Cours Normalisation SND 2021
Cours Normalisation SND 2021
Cours Normalisation SND 2021
Webographie
IASB : www.iasb.org
IFAC : www.ifac.org
FASB : www.fasb.org
Site internet du CCOA : www.ccoa.org
OHADA : www.ohada.com
Bibliographie :
1. Manuel et guide d’application du SYSCOHADA (PCGO + D4C)
2. COLASSE Bernard (2000), Encyclopédie de comptabilité, contrôle de
gestion et audit, Economica, Paris, 1317 pages.
3. OBERT Robert (2019), Pratique des normes IFRS, 5ème Edition, Paris,
612 pages.
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Snd – Normalisation et doctrine comptable – NDC / 2021
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Le référentiel comptable
C’est un ensemble cohérent et complet de principes et de normes comptables utilisés pour la
préparation et la présentation des états financiers.
Un référentiel comptable est un texte comprenant donc le cadre conceptuel, les normes et les
interprétations de ces normes.
Zones Référentiel comptable Normalisateur comptable
UEMOA SYSCOA (Système comptable ouest africain) Conseil Comptable Ouest Africain
(CCOA)
OHADA SYSCOHADA (système comptable Commission de Normalisation
OHADA) Comptable (CNC – OHADA)
France Plan Comptable Général (PCG) Autorité des normes comptables (ANC)
USA US GAAP (Generally accepted Financial Accounting Standards Board
accounting principles) (FASB)
Grande
Financial Reporting Standards (FRS) Accounting Standards Board (ASB)
Bretagne
International Financial reporting International Accounting Standards
standards (IFRS) Board (IASB)
International International Public Sector Accounting International Public Sector Accounting
Standards (IPSAS) Standards Board (IPSASB)
International Auditing and Assurance
International Standards Auditing (ISA)
Standards Board (IAASB)
Union Directive comptable unique qui réunit en L'European Financial Reporting
européenne un seul texte les prescriptions relatives aux Advisory Group (EFRAG)
comptes sociaux et aux comptes consolidés. L'Accounting Regulatory Committee
(ARC ou le CRCE)
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Existence d’un plan de comptes et d’états financiers harmonisés
Séparation entre la comptabilité analytique et la comptabilité financière (classement des charges
par nature)
Ordre de classement des éléments du bilan : liquidité croissante / exigibilité croissante.
La normalisation comptable aux Etats – Unis
Le FASB (Financial Accounting Standards Board), organisme de droit privé créé en 1973 aux Etats -
Unis, est le normalisateur comptable du secteur privé américain. Le FASB a publié un cadre conceptuel
exposant les objectifs et les principes de la comptabilité ; il est le concepteur des normes US GAAP.
Le FASB est composé de sept (7) membres nommés pour cinq (5) ans renouvelables une fois, ils sont
désignés par les trustees de la FAF (Foundation Accounting Financial) et se consacrent à plein temps à
leur fonction. Son comité consultatif est le FASAC et le comité d’urgence est EITF.
Cette mission lui est confiée par délégation de la SEC (Securities Exchange Commission).
Néanmoins la SEC surveille l'établissement des normes comptables par le FASB et surtout en vérifie
l'application par les sociétés cotées.
La normalisation comptable internationale
L’International Accounting Standards Committee (IASC), organisme de droit privé, a été fondé en
1973 à Londres, par des organisations professionnelles de 10 pays : Allemagne, Australie, Canada, Etats-
Unis, France, Japon, Mexique, Pays- bas, Royaume -Uni et Irlande.
En mars 2001, l’IASC devient IASB. Les nouvelles normes IASB sont renommées IFRS (International
Financial Reporting Standards, Normes internationales d’information financières).
L’IASB est un organisme privé à but non lucratif, indépendant et d’intérêt international.
Le Board est composé de 14 membres rémunérés dont 11 à temps plein au moins. Ces membres sont
nommés pour 5 ans par un collège de 22 trustees et renouvelable une fois.
Les normes internationales sont numérotées par thème et rédigées en anglais.
L’IASB est chargé d’élaborer les normes internationales d’information financière (IFRS) au sein de
l’IFRS Foundation et promouvoir leur application et leur acceptation dans le monde.
Par ailleurs, il approuve et publie les interprétations préparées par l’IFRS Interpretations Committee.
L’IFRS Foundation est chargée du financement et de la désignation des membres des trois instances
que sont l’IASB, l’IFRS AC (comité consultatif des IFRS) et l’IFRS IC (comité d’interprétation des
IFRS). Le Monitoring Board est le comité de surveillance de l’IFRS Foundation.
L’IFRS Interpretations Committee (IC) a pour rôle d'examiner les problèmes d'interprétation
rencontrés à l'occasion de l'application d'une norme et définir le traitement approprié rencontrant un
consensus général. À ce titre, ils travaillent avec les comités d’urgence des normalisateurs nationaux.
Il est aussi chargé de la préparation des guides d’application et des projets d’implémentation des
normes. L’IFRS Advisory Council (AC) conseille l’IASB sur son programme de travail et l’informe
des avis et recommandations des particuliers et normalisateurs nationaux.
Il convient d’ajouter que le FASB et l’IASB ont entamé un processus de convergence de leurs normes
dès 2002. Ainsi certaines normes IFRS ont été élaborées conjointement par ces deux normalisateurs.
La normalisation comptable en France
L’Autorité des normes comptables (ANC), issue de la fusion du Conseil national de la comptabilité
(CNC) et du Comité de la réglementation comptable (CRC), est désormais le régulateur comptable unique
en France. Elle comprend un collège 16 membres nommés par les pouvoirs publics et deux commissions
spécialisées ainsi qu’un comité consultatif.
L’ANC a pour principales missions :
d’édicter sous forme de règlements les prescriptions comptables que doivent respecter les personnes
tenues d’établir des comptes ;
d’émettre des avis sur les dispositions législatives et réglementaires et sur les projets d’élaboration des
normes comptables internationales.
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Les référentiels comptables applicables en France sont :
le plan comptable général (PCG) pour les comptes individuels de toutes les sociétés cotées ou non,
le règlement 99-02 (RMCC) pour les comptes consolidés des sociétés non cotées,
le référentiel IFRS obligataire pour les comptes consolidés des sociétés cotées sur un marché
réglementé et optionnel pour ceux des sociétés non cotées.
La normalisation comptable en Afrique (SYSCOA/ SYSCOHADA)
Bref historique de l’OHADA
L’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a été instituée par le
Traité de Port-Louis (Ile Maurice) du 17 octobre 1993 et il est entré en vigueur le 18 septembre 1995.
La mission de l’OHADA est d’harmoniser et moderniser le droit des affaires en Afrique afin de
garantir, dans les États membres, la sécurité juridique et judiciaire pour les investisseurs et les
entités.
De quatorze (14) États membres signataires du Traité constitutif, l’Organisation compte à ce jour dix-sept
(17) États Parties majoritairement membre de deux (02) espaces économiques :
L’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) qui comprend huit (08) pays à savoir
le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
La Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) est composée de six
(06) États membres que sont le Cameroun, la République centrafricaine, la République du Congo, le
Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.
Trois (03) autres États non membres de l’UEMOA et de la CEMAC. Il s’agit du Comores, Congo, Guinée.
Du SYSCOA au SYSCOHADA
Le SYSCOA est le référentiel comptable commun aux 8 Etats de l’UEMOA dont l’organe de
normalisation est le CCOA (Conseil comptable Ouest Africain). Le CCOA est placé sous la tutelle de la
commission de l’UEMOA. Il est représenté dans chaque Etat membre par un Conseil National de
Comptabilité (CNC). C'est à l'initiative de la BCEAO que le SYSCOA a vu le jour pour les besoins de la
centrale des bilans.
Le SYSCOHADA est le référentiel comptable commun aux 17 Etats de l’OHADA dont l’organe de
normalisation est la CNC- OHADA (Commission de normalisation comptable). Elle est représentée dans
chaque Etat membre par un Conseil National de Comptabilité (CNC).
En Afrique Francophone, adoption du Plan Comptable Général de l’Organisation Commune des Etats
Africain, Malgache et Mauricien (OCAM) en 1970, qui a inspiré les plans comptables nationaux.
Adoption du règlement communautaire instituant le SYSCOA le 20 Décembre 1996 à Cotonou.
Entrée en vigueur du SYSCOA au 01/01/1998 (comptes personnels) et 01/01/1999 (comptes
consolidés et combinés).
Elaboration et adoption de l’acte uniforme portant organisation et harmonisation des comptabilités
(AUOHC) en 2000 à partir du SYSCOA, suivi de la révision adaptative du SYSCOA.
Décision de l’UEMOA de maintenir le SYSCOA le 20 septembre 2001 à Dakar tout en procédant à
des aménagements afin que de mettre en harmonie le SYSCOA avec le SYSCOHADA.
Entrée en vigueur de l’AUOHC et du SYSCOA révisé en 2001 (comptes personnels) et en 2002
(comptes consolidés et combinés). Coexistence des deux référentiels dans l’UEMOA.
Révision du SYSCOA en 2013 pour améliorer la qualité du référentiel comptable communautaire
et de le faire converger vers les normes IFRS ; le règlement modifié devait entrer en vigueur le 1er
janvier 2015 mais il ne fût pas appliqué.
Abrogation de l’AUOHC et adoption le 26 janvier 2017 au Congo-Brazzaville de l’acte uniforme
relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) auquel est annexé le SYSCOHADA
Entrée en vigueur de l’AUDCIF et du SYSCOHADA révisé au 01/01/2018 pour les comptes
personnels et 01/01/2019 pour les comptes consolidés, combinés et les comptes en IFRS.
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L’organe de normalisation comptable dans l’OHADA
La normalisation comptable dans l’espace OHADA est régionale et publique. Elle est du ressort du
Secrétariat Permanent dont le siège est à Yaoundé.
Instituée par le règlement N° 002/2009/CM/OHADA du 22 Mai 2009, la commission de normalisation
comptable (CNC- OHADA) est un organe technique destiné à appuyer, dans le domaine de la
comptabilité, le Secrétariat Permanent dans la conduite du processus d’harmonisation.
A ce titre, la CNC - OHADA assiste le Secrétariat Permanent dans l’élaboration, l’interprétation, la
vulgarisation et l’actualisation des normes comptables dans les Etats – parties, de même qu’elle
coordonne et synthétise les recherches théoriques et méthodologiques relatives à la normalisation et
l’application des règles comptables.
La CNC-OHADA comprend deux (2) représentants par Etat partie, dont un expert-comptable
désigné par l'Ordre national des Experts-Comptables (ONECCA) et un autre désigné par l'autorité
nationale chargée de la normalisation comptable. Ils sont nommés pour une durée de trois (3) ans,
renouvelable une fois. Siègent également à la CNC sans voix délibérative, une personnalité qualifiée dans
les domaines comptable et financier désignée par les commissions bancaires des Etats – parties, par le
Secrétaire général de la Conférence Interafricaine des marchés d’assurance (CIMA) et par le
Secrétaire général de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES).
La CNC– OHADA élit en son sein, pour une durée de trois (3) ans, renouvelable une fois, un
Président parmi les membres experts comptables et un Vice-Président.
Quatre (4) comités techniques composent la CNC - OHADA.
La CNC – OHADA se réunit au moins une fois par an sur convocation de son président.
Le passage du SYSCOHADA aux normes IFRS
La mondialisation de l’économie et l’internationalisation des marchés financiers rendent
nécessaire l’harmonisation de l’information financière au niveau international afin de permettre
aux investisseurs de les comprendre, principalement pour les entités qui font appels aux bourses.
Il existe trois (03) modes pour le passage aux normes comptables internationales IFRS :
La convergence aux IFRS consiste à modifier pas à pas un référentiel comptable pour
qu’il se rapproche le plus possible des normes IFRS. Autrement dit, le référentiel comptable
intègre progressivement les pratiques IFRS à travers des révisions facilitant ainsi
l’adaptation des différentes parties prenantes. Elle permet de conserver la connexion actuelle
entre comptabilité et fiscalité.
L’harmonisation avec les IFRS est l’ajustement des règles et méthodes d’un référentiel donné
pour les rendre conformes à celles des normes IFRS.
L’adoption des IFRS est l’abandon d’un référentiel comptable au profit des normes IFRS.
La CNC-OHADA a choisi la convergence aux IFRS afin d’éviter un brusque changement.
En effet la normalisation comptable dans l’OHADA est en profonde mutation en recherchant une
convergence entre les normes IFRS et le SYSCOHADA. On assiste ainsi à un processus de
rapprochement entre le SYSCOHADA et les normes IFRS. La révision du SYSCOHADA
correspond à une mise en harmonie avec une ou plusieurs normes IFRS.
Toutefois convergence ne signifie pas similitude et des divergences majeures subsistent.
Présentation de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière (AUDCIF)
L’AUDCIF représente le droit comptable de l’OHADA comprenant 123 articles numérotés de 1 à 113.
L’AUDCIF comprend 4 titres (de I à IV) :
le titre I traite des dispositions relatives aux comptes personnels des entités prises individuellement,
le titre II traite des dispositions liées aux comptes consolidés et combinés des groupes d’entités,
le titre III énumère les infractions qui peuvent faire encourir une sanction pénale aux dirigeants
d’entités,
le titre IV renferme les dispositions liées au passage de l’ancien au nouveau référentiel.
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L’AUDCIF est entré en vigueur en deux temps :
le 1er janvier 2018 pour les comptes personnels des entités ;
le 1er janvier 2019 pour les comptes consolidés, combinés et les états financiers établis selon les
normes IFRS.
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Le référentiel SYSCOHADA est accompagné de deux (02) guides d’application.
Le guide d’application SYSCOHADA (437 pages) traite des cas d’application afin de permettre une
meilleure compréhension du référentiel.
Le guide d’application IFRS de l’OHADA (212 pages) fournit une base de présentation des états
financiers établis en normes IFRS.
Les caractéristiques essentielles du SYSCOHADA
Le SYSCOHADA a pour objet la collecte, la tenue, le contrôle, la présentation et la
communication par les entités, d'informations financières établies dans les mêmes conditions de
fiabilité, de compréhension et de comparabilité.
Le SYSCOHADA est caractérisé par :
son appartenance à l’école continentale (nomenclature des comptes, états financiers harmonisés, etc.) ;
la modularité des états financiers : deux types de systèmes de présentation (selon la taille des
entreprises) : Système Comptable Normal (SCN) et Système Minimal de Trésorerie (SMT) ;
l’influence Anglo-saxonne : cadre conceptuel et adoption partielle du principe de la primauté
du fond sur la forme ;
la convergence vers les normes IAS/IFRS.
La modularité des états financiers
Toutes les entités sont soumises au système normal de tenue et de présentation des comptes sauf
exception liée à la taille. Les petites entités sont assujetties, sauf option, au Système minimal de
trésorerie en abrégé SMT.
Le système minimal de trésorerie (S.M.T) est le système de comptabilité admis pour les très
petites entités dont les recettes annuelles ne dépassent pas un certain seuil.
Il répond à des conditions de forme et de fond dérogatoires aux dispositions comptables de droit
commun.
Sont éligibles au Système minimal de trésorerie, les entités dont le chiffre d’affaires hors taxes
annuel est inférieur aux seuils suivants :
Soixante (60) millions de F CFA, pour les entités de négoce ;
Quarante (40) millions de F CFA, pour les entités artisanales et assimilées ;
Trente (30) millions de F CFA, pour les entités de services.
NB :
Les entités dont les titres sont inscrits à une bourse de valeurs et celles qui sollicitent un
financement dans le cadre d’un appel public à l’épargne, doivent établir et présenter les états
financiers annuels selon les normes internationales d’informations financières, appelées
normes IFRS, en sus des états financiers en SYSCOHADA.
Les états financiers annuels établis selon les normes IFRS sont destinés exclusivement aux marchés
financiers. Ils ne peuvent servir de support de base pour la détermination du bénéfice distribuable
visé par l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt
économique.
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CAS N°1 : QCM en normalisation comptable
Retrouver la ou les réponses exactes.
1. Quels sont les principes comptables mis en avant dans le modèle comptable de
l’école continentale :
a) Prééminence du fond sur la forme
b) Prééminence de la forme sur le fond
c) Image fidèle
d) Prudence.
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13. Laquelle des missions ci-dessous ne correspond pas à celle de l’IFRS
Foundation :
a) nommer les membres de l'IASB, de l'IFRS IC et de l'IFRS Advisory Council ;
b) revoir tous les ans sa stratégie et celle de l'IASB, ainsi que leur efficacité ;
c) approuver le budget et de trouver les moyens de financement ;
d) élaborer les normes IFRS.
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CAS N°2 : Connaissance de l’environnement comptable
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Chapitre 2 : Le cadre conceptuel (Conceptual Framework)
Compétences attendues
Justifier le rôle du cadre conceptuel et identifier les principes fondamentaux de la comptabilité
financière.
Définition du cadre conceptuel
Un cadre conceptuel est un système cohérent d’objectifs et de principes fondamentaux liés entre eux
qui a pour objet de donner une représentation utile de l’entité pour les différents utilisateurs de
l’information financière.
C’est un ensemble de principes généraux formulés par un organe de normalisation en vue de fournir une base
commune permettant l'élaboration des normes comptables. Il constitue la structure de référence
théorique qui sert de support et de guide à l'élaboration des normes comptables.
Le cadre conceptuel du SYSCOHADA est bâti sur trois (03) piliers et structuré en cinq (05) niveaux.
Les objectifs du cadre conceptuel
Le cadre conceptuel a pour objectifs d'aider :
à élaborer des normes cohérentes pouvant faciliter la production de données et d'états financiers ;
à faciliter l’interprétation des normes comptables et l’appréhension d’opérations ou d’événements
non explicitement prévus par la réglementation comptable ;
les auditeurs à se faire une opinion sur la conformité des états financiers avec les normes du
SYSCOHADA.
Les trois piliers du cadre conceptuel du SYSCOHADA
Premier pilier : La pertinence partagée (Information financière destinée aux diverses parties prenantes).
Deuxième pilier : L’image fidèle dans le cadre de la convention de prudence.
L’image fidèle (true and fair view) intègre le respect des principes comptables et l’obligation de fournir
toute information utile et pertinente pour permettre à des tiers d’avoir, à travers les états financiers, une
perception exacte de la réalité économique de l’entité.
Troisième pilier : La réaffirmation de notre appartenance à l’école continentale avec une ouverture à
l’international. La convergence aux normes IFRS est l’un des objectifs de la révision du SYSCOHADA.
Dans un contexte marqué par l’ouverture des économies à l’échelle internationale et le développement des
échanges internationaux, l’espace OHADA, pour rester compétitif, doit adapter le SYSCOHADA aux besoins
de l’ensemble des partenaires (nationaux et étrangers) en parlant le langage comptable en vigueur au plan
international (IFRS).
La structure du cadre conceptuel SYSCOHADA
Le cadre conceptuel du SYSCOHADA est structuré en cinq (5) niveaux :
Le niveau 1 définit le cadre conceptuel SYSCOHADA et ses objectifs. Dans le cadre de la pertinence
partagée, le premier niveau indique aussi les principaux utilisateurs des états financiers ainsi que leur
besoin.
Le niveau 2 donne la structure du cadre conceptuel et circonscrit les entités habilitées à appliquer le
référentiel SYSCOHADA.
Le niveau 3 définit les objectifs et les principes de base des états financiers qui comprennent (i)
l’hypothèse sous-jacente à la préparation des états financiers, (ii) les postulats et conventions
comptables, (iii) les caractéristiques qualitatives de l'information contenue dans les états financiers.
Le niveau 4 définit les éléments et le contenu des états financiers SYSCOHADA.
Le niveau 5 explique les règles d’évaluation, de comptabilisation et de décomptabilisation ou de
sortie des éléments des états financiers ainsi que les concepts de capital et de maintien du capital.
Les utilisateurs des états financiers
Les états financiers constituent le principal moyen de communication de l’information financière aux
différents utilisateurs, internes et externes à l’entité :
les dirigeants ; l’Etat ;
les partenaires financiers (actionnaires, banques et autres prêteurs, institut d’émission, assureurs) ;
les partenaires commerciaux (fournisseurs et clients), les partenaires sociaux.
