilisateur donné. Selon que le système soit
photovoltaïque ou thermique, on calculera ceux-ci au cas par cas. Lorsqu'on calcule les Bi, il ne
faut pas oublier des détails importants, comme par exemple :
¾ la durée d'éclairage est plus longue en hiver, pour les systèmes PV alimentant un
éclairage,
¾ la surface de la nappe phréatique peut être plus basse en été, pour les systèmes de
pompage
¾ la température de l'eau est plus froide en hiver, pour les systèmes thermiques,
¾ les besoins en eau peuvent être plus grands en hiver qu'en été, pour les systèmes
thermiques, etc...
La variation saisonnière des besoins est justement ce qui est supposé connu à l’avance. Un
chapitre (F.4) sera consacré aux méthodes d’évaluation de ceux-ci.
F.1.4. La ressource solaire disponible Gβi
La ressource solaire disponible Gβi est la quantité d'énergie disponible par unité de surface à
l'entrée du système solaire. Par exemple, cela pourra être le rayonnement global tombant sur la
surface inclinée de capteurs solaires thermiques plans ou sur celle de modules PV classiques.
Lorsqu'on calcule les Gβi, il ne faut pas oublier qu'ils dépendent de :
¾ la variation saisonnière de la radiation solaire, etc…
¾ l'orientation et l'inclinaison des générateurs (collecteurs thermiques ou modules PV), etc...
La variation saisonnière de la ressource solaire a été traitée en cours de gisement solaire.
F.1.5. Bi/Gβi et synchronisation des besoins à la ressource
Définition : Pour un mois i, le rapport Bi/Gβi correspond à la surface de générateurs solaires qui
serait nécessaire pour répondre au besoin Bi si le système avait un rendement de 100%. La
variation de ce ratio dans une année décrit la désynchronisation entre les besoins et la ressource
solaire.
Rappel de mathématiques statistiques : L'écart type σ est une mesure de la dispersion des
valeurs par rapport à leur valeur moyenne <x>. Il évalue l'écart quadratique moyen d'une
population de variables x en se basant sur un échantillon de n valeurs de cette population. En
l'occurrence, si l'on remplace x par Bi/Gβi, on obtient :
<B/G>β = (ΣBi/ΣGβi) et σ= {[n.Σ(B /G )² – (ΣB /G )²] / [n.(n - 1)]}1/2
i βi i βi
Les deux grandeurs ont une l’unité d’une surface. Le rapport [σ / <Bi/Gβi>β] donne la fluctuation
relative par rapport à la moyenne (elle n’a de sens que si la moyenne n’est pas nulle, ce qui est
notre cas). Lorsque les surfaces (Bi /Gβi) ne fluctuent pas, cette fluctuation relative est nulle. Ainsi,
on définit le complément à l'unité de cette fluctuation relative :
Syn = [1 - σ / <Bi/Gβi >β] exprimée en pourcentage (%)
Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc, Page 93
« Syn » est appelé taux de synchronisation entre les besoins et la ressource, il est égal à 100%
lorsque les besoins et la ressource sont parfaitement en phase, la désynchronisation l’annule.
Besoins et ressources fluctuant même pour une inclinaison β donnée, les 12 valeurs de sβι
associées se caractérisent par une moyenne <sβι> et un écart-type σ(sβι) qui permettent de définir
un taux de synchronisation des besoins à la ressource par le coefficient de variation τBRβ = 1 -
σ(sβι) / <sβι>.
En première approximation, on peut déjà prévoir que l’inclinaison qui permettrait :
- de couvrir, sans autre source d’énergie, le maximum des besoins Bι, avec un minimum de
surface de générateur correspondrait à celle dont la surface sβι est la plus petite le long de
β parmi les maximums le long de ι, soit le minimum de Maxι(sβι),
- de couvrir, à l’inverse, le minimum des besoins Bι, avec une moindre surface de
générateur (alimentation hybride) correspondrait à celle dont la surface sβι est la plus petite
(le long de β) parmi les minimums Minι(sβι),
- un compromis optimal entre les deux avec un minimum de surface correspondrait à celle
dont le taux de synchronisation des besoins à la ressource τBRβ est le plus élevé.
C’est en s’arrêtant à ce niveau que l’on peut donner des inclinaisons génériques,
technologiquement neutres. Mais ceci n’est qu’approximatif car le rendement du système η peut,
lui aussi, présenter de légères variations saisonnières.
F.2. Solutions optimales adaptées aux besoins
Dimensionner en utilisant des performances approximatives ne présente de valeur ajoutée que si
l’on pose une stratégie de dimensionnement à priori, c’est-à-dire l’attente de la « meilleure »
solution conformément au vœu de l’investisseur, le prescripteur ou le fournisseur. Selon sa
motivation, sa stratégie de dimensionnement peut être :
- arrêtée à un niveau technique, répondant des besoins ayant une fluctuation donnée,
- se prolonger vers un niveau économique, traduite par une exigence financière,
- combiner les deux.
Quelle que soit la stratégie adoptée, il en est toujours attendu une solution optimale qui, en
énergie solaire, mène toujours à la surface ou puissance installée minimale répondant à ladite
stratégie.
Nous proposons une méthode de dimensionnement optimisé applicable aux technologies
connues des systèmes solaires (thermiques ou photovoltaïques) en :
- imposant dès le départ une stratégie de dimensionnement (technique ou financière),
- limitant le nombre de données d’entrée à celles qui sont facilement disponibles,
- paramétrant, en fonction de celles-ci, les performances des technologies solaires par un
modèle universel.
En phase de préfaisabilité, il s’agit, avant toute simulation, d’adapter aux besoins et à la stratégie
de dimensionnement le couple (βo, So) pour le thermique ou (βo, Po) pour le photovoltaïque, formé
par l’angle d’inclinaison et la surface ou la puissance du générateur. Si le rendement ηo des
composants ne produisant pas d’énergie est supposé constant :
- Solaire thermique : La surface Sβι de capteurs couvrant les besoins Bι du mois ι est
donnée par :
Sβι = (Bι / Gβι) / (ηβι . ηo)
où ηβi est le rendement absolu moyen journalier des capteurs thermo solaires.
