Cahier D'activite de Geomorphologie
Cahier D'activite de Geomorphologie
Cahier D'activite de Geomorphologie
COURS DE GEOMORPHOLOGIE
Objectif :
Ce cours a pour objectif la description et l’explication des reliefs actuels. Il est comprend deux
aspects de la géomorphologie à savoir :
La géomorphologie climatique qui analyse l’influence du climat sur l’évolution des formes
du relief ;
Contenu du cours :
Introduction à la Géomorphologie
Chapitre 1 : L’altération météorique et évolution des sols
Chapitre 2 : L’érosion mécanique et la formation des modelés
Chapitre 3 : L’étude des systèmes d’érosion dans la zone tropicale
Chapitre 4 : Les types morphologiques en pays tropicaux
Chapitre 5 : La géomorphologie de la Côte d’Ivoire
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INTRODUCTION A LA GEOMORPHOLOGIE
Qu’est-ce que la géomorphologie ?
La géomorphologie est l’étude des formes du relief et des paysages de la terre. Chez les
géologues, elle devient géodynamique externe car ces derniers mettent l’accent sur les processus
géologiques qui donnent naissance aux paysages. C’est une science à la fois descriptive et
explicative.
Dans sa partie descriptive, la géomorphologie s’apparente fortement à la géographie physique avec
laquelle elle utilise la cartographie, la photographie aérienne, la climatologie, l‘hydrologie, etc.
Dans sa partie explicative, elle se rapproche de la géologie et utilise la pétrographie, la géochimie
des roches, la stratigraphie, l’hydrogéologie, l’océanographie, etc.
La géomorphologie est une ‘‘science de l’environnement’’ qui a des liens étroits avec la vie car
c’est le paysage qui abrite la vie.
En général il existe trois principaux agents de façonnement des paysages :
- la nature des roches (facteur lithologique) ;
- la structure du sous-sol (facteur structural) ;
- le climat (facteur climatique).
A ces facteurs, il faut ajouter les activités biologiques -plantes, animaux et hommes (facteurs
anthropogéniques).
En général, tous ces facteurs peuvent agir simultanément dans une même région pour modeler
le paysage. Mais dans certains cas, un seul facteur prédomine sur les autres pour modeler et
donner les paysages lithologiques, structuraux et climatiques.
Ainsi la géomorphologie telle que nous la verrons dans ce cours s’articulera autour de la
géomorphologie structurale et la géomorphologie climatique ou zonale (aujourd’hui dynamique).
La géomorphologie est dite structurale car elle s’intéresse à la liaison entre le relief et la structure
géologique. Comme toute science, elle se définit donc par son objet (relief) et sa méthode
(comparaison relief-géologie, mesures du relief,…)
L’autre composante de la géomorphologie est la géomorphologie climatique qui s’intéresse elle
à la liaison entre le paysage et le climat.
Ainsi donc la géomorphologie structurale étudie le relief et la géomorphologie climatique
s’intéresse au modelé. »
Qu’est-ce que le relief ?
Le relief peut-être définit comme « la variation de la pente topographique à petite échelle ».
Qu’est-ce que le modelé ?
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Principe de la géomorphologie
Il existe en tout quatre principes de la géomorphologie : la chronologie inverse, l’érosion régressive,
le principe de pente et le profil d’équilibre.
- Principe de la chronologie inverse : d’après ce principe, les dépôts les plus anciens
correspondent à la couche érodée en premier lieu (figure 2).
- Principe de pente : Plus la pente est forte, plus l’érosion est active (figure 4).
- Principe du profil d’équilibre : L’érosion décroît pendant son histoire récente, jusqu’à
l’obtention de son profil d’équilibre (figure 5). Mais, ce principe doit tenir compte des
variations du niveau des mers au cours du quaternaire. Ce niveau appelé, niveau de base
ultime a varié de 120 à 150 mètres environ en fonction des périodes glaciaires de
mobilisation d’énormes masses d’eau aux calottes polaires. La répartition des terres et des
mers a également subi durant les 400 000 dernières années des variations considérables.
Par conséquent, on peut dire qu’un cours d’eau n’arrive jamais à son niveau d’équilibre.
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En zone de climat froid ou glacial, les formations rocheuses pendant la période de glaciation du
fait de l’augmentation de volume de l’eau congelée qu’elles contiennent sont soumises à une
augmentation de la pression. Au cours de la déglaciation, la pression interne de ces formations
chute. Ceci provoque la fragmentation des formations rocheuses affectées : c’est la
décompression.
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III.2.1. L’Hydrolyse
C’est un phénomène d’échange de bases entre les cations des minéraux et les ions H+ de l’eau.
