Cours D'audit Des Projets & Programme de Développement

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MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS BURKINA FASO

SECONDAIRE ET SUPERIEUR Unité-Progrès-Justice


………………………

UNIVERSITE DE OUAGADOUGOU
………………………

INSTITUT BURKINABE DES ARTS ET METIERS

(IBAM)
……………………….

MASTER COMPTABILITE CONTROLE AUDIT

COURS D’AUDIT
DE PROJET/PROGRAMME DE
DEVELOPPEMENT

Chargé de cours
Drs Djarius Enseignant à OUAGA II

Université de Ouagadougou_IBAM_Cours d’audit de Projet/Programme de développement_Master CCA


Chapitre 1 Généralités sur les audits des projets

Section 1. Notion de projet et programme

1.1. Notion de projet

Un projet est une action planifiée comprenant des activités coordonnées et


interdépendantes conçues pour atteindre certains objectifs spécifiques dans une

période limitée et avec un budget déterminé. Un projet fait généralement partie


d’une action plus large, un programme de développement auquel il n’apportera

qu’une contribution. En d’autres termes, le projet peut être alors défini comme une
action orientée vers la réalisation d’un bien ou d’un service dans un délai déterminé

et avec des ressources limitées.

1.2. Notion de programme

Un programme est un cadre cohérent d’actions visant à atteindre certains objectifs

globaux comprenant des ensembles d’activités groupées sous différentes


composantes et orientées vers des objectifs spécifiques.

Tout projet ou programme qu’il soit de développement ou privé doit satisfaire à la

réalisation simultanée de trois (3) objectifs :

- objectif de performance : réalisation d’un bien ou d’un service

- objectif de délai : dans un délai donné

- objectif de coût : avec des ressources limitées.

Section 2. Organisation comptable et budgétaire d’un projet

2.1. Organisation comptable

L’organisation comptable d’un projet/programme repose sur la comptabilité générale


et la comptabilité budgétaire. Cette organisation doit permettre l’enregistrement

exhaustif de toutes les transactions du projet afin de garantir la fiabilité des


enregistrements dans l’objectif de présenter des états de synthèse reflétant une

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image fidele de la situation du projet. Ces enregistrements doivent être soutenus par
une pièce justificative.

Les projets/programmes ont pour obligation de tenir des supports de gestion. Ces

supports peuvent être des documents comptables ou extra comptables. Ce sont entre
autres :

 le grand livre ;

 le brouillard de banque ;
 le brouillard de caisse ;

 le journal de caisse ;
 le journal de banque ;

 le journal des salaires ;


 les registres des biens durables ;

 le registre de la gestion du carburant ;


 le journal des opérations diverses.

 Etc.

2.2. La gestion budgétaire

Le budget est la traduction financière des activités du projet/programme. Il récapitule

l’ensemble des apports des parties prenantes au financement du projet. La gestion


budgétaire vise à confectionner un budget réaliste correspondant aux besoins

effectifs du projet et a assurer la maitrise des dépenses en vue d’éviter les


dépassements budgétaires. La gestion budgétaire permet aussi de mettre à jour le

budget pour tenir compte de l’évolution réelle des activités sur le terrain.

Section 3. La gestion de la trésorerie

La gestion de la trésorerie est d’assurer la bonne tenue des comptes, de régler les
dépenses engagées par le projet. Dans le cadre de la réalisation de ses activités, le
projet dispose des moyens financiers qui se traduisent par l’existence des comptes
bancaires. Le projet peut disposer plusieurs comptes bancaires pour son
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fonctionnement ouverts, soit à la banque centrale ou dans les banques locales. Le
fonctionnement et la nature de chaque compte doit être clairement défini, et la

nature des opérations le concernant.

3.1. Les encaissements de fonds

Le compte du projet est alimenté par les avances de fonds octroyés par les
partenaires financiers et/ou de l’Etat. Ces avances se réalisent par virement ou de

transfert. Chaque compte bancaire doit faire l’objet d’un état de rapprochement
mensuel même si le compte n’a connu aucun mouvement au cours du mois.

3.2. Les décaissements de fonds

Les décaissements sont réalisés pour effectuer les paiements de factures ou pour
approvisionner les caisses. Ces décaissements doivent être autorisés par des

personnes habilitées. L’approvisionnement de la caisse se fait lorsque le niveau des


encaisses descend en dessous d’un seuil fixé à l’avance. Il est toujours précédé d’un

arrêté de caisse. La caisse peut connaitre d’autres entrées de fonds si le projet est de
nature à générer des recettes de par ses activités ou à la suite d’un reversement.

La caisse doit faire l’objet d’un contrôle physique périodique et inopiné. A l’issu de ce

contrôle, le montant des encaisses détenues doivent être égal au solde inscrit au
brouillard à la date de contrôle. Sinon tout écart constaté doit faire l’objet d’une

justification.

3.2. Les paiements directs

Les partenaires financiers peuvent à la demande du projet, payer directement un

fournisseur. Cette demande de paiement direct doit indiquer les références du


bénéficiaire et toute autre instruction pertinente.

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Section 4. Procédure de gestion

4.1. Acquisition des biens et services

Les acquisitions de biens et services dans les projets se font suivant une procédure, le
plus généralement spécifiée. La règle à observer pour l’acquisition de biens et

services est la mise en concurrence.

En règle générale, les achats publics sont classés en trois (03) catégories au regard de

l’importance du montant de ces achats. On distingue les achats suivants un « bon de


commande », les achats suivants « une lettre de commande » et les achats suivant un

« un marché ». Le mécanisme de consultations des fournisseurs et prestataires


consiste pour toute acquisition d’un certain montant jugé bas, il est procédé à une
demande écrite de prix adressé au moins à trois fournisseurs qui répondent sous plis
fermés.

Pour tout achat de montant jugé élevé, le projet est tenu de procéder à un appel

d’offre après avoir demander l’avis des partenaires financiers. L’appel d’offre peut être
national ou international.

4.2. La gestion des biens durables

Les biens acquis dans le cadre du projet restent la propriété du partenaire financier

qui finance le projet, jusqu'à ce qu’ils soient formellement transférés. C’est pourquoi
ces biens doivent être gérés strictement. Cette gestion vise un suivi optimal du

patrimoine du projet et doit notamment permettre une identification précise lors de


son entrée dans le patrimoine du projet, une protection contre les pertes, vols et les

abus. Il est recommandé de faire un inventaire périodique de ces biens afin de


s’assurer de leurs existences et de leurs états.

Les documents relatifs à l’acquisition de ces doivent faire l’objet d’un archivage dans
un dossier appelé « dossier des immobilisations ». Tous les biens acquis dans le cadre

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du projet doivent être également enregistrés dans un registre appelé « registres des
biens durables » ce registre est assuré généralement par le comptable du projet.

