Jatba 0370-5412 1948 Num 28 303 2098
Jatba 0370-5412 1948 Num 28 303 2098
Jatba 0370-5412 1948 Num 28 303 2098
botanique appliquée et
d'agriculture tropicale
Chevalier Auguste. L'origine de l'Olivier cultivé et ses variations. In: Revue internationale de botanique appliquée et
d'agriculture tropicale, 28ᵉ année, bulletin n°303-304, Janvier-février 1948. pp. 1-25.
doi : 10.3406/jatba.1948.2098
http://www.persee.fr/doc/jatba_0370-5412_1948_num_28_303_2098
I. OLIVIERS SAUVAGES
PROCHES PARENTS DE L'OLIVIER CULTIVE
Les olives des variétés cultivées les plus courantes pèsent à l'état
frais de 1 gr. 50 à 2 gr. et représentent en poids 4 parties de pulpe
pour une partie de noyau mais il en existe de beaucoup plus grosses.
L'olive de Raguse pèse 3 à 4 gr. La variété royale ou triparde (var.
regia auct.) à gros fruit très oblong pèse jusqu'à 10-12 gr. mais son
noyau est gros, fusiforme, strié. De même la var. Tefah d'Algérie
donne aussi de grosses olives pesant jusqu'à 12 gr. Le record de
taille et de poids est tenu par la var. Judiaca du Portugal qui donne
des olives de 13 à 15 gr. et de 36 mm. de longueur. Ce ne sont pas
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du reste les variétés donnant les plus gros fruits qui sont les plus
estimées. Dans le Sahel de Sousse (Tunisie) la var. Chemlali qui
donne des olives petites, ovoïdes, réunies en grappes à noyau petit
et lisse et à forte proportion de pulpe est très appréciée. Certains
arbres donnent jusqu'à 6 hl. 5 d'olives par récolte mais ils ne
produisent habituellement que tous les deux ans,
Dans la province de Bari et dans celle de Lecce en Italie on
obtient parfois dans un hectare planté en bonne variétés, avec des
arbres soignés jusqu'à 1 000 kg. d'huile par an, mais c'est très
exceptionnel. On considère que dans des olivettes adultes et bien
entretenues un rendement de 300 à 400 kg. d'huile à l'hectare est
satisfaisant et dans bien des cas il faut se contenter de 80 à 150 kg.
On sait qu'en passant les olives dans le pressoir on obtient l'huile
de la pulpe mais aussi celle contenue dans la coque et l'amande
(moins ce qui reste dans les grignons).
La teneur de la pulpe en huile varie de 10 à 34 %, la teneur des
amandes 30 à 50 % (en moyenne 45 %). Une olive avantageuse doit
contenir 25 à 30 % de son poids total en huile. On compte que les
fruits bien mûrs d'une variété de choix doivent avoir environ 80 %
de pulpe et 20 % de noyau mais il n'en est pas ainsi dans beaucoup
de variétés, ainsi la var. Petit Chemlal d'Algérie a un noyau qui
pèse 54 % du poids de l'olive.
D'une manière générale, on doit considérer qu'un rendement en
huile de 20 à 25 % du poids total des olives est un rendement
excellent et dans la pratique on ne peut extraire que 18 % d'huile et
même 14 à 15 % si l'on ne dispose que de machines peu
perfectionnées. '
En Italie, dans les régions où les olivettes étaient bien
entretenues on estimait, avant la guerre de 1914, qu'un Olivier en plein
rapport, de l'âge de 30 à 40 ans, donne en moyenne de 30 à 40 kg-
d'olives qui produisent 8 à 10 kg. d'huile. S'il est plus jeune il n'en
produira que la moitié.
Les olives riches en huile ne sont pas les p'ius recherchées comme
olives de conserve. Celles-ci sont fournies par des variétés spéciales
donnant des fruits gros ou moyens à noyau aussi réduit que
possible. La cueillette doit se faire à la main et les* fruits pour être
mis en conserve doivent être de même grosseur et passer par des
machines à calibrer. Aussi est-il nécessaire de rechercher par
sélection des variétés donnant des fruits homogènes. L'homogénéité est
le résultat non seulement d'une sélection dans la variété cultivée
mais aussi du bon entretien des plantations.
Malgré cette sélection et les soins, les olives d'une même variété
présentent des variations importantes dans leur teneur en huile
suivant les années.