Un renouvellement rapide et constant des ions H+, et donc une bonne circulation de l’eau,
permettent une réaction rapide. ;
Exemple: Mg2SiO4 + 4 H2O 2 Mg2+ + 4 OH- + H2SiO4
4NaAlSi3O8 + 22H2O Al4Si4O10(OH)8 + 4Na+ + 4OH- + 8Si(OH)4
Plagioclase acide + eau kaolinite
Quelques fois en zones tropicales où il existe de très fortes précipitations, l’altération des
minéraux tels que les feldspaths ou les autres silicates d’alumine peut donner de la kaolinite. Ce
processus d’altération météorique omniprésent acquiert son maximum sous les climats
tropicaux humides chauds. Dans les zones équatoriales, la décomposition des feldspaths et des
autres silicates alumineux peut être rapide. De même d’autres argiles et shales peuvent aussi
s’altérer rapidement en une mixture de kaolinite et de quartz. Le processus d’altération s’effectue
selon la réaction :
4KAlSi3O8 + 4H2O Al4Si4O10(OH)8 + 8SiO2 + 2K2O
Feldspaths potassiques + eau kaolinite + Silice + potasse
La profondeur d’altération peut varier de quelques mètres à une centaine de mètres dans des
circonstances exceptionnelles. Les minéraux ferromagnésiens comme la biotite perdent le fer
qu’ils contiennent durant l’altération.
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III.2.2. La Dissolution
Il s’agit de la dissociation d’une molécule en ions sous l’action d’un solvant. L’eau est le solvant
universel capable de dissoudre certaines substances. La dissolution d’un minéral donne des ions
ou des colloïdes dans l’eau. En fait, la solubilité est limitée pour un très grand nombre de
minéraux. La halite est le minéral le plus soluble. L’eau restée longtemps en contact avec
l’atmosphère s’enrichit en dioxydes de carbone (CO2), devient acide (H2CO3) et s’attaque aux
minéraux.
Exemple: CaCO3 + H2CO3 2 HCO3- + Ca2+
Les roches sédimentaires sont plus sensibles que les roches magmatiques et métamorphiques,
celles de la famille des évaporites constituées par des chlorures (sel gemme) ou des sulfates
(anhydrite, gypse) comptent parmi les plus solubles.
III.2.3. L’Oxydation
Elle agit principalement sur les oxydes de fer (FeO). L’oxydation du fer ferreux donne le fer
ferrique qui précipite sous forme d’oxydes (Fe2O3) ou d’hydroxydes [Fe(OH)3].
III.2.4. L’Hydratation
Elle correspond à un apport d’eau qui a pour conséquence une augmentation de volume.
L’hydratation implique la rupture des liaisons de H+ et OH- des composés.
Exemple: 2 Fe2O3 (hematite) + 3 H2O 2 Fe2O3, 3H2O (limonite)
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III.2.5. La décarbonatation
C’est la dissolution du carbonate du matériau originel. Cette action concerne le matériau ou le sol
(horizon supérieur).
La décarbonatation a lieu grâce à des acides organiques (CO2 dissout) :
CaCO3 + CO3H2 Ca(CO3)H2
Ca(CO3)H2 est soluble, donc entraîné par les eaux, hors du profil de sol.
C’est principalement le calcaire actif (en fines particules de 50 à 100µm de CaCO3) qui est susceptible
d’être facilement solubilisé.
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Figure 14 : Empruntes de racines dans le calcaire par dissolution dans la zone de production de CO2
En résumé, les processus mécaniques sont davantage du domaine des régions froides et des
régions arides, car les variations de température jouent un rôle important. Donc dans les régions
froides et les régions désertiques.
Les processus chimiques sont favorisés par les températures élevées et l’abondance d’eau dans le
milieu. Donc plus importants dans les régions intertropicales.
Tous ces processus évoqués ci-dessus aboutissent à la formation des sols et à leur évolution.
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Pour le géologue, un sol est une simple accumulation in situ des produits d’altération des roches.
Ce type de sol peut s’être développé à partir d’une roche ou à partir de matériaux transportés
comme par exemple les dépôts glaciaires, le sable ; les lits argileux. Le sol constitue la partie
superficielle du manteau d’altération avec lequel il peut se confondre.
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Figure 16 : Stade ultime de formation des sols avec les quatre horizons différenciés
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f. Gleys
Sols hydromorphes, imbibés d'eau; le déficit d'oxygène ralentit l'humidification et réduit le Fe
(couleur gris-vert), à l'extrême, une gley peut donner une tourbe.
g. Sols rouges fersialitiques
Riches en oxydes de Fe; sous climats méditerranéens et subtropicaux.
Topographie Temps
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c. Réajustement
Figure 18 : Phénomène d’isostasie
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Un relief dont le modelé s’explique principalement par l’érosion est dit « relief d’érosion ».
Les facteurs d’érosion sont :
- Le climat ;
- La pente ;
- La physique (dureté) et la chimie (solubilité par exemple) de la roche ;
- L’absence ou non de couverture végétale et la nature des végétaux ;
- L’histoire tectonique (fracturation par exemple) ;
- L’action de l’homme (pratiques agricoles, urbanisation).
