Kératites Amibiennes
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Kératites amibiennes
Acanthamoeba keratitis
T. Bourcier, J. Letsch, A. Sauer, A. Aboubacar, M. Labetoulle, E. Candolfi
La kératite amibienne (KA) est une infection cornéenne rare et grave. Son incidence est croissante, allant de
pair avec l’utilisation des lentilles de contact, principal facteur de risque. La KA est une pathologie à la fois
Mots-clés : infectieuse et immunologique se caractérisant par une évolution longue et douloureuse. L’herpès cornéen est le
Kératite principal diagnostic différentiel de la KA. Celle-ci peut entraîner, malgré un traitement approprié, de très lourdes
Acanthamoeba séquelles visuelles, ce qui rend impératif, comme pour toutes les kératites infectieuses, un diagnostic précoce
Cornée et un traitement adapté. De nouvelles techniques de diagnostic microbiologique et d’imagerie cornéenne
Infection contribuent depuis quelques années à réaliser cet objectif.
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Keywords: Acanthamoeba keratitis (AK) is a rare and severe corneal infection. Its incidence is on the rise, since contact
Keratitis lenses wear which is the main risk factor, is also increasing. AK is both an infectious and an immunological
Acanthamoeba corneal disease characterized by a long and painful course. Herpetic keratitis represents the main differential
Cornea diagnosis. AK may lead to very severe visual sequelae. Early diagnosis and specific treatment are mandatory.
Infection New microbiological tools and corneal imaging systems contribute to achieve this goal.
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Volume 10 > n◦ 3 > juillet 2013
http://dx.doi.org/10.1016/S0246-0343(13)63296-7
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Microscopie confocale
La microscopie confocale et le module cornée de la tomo-
Traitement
Le traitement de la KA comporte plusieurs objectifs : destruc-
tion des trophozoïtes et des kystes d’amibes, prise en charge de
l’inflammation, de la douleur, d’une éventuelle hyper- ou hypo-
tonie oculaire, cicatrisation cornéenne, réhabilitation visuelle.
Traitement médical
Le traitement antiamibien doit être actif sur les kystes et les
trophozoïtes. Le Tableau 2 résume l’ensemble des molécules dis-
Figure 7. Kératite amibienne évoluée (18 mois). Amincissement, ecta- ponibles et détaille leur niveau d’activité sur les trophozoïtes
sie et néovascularisation cornéenne. et les kystes [35] . La sensibilité d’une souche d’amibe isolée aux
molécules amoebicides peut en effet être évaluée in vitro (déter-
mination de la concentration minimale kysticide [CMK]). Les
visualiser les amibes (kystes et trophozoïtes), les cellules cor- kystes protégés par leur paroi sont beaucoup plus résistants que
néennes et les autres pathogènes (bactéries, champignons).
Toutefois, la sensibilité diagnostique de l’examen direct est
variable car elle nécessite une équipe de microbiologie expérimen-
Tableau 2.
tée et entraînée. L’ensemencement est fait sur gélose non nutritive
Efficacité in vitro des différents traitements antiamibiens [35] .
ou milieu liquide enrichis avec une suspension d’Escherichia coli.
La culture est généralement positive après trois jours d’incubation Agent/activité in vitro Activité anti- Activité
(jusqu’à 15–21 jours en cas de traitement préalable) mais son trophozoïte kysticide
« rendement » est faible, de l’ordre de 50 à 60 % [16, 28] . Biguanides
La PCR est en revanche extrêmement sensible (sensibilité
Polyhexaméthylène biguanide +++ +++
actuellement proche de 100 %) [1, 29–31] . Elle est positive même
Chlorhexidine +++ +++
en présence d’un seul kyste amibien. Le grattage cornéen pour
Picloxydine (Vitabact® ) +++ ++
PCR est effectué à l’aide d’une lame stérile en acier inoxydable,
d’un tube stérile acide désoxyribonucléique (ADN) et acide ribo- Diamidines aromatiques
nucléique (ARN) free. La réponse du laboratoire est relativement Propamidine (Brolène® ) +++ ++
rapide (1 à 3 jours) lorsque la recherche est effectuée en rou- Hexamidine (Désomédine® ) +++ ++
tine. Des PCR multiplexes sont désormais disponibles [32] . Les
Azolés (fluconazole, itraconazole) + +
co-infections ou surinfections notamment bactériennes sont fré-
quentes chez le porteur de lentilles de contact, de sorte que Amphotéricine B + +
des cultures bactériennes, fongiques et virales doivent être sys- Les diamidines aromatiques modifient la perméabilité de la membrane cel-
tématiquement effectuées. Le grattage cornéen est également lulaire, tandis que les biguanides ont des modes d’action différents sur la
thérapeutique car il permet de débrider l’épithélium atteint et membrane cellulaire et agissent également sur les mitochondries de l’amibe.
