Mémoire 2012

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République Algérienne Démocratique et Populaire


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Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique

Université Mohamed Khider – Biskra ‫ة‬


Faculté des Sciences et de la technologie ‫ا موا‬ ‫آ‬
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Ref :………………

Thèse présentée en vue de l’obtention


du diplôme de :

Doctorat en sciences en : Hydraulique


Option : Sciences hydrauliques

THEME

CONTRIBUTION AU DIMENSIONNEMENT DES


CONDUITES FERMEES DE FORME CIRCULAIRE ET NON
CIRCULAIRE

Présentée par : RIABI Mohammed

Soutenue publiquement le 10 juin 2012

Devant le jury composé de :

Président : REMINI B. Professeur Université de Blida

Rapporteur : ACHOUR B. Professeur Université de Biskra

Examinateur : HAMOUDI S. Professeur Université de Chlef

Examinateur : BOUZIANE M. T. Maitre de Conférences Université de Biskra


Remerciements

Je tiens à remercier Monsieur Bachir Achour, pour


sa disponibilité, son aide et ses précieux conseils. Je
lui exprime ma reconnaissance et ma gratitude.

Je remercie également Monsieur Boualam REMINI,


Monsieur Saad HAMOUDI et Monsieur Mohamed
Toufik BOUZIANE d’avoir examiné ce travail.
Dédicaces

- A la mémoire de mon père et à celle de ma mère.

- A ma femme.

- A mes filles.
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Résumé :

Les conduites de formes circulaires et non-circulaires sont souvent utilisées pour


l’évacuation de forts débits dans les grandes adductions ou dans les conduites d’égouts.
L’objectif majeur est le dimensionnement de telles conduites lorsque l’écoulement qui s’y
installe est permanent uniforme. Une première approche de dimensionnement dans le cas
des régimes turbulents rugueux, admettant un coefficient de résistance à l’écoulement
invariable, est proposée. Plus de trente relations approchées, basées sur le coefficient de
Chézy et Manning pour six profils différents de conduites sont trouvées. Elles donnent la
dimension linéaire D ou la profondeur yn d’une manière explicite simple et rapide.

La deuxième approche théorique est basée sur un modèle rugueux de référence.


Ce modèle a la même forme que la conduite considérée mais sa rugosité relative est
arbitrairement choisie de manière que le régime qui s’y installe est pleinement turbulent.
Alors le coefficient de frottement f de Colebrook-White demeure constant quelque soit le
nombre de Reynolds. La dimension linéaire est alors égale à celle du modèle rugueux de
référence corrigée par un facteur adimensionnelψ . Ce facteur est bien défini lorsque le
débit Q , le gradient de perte de charge J , la rugosité absolue ε et la viscosité
cinématiqueν sont connus. Cette approche prouvée pour les conduites et canaux en
charge, est proposée dans notre cas aux écoulements à ciel ouvert. L’étude est applicable
dans le domaine entier de l’écoulement turbulent et mène à des solutions explicites et
pratiques de conception de telles conduites. Le calcul de la dimension linéaire est simple
dans une large gamme pratique du taux de remplissage 0, 20 ≤ η ≤ 0,80 . Ainsi pour les
six profils étudiés nous avons donné une formule généralisée pour la détermination du
diamètre caractéristique D sans se soucier du coefficient f .

Deux manières différentes ont été proposées pour la détermination de la


profondeur normale yn , l’une basée sur la conductivité du modèle rugueux de référence,
l’autre sur la détermination du rapport Q Qmax . Les résultats obtenus et les vérifications
élaborées par de nombreux exemples d’application ont montré la fiabilité et la simplicité
de la méthode du modèle rugueux de référence.

Mot clefs: écoulement permanent uniforme ; taux de remplissage ; dimension linéaire;


facteur de correction ; modèle rugueux de référence, conductivité relative ; relation
approchée.
Abstract:
The circular and non-circular shapes of the pipes are often used for the disposal of high
flows in large supply systems or sewer lines. The main objective is the design of such
behavior when the flow fixing it installs permanent uniform. A first approach to design
the case of turbulent rough, assuming a coefficient of flow resistance invariable, is
proposed. Over thirty approximate relations based on the coefficient of Chézy and
Manning for six different behavior patterns are found. They give the linear dimension D
or depth explicitly quick and easy.
The second theoretical approach is based on a rough reference model. This model has the
same form as such conduct but the relative roughness is arbitrarily chosen so that the
regime is fully turbulent settles. Then the coefficient of friction of Colebrook-White
remains constant regardless of the Reynolds number. The linear dimension is equal to that
of the reference model rough corrected by a dimensionless factor. This factor is defined
as the flow rate, the gradient of pressure drop, the absolute roughness and kinematic
viscosity are known. This approach proved to pipes and channels support, is proposed in
this case the free flow. The study is applicable in the whole field of turbulent flow and
leads to explicit solutions and practical design of such pipelines. The calculation of the
linear dimension is simple in practice a wide range of load factors. Thus for the six
profiles studied we gave a generalized formula for determining the characteristic diameter
D regardless of the coefficient.
Two ways have been proposed for determining the normal depth, one based on the
conductivity of the rough reference model, the other on the determination of the ratio. The
results and verification developed by many application examples have shown the
reliability and simplicity of the method of rough reference model

Keywords: uniform permanent flow; fill rate ; linear dimension; correction factor ; rough
reference model; relative conductivity ; approximate relation .
SOMMAIRE

Introduction générale.............................................................................................................. 1

CHAPITRE I
ETAT DES CONNAISSANCES SUR LE CALCUL DES CONDUITES EN COULEMENT A
SURFACE LIBRE……………………………………………………........................................
5

Introduction 5

1.1 Ecoulement permanent à surface libre-Base théorique……………………………........ 5

1.1.1 Eléments géométriques de la section droite............................................. 6

1.1.2 Equation de continuité……………………............................................. 6

1.1.3 Equation de mouvement :…………………………………………........ 6

1.1.4 Coefficient de frottement f …………………………………….............. 8

1.1.5 Dimensionnement par les méthodes classiques…………………........... 14

1.2 Théorie de la longueur fluidodynamique………………………………………............. 20

1.2.1 Base Théorique …………………………………………………........... 21

1.2.2 Démonstration de la théorie :…………………………………............... 23

1.3 Longueur fluidodynamique modifiée…………………………………………............... 34

1.3.1 Calcul de la dimension linéaire - Cas du régime turbulent rugueux........ 34

1.3.2 Calcul de la dimension linéaire- Cas du régime de transition…............. 36

1.3.3 Calcul de la dimension linéaire. Cas du domaine pratiquement lisse...... 38

1.4 Méthode du modèle rugueux de référence………………………………………….... 41

1.4.1 Modèle rugueux de référence ………………………………………..... 41

1.4.2 Calcul de l'écoulement turbulent par le modèle rugueux de référence ... 43

CHAPITRE II
ETUDE DE L’ECOULEMENT PERMANENT UNIFORME DANS LES CONDUITES 53
CIRCULAIRES………………………………………………………………………….........

Introduction………………………………………………………………………………....... 53

2.1 Ecoulement à coefficient de résistance invariable………………………………........ 53

2.1.1 Eléments hydrauliques de la section transversale…………………..... 54


2.1.2 Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy constant………….. 57

2.1.3 Ecoulement à coefficient de résistance de Manning constant……….. 66

2.2 Ecoulement à coefficient de résistance variable………………………………… 75

2.2.1 Expression générale du diamètre…………………………………… 75

2.2.2 Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence


Calcul de la profondeur normale……………………………...................
77

2.2.3 Expression du débit volume maximal ……………………................. 79

2.2.4 Etude de la variation ……………………………………………......... 83

2.3 Ecoulement critique…………………………………………………………………... 84

CHAPITRE III
ETUDE DE CONDUITES FERMEES NON CIRCULAIRES…………………………........ 88

CONDUITE OVOIDALE NORMALE (I)……………………………………………….......


89
3.1. Eléments hydrauliques de la section transversale......................................................... 91

3.2. Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy invariable........................................ 100

3.3. Ecoulement à coefficient de résistance de Manning invariable.................................... 104

3.4. Ecoulement à coefficient de résistance variable............................................................ 109

3.4.1. Expression générale du diamètre……………….................................. 109

3.4.2. Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence :

Calcul de la profondeur normale ............................................................ 110

3.4.3. Expression du débit volume maximal ……………………………..... 112

3.4.4. Relation approchée de la profondeur normale …………..................... 115

3.5. Ecoulement critique....................................................................................................... 115

CONDUITE EN FORME DE FER A CHEVAL (II)


118

3.1 Eléments hydrauliques de la section transversale…………………………………..... 119

3.2. Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy invariable……………………........ 128

3.3. Ecoulement à coefficient de résistance de Manning invariable………….................... 133

3.4. Ecoulement à coefficient de résistance variable…………………………………… 138

3.4.1. Expression générale du diamètre …………………………………. 138


3.4.2. Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence :

Calcul de la profondeur normale……….................................................. 139

3.4.3. Expression du débit volume maximal ……………………………..... 141

3.4.4. Relation approchée de la profondeur normale ..................................... 144

3.5. Ecoulement critique………………………………………………………………… 144

CONDUITE OVOIDALE A RADIER APLATI (III)


147

3.1. Eléments hydrauliques de la section transversale………………………………….. 149

3.2. Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy invariable………………………. 158

3.3. Ecoulement à coefficient de résistance de Manning invariable……………………. 164

3.4. Ecoulement à coefficient de résistance variable…………………………………… 169

3.4.1. Expression générale du diamètre………………………………… 169

3.4.2. Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence :

Calcul de la profondeur normale…….................................................. 170

3.4.3. Expression du débit volume maximal ……………………………… 172

3.4.4. Relation approchée de la profondeur normale …………………… 175

3.5. Ecoulement critique………………………………………………………………… 175

CONDUITE CIRCULAIRE AVEC BANQUETTES (IV) 178


3.1. Eléments hydrauliques de la section transversale......................................................... 179

3.2. Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy invariable........................................ 184

3.3. Ecoulement à coefficient de résistance de Manning invariable.................................... 190

3.4. Ecoulement à coefficient de résistance variable............................................................ 196

3.4.1. Expression générale du diamètre.......................................................... 196

3.4.2. Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence :


Calcul de la profondeur normale.............................................................
197

3.4.3. Expression du débit volume maximal ………………………............ 199

3.4.4. Relation approchée de la profondeur normale…………………….. 201

3.5. Ecoulement critique…………………………………………………………………... 202


CONDUITE EN ARC DE CERCLE ECRASE (V) 205
3.1. Caractéristiques de l’écoulement................................................................................... 206

3.2. Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy invariable........................................ 212

3.3. Ecoulement à coefficient de résistance de Manning invariable.................................... 218

3.4. Ecoulement à coefficient de résistance variable............................................................ 224

3.4.1. Expression générale du diamètre.......................................................... 224

3.4.2. Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence :

Calcul de la profondeur normale........................................................... 225

3.4.3. Expression du débit volume maximal ................................................ 227

3.4.4. Relation approchée de la profondeur normale :.................................... 229

3.5. Ecoulement critique ................................................................................................... 230

Tableau récapitulatif des formules approchées pour les six profils étudiés…………......... 234

Conclusion générale…………………………………………………….................................... 237

Référence bibliographique ………………………………………………………………. ...... 241


Liste des figures

Liste des figures :

Figure 1.1 : Schéma de l’écoulemebnt uniforme.......................................................................................... 6

Figure 1.2 : Diagramme de Moody .............................................................................................................. 11

Figure 1.3 : Conduite ovoïdale normale........................................................................................................ 16

Figure 1.4. D = f ( Ki ) .................................................................................................................................. 17

Figure 1.5 : longueur fluidodynamique.......................................................................................................... 22

Figure 1.6 : Représentation de l’équation de Nikuradsé (1.20)..................................................................... 24

Figure 1.7 : Parties des abaques 8b, 17a et 17i tracés par G. Lapray............................................................ 30

Figure 1.8 : Variation de ψ ( R) selon la relation (1.164) pour diverses valeurs de ε D .......................... 46

Figure 2.1 : Schéma de définition de l’écoulement en conduite circulaire..................................................... 54

Figure 2.2 : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η........................................ 57

Figure 2.3 : Variation η (Q ) , selon la relation (2.25).................................................................................. 59


*

Figure 2.4 : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.28) sur le calcul du taux η . 60

Figure 2.5 : Variation η (Q Q p ) , selon la relation (2.28) pour C constant................................................... 60

Figure 2.6 : Variation de η (Q Qmax ) pour C constant selon la relation (2.32)........................................... 62

Figure 2.7 : Variation du taux de remplissage η en fonction de la conductivité relative Qy pour C constant. 64
*

Figure 2.8 : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.39) sur le calcul du taux η . 65

Figure 2.9 : Variation du taux en fonction de la conductivité relative η (Q ) , selon la relation (2.42).......... 67
*

Figure 2.10 : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.45) sur le calcul du taux de η 68
.

Figure 2.11 : Variation η (Q Q p ) , selon la relation (2.47) pour n constant........................................................ 69

Figure 2.12 : Variation de η (Q Qmax ) pour n constant selon la relation (2.50)............................................... 70

Figure 2.13 : Variation du taux η en fonction de la conductivité relative Qy selon la relation (2.53).............. 73
*

Figure 2.14: Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.56) sur le calcul du taux de η . 73

Figure 2.15 : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs du nombre de Reynolds Rp pour ε D = 0 à 0, 01 .... 81

Figure 2.16 : Variation du taux de remplissage critique ηc en fonction du débit relatif Q selon relation 85
*
Liste des figures

(2.84).

Figure 2.17 : Ecarts relatifs ∆η η(%) occasionnés par la relation approchée (2.85) sur le calcul de η c ........ 85

Figure 3.1.I : Schéma de définition de la conduite ovoïde normale...................................................................... 89

Figure 3.2.I Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite ovoïdale normale........... 91

Figure 3.2.I : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η............................................. 99

Figure 3.4.I : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η , tracée selon la relation (2.25)................. 100
*

Figure 3.5.I : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.59.I) sur le calcul de η ........ 101

Figure 3.6.I : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η ............................ 103
*

Figure 3.7.I : Ecarts relatifs sur le calcul du taux de remplissage η par (3.64.I-a) et (3.64.I-b)........................... 104

*
Figure 3.8.I : Variation de la conductivité relative Q en fonction de η selon formule de Manning Strickler. 105

Figure 3.9.I : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par la relation approchée (3.67.I) sur le calcul du taux........... 106

Figure 3.10.I : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites ovoïdale normale et circulaire....................... 108
*

Figure 3.11.I : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations approchées (3.72.I-a) et (3.72.I-b)............ 109

Figure 3.12.I : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs de ε/D et de Rp conformément a la relation (3.84.I). 113

Figure 3.13.I : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*. Courbe tracée selon la relation (2.83)........... 115

Figure 3.1.II : Schéma de définition de la conduite en forme de fer à cheval...................................... 118

Figure 3.2.II. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite en forme de fer à cheval........... 120

Figure 3.3.II : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η........................................... 128

Figure 3.4.II : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η , tracée selon la relation (2.25)................ 128
*

Figure 3.5.II : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.59.II) sur le calcul du taux.............. 129

Figure 3.6.II : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η .......................... 132
*

Figure 3.7.II : Ecarts relatifs occasionnés par (67) sur le calcul du taux de remplissage η ................................. 132

*
Figure 3.8.II : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux η selon Manning Strickler........... 133

Figure 3.9.II : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par (3.67.II) sur le calcul de η de la conduite en fer à 134
cheval.
Liste des figures

Figure 3.10.II : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites en fer à cheval et circulaire.......................... 137
*

Figure 3.11.II : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.72.II-a), (3.72.II-b) et (3.72.II-c)........ 137

Figure 3.12.II : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs de ε/D et de R p conformément a la relation 142

3.84.II).

Figure 3.13.II : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*. Courbe tracée selon la relation (2.83).......... 144

Figure 3.1.III. Schéma de définition de la conduite ovoïde à radier aplati........................................................ 147

Figure 3.2.III. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite ovoïdale à radier aplati.......... 150

Figure 3.3.III : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η........................................ 157

Figure 3.4.II : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux de remplissage η .......................... 159
*

Figure 3.5.III : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.57.III) sur le calcul du taux η ....... 160

Figure 3.6.III : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η .......................... 163
*

Figure 3.7.III : Ecarts relatifs occasionnés par (3.63.III) sur le calcul du taux de remplissage η ...................... 163

*
Figure 3.8.III : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η selon la formule de Manning 164

Strickler.

Figure 3.9.III : Ecarts relatifs occasionnés par (3.66.III) sur le calcul de η de la conduite à radier aplati......... 165

Figure 3.10.III : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites ovoïdale à radier aplati et circulaire............. 168
*

Figure 3.11.III : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations approchées (3.72.III-a) et (3.72.III-b).... 168

Figure 3.12.III : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs de ε/D et de Rp conformément a (3.84.III).......... 173

Figure 3.13.III : Variation du taux de remplissage critique ηc en fonction du débit relatif Q*selon (2.83)....... 175

Figure 3.1.IV. Schéma de définition de la conduite circulaire avec banquettes.................................................. 178

Figure 3.2.IV. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite circulaire avec banquettes....... 179

Figure 3.3.IV : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η......................................... 184

*
Figure 3.4.IV : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η tracée selon la relation (2.25).............. 184

Figure 3.5.IV : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) sur le calcul de η 185
..........

Figure 3.6.IV : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η ........................ 189
*

Figure 3.7.IV : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par (3.33.IV-a), (3.33.IV-b) et (3.33.IV-c) sur le calcul de η 189
..
Liste des figures

*
Figure 3.8.IV : Variation de la conductivité relative Q en fonction de η selon formule de Manning 190

Strickler.

Figure 3.9.IV : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par les relations approchées (3.36.IV-a) et (3.36.IV-b)........ 191

Figure 3.10.IV : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites circulaire avec banquettes et circulaire........ 195
*

Figure 3.11.IV : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.41.IV-a), (3.41.IV-b) et (3.41.IV-c)... 195

Figure 3.12.IV : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs de ε/D et de Rp conformément a (3.53.IV)........... 200

Figure 3.13.IV : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*. Courbe tracée selon la relation (2.83).......... 202

Figure 3.1.V. Schéma de définition de la conduite en arc de cercle écrasé......................................................... 205

Figure 3.2.V. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite en arc de cercle écrasé.............. 206

Figure 3.3.V : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η............................................ 211

*
Figure 3.4.V : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η tracée selon la relation (2.25)................. 212

Figure 3.5.V : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par les relations (3.31.V-a) et (3.31.V-b) sur le calcul de η 213
......

Figure 3.6.V : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η ........................... 217
*

Figure 3.7.V : Ecarts relatifs sur le calcul du taux de remplissage η par (3.37.V-a) et (3.37.V-b)...................... 217

Figure 3.8.V : Variation de la conductivité relative Q en fonction de η selon la formule de Manning 218
*

Strickler.

Figure 3.9.V : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par (3.40.V-a) et (3.40.V-b) sur le calcul du taux η .............. 219

Figure 3.10.V : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites en arc de cercle écrasé et circulaire................ 223
*

Figure 3.11.V : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.46.V-a) et (3.46.V-b).......................... 223

Figure 3.12.V : Variation de η (Q* ) pour diverses valeurs de ε/D et de Rp conformément a relation (3.58.V). 228

Figure 3.13.V : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*. Courbe tracée selon la relation (2.83)............ 230
Liste des tableaux

Liste des tableaux :

Conduite circulaire
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
57
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 82
Conduite ovoïdale normale
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
99
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 114
Conduite en forme de fer à cheval
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
127
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 143
Conduite ovoïdale à radier aplati
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
158
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 174
Conduite circulaire avec banquettes
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
183
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 201
Conduite en arc de cercle écrasé
Tableau n°1 : Tableau des Paramètres adimensionnels.
211
Tableau n°2 : Valeurs du taux η pour Q = Qmax , pour diverses valeurs de ε D et Rp . 229
Principales notations

PRINCIPALES NOTATIONS :

A (m 2 ) : Aire d’une section mouille.