L’érosion agit à différents rythmes et peut, sur plusieurs dizaines de millions d’années, araser
des montagnes, creuser des vallées, faire reculer des falaises. Des phénomènes naturels tels
qu’une avalanche ou un orage peuvent modifier considérablement le paysage de manière
presque instantanée.
I. L’érosion mécanique
La désagrégation mécanique se produit sous l’action d’une force physique qui arrache des morceaux
de roches plus ou moins volumineux :
- Eclatement dû au gel ou à la chaleur ;
- Usure par frottement : glacier, écoulement d’eau (cavitation) ou vent ; ce sont les
débris charriés par ces facteurs (roches, graviers, quartz ou sable) qui sont efficaces
dans le processus d’érosion. L’érosion mécanique est particulièrement active dans
les milieux froids (gels et dégels) et/ou arides.
L’érosion est causée par les eaux de ruissellement, le vent et les différences de température.
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particules-paroi), roulant et glissant dont les traces sont souvent conservées dans les rochers
solides, et, peuvent être utilisées pour estimer la vitesse du courant.
Le ruissellement est le type d'érosion le plus fréquent sur terre.
Il peut être concentré (torrents, oueds) ou diffus (film d'eau issus de la fonte des neiges, érosion
littorale).
Arche naturelle, creusée par l'érosion, Phénomène d'érosion éolienne et hydrique sur
Capitol Reef National Park, États-Unis. sol dévégétalisé, Ile Maurice
L’érosion causée par le vent ou érosion éolienne : elle est particulièrement plus active sur les sols
nus. Le vent érode par déflation et corrasion.
La déflation est l’action de balayage par le vent des débris meubles et fins du sol. Elle opère un
tri des matériaux. Le vent emporte les matériaux les plus fins et laisse sur place les plus grossiers.
On obtient comme résultat, un véritable paysage de cailloux appelé Reg. Le Reg est une vaste
plaine sur laquelle il ne reste que des cailloux, le vent ayant emporté les sables. Les sables
emportés s’accumulent pour former des dunes.
La corrasion est l’action mécanique d’attaque de la roche par le vent chargé de matériaux qu’il
transporte. C'est un phénomène d'abrasion par l'eau et le vent (un erg est une vaste région
couverte de dune).
La corrasion donne un modèle de cailloux à facettes légèrement concaves.
L'érosion éolienne attaque les roches en enlevant des particules (déflation, abrasion) ou en
polissant la surface. Elle est d'autant plus efficace que les obstacles sont inexistants et que le
vent est puissant, régulier et chargé de poussières ou d'embruns.
Elle conduit à une dégradation environnementale sévère par l’appauvrissement des sols et le
déplacement de volumes élevés de particules par le vent.
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Dunes reg
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I.7. Le Transport
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Cette eau va dans un premier temps dissoudre la roche puis dans un second temps, redéposer cette
matière dissoute en créant des formations caractéristiques. On distingue :
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- Le relief (ou paysage) ruiniforme : comme son nom l’indique, c’est un paysage qui présente
un aspect de ruine. Il s’agit de formes dues à l’érosion lorsque le sous-sol est hétérogène
(calcaires et dolomies par exemple, ou grès et calcaires). L’action de l’érosion est inégale, les
roches les plus résistantes (aux agressions physiques ou chimiques) formeront des reliefs alors
que les roches les moins résistantes disparaîtront et formeront des parties en creux.
- La doline : dépression fermée plus ou moins circulaire dont le font plat est occupé par les argiles
de décalcification (résidus de la dissolution chimique du calcaire). Lorsque plusieurs dolines se
réunissent, on parle d'ouvala.
- Le poljé : vaste dépression fermée, allongée et à fond plat dominée par des versants rocheux très
escarpés.
- L’aven : un gouffre aux parois subverticales, communiquant avec la surface par une ouverture
étroite, mais évasée en cheminée vers le bas. L’aven conduit à des cavités souterraines.
- Le canyon : la dissolution des roches calcaires conduit souvent à la formation de fosse à parois
quasi-verticales où s’écoulent des rivières allogènes (d’origine différente).
Doline poljé
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Les toits et planchers des cavités souterraines sont parfois ornés de concrétions aériennes les plus
connues sont les stalactites et les stalagmites.
- Les stalactites : concrétions calcaires qui se forment au plafond d’une grotte et pointant vers le
bas.
- Les stalagmites : concrétions calcaire qui se forment sur le sol d’une grotte et pointées vers le
haut.
Lorsque la hauteur entre le plafond et le sol est assez réduite, il peut arriver que la stalactite et la
stalagmite se rejoignent. Il se forme alors une colonne qui peut s’épaissir peu à peu en pilier.
Stalactites stalagmites
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II.6. le littoral
Le recul et la transformation des littoraux dépendent de très nombreux facteurs :
- la configuration de la côte ;
- la nature de la roche ;
- la force et l'orientation des courants, des vagues, de la dérive littorale et de la houle
- la présence de galets ;
- l'anthropisation.