4.3. La gestion des stocks

Le projet dans le cadre de son fonctionnement normal, peut procéder à des achats de

fournitures de bureau, de produits d’entretien qui sont mis en stock. Lorsque les
quantités commandées sont importantes, il est important de gérer bien ces stocks.

Cette gestion vise à s’assurer que le projet dispose à son sein un stock optimal pour
éviter toute rupture, de nature à rendre au ralenti le déroulement des activités. La

gestion de stocks commande la tenue d’un registre de stocks qui donne la traçabilité
des quantités sorties et entrées.

4.4. La gestion du carburant

Les besoins du projet en carburant sont couverts par des achats de tickets ou bons de
carburant auprès des sociétés pétrolières. Ces achats suivent le plus souvent la même

procédure d’acquisition des biens et services. Les bons de carburant constituent des
valeurs dont les entrées et les sorties sont effectuées sur la base des bons. Les

différents mouvements sont suivis dans un registre appelé « registre de carburant ».


La tenue régulière de ce registre permet de produire des données statistiques dont

l’état mensuel de consommation de carburant.

Section 5. Suivi/évaluation et fin de projet

5.1. Suivi/Evaluation

Le suivi et l’évaluation sont deux fonctions essentielles de gestion et

complémentaires qui aident les parties prenantes dans la mise en œuvre d’un projet à
mieux suivre le déroulement des activités et l’utilisation des ressources. Le suivi est la

fonction qui consiste à superviser l’exécution du projet afin de veiller à ce que ses
diverses étapes se déroulent conformément au plan de travail ou de gestion du
projet. Le suivi permet d’identifier à temps les problèmes potentiels ou réels et de

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prendre des mesures correctives afin d’améliorer l’exécution des activités du projet.
Ce suivi peut être assuré par des visites de terrain, des missions de supervision et des

missions de contrôle et d’audit.

L’évaluation est un exercice limité dans le temps et vise à apprécier de manière


systématique et objective le niveau de réalisation des objectifs immédiats, les

résultats et les impacts du projet. L’évaluation permet d’améliorer le fonctionnement


ou de réorienter si nécessaire un projet en cours d’exécution. Il existe différents types

d’évaluation qui peuvent être classées selon qu’on s’intéresse à l’agent d’évaluation
(évaluation interne ou externe) au moment de l’évaluation (évaluation a mis parcours,

finale, à postériori) et au champ de l’évaluation du projet (évaluation sectorielle).


Quelque soit le type d’évaluation retenu, il doit être mentionné dans un document du

projet et faire l’objet d’une préparation appropriée au moment de sa mise en œuvre


et d’un rapport après exécution. L’évaluation est effectuée par une mission de

consultants recrutés à cet effet. Ils doivent travailler en toute indépendance et


déposer un rapport au terme de sa mission.

5.2. Fin de projet et audits

En principe, tous les projets/programmes de développement doivent faire l’objet d’un

audit au moins pendant leur durée d’exécution. L’audit est un mécanisme de gestion
qui vise à améliorer le fonctionnement des projets et à donner à l’ensemble des

parties prenantes une assurance raisonnable et un avis motivé que les ressources
allouées au projet sont gérées conformément au protocole d’accord entre les parties.

La mission d’audit est effectuée par une personne interne, ou soit par une personne
externe comme un consultant indépendant ou un cabinet d’expertise. L’auditeur à la

fin de sa mission doit produire un rapport dans lequel il indique ses observations
auxquelles il est parvenu lors de ses contrôles.

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5.2.1. L’audit interne

L’audit interne est une mission indépendante des activités auditées mais est exercée
par un auditeur faisant partie du personnel du projet. Selon l’Institut de l’Audit

Interne (IIA), l’audit interne peut être défini comme une activité indépendante et
objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses

opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la
valeur ajoutée. Il aide une organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une

approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques,


de contrôle, et de gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour

renforcer leur efficacité.

En d’autres termes, la fonction d’audit interne donne une assurance raisonnable que
les opérations menées, les décisions prises sont « sous contrôle » et qu’elles

contribuent donc aux objectifs du projet. Et si tel n’était pas le cas, elle apporterait
des recommandations pour y remédier. Pour ce faire l’audit interne évalue le niveau

du contrôle interne, c’est-à-dire la capacité des organisations à atteindre


efficacement les objectifs qui leur sont assignés et à maîtriser les risques inhérents à

leur activité.

5.2.2. L’audit externe

L’audit est dit externe lorsqu’il est exécuté par une personne extérieure à la structure

auditée et n’ayant aucune relation avec les opérations auditées. On a : indépendance


par rapport aux opérations auditées et indépendance par rapport à la structure

auditée.

En d’autres termes l’Audit Externe est une fonction indépendante dont la mission est
de certifier l’exactitude des comptes, résultats et états financiers ; et plus précisément,

si on retient la définition des commissaires aux comptes : certifier la régularité, la


sincérité et l’image fidèle des comptes et états financiers.

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Toutefois, il faut retenir que l’audit interne et l’audit externe sont des fonctions
complémentaires. L’audit interne est un complément de l’audit externe puisque là où

existe une fonction d’audit interne, l’auditeur externe est tout naturellement conduit à
apprécier différemment les qualités de régularité, sincérité et image fidèle des

comptes qui lui sont présentés. Il peut même être amené à se prévaloir de certains
travaux de l’audit interne pour asseoir son jugement ou étayer sa démonstration.

A contrario, l’audit externe est un complément de l’audit interne, un élément

d’appréciation sur la maîtrise des affaires : là où un professionnel de talent exerce son


activité, la maîtrise des affaires s’en trouve renforcée. L’auditeur prend donc en

compte cet aspect des choses et peut être amené lui aussi à se prévaloir de certains
travaux de l’audit externe pour asseoir son jugement ou étayer sa démonstration.

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Chapitre 2. La mission d’audit et ses différentes phases
Section 1. Principes fondamentaux

1.1. L’intégrité
L’intégrité d’un auditeur est à la base de la confiance et de la crédibilité accordées à

leur jugement. L’intégrité signifie que l’auditeur doit accomplir sa mission avec
honnêteté, diligence et responsabilité de respecter la loi et les règlements en vigueur

et faire les révélations requises par les lois et les règles de la profession. L’auditeur ne
doit pas sciemment prendre part à des activités illégales ou s’engager dans des actes

déshonorants sa profession.
1.2. L’objectivité

L’auditeur doit montrer le plus haut degré d’objectivité professionnelle en collectant,


évaluant et communiquant les informations relatives à l’activité ou au processus

examiné. il évalue de manière équitable tous les éléments pertinents et ne se laissent


pas influencer dans leur jugement par leurs propres intérêts ou par autrui. Ce qui

signifie qu’il ne doit pas prendre part à des activités ou établir des relations qui

pourraient compromettre ou risquer de compromettre le caractère impartial de leur


jugement. Il doit révéler tous les faits matériels dont il en a connaissance et qui, s’ils

n’étaient pas révélés, auraient pour conséquence de fausser le rapport sur les activités
examinées.