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L’objectif des états financiers
L’objectif des états financiers est de fournir des informations utiles sur le patrimoine, la situation
financière (bilan), la performance (compte de résultat) et les variations de la situation de trésorerie
(Tableau des flux de trésorerie) d’une entité afin de répondre aux besoins de l’ensemble des utilisateurs
de ces informations.
Les caractéristiques qualitatives de l’information financière
Les caractéristiques qualitatives déterminent l’utilité des informations contenues dans les états financiers.
On distingue des caractéristiques qualitatives essentielles et des caractéristiques qualitatives auxiliaires.
Les caractéristiques qualitatives essentielles sont au nombre de deux : la pertinence et l’image fidèle.
Pertinence
Une information financière est pertinente lorsqu’elle permet d'influencer les prises de décision et
tient compte du besoin exprimé par un utilisateur légitime.
Image fidèle
L’image fidèle est une traduction française de l’expression anglaise « true and fair view ».
L’image fidèle est l’image aussi objective que possible de la réalité de l’entité.
Selon le SYSCOHADA, l’information financière donne une image fidèle quand elle dépeint la substance
économique de la transaction de façon complète, et exempte d’erreurs significatives (fiabilité).
Le concept « d’image fidèle » (une image fidèle et non de l’image fidèle) retenu dans le SYSCOHADA est
celui d’un objectif d’image fidèle dans le respect de la convention de prudence qui n’autorise pas le
maintien dans ce cadre conceptuel, de la neutralité comme l’une des caractéristiques de l’image fidèle.
Les 4 caractéristiques qualitatives auxiliaires : comparabilité, vérifiabilité, rapidité et compréhensibilité.
Comparabilité : c’est la qualité de l’information qui permet aux utilisateurs de relever les
similitudes et les différences de deux séries de phénomènes économiques.
Vérifiabilité : c’est la qualité de l’information qui aide à fournir aux utilisateurs l’assurance que
l’information donne une image fidèle des phénomènes économiques qu’elle prétend représenter.
Rapidité : c’est la qualité qui répond au besoin de rendre l’information accessible aux utilisateurs
avant qu’elle perde sa capacité d’influencer leurs décisions.
Compréhensibilité : c’est la qualité de l’information qui permet aux utilisateurs d’en comprendre
la signification. Elle se trouve accrue lorsque l’information est classée, définie et présentée de façon
claire et concise.
Les principes comptables fondamentaux
Les principes comptables sont constitués de postulats et de conventions comptables.
Les postulats comptables
Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des principes acceptés sans
démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés.
Le SYSCOHADA retient les 5 postulats comptables suivants :
Postulat de l’entité
Postulat de la comptabilité d’engagement
Postulat de la spécialisation des exercices
Postulat de la permanence des méthodes
Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique.
Les conventions comptables
Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans l’évaluation et la
présentation des éléments devant figurer dans les états financiers.
Elles ont un caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent varier d’un pays
ou d’un espace géographique à un autre. Le SYSCOHADA retient les 5 conventions comptables suivantes :
Convention du coût historique
Convention de prudence
Convention de régularité et transparence
Convention de la correspondance bilan de clôture- bilan d’ouverture
Convention de l’importance significative.
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La Continuité de l’exploitation
La continuité de l’exploitation est la seule hypothèse sous-jacente à la préparation des états financiers.
Les états financiers sont établis en présumant que l’entité poursuivra ses activités dans un avenir
prévisible. Elle n’a ni l’intention, ni la volonté de cesser ses activités.
En cas non-continuité d’exploitation, les états financiers seront établis en valeurs liquidatives et une
information relative à la base d’évaluation est portée dans les notes annexes.
Les conditions de comptabilisation d’un actif
Un actif est une ressource économique actuelle contrôlée par l’entité du fait d’événements passés et
dont on attend des avantages économiques futurs.
Les trois conditions cumulatives pour comptabiliser un actif sont :
Etre sous le contrôle de l’entité
Générer des avantages économiques futurs
Evaluation fiable du coût de l’actif.
Le contrôle d’un actif
Le contrôle d’un actif suppose que l’entité :
a le pouvoir d’obtenir les avantages économiques de la ressource contrôlée, et peut aussi restreindre
l’accès à ces avantages aux autres ;
a la capacité actuelle de décider de l’utilisation de l’actif ;
assume l’essentiel des risques inhérents à la détention.
Les avantages économiques
Les avantages économiques générés par un actif sont le potentiel qu’a cet actif de contribuer,
directement ou indirectement, à des flux nets de trésorerie au bénéfice de l’entité.
La notion de potentiel vise aussi bien la possibilité de générer un flux de trésorerie positif (par exemple :
le stock qui sera vendu), que celle de réduire les sorties de trésorerie (par exemple : le siège social propriété
de l’entité lui permettant ainsi d’économiser des loyers).
Les flux de trésorerie sont ceux attendus de l’exploitation de l’actif ainsi que ceux qui découlent de la revente
de celui-ci. Ainsi, un actif qui n’est plus exploité, mais qui a une valeur de revente, est à maintenir à l’actif.
En revanche, une machine mise au rebut et qui ne peut plus être revendue doit être sortie de l’actif.
Les conditions de comptabilisation d’un passif
Le passif représente l’ensemble des ressources de l'entité. Celles-ci comprennent les capitaux propres
et les dettes.
Le passif interne est constitué par les capitaux propres de l’entité alors que le passif externe, regroupe
toutes les provisions pour risques et charges et les dettes payables ou remboursables selon des échéances
déterminées.
Un passif externe est une obligation actuelle de l’entité de transférer une ressource économique à la
suite d’événements passés. L’obligation peut être de nature juridique ou implicite.
Les trois conditions cumulatives pour comptabiliser un passif sont les suivantes :
Existence d’une obligation actuelle à l’égard d’un tiers à la clôture de l’exercice
Sortie probable ou certaine de ressources pour éteindre l’obligation
Evaluation fiable du montant de l’obligation.
Les règles d’évaluation
La méthode d'évaluation des éléments inscrits en comptabilité est fondée sur les conventions du coût
historique, de prudence et l’hypothèse de base de continuité d’exploitation. Cependant, l’entité peut
procéder à la réévaluation des immobilisations corporelles et financières dans le respect des dispositions
des articles 62 à 65 de l’AUDCIF. Le SYSCOHADA distingue :
la valeur d’entrée dans le patrimoine ;
la valeur actuelle à une date quelconque, qui porte le nom de valeur d’inventaire lorsque cette date
est celle de la clôture de l’exercice ;
la valeur nette au bilan.
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La valeur d’entrée (article 36 AUDCIF)
La convention du coût historique fait de la valeur d’entrée un élément intangible, à l’exception des créances
et dettes en monnaies étrangères, et sauf réévaluation des immobilisations corporelles et financières.
A leur date d'entrée dans le patrimoine de l'entité, la valeur des actifs est déterminée dans les conditions
suivantes :
les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d'acquisition ;
les actifs produits par l'entité sont comptabilisés à leur coût de production ;
les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle ;
les actifs acquis par voie d’échange sont comptabilisés à la valeur actuelle de celui des deux éléments
dont l’estimation est la plus sûre.
Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d'origine constitue une information vérifiable
reposant sur une évidence. L’évaluation au coût historique des actifs ou des passifs ne reflète pas
l’évolution des prix.
La valeur actuelle (article 42 AUDCIF)
A la clôture de chaque exercice, l’entité doit procéder au recensement et à l'évaluation de ses biens, créances
et dettes à leur valeur effective du moment, dite valeur actuelle.
La valeur actuelle est une valeur d'estimation du moment qui s'apprécie en fonction du marché et de
l'utilité de l'élément pour l’entité. L'utilité de l'élément pour l’entité est à déterminer dans le cadre de
la continuité de l'exploitation ou d'utilisation.
A la clôture de chaque exercice, on compare la valeur d’entrée et la valeur actuelle et on retient la valeur
la plus faible entre les deux valeurs, en raison de l’utilisation de la convention de prudence :
Si valeur d’entrée ˂ valeur actuelle alors il y a plus-value latente.
On conserve la valeur d’entrée (pas de comptabilisation de la plus-value) ;
Si valeur d’entrée > valeur actuelle alors il y a moins-value et c’est la valeur actuelle qui est retenue
comme valeur nette, mais avec maintien de la valeur d’entrée en « montants bruts » et inscription, pour la
différence, d’amortissements et dépréciations.
La valeur nette comptable (VNC)
La valeur nette comptable correspond à la valeur brute d’un actif diminuée des amortissements
cumulés et des dépréciations.
La juste valeur
La valeur actuelle est une forme de la « juste valeur » définie dans la norme IFRS 13.
Selon IFRS 13, la juste valeur est le prix qui serait reçu pour vendre un actif ou payé pour transférer
un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché à la date d’évaluation.
Le fait de privilégier des évaluations en juste valeur permet de mieux appréhender la situation financière
d’une entité à la date de l’arrêté des comptes, mais elle entraîne une plus forte volatilité de la valeur de
certains actifs. La juste valeur repose en priorité sur la valeur de marché. A défaut, elle peut être
calculée à partir de l’actualisation des flux de trésorerie.
IFRS 13 classe les évaluations de la juste valeur en 3 niveaux selon la nature des données utilisées.
Au sommet de la hiérarchie se trouvent les données de niveau 1 qui correspondent à des cours
observables sur un marché actif pour des actifs ou passifs identiques. En effet IFRS 13 considère
que le prix du marché correspond à l’évaluation la plus fiable de la juste valeur. Il n’existe que
pour les titres cotés.
Les données de niveau 2 sont des données, autres que celles de niveau 1 qui sont observables
directement ou indirectement. Cette catégorie comprend :
des prix cotés sur des marchés actifs pour des actifs similaires à ceux devant être évalués;
des prix cotés sur des marchés qui ne sont actifs pour des actifs similaires.
Enfin, tout en bas de la hiérarchie se trouvent les données de niveau 3 correspondant à des données
non observables. Il s’agit de prévisions faites par l’évaluateur.
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Ces données sont censées refléter des hypothèses bien précises concernant la nature des revenus, le taux
d’actualisation ou encore l’horizon d’actualisation.
On ne doit utiliser cette catégorie de données qu’en dernier recours si les données de niveau 1 et 2
ne sont pas disponibles ou pertinentes. Les données de niveau 3 sont celles utilisées pour le calcul
de la valeur d’utilité dans la norme IAS 36.
L’utilisation de la juste valeur est toutefois loin d’être généralisée dans le référentiel IFRS.
Son recours est obligatoire ou facultatif selon les cas.
Les règles de comptabilisation et de décomptabilisation
La comptabilisation consiste à enregistrer, pour l’inclure dans le bilan ou dans le compte de résultat, un
élément qui répond à la définition d’une composante des états financiers.
La décomptabilisation est la suppression totale ou partielle d’un actif ou d’un passif antérieurement
comptabilisé dans le bilan d’une entité.
Un élément d’actif, de passif, de produit, de charge est comptabilisé dès lors que :
il est probable que tout avantage économique qui lui est liée ira à l’entité ou en proviendra ;
l’élément a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
Une entité doit décomptabiliser un actif ou un passif lorsqu'il ne remplit plus les critères de
comptabilisation.
L’entité doit décomptabiliser un actif en cas de mise au rebut, de vente, de destruction, de vol ou de
disparition.
L'entité doit décomptabiliser un passif externe (ou une partie du passif externe) lorsque ce passif est éteint,
lorsque l'obligation précisée au contrat est exécutée, qu'elle est annulée ou qu'elle expire.
Comptes pro-forma
L’objectif global de l’information pro forma est de donner une information permettant une comparaison des
données sur une base comparable.
Les comptes pro-forma sont les états financiers des exercices antérieurs retraités avec les nouvelles méthodes
afin d’assurer la comparabilité.
Les options comptables
Une option comptable est un choix entre plusieurs méthodes comptables (méthodes et règles
d’évaluation et de présentation des comptes) pour traiter une même opération.
Le SYSCOHADA retient les options suivantes :
Evaluation des sorties de stocks : CMP ou PEPS.
Présentation du bilan : bilan en paysage sur une page ou bilan en portrait en deux pages.
Frais d’augmentation du capital ou de fusion : inscription des frais en charges ou imputation des frais
sur la prime.
Frais de prospection de ressources minérales : inscription des frais en charges ou activation des frais
au bilan sous conditions.
Créances et dettes libellées sur la même devise ayant des termes voisins : position globale de
change ou constatation de la totalité de la perte latente de change en provision.
Constatation des chèques- cadeaux et cartes de fidélité :
Intangibilité du bilan d’ouverture
Elle interdit l’imputation directe sur les capitaux propres d’ouverture des incidences des changements de
méthodes et des omissions de produits ou de charges sur exercices antérieurs. Ces incidences doivent être
enregistrées dans le compte de résultat de l’exercice en cours. Les comptes de l’exercice précédent ne doivent
pas être modifiés : ils sont intangibles. Il s’agit de la correspondance entre le bilan d’ouverture d’un
exercice et le bilan de clôture de l’exercice précédent.
Exceptions :
Impact des changements de méthodes à caractère significatif
Corrections d’erreurs significatives.
Dans ces cas, l’effet après impôt est imputé sur les capitaux propres d’ouverture grâce au compte RAN
(effet rétrospectif). Les motifs et les conséquences du changement sont indiqués dans les notes annexes.
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Tableau comparatif entre les cadres conceptuels du SYSCOHADA et des IFRS
Eléments Cadre conceptuel SYSCOHADA Cadre conceptuel IFRS
Fournir des informations utiles sur le Fournir une information sur la situation
patrimoine, la situation financière (bilan), la financière, la performance et l’évolution de la
Objectifs performance (compte de résultat) et les situation financière d’une entreprise, qui soit
des états variations de la situation de trésorerie utile à un large éventail d’utilisateurs pour
financiers (Tableau des Flux de Trésorerie) d’une entité prendre des décisions économiques.
(EF) afin de répondre aux besoins de l’ensemble des
utilisateurs de ces informations.
L’information est destinée à des utilisateurs L’investisseur est le destinataire privilégié
Destinataires variés et diversifiés représentants les de l’information financière.
des EF partenaires de l’entreprise. Il s’efforce de
concilier au mieux à travers le concept de
pertinence partagée les besoins d’information
des différents utilisateurs des états financiers.
1. Caractéristiques essentielles 1. Caractéristiques essentielles
Caractéristiques
qualitatives Image fidèle ou fidélité de l’information Image fidèle
Pertinence de l’information Pertinence
2. Caractéristiques auxiliaires 2. Caractéristiques auxiliaires
Comparabilité ; Vérifiabilité ; Comparabilité ; Vérifiabilité ;
Rapidité ; Compréhensibilité. Rapidité ; Compréhensibilité.
Hypothèse sous
-jacente à la
préparation Continuité de l’exploitation Continuité de l’exploitation
des EF
1. Postulats comptables
Postulat de l’entité La prééminence du fond sur la forme
Postulat de la comptabilité d’engagement L’entité comptable
Principes Postulat de la permanence des méthodes La comptabilité d’engagement
Postulat de la spécialisation des exercices La permanence des méthodes
comptables
Postulat de la prééminence de la réalité La séparation des exercices
sur l’apparence (4 cas d’application) La non compensation
2. Conventions comptables L’importance relative
Coût historique, prudence,
Intangibilité des bilans, transparence,
Importance significative.
Le bilan Un état de la situation financière
Jeu complet Le compte de résultat Un état du résultat net et des autres
d’états Le tableau de flux de trésorerie composantes du résultat global
financiers
Les Notes annexes Un état de flux de trésorerie
Des notes explicatives ou annexes
Un état de variation des capitaux
propres
Définition Un actif est un élément identifiable du Un actif est une ressource contrôlée par
des actifs patrimoine représentant une ressource l’entreprise du fait d’événements passés
économique actuelle contrôlée par et dont des avantages économiques
l’entité du fait d’événements passés. futurs sont attendus par l’entreprise.
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Le passif comprend les capitaux propres Un passif est une obligation actuelle résultant
(passif interne) et les dettes (passif externe). d’événements passés et dont l’extinction
Le passif externe est une obligation actuelle devrait se traduire par une sortie probable de
Définition de l’entité de transférer une ressource ressources représentatives d’avantages
des passifs économique à la suite d’événements passés. économiques.
Les capitaux propres désignent les ressources Les capitaux propres représentent l’intérêt
mises ou laissées par ses propriétaires à sa résiduel dans les actifs de l’entreprise, après
disposition et qu'elle gère comme si elles déduction de tous ses passifs. Le montant des
étaient siennes. capitaux propres au bilan dépend de l’évaluation
des actifs et des passifs.
Ce sont des emplois définitifs ou consommations Les charges sont des diminutions d’avantages
de valeurs décaissées ou à décaisser par l’entité économiques au cours de l’exercice, sous
soit en contrepartie de marchandises, forme de sortie ou de diminution d’actifs (sortie
approvisionnements, travaux et services de trésorerie, diminution des stocks, cession
consommés par l'entité, ainsi que des d’immobilisations) ou de survenance de passifs,
Définition avantages qui leur ont été consentis ; autres que les distributions réalisées au bénéfice
des charges soit en vertu d'une obligation légale que des actionnaires. Cette définition englobe :
l'entité doit remplir ; Les charges résultant des activités
soit exceptionnellement, sans contrepartie directe. ordinaires (coût des ventes, salaires,
Les charges comprennent également pour la
amortissement, dépenses…) ;
détermination du résultat de l'exercice :
les dotations aux amortissements et Les pertes (sorties d’actifs non courants,
dépréciation pertes liées à des catastrophes naturelles…) ;
les dotations aux provisions ; Les pertes latentes (effets de variations des
la valeur comptable des éléments d'actif cours de change, diminution de la juste
cédés, détruits ou disparus. valeur de certains actifs).
Ce sont les sommes ou valeurs reçues ou à Les produits sont des accroissements
recevoir : d’avantages économiques au cours de l’exercice,
soit en contrepartie de la fourniture par soit sous forme d’entrée ou d’augmentation
l'entité de biens, travaux, services, ainsi d’actifs (trésorerie ou créances), soit sous forme
que des avantages qu'elle a consentis ;
soit en vertu d'une obligation légale
de diminution de passifs, autres que ceux liés
Définition existant à la charge d'un tiers ; aux investissements réalisés par les actionnaires.
des produits soit exceptionnellement sans contrepartie. Cette définition englobe :
Les produits comprennent également pour la Les produits des activités ordinaires
détermination du résultat de l'exercice : (ventes, honoraires, intérêts, dividendes,
la production stockée au cours de l'exercice ; redevances et loyers…) ;
la production immobilisée ;
Les profits (produits des cessions d’actifs…) ;
les reprises sur amortissements et
provisions ; le transfert de charges Les profits latents (augmentation de la juste
le prix de cession d'éléments d'actifs cédés. valeur de certains actifs…).
Evaluation Coût historique, valeur actuelle et Coût historique
des éléments valeur nette comptable. Valeur actuelle : Juste valeur, valeur
des EF d’utilité et Valeur de remboursement.
Règles de Un élément ne doit être comptabilisé au bilan et au compte de résultat que :
comptabili - S’il est probable que tout avantage futur qui lui est lié ira à l’entreprise (actif ou
sation produit) ou en proviendra (passif ou charges) ; et
Si son coût ou sa valeur peut être évalué de façon fiable.
Le cadre conceptuel ne définit pas la juste valeur, qui est en revanche prévue et définie par
IFRS 13 « Évaluation à la juste valeur », ni le coût amorti.
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Définition et typologie des actifs
Un actif est une ressource économique contrôlée par l’entité, provenant d’événements passés
qui sont susceptibles de lui procurer des avantages économiques futurs.
Une immobilisation est un actif destiné à servir de façon durable à l’activité de l’entreprise.
Immobilisations Elles correspondent à des actifs non monétaires identifiables sans substance
incorporelles physique. Elles sont régies par la norme IAS 38.
Actifs physiques détenus,
Immobilisations soit pour être utilisés dans la production ou la fourniture de biens ou de services,
corporelles soit pour être loués à des tiers,
soit à des fins de gestion interne et dont l'entité attend qu'ils soient utilisés
au-delà de l'exercice en cours.
Immobilisations Eléments représentant des créances assimilables à des prêts et des droits dans le
financières capital d'autres sociétés. Elles sont constituées par les titres de participation, les
titres immobilisés de l’activité de portefeuille (TIAP), les autres titres
immobilisés et les créances financières.