On peut donc avoir plusieurs cas de figure :
- littoral à falaise différent selon les roches ;
- les calanques appartiennent au relief karstique ;
- les rias, abers et fjords ;
- les marais, deltas, estuaires ;
- les dunes.
Un produit de l'érosion du littoral : l'arche naturelle
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résistant ou dans la roche granitique, les calanques composent de nombreux paysages des côtes
méditerranéennes. On peut les rapprocher, quant à leur forme, des rias ou des abers.
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Au cours de la battance des pluies, des particules ou même des agrégats (en particulier quand des
grosses gouttes d’orage tombent sur des mottes sèches) vont quitter les mottes pour sédimenter
dans les creux et y former des croutes de sédimentation à très faibles capacité d’infiltration.
Effet splash Apparition de zone c laire à la surface du sol exposition des racines à la surface du sol
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Il est également intéressant de noter la forme de ces ravines. Certaines ont des berges en V à
pente constante jusqu'au fond (figure b), d'autres ont des berges verticales et sont en U (figure
a). Enfin d'autres ravines évoluent par tunnel et effondrement (figure c)
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Selon la théorie de la saturation du milieu, le ruissellement naît lorsque l'espace poreux du sol
est saturé (figure 2.b). Lorsqu'un milieu est totalement saturé, toute goutte d'eau tombant dans
ce milieu ruisselle, quelle que soit l'intensité de la pluie.
Théorie de la contribution partielle de la surface du bassin au ruissellement
A la figure 2.c, on constate que le ruissellement observé au niveau de la rivière est fonction de
la surface du sol saturé au fond de la vallée. L’ensemble du bassin versant va contribuer au
volume écoulé par la rivière par extension de la surface saturée, la nappe étant alimentée
directement par le drainage de l'ensemble du bassin.
II.4.1. Quels sont les facteurs qui font varier le volume ruisselé ?
- La hauteur des pluies ;
- L'humidité du sol préalable à l'averse ;
- La surface du bassin versant drainé par le même chenal ;
- L'état de la surface du sol (organisation pelliculaire, fissuration, orifices d'origine
biologique, rugosité) ;
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1. Glissements rapides
a) Coulées boueuses b) Glissements de terrain
2. Mouvements lents
a) Creep (Glissement lent des particules b) Erosion mécanique ou érosion sèche. Descente progressive de terres
poussées par les outils de travail du sol (Charrue à socle, Charrue à disque, Herse)
à la surface du sol sur pentes fortes)
Différentes formes d'érosion en masse
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Coulée boueuse
III.1.5. Les glissements rotationnels en "coups de cuillère"
Ce sont des glissements où la surface du sol et une partie de la masse glissent en faisant une
rotation, de telle sorte qu'il apparaît une contrepente sur le versant (figure 4). Il s'agit souvent de
toute une série de coups de cuillère, laissant au paysage un aspect moutonné. Au creux du coup
de cuillère, on observe généralement une zone humide où croît une végétation adaptée à
l'hydromorphie (Carex). Il arrive couramment qu'après des périodes très humides, il s'installe un
ruissellement sur les bords de la contrepente et ce ravinement fait progressivement disparaître
la contrepente, ne laissant qu'un creux dans le versant qu'il est difficile de dissocier d'un
ravinement ordinaire.
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IV.3.5. La végétation
Les chaumes et les résidus de culture fichés dans le sol réduisent la vitesse du vent au ras du sol.
Elle augmente la cohésion des sables et des limons, rendant ceux-ci temporairement indisponibles
pour l'érosion éolienne.
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II. Evolution des formes du relief des pays tropicaux : les systèmes morphogéniques
Le détail des modelés dépend de l’évolution de trois zones, à savoir : la surface des cuirasses, leur rebord
et les glacis.
II.2. Les modelés des zones de savanes (alternance climat tropical sec et humide)
Les modelés les plus fréquents s’ordonnent autour des résidus de surfaces cuirassées, tandis que
quelques zones sont sous la dépendance des inselbergs.
II.2.1. Modelés déterminés par le cuirassement
a. Degré d’évolution d’ensemble du paysage
L’évolution générale aboutit à deux types schématiques de paysage, en fonction essentiellement de la
durée.
- le premier type présente les traits suivants : une colline domine le glacis cuirassé,
ultérieurement coupé de sa source par une gouttière lors d’une reprise d’érosion. Ce glacis
peut, lui aussi, avoir été disséqué et d’autres glacis peuvent s’y emboîter, laissant ainsi des
buttes témoins en cuestas, ou le démantèlement peut même aller jusqu’à la formation de
collines à sommets subaplanis et gravillonnaires (fig.1).
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- le second type peut être une inversion totale du relief, lorsque la durée est suffisante, et
lorsque les oscillations climatiques ont interrompu les processus de cuirassement. En effet,
seules les parties aval des glacis et les anciennes dépressions indurées par la cuirasse
résistent à l’érosion (fig. 2).