A (m 2 ) : Aire d’une section mouille dans le modèle rugueux de référence.

a (m) : Dimension linéaire quelconque.

A1 : Aire d’une section mouille lorsque la dimension linéaire est égale à l’unité.

ã ( m) : Dimension linéaire dans la théorie de la longueur fluidodynalmique modifiée.

a : Dimension linéaire du modèle rugueux de référence (MMR).

C : Coefficient de Chézy.

D ( m) Diamètre caractéristique du profil de conduite

D ( m) Diamètre caractéristique d’une conduite fermée du modèle rugueux de référence

Dh ( m ) : Diamètre hydraulique d’une section mouille.

D h (m) : Diamètre hydraulique d’une section mouille dans le modèle rugueux de référence.

e (m) : Largeur du plan de la surface libre

e1 : Largeur du plan de la surface libre d’une section mouille lorsque la dimension linéaire
est égale à l’unité.

e ( m) : Largeur du plan d’eau de la surface libre dans le modèle rugueux de référence.

f : Coefficient de frottement.

f : Coefficient de frottement dans le modèle rugueux de référence (=1/16).

g : Accélération de la pesanteur

J : Gradient de perte de charge.

J : Gradient de perte de charge dans le modèle rugueux de référence.

k : Coefficient de Strickler

Q (m 3 s ) : Débit volume.

Q (m 3 s ) : Débit volume dans le modèle rugueux de référence

Q* : Conductivité relative ou débit relatif.

Q
* Conductivité relative ou débit relatif dans le modèle rugueux de référence.
Principales notations

Q *p Conductivité relative ou débit relatif à l’état plein.

*
Qmax Conductivité relative ou débit relatif maximale.

P (m) : Périmètre d’une section mouille dans le modèle rugueux de référence.

P1 : Périmètre d’une section mouille lorsque la dimension linéaire est égale à l’unité.

Rh ( m ) : Rayon hydraulique d’une section mouille.

R h (m) : Rayon hydraulique d’une section mouille dans le modèle rugueux de référence.

R : Nombre de Reynolds.

R : Nombre de Reynolds dans le modèle rugueux de référence.

Rh1 : Rayon hydraulique d’une section mouille lorsque la dimension linéaire est égale à
l’unité.

ε (m) : Rugosité absolue des parois.

ε (m) : Rugosité absolue des parois dans le modèle rugueux de référence.

η: Taux de remplissage.

ν (m2 s) : Viscosité cinématique du liquide.

ν (m 2 s) : Viscosité cinématique du liquide dans le modèle rugueux de référence.

Λ (m) : Longueur fluidodynamique dans LFD

Γ ( m) Longueur fluidodynamique dans LFDM

Υ : Facteur sans dimension de correction de la dimension linéaire.

ΥQ : Facteur sans dimension de correction du débit pour LFD.

ΥJ : Facteur sans dimension de correction du gradient de perte de charge pour LFD.

Ϋ : Facteur sans dimension de correction de la dimension linéaire LFDM

ψ : Facteur de correction de la dimension linéaire dans la MMR.

ψQ : Facteur de correction des débits dans la MMR

"0" Indice "0" distingue un paramètre quelconque sans dimension.

"r " Indice " r " indique le domaine rugueux.


Introduction générale

INTRODUCTION GENERALE

L’étude de la perte de charge en régime permanent uniforme est identique aussi bien dans un
canal ouvert que dans un collecteur fermé ou une canalisation en charge. Le régime laminaire est très
peu rencontré ; par contre le régime turbulent est très fréquent. L’uniformité du mouvement sous
l’action d’une force constante, la pesanteur, n’est possible que par suite des pertes d’énergie qui
prennent naissance dans le liquide sous l’effet de la viscosité et de la turbulence.

L’écoulement est considéré comme étant permanent uniforme que lorsque ses caractéristiques sont
invariables dans le temps et dans l'espace. Les caractéristiques principales sont la profondeur h de
l’écoulement ou hauteur normale, l’aire de la section mouillée A , la vitesse moyenne V de
l’écoulement, le débit Q et le gradient de perte de charge J .

Les formules fondamentales du régime permanent uniforme établissent une relation entre ces
caractéristiques. Cette relation se présente, en règle générale, sous la forme V = CRhβ J γ , ou C est un
paramètre qui traduit la résistance de l'écoulement et dépend de la vitesse moyenne V , du rayon
hydraulique Rh , de la rugosité absolue ε des parois du canal, de la viscosité ν du liquide et de beaucoup
d'autres facteurs.

Le dimensionnement, la détermination de la perte de charge et du débit volume dans ces écoulements


uniformes à surface libre ou en charge sont une préoccupation importante pour le projeteur hydraulicien.

Laissant hors considérations l’effet des forces dues à la viscosité, Chézy a montré, en 1775, que
la résistance à l’écoulement est sensiblement proportionnelle au carré de la vitesse moyenne de l’eau et
que l’équation de ce mouvement pouvait s’écrire V = C Rh J où C est un coefficient appelé coefficient

de résistance à l’écoulement de Chézy, qui ne dépend pas uniquement de la rugosité ε des parois mais
aussi de la répartition de la vitesse ; donc des éléments de la surface et de la forme du lit.

Plusieurs formules ont été proposées pour exprimer le coefficient C de Chézy, on peut citer par exemple
les formules de Prony, Tadini, Ganguillet et Kutter(1870), Darcy(1865), Bazin(1897), Powell (1950) et
d’autres formules sous la forme exponentielle C = α Rhϑ (Forchheimer, Manning (1891); Strickler, 1923 ;
Pavlovski.).

Une autre formule largement utilisée dans les écoulements uniformes dans les canaux ouverts
est celle de Manning (1891) en raison de sa forme simplifiée et les résultats satisfaisant auxquels elle
aboutit. Cette relation s’écrit V = Rh2 3 J 1 2 n où n = Rh1 6 C est le coefficient de rugosité de Manning.
En 1911 dans son « étude des canalisations pour l’irrigation et le drainage » Strickler énonça la même
formule V = K s Rh2 3 J 1 2 ou K s représente le coefficient de Strickler qui est l’inverse de celui de
Manning.

1
Introduction générale

Ces formules empiriques ont été établies souvent d’après les résultats d’expérience faites dans un
domaine assez limité (canaux et conduites de dimensions importantes et utilisation forts débits) elles
sont employés par la suite dans tous les cas possibles avec des extrapolations que ceux qui les utilisent
ne soupçonnent même pas. Les expressions exponentielles C = α Rhϑ , arrivent à des erreurs déplorables,
car l’effet de la viscosité cinématiqueν y est négligé et la rugosité y est exprimée grossièrement selon la
nature des matériaux constituant la frontière solide

Depuis Chézy (1775), les ingénieurs ont cherché longtemps avec intérêt à établir une formule
pratique qui donnerait la relation entre la perte de charge (qui représente le frottement), le débit et les
autres éléments intervenant dans le mouvement de l'eau. C'est le succès de la similitude qui a permet
d'établir la forme générale de la loi de frottement à travers le coefficient de perte de charge f .

Ainsi, pour un fluide quelconque dans un ouvrage quelconque (canalisation en charge, écoulement à

( )
surface libre), la pente de frottement s’écrit J = f Dh ⋅ V 2 2 g . Cette relation très utilisée dans notre

étude est celle de Darcy-Weisbach (1854), développée pour les écoulements en conduites, elle fut
généralisée pour tous type de canaux en introduisant le diamètre hydraulique Dh , dimension linéaire
caractéristique d'une section transversale de l'ouvrage considéré (diamètre d'une canalisation, diamètre
hydraulique de la section mouillée d'un écoulement à surface libre, etc.), f est la résistivité
adimensionnelle ou le coefficient de frottement relié lui-même au coefficient de Chézy par la relation
C = 8 g f et g est l'accélération de la pesanteur.

Le coefficient f est déterminé par la formule Colebrook-White, il dépend à la fois de la rugosité


relative ε D h et du nombre de Reynolds R qui lui-même dépend de la nature du régime d'écoulement
dans la conduite. La formule de Colebrook-white couvre tout le domaine utile de la turbulence, en effet
pour l’écoulement théoriquement lisse ( ε → 0 ) elle admet comme cas particulier la formule théorique

de Prandtl, alors pour le régime turbulent rugueux, appartenant à la pleine turbulence ( R → ∞ ) , on


trouve la formule de Nikuradsé. La représentation graphique de la variation de f = χ ( R, ε D h ) est appelé
diagramme de Stanton.

Les grandeurs physiques, à savoir le débit Q , le gradient J de perte de charge, la rugosité


absolue ε , l’une des longueurs caractéristiques de la section, arbitrairement choisie désignée par a , les
paramètres de formes tel que η = h D déterminant le taux de remplissage d’une conduite circulaire, ou
ξ = h e donnant le rapport entre la hauteur d’eau et la largeur du plan d’eau pour un profil parabolique,
w = b h et m = cotgϕ pour un profil trapézoïdal, ainsi que la viscosité cinématique ν du fluide en
écoulement sont reliées entre elles par des relations compliquées, transcendantes voire implicites, que

2
Introduction générale

l’on peut écrire pour une conduite circulaire ou non-circulaire fermée sous la forme
ϕ ( a, Q, J , ε ,ν ,η ) = 0

Dans la pratique, l’ingénieur doit répondre à trois catégories de problèmes :

• La première catégorie répond à un besoin de dimensionnement et consiste à déterminer la


dimension linéaire a à partir des cinq autres valeurs des grandeurs connues.
La relation ϕ devient alors a = ϕa (Q,J , ε ,η ,ν ) . Il n’existe pas de relation explicite susceptible de
répondre à ce problème lorsque l’écoulement est de nature lisse ou transitoire, car on ne peut évaluer le
nombre de Reynolds R qui lui-même dépend de la dimension a recherchée. La solution est donnée par
un calcul péniblement laborieux, s’appuyant sur des procédés itératifs. Dans le domaine de pleine
turbulence, la dimension a est indépendante de R , l’application des formules de Chézy ou de Manning-
Strickler donnent des résultats satisfaisant.

• La deuxième catégorie de problème consiste à évaluer le débit Q , tel que Q = ϕQ (a, J , ε ,η ,ν ) .