- Solaire photovoltaïque : Utilisée comme norme de référence, la puissance crête Pβi des
modules (en Wc) couvrant les besoins Bι du mois ι est donnée par :
Pβι = 1000 . (Bι / Gβι) / (ηRβι . ηo)
R
où η βi est le rendement relatif moyen journalier rapporté à l’énergie crête que les modules
pourraient produire dans les conditions STC avec un rayonnement journalier Gβi.
- Fluctuations inter saisonnières : Pour une inclinaison β donnée, les 12 valeurs de Sβι (ou
Pβι), se caractérisent par une moyenne <Sβι>, ou <Pβι>, et un écart-type σ(Sβι), ou σ(Pβι),
définissant un taux de synchronisation des productibles à la ressource par le
coefficient de variation τPRβ :
Page 94, Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc
τPRβ = 1 - σ(Sβι) / <Sβι> ou τPRβ = 1 - σ(Pβι) / <Pβι>
F.2.1. Cinq stratégies techniques de dimensionnement
Cinq matrices de 91 lignes peuvent être créées pour :
- les maximums de surface (ou puissance) de la ligne β, Maxι(Sβι) ou Maxι(Pβι),
- les minimums de surface (ou puissance) de la ligne β, Minι(Sβι) ou Minι(Pβι) pour lesquels
on calcule :
o les taux de synchronisation τPRβ,
o les taux de couverture annuels Cβ (en %) sans surproduction (Ni = nombre de jours
du mois ι) :
Cβ = Minι(Sβι).Σi=112 Ni . Gβi . (ηβι . ηo) / Σi=112 Ni . Bi
ou bien Cβ = Minι(Pβι).Σi=112 Ni . (Gβi / 1000) . (ηRβι . ηo) / Σi=112 Ni . Bi
o les productivités annuelles pβ (en kWh/m² ou kWh/Wc annuels) sans surproduction :
pβ = Σi=112 Ni . Gβi . (ηβι . ηo)
ou bien pβ = Σi=112 Ni . (Gβi / 1000) . (ηRβι . ηo)
Dans tout ce qui suit, les surfaces So et Sβι peuvent être remplacées par les puissances
photovoltaïques Po et Pβι.
Les 5 matrices ci-dessus mènent à 5 stratégies techniques de dimensionnement :
1.1.1. Une stratégie technique avec minimum de surproduction d’énergie
So = Minβ[Maxι(Sβι)], minimale des plus grandes surfaces (puissances) à une inclinaison donnée
A. Pour satisfaire les besoins en conditions défavorables avec minimum de surproduction :
βο est l’inclinaison pour laquelle Maxι(Sβι), ou Maxι(Pβι), est minimum
Cette stratégie est la seule assurant chaque mois un productible au moins égal aux
besoins. On l’adopte lorsqu’on n’a pas accès à une autre source d’énergie, comme pour
alimenter un émetteur en site isolé. Ne pas mélanger surproduction et sous-production
saisonniers, mène à utiliser Minι(Sβι) en dehors de cette stratégie.
1.1.2. Quatre stratégies techniques sans surproduction d’énergie
So = Minβ[Minι(Sβι)], minimale des plus petites surfaces (puissances) à une inclinaison donnée
B. Pour satisfaire les besoins en conditions favorables sans surproduction d’énergie :
βο est l’inclinaison pour laquelle Minι(Sβι), ou Minι(Pβι), est minimum
Cette stratégie minimaliste ne confie au solaire que la couverture des besoins plancher.
On peut toutefois l’adopter lorsque l’autre source d’énergie est bon marché ou peu fiable.
C. Pour synchroniser au mieux les productibles à la ressource sans surproduction d’énergie,
compromis optimum entre les deux stratégies précédentes (A et B) :
βο est l’inclinaison pour laquelle τPRβ est maximum
Cette stratégie lisse, au mieux, la contribution solaire aux besoins donc aussi les appoints
conventionnels.
D. Pour assurer un taux de couverture des besoins par le solaire le plus élevé sans
surproduction d’énergie :
βο est l’inclinaison pour laquelle Cβ est maximum
Cette stratégie peut être motivée par des raisons environnementales.
E. Pour assurer la productivité solaire la plus élevée sans surproduction d’énergie :
βο est l’inclinaison pour laquelle pβ est maximum
Cette stratégie est valable lorsque la production d’énergie annuelle prédomine sa
répartition saisonnière.
F.2.2. Deux stratégies financières sans surproduction
L’investissement Iβ réalisé comporte une part fixe IF (en Dh) et d’une part variable IV (en Dh/m², ou
/Wc) :
Iβ = IF + Sβ . IV
ou bien Iβ = IF + Pβ . IV.
L’investissement permet de réaliser des économies d’énergie dont la valeur annuelle EAβ dépend
de l’énergie utile générée annuellement, de la nature de la source d’énergie évitée ainsi que de
10%
Rendemnt absolu
8% Rendement(I,Tamb=0°C)
Rendement(I,Tamb=20°C)
Rendement(I,Tamb=40°C)
6%
4%
2%
0%
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Intensité du rayonnement solaire (kW/m²)
On utilise la formule « typique » universelle à tous les modules en silicium mono ou polycristallin :
ηR(tC=25°C) = ηa(tC=25°C) / ηSTC = 17,3%.I(kW/m²) + 83,2%.(1-EXP(-I(kW/m²)/0,654))
que l’on corrige en fonction de la température en utilisant les valeurs « typiques » du NOCT à
45°C et du coefficient de température à -0,4%/K (voir cours de normalisation PV) :
ηR(tamb) = ηR(tC=25°C).(1 - 0,4%.((tamb + ((NOCT - 20) / 800).I) - 25))
Si l’on cherche une proportionnalité entre l’énergie produite par le module et le rayonnement reçu
par celui-ci (kWh/m².j), il faut prévoir une correction que nous allons estimer.