1.3. La confidentialité

Les auditeurs doivent respecter la valeur et la propriété des informations qu’ils


reçoivent ; ils ne divulguent ces informations qu’avec les autorisations requises, à

moins qu’une obligation légale ou professionnelle ne les oblige à le faire. Ils doivent
utiliser avec prudence et protéger les informations recueillies dans le cadre de leurs

activités.
Il leurs sont interdit d’utiliser ces informations recueillies dans le cadre de leur mission

pour en retirer un bénéfice personnel, ou d’une manière qui contreviendrait aux

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dispositions légales ou porterait préjudice aux objectifs éthiques et légitimes de leur
organisation.

1.4. La compétence
L’auditeur doit utiliser et appliquer les connaissances, les savoir‐faire et expériences

requis pour la réalisation de ses travaux. Il est autorisé à s’engager que dans des
travaux pour lesquels ils ont les connaissances, le savoir faire et l’expérience

nécessaires. Il est aussi appelé à s’efforcer d’améliorer leur compétence, l’efficacité et


la qualité de leurs travaux.

Section 2. La démarche de l’auditeur

Une bonne démarche est celle qui est simple. La démarche dans la pratique de l’audit
est celle qui permet de la rendre facilement compréhensible et applicable. Le

déroulement d’une mission d’audit exige la plus grande rigueur et pour s’appliquer
celle-ci doit obéir à des règles. L’exigence d’une méthode s’impose car elle

conditionne la rigueur des travaux. Pour se faire, l’auditeur utilise plusieurs outils ou

techniques : les outils d’interrogation et les outils et les outils de description.


Les outils d’interrogation sont:

 les sondages statistiques ou échantillonnages ;


 les interviews et questions écrites ;

 les outils informatiques ;


 les vérifications et rapprochements divers ;

 etc.
Les outils de description sont :

 l’observation physique ;
 la narration ;

 l’organigramme fonctionnel ;
 la grille d’analyse des tâches ;

 le diagramme de circulation ;
 la piste d’audit.

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Section 3. Les techniques de collecte d’éléments probants
3.1. L’inspection

L’inspection comprend l’examen des documents du projet et des pièces justificatives


des dépenses engagées au titre du projet. Elle se traduit aussi par la vérification de

l’existence physique d’un actif, stock, immobilisation, de l’argent en caisse, etc.


L’examen des documents crées par ou reçus par le projet porte sur des pièces

justificatives comme les factures, lettres, les dossiers et tout autres document
permettant de vérifier une procédure ou un solde comptable. L’auditeur ne vérifie

jamais aveuglement n’importe quelle pièce, car l’utilisation du technique de sondage


lui permet de s’orienter vers un certains nombre de document et de pièces pour

fonder son opinion. L’inspection c’est donc vérifier l’existence réelle d’une chose
physique et de s’assurer de son appartenance au projet.

3.2. L’observation

La technique de l’observation physique ne doit être confondue avec la technique de

l’inspection des actifs physiques. L’inspection est une technique qui conduit un
auditeur à vérifier lui-même l’existence matérielle d’un actif tandis que l’observation

physique consiste à regarder ce que d’autres font. C’est cette technique qui est
utilisée lors des inventaires de stock, etc. l’inventaire physique de stock est mené par

le personnel du projet et l’auditeur les observe afin de s’assurer que les procédures
d’inventaires sont respectées.

3.3. Les demandes de confirmation

La confirmation est une réponse à une demande visant à corroborer des éléments
contenus dans les documents comptables. Cette technique est encore appelée la

circularisation. Elle consiste à demander à une tiers personne ayant des liens d’affaires
avec le projet, de confirmer directement l’auditeur des informations, des opérations

ou des soldes qui figurent dans la comptabilité.

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3.4. Les demandes d’information
Les demandes d’information ou d’explication permettent à l’auditeur de se procurer

des informations auprès des personnes compétentes, à l’intérieur tout comme à


l’extérieur du projet. Elles englobent les demandent écrites formelles adressées à des

tiers et les demandes orales informelles à des personnes à l’intérieur du projet. Il faut
noter que l’information verbale présente une force probante la plus faible dans

l’échelle des éléments de preuve.

Section 4. Les différentes étapes d’une mission d’audit


4.1. La phase de préparation

La phase de préparation ouvre la mission d’audit, exige de l’auditeur une capacité


importante de lecture, d’attention et d’apprentissage. En dehors de toute routine, elle

sollicite l’aptitude à apprendre et à comprendre, elle exige également une bonne


connaissance de la structurée à auditer car il faut savoir où trouver la bonne

information et à qui la demander.

C’est au cours de cette phase que l’auditeur doit faire preuve de qualités de synthèse

et d’imagination. Elle peut se définir comme la période au cours de laquelle vont être
réalisés tous les travaux préparatoires avant de passer à l’action. C’est le défrichage

de la mission d’audit. C’est au cours de cette phase que l’auditeur va construire son
référentiel, c’est-à-dire le modèle vers lequel doit tendre le résultat de sa mission.

La phase de préparation peut comporter trois (03) étapes principales. Toutefois,

compte tenu du fait que l’auditeur intervient dans un environnement plus ou moins
déjà connu, ces étapes ne revêtent pas, au même titre, la même importance. Il s’agit

de : l’ordre de mission, la prise de connaissance et la description des procédures.

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4.1.1 L’ordre de mission

L’ordre de mission ou la lettre de mission un document qui donne mandat à


l’auditeur de procéder à l’examen de son contrôle. De cette définition, on retiendra

deux fonctions essentielles : une fonction de mandat en ce qu’il l’autorise à procéder


à certaines vérifications au sein du projet désigné et une fonction d’information en

ce qu’il est amplifié « à toutes fins utiles » au responsable du projet audité lorsque le
projet comporte des délocalisations.

4.1.2. La prise de connaissance

Cette étape a pour objectif une meilleure connaissance de l’entité où l’auditeur va


intervenir. Elle consiste en la collecte d’informations permanentes concernant le

projet, ces informations pouvant portées sur le contexte organisationnel et


fonctionnel du projet.

4.1.3. La description des procédures

L’évaluation du contrôle interne s’inscrit autour d’un cadre référentiel qui demeure le

manuel des procédures administratives, financières et comptables du projet. Une


connaissance approfondie de ces procédures s’impose dès lors à l’auditeur chargé

d’évaluer leur application et, peut être au-delà, leur efficacité. La description des
procédures a donc pour objectif de familiariser l’auditeur aux procédures dont il va

vérifier l’application.

Toutefois, il n’est pas nécessaire à cette étape de la préparation de la mission, de

décrire l’ensemble des procédures de la fonction qui sera auditée. Cependant,


l’auditeur devrait néanmoins noter sur papier, les principales étapes de la procédure

définies dans le manuel et qui devraient faire l’objet de contrôle lors de ses travaux.