Un stock est un actif détenu pour être vendu dans le cours normal de
Stocks l’activité ; ou destiné à être consommé dans le processus de production sous
forme de matières premières ou de fournitures.
Les créances représentent un droit personnel permettant à leurs titulaires (les
Créances créanciers) d’exiger d’autres personnes (les débiteurs) l’exécution d’une obligation.
Espèces ou valeurs assimilables à des espèces, et d'une manière générale, toutes
Disponibilités valeurs qui, en raison de leur nature, sont immédiatement convertibles en espèces
pour leur montant nominal.
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CAS N°1 : Cadre conceptuel du SYSCOHADA
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période de reporting
l’aide publique
monnaies étrangères
éventuels
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Chapitre 3 : Les principes comptables
Compétences attendues
Identifier les principes fondamentaux de la comptabilité financière et les appliquer dans un
contexte professionnel.
Les principes comptables permettent d'assurer la qualité de l'information et l'obtention d'une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat.
Ce sont les postulats et conventions comptables qui sont couramment regroupés sous le terme générique de
principes comptables.
Les postulats comptables
Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des principes
acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés.
Postulat de l’entité
Une entité correspond à toute organisation exerçant une activité économique et qui contrôle et utilise des
ressources économiques. La comptabilité financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine de
l'entité et celui de ses propriétaires. Ce sont les transactions de l'entité et non celles des propriétaires
qui sont prises en compte dans les états financiers de l’entité.
Postulat de la comptabilité d’engagement
Les effets des transactions réalisées par l’entité sont pris en compte dès que ces transactions se
produisent et non pas au moment de leur règlement.
Exceptions : Tableau des flux de trésorerie et Système Minimal de Trésorerie
Postulat de la spécialisation des exercices (article 59 AUDCIF)
Selon ce postulat, il faut rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui le concernent
(nés de l’activité de cet exercice), et ceux-là seulement.
Le respect de ce postulat est assuré par le biais de comptes dits de régularisation qui permettent d'ajuster les
produits et les charges dans le temps.
Postulat de la permanence des méthodes (articles 40 et 41 AUDCIF)
Le postulat de permanence des méthodes exige que les mêmes méthodes de prise en compte, de mesure et de
présentation soient utilisées par l'entité d'une période à l'autre.
En effet, la comparabilité et la cohérence des informations comptables au cours de périodes successives
implique la permanence des méthodes comptables (méthodes et règles d’évaluation et de présentation
des comptes).
Exceptions : les changements de méthodes
Les changements de méthodes comptables
Les changements d’estimation
Les changements d’options fiscales
Les corrections d’erreurs
Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique
Selon ce postulat, les opérations réalisées par l’entité doivent être comptabilisées conformément à leur
substance et leur réalité économique sans s’en tenir uniquement à leur apparence juridique.
Le SYSCOHADA a retenu 4 cas d’application de ce postulat :
Les biens acquis à l’aide d’un contrat de location – acquisition : inscription à l’actif du preneur des
biens utilisés dans le cadre d’un contrat de location – acquisition et en contrepartie au passif une
dette de location – acquisition (compte 17).
Les biens acquis avec clause de réserve de propriété : inscription à l’actif du bilan de l’acheteur
(comme si l’entité en était propriétaire) des biens détenus avec réserve de propriété.
Le personnel intérimaire : inscription dans les charges de personnel du personnel facturé par
d’autres entités.
Les effets escomptés non échus (EENE) : inscription à l’actif du bilan des effets remis à l’escompte
et non encore échus ou honorés.
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Contrat de location acquisition
Il s’agit des contrats de location-vente et des contrats de crédit-bail dont l’option d’achat est
incitative.
En vertu du postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique, le
locataire (preneur) inscrit le bien à l’actif de son bilan en contrepartie d’une dette locative
(compte 17).
Débit : 24.6 Matériel - location acquisition
Crédit : 173 Dette de location- acquisition - CBM
A chaque échéance, les loyers (redevances) sont constatés au débit du compte 623
Redevances de location- acquisition. Ils seront soldés à la clôture de l’exercice.
A la clôture de chaque exercice, on constate l’amortissement du bien sur sa durée d’utilité et
les intérêts courus non échus (ICNE).
Les loyers sont assimilés à des annuités et sont donc retraités en intérêts (compte 672) et
en remboursement (compte 173).
Contrat de location simple
Il s’agit :
des contrats de location de courte durée (moins de 12 mois) ;
des contrats de location portant sur des biens de faible valeur ;
des contrats de crédit-bail dont l’option d’achat n’est pas incitative.
Le bien ne figure pas à l’actif du bilan du locataire.
Les loyers périodiques sont constatés au débit du compte 622 Locations et charges locatives.
A la clôture de chaque exercice, on régularise les loyers selon qu’ils ont été payés d’avance ou
à terme échu.
Loyers payables d’avance :
Débit : 476 Charges constatées d’avance 𝑸𝑷 𝑵+𝟏
Crédit : 622 Locations et charges locatives 𝑸𝑷 𝑵+𝟏
Loyers payables à terme échu :
Débit : 622 Locations et charges locatives 𝑸𝑷 𝑵 HT
Débit : 4455 Etat, TVA récupérable sur FNP TVA
Crédit : 4081 Fournisseurs, FNP 𝑸𝑷 𝑵 𝑻𝑻𝑪
Les biens acquis avec clause de réserve de propriété (CRP)
La CRP a pour effet d’entraîner la suspension du transfert de propriété du bien à l’acheteur
jusqu’au paiement intégral du prix. C’est une garantie de paiement pour le vendeur.
Elle permet de protéger le vendeur contre les impayés.
En vertu du postulat de la prééminence de la réalité sur l’apparence, l’acheteur inscrit le bien
à l’actif de son bilan à la date de livraison et non à la date de transfert de propriété. Il l’amortit à
la clôture de chaque exercice.
Constatation de l’acquisition
Débit : 24..6 Matériel, réserve de propriété
Débit : 4451 Etat, TVA récupérable sur immobilisations
Crédit : 4816 Fournisseurs d’investissement – RP
Constatation des versements à chaque échéance
Débit : 4816 Fournisseurs d’investissement - RP
Crédit : 5211 Banques
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Constatation du transfert de propriété à la fin des versements
Débit : 24.. Matériel
Crédit : 24..6 Matériel, réserve de propriété
Le personnel intérimaire
C’est le personnel qui n’est pas lié à l’entité utilisatrice par un contrat de travail et qui appartient à
une autre entité (société d’intérim, société mère…). Ainsi le personnel intérimaire, détaché ou prêté est
le personnel salarié d'une entité qui le met à la disposition d’une autre entité utilisatrice des services
pour une durée déterminée.
En cours d’exercice, les rémunérations versées à ce personnel (factures reçues de l’entité de travail
temporaire) sont constatées au débit du compte 637 Rémunérations du personnel extérieur à l’entité.
A la clôture de l'exercice, le compte 637 est viré, pour solde, au débit du compte 667 Rémunération
transférée de personnel extérieur.
Les rémunérations des autres prestataires de services non-salariés d'une autre entité, ou non mis à
disposition par une autre entité doivent être enregistrées au compte 6327 Rémunérations des autres
prestataires de services ou au compte 6324 Honoraires des professions réglementées.
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Convention de régularité et transparence (articles 6, 8, 9, 10 et 11 AUDCIF)
Elle comprend :
la régularité : c’est la conformité aux règles et procédures du SYSCOHADA, au plan comptable et à sa
terminologie, à ses présentations d’états financiers ;
la sincérité : la présentation et la communication claire et loyale de l’information, sans intention de
dissimuler la réalité derrière l’apparence ;
le respect de la règle de non-compensation, dont l’inobservation entraînerait des confusions juridiques et
économiques et fausserait l’image que doivent donner les états financiers annuels. Sont uniquement
autorisées les compensations juridiquement fondées (article 34 AUDCIF) en vertu de la loi ou du contrat...
Dérogation : Position globale de change (article 57 AUDCIF)
Convention de l’intangibilité du bilan d’ouverture (articles 35 et 36 AUDCIF)
Il s’agit de la correspondance entre le bilan d’ouverture d’un exercice et le bilan de clôture de
l’exercice précédent. Ne peuvent être imputés sur les capitaux propres d’ouverture les incidences (gains
ou pertes) des changements de méthodes ainsi que les produits et charges sur exercices antérieurs.
Ces incidences doivent être enregistrées dans le compte de résultat de l’exercice en cours.
Exceptions :
Changement de méthodes comptables avec impact significatif
Corrections d’erreurs significatives.
Dans ces cas, l’effet après impôt est imputé sur les capitaux propres d’ouverture grâce au
compte RAN (effet rétrospectif).
Convention de l’importance significative (article 33 AUDCIF)
En vertu de cette convention, toute information significative doit être communiquée aux
utilisateurs dans les notes annexes.
Sont significatifs « tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les destinataires
des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de
l’entité ».
Cette définition de l’importance significative par ses conséquences sur le jugement des utilisateurs
montre le caractère relatif du critère (en fonction de la taille de l’entité notamment) et la difficulté
de son application, puisqu’elle place en responsabilité les comptables, les dirigeants et les auditeurs,
qui ont à prendre la décision de retenir ou non l’élément en fonction de son importance significative
présumée, donc de son influence sur le jugement porté par telle ou telle catégorie de lecteurs des états
financiers annuels.
Les conséquences de ce principe sont considérables et vont, selon le cas, dans le sens d’un allégement
ou d’un alourdissement de l’information comptable.
Si la notion de « caractère significatif » n'est pas exclusivement liée à un critère quantitatif, ce dernier
peut, sur un plan pratique, aider à sa mise en œuvre.
À titre indicatif, on peut considérer qu'une information quantifiée sur le plan financier a un caractère
significatif dès lors que l'une au moins des conditions suivantes est remplie :
lorsque le poste qu'elle explique ou précise représente un certain pourcentage du total du
bilan (par exemple, entre 5 et 10 % au moins) ;
ou lorsque la partie de variation du poste expliquée par l'information représente entre 10 et
20 % du montant total du poste ;
ou lorsque le montant considéré représente plus de 10 % du bénéfice net.
Les critères qui peuvent être retenus sont, par exemple, le résultat des activités ordinaires, le résultat
net, le chiffre d'affaires, les capitaux propres.
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CAS N° 1 : Principes comptables
Indiquer pour chacun des événements suivants, quel principe comptable est concerné et sa
traduction comptable si possible.
N° Opérations Principe Traitement comptable
comptable
La balance des comptes fait apparaître Convention de Les charges financières et les produits financiers
au titre des charges financières un solde la transparence doivent apparaître distinctement dans les
1 débiteur de 25 000 000 F ; ce montant (non comptes de l'entreprise, respectivement pour les
tient compte des 8 000 000 de produits compensation) montants de 33 000 000 F et 8 000 000 F.
financiers perçus dans l'exercice.
Un litige en cours avec un client Convention de Le risque de devoir verser une indemnité de
2 concernant une livraison de l’exercice N la prudence
dommages et intérêts conduit à comptabiliser une
laisse présager le versement de provision pour litige.
dommages et intérêts estimés par Débit : 6911 Dotation aux provisions 9 000 000
l’avocat à 9.000 000 F. Crédit : 191 Provision pour litige 9 000 000
3 La prime d’assurance annuelle de Postulat de la Débit : 476 Charges constatées d’avance 2 000 000
8 000 000 F payée le 01/04/N couvre séparation des Crédit : 625 Primes d’assurance 2 000 000
exercices 𝟑
la période du 01/04/N au 31/03/N+1. 𝑸𝑷𝑵+𝟏 = 𝟖 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 ×
𝟏𝟐
= 2 000 000
Cession de titres de participation à crédit : Convention du Sortie des titres
4 Coût Débit : 816 VCCCIF 9 300 000
o Coût d’achat : 9 300 000 F
historique Crédit : 261 Titres de participation 9 300 000
o Prix de cession net : 12 500 000 F. Règlement de la cession
Débit : 485 Créances sur cession 12 500 000
Crédit : 826 PCIF 12 500 000
Avis de débit de la SGBS relatif à Prééminence Constatation de l’avis de débit
5 de la réalité Débit : 6318 Autres frais bancaires 20 000
l’impayé de la traite n°40 négociée de économique Débit : 4132 Clients, effets impayés 800 000
nominal 800 000 F ; frais d’impayé : sur Crédit : 5211 Banques 830 000
20 000 F. l’apparence Imputation des frais d’impayés
Débit : 4132 Clients, effets impayés 20 000
Crédit : 7078 Autres produits accessoires 20 000
L’entité TETA a signé un contrat de Prééminence A la fin de l’exercice, les rémunérations versées au
6 prestation de services avec une société de de la réalité personnel intérimaire et constatées en cours
gardiennage pour assurer la sécurité de économique l’exercice au compte 637 sont transférées dans les
ses locaux : 6 000 000 F HTVA 18 % sur charges de personnel grâce au compte 667.
l’apparence Débit : 667 Rémunérations transférées 6 000 000
récupérable.
Crédit : 637 Rémunérations du PE 6 000 000
Acquisition d’un matériel industriel Prééminence Ce matériel sera inscrit au bilan de l’acheteur à la
7 assorti d’une clause de réserve de de la réalité date de livraison et non à la date de transfert de
propriété pour 20 000 000 F HTVA économique propriété. Il sera amorti en fin d’exercice.
18 % déductible. sur D : 2416 Matériel industriel -RP 20 000 000
l’apparence D : 445 Etat, TVA récupérable 3 600 000
C : 4816 Frs d’investissement- RP 23 600 000
Les intérêts d’un emprunt sont payables à Postulat de la Débit : 671 Intérêts des emprunts 1 125 000
8 terme échu le 01/08 de chaque année ; Spécialisation Crédit :1662 Intérêts courus sur emprunts 1 125 000
montant : 2 700 000 F. des exercices 𝟓
𝑸𝑷𝑵+𝟏 = 𝟐 𝟕𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 × = 1 125 000
𝟏𝟐
Une facture d’achat de marchandises de Il s’agit d’une correction d’erreur sur exercice
9 000 000 F concernant l’exercice précédent Convention de antérieur. Le traitement comptable varie selon son
n’a pas été enregistrée par omission. l’intangibilité caractère significatif.
9 1er cas : Erreur significative du bilan En cas d’erreur significative, l’effet après impôt de
D 129 RAN débiteur 6 300 000 d’ouverture la correction d’erreur est imputé sur les capitaux
D 891 Impôts sur les bénéfices 2 700 000 propres d’ouverture grâce au compte Report à
D 445 Etat, TVA récupérable 1 620 000 nouveau (Retraitement rétrospectif).
Par contre lorsque l’erreur est non significative alors
C 401 Fournisseurs, DEC 10 620 000
l’effet de la correction d’erreur sera constaté dans
32
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e
2 cas : Erreur non significative les comptes de l’exercice en cours (Retraitement
D 601 Achats de m/ses 9 000 000 prospectif).
D 445 Etat, TVA récupérable 1 620 000 Une information dans les Notes annexes est également
C 401 Fournisseurs, DEC 10 620 000 nécessaire.
L’entité TETA a cautionné un prêt Convention de La caution accordée est une obligation potentielle.
bancaire de 25 000 000 F accordé à l’importance Il s’agit d’un passif éventuel car la mise en jeu de
la caution n’est pas probable.
10 l’un de ses salariés. La mise en jeu de significative Un passif éventuel n’est pas comptabilisé mais il
la caution n’est pas probable. fait l’objet d’une mention dans les Notes annexes.
D 9162 Contrepartie 9062 25 000 000 Pour un meilleur suivi des engagements hors bilan,
l’entité peut décider de les comptabiliser en utilisant
C 9062 Cautions accordées 25 000 000
les comptes spéciaux 90 et 91.
Un emprunt de 90 000 $ au cours nominal de Convention du D : 162 Emprunts (90 000 × 450) 40 500 000
11 450 FCFA est remboursé par chèque Coût D : 776 Gains de change financiers 2 700 000
bancaire au cours actuel de 420 F CFA. historique C : 5211 Banques (90 000 × 420) 37 800 000
Régularisation à l’inventaire d’un lot de Convention de Il convient de constater la dépréciation des stocks.
12 marchandises ayant coûté 8 000 000 F la prudence VNR = 7 500 000 – (7 500 000 × 5%) = 7 125 000 F
dont le prix de vente probable est estimé Dépréciation = 8 000 000 – 7 125 000 = 875 000 F
à 7 500 000 F compte non tenu des frais D : 6593 Charges pour dépréciation 875 000
de vente évalués à 5 % de ce prix. C : 391 Dépréciation des marchandises 875 000
Les difficultés financières de l’entité Hypothèse de Cette hypothèse n’est pas respectée et les comptes
13 TETA vont l’amener à cesser son activité continuité de l’entité devront être établis en valeurs
d’exploitation liquidatives et une information dans les Notes
d’ici au 30/09/N+1. annexes est nécessaire.
L’entité TETA souhaite passer de la Postulat de la Il n’est possible de passer de la méthode CMP à la
méthode FIFO que si un changement exceptionnel
méthode CMP à la méthode FIFO permanence
des méthodes est intervenu dans la situation de l’entité ou dans le
pour améliorer son résultat. contexte économique, industriel ou financier et que
14 le changement de méthodes fournit une meilleure
information financière compte tenu des évolutions
intervenues. Ainsi le changement de méthode
comptable envisagé par TETA est interdit.
L’entité TETA a acquis un terrain en Conventions Le terrain est valorisé à son coût historique soit
N–5 pour un montant de 80 000 000 F. du coût 80 000 000 F. Ainsi la plus-value latente de
historique et 40 000 000 F ne doit pas être comptabilisée en vertu
Un expert a estimé la valeur du terrain au de la prudence de la convention de prudence.
15 31/12/N à 120 000 000 F. Toutefois il est possible de procéder à la réévaluation
de l’ensemble des immobilisations corporelles et
financières. L’écart de réévaluation sera alors inscrit
au crédit du compte 1062 pour 40 000 000 F.
Encaissement à l’avance d’un loyer A l’encaissement du loyer le 1/11/N
semestriel le 01/11/N pour 6.000.000 F Postulat de la D : 521 Banques 7 080 000
HTVA 18 %. Spécialisation
C: 7073 Locations 6 000 000
16 des exercices
Ecritures au 01/11/N et au 31/12/N.
C: 443 Etat, TVA facturée 1 080 000
A la clôture de l’exercice au 31/12/N
D : 7073 Locations 4 000 000
C : 477 Produits constatés d’avance 4 000 000
𝟒
𝑸𝑷𝑵+𝟏 = 𝟔 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 × = 4 000 000
𝟔
Régularisation à l’inventaire de Convention de Le risque de devoir effectuer les réparations en cas
17 garanties accordées aux clients la prudence de retour des produits vendus conduit à comptabiliser
une provision pour garanties accordées aux clients.
(10 mois) pour un montant de Débit : 6591 Charges pour provisions 12 000 000
12 000 000 F.
Crédit : 4991 Provision pour risques à CT 12 000 000
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Achat de matières premières pour une Ce principe exige une évaluation séparée des
valeur de 8 000 000 F et remise d’un Convention de créances et des dettes (non compensation).
21 o Coût d’achat : 13 000 000 F coût historique C : 777 Gain sur cession de TP 5 000 000
o Prix de cession net : 18 000 000 F C : 502 Titres de placement 13 000 000
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22 Un changement de réglementation doit être justifiée dans les notes annexes.
23 Une correction d’erreur significative est enregistrée en résultat de
l’exercice au cours duquel l’erreur a été découverte.
24 Une modification intervenue dans la situation d’une entité ou dans le contexte
industriel, économique ou financier peut justifier à elle seule un changement de
méthode comptable.
25 La modification du plan d’amortissement d’une immobilisation constitue un
changement d’option fiscale
26 Le modèle comptable anglo-saxon est caractérisé par la déconnexion
comptabilité/fiscalité.
Lorsque la valeur actuelle est supérieure à la valeur nette comptable, on corrige la
27 valeur nette comptable.
28 Un remboursement attendu de la dépense nécessaire à l’extinction d’une
obligation provisionnée minore le montant d’une provision
29 Les frais d’augmentation de capital doivent être comptabilisés en charges.
30 Un changement de réglementation est un changement de méthode comptable.
31 Un changement de méthode comptable doit être effectué en règle générale de
manière prospective.
