Admin S4 Fiches
Admin S4 Fiches
Admin S4 Fiches
En droit administratif, pour remplir sa mission, l’administration peut recourir à deux types
d’actes juridiques différents : l’acte administratif unilatéral ainsi que le contrat
administratif.
Ils peuvent donner naissance à des obligations ou à des droits. Tout acte de
l’administration n’est pas forcément un acte administratif.
Pour qu’il y ait un AAU, il faut que l’acte soit pris pour/dans le cadre de la réalisation d’une
mission de SP administratif.
Les personnes privées peuvent prendre des AAU à condition :
· PP doit assurer l’exécution d’un SP
· PP doit employer à cet effet des prérogatives de puissances publiques (décision
TC 1968 : Compagnie Air-France contre Époux Barbier).
Quand une personne privée prend un acte dans l’exercice d’une mission de SP, l’acte est
admin (Arrêt Monpeurt 1942 et Bouguen 1943)
L’AAU doit faire grief, ce qui signifie qu’il produit ses effets sur les droits et obligations
d’une personne qui a intérêt à le contester, en produisant des conséquences sur la
situation de son destinataire.
Q2 : La manifestation de volonté de l’administration
Acte administratif : Attaché à la volonté des agents, le choix d’un agent raisonné dans un
but précis visant à organiser le monde qui l’environne.
Juridiquement, un acte est une manifestation de volonté destinée à produire des effets
de droit (Art 1100 code civil), la définition est la même en droit admin. Tout acte juridique
est le reflet d’une volonté. En droit administratif tout particulièrement, cette volonté des
autorités administratives ne peut précisément se saisir que lorsqu’elle s’est manifestée
extérieurement aux tiers : c’est là tout l’intérêt de l’acte administratif que de manifester
une intention. Cela ne signifie pas que cette volonté doit nécessairement être formalisée.
Il existe en effet des actes non écrits, que l’on peut déduire des circonstances.
A) La prépondérance de l’écrit
Il est possible d’identifier des actes juridiques derrière de purs faits, ce qui peut permettre
aux administrés de contester des actes à travers des faits.
Le pouvoir du fait matériel d’exécution peut révéler la manifestation de volonté.
Acte juridique : Manifestation de volonté destiné à produire des effets de droit (effets
juridiques)
Selon Duguit : Un acte juridique doit modifier l’ordonnancement juridique
Théoricien Kelsenien : Droit positif habilite le sujet à manifester sa volonté selon des
règles de procédures particulières ayant des conséquences sur le droit positif.
1. L’acte en projet
Pas d’acte juridique à Volonté pas entièrement manifestée
Pas d’effets juridiques
CE Mars 2016
2. Mesures préparatoires
Acte qui concourt à l’élaboration d’un acte juridique = pas un acte juridique
Actes consultatifs, actes préalables
1. Les vœux
Une circulaire est l’acte (le document) par lequel les chefs de service (et notamment les
ministres) vont exercer leur pouvoir hiérarchique envers leurs subordonnées. Dans une
circulaire, le supérieur hiérarchique va orienter ses subordonnées sur l’application de
certaines règles juridiques (supérieurs hiérarchiques vont envoyer des instructions à ceux
en dessous).
Principe : Circulaire ne visent qu’à expliciter, interpréter les textes applicables par les
services concernés et les modalités de mise en œuvre.
Pas d’effet de droit assure l’efficacité et l’uniformité de l’exercice de l’action administrative.
Éclaire le sens d’une règle pas de modification de la portée NON DÉCISOIRE « la vraie
circulaire »
· CE, Février 1918 « Cochet d’Hattecourt » pas de recours
« Fausse circulaire »
Importance : Solution qu’il apporte au régime contentieux des circulaires à Tri entre les
circulaires contestables ou non
Désormais, ce n’est pas parce qu’une circulaire donne une interprétation des textes
qu’elle ne fait pas grief.
La solution ne dépend pas de son objet mais de son effet.
Changement de distinction
à Ne contredit pas Mme de Kreisher, elle élargit : Toutes les dispositions réglementaires
sont impératives mais toutes les dispositions impératives ne sont pas réglementaires.
Juge s’attache désormais à ce qui constitue une prescription et ce qui reste une opinion.
En effet, seules les circulaires impératives peuvent faire l’objet d’un REP devant le juge
administratif. Les circulaires qui dictent aux agents une conduite à avoir sont attaquable
devant le juge parce que ça en devient des actes décisoires.
L’arrêt Duvignères vient remplacer une autre distinction, qui avait été posée par le CE en
1954, entre les circulaires réglementaires, susceptibles de recours, et les circulaires
interprétatives, non susceptibles de recours (CE Ass 1954, Institution Notre-Dame du
Kreisker).
Nous l’avons vu, la définition de l’acte administratif a largement évolué. Au monde binaire
opposant l’impératif et le facultatif, le caractère décisoire et non-décisoire a succédé une
approche où l’influence, l’incitation, la simple invitation peuvent être appréhendées
comme règles de droit. Ce qui est interdit à la loi ((l’absence de normativité de la loi la
rend inconstitutionnelle – CC, décision n° 2005-512 DC du 21 avril 2005, Loi d’orientation et
de programme pour l’avenir de l’école)) est permis à l’acte administratif.
Le point de départ de la réflexion (il y a un avant, que nous n’examinerons pas) est la
fameuse décision Notre Dame du Kreisker (Conseil d’Etat, Assemblée, 29 janvier 1954,
Institution Notre-Dame du Kreisker, requête numéro 07134, rec. p. 64).
Dans cette décision le Conseil d’Etat pose en quelque sorte une alternative. Soit la
circulaire porte des règles nouvelles; elle contient dans ce cas des dispositions à caractère
réglementaires et peut faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir. Soit elle ne
contient aucune règle nouvelle. Elle n’est pas décisoire et ne peut être déférée à la
censure du juge administratif.
Mais, et c’est là l’un des paradoxes de la jurisprudence Notre-Dame du Kreisker, une
circulaire portant des dispositions réglementaires est en principe illégale lorsqu’elle
émane d’un ministre et plus généralement d’une autorité administrative ne disposant
pas du pouvoir réglementaire. Il en va évidemment différemment en cas de délégation
ou lorsque l’auteur entend volontairement exercer le pouvoir réglementaire qui lui a été
confié (ministre émettant sous forme de circulaire des dispositions pouvant être portées
par un arrêté).
L’arrêt Gisti de 2020, semble avoir modifié l’état du droit concernant la contestabilité des
circulaires. C’est cette jurisprudence à laquelle il faut se rapporter pour voir la recevabilité
du recours contre une circulaire. Cet arrêt nous dit que les documents de portée général
émanant d'autorités publiques peuvent être attaqués devant le JA si ces documents sont
susceptibles d’avoir des « effets notables sur les droits ou la situation d’autres personnes
que les agents chargés de les mettre en œuvre.
Ont des effets comme cela, ceux de ces documents qui ont un caractère impératif (dans
la continuité de l’arrêt Duvignères et qui présentent le caractère de lignes directrices
(nouveauté apportée par l’arrêt GISTI.
- Acte de portée générale ayant pour objet de donner des indications aux agents
d’un service traitant une demande individuelle pour obtenir un avantage/droit
juridiquement prévu.
Acte indirect qui oriente les actes individuels uniquement susceptibles de REP, de
produire des effets de droit.
