Proc Gestion Des Incidents v1 1
Proc Gestion Des Incidents v1 1
Proc Gestion Des Incidents v1 1
DREAL
Auvergne- Gestion des incidents et accidents industriels : de la phase
Rhône-Alpes d’urgence à la phase post-accidentelle
Elle ne concerne pas les transports de matières dangereuses (TMD) qu’ils soient routiers,
ferroviaires ou fluviaux.
Elle ne traite pas des accidents du travail dans les carrières.
Cette procédure concerne la gestion des accidents en complément des dispositifs d'astreinte et
gestion de crise en vigueur au sein de la DREAL Auvergne-Rhône-Alpes. Elle décrit ses liens avec
ces dispositifs.
Conformément aux modalités de délégation de signature définies par note du 21 juillet 2011, les
établissements « prioritaires » et « à enjeux » ne sont pas délégués aux UD, même en cas
d'incident/d'accident.
Les procédures antérieures relatives à la gestion des incidents et accidents sont abrogées.
La liste des documents de référence cités dans cette procédure figure en annexe 2.
Les références et les outils sont disponibles pour le moment sur l’Intranet DREAL RA :
Accueil > Domaines d’activités > Prévention des risques et des pollutions > Gestion accident/post-
accident
Sont notamment mis à disposition pour soutenir la mise en œuvre de cette action :
Pour la phase de gestion d’urgence :
• le mode opératoire pour récupérer la liste de contacts 24h / 24h des sites SEVESO sur
S3IC1,
• la liste opérationnelle des principaux contacts cités dans la procédure 2 :
◦ information services centraux (DGPR, CMVOA, …)
◦ réseaux consultables en appui par exploitant (Transaid, Usinaid) ou la DREAL (CASU)
• les fiches rédigées de manière collégiale avec les exploitants et l’inspection pour les
campagnes d’information du public ;
• autres documents préparatoires : PPI et études de dangers des établissements.
Sur cette base, il revient à chaque UD ou service en charge du suivi en 1 er niveau de prévoir une
« fiche établissement » pour mise à disposition rapide d’un préfet.
Transverse :
• les fiches nationales réflexes de l’inspecteur « en cas d’accident » destinées aux
inspecteurs amenés à intervenir au cours ou à la suite d’un accident technologique (fiches
BARPI) :
◦ fiche 1 : à réception de l’information
◦ fiche 2 : premières questions à poser
◦ fiche 3 : préparer sa visite
◦ fiche 4 : une fois sur place
◦ fiche 5 : rédiger son rapport
◦ fiche 6 : suites administratives
◦ fiche 7 : suites pénales
◦ fiche 8 : communication en cas d’accident (principes généraux)
◦ fiche 9 : recueil de déclaration lors d’une enquête après accident
1.3 Préalables
Les principales missions de la DREAL en situation de crise sont déclinées dans différents textes
dont la circulaire du 10 mai 2011, l’instruction du 22 août 2014, l’instruction du 12 août 2014
(figurant en annexe à la présente procédure), les notes d’organisation SPR-NS-001 du 03 juin
2011 et SPR-NS-002 du 25 avril 2013 relative au pilotage et à la coordination de l’inspection des
installations classées.
La présente procédure n’a pas vocation à remettre en question ces éléments de doctrine mais à
en préciser les modalités pratiques.
A titre de rappel, les principales missions de la DREAL sont les suivantes :
1. la gestion de l’information à chaud ;
2. l’appui au préfet de département en situation d’urgence ;
3. le recueil des informations en vue de l’enquête administrative ;
4. les propositions de suites données ;
5. l’évaluation et la gestion des conséquences en format post-accident (interservices) ;
6. la gestion du retour d’expérience.
A froid, il est nécessaire que chaque entité ait à disposition les informations nécessaires
notamment à la phase de gestion d’urgence. De la même manière, pour une bonne information
immédiate, les exploitants et les préfectures doivent disposer d’un minimum de contacts à jour à la
DREAL.