Ce tableau montre ce que Rendement
heure T (°C) I(W/m²) E(Wh)
produirait un module du type: ηa(I,Tc=25°C)
PSTC = 75,9 Wc 6,00 h 20,0 0 0,00%
Surface = 0,707 m² 7,00 h 21,0 207 8,73% 12,8
NOCT = 45,00 °C 8,00 h 22,1 400 9,24% 26,1
une journée de 12h pointant à 9,00 h 23,0 566 9,32% 37,3
800W/m² avec (température 10,00 h 23,9 693 9,35% 45,8
et rayonnement sinusoïdaux) 11,00 h 24,6 773 9,35% 51,1
<Tambiante> = 20,00 °C 12,00 h 25,2 800 9,33% 52,8
Amplitude = 6,00 °C 13,00 h 25,6 773 9,31% 50,8
Les résultats donnent : 14,00 h 25,9 693 9,26% 45,4
hc = 6,08 h 15,00 h 26,0 566 9,20% 36,8
Ejour(Wh) = 397,2 16,00 h 25,9 400 9,10% 25,7
Ejour / hc = 65,4 Wc 17,00 h 25,6 207 8,57% 12,5
/ PSTC = 86,1% 18,00 h 25,2 0 0,00%
L’après-midi, le rendement du module est légèrement plus faible que le matin, à cause de la
température plus élevée dans le milieu de l’après-midi. L’énergie produite aux extrêmes de la
journée est plus faible que l’énergie produite quand le soleil est autour du zénith (rendement et
intensité de rayonnement solaire étant tous deux plus faibles).
0 W/m² 8,50%
6h 8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h
Pour une température ambiante moyenne donnée, lorsque l’on refait la simulation ci-dessus pour
des journées différentes, la correction Ejour / (hc.PSTC), augmente :
• en augmentant la radiation G, à durée du jour Dj constante,
• en diminuant la durée du jour Dj, à G radiation constante.
Il s’ensuit qu’à profil de rayonnement solaire sensiblement identique, nous supposons que cette
correction dépend de la valeur moyenne l’intensité solaire <I>. En limitant celle-ci à des valeurs
d’ensoleillement « raisonnables » évitant les pôles du globe terrestre, on obtient la corrélation
quasi-linéaire montrée dans le graphique à gauche ci-dessous.
Correction de variation d'intensité de rayonnement à (NOCT=45°C) Coefficients déterminant le facteur de correction PV (NOCT=45°C)
Tamb = 0°C 10 °C 20 °C 30 °C 40 °C Constante Coefficient de I
1
95%
y = 0,1077x + 0,8799
0,6
0,4
y = 0,0776x + 0,7831
80%
y = 0,0675x + 0,7509 0,2
y = -0,001x + 0,1077
75%
0,3 kW/m² 0,4 kW/m² 0,5 kW/m² 0,6 kW/m² 0,7 kW/m² 0
0 °C 5 °C 10 °C 15 °C 20 °C 25 °C 30 °C 35 °C 40 °C 45 °C
Intensité moyenne du rayonnement solaire dans la journée Température ambiante moyenne sur 24h
70%
60%
Rendement / FR(τα)
50%
40%
30%
20% Rendement(I,Tamb=0°C)
Rendement(I,Tamb=20°C)
10% Rendement(I,Tamb=40°C)
0%
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Intensité du rayonnement solaire (W/m²)
Si l’on cherche une relation entre l’énergie produite par le capteur et le rayonnement reçu par
celui-ci (kWh/m².j), il faut prévoir une correction à FR(τα) que nous allons estimer.
Lorsque le système travaille en échauffement depuis 20 jusqu’à 58°C :
0 W/m² 52,00%
6h 8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h
Pour une température ambiante moyenne donnée, lorsque l’on refait la simulation ci-dessus pour
des journées différentes, la correction FR(τα), augmente :
• en augmentant la radiation G, à durée du jour Dj constante,
• en diminuant la durée du jour Dj, à G radiation constante.
Il s’ensuit qu’à profil de rayonnement solaire sensiblement identique, la correction dépend de la
valeur moyenne l’intensité solaire <I>. En limitant celle-ci à des valeurs d’ensoleillement
« raisonnables » évitant les pôles, on obtient la corrélation quasi-linéaire montrée dans le
graphique à gauche ci-dessous.
Correction de variation d'intensité de rayonnement à (FRUL=4,75W/m².K) Coefficients du facteur de correction PV (FRUL=4,75W/m².K) - Sans appoint
Sans appoint Constante Coefficient de I
Tamb = 0°C 10 °C 20 °C 30 °C 40 °C 1
100%
y = 0,1292x + 0,8797
0,8
y = 0,2709x + 0,7478 y = 0,0132x + 0,3521
90%
y = 0,4126x + 0,6159 0,6
y = 0,5543x + 0,484
y = -0,0142x + 0,696
0,2
70%
60%
-0,2
50% -0,4
0,3 kW/m² 0,4 kW/m² 0,5 kW/m² 0,6 kW/m² 0,7 kW/m² 0 °C 5 °C 10 °C 15 °C 20 °C 25 °C 30 °C 35 °C 40 °C 45 °C
Intensité moyenne du rayonnement solaire dans la journée Température ambiante moyenne sur 24h
70%
60%
Rendement / FR(τα)
50%
40%
30%
20% Rendement(I,Tamb=0°C)
Rendement(I,Tamb=20°C)
10% Rendement(I,Tamb=40°C)
0%
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Intensité du rayonnement solaire (W/m²)
Si l’on compare le graphique ci-dessus avec celui qui est obtenu sans appoint, on peut remarquer
que le rendement est un peu plus faible. Ainsi, lorsque le système travaille en maintien à 58°C :
Rendement[I,
Ce tableau montre ce que
heure T (°C) I(W/m²) Ti=58, E(Wh)
produirait un capteur du type:
Ta=20°C]
FR(τα) = 75% 6,00 h 20,0 0 0,00%
FRUL = 4,750 7,00 h 21,0 207 0,00% 0,0
une journée de 12h pointant à 8,00 h 22,1 400 32,31% 129,2
800W/m² avec (température et 9,00 h 23,0 566 45,61% 258,0
rayonnement sinusoïdaux) 10,00 h 23,9 693 51,59% 357,4
<Tambiante> = 20,00 °C 11,00 h 24,6 773 54,47% 420,9
Amplitude = 6,00 °C 12,00 h 25,2 800 55,52% 444,2
Ti = 58,0 °C 13,00 h 25,6 773 55,11% 425,8
14,00 h 25,9 693 53,00% 367,2
Les résultats donnent :
15,00 h 26,0 566 48,13% 272,3
Gjour(kWh/m²) = 6,08 16,00 h 25,9 400 36,89% 147,6
Ejour(kWh/m²) = 2,82 17,00 h 25,6 207 0,76% 1,6
<ηa> / FR(τα) = 62,0% 18,00 h 25,2 0 0,00%
L’après-midi, le rendement du capteur est légèrement meilleur le matin, à cause de la
température plus élevée dans le milieu de l’après-midi. L’énergie produite aux extrêmes de la
journée est plus faible que l’énergie produite quand le soleil est autour du zénith (rendement et
intensité de rayonnement solaire étant tous deux plus faibles).