BOF :
On parle ici de circulaires, impératives ou non impératives : déf : Une circulaire est l’acte (le
document) par lequel les chefs de service (et notamment les ministres) vont exercer leur
pouvoir hiérarchique envers leurs subordonnées. Dans une circulaire, le supérieur
hiérarchique va orienter ses subordonnées sur l’application de certaines règles juridiques
(supérieurs hiérarchiques vont envoyer des instructions à ceux en dessous).
Elle sert à les guider et non à modifier cet état de droit. C’est la raison pour laquelle on
estime que la circulaire est un acte non décisoire. Certaines circulaires peuvent être
attaquées devant le juge administratif.
L’arrêt Gisti de 2020, semble avoir modifié l’état du droit concernant la contestabilité des
circulaires. C’est cette jurisprudence à laquelle il faut se rapporter pour voir la recevabilité
du recours contre une circulaire. Cet arrêt nous dit que les documents de portée général
émanant d’autorité publiques (donc cela comprend les circulaires, impératives ou non
impératives, mais aussi les instructions…) peuvent être attaqué devant le JA si ces
documents sont susceptibles d’avoir des « effets notables sur les droits ou la situation
d’autres personnes que les agents chargés de les mettre en œuvre.
Dans cette affaire, c’est une « note d’actualité » du ministre de l’Intérieur, diffusé sur son
site internet, qui a été attaquée par le GISTI. Le CE admet le recours contre cette note « eu
égard aux effets notables qu’elle est susceptible d’emporter sur la situation des
ressortissants guinéens dans leurs relations avec l’administration française.
L’arrêt Gisti de 2020, semble avoir modifié l’état du droit concernant la contestabilité des
circulaires. C’est cette jurisprudence à laquelle il faut se rapporter pour voir la recevabilité
du recours contre une circulaire. Cet arrêt nous dit que les documents de portée général
émanant d’autorité publiques (donc cela comprend les circulaires, impératives ou non
impératives, mais aussi les instructions....) peuvent être attaqué devant le JA si ces
documents sont susceptibles d’avoir des « effets notables sur les droits ou la situation
d’autres personnes que les agents chargés de les mettre en œuvre.
Par conséquent, les circulaires, lorsqu’elles peuvent avoir un effet notable sur les droits ou
la situation d’autres personnes que les agents chargés de les mettre en œuvre, peuvent
être attaquées devant le juge administratif
Le CE termine en indiquant que, ont notamment de tels effets : ceux de ces documents
qui ont un caractère impératif (dans la continuité de l'arrêt Duvignères ») ou les
documents qui présentent le caractère de lignes directrices (nouveauté apportée par
l’arrêt GISTI).
L’arrêt GISTI vient donc étendre la possibilité de contester un acte de droit souple
(instruments ayant pour objet d’orienter le comportement de leurs destinataires).
Cet arrêt est remarquable par l’extension des actes susceptibles de faire l’objet d’un REP à
ceux qui ne sont pas des décisions. Il adapte à leur regard les conditions du contrôle de
légalité.
Conception classique de l’acte susceptible de faire l’objet d’un REP : celui qui constitue
une véritable décision.
Désormais, largement pris en compte par l’arrêt GISTI : Susceptible d’avoir des effets
notables sur les droits ou la situation d’autres personnes que les agents chargés de les
mettre en œuvre.
Avec l’arrêt Gisti, la prise en compte d’effets d’une mesure porte sur des documents de
portée générale. Pas de publication à l’égard des tiers mais application par les agents.
Arrêt Gisti, se contente des effets sur la situation de personnes auxquelles il ne s’adresse
pas. La recevabilité du recours pour excès de pouvoir permet au juge d’examiner la
légalité du document contesté.
Illégalité externe :
Notamment celui d’incompétence :
à Compétence large sauf pour les documents à caractère impératif : Donné par une
autorité compétente.
Illégalité interne :
à Rejoint Mme Duvignères : Mauvaise interprétation du droit positif dans son sens et sa
portée ou règle contraire à une norme juridique supérieure.
à Doit vérifier la portée du document sur ses destinations.
Peut devenir un véritable acte impératif de nature réglementaire.
Une autorité administrative indépendante (AAI) est une institution de l'État, chargée
d'assurer la régulation de secteurs considérés comme essentiels et pour lesquels le
Gouvernement n'entend pas intervenir trop directement
10. La portée de la jurisprudence CE, ass., 21 mars 2016, Sté Fairvesta International ;
Sté NC
Numéricable
A travers les arrêts de 2016, et plus précisément le CE, nous précise que le recours pour
excès de pouvoir est recevable contre les actes de droit souple.
Rappelons que le recours pour excès de pouvoir vise à obtenir l’annulation d’une décision
administrative en démontrant une irrégularité de l’acte en question. C’est le procès que
l’on fait à l’acte, il oppose un administré à un acte administratif.
Les deux arrêts d’Assemblée du 21 mars 2016 élargissent la recevabilité du REP à des actes
qui, sans avoir le caractère de décision, peuvent produire des effets notables ou influer sur
les comportements.
JP avait une conception de l’acte administratif susceptible d’être attaqué liée aux effets
juridiques.
Avec les arrêts : Il faut que les actes soient de nature à produire des effets notables ou
aient pour objet d’influer de manière significative sur le comportement des personnes
auxquelles ils s’adressent.
à Apparition des effets notables
11. Les mesures d’ordre intérieur + 12. Les mesures d’ordre intérieur et le milieu
carcéral
Une mesure d’ordre intérieur est une mesure prise par l’Administration qui a pour but
d’organiser le fonctionnement interne d’un service. Elles ne peuvent pas être attaquées
car elles n’ont pas d’influence directe sur la situation des administrés.
Ce sont des actes pris dans l’intérêt seulement du fonctionnement du SP.
CE précise la méthode de distinction entre les mesures d’ordre intérieur et acte recours
pour excès de pouvoir à Arrêt CE sept 2013 : Mme Bourjolly
I) L’acte administratif
Parmi les actes administratifs, on retrouve une catégorie « acte de gouvernement » qui
sont des décisions prises par les plus importantes autorités de l’exécutif, ce sont des actes
adoptés par des autorités administratives pour lesquels le juge refuse d’en contrôler la
légalité. Ils ont une immunité juridictionnelle : il n’est pas possible de demander leur
annulation dans le cadre d’un recours pour excès de pouvoir.
Puisque ces décisions prises par l’exécutif, elles ont un but politique, elles échappent à la
qualification d’acte administratif.
Une ordonnance est un texte adopté par le Gouvernement (pouvoir exécutif) dans des
matières qui relèvent du domaine de la loi (art 34). Elles sont prévues par l’article 38 de la
Constitution.
I- La procédure d’adoption des ordonnances et leur valeur juridique
a)
Le Parlement doit habiliter le gouvernement à agir dans le domaine de la loi pour un
certain délai. Dans sa loi d’habilitation, le Parlement va définir avec précision le domaine
de l’intervention et sa finalité.
Ensuite, une fois que la loi d’habilitation est adoptée par le Parlement, l’ordonnance est
alors délibérée en Conseil des ministres, puis signée par le Président de la République.
Enfin, l’ordonnance doit faire l’objet d’une ratification. Le Parlement devra donc adopter
une loi de ratification pour « valider » l’ordonnance qui a été prise.
b)
Le mécanisme des ordonnances permet au Gouvernement, sous le contrôle du
Parlement, d’édicter des normes qui relèvent normalement du domaine de la loi. Ces
ordonnances doivent être ratifiées par une loi de ratification du Parlement :
Tant que l’ordonnance n’a pas été ratifiée, elle a une simple valeur de règlement, elle peut
donc être annulée par le juge administratif dans le cadre d’un REP.