Aussi, il convient que chaque entité (UD, service du siège concerné par un suivi d’établissement
en premier niveau) s’assure périodiquement que les exploitants de sites SEVESO ou sensibles
ainsi que les transporteurs (canalisations de transport) et les opérateurs de distribution disposent
des contacts minimum à jour pour la DREAL (UD ou entité concernée + cadre d’astreinte). Un
rappel sur la nécessité d’un contact à jour de la préfecture sera fait à cette occasion.
De la même manière, une vérification identique pourra être effectuée auprès des préfectures en
Au plan pratique, la connaissance d’un cas d’accident ayant entraîné un rejet de produit avec ou
sans victime, autre que les lâchers de soupapes pour les canalisations de transport de gaz, de
tout dysfonctionnement ayant entraîné une surpression notable en aval est répercutée sans délai
par courriel émis par le transporteur à l’unité AP-Canalisations ou à l’UD concernée.
Au plan pratique, la connaissance d’un cas d’accident mortel ou susceptible d’entraîner une
incapacité de travail de plus de trois mois, concernant la distribution ou les installations du gaz est
répercutée sans délai par courriel émis par le distributeur à l’unité AP-Canalisations et à l’UD
concernée.
Dans le cas général, la gestion de l'événement étant réalisée simultanément au niveau de l'UD
concernée (le chef d'UD et/ou son adjoint étant systématiquement informé) et du siège (PRICAE),
elle nécessite la mise en place d'un système de fiabilisation de la circulation de l'information ainsi
qu’une définition des missions de chacun. La bonne circulation de l’information présuppose qu’un
contact étroit soit établi avec l’exploitant et que des points réguliers soient prévus avec lui.
Le système de fiabilisation de la circulation de l'information est décrit dans la note d'organisation
SPR-NS-002 relative au pilotage et à la coordination de l'inspection des installations classées. Il
est rappelé ci-dessous pour mémoire et est à appliquer en période normale d'activité :
• tout incident/accident doit être signalé par un inspecteur par le biais de l'adresse mail
Pour éviter les doublons et améliorer la coordination, sauf urgence, un rebouclage entre l’entité
UD et le siège est souhaitable. En interne au siège, un ordre par défaut est établi entre les pôles
RTMC et RCSE, voire CAE, pour prendre l'initiative de cette diffusion en fonction des absences
connues au moment de l'arrivée de l'information. Là aussi, une concertation des agents présents
est organisée. Suivant la nature de l'accident mais également suivant les différentes étapes de cet
accident (court, moyen ou long terme), cet ordre peut être modifié par la suite.
La DZC doit organiser l’analyse en lien avec tous les services potentiellement concernés des
conséquences d'un événement sur l'ensemble des domaines de compétences du ministère. En
cas d'événement important, la DZC peut être amenée à animer une structure de crise ad hoc
(cellule de crise) avec l'ensemble des services DREAL potentiellement concernés par
l'événement. Dès lors, des échanges réguliers entre la DZC, la cellule de crise DREAL, les pôles
de PRICAE ainsi que les autres services de la DREAL doivent avoir lieu afin de garantir une
réponse complète et intégrée de la DREAL. L’organisation de la réponse DREAL dans les
situations d’urgence qui concernent plusieurs services sera définie dans une procédure
spécifique, appelée procédure crise.
Rappel :
En période normale d'activité, les cadres d'astreinte DREAL ou de la DZC peuvent être contactés
par le CMVOA au sujet d'un incident/accident industriel. Ils transmettent l'information à l'UD pour
suite à donner dans le cas où l’événement ne dépasse pas son domaine de compétence.
En dehors de ces périodes, le cadre d’astreinte assure le pilotage, éventuellement à distance,
jusqu’à ce qu’un encadrant de l’UD ou de l’entité du siège en charge du premier niveau puisse
prendre le relais. Il pourra se faire aider par d’autres agents de l’UD ou de l’entité concernée par
l’établissement.