32 L’enregistrement à l’actif des coûts de développement est optionnel.
Les liquidités ou exigibilités immédiates en devises existant à la clôture de
33 l’exercice sont converties en monnaie nationale sur la base du dernier cours de
change au comptant. Les écarts de conversion constatés sont comptabilisés dans le
compte de résultat de l’exercice.
34 Un changement d’estimation et de modalité d’application doit être comptabilisé
de manière rétrospective.
Lorsqu’un événement postérieur à la clôture entraîne le non-respect de continuité
35 d’exploitation, les états financiers doivent être systématiquement présentés en
valeurs liquidatives selon le PCGO.
36 Les frais d’acquisition d’immobilisations sont obligatoirement activés dans le coût
d’acquisition de l’immobilisation.
37 Les deux caractéristiques qualitatives essentielles de l’information financière selon
le SYSCOHADA sont la pertinence et la fiabilité.
38 Selon le PCGO, les subventions d’investissement peuvent être déduites du coût de
revient de l’actif financé.
39 Lors du renouvellement d’un composant, le composant remplacé est sorti de l’actif
pour sa VNC.
40 Les dépenses de gros entretien/grandes révision doivent être comptabilisés en
composants.
41 Le test de dépréciation d’un actif est réalisé à la clôture de chaque exercice.
42 L'avantage économique futur représentatif d'un actif est le potentiel qu'a cet actif
de contribuer, directement ou indirectement, à des flux de trésorerie et
d'équivalents de trésorerie au bénéfice de l'entité.
43 L’information financière est immédiatement compréhensible pour tous les
utilisateurs des états financiers.
44 Les coûts de restructuration ne peuvent constituer un passif que si l’annonce de
cette décision aux tiers concernés a été effectuée avant la date de clôture.
45 Les dépenses constatées en charges lors de la phase recherche d’un projet
peuvent être activées ultérieurement lorsque les six conditions d’activation sont
réunies.
46 La méthode de l’abonnement est obligatoire et consiste à répartir les produits
et les charges abonnés entre les périodes comptables de l’exercice.
47 Le cadre conceptuel SYSCOHADA ne privilégie aucun utilisateur des états
financiers.
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Chapitre 4 : Evénements postérieurs à la clôture (IAS 10)
Compétences attendues :
Exposer et appliquer les règles de prise en compte des événements postérieurs à la clôture.
L’objectif d'IAS 10 "Evénements postérieurs à la période de reporting" est de prescrire :
quand une entité doit ajuster ses états financiers en fonction d’événements postérieurs à la clôture, et
les informations qu’elle doit fournir concernant la date d’autorisation de publication des états financiers et
les événements postérieurs à la période de reporting.
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NB :
Selon la norme IAS 10, il est interdit de présenter un bilan après répartition reflétant les
dividendes non approuvés à la fin de la période de reporting. Ces dividendes sont mentionnés en
annexe (cf. IAS 1).
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CAS N°2 : Evénements postérieurs à la date de clôture (IAS 10)
Pour chaque événement énoncé ci-après, indiquer si un ajustement des états financiers est
nécessaire ou non selon le SYSCOHADA.
La société DELTA vous communique les renseignements suivants concernant l’arrêté des comptes de l’exercice N.
Le conseil d’administration de la société a fixé la date d’arrêté des comptes au 31 mars N+1.
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CAS N° 3 : Evénements postérieurs à la clôture (Extrait DESCOGEF 2016)
Le dirigeant de la société ZETA vous fait état d’un ensemble d’opérations mises de côté par comptable.
Il vous demande de l’aide pour l’analyse et le traitement de ces opérations.
Mission :
A l’aide des annexes 1 et 2 :
1. Donner une définition d’un événement postérieur à la clôture.
2. Présenter l’impact sur les comptes annuels d’événements postérieurs à la date de clôture.
Proposer une solution pour les trois cas mis de côté par la société Brice.
Annexe 1 : Informations sur les comptes annuels
La lettre de mission du cabinet AXE prévoit que l’établissement des comptes de chaque année
s’effectuera au plus tard le 15/03 de l’exercice suivant. Toutes les pièces comptables et les informations
nécessaires à l’établissement des comptes annuels devront donc avoir été données au cabinet comptable
un mois avant cette date (15/02 de l’exercice suivant).
Annexe 2 : Cas mis de côté par le comptable de la société ZETA
Opération n°1
Le client Gaston sur lequel ZETA avait une créance de 5 900 KF payable au 20/01/N+1 a déposé son
bilan le 25/02/N+1. A cette date, ZETA espère récupérer 60 % de la créance.
Opération n°2
Un incendie a endommagé un entrepôt de ZETA le 20/02/N+1. Le coût de remise en état de l’entrepôt
est évalué à 20 000 KF HT (taux de TVA 18%).
Opération n°3
Le transporteur qui a livré une machine en décembre N a fait parvenir le 20/01/N+1 sa facture de
transport pour un montant hors taxes de 800 KF (taux de TVA 18%).
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Les dirigeants de la SENCAO entendent suivre les conclusions de ce rapport pour reconnaître
et évaluer le passif dont l’estimation est jugée fiable.
Par ailleurs, le cabinet « SAMBA et associés » a fourni une première estimation du montant de
ses honoraires, 3 000 000 F hors taxes, pour assurer la défense de la société SENCAO lors du
procès à venir devant le tribunal du travail.
43
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Cependant, le cabinet « SAMBA et associés » informe la SENCAO le 10 mars 2019 que
l’ancien salarié M a accepté de retirer sa plainte en échange du versement immédiat d’une
indemnité de 21 000 000 F. SENCAO décide d’accepter ce compromis.
E. La SA SENCAO intervient comme maître d’œuvre dans l’implantation et la maintenance de
chaînes Alimentaires pour des franchisés. Elle a débuté le 1er avril 2018 un contrat de maîtrise
d’œuvre. Ce contrat se terminera le 31 octobre 2020. Le contrat a été accepté pour un montant
ferme de 120 000 000 F HTVA 18%. L’entreprise peut estimer de manière fiable le résultat
à terminaison.
Au 31 décembre 2018, le coût total prévisionnel du contrat est de 150 000 000 F et la SENCAO
a comptabilisé un chiffre d’affaires à l’avancement de 48 000 000 F. Les charges par nature
ont été correctement enregistrées.
F. Une grève a débuté courant janvier 2019 par des salariés pour obtenir des augmentations de
salaires. La direction de la société SENCAO a refusé tout compromis lors des trois jours de
négociation. La grève s'est durcie et poursuivie pendant une semaine. Une des manifestations
s'est d'ailleurs terminée par un affrontement entre les grévistes et les agents de sécurité employés
par la société. La direction a été contrainte de faire des concessions. Les salariés grévistes, réunis
en assemblée générale, ont voté la reprise du travail suite au compte rendu de négociation
effectué par les représentants syndicaux de la société. La direction estime que la grève, d'une
durée brève, ne met pas en péril la pérennité de la société. Toutefois, la perte consécutive à la
grève est importante et se chiffre à 80 000 000 F.
E Mission :
1. Rappeler la définition d’un événement postérieur à la clôture et d’un passif éventuel.
2. Rappeler les conditions de comptabilisation d’un passif et la définition d’une provision.
3. Après avoir défini la notion de test de dépréciation, indiquer la ou les condition(s)
préalable(s) à sa réalisation.
4. En développant un argumentaire, expliquez les obligations comptables à respecter à la
clôture de l’exercice 2018 et présenter toutes les écritures nécessaires pour l’exercice 2018 :
a. pour le four A et pour le four B ;
b. pour le four C ;
c. pour les clients A et B ;
d. pour les cadres M et N ;
e. pour le contrat de maîtrise d’œuvre ;
f. pour la grève des salariés.
Votre argumentaire devra développer de manière pertinente les éléments suivants : principe
comptable, test de dépréciation, événements postérieurs à la clôture de l’exercice,
immobilisation corporelle amortissable, passif, passif éventuel et provision.
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Chapitre 5 : Les changements de méthodes
Compétences attendues
Caractériser les différentes catégories de changement de méthodes et analyser leurs
conséquences sur la présentation des états financiers.
Les changements de méthodes constituent une dérogation au postulat de la permanence des méthodes.
Les changements de méthodes comptables (Application rétrospective)
Il s'agit de la modification des règles d'évaluation et de présentation des comptes.
Un changement de méthodes comptables résulte :
soit du remplacement d’une méthode comptable par une autre lorsqu’une option implicite ou
explicite existe. Cela constitue un changement de méthode comptable stricto sensu (exemple :
passage de la méthode d’évaluation des stocks CMP à la méthode FIFO).
soit d’un changement de réglementation comptable (adoption d’un nouveau référentiel
comptable tel que le SYSCOHADA révisé).
A la différence des changements de méthodes stricto sensu qui sont opérés à l’initiative de l’entité,
les changements de réglementation comptable s’imposent à elle. Un changement de réglementation
comptable est décidé par une autorité compétente en la matière ; il n’a pas à être justifié par l’entité.
Traitement comptable d’un changement de méthodes comptables
Tout changement de méthode comptable, dès lors qu’il induit des modifications significatives dans
les états financiers de l’exercice :
doit faire l’objet d’une information dans les Notes annexes ;
et l'effet, après impôt, de la nouvelle méthode est calculé de façon rétrospective, comme si celle-
ci avait toujours été appliquée.
Ainsi l’impact du changement déterminé à l'ouverture, après effet d'impôt, est imputé au compte
Report à nouveau dès l'ouverture de l'exercice sauf :
s’il existe des dispositions transitoires dans le cas d’une nouvelle règlementation comptable ;
si, en raison de l'application de règles fiscales, l'entité est amenée à comptabiliser l'impact du
changement dans le compte de résultat.
Information comparative : des informations pro-forma des exercices antérieurs présentés sont
établies suivant la nouvelle méthode afin d’assurer la comparabilité.
Les changements d’estimations comptables (Application prospective).
Un changement d’estimation comptable est un ajustement de la valeur comptable d’un actif
ou d’un passif dû à de nouvelles informations.
La procédure d’estimation repose sur des jugements fondés sur les dernières informations fiables
fournies. Elles sont notamment relatives aux créances douteuses, aux durées d’amortissement, à
l’obsolescence du stock, etc...
Une estimation est révisée si les circonstances sur lesquelles elle était fondée sont modifiées par
suite de nouvelles informations ou d’une meilleure expérience. Par exemple, une nouvelle
estimation de la durée de vie d’une immobilisation conduit à revoir le plan d’amortissement.
Les estimations sont faites en dehors des méthodes comptables qu’elles ne remettent pas en cause.
Ils ne résultent pas d’erreurs antérieures mais de la nécessité de revoir les hypothèses
précédemment retenues.
Traitement comptable d’un changement d’estimation
Les changements d'estimation et de modalités d'application n'ont qu’un effet sur l'exercice en cours
et les exercices futurs (retraitement prospectif). L'incidence du changement correspondant à
l'exercice en cours est enregistrée dans les comptes de l'exercice.
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Les changements d’options fiscales
L’adoption par les autorités fiscales de nouvelles mesures accordant des avantages fiscaux aux
entités entraîne des changements de présentation et/ou d’évaluation dans les états financiers.
Parmi les modifications d’options fiscales, on peut citer :
la constatation ou la reprise d’amortissements dérogatoires lorsqu’une entité applique le
système dégressif prévu par le code général des impôts ;
la constitution ou la reprise d’autres provisions réglementées.
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CAS N° 1 : La nouvelle méthode comptable a pour effet d’augmenter
les capitaux propres à l’ouverture
La société THALES vient de prendre courant N le contrôle de la société GAMMA. Afin d’être
homogène avec les méthodes d’évaluation du groupe, la société GAMMA qui évaluait ses stocks
de marchandises selon la méthode du coût moyen pondéré (CMP) va passer à la méthode du
premier entré, Premier sorti (PEPS). Le taux d’impôt sur les sociétés est de 30 %.
On vous communique les informations suivantes :
Eléments 31/12/N-1 31/12/N
Stocks de marchandises évalués selon la méthode CMP 10 000 000 15 500 000
Stocks de marchandises évalués selon la méthode PEPS 13 500 000 18 000 000
01/01/N
6031 Variations de stocks de marchandises 1 500 000
31 Stocks de marchandises 1 500 000
31/12/N
6031 Variations de stocks de marchandises 8 500 000
31 Stocks de marchandises 8 500 000
Annulation du stock initial
d°
6031 Variations de stocks de marchandises 9 100 000
31 Stocks de marchandises 9 100 000
Constatation du Stock final
Mission :
1. Présenter les écritures nécessaires au 01/01/N et 31/12/N.
2. Déterminer les conséquences d’une évaluation des stocks de marchandises
au PEPS à la place du CMP.
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2. Plan d’amortissement rectifié : nouvelle base amortissable début (N+1) = VNC -VR
Années Base Annuité d’amortissement Cumul des VNC
amortissable amortissements
N+2 27.000.000 27 000 000 9.000.000 18.000.000 24.000.000
3
N+3 27.000.000 9.000.000 27.000.000 15.000.000
N+4 27.000.000 9.000.000 36.000.000 6.000.000
3. Ecritures nécessaires
31/12/N+1
6813 Dotations aux amortissements des immo corporelles 4 500 000
2841 Amortissement du MOIC 4 500 000
Annuité de l’exercice
31/12/N+2
6813 Dotations aux amortissements des immo corporelles 9 000 000
2841 Amortissement du MOIC 9 000 000
Annuité de l’exercice
49
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CAS N°6 : Corrections d’erreurs
Une entreprise réalise un résultat de 250 millions au titre de l’exercice N-1.
Au cours de cet exercice une facture d’achat de marchandises d’une valeur HT de 60 millions en date
du 01/11/N-1 n’a pas été enregistrée. Taux de TVA : 18%.
Taux d’impôt sur les bénéfices : 30 %
Mission :
Passer l’écriture de régularisation au 01/09/N, date de la découverte de l’erreur.
Corrigé :
Nature de la correction d’erreur
𝟔𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
Calculons le seuil de signification : = 24 %
𝟐𝟓𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
01 /09/N
12 RAN (90 000 000 × 70%) 63 000 000
441 État, Impôt sur les bénéfices (90 000 000 × 30%) 27 000 000
445 État, TVA récupérable (90 000 000 × 18%) 16 200 000
401 Fournisseurs 106 200 000
Effet après impôt de la correction d’erreur
50
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Thème 5 : Difficultés comptables
A. Principes comptables
Vous effectuez un stage au sein du cabinet d’expertise comptable ABC Fiduciaire. Afin de tester
vos connaissances, votre tuteur, M. DIOP, chef de mission, vous confie le dossier de la SA BETA.
Mission :
Identifier le principe comptable de base (postulats ou conventions comptables) et
donner le traitement comptable relatif aux opérations suivantes :
1. L’entreprise BETA a accordé une caution au profit d’un tiers pour un emprunt bancaire
contracté par ce dernier en avril N. Au 31/12/N, le solde de l’emprunt ressort à 60 000 000 F.
A la date d’arrêté des comptes, étant donné la situation financière du tiers, la mise en jeu de la
caution est certaine mais son échéance non encore connue. Le produit certain attendu du
recours intenté par l’entreprise BETA ressort à 20 000 000 F.
2. L’entreprise BETA a acquis le 1er juillet N-2 une machine à commande numérique pour un
montant HT de 30 000 000 F. La société a établi pour cette machine un plan d’amortissement
sur une durée de cinq ans selon le mode linéaire. Nous sommes maintenant au début de
l’année N et la société a décidé que la machine fonctionnera désormais six jours par semaine
contre cinq auparavant. Sa durée de vie totale n’est plus estimée à cinq ans, mais à quatre
ans. Le comptable décide de modifier le plan d’amortissement.
3. L’entreprise BETA a licencié un salarié en octobre N. Ce dernier a intenté une action en
justice en janvier N+1 en réclamant 25 000 000 FCFA de dommages et intérêts.
Les avocats de l’entreprise estiment qu’il est probable à 80 % que l’entreprise soit
condamnée à verser 20 000 000 F et à 20 % qu’elle soit condamnée à payer 25 000 000 F.
4. Le 15 décembre N, la société BETA a cédé 4.000 actions TETA au prix unitaire de 38 000 F.
Ces titres ont été acquis dans un but spéculatif au cours de 35 000 F dont 3 000 F de frais
d’achat par action.
B. Changement de méthode comptable
Le 1er janvier N, la société BETA est entrée dans le périmètre de consolidation du groupe CHAKA.
De ce fait, elle a dû procéder à un certain nombre de changements de méthodes de comptabilisation
afin d'harmoniser ses propres méthodes avec celles du groupe.
La société a toujours évalué ses stocks selon la méthode du « premier entré, premier sorti » (PEPS)
alors que le groupe CHAKA retient la méthode du coût moyen pondéré (CMP).
Mission :
1. Présenter les écritures nécessaires en N.
2. Déterminer les conséquences d’une évaluation des stocks de marchandises
au PEPS à la place du CUMP.
51
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C. Evénements postérieurs à la clôture
La société DELTA est société tête de groupe d’un ensemble consolidé. Les contraintes de
consolidation rendent obligatoire l'arrêté des comptes par le conseil d'administration au plus tard le
31 mars N+1.
Au titre de la clôture des comptes de l'exercice N, les dirigeants vous consultent sur les évènements
dont les informations figurent en annexe.
Mission :
1. Rappeler la définition d’un événement postérieur à la clôture de l’exercice.
2. Caractériser chacune des situations décrites dans l’annexe et préciser
quelles sont les conséquences pour l'arrêté des comptes de l'exercice N.
3. Présenter les écritures nécessaires au 31/12/N.
Annexe :
1. Une créance de 10 620 000 F dont 18 % de TVA est détenue sur le client DIOP depuis le
15/12/N. Le 15/01/N+1, ce client a déposé son bilan avec un passif net extrêmement lourd.
La société DELTA est créancière chirographaire et il est probable qu’elle ne pourra récupérer au
plus que 10% de sa créance.
2. La société DELTA est en litige avec un salarié qu’elle a licencié en juin N. Sur la base des
informations connues en date du 31/12/N, une provision de 8 000 000 F a été constituée.
Cependant, l’avocat de l’entreprise DELTA l’informe le 20 mars N+1 que l’ancien salarié a accepté
de retirer sa plainte en échange du versement immédiat d’une indemnité de 5 000 000 F. DELTA
décide d’accepter ce compromis.
3. Une grève a débuté courant janvier N+1 par des salariés pour obtenir des augmentations de
salaires. La direction de la société a refusé tout compromis lors des trois jours de négociation.
La grève s'est durcie et poursuivie pendant une semaine. Une des manifestations s'est d'ailleurs
terminée par un affrontement entre les grévistes et les gardiens de sécurité employés par la
société. La direction a été contrainte de faire des concessions. Les salariés grévistes, réunis en
assemblée générale, ont voté la reprise du travail suite au compte rendu de négociation effectué
par les représentants syndicaux de la société. La direction estime que la grève, d'une durée brève,
ne met pas en péril la pérennité de la société. Toutefois, la perte consécutive à la grève est
importante et se chiffre à 60 000 000 F.
D. Corrections d’erreurs
La société BETA a enregistré le 01/01/N-3, 50 000 000 F dans le compte « 211 Frais de
développement ».
Le 01/01/N, le chef comptable de BETA réalise que les activités du laboratoire concernent
uniquement la recherche.
Mission :
Présenter les écritures nécessaires le 01/01/N.
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E. Abonnement des charges et des produits
La société GAMMA engage des frais importants en assurance, en location d’engins de chantier et de
camions et en électricité pour faire tourner ses machines de tri et de concassage. Elle perçoit
également des loyers concernant la mise à disposition de containers dans plusieurs déchetteries pour
collecter les remblais et déchets des artisans.
M. SYLLA, DG de la société GAMMA, ayant entendu parler de la méthode de l’abonnement des
charges et des produits, souhaiterait que vous la mettiez en œuvre dans sa comptabilité.
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Chapitre 6 : La normalisation comptable internationale
La normalisation comptable correspond à un processus de construction d’un ensemble de normes
comptables dans le double but d’améliorer et d’uniformiser les pratiques comptables.