Ce problème trouve sa solution d’une manière explicite quelque que soit la nature du régime
d’écoulement par l’application des formules de Darcy–Weisbach et de Colebrook –White (1845 ; 1854).
• En fin la troisième catégorie qui consiste à évaluer le gradient de perte de charge tel que
J = ϕ J (a, Q, ε ,η ,ν ) , la formule de Darcy–Weisbach (Swamee et Jain 1976-1978) est suffisante.

Dans la présente étude nous nous somme intéressé particulièrement au seul problème de
dimensionnement des conduites circulaires et non-circulaires fermées ou l’écoulement est uniforme à
ciel ouvert. Les sections de formes ovoïdale normale, ovoïdale à radier aplati, en fer à cheval, circulaire
à banquettes et en arc de cercle écrasé ont fait l’objet de notre étude. Les études existantes se rapportant
au dimensionnement de telles conduites ne sont pas nombreuses. Elles proposent soit une résolution
graphique, soit des solutions itératives basées toutes sur un coefficient de résistance à l’écoulement
constant. D’autres donnent, avec des relations approchées explicites, des solutions pour les grosses
conduites remplies à 75%. Il n’existe pas actuellement une approche théorique donnant des solutions
intégrant toute valeur du taux de remplissage η entre 0 et 1.

La bibliographie montre que dans le domaine tout entier du régime turbulent défini par Moody,
les formules de Chézy et de Manning sont écartées en raison de la difficulté à évaluer les coefficients de
résistance à l’écoulement. Ces dernières formules peuvent cependant être appliquées au seul cas du
régime turbulent rugueux et en considérant que des coefficients de résistance à l’écoulement sont
invariable en fonction du taux de remplissage. Cette situation s’éloigne du comportement naturel de
l’écoulement et mène à des résultats non satisfaisants.

L’objectif est de proposer une approche théorique pouvant contribuer à une meilleure
compréhension du comportement de l’écoulement uniforme dans les conduites circulaires et non-

3
Introduction générale

circulaires. Cette théorie est applicable dans le domaine entier de l’écoulement turbulent et aboutit à des
solutions explicites et pratiques de conception de telles conduites.

Basée sur la méthode du modèle rugueux de référence (B. Achour-2006), le calcul de la


dimension linéaire, y compris celui de la profondeur normale, devient alors aisé dans une large gamme
pratique 0, 2 ≤ η ≤ 0,8 du taux de remplissage. La dépendance des coefficients de résistance à
l’écoulement de Chézy ou de Manning vis a vis de la variation du taux de remplissage peut être mise
facilement en évidence.

Pour la fiabilité de la méthode, nous avons intégrés les contraintes de vitesse et de débit maximal
dans la démarche menant au dimensionnement.

La courbe de remplissage des diverses conduites étudiées est clairement définie et interprétée
pour toute rugosité relative, tout en mettant en exergue l’influence du nombre de Reynolds.

L’approche de dimensionnement peut être considérée comme généralisée car aucune restriction
n’est imposée aux paramètres d’entrée de l’écoulement, dans la gamme ci-dessus indiquée du taux de
remplissage.
Notre étude s’articule sur trois chapitres principaux :
Le premier chapitre est exclusivement réservé à l’état des connaissances des différentes méthodes de
dimensionnement. Il est consacré à une synthèse bibliographique ou les insuffisances des méthodes de
calcul actuelles sont mises en évidences.
Le deuxième chapitre est consacré à l’étude de la conduite, la plus répandue, de forme circulaire. Les
calculs pour la détermination du diamètre et la profondeur normale d’une conduite circulaire, dans
l’écoulement à coefficient de résistance invariable, sont largement abordés et suivis par des exemples
d’application.
L’application de la nouvelle méthode dite Méthode du Modèle Rugueux de référence ou " MMR
" (Achour, 2006), déjà appliquée pour les conduites en charge, est généralisée aux calculs de
dimensionnement et de la profondeur normale. Cette méthode ne nécessite ni la connaissance du
coefficient de frottement au sens de Colebrook-White, ni celle du coefficient de résistance à
l’écoulement au sens de Chézy ou de Manning-Strickler. Les effets de ces coefficients sont
implicitement considérés dans les développements théoriques. Ces calculs sont suivis d’exemples
d’application et vérifiés par des méthodes fiables et rigoureuses.
Le troisième chapitre est consacré à l’étude des conduites de formes non-circulaire largement
utilisées dans les adductions et l’assainissement. La même démarche des calculs a été adoptée pour cinq
formes de section. Il s’agit des formes ovoïdale normale, ovoïdale à radier aplati, en fer à cheval,
circulaire à banquettes et en arc de cercle écrasé.

Suivis d’exemples d’application, et vérifiés rigoureusement, ces calculs vont montrer la fiabilité
et la simplicité de la MMR.

4
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

CHAPITRE I

ETAT DES CONNAISSANCES SUR LE CALCUL DES CONDUITES


EN ECOULEMENT A SURFACE LIBRE.

Introduction :
Nous avons réservé le présent chapitre à l'état des connaissances sur l'écoulement permanent à
surface libre d'un fluide incompressible dans les conduites. Nous allons d'abord rappeler les équations
fondamentales du régime permanent et leur application au calcul du gradient de perte de charge. Nous
présenterons les différentes formules utilisées pour la détermination du coefficient de résistance à
l'écoulement sans tenir compte de la nature du régime d’écoulement. Ensuite nous allons longuement
discuter la formule la plus utilisée du coefficient de frottement dite de Colebrook-White.
Il nous a paru intéressant de rassembler les principes fondamentaux de l’hydraulique dont
chaque ingénieur a constamment besoin et qui lui permettent de mieux approcher les problèmes qu’il
doit résoudre, notamment pour le dimensionnement des conduites de distribution et d’évacuation, dans
la construction des canaux d’assainissement et de l’irrigation et des stations de pompage, etc.
Basé principalement sur la combinaison des formules de Darcy-Weisbach, de Colebrook-white
et du nombre de Reynolds, le calcul classique de cette dimension linéaire passe par une résolution
itérative ou graphique.
L’objectif dans ce chapitre, est de passer en revue les diverses méthodes existantes permettant
de répondre à ce problème, par un calcul simple de cette dimension linéaire. Un exemple concret de
dimensionnement d'une conduite par les différents procèdes sera présenté pour montrer les contours de
chaque méthode.

1.1 Ecoulement permanent à surface libre-Base théorique


L’écoulement, représenté sur la figure 1.1, est permanent uniforme si la profondeur h, ainsi que les
autres paramètres, tels que la vitesse moyenne V , le débit Q , la rugosité ε et la pente de fond J f
restent invariables dans les différents sections du canal le long de l’écoulement. Les lignes de courant
sont rectilignes et parallèles et la pression verticale reste hydrostatique. La pente de fond J f , la pente

de la surface libre J w et la pente énergétique J e , toutes nommée J, sont identiques.


L’écoulement véritablement uniforme est très rare dans les canaux naturels et assez rare dans les
canaux artificiels mais on l’utilise souvent comme écoulement standard pour l’étude (théorique et
expérimentale) de base pour tous les autres types d’écoulements, notamment pour la compréhension
de la résistance à l’écoulement (Graf et Altinakar, 1993).

5
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

1.1.1 Eléments géométriques de la section droite:


Dans la section droite d'une conduite fermée (figure 1.1) :
− la surface libre est celle qui est en contact avec l'air : plan "ab".
− La surface mouillée A est la section droite occupée par le fluide : aire "acb".
− Le périmètre mouillé P est la longueur de la paroi solide de la conduite : ligne "acb".
− Le rayon hydraulique Rh désigne le rapport A P
− La largeur de la surface mouillée e est la distance "ab".
− Tirant d'eau h est la hauteur d'eau au-dessus du point le plus bas de la section droite.

Figure 1.1 : Schéma de l’écoulemebnt uniforme

1.1.2 Equation de continuité


− Lorsque l’écoulement est uniforme et permanent, la section ou la surface mouillée, A reste la
même selon x et selon t. l’équation qui s’écrit ainsi :
∂ (VA) ∂A
+ =0 (1.1)
∂x ∂t
Devient :
d (VA)
=0 (1.2)
dx
Ou V est la vitesse moyenne et A est la section mouillée.
− Le débit Q = VA reste constant entre les deux sections 1 et 2 :
Q = V1 A1 = V2 A2 = VA = constante (1.3)

1.1.3 Equation de mouvement :


i. Dans la conduite fermée (ou un canal prismatique) de la figure 1.1, la tranche fluide " dx " en
mouvement exerce une force de frottement sur les parois :
FF = τ 0 Pdx (1.4)

6
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Ou τ 0 est la tension moyenne ou contrainte due aux forces de frottement agissant sur la surface Pdx .
Ce mouvement est sous l’action de la composante longitudinale de la force de gravité d'une part et des
forces dues à la pression d'autre part, ces deux forces s'écrivent respectivement :
FG = W sin α = γ f Adx sin α (1.5)

W est le poids de la tranche liquide " dx " et γ f est le poids spécifique du fluide.
Fp = ( p1 − p2 ) A = (h1 − h2 )γ f A (1.6)
En écoulement uniforme, il y a équilibre entre ces forces :
τ 0 Pdx = (h1 − h2 )γ f A + γ f Adx sin α (1.7)

Comme h1 = h2 , on obtient :
A
τ0 = γ f sin α (1.8)
P
A
Le rapport est bien évidement le rayon hydraulique Rh défini par :
P
A
Rh = (1.9)
P
L’angle α , généralement petit, peut être confondu avec la tangente de celui-ci, soit :
α ≅ sin α = tan α .
Cette tangente représente la pente de fond de la conduite J f , désigné aussi par J
La relation (1.7) devient alors :
τ 0 = γ f Rh J (1.10)
ii. En hydrodynamique, la vitesse de frottement est définit comme suit :
τ0
u*2 = (1.11)
ρf
La masse volumique du fluide ρ f = γ f g , on peut écrire alors en utilisant (1.10) et (1.11) :

u* = gRh J (1.12)
La contraint tangentielle visqueuse à la paroi de la conduite est donné aussi en fonction de la
résistivité ou du coefficient de frottement f (Graf & Altinakar, 1993) :
f
τ0 = ρ fV 2 (1.13)
8
iii. En égalisant les relations (1.10) et (1.13), on tire l'expression de la perte de charge par unité de
longueur ou gradient de perte de charge J :
1 V2
J= f (1.14)
4 Rh 2 g
Cette relation très utilisée pour les écoulements dans les conduites et canaux, est appelle équation de
Darcy-Weisbach.