En cas d'incident ou d’accident, l'organisation de la DREAL se met en place afin d'échanger au fur
et à mesure de l'évolution de l'événement un maximum d'informations. Cette organisation prévoit
ainsi la présence, en période d’heures ouvrables :
• si activation du COD : du chef de l'UD ou d'un adjoint et pour les sites suivis en premier
niveau par PRICAE, le chef de service ou le chef de service délégué de PRICAE (ou les
personnes qu’ils désignent). Son rôle est d'apporter au préfet les éléments techniques
indispensables afin d'anticiper les évolutions possibles de l'accident et ses conséquences.
Il participe également à l'élaboration des mesures à prendre, notamment au regard de la
protection des populations susceptibles d'être touchées par le sinistre et au regard de la
protection de l'environnement.
Compte tenu des temps de déplacement, même pour les sites suivis en premier niveau par
PRICAE, le chef de l'UD ou un adjoint interviendront en COD dans l’attente de l’arrivée des
agents de PRICAE.
• à l’UD : d’une base arrière, constituée d’au moins un agent, afin d’exploiter les études de
Rappel: L'inspection ne doit pas se substituer au rôle des services spécialisés (sécurité civile,
SDIS, SAMU, ...) dont la compétence administrative couvre : la direction, l'organisation, la mise en
œuvre des secours et qui disposent de l'expérience sur l'évaluation du sinistre, son évolution et
sur l'engagement de moyens de lutte et de secours. Elle doit apporter son regard sur la situation
vis-à-vis de la connaissance qu’elle a de l’installation en se gardant de toute décision en la
matière.
Dans le cas d’une crise longue, les autres agents et services de la DREAL pourront être mis à
contribution, en particulier RCSE et CAE en cas de conséquences environnementales et pour
préparer dès la phase d’urgence le post-crise.
Dès réception, en journée travaillée, l’information de l’événement est à rediriger vers l’entité en
charge du premier niveau qui est l’interlocuteur privilégié et qui vérifiera que l’accident entre bien
dans le champ nécessitant une action de l’inspection (cf. § préalable). Si le point d’entrée n’est
pas l’UD, celle-ci sera tenue informée.
Cas particuliers :
Lorsque l’incident concerne une ICPE, il est géré selon les dispositions ICPE et l’agent en charge
des AP joue un rôle d’appui technique.
Pour la distribution et les installations de gaz, seuls les accidents graves (accident mortel ou
susceptible d’entraîner une incapacité de travail de plus de trois mois, événement médiatique, ….)
feront l’objet d’un traitement à chaud avec une information identique à celle des canalisations de
transport.
En cas d’accident grave par leurs effets ou susceptibles d’avoir des répercussions au plan
médiatique, les chefs d’UD ou leurs adjoints (ou les personnes qu’ils désignent) assurent
l’information de la direction (directrice, directeur délégué, directeur adjoint référent) par un appel
téléphonique ou SMS. Cette information peut être, le cas échéant, relayée en direct par le chef de
service ou le chef de service délégué de PRICAE (ou les personnes qu’ils désignent).
Cette information est complétée par la suite d’un courriel adressé aux mêmes personnes.
Pour les événements cités ci-dessus (graves nécessitant enquête,...), l’organisation de la DREAL
se met en place afin d’échanger au fur et à mesure de l’évolution de l’événement un maximum
d’informations. Cette organisation prévoit ainsi la présence, en période d’heures ouvrables :
• sur le terrain : d’un inspecteur habilité pour la thématique afin d’engager sans tarder
l’enquête accident (enquête dite administrative). Le déplacement sur le site afin de
collecter les informations ne pourra avoir lieu que lorsque ce dernier sera sécurisé.
