Mémoire 2012
Mémoire 2012
Mémoire 2012
THEME
- A ma femme.
- A mes filles.
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Résumé :
Keywords: uniform permanent flow; fill rate ; linear dimension; correction factor ; rough
reference model; relative conductivity ; approximate relation .
SOMMAIRE
Introduction générale.............................................................................................................. 1
CHAPITRE I
ETAT DES CONNAISSANCES SUR LE CALCUL DES CONDUITES EN COULEMENT A
SURFACE LIBRE……………………………………………………........................................
5
Introduction 5
CHAPITRE II
ETUDE DE L’ECOULEMENT PERMANENT UNIFORME DANS LES CONDUITES 53
CIRCULAIRES………………………………………………………………………….........
Introduction………………………………………………………………………………....... 53
CHAPITRE III
ETUDE DE CONDUITES FERMEES NON CIRCULAIRES…………………………........ 88
Tableau récapitulatif des formules approchées pour les six profils étudiés…………......... 234
Figure 1.7 : Parties des abaques 8b, 17a et 17i tracés par G. Lapray............................................................ 30
Figure 1.8 : Variation de ψ ( R) selon la relation (1.164) pour diverses valeurs de ε D .......................... 46
Figure 2.4 : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.28) sur le calcul du taux η . 60
Figure 2.7 : Variation du taux de remplissage η en fonction de la conductivité relative Qy pour C constant. 64
*
Figure 2.8 : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.39) sur le calcul du taux η . 65
Figure 2.9 : Variation du taux en fonction de la conductivité relative η (Q ) , selon la relation (2.42).......... 67
*
Figure 2.10 : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.45) sur le calcul du taux de η 68
.
Figure 2.13 : Variation du taux η en fonction de la conductivité relative Qy selon la relation (2.53).............. 73
*
Figure 2.14: Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.56) sur le calcul du taux de η . 73
Figure 2.15 : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs du nombre de Reynolds Rp pour ε D = 0 à 0, 01 .... 81
Figure 2.16 : Variation du taux de remplissage critique ηc en fonction du débit relatif Q selon relation 85
*
Liste des figures
(2.84).
Figure 2.17 : Ecarts relatifs ∆η η(%) occasionnés par la relation approchée (2.85) sur le calcul de η c ........ 85
Figure 3.2.I Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite ovoïdale normale........... 91
Figure 3.4.I : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η , tracée selon la relation (2.25)................. 100
*
Figure 3.5.I : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.59.I) sur le calcul de η ........ 101
Figure 3.6.I : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η ............................ 103
*
Figure 3.7.I : Ecarts relatifs sur le calcul du taux de remplissage η par (3.64.I-a) et (3.64.I-b)........................... 104
*
Figure 3.8.I : Variation de la conductivité relative Q en fonction de η selon formule de Manning Strickler. 105
Figure 3.9.I : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par la relation approchée (3.67.I) sur le calcul du taux........... 106
Figure 3.10.I : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites ovoïdale normale et circulaire....................... 108
*
Figure 3.11.I : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations approchées (3.72.I-a) et (3.72.I-b)............ 109
Figure 3.12.I : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs de ε/D et de Rp conformément a la relation (3.84.I). 113
Figure 3.13.I : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*. Courbe tracée selon la relation (2.83)........... 115
Figure 3.2.II. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite en forme de fer à cheval........... 120
Figure 3.3.II : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η........................................... 128
Figure 3.4.II : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η , tracée selon la relation (2.25)................ 128
*
Figure 3.5.II : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.59.II) sur le calcul du taux.............. 129
Figure 3.6.II : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η .......................... 132
*
Figure 3.7.II : Ecarts relatifs occasionnés par (67) sur le calcul du taux de remplissage η ................................. 132
*
Figure 3.8.II : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux η selon Manning Strickler........... 133
Figure 3.9.II : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par (3.67.II) sur le calcul de η de la conduite en fer à 134
cheval.
Liste des figures
Figure 3.10.II : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites en fer à cheval et circulaire.......................... 137
*
Figure 3.11.II : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.72.II-a), (3.72.II-b) et (3.72.II-c)........ 137
Figure 3.12.II : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs de ε/D et de R p conformément a la relation 142
3.84.II).
Figure 3.13.II : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*. Courbe tracée selon la relation (2.83).......... 144
Figure 3.2.III. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite ovoïdale à radier aplati.......... 150
Figure 3.3.III : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η........................................ 157
Figure 3.4.II : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux de remplissage η .......................... 159
*
Figure 3.5.III : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.57.III) sur le calcul du taux η ....... 160
Figure 3.6.III : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η .......................... 163
*
Figure 3.7.III : Ecarts relatifs occasionnés par (3.63.III) sur le calcul du taux de remplissage η ...................... 163
*
Figure 3.8.III : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η selon la formule de Manning 164
Strickler.
Figure 3.9.III : Ecarts relatifs occasionnés par (3.66.III) sur le calcul de η de la conduite à radier aplati......... 165
Figure 3.10.III : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites ovoïdale à radier aplati et circulaire............. 168
*
Figure 3.11.III : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations approchées (3.72.III-a) et (3.72.III-b).... 168
Figure 3.12.III : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs de ε/D et de Rp conformément a (3.84.III).......... 173
Figure 3.13.III : Variation du taux de remplissage critique ηc en fonction du débit relatif Q*selon (2.83)....... 175
Figure 3.2.IV. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite circulaire avec banquettes....... 179
Figure 3.3.IV : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η......................................... 184
*
Figure 3.4.IV : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η tracée selon la relation (2.25).............. 184
Figure 3.5.IV : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) sur le calcul de η 185
..........
Figure 3.6.IV : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η ........................ 189
*
Figure 3.7.IV : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par (3.33.IV-a), (3.33.IV-b) et (3.33.IV-c) sur le calcul de η 189
..
Liste des figures
*
Figure 3.8.IV : Variation de la conductivité relative Q en fonction de η selon formule de Manning 190
Strickler.
Figure 3.9.IV : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par les relations approchées (3.36.IV-a) et (3.36.IV-b)........ 191
Figure 3.10.IV : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites circulaire avec banquettes et circulaire........ 195
*
Figure 3.11.IV : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.41.IV-a), (3.41.IV-b) et (3.41.IV-c)... 195
Figure 3.12.IV : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs de ε/D et de Rp conformément a (3.53.IV)........... 200
Figure 3.13.IV : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*. Courbe tracée selon la relation (2.83).......... 202
Figure 3.2.V. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite en arc de cercle écrasé.............. 206
Figure 3.3.V : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η............................................ 211
*
Figure 3.4.V : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η tracée selon la relation (2.25)................. 212
Figure 3.5.V : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par les relations (3.31.V-a) et (3.31.V-b) sur le calcul de η 213
......
Figure 3.6.V : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η ........................... 217
*
Figure 3.7.V : Ecarts relatifs sur le calcul du taux de remplissage η par (3.37.V-a) et (3.37.V-b)...................... 217
Figure 3.8.V : Variation de la conductivité relative Q en fonction de η selon la formule de Manning 218
*
Strickler.
Figure 3.9.V : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par (3.40.V-a) et (3.40.V-b) sur le calcul du taux η .............. 219
Figure 3.10.V : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites en arc de cercle écrasé et circulaire................ 223
*
Figure 3.11.V : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.46.V-a) et (3.46.V-b).......................... 223
Figure 3.12.V : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs de ε/D et de Rp conformément a relation (3.58.V). 228
Figure 3.13.V : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*. Courbe tracée selon la relation (2.83)............ 230
Liste des tableaux
Conduite circulaire
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
57
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 82
Conduite ovoïdale normale
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
99
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 114
Conduite en forme de fer à cheval
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
127
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 143
Conduite ovoïdale à radier aplati
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
158
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 174
Conduite circulaire avec banquettes
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
183
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 201
Conduite en arc de cercle écrasé
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
211
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 229
Principales notations
PRINCIPALES NOTATIONS :
A1 : Aire d’une section mouille lorsque la dimension linéaire est égale à l’unité.
C : Coefficient de Chézy.
D h (m) : Diamètre hydraulique d’une section mouille dans le modèle rugueux de référence.
e1 : Largeur du plan de la surface libre d’une section mouille lorsque la dimension linéaire
est égale à l’unité.
f : Coefficient de frottement.
g : Accélération de la pesanteur
k : Coefficient de Strickler
Q (m 3 s ) : Débit volume.
Q
* Conductivité relative ou débit relatif dans le modèle rugueux de référence.
Principales notations
*
Qmax Conductivité relative ou débit relatif maximale.
P1 : Périmètre d’une section mouille lorsque la dimension linéaire est égale à l’unité.
R h (m) : Rayon hydraulique d’une section mouille dans le modèle rugueux de référence.
R : Nombre de Reynolds.
Rh1 : Rayon hydraulique d’une section mouille lorsque la dimension linéaire est égale à
l’unité.
η: Taux de remplissage.
INTRODUCTION GENERALE
L’étude de la perte de charge en régime permanent uniforme est identique aussi bien dans un
canal ouvert que dans un collecteur fermé ou une canalisation en charge. Le régime laminaire est très
peu rencontré ; par contre le régime turbulent est très fréquent. L’uniformité du mouvement sous
l’action d’une force constante, la pesanteur, n’est possible que par suite des pertes d’énergie qui
prennent naissance dans le liquide sous l’effet de la viscosité et de la turbulence.
L’écoulement est considéré comme étant permanent uniforme que lorsque ses caractéristiques sont
invariables dans le temps et dans l'espace. Les caractéristiques principales sont la profondeur h de
l’écoulement ou hauteur normale, l’aire de la section mouillée A , la vitesse moyenne V de
l’écoulement, le débit Q et le gradient de perte de charge J .
Les formules fondamentales du régime permanent uniforme établissent une relation entre ces
caractéristiques. Cette relation se présente, en règle générale, sous la forme V = CRhβ J γ , ou C est un
paramètre qui traduit la résistance de l'écoulement et dépend de la vitesse moyenne V , du rayon
hydraulique Rh , de la rugosité absolue ε des parois du canal, de la viscosité ν du liquide et de beaucoup
d'autres facteurs.
Laissant hors considérations l’effet des forces dues à la viscosité, Chézy a montré, en 1775, que
la résistance à l’écoulement est sensiblement proportionnelle au carré de la vitesse moyenne de l’eau et
que l’équation de ce mouvement pouvait s’écrire V = C Rh J où C est un coefficient appelé coefficient
de résistance à l’écoulement de Chézy, qui ne dépend pas uniquement de la rugosité ε des parois mais
aussi de la répartition de la vitesse ; donc des éléments de la surface et de la forme du lit.
Plusieurs formules ont été proposées pour exprimer le coefficient C de Chézy, on peut citer par exemple
les formules de Prony, Tadini, Ganguillet et Kutter(1870), Darcy(1865), Bazin(1897), Powell (1950) et
d’autres formules sous la forme exponentielle C = α Rhϑ (Forchheimer, Manning (1891); Strickler, 1923 ;
Pavlovski.).
Une autre formule largement utilisée dans les écoulements uniformes dans les canaux ouverts
est celle de Manning (1891) en raison de sa forme simplifiée et les résultats satisfaisant auxquels elle
aboutit. Cette relation s’écrit V = Rh2 3 J 1 2 n où n = Rh1 6 C est le coefficient de rugosité de Manning.
En 1911 dans son « étude des canalisations pour l’irrigation et le drainage » Strickler énonça la même
formule V = K s Rh2 3 J 1 2 ou K s représente le coefficient de Strickler qui est l’inverse de celui de
Manning.
1
Introduction générale
Ces formules empiriques ont été établies souvent d’après les résultats d’expérience faites dans un
domaine assez limité (canaux et conduites de dimensions importantes et utilisation forts débits) elles
sont employés par la suite dans tous les cas possibles avec des extrapolations que ceux qui les utilisent
ne soupçonnent même pas. Les expressions exponentielles C = α Rhϑ , arrivent à des erreurs déplorables,
car l’effet de la viscosité cinématiqueν y est négligé et la rugosité y est exprimée grossièrement selon la
nature des matériaux constituant la frontière solide
Depuis Chézy (1775), les ingénieurs ont cherché longtemps avec intérêt à établir une formule
pratique qui donnerait la relation entre la perte de charge (qui représente le frottement), le débit et les
autres éléments intervenant dans le mouvement de l'eau. C'est le succès de la similitude qui a permet
d'établir la forme générale de la loi de frottement à travers le coefficient de perte de charge f .
Ainsi, pour un fluide quelconque dans un ouvrage quelconque (canalisation en charge, écoulement à
( )
surface libre), la pente de frottement s’écrit J = f Dh ⋅ V 2 2 g . Cette relation très utilisée dans notre
étude est celle de Darcy-Weisbach (1854), développée pour les écoulements en conduites, elle fut
généralisée pour tous type de canaux en introduisant le diamètre hydraulique Dh , dimension linéaire
caractéristique d'une section transversale de l'ouvrage considéré (diamètre d'une canalisation, diamètre
hydraulique de la section mouillée d'un écoulement à surface libre, etc.), f est la résistivité
adimensionnelle ou le coefficient de frottement relié lui-même au coefficient de Chézy par la relation
C = 8 g f et g est l'accélération de la pesanteur.
2
Introduction générale
l’on peut écrire pour une conduite circulaire ou non-circulaire fermée sous la forme
ϕ ( a, Q, J , ε ,ν ,η ) = 0
Dans la présente étude nous nous somme intéressé particulièrement au seul problème de
dimensionnement des conduites circulaires et non-circulaires fermées ou l’écoulement est uniforme à
ciel ouvert. Les sections de formes ovoïdale normale, ovoïdale à radier aplati, en fer à cheval, circulaire
à banquettes et en arc de cercle écrasé ont fait l’objet de notre étude. Les études existantes se rapportant
au dimensionnement de telles conduites ne sont pas nombreuses. Elles proposent soit une résolution
graphique, soit des solutions itératives basées toutes sur un coefficient de résistance à l’écoulement
constant. D’autres donnent, avec des relations approchées explicites, des solutions pour les grosses
conduites remplies à 75%. Il n’existe pas actuellement une approche théorique donnant des solutions
intégrant toute valeur du taux de remplissage η entre 0 et 1.
La bibliographie montre que dans le domaine tout entier du régime turbulent défini par Moody,
les formules de Chézy et de Manning sont écartées en raison de la difficulté à évaluer les coefficients de
résistance à l’écoulement. Ces dernières formules peuvent cependant être appliquées au seul cas du
régime turbulent rugueux et en considérant que des coefficients de résistance à l’écoulement sont
invariable en fonction du taux de remplissage. Cette situation s’éloigne du comportement naturel de
l’écoulement et mène à des résultats non satisfaisants.
L’objectif est de proposer une approche théorique pouvant contribuer à une meilleure
compréhension du comportement de l’écoulement uniforme dans les conduites circulaires et non-
3
Introduction générale
circulaires. Cette théorie est applicable dans le domaine entier de l’écoulement turbulent et aboutit à des
solutions explicites et pratiques de conception de telles conduites.
Pour la fiabilité de la méthode, nous avons intégrés les contraintes de vitesse et de débit maximal
dans la démarche menant au dimensionnement.
La courbe de remplissage des diverses conduites étudiées est clairement définie et interprétée
pour toute rugosité relative, tout en mettant en exergue l’influence du nombre de Reynolds.
L’approche de dimensionnement peut être considérée comme généralisée car aucune restriction
n’est imposée aux paramètres d’entrée de l’écoulement, dans la gamme ci-dessus indiquée du taux de
remplissage.
Notre étude s’articule sur trois chapitres principaux :
Le premier chapitre est exclusivement réservé à l’état des connaissances des différentes méthodes de
dimensionnement. Il est consacré à une synthèse bibliographique ou les insuffisances des méthodes de
calcul actuelles sont mises en évidences.
Le deuxième chapitre est consacré à l’étude de la conduite, la plus répandue, de forme circulaire. Les
calculs pour la détermination du diamètre et la profondeur normale d’une conduite circulaire, dans
l’écoulement à coefficient de résistance invariable, sont largement abordés et suivis par des exemples
d’application.
L’application de la nouvelle méthode dite Méthode du Modèle Rugueux de référence ou " MMR
" (Achour, 2006), déjà appliquée pour les conduites en charge, est généralisée aux calculs de
dimensionnement et de la profondeur normale. Cette méthode ne nécessite ni la connaissance du
coefficient de frottement au sens de Colebrook-White, ni celle du coefficient de résistance à
l’écoulement au sens de Chézy ou de Manning-Strickler. Les effets de ces coefficients sont
implicitement considérés dans les développements théoriques. Ces calculs sont suivis d’exemples
d’application et vérifiés par des méthodes fiables et rigoureuses.
Le troisième chapitre est consacré à l’étude des conduites de formes non-circulaire largement
utilisées dans les adductions et l’assainissement. La même démarche des calculs a été adoptée pour cinq
formes de section. Il s’agit des formes ovoïdale normale, ovoïdale à radier aplati, en fer à cheval,
circulaire à banquettes et en arc de cercle écrasé.
Suivis d’exemples d’application, et vérifiés rigoureusement, ces calculs vont montrer la fiabilité
et la simplicité de la MMR.
4
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
CHAPITRE I
Introduction :
Nous avons réservé le présent chapitre à l'état des connaissances sur l'écoulement permanent à
surface libre d'un fluide incompressible dans les conduites. Nous allons d'abord rappeler les équations
fondamentales du régime permanent et leur application au calcul du gradient de perte de charge. Nous
présenterons les différentes formules utilisées pour la détermination du coefficient de résistance à
l'écoulement sans tenir compte de la nature du régime d’écoulement. Ensuite nous allons longuement
discuter la formule la plus utilisée du coefficient de frottement dite de Colebrook-White.
Il nous a paru intéressant de rassembler les principes fondamentaux de l’hydraulique dont
chaque ingénieur a constamment besoin et qui lui permettent de mieux approcher les problèmes qu’il
doit résoudre, notamment pour le dimensionnement des conduites de distribution et d’évacuation, dans
la construction des canaux d’assainissement et de l’irrigation et des stations de pompage, etc.
Basé principalement sur la combinaison des formules de Darcy-Weisbach, de Colebrook-white
et du nombre de Reynolds, le calcul classique de cette dimension linéaire passe par une résolution
itérative ou graphique.
L’objectif dans ce chapitre, est de passer en revue les diverses méthodes existantes permettant
de répondre à ce problème, par un calcul simple de cette dimension linéaire. Un exemple concret de
dimensionnement d'une conduite par les différents procèdes sera présenté pour montrer les contours de
chaque méthode.
5
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
6
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Ou τ 0 est la tension moyenne ou contrainte due aux forces de frottement agissant sur la surface Pdx .
Ce mouvement est sous l’action de la composante longitudinale de la force de gravité d'une part et des
forces dues à la pression d'autre part, ces deux forces s'écrivent respectivement :
FG = W sin α = γ f Adx sin α (1.5)
W est le poids de la tranche liquide " dx " et γ f est le poids spécifique du fluide.
Fp = ( p1 − p2 ) A = (h1 − h2 )γ f A (1.6)
En écoulement uniforme, il y a équilibre entre ces forces :
τ 0 Pdx = (h1 − h2 )γ f A + γ f Adx sin α (1.7)
Comme h1 = h2 , on obtient :
A
τ0 = γ f sin α (1.8)
P
A
Le rapport est bien évidement le rayon hydraulique Rh défini par :
P
A
Rh = (1.9)
P
L’angle α , généralement petit, peut être confondu avec la tangente de celui-ci, soit :
α ≅ sin α = tan α .
Cette tangente représente la pente de fond de la conduite J f , désigné aussi par J
La relation (1.7) devient alors :
τ 0 = γ f Rh J (1.10)
ii. En hydrodynamique, la vitesse de frottement est définit comme suit :
τ0
u*2 = (1.11)
ρf
La masse volumique du fluide ρ f = γ f g , on peut écrire alors en utilisant (1.10) et (1.11) :
u* = gRh J (1.12)
La contraint tangentielle visqueuse à la paroi de la conduite est donné aussi en fonction de la
résistivité ou du coefficient de frottement f (Graf & Altinakar, 1993) :
f
τ0 = ρ fV 2 (1.13)
8
iii. En égalisant les relations (1.10) et (1.13), on tire l'expression de la perte de charge par unité de
longueur ou gradient de perte de charge J :
1 V2
J= f (1.14)
4 Rh 2 g
Cette relation très utilisée pour les écoulements dans les conduites et canaux, est appelle équation de
Darcy-Weisbach.
7
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
8
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
9
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
1 V2
J= f (1.24)
Dh 2 g
ε Dh 2,51
f −1 2 = −2log +
3,7 R f (1.25)
10
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre
libre I
( )
−2
f = 2 log R f + 0, 4 (1.27)
Cette relation est aussi implicite vis-à-vis
vis du coefficient f.
La relation (1.17) de Colebrook-White
Colebrook représente l'ensemble du diagramme de Moody, à l'exception
du régime laminaire représenté par la droite à gauche de la figure 1.2. Cette relation est applicable
exclusivement à l'écoulement turbulent.
Pour les écoulementsnts turbulent lisse, la courbe enveloppe inférieure du diagramme correspond à la
représentation graphique de l'équation (1.19) de Prandtl.
A droite de cette courbe enveloppe les courbes pleines occupent la zone de turbulence, ces courbes
deviennent pratiquement
ement horizontales traduisant ainsi que le coefficient de frottement f devient
exclusivement dépendant de la rugosité relative ε D avec l'accroissement du nombre de Reynolds R.
Ces courbes représentent les valeurs de f obtenus par la relation (1.20).
La courbe enveloppe en trait discontinu, correspondant à l'enveloppe inferieure de la zone de pleine
turbulence, a été tracé en admettant un écart de 1,5% entre les valeurs du coefficient f obtenues par
l'application de la relation (1.17) et celles issues de la relation (1.19).
11
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
ε D
log
3, 7
R = 4,9828 (1.31)
ε D ε D
0,9926
3, 7 − 3, 7
Selon Hager(1987) cette relation peut s'écrire avec une excellente approximation:
ε 1050
= (1.32)
D R
Alors si le couple ( ε D , R ) est tel que :
ε
R ≥ 1050 (1.33)
D
Le régime est turbulent rugueux.
Sur le diagramme de Moody, pour R ≥ 107 et ε D < 10−6 le coefficient f est indépendant de la rugosité
relative ( ε D ) et correspond au minimum possible. Le régime est turbulent lisse et les pertes de
charges ne dépendent que de la viscosité cinématiqueν . Si la rugosité ε D croit en restant supérieure
à 10−6 , l'écoulement se situe dans la zone de transition et le couple (ε D, R ) influe sur la valeur du
coefficient f de frottement.
En augmentant davantage ε D jusqu'à la valeur 10−2 , l'écoulement serait en régime turbulent rugueux.
Aussi pour ε D = 10−2 et R ≥ 3.105 , le coefficient f prend une valeur presque constante f ≅ 0, 0038 .
12
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
−2
ε D 5,74
f = −2log + 0,9 (1.34)
3,7 R
On constate dans cette dernière expression que le coefficient de frottement f peut être calculé à partir
des valeurs connues de ε D et de R .
Selon les mêmes auteurs la relation (1.34) doit être appliquée pour 5.103 < R < 108 et
10−6 < ε D < 10−2 .
La relation (1.34) ne couvre pas l'ensemble du diagramme de Moody mais elle est largement appliquée
en raison de sa simplicité.
Pour apprécier la fiabilité de la relation (1.34), l'écart sur la valeur de f obtenue par la formule de
Colebrook-white, considéré comme référence, a été comparé à celle obtenue par la formule de Swamee
et Jain. Il ressort que l'écart relatif ( ∆f f ) varie entre 0,3% et 2,8% pour 5.103 < R < 104 . Les forts
écarts sont observés pour les plus faibles valeurs du nombre de Reynolds. Au delà de R = 104 , les
écarts relatifs ( ∆f f ) sont acceptable car ils restent inferieur à 1%. La relation de Swamee et Jain doit
être appliquée avec beaucoup de précaution dans la gamme 5.103 < R < 104 puisque l'écart de 2,8% sur
le coefficient de frottement f engendrerait le même écart dans le calcul du gradient de la perte de
charge J, en admettant qu'il n'y a aucun écart sur le débit ou sur le diamètre de la conduite.
13
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
−2
4,5 R
f = −2log log
6,97
(1.36)
R
ε * ≥ ( 60ν * )
10 9
− Le domaine turbulent rugueux si :
ε * ≤ (1,31ν * )
89
− Le domaine pratiquement lisse si :
(1,31ν )* 89
( )
10 9
− Le domaine est transitoires si : < ε * < 60ν *
( )
15
d 0 est le paramètre cinétique de Swamee et Jain défini par d 0 = Q gJ
2
.
14
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
A = a2 A1 (1.42)
P = aP1 (1.43)
A1
Rh = a = aRh1 (1.44)
P1
15
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Q A3 2 ε P1 1
= K i = −2 8 g 11 2 a 5 2 log (1.45)
J P1 14,8 A1 a
Cette expression ne permet pas la détermination explicite de la dimension linéaire a. Pour déterminer
a, on prend une série de valeurs arbitraires de cette dimension inconnue et on calcule, avec le membre
droit de la relation (1.45), les valeurs respectives de Ki , jusqu'au moment ou Ki calculé devient égal à
la valeur imposée K = Q J.
Nous allons éclaircir cette démarche par l'étude d'un exemple concret.
Exemple d'application
La conduite ovoïdale normale représentée par la figure ci-dessous est le siège d’un écoulement
uniforme. Elle écoule un débit volume Q = 0, 26 m3 s d’un liquide de viscosité cinématique
ν = 10−6 m 2 s , sous une pente longitudinale J = 0, 0005 . La paroi interne de la conduite est
caractérisée par la rugosité absolue ε = 10−5 m et le taux de remplissage estη = 0, 65 .Calculer la
valeur du diamètre D caractéristique de la conduite.
Une conduite ovoïdale normale est caractérisée par sa hauteur qui est égale au diamètre
caractéristique D. Les caractéristiques de l'écoulement, tels que la surface mouillée A, le périmètre
mouillé P et le rayon hydraulique Rh , d'une telle conduite sont exprimées par les relations (1.42),
(1.43) et (1.44). Nous avons trouvés (chapitre3) les paramètres adimensionnel A1 et P1 en fonction
du seul taux de remplissage η = yn Ym (ou η = yn D ) qui est le rapport entre la profondeur normale
de l'écoulement et le diamètre caractéristique D recherché. Lorsque1 15 ≤η ≤ 2 3 , on a :
16
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre
libre I
2 2 2 4
A1 = ζ (η ) = 1, 22481487 − sin −1 ( − η ) + (η − ) 1 − ( − η ) 2 − η (i)
3 3 3 3
2
P1 = ϑ (η ) = 1, 59610063 − 2 sin −1 − η (ii)
3
− Si η = 0, 65 on :
A1 = ζ (η ) = 0,32481641; P1 = ϑ (η ) = 1,56276575;
Introduisons A1 et P1 dans la relation (1.45) et remplaçant a par D, on a :
1,2
1,1
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Figure 1.4. D = f ( Ki )
17
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Exemple d’application :
Reprenons l'exemple précédent et calculons le diamètre caractéristique D de la conduite, les
données sont : Q = 0, 26 m3 S ; J = 5.10−4 ; ε = 10−5 m; ν = 10−6 m2 s ; η = 0, 65
A1 = ζ (η ) = 0,32481641 P1 = ϑ (η ) = 1,56276575
18
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Solution
La solution exacte à ce problème peut être donnée en suivant le procédé décrit plus haut.
Déterminons, avec les données du problème, les expressions des relations (1.47), (1.49) et (1.50)
en utilisant les valeurs de l'exemple précédent :
15
1 1, 56276575 0, 26 2
D= × × f 1 5 = 2, 39353366 f 1 5 (1.47')
8 × 9,81 0,32481641 0, 0005
3
4 × 0, 26 665487
R= −6
= (1.49')
D × 1, 56276575 × 10 D
ε 10−5 ×1,56276575 0, 00001203
= = (1.50')
D
h 1 4 × 0,32481641 × D D
( ) ( )
15 15
d 0 = Q 2 gJ = 0, 262 9,81× 0,0005 = 1,69 m
ε * = ε d 0 = 10−5 /1,69 = 5,9.10−6
ν * = ν d0 Q = 10−6 ×1,69 / 0,26 = 6,5.10−6
(1,31ν ) ( )
89 89
*
= 1,31× 6,5.10−6 = 3,1.10−5
19
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
( )
89
Puisque ε * ≤ 1,31ν * , le régime est étudié avec suffisamment de précision dans le domaine
pratiquement lisse.
− Mais si par exemple la rugosité ε = 10−3 m et la viscosité estν = 10−5 m2 s , on a alors :
ε * = ε d0 = 10−3 / 1,69 = 5,9.10−4
ν * = ν d0 Q = 10−5 × 1,69 / 0, 26 = 6,5.10−5
( ) ( )
89 10 9
- ε * est telle que 1,31ν < ε * < 60ν *
*
et le régime est transitoire.
Si l’on répète le procédé du calcul itératif pour déterminer D, le résultat donne D = 1,13230915 m .
Introduction
Nous avons vu, dans l'exemple précédent, les erreurs déplorables qui peuvent être atteinte lorsqu'on
applique les formules du coefficient de résistance à l'écoulement type Chézy en considérant le régime
turbulent rugueux. Les formules empiriques négligent l’effet de la viscosité cinématique ν et la
rugosité y est exprimée grossièrement.
Les nombreuses grandeurs physiques Q , J , ε, a, les paramètres de forme comme η (segments
circulaires), ς (segments parabolique), т et л (profil trapézoïdal), ainsi que ν, sont reliées entre elles-
mêmes par des relations du type φa ( Q, J , ε ,η ,ν ) . Ces relations sont compliquées, transcendantes
voire implicites, rendant le calcul péniblement laborieux, par l’emploi des itérations. Ceci advient
même dans les cas les plus simples des écoulements uniformes.
Afin de rendre ces calculs plus simples, le concept d’une grandeur physique, qui dépend d’un
nombre réduit de variable a été introduite par G.LAPRAY. Ainsi la longueur fluidodynamique Λ a été
trouvé, elle est fonction seulement du rapport Q J et de la rugosité absolue ε, et indépendante de la
nature du fluide et de la forme géométrique de la section. Il s’agit d’un module de la longueur, voire
un étalon de référence. Quand à sa signification physique elle est définie comme suit :
L’on considère un écoulement uniforme à surface libre se produisant sur un plan incliné
indéfiniment large, ayant sa pente J et sa rugosité ε . On découpe dans une section droite d’un tel
20
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
courant une tranche carrée (figure 1.5), ayant sa largeur b égale à la profondeur h du liquide. Si la
fraction du débit, passant à travers de la tranche de section ci-dessus déterminée est Q, on a la
longueur fluidodynamique Λ , correspondant à Q J et à ε, déterminée par l’identité Λ ≡ h ≡ b , c'est-
à-dire la largeur est égale à la profondeur du carré "L".
Cette conception est un modèle physique extensible à tout autre type d’écoulement de fluide. Par
exemple du cas des écoulements fluviaux ou torrentiels ou toutes les dimensions linéaires seront
rapportées à la longueur fluidodynamique Λ K de la section critique.
21
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Dans le but de trouver une solution directe à ces problèmes, nous allons démontrer que
chacune des dimensions linéaires du profil d’un fluide en écoulement incompressible, passant par une
conduite à section constante quelconque, peut être déterminée comme le produit de trois facteurs :
− Le premier ayant une dimension d’une longueur, désigné par Λ , que nous appellerons pour
cette raison "Longueur fluidodynamique". Λ est une fonction monovalente du rapport Q J , de la
rugosité ε et de l’accélération de la pesanteur g, et symboliquement :
Q
Λ = fΛ ,ε , g (1.51)
J
Nous allons démontrer que la signification physique de la longueur fluidodynamique est donnée par la
longueur Λ = h = b du coté de la tranche quadratique hachurée (carré "L") découpé dans une section
droite quelconque d’un courant permanent à profondeur constante (figure 1.5), passant sur un plan
incliné indéfiniment large, véhiculant un débit Q passant par le carré "L".
a = Λa0Υ (1.55)
Ainsi :
− Le diamètre d’un profil circulaire D = ΛD0Υ .
22
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Soit :
f −1 2 = B ( 4 Rh )
V
(1.58)
Les valeurs de V et de B dépendent essentiellement de la rugosité ε de la conduite et varient
légèrement en fonction des limites du domaine de Dh considéré.
23
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
24
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
V = B ( 4 Rh )
V
8 g Rh J (1.63)
Il est évident que V et B de l’équation (1.63) ne sont pas indépendant des variations de ε et Rh et ne
peuvent être considérée comme constantes. Pour cette raison l’application de (1.63) n’est pas aisée
pour la solution du problème. Une troisième méthode pour la détermination du facteur f −1 2 de
l’équation (1.61) est donnée en attribuant à l’exposant la valeur constante V = 0,15 correspondant a sa
moyenne et en tenant compte de la variation de ε et Rh en faisant varier B en fonction des susdits
éléments. Ainsi l’exposant gardant sa valeur constante V = 0,15 , on aura en application de (1.60) pour
chaque couple de valeur de ε et de Dh = 4 Rh la valeur y correspondante de
1
B= (1.64)
(4 Rh )0,15 f
Avec la valeur de f −1 2 ainsi déterminée l’équation (1.61) devient :
V = B ( 4 Rh )
0,15
8 g Rh J (1.65)
En posant :
æ = 40,15 B 8g (1.66)
L’équation (1.65) devient :
V = æRh0,65 J 0,5 (1.67)
En utilisant la relation (1.9) on a :
A = PRh (1.68)
Introduisant le paramètre de cambrure :
ф = Rh P (1.69)
On tire de (1.68) et (1.69) :
A = Rh2 ф (1.70)
En éliminant Rh de (1.68) et (1.70)
25
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
ф=A P
2
(1.71)
En utilisant les relations (1.3) et (1.70) d'une part et la relation (1.67) d'autre part on a :
Q фQ
V= = = æ Rh0,65 J 0,5 (1.72)
A Rh2
Soit :
фQ
0,5
= Rh2,65 (1.73)
æJ
D’où
1 2,65
Q
Rh = ф1 2,65 (1.74)
æ J
En posant :
Rh0 = ф1 2,65 (1.75)
1 2,65
Q
Et Λ= (1.76)
æ J
On tire finalement :
Rh = Rh 0 Λ (1.77)
Ainsi il est démontré que le rayon et par conséquent toutes dimensions linéaires y
proportionnelles (telles que le diamètre, la profondeur, la largeur de fond, la longueur des cotés etc.)
du profil transversal d’une section ayant sa forme déterminée par un nombre suffisant de paramètres
de forme, véhiculant un débit d’un fluide incompressible en écoulement turbulent rugueux est le
produit de deux facteurs :
− Un premier facteur nommé "paramètre de dimension" ou "par.dim" désigné par la lettre
correspondante et distinguée par un indice "0" (par exemple Rh 0 , Dh 0 , h0 , e0 , b0 ... ). Ils sont indépendant
du débit Q , du gradient J de la perte de charge et des propriétés ( ρ ,ν ) des fluides mais fonction de la
forme du profil défini par ses paramètres de formes.
L'équation (1.75) ne donne que le par. dim. Rh 0 correspondant à Rh . Pour une solution générale du
problème des par.dim. Nous désignerons par a une dimension linéaire arbitrairement choisie d’une
section quelconque géométriquement semblable à une forme, par exemple :
- Le diamètre D, le rayon R ou la profondeur h de l’eau dans une section circulaire partiellement
mouillé dont la forme est déterminée parη = h D = cte .
- La profondeur h ou la largeur e d’une section parabolique dont la forme est désignée par
ς = h e = cte , etc.
Si pour a = 1 , l’aire de la section mouillée et la longueur du périmètre mouillé définies dans les
relations (1.42) et (1.43) deviennent respectivement A1 et P1 , le rayon hydraulique de la relation (1.9)
devient :
A1
Rh = a (1.78)
P1
26
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
P10,245
a0 = (1.80)
A10,623
L’équation (1.80), ayant validité générale, peut être appliquée à tous les profils, quelle que soit leur
forme.