Ces zones cuirassées, devenues plateaux sommitaux, jouent à leur tour le rôle de source et d’autres
glacis cuirassés peuvent se former à leur pied et être démantelés par les mêmes processus en fonction
des oscillations climatiques. L’évolution donne donc là encore des reliefs
de cuestas, auxquels on donne souvent le nom de bowal (pluriel : bowé).
b. Evolution de détail
Le détail des modelés dépend de l’évolution de trois zones, à savoir la surface des cuirasses, leur rebord
et les glacis.
• Surfaces cuirassées
En dehors d’une évolution sur place marquée par un durcissement progressif de certaines zones, un
léger abaissement sur place, ou l’acquisition d’une topographie légèrement ondulée, les surfaces
cuirassées peuvent se démanteler à la suite d’un abaissement du niveau de base et d’une phase
climatique plus humide. Le modelé à profil convexe ou concave qui en résulte est directement lié à
cette évolution (fig. 3).
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Fig. 3 : Evolution d’une surface cuirassée par altération (a. Glacis cuirassé ; b. Démantèlement de
la surface, dissection par un réseau hydrographique ; c. Intense altération ; d. Transformation en
collines gravillonnaires et colluvionnement dans bas-fond).
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Ces plateaux sont plus ou moins cuirassés, la cuirasse s’épaississant généralement en bordure ; un
ressaut assez net domine un glacis caractérisé par un replat marqué vers le haut suivi d’une pente
forte (7 à 10 %) mais relativement courte qui se raccorde à un bas-fond évasé (fig. 5).
II.2.2. Modelés des zones non cuirassées (sous la dépendance des inselbergs)
En dehors des inselbergs dont la dépression périphérique est bien marquée, deux types de modelés se
rencontrent à leur pied:
- le premier rencontré et le plus fréquent, montre une zone en pente forte passant à un glacis à
altération relativement profonde, puis à un versant de raccordement à pente assez forte (7 à
10 %) dominant un bas-fond peu marqué (fig. 7a).
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- le second semble lié à une tectonique plus récente qui a entraîné un encaissement des vallées
dans des berges assez étroites. Le glacis relativement plat est interrompu brusquement par
l’entaille du marigot (fig. 7b).
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Du Nord au Sud, on passe d’un paysage de plateaux développés en glacis à celui d’une plaine
au réseau hydrographique peu organisé, avec une zone intermédiaire plus ou moins bien
développée, et dont le caractère de marche est visible dans le paysage.
Bien plus, dans le détail apparaît souvent une impression de microcloisonnement, d’évolution en
ordre dispersé et en définitive de discontinuité et de morcellement.
Les variations climatiques, au moins celles du quaternaire, ont profondément marqué ces
paysages et des différences se font jour selon que l’on se trouve dans une province schisteuse
ou granitique. Aussi les paysages sont marqués par une certaine opposition selon que l’on se
trouve en zone de forêt ou de savane.
Les reliefs sont organisés en de grands domaines : les plateaux du nord et les plaines qui leur
font suite vers le sud avec une zone intermédiaire qualifiée de marche centrale. Deux unités sont
facilement décelables, à savoir la frange littorale donnant des formes particulières quoique
variées, et l’Ouest qui correspond à la retombée de la dorsale guinéenne.
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trouve à son entrée en CI vers 400 m pour s’abaisser lentement tant au Nord qu’au Sud très
exactement selon une ligne NE-SW. La partie sud de cet ensemble comporte encore quelques
reliefs plus importants qui semblent jaillir de ces plateaux et être sans liens apparents avec eux
; vraie montagne aux formes hardies comme le Nimba ou lourdes croupes plus molles comme
le massif de Man. Dans cette région, trois grands compartiments peuvent être définis :
I.1. Le compartiment montagneux
Ce compartiment correspond à ce que les géographes humains appellent «l’Ouest» de la CI, et
comporte les reliefs les plus vigoureux de ce pays :
- d’une part le massif du Nimba et sa bordure, qui marque la frontière entre le Libéria, la
Guinée et la CI, et culmine à 1 750 m.
- d’autre part le grand ensemble du massif de Man dont certains sommets s’élèvent au-dessus
de 1 000 m et qui forme un arc de cercle de près de 120 km.
Des cours d’eau importants délimitent cette région sur la plus grande partie de son périmètre :
Férédougouba au Nord, Sassandra à l’Est, Noun et Cavally à l’Ouest et au Sud-ouest. A partir
du pied du massif du Nimba, une surface de plateaux ou de glacis s’étend et s’abaisse
progressivement vers le Sud depuis l’altitude de 500 m jusque vers 200 m, et se raccorde
insensiblement au domaine des glacis méridionaux. Le réseau hydrographique principal, est
tourné vers le drainage atlantique et est contenu entre des vallées étroites et encaissées
descendant de toute cette zone montagneuse.