• à l’unité AP-Canalisation : d’une base arrière, constituée d’au moins un agent en charge de
cette thématique afin de reprendre les études de danger et le plan d’intervention
(canalisations) et tous les éléments à sa disposition concernant l’évènement en cours ; ce
qui permettra de faciliter le travail au niveau du terrain, en exerçant notamment des
L’agent recueille les premiers éléments concernant les circonstances, les conséquences et les
causes présumées de l’accident. Il s’attachera à évaluer la conformité réglementaire de l’ouvrage,
aux normes applicables à l’époque, tant pour les dispositions constructives que pour celles de
suivi en exploitation.
En cas d’information judiciaire et dès lors que l’enquête doit comporter des démontages ou des
modifications de l’état du matériel en cause, il est nécessaire d’obtenir au préalable l’accord de
l’autorité judiciaire. À défaut d’accord, il sera demandé d’être informé des opérations d’expertise
pour pouvoir y assister et exploiter les constatations faites. Dans tous les cas, une bonne
coordination avec l’officier de police judiciaire (police ou gendarmerie) doit être recherchée. Il
importe donc de prendre dès que possible l’attache de l’autorité judiciaire pour lui faire part des
objectifs de la mission qui incombe à la DREAL et pour examiner avec elle les modalités
d’intervention.
Il convient que l’expertise du matériel défectueux à l’origine de l’accident soit faite par un
organisme indépendant du constructeur et du transporteur. Le cas échéant l’agent de la DREAL
pourra exiger que le prélèvement du matériel se fasse en sa présence.
Selon la sensibilité du dossier, un rapport intermédiaire d’accident sera établi par l’agent chargé de
l’enquête et adressé au préfet sans attendre les résultats des investigations.
Au delà de sa contribution éventuelle en phase d'urgence (cellule de crise, PPI, ...), les missions
de la DREAL sont de :
1. Mener une "enquête préliminaire", statuer sur la nécessité de donner suite à l'accident et
d'informer les autorités administratives (cf.fiche réflexe de l’inspecteur en cas d’accident n°0 « A
réception de l'information»);
2. Conduire une inspection circonstancielle ;
3. Mettre en oeuvre les suites prévues par le code de l'environnement (rapport accident,
encadrer la mise en sécurité des installations, encadrer les conditions de remise en service, de
gestion des eaux d'extinction et des déchets, limitations d'accès et surveillance...) ;
4. Évaluer les conséquences potentielles de l'accident en proposant si nécessaire l'activation
de la cellule post-accident inter-services ;
5. Contribuer à la gestion des conséquences (au sein de la cellule post-accident inter-services
si elle est déclenchée) ;
6. Traiter les suites administratives (remise en service, contre-visite) et gérer le retour
d'expérience, définir les mesures permettant qu’un tel accident/incident ne se reproduise.
Accident technologique
Prélèvements
Enquête préliminaire
Visite d’inspection, échange SDIS / SIDPC
conservatoires
industriel /SDIS
* En fonction :
Activation si nécessaire de la - nature de l'accident
cellule inter-services post-accident - nature des activités passées et présentes
- sensibilité de l'environnement
- conséquences sanitaires de l'accident
- conditions d'intervention
Il convient alors de prendre l'attache des services d'intervention (SDIS) en collaboration avec le
SIDPC (modalités définies selon le contexte local).
Sur la base des éléments recueillis dans le cadre de l'enquête préliminaire, les objectifs de
l'inspection sont de vérifier que le site a pris toutes les dispositions pour la mise en sécurité de ses
installations, et à défaut de :
• définir et proposer de prescrire des mesures de mise en sécurité des installations,
• dans tous les cas, d’évaluer les conséquences potentielles de l'accident sur
l'environnement.
La fiche réflexe de l’inspecteur en cas d’accident n°1 « Premières questions à poser » recense
les questions essentielles qu’il convient de se poser lorsque l'on a connaissance d'un
incident/accident.
Le déplacement immédiat ou différé et l'importance des moyens mobilisés par la DREAL devront
être cohérents avec l'ampleur de l'accident. La décision d'un déplacement immédiat sur le site
doit être prise en fonction des personnes que l’inspecteur peut contacter et à l'issue d'un
échange avec sa hiérarchie. En fonction de l’inspecteur disponible (référent du site ou pas,
expérimenté ou pas), il sera souhaitable de prévoir son accompagnement, dans la mesure du
possible.