Une fois que l’ordonnance a été ratifiée, elle a valeur de loi. Elle pourra être contestée dans
le cadre d’un contrôle de conventionalité des lois.
Les actes de gouvernement sont des décisions prises par les plus importantes autorités
de l’exécutif. Ce sont des actes adoptés par des autorités administratives pour lesquels le
juge refuse d’en contrôler la légalité.
Ces actes ont en effet une immunité juridictionnelle : il n’est pas possible de demander
leur annulation dans le cadre d’un recours pour excès de pouvoir.
Par conséquent, ces décisions prises par l’exécutif, puisqu’elles ont un but politique, elles
échappent à la qualification d’acte administratif. Ce critère du mobile politique a été
abandonné par une importante décision de 1875 (CE 1875, « Prince Napoléon »). Vu que ce
critère fut abandonné et pas remplacé, le juge administratif fait du cas par cas en
décidant que tel ou tel acte est un acte de gouvernement.
Les actes de gouvernement sont des actes qui bien qu’émanant d’une autorité du
pouvoir exécutif sont insusceptibles de tout recours juridictionnels direct ou indirect.
Ceux-ci sont pris par le premier ministre les ministres et le président.
Ex : Décret de nomination du gouvernement.
Le domaine des actes de gouvernement
Deux domaines :
à Les actes relatifs aux relations entre les pouvoirs publics : tout d’abord, les actes qui
concernent les rapports entre les pouvoirs publics (relations entre le législatif et l’exécutif)
sont des actes de gouvernement.
à Les actes relatifs aux relations de la France avec l’étranger : les actes diplomatiques
Actes qui impliquent une collaboration avec le pouvoir législatif : dépôt d’un projet de loi,
décision de dissoudre l’assemblée et déclenchement de l’art 16.
Il y a une réduction des actes de gouvernement pris par l’exécutif.
b) Actes pris par le pouvoir exécutif dans le cadre des relations internationales de la
France
En droit administratif, pour remplir sa mission, l’administration peut recourir à deux types
d’actes juridiques différents : l’acte administratif unilatéral ainsi que le contrat
administratif.
Avec l’AAU, l’administration agit de manière unilatérale. Il s’impose aux destinataires de
l’acte à savoir l’administré.
· Bénéficie du caractère exécutoire : l’exécution d’un acte administratif s’impose
aux administrés, ils ne peuvent pas s’y opposer.
· Bénéficie du privilège du préalable : pour exécuter l’acte administratif, elle n’a
pas besoin de recourir préalablement à un juge.
Par principe, les actes de personnes privées relèvent du droit privé et de la compétence
du juge judiciaire.
OR : l’attribution d’une activité admin à une personne privée a conduit à leur reconnaître
le droit des AAU.
Les personnes publiques n’ont pas le monopole de l’exécution des SP, les personnes
privées peuvent se voir confier l’exécution.
Le pouvoir d’édiction unilatérale = instrument garantissant le triomphe de l’intérêt
général = Nécessaire de le confier aux personnes privées chargées de gérer le SP.
Alors que la gestion d’un SPIC relève largement de la gestion privée, certains actes de la
prérogative délégataire peuvent être administratifs.
Arrêt TC 15/01/1968 : Consorts Barbier
Quand une personne privée prend un acte dans l’exercice d’une mission de SP, l’acte est
admin (Arrêt Monpeurt 1942 et Bouguen 1943)
Les actes pris par des personnes privées susceptibles d’avoir un caractère administratif
Certaines personnes privées prennent des actes administratifs, c’est le cas lorsque la
personne privée est chargée de la gestion d’un service public. C’est alors qu’un acte
adopté par une personne privée sera considéré comme administratif s’il est dans
l’accomplissement d’un service public.
19. L’apport croisé des jurisprudences CE, sect., 13 janv. 1961, Magnier et TC, 15 janv.
1968,
Consorts Barbier
Par ailleurs, concernant les actes pris par un SPIC, il s’agit en principe d’un acte de droit
privé. Cependant, par exception, un acte pris par un SPIC est un acte administratif si cet
acte a été adopté dans le cadre d’une mission de service public (TC 1968, « Époux Barbier
»).
Si un SPIC prend un acte relatif à l’organisation même du SP, il s’agit d’un acte
administratif réglementaire. En cas de litige, c’est le juge administratif qui est compétent.
Être « unilatéral » pour un acte administratif signifie qu'il est pris par une autorité
administrative de manière unilatérale, c'est-à-dire sans nécessiter le consentement ou
l'accord préalable d'une autre partie. Dans ce contexte, l'autorité administrative agit seule,
sans la participation ou la négociation avec d'autres parties intéressées.
Les actes administratifs unilatéraux sont généralement émis par les autorités
administratives dans l'exercice de leurs compétences et prérogatives. Ces actes peuvent
prendre différentes formes, telles que des décisions, des arrêtés, des règlements ou des
ordonnances. Ils visent à réglementer ou à contrôler des situations ou des activités
spécifiques dans le cadre de la mission confiée à l'autorité administrative.
Il est important de noter que, bien que les actes administratifs unilatéraux soient pris sans
nécessiter le consentement des parties concernées, ils sont souvent soumis à des voies
de recours pour garantir les droits et les intérêts des personnes affectées par ces actes.
Les personnes concernées par un acte administratif unilatéral peuvent contester sa
légalité ou demander sa modification ou son annulation en utilisant les procédures de
recours administratives notamment en saisissant les juridictions administratives
compétentes.
Il existe 3 catégories d’AAU: les actes réglementaires, les actes individuels et les actes de
gestion.
L’article L.200-1 CRPA évoque trois catégories d’actes administratifs unilatéraux en
fonction de leurs destinataires. Il existe en effet l’acte réglementaire, l’acte individuel et
l’acte sui generis
I) Les actes réglementaires:
L’acte réglementaire est un acte administratif unilatéral général et impersonnel.
Les actes réglementaires ont une importance particulière dans l'organisation et la
régulation de l'administration publique, car ils établissent des règles générales qui
s'appliquent à tous les citoyens. Ils doivent respecter les principes de légalité, de
proportionnalité et de non-discrimination.
Il est à noter que les actes réglementaires peuvent également faire l'objet de contrôle de
légalité par le juge administratif pour vérifier leur conformité aux lois et à la Constitution
Exemples: les permis de construire, les décisions d'attribution de prestations sociales, les
décisions de recrutement dans la fonction publique, les sanctions disciplinaires, etc. Ces
actes sont importants pour garantir le respect des droits et des intérêts des personnes
concernées et pour assurer une gestion efficace et équitable des affaires publiques.
I- Principe
Cela correspond à la sphère d’action déterminée par les textes de manière claire et
précise.
La compétence peut être générale ou spécifique, et elle est souvent définie par des lois,
des décrets, des règlements ou d'autres textes juridiques. Ces textes précisent les
domaines d'action dans lesquels une autorité administrative est autorisée à prendre des
actes unilatéraux et les limites de ses pouvoirs.
Par exemple, une autorité administrative peut être compétente pour prendre des arrêtés
municipaux réglementant la circulation routière, des décrets présidentiels établissant des
politiques nationales, des décisions ministérielles affectant la gestion des services publics,
etc.
En cas de litige ou de contestation, il est possible de faire appel devant les juridictions
administratives compétentes pour vérifier la légalité de l'acte administratif unilatéral et, le
cas échéant, demander son annulation ou sa modification.
II- Limites
Ratione temporis : Pas d’acte qui s’appliquerait avant ou après le temps de son
habilitation.