I.1.1. Le massif du Nimba et sa bordure
A la convergence des trois frontières, la silhouette rectiligne du Nimba s’aperçoit de loin avec
sa terminaison vers le Nord. Elle domine la zone forestière de près de 1 300 m, s’élevant d’un
seul jet à plus de 1700 m. Il s’agit d’une haute chaîne appalachienne, présentant une remarquable
adaptation à la structure : ce massif est étroitement lié à une série sédimentaire plus ou moins
métamorphique redressée à la verticale et qui affleure au milieu de régions cristallines ; la zone
axiale est moulée sur la tranche d’une puissante barre de quartzites à magnétites qui constitue le
terme principal de la série. Muraille dressée au-dessus du piedmont, ce massif est caractérisé par
des flancs rigides, des cimes rabotées par une surface d’érosion en ruban, ou crêtes en dents de
scie, des vallées intérieures longitudinales selon l’axe de l’ensemble, des balcons cuirassés
perchés vers 1300 m, hautes ‘‘mesas’’ cuirassées formant le socle vers 800 m, au-dessus de 500
m, de basses terres meubles parfois marécageuses. Modelés évocateurs de formes tempérées en
haut, de style tropical soudanien au-dessous et modelés tropicaux humides tout en bas. Le
piedmont sud-est de la chaîne se raccorde insensiblement au reste de la CI des glacis.
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Enfin la longue barre rocheuse qui se situe à l’Ouest de Séguéla (Monts Fouimba, Monts Goma)
correspond à un massif de roches vertes qui culmine vers 700 m d’altitude.
II. Les plateaux du Nord
La région comprise entre les dernières rides de la dorsale guinéenne à l’Ouest et la Volta à l’Est,
est le domaine de l’extension méridionale des glacis. Ces plateaux à allure tabulaires sont de
formes étagées et présentent une superposition de surfaces individualisées les unes par rapport
aux autres. De ces plateaux émergent certains reliefs qui ne semblent pas avoir de rapports avec
la surface générale : collines qui se groupent en chaînons ou barres, buttes souvent tabulaires
coiffées de cuirasses ferrugineuses, reliefs en dômes surbaissés ou au contraire aux flancs
escarpés, où la roche saine, affleurante semble «crever la surface du plateau».
Ce monde des glacis peut être divisé en deux grands ensembles par une limite remarquable qui
court de Nord-est en Sud-ouest sur plus de 400 km, depuis la Haute Comoé jusqu’entre
Sassandra et Bandama inférieurs au-delà de la zone des glacis proprement dit. La différence est
d’ordre pétrographique : pays granitique à l’Ouest, pays essentiellement schisteux à l’Est.
II.1. Le Nord proprement dit
Entre les derniers éléments de la Dorsale guinéenne et la gouttière schisteuse de la Comoé, des
surfaces très aplanies, mollement ondulées, s’abaissent progressivement sur une distance de 350
km, depuis les côtes de 450 et 400 m près de Boundiali jusqu’à moins de 300 m au Sud-est dans
la vallée de la moyenne Comoé. Les niveaux atteignant 400 m d’altitude deviennent très rares
et se résolvent en étroites lanières dans les parties axiales des interfluves ou soulignent quelques
dômes isolés.
Malgré la monotonie d’ensemble, les glacis se développent néanmoins avec un certain nombre
de nuances grâce à la disposition particulière des formations géologiques (alternance de bandes
schisteuses et granitiques d’axe NE-SW) :
- les glacis sur granites (ou migmatites) présentent des formes moins rigides que sur les
schistes et des lignes plus fuyantes. Ils sont soit à des altitudes plus élevées formant des
points de divergence du réseau hydrographique (compartiment N’zi-Bandama), soit
dominés par des dômes cristallins (Korhogo, Niangbo).
- Sur les séries schisteuses, les glacis sont au contraire plus rigides, et relativement
déprimés présentant une marche d’escalier avec des buttes cuirassées qui sont l’élément
majeur des paysages à l’Est de Korhogo ou au Nord de Kong.
Quelques reliefs isolés interrompent par endroit la planéité des plateaux, mais sont toujours
étroitement localisés à des affleurements de roches particulières :
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- les surfaces subhorizontales sont encore dominées par des buttes ou reliefs résiduels (hautes
buttes cuirassées comme I’Orumbo-Boka, chapelet de collines du Centre et de l’Ouest), tout
comme les plateaux du Nord et façonnées par les mêmes processus d’ablation, mais ces buttes
perdent de leur ampleur, et les reliefs individuels disparaissent. Tous ces caractères font de cette
région une zone de bas-plateaux et un secteur de transition et le caractère de gradin ou de longues
«marches» paraît mieux s’appliquer à elle.