L’annexe 3 propose des questions à se poser afin de déterminer s’il est nécessaire de diligenter
une visite d’inspection.
La fiche réflexe de l’inspecteur en cas d’accident n°4 « Une fois sur place » précise les actions à
adapter selon la nature du déplacement sur site et fournit des exemples de premières questions «
à chaud ».
En aucun cas, l'agent ne deviendra un acteur direct dans l'intervention des services de
secours. Son rôle consiste à émettre des avis techniques et à transmettre les informations
recueillies sur les lieux.
Dans le cas de mise en cause de canalisations, ESP/RSPT ou stockages souterrains,
infrastructures TMD, l’intervention d’un agent de PRICAE référent sur le sujet peut s’avérer
nécessaire.
Il est indispensable de recueillir au plus vite et de façon fiable les données relatives aux
conséquences de l’événement sur l’environnement et sur la population. Pour la gestion à long
terme des effets d’un accident, la réalisation de prélèvements dans les milieux environnementaux
le plus rapidement possible, c’est-à-dire dès les premiers temps de l’événement, est riche
d’informations. Une identification des polluants rejetés permet d’orienter les investigations futures.
L’inspection veillera également à s’assurer que des eaux d’extinction soient conservées pour une
analyse qualitative éventuelle.
Des demandes d’appuis ponctuels peuvent être adressées directement à la CASU de l’INERIS. La
CASU est en mesure d’apporter toutes les informations nécessaires à la réalisation des
prélèvements et/ou des analyses.
Il convient de se reporter à la fiche de saisine de la CASU en support à la présente procédure.
Le rapport de l’inspecteur mentionne les aspects techniques ainsi que les propositions
administratives adaptées :
• mise en demeure, suspension… (Art. L.171-8 CE) ;
• subordination de la remise en service (Art. R.512-70 CE) ;
• prescriptions complémentaires (Art. R.512-31 CE) ;
• prescriptions des mesures d'évaluation et de correction (Art. L.512-20 CE).
La fiche réflexe de l'inspecteur en cas d'accident n°5 « Rédiger son rapport » présente la
structure type d’un rapport d’inspection.
4.3.1 ICPE
Le rôle de l'inspection est fixé par le titre I du livre V du code de l'environnement. Il consiste en
particulier en cas d'accident à :
• collecter et analyser les informations pour proposer au préfet des mesures appropriées, au
besoin dans l'urgence et si nécessaire sous forme de prescriptions réglementaires, voire
de sanctions administratives ;
• contrôler l'application de la réglementation, constater des infractions et en informer le
procureur de la République et le préfet.
Le rôle de l’inspection, chargée du suivi des équipements sous pression, en cas de rupture
accidentelle sous pression, conduisant, ou pas, à des blessures, lésions graves, mort d’homme,
consiste à :
• proposer au préfet d’autoriser si nécessaire, la modification de l’état des lieux et des
installations ;
• procéder à toutes les constatations utiles ;
• obtenir tous renseignements utiles sur l’appareil à pression (ESP/RPS/ESPT) et sur ses
conditions d’utilisation ;
• réaliser l’enquête post-accident.
Rappel : Lorsqu’un ESP, RPS ou ESPT concerné est sur un site relevant de la réglementation des
ICPE, l’inspection en charge des ICPE est informée par l’agent en charge de la surveillance des
appareils sous pression (à l’UD ou à PRICAE) et réciproquement.
4.3.3 Canalisations
Le rôle de l’inspection en cas d’accident dans la distribution ou dans l’utilisation du gaz consiste à
réaliser une enquête selon les prescriptions de l’article 21 de l’arrêté ministériel du 13/07/2000
modifié (distribution du gaz), de l’article 32 de l’arrêté du 02/08/1977 modifié (utilisation intérieure
du gaz). Les conditions de réalisation d’une enquête sont précisées par la note BSEI n° 07-203 du
03/08/2007 - paragraphes II-3 et III-1-3.