Ainsi pour un profil circulaire plein on a en application de (1.80) :
π 0,245
D0 = a0 = (1.81)
(π 4 )
0,623
− Le second facteur, qui sera appelé "longueur fluidodynamique" et désigné par Λ , est une
par.dim. Dh 0 = 4 Rh 0 est en vertu de (1.75) une fonction de ф et par voie de conséquence de la forme.
En utilisant respectivement (1.76), (1.66), (1.64), (1.21), (1.20) et (1.56) on démontre, avec les unités
S.I. que :
Q ε ΛD h 0 2,5
= −21,81Dh−00,15 log Λ (1.82)
J 3, 7
Il serait possible de déterminer Q J en fonction de ε et de Λ si Dh 0 était constant. En réalité ce
par.dim. varie en fonction de la forme du profil entre les valeurs pratique 1,4 et 2,0 si :
0, 05 ≤ η ≤ 1 Pour un profil circulaire
0, 00 ≤ л ≤ 10 Pour on profil trapézoïdal
0,10 ≤ ς ≤ 2, 5 Pour un profil parabolique
Si l’on admet que Dh 0 = 1,67 (moyenne géométrique de 1,4 à 2) on peut écrire que :
Q ε
= (15, 97 − 20, 2 log ) Λ 2,5 (1.83)
J Λ
On démontre que l’erreur relative maximum pouvant affecte la valeur Q J en adoptons
Dh 0 = 1,67 reste inferieur à 1,59% pour les plus faibles et les plus fortes rugosités.
27
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Détermination de f , V , æ , et Λ
Ainsi pour faciliter la mise en application des considérations exposées, il a été dressé :
Q = J 1 2 f 2 (Λ, ε )
J = [Q / f 2 ( Λ, ε ) ]
2
ε = f3 [ (Q / J ), Λ ]
28
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
P11,245
P0 = (1.87)
A10,623
A10,377
Rh 0 = (1.88)
P10,755
En vue de déterminer Υ comparons les dimensions ci-dessus à celle d’un profil, géométriquement
semblable au premier, capable de véhiculer le même débit Q du même fluide, moyennant le même
gradient J de perte de charge et, pour lequel le coefficient de frottement f garderait sa valeur constante
fr , correspondant au régime turbulent rugueux, dans le domaine tout entier des écoulement pour
lesquels 3500 ≤ R ≤ Rlim , c'est-à-dire aussi en zone de transition. En appliquant (1.85) à ce profil
hypothétique on tire :
Q2
Λ = f r1 5 5 (1.89)
8 gA02 Rh 0 J
En devisant (1.85) par (1.89) on a :
Υ = ( f fr )
15
(1.90)
Dans cette dernière équation le dénominateur fr donné par la relation (1.20) ne dépend que de la
rugosité relative de la conduite hypothétique ε Dhr , le diamètre Dhr est déduit des relations (1.56) et
(1.88), par :
Dhr = ΛDh 0 = 4ΛRh 0 (1.91)
− Le coefficient f constitue la valeur réelle du coefficient de frottement. Celui-ci est obtenu par
la formule de Colebrook-White ou par lecture sur le diagramme de Moody :
− En première approximation on débute avec la rugosité relative du profil
hypothétique ε Dhr en appliquant (1.91). le par.dim. Dh 0 se déduit à partir de la relation
(1.88) ou par lecture directe dans les abaques des par.dim.tracés à cet effet.
− Le nombre de Reynolds correspondant à cet écoulement passant par le profil
hypothétique est défini par la relation (1.48) ou P0 est donné par la relation (1.87) ou lu
29
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
4Q
Rr = (1.92)
Λν P0
Λ = f (Q J , ε ) ; Dh 0 , P0 = f (η ) et Υ = a ar = f (ε Dh , Rr ) .
Figure 1.7 : Parties des abaques 8b, 17a et 17i tracés par G. Lapray
30
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
manière sûre, l'inégalité citée plus haut. Alors Ϋ sera déterminé par la relation (1.90) avec
ε Dh = 0, 01 .
La rugosité ε déterminée par l’application de ε Dh = 0, 01 , conjointement aux valeurs de Q et
31
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Exemple d’application :
Reprenons l'exemple précédent et calculons le diamètre caractéristique D de la conduite, les données
sont : Q = 0, 26 m3 S ; J = 5.10−4 ; ε = 10−5 m; ν = 10−6 m2 s ; η = 0, 65
A1 = ζ (η ) = 0,32481641 P1 = ϑ (η ) = 1,56276575
Solution:
Le diamètre caractéristique recherché est donné par une relation similaire à (1.55), savoir :
D = Υ ΛD0
Considérons le régime pratiquement lisse et déterminons Λ r par la formule (1.94):
15 15 15 15
Q 2 A10,115 0, 26 2 0, 324816410,115
Λ r = 0,343 0,225 = 0,343 × × 0,225
gJ P1 9,81× 0, 0005 1, 56276575
= 0,55360258 m
Le par.dim. D0 se confond avec le par.dim. a0 .et est égal selon la relation (1.80):
P10,245 1,562765750,245
a0 = D0 = 0,623 = = 2, 2477787
A1 0,324816410,623
A l’aide de la relation (1.20), déterminons fr ou la rugosité relative ε D h = 0, 01 .
32
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
−2 −2
ε Dh 0,01
f r = −2log = −2 × log = 0,03790371
3,7 3,7
Le nombre de Reynolds Rr est égal selon la relation (1.92):
4Q 4Q 4 × 0, 26
Rr = = = = 534796
ν P Λ r D0 P1ν 0,55360258 ×1,56276575 × 2, 2477787 ×10−6
Comme Rr > 2.10 , le calcul de la valeur de Λ r par la relation (1.94) est correct.
5
Le coefficient f est obtenu par la formule de Colebrook-White ou par lecture sur le diagramme de
Moody ( ε Dh = 0,01; Rr = 534796 ) → f = 0,0129989 :
Le facteur de correction est :
15 15
f 0,0129989
Ϋ = = = 0,80731863
f
r 0,03790371
Ou bien par lecture sur le graphe 17i ( Ϋ = f (Rr ) , (figure 1.7)) :
33
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Les résultats obtenus correspondent bien aux résultats de la méthode classique étudiée plus haut.
V = kRh2 3 J (1.95)
Où k , est le coefficient de Strickler.
On sait que V = Q A et Rh = A P , la relation (1.95) devient :
QP 2 3
=1 (1.96)
kA5 3 J
En utilisant les relations (1.42) et (1.43) pour exprimer respectivement A et P , la relation (1.96)
devient :
Q ( ãP1 ) 2 3
=1 (1.97)
k (ã 2 A1 )5 3 J
La lettre ã désignant la dimension linéaire (ã pour le cas de la longueur fluidodynamique modifiée).
Soit :
38
Q P11 4
ã= (1.98)
k J A15 8
34
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
On désignera cette dimension par ãr pour noter le caractère du régime turbulent rugueux de
l’écoulement. Ainsi on a :
38
Q P11 4
ãr = (1.99)
k J A15 8
La formule (1.103) montre que la dimension linéaire ãr s’exprime dans le domaine rugueux, par le
produit de Γ et ã0 . La fonction Γ dépend de Q , J et ε , mais ne dépend pas de la forme du profil
géométrique. On notera que Γ a une dimension de longueur. Par contre le paramètre ã0 dépend
exclusivement du profil liquide de l’écoulement, c'est-à-dire en fonction des paramètres de forme.
Dans le domaine turbulent rugueux, le nombre de Reynolds donné par la relation (1.48), s'écrit :
4Q
Rr = (1.104)
Prν
Le périmètre mouillée Pr dans le domaine rugueux est déduit des relations (1.43) et (1.103) :
Pr = ãr P1 = Γã0 P1 (1.105)
Avec cette dernière relation, on tire de la relation (1.104), l'expression du nombre de Reynolds, quelle
que soit la forme du profil géométrique considéré :
4Q
Rr = (1.106)
Γã0 P1ν
En utilisant les relations (1.106), (1.101) et (1.102) :
38 54
8,805 Q 5 3 gJ A1
Rr ≈ (1.107)
ν ε 1 6 P1
D’autre part on sait que :
Ar 4Γ 2 ã02 A1 A A
Dhr = 4 = = 4Γã0 1 = 4ãr 1
Pr Γã0 P1 P1 P1
35
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Q2
ΥΓ = f 1 5 5 (1.115)
2 gA02 Dh 0 J
Le coefficient de frottement dans la relation(1.115), s’obtient par l’application de la formule de
Colebrook-white en se basant sur un procédé itératif.
Dans le domaine rugueux ou Υ = 1 et f = f r la relation (1.115) s’écrit :
36
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Q2
Γ= f r
15
5 (1.116)
2 gA02 Dh 0 J
Le rapport des relations (1.115) et (1.116) donne :
15
f
Υ = (1.117)
fr
Ainsi, que sa soit dans le domaine de transition ou dans le domaine rugueux, la dimension linéaire ã
s'écrit en vertu des relations (1.112), (1.100) et (1.117) :
15 38
f Qε 1 6 P11 4
ã = (1.118)
f r 8, 2 gJ A15 8
Dans cette relation, le coefficient f peut être calculé par la formule connue de Colebrook-white (1.25),
en s’appuyant cependant sur un procédé itératif. Par contre le coefficient fr est obtenu explicitement
par l’équation (1.20) de Nikuradsé ou Dh est remplacé par Dhr :
ε Dhr
f r−1 2 = −2 log (1.119)
3, 7
Le coefficient f a été remplacé avec une très bonne approximation par l’équation explicite de Achour
(Achour et al, 2002) suivante :
ε Dh 4, 5 R
f −1 2 = −2 log + log (1.120)
3, 7 R 6, 97
- Le nombre de Reynolds R est détermine par la relation (1.104) et en tenant compte
que P = Υ Pr on a :
R = Rr Υ (1.121)
- Le diamètre Dh peut s’écrire Dh = ΥDhr
En tenant de ces considérations la relation (1.120) devient :
ε Dhr 4,5Υ Rr
f −1 2 = −2log + log (1.122)
3,7Υ Rr 6,97Υ
Selon les relations (1.117), (1.119) et (1.122), l’évaluation de Υ nécessite un procédé itératif dont le
principe est le suivant :
ε Dhr 4,5Υ0 Rr
f1−1 2 = −2log + log , Υ0 = 1
3,7Υ 0 Rr 6,97Υ 0
15
−1 2 ε Dhr 4,5Υ1 Rr f1
f 2 = −2log + log , Υ1 =
3,7Υ1 Rr 6,97Υ1 fr
15
−1 2 ε Dhr 4,5Υi−1 Rr fi −1
fi = −2log + log , Υi −1 = , i = 1, 2,...n
3,7Υi −1 Rr 6,97Υi −1 fr
Il a été constaté que (Υ 3 − Υ1 ) ≤ 0, 01Υ1 .
37
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Alors l’erreur relative commise sur l’évaluation de Υ ne dépasse pas 1% en application de (1.117) et
pour f = f1 . Le facteur Υ peut donc être évalué par la relation explicite :
−2 5
ε Dhr 4,5 R
15 log + log r
f 3, 7 Rr 6,97
Υ = = (1.123)
fr ε Dhr
log
3, 7
Finalement la dimension linéaire ã recherchée est selon les relations (1.118) et (1.123) :
−2 5
ε Dhr 4,5 R
log + log r 38
3, 7 Rr 6,97 Qε 1 6 P11 4
ã= (1.124)
ε Dhr 8, 2 gJ A15 8
log
3,7
Les paramètres Rr et Dhr sont donnés respectivement par les relations (1.107) et (1.108).
38
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
On peut montre, comme dans le cas du régime transitoire, que R = Rr / Ϋ et la relation (1.129)
devient :
π Ϋ 3 2 Rr
Ϋ 5 2 log =1 (1.130)
8 12, 78
Cette dernière équation est implicite en Ϋ , mais elle peut être remplacé par une excellente
approximation par :
Ϋ log Rr = 1,910 (1.131)
La relation (1.131) permet le calcul explicite du facteur Ϋ , avec une erreur relative maximale
inferieure à 0,5% par rapport à la valeur obtenue par application de la relation (1.130).
Les caractéristiques d’un tel écoulement turbulent rugueux s’obtiennent :
En Remplaçant dans les relations (1.101), la rugosité ε par ε = 1,05.10 Dhr et Dhr par 4ΓDh0 et en
−2
( ) ( A P)
25 25
Vr ≅ 8, 216 gJ Q 1 1 (1.133)
≅ 1,395 ( Q gJ ) ( A P )
25 45
Dhr 1 1 (1.134)
Avec ces deux dernières relations, le nombre de Reynolds Rr donné par la relation (1.110) devient :
11, 46
( gJQ ) ( )
65
3 15
Rr ≅ A1 P1 (1.135)
ν
Sachant que ãr = Γã0 , en utilisant la relation (1.102) donnant ã 0 et celle (1.132) donnant Γ , on tire :
25 15
Q P1
ãr ≅ 0,349
gJ 3 (1.136)
A1
En tenant compte de (1.136) et de (1.131), l’équation (1.125) devient :
25 15
2 Q P1
ã≅ 3 (1.137)
3 log Rr gJ A1
La relation (1.137) permet d’évaluer la dimension linéaire ã lorsque l’écoulement est dans le
domaine pratiquement lisse. Il est donc nécessaire de connaitre la nature du régime d’écoulement pour
l’application des relations adéquates.
Les relations (1.133) à (1.137) sont applicables à tout profil géométrique. Le paramètre de
forme de celui-ci est contenu dans les variables A1 et P1 .
39
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Exemple d’application :
Reprenons l'exemple précédent et calculons le diamètre caractéristique D de la conduite, les
données sont : Q = 0, 26 m3 S ; J = 5.10−4 ; ε = 10−5 m; ν = 10−6 m2 s ; η = 0, 65
( ) ( )
25 45
A1 = ζ (η ) = 0,32481641 P1 = ϑ (η ) = 1,56276575 Dhr ≅ 1,395 Q gJ A1 P1
Solution:
La aussi il faut connaitre la nature du régime d'écoulement, nous avons trouvé dans le calcul par
la méthode classique que l'écoulement est pratiquement turbulent lisse selon les conditions de
Hager. La dimension linéaire a est donnée par la relation (1.137), il faut alors déterminer au
préalable le nombre de Reynolds Rr par la relation (1.135), soit :
11, 46
( gJQ ) ( )
65
3 15
Rr ≅ A1 P1
ν
11, 46
( 9,81× 0, 0005 × 0, 26 ) ( )
65
3 15
= 0, 32481641 1,56276575 = 525541
ν
La dimension a est déduite de la relation (1.137) :
25 15 25
2 Q P1 2 0, 26 1,56276575
15
ã=D≅ 3 = × 3
3 log Rr gJ A1 3 log 525541 9,81× 0, 0005 0,32481641
= 1, 01121903 ≅ 1 m
Il s'agit bien du diamètre déjà déterminé.
Cette valeur pouvait être obtenue en utilisant la relation (1.125) :
Ϋ = 1,910 log Rr =1,910 log(525541) = 0,79856878
25
Q
( )
1 20
Γ ≅ 0,349
gJ
A1 P1
25
0, 26
( )
1 20
= 0,349 × 0,32481641 1,56276575 = 0,56076799 m
9,81× 0, 0005
P11 4 1,562765751 4
ã0 = = = 2, 25787422
A15 8 0,324816415 8
ã = ΫΓã0 = 0,79856878 × 0,56076799 × 2, 25787422 = 1,01110274 m
• Mais si par exemple la rugosité ε = 10−3 m et la viscosité cinématique est ν = 10−5 m2 s alors la
nature du régime est transitoire. La dimension D est donnée par la relation (1.124) :
Déterminons au préalable les paramètres Rr et Dhr par les relations (1.107) et (1.108 :
40
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
38 54
8,805 Q 5 3 gJ A1
Rr ≈
ν ε 1 6 P1
38 54
8,805 0, 265 3 9,81× 0, 0005 0,32481641
= = 61093
10−5 0, 0011 6 1,56276575
38 34
Qε 1 6 A1
Dhr = 1,817
gJ P1
38 34
0, 26 × 0, 0011 6 0, 32481641
= 1,817 × = 0, 90556356 m
9,81× 0, 0005 1, 56276575
−2 5
ε Dhr 4,5 R
log + log r 38
3,7 Rr 6,97 Qε 1 6 P11 4
ã=
ε Dhr
8, 2 gJ A15 8
log
3,7
−2 5
0,001 0,90556356 4,5 61093
log + log
6,97
38
0, 26 × 0,0011 6 1,562765751 4
=
3,7 61093
× ×
0,001 0,90556356
log
8,2 × 9,81× 0,0005 0,324816415 8
3,7
= 1,03559442 × 0, 48243632 × 2, 25787422 = 1,12805284m
Cette valeur est très proche de la valeur trouvée par calcul itératif.
On affecte à cette conduite une forte rugosité relative, arbitrairement choisie égale à ε D = 3,7.10 ,
−2
de telle sorte que le régime de l'écoulement qui s'y installe soit en turbulent rugueux ou supposé être
comme tel.
Puisque l'écoulement est en régime turbulent rugueux, le coefficient f répond à la relation (1.20):
41
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
−2
ε D
f = −2 log (1.138)
3, 7
En introduisant la valeur choisie ε D = 3,7.10 ,
−2
f prend la valeur constante caractérisant
l'écoulement turbulent rugueux dans une conduite de référence :
−2
3, 7.10 −2 1
f = −2 log = (1.139)
3, 7 16
L'écoulement dans une telle conduite est régi par les relations du gradient de perte de charge de
Darcy-Weisbach (1.24) et celle exprimant le nombre de Reynolds (1.22).
Pour la conduite rugueuse de référence, la relation de Darcy-Weisbach (1.24) devient :
2 2
1V 8fQ
J= f = 5
(1.140)
D 2 g gπ 2 D
En substituant la valeur de f donnée par la relation (1.139) dans la relation (1.140) il vient que :
2
Q
J= 5
(1.141)
2 gπ 2 D
Alors, on peut déduire de la relation (1.141) que D est égal :
15
Q2
D = ( 2π )
2 −1 5
(1.142)
gJ
Donc :
15
Q2
D = constante × (1.143)
gJ
Si la conduite rugueuse de référence écoulait un débit Q = Q sous un gradient de perte de charge
linéaire J = J , alors, nous pouvons écrire que :
D = constante × D0
D0 correspond au diamètre de la conduite rugueuse de référence lorsque celle ci écoule un débit
2048
R= 3
15
( gJQ
3 15
) (1.146)
π ν
42
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
R = constante
( gJQ )
3 15
(1.147)
ν
D'autre part en éliminant Q entre les relations (1.145) et (1.142) on obtient :
3
gJ D
R=4 2 (1.148)
ν
La relation (1.148) peut alors s'écrire :
3
gJD
R = constante (1.149)
ν
On constate que le nombre de Reynolds caractérisant l'écoulement dans une conduite rugueuse de
référence en charge s'exprime selon trois relations (1.145), (1.146) et (1.148) en fonction,
( )( ) (
respectivement de Q, D , Q, J et D , J . )
On peut résumer les caractéristiques géométriques de la conduite rugueuse de référence et hydraulique
de l'écoulement comme tel :
Dans le cas d’un écoulement permanent incompressible d’un fluide passant par une conduite longue à
profil constant, les éléments à considérer sont le débit volume Q , le gradient de perte de charge J , la
43
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
rugosité absolue de la conduite ε , une dimension linéaire a arbitrairement choisie du profil, le ou les
paramètre de forme du profil considéré et enfin la viscosité cinématique du fluide véhiculé ν .
Dans toutes les conduites fermées qui seront étudiées, les paramètres adimensionnels tels que
e1 , A1 , P1 , Rh1 et Dh1 seront déterminés en fonction du taux de remplissage η , alors seul le paramètre de
forme η représentant le taux de remplissage de conduite sera considéré.
L'écoulement à surface libre turbulent en conduite est calculé en ayant recours aux
caractéristiques de l'écoulement dans la conduite rugueuse de référence.
Il s'agit donc de répondre aux trois classes de problèmes de l'écoulement turbulent. Mais des relations
fort intéressantes seront proposées pour le nombre de Reynolds et le coefficient de frottement f,
lorsque l'un des trois paramètres Q , J et a n'est pas connu.
Seul le problème de dimensionnement, c'est-à-dire lorsque la dimension linéaire a est une
inconnue du problème, fera l’objet de notre étude.
La relation de Darcy –Weisbach régissant l'écoulement à surface libre dans une conduite est
J = f V 2 2 gDh .
Cette relation s'écrit pour un écoulement à surface libre en remplaçant la vitesse V et le diamètre
hydraulique Dh par les relations (1.3), (1.21) et (1.9) :
PQ2
J=f (1.150)
8gA3
En exprimant dans cette dernière la surface mouillée et le périmètre mouille, en fonction de la
dimension linéaire a , par leurs relations respectives (1.42) et (1.43) on a :
Q 2 P1
J= f (1.151)
8 ga 5 A13
Ou a représente une dimension linéaire caractéristique liée à l’écoulement ou au profil géométrique de
la section droite.
Dans le modèle rugueux de référence considéré, c'est-à-dire lorsque a est une inconnue du problème,
assumons les égalités J = J et Q = Q par contre a ≠ a A ≠ A , et P ≠ P .
C’est à dire, nous faisons écouler dans le modèle rugueux de référence le même débit que celui de la
conduite, sous le même gradient de perte de charge linéaire. La relation (1.151) prend alors la forme
suivante :
Q 2 P1
J= f 5 3
(1.152)
8 ga A1
Si l’on remplace f = 1 16 selon la relation (1.139), la relation régissant l’écoulement pour le modèle
rugueux de référence s’écrit alors :
Q2 P1
J= 3
5
(1.153)
128 ga A1
44
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
En comparant (1.151) et (1.153) nous pouvons déduire que a ≠ a . Ainsi, pour écouler le débit Q sous
le gradient de perte de charge J, le modèle rugueux de référence doit être caractérisé par une
dimension linéaire a différente de celle de la conduite.
On tire de la relation (1.153) l'expression de la dimension linéaire dans le régime turbulent rugueux :
15 15
Q2 P1
a = 0,379 3 (1.154)
gJ A1
1.4.2.1 Expression du nombre de Reynolds.
Il s'agit d'établir une relation permettant le calcul explicite du nombre de Reynolds R
caractérisant l'écoulement à surface libre dans une conduite fermée dont la dimension linéaire a est le
paramètre inconnu. Les données du problème sont le débit volume Q, le gradient de perte de charge J,
le paramètre de formeη , la rugosité absolue ε et la viscosité du liquideν .
Le nombre de Reynolds R caractérisant l'écoulement dans le modèle rugueux de référence est en vertu
de (1.48) et en tenant compte des égalités J = J et Q = Q citées plus haut :
4Q
R= (1.155)
Pν
En vertu de la relation (1.43)
P = aP1 (1.156)
En substituant P dans la relation (1.155), on a :
4Q
R= (1.157)
aP1ν
R = 10,556
( gJQ ) 3 15
A1
35
2 (1.158)
ν P1
En égalant les relations (1.151) et (1.153), il vient après simplification, que :
a = (16 f ) a
15
(1.159)
Cette dernière peut s'écrire également :
a =ψ a (1.160)
Ou :
ψ = (16 f )
15
(1.161)
Ce facteur peut être donc considéré comme le facteur de correction de la dimension linéaire.
D'autre part le rapport entre la relation (1.48) et la relation (1.155), donne :
R a
= (1.162)
R a
Avec a = ψ a , la relation (1.162) devient :
45
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre
libre I
R = ψ −1 R (1.163)
(
implic ψ ε Dh , R .
Nous obtenons ainsi une relation implicite )
ψ est le paramètre fondamental liant les dimensions linéaires du modèle rugueux de référence et la
conduite considérée. Il est la clé de voute du calcul des écoulements turbulent par la MMR. Le facteur
ψ doit être évalué par un procédé itératif ou graphique
graphique en raison de la forme implicite de la relation
(1.164). Cette relation a été représentée graphiquement (figure 1.8), pour une conduite sous pression
ce qui reste valable pour un écoulement à surface libre, dans un système d’axes de coordonnées à
division
vision semi logarithmiques, et a donné un graphe similaire du diagramme de Moody ou l'on
distingue :
Le domaine lisse, correspondant ε Dh → 0 , et on a :
10, 04
ψ 5 2 log = −2 (1.165)
ψ R
32
46
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Dh peut s’exprimer en vertu des relations (1.21), (1.44) et (1.154), pour les valeurs connues Q et J
par :
15 25
Q2 A
Dh = 1,516 12
(1.167)
gJ P1
Par contre R est donné par la relation (1.158). La seule variable inconnue dans la relation (1.164) est
le facteur de correctionψ .
Afin de faciliter le calcul du facteur de correctionψ , Achour et Bedjaoui (Achour et Bedjaoui, 2006)
recommandent d'utiliser la relation explicite approchée en remplacement de la relation implicite
(1.164) :
−2 5
ε Dh 8,5
ψ ≅ 1,35 − log + (1.168)
4, 75 R
Pour apprécier la fiabilité de cette relation, elle a été comparée à la relation exacte (1.164) et les
résultats donnent, pour R ≥ 2000 et dans toute la gamme 0 ≤ ε D ≤ 2.10 , l’écart relatif ( ∆ψ ) ψ
−2
47
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
Les relations (1.172) et (1.173) sont applicables au domaine de l'écoulement turbulent pour R ≥ 2300
et 0 ≤ ε D ≤ 0,05 . Elles occasionnent un écart de 0,5% sur le calcul de la dimension a , ce qui est
largement satisfaisant.
On peut obtenir une troisième relation d’une meilleure précision que la relation (1.173), bien que
celle-ci soit largement suffisante, pour l'évaluation de la dimension a d'une manière explicite en
utilisant la relation (1.151) et dans laquelle en remplace le coefficient de frottement f par son
expression (1.171), soit :
−2 5 15 15
ε Dh 10,04 Q2 P1
a = 0,66 − log + 3 2 3 (1.174)
3, 7ψ ψ R gJ A1
48
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
1
Q=2 2 g A Rh J (1.176)
f
Q = 8 2 g A Rh J (1.177)
49
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
ε Rh 10, 04
Q = −4 2 g A Rh J log + (1.186)
14,8 R
Le nombre de Reynolds R figurant dans la relation (1.184), (1.185) et (1.186) est tiré de la relation
(1.181) en remplaçant Q par son expression (1.177) et A P par Rh , soit :
32 2 gJRh3
R= (1.187)
ν
Ou en utilisant la relation (1.44) :
32
A gJD 3
R = 32 2 1 (1.188)
P1 ν
Exemple d’application :
Reprenons l'exemple précédent et calculons le diamètre caractéristique D de la conduite, les
données sont : Q = 0, 26 m3 S ; J = 5.10−4 ; ε = 10−5 m; ν = 10−6 m2 s ; η = 0, 65
A1 = ζ (η ) = 0,32481641 P1 = ϑ (η ) = 1,56276575
Solution:
On détermine le diamètre hydraulique Dh en utilisant la relation (1.167) :
15 25 15 25
Q2 A1 0, 262 0,32481641
Dh = 1,516 2 = 1,516 × 2
= 1,14314367 m
gJ P1 9,81× 0,0005 1,56276575
Le nombre de Reynolds R est déterminé par la relation (1.158) :
R = 10,556
( gJQ ) 3 15
A1
35
= 10,556 ×
( 9,81× 0, 0005 × 0, 26 ) 3 15
0,32481641
×
35
= 484085
2 2
ν P1 10−6 1,56276575
La dimension linéaire a ou le diamètre D, recherchée est égal selon la relation (1.173) :
−2 5 15
ε Dh 8,5
15
Q 2 P1
D ≅ 0,512 − log + 3
4, 75 R gJ A1
−2 5 15
8,5
15
10−5 1,14314367 0, 262 1,56276575
= 0,512 × − log + × × 3
4, 75 484085 9,81× 0, 0005 0,32481641
= 0,99916802 m ≅ 1 m
Ou en utilisant la relation (1.174), mais il faut au préalable déterminer ψ par la relation(1.168) :
−2 5 −2 5
ε Dh 8,5 10−5 1,14314367 8,5
ψ ≅ 1,35 − log + = 1,35× − log + = 0,72618085
4,75 R 4,75 484085
On a alors :
50
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
−2 5 15 15
ε Dh 10,04 P1 Q 2
D ≅ 0, 66 −2log + 3 2 3
3,7ψ ψ R A1 gJ
−2 5
10−5 1,14314367 10, 04
= 0, 66 × −2log +
3,7 × 0, 72618085 0,72618085 × 484085
32
15 15
1,56276575 0, 262
× 3
×
0,32481641 9,81× 0, 0005
= 1, 00011957 m ≅ 1 m
Ou en utilisant la relation (1.160):
Calculons d’abord la dimension linéaire a ou ( D) dans le régime turbulent rugueux par la
relation (1.154) :
15 15 15 15
Q2 P 0,262 1,56276575
a = D = 0,379 13 = 0,379 × × 3
= 1,37498116 m
gJ A1 9,81× 0,0005 0,32481641
D = ψ D = 0, 72618085 ×1,37498116 = 0,998485 ≅ 1 m
Le diamètre exact a été déterminé dans la solution classique par itérations successives et a donné :
D3 = 0,99962837 m
L'erreur max commise, obtenue par l’une des méthodes, par rapport à la valeur exacte est de:
0,99962837 − 0,998485
×100% = 0,11%
0,99962837
• Mais si la rugosité ε = 10−3 m et la viscosité cinématique est ν = 10−5 m2 s on a :
−2 5 15
ε Dh 8,5
15
Q 2 P1
D ≅ 0,512 − log + 3
4, 75 R gJ A1
−2 5 15
8,5
15
10−3 1,14314367 0, 262 1,56276575
= 0,512 × − log + × × 3
4, 75 48409 9,81× 0, 0005 0,32481641
= 1,13266733 m
L’erreur n’est que de 0 ,03%
Conclusion :
L’écoulement turbulent dans une conduite en charge ou à ciel ouvert est calculée par une
nouvelle méthode basée sur le modèle rugueux de référence. Ce modèle est caractérisé par une
rugosité relative arbitrairement choisie égale à ε D = 0,037 de manière que l’écoulement qui s’y
développe est turbulent rugueux. L’application de la relation de Darcy-Weisbach a permis d’exprimer
les caractéristiques de l’écoulement dans le modèle de référence tels que le gradient de perte de charge
J le diamètre D et le nombre de Reynolds R .
51
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I
52
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
CHAPITRE II
Introduction
Les conduites circulaires sont les plus utilisées dans l'assainissement urbain, les grandes
adductions de transfert, l’irrigation et dans de nombreux cas des aménagements hydraulique.
L’écoulement qui s'y installe est souvent permanent uniforme. Le régime d’écoulement est
fréquemment turbulent. Le calcul de la dimension linéaire telle que le diamètre D de la conduite ou la
profondeur normale yn de l’écoulement présente un intérêt majeur pour les projeteurs.
Pour répondre à cette préoccupation, nous allons étudier en premier lieu les écoulements
permanents à coefficient de résistance constant, ensuite les écoulements ou ce coefficient varie avec la
viscosité du liquide et des dimensions de la conduite.
Pour surmonter les difficultés du calcul de la dimension linéaire, on proposera dans le premier
cas des relations approchées permettant le calcul explicite et rapide de cette dimension.
Ensuite se basant sur la méthode du modèle rugueux de référence on présentera des relations
pour le calcul de la dimension linéaire D et du taux de remplissage de la conduite dans le cas du
coefficient de résistance à l’écoulement variable. Les solutions présentées sont valables quelque soit le
régime d’écoulement.
On proposera pour l’écoulement critique, une relation approchée fiable pour la détermination
explicite du taux de remplissage η c où de la profondeur yc .
Des exemples d’application édifiants pour les différents problèmes de dimensionnement
rencontrés seront présentés pour mieux comprendre les différentes étapes de calcul.
53
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
La bibliographie montre que l’écoulement uniforme est souvent abordé en utilisant les formules
usuelles telles que celle de Chézy ou de Manning Strickler.
La formule de Chézy est établie en utilisant les relations (1.15) et (1.3) :
Q = CA Rh J (2.1)
Par contre la formule de Manning-Strickler est donnée en introduisant dans la relation (2.1)
l’expression du coefficient de Chézy, C = R1 6 n donnée par Manning :
1
Q= ARh2 3 J (2.2)
n
Dans les relations (2.1) et (2.2), les paramètres C, n, A et Rh désignent respectivement le coefficient
de résistance à l’écoulement de Chézy, le coefficient de résistance à l’écoulement de Manning, l’aire
de la section mouillée de l’écoulement et le rayon hydraulique.
Il faut noter que ces relations ne tiennent pas compte de la viscosité du liquide, c'est-à-dire que
le régime de l’écoulement uniforme considéré est turbulent rugueux. L’application de ces deux
relations n’est pas valable lorsque l’écoulement est de nature transitoire ou lisse ou considéré comme
tel. Car les coefficients de résistances à l’écoulement de Chézy et de Manning sont variables en
fonction de la viscosité cinématique ν et des dimensions de la conduite.
Afin de définir la géométrie de l’écoulement dans une conduite circulaire partiellement remplie, on a
introduit le paramètre ou profondeur relative de remplissageη = yn D , appelé paramètre de forme de
la section mouillée. Lorsque l’écoulement occupe la moitie de l’aire de la conduite, la valeurη = 0,5 ,
tandis que la valeur η = 1 signifie que la conduite est entièrement remplie par l’écoulement. Le
paramètre de forme η est désigné ultérieurement sous le terme de taux de remplissage de la conduite.
54
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
a. Aire de la section :
L’aire de la section mouillée A est égale à l’aire du segment circulaire OAB auquel il faut
retrancher l’aire du triangle OAB soit :
D2 γ γ
2 2
D D
A = γ − sin γ = − sin 2
2 2 4 2 2
Soit :
D2 γ γ γ
A= − 2 cos sin (2.3)
4 2 2 2
Sachant que :
γ ( D 2 − yn )
cos = = 1 − 2η (2.4)
2 D2
On déduit que :
γ
= cos −1 (1 − 2η ) (2.5)
2
On peut écrire aussi :
γ γ
sin = 1 − cos 2 = 1 − (1 − 2η ) 2 = 2 η (1 − η ) (2.6)
2 2
Avec les relations (2.3), (2.4) et (2.5), A est égale :
D2 −1
A= cos (1 − 2η ) − 2(1 − 2η ) η (1 −η ) (2.7)
4
Il apparaît ainsi que l’aire de la section mouillée A est fonction seulement du diamètre D de la
conduite et du taux de remplissage η .
La relation (2.7) peut s’écrire sous la forme :
D2
A= σ (η )ϕ (η ) (2.8)
4
Où :
σ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) (2.9)
2(1 − 2η ) η (1 − η )
ϕ (η ) = 1 − (2.10)
cos −1 (1 − 2η )
En remplaçant dans la relation (1.42) la dimension linéaire a par le diamètre D de la conduite
circulaire, on obtient la surface mouillée en fonction du paramètre adimensionnel A1 et du diamètre
D, soit :
A = D2 A1 (2.11)
55
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
56
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
e1 = 2 η (1 − η ) (2.22)
A l'état plein
Paramètres adimensionnels 0 ≤η ≤1
η =1
σ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) π
ϕ (η ) = 2(1 − 2η ) η (1 − η )
1− 1
cos −1 (1 − 2η )
e1 = 2 η (1 − η ) 0
A1 A1 = σ (η)ϕ(η) 4 A1p = π 4
P1 P1 = σ (η ) P1p = π
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1
Rh D en fonction du taux η.
Figure 2.2 : Variation du rayon hydraulique relatif
●) Taux de remplissage correspondant à Rh.max / D .
(●)
57
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
58
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
Mais on constate que ce calcul n’est pas facile, car Q* dans la relation (2.24) est déterminée par la
relation (2.25) qui est fonction de η qui lui-même est une inconnue du problème. Cette relation doit
être transformée pour permettre le calcul simple du taux de remplissage η . Il est donc nécessaire de
connaitre la variation de la conductivité Q* en fonction deη pour pouvoir transformer la relation. Il est
bien entendu que toutes
tes les considérations se rapportent à la relation (2.24) reposent sur le fait que le
coefficient C demeure constant quelque soit la valeur de η .
