2) MIGA 2 Sommer
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2019 MIGA 2
Antoine Lacour Pr Audétat, Pr.Sommer
Le raisonnement médical
Le raisonnement médical est une démarche complexe de processus de pensée grâce auxquels le
médecin praticien établit un diagnostic, formule un pronostic et prend une décision thérapeutique.
Se poursuit au-delà du diagnostic.
3. Catégoriser pour cibler la bonne hypothèse, confirmer ou infirmer, faire une anamnèse
(récit des antécédents) et un examen physique du patient : les détails récupérés pendant
l'anamnèse et examen physique donne plus ou moins de poids aux hypothèses : il en reste
une ou quelques-unes.
ex. examen permet d'éliminer une grossesse extra-utérine, etc.
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5. Mettre en œuvre les actions appropriées : traitements, chirurgies, etc
L'apprentissage des maladies :
Conclusions
• Le raisonnement médical permet d’intégrer les données du patient afin de les organiser et
d’obtenir des hypothèses concernant un diagnostic, des investigations ou un traitement
• Le raisonnement médical inclut les connaissances, l’expérience médicale en les adaptant à
la situation unique de chaque patient
• Un bon raisonnement clinique permet d’assurer de meilleurs diagnostic et traitements.
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L'éducation thérapeutique du patient :
Elle commence avec le diabète : au 20e siècle, c'est une maladie sévère, aux conséquences
très grave et aux décès précoces. On ne peut d'ailleurs pas le vivre sans traitement.
En 1921, on découvre l'insuline, produit miracle : mais comment peut-on distribuer leurs
traitements aux patients ? Il n'est pas possible de les faire vivre à l'hôpital => il n'y a donc pas de
réels changements suite aux médicaments, car les patients ne peuvent pas l'utiliser : le nombre
d'amputations ne diminue que peu, les comas diabétiques persistent.
En 1972, Leona Miller ouvre une école thérapeutique pour apprendre aux patients
défavorisés de Los Angeles à se soigner : elle apprend aux patients tous les détails qui semblent
évidents aux médecins mais ne le sont pas pour les patients (ex. que faire quand on saute une dose,
comment se faire une injection...) => réduction de 2/3 des comas diabétiques !
• Adhésion thérapeutique :
C’est l'adhésion du patient au plan thérapeutique, impliquant sa motivation, sa participation
aux soins (plus important chez les maladies chroniques mais AUSSI pour maladies aigües).
=> maintenant, on doit expliquer au patient, qui a le droit de décider s'il se soumet aux prescriptions
ou pas : le rôle du médecin est d'arbitrer, de faire en sorte que le patient soit d'accord, qu'il suive au
mieux le traitement, ou, à défaut, adapter le traitement.
La médecine
dans l’idéal La médecine dans la réalité
• Malheureusement, on n’a que 40-60% d'adhérence globale (50% OMS) pour la première
prescription, et environ 40% dans le cas des maladies chroniques.
=> guérison parfois partielles ou difficulté à vivre avec sa maladie chronique
• Informer sur les traitements, les schémas thérapeutiques, les effets secondaires, les interactions et
contre-indications.
• Identifier les facteurs qui peuvent provoquer des difficultés de prise (pour chaque patient)
• Donner aux patients des conseils pratiques pour améliorer la prise du traitement et adapter les
prises
Exemple de l’asthme :
• Asthme : maladie chronique avec un rétrécissement des voies aériennes de façon récidivante
• 2 à 5% des adultes et 10% des enfants
• État de santé normal entre les crises, faisant parfois oublier au patient son problème
chronique.
Qu’est-ce qui peut faire que mon patient ne prenne pas correctement son traitement ?
Ex de l’asthme :
• Non compréhension de la maladie
• Non connaissance des risques d’évolution
• Mauvaise technique de prise du traitement
• Envie de ne pas être malade : phénomène inconscient
• Désaccord avec le traitement
• Effets secondaires du traitement
• Oublis, manque de temps, contraintes
Importance d’expliquer au patient si le traitement doit être pris jussqu’au bout, pourquoi
Éducation thérapeutique :
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• Vérifier la représentation du patient de sa maladie
• Vérifier la compréhension du patient de sa maladie
• Informer sur les traitements, les schémas thérapeutiques, les effets secondaires, les
interactions et contre-indications
• Vérifier de façon répétée les techniques de traitement et la prise (obstacles, difficultés) et
identifier les facteurs qui peuvent provoquer les difficultés de prise
• Vérifier les stratégies d’adaptation du traitement en fonction du contexte de vie
• Donner aux patients des conseils pratiques pour améliorer la prise du traitement et adapter
les prises
• Vérifier l’impact de la maladie et du traitement
=> un médecin doit tout anticiper, tout prévoir, tout expliquer.
En pratique, pour expliquer un traitement, il faut partir de ce que le patient sait déjà, puis
informer en comblant les données manquantes et finalement vérifier l'acquisition des connaissances
et compétences par le patient. (pain du burger : patient / burger : données, connaissances -> on part
du patient, on vient à l’explication, puis on revient au patient)
En général au sortir d’une consultation les patients ont en moyenne compris seulement 10% de
l’info. Surtout expliquer le traitement !! (même lorsque ce sont des traitements de longue date)
Conclusions :
• L’observance thérapeutique des patients est en moyenne de 50% et diminue encore avec
les années en cas de maladies chroniques
• L’éducation thérapeutique donne les moyens au patient de mieux comprendre sa maladie,
son traitement et d’adhérer au plan de traitement
• L’éducation thérapeutique nécessite une collaboration entre le patient et le médecin