La normalisation comptable internationale correspond à l’élaboration et à la mise en place
de normes comptables utilisables dans tous les pays. Dans l’espace OHADA, la normalisation
comptable correspond au processus de transposition du SYSCOHADA aux exigences internationales.
Section 1 : Les origines du référentiel international : les IFRS
I. Les enjeux de l’harmonisation comptable internationale
La pluralité de référentiels comptables hétérogènes, l’internationalisation des échanges et
surtout des marchés financiers incitent à rechercher l’harmonisation des normes nationales.
En effet les normes comptables ont jusqu’à présent été établies dans un cadre national ce qui
dérange de plus en plus les firmes internationales qui souhaitent que leurs actions soient cotées sur
plusieurs places financières.
Par exemple, pour des entreprises américaines implantées au Nigéria, elles doivent en effet, tenir
deux comptabilités : la première en tenant compte des normes américaines et la deuxième en tenant
compte des normes nigérianes.
Comme les marchés de capitaux se mondialisent de plus en plus, il était devenu nécessaire d’une
part, de rapprocher les pratiques comptables des différents pays et, d’autre part, d’harmoniser
la comptabilisation des entreprises cotées.
En effet les entreprises et les investisseurs souhaitent pouvoir évaluer selon les mêmes règles
les performances financières des groupes implantés dans différents pays.
Ainsi la diversité des référentiels et des pratiques comptables et la nécessité de leur
uniformisation ont conduit en 1973 à Londres à la création d’un organisme international de
normalisation comptable (IASC devenu IASB en 2001) chargé d’élaborer des normes
comptables internationales dites IAS (International Accounting Standard) à appliquer pour
la présentation des états financiers.
Depuis 2001, les normes comptables internationales sont appelées « Normes internationales
d’information financière » (International Financial Reporting Standard, IFRS) ; cette
appellation remplace celle de IAS au fur et à mesure de leur révision.
Coexistent donc à l’heure actuelle dans la nomenclature des normes IAS et des normes IFRS.
Elles forment ensemble avec les interprétations (SIC et IFRIC) le corpus du référentiel IFRS.
Les normes internationales offrent peu d’options comptables, permettant ainsi à toutes les entités
d’utiliser les mêmes méthodes, dès lors qu’elles répondent aux mêmes critères.
Hans Hoogervorst, ancien président de l’IASB, souligne l’importance pour les entreprises et les
investisseurs de disposer d’un langage unique d’information financière afin d’améliorer la
transparence des marchés. Seul le référentiel IFRS, non imprégné de considérations
juridiques ou fiscales propres à un pays, peut remplir cet objectif.
Toutefois les choix comptables qui sont faits ne sont pas neutres car aucune comptabilité ne peut
satisfaire tous les utilisateurs de tous les pays du monde, ni même les multiples utilisateurs
(actionnaires, banquiers, tiers, personnel) des comptes d’une même société.
Il est en l’occurrence généralement admis que l’IASB normalise principalement pour les grandes
sociétés internationales cotées en bourse.
Non seulement les IFRS concernent essentiellement les grandes sociétés internationales cotées en
bourse mais, en outre, elles n’empiètent pas sur le droit souverain des États à percevoir des impôts :
L’IASB étant un organisme privé à but non lucratif, indépendant et d’intérêt international,
il ne dispose par conséquent d’aucune souveraineté dans un pays X, ni d’aucun pouvoir
réglementaire pour établir des règles destinées à déterminer un bénéfice sur lequel l’impôt
est ensuite calculé.
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II. La naissance de l’IASC : de l’IASC à l’IASB
L’IASC, l’International Accounting Standards Committee, est né en 1972 au cours d’une
conversation entre deux comptables britanniques lors d’une conférence internationale en Australie :
Douglas Morpeth, alors président de l’institut des experts comptables d’Angleterre et du pays de
Galles et associé dans un cabinet d’Audit international, et Henry Benson, lui aussi associé de
Coopers & lybrand de Londres. Leur projet consistait à mettre en place un normalisateur
international pour fournir des règles comptables aux entreprises internationales et encourager ainsi
l’harmonisation des règles comptables nationales.
C’est le 29 juin 1973 qu’a été signée à Londres, à l’initiative de Henry Benson, et par les
représentants des organisations comptables professionnelles d’Australie, du Canada, de France,
d’Allemagne, du Japon, du Mexique, des Pays-Bas, de Grande Bretagne, d’Irlande et des Etats-Unis ,
la charte de création d’un organisme international, le comité des normes comptables
internationales, l’IASC (International Accounting standards committee), ayant pour objet de
mettre en forme des standards comptables de base (normes IAS) qui seraient acceptés dans le
monde entier.
Depuis 2001, l’IASC est devenu IASB et les normes IAS ont été renommées IFRS.
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Section 2 : Le fonctionnement de l’IASB
L’IASB est un organisme privé à but non lucratif, indépendant et d’intérêt international.
Il a pour objet l’harmonisation internationale des normes comptables utilisées par les grandes
sociétés internationales cotées en Bourse.
Afin de professionnaliser l’organisme, une nouvelle organisation s’est mise en place en 2001,
composée de six (6) instances principales :
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L’International Accounting Standards Board (IASB, qui a succédé à l’IASC depuis le
1er avril 2001) est un organisme de normalisation comptable international privé et
indépendant. Le siège de l’IASB est à Londres, 166 Fleet Street.
Il est placé sous la supervision de l’IFRS Foundation chargée notamment, d'assurer son
financement et la désignation de ses membres.
L'IASB est composé de 14 membres salariés dont 3 au plus peuvent travailler à
temps partiel. Ils sont nommés pour une période de cinq (5) années, renouvelable
IASB une fois pour trois (3) ans mais pouvant être prorogée jusqu’à 5 ans.
(ex IASC) Chacun dispose d'un droit de vote. Nul ne peut être en même temps trustee et
membre du Board. A compter du 1er juillet 2021, Andreas Barckow remplacera
Hans Hoogervorst à la présidence du Board de l’IASB, ce dernier arrivant à la
fin de son deuxième mandat.
Le sud-africain Bruce Mackenzie est le seul représentant de l’Afrique à l’IASB.
Son premier mandat court jusqu’à septembre 2025.
Le recrutement des membres du Board est opéré sur la base de leur compétence
professionnelle et de leur expérience pratique.
L’IASB a pour objectifs principaux :
d’élaborer les normes d’informations financières internationales « IFRS » à
observer pour la présentation des états financiers ;
d'approuver et publier les interprétations (IFRIC) préparées par l'IFRS IC ;
de promouvoir l'utilisation et l'application rigoureuse de ces normes,
de faire converger les normes comptables nationales avec les IFRS.
L’IFRS Advisory Council compte dorénavant une quarantaine de membres (49 membres)
nommés pour un terme de trois ans, renouvelable. Ils sont d’origine et de formation
diverses, recrutés pour leur compétence professionnelle. Ils ne sont pas rémunérés.
L'IASB est tenu de consulter préalablement l’IFRS Advisory Council sur tous ses projets
principaux. L’IFRS AC rend compte de ses travaux auprès de l’IASB au moins trois
IFRS fois par an, lors de réunions en principe ouvertes au public.
Advisory Les missions de ce comité sont de trois ordres :
Council Conseiller l’IASB sur son programme de travail et définir les travaux prioritaires ;
(ex SAC) Informer l’IASB des avis que les organisations et les particuliers lui adressent sur
les principaux projets de normalisation ;
Conseiller, d’une manière générale, l’IASB et ses trustees.
Ce comité permanent d’interprétations est composé de 14 membres votants en sus du
président (membre du Board de l'IASB) qui ne détient aucun droit de vote et de deux
observateurs (l'OICV et la CE), choisis pour leur capacité à se tenir au courant des
IFRS questions actuelles et pour leur compétence technique à les résoudre (professionnels
Interpretations comptables en entreprise et en profession comptable et utilisateurs d’états financiers).
Committee L’IFRS Interpretations Committee n'est pas un Comité d'urgence.
(ex IFRIC) L’IFRS IC a pour rôle d'examiner les problèmes d'interprétation rencontrés à
l'occasion de l'application d'une norme et définir le traitement approprié rencontrant
un consensus général. À ce titre, ils travaillent avec les comités d’urgence des
normalisateurs nationaux. Il est également chargé de la préparation des guides
d’application et des projets d’implémentation des normes.
L'approche suivie par l’IFRS Interpretations Committee pour l'élaboration de ses
interprétations doit être fondée sur les principes du Cadre de l'IASB, c'est-à-dire respect
des principes énoncés dans les normes IFRS concernées, sans conflit avec d'autres normes
IFRS. Il vise à promouvoir l'application rigoureuse et uniforme des IAS/IFRS.
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Section 3 : Le processus d’adoption d’une norme IFRS
I. Définition d’une norme
Une norme (standard) représente l’exposé de la méthode comptable reconnue comme la meilleure
pour comptabiliser, évaluer et présenter une opération ou un événement dans les états financiers.
Les normes comptables définissent les méthodes et les règles d’évaluation et de présentation de
l’information financière.
Une norme remplit deux fonctions : un guide pour le professionnel et un label de qualité pour le
public.
II. La structure d’une norme IFRS
Une norme IFRS est structurée généralement comme suit :
Objectif
Champ d’application
Comptabilisation et évaluation (fait générateur, évaluation initiale, évaluation ultérieure,
décomptabilisation)
Informations à fournir
Date d’entrée en vigueur et dispositions transitoires
Annexes (définitions, guide d’application).
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V. Le corps des normes IAS /IFRS
Il existe au 1er janvier 2021, 41 normes élaborées par l’IASB : IAS 1 à IAS 41 (dont 17 ont été
abrogées) et IFRS 1 à 17, complétés par 8 interprétations SIC et 21 interprétations IFRIC
(dont 4 supprimées).
N° de la Objet de la norme
norme
IAS 1 Présentation des états financiers
IAS 2 Stocks
IAS 7 Etat des flux de trésorerie
IAS 8 Méthodes comptables, changements d’estimations comptables et erreurs
IAS 10 Evènements postérieurs à la période de reporting
IAS 12 Impôts sur le résultat
IAS 16 Immobilisations corporelles
IAS 19 Avantages du personnel
IAS 20 Comptabilisation des subventions publiques et informations à fournir sur l'aide
publique
IAS 21 Effets des variations des cours des monnaies étrangères
IAS 23 Coûts d'emprunt
IAS 24 Information relative aux parties liées
IAS 26 Comptabilité et rapports financiers des régimes de retraite
IAS 27 Etats financiers individuels
IAS 28 Participations dans des entreprises associées et des coentreprises
IAS 29 Information financière dans les économies hyperinflationnistes
IAS 32 Instruments financiers : Présentation (remplacée en partie par IFRS 7)
IAS 33 Résultat par action
IAS 34 Information financière intermédiaire
IAS 36 Dépréciation d’actifs
IAS 37 Provisions, passifs éventuels et actifs éventuels
IAS 38 Immobilisations incorporelles
IAS 40 Immeubles de placement
IAS 41 Agriculture
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N° de la Objet de la norme
norme
IFRS 1 Première adoption des IFRS
IFRS 2 Paiement fondé sur des actions
IFRS 3 Regroupements d’entreprises
IFRS 4 Contrats d'assurance
IFRS 5 Actifs non courants détenus en vue de la vente et activités abandonnées
IFRS 6 Prospection et évaluation de ressources minérales
IFRS 7 Instruments financiers : informations à fournir
IFRS 8 Secteurs opérationnels
IFRS 9 Instruments financiers (elle a remplacé IAS 39 depuis le 1er janvier 2018)
IFRS 10 Etats financiers consolidés
IFRS 11 Partenariats
IFRS 12 Informations à fournir sur les intérêts détenus dans d'autres entités
IFRS 13 Evaluation de la juste valeur
IFRS 14 Comptes de report réglementaire
Produits provenant des contrats avec les clients (elle a remplacé les normes IAS
IFRS 15
11 et 18 depuis le 1er janvier 2018).
Contrats de location (applicable depuis le 1er janvier 2019, elle remplacera
IFRS 16
IAS 17).
Contrats d’assurance (applicable depuis le 1er janvier 2021, elle remplacera
IFRS 17
IFRS 4).
IFRS/ Norme internationale d’information financière pour les petites et moyennes
PME entreprises.
NB :
Le référentiel IFRS est composé de l’ensemble des normes et interprétations publiées par l’IASB :
Les normes IAS (ancienne appellation) et les normes IFRS ;
Les interprétations SIC (ancienne appellation) et IFRIC.
Pour se prévaloir du référentiel IFRS, une entité doit respecter l’ensemble du référentiel.
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Section 4 : Les caractéristiques essentielles du référentiel IFRS
Les principales caractéristiques du référentiel IFRS sont les suivantes :
Une approche anglo-saxonne de la comptabilité ;
Une comptabilité basée sur des principes ;
L’utilisation de la juste valeur ;
Le recours à l’actualisation ;
Une information financière détaillée ;
Dichotomie FULL IFRS et IFRS FOR SME’S (Small and Medium- Sized entities)
La réduction des options comptables.
Ces éléments ne sont pas sans conséquence pour les professionnels de la finance (responsables
comptables et financiers, expert-comptable, commissaires aux comptes, analystes financiers).
1. Les normes IFRS régissent les règles d’évaluation et de présentation des
états financiers et non leurs procédures d’élaboration.
En effet elles régissent les états financiers accessibles aux partenaires de l’entité mais ne traitent pas
les modalités de leur obtention. Ainsi les normes IFRS ne traitent pas des documents comptables
préparatoires à l’établissement de ces états financiers (journaux, grand-livre, balance, etc.) et ne
préconisent pas l’utilisation d’un plan de comptes. L’important, lors de l’enregistrement d’une
opération, n’est pas de savoir quel compte utiliser mais plutôt de déterminer quand l’enregistrer,
comment l’évaluer et comment la présenter dans les états financiers.
2. Le référentiel IFRS permet la compréhension et la comparabilité des comptes
établis à partir de principes identiques (besoin des investisseurs).
Il permet une comparabilité accrue des états financiers. Ainsi le principe d’intangibilité du bilan
d’ouverture n’existe pas en normes IFRS. L’existence d’options comptables est quasiment
supprimée. L’information financière est très détaillée.
3. Le référentiel IFRS est déconnecté de tout environnement juridique et
fiscal (suprématie mondiale de la réalité économique sur les spécificités juridiques et
fiscales nationales).
4. Ce référentiel est élaboré à partir d’une approche économique traduisant
la réalité économique de l’entité par rapport au marché.
Prééminence du fond sur la forme
Evaluation à la juste valeur (valeur de marché)
Information financière orientée vers la mesure de la performance.
5. Le référentiel IFRS est basé sur des principes et non sur des règles, de
manière à éviter que des montages ou des qualifications juridiques
inappropriées biaisent l’information financière fournie aux tiers.
Les traitements préconisés par les normes reposent sur des principes et non des seuils
chiffrés, ou des caractéristiques juridiques plus ou moins faciles à contourner.
6. Application de toutes les normes et de toutes les interprétations : Pas de
vagabondage comptable.
Le référentiel IFRS est composé de l’ensemble des normes et interprétations publiées par l’IASB :
Les normes IAS (ancienne appellation) et les normes IFRS ;
Les interprétations SIC (ancienne appellation) et IFRIC.
Pour se prévaloir du référentiel IFRS, une entité doit respecter l’ensemble du référentiel.
Le CC traite à la fois les états financiers individuels et les états financiers consolidés, de toutes
les entreprises commerciales, industrielles et autres, qu’elles appartiennent au secteur public ou
privé. Ces états financiers sont préparés et présentés au moins une fois par an pour satisfaire les
besoins des utilisateurs et font l'objet d'un rapport établi par un auditeur.
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V. Présentation du cadre conceptuel des IFRS
Eléments Cadre conceptuel IFRS
Objectifs des Fournir une information sur la situation financière, la performance et l’évolution de la
états financiers situation financière d’une entreprise, qui soit utile à un large éventail d’utilisateurs pour
(EF) prendre des décisions économiques.
Destinataires
L’investisseur est le destinataire privilégié de l’information financière.
des EF
1. Caractéristiques qualitatives essentielles
Image fidèle : L’information financière donne une image fidèle quand elle dépeint la
substance économique de la transaction de façon complète, neutre et exempte
Caractéristiques
d’erreurs significatives (fiabilité). C’est la traduction française de l’expression
qualitatives de
anglaise « true and fair view ».
l’information
Pertinence : Une information financière est pertinente lorsqu’elle permet
financière d'influencer les prises de décision.
2. Caractéristiques qualitatives auxiliaires
Comparabilité : c’est la qualité de l’information qui permet aux utilisateurs de
relever les similitudes et les différences de deux séries de phénomènes économiques.
Vérifiabilité : c’est la qualité de l’information qui aide à fournir aux
utilisateurs l’assurance que l’information donne une image fidèle des
phénomènes économiques qu’elle prétend représenter.
Rapidité : c’est la qualité qui répond au besoin de rendre l’information accessible
aux utilisateurs avant qu’elle perde sa capacité d’influencer leurs décisions.
Compréhensibilité : c’est la qualité de l’information qui permet aux utilisateurs
d’en comprendre la signification. Elle se trouve accrue lorsque l’information est
classée, définie et présentée de façon claire et concise.
Les états financiers sont préparés selon l’hypothèse que l’entreprise est en situation de
Hypothèse de base continuité d’exploitation et poursuivra ses activités dans un avenir prévisible.
de continuité de Si l’entreprise a l’intention ou est dans la nécessité de mettre fin à ses activités ou de
l’exploitation réduire de façon importante la taille de ses activités, les états financiers doivent être
préparés sur une base différente, qui doit être indiquée dans les notes.
La prééminence de la réalité sur l’apparence (primauté du fond sur la forme)
Principes
L’entité comptable
comptables
La séparation des exercices
La permanence des méthodes
La comptabilité d’engagement
La non compensation
L’importance relative.
Jeu complet Un état de la situation financière
d’états Un état du résultat net et des autres composantes du résultat global
financiers Un état de flux de trésorerie
Des notes explicatives ou annexes
Un état de variation des capitaux propres
Définition des Un actif est une ressource contrôlée par l’entreprise du fait d’événements passés
actifs et dont des avantages économiques futurs sont attendus par l’entreprise.
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Un passif est une obligation actuelle résultant d’événements passés et dont
l’extinction devrait se traduire par une sortie probable de ressources
représentatives d’avantages économiques.
Définition des Les capitaux propres représentent l’intérêt résiduel dans les actifs de
passifs
l’entreprise, après déduction de tous ses passifs. Le montant des capitaux propres
au bilan dépend de l’évaluation des actifs et des passifs.
Les charges sont des diminutions d’avantages économiques au cours de l’exercice, sous
forme de sortie ou de diminution d’actifs (sortie de trésorerie, diminution des stocks,
cession d’immobilisations) ou de survenance de passifs, autres que les distributions
réalisées au bénéfice des actionnaires. Cette définition englobe :
Définition des Les charges résultant des activités ordinaires (coût des ventes, salaires, amortissement,
charges dépenses…) ;
Les pertes (sorties d’actifs non courants, pertes liées à des catastrophes naturelles…) ;
Les pertes latentes (effets de variations des cours de change, diminution de la juste
valeur de certains actifs).
Les produits sont des accroissements d’avantages économiques au cours de l’exercice,
soit sous forme d’entrée ou d’augmentation d’actifs (trésorerie ou créances), soit sous
forme de diminution de passifs, autres que ceux liés aux investissements réalisés par les
actionnaires. Cette définition englobe :
Définition des Les produits des activités ordinaires (ventes, honoraires, intérêts, dividendes,
produits redevances et loyers…) ;
Les profits (produits des cessions d’actifs…) ;
Les profits latents (augmentation de la juste valeur de certains actifs…)
Coût historique : L’évaluation au coût historique fournit de l’information
monétaire sur les actifs, les passifs, les produits et les charges au moyen de données
issues de la transaction dont ils résultant. Elle ne reflète pas l’évolution des prix.
Evaluation des Valeur actuelle : L’évaluation à la valeur actuelle fournit de l’information
éléments des EF monétaire sur les actifs, les passifs, les produits et les charges, qui est mise à jour
afin de refléter les conditions à la date d’évaluation.