7
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Elle s’écrit aussi de la manière suivante :


V = C Rh J (1.15)
Cette dernière est appelle relation de Chézy et C est le coefficient de Chézy défini par :
C = 8g f (1.16)

1.1.4 Coefficient de frottement f :


L'étude scientifique des dissipations hydrauliques linéaires (ou de frottement) en régime turbulent,
dans les conduites circulaires à section constante, est arrivée actuellement à la formule de Colebrook-
white, pour la résistivité adimensionnelle f. Elle couvre tout le domaine utile du régime. Par contre les
écoulements à ciel ouvert restaient tributaires à des formules empiriques, donnant des expressions
pour le coefficient de Chézy, relié lui-même à la résistivité f par la relation (1.16). Nous citerons
quelques formules du coefficient C déduites de la formule de Chézy pour les écoulements à surface
libre (Ir. P.NONCLERCQ, 1982)
− La formule de Prony :
1 a'
2
= +b' Avec a ' = 44.10 −6 et b ' = 309.10−6
C V
− La formule de Tadini :
1 C = 0, 0004
2

− La formule de Bazin (1865)


87 Rh
C= Ou γ est un coefficient dépendant de la nature des parois
γ + Rh
− La formule de Ganguillet et Kutter (1896-1870)
0, 00155 1
23 + +
C= J n
0, 00155 n
1 + (23 + )
J Rh
Ou J est la pente du fond, n un coefficient en fonction de la rugosité des parois.
− La formule Kutter
100 Rh
C= Valable pour J > 0, 0005 et ou b dépend de la nature des parois
b + Rh
− La formule Manning-Strickler
16
Rh
C= = kRh1 6 Ou n est le coefficient de Manning en fonction de la rugosité des parois identique
n
à celui de Ganguillet-Kutter et k est le coefficient de Strickler
− La formule de Pavlovski (N. Kréménetski et al, 1984)
y
Rh
C= Ou n est un coefficient de la rugosité et y un exposant en fonction du rayon Rh .
n
− La formule Forchheimer

8
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

C = kRh0,2 Ou k est un coefficient de la rugosité.


Et d’autres formules comme celles de Thijsse, Blench, Vande perré, White-Colebrook, et Powell.
Les valeurs des coefficients de résistance à l’écoulement de Chézy, Manning, Bazin, Kutter et autres
sont, en règle générale des constantes attribuées par expérience, selon le cas étudié et la nature des
parois du canal ou de la conduite. Ce sont des valeurs tabulées que l’on peut consulter dans de
nombreux ouvrages.
Ils existent beaucoup d’autres formules que celles ci-avant, le choix s’avère donc difficile pour
l’ingénieur ; on doit être sensibles aux écarts obtenus dans les résultats, suivant qu’on retient telle ou
telle formule.
Nous seulement les formules très anciennes (Basin, Kutter, Ganguillet-Kutter etc.) mais aussi les
expressions exponentielles C = χ Rhβ (de Forchheimer, Manning, Strickler, Pavlovski, etc.) arrivent à
des erreurs déplorables, car tous les coefficients sont constant ce qui est contraire à l'expérience. En
plus, on néglige l’effet de la viscosité cinématique ν et la rugosité y est exprimée grossièrement selon
la nature des matériaux constituant la frontière solide.
De nos jours on est arrivé à la formule de Colebrook-White pour exprimer la résistivité
adimensionnelle f. Cette formule couvre tout le domaine de la turbulence aussi bien le domaine lisse
(ou la rugosité absolue ε → 0 ) que celui turbulent rugueux (ou le nombre de Reynolds R → ∞ ).
M.CARLIER (Carlier, 1986) fait remarquer, au sujet de ces formules, que : "Les formules nouvelles
présentent une structure plus conforme aux lois de la mécanique que les formules empiriques souvent
établies d’après des résultats d’expériences."

1.1.4.1 Formule de Colebrook-White :


En 1938-1939, Colebrook a voulu disposer d’une formule universelle, remédiant aux écarts
fréquemment constaté entre la pratique et les résultats de l’analyse mathématique et, même, des essais
de laboratoire. Il présenta le premier une formule rendant compte de l’écoulement dans la zone de
transition. Il a étudié le frottement dans des tuyaux en rendant artificiellement ceux-ci rugueux au
moyen de grains de sables isolés, placés sur le modèle et en utilisant le diamètre moyen des grains
comme mesure de la rugosité ainsi créée, il proposa la formule :
 ε D 2,51 
f −1 2 = −2log  +
 3,7 R f  (1.17)
 
Ou f est le coefficient de frottement, ε représente le diamètre moyen des grains du tuyau ou la
rugosité absolue, D le diamètre du tuyau et R le nombre de Reynolds défini par la relation :
R = VD ν (1.18)
ν est la viscosité cinématique du fluide.
Cette formule couvre tout le domaine utile de la turbulence. En effet pour une rugosité ε → 0 elle
admet comme cas particulier la formule théorique de Prandtl, pour les conduites théoriquement lisses:
 2,51 
f −1 2 = −2log 
 R f  (1.19)
 

9
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Alors que pour un nombre de Reynolds R → ∞ on retrouve la formule de Nikuradsé :


ε D
f −1 2 = −2 log  . (1.20)
 3, 7 
En dépit du fait que la formule (1.17) ait été établie en conduite, elle est fort intéressante lorsqu’elle
est appliquée aux canaux ouvert (Chow, 1973 ; Sinniger et Hager, 1989), en apportant la modification
suivante : à la place du diamètre de la conduite D, on utilisera le diamètre hydraulique défini en
fonction du rayon hydraulique par la relation suivante :
Dh = 4 Rh (1.21)
Ce diamètre hydraulique est utilisé pour les écoulements à ciel ouvert, dans les définitions respectives
du nombre de Reynolds, de la rugosité relative, de l’équation de Darcy-Weisbach et celle de
Colebrook-White :
VDh
R= (1.22)
ν
ε Dh (1.23)

1 V2
J= f (1.24)
Dh 2 g
 ε Dh 2,51 
f −1 2 = −2log  +
 3,7 R f  (1.25)
 

1.1.4.2 Diagramme universel de Moody :


La représentation graphique des valeurs du coefficient de frottement f dans un système de coordonnées
à division logarithmique en fonction du nombre de Reynolds est appelé diagramme de Stanton.
En admettant que les valeurs ε D et de R soient donnés, la relation (1.17) montre bien que la valeur
du coefficient de frottement ne peut être explicitement déterminée. La détermination de f nécessite
donc un procédé itératif ou graphique.
En se fondant sur les expériences de Nikuradsé, sur l’analyse mathématique de Prandtl et de Von
Karman, sur les observations de Colebrook-White et sur un grand nombre d’expériences en conduites
industrielles, Moody a établi, sur de telles recherches, son diagramme qui est l’un des plus pratiques
pour la détermination du coefficient de frottement f. Ce coefficient est déterminé par la relation (1.17),
valable pour les conduites industrielles, est exprimé en fonction du nombre de Reynolds R et de la
rugosité relative ε D .
Sur ce diagramme figure les observations de Blasius (1913) applicable à l'écoulement turbulent lisse (
ε → 0 ) en conduite sous pression, ces observations sont représentée graphiquement par une droite,
dans le système de coordonnées logarithmique, d'équation :
0, 223
f = (1.26)
R 0,25
Cette relation est valable pour 750 < R < 2,5.104 , cette restriction constitue une contrainte dans
l'application de la formule (1.26) car dans les cas pratique le nombre de Reynolds R > 2,5.104 .

10
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre
libre I

Les observations de Prandtl et Nikuradsé


Nikurad figurent sur le diagramme pour un nombre de Reynolds plus
élevé que celui de Blasius et le coefficient de frottement se traduit par l'équation :

( )
−2
f =  2 log R f + 0, 4  (1.27)
 
Cette relation est aussi implicite vis-à-vis
vis du coefficient f.
La relation (1.17) de Colebrook-White
Colebrook représente l'ensemble du diagramme de Moody, à l'exception
du régime laminaire représenté par la droite à gauche de la figure 1.2. Cette relation est applicable
exclusivement à l'écoulement turbulent.
Pour les écoulementsnts turbulent lisse, la courbe enveloppe inférieure du diagramme correspond à la
représentation graphique de l'équation (1.19) de Prandtl.
A droite de cette courbe enveloppe les courbes pleines occupent la zone de turbulence, ces courbes
deviennent pratiquement
ement horizontales traduisant ainsi que le coefficient de frottement f devient
exclusivement dépendant de la rugosité relative ε D avec l'accroissement du nombre de Reynolds R.
Ces courbes représentent les valeurs de f obtenus par la relation (1.20).
La courbe enveloppe en trait discontinu, correspondant à l'enveloppe inferieure de la zone de pleine
turbulence, a été tracé en admettant un écart de 1,5% entre les valeurs du coefficient f obtenues par
l'application de la relation (1.17) et celles issues de la relation (1.19).

Figure 1.2 : Diagramme de Moody (Source : Dynamique des fluides UFA1)


(—) Courbes f ( R) pour diverses valeurs de ε D . delà de laquelle f ≈ constante .
(---) Courbe au-delà

Ainsi pour un couple de valeurs ( ε D , R ) indiquant un point situé au dessus de la courbe


enveloppe montre que l'écoulement est en régime turbulent rugueux ou considéré comme tel.