L'inspection intervient en cas d'incident/accident sur tous les faits de nature à compromettre :
• la sécurité et la salubrité publiques ;
• la conservation de la cavité souterraine (ou des installations de surface au titre des ICPE) ;
• l'environnement.
Le rôle de l’inspection en cas d’incident/accident est similaire à celui pour les installations classées
et est fixé par l’article L551-3 du code de l’environnement en particulier il vise à :
• proposer les prescriptions d’aménagement et d’exploitation des ouvrages d’infrastructures
jugées indispensables pour préserver la sécurité des populations, la salubrité et la santé
publiques impactées directement ou indirectement par la pollution du milieu.
La survenue de tout type d’incident/accident doit en effet conduire l’inspection à s’interroger sur la
nécessité d’évaluer les conséquences sur l’environnement et d’activer le cas échéant la cellule
post-accident inter-services.
En premier lieu, il convient de s’interroger sur la nécessité de faire réaliser des prélèvements
environnementaux pour évaluer les conséquences de l’accident.
Comme précisé dans le guide national de gestion, la nécessité de réaliser des prélèvements
environnementaux doit être appréciée en fonction :
• de la nature de l'accident ;
• de la nature des activités passées et présentes sur le site ;
• de la sensibilité de l'environnement ;
• des conséquences sanitaires de l'accident ;
• des conditions d'intervention.
La grille décisionnelle de l'INERIS peut permettre de statuer sur la nécessité ou non de demander
une évaluation des conséquences.
Une attention particulière doit être portée aux incendies avec émissions potentielles de
polluants organiques persistents (type dioxines, PCB, métaux et HAP) en milieu rural-
agricole.
L'examen de ce diagnostic par la DREAL doit permettre d'apprécier les impacts environnementaux
ainsi que les risques sanitaires potentiels. Dans cet objectif, l'inspection pourra s'appuyer sur les
documents et fiches réflexes mis à disposition par l'INERIS et disponibles sur l'Intranet DREAL.
Des prescriptions types sont également proposées à cet effet dans les outils mis à disposition sur
l'intranet.
4.4.1 Activation de la cellule post-accident inter-services
En cas d’accident, le préfet peut réunir une structure de coordination inter-services, dite cellule
post-accident technologique. Cette structure post-accident, réunissant différents services
En application du principe pollueur-payeur et des pouvoirs de police qui lui sont conférés,
l’inspection des installations classées veille à ce que le responsable de l’activité à l’origine du
sinistre caractérise l’impact généré par l’accident.
Les contrôles de denrées alimentaires peuvent toutefois être mis en oeuvre par le ou les services
compétents, sur financement du responsable des dommages.
Les éventuels contrôles de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine ou d’eaux
de baignade sont effectués par des laboratoires agréés par le ministère de la santé, sous le
contrôle de l’ARS.
Les éventuels prélèvements et analyses de denrées alimentaires sont réalisés afin de vérifier le
respect des règles de mise sur le marché. Ils sont réalisés avec l’appui des laboratoires agréés
par le ministère en charge de l’agriculture.
Si l'inspection considère qu'un de ces contrôles doit être mis en oeuvre, elle proposera l'activation
de la cellule post-accident ou prendra à minima l'attache des services du réseau post-accident.
En fonction des résultats des prélèvements environnementaux, il peut être nécessaire de mettre
en oeuvre des mesures de gestion. L'inspection veillera alors à prescrire les mesures
compensatoires à l'exploitant sous forme d'arrêté complémentaire pris au titre de l'article R.512-31
du code de l'environnement
Si les enjeux sont limités, il y a lieu d'examiner l'opportunité d'une relation bilatérale avec le service
compétent.