d’augmenter la pénétration des antiamibiens. Les biguanides ont l’activité antitrophozoïte et kysticide la plus importante de
toutes les molécules étudiées. L’action des diamidines est synergique. Les azolés
Le diagnostic microbiologique peut à défaut être réalisé par ont été employés avec succès par voie générale dans le traitement des infec-
biopsie cornéenne ou analyse du bouton cornéen prélevé lors tions profondes et disséminées. Cependant, leur effet est plus amoebostatique
d’une greffe de cornée. Le tissu cornéen est coupé et traité par qu’amoebicide.
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dans le premier mois d’évolution (> 5/10 pour 90 à 100 % des [10] Kilvington S, Gray T, Dart J, Morlet N, Beeching JR, Frazer DG, et al.
patients) que pour les formes profondes diagnostiquées au-delà Acanthamoeba keratitis: the role of domestic tap water contamination
de ce délai : 53 % de patients, supérieur à 5/10 pour 53 % des in the United Kingdom. Invest Ophthalmol Vis Sci 2004;45:165–9.
patients [58] . Dans la récente série du Wills, les KA avec atteintes [11] Radford CF, Minassian DC, Dart JK. Acanthamoeba keratitis in
épithéliales (pseudodendrites, kératonévrites) avaient une acuité England and Wales: incidence, outcome, and risk factors. Br J Oph-
visuelle finale supérieure à 6,3/10 dans 89 % des cas, tandis que les thalmol 2002;86:536–42.
patients avec atteinte stromale (anneau) avaient une acuité infé- [12] Shoff ME, Joslin CE, Tu EY, Kubatko L, Fuerst PA. Efficacy of contact
lens systems against recent clinical and tap water Acanthamoeba iso-
rieure à compte les doigts dans 62,5 % des cas [17] . À l’inverse, un
lates. Cornea 2008;27:713–9.
délai de diagnostic supérieur à un mois par rapport au début de [13] Foulks GN. Acanthamoeba keratitis and contact lens wear: static or
l’infection et/ou une atteinte stromale et/ou une acuité visuelle increasing problem? Eye Contact Lens 2007;33:412–4, discussion 424-
basse lors de la prise en charge sont reconnus dans de très nom- 5.
breuses séries comme facteurs de mauvais pronostic [7, 15, 42, 59–61] . [14] McAllum P, Bahar I, Kaiserman I, Srinivasan S, Slomovic A, Rootman
Une greffe de cornée est nécessaire dans 10 à 35 % des cas de D. Temporal and seasonal trends in Acanthamoeba keratitis. Cornea
KA [16, 28, 42, 59, 62, 63] . 2009;28:7–10.
Les KA post-traumatiques semblent associées à un retard diag- [15] Chew HF, Yildiz EH, Hammersmith KM, Eagle Jr RC, Rapuano CJ,
nostique, à la nécessité de gestes chirurgicaux et à un plus mauvais Laibson PR, et al. Clinical outcomes and prognostic factors associated
résultat visuel (seulement 56 % de patients avec une acuité > 5/10) with Acanthamoeba keratitis. Cornea 2011;30:435–41.
que les KA liées aux lentilles de contact [63] . [16] Lim N, Goh D, Bunce C, Xing W, Fraenkel G, Poole TR, et al.
Comparison of polyhexamethylene biguanide and chlorhexidine as
monotherapy agents in the treatment of Acanthamoeba keratitis. Am J
Conclusions Ophthalmol 2008;145:130–5.
[17] Thebpatiphat N, Hammersmith KM, Rocha FN, Rapuano CJ, Ayres
La KA est probablement la plus sévère de toutes les kératites BD, Laibson PR, et al. Acanthamoeba keratitis: a parasite on the rise.
infectieuses du fait de son caractère douloureux, de son évolution Cornea 2007;26:701–6.
prolongée et des séquelles anatomiques et fonctionnelles qu’elle [18] Seal DV. Acanthamoeba keratitis update-incidence, molecular epide-
engendre. Ainsi, la reconnaissance des signes cliniques précoces miology and new drugs for treatment. Eye 2003;17:893–905.