11
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

L'équation de cette courbe en trait discontinu peut être obtenue en écrivant :


f colebrook −White = 1, 015 × f Nikuradse (1.28)
Soit :
−2 −2
  ε D 2,51     ε D 
 −2 log  +   = 1, 015 ×  −2 log   (1.29)
  3, 7 R f     3, 7  

Dans cette relation 1 f est donné par :


  ε D 
f = (1, 015 )
−1 2
1 ×  −2 log   (1.30)
  3, 7  
En substituant cette valeur dans le membre droit de la relation (1.17), on obtient, après
développement, simplification et réarrangement, la relation R ( ε D ) traduisant la courbe enveloppe :

ε D
log 
 3, 7 
R = 4,9828 (1.31)
ε D ε D
0,9926

 3, 7  −  3, 7 
   
Selon Hager(1987) cette relation peut s'écrire avec une excellente approximation:
ε 1050
= (1.32)
D R
Alors si le couple ( ε D , R ) est tel que :
ε
R ≥ 1050 (1.33)
D
Le régime est turbulent rugueux.
Sur le diagramme de Moody, pour R ≥ 107 et ε D < 10−6 le coefficient f est indépendant de la rugosité
relative ( ε D ) et correspond au minimum possible. Le régime est turbulent lisse et les pertes de
charges ne dépendent que de la viscosité cinématiqueν . Si la rugosité ε D croit en restant supérieure

à 10−6 , l'écoulement se situe dans la zone de transition et le couple (ε D, R ) influe sur la valeur du
coefficient f de frottement.
En augmentant davantage ε D jusqu'à la valeur 10−2 , l'écoulement serait en régime turbulent rugueux.
Aussi pour ε D = 10−2 et R ≥ 3.105 , le coefficient f prend une valeur presque constante f ≅ 0, 0038 .

1.1.4.3 Formule de Swamee et Jain


En 1976, après plusieurs tentatives basées sur un calcul laborieux, Swamee et Jain ont trouvé une
formule destinée au calcul du coefficient de frottement f de l'écoulement turbulent dans les conduites
circulaires sous pression. Selon les Swamee et Jain (1976) la relation (1.17) de Colebrook-white peut
être remplacée avec une bonne approximation :

12
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

−2
  ε D 5,74 
f = −2log  + 0,9  (1.34)
  3,7 R 
On constate dans cette dernière expression que le coefficient de frottement f peut être calculé à partir
des valeurs connues de ε D et de R .
Selon les mêmes auteurs la relation (1.34) doit être appliquée pour 5.103 < R < 108 et
10−6 < ε D < 10−2 .
La relation (1.34) ne couvre pas l'ensemble du diagramme de Moody mais elle est largement appliquée
en raison de sa simplicité.
Pour apprécier la fiabilité de la relation (1.34), l'écart sur la valeur de f obtenue par la formule de
Colebrook-white, considéré comme référence, a été comparé à celle obtenue par la formule de Swamee
et Jain. Il ressort que l'écart relatif ( ∆f f ) varie entre 0,3% et 2,8% pour 5.103 < R < 104 . Les forts
écarts sont observés pour les plus faibles valeurs du nombre de Reynolds. Au delà de R = 104 , les
écarts relatifs ( ∆f f ) sont acceptable car ils restent inferieur à 1%. La relation de Swamee et Jain doit
être appliquée avec beaucoup de précaution dans la gamme 5.103 < R < 104 puisque l'écart de 2,8% sur
le coefficient de frottement f engendrerait le même écart dans le calcul du gradient de la perte de
charge J, en admettant qu'il n'y a aucun écart sur le débit ou sur le diamètre de la conduite.

1.1.4.4 Formule de Achour et al.


Achour et al. (2002) proposèrent une relation approchée pour remplacer la formule (1-25) de
Colebrook -white dans tout le domaine de l'écoulement turbulent en conduite sous pression :
−2
  ε D 4,5 R 
f = −2log  + log 
6,97 
(1.35)
  3,7 R
La relation (1.35) est appliquée dans la large gamme 0 ≤ ε D ≤ 0, 05 pour R > 104 .
L'écart maximal observé entre les valeurs de f calculées à partir de la formule de Colebrook-white
prise comme référence et la relation (1.35) ne dépasserait guère 2%.
Une étude comparative identique à celle étudiée dans le cas de la relation de Swamee et Jain a donné
les résultats suivants :
Dans la gamme de rugosité relative 0 ≤ ε D ≤ 0, 05 , la valeur maximal observée de ∆f f est de 2%
pour R = 7000 . Au fur et à mesure de l'augmentation de R , l'écart ( ∆f f ) diminue sensiblement
pour atteindre des valeurs inferieures à 1,2% pour et R ≥ 105 0 ≤ ε D ≤ 0, 05 . En restreignant la
gamme des valeurs de la rugosité relative telle que 0 ≤ ε D ≤ 10−2 , nous pouvons observer que les
écarts sont également inferieure à 1,2% pour toute valeur de R ≥ 2300 . Il est intéressant de noter que
pour l'écoulement turbulent lisse ou pratiquement lisse correspondant à ε D → 0 , l'écart ( ∆f f )
reste insignifiant pour toutes les valeurs du nombre de Reynolds supérieur à 2300. Pour cet état de
l'écoulement on peut écrire :

13
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

−2
  4,5 R 
f = −2log  log 
6,97 
(1.36)
  R

1.1.4.5 Nature du régime d’écoulement.


Souvent dans les différents calculs des paramètres hydrauliques, Il est intéressant de connaitre la
nature du régime d’écoulement dans les conduites, pour utiliser les relations adéquates. Généralement
la lecture, sur le diagramme de Moody de la rugosité relative ε Dh et du nombre R de Reynolds,
donne pour les différentes frontières cette nature du régime d’écoulement.
Parmi les différentes méthodes pour cerner la nature du régime d’écoulement, on peut utiliser les
conditions de Hager (1987), (Sinniger & Hager, 1989), selon lesquelles :
L’écoulement dans une conduite peut être étudié avec suffisamment de précision, dans :

ε * ≥ ( 60ν * )
10 9
− Le domaine turbulent rugueux si :

ε * ≤ (1,31ν * )
89
− Le domaine pratiquement lisse si :

(1,31ν )* 89
( )
10 9
− Le domaine est transitoires si : < ε * < 60ν *

Ou ε * et ν * sont des paramètres adimensionnels tel que :


ε * = ε d0 et ν * = ν d0 Q

( )
15
d 0 est le paramètre cinétique de Swamee et Jain défini par d 0 = Q gJ
2
.

1.1.5 Dimensionnement par les méthodes classiques.


L’écoulement turbulent en conduite sous pression est gouverné par les relations (1-24), (1-25)
et (1-22) qui sont respectivement les relations de Darcy-Weisbach de Colebrook-white et du nombre
de Reynolds. Au regard de ces relations, nous pouvons énoncer que cinq paramètres influencent
l’écoulement turbulent en conduite sous pression. Il s’agit en effet du gradient J de perte de charge, du
débit volume Q écoulé par la conduite, du diamètre D de la conduite, de la rugosité absolue ε des
parois de la conduite, de la viscosité cinématique ν du liquide.
Dans le cas des 'écoulements à ciel ouvert, la dimension linéaire a de la conduite peut être le
diamètre caractéristique D d'une conduite, la profondeur h de l'écoulement, la largeur b d'un canal
rectangulaire ou la base d'un trapèze d’un canal à ciel ouvert, un sixième paramètre η intervient dans
la relation, ce dernier exprime la forme ou le rapport d'aspect du profil liquide en écoulement, (le taux
de remplissageη = h D par exemple). Ces paramètres sont liés par une fonction qui peut prendre la
forme suivante :
φ ( a, Q, J , ε ,η ,ν ) (1.37)
Trois catégories de problèmes peuvent se poser :

14
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

La première catégorie de problèmes consiste à évaluer le débit Q tel que Q = φQ (a, J , ε ,η ,ν ) . Ce


problème trouve sa solution d’une manière explicite par la combinaison des relations de Colebrook-
white et de Darcy-Weisbach, et ce quelque soit le régime d’écoulement.
La deuxième catégorie de problème est celle qui consiste à évaluer le gradient de perte de charge
tel que J = φJ (a, Q, ε ,η ,ν ) . Pour ce cas l’application de la relation type Darcy-Weisbach est suffisante.
La troisième catégorie répond à un besoin de dimensionnement et consiste à évaluer la dimension
linéaire a à partir des valeurs connues des cinq autres paramètres régissant l’écoulement. La relation
(1.37) prend alors la forme suivante:
φa ( Q, J , ε ,η ,ν ) (1.38)
Selon la bibliographie il n'existe aucune relation explicite susceptible de répondre à cette catégorie de
problème lorsque l'écoulement est en régime turbulent transitoire ou lisse. Ceci s'explique du fait que
l'on ne peut pas trouver le nombre de Reynolds R qui lui même dépend de la dimension linéaire a
recherchée. Le problème peut être alors résolu par des procèdes itératifs ou graphiques. Pour le régime
turbulent rugueux, ou a est indépendante de R, l'application de relations type Chézy ou Manning-
Strickler donnent des résultats satisfaisant.
Seule cette dernière catégorie de problème est exposée dans la présente étude.

1.1.5.1 Cas du régime turbulent rugueux :


Soit à déterminer dans une conduite la dimension linéaire a (le diamètre caractéristique D ou
bien la profondeur normale h de l'écoulement).
A partir des données Q et J , du problème on introduit dans la relation de continuité (1.3), les
expressions de la vitesse et du coefficient de Chézy données par les relations respectives (1.15) et
(1.16) on tire l’expression du débit volume :
Q = 8g f A Rh J (1.39)
Le coefficient de frottement f du régime turbulent rugueux donnée la relation (1.20) ou D est
remplacé par Dh .