Si des mesures de gestion ne relevant pas de la compétence de l'inspection sont nécessaires
(restrictions d'usages, confinement d'animaux, protection des populations, etc), il convient de
proposer l'activation de la cellule post-accident.
Les fiches réflexe de l’inspecteur en cas d’accident n°6 et 7 détaillent respectivement les suites
administratives et pénales ainsi que les conditions de réquisitions préfectorales pour la
préservation de l’ordre public.
L'adresse courriel « accidents-icpe ».(Cf chapitre 4 Circulation de l’information) est utilisée pour
transmettre toutes les informations et/ou documents jugés utiles par l'inspecteur relatifs au suivi
de l'incident/accident tels que :
• courriel à chaud sur les circonstances ;
• le rapport d'inspection si l'inspecteur s'est déplacé sur site, le cas échéant l'arrêté
préfectoral de mise en sécurité du site et le cas échéant la fiche de saisie et de notification
du BARPI ;
• un courrier à l'exploitant, lui demandant sous un délai défini (quelques jours ou semaines)
un rapport détaillé d'analyse de l'incident ou accident ;
• en cas de nécessité, le rapport de l’inspecteur proposant des mesures d’urgence visant à
améliorer la connaissance de l’impact sanitaire ou environnemental de l’accident, et à
préparer la gestion éventuellement nécessaire de ces impacts ;
• la mention des éventuelles communications médias faites par l’exploitant. Le cas échéant,
le rapport de l’inspecteur mentionne que l’exploitant n’a pas souhaité faire de
communication à chaud auprès des médias ;
• la fin de l'incident/accident.
La fiche réflexe de l’inspecteur en cas d’accident n°9 présente toutes les étapes du recueil de
déclaration de témoins lors d’une enquête après accident.
La fiche réflexe de l’inspecteur en cas d’accident n°4 « Une fois sur place » fait le lien entre
l’enquête accident, l’enquête judiciaire et le secret de l’instruction.
AP : Appareil à pression
ARS : Agence régionale de la santé
BARPI : Bureau d'analyse des risques et des pollutions industriels
BSEI : Bureau de la sécurité des équipements industriels
CAE : Climat air énergie
CASU : Cellule d'appui aux situations d'urgence
CMVOA : Centre ministériel de veille opérationnelle et d'alerte
COD : Centre opérationnel départemental
DGPR : Direction générale de la prévention des risques
DZ C:Délégation de zone/préparation à la crise
ESP : Equipements sous pression
ESPT : Equipements sous pression transportables
IICPE : Inspection des installations classées pour la protection de l’environnement
MTES : Ministère de la transition écologique et solidaire
MCT : Ministère de la cohésion des territoires
ORSEC : Organisation de la réponse de sécurité civile
PCO : Poste de commandement opérationnel
POI : Plan d'opération interne
PPI : Plan particulier d'intervention
PSI : Plan de secours et d'intervention (canalisations)
RCSE : Risques chroniques santé environnement
REX : Retour d’expérience
RIPA : Réseau d'intervenants en situation post accidentelle
RSPT : Récipients sous pression transportables
RSS : Risques sous sol
RTMC : Risques technologiques, mines et carrières
PRICAE : Prévention des risques industriels, climat air énergie
TMD : Transport de matières dangereuses
TRANSAID : protocole d'aide aux services de secours en cas d'accident de transport impliquant
des matières dangereuses. C’est une démarche volontaire de l'industrie chimique
UD : Unité départementale ou inter-départementale
USINAID : réseau de conseil interprofessionnel en cas d’accident ou d’incident sur une substance
chimique définie, mis en place par l’Union des industries chimiques suite à l’Instruction du
gouvernement du 12 août 2014. Marque déposée par l’UIC
• Réglementation
Code de l'environnement et notamment ses articles R.512-69 et R.512-70
• Instruction
Instruction du Gouvernement du 12 août 2014 relative à la gestion des situations incidentelles ou