On distingue la juste valeur, la valeur d’utilité et la valeur de remboursement.
Selon IFRS 13, la juste valeur est le prix qui serait reçu pour vendre un actif ou payé
pour transférer un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du
marché à la date d’évaluation.
La valeur d’utilité est la valeur actualisée des flux de trésorerie que l’entité attend de
l’utilisation continue d’un actif et de sa sortie à la fin de sa durée d’utilité.
La valeur de remboursement est la valeur actualisée des flux de trésorerie que l’entité
prévoit de consacrer à l’acquittement d’un passif.
Règles de La comptabilisation consiste à enregistrer, pour l’inclure dans le bilan ou dans le compte de
comptabilisation et résultat, un élément qui répond à la définition d’une composante des états financiers.
de La décomptabilisation est la suppression totale ou partielle d’un actif ou d’un passif
décomptabilisation
antérieurement comptabilisé dans le bilan d’une entité.
Un élément d’actif, de passif, de produit, de charge est comptabilisé dès lors qu’il
satisfait cumulativement aux deux conditions suivantes :
il est probable que tout avantage économique qui lui est liée ira à l’entité ou en
proviendra ;
l’élément a un coût ou une valeur qui peut être évalué de façon fiable.
Une entité doit décomptabiliser un actif ou un passif lorsqu'il ne remplit plus les critères de
comptabilisation.
Le cadre conceptuel ne définit pas la juste valeur, qui est en revanche prévue et définie par
IFRS 13 « Évaluation à la juste valeur », ni le coût amorti.
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2. Quels sont les trois comités parmi les suivants qui sont nommés par les
trustees de l’IFRS Foundation ?
a) L’IFRS Interpretations Committee
b) L’EFRAG.
c) L’IASB.
d) Le FASB.
e) L’ARC.
f) L’IFRS Advisory Council.
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6. Relier les utilisateurs des états financiers et leurs besoins d’information :
Destinataires des états financiers Besoins d’information
A Investisseurs 1 Stabilité et rentabilité
B Membres du personnel 2 Contribution à l’économie locale, emplois générés,
évolutions et prospérité des entreprises
C Fournisseurs et autres créanciers 3 Répartition des ressources et respect des obligations
d’information
D Etat et organismes public 4 Continuité de l’entreprise
E Prêteurs 5 Probabilité que les montants dus seront payés à
l’échéance
F Public 6 Probabilité de règlements des montants des prêts et
intérêts à leur échéance
G Clients 7 Risque et rentabilité
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CAS N° 3 : Connaissance des normes IFRS
Dites si ces affirmations sont vraies ou fausses et justifiez vos réponses :
N° Affirmations Vrai Faux
1 Le cadre conceptuel est une norme qui définit les modalités d'évaluation et de
comptabilisation des éléments d’actifs de passifs, de capitaux propres.
La norme IFRS 13 « Juste valeur » classe les éléments de juste valeur en deux niveaux
2 distincts selon que les données sont observables ou non observables.
Une évaluation à la juste valeur implique que la transaction de vente de l’actif ou de
3 transfert du passif a lieu sur le marché le plus avantageux ou, à défaut, le marché principal.
4 Les deux méthodes d’évaluation des stocks fongibles autorisées par IAS 2 sont LIFO et CMP.
5 Selon IAS 2, le stock est valorisé à la clôture de la période de reporting au plus faible du
coût d’entrée et de la valeur nette de réalisation.
Selon IAS 36 Dépréciation d’actifs, la valeur recouvrable d’un actif est la plus faible de la
6 juste valeur nette des coûts de sortie et de la valeur d’utilité.
Selon la norme IAS 40, les écarts de réévaluation constatés sur les immeubles de placement
7 évalués selon le modèle de la juste valeur sont enregistrés en capitaux propres (OCI).
Selon la norme IAS 16, les écarts de réévaluation constatés sur les immobilisations
8 corporelles évaluées selon le modèle de la juste valeur sont enregistrés en capitaux propres
(OCI).
9 Selon la norme IAS 40, les immeubles de placement sont toujours évalués ultérieurement
à leur comptabilisation initiale selon le modèle de la juste valeur.
Un actif biologique doit être évalué, dès lors que cela est possible, lors de la
10 comptabilisation initiale et à chaque date de clôture à sa juste valeur diminuée des coûts
de la vente estimés.
Selon la norme IAS 21, la monnaie fonctionnelle désigne la monnaie dans laquelle les états
11 financiers sont présentés.
Selon la norme IAS 21, dans la méthode du cours historique, les éléments monétaires et non
12 monétaires en monnaie étrangère doivent être convertis en utilisant le cours historique.
13 Une entreprise a complètement terminé la construction d’un actif en cours d’exercice.
L’emprunt court toujours ; l’entreprise peut-elle continuer d’incorporer les coûts
d’emprunt attribuables à l’actif ?
14 Lorsque les avantages obtenus d’une information sont inférieurs au coût qu’il faut
consentir pour la produire, cette information peut ne pas être fournie.
15 La norme IFRS 13 est obligatoirement applicable par toutes les entités établissant leurs
états financiers selon le référentiel IFRS.
16 L’entité doit utiliser des techniques d’évaluation appropriées aux circonstances en
minimisant l’utilisation de données observables.
17 Selon la norme IAS 36, en l’absence d’indice de perte de valeur, on n’effectue pas de tests
de dépréciation pour une immobilisation incorporelle à durée de vie indéfinie.
18 La méthode des unités génératrices de trésorerie s’applique quand il n’est pas possible de
déterminer, de façon fiable, la valeur recouvrable d’un actif sur une base individuelle.
La juste valeur diminuée des coûts de sortie d’un actif s’élève à 40 millions. La valeur
19 d’utilité à 50 millions. Selon IAS 36, la valeur recouvrable de l’actif s’élève à 10 millions.
La perte de valeur sur un actif réévalué s’élève à 20 000 KF. L’écart de réévaluation
20 figurant en capitaux propres est de 60 000 KF. Selon IAS 36 le montant à passer en
charges est de 20 000 KF.
21 Selon la norme IAS 38, les frais de développement sont systématiquement immobilisés.
22 La norme IAS 38 s’applique à toutes les immobilisations incorporelles.
Selon la norme IAS 38, l’écart de réévaluation positif relatif à une immobilisation
23 incorporelle comptabilisée selon le modèle de la réévaluation est constaté en produits.
24 Selon la norme IAS 38, une immobilisation incorporelle doit systématiquement être
amortie.
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X est une usine de fabrication de médicaments affiliée à un grand laboratoire
25 pharmaceutique. L’usine, louée par X, appartient à la maison mère.
Dans les comptes consolidés du groupe, l’usine est enregistrée au bilan (ou état de
situation financière) en tant qu’immeuble de placement.
26 Selon la norme IAS 40, les variations de valeur d’un immeuble de placement évalué selon
la méthode de la juste valeur sont enregistrées dans les capitaux propres directement.
Selon la norme IAS 40, la révision annuelle de la juste valeur d’un immeuble de
27 placement n’est obligatoire que si des dépenses liées à ce bien sont survenues au cours de
l’exercice.
28 Les immeubles de placement évalués à leur juste valeur font l’objet d’un amortissement.
La valeur comptable d’un stock s’élève à 10 000 KF. On estime les coûts nécessaires à
29 l’achèvement à 2 000 KF. Les frais nécessaires à la réalisation de la vente sont de 1 000 KF.
Le prix de vente estimé est de 14 000 KF. Sa valeur nette de réalisation est de 13 000 KF.
La valeur brute d’un stock est de 16 000 KF. Une dépréciation de 1 000 KF a été
30 constatée sur l’exercice antérieur. Sa valeur nette de réalisation est de 15 000 KF.
Selon IAS 2, le stock doit figurer dans l’état de situation financière pour un montant de
15 000 KF.
31 Les éléments fongibles sont également appelés éléments identifiables.
32 Selon IAS 19, les écarts actuariels relatifs à un régime à prestations définies peuvent être
comptabilisés intégralement en autres éléments du résultat global.
Selon IAS 19, quand les indemnités de fin de contrat interviennent plus de 12 mois après
33 la fin de l’exercice où l’obligation est née, elles doivent faire l’objet d’une actualisation.
34 Les remboursements en provenance de tiers pratiquement certains viennent en
diminution du montant de la provision au bilan.
35 L’existence d’un plan détaillé de restructuration à la clôture de l’exercice implique
nécessairement la constitution d’une provision pour restructuration.
36 Les coûts de reconversion ou de relocalisation du personnel conservé sont inclus dans la
provision pour restructuration.
37 Si l’information en annexe relative aux provisions peut porter un préjudice sérieux à
l’entreprise, il peut y avoir exemption d’information.
Une entité est en litige avec un de ses salariés, les avocats estimant que la société aura à
38 payer 10 000 KF avec une probabilité de 50 % et 15 000 KF avec la même probabilité.
Selon la norme IAS 37, le montant de la provision à constituer est de 12 500 KF.
39 Une obligation actuelle, qui n’aboutira probablement pas, pour son extinction, à une
sortie de ressource représentative d’avantages économiques, est un passif éventuel.
40 L’évaluation d’une provision doit tenir compte de l’impact de l’impôt sur les sociétés.
41 Selon IFRS 9, les actifs financiers sont classés en 2 catégories et les passifs financiers en
3 catégories.
42 Selon IFRS 9, les variations de juste valeur des actifs à la juste valeur par le biais du
compte de résultat sont enregistrées en Autres éléments du résultat global.
43 Selon la norme IAS 12, la charge d’impôt annuelle est égale à la somme de l’impôt
exigible et des impôts différés.
44 Une différence temporelle taxable génère un impôt différé actif.
45 Une différence temporelle déductible génère un impôt différé passif.
46 Selon la norme IAS 12, un impôt différé passif provenant d’un goodwill doit être
comptabilisé.
47 Les subventions publiques ne peuvent être comptabilisées en capitaux propres que si elles
sont destinées à financer des actifs éligibles, dont la phase de réalisation est longue.
48 Est-il possible, selon IAS 21, pour une entité d’utiliser une monnaie de présentation
différente de sa monnaie fonctionnelle pour établir ses états financiers ?
49 Selon la norme IAS 21, seules les pertes de change latentes sont comptabilisées en résultat.
50 Les actifs qui sont destinés et prêts à être utilisés ou vendus au moment de leur
acquisition sont des actifs qualifiés.
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Chapitre 7 : Présentation des états financiers (IAS 1)
Les objectifs et composantes de l’IAS 1
L’objectif de la présente norme est de prescrire une base de présentation des états financiers à usage général,
afin qu’ils soient comparables tant aux états financiers de l’entité pour les périodes antérieures qu’aux états
financiers d’autres entités. Elle énonce les dispositions générales relatives à la présentation des états
financiers, des lignes directrices concernant leur structure et les dispositions minimales en matière de
contenu.
Les états financiers en IFRS sont au nombre de cinq (5) : l’état de la situation financière, l’état de
résultat global, l’état des variations des capitaux propres, l’état de flux de trésorerie et les notes.
L’état de la situation financière
Il n’y a pas de présentation obligatoire du bilan. Cependant, le bilan doit être présenté en distinguant actifs
et passifs courants et non courants, sauf lorsqu’une présentation selon le critère de liquidité apporte
des informations fiables et plus pertinentes. La présentation par liquidité est celle utilisée par les
établissements de crédit. Certains postes doivent obligatoirement figurer au bilan (informations
minimales exigées).
Actifs courants
Un actif doit être classé en tant qu’actif courant lorsqu’il satisfait à l’un des critères suivants :
l’entité s’attend à réaliser l’actif, le vendre ou le consommer, dans le cadre du cycle normal de
l’exploitation de l’entité et ce même s’il est réalisé dans un délai supérieur à 12 mois après la
clôture de l’exercice ;
il est détenu principalement aux fins d’être négocié ;
on s’attend à ce qu’il soit réalisé dans un délai de douze mois après la date de clôture ;
il s’agit de trésorerie ou d’équivalent de trésorerie (tels que définis dans la norme IAS 7), sauf s’il ne
peut être échangé ou utilisé pour régler un passif pendant au moins douze mois à compter de la date de
clôture.
Tous les autres actifs doivent être classés en tant qu’actifs non courants. Il s’agit par exemple
des immobilisations et des créances de longue durée.
Passifs courants
Un passif doit être classé en tant que passif courant lorsqu’il satisfait à l’un des critères suivants :
l’entité s’attend à régler le passif au cours de son cycle d’exploitation normal et ce même s’il est
réalisé dans un délai supérieur à 12 mois après la clôture de l’exercice ;
il est détenu principalement aux fins d’être négocié ;
il doit être réglé dans les douze mois après la date de clôture ;
l’entité ne dispose pas d’un droit inconditionnel de différer le règlement du passif pour au moins
douze mois à compter de la date de clôture.
Tous les autres passifs doivent être classés en passifs non courants. C’est le cas par exemple des
emprunts dont l’échéance excède 12 mois.
Les actifs et passifs d’impôts différés sont toujours classés dans les éléments non courants.
Chaque poste du bilan doit renvoyer à l’information correspondante dans les notes annexes.
L’état de résultat global
Les entreprises doivent publier deux niveaux de résultat, le résultat net et le résultat global
(compréhensive income). La norme IAS 1 prévoit deux options de présentations : un seul état financier,
nommé « état de résultat global », ou deux états financiers, le compte de résultat et l’état des autres
composantes du résultat global. Le résultat par action continue à être calculé à partir du résultat net.
L’état du résultat net peut être présenté en classant les charges par nature ou par destination
en choisissant la méthode qui fournit des informations fiables et plus pertinentes.
La section « résultat net » (ou l’état séparé du résultat net) comprend notamment le montant unique
représentant le total des activités abandonnées.
Une entité ne doit pas présenter des éléments de produits et de charges en tant qu’éléments
extraordinaires (HAO), que ce soit dans le corps des états financiers ou dans les notes.
Les autres composantes du résultat global (OCI) représentent les gains et pertes comptabilisés
directement en capitaux propres sans transiter par le résultat net.
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Les OCI comprennent les écarts de conversion, les profits et pertes sur instruments de couverture, les
écarts de réévaluation des immobilisations, les écarts actuariels liés aux engagements de retraite.
Les autres composantes du résultat global (OCI) sont réparties entre :
les « autres éléments recyclables » : ceux qui seront reclassés ultérieurement dans le résultat net
lorsque certaines conditions particulières seront remplies, à savoir :
les profits et les pertes résultant de la conversion des états financiers d’une activité à l’étranger,
les profits et les pertes sur les actifs financiers évalués à la juste valeur par les capitaux propres,
les profits et les pertes résultant de placements dans des instruments de capitaux propres désignés
comme étant à la juste valeur par le biais des autres éléments du résultat global (IFRS 9),
les profits et les pertes sur instruments de couverture dans une couverture de flux de trésorerie ;
et les « autres éléments non recyclables » c’est-à-dire ceux qui ne seront pas reclassés
ultérieurement dans le résultat net, à savoir : les variations de l’écart de réévaluation des
immobilisations corporelles (IAS 16) et incorporelles (IAS 38), les écarts actuariels liés aux
engagements de retraite au titre des prestations définies.
Chaque poste de l’état du résultat global doit renvoyer à l’information correspondante dans les notes annexes.
L’état de variation des capitaux propres
Il n’existe pas de norme propre décrivant les variations des capitaux propres. Seule l’IAS 1 traite de
l’état des variations des capitaux propres. Son objectif est de présenter les transactions de l’entité avec ses
actionnaires. Cette variation peut provenir des mouvements du résultat global ; du capital ; des primes
d’émission ; des réserves et des intérêts minoritaires.
L’entité doit présenter un état des variations des capitaux propres présentant :
le résultat global total de la période, présentant séparément les montants totaux attribuables aux
propriétaires de la société mère et aux intérêts minoritaires ;
pour chaque composante des capitaux propres, les effets d’une application rétrospective ou d’un
retraitement rétrospectif comptabilisés selon la norme IAS 8 « Méthodes comptables, changements
d’estimations comptables et corrections d’erreurs » ;
les montants des transactions avec les propriétaires agissant en cette qualité, présentant séparément
les contributions des propriétaires et les distributions aux propriétaires ;
pour chaque composante de capitaux propres, un rapprochement entre la valeur comptable en début
et en fin de période, indiquant séparément chaque élément de variation.
L’état des flux de trésorerie
Le tableau de flux de trésorerie est obligatoire et fait partie de la norme IAS 1. Son contenu est décrit dans la
norme IAS 7. Elle définit la présentation, la structure et le contenu du tableau des flux de trésorerie.
Elle distingue trois (3) catégories de flux de trésorerie associées à 3 catégories d’activités : les activités
opérationnelles, les activités d’investissement et les activités de financement. L’addition de leurs flux de
trésorerie respectifs explique la variation de la trésorerie de la période concernée.
Les notes annexes
L’annexe est le cinquième document de synthèse. Il n’existe pas de norme propre aux notes.
Les notes sont traitées dans chacune des normes IAS/IFRS et des interprétations, sans faire l’objet d’une
norme spécifique. Elles permettent d’améliorer l’information auprès des actionnaires et d’atteindre le
principe d’image fidèle. La norme IAS 1 préconise un classement des informations dans les notes « pour
aider les utilisateurs à comprendre les états financiers et à les comparer à ceux d’autres entreprises ».
L’ordre conseillé, mais non obligatoire, est :
une déclaration de conformité aux normes comptables internationales ;
la description des bases d’évaluation utilisées pour l’établissement d’état financier et chacune des
méthodes comptables spécifiques ;
des informations supplémentaires pour les éléments présentés dans le corps de chacun des états
financiers en respectant l’ordre dans lequel apparaissent chacun des postes et chacun des états financiers ;
d’autres informations qui ne sont pas présentées dans le corps des états financiers, mais qui sont
nécessaires à une image fidèle. Il s’agit
des passifs éventuels et les engagements contractuels non comptabilisés,
des informations non financières, par exemple les objectifs et les méthodes de l’entité en matière de
gestion des risques financiers (voir IFRS 7).
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Modèle : Etat de la situation financière (Bilan)
Désignation de l’entité : …………………….. Exercice clos le 31-12-……………
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Augmentation de capital
Paiements fondés sur des actions
Opérations sur titres auto-détenus
Dividendes
Résultat net de l’exercice
Autres éléments du résultat global
Résultat net et gains et pertes
comptabilisés directement en
capitaux propres
Variation de périmètre
Changement dans les
participations dans les filiales sans
pertes de contrôle
Capitaux propres au 31/12/N
Ce tableau comprend également une analyse semblable des variations des capitaux propres de la
clôture de N-2 à la clôture de N-1.
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Thème 7 : Présentation des états financiers (IAS 1)
Frais de recherche
Immobilisations corporelles
Charges immobilisées
Immobilisations incorporelles
Frais de développement
Goodwill
Stock avec rotation de plus d’un an
Titres de sociétés mises en
équivalence
Créances clients à plus d’un an
Disponibilités
Prêts à 3 ans
Prêts à moins d’un an
Créances clients à moins d’un an
Dettes financières à échoir à plus
de 12 mois
Dettes financières à moins d’un an
Dettes fournisseurs à plus d’un an
Dettes fournisseurs à moins d’un an
Dettes fiscales
Découvert bancaire
Stocks de matières premières
utilisées dans le cycle
d’exploitation
Partie à moins d’un an d’une dette à
long terme portant intérêt
Immeuble de placement
Dividendes à payer
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CAS N°2 : Etat de la situation financière
La SA VEGA est une société appartenant à un groupe international, qui établit ses états financiers
selon les normes du SYSCOHADA, mais qui souhaite dans le cadre des exigences de la société
Mère du groupe présentait aussi des états financiers conformément aux normes IFRS.
Bilan au 31/12/N
ACTIF PASSIF
Immobilisations incorporelles 200 000 000 Capital social 300 000 000
Immobilisations corporelles 800 000 000 Réserves 400 000 000
Immobilisations financières (1) 350 000 000 Résultat net 150 000 000
Stock de marchandises 400 000 000 Provisions pour litiges (3) 50 000 000
Créances (2) 300 000 000 Emprunts (4) 600 000 000
Titres de placement 40 000 000 Dettes fournisseurs (5) 400 000 000
Disponibilités 10 000 000 Dettes fiscales et sociales (5) 200 000 000
TOTAL 2 100 000 000 TOTAL 2 100 000 000
(1) Il s’agit de titres de participation pour 300 000 000 F et d’un prêt accordé à une autre filiale
pour un montant de 50 000 000 F. Ce prêt doit être remboursé dans 6 mois.