A) Les délégations
2 types de délégations :
Lors de l'élaboration d'un acte administratif unilatéral, il peut être nécessaire pour
l'autorité administrative de procéder à des consultations. Cela dépend du contexte
législatif et réglementaire spécifique entourant la prise de cet acte.
Dans de nombreux systèmes juridiques, la consultation est une pratique courante et une
exigence légale dans certains cas. Elle vise à permettre la participation et la prise en
compte des opinions et des intérêts des parties prenantes concernées par l'acte
administratif.
A) Les consultations
Cependant, dans tous les cas, la prise de l'acte administratif reste de la responsabilité de
l'autorité compétente, qui peut ultimement décider de suivre ou de ne pas suivre les
recommandations issues des consultations.
CE 07/2017 : Association citoyenne pour Occitanie pays catalan : Apporte des précisions
· Consultations obligatoires :
- Avec avis simple, obligé de recueillir l’avis mais a le droit de s’en écarter avec des
arguments.
- Avec avis conforme, pas le choix : Admin doit se conformer à l’avis
En résumé, le principe du contradictoire est essentiel dans les procédures judiciaires pour
garantir un procès équitable, mais il peut connaître des limitations dans le domaine du
droit administratif, notamment en ce qui concerne les actes administratifs unilatéraux.
Cependant, dans certains cas, une forme de contradictoire peut être présente lorsqu'une
personne conteste un acte administratif unilatéral devant une juridiction administrative.
L'acte administratif unilatéral est une décision prise par une autorité administrative sans
nécessité d'un accord ou d'une participation de la personne concernée. Il peut revêtir
différentes formes, selon la nature de la décision et les règles de procédure en vigueur.
La forme la plus courante de l'acte administratif unilatéral est l'acte écrit. Il s'agit d'un
document rédigé par l'administration qui exprime de manière claire et précise la décision
prise. Cet acte écrit peut prendre la forme d'un arrêté, d'une décision, d'un règlement,
d'une circulaire, d'une note de service, etc., en fonction de la nature de la décision et de
l'autorité compétente pour la prendre.
Cependant, il convient de noter qu'un acte administratif unilatéral peut également être
pris de manière verbale. Dans ce cas, il est généralement constaté par un procès-verbal
ou par un compte rendu écrit de la décision prise. Il est recommandé de conserver une
trace écrite de ces décisions verbales afin d'éviter toute contestation ultérieure.
Silence vaut acceptation au bout de deux mois lorsque l’admin a été saisi d’une
demande. Avant le silence valait refus pour protéger l’administration mais la loi du
12/11/2013 à renverser ce principe et le silence vaut acceptation au bout de 2 mois et le
refus doit être explicite = ce qui a permis l’amélioration des relations.
La forme de la décision tacite est généralement implicite, car il n'y a pas d'acte écrit
exprimant la décision. Cependant, cette décision tacite a les mêmes effets juridiques
qu'une décision expresse. Par conséquent, si la décision tacite est favorable à la personne
concernée, elle peut agir en conséquence comme si une décision explicite avait été
rendue. En revanche, si la décision tacite est défavorable, la personne concernée peut
exercer des voies de recours pour contester cette décision.
En résumé, l'acte administratif unilatéral peut revêtir la forme d'un acte écrit ou verbal,
selon les circonstances. La décision tacite, quant à elle, est une décision implicite qui se
produit lorsque l'administration ne se prononce pas expressément dans les délais prévus
par la loi.
La motivation d'un acte administratif unilatéral doit répondre à plusieurs exigences. Tout
d'abord, elle doit être suffisamment claire et précise pour permettre à la personne
concernée de comprendre les raisons qui ont motivé la décision. Ensuite, elle doit être
basée sur des faits et des éléments de droit pertinents, c'est-à-dire qu'elle doit reposer sur
des fondements juridiques solides et étayer la décision prise. Enfin, la motivation doit être
complète, c'est-à-dire qu'elle doit aborder tous les points essentiels de la décision et
prendre en compte les arguments éventuellement avancés par la personne concernée.
L’obligation de soumettre le projet d’acte à l’avis d’un expert : les avis facultatifs et les avis
obligatoires. Parmi les avis obligatoires existent encore 2 catégories : les avis conformes et
non conformes.
La date d'entrée en vigueur d'un acte administratif unilatéral peut être fixée de
différentes manières, en fonction de la nature de l'acte et des règles de procédure en
vigueur. Voici quelques principes généraux :
2. Date de notification : Dans certains cas, l'acte administratif unilatéral entre en vigueur à
la date de sa notification à la personne concernée. Cela signifie que l'acte produit ses
effets juridiques à partir du moment où la personne est informée officiellement de la
décision prise par l'administration.
3. Date de publication : Dans le cas des actes réglementaires, tels que les arrêtés ou les
règlements, ils doivent généralement être publiés pour entrer en vigueur. La date de
publication dans un journal officiel ou tout autre support approprié constitue alors la date
à partir de laquelle l'acte devient applicable.
4. Date de décision tacite : Pour les décisions tacites, c'est-à-dire lorsque l'administration
ne se prononce pas dans les délais prévus, l'entrée en vigueur peut être fixée à la date à
laquelle la décision est réputée avoir été prise. Cette date correspond généralement à la
fin du délai imparti à l'administration pour se prononcer.
Il est important de noter que chaque acte administratif unilatéral peut avoir ses propres
règles spécifiques d'entrée en vigueur, qui doivent être respectées pour que l'acte
produise ses effets juridiques. Il est recommandé de se référer aux dispositions légales ou
réglementaires applicables et à l'acte lui-même pour déterminer avec précision la date
d'entrée en vigueur.
En résumé, l'entrée en vigueur d'un acte administratif unilatéral peut être déterminée par
une date d'effet explicite, la date de notification, la date de publication ou la date de la
décision tacite, selon les circonstances et les règles de procédure en vigueur.
2. Affichage : Dans certains cas, l'administration peut être tenue d'afficher l'acte
administratif dans un lieu public, tel qu'une mairie, un bâtiment administratif ou un
tribunal. L'affichage permet de porter l'acte à la connaissance du public et de garantir sa
visibilité.
Il est important de souligner que la publicité de l'acte administratif unilatéral revêt une
importance juridique. En effet, l'opposabilité de l'acte aux tiers peut dépendre de sa
publicité adéquate. Les personnes concernées doivent avoir un accès raisonnable à l'acte
pour être en mesure d'exercer leurs droits, de contester la décision ou d'agir en
conséquence.
2. L'astreinte : L'astreinte est une somme d'argent que l'administration peut imposer à
une personne qui ne se conforme pas à un acte administratif unilatéral, afin de l'inciter à
s'y conformer. Elle peut être assortie d'un délai imparti pour exécuter l'acte et est souvent
proportionnelle à la durée du non-respect.
L'exécution d'office peut être utilisée dans divers contextes, tels que :
L'exécution d'office doit être réalisée dans le respect des droits fondamentaux des
personnes concernées et des garanties prévues par la loi. En cas de contestation de
l'exécution d'office, les destinataires de l'acte peuvent exercer des recours devant le juge
administratif pour faire valoir leurs droits et obtenir une éventuelle réparation si
l'exécution d'office est jugée illégale ou abusive.
L'abrogation d'un acte administratif unilatéral fait référence à la procédure par laquelle
l'administration décide de mettre fin à l'applicabilité d'un acte administratif qu'elle a émis
précédemment. Elle peut être décidée par l'administration qui a pris l'acte initial ou par
une autorité hiérarchiquement supérieure compétente(telle qu'un ministre ou un chef de
l'administration concernée).