Alors pour atteindre cette fin, On détermine pour chaque valeur η la valeur Q* et on dresse un graphe
η = f (Q* ) pour étudier
ier la variation de la conductivité Q* en fonction deη .
Au delà de cette valeur, Q* diminue avec l’augmentation deη . Lorsque η = 1 , la conductivité relative à
l’état plein prend la valeur Q*p ≅ 0,3927 .
Notons que pour η = 0,8524493 la valeur Q* est Q* ≅ 0,3927 , cette valeur correspond
c à la
valeur à l’état plein Q*p ≅ 0,3927 sans aucune signification physique.
59
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
π
sin η = 1,527Q
1,527 *0,516 (2.28)
2,178
L’écart relatif ∆η η maximal occasionné par la relation approchée (2.28) est inférieur à
0,48% comme le montre clairement la figure 2.4,, les plus grands écarts sont obtenus pour les valeurs
extrêmes Q* .
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50
Figure 2.4 : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.28) sur le calcul du
taux η , dans la gamme 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 correspondant à 0,0038 ≤ Q ≤ 0, 4014 .
*
60
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
La variation du taux de remplissage η (Q / Qmax ) est déterminé par la relation (2.25) après avoir noté
que :
Q Q*
= * (2.32)
Qmax Qmax
Nous avons étudié la variation de la conductivité relative dans les paragraphes précédents, et nous
*
avons trouvé que celle-ci Qmax est maximale et constante lorsque le coefficient de résistance à
l’écoulement de Chézy demeure invariable. En tenant compte des relations (2.25), (2.27) et (2.32),
nous pouvons alors écrire :
Q A13 2
= 2, 424 1 2 (2.33)
Qmax P1
61
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
Nous observons donc que le rapport Q Qmax ne dépend que du taux de remplissage η , dans tout
l’intervalle 0 ≤ η ≤ 1 . La relation (2.33) a été représentée graphiquement sur la figure 2.6. La courbe
η (Q / Qmax ) obtenue montre que lorsque le taux de remplissage η augmente quand le rapport Q Qmax
augmente, jusqu’à un maximum, puis diminue au‐delà
au là de ce maximum pour atteindre la valeur
Q Qmax = 0,952 pourη = 1 . Ce résultat est obtenu en insérant la valeurη = 1 dans la relation (2.33).
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
Figure 2.6 : Variation de η (Q Qmax ) pour C constant selon la relation (2.32)
(•) Correspond à Q Qmax = 1 pour η = 0,9497
Là aussi on voit que dans la gamme pratique du taux de remplissage 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 , correspondant à
0, 0038 ≤ Q* ≤ 0, 4014 , la relation (2.28) exprimant η (Q* ) peut s’écrire de la manière suivante :
0,516
π * 0,516 Q
*
sin η = 1, 527Q*0,516 = 1,
1,527
527Qmax *
2,178 Qmax
On utilisant la relations (2.32) et la valeur de Qmax ≅ 0, 41249681 , on a :
*
0,516
π Q
sin η = 1,527
1, 527 × 0, 412496810,516
2,178 Qmax
Soit :
0,516
π Q
sin η = 0,967
0, 967 (2.34)
2,178 Qmax
Cette relation est valable pour 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 correspondant à 0, 0092 ≤ Q Qmax ≤ 0,9732 avec une
erreur ∆η η maximale de 0,47%.
Pour vérifier la validité et la fiabilité de ces relations, traitons un exemple concret :
Exemple d’application 1.
Soit à déterminer la profondeur normale de l’écoulement dans une conduite circulaire de diamètre
D = 1,5 m , écoulant un débit Q = 1, 2 m s sous une pente longitudinale J = 0,0005 . Le coefficient de
3
62
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
2,178 Q 2,178
0,516
η= sin 0,943 =
−1
× sin −1 0,943 × 0, 661221460,516 = 0,6003832 ≅ 0, 6
π π
Qp
Il s’agit bien de la valeur deη obtenue au point 2-ii
3. Avec la relation (2.34) η ( Q Qmax )
2,178 Q
0,516
2,178
η= −1
sin 0,967 = × sin −1 0,967 × 0, 629486220,516
π Q
max π
= 0, 60018179 ≅ 0, 6
La aussi, la valeur η est bien celle déterminer au point 1-ii et au point 2-ii.
4. vérification : Déterminant le débit volume Q par la formule de Chézy :
Déterminons A et Rh ; on doit d'abord déterminer A1 et P1 :
A1 (η =0, 60018179) = 0, 49220647 P1 (η = 0, 60018179) = 1, 77252534
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0, 49220647 ×1,5 = 1,10746456 m
2 2 2
A1 0, 49220647
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 1,5 × = 0, 41652984 m
P1 1, 77252534
- le débit volume serait donc :
Q = CA Rh J = 75 ×1,10746456 0, 41652984 × 0,0005 = 1,1986687 m3 s
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,01% seulement.
Il est permis de conclure la validité des calculs effectués par les différentes méthodes.
63
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
La relation (2.24) traduisant la variation η (Q* ) peut être transformée, en introduisant yn = η D , pour
s'écrire :
η 5 2Q
Q* = (2.35)
C 2 Jyn5
Soit la conductivité relative rapportée à la profondeur normale Q*y :
Q
Q *y = . (2.36)
C 2 Jyn5
La relation (2.35) permet alors d'écrire :
Q* = η 5 2Q*y (2.37)
En utilisant cette dernière et la relation (2.25) on peut d'écrire :
A13 2
Q*y = η −5 2 (2.38)
P11 2
La conductivité relative Q*y ne dépend donc que du taux de remplissage η de la conduite.
conduite La variation
η (Q*y ) a été représentée graphiquement, sur la figure 2.7.. Cette représentation montre que Q*y
augmente lorsque le taux de remplissage η diminue.
Pour l’état plein η = 1 on a A1pp = π 4 et P1p = π , la conductivité relative selon la relation (2.38) est
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5
Figure 2.7 : Variation du taux de remplissage η en fonction de la conductivité
*
relative Qy pour C constant selon la relation (2.38)
La relation (2.38) est intéressante du fait qu’elle permet la détermination du taux de remplissage η et
donc du diamètre D pour les valeurs imposées
i de C , J , Q et yn . Ceci revient à déterminer la valeur du
diamètre D pour une valeur imposée de Q*y . Cette relation montre clairement que le taux de
remplissage η est implicite vis avis de la conductivité relative Q*y . Nous avons alors recherché une
relation explicite approchée deη (Q *y ) et nos calculs ont menés aux résultats suivants :
64
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
Cette relation est applicable dans le domaine 0,11 ≤ η ≤ 0, 78 correspondant à 0, 674 ≤ Q*y ≤ 3, 0884
avec une erreur relative maximale ∆η η de 0,48% seulement, comme le montre la figure 2.8 ci-
dessus. Les écarts maximaux sont observés pour les valeurs extrêmes de Q*y
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Figure 2.8 : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.39) sur le calcul
du taux η , dans la gamme 0,11 ≤ η ≤ 0, 78 correspondant à 0,674 ≤ Q y ≤ 3,0884 .
*
Exemple d’application 2.
On veut déterminer le diamètre d’une conduite circulaire dans laquelle l’écoulement est maintenu à la
profondeur yn = 1,30 m . Le débit volume écoulé est de Q = 2,85 m3 s sous une pente J = 0, 0005 .le
Q 2,85
Q* = = = 0, 2888619 < Qmax
*
2
C JD 5
78 × 0,
2
0005 × 2
0,0005 5
v. Déterminons encore une fois le taux de remplissage par la formule rapprochée (2.28) :
65
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
0, 2888619
Le rapport Q Q p = Q* Q*p = = 0, 73558079
π 8
Nous obtenons alors :
2,178 Q 2,178 −1
0,516
η= sin 0,943 =
−1
sin 0,943 × ( 0,73558079 ) = 0,64846125 ≅ 0,65
0,516
π π
Qp
vii. Enfin on peut aussi déterminer ce taux par la relation (2.34) η (Q Qmax ) :
Le rapport Q Qmax = Q * Qmax
*
= 0, 2888619 0, 41249681 = 0, 69968784
Le taux de remplissage est alors égal à :
2,178 Q 2,178 −1
0,516
η= −1
= sin 0,967 × ( 0,69968784) = 0,64782155 ≅ 0,65
0,516
sin 0,967
π π
Qmax
Dans tous nos calculs l’écart n’a pas atteint 0,34% de la valeur déterminée au point ii.
1. vérification : Déterminant le débit volume Q par la formule de Chézy :
Déterminons A et Rh , on doit d'abord déterminer A1 et P1 :
A1 (η =0, 64994819) = 0,54036826 P1 (η = 0, 64994819) = 1,87538036
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,54036826 × 2 = 2,16147304 m
2 2 2
A1 0,54036826
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0,57627591 m
P1 1,87538036
- le débit volume serait donc :
Q = CA Rh J = 78 × 2,16147304 × 0,57627591× 0,0005 = 2,86183546 m3 s
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,41% seulement.
Il est permis de conclure à la validité des calculs effectués par les différentes méthodes
66
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
On remarque que la conductivité relative n’est fonction que du taux de remplissage η . Ainsi pour une
conduite circulaire entièrement pleine, c’est-a-dire
c’est η = 1 , A1 p = π 4 et P1p = π la relation (2.42) donne
Q*p , ou l’indice p désigne l’état plein de la conduite :
67
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
68
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
69
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
0,477
π Q
sin η = 0,94 (2.48)
2,112 Q
p
Cette relation est valable pour 0, 07 ≤ η ≤ 0,87 correspondant à 0, 0098 ≤ Q Q p ≤ 1, 047 avec une
erreur maximale de 0,42%.
Le taux de remplissage η (Q / Qmax ) est déterminé par les relations (2.42) après avoir noté que :
Q Q*
= * (2.49)
Qmax Qmax
*
Nous avons vu précédemment que la conductivité relative maximale Qmax est une constante lorsque le
coefficient de résistance à l’écoulement de Manning demeure invariable et que sa valeur est
*
Qmax ≅ 0, 33528197 , pour le taux de remplissage η = 0,9382 . En tenant compte des relations (2.42) et
(2.49), nous pouvons alors écrire que pour :
Q A5 3
= 2,983 12 3 (2.50)
Qmax P1
ous pouvons donc observer que le rapport Q Qmax ne dépend que du taux de remplissage η , dans
Nous
tout l’intervalle 0 ≤ η ≤ 1 . La relation (2.50) a été représentée sur la figure 2.12. La courbe
η (Q / Qmax ) obtenue montre que lorsque le taux de remplissage η augmente quand le rapport Q Qmax
augmente, jusqu’à un maximum, puis diminue au‐delà
au delà de ce maximum pour atteindre la valeur
Q Qmax = 0,93 pourη = 1 . Ce résultat peut être obtenu en insérant la valeurη = 1 dans la relation
(2.50).
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
Figure 2.12 : Variation de η (Q Qmax ) pour n constant selon la relation (2.50).
(•) Correspond à Q Qmax = 1 pour η = 0,9382
La aussi on voit que dans la gamme pratique du taux de remplissage 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 , correspondant à
0, 0022 ≤ Q* ≤ 0,3286 , la relation (2.45) exprimant η (Q* ) peut s’écrire de la manière suivante :
70
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
0,477
π *
* 0,477 Q
sin η = 1, 64Q*0,477 = 1, 64Qmax *
2,112 Qp
*
On utilisant la relations (2.49) et la valeur de Qmax ≅ 0, 33528197 , on a :
0,477 0,477
π *
* 0,477 Q Q
sin η = 1, 64Qmax * = 1, 64 × 0,3353 0,477
2,112 Qp Qmax
Soit :
0,477
π Q
sin η = 0, 974 (2.51)
2,112 Qmax
Cette relation est valable pour 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 correspondant à 0, 0066 ≤ Q Qmax ≤ 0,98 avec une
erreur maximale de 0,49%.
Exemple d’application 3.
Soit à déterminer la profondeur normale de l’écoulement dans une conduite circulaire de diamètre
D = 1,6 m , écoulant un débit volume Q = 1,13 m s sous une pente longitudinale J = 0,0005 . Le
3
2,112 Q
0,477
2,112
η= × sin 0,94
−1
= × sin −1 0,94 × 0, 671312820,477
π Qp π
= 0,59853088 ≅ 0, 6
Il s’agit bien de la valeur obtenue au point 2-ii
3. Avec le rapport Q Qmax de la relation (2.50) :
71
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
Q Q* 0, 20923845
i. Le rapport Q Qmax est tel que = * = = 0, 62406711 .
Qmax Qmax 0, 33528197
ii. On obtient alors avec la relation (2.51) :
2,112 Q
0,477
2,112
η= −1
sin 0,974 = × sin −1 0,974 × 0, 624067110,477
π Q
max π
= 0,59913044 ≅ 0, 6
La aussi, la valeur du taux de remplissage est bien celle déterminer au point 1-ii et au point 2.
4. vérification : Déterminant le débit volume Q par la formule de Manning :
Déterminons A et Rh , on doit d'abord déterminer A1 et P1 :
A1 (η =0,59894955) = 0, 49099891 P1 (η = 0,59894955) = 1, 77001049
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0, 49099891×1,6 = 1, 25695721m
2 2 2
A1 0, 49099891
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 1, 6 × = 0, 44383819 m
P1 1, 77001049
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0, 443838192 3 ×1, 25695721× 0,0005 = 1,12785674 m3 s
n 0,0145
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,19% seulement. Il
est permis de conclure à la validité des calculs effectués par les différentes méthodes
La relation (2.41) traduisant la variation η (Q* ) peut être transformée, en introduisant y n = η D , pour
s'écrire :
η 8 3 nQ
Q* = (2.52)
yn8 3 J
En introduisant la conductivité relative Q*y telle que :
nQ
Q *y = 83
. (2.53)
y n J
Les relations (2.52) et (2.53) permettent alors d'écrire :
Q* = η 8 3Q*y (2.54)
En utilisant cette dernière, la relation (2.42) permet d'écrire :
A15 3
Q*y = η −8 3 (2.55)
P12 3
La conductivité relative Q*y ne dépend donc que du taux de remplissage η de la conduite. Nous avons
représenté la variation η (Q*y ) graphiquement sur la figure 2.13. Cette représentation montre que Q*y
72
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
augmente lorsque le taux de remplissage η diminue. A l’état plein ( η = 1 ) laa conductivité relative
relativ est
selon la relation (2.55) Q*y = 0,31168547 . Par contre pourη < 1 , on a Q*y > 0,3117 .
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5
Figure 2.13 : Variation du taux de remplissage η en fonction de la conductivité
*
relative Qy pour n constant selon la relation (2.53)
La relation (2.55) est intéressante du fait qu’elle permet la détermination du taux de remplissage η et
donc du diamètre D pour les valeurs imposées de n, i, Q et yn . Ceci revient à déterminer la valeur du
diamètre D pour une valeur imposée de Q*y . Mais elle montre clairement que le taux de remplissage
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Figure 2.14: Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.56) sur le calcul du
taux de η , dans la gamme 0, 09 ≤ η ≤ 0, 78 correspondant à 0,5759 ≤ Qy ≤ 3, 2047 .
*
73
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
Exemple d’application 4.
On veut déterminer le diamètre d’une conduite circulaire dans laquelle l’écoulement est maintenu à la
profondeur yn = 1 m . Le débit volume écoulé est de Q = 1,03 m3 s sous une pente J = 0,0005 .le
nQ 0, 0143 × 1, 03
Q *y = = = 0, 6540946
y 83
n J 18 3 × 0, 0005
• La relation (2.56) permet de déterminer le taux de remplissageη , soit :
nQ 0, 0142 × 1, 03
Q* = = = 0, 26666487 < Qmax
*
D 83
i 1, 4 × 0, 0005
83
• Déterminons encore une fois le taux de remplissage par la formule rapprochée (2.45) :
2,112 Q
0,477
η= sin 0, 94
−1
= 2,112 sin −1 0,94 × ( 0,85551771)0,477 = 0, 71290406
π Q π
p
• En fin avec la relation (2.51),η (Q Qmax ) :
Q Qmax = Q * Qmax
*
= 0, 26666487 0, 33528197 = 0, 79534509
On trouve :
2,112 Q
0,477
2,112
η= −1
= sin −1 0, 974 × ( 0, 79534509 ) = 0, 71650206
0,477
sin 0,974
π Q π
max
Dans tous nos calculs l’écart n’a pas atteint que 0,36% de la valeur obtenue au point ii.
• Vérification : Déterminant le débit volume Q par la formule de Manning :
74
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
Déterminons d’abord A1 , P1 , A et Rh
A1 (η =0, 71545597) = 0, 60128795 P1 (η = 0, 71545597) = 1, 77001049
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,60128795 ×1, 4 = 1,17852438 m
2 2 2
A1 0, 60128795
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 1, 4 × = 0, 41749906 m
P1 2, 01629944
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0, 417499062 3 ×1,17852438 × 0,0005 = 1,0366661m3 s
n 0,0145
• L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,65% seulement.
Il est permis de conclure à la validité des calculs effectués par les différentes méthodes
75
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
Exemple d’application 5.
R = 10,556
( gJQ ) 3 15
A1
35
= 10, 556 ×
( 9,81× 0, 0005 × 2, 6 ) 3 15
0, 49202836
×
35
2 2
ν P1 10−6 1, 77215425
= 2126197
d) On déduit la dimension linéaire recherchée D en appliquant la relation (2.57):
−2 5 15 15
ε Dh 8,5 Q 2 P1
D ≅ 0,512 − log + 3
4, 75 R gJ A1
−2 5 15 15
0,0002 3,06588299 8,5 2,62 1, 77215425
= D ≅ 0,512 − log +
4,75 2126197 3
9,81× 0,0005 0, 49202836
= 1,99946665 m ≅ 2 m
76
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
77
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
Le diamètre à l’état plein D p du modèle rugueux de référence est donné par la relation (2.59) après
avec un taux de remplissage η = 0,8524493 . Déterminons avec cette valeurη et le diamètre D p tiré
A1 (η = 0,8524493)
Rh = D p = 0,30312091D p (2.66)
P1 (η = 0,8524493)
4Q 4Q Q
R= = = 1,31960543 (2.67)
Pν ν P(η = 0,8524493) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur de correction des
dimensions linéairesψ , on a après calcul :
−2 5
ε Dp ν Dp
ψ ≅ 1,35 − log + 6, 44 (2.68)
5,76 Q
Ainsi avec les données du problème : Q , D , J , ε et ν nous pouvons déterminer le taux de remplissage
Exemple d’application 6 :
Reprenons l’exercice précédent. Soit les données suivantes :
Q = 2, 6 m3 s ; ν = 10−6 m2 s ; J = 0, 0005 ; ε = 0, 0002 m et le diamètre D = 2 m .
- Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (2.64) :
78
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
15 15
Q2 2,62
Dp = 0,551 = 0,551× = 2,33890798 m
gJ 9,81× 0, 0005
- A l’aide de la relation (2.68) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .
−2 5
ε Dp ν Dp
ψ ≅ 1,35 − log + 6, 44
5,76 Q
−2 5
0.0002 2,33890798 10−6 × 2,33890798
= 1,35 − log + 6, 44 × = 0,72784384
5,76 2, 6
- Affectons à ce modèle rugueux le diamètre D = D ψ = 2 0,72784384 = 2,74784215 m .
- Ce nouveau diamètre D donne la conductivité relative en application de la relation (2.59) :
* Q 2, 6
Q = = = 0, 2621618
128 gJ D
5
128 × 9, 81 × 0, 0005 × 2, 74784215 5
- Avec la conductivité relative obtenu déterminons à l’aide de la relation approchée (2.63), le taux
de remplissageη , la profondeur normale est alors donnée par yn = η D .
η=
2,178
π (
sin −1 1,527Q
*0,516
) = 2,178
π
sin −1
(1,527 × 0, 2621618 ) =0,60417701
0,516
Ce résultat est bien celui donné dans les énoncés de l’exemple précédent.
yn = η D = 0, 60417701× 2 = 1, 20835403 m
Le nombre de Reynolds figurant dans cette formule est exprimé par la relation (1.188). A l'état plein,
ce nombre de Reynolds prend la valeur particulière Rp qui s’écrit en remplaçant dans la relation
gJD 3
Rp = 4 2 (2.70)
ν
Tenant compte de (2.70), la relation (1.188) s'écrit :
32
A
R = 8 1 Rp (2.71)
P1
Remplaçant maintenant dans la relation (2.69), le nombre de Reynolds R par la relation (2.71) :
79
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
A3 2 ε D 1, 255
Q = −4 2 g 11 2 gJD5 log + (2.72)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 Rp
Introduisons la conductivité relative :
Q
Q* = (2.73)
gJD 5
La relation (2.72) s’écrit alors, en termes adimensionnels :
A3 2 ε D 1, 255
Q* = −4 2 11 2 log + (2.74)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 ) Rp
32
Le débit relatif Q* est donc une fonction de la rugosité relative ε D , du nombre de Reynolds à l’état
plein et du taux de remplissage η . Une étude détaillée de l’expression (2.74) a été effectuée pour
diverse valeur de la rugosité relative ε D et du nombre de Reynolds Rp . Nous avons montré sur les
ariation du taux de remplissage η en fonction du débit relatif Q* pour
figures (2.15.a) à (2.15.e), la variation
les valeurs de la rugosité relative et du nombre de Reynolds Rp suivantes :
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 5 10 15 20
14.a
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 2 4 6 8 10 12 14
14. b-
80
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 2 4 6 8 10 12
14. c
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 2 4 6 8 10
14. d
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 2 4 6 8
14. e
Figure 2.15 : Variation de η (Q ) pour diverses valeurs du nombre de Reynolds Rp
*
Il ressort principalement des figures 2.15-a à 2.15-ee que la conductivité relative Q* augmente dans un
premier temps avec l’accroissement du taux de remplissageη , puis diminue dans un second temps
81
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
même siη continue d’augmenter. La variation η (Q* ) passe ainsi par un maximum qui dépend à la fois
de la rugosité relative ε D et du nombre de Reynolds Rp .
calculées selon la relation (2.74) pour diverses valeurs de ε D et Rp . L’espace grisâtre du tableau 2
La figure 2.15-a montre bien que la valeur maximale du débit relatif Q* n’est pas unique pour les
faibles valeurs de la rugosité relative ε D . Par contre la figure 2.15-e indique que pour les fortes
rugosités relatives, la valeur maximale de Q* demeure quasiment invariable quelque soit la valeur du
nombre de Reynolds Rp .
Tableau 2 : Valeurs du taux de remplissage η pour Q = Qmax , calculées selon la relation (2.74) pour
diverses valeurs de la rugosité relative ε D et du nombre de Reynolds Rp .
Il ressort de ce tableau :
1. pour une valeur fixée de la rugosité relative ε D , η augmente avec l’accroissement du nombre
de Reynolds Rp et tend à devenir constant.
82
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
pour cela d'introduire cette valeur dans les relations (2.9) et (2.10) pour trouver les fonctions σ (η ) et
ϕ (η ) , de déduire A1 , P1 et d’écrire l'expression de Qmax tirée de la relation (2.72). Soit :
1 1
A1 = σ (η = 0,9398)ϕ (η = 0,9398) = × 2, 64581703 ×1,15815079 = 0, 76606377
4 4
P1 = ϕ (η = 0,9398) = 2, 64581703
La relation (2.72) devient :
0, 766063773 2
Qmax = −4 × 2 12
gJD5
2, 64581703
ε D 1, 255
× log +
14,8 ( 0, 76606377 2,64581703) ( 0, 76606377 2, 64581703)3 2 Rp
Soit :
ε D 8, 055
Qmax = −2,332 gJD5 log + (2.75)
4, 285 Rp
La conductivité maximale est alors :
ε D 8,055
Q*max = −2,332log + (2.76)
4, 285 Rp
Nous avons déjà établi les relations approchées (2.34) et (2.51) deη (Q Qmax ) , dans les cas du
coefficient de résistance à l'écoulement invariable. On utilise la même démarche pour établir une
relation approchée qui servira à évaluer le taux de remplissage η (ou yn ) de l'écoulement uniforme à
coefficient de résistance variable.
Cela consiste à déterminer la loi de variation du taux de remplissageη en fonction de Q Qmax . Il est
alors nécessaire d'étudier la variation η (Q Qmax ) pour diverses valeurs de la rugosité relative ε D et
du nombre de Reynolds Rp en utilisant les relations (2.74) et (2.76). Les courbes représentatives
2,195 Q
0,495
−1
yn = D sin 0, 956 (2.78)
π Qmax
83
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
La relation (2.77) a été soumise à de nombreuses vérifications par l’application de plusieurs exemples
numériques. Cette relation entraine des erreurs de l’ordre de 0,5% dans le calcul du taux de
remplissage η . Elles peuvent atteindre pour les faibles valeurs de η et du nombre de Reynolds Rp plus
de 1% lorsque les valeurs de la rugosité relatives ε D sont très faibles (domaine pratiquement lisse).
correspondant à l'état critique. En pratique les paramètres Q et D et par conséquent Q* sont connus
et l'on recherche alors à déterminer la profondeur critique yc . La détermination de celle-ci passe par
celle deηc puisque yc = ηc D . Apres remplacement de A1c et e1c , la relation (2.84) montre que ηc est
La variation ηc (Q* ) traduite par la relation (2.84) a été représentée graphiquement sur la figure 2.16 :
84
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
Figure 2.16 : Variation du taux de remplissage critique ηc en fonction du débit
*
relatif Q selon la relation (2.84)
La courbe montre que ηc augmente avec l'accroissement du débit relatif Q* et on constate que
Q* → ∞ lorsqueηc → 1 . Nous avons pu, après plusieurs tentatives,, proposer une relation approchée
dans une gamme pratique deηc . Ainsi
insi pour des taux de remplissage ne dépassant pas 0,78, nos calculs
ont montré que la relation implicite (2.84) peut être approchée par une relation fiable telle que :
π
sin ηc = 0, 292Q*0,513 (2.85)
11
L'écart relatif qu'elle occasionne reste inferieur à 0,44% pour une gamme très pratique
0,10 ≤ ηc ≤ 0, 78 correspondant à 0,0107 ≤ Qc* ≤ 0,5854 comme le montre la figure 2.17 ci après :
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60
Figure 2.17 : Ecarts relatifs ∆η η(%) occasionnés par la relation approchée (2.85) sur le calcul
de η c , dans la gamme 0,10 ≤ ηc ≤ 0,78 correspondant à 0,0107 ≤ Qc* ≤ 0,5854 .
yc =
11
π
(
D sin −1 0, 292Q*0,513 ) (2.86)
Exemple d’application 7 :
Un collecteur d'assainissement circulaire de diamètre D = 1,5 m doit être soulagé à la sortie de la
commune par un déversoir d'orage dont la côte
c te doit être déterminé. Le débit qui doit arriver à la
85
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
4, 285 727832
• Selon la relation approchée (2.78), la profondeur normale est égale à :
2,195 Q
0,495
2,195 1, 2
0,495
−1 −1
yn = D sin 0,956 = × 1,5 × sin 0,956 ×
π Qmax π 2,18208297
= 0,82901316 m ≅ 0,83 m
C'est à dire la côte du déversoir doit être à 0,83 m de la génératrice inferieure du collecteur.
Vérifions nos calculs, en déterminons le débit volume par la formule générale (1.186):
Le taux de remplissage est : η = 0,82901316 1,5 = 0,55267544
Les paramètres σ (η ) , ϕ (η ) , A1 et P1 prennent respectivement les valeurs :
σ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) = cos −1 (1 − 2 × 0,55267544 ) = 1, 67634306
2 × (1 − 2η ) η (1 − η )
ϕ (η ) = 1 −
cos −1 (1 − 2η )
2(1 − 2 × 0,55267544) 0, 55267544 × (1 − 0,55267527)
= 1− = 1, 06249593
cos −1 (1 − 2 × 0,55267544)
1 1
A1 = σ (η )ϕ (η ) = ×1,67634306 ×1,06249593 = 0, 44527361
4 4
P1 = σ (η) = 1,67634306
- l’aire de la section mouillée est selon (2.11) :
A = D2 A1 = 1,52 × 0, 44527361 = 1,00186562 m2
- le rayon hydraulique est en vertu de (2.18) :
A1 0, 44527361
Rh = D = 1,5 × = 0,39844014 m
P1 1, 67634306
86
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II
yc =
11
π
(
D sin −1 0, 292Qc*0,513 = ) 11
π
( )
×1,5 × sin −1 0,292 × 0,139033220,513 = 0,55841271 ≅ 0,56 m
Nous pouvons ainsi déduire que l’écoulement est de nature fluviale puisque yn = 0,83 > yc .
Conclusion :
Les relations usuelles de l’écoulement uniforme ne permettent pas en règle générale le calcul
explicite de la profondeur normale yn ou du diamètre D de la conduite. Avec les formules
approchées proposées, le dimensionnement des conduites circulaires en écoulement à surface libre est
très aisé.
Dans le cas du coefficient de résistance à l’écoulement constant de Chézy ou de Manning les
relations proposées donnent une très bonne précision du calcul du taux de remplissage dans une
gamme largement acceptable dans les cas pratiques. L’erreur relative maximale occasionnée ne
dépasse pas 0,50% dans ces cas de dimensionnement, ce qui est largement acceptable pour le calcul
des collecteurs d’assainissement.
Dans le cas réel ou le coefficient de résistance à l’écoulement est variable, nous avons proposé,
sur la base de la MMR, une relation générale pour le calcul du diamètre, ce calcul simple et rapide n’a
pas nécessité la connaissance du coefficient de résistance à l’écoulement au sens de Colebrook-White,
de Chézy ou de Manning. Son effet est implicitement introduit dans le développement théorique. Les
résultats obtenus ont une très bonne précision.
( )
*
L’utilisation la variation de la conductivité relative η Q du modèle rugueux de référence est
87
Etude de conduites fermées non circulaires-Chapitre III
CHAPITRE III
Introduction
Le présent chapitre est consacré à l’application les différentes méthodes de dimensionnement à
cinq profils de conduites non circulaires largement utilisées dans les grands collecteurs
d’assainissement, les adductions et les transfert d’eau. Il s’agit des conduites fermées ayant toutes
comme dimension linéaire caractéristique un diamètre D (Lancastre, 1996):
I. Conduites ovoïdales normales ;
II. Conduites en forme de fer à cheval ;
III. Conduites ovoïdales à radier aplati ;
IV. Conduites circulaires avec banquettes ;
V. Conduites en arc de cercle écrasé.
Pour chaque profil nous donnerons en premier lieu les caractéristiques géométriques de la
section droite et les caractéristiques de l’écoulement en fonction du taux de remplissage. Ensuite avec
une présentation succincte, la même démarche de calcul que celle menée pour la conduite circulaire,
est présentée pour les cinq profils. La recherche, nécessaire dans plusieurs cas pratiques, de la
dimension linéaire telle que la profondeur normale ou le diamètre caractéristique dans un écoulement
permanent à coefficient de résistance constant sera présentée.
Pour l’écoulement à coefficient de résistance variable, on utilisera essentiellement la méthode
du modèle rugueux de référence pour établir les principales relations de dimensionnement.
Pour chaque profil on étudiera :
- La détermination du diamètre caractéristique de la conduite et de la profondeur
normale dans le cas des écoulements à coefficient de résistance constant.
- ( )
La détermination du taux critique de remplissage ηc en étudiant la variationηc Qc* .
De nombreux exemples d’application seront présentés pour une meilleure compréhension des
différentes étapes de calcul.
88
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
La conduite ovoïdale considérée dans la présente étude est celle communément appelée conduite
ovoïdale normale représentée par la figure 3.1.I. Elle est caractérisée par la dimension linéaire Ym = D .
89
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
(o o ) + (o o ) = (2 D 3)2 + ( D 2 ) = 5D 6
2 2
o2o3 =
2
1 3 1 2
Comme o2 A = D 6
Alors on a :
5 1
o3 A = o2o3 + o2 A = D + D = D
6 6
Mais o3 A , égal à D, est le rayon de l’arc GA par définition, ce qui prouve que les points o3 , o2 et A
sont alignés et par conséquent le cercle (C3) et (C1) sont tangents aux points A et C.
2. Dans le triangle ( ∆Ao2C ) on peut écrire :
D 6− y
cos( β 2) = = 1− 6 y D
D6
Ou bien :
1 − cos( β 2) 1 − cos(1,85459044 / 2)
y D= = = 1 15
6 6
Soit :
y = D 15
90
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
Figure 3.2.I Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite ovoïdale normale.
1) η ≤ 1 15
e. Largeur du plan d’eau :
Lorsque η ≤ 1 15 , la largeur du plan d’eau e correspond à la corde ab . Les points a et b appartiennent
au cercle (C2), de centre o2 et de diamètre D 3 .
D
Ainsi : e = 2 sin(δ )
6
91
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
D
Ou bien : e= 1 − cos 2 (δ )
3
sin(δ ) = 1 − cos2 (δ ) = 2 3η (1 − 3η )
2D
e= 3η (1 − 3η )
3 (3.1.I)
f. Périmètre mouillée :
Le périmètre mouillé P correspond à la longueur de l’arc ab , appartenant au cercle (C2), de centre o2 et
de diamètre D 3 .
Ainsi : P = 2δ ( D 6)
Soit :
D −1
P= cos (1 − 6η ) (3.2.I)
3
Définissons la fonction :
σ (η) = cos−1 (1− 6η) (3.3.I)
La relation (3.2.I) devient :
D
P= σ (η ) (3.4.I)
3
d. Aire de la section mouillée
L’aire de la section mouillée A correspond à l’aire du segment circulaire aBba, appartenant au cercle
(C2), de centre o2 et de diamètre D 3 . Ainsi :
2
1D D2
A = [2δ − sin(2δ )] = [δ − sin(δ ) cos(δ )]
2 6 36
Soit :
D2 −1
A= cos (1 − 6η ) − 2(1 − 6η ) 3η (1 − 3η ) (3.5.I)
36
Définissons la fonction :
2(1 − 6η ) 3η (1 − 3η )
ϕ (η ) = 1 − (3.6.I)
cos −1 (1 − 6η )
92
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
e. Rayon hydraulique
Les relations (3.4.I) et (3.7.I) permettent de déduire que le rayon hydraulique Rh = A P est :
D
Rh = ϕ (η ) (3.8.I)
12
2) 1 15 ≤ η ≤ 2 3
( x − x0 )2 + ( y − y0 )2 = ( D)2 (3.9.I)
Où x0 et y0 sont les coordonnées du point o3 . Dans le système d’axes XBY de la figure 3.2.I, le point o3
e = 2 D 1 − η − − (3.10.I)
3 3
b. Périmètre mouillé
Lorsque 1 15 ≤ η ≤ 2 3 , le périmètre mouillé P correspond à deux fois la longueur de l’arc gA , à
laquelle il faut rajouter la longueur de l’arc de cercle AC . La longueur de l’arc gA est égale à la
différence des longueurs des arcs GA et Gg . Le périmètre mouillé sera donc égal :
P = 2 × gA + AC = 2 × (GA − Gg ) + AC
Les longueurs des arcs GA et AC ont été déterminées au point 4 des caractéristiques géométriques.