Thermique avec appoint
I(W/m²) Rendement[I, Ti=58, Ta=20°C]
0 W/m² 40,00%
6h 8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h
50% 0,4
30% 0
-0,2
10% -0,4
0,3 kW/m² 0,4 kW/m² 0,5 kW/m² 0,6 kW/m² 0,7 kW/m² 0 °C 5 °C 10 °C 15 °C 20 °C 25 °C 30 °C 35 °C 40 °C 45 °C
Intensité moyenne du rayonnement solaire dans la journée Température ambiante moyenne sur 24h
70%
60%
Rendement / FR(τα)
50%
40%
30%
20% Rendement(I,Tamb=0°C)
Rendement(I,Tamb=20°C)
10% Rendement(I,Tamb=40°C)
0%
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Intensité du rayonnement solaire (kW/m²)
Si l’on cherche une relation entre l’énergie produite par le capteur et le rayonnement reçu par
celui-ci (kWh/m².j), il faut prévoir une correction à FR(τα) que nous allons estimer.
Lorsque le système travaille en échauffement depuis 20 jusqu’à 58°C :
Page 104, Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc
Rendement[I,
Ce tableau montre ce que Ti=Moyenne(T
heure T (°C) I(W/m²) E(Wh)
produirait un capteur du type: a,58°C),
Ta=20°C]
FR(τα) = 70% 6,00 h 20,0 0 0,00%
FRUL = 2,250 7,00 h 21,0 207 50,49% 104,5
une journée de 12h pointant à 8,00 h 22,1 400 60,47% 241,9
800W/m² avec (température et 9,00 h 23,0 566 63,64% 360,0
rayonnement sinusoïdaux) 10,00 h 23,9 693 65,08% 450,9
<Tambiante> = 20,00 °C 11,00 h 24,6 773 65,81% 508,5
Amplitude = 6,00 °C 12,00 h 25,2 800 66,12% 528,9
Ti = 39,0 °C 13,00 h 25,6 773 66,11% 510,9
14,00 h 25,9 693 65,75% 455,5
Les résultats donnent :
15,00 h 26,0 566 64,83% 366,7
Gjour(kWh/m²) = 6,08 16,00 h 25,9 400 62,64% 250,5
Ejour(kWh/m²) = 3,89 17,00 h 25,6 207 55,48% 114,9
<ηa> / FR(τα) = 91,5% 18,00 h 25,2 0 0,00%
L’après-midi, le rendement du capteur est légèrement meilleur le matin, à cause de la
température plus élevée dans le milieu de l’après-midi. L’énergie produite aux extrêmes de la
journée est plus faible que l’énergie produite quand le soleil est autour du zénith (rendement et
intensité de rayonnement solaire étant tous deux plus faibles).
Themique sans appoint
I(W/m²) Rendement[I, Ti=Moyenne(Ta,58°C), Ta=20°C]
0 W/m² 52,00%
6h 8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h
Pour une température ambiante moyenne donnée, lorsque l’on refait la simulation ci-dessus pour
des journées différentes, la correction FR(τα), augmente :
• en augmentant la radiation G, à durée du jour Dj constante,
• en diminuant la durée du jour Dj, à G radiation constante.
Il s’ensuit qu’à profil de rayonnement solaire sensiblement identique, la correction dépend de la
valeur moyenne l’intensité solaire <I>. En limitant celle-ci à des valeurs d’ensoleillement
« raisonnables » évitant les pôles, on obtient la corrélation quasi-linéaire montrée dans le
graphique à gauche ci-dessous.
Correction de variation d'intensité de rayonnement à (FRUL=2,25W/m².K) Coefficients du facteur de correction PV (FRUL=2,25W/m².K) - Sans appoint
Sans appoint Tamb = 0°C 10 °C 20 °C 30 °C 40 °C Constante Coefficient de I
1,2
100%
y = 0,0656x + 0,9389 1
y = 0,1375x + 0,872
y = 0,2094x + 0,8051 0,8
y = 0,0067x + 0,6712
y = 0,2813x + 0,7381
90% y = 0,3532x + 0,6712 0,6
0,4
y = -0,0072x + 0,3532
0,2
80%
0
-0,2
-0,4
70%
0 °C 5 °C 10 °C 15 °C 20 °C 25 °C 30 °C 35 °C 40 °C 45 °C
0,3 kW/m² 0,4 kW/m² 0,5 kW/m² 0,6 kW/m² 0,7 kW/m²
Température ambiante moyenne sur 24h
Intensité moyenne du rayonnement solaire dans la journée
70%
60%
Rendement / FR(τα)
50%
40%
30%
20% Rendement(I,Tamb=0°C)
Rendement(I,Tamb=20°C)
10% Rendement(I,Tamb=40°C)
0%
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Intensité du rayonnement solaire (kW/m²)
Si l’on compare le graphique ci-dessus avec celui qui est obtenu sans appoint, on peut remarquer
que le rendement est un peu plus faible. Ainsi, lorsque le système travaille en maintien à 58°C :
Rendement[I,
Ce tableau montre ce que
heure T (°C) I(W/m²) Ti=58, E(Wh)
produirait un capteur du type:
Ta=20°C]
FR(τα) = 70% 6,00 h 20,0 0 0,00%
FRUL = 2,250 7,00 h 21,0 207 29,84% 61,8
une journée de 12h pointant à 8,00 h 22,1 400 49,78% 199,1
800W/m² avec (température et 9,00 h 23,0 566 56,08% 317,2
rayonnement sinusoïdaux) 10,00 h 23,9 693 58,91% 408,2
<Tambiante> = 20,00 °C 11,00 h 24,6 773 60,27% 465,8
Amplitude = 6,00 °C 12,00 h 25,2 800 60,77% 486,2
Ti = 58,0 °C 13,00 h 25,6 773 60,58% 468,1
14,00 h 25,9 693 59,58% 412,8
Les résultats donnent :
15,00 h 26,0 566 57,27% 324,0
Gjour(kWh/m²) = 6,08 16,00 h 25,9 400 51,95% 207,8
Ejour(kWh/m²) = 3,42 17,00 h 25,6 207 34,83% 72,1
<ηa> / FR(τα) = 80,5% 18,00 h 25,2 0 0,00%
L’après-midi, le rendement du capteur est légèrement meilleur le matin, à cause de la
température plus élevée dans le milieu de l’après-midi. L’énergie produite aux extrêmes de la
journée est plus faible que l’énergie produite quand le soleil est autour du zénith (rendement et
intensité de rayonnement solaire étant tous deux plus faibles).