III.1. Les glacis méridionaux
III.1.1. Les glacis de l’Ouest
La forme en glacis semble la mieux conservée dans l’Ouest, et occupe deux zones de part et d’autre
du Sassandra :
a. le Nord de l’interfluve entre Sassandra et Cavally, jusqu’à la latitude de Taï, où
prédominent des surfaces granitiques aplanies, gravillonnaires, souvent même arénacées,
indiquant des retouches dans le système des glacis.
b. le grand interfluve entre Sassandra et Bandama, jusqu’à la latitude d’une ligne passant à
peu près par Soubré et Divo. Des glacis aplanis indifféremment établis sur schistes ou sur
granites s’abaissent de 300 vers 200 m d’altitude, et couvrent la majeure partie de cette unité ;
plusieurs nuances peuvent cependant être dégagées :
b.1. dans la partie Nord-est, entre Zuenoula et Bouaflé des bandes schisteuses orientées NE-
SW ont permis l’étalement de la Marahoué (Bandama rouge) en une large dépression occupée par
une longue série de méandres ;
b.2. dans la partie Nord-ouest, une zone plus aplanie et relativement déprimée, avec un ennoyage
généralisé, correspond au bassin de la Lobo entre Vavoua et Daloa.
b.3. plus au Sud, les surfaces subhorizontales autour de Gagnoa s’abaissent aux environs de 200
m d’altitude, tandis que la région de Divo présente un modelé plus différencié, du fait que
l’on arrive à l’extrémité sud de ces glacis, avec début de l’action des fleuves côtiers. Un
substratum de roches vertes, prolongeant la guirlande des collines traversant la CI en
écharpe, est souligné par des reliefs tabulaires, cuirassés, assez vigoureux, formant massif
près de HiréOumé et au Nord-ouest de Divo (Kazo). Ils ne sont en fait que les prolongements
de l’Alebouma-Boka et du Kokoumbo-Boka de la zone centrale.
III.1.2. Les glacis de l’Est
a. L’interfluve N’zi-Comoé
Cet interfluve correspond à la plus grande partie de la « boucle du cacao » et est presque entièrement
schisteux. Il se présente comme une succession monotone de bas-plateaux
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(auxquels feront suite plus au Sud des plaines vallonnées), dont l’altitude décroît de 350 m au
Nord à 200 m au Sud ; là, les derniers lambeaux disséqués du glacis se terminent en lanières
aplanies avec des ressauts cuirassés dominant de larges vallées à profil concave.
Un seul accident notable interrompt ces glacis : il s’agit d’un alignement de collines de schistes,
d’orientation structurale NE-SW, s’allongeant sur près de 80 km entre Bongouanou et Daoukro
et dont certains pointements dépassent 600 m.
Le long de la limite ouest se place le contact schistes-granites qui sépare la CI en deux provinces
et souligné par la limite forêt-savane (branche orientale de V baoulé).
b. L’Est de la Comoé
Les glacis méridionaux sont moins bien développés dans l’Est. Moins amples, ces lambeaux
laissent une plus grande impression de glacis : ils sont plus rouges, plus cuirassés, plus proches
de la surface originelle.
Dans la partie septentrionale, le modelé aplani sur granite s’incline lentement à partir de 400 m
d’altitude au sommet de l’interfluve entre la Volta et la Comoé. Entre Tanda et Bondoukou
s’élève une série de reliefs importants, pointements isolés ou alignements rocheux cuirassés. Ces
hauteurs correspondent à un ensemble complexe de granites intrusifs, et culminent à plus de 700
m dans le massif à l’Ouest de Bondoukou. La partie méridionale, aux environs d’Abengourou,
repose entièrement sur un substratum de schistes birimiens, si l’on excepte une amande
granitique qui borde le cours du Manzon à l’Est. Les lambeaux subhorizontaux des glacis passent
progressivement de 300 à 200 m d’altitude et occupent les interfluves en s’amenuisant vers le
Sud.
III.2. La «marche» centrale
Cette zone de savane boisée (généralement à rôniers) ouverte dans la forêt dense occupe l’interfluve
Bandama-N’zi, qui est communément appelé le «V baoulé».
Les glacis du Nord s’abaissent progressivement de 400 m jusque vers moins de 100 m au
confluent N’zi-Bandama. Des ressauts existent, qui donnent à cet ensemble une allure en longues
marches inclinées : c’est l’impression que l’on ressent en prenant la route de Bouaké vers
Yamoussoukro.
L’importance relative des reliefs permet de dégager plusieurs unités en relation d’ailleurs avec les
formations géologiques :
- le horst granitique de Bouaké,
- la longue bande granitique, déprimée, qui s’étend de Toumodi vers M’Bahiakro ;
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- Les bas pays schisteux de l’Ouest entre Tiébissou et le Bandama d’une part, ceux de l’Est
qui bordent le N’zi d’autre part ;
- l’ensemble des collines birimiennes du Yaouré et de Marabadiassa ; - enfin la chaîne qui
s’étire du Kokumbo-Boka à Fétékro.
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rencontre la zone forestière : les pentes y sont plus fortes, la cuirasse disparaît pour laisser la
place à des sols gravillonnaires.
III.2.3. Les collines
a. La «chaîne baoulé»
La série de reliefs correspond à un système peu élevé de rides et de collines dues à un matériel
essentiellement schisteux, avec de nombreuses passées de roches vertes et de quartzites.