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4.2. La phase de réalisation
La phase de réalisation fait beaucoup plus appel aux capacités d’observation, de

dialogue et de communication. Se faire accepter est le premier impératif de


l’auditeur, se faire désirer est le critère d’une intégration réussie. C’est à ce stade que

l’on fait le plus appel aux capacités d’analyse et au sens de la déduction. C’est, en
effet, à ce moment que l’auditeur va procéder aux observations et constats qui vont

lui permettre de se prononcer.

A la différence de la phase de préparation, qui se passe majoritairement au bureau, la


phase de réalisation se passe sur le terrain, chez l’audité. Elle pourrait comporter trois

étapes : la réunion d’ouverture, les interviews et les tests de conformité.

4.2.1. La réunion d’ouverture

La réunion d’ouverture est un cadre de rencontre et d’échanges avec la direction de


l’entité auditée. Elle a pour buts de présenter les membres de l’équipe et de faire

connaissance avec les principaux interlocuteurs ; de rappeler les objectifs de la


mission ; de présenter la démarche envisagée, la durée de l’intervention et de

recueillir les observations des principaux responsables ; prendre les rendez-vous


nécessaires.

4.2.2. Les interviews

Elles constituent la phase réelle de l’exécution de la mission. Elles ont pour objectifs

de décrire le processus d’accomplissement des différentes opérations constitutives de


la fonction auditée. Cette description part des principales étapes de la fonction

définie ci-dessus par le l’auditeur. Pendant la phase des interviews, il prend notes des
principales opérations décrites ; des contrôles fondamentaux effectués et leurs

responsables ; des mentions faites sur les pièces donnant preuve de leur contrôle.

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4.2.3. Les tests de conformité

Les tests de conformité sont des contrôles diligentés par l’auditeur pour vérifier
l’application du processus et des contrôles relevés au cours de la phase d’entretiens

avec les différents responsables. Ils donnent lieu à l’utilisation des Feuilles de
Révélation et d’Analyse de Problème (FRAP).

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Modèle de FRAP

Feuille de révélation et d’analyse de problème

Référence papier de travail : FRAP N° :

________________________________________________________________

Problème :

________________________________________________________________

Constat :

________________________________________________________________

Causes :

________________________________________________________________

Conséquences :

________________________________________________________________

Recommandations :

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________________________________________________________________
4.3. La phase de conclusion
La phase de conclusion exige également et avant tout une grande faculté de synthèse

et une aptitude certaine à la rédaction, encore que le dialogue ne soit pas absent de
cette dernière période. L’auditeur va cette fois élaborer et présenter son produit

après avoir rassemblé les éléments de sa récolte : c’est le temps des engrangements
et de la planification. Cette phase marque la fin des travaux sur le terrain. Elle pourrait

comporter trois (03) étapes qui sont : le projet de rapport, la réunion de synthèse et
la rédaction du rapport.

4.3.1. Le projet de rapport

Il est indiqué, dans une mission d’évaluation du contrôle interne, que l’ensemble des
anomalies et des faiblesses relevées soient portées à la connaissance des premiers

concernés (gestionnaire ou personnel exécutant) et discutées avec eux. De plus


amples informations devraient être ensuite recueillies auprès du responsable du

projet pour cerner les différents contours du problème et affiner les points de vue. De

même, les différentes faiblesses relevées devraient être rédigées systématiquement


au fur et à mesure de leur constatation. Ceci permettrait de discuter les observations

relevées et de la pertinence des recommandations formulées au cours de la réunion


de synthèse. Le projet de rapport est un rapport de première main soumise à

l’appréciation des audités. Ceux-ci doivent y apporter leurs commentaires ou


observations qui pourraient susciter des reformulations ou des modifications et

intégrés dans le rapport provisoire pour en faire le définitif.

Au regard des cas spécifiques des missions d’audits de projet, l’auditeur est appelé à
exécuter sa mission, jumelée d’examen des documents comptables et d’évaluation du

contrôle interne. Son rapport de mission doit comporter les points suivants :
 le rappel de la période d’intervention et de la nature de la mission ;

 les objectifs généraux de la mission ;

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 la synthèse des conclusions des travaux (détail chiffré des anomalies relevées
sur les documents comptables et faiblesses constatées dans l’application des

procédures de contrôle interne) ;


 l’opinion de l’auditeur sur la sincérité et la régularité des documents

comptables de la période auditée ;

4.3.2. La réunion de synthèse


Elle représente un cadre solennel où l’auditeur réitère ses encouragements au

personnel et aux responsables du projet pour les efforts accomplis dans le respect
des procédures du projet, mais aussi attire leur attention sur les faiblesses qu’il a pu

relevées au cours de ses travaux. L’ensemble des faiblesses relevées et des


recommandations formulées devraient être, en l’occurrence, présenté de façon

détaillée à l’équipe dirigeante. Une plage de temps devrait leur être accordée pour
recueillir leurs commentaires et leurs observations sur les différents points présentés.

L’objectif essentiel étant de s’accorder sur les termes du rapport qui sera produit ou

de s’expliquer sur les discordances éventuelles qui persistent.

4.3.3. La rédaction du rapport


Elle devrait consister en une relecture et une correction du projet de rapport pour

tenir compte des observations et commentaires formulées par l’entité auditée. Dans
son rapport, l’auditeur doit rappeler le contexte et les objectifs poursuis dans le cadre

de la réalisation de sa mission et les normes comptables auxquelles se rapportent ses


contrôles sur la base desquelles il se prononce.

Les rapports d’audit de projet sont accompagnés généralement d’une « lettre de


recommandation » qui est un rapport sur le contrôle interne et procédures

opérationnelles du projet. Cette lettre est fondée sur les vérifications effectuées par
l’auditeur au cours de sa mission. Une lettre de recommandation donne également

des renseignements sur l’état de l’application des recommandations antérieures.

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Dans le cadre des audits des états financiers d’un projet, l’auditeur dans son rapport,
doit donner une opinion au sujet des états financiers. Il peut formuler une opinion

sans réserve (certification pure et simple) avec réserve (certification avec réserve),
défavorable (refus de certifier) ou bien renoncer à formuler une opinion (impossibilité

de certifier).
o Opinion sans réserve

Une opinion sans réserve signifie que l’auditeur est satisfait de la préparation des
états financiers, de leur cohérence, de leur adéquation et de leur conformité avec les

normes applicables, les prescriptions légales et toutes autres exigences prévues par le
mandat de l’auditeur.

o Opinion avec réserve


L’auditeur peut exprimer une opinion avec réserve lorsqu’il à des restrictions sur des

points spécifiques et estime impossible de formuler une opinion sans réserve mais
considère que les éventuels désaccords ou incertitudes ou le caractère limité des

vérifications ne l’obligent pas à émettre une opinion défavorable ou un refus de

certifier. Lorsque l’auditeur émet des réserves dans son rapport, l’objet de la réserve
et son incidence financière doivent être clairement indiqués dans son rapport.

o Une opinion défavorable


Une opinion défavorable est émise lorsque le désaccord a un effet si étendu et si

concret pour la fiabilité des états financiers que l’auditeur parvient à la conclusion
qu’assortir son rapport d’une réserve ne suffirait pas à faire apparaitre à quel point

les états financiers sont incomplets ou susceptibles d’induire en erreur.


o Refus de certifier

L’auditeur émet un refus de certifier quand, en raison des incertitudes qui


caractérisent les états financiers ou de limitation de la portée des vérifications il a pu

procéder, n’est pas en mesure d’exprimer une opinion au sujet desdits états.