Thermique avec appoint
I(W/m²) Rendement[I, Ti=58, Ta=20°C]
0 W/m² 44,00%
6h 8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h
0,2
60%
0,1
0
50%
0,3 kW/m² 0,4 kW/m² 0,5 kW/m² 0,6 kW/m² 0,7 kW/m² 0 °C 5 °C 10 °C 15 °C 20 °C 25 °C 30 °C 35 °C 40 °C 45 °C
Température ambiante moyenne sur 24h
Intensité moyenne du rayonnement solaire dans la journée
80%
70%
60%
Rendement / FR(τα)
50%
40%
30%
20% Rendement(I,Tamb=16°C)
Rendement(I,Tamb=20°C)
10% Rendement(I,Tamb=24°C)
0%
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Intensité du rayonnement solaire (W/m²)
Si l’on compare le graphique ci-dessus avec celui qui est obtenu pour les capteurs plans vitrés en
maintien, on peut remarquer que le rendement est un peu plus élevé. Ainsi, lorsque le système
travaille en maintien à 28°C :
Rendement[I,
Ce tableau montre ce que
Ti=Moyenne(T
produirait un capteur non-vitré du heure T (°C) I(W/m²) E(Wh)
a, 28°C),
type:
Ta=20°C]
Vent (m/s) = 1 6,00 h 20,0 0 0,00%
FR(τα) = 84% 7,00 h 21,0 207 26,87% 55,6
FRUL (W/m².K) = 17,000 8,00 h 22,1 400 58,72% 234,9
une journée de 12h pointant à 9,00 h 23,0 566 68,97% 390,2
800W/m² avec (température et 10,00 h 23,9 693 73,83% 511,5
rayonnement sinusoïdaux) 11,00 h 24,6 773 76,51% 591,2
<Tambiante> = 20,00 °C 12,00 h 25,2 800 78,04% 624,3
Amplitude = 6,00 °C 13,00 h 25,6 773 78,80% 609,0
Ti = 28,0 °C 14,00 h 25,9 693 78,87% 546,4
Les résultats donnent : 15,00 h 26,0 566 77,99% 441,2
Gjour(kWh/m²) = 6,08 16,00 h 25,9 400 75,11% 300,5
Ejour(kWh/m²) = 4,44 17,00 h 25,6 207 64,61% 133,8
<ηa> / FR(τα) = 87,0% 18,00 h 25,2 0 0,00%
L’après-midi, le rendement du capteur est légèrement meilleur le matin, à cause de la
température plus élevée dans le milieu de l’après-midi. L’énergie produite aux extrêmes de la
journée est plus faible que l’énergie produite quand le soleil est autour du zénith (rendement et
intensité de rayonnement solaire étant tous deux plus faibles).
Themique sans appoint
I(W/m²) Rendement[I, Ti=28°C, Ta=20°C]
0 W/m² 40%
6h 8h 10 h 12 h 14 h 16 h 18 h
Lorsqu’on refait la simulation ci-dessus pour une température ambiante moyenne donnée et des
journées différentes, on a la corrélation quasi-linéaire à gauche ci-dessous.
Correction de variation d'intensité de rayonnement à (FRUL=17W/m².K) Coefficients du facteur de correction PV (FRUL=17W/m².K) - En maintien
En maintien Constante Coefficient de I
Tamb = 16°C 18 °C 20 °C 22 °C 24 °C 1,2
100%
y = 0,0498x + 0,9536
y = 0,1413x + 0,8685 1
y = 0,465x + 0,5528
0,6
80% y = 0,6076x + 0,4074
0,4
0
60%
-0,2
50% -0,4
0,3 kW/m² 0,4 kW/m² 0,5 kW/m² 0,6 kW/m² 0,7 kW/m² 0 °C 5 °C 10 °C 15 °C 20 °C 25 °C 30 °C 35 °C 40 °C 45 °C
Intensité moyenne du rayonnement solaire dans la journée Température ambiante moyenne sur 24h
A température d’entrée <Tin> identique, les températures ambiantes plus élevées améliorent le
rendement global du système de l’été.
Si l'on souhaite qu'un système solaire thermique :
z assure seul la couverture des besoins (sans autre source d'énergie, bien que la durée de
vie du stockage thermique ne le permette pas), on choisit la surface la plus grande (le
mois le plus défavorable) en la majorant, éventuellement, par un coefficient de sécurité
(Cs), entre 100 et 120%,
z ne couvre que le minimum des besoins en énergie (avec l'appoint d'une autre source
d'énergie), on choisit la surface la plus petite (le mois le plus favorable),
z couvre partiellement les besoins en énergie (avec l’appoint), on peut prendre une autre
valeur, selon des critères de disponibilité de l'autre source ou économiques.
Il faut notamment se rappeler que le rayonnement solaire moyen journalier varie avec l’orientation
et l’inclinaison. En gardant une orientation plein Sud, on peut jouer sur l’inclinaison pour optimiser
l’inclinaison (trouver sa valeur qui minimise la surface requise, qu’on travaille en favorable ou en
défavorable.
Le productible solaire annuel est donné par la quantité : Prodβ = ΣGβi.ηi.Ni (Ni étant le nombre de
jours du mois i) et la production spécifique par unité de surface Prods = Prod / Scapteurs.
8 0 m ³/j
6 0 m ³/j
4 0 m ³/j
2 0 m ³/j
00Wc
m ³/j
0 ,0 kWh/j 2 ,0 kWh/j 4 ,0 kWh/j 6 ,0 kWh/j 8 ,0 kWh/j 10 ,0 kWh/j
-800 Wc
-1200 Wc
-1600 Wc
3,5 kWh/m² 4,0 kWh/m² 4,5 kWh/m² 5,0 kWh/m² 5,5 kWh/m²
6,0 kWh/m² 6,5 kWh/m² 7,0 kWh/m² 7,5 kWh/m²
Cette abaque s’utilise comme suit : d’une exigence de 50 m³/jour on part horizontalement jusqu’à
la HMT moyenne de 20 m qui sous 5 kWh/m².j nécessiterait approximativement 1280 Wc, ce qui,
comme nous allons le voir n’est pas correct car ce modèle, trop simple et sans aucune précision
chiffrable, ne présente qu’un intérêt didactique.