L'administration peut abroger un acte administratif unilatéral dans les cas suivants :
● Lorsque l'acte est illégal, c'est-à-dire qu'il méconnaît les règles de droit en vigueur.
Dans ce cas, l'administration est tenue de le retirer de l'ordre juridique afin de
rétablir la légalité.
● Lorsque l'acte est devenu sans objet, par exemple en raison de l'évolution des
circonstances ou de l'adoption d'une nouvelle réglementation.
● Lorsque l'acte n'a pas été exécuté pendant un certain laps de temps, par exemple
en cas de non-respect d'un délai imparti pour exécuter une décision.
L'abrogation doit respecter certaines exigences formelles. Elle doit être notifiée de
manière adéquate aux personnes concernées, généralement par écrit. Elle peut
également faire l'objet d'une publicité, notamment par le biais de publications officielles
ou de communications spécifiques.
L’abrogation d'un acte administratif peut faire l'objet d'un contrôle juridictionnel par le
juge administratif. Les personnes concernées par l'abrogation peuvent contester la
légalité de celle-ci si elles estiment qu'elle est illégale, injustifiée ou qu'elle porte atteinte
à leurs droits fondamentaux.
Comme la loi, lorsqu’un acte administratif est édicté, il peut être amené à disparaître. Il
existe 2 mécanismes le permettant :
Dans ces deux cas, l’administration elle-même qui va mettre fin à l’existence de cet acte.
L’article L240-1 du CRPA : on entend par “retrait d’un acte : sa disparition juridique pour
l’avenir comme pour le passé”.
Retrait : Après une disparition rétroactive = acte anéanti dès l’origine par l’auteur de la
décision.
→ Droit commun : effet bien + important que pour l’abrogation = retrait opère une
disparition de l’acte dès sa naissance = conséquences futures et passés effacés.
Le contrat administratif est un type spécifique de contrat conclu entre une personne
publique (l'administration) et un cocontractant privé (une personne physique ou morale).
Il se distingue des contrats de droit privé par certaines caractéristiques propres au
domaine administratif.
Il est important de noter que la qualification d'un contrat en tant que contrat
administratif repose principalement sur la jurisprudence administrative qui a établi des
critères et des principes au fil du temps. Ces critères incluent la présence d'une personne
publique en tant que cocontractante, l'exécution d'une mission de service public,
l'existence de clauses exorbitantes du droit commun, etc.
34. Qu’est-ce qu’un contrat de la commande publique ?
Un contrat de la commande publique est un contrat conclu entre une personne publique
(telle qu'une administration, une collectivité territoriale ou un établissement public) et un
cocontractant privé dans le cadre d'une procédure de passation de marchés publics ou
de contrats publics.
Les contrats de la commande publique ont pour objectif de répondre aux besoins de la
personne publique en matière de travaux, de fournitures ou de services. Ils sont soumis à
des règles spécifiques visant à assurer la transparence, la concurrence et l'efficacité dans
les relations entre les entités publiques et les entreprises privées.
Il convient de souligner que les règles régissant les contrats de la commande publique
peuvent varier d'un pays à l'autre, mais elles ont toutes pour objectif commun de garantir
la transparence, l'égalité et l'efficacité dans les relations entre les entités publiques et les
opérateurs économiques privés.
35. Les marchés publics
Tout d’abord, nous savons qu’il existe 4 principaux contrats administratifs : le contrat de
marché public, de concession, de partenariat et la convention d’occupation du domaine
public.
Le contrat de marché public est un contrat à titre onéreux par lequel une personne
publique va se procurer des prestations nécessaires à l’exécution d’un service public
(travaux…), moyennant le versement d’un prix.
Une fois le contrat attribué, l'administration supervise l'exécution du contrat et s'assure que le
cocontractant respecte ses engagements. Des pénalités peuvent être prévues en cas de non-respect
des délais ou de la qualité attendue.
Contrat par lequel une autorité concédante va confier l’exécution de travaux en gestion
d’un service à un ou plusieurs opérateurs économiques, à qui est transféré un risque lié à
l’exploitation de l’ouvrage ou du service : contrepartie soit du droit d’exploiter l’ouvrage ou
service ou assorti d’un prix.
Conclu entre une autorité concédante (pers publique) et un opérateur économique (pers
pub ou privé)
Dans une concession, le concessionnaire n’est donc pas rémunéré par un prix qui est
versé par l’administration comme cela peut être le cas dans un marché public.
Dans une concession, le concessionnaire assume toujours les risques de l’exploitation.
La concession est un contrat par lequel une autorité concédante va confier l’exécution de
travaux ou la gestion d’un service à un ou plusieurs opérateurs économiques, à qui est
transféré un risque lié à l’exploitation de l’ouvrage ou du service, en contrepartie soit du
droit d’exploiter le service qui fait l’objet du contrat, soit de ce droit assorti d’un prix.
Dans une concession, le concessionnaire n’est donc pas rémunéré par un prix versé par
l’administration comme ca peut se faire dans le cas d’un marché public. Le
concessionnaire assume les risques.
Il convient de noter que les contrats relatifs aux biens de personnes publiques sont
soumis à des réglementations spécifiques, visant à garantir la transparence, la
concurrence et la protection des intérêts publics. Les procédures d'appels d'offres et de
mise en concurrence sont souvent utilisées pour sélectionner les tiers avec lesquels les
personnes publiques souhaitent conclure ces contrats. De plus, les principes de bonne
gestion financière et de reddition des comptes sont généralement appliqués pour
assurer une utilisation appropriée des biens publics et éviter tout favoritisme ou abus.
L'arrêt "Société Commerciale de l'Ouest Africain" du 28 février 1958 est considéré comme
l'arrêt fondateur de la jurisprudence française relative à la qualification des contrats
administratifs.
Dans cet arrêt, le Conseil d'État a établi les critères cumulatifs qui permettent de qualifier
un contrat de contrat administratif :
Plutôt que de recourir à un acte administratif unilatéral, l’administration peut recourir à
un contrat.
Le contrat administratif est un contrat passé par une personne publique ou pour son
compte répondant à un but d'intérêt général. Il est soumis au droit administratif et relève
de la compétence du juge administratif.
Tous les contrats passés par l’administration ne sont pas des contrats administratifs. Les
contrats sont administratifs en vertu de la loi ou de la jurisprudence.
Identification juridique:
Lorsque la loi est muette, le juge a recours à deux critères pour déterminer si le contrat
est administratif ou non: un critère organique et un critère matériel.
I) Le critère organique:
La personne publique comme cocontractante : Le contrat doit être conclu avec une
personne publique, telle que l'État, une collectivité territoriale, un établissement public ou
une personne morale de droit public. Ainsi, en principe, un contrat conclu entre deux
personnes privées est un contrat de droit privé (CE, Sect., 13 décembre 1963, Syndicat des
praticiens de l’art dentaire du département du Nord), et ce même si l’une d’entre elles est
chargée d’une mission de service public administratif (T. confl., 3 mars 1969, Soc. Interlait).
Les personnes privées peuvent également être contractantes si elles agissent pour le
compte d'une personne publique et dans le cadre d'une mission de service public.
● Soit que le contrat soit en lien avec une mission de service public : Un contrat est
administratif si le cocontractant de l’administration participe à l’exécution même
du service public (CE, 20 avril 1956, Epoux Bertin) ou s’il permet l’exécution du
service public par l’administration (CE, 20 avril 1956, Grimouard).