La longueur de l’arc Gg est égale à Gg = Dθ
θ Peut être déterminé dans le triangle rectangle ( ∆gio3 ) par :
ig ( Bo1 − yn ) 2 D 3 − yn
sin(θ ) = = =( )
D D D
Soit :
2
sin(θ ) = −η (3.11.I)
3
Ou bien :
2
θ = sin −1 − η (3.12.I)
3
93
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
D2
A0 = [(α − θ ) − sin(α − θ )]
2
Ou bien :
2 A0 = D 2 [ (α − θ ) − sin(α − θ )] (3.17.I)
La quantité sin(α − θ ) peut s’écrire :
sin(α −θ ) = sin(α)cos(θ ) − cos(α)sin(θ ) (3.18.I)
Par ailleurs de la relation (3.11.I) on peut déduire :
2
2
cos(θ ) = 1 − sin (θ ) = 1 − − η
2
(3.19.I)
3
En utilisant la valeur de α déterminée au point 1 des caractéristiques géométriques, les relations (3.11.I),
(3.12.I) et (3.19.I) dans la relation (3.17.I), il vient après calcul et simplification :
94
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
2
2
4
−1 2 3
2 A0 = D 1,17683444 − sin ( − η ) −
2
1 − −η − η (3.20.I)
3 5 3 5
− L’aire de la section mouillée A1 du trapèze gcAC s’écrit :
(e + 4 D 15)
A1 = ( yn − D 15) (3.21.I)
2
Ou bien :
e 2 1
A1 = D 2 + η − (3.22.I)
2 D 15 15
En tenant compte de la relation (3.10.I), la relation (3.22.I) devient :
2 2 1
A1 = D 2 1 − ( − η ) 2 − 1 + (η − ) (3.23.I)
3 15 15
Après réarrangements, la relation (3.23.I) mène à :
8 1 2 8
A1 = D 2 2 + (η − ) 1 − ( − η ) 2 − η (3.24.I)
15 15 3 15
− L’aire A2 du segment circulaire ABCA est donnée par la relation (3.7.I) pourη = 1 15 :
1 1 1
2 2 2 × (1 − 6 × ) × 3 × × (1 − 3 × )
D D −1 1 15 15 15
A2 = σ (η )ϕ (η ) = cos (1 − 6 × ) 1 −
36 36 15 cos −1 (1 − 6 × )
1
15
Soit :
A2 = 0,01242487 D2 (3.25.I)
Finalement, l’aire recherchée A= 2A0+A1+A2, compte tenu des relations (3.20.I), (3.24.I) et (3.25.I), est
égale après arrangement :
2 2 2 4
A = D 2 1, 22481487 − sin −1 ( − η ) + (η − ) 1 − ( − η ) 2 − η (3.26.I)
3 3 3 3
Définissons, par souci de simplification d’écriture, la fonction :
2 2 2 4
ζ (η ) = 1, 22481487 − sin −1 ( − η ) + (η − ) 1 − ( − η ) 2 − η (3.27.I)
3 3 3 3
La relation (3.26.I) s’écrit alors :
A = ζ (η)D2 (3.28.I)
d. Rayon hydraulique
Le rayon hydraulique Rh = A P s’écrit, en ayant recours aux relations (3.16.I) et (3.28.I) :
ζ (η )
Rh = A P = D (3.29.I)
ϑ (η )
95
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
3) 2 3 ≤η ≤1
e. Largeur du plan d’eau
Lorsque 2 3 ≤ η ≤ 1 , la largeur du plan d’eau e correspond à la corde fe . Les points f et e appartiennent
au cercle (C1), de centre o1 et de diamètre 2D 3 . Ainsi :
D 2
e = ef = 2 sin(γ ) = D sin(γ )
3 3
Dans le triangle rectangle ∆o1ke on peut écrire :
ek = e 2 (3.30.I)
o1k = Bk − o1 B = yn − 2 D 3 (3.31.I)
Par ailleurs on a :
2 2
ek + o1k = ( D 3)2 (3.32.I)
Les relations (3.30.I), (3.31.I) et (3.32.I) mènent à écrire que :
( e 2)
2
= ( D 3)2 − ( yn − 2D 3)2 (3.34.I)
1
e2 = 4 D 2 (η − )(1 − η )
3
Ainsi, la largeur du plan d’eau est :
e = 2 D (η − 1 3)(1 − η ) (3.35.I)
f. Périmètre mouillé
Pour 2 3 ≤ η ≤ 1 , le périmètre mouillé correspond à la somme des périmètres :
La longueur de l’arc GBE s’obtient par la relation (3.14.I) pour la valeurη = 2 3 , soit :
P0 = 1,59610063D (3.36.I)
Le périmètre P1, correspondant à deux fois la longueur Fg , est égale à la différence des longueurs des
arcs GE et fe :
1 2D
GE = π (3.37.I)
2 3
La longueur de l’arc fe est égale à :
2D 3 2
fe = (2γ ) = Dγ (3.38.I)
2 3
Or dans le triangle ∆o1ke , nous pouvons écrire :
96
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
ko1 yn − 2 D 3
cos(γ ) = =
o1e D3
Soit :
2
cos(γ ) = 3(η − ) (3.39.I)
3
Par ailleurs nous pouvons écrire également dans le même triangle :
ke e 2 3 e
sin(γ ) = = = (3.40.I)
o1e D 3 2 D
Tenant compte de la relation (3.35.I), la relation (3.40.I) devient :
1
sin(γ ) = 3 (η − )(1 −η ) (3.41.I)
3
Soit :
1
γ = sin −1 3 (η − )(1 −η ) (3.42.I)
3
La relation (3.38.I) s’écrit en tenant compte de (3.39.I) :
2D 2
fe = cos −1 3(η − ) (3.43.I)
3 3
Le périmètre ainsi recherché est obtenu en ayant recours aux relations (3.36.I), (3.37.I) et (3.43.I) après
simplification et réarrangement :
2 2
P = D 2, 64329818 − cos −1 3(η − ) (3.44.I)
3 3
Définissons la fonction :
2 2
τ (η ) = 2,64329818 − cos−1 3(η − ) (3.45.I)
3 3
La relation (3.44.I) s’écrit alors :
P = Dτ (η ) (3.46.I)
g. Aire de la section mouillée
L’aire de la section mouillée A, dans le cas où 2 3 ≤ η ≤ 1 , correspond à l’espace feEBGf de la figure
3.2.I. Cette aire est la somme des aires GEBG et feEGf.
Désignons par Ao l’aire de la section GEBG. Cette aire est donnée par la relation (3.26.I) pourη = 2 3 ,
soit après calcul :
A0 = 0,33592598D2 (3.47.I)
Désignons également par A1 l’aire de la section mouillée du segment circulaire feEGf. Ce segment
circulaire appartient au cercle (C1) de centre o1 et de rayon D/3, son aire peut être déduite en
retranchant de la surface A2 du segment circulaire GFEG la surface A3 du segment circulaire fFef.
Il vient donc que : A1 = A2 − A3 .
97
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
L’aire A2 du segment circulaire GFEG est celle du demi cercle de rayon D/3 et égale à :
π ( D 3)2
A2 = (3.48.I)
2
L’aire A3 du segment circulaire fFef appartenant au cercle (C1) de centre o1 et de rayon D/3, est
déterminée, pour l’angle γ exprimé en radian, par l’expression suivante :
( D 3)2 D
A3 = [ 2γ − sin(2γ )] = ( )2 [γ − sin(γ )cos(γ )] (3.49.I)
2 3
Tenant compte des relations (3.39.I) et (3.41.I), la relation (3.49.I) s’écrit :
D 2 −1 1 2 1
A3 = cos 3(η − ) − (η − ) (η − )(1 − η ) (3.50.I)
9 3 3 3
L’aire A ainsi recherchée, est égale à :
A = A0 + A1 = A0 + A2 − A3
En utilisant (3.47.I), (3.48.I), et (3.50.I), L’aire A est égale après simplification et réaménagement :
1 2 2 1
A = D 2 0,5104589 − cos −1 3(η − ) + (η − ) (η − )(1 − η ) (3.51.I)
9 3 3 3
Définissons la fonction :
1 2 2 1
λ(η) = 0,5104589 − cos−1 3(η − ) + (η − ) (η − )(1−η) (3.52.I)
9 3 3 3
La relation (3.51.I) s’écrit alors plus simplement :
A = D2λ(η) (3.53.I)
Pour l’état plein, correspondant au taux deη = 1 , la relation (3.51.I) mène à écrire que :
Ap (ON ) = 0,5104589 D 2 (3.54.I)
Nous désignerons ultérieurement tous les paramètres adimensionnels correspondant au remplissage total
de la section (η = 1 ) avec l’indice « p ».
L’aire de la conduite circulaire pleine de diamètre D est égale à Ap ( c ) = π D 2 4 .
Par suite, nous pouvons déduire que :
Ap (ON ) 0,5104589 D 2
(%) = ×100 ≅ 65% (3.55.I)
Ap ( c ) π D2 4
La conduite ovoïde normale occupe 65% de la surface de la conduite circulaire de même hauteur.
h. Rayon hydraulique
Lorsque 2 3 ≤ η ≤ 1 , le rayon hydraulique s’exprime, compte tenu des relations (3.46.I) et (3.53.I), par :
λ (η )
Rh = D (3.56.I)
τ (η )
98
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
ϕ (η ) = 2(1 − 6η ) 3η (1 − 3η )
1−
cos −1 (1 − 6η )
ϑ (η ) = 2
1,59610063 − 2sin −1 − η
3
ζ (η ) = 2 2 2 4
1, 22481487 − sin −1 ( − η ) + (η − ) 1 − ( − η )2 − η
3 3 3 3
2 2
τ (η) = 2, 64329818 − cos −1 3(η − ) P1 p =2,64329818
3 3
λ(η) = 1 2 2 1 A1 p = 0,5104589
0,5104589 − cos −1 3(η − ) + (η − ) (η − )(1 − η )
9 3 3 3
Par.dim η ≤ 1 15 1 15 ≤ η ≤ 2 3 2 3≤η ≤1
2 2
2
2 2 (η − 1 3)(1 − η )
e1 3η (1 − 3η ) 2 1 − η − − 0
3 3 3
A1 A1 = σ (η)ϕ(η) 36 A1 = ζ (η) A1 = λ(η) A1 p = 0,5104589
P1 P1 = σ (η ) 3 P1 = ϑ (η ) P1 = τ (η ) P1 p = 2,64329818
Rh1 Rh1 = ϕ (η ) 12 Rh1 = ζ (η ) ϑ (η ) Rh1 = λ (η ) τ (η ) Rh1 p = 0,19311438
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1
99
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
On choisira dans toute notre étude, la dimension linéaire recherchée a,, figurant dans les relations (1.41),
(1.42), (1.43) et (1.44), le diamètre caractéristique D de la conduite ovoïdale normale.
normale
Rappelons que selon Chézy la conductivité relative s'exprime par la relation (2.25). En faisant varier A1
et P1 , selon le tauxη , La conductivité Q* a été représentée sur la fig. 3.4.I, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .
0,8
C = constante
0,6
0,4
0,2
0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25
Figure 3.4.I : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η , tracée selon la relation (2.25).
*
En outre la conductivité maximale Qmax correspondant à la valeurη = 0,9617 . Elle est égale selon la
*
problème C , Q , D , et J , nos calculs ont montré que dans 0,14 ≤ η ≤ 0,82 correspondant à
0, 0097 ≤ Q* ≤ 0, 2069 la relation (2.25) peut être remplacée par la relations approchée suivante :
100
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
π 0,535
sin( η ) = 1, 753 Q* (3.59.I)
3
L’écart relatif maximal ∆η η occasionné par la relation approchée (3.59.I) est inférieur à 0,47%.
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25
Figure 3.5.I : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.59.I) sur le calcul de
η , dans la gamme 0,14 ≤ η ≤ 0,82 correspondant à 0,0097 ≤ Q* ≤ 0, 2069 .
La courbe de remplissage se traduit par la variation deη (Q / Qp ) . Tenant compte des relations (2.25),
(2.29) et (3.57.I), nous pouvons écrire :
Q A3 2
= 4, 458 11 2 (3.60.I)
Qp P1
On peut déduire de la relation approchée (3.59.I) η (Q* ) obtenue précédemment :
0,535
π 0,535 Q*
sin( η ) = 1, 753 Q* = 1, 753Q *0,535
p *
3 Qp
Par ailleurs la relation (3.57.I) donne Q*p = 0, 22432005
Alors il vient :
0,535 0,535 0,535
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1, 753Q *0,535
* = 1, 753 × 0, 22432005 0,535
× * = 0, 788 *
p Qp Qp
3 Qp
Et en utilisant (2.29) on obtient :
0,535
π Q
sin( η ) = 0, 788 (3.61.I)
3 Qp
La relation (3.61.I) est valable pour 0,14 ≤ η ≤ 0,82 correspondant à 0,0432 ≤ Q Qp ≤ 0,9224
L’’écart relatif maximal occasionné par cette relation approchée est inférieur à 0,48%.
En tenant compte des relations (2.25), (2.32) et (3.58.I) nous pouvons alors écrire :
101
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
Q A3 2
= 4, 2773 11 2 (3.62.I)
Qmax P1
On peut déduire de la relation approchée (3.59.I) η (Q* ) obtenue précédemment :
0,535
π 0,535 Q*
sin( η ) = 1, 753 Q* = 1, 753Q *0,535
max *
3 Qmax
Par ailleurs on sait que selon la relation (3.58.I) : Qmax = 0,23379217
*
Alors il vient :
0,535 0,535 0,535
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1, 753Q * 0,535
max * = 1, 753 × 0, 23379217 0,535
* = 0,806 *
3 Qmax Qmax Qmax
Ou bien en utilisant (2.32) :
0,535
π Q
sin( η ) = 0,806 (3.63.I)
3 Qmax
La relation (3.63.I) est valable pour 0,14 ≤ η ≤ 0,82 correspondant à 0, 0415 ≤ Q Qmax ≤ 0,8851 et
l’écart relatif maximal occasionné par cette relation est inférieur à 0,50%.
Exemple d’application 1.
Soit à déterminer la profondeur normale dans une conduite ovoïdale normale de diamètre D = 2,5 m ,
écoulant un débit Q = 2, 78 m3 s sous une pente J = 0, 0004 . Le coefficient C = 85 m0,5 s .
Solution :
ii. Q* se situe dans 0, 0097 ≤ Q* ≤ 0, 2069 , l’application de (3.59.I) permet de trouver le taux η :
3 3
η= sin −1 (1, 753Q *0,535 ) = × sin −1 (1, 753 × 0,165480130,535 ) = 0, 70059442 ≅ 0, 7
π π
iii. On déduit la profondeur moyenne : yn =ηD = 0,7× 2,5 =1,75m.
3. Avec la relation η Q Qp ( )
iii. Q*p = 0, 22432005 et selon la relation (2.29) on a :
Q Q p = Q* Q*p = 0,16548013 / 0, 22432005 = 0, 73769656
ii. Par suite, Q Qp appartient 0,0432 ≤ Q Qp ≤ 0,9224 et le taux η est régi par (3.61.I) :
3 Q 3
η = sin −1 0,788( )0,535 = × sin −1 0,788 × 0,737696560,535 = 0,70065364 ≅ 0,7
π Qp π
Il s’agit bien de la valeur deη obtenue au point 1-ii
102
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
Q Q* 0,16548013
= * = = 0, 70780869
Qmax Qmax 0, 23379217
iv. On obtient alors par application de la relation approchée (3.63.I) :
3 Q 3
η = sin −1 0,806( )0,535 = × sin −1 0,806 × 0,707808690,535 = 0,70104877 ≅ 0,
0,7
π Qmax π
La aussi, la valeur η est bien celle déterminer au point 1-ii
1 et au point 2-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Chézy. Pour
η = 0, 7 . On détermine A1 et P1 . Comme 2 3 ≤ η ≤ 1 on a selon le tableau des par.dim. :
A1 = ζ (η = 0, 7) = 0,3581111 P1 = ϑ (η = 00,, 7 ) = 1, 6 6 2 8 7 8 9 1
La surface mouillée est : A = A1D = 0,3581111× 2,5 = 2, 23819438 m
2 2 2
-
A1 0,3581111
- le rayon hydraulique est : Rh = D = 2,5 × = 0,53839022 m
P1 1, 66287891
- le débit volume serait donc :
Q = CA Rh J = 85× 2,23819438 0,53839022 × 0,0004 = 2,79187072 m3 s
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,43 % seulement.
diminution deη . Pour η ≤ 1 , Q*y ≥ 0, 2243 tandis que Q*y ( circulaire ) ≥ 0,3927 pourη ≤ 1 .
1,00
0,80 C = constante
0,60
0,40
0,20
0,00
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0
*
Figure 3.6.I : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η
pour les cas des conduites ovoïdale normale (__) et circulaire (---).
La relation (2.38) est implicite vis avis de η . Elle a fait l’objet d’une étude particulière qui a consisté à
déterminer une relation explicite qui lui est approchée. Le calcul a montré que pour :
103
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
a) 0,16 ≤ η ≤ 0, 69 , correspondant à 0, 4111 ≤ Q*y ≤ 1, 2067 , le taux de remplissage η est tel que :
0,5
∆η/
η η(%)
0,4 C = constante
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 0,5 1,0 1,5
Figure 3.7.I : Ecarts relatifs sur le calcul du taux de remplissage η par (3.64.I-a)
a) et (3.64.I-b)
(3.64.I
(―)) dans la gamme 0,16 ≤ η ≤ 0, 69 (- - -) dans la gamme 0, 68 ≤ η ≤ 0, 97
Exemple d’application 2
Reprenons les données de l’exemple 1 et évaluons cette fois-ci
fois ci le diamètre D de la conduite.
Les données sont donc : Q = 2,78m3 / s C = 85m0,5 / s J = 0,0004 yn = 1,75 m
Solution :
Pour les données du problème, la conductivité relative est selon la relation (2.36) :
Q 2,78
Q*y = = = 0, 40364609
2
C Jy 5
n 85 × 0,0004 ×1,755
2
Q*y est tel que 0, 2578 ≤ Q*y ≤ 0, 4168 et le taux η est donc régi par (3.64.I-b) :
η = 1, 435 − 1,818Q*y = 1, 435 − 1,818 × 0, 40364609 = 0, 70117141 ≅ 0, 7
Il s’agit bien de la valeur proche deη , calculée au cours des étapes 1- ii, 2-ii
ii et 3-ii
3 de l’exemple1. Par
suite, le diamètre D recherché est : D = yn η = 1,75 / × 0, 7 = 2,5 m
104
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
( )
3.3.1. Variation de la conductivité relative η Q pour n constant.
*
La variationη (Q* ) , pour n constant, de la relation (2.42), a été représentée sur la figure 3.8.I. La
*
Qmax = 0,18132392 (3.66.I)
1
η
0,8 n = constante
0,6
0,4
0,2
0
Q*
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40
*
Figure 3.8.I : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux de remplissage η selon la formule de
Manning Strickler,, pour le cas des conduites ovoïdale normale et circulaire.
(●)
*
Qmax = 0,18132392 pour η = 0,9529 pour la conduite ovoïdale normale.
• 0 ≤ η ≤ 1 15 0 ≤ Q* ≤ 0, 001458
• 1 15 ≤ η ≤ 2 3 0, 001458 ≤ Q* ≤ 0,118859
• 2 3 ≤η ≤1 0,118859 ≤ Q* ≤ 0,170544
partir de Q* , nos calculs ont montré que dans la gamme 0,14 ≤ η ≤ 0,82 , correspondant à
0,0063 ≤ Q* ≤ 0,1616 , la relation (2.42) pouvait être remplacée par la relation approchée suivante :
π 0,501
sin( η ) = 1,932 Q* (3.67.I)
2,891
L’écart relatif maximal occasionné par la relation (3.67.I) est inférieur à 0,48% (figure 3.9.I).
105
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
0,50
∆η/η(%)
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00 Q*
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20
Figure 3.9.I : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par la relation approchée (3.67.I) sur le calcul du
taux dans la gamme 0,14 ≤ η ≤ 0, 82 correspondant à 0,0063 ≤ Q ≤ 0,1616 .
*
Q A15 3
= 5,864 2 3 (3.68.I)
Qp P1
Le rapport Q Qp ne dépend que du tauxη . Il apparaît que le tauxη est implicite vis‐à‐vis de Q Qp .
On peut déduire de la relation approchée (3.67.I) obtenue précédemment ce qui suit :
0,501
π 0,501 Q*
sin( η ) = 1,932 Q* = 1,932(Q ) * 0,501
p *
2,891 Qp
Par ailleurs on sait que Q*p = 0,17054429 , il vient :
0,501 0,501 0,501
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1,932(Q )
* 0,501
* = 1,932 × 0,17054429 0,501
* = 0, 796 *
2,891
p Qp
Qp Qp
Ou bien en utilisant (2.46) :
0,501
π Q
sin( η ) = 0, 796 (3.69.I)
2,891 Qp
La relation (3.69.I) est valable pour 0,14 ≤ η ≤ 0,82 ou 0,0368 ≤ Q Qp ≤ 0,9475 et l’écart relatif
maximal occasionné par les relations approchées (3.69.I) est inférieur à 0,50%.
Q A5 3
= 5,515 12 3 (3.70.I)
Qmax P1
Le rapport Q Qmax est implicite vis-à-vis du tauxη . On peut déduire de la relation de (3.67.I) :
106
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
0,501
π 0,501 Q*
sin( η ) = 1, 932 Q* = 1, 932(Q *
max
0,501
) *
2,891 Qmax
Par ailleurs on a déterminé précédemment que Qmax = 0,18132392 , alors il vient :
*
ii. le taux η de la conduite peut alors être évalué par la relation approchée (3.69.I), soit :
2,891 Q 2,891 −1
0,501
107
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
Q 0,12508675
= = 0, 68985245
Qmax 0,18132392
ii. Le taux η de la conduite peut alors être évalué par la relation approchée (3.71.I), soit :
2,891 Q 2,891 −1
0,501
η= −1
sin 0,821 = sin 0,821× 0, 689852450,501 = 0, 69018674 ≅ 0, 69
π Q max π
La aussi, la valeur du taux est bien celle déterminer au point 2-ii
2 ii et au point 1-ii.
1
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Manning : Pour
η = 0, 69 . On doit déterminer A1 et P1 , comme 2 3 ≤ η ≤ 1 on a selon le tableau des par.dim. :
A1 (η =0, 69) = ζ (η =0, 69) = 0,35146882 P1 (η = 0, 69) = ϑ (η = 0, 69) = 1, 64280549
- La surface mouillée est : A = A1D = 0,35146882 × 2 = 1, 40587528 m
2 2 2
A1 0,35146882
- le rayon hydraulique est: Rh = D = 2× = 0, 42788854 m
P1 1, 64280549
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0, 427888542 3 ×1, 40587582 × 0,0005 = 1, 20612046 m3 s
n 0,0148
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,51% seulement.
La conductivité Q*y a été définie par la relation (2.55). Ainsi, dans 0 ≤ η ≤ 1 , la conductivité relative Q*y
ne dépend que du tauxη . La relation (2.55) a été représentée sur la figure 3.10.I.
1,0
η
0,8 n = constante
0,6
0,4
0,2
0,0
0,0 2,0 4,0 6,0 8,0
Figure 3.10.I : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites ovoïdale normale et circulaire.
*
L’étude de la relation (2.55) a montré que η peut s’exprimer explicitement, en fonction de Q*y par :
π
sinh( η ) = 0, 417 Q *y −1,703 (3.72.I-b)
1, 27
108
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
0,5
∆η/η(%)
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00
Figure 3.11.I : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations approchées (3.72.I-a)
(3.72.I et (3.72.I-b).
Ecart (-----)) pour la gamme 0, 08 ≤ η ≤ 0,34 (――)) pour la gamme 0,34 ≤ η ≤ 0,82
Exemple d’application 4
Reprenons les données de l’exemple d’application 3 et déterminons le diamètre D de la conduite. Les
données sont alors : Q =1,2m3 / s J = 0,0005 n = 0, 0148 m1 3 s yn = 1, 38 m
Solution :
i. Calculons Q*y , rapportée à la profondeur normale yn , par application de la relation (2.53), soit :
nQ 0, 0148 ×1, 2
Q*y = = = 0,33647055
yn 83
J 1,388 3 × 0, 0005
On a 0, 2743 ≤ Q*y ≤ 0, 6212 , alors le taux η est donc régi par la relation approchée (3.72.I-b), soit :
sinh −1 ( 0, 417Q*y−1,703 ) = ( )
1, 27 1, 27
η= sinh −1 0, 417 × 0, 33647055−1,703 = 0, 69003233 ≅ 0, 69
0,33647055
π π
ii. Ainsi, le diamètre D recherché est :
yn 1,38
D= = = 1,99990628 ≅ 2 m
η 0,69003233
L’écart entre cette valeur et celle donnée à l’énoncé de l’exemple d’application 3 est insignifiante.
On peut aussi faire appel aux relations (1.160), (1.154) et (1.168) ou(1.174) et (1.168)
109
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
Exemple d’application 5.
R = 10,556
( gJQ ) 3 15
A1
35
= 10,556 ×
( 9,81× 0,0005 ×1, 27 ) 3 15
0, 29158037
×
35
= 1272300
2 2
ν P1 10−6 1, 46266833
c) On déduit la dimension linéaire recherchée D en appliquant la relation (1.173):
−2 5 15
ε Dh 8, 5
15
Q 2 P1
D ≅ 0, 512 × − log + 3
4, 75 R gJ A1
−2 5 15 15
0, 0002 2,1771057 8,5 1, 27 2 1, 46266833
= 0,512 − log + × ×
4, 75 1272300 9,81× 0, 0005
3
0, 29158037
= 2, 00592311 m ≅ 2 m
Soit les données du problème : Q , D , J , ε etν . Quel serait alors la profondeur yn dans la conduite.
La relation régissant l’écoulement pour le modèle rugueux de référence a été donnée par la relation
(2.58) et la conductivité relative est donnée par la relation (2.59). Cette conductivité relative a la même
expression que la relation (2.25). D’autre part on a aussi :
Q p = ( A13p2 P11p 2 ) = 0, 22432005 = constante
*
(3.73.I)
*
Qmax = 0,23379217 (3.74.I)
*
La variation η(Q ) est explicite vis-à-vis de η . Dans la gamme du taux 0,14 ≤η ≤ 0,82 , correspondant
*
à 0,0097 ≤ Q ≤ 0,2069 , elle s’exprime par une relation similaire à la relation (3.59.I) :
π 0,535
sin( η ) = 1, 753 Q* (3.75.I)
3
L’écart relatif maximal occasionné par la relation approchée (3.75.I) est inférieur à 0,47%.
110
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
Le diamètre à l’état plein D p du modèle rugueux de référence est tiré de la relation (2.59) a validité
avec un taux de remplissage η = 0,88634414 . Avec cette valeurη et le diamètre D p déterminé par
(3.76.I), on détermine P , Rh et R , en utilisant les relations (2.15), (2.18), (1.48) et le tableau des
paramètres adimensionnels :
A1 (η = 0,88634414)
Rh = D p = 0, 22687676 D p (3.78.I)
P1 (η = 0,88634414)
4Q 4Q Q
R= = = 1, 92697875 (3.79.I)
Pν ν P (η = 0,88634414) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur ψ on a :
−2 5
ε Dp ν Dp
ψ ≅ 1,35 − log + 4, 41 (3.80.I)
4,31
Q
Pour déterminer la profondeur yn , procédons maintenant comme dans le cas de la conduite circulaire :
Exemple d’application 6 :
Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (3.76.I) :
15 15
Q2 1, 272
Dp = 0,689 = 0, 689 × = 2,19590177 m
gJ 9,81× 0, 0005
- A l’aide de la relation (3.80.I) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .
111
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
−2 5
ε Dp ν Dp
ψ ≅ 1,35 − log + 4, 41
4,31
Q
−2 5
0.0002 2,19590177 10−6 × 2,19590177
= 1,35 − log + 4, 41× = 0, 73699309
4,31 1, 27
- Affectons à ce modèle rugueux le diamètre D = D ψ = 2 0,73699309 = 2,71372964 m .
- Ce nouveau diamètre D donne la conductivité relative à l’aide de la relation (2.59) :
* Q 1, 27
Q = = = 0,13211824
128 gJ D
5
128 × 9, 81 × 0, 0005 × 2, 71372964 5
η=
3
π (
sin −1 1, 753Q
*0,535
) = π3 sin −1
(1,753 × 0,13211824 ) =0, 60688661
0,535
gJD 3
R p ≅ 3,84 (3.81.I)
ν
Tenant compte de (3.81.I), la relation (1.188) s'écrit :
32
A
R = 11, 785 1 Rp (3.82.I)
P1
Remplaçant dans la relation (1.186), A, Rh et R par les relations (1.42), (1.44) et (3.82.I) :
A3 2 ε D 0,8519
Q = −4 2 11 2 gJD 5 log + (3.83.I)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 R p
En introduisant Q* donnée par (2.72), la relation (3.83.I) s’écrit alors, en termes adimensionnels :
A3 2 ε D 0,8519
Q* = −4 2 11 2 log + (3.84.I)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 R p
112
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
Rappelons Rp est donné par la relation (3.81.I). La relation (3.84.I) montre que la conductivité Q* est
a)
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5 6 7
b)
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4
c)
η (Q ) pour diverses valeurs de la rugosité relative
Figure 3.12.I : Variation de
*
ε/D et du
nombre de Reynolds Rp conformément a la relation (3.84.I).
113
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
Nos remarques sont, au vu de la figure 2.12.I (a à c), les mêmes que celles concernant la
variation de la conductivité relative Q* de la conduite circulaire étudiée au chapitre 2.
Nous pouvons ainsi constater que dans10−5 ≤ ε D ≤ 5.10−3 et 5.104 ≤ R p ≤ 5.107 , la valeur η0 = 0,9548
peut être considérée comme la valeur la plus appropriée pour le calcul du débit Qmax .
On déterminer pour cette valeur moyenne, l'expression de Qmax d'une conduite ovoïdale normale à
écoulement uniforme, lorsque les paramètres tel que D , J ε et ν du liquide sont connus. Il suffit
d'introduire η0 = 0,9548 dans (3.52.I) et (3.45.I) pour trouver A1 et P1 et de calculer Qmax par (3.83.I).
Pour 2 3 ≤ η0 = 0,9548 ≤ 1 , les paramètres A1 et P1 figurant au tableau1 prennent les valeurs :
ε D 8,356
Qmax = −1,322 gJD5 log + (3.85.I)
3, 23 R
p
La conductivité relative maximale est alors :
ε D 8,356
*
Qmax = −1,322log + (3.86.I)
3, 23 Rp
Nous obtenons l’expression du débit volume maximal en fonction de ε D et Rp à l’état plein.
114
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
d’étudier la variation de η ( Q Qmax ) pour diverses valeurs de ε D et Rp , en s’appuyant sur les relations
(3.83.I) et (3.85.I). Après un travail assez laborieux, nos calculs ont pu montrer que, le taux de
remplissage η ( Q Qmax ) de la conduite pouvait s’exprimer par la relation :
0,509
π Q
sin( η ) = 0,81 (3.87.I)
2,947 Qmax.
La relation (3.87.I) est valable dans la gamme pratique du taux compris 0,14 ≤ η ≤ 0,80 avec une erreur
relative de 0,50%. Elle est applicable pour 0 ≤ ε D ≤ 0,01 et 5.104 ≤ R p ≤ 108 .
L’exemple n° 7 montre les étapes de calcul pour la détermination de yn par application de (3.87.I).
La conductivité relative correspond à l'état critique est donnée par la relation (2.83) Qc* = A13c e1c . A1c
et e1c (l’indice "c" se réfère l’état critique) sont définis selon le taux η dans le tableau 1 de la conduite
ovoïdale normale. La relation (2.83) montre clairement que ηc est implicite vis‐à‐‐vis de Qc .
*
Proposons une relation approchée fiable au calcul explicitement de ηc et donc de la profondeur critique
yc , pour cela étudions la variation ηc (Qc* ) en représentons la relation (2.83) sur le graphe ci-dessous
ci :
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Figure 3.13.I : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*.. Courbe tracée selon la relation (2.83).
115
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
Les calculs menés, pour le cas de la conduite ovoïdale normale, dans une large gamme pratique
0, 07 ≤ ηc ≤ 0,83 , ont permis de trouver une relation fiable explicite qui approche le mieux la relation
implicite générale (2.83), soit :
π
sinh( ηc ) = 1,014Q*0,521 (3.88.I)
4,5
Exemple d’application 7
Reprenons les données de l’exercice du collecteur circulaire étudié au chapitre 2 pour le cas de la
conduite ovoïdale normale : D = 1,5 m , J = 0, 0005 et ε = 2.10−5 m ν = 10−6 .
i. A quelle hauteur de la génératrice inferieure, le déversoir doit être arasé pour limiter le débit vers la
station d'épuration à la valeur donnée de Q = 0, 65 m3 s .
ii. Quelle est la nature de l’écoulement en comparant yn et la hauteur critique.
Solution :
1. Déterminons la capacité maximale du collecteur et cherchons la cote à laquelle doit être arasé le
déversoir d'orage pour ne laisser passer que le débit donné.
• Le nombre de Reynolds Rp est selon la relation (3.81.I):
3, 23 494069
• Selon la relation (3.87.I), le taux de remplissage est égal :
2, 947 Q
0,509
2,947 0, 65
0,509
η= −1
sin 0,81 = −1
sin 0,81×
π Qmax. π 1,19327657
= 0,59728109 ≅ 0, 6
La profondeur normale recherchée est yn = η D = 0,59728109 ×1,5 = 0,89592164 m .
C'est à dire la cote du déversoir doit être à 0,9 m de la génératrice inferieure du collecteur.
Vérifions nos calculs, en déterminons le débit volume par la formule générale (1.186):
Pour le taux obtenuη = 0, 59728109 , les paramètres A1 et P1 prennent respectivement les valeurs :
A1 (η = 0,59728109) = 0, 28978036 P1 (η = 0,59728109) = 1, 45721789
- l’aire de la section mouillée est selon (2.11) :
A = D2 A1 = 1,52 × 0, 28978036 = 0,65200581m2
116
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui de l’énoncé est égal à 0,28% seulement.
3. la nature de l'écoulement peut être connue en déterminant yc en application de (3.88.I) :
*
Selon la relation (2.82), le débit relatif Qc est :
Q 0, 65
Qc* = = = 0, 07530966
gD 5
9,81 × 1, 55
4,5 4,5
yc = D sinh −1 (1, 014Qc*0,521 ) = ×1,5 × sinh −1 (1, 014 × 0, 075309660,521 ) = 0,55992071 m
π π
Nous pouvons ainsi déduire que l’écoulement est de nature fluviale puisque yn = 0,9 > yc .
117
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
La conduite en forme de fer à cheval considérée dans la présente étude est dessinée sur la figure 3.1.II.
Elle est caractérisée par sa hauteur Ym = D et la dimension y de l’arc de cercle formant son radier.
radier
Caractéristiques géométriques de la conduite.
La hauteur Ym correspond au diamètre D du cercle (C0) de centre O.
118
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
Les caractéristiques, telle que l’aire de la section mouillée A, le périmètre mouillé P, le rayon
hydraulique Rh ou la largeur du plan d’eau e dépendent du taux de remplissage η = yn D ou yn est la
profondeur normale de l’écoulement. Ces caractéristiques s’expriment par différentes relations selon le
lieu géométrique de l’écoulement. La figure 3.2.II montre trois lieux géométriques que peut occuper
l’écoulement, selon la valeur du taux de remplissage :
• η ≤ 0, 08856217 , l’écoulement de plan ga , se situe dans la partie circulaire basse de la
conduite ou yn ≤ y
119
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
• 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 , l’écoulement de plan fb , se situe dans l’espace délimité par les arcs
de cercle EF et AB ou y ≤ yn ≤ D 2
Figure 3.2.II. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite en forme de fer à cheval.