• Réalisation d’un abaque tenant compte d’un seuil linéaire
On peut, à la lumière des enseignements tirés des simulations basées sur les vraies
caractéristiques, améliorer le dimensionnement linéarisé ci-dessus en y introduisant au moins les
effets de seuils. Bien qu’il soit vrai que les seuils :
- soient parmi les éléments qui distinguent les pompes les plus performantes des autres,
- que les variations de l’ensoleillement peuvent avoir des effets mitigés,
on améliore le dimensionnement linéarisé approximatif ci-dessus en introduisant sur un seuil SH
empiriquement proportionnel à la hauteur manométrique qui est un minimum de l’énergie
électrique Eh nécessaire quotidiennement pour que le débit quotidien Q ne soit pas nul à une
profondeur Z (HMT = Z pour un débit nul) donnée. L’énergie hydraulique Eh nécessaire
quotidiennement serait :
Eh = ρ.g.HM.Q
alors l’énergie électrique nécessaire quotidiennement qui fait tourner le moteur (Ee – SH) serait :
(Ee – SH) = Eh / (ηC.ηMP) = (ρ.g.HM.Q) / (ηC.ηMP)
soit, Q ≈ [(ηC.ηMP)/(ρ.g.HM].(Ee – SH)
qui n’est valable que si l’énergie fournie est suffisante, soit (Ee – SQ) ≥ 0, sinon le débit est nul.
Le résultat représenté dans l’abaque ci-dessous est calculé avec des valeurs de rendements
identiques à celles utilisés plus haut (ηMP = 40%, ηC = 90%, ηR = 85%,) et
SH = 80 Wh/mètre de HMT (valable pour pompes centrifuges).
2m 5m 7m 10 m 15 m 20 m 30 m 40 m 50 m
100 m³/j
80 m³/j
60 m³/j
40 m³/j
20 m³/j
-2000 Wc
m³/j
0,0 kWh/j 2,0 kWh/j 4,0 kWh/j 6,0 kWh/j 8,0 kWh/j 10,0 kWh/j
-1000 Wc
-1400 Wc
-1800 Wc
3,5 kWh/m² 4,0 kWh/m² 4,5 kWh/m² 5,0 kWh/m² 5,5 kWh/m²
6,0 kWh/m² 6,5 kWh/m² 7,0 kWh/m² 7,5 kWh/m²
A titre de comparaison, ce modèle donne environ 1560 Wc pour 50 m³/j pompés sous 20 mètres
et un ensoleillement de 5kWh/m².j alors que l’abaque constructeur donne environ 1660 Wc dans
Télévision
Type Taille Consommation Consommation Consommation
minimale courante maximale
Cathodique 14 '' 35 W 55 W 75 W
20 '' 50 W 79 W 107 W
24 '' 60 W 94 W 129 W
26 '' 65 W 102 W 139 W
29 '' 73 W 114 W 155 W
Plasma 32 '' 160 W
42 '' 280 W
LCD 32 '' 140 W
36 '' 180 W
42 '' 240 W
Divers
Appareil Puissance Consommation d'énergie spécifique
typique
Chauffe-eau électrique 1 000 W 55 Wh/litre chauffé de 20 à 60°C
Four à micro-ondes 800 W 133 Wh/litre de 20 à 60°C
Grille-pain 600 W 15 Wh/tartine grillée
Fer à repasser 1 000 W 50 Wh/unité repassée
Machine à laver le linge 2 500 W 250 Wh/kg de linge
Chauffage rayonnant 800 W par tube de quartz rayonnant
Chauffage soufflant 600 W appareil de petite taille pour salle de bains
F.4.2.2. Dimensionner sur la base de besoin quotidien
Pour les systèmes d’électrification (avec stockage), les besoins sont exprimés en type
d’appareils et en nombre d’heures de leur utilisation. On fait alors appel à des tableaux du
type indiqué ci-dessous. Si les besoins énergétiques sont variables d’un mois à l’autre, il
faudra autant de tableaux que de mois différents.
Fréquentiel d'occupation
10,0%
5,0%
0,0%
0 pax/j 50 pax/j 100 pax/j 150 pax/j 200 pax/j 250 pax/j 300 pax/j
occupation
Le graphique ci-dessous montre le pourcentage des jours où les trois Hôtels accueillent moins
d’un niveau donné.
Hotel 1 Hotel 2 Hotel 3
100,0%
% des jours avec occupation
80,0%
inférieure à
60,0%
40,0%
20,0%
0,0%
0 pax/j 50 pax/j 100 pax/j 150 pax/j 200 pax/j 250 pax/j 300 pax/j 350 pax/j
occupation
1 000 000 Dh
Coût du système complet
800 000 Dh
600 000 Dh
400 000 Dh
200 000 Dh
0 Dh
0 l/j 2 000 l/j 4 000 l/j 6 000 l/j 8 000 l/j 10 000 l/j 12 000 l/j
eau chaude solaire à produire
Le graphique ci-dessous montre le temps d’amortissement attendu pour les trois Hôtels en
fonction de l’eau chaude solaire produite avec les hypothèses suivantes :
¾ combustible : fuel à 7,00 Dh le litre,
¾ 50 litres d’eau chaude / Pax nécessitant 1 m² de capteur pour être produits.
80 mois
besoins moyens
60 mois
40 mois
20 mois
0 mois
0 l/j 2 000 l/j 4 000 l/j 6 000 l/j 8 000 l/j 10 000 l/j 12 000 l/j
eau chaude solaire à produire
• pa(Teau) est la pression partielle absolue d’eau dans l’air juste au-dessus de la piscine à
la température Teau (Pa ≡ N/m²), donnée par pa = Hr.psat.