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Chapitre 3. Audits et risques

Les audits peuvent être extrêmement divers selon les objectifs, les activités et les
rapports ou résultats escomptés des projets.

Section 1. Selon le champ d’application

1.1. L’audit opérationnel

L’audit opérationnel est un audit d’efficacité qui a pour finalité de proposer des
mesures pour faire face aux insuffisances et aux dysfonctionnements de l’organisation

et du fonctionnement des activités et/ou de permettre la détection rapide des risques


potentiels et éventuels. L’audit opérationnel d’un projet est destiné à évaluer la

performance et l’efficacité des opérations et de la gestion du projet.

En d’autres termes, un audit opérationnel consiste à une analyse plus approfondie


des méthodes de gestion dans le projet et de leurs performances. Il facilite

l’identification des problèmes d’exécution pour pouvoir ainsi prendre des mesures
correctives au niveau du projet. Le principal résultat d’un audit organisation est un

rapport contenant des recommandations sur les améliorations à apporter à


l’efficience et à l’efficacité des opérations du projet.

1.2. Audit organisationnel

L'audit organisationnel permet de s’assurer de la logique structurelle d’un projet à


auditer en fonction de son organisation générale, des objectifs à atteindre et de

l'adéquation des personnes et compétences qui la constituent. Son objectif est


d’analyser et de mettre en évidence, les dysfonctionnements et/ou éléments de

contre-performance liés aux composantes structurelles de l’organigramme et à la


forme de l’organigramme, aux liens hiérarchiques et fonctionnels des différentes

composantes de l’organigramme et au fonctionnement de l’organisation (missions et


attributions), à l’autorité et au système de management qui en découle.

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Les événements pouvant conduire à un audit organisationnel sont entre autres : le
décalage qui peut être constaté entre la configuration organisationnelle en vigueur

au niveau du projet audité et l’organigramme officiel, l’accomplissement partiel et/ou


peu efficace des missions et attributions au niveau des structures de l’organigramme

et l’existence de certaines structures non opérationnelles, au niveau du système


d’organisation en vigueur. L’audit organisationnel permet de comprendre comment

une organisation mobilise ses moyens au service de ses objectifs.

1.3. Audit des états financiers

L’audit financier a pour objet l’examen des états financiers en vue de vérifier la
sincérité, de la conformité, et de la régularité et de s’assurer qu’il donne une image

fidèle de l’entité auditée. L’audit financier et comptable est un audit de conformité


ou de régularité effectué par un auditeur pour certifier que les informations

financières contenues dans les états financiers donnent une image fidèle et sincère
du projet. Ce qui signifie que l’audit des états financiers à pour objectifs de

déterminer si lesdits états financiers sont présentés conformément aux normes


comptables généralement admises, c'est-à-dire reconnues qui sont réputées fournir

des informations requises.

1.3.1. La notion de régularité

La régularité sous entend la conformité aux règles et aux procédures comptables.

L’expression règles et procédures comptables, inclus les règles et méthodes


d’évaluation, les règles d’organisation comptables, les formes et contenues

normalisées des états financiers, les autres règles et méthodes comptables en vigueur
en sein du projet.

1.3.2. La notion de sincérité

La sincérité implique la présentation et la communication claire et loyale de


l’information, sans intention de dissimuler la réalité derrière l’apparence et le respect
de la règle de non compensation. En effet, la règle de non compensation exige que
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l’évaluation des postes d’actif et de passif soit effectuée séparément. L’exception à la
règle de non compensation est le seul cas où la compensation est justifiée par une loi

ou un contrat. C’est l’application de la bonne foi des règles et procédures


comptables.

Dans le cadre des projets, l’audit des états financiers s’attache généralement à

déterminer si les décaissements indiqués dans les états financiers ont été effectués
conformément aux accords de financement ou au protocole d’accord. Il se penche

également sur les décaissements en examinant les états de dépenses et les comptes
spéciaux/désignés. L’audit financier vise aussi à établir si chacune des dépenses

incluses dans le total des états de dépenses a été autorisée, comptabilisée


conformément aux principes et règles comptables et sont justifiées par des pièces

conservées dans des chronos ou dossiers.

1.3.3. La notion d’image fidele

L’image fidele est le principe à respecter, lorsque la règle n’existe pas ou lorsque la

règle est insuffisante pour traduire la réalité. Il s’agit d’une image fidele en fonction

des principes comptables et des règles et méthodes comptables en vigueur au sein


de l’entreprise.

1.4. Audit juridique

L’audit juridique dans un projet porte essentiellement sur l’audit des contrats de
marchés et sur d’assistance technique. Il consiste en un diagnostic des contrats :

parties prenantes, titre, contenu, objet du contrat, possibilité de révision du contrat,


garantie de la confidentialité, etc. ; et à une analyse juridique des contrats : de

qualification du contrat et régime juridique, partenaires contractuelles, territoires


d’application, ensemble des relations contractuelles de l’entité auditée, relations

contractuelles avec chaque tiers contractuels.

L’audit juridique se traduit également par une évaluation juridique des clauses
contractuelles : respect des dispositions légales et réglementaires, suivi régulier de
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l’exécution du contrat et existence de moyens de preuve, conformité et une validité
des clauses du contrat, opportunité des opérations du contrat et à un évaluation

financière des contrats : détermination (sans litige) des sommes d’argent versées ou
reçues, négociation des clauses contractuelles, prévisions des conséquences

juridiques et financières des décalages entre prévisions et résultats financiers, circuit


d’informations entre « le service juridique » et « service financier et comptable », etc.

Section 2. Selon la finalité de l’audit

2.1. Audit de conformité ou de régularité

Son principe est de s’assurer et de confirmer la conformité des opérations avec les
procédures et les règlements en vigueur au sein du projet. L’audit de conformité à
pour objectif de signaler aux responsables les distorsions, les non applications et les
mauvaises interprétations des dispositions préétablies (ou d’un référentiel) et

d’analyser les causes et les conséquences afin de proposer éventuellement des


recommandations. En d’autres termes un audit de conformité consiste à passer en

revue, tester et évaluer les systèmes de contrôle et procédures organisationnelles du

projet, notamment en ce qui concerne le respect des règlements, des contrats et de


la législation auxquels le projet est soumis.