4) η ≤ 0, 08856217
g. Largeur du plan d’eau :
Lorsque η ≤ 0, 08856217 , la largeur du plan d’eau e correspond à la corde . Les points a et g
appartiennent au cercle (C3), de centre C et de diamètre 2D. Ainsi :
e = 2 D sin(δ ) = 2 D 1 − cos 2 (δ )
Où l’angle δ est le demi angle au centre, tel que :
D − yn
cos(δ ) = = 1 −η
D
δ = cos −1 (1 −η )
sin(δ ) = 1 − cos 2 (δ ) = η (2 − η )
Il vient alors :
e = 2 D η (2 − η ) (3.1.II)
h. Périmètre mouillé
Le périmètre mouillé P correspond à la longueur de l’arc aGg , appartenant au cercle (C3), de centre C
et de diamètre 2D. Ainsi P = 2δ D et en utilisant l’expression de δ on a :
P = 2 D cos −1 (1 −η ) (3.2.II)
Définissons la fonction :
120
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
Lorsque 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 , la largeur du plan d’eau e correspond à f b (figure 3.2.II). Le point f
appartient au cercle (C1) de centre de centre B et de rayon D. L’équation de ce cercle est :
( x − x0 ) 2 + ( y − y0 )2 = D 2 (3.9.II)
Où x0 et y0 sont les coordonnées du point B. Dans le système d’axes XGY de la figure 3.2.II, le point
B a pour coordonnées x0 = D 2 et y0 = D 2 . Dans le même système d’axes, le point f a pour
coordonnées x = −e 2 et y = yn . La relation (3.9.II) s’écrit alors :
e D D
( + ) 2 + ( yn − ) 2 = D 2
2 2 2
En divisant les deux membres de cette équation par D2, on trouve la largeur e après calcul :
1 1
e = 2 D 1 − ( − η )2 − (3.10.II)
2 2
b. Périmètre mouillé
Lorsque 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 , le périmètre mouillé P correspond à deux fois la longueur de l’arc fF
, à laquelle il faut rajouter la longueur de l’arc FA . La longueur de l’arc fF est égale à la différence
121
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
122
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
Ou bien :
123
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
e
A1 = D 2 [ + 0.41143783](η − 0.8856217) (3.22.II)
2D
En tenant compte de la relation (3.10.II), la relation (3.22.II) devient :
1 1
A1 = D2 [ 1 − ( −η )2 − + 0.41143783](η − 0.08856217) (3.23.II)
2 2
Après réarrangements, la relation (3.23.II) mène à :
1
A1 = D2 [0.00784325 + (η − 0.08856217) 1 − ( − η )2 _ 0.08856217η ] (3.24.II)
2
L’aire A2 du segment circulaire FAGF est donnée par la relation (3.5.II) pour η=0,008856217, soit:
A2 = 0.04903104D2 (3.25.II)
Finalement et compte tenu des relations (3.20.II), (3.24.II) et (3.25.II), l’aire recherchée est égale après
calcul, simplification A= 2A0+A1+A2:
1 1 1
A = D2 [0.93662424 − sin −1 ( −η ) − ( −η ) 1 − ( −η )2 −η ] (3.26.II)
2 2 2
Définissons, par souci de simplification d’écriture, la fonction :
1 1 1
ζ (n) = 0.93662424 − sin −1 ( −η ) − ( − η ) 1 − ( −η )2 _ η (3.27.II)
2 2 2
La relation (3.26.II) s’écrit alors :
A = ζ ( n) D 2 (3.28.II)
i. Rayon hydraulique
Le rayon hydraulique Rh = A P s’écrit, en ayant recours aux relations (3.16.II) et (3.28.II) :
ζ (η )
Rh = A P = D (3.29.II)
ϑ (η )
3.9.1.1.1 0,5 ≤ η ≤ 1
j. Largeur du plan d’eau
Lorsque 0,5 ≤ η ≤ 1 , la largeur du plan d’eau e correspond à la longueur du segment ec . Dans le
triangle droit ∆Ocm, nous pouvons écrire que :
mc = e 2 (3.30.II)
om = yn − D 2 (3.31.II)
2 2 D
mc + om = ( ) 2 (3.32.II)
2
Les relations (3.30.II), (3.31.II) et (3.32.II) mènent à écrire que :
(e 2)2 + ( yn − D 2)2 = ( D 2)2 (3.33.II)
(e 2) 2 = D 2 (1 − η )η (3.34.II)
124
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
k. Périmètre mouillé
Pour 0,5 ≤ η ≤ 1 , le périmètre mouillé correspond à deux fois la longueur de l’arc eE à laquelle il faut
rajouter la longueur EFGAB . Celle‐ci s’obtient par la relation (3.14.II) pour η = 0,5 . La longueur
2eE est quant à elle égale à la différence des longueurs des arcs ECB et ec .
Désignons par P0 la longueur EFGAB . Pour η = 0,5 , la relation (3.14.II) donne :
P0 = 1.69612416 D (3.36.II)
Désignons par P1 la longueur de l’arc ECB . Celle‐ci correspond au demi périmètre du cercle (C0)
centre O et de rayon D/2. Ainsi :
P1 = π D 2 (3.37.II)
Désignons également par P2 la longueur de l’arc ec . Nous pouvons alors écrire que :
D
P2 = 2ϕ = ϕD (3.38.II)
2
Or, dans le triangle ∆Ocm, nous pouvons écrire que :
( yn − D 2)
cos(ϕ ) =
D2
Soit :
cos(ϕ ) = (2η − 1) (3.39.II)
Notons également que le triangle ∆Ocm permet d’écrire :
e2 e
sin(ϕ ) = = (3.40.II)
D2 D
Tenant compte de la relation (3.35.II), la relation (3.40.II) devient :
sin(ϕ ) = 2 η (1 − η ) (3.41.II)
Soit :
ϕ = sin −1 (2 η (1 − η ) (3.42.II)
Tenant compte de (3.42.II), la relation (3.38.II) s’écrit :
P2 = D sin −1 2 η (1 − η ) (3.43.II)
π
P = D 1, 69612416 + − sin −1 2 η (1 − η )
2
Ou bien, plus simplement :
{
P = D 3, 26692049 − sin −1 2 η (1 −η ) } (3.44.II)
125
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
Définissons la fonction :
τ (η ) = 3, 26692049 − sin −1 2 η (1 − η ) (3.45.II)
A0 = 0, 43662424D2 (3.47.II)
Désignons également par A1 l’aire de la section mouillée du segment circulaire eCc. Ce segment
appartient au cercle de centre O et de rayon D/2. Nous pouvons alors écrire que, pour ϕ en radian :
2
1D
A1 = [ 2ϕ − sin(2ϕ ) ]
2 2
Soit :
1 1
A1 = D 2 ϕ − sin(ϕ ) cos(ϕ ) (3.48.II)
4 4
Tenant compte des relations (3.39.II) et (3.41.II), la relation (3.48.II) s’écrit :
1 1
A1 = D 2 cos −1 (2η − 1) − (2η − 1) η (1 − η ) (3.49.II)
4 2
Désignons aussi par A2 l’aire du demi-cercle ECBE, de rayon D/2. Il vient que :
1 D π
2
A2 = π = D 2 (3.50.II)
2 2 8
L’aire A = A0 + ( A2 − A1 ) recherchée est, en ayant recours aux relations (3.47.II), (3.49.II) et (3.50.II) :
1 1
A = D 2 0,82932333 − cos −1 (2η − 1) + (2η − 1) η (1 − η ) (3.51.II)
4 2
Définissons la fonction :
1 1
λ (η ) = 0,82932333 − cos −1 (2η − 1) + (2η − 1) η (1 − η ) (3.52.II)
4 2
La relation (3.51.II) s’écrit alors plus simplement :
A = D 2 λ (η ) (3.53.II)
Pour l’état plein (η = 1 ), pour la conduite en forme de fer à cheval, la relation (3.51.II) mène à écrire :
Ap = 0,82932333D 2 (3.54.II)
126
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
Ap ( FAC ) 0,82932333D 2
(%) = × 100 ≅ 106% (3.55.II)
Ap ( c ) π D2 4
m. Rayon hydraulique
Lorsque 0,5 ≤ η ≤ 1 , le rayon hydraulique s’écrit, compte tenu des relations (3.53.II) et (3.46.II), par :
λ (η )
Rh = D (3.56.II)
τ (η )
On choisira dans notre étude, pour une conduite en fer à cheval fermée, la dimension linéaire a,
figurant dans les relations (1.41), (1.42), (1.43) et (1.44), le diamètre caractéristique de la conduite D.
Ainsi, nous avons exprimé dans le tableau ci-dessous les fonctions f (η ) et les paramètres
adimensionnels A1 , P1 , Rh1 et e1 selon le taux de remplissage η = yn D :
A l'état plein
Expressions des fonctions de η
η =1
σ (η) = cos −1 (1 −η )
(1 − η ) η (2 − η )
ϕ (η ) = 1−
cos −1 (1 − η )
1
ϑ (η ) = 1, 69612416 − 2sin −1 ( − η )
2
1 1 1
ζ (η ) = 0.93662424 − sin −1 ( − η ) − ( − η ) 1 − ( − η )2 _ η
2 2 2
τ (η) = 3, 26692049 − sin −1 2 η (1 − η ) 3, 26692049
1 1
λ(η) = 0,82932333 − cos −1 (2η − 1) + (2η − 1) η (1 − η ) 0,82932333
4 2
Par.dim η ≤ 0, 08856217 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 0,5 ≤ η ≤ 1
1 1
e1 2 η (2 − η ) 2 1 − ( − η )2 − 2 η (1 − η ) 0
2 2
127
Etude de conduites fermées non circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
circulaires-Conduite
0,30
0,25
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
0,8
0,6
C = constante
0,4
0,2
0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Figure 3.4.II : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η , tracée selon la relation (2.25).
*
128
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
En remplaçant A1 et P1 par selon l’intervalle deη , La conductivité relative Q* est telle que :
problème C , Q , D , et J , nos calculs ont montré que dans 0,17 ≤ η ≤ 0,86 correspondant à
0, 0405 ≤ Q* ≤ 0, 4211 la relation (2.25) peut être remplacée par la relations approchée suivante :
π 0,594
sin( η ) = 1,539 Q* (3.59.II)
2,3
L’écart relatif maximal ∆η η occasionné par la relation (3.59.II) est inférieur à 0,48%.
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50
Figure 3.5.II : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.59.II) sur le calcul du
129
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
0,594
π 0,594 Q*
sin( η ) = 1,539 Q* = 1,539Q *0,594
p *
2,3 Qp
Par ailleurs la relation (3.57.II) donne Q*p = 0, 41784628
Alors il vient :
0,594 0,594 0,594
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1,539Q*0,594 * = 1,539 × 0, 417846280,594 × * = 0,916 *
2,3
p Q Q
Qp p p
Ou bien en utilisant (2.29) on obtient :
0,594
π Q
sin( η ) = 0,916 (3.61.II)
2,3 Q
p
La relation (3.61.II) est valable pour 0,17 ≤ η ≤ 0,86 correspondant à 0,0969 ≤ Q Qp ≤ 1,0078
L’écart relatif maximal occasionné par cette relation approchée est inférieur à 0,50%.
En tenant compte des relations (2.25), (2.32) et (3.58.II) nous pouvons alors écrire :
Q A13 2
= 2, 2822 1 2 (3.62.II)
Qmax P1
On peut déduire de la relation (3.59.II) ce qui suit :
0,594
π 0,594 Q*
sin( η ) = 1,539 Q* = 1,539Q *0,594
max *
2, 3 Qmax
Par ailleurs on sait que selon la relation (3.58.II) : Qmax = 0, 43817154
*
Alors il vient :
0,594 0,594 0,594
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1, 539Q*0,594
max * = 1, 539 × 0, 43817154 0,594
* = 0,943 *
2, 3 Qmax Qmax Qmax
Ou bien en utilisant (2.32) :
0,594
π Q
sin( η ) = 0, 943 (3.63.II)
2, 3 Qmax
La relation (3.63.II) est valable pour 0,17 ≤ η ≤ 0,86 correspondant à 0, 09238 ≤ Q Qmax ≤ 0,96104
L’écart relatif maximal occasionné par cette relation est inférieur à 0,46%.
Exemple d’application 1
Soit à déterminer la profondeur normale dans une conduite en forme de fer à cheval de diamètre
D = 2,5 m , écoulant un débit Q = 2, 78 m3 s sous une pente J = 0, 0004 . Le coefficient C = 85 m0,5 s .
Solution :
On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :
5. Avec la conductivité relative Q* :
130
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
ii. Q* se situe dans 0, 0405 ≤ Q* ≤ 0, 4211 , l’application de (3.59.II) permet de trouver le taux η :
2,3 2,3
η= sin −1 (1,539Q*0,594 ) = × sin −1 (1,539 × 0,165480130,594 ) = 0, 40779934 ≅ 0, 41
π π
iii. La profondeur moyenne est déduite :
yn =ηD = 0,41× 2,5 = 1,02 m .
6. Avec le taux de remplissage η Q Q p ( )
iv. Le rapport Q Q p = Q* Q*p ou Q*p = 0, 41784628 et selon la relation (2.29) on a :
iii. Par suite, Q Qp appartient à 0,0969 ≤ Q Qp ≤ 1,0078 et le taux η est régi par (3.61.II) :
2,3 Q 2,3
η= sin −1 0,916( )0,594 = × sin −1 0,916 × 0,396031120,594 = 0, 40756114 ≅ 0, 41
π Qp π
Il s’agit bien de la valeur deη obtenue au point 1-ii
7. Avec la relation η ( Q Qmax )
Q Q* 0,16548013
= * = = 0,37766061
Qmax Qmax 0, 43817154
vi. On obtient alors par application de la relation approchée (3.63.II) :
2,3 Q 0,594 2,3
η= sin −1 0,943( ) = × sin −1 0,943 × 0,377660610,594 = 0, 40794262 ≅ 0, 41
π Qmax π
La aussi, la valeur η est bien celle déterminer au point 1-ii et au point 2-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Chézy. Pour
cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissageη = 0, 41 . On doit d'abord déterminer A1 et P1 ,
comme 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 on a selon le tableau des par.dim. :
A1 = ζ (η = 0, 41) = 0,34686754 P1 = ϑ (η = 0 , 4 1) = 1, 5 1 5 8 8 0 2 7
131
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
( )
(2.38). Pour 0 ≤ η ≤ 1 , la variation η Q*y a été représentée sur la figure 3.6.II Q*y diminue avec la
diminution deη . Pour η ≤ 1 , Q*y ≥ 0, 4178 , tandis que Q*y ( circulaire ) ≥ 0,3927 pour η ≤ 1 .
1
C = constante
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0
La relation (2.38) est implicite vis avis de η . Elle a fait l’objet d’une étude particulière qui a consisté à
déterminer une relation explicite qui lui est approchée. Le calcul a montré que pour :
a) 0, 09 ≤ η ≤ 0, 21 correspondant à 2,865 ≤ Q*y ≤ 5,019 , le taux de remplissage η (Q *y ) est tel que :
sin(5, 6η ) = 1,511 − 0, 205Q*y (3.64.II-a)
b) 0, 20 ≤ η ≤ 0,81 , correspondant à 0, 680 ≤ Q*y ≤ 2,984 , le taux de remplissage η (Q *y ) est tel que :
sinh(2η ) = 1,54Q*y −1.205 (3.64.II-b)
c) 0,80 ≤ η ≤ 1 , correspondant à 0, 418 ≤ Q*y ≤ 0, 694 , le taux de remplissage η (Q *y ) est donné par :
η = 1,311 − 0, 733Q*y (3.64.II-c)
L’écart relatif maximal occasionné par les relations approchées (3.64.II-a),
(3.64.II a), (3.64.II-b)
(3.64.II et (3.64.II-c) est
inférieur à 0,47% seulement.
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Figure 3.7.II : Ecarts relatifs occasionnés par (67) sur le calcul du taux de remplissage η .
(−⋅−) Ecart pour 0,80 ≤ η ≤ 1 (⋅) Ecart pour 0, 20 ≤ η ≤ 0,81 (---)) Ecart pour 0,09 ≤ η ≤ 0, 21
132
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
Exemple d’application 2
Reprenons les données de l’exemple 1 et évaluons cette fois-ci
fois ci le diamètre D de la conduite.
Les données sont donc : Q = 2,78m / s ; C = 85m0,5 / s ; J = 0,0004 ; yn = 1,02 m .
3
Solution :
Pour les données du problème, la conductivité relative est selon la relation (2.36) :
Q 2, 78
Q*y = = = 1,55630763
2
C Jy 5
n 85 × 0, 0004 ×1, 025
2
Q*y appartient à l’intervalle 0, 680 ≤ Q*y ≤ 2,984 et le taux η est donc régi
0,680 égi par la relation (3.64.II-b)
(3.64.II :
*
constant( )
6.3.1. Variation de la conductivité relative η Q pour n constant.
La variationη (Q* ) , pour n constant, de la relation (2.42), a été représentée sur la figure 3.8.II :
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
n = constante
0,0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40
*
Figure 3.8.II : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux η selon la formule de
(●) Qmax = 0,181324 pour η = 0,9529 .
*
Manning Strickler.
133
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35
Figure 3.9.II : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par la relation (3.67.II) sur le calcul de η de la conduite en fer
Q A15 3
= 3, 0076 2 3 (3.68.II)
Qp P1
Q Q p ne dépend que du tauxη . Il apparaît que le tauxη est implicite vis‐à‐vis
vis de Q Q p .
On peut déduire de la relation (3.67.II) ce qui suit :
0,556
π Q*
sin( η ) = 1, 655Q *0,556
= 1, 655(Q ) * 0,556
p *
2,3 Qp
Par ailleurs on sait que Q*p = 0,33249166
Alors il vient :
0,556 0,556 0,556
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1, 655(Q*p )0,556 * = 1, 655 × 0,
0,33249166
33249166 0,556
* = 0,897 *
2,3 Q Q
p Qp p
134
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
Exemple d’application 3.
On souhaite déterminer le taux de remplissage η dans une conduite en forme de fer à cheval de
Solution :
On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :
7. Avec la conductivité relative η Q * ( )
i. Calculons la conductivité relative Q* par application de la relation (2.41) :
nQ 0,0148 × 2, 2
Q* = = = 0, 2293257
D8 3 J 28 3 5.10−4
ii. La conductivité appartient 0, 0348 ≤ Q* ≤ 0,3368 , le taux η est, en vertu de (3.67.II) :
η=
2,3
π
(
sin −1 1, 655Q*0,556 = ) 2,3
π
× sin −1 (1, 655 × 0, 22932570,556 ) = 0,59890025 ≅ 0, 6
135
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
yn = Dη = 2 × 0, 6 = 1, 2 m
8. Avec le taux de remplissage η Q Q p ( )
iii. Compte tenu du fait que Q*p = 0,33249166 et que Q Q p = Q* Q*p , alors :
Q 0, 2293257
= = 0,68971865
Qp 0,33249166
iv. le taux η de la conduite peut alors être évalué par la relation approchée (3.69.II), soit :
2,3 Q 2,3 −1
0,556
η= sin 0,897
−1
= sin 0,897 × 0, 689718650,556 = 0,59869218 ≅ 0, 6
π Q π
p
Il s’agit bien de la valeur obtenue au point 2-ii
9. Avec la conductivité maximaleη ( Q Qmax ) ) :
2,3 Q 2,3 −1
0,556
η= −1
sin 0,933 = sin 0,933 × 0,642802660,556 = 0,59883388 ≅ 0,6
π max
Q π
La aussi, la valeur du taux est bien celle déterminer au point 2-ii et au point 1-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Manning.
Pour cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissage η = 0, 6 . On doit d'abord déterminer A1 et
P1 , comme 0,5 ≤ η ≤ 1 on a selon le tableau des par.dim. :
• A1 (η =0, 6) = λ (η =0, 6) = 0,53595352
• P1 (η = 0, 6) = τ (η = 0, 6) = 1,89748208
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,53595352 × 2 = 2,14381408 m
2 2 2
A1 0,53595352
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0,56491023 m
P1 1,89748208
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0,564910232 3 × 2,14381408 × 0,0005 = 2, 21341763 m3 s
n 0,0148
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,5% seulement.
La conductivité Q*y est définie par la relation (2.55). Ainsi, dans 0 ≤ η ≤ 1 , la conductivité relative Q*y
ne dépend que du tauxη . La relation (2.55) a été représentée sur la figure 3.10.II.
136
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
1,0
0,9
0,8
n = constante
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Figure 3.10.II : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites en fer à cheval et circulaire.
*
L’étude de la relation (2.55) a montré que η peut s’exprimer explicitement, en fonction de Q*y par :
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5
Figure 3.11.II : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.72.II-a),
(3.72.II a), (3.72.II-b)
(3.72.II et (3.72.II-c).
Ecart (····) pour 0,09 ≤ η ≤ 0, 21 (―) pour 0, 20 ≤ η ≤ 0,80 (‐‐‐)) pour 0,72 ≤ η ≤ 1
Exemple d’application 4
Reprenons les données de l’exemple d’application 3 et déterminons le diamètre D de la conduite. Les
données sont alors : Q =1,2m / s J = 0,0005 n = 0, 0148 m1 3 s yn = 1, 2 m
3
137
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
Solution :
η=
1
2, 2
(
sinh −1 1, 53Qy*−1,18 =
1
2, 2
) ( )
sinh −1 1,53 × 0,89546663−1,18 = 0, 60107778 ≅ 0, 6
Exemple d’application 5.
Déterminer le diamètre d’une conduite en forme de fer à cheval véhiculant sachant que
Q = 1,354 m3 s ,ν = 10−6 m2 s , J = 0,0005 , ε = 0,0002m et η = 0,6 .
a) Pour un taux de remplissage η = 0, 6 , le tableau des paramètres adimensionnels donne :
A1 (η = 0,6) = 0,53595352 P1 (η = 0,6) = 1,89748208
b) On détermine le diamètre hydraulique Dh en utilisant la relation (1.165) :
15 25 15 25
Q2 A 1,3542 0,53595352
Dh = 1,516 12 = 1,516 × 2
= 2,31380934 m
gJ P1 9,81× 0,0005 1,89748208
Le nombre de Reynolds R est déterminé par la relation (1.158) :
R = 10,556
( gJQ ) 3 15
A1
35
= 10,556 ×
( 9,81× 0, 0005 ×1,354 )
3 15
0,53595352
×
35
= 1393996
2 2
ν P1 10−6 1,89748208
138
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
−2 5 15
ε Dh 8,5
15
Q 2 P1
D ≅ 0,512 × − log + 3
4, 75 R gJ A1
−2 5 15 15
0, 0002 2,31380934 8,5 1,3542 1,89748208
= 0,512 − log + × ×
4, 75 1393996 9,81× 0, 0005
3
0,53595352
= 1,50071986 m ≅ 1,5 m
a≠a ou D ≠ D A ≠ A , et P ≠ P .
La relation régissant l’écoulement pour le modèle rugueux de référence a été donnée par la relation
(2.58) et la conductivité relative est donnée par la relation (2.59). Cette conductivité relative a la même
expression que la relation (2.25). D’autre part on a aussi :
mais un taux de remplissage η = 0,85051846 . Avec cette valeurη et le diamètre D p déterminé par
(3.76.II), on détermine P , Rh et R , en utilisant les relations (2.15), (2.18) et (1.48) et le tableau des
paramètres adimensionnels :
A1 (η = 0,85051846) = 0,75581861 P1 (η = 0,85051846) = 2, 47297467
139
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
A1 (η = 0,85051846)
Rh = D p = 0,30563136 D p (3.78.II)
P1 (η = 0,85051846)
4Q 4Q Q
R= = = 1, 61748523 (3.79.II)
Pν ν P(η = 0,85051846) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur ψ on a :
−2 5
ε Dp ν Dp
ψ ≅ 1,35 − log + 5, 26 (3.80.II)
5,81 Q
Procédons maintenant comme dans le cas de la conduite circulaire :
• Avec Q et J , déterminons D p et calculonsψ . D est une donnée, affectons D = D ψ .
*
• Avec D , calculons à l’aide de (2.59) la conductivité relative Q et déterminons avec
(3.75.II) le taux η et yn = η D .
Exemple d’application 6 :
Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (3.76.II) :
15 15
Q2 1,3542
Dp = 0,583 = 0,583 × = 1,9062867 m
gJ 9,81× 0, 0005
- A l’aide de la relation (3.80.II) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .
−2 5
ε Dp ν Dp
ψ ≅ 1,35 − log + 5, 26
5,81 Q
−2 5
0.0002 1,9062867 10−6 ×1,9062867
= 1,35 − log + 5, 26 × = 0,73359131
5,81 1,354
- Affectons à ce modèle rugueux le diamètre D = D ψ = 1,5 0, 73359131 = 2, 04473524 m .
- Ce nouveau diamètre D donne la conductivité relative avec la relation (2.59) :
* Q 1, 354
Q = = = 0, 28582583
128 gJ D
5
128 × 9, 81 × 0, 0005 × 2, 04473524 5
η=
2,3
π (
sin −1 1,539Q
*0,594
) = 2,3π sin −1
(1,539 × 0, 28582583 ) =0, 60061961
0,594
yn = η D = 0, 60061961×1,5 ≅ 0,9 m
140
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
R = 32 2 = 32 × 2 × ν
P ν 3, 26692049
1p
Soit :
gJD 3
R p ≅ 5, 79 (3.81.II)
ν
Tenant compte de (3.81.II), la relation (1.188) s'écrit :
32
A
R = 7,816 1 Rp (3.82.II)
P1
Remplaçant dans (1.186), A, Rh et R respectivement par less relations (1.42), (1.44) et (3.82.II) :
A3 2 ε D 1, 2845
Q = −4 2 11 2 gJD 5 log + (3.83.II)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 Rp
En introduisant Q* donnée par (2.72), la relation (3.83.II) s’écrit alors, en termes adimensionnels :
A13 2 ε D 1, 2845
Q = −4 2 1 2 log
*
+ (3.84.II)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 ) Rp
32
Rappelons que dans cette relation, R p est donné par la relation (3.81.II). La relation (3.84.II) montre
-a-
141
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14
-b-
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8
-c-
Figure 3.12.II : Variation de η (Q
*
) pour diverses valeurs de la rugosité relative ε/D
/D et du
nombre de Reynolds R p conformément a la relation (3.84.II).
Nous pouvons constater que dans la large gamme pratique 10−5 ≤ ε D ≤ 5.10−3 et 5.10 4 ≤ R p ≤ 5.107 ,
le taux η0 = 0,9401 correspondant à la valeur laa plus appropriée pour le calcul de Qmax .
142
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
On détermine pour cette valeur moyenne, l'expression de Qmax d'une conduite en forme de fer à
cheval à écoulement uniforme, lorsque les paramètres tel que ε , D , J et ν du liquide sont connus. Il
suffit d'introduire η0 = 0,9401 dans (3.52.II) et (3.45.II) pour trouver A1 et P1 et de calculer Qmax par
(3.83.II).
Pour 0,5 ≤ η0 = 0,9401 ≤ 1 , les paramètres adimensionnels A1 et P1 prennent les valeurs :
A1 = λ(η = 0,9401) = 0,81013149 P1 = τ (η = 0,9401) = 2,77240760
En introduisant ces deux valeurs dans la relation (3.83.II) on a alors l’expression de Qmax :
ε D 8,1321
Qmax = −2, 477 gJD5 log + (3.85.II)
4,325 Rp
La conductivité relative maximale est alors :
ε D 8,1321
Q*max = −2, 477 log + (3.86.II)
4,325 R
p
Nous obtenons ainsi l’expression Qmax en fonction de ε D et de R p à l’état plein.
143
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
0,563
π Q
sin( η ) = 0,934
0, 934 (3.87.II)
2,3 Qmax.
xemple 7 montre les étapes pour la détermination de yn par application de la relation (3.87.II).
L’exemple
La conductivité relative correspond à l'état critique est donnée par la relation (2.83) Qc* = A13c e1c .
A1c et e1c (l’indice "c" se réfère l’état critique) sont définis selon le taux η dans le tableau 1 de la
conduite ovoïdale normale. La relation (2.83) montre clairement que ηc est implicite vis‐à‐vis
*
vis de Qc .
Proposons une relation approchée fiable au calcul explicitement de ηc et donc de la profondeur critique
yc , pour cela étudions la variation ηc (Qc* ) en représentons la relation (2.83) sur le graphe ci-dessous
ci :
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0
Figure 3.13.II : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*.. Courbe tracée selon la relation (2.83).
Les calculs menés dans une large gamme pratique 0,19 ≤ η ≤ 0, 78 , ont permis de trouver une relation
fiable explicite qui approche le mieux la relation implicite (2.83) a savoir :
2π
sinh( ηc ) = 0,50Q*0,579 (3.88.II)
13
L’écart
’écart relatif maximal du à la relation approchée (3.88.II) est inférieur à 0,48% :
144
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
Exemple d’application 7
Reprenons les données de l’exercice du collecteur circulaire étudié au chapitre 2 pour le cas de la
conduite en fer à cheval : D = 1, 5 m , J = 0, 0005 et ε = 2.10−5 m ν = 10−6 .
iii. A quelle hauteur de la génératrice inferieure, le déversoir doit être arasé pour limiter le débit vers la
station d'épuration à la valeur donnée de Q = 1, 2 m s .
3
2. Déterminons la capacité maximale du collecteur et cherchons la cote laquelle doit être arasé le
déversoir d'orage pour ne laisser passer que le débit donné.
• Le nombre de Reynolds R p est selon la relation (3.81.II):
4,325 744963
• Selon la relation (3.87.II), le taux de remplissage est égal :
2, 3 Q
0,563
2,3 1, 2
0,563
η= −1
sin 0,934 = sin −1
0,934 × 2,32041066
π Qmax. π
= 0,5125929 ≅ 0,51
La profondeur normale recherchée est yn = η D = 0,5125929 ×1,5 = 0, 76888935m .
C'est à dire la cote du déversoir doit être à 0,77 m de la génératrice inferieure du collecteur.
Vérifions nos calculs, en déterminons le débit volume par la formule générale (1.186):
Pour le taux obtenuη = 0,512592 , les paramètres A1 et P1 prennent respectivement les valeurs :
A1 (η = 0,5125929) = 0,44921582 P1 (η = 0,512592) = 1,72131263
- l’aire de la section mouillée est selon (2.11) :
A = D A1 = 1,52 × 0, 44921582 = 1,01073559 m2
2
145
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui de l’énoncé est égal à 0,09% seulement.
4. la nature de l'écoulement peut être connue en déterminant yc en application de (3.88.II) :
Selon la relation (2.82), le débit relatif Qc* est :
Q 1, 2
Qc* = = = 0,13903322
gD 5 9,81× 1, 55
13 13
yc = D sinh −1 (0,5Q*0,579 ) = ×1,5 × sinh −1 (0,5 × 0,139033220,579 ) = 0, 49302087 m
2π 2 ×π
146
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
La conduite ovoïdale considérée dans la présente étude est celle dite ovoïdale à radier aplati représentée
sur la figure 3.1.III. La conduite est caractérisée par sa hauteur Ym = 1,1339746D et celle du radier y.
Caractéristiques géométriques de la conduite.
Les étapes constructives de la section droite d’une telle conduite sont les suivantes :
147
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
FA = (1, 5 D ) β = 1, 5 × 0, 64350111D
Soit :
5) FA = 0, 96525166 D
c) La longueur de la corde FH peut être également déterminée comme suit :
FI FH 2 2 FH
cos( β ) = = =
O2 F D4 D
Il vient que :
1 1 4
FH = D cos( β ) = × × D
2 2 5
Soit :
6) FH = 0, 40 D
148
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
7) FH = 0, 46364761D
Différentes hauteurs peuvent être déterminées, ainsi la hauteur EI est égale :
EI = EO2 − IO2
La hauteur IO2 est calculée comme suit :
D2 1
IO2 = sin( β ) = × D × sin(0, 64350111) = 0,15D
2 4
Alors on a :
EI = EO2 − IO2 = 0, 25 D − 0,15 D
Soit :
8) EI = 0,10 D
La hauteur CI peut être déterminée aussi :
CI = CD + DO2 + O2 I = y + D tan( β ) + 0,15 D = 0,13397460 D + D tan(0, 64350111) + 0,15 D
Soit :
9) CI = 1, 0339746 D
Aussi, la hauteur DI est égale :
DI = CI − y = 1,0339746 D − 0,1339746 D
Soit :
10) DI = 0,9 D
d) Nous remarquons aussi que la hauteur totale CE est égale à:
CE = CI + EI = 1, 0339746 D + 0,10 D
Soit :
11) CE = Ym = 1,1339746 D
La figure 3.2.III montre trois lieux géométriques que peut occuper l’écoulement, selon la valeur de η :
• Entre les points D et I de l’espace délimité par les arcs de cercle AF et BH , c'est-à-dire
149
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
y Ym ≤ η ≤ CI Ym ou 0,11814603 ≤ η ≤ 0,9118146 .
• Entre les points I et E de la partie circulaire la plus haute de la conduite c'est-à-dire
CI Ym ≤ η ≤ Ym Ym ou 0,9118146 ≤ η ≤ 1 .
Figure 3.2.III. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite ovoïdale à radier aplati.
1) η ≤ 0,11814603
a. Largeur du plan d’eau :
Lorsque η ≤ 0,11814603 , la largeur du plan d’eau e correspond à la corde ab . Les points a et b
appartiennent au cercle (C2), de centre G et de diamètre 2D.
Ainsi : e = 2 D sin(φ )
Ou bien
e = 2 D 1 − cos 2 (φ )
Où l’angle φ est le demi angle au centre, tel que :
yn y
cos(φ ) = 1 − = 1 − 1,1339746 n = 1 − 1,1339746η
D Ym
φ = cos−1 (1 −1,1339746η )
sin(φ ) = 1 − cos 2 (φ ) = 1,1339746 η (1, 76370794 − η )
e = 2, 2679492 D η (1, 76370794 − η ) (3.1.III)
La longueur de la corde AB correspond à la valeur de e pour η = 0,11814603 soit :
AB = 2,2679492D η (1,76370794 −η ) = 2,2679492D 0,11814603× (1,76370794 − 0,11814603) = D
150
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
b. Périmètre mouillé
Le périmètre mouillé P correspond à la longueur de l’arc ab , appartenant au cercle (C2), de centre G et
de diamètre 2 D est égal à P = 2φ D . Ainsi :
P = 2D cos−1 (1 − 1,1339746η ) (3.2.III)
Définissons la fonction :
σ (η ) = cos−1 (1 −1,1339746η ) (3.3.III)
La relation (3.2.III) devient :
P = 2 Dσ (η ) (3.4.III)
Définissons la fonction :
1,1339746(1 − 1,1339746η ) η (1, 76370794 − η )
ϕ (η ) = 1 − (3.6.III)
cos −1 (1 − 1,1339746η )
La relation (3.5.III) permet d’écrire :
A = D2σ (η )ϕ (η ) (3.7.III)
d. Rayon hydraulique
Les relations (3.7.III) et (3.4.III) permettent de déduire que le rayon hydraulique Rh = A P est :
D
ϕ (η )
Rh = (3.8.III)
2
2) 0,11814603 ≤ η ≤ 0,9118146
a. Largeur du plan d’eau :
151
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
e
( + D )2 + ( yn − 0,13397460 D) 2 = (1,5D) 2
2
En divisant les deux membres de cette équation par D2, il vient que :
e y
( + 1)2 + ( n − 0,13397460) 2 = (1,5)2
2D D
Soit :
e y y
( + 1) 2 = 1,5 − ( n − 0,13397460) 1, 5 + ( n − 0,13397460)
2D D D
La largeur du plan d’eau e est donc après calcul :
e = 2, 2679492 D (1, 44092698 − η )(1, 20463492 + η ) − 0,88185397 (3.10.III)
b. Périmètre mouillé
Lorsque 0,11814603 ≤ η ≤ 0,9118146 , le périmètre mouillé P correspond à deux fois la longueur de
Définissons la fonction :
ϑ (η ) = 3sin −1 0, 75598307 (η − 0,11814603 ) + 1, 04719757 (3.15.III)
Le périmètre est donc égal à :
152
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
P = Dϑ (n) (3.16.III)
L’aire A2 du segment circulaire ABCA est donnée par la relation (3.7.III) pour η = 0,11814603 ,
soit après calcul :
A2 = 0, 09058607 D 2 (3.21.III)
Finalement, l’aire recherchée A= 2A0+A1+A2 est, compte tenu des relations (3.19.III), (24) et (3.21.III)
s’écrit :
9 −1
4 sin 0,75598307 (η − 0,11814603)
A = D2 +(η − 0,11814603) 1, 28589839 (1, 44092698 −η )(1, 20463492 + η ) − 2, 2679492 (3.22.III)
+0,09058607
Définissons, par souci de simplification d’écriture, la fonction :
153
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
9
ζ (η ) = sin −1 0, 75598307 (η − 0,11814603)
4
+(η − 0,11814603) 1, 28589839 (1, 44092698 − η )(1, 20463492 + η ) − 2, 2679492 (3.23.III)
+0, 09058607
La relation (3.22.III) s’écrit alors :
A = ζ (η ) D2 (3.24.III)
d. Rayon hydraulique
Par ailleurs on a :
2 2
eh + O2 h = ( D 4)2 (3.28.III)
Les relations (3.26.III), (3.27.III) et (3.28.III) mènent à écrire que :
(e 2) + ( yn − 0,8839746 D )2 = ( D 4)2
2
(3.29.III)
Ou bien :
(e 2) = (0, 25 D )2 − (1,1339746η D − 0,8839746 D ) 2
2
(3.30.III)
On tire de cette dernière relation, après calcul l’expression de la largeur du plan d’eau e :
e = 2, 2679492 D (η − 0, 55907302)(1 − η ) (3.31.III)
f. Périmètre mouillé
Pour 0,9118146 ≤ η ≤ 1 , le périmètre mouillé correspond à la somme des périmètres :
154
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
‐ P2 = La longueur de l’arc AB .