• Pertes par rayonnement
Les pertes par rayonnement par unité de surface de piscine qray (en W/m²) sont données par la
différence entre le rayonnement thermique émis par l’eau et reçu par celle-ci (Stephan-
Boltzmann), soit :
qray = εeau.σ.[(Teau)4 – (Tciel)4]
• εeau est l’émissivité de l’eau que l’on on peut considérer voisine de 0.96,
• σ est la constante de Stefan-Boltzmann (5,669.10-8 W/m².K),
• Teau (en K) est la température absolue de l’eau,
• Tciel (en K) est la température absolue apparente du ciel, calculée à l’aide des relations
comme suit : il faut d’abord calculer les rayonnements thermiques du ciel par temps clair
Lclair et nuageux Lnuageux, lorsque l’ambiante est à Tamb, puis calculer celle d’un ciel
couvert à un degré c et enfin calculer la température absolue apparente du ciel Tciel
comme s’il était un corps noir.
Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc, Page 123
On a Lclair = 5,31.10-13.(Tamb)6 et Lnuageux = 0,96.σ.(Tamb - 5)4
si c = (Kd – 0,165) / (1 – 0,165), alors Lciel = (1 – c).Lclair + c.Lnuageux = σ.(Tciel)4
d’où Tciel = {[(1 – c).Lclair + c.Lnuageux] / σ}1/4
• Pertes par conduction
Dans une piscine tous les échanges par conduction, à travers le fond, les parois latérales, et la
surface supérieure, sont faibles devant les autres types échanges :
- par évaporation à travers sa surface supérieure,
- par convection à travers sa surface supérieure,
- par rayonnement à travers sa surface supérieure.
Plutôt que de calculer en détail les pertes par conduction, il est courant de majorer les autres
pertes de 5% pour tenir compte des pertes de par conduction.
F.4.4.2. Dimensionner sur la base de besoin quotidien
• Pertes
Si l’on ne considère que les états stationnaires, c’est-à-dire que si la température de la piscine
revient à sa même valeur au terme d’un cycle de 24 heures, l’énergie stockée est nulle (Qsto = 0)
et on a Qe + Qc + Qray = Qsol + Qn qui n’est valable qu’en énergie et sur un cycle stationnaire. La
température moyenne de l’eau dans la journée est celle qui permet d’atteindre cet équilibre.
Considérant qu’une piscine perd peu d’énergie par ses parois latérales, les pertes par conduction
sont négligeables et l’essentiel des pertes se fait par sa surface supérieure. Au terme d’une
journée son bilan énergétique peut s’écrire :
Pertes thermiques non compensées = Apports d’énergie
Qe + Qc + Qray = Qsol + Qn
où l’on a considéré que la température de l’eau moyenne est atteinte par l’équilibre :
- entre les pertes :
o Qe, par évaporation (forcée par le vent) dominantes,
o Qc, par convection (forcée par le vent),
o Qray, par rayonnement,
- et les apports :
o Qsol, d’une fraction du rayonnement solaire global horizontal reçue par l’eau,
o Qn , d’énergie apportées volontairement par un système de chauffage.
* Considérant la réflexion due à l’indice de réfraction de l’eau et un angle d’incidence moyen
journalier, il est courant de considérer Qsol = 87% H.
* Il est vrai qu’à que les pertes sont des fonctions complexes de la température de l’eau et de l’air.
Toutefois, la température d’une piscine, même chauffée, reste toujours au voisinage de la
température de l’air, dans cette faible zone de variation, l’ensemble des pertes peut être linéarisé
en fonction :
- de la différence de température entre l’eau de la piscine et l’air,
- de la vitesse du vent.
Le graphique ci-dessous montre les pertes thermiques non compensées quotidiennes (en
kWh/m².j) d’une piscine en fonction de la différence de température moyenne (Teau - Tair) entre
l’air et l’eau pour différentes vitesses de vent :
20 kWh/m².jour
15 kWh/m².jour
10 kWh/m².jour
5 kWh/m².jour
0 kWh/m².jour
-4 °C 0 °C 4 °C 8 °C 12 °C 16 °C 20 °C
(Teau-Tair)
Elles forment un réseau de droites d’équation :
Qe + Qc + Qray = (1,673.v + 1,898) + (0,283.v + 0,344).(Teau - Tair)
soit Qe + Qc + Qray = [1,635 + 0,283.(Teau - Tair)].v +[1,898 + 0,344(Teau - Tair)]
De ce graphique peuvent être tirées deux remarques :
- à cause de l’évaporation, une piscine peut être plus froide que l’ambiante si l’apport
solaire (87%H) est insuffisant,
- pour qu’une piscine ne se refroidisse pas sans chauffage,
Qe + Qc + Qray = 87%H pour (Teau - Tair) = 0
l’apport solaire minimal doit être d’autant plus grand que la vitesse du vent est grande :
H (kWh/m².j) = 1,92 + 2,18.v(m/s)
Les besoins en énergie pour atteindre une différence de température moyenne ∆T donnée sous
un vent v, sont donnés par Qn que l’on peut définir comme suit :
- on souhaite Teau = 25°C pour une journée typique d’un mois donné pour laquelle
Tair = 15°C, v = 1m/s et le rayonnement global horizontal est H = 4,5 kWh/m².j,
- pour (Teau - Tair) = 10°C, le graphique donne une perte de 9,85 kWh/m².j dont il faut
déduire l’apport en rayonnement solaire à la piscine 87%H = 3,91,
- il faut donc apporter à l’eau une énergie quotidienne de 9,85 − 3,91 = 5,93 kWh/m².j.
• Apports solaires directs à la surface de la piscine
Considérant la réflexion due à l’indice de réfraction de l’eau (voisin de 1.33) et un angle
d’incidence moyen journalier, il faut considérer le coefficient de correction d’incidence mais il est
très courant de considérer Qsol = 87% H (radiation globale horizontale).
• Apports solaires des capteurs
Pour le chauffage solaire des piscines, compte tenu de la faible différence de température entre
l’eau à l’entrée des capteurs et l’ambiante, les capteurs non vitrés se trouvent être plus efficaces
que les vitrés, à condition toutefois que le vent ne soit pas trop élevé. Le graphique ci-dessous
montre le rendement typique d’un capteur non vitré dont la variation avec l’abscisse x = (Ti -Ta)/I
(en °C.m²/W) et la vitesse du vent (en m/s) est décrit par la formule approchée suivante :
η = 0,92 - (x + 0,004).(4,26.v + 11,77)
80%
70%
Rendment capteur
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
0 0,005 0,01 0,015 0,02 0,025 0,03 0,035 0,04 0,045
(Ti-Tamb)/I
Les apports des capteurs solaires par unité de surface de piscine qn (en W/m²) sont donnés :
qn = G.η.(Scapteurs/ Spiscine), où
• G est le rayonnement solaire reçu par les capteurs
• le ratio des surfaces (Scapteurs/ Spiscine) est appelé « couverture solaire » de la piscine.
où Z est la hauteur géométrique totale (en mètre d'eau) incluant aspiration, refoulement (descente
de liquide, voir schéma) et le rabattement éventuellement créé par la pompe elle-même.