● Soit que le contrat contienne une clause caractérisant un rapport de droit public :
Même s’il n’est pas en lien avec une mission de service public, un contrat est
administratif s’il contient une clause caractérisant un rapport de droit public (T.
confl., 13 octobre 2014, SA AXA France Iard), c’est-à-dire une clause qui met en
œuvre une prérogative de puissance publique, autrement dit qui institue un
rapport très favorable à la personne publique (exemple : une clause qui permet à
l’administration de modifier ou de mettre un terme au contrat sans l’accord du
cocontractant), et ce dans un but d’intérêt général.
Le clause exorbitante a été redéfinie par le Tribunal des conflits dans un important arrêt
TC 2014 “Société AXA France IARD” =>Les clauses exorbitantes du droit commun sont
celles qui, dans un but d'intérêt général, soit confèrent à la personne publique des
prérogatives ou des avantages exorbitants, soit imposent à son cocontractant des
obligations ou des sujétions exorbitantes.
Le contrat administratif et le service public sont deux concepts étroitement liés dans le domaine du
droit administratif.
Un contrat administratif est un contrat conclu entre une personne publique (l'administration) et un
cocontractant privé (une entreprise, un individu, une association, etc.) dans le cadre de l'exécution
d'une mission de service public. Ce type de contrat est régi par des règles spécifiques du droit
administratif, qui diffèrent des règles régissant les contrats de droit privé. Les contrats administratifs
sont soumis à des principes tels que la continuité du service public, l'égalité des usagers, la
transparence, et sont souvent assortis de clauses exorbitantes du droit commun qui confèrent à
l'administration des prérogatives particulières, comme la possibilité de résilier unilatéralement le
contrat ou de modifier ses termes en cours d'exécution.
Le service public, quant à lui, désigne l'ensemble des activités exercées par l'administration dans
l'intérêt général. Il peut revêtir différentes formes, telles que l'enseignement public, les services de
santé, les transports publics, la sécurité publique, etc. L'administration a la responsabilité d'assurer
ces services essentiels à la société, et elle peut décider d'assurer elle-même la prestation de ces
services ou de les déléguer à des cocontractants privés par le biais de contrats administratifs.
Ainsi, le contrat administratif est l'instrument juridique par lequel l'administration organise la
réalisation d'un service public en confiant tout ou partie de sa réalisation à des acteurs privés. Ces
contrats sont soumis à des règles spécifiques en raison de l'intérêt général qui les entoure, et visent à
garantir la bonne exécution du service public dans le respect des principes du droit administratif.
42. Les prérogatives de l’administration, partie au contrat administratif
● Pouvoir de sanction :
Admin peut, quand le cocontractant commet une faute de l’exécution du contrat,
sanctionner elle-même son cocontractant sans avoir recours au juge ( CE 1907
Deplanque).
3- Théorie de l’imprévision
En droit administratif, le juge administratif a une compétence spécifique et exclusive pour statuer sur
les litiges relatifs à l'administration et au droit administratif. Voici les principales compétences du
juge administratif en droit administratif :
● Contentieux de l'annulation : Le juge administratif est compétent pour statuer sur les
recours en annulation dirigés contre les actes administratifs unilatéraux tels que les
décrets, les arrêtés, les décisions, les règlements, etc. Il examine la légalité de ces actes
au regard du droit administratif et peut les annuler s'ils sont illégaux.
● Contentieux contractuel : Le juge administratif est compétent pour trancher les litiges
relatifs aux contrats administratifs conclus entre l'administration et les cocontractants
privés. Il contrôle le respect des obligations contractuelles, des principes du droit
administratif, et peut accorder des indemnisations en cas de manquement de
l'administration.
● Contentieux de la responsabilité administrative : Le juge administratif est compétent
pour juger les litiges liés à la responsabilité de l'administration. Il examine les
demandes d'indemnisation pour des dommages causés par des actes administratifs ou
par le fonctionnement du service public. Le juge évalue la faute, le lien de causalité et
l'évaluation du préjudice.
ll existe des situations où le juge judiciaire peut intervenir dans le domaine administratif .
Voici quelques exemples de compétences du juge judiciaire en droit administratif :
Lorsque des atteintes à la propriété privée se produisent, les propriétaires peuvent faire
appel au juge judiciaire pour obtenir réparation ou protection. Le juge judiciaire est
compétent pour connaître des litiges de nature privée, y compris ceux liés à la propriété
privée. Il peut intervenir dans les conflits relatifs à la propriété, aux servitudes, aux
contrats, aux troubles de voisinage, etc.
Le juge judiciaire a pour mission de veiller à la protection des droits des propriétaires et
de rendre des décisions justes et équitables. Il peut notamment ordonner la cessation
d'une atteinte à la propriété, la réparation d'un préjudice subi, l'octroi d'une
indemnisation, ou toute autre mesure nécessaire pour préserver les droits des
propriétaires.
La voie de fait se définit comme une situation dans laquelle l’administration agit hors du
droit en portant gravement atteinte aux droits et libertés des individus.
La voie de fait concerne deux hypothèses :
· Soit l’action de l’administration entraîne une extinction du droit de propriété (et
non pas une simple atteinte)
· Soit l’action de l’administration porte atteinte à une liberté individuelle
C’est le juge judiciaire compétent pour constater, faire cesser et réparer les dommages
qui sont occasionnés par la voie de fait. On considère que l’administration n’agit plus dans
l’intérêt général mais comme un particulier.
La théorie de la voie de fait est issue du célèbre arrêt TC 1935 « Action française » et a été
redéfinie par un important arrêt TC 2013 « Bergoend ».
Selon cette décision, la voie de fait peut concerner 2 situations :
à Soit l’action porte atteinte à une liberté individuelle ou bien entraîne l’extinction du droit
de propriété.
Pour que la voie de fait soit caractérisée, il faut que l’action de l’administration soit
manifestement insusceptible d’être rattachée à un pouvoir de l’administration.
Voici quelques exemples de motifs pour lesquels le juge judiciaire peut être compétent
en matière administrative :
1. Excès de pouvoir manifeste : Si un acte administratif est entaché d'un excès de pouvoir
manifeste, c'est-à-dire s'il est particulièrement illégal ou disproportionné, le juge judiciaire
peut être compétent pour connaître du litige. Cette compétence dérogatoire permet
d'éviter que des décisions administratives manifestement illégales échappent à tout
contrôle juridictionnel.
2. Réparation d'un préjudice causé par une faute de l'administration : Lorsqu'un préjudice
est causé par une faute de l'administration, le juge judiciaire peut être compétent pour
connaître du litige. Cela concerne notamment les litiges relatifs aux accidents de la
circulation impliquant des véhicules administratifs, les erreurs médicales commises par
des établissements de santé publics, etc. La compétence du juge judiciaire permet une
indemnisation équitable des victimes.
En résumé, le juge judiciaire peut être compétent en matière administrative pour des
motifs de bonne administration de la justice, notamment en cas d'excès de pouvoir
manifeste, de réparation d'un préjudice causé par une faute de l'administration, ou de
violation des droits et libertés fondamentaux. Cette compétence dérogatoire vise à
garantir une meilleure protection des droits des justiciables et un accès effectif à un
tribunal.
49. Le Tribunal des conflits
Le Tribunal des conflits est une juridiction française spécialisée qui a été créée pour
trancher les conflits de compétence entre les juridictions judiciaires et administratives. Il
est composé de membres des deux ordres de juridiction et son rôle est de déterminer la
juridiction compétente pour statuer sur un litige donné.
Le Tribunal des conflits est notamment compétent pour les situations suivantes :
Le Tribunal des conflits est composé de 12 membres : six magistrats issus du Conseil
d'Etat et six magistrats issus de la Cour de cassation. Les décisions du Tribunal des conflits
ont une portée très importante en matière de droit administratif et de droit judiciaire, car
elles permettent de clarifier les règles de compétence entre les différentes juridictions.