On remplace dans la relation (1.39), on obtient le rapport Q J:


Q   ε Dh  
= K i = −2 8 g A Rh log   (1.40)
J   3, 7  
La surface mouillée A, le périmètre mouillée P, le rayon hydraulique Rh et la largeur de la surface
mouillée e dépendent de la dimension linéaire a recherchée et l'on peut écrire que quelle que soit la
forme du profil géométrique on a :
e = ae1 (1.41)

A = a2 A1 (1.42)
P = aP1 (1.43)
A1
Rh = a = aRh1 (1.44)
P1

15
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

A1 , P1 , Rh1 et e1 sont des paramètres adimensionnels et correspondent respectivement à l'aire de la


section mouillée, le périmètre mouillé, le rayon hydraulique et la largeur du plan d’eau lorsque la
dimension linéaire a est égal à l'unité. En outre tous ces paramètres ne dépendent, dans toute l’étude
des conduites que nous allons considérées, que du taux de remplissage η = yn Ym qui représente le
rapport de la hauteur normale yn de l’écoulement sur la hauteur de la conduite Ym .
En remplaçant A, Rh et Dh dans la relation (1.40) on obtient la relation suivante :

Q A3 2   ε P1 1  
= K i = −2 8 g 11 2 a 5 2  log   (1.45)
J P1   14,8 A1 a  
Cette expression ne permet pas la détermination explicite de la dimension linéaire a. Pour déterminer
a, on prend une série de valeurs arbitraires de cette dimension inconnue et on calcule, avec le membre
droit de la relation (1.45), les valeurs respectives de Ki , jusqu'au moment ou Ki calculé devient égal à

la valeur imposée K = Q J.
Nous allons éclaircir cette démarche par l'étude d'un exemple concret.

Exemple d'application
La conduite ovoïdale normale représentée par la figure ci-dessous est le siège d’un écoulement
uniforme. Elle écoule un débit volume Q = 0, 26 m3 s d’un liquide de viscosité cinématique
ν = 10−6 m 2 s , sous une pente longitudinale J = 0, 0005 . La paroi interne de la conduite est
caractérisée par la rugosité absolue ε = 10−5 m et le taux de remplissage estη = 0, 65 .Calculer la
valeur du diamètre D caractéristique de la conduite.

Figure 1.3 : Conduite ovoïdale normale.

Une conduite ovoïdale normale est caractérisée par sa hauteur qui est égale au diamètre
caractéristique D. Les caractéristiques de l'écoulement, tels que la surface mouillée A, le périmètre
mouillé P et le rayon hydraulique Rh , d'une telle conduite sont exprimées par les relations (1.42),
(1.43) et (1.44). Nous avons trouvés (chapitre3) les paramètres adimensionnel A1 et P1 en fonction
du seul taux de remplissage η = yn Ym (ou η = yn D ) qui est le rapport entre la profondeur normale
de l'écoulement et le diamètre caractéristique D recherché. Lorsque1 15 ≤η ≤ 2 3 , on a :

16
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre
libre I

A = D2ζ (η ) = D2 A1; P = Dϑ (η ) = DP1;

2 2 2 4
A1 = ζ (η ) = 1, 22481487 − sin −1 ( − η ) + (η − ) 1 − ( − η ) 2 − η (i)
3 3 3 3
2 
P1 = ϑ (η ) = 1, 59610063 − 2 sin −1  − η  (ii)
3 
− Si η = 0, 65 on :

A1 = ζ (η ) = 0,32481641; P1 = ϑ (η ) = 1,56276575;
Introduisons A1 et P1 dans la relation (1.45) et remplaçant a par D, on a :

Q 0, 26 0, 324816413 2 5 2   0, 00001× 1, 56276575 1  


0,32481641
= Ki = = −2 × 8 × 9,81 × D  log  
J 0, 0005 1,562765751 2   14,8 × 0, 32481641 D  

⇒ K i = 11, 62755348 = −2, 62373212 D 5 2 × log ( 0, 00000325 D )


Cette expression ne permet pas d'obtenir la valeur de D d'une manière explicite. Alors prenons les
valeurs arbitraires suivantes : D=0,6 m, 0,7m, 0,8 m 0,9 m, 1,0m et 1,1 m et calculons K on a :

D (m) 0,6 0,7 0,8 0,9 1 1,1


Ki (m3 s) 3,8530 5,7366 8,0971 10,9727 14,3993 18,4114

On représente ces valeurs sur un graphe D = f ( Ki ) , et déterminons le diamètre correspondant à la


valeur K i = 11, 63 .

1,2
1,1
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Figure 1.4. D = f ( Ki )

Le diamètre recherché est alors D ≅ 0, 92 m

1.1.5.2 Cas du régime turbulent :


Lorsque la dimension linéaire a est une inconnue du problème, on a :
− Dans l'équation (1.24) de Darcy-Weisbach, trois éléments inconnus : f,, Dh et V
− Deux inconnues dans l'équation de continuité: V et A

17
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

− Trois inconnues dans la relation (1.22) du nombre de Reynolds : V, Dh et R.


− La rugosité relative ε Dh est aussi indéterminée.
L'équation (1.24) de Darcy-Weisbach peut s'écrire, en remplaçant la vitesse V , le diamètre
hydraulique Dh et le rayon hydraulique Rh par leurs relations successives (1.3), (1.21) et (1.9) :
f P 2
J= Q (1.46)
8 g A3
a) En utilisant (1.42) et (1.43), on peut tirer l'expression de la dimension a de la relation (1.46) :
15
 1 P1 Q 2 
a= 3  f 1 5 = C' f 1 5 (1.47)
 8 g A1 J 
C ' : est un facteur formé avec les valeurs connues de Q, J , P1 et A1 .
b) D'autre part la relation (1.22) du nombre de Reynolds s'écrit en utilisant (1.3), (1.21) et, (1.9) :
4Q
R= (1.48)

En introduisant dans cette dernière, la relation (1.43) de P on a :
4Q C ''
R= = (1.49)
aP1ν a
C '' : est un facteur formé avec les valeurs connues de Q, P1 etν .
c) On calcule ε Dh en utilisant les relations (1.21), (1.42) et (1.43)
ε ε P1 C '''
= = (1.50)
Dh 4 A1a a
C ''' : est un facteur formé avec les valeurs connues de ε , A1 et P1 .
La solution du problème est donnée par le procédé suivant :
1. On attribue une valeur arbitrairement choisie à f, soit f = f1 .
2. On calcule a1 par la relation (1.47).
3. On utilise cette valeur et on calcule R1 par la relation (1.49).

4. De même, on calcule ( ε Dh )1 en utilisant la relation (1.50).

5. Avec R1 et ( ε Dh )1 ainsi trouvés, on calcule un nouveau f = f 2 à l'aide de la relation (1.25) de


Colebrook-White ou en utilisant le diagramme de Moody.
6. On calcule la nouvelle valeur a 2 , qui est beaucoup plus proche de la valeur exacte recherchée.
7. On répète le procédé avec f 3 et on continue le procédé jusqu'à ce que fi ≅ fi −1

Exemple d’application :
Reprenons l'exemple précédent et calculons le diamètre caractéristique D de la conduite, les
données sont : Q = 0, 26 m3 S ; J = 5.10−4 ; ε = 10−5 m; ν = 10−6 m2 s ; η = 0, 65
A1 = ζ (η ) = 0,32481641 P1 = ϑ (η ) = 1,56276575

18
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Solution
La solution exacte à ce problème peut être donnée en suivant le procédé décrit plus haut.
Déterminons, avec les données du problème, les expressions des relations (1.47), (1.49) et (1.50)
en utilisant les valeurs de l'exemple précédent :
15
 1 1, 56276575 0, 26 2 
D= × ×  f 1 5 = 2, 39353366 f 1 5 (1.47')
 8 × 9,81 0,32481641 0, 0005 
3

4 × 0, 26 665487
R= −6
= (1.49')
D × 1, 56276575 × 10 D
 ε  10−5 ×1,56276575 0, 00001203
  = = (1.50')
D
 h 1 4 × 0,32481641 × D D

Donnons une valeur arbitraire à f et calculons D1 , R1 et ( ε Dh )1 avec les relations respectives


(1.47'), (1.49)' et (1.50'), soit f = f1 = 0, 01 :
D1 = 0,95288291 m R1 = 698393 et (ε Dh )1 = 0, 00001262
Avec R1 et ( ε Dh )1 , déterminons la nouvelle valeur de f à l'aide de (1.25). On a f 2 = 0,0126193 .

Calculons les nouvelles valeurs de D2 , R2 et ( ε Dh )2 , on a :

D2 = 0,99826672 m R2 = 666642 et (ε Dh )2 = 0, 00001205

Avec R2 et ( ε Dh ) 2 déterminons la nouvelle valeur de f à l'aide de (1.25). On a f 3 = 0, 0127056 .

Calculons les nouvelles valeurs de D3 , R3 et ( ε Dh )3 :

D3 = 0,99962837 m R3 = 665734 et (ε Dh )3 = 0, 00001203

Avec R3 et ( ε Dh )3 déterminons la nouvelle valeur de f à l'aide de (1.25). On a f 4 = 0,0127081

L'écart ∆f f (%) est insignifiant et égal à :


∆f f −f 0, 0127081 − 0, 0127056
(%) = 4 3 (%) = ×100 = 0, 02 %
f f4 0, 0127081
Le diamètre recherché est alors : D = 0,99962837 m ≅ 1 m
Nous constatons que l'écart entre le diamètre déterminé en considérant le régime turbulent
rugueux dans la solution graphique de l'exemple précédent et sa valeur exacte est de :
∆D 0, 99962837 − 0, 92
(%) = × 100 ≅ 8% .
D 0, 99962837
− Déterminons la nature du régime :

( ) ( )
15 15
d 0 = Q 2 gJ = 0, 262 9,81× 0,0005 = 1,69 m
ε * = ε d 0 = 10−5 /1,69 = 5,9.10−6
ν * = ν d0 Q = 10−6 ×1,69 / 0,26 = 6,5.10−6

(1,31ν ) ( )
89 89
*
= 1,31× 6,5.10−6 = 3,1.10−5

19
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

( )
89
Puisque ε * ≤ 1,31ν * , le régime est étudié avec suffisamment de précision dans le domaine
pratiquement lisse.
− Mais si par exemple la rugosité ε = 10−3 m et la viscosité estν = 10−5 m2 s , on a alors :
ε * = ε d0 = 10−3 / 1,69 = 5,9.10−4
ν * = ν d0 Q = 10−5 × 1,69 / 0, 26 = 6,5.10−5

(1,31ν ) = (1,31× 6,5.10 ) = 2,4.10


89 89
* −5 −4

( 60ν ) = ( 60 × 6,5.10 ) = 2,1.10


10 9 89
* −5 −3

( ) ( )
89 10 9
- ε * est telle que 1,31ν < ε * < 60ν *
*
et le régime est transitoire.
Si l’on répète le procédé du calcul itératif pour déterminer D, le résultat donne D = 1,13230915 m .