accidentelles impliquant des installations classées pour la protection de l’environnement
Instruction du Gouvernement du 22 août 2014 relative au rôle des DIRM, DM, DREAL, DRIEA,
DRIEE, DRIHL, DEAL, DIR dans la prévention des crises et la gestion des situations d’urgence et
de post-crise dans les domaines de compétence du ministère de l’écologie, du développement
durable et de l’énergie et du ministère du logement et de l’égalité
• Circulaires
Circulaire du 15 juillet 2005 relative aux missions et modalités d'intervention de l'INERIS par sa
cellule d'appui aux situations d'urgence (CASU) dans le contexte général de l'aide aux pouvoirs
publics en cas d'accident impliquant des substances dangereuses non radioactives
Circulaire du 10 mai 2011 relative aux échanges d'information entre l'administration centrale du
MEDDTL et les échelons déconcentrés, pour la prévention et le traitement des crises
Circulaire du 20 février 2012 relative à la gestion des impacts environnementaux et sanitaires
d'événements d'origine technologique en situation post-accidentelle
Circulaire du 19 juillet 2013 relative à la mise en œuvre des polices administratives et pénales en
matière d’installations classées pour la protection de l’environnement
• Notes
Note DGPR 2010-014/GLB/GLB du 4 janvier 2011 - Accident et enquête judiciaire
Note d'organisation SPR-NS-002 du 25 avril 2013 - Pilotage et coordination de l'inspection des
installations classées
• Procédures
Procédure DREAL Auvergne-Rhône-Alpes « relations avec les médias » du 9 mai 2016
• Lettres
Lettre du chef du service prévention des risques aux chefs d'UT du 21 juillet 2011
Lettre de la direction au préfet de région en date du 5 août 2016 relative à l’organisation des
missions de la DREAL lors d’un accident technologique
• Outils
Fiche de saisie et de notification BARPI
Protocole d’échange DREAL-DIRECCTE du 21 juin 2010
Les questions suivantes pour déterminer si un déplacement immédiat ou différé s'impose sont les
suivantes :
• un plan d'urgence est-il déclenché ?
• y a-t-il eu des victimes suite à cet accident ?
• le préfet, le ministre, a-t-il demandé personnellement notre intervention ?
• l’accident concerne- t-il un établissement classé SEVESO seuil haut ou seuil bas ?
• l’accident concerne- t-il un établissement sensible sur le plan de l'impact (établissement
prioritaire, antécédents, plaintes...) ?
• la sécurité publique est-elle menacée (rejet de produits toxiques, effets thermiques ou de
surpression à l'extérieur du site) ?
• la santé publique est-elle menacée ?
• l'environnement est- il susceptible d'être impacté ?
• la sécurité des sites voisins est-elle mise en jeu (effets domino) ?
• y a-t-il un risque d’entropie médiatique ?
• allons-nous apporter une valeur ajoutée notable ou utile ?
• si nous n'y allons pas, quelles seront les conséquences pour la DREAL en termes de
responsabilité, de continuité du service public, d’image, de dégradation partenariale,...
• quel relais médiatiques ont été utilisés ?
A titre indicatif, cette liste de critères peut justifier le déclenchement de la cellule post-accident :
• mise en place d’un COD ;
• incendie sur une installation SEVESO seuil haut au titre des rubriques ICPE 11xx
(substances toxiques), mettant en cause ces produits et ayant généré des impacts à
l'extérieur du site ;
• événement générant des voies d’exposition directes sur un usage sensible ou sur un
établissement recevant des personnes sensibles type crèches, écoles, hôpitaux, maisons
de retraites (ex : incendie important à côté d’un collège) ;
• incendie significatif à cinétique longue (≥ 1 jour) ;
• évacuation, éloignement prolongé ou confinement des habitants du fait des émissions liées
à l'accident (≥ 1 jour) ;
• utilisation de terres polluées afin de circonscrire les effets d’un accident ;
• impact visuel sur la faune et/ou la flore (ex : mortalité de poissons) ;
• dépassement d'une valeur réglementaire (ex : eau potable, denrées alimentaires).