En conclusion, le Tribunal des conflits est une juridiction spécialisée chargée de régler les
conflits de compétence entre les juridictions judiciaires et administratives. Il a pour
mission de déterminer la juridiction compétente pour trancher un litige donné et de
garantir ainsi la bonne administration de la justice. Ses décisions ont une portée
importante en matière de droit administratif et de droit judiciaire.
Le Tribunal des conflits est une juridiction spécifique en France chargée de trancher les
litiges de compétence entre l'ordre administratif et l'ordre judiciaire. Parmi les différents
types de conflits qu'il peut examiner, on distingue le conflit positif et le conflit négatif.
1. Conflit positif : Il s'agit d'un litige dans lequel deux juridictions, une juridiction
administrative et une juridiction judiciaire, estiment toutes deux être compétentes pour
statuer sur une affaire. Les deux juridictions se déclarent compétentes et il y a un conflit
sur la répartition de la compétence entre les deux ordres juridictionnels. Dans un tel cas,
le Tribunal des conflits est saisi afin de trancher ce différend et de déterminer quelle
juridiction est compétente pour statuer sur l'affaire.
2. Conflit négatif : Il se produit lorsque deux juridictions, une juridiction administrative et
une juridiction judiciaire, s'estiment toutes deux incompétentes pour statuer sur un litige.
Dans ce cas, aucun des deux ordres juridictionnels ne souhaite prendre en charge l'affaire
et il y a un conflit sur la détermination de la compétence. Le Tribunal des conflits est alors
compétent pour résoudre ce différend et décider quelle juridiction doit statuer sur le
litige.
Lorsqu'un conflit positif ou négatif est porté devant le Tribunal des conflits, celui-ci
examine les arguments présentés par les deux parties et rend une décision qui a autorité
sur les deux ordres juridictionnels. Sa décision définitive permet de déterminer quelle
juridiction est compétente pour statuer sur l'affaire.
Le rôle du Tribunal des conflits est essentiel pour garantir la répartition cohérente des
compétences entre l'ordre administratif et l'ordre judiciaire en France. Il contribue ainsi à
maintenir l'indépendance et l'autonomie de chaque ordre juridictionnel tout en évitant
les doubles saisines ou les lacunes de compétence.
En résumé, le Tribunal des conflits intervient dans les conflits positifs et négatifs entre
l'ordre administratif et l'ordre judiciaire. Dans un conflit positif, deux juridictions se
déclarent compétentes pour statuer sur une affaire, tandis que dans un conflit négatif, les
deux juridictions se déclarent incompétentes. Le Tribunal des conflits est compétent pour
résoudre ces différends et déterminer quelle juridiction est compétente pour statuer sur
le litige.
Le recours pour excès de pouvoir en droit administratif vise à obtenir l’annulation d’une
décision administrative en démontrant une irrégularité de l’acte en question (soit une
illégalité interne, soit une illégalité externe).
Le REP est le procès que l’on fait à l’acte, le juge doit se prononcer sur la validité de l’acte.
Le recours pour excès de pouvoir est l'un des principaux recours disponibles en droit
administratif. Il revêt une grande importance car il permet de contrôler la légalité des
actes administratifs et de protéger les droits des administrés face à l'administration.
Le caractère administratif de l’acte administratif unilatéral est donc fondamental car c’est
lui qui fonde la compétence du juge administratif dans le cadre d’un recours pour excès
de pouvoir.
Voici quelques raisons qui expliquent l'importance du recours pour excès de pouvoir :
4. Réparation des préjudices : Le recours pour excès de pouvoir permet d'obtenir des
réparations pour les préjudices subis du fait d'un acte administratif illégal. En cas
d'annulation d'un acte illégal, la personne concernée peut obtenir la restitution des droits
qui lui ont été injustement retirés ou compenser les dommages causés. Cela contribue à
restaurer la situation juridique et les intérêts légitimes des administrés.
5. Renforcement de l'État de droit : Le recours pour excès de pouvoir joue un rôle essentiel
dans le renforcement de l'État de droit. Il permet de garantir que l'administration agisse
dans les limites du droit et de prévenir les abus de pouvoir. En offrant une voie de recours
efficace, il contribue à maintenir un équilibre entre l'administration et les administrés et à
assurer une justice administrative équitable et impartiale.
En résumé, le recours pour excès de pouvoir est d'une importance capitale en droit
administratif. Il permet de contrôler la légalité des actes administratifs, de protéger les
droits fondamentaux des individus, de vérifier la proportionnalité des mesures
administratives, de réparer les préjudices et de renforcer l'État de droit. Il offre aux
administrés un moyen de défendre leurs intérêts et de garantir que l'administration
agisse dans le respect du droit
La personne doit justifier d’un lien suffisamment direct et spécifique avec l’acte
administratif contesté, elle doit démontrer que cet acte lui cause un préjudice ou affecte
ses droits de manière tangible.
L'intérêt à agir vise à éviter les actions en justice frivoles ou abusives en limitant le droit
d’ester en justice aux personnes concernées de manière légitime par l’acte
d'administration.
Il est important de souligner que la légalité interne et externe d'un acte administratif
unilatéral peut être soumise à un contrôle juridictionnel. Les juridictions administratives
sont compétentes pour examiner la légalité des actes administratifs et peuvent annuler
ou modifier un acte illégal. Ce contrôle permet de garantir le respect de l'État de droit et
de protéger les droits des individus face à l'administration.
54. Les cas d’ouverture de légalité externe
Le recours pour excès de pouvoir vise à obtenir l’annulation d’une décision administrative
en démontrant une irrégularité de l’acte en question. Le juge qui statue peut soit
prononcer la légalité de l’acte soit l’illégalité de celui-ci.
Si le recours pour excès de pouvoir est recevable, il faut maintenant s’intéresser au point
de savoir si le recours est fondé juridiquement. Selon la classification de Laferrière, ces
différents moyens de légalité se divisent en 2 catégories :
Les moyens de légalité externe : on va regarder la forme de l’acte, l’aspect extérieur de
l’acte
Les moyens de légalité interne : on va vérifier la conformité du contenu de l’acte au droit.
Vice de compétence :
Le vice de compétence signifie que l’autorité admin qui a pris la décision n’était pas
habilitée à prendre cette décision :
· Incompétence matérielle : qd l’autorité a pris une décision et n’était pas habilitée
à la prendre.
· Incompétence territoriale : qd l’auteur a pris une décision sur un territoire où il
ne peut pas agir
· Incompétence temporelle : qd l’auteur a pris une décision alors qu’il n’était pas
encore compétent pour
Vice de forme :
Vient sanctionner la violation de règles sur l’exigence d’un écrit de certains actes, sur
l’exigence de motivation.
Vice de procédure :
Parfois on a une procédure contradictoire ou consultative à respecter La jurisprudence
Danthony vient souligner qu’une irrégularité dans la procédure d’un recours pour excès
de pouvoir sera considérée comme substantielle (CE 2011 Danthony) dans deux cas :
Soit l’irrégularité a été susceptible d’exercer une influence sur le sens de la décision prise.
Soit si l’irrégularité a privé les intéressés d’une garantie dont ils pouvaient bénéficier.
L'arrêt Danthony rendu par le Conseil d'État (CE), Assemblée, le 23 décembre 2011, est une
décision importante de la jurisprudence administrative française. Cet arrêt a apporté des
éclaircissements sur la notion de "décision créatrice de droits" en matière administrative.