G.1.3. Perte de charge dans les circuits hydrauliques
La perte de charge est la perte de pression dans le circuit hydraulique de section S et où la
vitesse moyenne du liquide est V :
∆p = K.(ρV2/2) = {(χ / 2S²).ρ}.q2 = τ.q²
• le terme (ρV²/2) est la pression dynamique du fluide.
• χ (sans dimensions) et τ contiennent les causes de perte de charge dans la conduite :
1E+5
1E+4
Plastique Acier
y = 3,55.1012.d-5,13
1E+3 y = 2,86.1012.d-5,21
1E+2
1E+1
0 mm 20 mm 40 mm 60 mm 80 mm 100 mm 120 mm 140 mm 160 mm
Diamètre intérieur de la conduite
y = 0,0351x + 3,3352
8m
6m
4m
y = 0,0097x + 0,8361
2m
0m
0 mm 20 mm 40 mm 60 mm 80 mm 100 mm 120 mm 140 mm 160 mm
Diamètre intérieur de la conduite
G.2. Electropompes
G.2.1. Groupes électropompes hydrauliques
Une pompe hydraulique peut être immergée ou non :
• immergée, fonctionne exclusivement en refoulement.
Cours Systèmes Solaires - Version 11.doc, Page 129
• de surface, fonctionne en aspiration (inférieur à 7 mètres) et en refoulement,
Le moteur peut être immergé ou non.
• Lorsque l’ensemble est immergé, on l’appelle groupe immergé et le moteur est étanche.
• Lorsque l’ensemble est hors de l’eau, on l’appelle groupe de surface.
• Parfois seule la pompe est immergée et pas le moteur : pompes immergées à
entraînement mécanique de surface (manuel, par moteur électrique, thermique ou par
éolienne).
G.2.2. Moteurs électriques des pompes
Les moteurs électriques comportent une partie fixe (stator) et une partie tournante (rotor). Deux
types actionnement les pompes :
1- Moteurs à courant continu : Ils sont alimentés par un courant dont le sens est permanent
(source : batteries, alimentation à courant continu, modules photovoltaïques).
ω(rotation) = f(tension de fonctionnement)
o à aimants permanents : ne nécessitent pas d’entretien
o à balais : nécessitent le remplacement des balais.
2- Moteurs asynchrones à courant alternatif : Ils sont alimentés par un courant qui varie
sinusoïdalement avec le temps (source : réseau électrique, sortie d’un onduleur).
ω(rotation) = f(fréquence d’alimentation)
o monophasés : alimentation par une phase et un neutre (+ terre)
o triphasés : alimentation par trois phases et un neutre (+ terre)
G.2.3. Pompes hydrauliques
Il existe deux catégories de pompes hydrauliques : les centrifuges et les volumétriques.
1- Pompes centrifuges
Formées de roues à ailettes ou à aubes qui véhiculent le liquide sous l’effet de la force centrifuge
de rotation.
Hauts débits mais pressions moins importantes que les volumétriques.
V(eau) = f(hauteur manométrique, diamètre de la roue)
o radiales : dégagent le liquide selon le rayon de la pompe
o axiales : dégagent le liquide selon l’axe de rotation de la pompe.
2- Pompes volumétriques
Déplacent à chaque cycle de la pompe (par aller-retour ou par tour) une quantité constante de
liquide.
Hauts débits mais pressions moins importantes que les volumétriques.
V(eau) = f(vitesse de rotation, section du piston)
o alternatives : actionnées par un mouvement de va-et-vient
o rotatives : actionnées par un mouvement de rotation
G.2.3.1. Quelques pompes centrifuges
ROTATIVES
à vis excentrique (pompe & moteur)
à engrenages à lobes
Type
G.3. Conduites
G.3.1. Dimensionnement des tuyauteries
Pour diminuer l'ensemble des pertes de charge dans une canalisation afin de diminuer les coûts
de fonctionnement dus aux pompes, il faut :
• diminuer la longueur de canalisation, le nombre d'accidents sur la canalisation et le débit
de circulation,
• utiliser des canalisations de faible rugosité et de plus grand diamètre.
G.3.2. Tableaux de pertes de charge des tuyauteries
Dans les tableaux de pertes de charge ci-dessus :
- Le chiffre indique la perte de charge en mètres par 100 mètres de tuyauterie.
- Les pertes de charge dans les coudes, vannes, tés et clapets anti-retour équivalent
aux mètres de tuyauterie droite décrits dans les deux dernières lignes de la table.
Le volume du réservoir dépend de la pression minimale désirée pmin et du débit maximum appelé.
Le tableau ci-dessous présente des volumes minimum à prévoir.
Débit maximum de pompage requis (m³/h)
pmin ppre pcut-in pcut-out
0,6 0,8 1,0 1,2 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0 5,5 6,0 6,5 7,0 7,5 8,0
(m) (m) (m) (m)
Volume du réservoir de surpression (lites)
25 8 8 18 18 18 18 24 33 33 50 50 50 50 80 80 80 80 80 22,5 26 40
30 8 8 18 18 18 24 33 33 50 50 50 50 80 80 80 80 80 27,0 31 45
35 8 18 18 18 18 24 33 33 50 50 50 80 80 80 80 80 31,5 36 50
40 8 18 18 18 18 24 33 50 50 50 80 80 80 80 80 36,0 41 55
45 8 18 18 18 24 33 33 50 50 50 80 80 80 80 40,5 46 60
50 8 18 18 18 24 33 50 50 50 80 80 80 80 45,0 51 65
55 18 18 18 18 24 33 50 50 50 80 80 80 49,5 56 70
60 18 18 18 18 24 33 50 50 80 80 80 80 54,0 61 75
65 18 18 18 24 24 33 50 50 80 80 80 80 58,5 66 80