(2) Dont 60 000 000 F correspondant à des créances à échéance supérieure à 12 mois (hors
exploitation).
(3) Il s’agit d’un litige avec un salarié. La décision du tribunal est attendue dans 3 mois.
(4) Dont 150 000 000 F de découverts et 50 000 000 F remboursables dans les 12 mois.
(5) Ces dettes ont une échéance inférieure à 12 mois.
Mission :
Présentez le bilan de VEGA selon la présentation courant/non courant requise
par la norme IAS 1.
Corrigé :
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CAS N°3 : Présentation du compte de résultat par nature et par destination selon IAS 1
Ventes de 200 000 unités de produits finis à 2.000 F l’unité
Production de 150 000 unités de produits finis en N
Stock initial de produits finis (au 1/1/N) : 75 000 unités à 1.000 F l’unité
Achats de 195 000 composants à 500 F l’unité. Il faut un composant par unité de produit fini.
Le stock initial de composants était de 10 000 unités à 500 F l’unité.
Charges de personnel : 80 000 000 F dont 56 000 000 F concernent le personnel de production,
14 000 000 F le personnel commercial et 10 000 000 F le personnel administratif.
Dotations aux amortissements du matériel industriel : 4 000 000 F
Loyer du siège social : 1 000 000 F
Frais de transport des produits vendus : 20 F par unité vendue
Les stocks sont valorisés en premier entré, premier sorti.
Mission :
Présentez le compte de résultat :
1. avec un classement des charges par nature ;
2. avec un classement des charges par destination/fonction.
Corrigé :
1. Présentation du compte de résultat par nature des charges
Il faut d’abord déterminer le coût de production des produits finis fabriqués pour pouvoir évaluer le
stock final de produits finis et en déduire la variation de stock.
Le coût de production des produits fabriqués est égal à :
Composants utilisés 150 000 × 500 75 000 000
Charges du personnel de production 56 000 000
Dotations aux amortissements du matériel de production 4 000 000
Coût de production des produits finis fabriqués 135 000 000
Coût unitaire de production 𝟏𝟑𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 900 F
𝟏𝟓𝟎 𝟎𝟎𝟎
Le stock final est de 25 000 unités, soit SF = 75 000 + 150 000 – 200 000.
Le stock final est donc évalué à : 25 000 × 900 = 22 500 000 F
Le stock initial étant de 75 000 × 1000 = 75 000 000 F, la variation du stock de produits finis (ou
production stockée) est égale à 22 500 000 ─ 75 000 000 = ─ 52 500 000 F
80
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CAS N°5 : Présentation de l’état des autres composantes du résultat global
La société THALES vous communique les informations suivantes concernant la balance des gains
et pertes comptabilisés directement en capitaux propres.
Le résultat net de l’exercice N est de 640 000 000 F.
Mission :
1. Rappeler la signification du sigle « OCI » dans la norme IAS 1.
2. Présentez l’état du résultat global de la société VEGA.
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Corrigé :
Résultat net de la période (A)
Autres éléments du résultat global
Eléments qui ne seront pas reclassés ultérieurement en résultat net
Ecarts de réévaluation sur immobilisations
Ecarts actuariels sur régimes de retraite à prestations définies
Impôts sur les éléments non recyclables
Total des éléments non recyclables en résultat (B)
Eléments susceptibles d’être reclassés ultérieurement en résultat net
Ecarts de conversion
Actifs financiers évalués à la juste valeur en capitaux propres
Couverture des flux de trésorerie
Impôts sur les éléments recyclables
Total des éléments recyclables en résultat (C)
Quote part d’autres éléments dans les entités associées et
coentreprises (D)
Total des autres éléments du résultat global (E = B + C + D)
Résultat global de l’exercice (F = A + E)
Résultat global de la période :
attribuable aux propriétaires de la société mère
attribuable aux participations ne donnant pas le contrôle
Résultat par action de base
Résultat par action dilué
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Dans la méthode indirecte, on procède comme suit :
Résultat avant impôt
+ Dotation aux amortissements, dépréciations et provisions
+/- Résultat de cession
+ Charges financières
- Produits financiers
- Variation du besoin en fonds de roulement
- Intérêts payés
- Impôts sur le résultat payés
= Flux de trésorerie nette provenant des activités opérationnelles
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Modèle de présentation de l’état des flux de trésorerie
I. Tableau de flux de trésorerie par la méthode directe
Libellés Montant
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Encaissements reçus des clients
─ Sommes versées aux fournisseurs et au personnel
= Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
─ Intérêts payés
─ Impôts sur le résultat payés
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A)
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
─ Acquisition filiale sous déduction trésorerie acquise
─ Décaissements sur acquisition d’immobilisations
+ Encaissements sur cession d’immobilisations
+ Intérêts reçus
+ Dividendes reçus
Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissement (B)
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
+ Encaissement provenant de l’émission d’actions
+ Encaissements provenant d’emprunts à long terme
─ Remboursements provenant d’emprunts à long terme ou de contrats de location-
financement
─ Dividendes versés (Peuvent être présentés également en activités opérationnelles)
Flux trésorerie net provenant des activités de financement (C)
Variation nette de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie à
l’ouverture de l’exercice (A + B + C) = D
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice (E)
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice
(D + E)
NB : Intérêt et dividendes
Intérêts
Les intérêts versés peuvent être classés en flux de trésorerie opérationnel (il entre dans le calcul
du résultat net) ou en flux de trésorerie de financement (ils représentent le coût de l’obtention de
ressources financières).
Les intérêts et dividendes reçus peuvent être classés en flux de trésorerie opérationnel (il entre
dans le calcul du résultat net) ou en flux de trésorerie d’investissement (il représente des retours
sur investissement).
Dividendes
Les dividendes versés peuvent être classés en flux de trésorerie de financement (il représente le
coût des ressources financières) ou en flux de trésorerie opérationnel (pour déterminer la capacité
de l’entreprise à dégager des dividendes à partir des flux de trésorerie opérationnel).
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II. Tableau de flux de trésorerie par la méthode indirecte
Libellés Montant
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Résultat avant impôt
+ Amortissements et provisions
+ Charges financières
─ Produits financiers
+/- Résultat sur cession
─ Variation du besoin en fonds de roulement
─ Intérêts payés
─ Impôts sur le résultat payés
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A)
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
─ Acquisition filiale sous déduction trésorerie acquise
─ Décaissement sur acquisition d’immobilisations
+ Encaissement sur cession d’immobilisations
+ Intérêts reçus
+ Dividendes reçus
Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissement (B)
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
+ Encaissement provenant de l’émission d’actions
+ Encaissements provenant d’emprunts à long terme
─ Remboursements provenant d’emprunts à long terme ou de contrats de location-
financement
─ Dividendes versés
Flux trésorerie net provenant des activités de financement (C)
Variation nette de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie à l’ouverture de
l’exercice (A + B + C) = D
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice (E)
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice (D + E)
NB:
Ne pas confondre la méthode directe et la méthode indirecte de présentation de l’état des flux de
trésorerie :
dans la méthode directe, les charges et produits calculés (dotations et reprises), les plus
ou moins-values de cession et la variation du BFR n’apparaissent pas ;
dans la méthode indirecte, ces mêmes éléments sont réintégrés.
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Thème 7 : Etat des flux de trésorerie (IAS 7)
CAS N° 1 : Etat des flux de trésorerie – méthode directe
L'entreprise THALES applique les normes IFRS dans sa comptabilité. Elle vous remet les
informations suivantes :
1. Le bilan au 31/12/2020 (chiffres en KF)
Mission :
Conformément à l'IAS 7, présenter le tableau des flux de trésorerie suivant la
méthode directe.
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Corrigé :
Libellés Montant
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Encaissements reçus des clients 551 565
─ Sommes versées aux fournisseurs et au personnel 463 050
= Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles 88 515
─ Intérêts payés 24 500
─ Impôts sur le résultat payés 3 500
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A) 60 515
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
─ Acquisition filiale sous déduction trésorerie acquise -
─ Décaissements sur acquisition d’immobilisations 91 000
+ Encaissements sur cession d’immobilisations (5 250 – 2 275) 2 975
+ Intérêts reçus 15 750
+ Dividendes reçus 1 610
Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissement (B) - 70 665
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
+ Encaissement provenant de l’émission d’actions 42 000
+ Encaissements provenant d’emprunts à long terme 21 000
─ Remboursements provenant d’emprunts à long terme ou de contrats de location- 4 550
financement
─ Dividendes versés (ils peuvent être présentés également en activités 17 850
opérationnelles)
Flux trésorerie net provenant des activités de financement (C) 40 600
Variation nette de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie à 30 450
l’ouverture de l’exercice (A + B + C) = D
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice - 7 350
(E)
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice 23 100
(D + E)
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CAS N°2 : Etat des flux de trésorerie – méthode indirecte
Les éléments ci-après sont à inscrire dans un tableau des flux de trésorerie préparé selon la
méthode indirecte.
Chiffres en milliers de FCFA
Diminutions des stocks 80 000
Diminutions des dettes fournisseurs 130 000
Dotation aux amortissements 40 000
Dividendes payés pendant l’exercice 150 000
Dividendes reçus pendant l’exercice 30 000
Impôt sur le résultat payé pendant l’exercice 120 000
Augmentation des créances clients 60 000
Charges d’intérêts 30 000
Produits des cessions d’immobilisations corporelles 22 000
Valeur comptable des cessions d’immobilisations corporelles 19 000
Décaissements sur emprunts 18 000
Intérêts payés pendant l’exercice 25 000
Intérêts reçus pendant l’exercice 20 000
Produits financiers (plus-values latentes sur titres) 50 000
Résultat avant impôt 450 000
Augmentation de capital dont 18 000 par souscription en numéraire et 48 000
le solde correspondant à l’apport d’un terrain
Acquisition d’une entité pour 80 000 dont 25 000 correspondant à de la 80 000
trésorerie
Trésorerie reçue d’un emprunt contracté durant l’exercice 40 000
Trésorerie reçue d’une cession d’immobilisation 15 000
Acquisition d’une immobilisation 100 000
Variation des dettes sur acquisition d’immobilisation 35 000
Trésorerie nette en début de période 26 000
Trésorerie nette en fin de période 73 000
NB :
Les paiements d’intérêts et d’impôts sur le résultat sont classés dans les flux de trésorerie
provenant des activités opérationnelles.
Les paiements de dividendes sont classés dans les flux de trésorerie provenant des activités de
financement.
Mission :
Conformément à l'IAS 7, présenter le tableau des flux de trésorerie suivant la
méthode indirecte.
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Corrigé :
Libellés Montant
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Résultat avant impôt 450 000
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A) 212 000
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
─ Acquisition filiale sous déduction trésorerie acquise (80 000 – 25 000) 55 000
─ Décaissements sur acquisition d’immobilisations (100 000 – 35 000) 65 000
+ Encaissements sur cession d’immobilisations 15 000
+ Intérêts reçus 20 000
+ Dividendes reçus 30 000
Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissement (B) - 55 000
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
+ Encaissement provenant de l’émission d’actions 18 000
+ Encaissements provenant d’emprunts à long terme 40 000
─ Remboursements provenant d’emprunts à long terme ou de contrats de location- 18 000
financement
─ Dividendes versés 150 000
Flux trésorerie net provenant des activités de financement (C) - 110 000
Variation nette de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie à l’ouverture de 47 000
l’exercice (A + B + C) = D (212 000 – 55 000 – 110 000)
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice (E) 26 000
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice (D + E) 73 000
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Annexe 2 : Informations complémentaires
La dotation aux amortissements de l’exercice N est de 100 000 KF.
La société a procédé à une augmentation de capital en numéraire pour 10 000 KF (le prix
d’émission des titres correspond à leur valeur nominale).
Une acquisition d’un équipement industriel a été réalisée pour un coût de 100 000 KF.
Une ancienne machine industrielle a été cédée pour 30 000 KF. Elle a été acquise en N-4 pour
80 000 KF et amortie à hauteur de 60 000 KF.
Le remboursement effectué au cours de l’exercice des emprunts souscrits avant l’exercice N
s’élève à 50 000 KF.
Une distribution de dividendes au cours de l’exercice N pour 6 000 KF.
Libellés Montant
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
Résultat avant impôt
+ Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
+ Charges financières
─ Produits financiers
+/- Résultat de cession
─ Variation du besoin en fonds de roulement
─ Intérêts payés
─ Impôts sur le résultat payés
Flux de trésorerie net provenant des activités opérationnelles (A)
Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement
─ Acquisition filiale sous déduction trésorerie acquise
─ Décaissement sur acquisition d’immobilisations
+ Encaissement sur cession d’immobilisations
+ Intérêts reçus
+ Dividendes reçus
Flux de trésorerie net provenant des activités d’investissement (B)
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
+ Encaissement provenant de l’émission d’actions
+ Encaissements provenant d’emprunts à long terme
─ Remboursements provenant d’emprunts à long terme ou de contrats de location-
financement
─ Dividendes versés
Flux trésorerie net provenant des activités de financement (C)
Variation nette de trésorerie ou d’équivalents de trésorerie à l’ouverture de
l’exercice (A + B + C) = D
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à l’ouverture de l’exercice (E)
Trésorerie ou équivalents de trésorerie à la clôture de l’exercice (D + E)
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Il correspond au nombre d’actions ordinaires en circulation au début de l’exercice, ajusté du
nombre d’actions ordinaires émises ou rachetées au cours de l’exercice, multiplié par un
facteur de pondération en fonction du temps.
Ce facteur de pondération se détermine comme suit :
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒊𝒔 𝒐ù 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒔𝒐𝒏𝒕 𝒆𝒏 𝒄𝒊𝒓𝒄𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
Facteur de pondération =
𝟏𝟐
Les actions gratuites, émises par incorporation des réserves, sont prises en compte dès le
début de l’exercice, quelle que soit leur date effective d’émission. En effet, les ressources
étaient disponibles dès cette date.
Ajustements du nombre moyen pondéré d’actions ordinaires
Le nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation au cours de la période et pendant
toutes les périodes présentées doit être ajusté pour tenir compte d’événements, autres que la
conversion d’actions ordinaires potentielles, qui ont changé le nombre d’actions ordinaires en
circulation sans changement correspondant des ressources.
Le résultat de base par action est ainsi retraité rétrospectivement dans les cas suivants :
Emission par capitalisation des bénéfices ou émission d’actions gratuites
Elément gratuit dans toute autre émission, par exemple élément gratuit dans le cadre d’une
émission de droits au profit des actionnaires existants.
NB :
Le nombre moyen pondéré d'actions retenu en N doit être le même que le calcul du résultat
par action de N-1, pour une comparaison de l’indicateur de performance dans le temps.
Détermination du résultat dilué par action
Le résultat dilué par action est le rapport entre :
le résultat de l’exercice attribuable aux actionnaires ordinaires de l’entité mère
ajusté des effets de toutes les actions ordinaires potentielles dilutives,
le nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation au cours de l’exercice
ajusté des effets de toutes les actions ordinaires potentielles dilutives.
L’objectif est de calculer la dilution maximale pour les anciens actionnaires.
Le résultat dilué par action s’établit comme suit :
Résultat attribuable aux actionnaires ordinaires de l’entité mère ajusté des effets de
toutes les actions ordinaires potentielles dilutives
Nombre moyen pondéré d’actions ordinaires en circulation au cours de l’exercice
ajusté des effets de toutes les actions ordinaires potentielles dilutives
Les actions ordinaires potentielles dilutives correspondent aux titres hybrides susceptibles de
se transformer en actions avec pour effet la réduction du bénéfice par action.
Il n’est tenu compte que des opérations ayant un effet dilutif (diminution du résultat par action)
et non de celles qui l’augmenteraient (dites souvent « relutives »).
Pour le calcul du résultat dilué par action, le résultat attribuable aux actionnaires ordinaires de
l'entité mère doit être augmenté du montant des dividendes et des intérêts financiers après
impôts comptabilisés au cours de l’exercice qui concerne des actions ordinaires potentielles.
Pour le calcul du résultat dilué par action, le nombre d'actions ordinaires doit être le nombre
moyen pondéré d'actions ordinaires en circulation au cours de l’exercice majoré du nombre
moyen pondéré d'actions ordinaires qui seraient émises lors de la conversion en actions
ordinaires de toutes les actions ordinaires potentielles dilutives.
On retient comme date de conversion le début de l’exercice ou la date d’émission des
instruments financiers convertibles si elle a eu lieu pendant l’exercice en question.
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Mission : Calculer le résultat de base par action pour les exercices N-1 et N.
Corrigé :
Nombre d’actions ordinaires résultant de l’attribution 50 000 × 2 = 100 000 actions gratuites
des actions gratuites
Nombre d’actions ordinaires pris en compte dans le 50 000 + 100 000 = 150 000
calcul du résultat de base par action
270 000 000
Résultat de base par action de l’exercice N = 1 800 F
150 000
180 000 000
Résultat de base par action de l’exercice N-1 = 1 200 F
150 000
Dans la mesure où l’émission d’actions gratuites est sans contrepartie, elle est traitée comme si elle
s’était produite avant l’ouverture de l’exercice N-1, plus ancien exercice présenté.
Ainsi le facteur de pondération ne sera pas appliqué aux actions gratuites.
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Application 3 : Calcul du résultat dilué par action
On vous communique les informations suivantes concernant la société VEGA :
Bénéfice net attribuable aux porteurs d’actions ordinaires de l’entité mère 165 000 000
Actions ordinaires en circulation 147 000
Obligations convertibles
Chaque bloc de 10 obligations est convertible en trois actions ordinaires 10 000
Charges d’intérêt de l’exercice au titre de la composante dette de 20 000 000
l’obligation convertible
Impôt courant et différé afférent à la charge d’intérêt 5 000 000
Bénéfice net ajusté attribuable aux porteurs 165 000 000 + 20 000 000 – 5 000 000
d’actions ordinaires de l’entité mère = 180 000 000
Nombre d’actions ordinaires résultant de la 10 000
× 3 = 3 000 actions potentielles dilutives
10
conversion d’obligations
Nombre d’actions ordinaires pris en compte 147 000 + 3 000 = 150 000
dans le calcul du résultat dilué par action
180 000 000
= 1 200 F
Résultat dilué par action 150 000
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Thème 8 : La détermination du résultat par action (IAS 33)
CAS N°1 : Calcul du nombre moyen pondéré d’actions ordinaires
L’entité DELTA présente les caractéristiques suivantes :
Date Libellés Actions Actions Actions en
émises propres circulation
01/01/N Solde à l’ouverture de l’exercice 150 000 20 000 130 000
01/03/N Attribution d’actions gratuites 40 000 170 000
30/06/N Emission d’actions nouvelles en 30 000 200 000
contrepartie de trésorerie
01/10/N Rachat d’actions propres en trésorerie 15 000 185 000
31/12/N Solde à la clôture de l’exercice 220 000 35 000 185 000
Mission :
1. Calculer le nombre moyen pondéré d’actions en circulation au cours de l’exercice.
2. Calculer le résultat de base par action sachant que le bénéfice net attribuable aux
porteurs d’actions ordinaires de l’entité mère pour l’exercice N s’élève à 360 000 000 F.
Mission :
1. Calculer le bénéfice net ajusté (résultat dilué) attribuable aux porteurs d’actions
ordinaires de l’entité mère.
2. Calculer le nombre moyen pondéré d’actions en circulation au cours de l’exercice.
3. Calculer le résultat dilué par action.
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CAS N°4 : Résultat par action (Extrait DSCG 2013)
Dans la première période de votre stage qui se déroule à la direction financière de la SA TETA,
vous êtes appelé(e) à vous interroger sur les notions d'information financière dans le cadre de la
norme IAS 33 – « Résultat par action ».
Mission :
A l'aide de l’annexe :
1. Calculer le résultat de base 2017 par action de la SA TETA.
2. Indiquer le résultat dilué 2017 par action de la SA TETA en déterminant successivement :
a) le résultat net dilué ;
b) le résultat net dilué revenant aux actions ordinaires ;
c) le nombre moyen pondéré d'actions en circulation en tenant compte des actions
potentielles dilutives ;
d) le résultat dilué par action.