La longueur de l’arc Fe peut être déterminée par :
FH
Fe = FE − eE = − eE (3.32.III)
2
Par ailleurs la longueur de l’arc eE est égale :
D2 1
eE = ( )φ = Dφ (3.33.III)
2 4
Or dans le triangle ∆ehO2 , et en utilisant la relation (3.27.III), l’angle θ est tel que :
hO2 yn − 0,8839746 D
cos(θ ) = = = 4 yn − 3,5358984
O2 e (0,5D 2)
cos(θ ) = 4, 5358984η − 3,5358984 (3.34.III)
Soit :
θ = cos−1 (4,5358984η − 3,5358984) (3.35.III)
Le périmètre P1 est égal à deux fois la longueur FA (point 5 des caractéristiques géométriques) :
P1 = 2 FA = 2 × 0, 96525166 D = 1, 93050332 D (3.38.III)
Le périmètre P2 est égal à la longueur de l’arc AB (point 3 des caractéristiques géométriques), soit :
P2 = AB = 1, 04719756 D (3.39.III)
Le périmètre P = P0 + P1 + P ainsi recherché est obtenu en faisant la somme des périmètres obtenus par
les relations (3.37.III), (3.38.III) et (3.39.III), on trouve :
P = D 3, 44134848 − 0, 5cos −1 (4, 5358984η − 3, 5358984) (3.40.III)
Définissons la fonction :
τ (η ) = 3,44134848 − 0,5cos−1 (4,5358984η − 3,5358984) (3.41.III)
La relation (3.40.III) s’écrit alors :
P = Dτ (η ) (3.42.III)
155
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
Désignons par A0 l’aire de la section AFHBCA. Cette aire est donnée par la relation (3.22.III) après
avoir remplacerη par la valeurη = 0,9118146 , soit après remplacement et calcul :
A0 = 0,81846356 D 2 (3.43.III)
Désignons également par A1 l’aire de la section mouillée du segment circulaire FefHF. Ce segment
appartient au cercle (C5) de centre O2 et de rayon D/4, son aire peut être déduite en retranchant de la
surface A2 du segment circulaire FEHF la surface A3 du segment circulaire eEfe.Il vient donc que :
A1 = A2 − A3 .
L’aire A2 du segment circulaire FEHF est égale à :
(0,5D 2) 2
A2 = [(π − 2β ) − sin(π − 2β )]
2
(3.44.III)
(0,5 2) 2
= [(π − 2 × 0, 64350111) − sin(π − 2 × 0, 64350111)] D = 0,02795595D
2 2
2
L’aire A3 du segment eEfe, est déterminée, pour l’angle θ exprimé en radian, par l’expression :
( D 4)2
A3 = [ 2θ − sin(2θ )] (3.45.III)
2
Soit :
( D 4) 2 D
A3 = [ 2θ − 2sin(θ ) cos(θ )] = ( )2 [θ − sin(θ ) cos(θ )] (3.46.III)
2 4
Or dans le triangle ∆ehO2 , l’angle θ est tel que :
eh (e 2) e
sin(θ ) = = =2
(0,5D 2) (0,5D 2) D
En utilisant la relation (3.31.III) il vient :
sin(θ ) = 4, 5358984 (η − 0, 55907302)(1 − η ) (3.47.III)
En tenant compte des relations (3.47.III), (3.34.III) et (3.35.III), l’aire A3 donnée par la relation (3.46.III)
est donc égale :
D2 −1
A3 = cos ( 4,5358984η −3,5358984) − 20,5743743(η − 0,77953651) (η − 0,55907302)(1−η) (3.48.III)
16
L’aire ainsi recherchée, est égale à :
A = A0 + A1 = A0 + ( A2 − A3 )
Il vient donc en utilisant les relations (3.43.III), (3.44.III) et (3.48.III), que l’aire A, ainsi recherchée est
égale après calcul, simplification et réarrangement à :
1
0, 84641951 − cos − 1 (4, 4358984η − 3, 5358984)
A=D
2
16
(3.49.III)
+ 1, 28589839 (η − 0, 77953651 ) (η − 0, 55907302)(1 − η )
Définissons la fonction :
156
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
1
0,84641951 − cos −1 (4,5358984η − 3, 5358984)
λ (η ) = 16
(3.50.III)
+1, 28589839 (η − 0, 77953651) (η − 0,55907302)(1 − η )
La relation (3.49.III) s’écrit alors plus simplement :
A = D2λ (η ) (3.51.III)
Pour l’état plein, correspondant au taux deη = 1 , la relation (3.49.III) mène à écrire que :
Ap ( ORA ) = 0,84641951D 2 (3.52.III)
h. Rayon hydraulique
0,35
0,30
0,25
C = constante
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
157
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
Ainsi, nous avons exprimé dans le tableau suivant les paramètres adimensionnels A1 , P1 , Rh1 et e1 selon le
taux de remplissageη = yn Ym = 1,1339746 yn D .
λ (η ) = 0,84641951
+1, 28589839 (η − 0, 77953651) (η − 0,55907302)(1 − η )
e1 = 2, 2679492 η (1, 76370794 − η ) pour η ≤ 0,11814603
e1 e1 = 2, 2679492 (1, 44092698 − η )(1, 20463492 + η ) − 0,88185397
e1 = 2, 2679492 (η − 0, 55907302)(1 − η ) pour 0,9118146 ≤ η ≤ 1
Par.dim η ≤ 0,11814603 0,11814603 ≤η ≤ 0,9118146 0,9118146 ≤ η ≤ 1
A1 A1 = σ (η )ϕ (η ) A1 = ζ (η ) A1 = λ (η ) A1p = 0,84641951
P1 P1 = 2σ (η ) P1 = ϑ (η ) P1 = τ (η ) P1p = 3,44134847
Rh1 Rh1 = ϕ (η ) 2 Rh1 = ζ (η ) ϑ (η ) Rh1 = λ (η ) τ (η ) Rh1p = 0,24595577
On choisira dans l’étude de la conduite ovoïdale à radier aplati, la dimension linéaire a figurant dans les
relations (1.41), (1.42), (1.43) et (1.44) le diamètre caractéristique de la conduite D.
( )
3.2.1. Variation de la conductivité relative η Q* pour C constant.
Rappelons que selon Chézy la conductivité relative s'exprime par la relation (2.25). En faisant varier A1
et P1 , selon le tauxη , La conductivité Q* a été représentée sur la figure 3.4.III, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .
158
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
1,0
0,8 C = constante
0,6
0,4
0,2
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
En remplaçant A1 et P1 par selon l’intervalle deη , La conductivité relative Q* est telle que :
( )
Afin d’évaluer explicitement la valeur du taux η Q ∗ à partir des données du problème C , Q , D , et J ,
nos calculs ont montré que dans la gamme pratique 0, 20 ≤ η ≤ 0,83 correspondant à
0, 07063 ≤ Q* ≤ 0, 41146 la relation (2.25) peut être remplacée par la relation approchée suivante :
π
sin( η ) = −1,81Q*2 + 2, 793Q∗ + 0,142 (3.57.III)
1,876
L’écart relatif maximal ∆η η occasionné par le calcul à de (3.57.III) est inférieur à 0,49%.
159
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
0,5
∆η/η(%)
0,4
0,3 C = constante
0,2
0,1
Q*
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Figure 3.5.III : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.57.III) sur le calcul du taux η ,
En tenant compte des relations (2.25), (2.32) et (3.56.III) nous pouvons alors écrire que pour :
Q A3 2
= 2,31 11 2 (3.60.III)
Qmax P1
160
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
2
π * Q* * Q
*
sin( η ) = −1,81Q + 2, 793Q + 0,142 = −1,81 Qmax * + 2, 793Qmax * + 0,142
*2 ∗
Exemple d’application 1
Soit à déterminer la profondeur normale dans une conduite ovoïdale à radier aplati de diamètre
D = 2 m , écoulant un débit Q = 3, 04 m3 s sous une pente J = 0, 0004 . Le coefficient C = 85 m0,5 s .
Solution :
ii. Q* est tel que 0, 07063 ≤ Q* ≤ 0, 41146 , l’application de (3.57.III) permet de trouver le taux η :
1,876
η= sin −1 −1,81Q*2 + 2, 793Q ∗ + 0,142
π
1,876
= sin −1 −1,81× 0, 316118322 + 2, 793 × 0,31611832 + 0,142 = 0, 60000342 ≅ 0, 6
π
iii. La profondeur moyenne est déduite :
yn = ηYm = 1,1339746η D = 0,6 ×1,1339746 × 2 = 1,36076952 m ≅ 1,36 m .
9. Avec la relation η Q Q p : ( )
v. Le rapport Q Q p = Q * Q *p ou Q *p = 0, 41977268 et selon la relation (2.29) on a :
iv. Q Qp est tel que 0,1683 ≤ Q Qp ≤ 0,982 et le η est régi par la relation (3.59.III) :
161
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
1,876 Q
2
Q
η= sin −1 −0,319 + 1,1724 + 0,142
π Qp
Qp
=
1,876
π
( )
× sin −1 −0,319 × 0, 753070262 + 1,1724 × 0, 75307026 + 0,142 = 0,59994353 ≅ 0, 6
1,876 Q
2
Q
η= −1
sin −0,339 + 1, 209 + 0,142
π Q
max Q
max
=
1,876
( )
× sin −1 −0,339 × 0,730184882 + 1, 209 × 0,73018488 + 0,142 = 0,60000917 ≅ 0,6
π
La aussi, la valeur η est bien celle déterminer au point 1-ii et au point 2-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Chézy. Pour
cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissageη = 0, 6 . On doit d'abord déterminer A1 et P1 ,
comme 2 3 ≤ η ≤ 1 on a selon le tableau des par.dim. :
A1 = ζ (η = 0, 6) = 0,59998507 P1 = ϑ (η = 0 , 6 ) = 2 , 1 6 5 7 5 5 1 4
La conductivité relative rapportée à la profondeur normale a été trouvée au chapitre 2 et elle s'exprime
par la relation (2.38) lorsque yn = η D , mais dans le cas d’une conduite ovoïdale à radier aplati yn a été
définie comme suit yn = ηYm ou yn = 1,1339746η D . La relation (2.38) devient alors :
A13 2 −5 2
Q*y = 0, 73 η (3.62.III)
P11 2
162
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
Pour 0 ≤ η ≤ 1 , impliquant la relations (3.62.III) la variation de Q *y a été représentée sur la figure 3.6.III.
Le calcul a montré que pour η ≤ 1 , Q *y ≥ 0, 3064 tandis que pour la conduite circulaire Q *y ≥ 0, 3927 .
1,0
η
0,9
0,8 C = constante
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0 12,0
La relation (2.38) a fait l’objet d’une étude particulière qui a consisté à déterminer une relation explicite
qui lui est approchée. Le calcul a montré que pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,98 , correspondant à
0, 3398 ≤ Q *y ≤ 2, 6541 , le taux η est tel que :
π
sinh( η ) = 1,87Q*y −1,141 (3.63.III)
1,196
L’écart relatif maximal ∆η η occasionné par la relation approchée (3.63.III) est inférieur à 0,50%.
0,5
∆η/η(%)
0,4 C = constante
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 1,0 2,0 3,0
Figure 3.7.III : Ecarts relatifs occasionnés par (3.63.III) sur le calcul du taux de remplissage η .
Exemple d’application 2
Reprenons les données de l’exemple 1 et évaluons cette fois-ci
fois ci le diamètre D de la conduite.
Les données sont donc : Q=3,04m3 / s C = 85m0,5 / s J = 0,0004 yn = 1,36 m
Solution :
Pour les données du problème, la conductivité relative rapportée à yn est selon la relation (2.36) :
163
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
Q 3, 04
Q*y = = = 0,82904364
C 2 Jyn5 852 × 0, 0004 ×1,365
La conductivité est 0, 3398 ≤ Q *y ≤ 2, 6541 et le taux η est donc régi par la relation (3.63.III) :
η=
1,196
π
(
sinh −1 2, 678Qy*−1,141 =
π
) 1,196
( )
× sinh −1 1,87 × 0,82904364−1,141 = 0,60022954
0, 60022954 ≅ 0,6
0, 6
Il s’agit bien de la valeur proche deη , calculée au cours des étapes 1- ii, 2-ii
ii et 3-ii
3 de l’exemple1. Par
suite, le diamètre D recherché est :
D = yn 1,1339746η = 1,36 /1,1339746 × 0,6 = 1,99886899 m ≅ 2 m
0,8
η n = constante
0,6
0,4
0,2
Q*
0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40
*
Figure 3.8.III : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux η selon la formule de
(●) Qmax = 0,347853 pour η = 0,9457 .
*
Manning Strickler.
A l’état plein (η = 1) , A1p = 0,84641951 et P1p = 3,44134847 la conductivité relative Q *p est égale :
En remplaçant A1 et P1 par selon l’intervalle deη , La conductivité relative Q* est telle que :
• η ≤ 0,11814603 0 ≤ Q* ≤ 0, 0177
• 0,11814603 ≤ η ≤ 0,9118146 0, 0177 ≤ Q* ≤ 0,3460
• 0, 9118146 ≤ η ≤ 1 0,3460 ≤ Q* ≤ 0,3479
164
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
Afin d’évaluer de manière explicite la valeur du tauxη , à partir de Q* , nos calculs ont montré que dans
la gamme 0, 21 ≤ η ≤ 0,80 , correspondant à 0,0561 ≤ Q* ≤ 0,3262 , la relation (2.42) pouvait être
remplacée par la relation approchée suivante :
π
sin( η ) = −3, 227Q*2 + 3,55Q∗ + 0,171 (3.66.III)
1,8
L’écart relatif maximal occasionné par la relation (3.66.III) est inférieur à 0,49% (figure 3.9.III).
0,50
∆η/η(%)
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35
Figure 3.9.III : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par la relation (3.66.III) sur le calcul de η de la conduite à
Q A5 3
= 3, 01 12 3 (3.67.III)
Qp P1
Le rapport Q Qp ne dépend que du tauxη . Il apparaît que le tauxη est implicite vis‐à‐vis
vis de Q Q p .
On peut déduire de la relation approchée (3.67.III) obtenue précédemment ce qui suit :
2
π Q* * Q
*
sin( η ) = −3, 227Q *2 + 3,55Q ∗ + 0,171 = −3, 227 Q *p * + 3,55Q p * + 0,171
1,8 Q p Qp
Par ailleurs la relation (3.55.III) donne Q*p = 0,3322694
Alors il vient :
2
π Q* Q*
sin( η ) = −3, 227 × 0,3322694 * + 3,55 × 0,3322694 * + 0,171
2
1,8 Q Q
p p
Après calcul et en utilisant (2.46), on obtient :
2
π Q Q
sin( η ) = −0,356 + 1,18 + 0,171 (3.68.III)
1,8 Q
p Qp
La relation (3.68.III) est valable pour 0, 21 ≤ η ≤ 0,80 correspondant à 0,1688 ≤ Q Qp ≤ 0,9818
Nos vérifications ont montré que l’écart maximal occasionné par cette relation est inférieur à 0,50%.
165
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
Exemple d’application 3.
On souhaite déterminer la profondeur normale de l’écoulement dans une conduite ovoïdale à radier
aplati de diamètre D = 2 m , Q = 2,84m3 / s , J = 0,0005 , le coefficient de Manning est n = 0, 0148 m1 3 s .
Solution :
η=
1,8
π
(
sin −1 −3, 227Q *2 + 3, 55Q ∗ + 0,171 )
=
1,8
π
( )
× sin −1 −3, 227 × 0, 296038642 + 3, 55 × 0, 29603864 + 0,171 = 0, 6990538 ≅ 0, 7
166
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
Q 0, 29603864
= = 0,89095968
Qp 0,3322694
vi. Le rapport Q Qp est 0,1688 ≤ Q Qp ≤ 0,9818 . le taux η peut alors être évalué par (3.68.III),
soit :
1,8 Q
2
Q
η= sin −1 −0,356 + 1,18 + 0,171
π Qp
Qp
=
1,8
π
( )
sin −1 −0,356 × 0,890959682 + 1,18 × 0,89095968 + 0,171 = 0, 700073293 ≅ 0, 7
vi. Le taux η de la conduite peut alors être évalué par la relation approchée (3.70.III), soit :
1,8 Q
2
Q
η= sin −0,39 −1
+ 1, 235 + 0,171
π Qmax Qmax
=
1,8 −1
( )
sin −0,39 × 0,851045682 + 1, 235 × 0,85104568 + 0,171 = 0, 69979921 ≅ 0, 7
π
La aussi, la valeur du taux est bien celle déterminer au point 2-ii et au point 1-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Manning. Pour
cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissageη = 0, 7 . On doit d'abord déterminer A1 et P1 ,
comme 2 3 ≤ η ≤ 1 on a selon le tableau des par.dim. :
A1 (η =0, 7) = ζ (η =0, 7) = 0, 68456736 P1 (η = 0, 7) = ϑ (η = 0, 7) = 2, 41356515
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1 D 2 = 0, 68456736 × 22 = 2, 73826944 m2
A1 0, 68456736
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0,56726653 m
P1 2, 41356515
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0,567266532 3 × 2,73826944 × 0,0005 = 2,83502943 m3 s
n 0,0148
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,18% seulement.
167
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
La conductivité relative rapportée à la profondeur normale est définie par la relation (2.55) lorsque
yn = η D mais dans le cas d’une conduite ovoïdale à radier aplati yn a été définie comme suit yn = ηYm
ou yn = 1,1339746η D alors la relation (2.55) devient :
A15 3
Q *y = 0, 715η −8 3 (3.71.III)
P12 3
Cette relation a été représentée sur la graphe ci-dessous :
1
η n = constante
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00
Figure 3.10.III : Courbes de variation η (Q *y ) dans les conduites ovoïdale à radier aplati et circulaire.
L’étude de la relation (2.55) a montré que η peut s’exprimer explicitement, en fonction de Q *y par :
π
sin η = 1,359 − 0, 24Q*y (3.72.III-b)
0,793
Les écarts relatifs maximaux, issus des relations (3.72.III-a)
(3.72.III et (3.72.III-b),
b), sont inferieures 0,48%.
0,50
∆η/η(%)
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Figure 3.11.III : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations approchées (3.72.III-a)
(3.72.III et (3.72.III-b).
Ecart (-----) pour 0,15 ≤ η ≤ 0,31 (――) pour 0,24 ≤ η ≤ 0,95
168
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
Exemple d’application 4
Reprenons les données de l’exemple d’application 3 et déterminons le diamètre D de la conduite. Les
données sont alors : Q= 2,84m3 / s , J = 0,0005 , n = 0, 0148 m1 3 s , y n = 1, 59 m
Solution :
η=
1,18
π
(
sinh −1 2, 364Q y*−1,069 =
π
) 1,18
( )
sinh −1 1, 651 × 0, 54580317 −1,069 = 0, 70089475 ≅ 0, 7
Exemple d’application 5.
169
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
R = 10,556
( gJQ ) 3 15 35
A1
= 10,556 ×
( 9,81× 0,0005 ×1,62 ) 3 15
0,64368863
×
35
= 1383797
2 2
ν P1 10−6 2, 28853563
Soit les données du problème : Q , D , J , ε etν . Quel serait alors la profondeur yn dans la conduite.
avec taux de remplissage η = 0,8629378 . Avec cette valeurη et le diamètre D p déterminé par
(3.76.III), on détermine P , Rh et R , en utilisant les relations (2.15), (2.18) et (1.48) et le tableau des
paramètres adimensionnels :
170
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
A1 (η = 0,8629378)
Rh = D p = 0, 27946015 D p (3.78.III)
P1 (η = 0,8629378)
4Q 4Q Q
R= = = 1, 40775039 (3.79.III)
Pν ν P (η = 0,8629378) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur ψ on a :
−2 5
ε Dp ν Dp
ψ ≅ 1,35 − log + 6,04 (3.80.III)
5,31
Q
Procédons maintenant comme dans le cas de la conduite circulaire :
• Avec Q et J , déterminons D p et calculonsψ . D est une donnée, affectons D = D ψ .
*
• Avec D , calculons à l’aide de (2.59) la conductivité relative Q et déterminons avec (3.75.III)
le taux η et déduisons yn = 1,1339746η D .
Exemple d’application 6 :
Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (3.76.III) :
15 15
Q2 1, 622
Dp = 0,536 = 0,536 × = 1,88296823 m
gJ 9,81× 0, 0005
171
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
η=
1,876
π ( *2
sin −1 −1,81Q + 2, 793Q + 0,142
*
)
sin −1 ( −1,81× 0,343910852 + 2, 793 × 0,34391085 + 0,142 ) =0, 65327629
1,876
=
π
Ce résultat correspond à celui de l’énoncé de l’exemple précédent ; la profondeur yn est alors :
yn = ηYm = 1,1339746η D = 0, 65327629 ×1,1339746 ×1,5 ≅ 1,11 m
L’expression du débit Qmax , est déduite de la formule (1.186) dans laquelle R est donné par (1.188).
A l'état plein, ce nombre de Reynolds prend la valeur particulière R p en remplaçant dans la relation
gJD3
Rp ≅ 5,52 (3.81.III)
ν
32
A
R = 8,198 1 Rp (3.82.III)
P1
Remplaçant maintenant dans la relation (1.186), A, Rh et R par les relations (1.42), (1.44) et (3.82.III) :
A13 2 ε D 1, 2246
Q = −4 2 1 2 gJD 5 log + (3.83.III)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 R p
En introduisant Q* donnée par (2.62), la relation (3.83.III) s’écrit alors, en termes adimensionnels :
A3 2 ε D 1, 2246
Q* = −4 2 11 2 log + (3.84.III)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 ) Rp
32
Rappelons que dans cette relation R p est donné par la relation (3.81.III). La relation (3.84.III) montre
172
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
a)
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12
b)
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5 6 7
c)
Figure 3.12.III : Variation de η (Q
*
) pour diverses valeurs de la rugosité relative ε/D
/D et du nombre de
Reynolds R p conformément a la relation (3.84.III).
173
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
ε D et du nombre de Reynolds R p .
Tableau 2 : Valeurs du taux de remplissage η0 correspondant à Q * = Qmax
*
pour
diverses valeurs de la rugosité ε D et du nombre de Reynolds R p
Nous pouvons ainsi constater que dans la large gamme pratique 10−5 ≤ ε D ≤ 5.10−3 et
5.10 4 ≤ R p ≤ 5.10 7 , le taux de remplissage η0 correspondant à Q * = Qmax
*
varie dans l’intervalle
[0,9453; 0,9510]. La valeur moyenne η0 = 0,948 peut être considérée comme la valeur la plus
appropriée pour le calcul du débit volume maximal.
On peut déterminer pour cette valeur moyenne, l'expression du débit maximal Qmax d'une conduite
ovoïdale à radier aplati à écoulement uniforme, lorsque les paramètres ε , D , J et ν du liquide sont
connus. Il suffit pour cela d'introduire η0 = 0,948 dans les relations (3.50.III) et (3.41.III) pour trouver
les paramètres adimensionnels A1 et P1 et de calculer Qmax par la relation (3.83.III).
Pour 0,9118146 ≤ η0 = 0,948 ≤ 1 , les paramètres A1 et P1 figurant au tableau1 prennent les valeurs :
A1 = λ (η = 0,948) = 0,8334077 P1 = τ (η = 0,948) = 3,0907986
La relation (3.83.III) donne alors :
ε D 8, 746
Qmax = −2, 448 gJD5 log + (3.85.III)
3,991 R
p
La conductivité relative maximale est alors :
ε D 8, 746
Q*max = −2, 448log + (3.86.III)
3,991 Rp
Nous obtenons ainsi l’expression du débit volume maximal en fonction de ε D et R p à l’état plein.
174
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0,0 0,4 0,8 1,2 1,6 2,0 2,4
Figure 3.13.III : Variation du taux de remplissage critique ηc en fonction du débit relatif Q*. Courbe tracée
selon les relations (2.83).
175
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
Les calculs menés dans une large gamme pratique 0, 25 ≤ ηc ≤ 0,87 , ont permis de trouver une relation
fiable explicite qui approche le mieux la relation implicite (2.83) a savoir :
π
sinh( ηc ) = 2,538Q* + 0, 234 (3.88.III)
1,543
L’intervalle du taux 0, 25 ≤ ηc ≤ 0,87 est acceptable dans le dimensionnement. L’écart relatif maximal
occasionné par la relation approchée (3.88.III) est inférieur à 0,49%.
Exemple d’application 7 :
Solution :
3. Déterminons la capacité maximale du collecteur et cherchons la cote laquelle doit être arasé le
déversoir d'orage pour ne laisser passer que le débit donné.
• Le nombre de Reynolds R p est selon la relation (3.81.III):
3,991 933614
176
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III
L’écart relatif entre le débit volume déterminé et celui donné à l’énoncé de l’exemple considéré est égal à
0,41% seulement.
4. la nature de l'écoulement peut être connue en déterminant la profondeur critique, en application de
la relation (3.88.III) :
Il faut au préalable déterminer le débit relatif Qc* selon la relation (2.82), qui est:
Q 3
Qc* = = = 0, 22034616
gD 5 9,81×1,85
yc = Ym
1,543
π
( )
sinh −1 2,538Q* + 0, 234 = (1,1339746 ×1,8) ×
1,543
π
sinh −1 ( 2,538 × 0, 22034616 + 0, 234)
= 0,72921079 ≅ 0,73 m
Nous pouvons ainsi déduire que l’écoulement est de nature fluviale puisque yn = 1,37 > yc .
177
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
Les étapes constructives du profil de la section droite d’une telle conduite sont les suivantes :
178
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
BO ' BC + CO ' BC + D 4 BC
4. tan(α ) = = = = 1+ 4
OO ' d 2 D4 D
Ainsi la longueur des banquettes BC et FE est déduite de cette dernière expression (3.4.IV) :
π
[ tan(α ) − 1] D = tan( ) − 1 D = 0,1830127 D
1 1
BC = FE =
4 4 3
Soit :
5. BC = FE = 0,1830127 D
6. La surface du segment circulaire BEG est telle que :
( ) D2 π 3 1
2
1D D2
A BEG = [ 2α − sin(2α ) ] = [α − sin α cos α ] = − ×
2 2 4 4 3 2 2
( )
A BEG = 0,15354621D2
Figure 3.2.IV. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite circulaire avec banquettes.
179
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
4) η ≤ 0, 25
Lorsqueη ≤ 0, 25 , les caractéristiques telles que l’aire de la section mouillée A, le périmètre
mouillé P, le rayon hydraulique Rh ou la largeur du plan d’eau e sont celles d’une conduite circulaire de
diamètre D 2 . Nous avons établie au chapitre 2, les expressions de ces caractéristiques pour une conduite
circulaire de diamètre D et un taux de remplissageη = yn D . Pour une conduite circulaire de diamètre
D 2 le taux de remplissage devient :η = 2 yn D .
Les expressions déjà établies deviennent :
La fonction σ (η ) définie par la relation (2.9) devient :
σ (η ) = cos −1 (1 − 4η ) (3.1.IV)
2(1 − 4η ) 2η (1 − 2η )
ϕ (η ) = 1 − (3.2.IV)
cos −1 (1 − 4η )
180
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
Ainsi :
e = D sin(γ ) (3.7.IV)
L’angle γ est le demi angle au centre, tel que :
Of D 2 − Gf y
cos(γ ) = = = 1− 2 n
Oc D2 D
Soit :
cos(γ ) = 1 − 2η (3.8.IV)
composé de deux fois la longueur de l’arc cB , à laquelle il faut rajouter deux fois la longueur du
segment BC et la longueur du demi cercle CGF . Le périmètre P sera égal à :
P = 2 × cB + 2 × BC + CGF
• La longueur de l’arc cB est égale :
π D D
2 × cB = BAE − cAe = (2π − 2 ) − (2π − 2γ ) = (γ − π 3) D
3 2 2
On utilisant la relation (3.9.IV) on a :
2 × cB = D cos −1 (1 − 2η ) − π 3 (3.12.IV)
181
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
( )
A3 = A BEG = 0,15354621D2 (3.18.IV)
A = A2 − A3 + A1 =
D 2 −1
cos (1 − 2η ) − 2(1 − 2η ) η (1 − η ) − 0,15354621D 2 + π D 2
4 32
Ou bien :
1 1
A = D 2 cos −1 (1 − 2η ) − (1 − 2η ) η (1 − η ) − 0, 05537144 (3.20.IV)
4 2
Définissons, par souci de simplification d’écriture, la fonction :
1 1
ζ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) − (1 − 2η ) η (1 − η ) − 0, 05537144 (3.21.IV)
4 2
La relation (3.20.IV) s’écrit alors :
A = ζ (η)D2 (3.22.IV)
Pour l’état plein, correspondant au taux deη = 1 , la relation (3.20.I) mène à écrire que :
Ap (CAB ) = 0, 73D 2 (3.23.IV)
182
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
l. Rayon hydraulique
A l'état plein
Expressions des fonctions de η = y n D
η =1
σ (η) = cos (1− 4η)
−1
ϕ (η ) = 2(1 − 4η ) 2η (1 − 2η )
1−
cos−1 (1 − 4η )
ϑ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) + 0,10422601 3, 24581866
ζ (η ) = 1 1
cos −1 (1 − 2η ) − (1 − 2η ) η (1 − η ) − 0, 05537144 0, 73002672
4 2
Par.dim η ≤ 0, 25 0, 25 ≤ η ≤ 1
e1 = 2η (1 − 2η ) 2 η (1 − η ) 0
A1 = σ (η )ϕ (η ) 16 ζ (η ) A1p = 0,73002672
P1 = σ (η ) 2 ϑ (η ) P1 p = 3,24581866
Rh1 = ϕ (η ) 8 ζ (η ) ϑ (η ) Rh1p = 0,22491297
on a : Rh,max = 0, 26783851D
183
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
0,35
0,30
0,25
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00 η=yn/D
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
( )
8.2.1. Variation de la conductivité relative η Q pour C constant.
*
Rappelons que selon Chézy la conductivité relative s'exprime par la relation (2.25). En faisant varier A1
et P1 , selon le tauxη , La conductivité Q* a été dessinée sur la fig. 3.4.IV, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .
1,0
0,8 C = constante
0,6
0,4
0,2
0,0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40
*
Figure 3.4.IV : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η tracée selon la relation (2.25).
●). Qmax = 0,362 Correspondant à η = 0,9556 .
*
(●).
En outre la conductivité maximale Qmax correspondant à la valeurη = 0,9556 . Elle est égale selon la
*
184
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
*
Qmax = 0,36200526 (3.27.IV)
On peut tirer des relations (3.26.IV) et (3.27.IV) que Qmax = 1,04560794Qp
connus C , Q , D , et J , nos calculs ont montré que la relation (2.25) peut être remplacée par :
• 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 et correspondant à 0, 00563 ≤ Q* ≤ 0, 03471 :
5π 0,531
sin( η ) = 3, 637 Q* (3.28.IV-a)
6
• 0,32 ≤ η ≤ 0, 79 et correspondant à 0, 05667 ≤ Q* ≤ 0,31467 :
π 0,394
sin( η ) = 1,501Q* (3.28.IV-b)
1,98
L’écart relatif maximal occasionné par les relations (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) est inférieur à 0,48%.
0,5
∆η/η(%)
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0 Q*
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35
Figure 3.5.IV : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) sur le calcul de η
Ecart (---) pour la gamme 0,09 ≤ η ≤ 0, 25 (―) pour la gamme 0,32 ≤ η ≤ 0,79
Q A13 2
= 2,888 1 2 (3.29.IV)
Qp P1
On peut déduire des relations (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) obtenues précédemment ce qui suit :
185
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
0,531
5π 0,531 Q*
sin( η ) = 3, 637 Q* = 3, 637Q*0,531
p *
6 Qp
Par ailleurs la relation (3.26.IV) donne Q*p = 0,3462151
Alors il vient :
0,531 0,531 0,531
5π Q* Q* Q*
sin( η ) = 3, 637Q*0,531 * = 3, 637 × 0,34621510,531 × * = 2,071 *
6
p Q Q
Qp p p
Ou bien en utilisant (2.29) on obtient :
0,531
5π Q
sin( η ) = 2, 071 (3.30.IV-a)
6 Q
p
La relation (3.30.IV-a) est valable pour 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 correspondant à 0,0163 ≤ Q Qp ≤ 0,1003
En tenant compte des relations (2.25), (2.32) et (3.27.IV) nous pouvons alors écrire :
Q A13 2
= 2, 762 1 2 (3.31.IV)
Qmax P1
Les relations (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) permettent la détermination explicitement du taux η en fonction
de Q* .
On peut déduire de ces relations ce qui suit, de la relation (3.28.IV-a) et pour 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 on a :
186
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
0,531
5π 0,531 *0,531 Q
*
sin( η ) = 3, 637 Q* = 3, 637Qmax *
6 Qmax
Par ailleurs la relation (3.27.IV) donne Qmax = 0,36200526
*
Alors il vient :
0,531 0,531 0,531
5π *0,531 Q
*
Q* Q*
sin( η ) = 3, 637Qmax * = 3, 637 × 0,36200526 0,531
× * = 2,12 *
6 Qmax Qmax Qmax
Ou bien en utilisant (2.32) on obtient :
0,531
5π Q
sin( η ) = 2,12 (3.32.IV-a)
6 Qmax
La relation (3.32.IV-a) est valable pour 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 correspondant à 0,0155 ≤ Q Qmax ≤ 0,8692
Alors il vient :
0,394 0,394 0,394
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1,501Q *0,394
max * = 1,501× 0,36200526 0,394
× * = 1, 006 *
1,98 Qmax Qmax Qmax
Ou bien en utilisant (2.32) on obtient :
0,394
π Q
sin( η ) = 1, 006 (3.32.IV-b)
1,98 Qmax
La relation (3.32.IV-b) est valable pour 0,32 ≤ η ≤ 0, 79 correspondant à 0,1564 ≤ Q Qmax ≤ 0,8692
L’écart maximal ∆η η occasionné par l’application des relations (3.32.IV-a) et (3.32.IV-b) est inférieur
à 0,50%.
Exemple d’application 1.
Soit à déterminer la profondeur normale dans une conduite circulaire avec banquettes de diamètre
D = 2,5 m , écoulant un débit Q = 3,56 m3 s sous une pente J = 0, 0004 . Le coefficient C = 85 m0,5 s
Solution :
ii. Q* se situe dans 0, 05667 ≤ Q* ≤ 0,31467 , appliquons la relation (3.28.IV-b) pour trouver η :
187
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
1,98 1,98
η= sin −1 (1,501Q*0,394 ) = × sin −1 (1,501× 0, 211909810,394 ) = 0,59990346 ≅ 0, 6
π π
iii. La profondeur moyenne est déduite :
yn =ηD = 0,6× 2,5 = 1,5 m .
12. Avec l’une des relations (3.30.IV) η Q Q p : ( )
vi. Le rapport Q Q p = Q* Q*p ou Q*p = 0,3462151 et selon la relation (2.29) on a :
1,98 Q 1,98
η= sin −1 0, 788( )0,535 = × sin −1 0,988 × 0, 612075580,394 = 0,59964673 ≅ 0, 6
π Qp π
Il s’agit bien de la valeur deη obtenue au point 1-ii
13. Avec l’une des relations (3.32.IV) η ( Q Qmax ) :
Q Q* 0, 21190981
= * = = 0,58537771
Qmax Qmax 0,36200526
x. On obtient alors par application de la relation approchée (3.32.IV-b) :
1,98 Q 0,394 1,98
η= sin−1 1,006( ) = × sin −1 1,006 × 0,585377710,394 = 0,60007389 ≅ 0,6
π Qmax π
La aussi, la valeur η est bien celle déterminer au point 1-ii et au point 2-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit Q par la formule de Chézy. Pour cela
recherchons A et Rh pour un tauxη = 0, 6 . On détermine A1 et P1 selon le tableau des par.dim. :
• A1 = ζ (η = 0, 6) = 0, 43665692
• P1 = ϑ (η = 0 , 6 ) = 1, 8 7 6 3 8 0 2 6
diminution deη . Pour η ≤ 1 , Q*y ≥ 0,3462 , tandis que Q*y ( circulaire ) ≥ 0,3927 pour η ≤ 1 .