2.2. Audit d’efficacité

L’audit d’efficacité est l’appréciation de la qualité du dispositif de contrôle interne


(existence, exhaustivité, exactitude…) notamment des méthodes, procédures, analyses

des postes, organisation du travail d’une activité donnée.

Englobe aussi bien les notions d’efficacité (atteinte des résultats) et d’efficience (la
meilleure façon d’atteindre les résultats). Il a pour objectif de faire le diagnostic d’un

élément (situation, activité, opération…) en vue de déceler les faiblesses et les points
forts ; d’analyser les causes et les conséquences et proposer éventuellement des
recommandations pour une meilleure atteinte des résultats.

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Section 3. Audit par l’approche par les risques

3.1. La notion de risque

Le risque est la probabilité ou la possibilité qu’un événement non désiré se produise.


Ce risque est différent du risque d’audit. Le risque d’audit est le risque qu’une opinion

exprimée par un auditeur soit inappropriée. La réduction du risque d’audit s’effectue


en identifiant et en mettant en œuvre des procédures d’audit pour collecter des

éléments avec un caractère probant suffisant et approprié permettant de tirer des


conclusions raisonnables base d’une opinion d’audit.

Le risque d’audit est la conjonction du risque que les états financiers comprennent
des erreurs ou omissions significatives (risques d’anomalies significatives) et le risque
que les procédures mises en œuvre par l’auditeur ne permettent pas de les détecter
(risque de détection). L’auditeur doit mettre en œuvre des procédures pour évaluer

les risques d’erreurs ou d’omissions et également mettre en œuvre des procédures


d’audit basées sur cette évaluation.

Le processus d’audit met en œuvre un jugement professionnel dans la définition de

l’approche d’audit à travers la recherche des anomalies significatives et dans


l’exécution des procédures d’audit en couverture des risques évalués, et ce en vue

d’obtenir des éléments probants suffisants et appropriés.

L’auditeur est responsable des anomalies significatives. Le caractère significatif des


omissions identifiées au niveau individuel des assertions par groupes de comptes ou

par cycles et du type d’information à fournir et au niveau global des états financiers
est apprécié au niveau de l’entité ou des états financiers dans leur ensemble.

3.2. Le risque d’audit et le seuil de signification

Les risques d’anomalies significatives au niveau global des états financiers sont des
risques à influence globale affectant potentiellement plusieurs assertions. Les risques
de cette nature se rapportent généralement à l’environnement de contrôle ou à

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d’autres facteurs comme la dégradation des conditions économiques du secteur, du
pays ou de la région. L’attitude de l’auditeur face à ces risques d’erreurs ou

d’omissions requiert un personnel disposant de connaissances, d’outils et de


capacités appropriés et même éventuellement des experts.

L’auditeur devra également prendre en considération les risques d’erreurs au niveau

des groupes de comptes, des cycles et des informations à fournir qui leur sont
associées. Cette prise en considération permet la détermination de la nature, du délai

et de l’étendue des procédures d’audit à mettre en œuvre au niveau des assertions.


L’auditeur recherchera à obtenir les éléments probants à ce niveau qui lui

permettront à la fin de son audit d’exprimer une opinion sur les états financiers dans
leur ensemble et à un niveau de risque d’audit acceptable.

3.3. La typologie des risques d’audit

Le risque d’anomalies significatives au niveau des assertions comprend deux


composantes : le risque inhérent et le risque de contrôle.

3.3.1. Le risque inhérent

Le risque inhérent est la possibilité qu’une assertion retenue comporte une anomalie

qui peut être significative isolément ou cumulée à d’autres erreurs ou omissions pour
d’autres assertions nonobstant les contrôles internes existants. Ce risque dépend de

la nature des comptes (avec calculs complexes, estimations comptables, circonstances


externes augmentant les risques d’entreprises comme le développement

technologique, l’insuffisance du fonds de roulement ou une industrie en récession


caractérisée par un nombre important de défaillances d’entreprises).

3.3.2. Le risque de contrôle

C’est la possibilité qu’une assertion comporte une anomalie significative ; isolément


ou cumulée à d’autres erreurs ou omission non identifiée, ou non détectée et non
corrigée à temps par le système de contrôle interne. Ce risque est fonction du

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caractère effectif et opérationnel du contrôle interne. Le risque de non détection est
fonction de l’effectivité des procédures d’audit. Ce risque ne peut être réduit à zéro

en raison des techniques de sondages, la mise en œuvre d’une procédure d’audit


inappropriée ou une mauvaise application d’une procédure d’audit appropriée ou de

la mauvaise interprétation des résultats d’une procédure d’audit ou d’un audit. Il est
lié à la nature, aux délais et à l’étendue des procédures d’audit définies par l’auditeur

pour réduire le risque d’audit à un niveau acceptable. Pour un risque d’anomalie


significative élevé, le risque de détection admis doit être faible et inversement.

Le risque inhérent et risque de contrôle sont des risques indépendants de l’audit des

états financiers. L’auditeur devra évaluer le risque d’anomalie significative au niveau


de l’assertion comme base des procédures d’audit bien que cette évaluation soit un

jugement et non une mesure précise du risque. Si cette évaluation du risque


comprend une attente de l’effectivité des contrôles, l’auditeur doit effectuer des tests

de contrôle pour justifier son évaluation du risque.

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Chapitre 4. Evaluation du contrôle dans les projets

Les définitions du contrôle sont nombreuses, mais l’accord se fait sur l’essentiel. Les
auditeurs externes, les commissaires aux comptes, les experts comptables ont été les

premiers en France à développer et à approfondir la notion de contrôle interne, et ce


pour atteindre les objectifs spécifiques assignés à leur fonction : certifier la régularité,

la sincérité et l’image fidèle des comptes et résultats.

Le contrôle interne est donc pour eux un moyen alors que pour les responsables
d’entreprise et d’organisations (Directeurs Généraux, Administrateurs, Gestionnaires,

etc.) il s’agit d’un objectif. Dès les années 1960-70, l’Ordre Français des Experts
Comptables, la Compagnie des Commissaires aux Comptes, ont cerné et défini cette

notion démontrant que la mise en œuvre des dispositifs de contrôle interne


exhaustifs et adéquats dans les domaines financiers et comptables permet d’obtenir

des résultats réguliers, sincères et fidèles ; et que pour apprécier ces qualités, les
réviseurs comptables au sens le plus large du terme doivent examiner les dispositifs

en question.