Annexe : Renseignements relatifs à la détermination du résultat par action de la SA TETA
o Extrait de la norme IAS 33 « Résultat par action »
« §10. Le résultat de base par action doit être calculé en divisant le résultat attribuable aux
porteurs d'actions ordinaires de l'entité mère (le numérateur) par le nombre moyen pondéré
d'actions ordinaires en circulation (le dénominateur) au cours de la période.
§31. Pour le calcul du résultat dilué par action, une entité doit ajuster le résultat attribuable aux
actionnaires ordinaires de l'entité mère ainsi que le nombre moyen pondéré d'actions en
circulation, des effets de toutes les actions ordinaires potentielles dilutives.
§33. Pour le calcul du résultat dilué par action, une entité doit ajuster le résultat attribuable aux
actionnaires ordinaires de l'entité mère (...) à hauteur de l'effet après impôt :
b. des intérêts comptabilisés au cours de la période au titre des actions ordinaires potentielles
dilutives.
§36. Pour le calcul du résultat dilué par action, le nombre d'actions ordinaires doit être le nombre
moyen pondéré d'actions ordinaires (…) majoré du nombre moyen pondéré d'actions ordinaires qui
seraient émises lors de la conversion en actions ordinaires de toutes les actions ordinaires
potentielles dilutives. Il faut considérer que les actions ordinaires potentielles dilutives ont été
converties en actions ordinaires au début de la période (…). »
Composition du capital de la SA TETA au 1er janvier 2017
Le capital de la SA TETA était composé d'actions ordinaires et d'actions privilégiées dans les
proportions suivantes :
125 000 actions ordinaires de valeur nominale 10 000 F, portant intérêt statutaire au taux de 4 % ;
25 000 actions privilégiées de valeur nominale 10 000 F, portant intérêt statutaire au taux de 6 %.
Augmentation de capital durant l'exercice 2017
Il a été procédé, le 15 septembre 2017, à une augmentation de capital par émission de 10 000 actions
ordinaires de numéraire, entièrement libérées, avec date de jouissance le 1er octobre 2017.
Emprunt obligataire convertible en actions
La SA TETA a émis le 1er juin 2015 un emprunt obligataire convertible en actions. L'émission a
concerné 2 000 obligations de valeur nominale 50 000 F ; portant intérêt au taux de 3 %.
Au 1er juin 2019, tout porteur d'une obligation pourra demander leur conversion en cinq actions
ordinaires. Le taux de l’impôt sur les sociétés est de 30%.
Résultat de l'exercice 2017
Le résultat net comptable de l'exercice 2017 s'élève à 98 400 000 F.
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Corrigé :
1. Calculer le résultat de base 2017 par action de la SA TETA
Le calcul de la moyenne pondérée pour le calcul du résultat par action est le suivant :
Le résultat net revenant aux actions ordinaires est égal à => (75 312 500 + 3 025 000) = 78 337 500
Remarque :
Ces résultats peuvent être obtenus en reconstituant l’affectation du résultat de l’exercice
100
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(1) Nombre moyen pondéré = (125 000 × 9/12) + (135 000 × 3/12) = 93 750 + 33 750 = 127 500
actions
Ou bien : 125 000 + (10 000 × 3/12) = 1 25 000 + 2 500 = 1 27 500
Résultat net dilué = 98 400 000 + (2 000 × 50 000 × 3 %) × 0,7 (Intérêts nets d’IS sur les
obligations) = 100 500 000 F
Soit un superdividende et un résultat non distribué par action de => 30 500 000/170 000 = 179,4 F
(5) 125 000 × 179,4
(6) 10 000 × 179,4
(7) 10 000 × 179,4
(8) 25 000 × 179,4
En totalisant cette ligne le montant est égal à 1 00 498 000 F. La différence de 2 000 F est due aux
arrondis sur le 177,6 F.
101
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a) Le résultat net dilué
Il faut ajouter au résultat net les intérêts nets d’IS revenant aux obligations.
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Intérêt statutaire des actions de préférence = 25 000 × (6 % × 10 000) = 15 000 000
Intérêt statutaire des actions ordinaires :
125 000 × (4 % × 10 000) + 10 000 × (4 % × 10 000) +10 000 × (4 % ×10 000) × 3/12 = 55 000 000
Reste à affecter 30 200 000
Calculons le superdividende
30 200 000
Superdividende = = 177,6 F
170 000
Part revenant aux actions ordinaires = 145 000 × 177,6 = 25 752 000 F
Part revenant aux actions de préférence = 25 000 × 177,6 = 4 440 000 F
(1) Nombre moyen pondéré = (125 000 + 10 000) × 12/12 + 10 000 × 3/12 = 137 500
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Remarques :
Si les produits externes totaux des secteurs ainsi présentés sont inférieurs à 75 % des
produits de l’entité, alors de nouveaux secteurs sont à présenter.
Quand un secteur est identifié comme secteur à présenter dans l’exercice en cours,
l’information sectorielle de l’exercice antérieur présenté à titre de comparaison doit être
retraitée pour refléter le secteur nouvellement à présenter comme secteur distinct, même
si celui-ci, dans l’exercice antérieur, ne satisfaisait pas aux critères chiffrés, sauf si les
informations nécessaires ne sont pas disponibles et que le coût de leur élaboration est
excessif.
Les secteurs opérationnels n’atteignant aucun des seuils quantitatifs peuvent être considérés
comme étant à présenter, et peuvent être présentés séparément, si la direction estime que les
informations relatives à ces secteurs seraient utiles aux utilisateurs des états financiers.
Regroupements de secteurs
Selon la norme, des secteurs opérationnels présentent souvent des performances financières à
long terme similaires lorsque leurs caractéristiques économiques sont similaires.
Deux ou plusieurs secteurs présentés dans le reporting interne peuvent être regroupés en un
seul pour être présentés aux utilisateurs des états financiers si ces secteurs présentent des
caractéristiques économiques similaires et qu’ils sont similaires en ce qui concerne la nature
des produits et services, la nature des procédés de fabrication, le type ou la catégorie de clients
auxquels sont destinés leurs produits et services, les méthodes de distribution utilisées pour
distribuer leurs produits ou fournir leurs services, et éventuellement la nature de
l’environnement réglementaire (la banque, l’assurance ou les services publics).
Informations à fournir
Les principales informations à fournir sont les suivantes :
Informations générales : méthodes d’identification des secteurs, types de produits et de
services…
Informations sur le résultat, les actifs et les passifs pour chaque secteur ;
Informations relatives aux zones géographiques : Une entité doit présenter les
informations géographiques suivantes, sauf si les informations nécessaires ne sont pas
disponibles et que le coût de leur élaboration est excessif, les produits des activités
ordinaires provenant de clients externes et les actifs non courants, :
affectés au pays où est situé le siège social de l’entité,
et affectés à tous les pays étrangers, au total, dont proviennent les produits des
activités ordinaires de l’entité.
Rapprochements avec les montants de l’entité prise dans son ensemble ;
Informations concernant l’ensemble de l’entité : Une entité doit fournir des
informations sur son degré de dépendance à l’égard de ses principaux clients.
Exemple :
Le groupe ACCOR fourni une information sectorielle relative à ses métiers et zones
géographiques.
Les métiers sont scindés en trois : l’hôtellerie, les services prépayés (tickets cadeaux, titres-
restaurant, cartes essence…) et les autres activités.
Les zones géographiques analysées sont la France, l’Europe (hors France), l’Amérique du
nord, l’Amérique latine et caraïbes, et les autres pays.
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Les informations relatives aux produits sont prépondérantes et régulièrement examinées par le
principal décideur opérationnel pour apprécier la nature et les effets financiers dans lesquels
l’entreprise est engagée.
Corrigé :
1. Compléter le tableau de calcul des seuils de présentation des secteurs
Calcul des seuils de 10 % à atteindre pour la sélection des secteurs devant figurer
dans l’information sectorielle
Ventes 71 000 × 10 % = 7 100
Résultat sectoriel pour les secteurs d’activité 28 000 × 10 % = 2 800
Actifs 113 800 × 10 % = 11 380
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Application N°2 : Information sectorielle
L’entreprise DELTA propose différents cosmétiques et produits de luxe dans plusieurs régions du
monde.
Données par secteur d’activité (en milliers de FCFA)
Calcul des seuils de 10 % à atteindre pour la sélection des secteurs devant figurer dans
l’information sectorielle
Ventes
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3. Déterminer le chiffre d’affaires total externe des secteurs à présenter par rapport au
chiffre d’affaires consolidé de l’entreprise est > 75 %. Indiquer ce qui doit être fait si tel
n’est pas le cas.
Le seuil de 75 % n’est pas atteint, un secteur supplémentaire doit être présenté de telle sorte que le
seuil de 75 % soit dépassé.
En ajoutant les crèmes solaires : (51 000 + 18 000 + 40 000 + 9 000) / 146 000 = 80,82 %
En ajoutant les lunettes : (51 000 + 18 000 + 40 000 + 13 000) / 146 000 = 83,56 %
En ajoutant les produits « BIO » : (51 000 + 18 000 + 40 000 + 15 000) / 146 000 = 84,93 %
Quel que soit le secteur supplémentaire retenu, le seuil de 75 % sera atteint.
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Chapitre 11 : Méthodes comptables, changements
d’estimations comptables et erreurs (IAS 8)
L’objectif d'IAS 8 est d’établir les critères de sélection et de changement de méthodes comptables, ainsi
que le traitement comptable et l’information à fournir relative aux changements de méthodes
comptables, aux changements d’estimations comptables et aux corrections d’erreur.
De manière générale, les changements de méthodes comptables et les corrections d’erreurs
doivent être traités de manière rétrospective, alors que les changements d’estimation le sont
uniquement de manière prospective.
En cas de retraitement(s), l’entité doit fournir des informations sur l’origine, les justifications,
la nature, les impacts du ou des retraitements.
L’application rétrospective consiste à appliquer une nouvelle méthode comptable à des
transactions comme si cette méthode avait toujours été appliquée.
L’application prospective consiste à comptabiliser l’effet du changement d’estimation comptable
aux périodes en cours et futures affectées par ce changement.
Les changements de méthodes comptables (Application rétrospective)
Les méthodes comptables sont les principes, bases, conventions, règles et pratiques spécifiques
appliqués par une entité lors de l’établissement et de la présentation de ses états financiers.
Ces méthodes sont développées par les normes et interprétations énoncées par l’IASB, textes
auxquels l’entité doit se référer en priorité, ainsi qu’aux guides d’application mis au point par l’IASB
qui ont un caractère obligatoire, chaque fois qu’ils font partie intégrante des IFRS, selon l’indication
même des IFRS.
Un changement de méthode comptable est une exception au principe de permanence des
méthodes et obéit à deux conditions :
il est imposé par une norme ou interprétation ; ou
il conduit à une amélioration de l’information donnée par les états financiers par une
fiabilité et une pertinence accrue sur les effets des transactions.
Un changement de méthode comptable intervenant à l’occasion de la première application
d’une norme IFRS doit être comptabilisé conformément aux dispositions transitoires
spécifiques formulées le cas échéant dans cette norme.
Si aucune disposition transitoire n’est indiquée ou en cas de changement volontaire de méthode
comptable, le changement doit faire l’objet d’une application rétrospective.
Pour permettre la comparabilité des exercices entre eux, la norme IAS 8 stipule que les incidences des
changements de méthodes comptables doivent être calculées de façon rétrospective et
comptabilisées dans les capitaux propres à l’ouverture du plus ancien exercice présenté et que
l’entité doit retraiter l’information comparative des exercices antérieurs à ceux présentés comme
si la nouvelle méthode comptable avait toujours été appliquée. Cela se traduit par la modification
du bilan d’ouverture précédant celui du changement de méthode comptable.
Exceptions au principe général : Le critère d’impraticabilité limite l’application
rétrospective et dispense de la fourniture d’informations comparatives.
S’il est impraticable de déterminer les effets spécifiques à un ou plusieurs exercices antérieurs
présentés : ajustement à compter du premier exercice sur lequel l’application ou le
retraitement rétrospectif est applicable.
S’il est impraticable de déterminer les effets cumulés à l’ouverture de l’exercice en cours :
l’entreprise retient la première date possible d’application prospective pour retraiter
l’information comparative.
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Les corrections d’erreurs (Retraitement rétrospectif)
Des erreurs peuvent survenir à l’occasion de la comptabilisation, de l’évaluation, de la présentation ou de la
fourniture d’informations sur des éléments des états financiers.
Elles proviennent d’omissions, anomalies ou interprétations erronées.
Il s’agit ici d’erreurs commises sur des exercices antérieurs et découvertes sur l’exercice en cours
(erreurs d’exercices antérieurs).
Le retraitement rétrospectif consiste à corriger la comptabilisation, l’évaluation et la fourniture
d’informations comme si une erreur d’une période antérieure n’était jamais survenue.
Il s’agit d’imputer l’effet des corrections aux exercices où ces erreurs ont été commises et non aux
exercices où ces erreurs ont été découvertes.
Dans un souci de comparabilité et d’image fidèle, les comptes doivent être intégralement retraités depuis
l’origine comme si l’erreur n’avait pas été commise (Effet rétrospectif).
Ajustement des montants des exercices antérieurs ou,
Ajustement du bilan d’ouverture du plus ancien exercice présenté.
Une erreur d’une période antérieure doit être corrigée par retraitement rétrospectif, par imputation sur
les capitaux propres et les résultats des exercices précédents sauf s’il est impraticable de déterminer, soit
les effets spécifiques liés à la période, soit l’effet cumulé de l’erreur.
NB : Les erreurs commises et découvertes sur l’exercice en cours sont corrigées avant
l’autorisation de publication des états financiers de l’exercice en cours.
Exemple :
Une provision pour restructuration (programme planifié qui modifie de façon significative la manière dont
l'activité de l'entreprise est gérée) est évaluée à la fin de l'exercice N à 450 000 000 F.
Au cours de l'exercice N + 1 le management constate une erreur de 50 000 000 F dans l'estimation du montant.
Type de changement : erreur de calcul.
Les changements d’estimations comptables (Application prospective)
L’estimation implique des jugements fondés sur les dernières informations fiables disponibles.
Le recours à des estimations raisonnables est une part essentielle de la préparation des états financiers et ne
remet pas en cause leur fiabilité. Elle fait partie de la préparation normale des états financiers.
Un changement d’estimation comptable est un ajustement de la valeur comptable d’un actif ou d’un
passif dû à de nouvelles informations.
Un changement d’estimation peut être justifié par le changement intervenu dans les circonstances qui
fondaient l’estimation ou par suite de nouvelles informations, de nouveaux développements ou d’un effet
d’apprentissage. La révision d’une estimation porte sur le présent et/ou le futur et ne correspond pas à une
correction d’erreur mais de la nécessité de revoir les hypothèses précédemment retenues. Un changement de
la base d’évaluation est un changement de méthode comptable et non d’estimation.
L’effet du changement d’estimation est alors inclus dans le résultat de la période du changement, s’il
n’affecte que cette période et dans le résultat des périodes ultérieures, si celles-ci sont également
concernées par ce changement.
L’application prospective peut également s’appliquer aux changements de méthode comptable induits par
une nouvelle norme lorsque les dispositions transitoires prévues par une nouvelle norme l’autorisent.
Elle consiste alors à appliquer la nouvelle méthode aux transactions, autres événements et aux situations
intervenant après la date du changement.
Exemple :
Le plan d'amortissement d'un matériel de production prévoit une durée d'utilité de 8 ans. Après trois ans
d'utilisation, le management décide d'augmenter les capacités de production. Aussi, l'utilisation du bien est
plus importante que prévue : sa durée d'utilité totale est estimée à 6 ans.
Type de changement : changement d'estimation comptable qui dépend de l'évaluation de l'état actuel du
matériel.
Leur incidence est calculée de façon prospective et comptabilisée par ajustement de la valeur comptable dans
les résultats de l’exercice de changement et des exercices ultérieurs, le cas échéant.
Exception au principe :
Si le changement d’estimation comptable implique un changement de la valeur comptable d’un actif, d’un
passif, ou d’un élément des capitaux propres, il doit être comptabilisé en ajustant valeur comptable de l’élément
concerné sur l’exercice en cours duquel le changement est intervenu.
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Thème 10 : Les méthodes comptables, méthodes d’estimation, erreurs
Application N°1 : Changement d’estimation comptable
Une entreprise acquiert un bien immobilier le 01/01/N-10 d’un coût de 200 000 000 F.
L’amortissement est prévu sur 20 ans, avec une valeur résiduelle au 31/12/N+9 de 50 000 000 F.
1. A la fin de l’exercice N-1, les amortissements concernant ce bien immobilier sont de :
10
(200 000 000 – 50 000 000) × 20 = 75 000 000 F
La valeur comptable du bien est donc de : 200 000 000 – 75 000 000 = 125 000 000 F.
2. Au 01/01/N, une nouvelle estimation des conditions d’amortissement du bien prévoit que la
durée de vie restante est estimée à 15 ans (ce qui porte la durée totale à 25 ans), la valeur
résiduelle au 31/12/N+14 étant toujours de 50 000 000 F.
Corrigé
Ce changement constitue un changement d’estimation comptable.
Selon la norme IAS 8, les effets du changement doivent être comptabilisés prospectivement en les
incluant dans le résultat de l’exercice N et des exercices ultérieurs jusqu’en N+14.
L’entreprise amortira la construction dès l’exercice N et pour les exercices ultérieurs à raison de :
𝟏𝟐𝟓 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎−𝟓𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
Nouvelle annuité N = = 5 000 000 F par an au lieu de 7 500 000 F.
𝟏𝟓
𝟐𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎 − 𝟓𝟎 𝟎𝟎𝟎 𝟎𝟎𝟎
(𝑎𝑛𝑛𝑢𝑖𝑡é 𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 𝑟é𝑣𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 = )
𝟐𝟎
31 /12/N
6813 Dotation aux amortissements des immobilisations 5 000 000
2831 Amortissements des bâtiments 5 000 000
Changement d’estimation
Les amortissements des exercices antérieurs ne seront pas réajustés.
Application N°2 : Correction d’erreur
Une société a contracté un emprunt pour financer l’extension d’une plate-forme de distribution.
L’échéance annuelle de paiement des intérêts est le 1er Avril. Au 31/12/N-1, à la clôture de
l’exercice, les intérêts courus non échus ont été calculés sur 6 mois au lieu de 9 mois.
Le chef comptable s’en aperçoit au cours de l’exercice N après publication des comptes de
l’exercice N-1.
Mission : Faut-il procéder à une régularisation ?
Corrigé :
Le calcul des intérêts courus sur 6 mois au lieu de 9 mois (période du 01/04/N-1 au 31/12/N-1)
constitue une erreur. En effet, au 31/12/N-1, lors de la présentation des états financiers, la société
disposait de toute l’information financière et l’on aurait raisonnablement pu s’attendre à un calcul
des intérêts courus sur la période correcte, soit sur 9 mois.
Les états financiers N-1, présentés en information comparative dans les états financiers N, devront
être corrigés si cette erreur (écart de 3 mois sur les intérêts courus non échus) est jugée
significative.
L’erreur doit être corrigée de manière rétrospective, comme si elle ne s’était jamais produite.
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Application N°3 : Correction d’erreur
Une entreprise réalise un résultat de 150 000 000 F au titre de l’exercice N-1.
Au cours de cet exercice une facture d’achat d’une valeur HT de 90 000 000 F en date du 01/11/N-1
n’a pas été enregistrée. Taux de TVA : 18%.
Taux d’impôt sur les bénéfices : 30%
Mission :
Passer l’écriture de régularisation au 01/09/N, date de la découverte de l’erreur.
Corrigé :
Écritures comptables
L’entreprise découvre en N l’erreur commise en N-1, selon la norme IAS 8, elle doit retraiter les
montants de l’exercice N-1 sur lequel est survenue l’erreur.
01 /09/N
11 Réserves (90 000 000 × 70%) 63 000 000
441 État, Impôt sur les bénéfices (90 000 000 × 30%) 27 000 000
445 État, TVA récupérable (90 000 000 × 18%) 16 200 000
401 Fournisseurs 106 200 000
Effet après impôt de la correction d’erreur
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