Chaque variété a aussi un comportement spécial suivant le climat,
le sol, l'exposition. Certaines variétés sont plus résistantes que
d'autres aux froids hivernaux. Il en est par contre qui
s'accommodent de la vie dans les oasis et l'on peut se demander s'il ne serait
pas possible de sélectionner des variétés s'accommodant du climat
saharien méridional et même peut-être du climat sahélien du N du
Soudan. On arrivera même probablement à cultiver des variétés
améliorées d'Olivier dans les pays tropicaux à longue saison sèche..
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LÉGENDE DE LA PLANCHE I
A. Olea europaea L. (cultivé) :
1. Rameau avec jeunes fruits. — 2. Fleur commençant à s'épanouir. —
4. Fruit développé (olive) en coupe longitudinale. — 5. Fleur (corolle
enlevée) en coupe longitudinale. — 6. Rameau en fleurs (4 et 5, d'après
Knoblauch in Engler et Prantl. : Pflanzenfamilien IV, 2, p. 12).
B. Olea chrysophylla Lamk. d'Abyssinie montrant l'analogie avec
O. europaea.
C. Olea Laperrini Batt. et Trabut. — 1. Rameau stérile. — 2. Rameau
portant quelques fruits. — 3. Coupe du fruit avec un petit noyau et
endocarpe mince.
D. Olea chrysophylla Lamk. d'Erythrée (d'après A. Fiori, Boschi piante
dell'Erithrea, 1912, p. 298) pour montrer la presque identité avec les
dessins B et C.
Chevalier Aug. : Olea. Planche I.
Songe
LEGENDE DE LA PLANCHE II
Groupe de VOlea chrysophylla du Cap, d'Abyssinie et de l'Inde :
A. O. chrysophylla var. verrucosa (Link.) Chev. — 1. Rameau en fleurs. —
2. Fleur épanouie grossie. — 3. Rameau en fruits (1 à 3, d'après O.
verrucosa Link, du Cap, Coll. Drège in Herb. Mus. Paris).
B. O. chrysophylla Lamk. d'Abyssinie (W. Schimper, n° 24 et Quartin-
Dillon, n° 90. — 1. Rameau en fleurs. — 2. Fleur en bouton. — 3 et 4.
Fleur ouverte. — 5. Etamines. — 6. Corolle étalée avec les étamines. —
7. Fleur en coupe longitudinale. — 8. Fleur avec la corolle enlevée
montrant le pistil. — 9. Fruit.
C. Olea chrysophylla var. cuspidata (Wall.) Chev. de l'Inde. — 1.
Rameau en fleurs. — 2. Fleur épanouie. — 3. Rameau en fruits. — 4. Fruit
en coupe longitudinale (1, d'après Herb. Hooker et Thomson; 3, d'après
Herb. Jacquemont).
Chevalier Aug. : O/ea. flanche II.
BO-J.
— 20 —
B
— 22 —
LEGENDE DE LA PLANCHE IV
Croupe de O. chrysophylla, formes d'Arabie, de Somalie et du Basutoland:
n° A.246
O. inchrysophylla
Herb. Mus. var.
Paris.
albida
— 1.Chev.
Rameau.
Msil —
au 2.
Yémen.
Fleur Coll.
en boutons.
A. Deflers,
—
3. Fleur avec la corolle coupée en deux et le pistil.
B. O. chrysophylla var. Aucheri Chev. Djebel Akader près Mascate en
Arabie. Coll. Aucher, n° 4918 in Herb. Mus. Paris.
C. O. chrysophylla var. verrucosa (Link.) Chev. Basutoland. Coll. Die-
terlen in Herb. Mus. Paris. — 1 et 2. Rameaux en fleure et en fruits. —
3. Fruit. — 4. Noyau.
D. O. europaea var. buxifolia Lowe (repousse stérile de O. europaea
maderensis) . Madère : îles Désertes Coll. Mason, n° 205 in Herb. Mus.
Paris. D'après le spécimen de l'Herbier! 0
E. O. europaea var. nubica Schwf. (= O. chrysophylla, repousse stérile)
Souakim, Nubie (coll. Schweinfurth, n° 249 in Herb. Mus. Paris). —
Rameau stérile.
F. O. somaliensis Baker (= O. chrysophylla) Somaliland Coll. J. B. Gil-
lett, n° 4683 in Herb. Mus. Paris. — Rameau en fruit.
Chevalier Aug. : Olea. Planche IV.
— 24 —
des Recherohes
Rapport
Directeur
présanté
Agronomiques
depar
l'Institut
M. de
ROULE,
l'Indochine.