« Le Contrôle Interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de


l’entreprise. Il a pour but d’un côté d’assurer la protection, la sauvegarde du

patrimoine et de la qualité de l’information, de l’autre l’application des instructions de


la Direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par

l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités de


l’entreprise, pour maintenir la pérennité de celle-ci. »

Section 1. Le concept et son évolution

Au-delà de ces définitions à caractère historique, le contrôle interne s’est trouvé placé
au centre des préoccupations des managers de tous bords et de toutes les

appartenances. Ce regain d’intérêt trouve sa source dans une conjonction de


phénomènes parmi lesquels on peut citer, la complexité croissante des entreprises et
la dispersion des centres d’activités. Il faut noter que les lois, règlements, contraintes

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professionnelles, budgétaires et sociales ont contribué aussi à favoriser le
développement du contrôle interne dans les entreprises car les respects de ces règles

s’imposent.

C’est pour répondre à ces interrogations et à quelques autres, que des initiatives ont
été prises, lesquelles ont permis de définir avec précision les spécificités du contrôle

interne et de lui assigner des objectifs.

Section 2. Les objectifs du contrôle interne dans un projet

Le Contrôle interne concourt à la réalisation d’un objectif général que l’on peut

décliner en objectifs particuliers. L’objectif général c’est l’atteinte des résultats du


projet dans le cadre de la réalisation des buts poursuivis. En particulier, le contrôle
interne n’est pas un ensemble d’éléments statiques, il doit également être apprécié
d’une façon dynamique, chacun des éléments qui le composent ayant sa place dans

le processus de fonctionnement du projet. Toutes les composantes du projet sont


concernées.

Cependant, on assigne de façon réaliste comme finalité l’assurance raisonnable

d’atteindre les objectifs. En effet, un contrôle interne qui viserait un fonctionnement


parfait pour parvenir à coup sûr aux résultats escomptés serait à la fois paralysant et

hors de prix, donc irréaliste. Le contrôle interne n’est pas conçu pour garantir la
réussite de l’organisation, son objectif est relatif et non absolu.

Pour atteindre cet objectif général, on assigne au contrôle interne des objectifs

permanents, que l’on retrouve d’ailleurs dans la définition de l’ordre des experts-
comptables. L’’Institut des Auditeurs Internes (IIA) défini cinq (05) objectifs du

contrôle interne que sont : la sécurité des actifs ; la qualité des informations, le
respect des directives et l’optimisation des ressources.

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2.1. La sécurité des actifs

Les premiers énoncés de la règle parlaient de « la protection et la sauvegarde du


patrimoine ». En effet, un bon système de contrôle interne doit viser à préserver le

patrimoine du projet. Mais il faut étendre la notion et comprendre par là non


seulement les actifs immobilisés de toute nature, les stocks et les actifs immatériels.

2.2. La qualité des informations

L’image du projet/programme se reflète dans les informations qu’elle donne à


l’extérieur et qui concernent ses activités et ses performances. Il est nécessaire que

tout soit en place pour que « la machine à fabriquer des informations » fonctionne
sans erreurs et sans omission. Et plus précisément, ces contrôles internes doivent
permettre à la chaîne des informations d’être, fiables et vérifiables ; exhaustives ;
pertinentes et disponibles.

2.2.1. Fiables et vérifiables

Il ne suffit pas qu’une information soit bonne, encore faut-il que le système permette

de vérifier son exactitude. On affirme ainsi que tout le contrôle interne doit
comporter un système de preuve sans lequel il n’existe ni garantie ni justification

possible. Pour le comptable ou le gestionnaire par exemple, ce sera le système


d’archivage et de conservation des documents.

2.2.2. Exhaustives

Il ne sert à rien d’avoir des informations exactes si elles ne sont pas complètes. Ce qui
veut dire que le système de contrôle interne doit garantir la qualité des

enregistrements à la source des données de base et faire en sorte que tous les
éléments soient pris en compte dans la chaîne des traitements.

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2.2.3. Pertinentes

L’information doit être adaptée au but poursuivi, sinon elle est superflue. De nos
jours, les bases de données génèrent souvent des flux d’informations excessifs, une

abondance de biens qui en fin de compte empêche de s’y retrouver et n’améliore


donc pas la connaissance.

2.2.4. Disponibles

Chacun connaît des exemples d’informations qui arrivent trop tard ou qui ne sont pas
aisément accessibles. Là également, le contrôle interne adapté doit éviter de

semblables situations.

2.3. Le respect des directives

C’est une notion plus large que le « respect des politiques, plans, procédures, lois et
réglementations ». En effet, les directives englobent naturellement les dispositions

législatives et réglementaires, mais elles ne se limitent pas aux politiques, plans et


procédures (il peut y avoir des dispositions individuelles ou conjoncturelles). Or, les

dispositifs de contrôle interne doivent éviter que les audits de conformité ne révèlent
des failles, des erreurs, ou des insuffisances dues à l’absence de respect des

instructions. Les causes premières de ce phénomène peuvent être diverses : mauvaise


communication, défaut de supervision, confusion des tâches, etc. dans tous les cas, la

qualité du contrôle interne est en cause. Cet aspect contraignant du contrôle interne,
qui s’impose de respecter toutes les règles tant internes qu’externes, se retrouvera

dans l’analyse des dispositifs.

2.4. L’optimisation des ressources

C’est ce que l’IIA énonce en parlant de « l’utilisation économique et efficiente des

ressources ». Est-ce que les moyens dont dispose le projet sont utilisés de façon
optimale ? A-t-il les moyens de sa politique ? Cette adéquation dans le sens de la

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plus grande efficacité est un élément important que le contrôle interne doive prendre
en compte pour permettre aux activités du projet de croître et de prospérer.

Section 3. La réalisation des objectifs fixés

Le contrôle interne a aussi pour ambition, la réalisation des objectifs fixés aux

activités opérationnelles et aux programmes. Réaliser ces objectifs du contrôle


interne c’est prendre une option sérieuse sur la bonne maîtrise des activités. On peut

dire, en ce sens, que les quatre premiers objectifs du contrôle interne donnent à la
définition du concept sa dimension opérationnelle.

3.1. Méthodologie

La singularité de la mission d’évaluation du contrôle interne à laquelle un auditeur


dans un projet procède se découpe en périodes précises et identifiables. L’évaluation

du contrôle interne dans un projet à pour objectifs de s’assurer que :

 les opérations enregistrées sont supportées par des pièces justificatives


fiables ;

 les opérations ont été exhaustivement comptabilisées dans les états


comptables et extra-comptables ;

 les dépenses effectuées par le parjet et enregistrées dans les différents états
comptables ont respectés les procédures en vigueur ;

 les états extra-comptables, comptables et de synthèse ont été tenus


conformément aux dispositions du manuel de procédures ;

 les actifs du projet bénéficient d’une protection efficace ;


 etc.

La méthodologie ci-dessous proposée est une démarche qui s’inspire de la réalité des

opérations effectuées par le projet audité. Elle a pour avantage de contrôler au


premier chef le respect des procédures relatives aux opérations effectivement
exécutées par le projet, de corriger et de prévenir les lacunes des gestionnaires.