Dans cette affaire, M. Danthony, agent contractuel de l'État, avait été licencié pour
insuffisance professionnelle. Il a contesté cette décision en soutenant qu'elle avait un
caractère disciplinaire et qu'elle aurait donc dû être précédée d'une procédure
contradictoire.
Le Conseil d'État, dans son arrêt, a précisé que lorsqu'une décision administrative est
"créatrice de droits" pour les intéressés, elle doit être précédée d'une procédure
contradictoire, même si son objet n'est pas disciplinaire. Il a également ajouté que cette
notion de "décision créatrice de droits" s'applique non seulement aux décisions
individuelles, mais également aux décisions réglementaires lorsqu'elles créent des droits
pour les individus.
L'arrêt Danthony a donc affirmé le principe selon lequel une décision administrative,
même si elle ne revêt pas un caractère disciplinaire, peut être qualifiée de "décision
créatrice de droits" et doit donc respecter le principe du contradictoire. Cela signifie que
les personnes concernées doivent être informées de la décision envisagée, avoir la
possibilité de présenter leurs observations et de défendre leurs intérêts avant que la
décision ne soit prise.
Cet arrêt a eu un impact significatif sur la pratique administrative, en renforçant les
garanties procédurales pour les individus concernés par des décisions administratives
potentiellement préjudiciables. Il a clarifié le champ d'application du principe du
contradictoire et a étendu sa portée aux décisions créatrices de droits, même si elles ne
sont pas disciplinaires.
En résumé, l'arrêt Danthony du Conseil d'État a établi que les décisions administratives
créatrices de droits doivent respecter le principe du contradictoire, même si elles ne
revêtent pas un caractère disciplinaire. Cet arrêt a renforcé les garanties procédurales
pour les individus concernés par de telles décisions et a clarifié le champ d'application de
ce principe en droit administratif français.
Le recours pour excès de pouvoir vise à obtenir l’annulation d’une décision administrative
en démontrant une irrégularité de l’acte en question. Le juge qui statue peut soit
prononcer la légalité de l’acte soit l’illégalité de celui-ci.
Si le recours pour excès de pouvoir est recevable, il faut maintenant s’intéresser au point
de savoir si le recours est fondé juridiquement. Selon la classification de Laferrière, ces
différents moyens de légalité se divisent en 2 catégories :
Les moyens de légalité externe : on va regarder la forme de l’acte, l’aspect extérieur de
l’acte
Les moyens de légalité interne : on va vérifier la conformité du contenu de l’acte au droit.
Concernant les moyens de légalité interne sur le fonds de l’acte (à savoir son contenu) et
sa conformité au droit on retrouve :
· La violation de la loi
Il y a violation de la loi lorsque la hiérarchie des normes n’est pas respectée. Il y a violation
de la loi lorsque l’autorité administrative a pris un acte contraire aux règles juridiques
supérieures.
Ex : un acte administratif a été adopté. Par de moyens de violation de la loi, on va
considérer que le contenu de cet acte adopté est contraire à la loi, à la Constitution, aux
traités internationaux, aux PGD... L’acte viole la loi et ne respecte pas le principe de
légalité.
· Le détournement de pouvoir
Le détournement de pouvoir est considéré comme une violation du principe de légalité et de l'État de
droit, car il implique une utilisation illégitime des prérogatives de l'administration. Normalement, les
autorités administratives sont tenues d'agir dans l'intérêt général et de respecter les limites fixées par
la loi. Lorsqu'une autorité administrative agit dans un but autre que l'intérêt général ou pour atteindre
des objectifs illégaux, il y a détournement de pouvoir.
C’est dans l’arrêt CE 1875, « Pariset” que le détournement de pouvoir a été consacré pour
la première fois.
Faits : Arrêt de principe : Un maire a voulu fermer une fabrique d’allumette car il avait
pour réel objectif d’éviter à l’Etat de payer des indemnités d’expropriation visant à
dédommager les fabriques légales.
Autre arrêt : Un maire avait interdit de se déshabiller sur la plage, ce n’était pas pour
préserver la moralité publique mais pour forcer les baigneurs à louer des cabines pour
que la commune reçoive des revenus.
2 éléments :
1. L'intention de l'autorité administrative d'utiliser ses pouvoirs à des fins autres que celles
prévues par la loi.
2. L'existence d'un écart substantiel entre les objectifs légitimes de l'administration et les
objectifs réels poursuivis.
Lorsqu’elle agit, une autorité se fonde sur des considérations de fait ou de droit. Ce sont
les motifs de l’acte.
Le recours pour excès de pouvoir vise à obtenir l’annulation d’une décision administrative
en démontrant une irrégularité de l’acte en question. Le juge qui statue peut soit
prononcer la légalité de l’acte soit l’illégalité de celui-ci.
Si le recours pour excès de pouvoir est recevable, il faut maintenant s’intéresser au point
de savoir si le recours est fondé juridiquement. C’est-à-dire qu’après la question de la
recevabilité, il faut étudier la question du bien-fondé de la demande.
Selon la classification de Laferrière, ces différents moyens de légalité se divisent en 2
catégories :
à Les moyens de légalité externe : on va regarder la forme de l’acte, l’aspect extérieur de
l’acte
à Les moyens de légalité interne : on va vérifier la conformité du contenu de l’acte au
droit.
Deux types d’irrégularités quant aux motifs de l’acte : l’erreur de fait et l’erreur de droit.
Pour prendre une décision, l’autorité administrative doit se fonder sur des motifs de droit.
Ils sont des fois irrégulières. C’est le cas par exemple lorsque l’administration fonde son
acte admin sur un texte qui n’était pas encore applicable au moment de l’édiction de
l’acte, c’est ce que l’on appelle un « défaut de base légale ».
Cela peut être aussi une mauvaise interprétation de la règle de droit. L’autorité
administrative se trompe sur l’interprétation à donner à un texte qu’il utilise pour fonder
son acte admin.
Le recours pour excès de pouvoir vise à obtenir l’annulation d’une décision administrative
en démontrant une irrégularité de l’acte en question. Le juge qui statue peut soit
prononcer la légalité de l’acte soit l’illégalité de celui-ci.
Si le recours pour excès de pouvoir est recevable, il faut maintenant s’intéresser au point
de savoir si le recours est fondé juridiquement. C’est-à-dire qu’après la question de la
recevabilité, il faut étudier la question du bien-fondé de la demande.
Le recours pour excès de pouvoir vise à obtenir l’annulation d’une décision administrative
en démontrant une irrégularité de l’acte en question. Le juge qui statue peut soit
prononcer la légalité de l’acte soit l’illégalité de celui-ci.
Si le recours pour excès de pouvoir est recevable, il faut maintenant s’intéresser au point
de savoir si le recours est fondé juridiquement. C’est-à-dire qu’après la question de la
recevabilité, il faut étudier la question du bien-fondé de la demande.
Dans la catégorie des moyens de légalité interne on retrouve la violation de la loi par une
irrégularité relative aux motifs de l’acte. En effet, lorsqu'elle agit, une autorité se fonde sur
des considérations de fait ou de droit. Elle se base sur des faits ou sur du droit pour fonder
sa décision. Ce sont les motifs de l’acte.
L’erreur de fait peut concerner 2 hypothèses : L’erreur de qualification juridique des faits
et l’erreur sur l’exactitude matérielle des faits.
Dans un tel cas, l’administration va faire une mauvaise qualification des faits par rapport à
la règle juridique. Autrement dit, l’administration va considérer que les faits doivent
rentrer dans telle qualification juridique alors qu’en réalité tel n’est pas le cas.