188
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
1,0
0,8
C = constante
0,6
0,4
0,2
0,0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0
*
Figure 3.6.IV : Variation de la conductivité relative Q y en fonction du taux de remplissage η pour les
cas des conduites circulaire (---)
( et circulaires avec banquettes (__).
La relation (2.38) a fait l’objet d’une étude particulière qui a consisté à déterminer une relation explicite
qui lui est approchée. Le calcul a montré que pour :
a) 0, 06 ≤ η ≤ 0, 25 , correspondant à 1,8815 ≤ Q*y ≤ 4,3016 , le taux η est exprimé par :
π
sinh( η ) = 2,356Q*y −1,756 (3.33.IV-a)
0,55
b) 0,35 ≤ η ≤ 0, 44 correspondant à 0,9128 ≤ Q*y ≤ 0,9732 , le taux de remplissage η est tel que :
0,30
0,20
0,10
0,00
0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00
Figure 3.7.IV : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par (3.33.IV-a),
(3.33.IV c) sur le calcul de η . Ecart
(3.33.IV-b) et (3.33.IV-c)
_. _
( ) pour 0, 06 ≤ η ≤ 0, 25 (- - -) pour 0, 35 ≤ η ≤ 0, 44 (――)
――) pour 0, 43 ≤ η ≤ 0, 81
Exemple d’application 2
Reprenons les données de l’exemple 1 et évaluons cette fois-ci
fois ci le diamètre D de la conduite.
Les données sont donc : Q = 3,56m3 / s C = 85m0,5 / s J = 0,0004 yn = 1,5 m
Solution :
Pour les données du problème, la conductivité relative est selon la relation (2.36) :
189
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
Q 3,56
Q*y = = = 0, 75992884
C 2 Jyn5 852 × 0, 0004 ×1,55
Q*y appartient à 0,5481 ≤ Q*y ≤ 0,9214 le taux η est donc régi par la relation (3.33.IV-c)
(3.33.IV :
1, 68 1, 68
η= sinh −1 ln(2, 018Q y* −2,401 ) = × sinh −1 ln(2, 018 × 0, 75992884 −2,401 )
π π
= 0, 59639364 ≅ 0, 6
Il s’agit bien de la valeur proche deη , calculée au cours des étapes 1- ii, 2-ii
ii et 3-ii
3 de l’exemple1. Par
A l’état plein (η = 1) , A1p = 0,73002672 et P1 p = 3,24581866 la conductivité relative Q*p est égale :
Figure 3.8.IV : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux η selon la formule de Manning
*
*
La conductivité relative Q augmente avec l’accroissement du taux de remplissage η jusqu’à un
maximumη = 0,9456 , puis diminue au‐delà
au de ce maximum.
En utilisant les valeurs de A1 = ζ (η = 0,9456) = 0,71338802 et P1 = ϑ(η = 0,9456) = 2,77500611 on a :
*
Qmax = 0, 28842555 (3.35.IV)
190
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
Par contre pour la conduite circulaire : Qmax = 0,3353, pou le taux de remplissage η = 0,9382 .
*
0,3
0,2
0,1
0,0 Q*
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30
Figure 3.9.IV : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par les relations approchées (3.36.IV-a) et (3.36.IV-b) sur le
calcul du taux de remplissage de la conduite circulaire avec banquettes
Ecart (―) pour 0, 03 ≤ η ≤ 0, 25 (---) pour 0, 34 ≤ η ≤ 0, 82
Q A5 3
= 3, 704 12 3 (3.37.IV)
Qp P1
Rappelons que A1 et P1 sont données en fonction de η conformément aux intervalles définis dans le
tableau des paramètres adimensionnels.
Q Qp ne dépend que du tauxη . Le tauxη est implicite vis‐à‐vis de Q Qp . Pour déterminer η
explicitement, On peut déduire des relations approchées (3.36.IV) obtenues précédemment ce qui suit :
De la relation (3.36.IV-a) et pour 0, 03 ≤ η ≤ 0, 25 correspondant à 0, 000348 ≤ Q* ≤ 0, 024544 on a :
191
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
0,475
0,475 Q*
sin(πη ) = 4,122 Q* = 4,122Q *0,475
p *
Qp
Par ailleurs la relation (3.34.IV) donne Q*p = 0, 26999046
Alors il vient :
0,475 0,475 0,475
Q* Q* Q*
sin(πη ) = 4,122Q *0,475
* = 4,122 × 0, 26999046 0,475
× * = 2, 213 *
p Q Q
Qp p p
Ou bien en utilisant (2.46) on obtient :
0,475
Q
sin(πη ) = 2, 213
Q
(3.38.IV-a)
p
La relation (3.38.IV-a) est valable pour 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 correspondant à 0,0013 ≤ Q Qp ≤ 0,0909 .
L’écart relatif maximal occasionné par cette relation approchée est inférieur à 0,34%.
De la relation (3.36.IV-b) et pour 0,34 ≤ η ≤ 0,84 correspondant à 0, 047 ≤ Q* ≤ 0, 2696 on a :
0,37
π 0,37 Q*
sin( η ) = 1,578 Q* = 1,578Q*0,37
p *
1,99 Qp
Par ailleurs la relation (3.34.IV) donne Q*p = 0, 26999046
Alors il vient :
0,37 0,37 0,37
π *
*0,37 Q
Q* Q*
sin( η ) = 1,578Qp * = 1,578 × 0, 26999046 0,37
× * = 0,972 *
1,99 Q Q Q
p p p
Ou bien en utilisant (2.46) on obtient :
0,37
π Q
sin( η ) = 0,972 (3.38.IV-b)
1,99 Q
p
La relation (3.38.IV-b) est valable pour 0,34 ≤ η ≤ 0,84 correspondant à 0,1742 ≤ Q Qp ≤ 0,9987 .
L’écart relatif maximal occasionné par cette relation approchée est inférieur à 0,47%.
Q A5 3
= 3, 467 12 3 (3.39.IV)
Qmax P1
η ( Q Qmax ) est implicite du tauxη . Les relations approchées η (Q* ) (3.36.IV-a) et (3.36.IV-b)
obtenues, permettent la détermination d’une manière explicite du taux η en fonction de Q* .On peut
déduire de ces relations :
De la relation (3.36.IV-a) et pour 0, 03 ≤ η ≤ 0, 25 , correspondant à 0, 0003 ≤ Q* ≤ 0, 0245 on a :
192
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
0,475
0,475 Q*
sin(πη ) = 4,122 Q* = 4,122Q *0,475
max *
Qmax
Par ailleurs la relation (3.35.IV) donne Qmax = 0, 28842555
*
Alors il vient :
0,475 0,475 0,475
Q* Q* Q*
sin(πη ) = 4,122Q *0,475
max * = 4,122 × 0, 28842555 0,475
× * = 2, 284 *
Qmax Qmax Qmax
Ou bien en utilisant (2.49) on obtient :
0,475
Q
sin(πη ) = 2, 284 (3.40.IV-a)
Qmax
La relation (3.40.IV-a) est valable pour 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 correspondant à 0, 0012 ≤ Q Qmax ≤ 0, 0851 .
Alors il vient :
0,37 0,37 0,37
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1,578Q *0,37
max * = 1,578 × 0, 28842555 0,37
× * = 0,996 *
1,99 Qmax Qmax Qmax
Ou bien en utilisant (2.49) on obtient :
0,37
π Q
sin( η ) = 0,996 (3.40.IV-b)
1,99 Qmax
La relation (3.40.IV-b) est valable pour 0,34 ≤ η ≤ 0,84 correspondant à 0,1631 ≤ Q Qmax ≤ 0,9451
L’écart relatif maximal occasionné par ces relations approchées est inférieur à 0,50%.
Exemple d’application 3.
On souhaite déterminer la profondeur yn dans une conduite circulaire avec banquettes de diamètre
Solution :
193
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
1,99
η= × sin −1 (1,578 × 0,11595880,37 ) = 0,50104118 ≅ 0,5
π
iii. La profondeur normale yn recherchée est, par suite :
yn = Dη = 2 × 0,5 = 1m
14. Avec le taux de remplissage η Q Q p ( )
vii. Compte tenu du fait que Q*p = 0, 26999046 et que Q Q p = Q* Q*p , alors :
Q 0,1159588
= = 0, 42949221
Qp 0, 26999046
viii. Q Qp appartient à 0,1742 ≤ Q Qp ≤ 0,9987 . Le taux η peut être évalué par (3.38.IV-b) :
1, 99 Q
0,37
1, 99
η= sin 0, 972
−1 = sin −1 0, 972 × 0, 429492210,37
π Qp π
= 0, 50098271 ≅ 0, 5
Il s’agit bien de la valeur obtenue au point 2-ii
15. Avec la conductivité maximaleη ( Q Qmax ) :
1,99 Q 1,99 −1
0,37
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Manning. Pour
cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissageη = 0,5 .
• A1 (η =0,5) = ζ (η =0,5) = 0,33732764
• P1 (η = 0,5) = ϑ (η = 0,5) = 1, 67502234
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,33732764 × 2 = 1,34931056 m
2 2 2
A1 0,33732764
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0, 4027739 m
P1 1, 67502234
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0, 40277392 3 ×1,34931056 × 0,0005 = 1,11940472 m3 s
n 0,0147
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,05% seulement.
194
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
La conductivité Q*y est définie par la relation (2.55). Ainsi, dans 0 ≤ η ≤ 1 , la conductivité relative Q*y ne
dépend que du tauxη . La relation (2.55) a été représentée sur la figure 3.10.IV.
1
η
0,8
n = constante
0,6
0,4
0,2
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0
Figure 3.10.IV : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites circulaire avec banquettes et circulaire.
*
L’étude de la relation (2.55) a montré que η peut s’exprimer explicitement, en fonction de Q*y par :
π
sinh η = 529, 6 − 612Q*y (3.41.IV-b)
0,302
0, 44 ≤ η ≤ 0,98 , correspondant à 0,3003 ≤ Qy ≤ 0, 7853
*
b)
5π
(
sinh η = ln 1, 458Q*y − 2,5
8
) (3.41.IV-c)
0,30
0,20
0,10
0,00
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50
Figure 3.11.IV : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.41.IV-a),
(3.41.IV a), (3.41.IV-b)
(3.41.IV et (3.41.IV-c).
Ecart (…) pour 0, 04 ≤ η ≤ 0, 25 (―) pour 0, 35 ≤ η ≤ 0, 46 (‒ ‒)) pour 0, 44 ≤ η ≤ 0, 98 .
195
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
Exemple d’application 4
Reprenons les données de l’exemple d’application 3 et déterminons le diamètre D de la conduite. Les
données sont alors : Q=1,12m3 / s J = 0,0005 n = 0, 0147 m1 3 s yn = 1 m
Solution :
Exemple d’application 5.
Déterminer le diamètre d’une conduite circulaire avec banquettes véhiculant un débit
Q = 1,12 m3 s sachant que :ν = 10−6 m2 s , J = 0, 0005 , ε = 0, 0002 m et η = 0, 65 .
a) Pour un taux de remplissage η = 0, 65 , le tableau des paramètres adimensionnels donne :
A1 (η = 0,65) = 0,485046245 P1 (η = 0,65) = 1,97971499
b) On détermine le diamètre hydraulique Dh en utilisant la relation (1.167) :
15 25 15 25
Q2 A 1,122 0, 48504625
Dh = 1,516 12 = 1,516 × 2
= 1,99200182 m
gJ P1 9,81× 0,0005 1,97971499
Le nombre de Reynolds R est déterminé par la relation (1.158) :
196
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
R = 10,556
( gJQ ) 3 15
A1
35
= 10,556 ×
( 9,81× 0,0005 ×1,12 ) 3 15 35
0, 48504625
× = 1113537
2 2
ν P1 10−6 1,97971499
c) On déduit la dimension linéaire recherchée D en appliquant la relation (1.173):
−2 5 15 15
ε Dh 8,5 Q 2 P1
D ≅ 0,512 × − log + 3
4, 75 R gJ A1
−2 5 15 15
0, 0002 1,99200182 8,5 1,122 1,97971499
= 0,512 − log + × ×
4, 75 1113537 9,81× 0, 0005
3
0, 48504625
= 1, 49905441 m ≅ 1,5 m
Soit les données du problème : Q , D , J , ε etν . Quel serait alors la profondeur dans la conduite yn .
La relation régissant l’écoulement pour le modèle rugueux de référence a été donnée par la relation
(2.58) et la conductivité relative est donnée par la relation (2.59). Cette conductivité relative a la même
expression que la relation (2.25). D’autre part on a aussi :
Q p = ( A13p2 P11p2 ) = 0,3462151 = constante
*
(3.42.IV)
*
Qmax = 0,36200526 (3.43.IV)
*
La variation η (Q ) s’exprime par les mêmes relations explicites (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) vis-à-vis
deη :
• Dans 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 et correspondant à 0, 00563 ≤ Q* ≤ 0, 03471 , on a :
5π 0,531
sin( η ) = 3, 637 Q* (3.44.IV-a)
6
• Dans 0,32 ≤ η ≤ 0, 79 et correspondant à 0, 05667 ≤ Q* ≤ 0,31467 , on a :
π 0,394
sin( η ) = 1,501Q* (3.44.IV-b)
1,98
L’écart relatif maximal occasionné par les relations approchées (3.44.IV) est inférieur à 0,48%.
Le diamètre à l’état plein D p du modèle rugueux de référence est donné par la relation (2.59) après
197
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
Ce modèle rugueux de diamètre D p a la même conductivité relative que celui de même diamètre mais
(3.45.IV), on détermine P , Rh et R , en utilisant les relations (2.15), (2.18) et (1.48) et le tableau des
paramètres adimensionnels :
A1 (η = 0,86969487) = 0,66982217 P1 (η = 0,86969487) = 2,50718584
A1 (η = 0,86969487)
Rh = D p = 0, 26716096 D p (3.47.IV)
P1 (η = 0,86969487)
4Q 4Q Q
R= = = 1,59541424 (3.48.IV)
Pν ν P(η = 0,86969487) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur ψ on a :
−2 5
ε Dp ν Dp
ψ ≅ 1,35 − log + 5,33 (3.49.IV)
5, 08
Q
Procédons maintenant comme dans le cas de la conduite circulaire :
• Avec Q et J , déterminons D p et calculonsψ . D est une donnée, affectons D = D ψ .
*
• Avec D , calculons à l’aide de (2.59) la conductivité relative Q et déterminons avec l’une des
relations (3.44.IV) le taux η et yn = η D .
Exemple d’application 6 :
Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (3.45.IV) :
15 15
Q2 1,122
Dp = 0,579 = 0,579 × = 1, 7548418 m
gJ 9,81× 0, 0005
- A l’aide de la relation (3.49.IV) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .
−2 5
ε Dp ν Dp
ψ ≅ 1,35 − log + 5,33
5, 08 Q
−2 5
0.0002 1,7548418 10−6 ×1, 7548418
= 1,35 − log + 5,33 × = 0,7389242
5,08 1,12
- Affectons à ce modèle rugueux le diamètre D = D ψ = 1,5 0,7389242 = 2,02997819 m
198
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
* Q 1,12
Q = = = 0, 24074934
128 gJ D
5
128 × 9, 81 × 0, 0005 × 2, 02997819 5
η=
1,98
π (
sin −1 1,501Q
*0,394
) = 1,98
π
sin −1
(1,501× 0, 24074934 ) =0,64816016
0,394
L’expression du débit Qmax , est déduite de la formule (1.186) dans laquelle R est donné par (1.188).
A l'état plein, ce nombre de Reynolds prend la valeur particulière Rp en remplaçant dans la relation
R = 32 2 = 32 × 2 × ν
P ν 3, 24581866
1p
Soit :
gJD 3
R p ≅ 4,83 (3.50.IV)
ν
Tenant compte de (3.50.IV), la relation (1.188) s'écrit :
32
A
R = 9,37 1 Rp (3.51.IV)
P1
Remplaçant dans la relation (1.186), A, Rh et R par les relations (1.42), (1.44) et (3.51.IV) :
A3 2 ε D 1, 0716
Q = −4 2 11 2 gJD 5 log + (3.52.IV)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 R p
En introduisant Q* donnée par (2.72), la relation (3.52.IV) s’écrit alors, en termes adimensionnels :
A13 2 ε D 1, 0716
Q = −4 2 1 2 log
*
+ (3.53.IV)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 ) Rp
32
Rappelons Rp est donné par la relation (3.50.IV). La relation (3.53.IV) montre que la conductivité
relative Q* est fonction à la fois deη , de la rugosité relative ε D et du nombre Rp à l’état plein.
199
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
a)
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10
b)
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5 6
c)
Figure 3.12.IV : Variation deη (Q ) pour diverses valeurs de la rugosité relative ε/D et du
*
200
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
Nous pouvons ainsi constater que dans10−5 ≤ ε D ≤ 5.10−3 et 5.10 4 ≤ R p ≤ 5.107 , la valeur η0 = 0,9478
peut être considérée comme la valeur la plus appropriée pour le calcul du débit Qmax .
On détermine pourη0 = 0,9478 , l'expression de Qmax d'une conduite circulaire avec banquettes à
écoulement uniforme, lorsque les paramètres tel que ε , D , J et ν du liquide sont connus. Il suffit pour
cela d'introduire cette valeur dans les relations (3.14.IV) et (3.21.IV) pour trouver les paramètres
adimensionnels A1 et P1 et de calculer Qmax par la relation (3.52.IV).
Pour 0, 25 ≤ η0 = 0,9478 ≤ 1, les paramètres adimensionnels A1 et P1 figurant au tableau1 sont :
A1 = ζ (η = 0,9478) = 0,71437638 P1 = ϑ (η = 0,9478) = 2,78480045
En introduisant ces valeurs dans la relation (3.52.IV), on trouve l’expression de Qmax :
ε D 8, 248
Qmax = −2, 047 gJD5 log + (3.54.IV)
3, 797 Rp
La conductivité relative maximale est alors :
ε D 8, 248
Q*max = −2,047 log + (3.55.IV)
3, 797 R
p
Nous obtenons ainsi l’expression du débit volume maximal en fonction de ε D et de Rp à l’état plein.
201
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
variable. Pour établir cette relation, il a été nécessaire d’avoir recours aux relations (3.52.IV) et
(3.54.IV). Cette démarche a donc consisté à déterminer la loi de variation du taux de remplissage η en
fonction de Q Qmax . Pour cela, il a été nécessaire d’étudier la variation de η ( Q Qmax ) pour diverses
valeurs de ε D et de Rp , en s’appuyant sur les relations (3.52.IV) et (3.54.IV). Après un travail assez
laborieux, nos calculs ont pu montrer que, le taux η ( Q Qmax ) de la conduite pouvait s’exprimer par la
relation :
0,361
π Q
sin( η ) = 1, 016 (3.56.IV)
1,906 Qmax.
La profondeur normale s’exprime alors par : yn = η D
La relation (3.56.IV) est valable dans une large gamme pratique du taux de remplissage compris
0,3 ≤ η ≤ 0, 78 avec une erreur relative maximale de 0,70%. Elle est applicable pour 0 ≤ ε D ≤ 0, 01 et
un nombre de Reynolds 5.104 ≤ R p ≤ 108 .
La conductivité relative correspond à l'état critique est donnée par la relation (2.83) Qc* = A13c e1c . A1c
et e1c (l’indice "c" se réfère l’état critique) sont définis selon le taux η dans le tableau 1 de la conduite
circulaire avec banquettes.. La relation (2.83) montre clairement que ηc est implicite vis‐à‐vis
*
vis de Qc .
Proposons une relation approchée fiable au calcul explicitement de ηc et donc de la profondeur critique
yc , pour cela étudions la variation ηc (Qc* ) en représentons la relation (2.83) sur le graphe ci-dessous
ci :
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0
Figure 3.13.IV : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*.. Courbe tracée selon la relation (2.83).
Les calculs menés dans une large gamme pratique 0,32 ≤ ηc ≤ 0,81 , ont permis de trouver une relation
fiable explicite qui approche le mieux la relation implicite (2.83) a savoir :
202
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
π
sin( ηc ) = 0,876Q*0,404 (3.57.IV-a)
3,344
Pour la partie circulaire basse, c'est-à-dire 0, 02 ≤ ηc ≤ 0, 25 la relation approchée est :
5π
sin( ηc ) = Q*0,504 (3.57.IV-b)
11
La valeur limite supérieure ηc = 0,81 représente un taux de 81% ce qui est largement acceptable.
Les écarts relatifs occasionné par les relations (3.57.IV-a) et (3.57.IV-b) est inférieur à 0,50%.
Exemple d’application 7
Reprenons l’exemple du collecteur circulaire étudié au chapitre 2 pour le cas de la conduite circulaire
avec banquettes avec les données suivantes : D = 1,5 m , J = 0, 0005 et ε = 2.10−5 m ν = 10−6 . Le débit
qui doit arriver à la station d'épuration ne doit pas dépasser Q = 1, 08 m3 s .
v. A quelle hauteur de la génératrice inferieure, le déversoir doit être arasé pour limiter le débit vers la
station d'épuration à la valeur donnée de Q = 1, 08 m3 s .
vi. Quelle est la nature de l’écoulement en comparant la profondeur normale et a la hauteur
Solution :
3. Déterminons la capacité maximale du collecteur et cherchons la cote laquelle doit être arasé le
déversoir d'orage pour ne laisser passer que le débit donné.
• Le nombre de Reynolds Rp est selon la relation (3.84):
3, 797 621446
0,361
π Q
• Selon la relation (3.90), le taux de remplissage est égal : sin( η ) = 1, 016
1,906 Qmax.
1,906 Q 1,906
0,361
1, 08
0,361
η= −1
sin 1, 016 =
−1
× sin 1,016 ×
π Qmax. π 1,88646526
= 0,59479846 ≅ 0,59
La profondeur normale recherchée est yn = η D = 0,59479846 ×1,5 = 0,89219769 m .
C'est à dire la cote du déversoir doit être à 0,89 m de la génératrice inferieure du collecteur.
Vérifions nos calculs, en déterminons le débit volume par la formule générale (1.186):
Pour le taux obtenuη = 0, 59852941 , les paramètres A1 et P1 prennent respectivement les valeurs :
203
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui de l’énoncé est égal à 1,13% seulement.
5. la nature de l'écoulement peut être connue en déterminant yc en application de la relation (3.93) :
*
Selon la relation (2.82), le débit relatif Qc est :
Q 1, 08
Qc* = = = 0,1251299
gD 5
9,81 × 1, 55
3,344 3,344
yc = D sin −1 (0,876Q*0,404 ) = ×1,5 × sin −1 (0,876 × 0,12512990,404 ) = 0,61943446 m
π π
Nous pouvons ainsi déduire que l’écoulement est de nature fluviale puisque yn = 0,9 > yc .
204
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
La conduite fermée considérée dans la présente étude est celle communément appelée conduite en arc de
cercle écrasé représentée par la figure 3.1.V. Elle est caractérisée par un demi-cercle
demi de diamètre D
formant sa partie haute et sa hauteur Ym = 0,6339746D .
La conduite est formée d’un arc de cercle BCE formant sa partie inférieure et du demi-cercle
demi BAE de
diamètre D constituant sa partie supérieure. L’arc de cercle BCE de demi-angle
angle au centre α, se trace à
partir du point O,, centre du cercle (C
( 2) de diamètre 2D.
Les étapes constructives de la section droite d’une telle conduite sont les suivantes :
xx. Sur un axe vertical XX , on trace le cercle (C
( 1) de centre O1 et de diamètre D..
xxi. Du point B ou E,, formant l’axe horizontale BO1E , on détermine le point O sur l’axe vertical XX tel
que BO = EO = D .
xxii. On trace le cercle (C2) de centre O et de diamètre 2D.
xxiii. La figure ABCE obtenue représente la section droite d’une conduite en arc de cercle écrasé.
La figure obtenue suggère les remarques suivantes :
BO1 D 2
1. sin(α ) = = = 0, 5
OB D
Soit : α = π 6 radian
205
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
Figure 3.2.V. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite en arc de cercle écrasé.
La figure 3.2.V montre deux lieux géométriques différents que peut occuper l’écoulement, selon la valeur
du taux de remplissage :
206
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
6) η ≤ 0, 21132487
m. Largeur du plan d’eau :
n. Périmètre mouillée :
Définissons la fonction :
σ (η) = cos−1 (1 − 0,6339746η) (3.3.V)
Définissons la fonction :
207
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
n. Rayon hydraulique
Les relations (3.4.V) et (3.7.V) permettent de déduire que le rayon hydraulique Rh = A P est :
D
Rh = ϕ (η ) (3.8.V)
2
7) 0, 21132487 ≤ η ≤ 1
laquelle il faut rajouter la longueur de l’arc de cercle BE . Deux fois la longueur de l’arc Bc est égale à
la différence des longueurs des arcs BAE et cAd . Le périmètre mouillé sera donc égal :
P = 2 × Bc + BE = ( BAE − cAd ) + BE
D’autre part on a :
208
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
BAE = π D 2
209
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
Rh D passe par un maximum pour le tauxη = 0, 715 . La figure 3.3.V montre que le rayon hydraulique
relatif Rh D subit une augmentation brusque lorsque ce taux dépasse immédiatement la valeur de 0,211,
ceci est dû à l’augmentation rapide de la surface mouillée après le remplissage du segment circulaire bas
de la section droite. En application de la relation (3.28.V) et on introduisant les valeurs
A1 = ζ (η = 0, 715) et P1 = ϑ (η = 0, 715) , on a : Rh,max = 0, 43404435D
210
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
Ainsi, nous avons exprimé dans le tableau suivant les paramètres adimensionnels A1 , P1 , Rh1 et e1 selon le
taux de remplissage η = yn Ym :
Tableau 1 : Paramètres adimensionnels
A l'état plein
Expressions des fonctions de η = y n Ym
η =1
σ (η) = cos−1(1− 0,6339746η)
1
0,48328516 − cos−1 [1,2679492(η − 0,21132487)]
ζ (η ) = 4 0, 48328516
+1,60769517(η − 0,21132487) (1−η)(0,57735026 +η)
Par.dim η ≤ 0, 21132487 0, 21132487 ≤ η ≤ 1
e1 = 2 η (1, 2679 − 0, 4019η ) 1, 2679 (1 − η )(0,5773 + η ) 0
A1 = A1 = σ (η)ϕ(η) A1 = ζ (η) A11pp = 0,48328516
P1 = P1 = 2σ (η ) P1 = ϑ (η ) P11pp = 2,6179939
Rh1 = Rh1 = 2ϕ (η ) Rh1 = ζ (η ) ϑ (η ) Rh1p = 0,18460131
Nous avons choisi dans cette étude la dimension linéaire a,, figurant dans les relations (1.41), (1.42),
(1.43) et (1.44) pour une conduite circulaire avec banquettes fermée, le diamètre caractéristique D.
211
Etude de conduites fermées non circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
circulaires-Conduite
( )
11.2.1. Variation de la conductivité relative η Q pour C constant.
*
Rappelons que selon Chézy la conductivité relative s'exprime par la relation (2.25). En faisant varier A1
et P1 , selon le tauxη , La conductivité Q* a été représentée sur la figure 3.4.V, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .
1
0,9
0,8
C = constante
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60
*
Figure 3.4.V : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η tracée selon la relation (2.25).
(●). Qmax = 0, 2338 Correspondant àη = 0, 7986 .
*
En outre la conductivité maximale Qmax correspondant à η = 0, 7986 est déterminée par application de
*
La conductivité relative Q* déterminée par la relation (2.25), selon l’intervalle deη , est telle que :
• 0 ≤ Q* ≤ 0, 02664 , correspondant à η ≤ 0, 21132487
• 0, 02664 ≤ Q* ≤ 0,51853 , correspondant à 0, 21132487 ≤ η ≤ 1
Afin d’évaluer de manière explicite la valeur du taux de remplissage η Q ∗ ( ) à partir des paramètres
connus C , Q , D , et J , nos calculs ont montré que la relation (2.25) peut être remplacée par :
212
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
π 0,187
sin( η ) = 1,359 Q* (3.31.V-a)
0,86
Pour 0,36 ≤ η ≤ 0, 79 , correspondant à 0,16516 ≤ Q* ≤ 0,51828 .
π 0,383
sin( η ) = 1, 286 Q* (3.31.V-b)
1, 607
L’écart maximal ∆η η occasionné par les relations (3.31.V-a)
(3.31.V et (3.31.V-b)
b) est inférieur à 0,50%.
0,5
∆η/η(%)
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60
Figure 3.5.V : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par les relations (3.31.V-a) b) sur le calcul de η
(3.31.V et (3.31.V-b)
Ecart : (---)) pour la gamme 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 (―) pour la gamme 0,36 ≤ η ≤ 0, 79
Tenant compte des (2.25), (2.29) et la valeur Q*p = 0, 20764471 , nous pouvons écrire que pour :
Q A13 2
= 4,816 1 2 (3.32.V)
Qp P1
Les relations approchées η (Q* ) (3.31.V-a) et (3.31.V-b)
b) permettent la détermination d’une manière
explicite du taux η en fonction de la conductivité Q* .On peut déduire de ces relations ce qui suit :
De la relation (3.31.V-a) et pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 , correspondant à 0,03276 ≤ Q* ≤ 0,15441 on a :
0,187
π 0,187 Q*
sin( η ) = 1,359 Q* = 1,359Q*0,187
p *
0,86 Qp
Par ailleurs Q*p = 0, 20764471
Alors il vient :
0,187 0,187 0,187
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1,359Q*0,187
* = 1,359 × 0, 20764471 0,187
× * = 1, 013 *
0,86
p Q Q
Qp p p
Ou bien en utilisant (2.29) on obtient :
0,187
π Q
sin( η ) = 1, 013 (3.33.V-a)
0,86 Q
p
213
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
En tenant compte des relations (2.25), (2.32) et (3.30.V) nous pouvons alors écrire que pour :
Q A3 2
= 1,9285 11 2 (3.34.V)
Qmax P1
Les relations η (Q* ) (3.31.V-a) et (3.31.V-b) obtenues précédemment permettent la détermination d’une
manière explicite du taux η en fonction de la conductivité Q* . On peut déduire de ces relations :
De la relation (3.31.V-a) et pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 , correspondant à 0,03276 ≤ Q* ≤ 0,15441 on a :
0,187
π 0,187 Q*
sin( η ) = 1,359 Q* = 1,359Q *0,187
max *
0,86 Qmax
Par ailleurs Qmax = 0,51853168
*
Alors il vient :
0,187 0,187 0,187
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1,359Q*0,187
max * = 1,359 × 0,51853168 0,187
× * = 1, 202 *
0,86 Qmax Qmax Qmax
Ou bien en utilisant (2.32) on obtient :
0,187
π Q
sin( η ) = 1, 202 (3.35.V-a)
0,86 Qmax
La relation (3.35.V-a) est valable pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 correspondant à 0,0632 ≤ Q Qmax ≤ 0, 2978 .
214
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
0,383
π 0,383 Q*
sin( η ) = 1, 286 Q* = 1, 286Q *0,383
max *
1, 607 Qmax
Par ailleurs la relation (3.30.V) donne Qmax = 0,51853168
*
Alors il vient :
0,383 0,383 0,383
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1, 286Q *0,383
max * = 1, 286 × 0,51853168 0,383
× * = *
1,607 Qmax Qmax Qmax
Ou bien en utilisant (2.32) on obtient :
0,383
π Q
sin( η) = (3.35.V-b)
1, 607 Qmax
La relation (3.35.V-b) est valable pour 0,36 ≤ η ≤ 0, 79 correspondant à 0,3185 ≤ Q Qmax ≤ 1 .
L’écart relatif maximal occasionné par les relations (3.35.V-a) et (3.35.V-b) est inférieur à 0,48%.
Exemple d’application 1
Soit à déterminer la profondeur normale dans une conduite en arc de cercle écrasé de diamètre D = 2 m
, écoulant un débit Q = 4, 03 m3 s sous une pente J = 0, 0004 . Le coefficient C = 85 m0,5 s .
Solution :
η=
1, 607
π (
sin −1 1, 286 Q*
0,383
) = 1, 607
π
sin −1
(1, 286 × 041906475 ) = 0,59968959 ≅ 0, 6
0,383
ii. Par suite, Q Qp appartient 0,7954 ≤ Q Qp ≤ 2, 496 et le taux η est régi par (3.33.V-b) :
1, 607 Q 1, 607 −1
η= sin −1 0, 704( )0,383 = sin 0, 704 × 2,018181680,383 = 0,5991247 ≅ 0, 6
π Qp π
Il s’agit bien de la valeur deη obtenue au point 1-ii
3. Avec la relation η ( Q Qmax )
215
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
Q Q* 0, 41906475
= * = = 0,80817579
Qmax Qmax 0,51853168
ii. Q Qmax appartient à 0,3185 ≤ Q Qmax ≤ 1 et le taux η est régi par la relation (3.35.V-b) :
A13 2 −5 2
Q*y = 3,1248 η (3.36.V)
P11 2
Pour 0 ≤ η ≤ 1 , impliquant la relations (3.36.V) la variation de Q*y a été représentée sur la figure 6.6.V.
Le calcul a montré que pour η ≤ 1 , Q*y ≥ 0, 6488 , tandis que pour la conduite circulaire Q*y ≥ 0,3927 .
216
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
1
0,9 C = constante
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 5 10 15 20 25
*
Figure 3.6.V : Variation de la conductivité relative Q y en fonction du taux de remplissage η pour
les cas des conduites circulaire (---)
( et circulaires avec banquettes (__).
On remarque que η Q*y ( ) est formée par deux tronçons de courbes avec une discontinuité, lorsque la
valeur du taux dépasse légèrement la valeurη = 0, 21132487 . Ceci est dû au changement brusque du
rayon hydraulique lorsque le taux de remplissage dépasse immédiatement la valeur 0,211.
La relation (3.36.V) a fait l’objet d’une étude particulière qui a consisté à déterminer une relation
relatio
explicite qui lui est approchée. Le calcul a montré que pour :
a) 0, 01 ≤ η ≤ 0, 21132487 , correspondant à 4, 0553 ≤ Q*y ≤ 19,3036 , le taux η est tel que :
π
sinh( η ) = 9,309Q*y −1,983 (3.37.V-a)
1, 2
b) 0, 43 ≤ η ≤ 0,96 correspondant à 1,3421 ≤ Q*y ≤ 6, 2446 , le taux de remplissage η est tel que :
0,30
0,20
0,10
0,00
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0
Figure 3.7.V : Ecarts relatifs sur le calcul du taux de remplissage η par (3.37.V-a)
a) et (3.37.V-b)
(3.37.V
(--)) dans la gamme 0, 01 ≤ η ≤ 0, 211 (―) dans la gamme 0, 43 ≤ η ≤ 0, 96
217
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
Exemple d’application 2
Reprenons les données de l’exemple 1 et évaluons cette fois-ci
ci le diamètre D de la conduite.
Les données sont donc : Q = 4,03m3 / s C = 85m0,5 / s J = 0,0004 yn = 0,76 m
Solution :
Pour les données du problème, la conductivité relative est selon la relation (2.36) :
Q 4, 03
Q*y = = = 4, 70784487
2
C Jy 5
n 85 × 0, 0004 × 0, 765
2
( )
11.3.1. Variation de la conductivité relative η Q pour n constant.
*
*
En faisant varier A1 et P1 de la relation (2.42), selon le taux de remplissage, La conductivité relative Q
a été représentée graphiquement sur la figure 3.8.V, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .
1
η n = constante
0,8
0,6
0,4
0,2
Q*
0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50
Figure 3.8.V : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux η selon la formule de Manning
*
218
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
*
La conductivité Q augmente avec l’accroissement du taux η jusqu’à un maximum, puis diminue
au‐delà de ce maximum. Pour le cas de la conduite en arc de cercle écrasé, η Qmax
*
= 0, 7909 .En ( )
remplaçant dans (2.42) A1(η = 0,7909) = 0,79534998 et P1 (η = 0,7909) = 1,87267523 on a :
*
Qmax = 0, 4493887 (3.39.V)
Les calculs ont également montré que pour :
• η ≤ 0, 21132487 0 ≤ Q* ≤ 0, 0177
• 0, 21132487 ≤ η ≤ 1 0, 0177 ≤ Q* ≤ 0, 4494
Afin d’évaluer de manière explicite la valeur du taux η , à partir de la valeur connue de Q* , nos calculs
ont montré que la relation (2.42) peut être remplacée comme suit :
0,3
0,2
0,1
Q*
0,0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50
Figure 3.9.V : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par (3.40.V-a) et (3.40.V-b) sur le calcul du taux η .
Ecart (―) pour 0, 23 ≤ η ≤ 0, 42 (---) pour la gamme 0, 40 ≤ η ≤ 0, 78
Q A5 3
= 6,382 12 3 (3.41.V)
Qp P1
Le rapport Q Qp ne dépend que du tauxη . Le tauxη est implicite vis‐à‐vis de Q Qp . Pour déterminer
η explicitement, On peut déduire des relations (3.40.V) ce qui suit :
219
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
π Q*
sinh( η ) = 6,327Q* + 0, 664 = 6, 327Q*p + 0, 664
0, 95 Q *p
Par ailleurs on sait que Q * = 0,15668473
p
Alors il vient :
π Q* Q* Q*
η ) = 6,327Q*p + = × + = * + 0,664
Q*p *
sinh( 0, 664 6,327 0,15668473 0, 664 0,991
0,95 Q p Qp
Ou bien en utilisant (2.46) :
π Q
η ) = 0,991 + 0, 664
Qp
sinh( (3.42.V-a)
0,95
La relation (3.42.V-a) est valable pour 0, 23 ≤ η ≤ 0, 42 ou 0,1785 ≤ Q Qp ≤ 1, 2165
Alors il vient :
0,363 0,363 0,363
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1,336Q *0,363
* = 1,336 × 0,15668473 0,363
* = 0,682 *
1,605
p Q
Qp Qp p
Ou bien en utilisant (2.46) :
0,363
π Q
sin( η ) = 0,682 (3.42.V-b)
1,605 Q
p
La relation (3.42.V-b) est valable pour 0, 40 ≤ η ≤ 0, 78 ou 1,0899 ≤ Q Qp ≤ 2,8659 et l’écart relatif
maximal occasionné par les relations approchées (3.42.V-a) et (3.42.V-b) est inférieur à 0,49%.
La courbe η (Q Qmax ) , pour une conduite en arc de cercle écrasé donnée, s’écrit en tenant compte des
Q A5 3
= 2, 225 12 3 (3.43.V)
Qmax P1
Le rapport Q Qmax est implicite vis-à-vis du tauxη . On peut déduire des relations de (3.40.V) :
220
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
π Q*
sinh( η ) = 6,327Q + 0, 664 = 6,327Q
* *
max * + 0, 664
0, 95 Qmax
Par ailleurs on sait que Qmax = 0, 4493887
*
Alors il vient :
π Q* Q* Q*
sinh( η ) = 6,327Qmax
*
*
+ 0,664 = 6,327 × 0,4493887 * + 0,664 = 2,843 * + 0,664
0,95 Qmax Qmax Qmax
Ou bien en utilisant (2.49) :
π Q
sinh( η ) = 2,843 + 0,664 (3.44.V-a)
0,95 Qmax
La relation (3.44.V-a) est valable pour 0, 23 ≤ η ≤ 0, 42 ou 0,0622 ≤ Q Qmax ≤ 0, 4241
De la relation (3.40.V-b) et pour 0, 40 ≤ η ≤ 0, 78 , correspondant à 0,170757 ≤ Q* ≤ 0, 449015 on a :
0,363
π Q*
sin( η ) = 1, 336Q *0,363
= 1,336Q * 0,363
max *
1, 605 Qmax
Par ailleurs on sait que Qmax = 0, 4493887
*
Alors il vient :
0,363 0,363 0,363
π Q* Q* Q*
sin( η ) = 1,336Q * 0,363
max * = 1,336 × 0, 4493887 0,363
* = 0,999 *
1,605 Qmax Qmax Qmax
Ou bien en utilisant (2.49) :
0,363
π Q
sin( η ) = 0,999 (3.44.V-b)
1, 605 Qmax
La relation (3.44.V-b) est valable pour 0, 40 ≤ η ≤ 0, 78 ou 0,38 ≤ Q Qmax ≤ 0,9992 et l’écart relatif
maximal occasionné par les relations approchées (3.44.V-a) et (3.44.V-b) est inférieur à 0,48%.
Exemple d’application 3.
On souhaite déterminer la profondeur normale dans une conduite en arc de cercle écrasé de diamètre
D = 2 m , écoulant un débit Q = 4,09m / s sous une pente J = 0,0005 . n = 0, 0148 m1 3 s .
3
Solution :
221
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
Q 0, 42633734
= = 2,72098845
Qp 0,15668473
ii. Q Qp appartient 1,0899 ≤ Q Qp ≤ 2,8659 ; η peut être évalué par la relation (3.42.V-b), soit :
1, 605 Q
0,363
1, 605
η= sin 0, 682
−1
= × sin −1 0, 682 × 2, 720988450,363 = 0, 70228351 ≅ 0, 7
π Q π
p
Il s’agit bien de la valeur obtenue au point 2-ii
3. Avec la conductivité maximaleη ( Q Qmax ) ) :
viii. Compte tenu du fait que Qmax = 0, 4493887 et que Q / Qmax = Q / Qmax , on a :
* * *
Q 0, 42633734
= = 0,94870507
Qmax 0, 4493887
ii. Q / Qmax appartient à 0,38 ≤ Q Qmax ≤ 0,9992 ; η duite peut alors être évalué par (3.44.V-b):
1, 605 Q 1, 605
0,363
η= −1
sin 0,999 = × sin −1 0,999 × 0,948705070,363 = 0, 70037212 ≅ 0, 7
π Q max π
La aussi, la valeur du taux est bien celle déterminer au point 2-ii et au point 1-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Manning. Pour
cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissageη = 0, 7 . Les par.dim. A1 et P1 sont :
A1 (η =0, 7) = ζ (η =0, 7) = 0, 74398870 et P1 (η = 0, 7) = ϑ (η = 0, 7) = 1, 71544998
La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,74398870 × 2 = 2,975948 m
2 2 2
-
A1 0, 74398870
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0,86739574 m
P1 1, 71544998
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0,867395742 3 × 2,975948 × 0,0005 = 4,08940523 m3 s
n 0,0148
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est insignifiant.
La conductivité Q*y est définie par la relation (2.55) lorsque yn = η D mais dans le cas d’une conduite
en arc de cercle écrasé yn a été définie par yn = ηYm ou yn = 0, 6339746η D , alors (2.55) devient :
222
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
A15 3
Q*y = 3,3714η −8 3 (3.45.V)
P12 3
La conductivité Q*y ne dépend que du tauxη . La relation (3.45.V) a été dessinée sur la figure 3.10.V.
1
0,9 η n = constante
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0
Figure 3.10.V : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites en arc de cercle écrasé et circulaire.
*
L’étude de la relation (3.45.V) a montré que η peut s’exprimer explicitement, en fonction de Q*y par :
π
sin η = 0, 0053Q*2
y − 0, 0018Qy + 0, 77
*
(3.46.V-a)
0, 672
g) 0, 45 ≤ η ≤ 0, 96 , correspondant à 1,1964 ≤ Q*y ≤ 6, 2534
π
sin η = 0,504 − 0, 046Q*y (3.46.V-b)
6,507
Les écarts relatifs, issus des relations (3.46.V-a)
(3.46.V et (3.46.V-b)
b) ne dépassent pas 0,50%.
On remarque que les intervalles des conductivités relatives rapportées à la profondeur déterminées
par les trois formules se superposent sur un certain nombre de valeurs, il devient donc nécessaire lors
des applications pratiques de vérifier chaque fois la valeur de Q*y par la détermination de cette valeur
par la formule (3.45.V).
0,50
∆η/η(%)
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,0 2,0 4,0 6,0 8,0
Figure 3.11.V : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.46.V-a)
(3.46.V a) et (3.46.V-b).
(3.46.V
(― pour 0, 22 ≤ η ≤ 0, 32
Ecart : (―) (·······) pour 0, 45 ≤ η ≤ 0, 96
223
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
Exemple d’application 4
Reprenons les données de l’exemple d’application 3 et déterminons le diamètre D de la conduite. Les
données sont alors : Q = 4,09m3 / s ; J = 0,0005 ; n = 0, 0148 m1 3 s ; yn = 0,88756444 m
Solution :
η=
6,507
π
(
sin −1 0,504 − 0,046Q*y = ) 6,507
π
sin −1 ( 0,504 − 0,046 × 3,72077696) = 0,70281029 ≅ 0,7
A15 3 0, 74398875 3
Alors Qy* = 3,3714η −8 3 = 3,3714 × 0, 7 −8 3
× = 3, 72
P12 3 1, 715449982 3
Cette valeur est bien la valeur déterminée par (2.53). L’écart relatif entre la valeur du diamètre
calculée et celle de l’énoncé de l’exemple 3 est de 0,40%.
224
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
15 25 15 25
Q2 A 2,062 0,64823637
Dh = 1,516 12 = 1,516 × 2
= 3, 44945058 m
gJ P1 9,81× 0,0005 1,56252562
Le nombre de Reynolds R est déterminé par la relation (1.158) :
R = 10,556
( gJQ ) 3 15
A1
35
= 10,556 ×
( 9,81× 0, 0005 × 2,06 ) 3 15
0,64823637
×
35
= 2537435
2 2
ν P1 10−6 1,56252562
c) On déduit la dimension linéaire recherchée D en appliquant la relation (1.173):
−2 5 15 15
ε Dh 8,5 Q 2 P1
D ≅ 0,512 × − log + 3
4, 75 R gJ A1
−2 5 15 15
0, 0002 3, 44945058 8,5 2, 062 1,56252562
= 0,512 − log + × ×
4, 75 2537435 9,81× 0, 0005
3
0, 64823637
= 1, 49839108 m ≅ 1,5 m
Soit les données du problème : Q , D , J , ε etν . Quel serait alors la profondeur dans la conduite yn .
*
La variation η (Q ) s’exprime par les mêmes relations explicites (3.31.V-a) et (3.31.V-b) vis-à-vis
deη :
Pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 , correspondant à 0, 03276 ≤ Q* ≤ 0,15441 .
π 0,187
sin( η ) = 1,359 Q* (3.49.V-a)
0,86
Pour 0,36 ≤ η ≤ 0, 79 , correspondant à 0,16516 ≤ Q* ≤ 0,51828 .
π 0,383
sin( η ) = 1, 286 Q* (3.49.V-b)
1, 607
L’écart relatif maximal occasionné par les relations approchées (3.49.V) est inférieur à 0,50%.
Le diamètre à l’état plein D p du modèle rugueux de référence est donné par la relation (2.59) après
225
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
15
Q2
Dp = 0,771 (3.50.V)
gJ
Ce modèle rugueux de diamètre D p a la même conductivité relative que celui de même diamètre mais
un taux de remplissage η = 0,39875683 . Avec cette valeurη et le diamètre D p déterminé par (3.50.V),
on détermine P , Rh et R , en utilisant les relations (3.48), (3.59) et (1.48) et le tableau des paramètres
adimensionnels :
A1 (η = 0,39877049) = 0,381439255 P1 (η = 0,39877049) = 1, 28716555
A1 (η = 0,39877049)
Rh = D p = 0, 29634047 D p (3.52.V)
P1 (η = 0,39877049)
4Q 4Q Q
R= = = 3,10760337 (3.53.V)
Pν ν P(η = 0,39877049) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur ψ on a :
−2 5
ε Dp ν Dp
ψ ≅ 1,35 − log + 2,74 (3.54.V)
5, 63
Q
Procédons maintenant comme dans le cas de la conduite circulaire :
• Avec Q et J , déterminons D p et calculonsψ . D est une donnée, affectons D = D ψ .
*
• Avec D , calculons à l’aide de (2.59) la conductivité relative Q et déterminons avec l’une des
relations (3.49.V-a) ou (3.49.V-b) le taux η et yn = 0, 6339746η D .
Exemple d’application 6 :
Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (3.50.V) :
15 15
Q2 2, 062
Dp = 0, 771 = 0, 771× = 2,98176535 m
gJ 9,81× 0, 0005
- A l’aide de la relation (3.54.V) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .
−2 5
ε Dp ν Dp
ψ ≅ 1,35 − log + 2, 74
5, 63
Q
−2 5
0.0002 2,98176535 10−6 × 2,98176535
= 1,35 − log + 2,74 × = 0,72088807
5, 63 2, 06
226
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
η=
1,607
π (
sin −1 1, 286Q
*0,383
) = 1,607
π
sin −1
(1, 286 × 0, 41627868 ) =0,59661105
0,383
L’expression du débit Qmax , est déduite de la formule (1.186) dans laquelle R est donné par (1.188).
A l'état plein, ce nombre de Reynolds prend la valeur particulière Rp en remplaçant dans la relation
R = 32 2 = 32 × 2 ×
P ν 2, 6179939
ν
1p
Soit :
gJD3
R p ≅ 3,59
ν
(3.55.V)
Tenant compte de (3.55.V), la relation (1.188) s'écrit :
32
A
R = 12, 608 1 Rp (3.56.V)
P1
Remplaçant maintenant dans la relation (1.186), A, Rh et R par (1.42), (1.44) et (3.56.V) on obtient :
A13 2 ε D 0, 7963
Q = −4 2 1 2 gJD 5 log + (3.57.V)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 R p
En introduisant Q* donnée par la relation (2.72), la relation (3.57.V) s’écrit, en termes adimensionnels :
A3 2 ε D 0, 7963
Q* = −4 2 11 2 log + (3.58.V)
P1 14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 ) Rp
32
Rappelons que dans cette relation, Rp à l’état plein est donné par la relation (3.55.V). La relation
(3.58.V) montre que Q* de la conduite est fonction à la fois du taux η , de ε D et de Rp à l’état plein.
( )
La variation η Q a été représentée sur la figure 3.12.V (a à c), conformément a la relation (3.58.V).
*
227
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 5 10 15 20 25
a)
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
b)
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
c)
Figure 3.12.V : Variation deη (Q ) pour diverses valeurs de la rugosité relative ε/D et du
*
228
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
Nous pouvons ainsi constater que dans 10−5 ≤ ε D ≤ 5.10−3 et 5.10 4 ≤ R p ≤ 5.107 , le taux η0
correspondant à Q * = Qmax
*
varie dans l’intervalle [0,7949; 0,7923]. La valeur moyenne η0 = 0,7931 peut
donc être considérée comme la valeur la plus appropriée pour le calcul de Qmax . On peut déterminer pour
cette valeur moyenne, l'expression de Qmax d'une conduite en arc de cercle écrasé, lorsque les paramètres
tel que ε , D , J et ν du liquide sont connus. Il suffit pour cela d'introduire η0 = 0,7931 dans (3.17.V) et
(3.24.V) pour trouver A1 et P1 et de calculer Qmax par (3.57.V).
Pour 0, 211 ≤ η0 = 0,7931 ≤ 1 , les paramètres A1 et P1 figurant au tableau1 sont :
A1 = ζ (η = 0,7931) = 0,79603353 P1 = ϑ(η = 0,7931) = 1,87679749
La relation (3.57.V) donne alors après calcul :
ε D 2,883
Qmax = −2,933 gJD5 log + (3.59.V)
6, 277 Rp
La conductivité relative maximale est alors :
ε D 2,883
Q*max = −2,933log + (3.60.V)
6, 277 Rp
Nous obtenons ainsi l’expression du débit Qmax en fonction de ε D et de Rp à l’état plein.
229
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
eu recours aux relations (3.57.V) et (3.59.V). Afin de déterminer la loiη ( Q Qmax ) , il a été nécessaire
d’étudier la variation de η ( Q Qmax ) pour diverses valeurs de ε D et Rp , en s’appuyant sur les relations
(3.57.V) et (3.59.V). Après un travail assez laborieux, nos calculs ont pu montrer que, le taux de
remplissage η ( Q Qmax ) de laa conduite pouvait s’exprimer par la relation :
0,188
π Q
sin( η ) = 1, 203 (3.61.V-a)
0,888 Qmax.
2
π Q Q
sin( η ) = −0,328 + 0,901
0, 901 + 0, 431 (3.61.V-b)
1,53 Qmax. Qmax.
Ces deux relations sont valables respectivement dans les gammes du taux 0, 25 ≤ η ≤ 0, 34 et
0,33 ≤ η ≤ 0, 73 . Elles sont applicables dans le domaine 0 ≤ ε D ≤ 0,01 et un nombre de Reynolds
5.104 ≤ R p ≤ 108 .
Les erreurs sont de l’ordre de 0,50%
0% au maximum dans les cas les plus pratique, elles peuvent atteindre
par contre des valeurs de 1,5% pour les valeurs très faibles ou très fortes du nombre de Reynolds (
R p ≤ 5.104 ou R p ≥ 5.107 ). Elles le sont beaucoup plus lorsqueη ≤ 0,35 .
L’exemple d’application 7 montre les étapes à suivre pour la détermination de yn .
La conductivité relative correspond à l'état critique est donnée par la relation (2.83) Qc* = A13c e1c . A1c
et e1c (l’indice "c" se réfère l’état critique) sont définis selon le taux η dans le tableau 1 de la conduite
circulaire en arc de cercle écrasé.. La relation (2.83) montre clairement que ηc est implicite vis‐à‐vis
vis de
Qc* .
Proposons une relation approchée fiable au calcul explicitement de ηc et donc de la profondeur critique
yc , pour cela étudions la variation ηc (Qc* ) en représentons la relation (2.83) sur le graphe ci-dessous
ci :
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0,0 0,5 1,0 1,5
Figure 3.13.V : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*.. Courbe tracée selon la relation (2.83).
Ce graphe montre que ηc augmente avec l’accroissement de Qc . En outre, lorsque Q* → ∞ , ηc → 1 .
*
Les calculs menés ont montré que la relation (2.83) peut être remplacée par :
230
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
π 0,198
sin( ηc ) = 1,318 Q* (3.62.V-a)
0,92
Pour 0,36 ≤ η ≤ 0, 79 , correspondant à 0,1854 ≤ Qc ≤ 0,8644 .
*
π 0,373
sin( ηc ) = 1, 003 Q* (3.62.V-b)
1,998
L’écart relatif maximal occasionné par les relations approchées (3.62.V-a) et (3.62.V-b) est inférieur à
0,49%.
Exemple d’application 7
Un collecteur d'assainissement en forme d’ arc de cercle écrasé de diamètre D = 1,5 m doit être
soulagé à la sortie de la commune par un déversoir d'orage dont la cote doit être déterminé. Le
débit qui doit arriver à la station d'épuration ne doit pas dépasser Q = 2, 06 m3 s . La pente est
J = 0, 0005 et la rugosité est ε = 2.10−5 m . La viscosité cinématique est deν = 10−6 m2 s
i. A quelle hauteur de la génératrice inferieure, le déversoir doit être arasé pour limiter le débit vers la
station d'épuration à la valeur donnée de Q = 2, 06 m3 s .
ii. Quelle est la nature de l’écoulement en comparant la profondeur normale et a la hauteur
Solution :
1. Déterminons la capacité maximale du collecteur et cherchons la cote laquelle doit être arasé le
déversoir d'orage pour ne laisser passer que le débit donné.
• Le nombre de Reynolds Rp est selon la relation (3.55.V):
6, 277 461903
• Selon la relation (3.61.V-b), le taux de remplissage est égal :
1, 53 Q
2
Q
η= −1
sin −0, 328 + 0,901 + 0, 431
π Qmax. Qmax.
1, 53 −1 2, 06
2
2, 06
= × sin −0,328 + 0, 901 + 0, 431 = 0,55478556 ≅ 0,55
π 2,87414935 2,87414935
231
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
C'est à dire la cote du déversoir doit être à 0,53 m de la génératrice inferieure du collecteur.
Vérifions nos calculs, en déterminons le débit volume par la formule générale (1.186):
Pour le taux obtenuη = 0, 55478556 , les paramètres A1 et P1 prennent respectivement les valeurs :
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui de l’énoncé est égal à 0,21% seulement.
3. la nature de l'écoulement peut être connue en déterminant yc en application de l’une des relations
(3.62.V) :
*
Selon la relation (2.82), le débit relatif Qc est :
Q 2, 06
Qc* = = = 0, 2386737
gD 5
9,81 × 1, 55
1,998
yc = 0,6339746ηc D = (0, 6339746 D) sin −1 (1, 003Qc*0,373 )
π
1,998
= × 0, 6339746 ×1,5 × sin −1 (1,003 × 0, 23867370,373 ) = 0,38000777 m
π
Nous pouvons ainsi déduire que l’écoulement est de nature fluviale puisque yn = 0,83 > yc .
232
Etude de conduites fermées non circulaires-Chapitre III
Conclusion :
Les calculs menés pour les cinq profils de conduites conduisent aux conclusions suivantes :
233
Etude de conduites fermées non circulaires-Chapitre III
Tableau récapitulatif des formules approchées pour les six profils étudiés
( )
η Q*y sinh(3η ) = 2,56Q*y −1,797 0,01 ≤η ≤ 0,90 0,67 ≤ Qy≤ 3,09 sinh(1, 62η ) = 0,349Q *y − 1,542 0,16 ≤ η ≤ 0,69 0,41 ≤ Qy≤ 1,21
( ) π π
0,501
η Q* sin η = 1,64Q*0,477 0,06 ≤ η ≤ 0,88
*
Q ≤ 0,323 sin( η ) = 1,932 Q* 0,14 ≤ η ≤ 0,82
*
Q ≤ 0,162
2,112 2,891
π
0,09 ≤η ≤ 0,78
0,58≤ Qy≤ 3,2 sinh( η ) = 0,283Q*y−1,422 0,08≤η ≤ 0,34 0,62 ≤ Qy≤ 1,77
sinh(3,3η ) = 2, 45Q*y −1,797 2
( )
η Q*y
π
sinh( η ) = 0, 417 Q *y −1,703 0,34 ≤η ≤ 0,82 0,27 ≤ Qy≤ 0,62
1, 27
( gJQ3 )
15 25 15 35 −2 5
Q2 A1 A1 ε Dh 8,5
15
Q2 P1
15
1°)- Dh = 1,516 2 2°)- R = 10,556 2
P
3°)- D ≅ 0,512 − log + 3
gJ P1 ν 1 4,75 R gJ
A
1
*
Détermination de yn avec Q Données : Q, D, J , ε etν
15 −2 5 15 −2 5
Q2 ε Dp ν Dp Q2 ε Dp ν Dp
1)- Dp = 0,551 2)- ψ ≅ 1,35 − log + 6,44 1)- p
D = 0,689 2)- ψ ≅1,35−log + 4,41
gJ 5,76 Q gJ 4,31 Q
* Q Q
3)- D = D ψ 4)- Q = 3)- D = D ψ 4)- Q =
*
5 5
128 gJ D 128 gJ D
D sin −1 1,527Q
2,178 *0,516 *
Q ≤ 0, 401 ou η ≤ 0,885)- yn = D sin −1 1,753Q
3 *0,535 *
5)- yn = Q ≤ 0, 207 ou η ≤ 0,78
π π
234
Etude de conduites fermées non circulaires-Chapitre III
η Q*( ) π
sin η = 1,655Q*0,556
2,3
0,19 ≤ η ≤ 0,83 0,03≤Q*≤ 0,337 π
sin( η) = −3,227Q*2 + 3,55Q* + 0,171
1,8
0,21 ≤ η ≤ 0,80 0,06 ≤Q*≤ 0,326
π
sinh(2,2η ) = 1,53Q*y −1,18
0,20 ≤η ≤ 0,80
0,59≤ Qy≤ 2,79 sinh( η ) = 1,651Q*y−1,069 0,24≤η ≤ 0,95 0,29 ≤ Qy≤2,27
( )
1,18
η Q*y 0,72 ≤η ≤ 1 π
η = 1,264 − 0,779Q*y 0,33≤ Qy≤0,70 sin( η ) = 1, 359 − 0, 24 Q *y 0,15 ≤η ≤ 0,31 1,73 ≤ Qy≤ 3,34
0, 793
2°)- R = 10,556
( gJQ )3 15
A1
2
35
3°)- D ≅ 0,512 − log
ε Dh 8,5
+
−2 5
Q2
15
P1
3
15
P
gJ P1 ν 1 4,75 R gJ
A
1
*
Détermination de yn avec Q Données : Q, D, J , ε etν
15 −2 5 15 −2 5
Q2 ε Dp ν Dp Q2 ε Dp ν Dp
1)- Dp = 0,583 2)- ψ ≅ 1,35 − log + 5,26 1)- Dp = 0,536 2)- ψ ≅ 1,35 −log + 6,04
5,81 Q 5,31
gJ gJ Q
* Q Q
3)- D = D ψ 4)- Q = 3)- D = D ψ
*
4)- Q =
5 5
128 gJ D 128 gJ D
D sin −1 1,539Q
2,3 *0,594 *
Dsin−1−1,81Q +2,793Q +0,142 Q ≤ 0,411 ou 0,2 ≤η ≤ 0,83
1,876
Q ≤ 0,421 ou 0,17 ≤ η ≤ 0,88 5)- yn =
*2 * *
5)- yn =
π π
Détermination de la profondeur normale yn avec η ( Q Qmax ) Données : Q, D, J , ε etν
gJD3 ε D 8,1321 gJD3 ε D 8,746
1) R p ≅ 5,79 2) Qmax = −2,477 gJD5 log + 1) R p ≅ 5,52 2) Qmax = −2,448 gJD5 log +
ν 4,325 R p ν 3,991 Rp
2,3 Q
0,563
1,808 −1 Q
2
Q
3) yn = D sin −1 0,934 pour 0,14 ≤ η ≤ 0,80 3) yn = Dsin −0,363 +1,21 +0,171 pour
π Qmax π Qmax Qmax
Détermination de la profondeur critique yc avec η Qc* ( ) Données : Q et D Qc* = Q gD 5
235
Etude de conduites fermées non circulaires-Chapitre III
η Q( ) * π
sin
1,98
η = 1,501Q*0,394
0,32 ≤ η ≤
0,79
*
0,06 ≤Q ≤ 0,315
0,86
π
sin η = 1,286Q*0,383 0,36≤ η ≤ 0,79 0,165≤ Q*≤0,518
1,607
sin ( 9η ) = 240 − 234,5Q*
( )
0,35 ≤η ≤0,44 0,91 ≤ Qy≤0,97
η Q*y
η = 1,1088 − 0,1084Q*y 0,43≤ η ≤ 0,96 1,34≤ Qy≤6,24
π
sin
1,68
(
η = ln 2,018Q*−2,4010,43 ≤η ≤ 0,81 0,55 ≤ Qy≤0,92
( )
η Q*y
π
sin
0,302
η = 529,6 − 612Q*y 0,35≤η≤0,46 0,77 ≤ Qy≤0,83
π
sin η = 0,504 − 0,046Q*y 0,45≤ η ≤ 0,96 1,2≤ Qy≤6,25
5π
(
sin η = ln 1,458Q*− 2,5
8
) 0,44≤η≤ 0,98 0,3 ≤ Qy≤0,79
6,507
2°)- R = 10,556
( gJQ ) 3 15
A1
2
35
3°)- D ≅ 0,512 − log
ε Dh 8,5
+
−2 5
Q2
15 15
P1
3
P
gJ P1 ν 1 4,75 R gJ
A
1
*
Détermination de yn avec Q Données : Q, D, J , ε etν
2 1 5 −2 5 15 −2 5
Q ε Dp ν Dp Q2 ε Dp ν Dp
1)- Dp = 0,579 2)- ψ ≅ 1,35 − log + 5,33 1)- Dp = 0,771 2)- ψ ≅ 1,35 −log + 2,74
Q 5,63 Q
gJ 5,08 gJ
* Q Q
3)- D = D ψ 4)- Q = 3)- D = D ψ
*
4)- Q =
5 5
128 gJ D 128 gJ D
D sin −1 1,501Q
1,98 *0,394 *
Dsin−11,286Q
1,607 *0,383
Q ≤ 0,315 ou 0,32 ≤ η ≤ 0,79 5)- yn =
*
5)- yn = 0,165 ≤ Q ≤ 0,518 ou 0,36 ≤η ≤ 0,79
π π
Détermination de la profondeur normale yn avec η ( Q Qmax ) Données : Q, D, J , ε etν
gJD3 ε D 8,248 gJD3 ε D 2,883
1) R p ≅ 4,83 2) Qmax = −2,047 gJD5 log + 1) R p ≅ 3,59 2) Qmax = −2,933 gJD5 log +
ν 3,797 R p ν 6,277 Rp
1,906 Q
0,361
1,53 −1 Q
2
Q
3) yn = D sin −1 1,016 pour 0,3 ≤ η ≤ 0,78 3) yn = Dsin −0,328 +0,901 +0,431 pour 0,33 ≤ η ≤ 0,73
π Qmax π Qmax Qmax
Détermination de la profondeur critique yc avec η Qc* ( ) Données : Q et D Qc* = Q gD 5
1)- Qc* =Q gD 5
2)- yc =
3,344
D sin −1
(0,876Q *0,404
)
1)- Qc* = Q gD5 2) yc =
0,92
π
(
sin−1 1,318Qc*0,198 ) 0,24 ≤ ηc ≤ 0,36
π
Valable pour 0,32 ≤ ηc ≤ 0,81 yc =
1,998
π
(
Dsin−1 1,003Qc*0,373 ) pour 0,36 ≤ ηc ≤ 0,79
236
Conclusion générale
Conclusion générale :
Λ= f Q ( )
J ,ε ; a0 = f ( forme ) ; et Υ = f (ε Dh , R)
Ceci a permis des représentations graphiques et l’auteur a dressé tous les abaques nécessaires. La
longueur caractéristiques a de la section, quelque soit sa forme s’exprime par le produit : a = Λa0Υ , les
éléments de cette expression sont tirés des graphes déjà dressées.
Une deuxième approche dite méthode LARHYSS ou longueur fluidodynamique modifiée est
basée sur la combinaison des formule de Manning-Strickler et Darcy –Weisbach. La formule donne la
dimension linéaire par l’expression suivante :
237
Conclusion générale
(
ã = ( f f r ) ⋅ Qε 1 6 8, 2 gJ ) ⋅(P A15 8 )
15 38
14
1
Dans cette formule le premier élément entre parenthèses exprime le rapport entre le coefficient de
frottement réel dans la conduite et celui d’un écoulement turbulent rugueux. Le second exprime la
longueur fluidodynamique modifiée et le dernier exprime la forme de la section droite en fonction des
paramètres adimensionnels du périmètre mouille et la section mouillée.
L’avantage de cette méthode est que la dimension linéaire est directement donnée par le calcul.
Enfin une nouvelle approche basée sur un modèle rugueux de référence est présentée dans le but
de répondre aux problèmes courants de l’écoulement à ciel ouvert en conduite. Ce modèle écoulant, un
débit Q sous un gradient de perte de charge J , à une rugosité relative arbitrairement choisie égale
ε D h = 0, 037 et le régime qui s’y installe est turbulent rugueux. Le calcul de la dimension linéaire est
mené en assumant que Q = Q, a ≠ a et J = J .
( )
correctionψ ε D h , R . Nous avons trouvée la relation généralisée (1.173) qui permet de trouver
directement la dimension linéaire a . Cette formule occasionne une erreur relative maximale de 0,5%.
Une valeur plus exacte de cette dimension peut être donnée par la relation (1.174) après avoir évalué le
( )
coefficient de correction des dimensions linéaires ψ ε D h , R par l’expression (1.168).
Nous avons montré tout au long du chapitre 1 à travers un exemple d’application concret la
fiabilité et la simplicité de la méthode du modèle rugueux de référence. La dimension linéaire peut être
obtenue par un seul calcul, sans se soucié de la nature du régime d’écoulement. Les erreurs
occasionnées sont largement acceptables comparativement aux autre méthodes.
238
Conclusion générale
( )
dans la résolution de l’une des relations η Q (2.25) ou (2.42) de la conductivité relative Q* . Mais au
*
( )
regard des relations η Q* ce taux η , est implicite vis-à-vis de Q* .
Afin d’éviter les solutions graphiques entachées d’erreurs grossières et les calculs itératifs souvent
laborieux, Nous avons proposé des relations approchés pour le calcul du taux η et par conséquent la
( ) ( )
profondeur normale. Nous avons proposé trois types de relationsη Q , η Q Qp et η ( Q Qmax ) pour
*
( )
relations approchés η Qy permettant le calcul du taux de remplissage et par voie de conséquence le
*
diamètre de la conduite D = yn η .
Les relations proposées sont très fiables. Elles ont été trouvé après de longs calculs, elles sont
applicables dans de large gamme pratique du taux de remplissage η et occasionnent des erreurs
relatives maximales ∆η η ne dépassant guerre 0,50%.
En deuxième lieu nous avons considéré le cas réel des écoulements permanent uniforme à
coefficient de résistance variable. Nous avons utilisé la méthode du modèle rugueux de référence
(MMR) qui a fait l’objet d’une large application pour les conduites circulaires et non circulaires en
charge. Le dimensionnement dans ce cas ne nécessite ni la connaissance du coefficient de résistance de
Colebrook-White, ni celle de Chézy ou Manning-Strickler.
La formule (1.173) permettant le calcul simple du diamètre caractéristiques de n’importe qu’elle
conduite fermée a été appliquée aux six profils de conduites étudiées. Les calculs sont très simples et les
résultats obtenus sont très satisfaisant, l’erreur relative maximale ne dépasse pas 0,6%
La détermination de la profondeur normale yn a été possible par l’étude très particulière de la
( )*
conductivité relative du modèle rugueux de référence η Q . Nous avons constaté que la conductivité à
*
l’état plein Q p de chaque profil étudié, correspond deux valeurs différentes du taux de remplissage
η = 1 etη ≠ 1 . C'est-à-dire que pour profil rugueux de référence plein de diamètre D p correspond un
autre profil de même diamètre mais avec un taux de remplissage η ≠ 1 .
239
Conclusion générale
nouvelle conductivité Q . Le taux de remplissage η recherché est donné par une relation approchée
*
( )
η Q , similaire à la relationη ( Q* ) déjà trouvée pour chaque profil. Les erreurs relatives occasionnées
*
Une deuxième démarche permettant la détermination du taux de remplissage η est basée sur une
relation approchéeη ( Q Qmax ) . Nous avons trouvé, après des calculs assez laborieux, une formule du
débit maximum d’un profil quelconque en fonction du gradient de perte de charge J , du diamètre
caractéristique D , de la rugosité relative ε et de la viscosité cinématiqueν .
Les relations approchées η ( Q Qmax ) obtenues, après les nombreuses tentatives de corrélation,
occasionnées des erreurs relatives sur le taux de remplissage ne dépassant pas 0,5%. Pour les faibles
valeurs de la rugosité relatives ε D et du nombre de Reynolds R p , ces erreurs peuvent atteindre 1,5%.
Les résultats et les vérifications obtenus pour les nombreux exemples d’application de
dimensionnement ont montré la fiabilité et la simplicité de la méthode du modèle rugueux de référence.
Elle devient ainsi un outil très performant pour le dimensionnement.
Les résultats encourageant obtenues dans cette contribution confirment l’applicabilité de la
méthode du modèle rugueux de référence déjà prouvée pour les écoulements dans les conduites et
canaux en charge.
240
Bibliographie
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Problem” by Prabatha, K. Swamee and Pushpa N. Rathie, J. Hydraulic. Research, Vol.44,
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CHOW, V.T. (1973) Open-Channel Hydraulics, Ed.McGraw Hill, N.Y. USA. [page7 chap1]
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universitaires Romandes, Vol. 16, Suisse.
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Bibliographie
SINNIGER, R.O., HAGER, W.H. (1989). Constructions hydrauliques, Traité de Génie Civil,
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