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Elle est pratique et non théorique en ce qu’elle part des brouillards de banque et de
caisse et des autres documents comptables et extra-comptables tenus par le

gestionnaire.

3.2. Les outils d’évaluation du contrôle interne

Aux fins de l’exécution des missions d’évaluation du contrôle interne et de contrôle


périodique des états comptables du projet, les outils suivants sont généralement

proposés. Il s’agit de tableaux récapitulatifs des diligences qui pourraient être mises
en œuvre lors des contrôles périodiques et, cumulativement, vérifier le respect des

procédures y relatives définies dans le manuel de procédures. Ces tableaux sont


accompagnés d’une grille d’évaluation des conclusions des travaux (Observations) et

d’un cadre référentiel pour les recommandations qui pourraient être formulées suite
aux faiblesses constatées (Recommandations).

La lettre B est mise pour les cas de contrôles satisfaisant ou de respect des
procédures. Cette case est cochée lorsque la mise en œuvre des diligences définies

ne révèle aucune anomalie ou d’anomalies significatives de nature à mettre en cause

la fiabilité d’une opération.

La case AR est réservée aux situations où des anomalies majeures sont constatées ou

que les procédures définies ne sont pas appliquées. Le marquage de cette case
implique nécessairement une recommandation dans la dernière colonne du tableau.

Les recommandations devront être rédigées conformément au schéma défini ci-

dessus. Au besoin, la colonne « Recommandations » pourrait comporter les


références de la page du dossier où la recommandation a été rédigée de façon

détaillée.

La mention AN est réservée aux procédures non appliquées ou aux diligences non
mises en œuvre pour des raisons liées à la non tenue de tels états par la structure
auditée. En exemple, il sera marqué AN pour la vérification du respect des procédures
d’acquisition des biens et des services si au cours de la période sous-revue, le projet
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n’a effectué aucune acquisition nécessitant la mise en œuvre des procédures y
relatives.

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Cycle Objectifs

Banque o Fiabilité des pièces justificatives


o Exhaustivité des enregistrements ;
o Respect des procédures relatives aux opérations effectuées ;
o Protection des actifs.

Observations Recommandations

Travaux B AR NA

1. Vérification des opérations inscrites dans le brouillard de banque

a) Obtenir le brouillard de banque de la période contrôlée ;

b) Obtenir le chrono des pièces justificatives de banque ;

c) Vérifier pour chaque opération, que le montant inscrit au brouillard


correspond au montant figurant sur la pièce justificative

d) Vérifier que chaque facture comporte :

a. L’identification du fournisseur (raison sociale, références du


Registre du Commerce (RC), numéro IFU, adresse complète,
etc.)
b. Un numéro et la date d’émission ;
c. L’identité du destinataire (le Projet) ;
d. Les références du bon de commande, etc.

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e. Les références du bordereau de livraison ;
f. La certification du responsable ;
g. Un timbre de FCFA 500 les factures;
h. L’acquittement du bénéficiaire du règlement (numéro du
chèque, nom de la banque, montant, date de paiement,
etc).
e) Vérifier que chaque facture est accompagnée :

i. D’un bon de commande original signé du responsable ;


j. D’un bordereau de livraison dûment signé ;
k. D’une fiche de décompte s’il y a lieu.
f) Vérifier que les références du chèque portées sur la facture correspondent
à celles inscrites au brouillard.

g) S’assurer que le rapprochement bancaire a été contrôlé par le responsable


hiérarchique supérieur et que ce contrôle a été matérialisé.

h) Porter un visa matérialisant les contrôles effectués sur les pièces


justificatives.

Observations

Travaux B AR NA Recommandations

2. Exactitude arithmétique du brouillard de banque

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a) Vérifier que le solde de la période précédente reporté dans la période
contrôlée correspond au solde contrôlé lors de la précédente intervention.

b) Totaliser les dépenses et les recettes de la période sous-revue et s’assurer


que le nouveau solde inscrit au brouillard est arithmétiquement correct.

3. Vérification de l’état de rapprochement bancaire

a) Vérifier que les soldes de fin de période (dans le brouillard de banque et


sur le relevé bancaire) reportés dans l’état de rapprochement sont corrects.

b) Vérifier que les éléments en suspens passés par le comptable mais non
encore passés par la banque sont effectivement inscrits dans le brouillard de
banque ou dans les états comptables.

c) Vérifier que les éléments en suspens passés en banque mais non encore
inscrits dans le brouillard de banque par le comptable sont réellement
transcrits sur le relevé bancaire.

d) Obtenir les explications nécessaires pour les suspens.

e) Vérifier que les éléments passées en banque mais non encore inscrits dans le brouillard de
banque (agios, frais divers, etc.) l’ont été après le rapprochement bancaire.

Proposer leur comptabilisation au cas où et formuler une recommandation

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pour leur enregistrement après rapprochement.

f) Vérifier que les éléments en suspens relevés sur l’état de rapprochement


de la période précédente sont passés en banque au cours de la période sous-
revue.

g) Totaliser les opérations en suspens selon la DRS ou le DS et celles selon la


banque et s’assurer de l’exactitude arithmétique du rapprochement bancaire.

Observations

Travaux B AR NA Recommandations

4. Exhaustivité des opérations enregistrées dans le brouillard de banque

a) S’assurer que le numéro du premier chèque inscrit sur la première page du


brouillard de la période contrôlée est consécutif à celui du dernier chèque
porté sur la dernière page du brouillard de la période précédente.

b) Vérifier que les références des chèques portées dans le brouillard sont
chronologiques.

c) S’assurer que les numéros de chèque non inscrits au brouillard


correspondent à des chèques annulés dont les feuillets sont conservés à la
souche (barrés ou portant la mention « annulée ») ;

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d) Obtenir des explications sur les numéros de chèques utilisés mais non
inscrits sur brouillard et non annulés.

e) Obtenir des explications sur les numéros de chèques utilisés mais non
inscrits sur brouillard et non annulé

5. Respect des procédures relatives aux opérations effectuées

a) Sélectionner toutes les dépenses inscrites au brouillard de banque de la


période sous revue ne correspondant pas à des approvisionnements de
caisse.

b) S’assurer que ces dépenses répondent à l’objet du Projet et étaient


inscrites dans le budget de la période concernée.

c) Pour les dépenses correspondant à des achats sur bon de commande :

i- Vérifier que celles-ci sont supportées par une fiche d’expression


des besoins dûment signés ;
ii- S’assurer qu’il y a consultation d’au moins trois (03) fournisseurs
agrées ;
iii- S’assurer que le fournisseur retenu correspond au moins disant
ou obtenir les raisons de son non choix ;
iv- Vérifier que le choix du fournisseur a été effectué par le DRS ou
le MCD et matérialisé sur la facture proforma de celui-ci.

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