de KA, comportant une atteinte exclusive de l’épithélium cornéen, [19] Verani JR, Lorick SA, Yoder JS, Beach MJ, Braden CR, Roberts
est très importante car il s’agit du facteur pronostic essentiel. Pour- JM, et al. National outbreak of Acanthamoeba keratitis associated
tant, la majorité des cas sont encore diagnostiqués tardivement. with use of a contact lens solution, United States. Emerg Infect Dis
C’est pourquoi le diagnostic de KA doit être suspecté en cas de 2009;15:1236–42.
kératite traumatique ou chez tout porteur de lentilles de contact [20] Shi W, Liu M, Gao H, Li S, Xie L. Perioperative treatment and pro-
dont la kératite ne réagit pas complètement au traitement anti- gnostic factors for penetrating keratoplasty in Acanthamoeba keratitis
biotique empirique. De la même façon, le diagnostic d’herpès unresponsive to medical treatment. Graefes Arch Clin Exp Ophthalmol
cornéen chez un porteur de lentilles de contact, bien que pos- 2009;247:1383–8.
sible d’un point de vue théorique, doit être considéré comme un [21] Slade DS, Johnson JT, Tabin G. Acanthamoeba and fungal keratitis in
diagnostic d’élimination ; en d’autres termes, tout herpès cornéen a woman with a history of Intacs corneal implants. Eye Contact Lens
2008;34:185–7.
chez un porteur de lentilles de contact doit être considéré comme
[22] Rama P, Di Matteo F, Matuska S, Paganoni G, Spinelli A. Acantha-
une possible kératite amibienne jusqu’à preuve du contraire. Le
moeba keratitis with perforation after corneal crosslinking and bandage
diagnostic positif de KA repose désormais en 2013 sur un faisceau contact lens use. J Cataract Refract Surg 2009;35:788–91.
d’arguments non seulement cliniques mais également sur des exa- [23] Carvalho FR, Foronda AS, Mannis MJ, Hofling-Lima AL, Belfort
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T. Bourcier ([email protected]).
J. Letsch.
Service d’ophtalmologie, pôle SMOH, Nouvel Hôpital civil, Hôpitaux universitaires et Université de Strasbourg, 1, place de l’Hôpital, 67091 Strasbourg cedex,
France.
A. Sauer.
Service d’ophtalmologie, pôle SMOH, Nouvel Hôpital civil, Hôpitaux universitaires et Université de Strasbourg, 1, place de l’Hôpital, 67091 Strasbourg cedex,
France.
Laboratoire de parasitologie-mycologie médicale, plateau technique de microbiologie, Hôpitaux universitaires et Université de Strasbourg, Strasbourg, France.
A. Aboubacar.
Laboratoire de parasitologie-mycologie médicale, plateau technique de microbiologie, Hôpitaux universitaires et Université de Strasbourg, Strasbourg, France.
M. Labetoulle.
Service d’ophtalmologie, Centre hospitalier universitaire de Bicêtre, AP–HP, Université Paris-Sud, Le Kremlin-Bicêtre, France.
E. Candolfi.
Laboratoire de parasitologie-mycologie médicale, plateau technique de microbiologie, Hôpitaux universitaires et Université de Strasbourg, Strasbourg, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Bourcier T, Letsch J, Sauer A, Aboubacar A, Labetoulle M, Candolfi E. Kératites amibiennes. EMC -
Ophtalmologie 2013;10(3):1-7 [Article 21-200-D-25].
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Iconosup 8
Kyste 15 à 20 μm (a), trophozoïte 15 à 40 μm de diamètre (b) d'Acanthamoeba observés au microscope (milieu liquide,
grossissement ×1000).
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Iconosup 9
Polymérisation en chaîne (PCR) amibes : migration électrophorétique des produits d'amplification PCR dans un gel d'agarose à
2 %. Produits PCR obtenus avec les amorces JDP (521 pb) et Nelson (229 pb). T+ et T- : témoins positifs et négatifs ; 1, 2 et 3 :
produits de PCR d'acide désoxyribonucléique (ADN) extraits de grattage cornéen humain ; M : marqueur de poids moléculaire
d'ADN ; 4,5 : réaction PCR négative ; 6 : réaction PCR positive.
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Iconosup 10
Tomographie confocale par balayage laser II (HRT II) de la cornée d'une patiente atteinte de kératite amibienne. Le plan de coupe
est situé 11 μm sous la surface épithéliale cornéenne. On note plusieurs kystes hyper-réflectifs situés au sein de l'épithélium
cornéen (flèches) dont certains possèdent une double paroi. Leur diamètre est de 20 à 30 μm.
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