S’étendant du mont Kokumbo au Sud-ouest, jusqu’à Fétékro au Nord-est, elle épouse parfaitement
la direction birimienne et offre une gamme de hauteurs plus ou moins importantes, isolées ou
groupées en alignements, parfois assez bien raccordées à la pénéplaine, parfois aussi entourées de
glacis cuirassés.
b. Les reliefs tabulaires
Ce sont les témoins des surfaces d’érosion plus anciennes, tels que I’Orumbo-Boka, le mont
Dido, le Kokumbo, le Blaffo-Gueto, les principaux sommets du Yaouré. Ils constituent les points
culminants du pays baoulé (450-500 m) et dominent puissamment les pays alentours. Une
cuirasse massive, épaisse, parfois bauxitique constitue la table supérieure, tantôt horizontale,
tantôt inclinée.
IV. Les Bas pays intérieurs
Au sud du 6’ parallèle, et plus précisément en dessous de la ligne marquant les 200 m d’altitude,
on entre dans un monde différent, qui échappe à la vieille plateforme africaine : pays de collines,
de vallonnements, de mamelonnements où les interfluves sont caractérisés par des plateaux mal
élaborés s’élevant entre 150 et 120 m et par des plaines dont le caractère de grande monotonie
est encore accentué par le couvert forestier.
Cette zone correspond au front d’attaque de l’érosion atlantique et est beaucoup moins régulière
que les plateaux. Deux caractères généraux s’en dégagent cependant : la faible importance des
volumes et la présence des eaux stagnantes.
- Les bossellements n’engendrent pas de dénivellations importantes puisque les zones en
reliefs ne dominent que rarement de plus de 20 m les zones déprimées. Partout une
épaisse couverture d’altérites et de sols empâte un modelé largement ondulé, exceptés
quelques accidents : rares dômes cristallins comme le Mont Nienokoué dans l’arrièrepays
de Tabou, les Monts Haglé ou les collines de Céchi, de Binao, de Brafouédi, buttes
cuirassées comme 1’Angbanou au Nord d’Agboville ou le Boka Kpri près d’Aboisso.
- Partout l’eau est présente, sous des aspects divers et souvent de façon temporaire. Mais
ces eaux semblent avoir des difficultés à se frayer un chemin, se rassemblant dans des
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continentales que barrent le long du littoral des lignes de hauteurs. La côte y est
essentiellement rocheuse.
- au Centre et à l’Est, un nouvel élément vient interrompre les pays schisteux : il s’agit de
la couverture argilo-sableuse tertiaire du Continental Terminal, tandis que les lagunes
doublent une côte sableuse.
V.1. L'Ouest (de Tabou à Fresco)
Le socle en majeure partie granitique parvient jusqu’à la côte en une série de bas plateaux finement
disséqués par l’érosion : les fleuves côtiers se fraient des passages difficiles entre des seuils
soulignés par des rapides et quelques plaines intérieures remblayées. Ils forment des élargissements
en arrière des sables littoraux qui barrent plus ou moins leurs embouchures :
C’est typiquement une côte à limons. Le reste de la côte est rocheux à l’Ouest du Sassandra
avec des falaises importantes, plus varié à l’Est où alternent des zones rocheuses et des zones
sablo-argileuses (plaines littorales largement ouvertes).
V.2. Le Centre et l'Est
Au Sud du bas pays schisteux, un alignement de bas-plateaux correspond à la nappe de sédiments
tertiaires argilo-sableux recouvrant le socle. Ces bas-plateaux s’étagent en deux ensembles, l’un vers
100 m d’altitude, l’autre autour de 40 ou 50 m. Ils forment des surfaces horizontales mal drainées,
surplombant parfois l’arrière-pays schisteux d’un rebord abrupt et festonné. Au Sud, ils se terminent
au-dessus des lagunes par une côte souvent élevée, profondément incisée et entaillée par des vallons.
A leurs pieds, les plaines alluviales sont de faible extension et se localisent autour des lagunes ou sur le
cordon littoral qui sépare celui-ci de la mer.
Les pays des lagunes sont un des éléments du relief les plus caractéristiques de la basse CI...
Ces lagunes traduisent un état lié d’une part à l’histoire tectonique et d’autre part au rapport de puissance
et de transports solides entre les fleuves et la mer :
- le littoral est faillé transversalement et longitudinalement, ce qui détermine des compartiments
de grandes proportions,
- tandis que tout au long de ce littoral la mer apporte beaucoup de sables, les rivières ne sont pas
assez puissantes pour les disperser.
Plusieurs grands ensembles lagunaires se retrouvent d’Ouest en Est :
- ceux séparés par les apports alluviaux du Bandama qui s’étirent sur près de 200 km avec à
l’Ouest le système complexe de Grand-Lahou et à l’Est celui de la lagune Ebrié,
- celui tout aussi important de l’Est avec le système Abi-Tendi-Ehi.
- enfin toute une série d’étangs parsemant le reste du pays.
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