1.2 Théorie de la longueur fluidodynamique.


Le concept de la longueur fluidodynamique fût trouvé par G. Lapray, en 1939 (Lapray, 1975). Au
début, son application de limitait au domaine restreint des écoulements uniforme d'eau dans des
canaux à section trapézoïdale. Puis son application s'étend au vaste domaine de tous les écoulements
permanents incompressibles en régime turbulent rugueux ou transitoire :
- Sous pression ou à ciel ouvert.
- A section constante ou variable en absence ou en présence d'un ressaut.
- Et même aux écoulements compressibles sans frottement en absence ou en présence d'une
onde de choc droite.

Introduction
Nous avons vu, dans l'exemple précédent, les erreurs déplorables qui peuvent être atteinte lorsqu'on
applique les formules du coefficient de résistance à l'écoulement type Chézy en considérant le régime
turbulent rugueux. Les formules empiriques négligent l’effet de la viscosité cinématique ν et la
rugosité y est exprimée grossièrement.
Les nombreuses grandeurs physiques Q , J , ε, a, les paramètres de forme comme η (segments
circulaires), ς (segments parabolique), т et л (profil trapézoïdal), ainsi que ν, sont reliées entre elles-
mêmes par des relations du type φa ( Q, J , ε ,η ,ν ) . Ces relations sont compliquées, transcendantes
voire implicites, rendant le calcul péniblement laborieux, par l’emploi des itérations. Ceci advient
même dans les cas les plus simples des écoulements uniformes.
Afin de rendre ces calculs plus simples, le concept d’une grandeur physique, qui dépend d’un
nombre réduit de variable a été introduite par G.LAPRAY. Ainsi la longueur fluidodynamique Λ a été
trouvé, elle est fonction seulement du rapport Q J et de la rugosité absolue ε, et indépendante de la
nature du fluide et de la forme géométrique de la section. Il s’agit d’un module de la longueur, voire
un étalon de référence. Quand à sa signification physique elle est définie comme suit :
L’on considère un écoulement uniforme à surface libre se produisant sur un plan incliné
indéfiniment large, ayant sa pente J et sa rugosité ε . On découpe dans une section droite d’un tel

20
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

courant une tranche carrée (figure 1.5), ayant sa largeur b égale à la profondeur h du liquide. Si la
fraction du débit, passant à travers de la tranche de section ci-dessus déterminée est Q, on a la
longueur fluidodynamique Λ , correspondant à Q J et à ε, déterminée par l’identité Λ ≡ h ≡ b , c'est-
à-dire la largeur est égale à la profondeur du carré "L".
Cette conception est un modèle physique extensible à tout autre type d’écoulement de fluide. Par
exemple du cas des écoulements fluviaux ou torrentiels ou toutes les dimensions linéaires seront
rapportées à la longueur fluidodynamique Λ K de la section critique.

1.2.1 Base Théorique :


Dans le cas d’un écoulement permanent incompressible d’un fluide passant par une conduite longue à
profil constant, les éléments à considérer sont le débit volume Q , le gradient de perte de charge J , la
rugosité absolue de la conduite ε , une dimension linéaire a arbitrairement choisie du profil, le ou les
paramètre de forme du profil considéré et enfin la viscosité cinématique du fluide véhiculé ν .
Les éléments ci-dessus énumérés ne sont pas indépendants les uns des autres. La relation
existant entre eux est régie par une loi physique qui peut être approchée par les formules théoriques et
empiriques usuelles, telles que la relation (1.24) de Darcy-Weisbach, la relation (1.15) de Chézy, et la
relation (1.25) de Colebrook-white.
La dite relation peut être exprimée symboliquement sous forme implicite :
− Pour les profils circulaires partiellement occupés, par :
f c ( J , Q, ε , a,η ,ν ) = 0
Ou η = h D est un paramètre de forme d’un profil circulaire partiellement mouillé.
− Pour les profils paraboliques, par :
f p ( J , Q, ε , a, ς ,ν ) = 0
Ou ς = h e : est un paramètre de forme d’un profil parabolique et e est la largeur du plafond
− Pour les profils trapézoïdaux, par :
ft ( J , Q, ε , a, т et л ,ν ) = 0
m et л des paramètres de forme d’un profil trapézoïdal ( л = b h, т = cotgϕ ).
Des équations analogues peuvent être établies pour tout profil défini par une dimension linéaire a
arbitrairement choisie et par un nombre suffisant de paramètres de forme.
Les formules de Darcy-Weisbach (1.24) et de Chézy (1.15) avec le diagramme de Moody permettent
la détermination de J en fonction des autres variables cependant la détermination de chacune des
autres variables Q, a, ν et les paramètres de forme, n’est possible que par tâtonnement ou
approximations successives.
On pourrait imaginer que pour faciliter la détermination de chacune des susdites variables on dresse
des tableaux numériques ou des abaques. En effet cela serait possible par une seule courbe dans le cas
ou la grandeur demandée ne dépendait que d’une seule variable, par une famille de courbes, si elle ne
dépendait que de deux variables. L’influence d’une troisième variable nécessiterait déjà une série de
familles de courbes, tandis que la dépendance d’une quatrième et à fortiori d’une cinquième variable
exclut toute possibilité rationnelle d’une représentation numérique ou graphique de ces fonctions.

21
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Dans le but de trouver une solution directe à ces problèmes, nous allons démontrer que
chacune des dimensions linéaires du profil d’un fluide en écoulement incompressible, passant par une
conduite à section constante quelconque, peut être déterminée comme le produit de trois facteurs :
− Le premier ayant une dimension d’une longueur, désigné par Λ , que nous appellerons pour
cette raison "Longueur fluidodynamique". Λ est une fonction monovalente du rapport Q J , de la
rugosité ε et de l’accélération de la pesanteur g, et symboliquement :
 Q 
Λ = fΛ  ,ε , g  (1.51)
 J 
Nous allons démontrer que la signification physique de la longueur fluidodynamique est donnée par la
longueur Λ = h = b du coté de la tranche quadratique hachurée (carré "L") découpé dans une section
droite quelconque d’un courant permanent à profondeur constante (figure 1.5), passant sur un plan
incliné indéfiniment large, véhiculant un débit Q passant par le carré "L".

Figure 1.5 : longueur fluidodynamique


Le second facteur que nous appellerons "Paramètre de dimension" ou "par.dim." est un
nombre sans dimension qui ne dépend que de la forme du profil fluide. Il sera désigné par le même
symbole que la dimension respective et distingué par un indice "o" ainsi par exemple pour les profils
circulaires partiellement mouillée en choisissant une dimension linéaire D on a :
a0 = D0 = f D (η ) (1.52)
Pour le même profil, en choisissant la profondeur d’eau, on a :
a0 = h0 = fh (η ) (1.53)
Les paramètres dimensionnels sont indépendants de Q, de J et de ε, ils n’ont pas le caractère
d’application générale comme la longueur fluidodynamique, au contraire leur caractère est tout à fait
individuel, car le calcul d’une dimension linéaire quelconque du profil liquide ne peut être effectué
qu’à l’aide de la valeur du par.dim. y correspondant
− Le troisième facteur sera appelé "Facteur de transition" et désigné par Υ . C’est un paramètre
sans dimension, fonction de la rugosité relative ε Dh et du nombre de Reynolds R,
symboliquement désigné par :
Υ = f (ε Dh , R) (1.54)
Avec les éléments définis par (1.51), (1.52) ou (1.53) et (1.54) on a l’équation fondamentale de la
théorie de la longueur fluidodynamique :

a = Λa0Υ (1.55)

Ainsi :
− Le diamètre d’un profil circulaire D = ΛD0Υ .

22
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

− La profondeur d’eau d’un profil trapézoïdal h = Λh0Υ etc.


Pour les écoulements en régime turbulent rugueux caractérisée par R ≥ Rlim , on a Υ = 1 et l’équation
(1.55) se réduit à :
a = Λ a0 (1.56)
Grace à la notion de la longueur fluidodynamique, on est arrivé à grouper toutes les grandeurs
physiques, intervenant au phénomène de l’écoulement, en trois équations seulement :
- La première exprimant la longueur fluidodynamique Λ = f Λ (Q J ,ε ) .
- La deuxième donne un coefficient adimensionnel définissant la forme du profil
a0 = f 0 ( forme) .
- La troisième Υ = f( ε Dh , R) exprime un facteur de transition en fonction de la rugosité
relative ε Dh et du nombre de Reynolds R .
Ce qui permet des représentations graphiques aisées et dont l’auteur a dressé tous les abaques.

1.2.2 Démonstration de la théorie :


Dans ce qui suit on exposera seulement la partie concernant les écoulements permanents et uniformes
et nous nous intéresserons aux problèmes de dimensionnement uniquement.

1.2.2.1 Ecoulements en régime turbulent rugueux


Pour les écoulements en régime turbulent rugueux, la valeur du coefficient de frottement f
déterminé en application de la formule (1.25) de Colebrook-White se confond, pour les valeurs élevées
du nombre de Reynolds R et de la rugosité relative ε Dh , avec la valeur donnée par la relation (1-20)
de Nikuradsé.
La représentation de cette équation dans un système de coordonnés logarithmique (figure 1.6),
permet de constater que les courbes représentant cette fonction pour diverses valeurs de ε sont très
plates et peuvent être remplacées dans un domaine assez étendu de Dh par une droite sécante
équilibrée.
Autrement dit la formule exprimée par (1.20) peut être remplacé tronçon par tronçon avec une
bonne approximation par des fonctions ayant la forme :
1
log = V log Dh + log B (1.57)
f

Soit :
f −1 2 = B ( 4 Rh )
V
(1.58)
Les valeurs de V et de B dépendent essentiellement de la rugosité ε de la conduite et varient
légèrement en fonction des limites du domaine de Dh considéré.

23
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Figure 1.6 : Représentation de l’équation de Nikuradsé (1.20)

La famille de courbe représentant l’équation (1.20) permet de définir les valeurs de V et de


B pour un domaine de Dh plus ou moins étendu selon l’approximation exigé.
Par exemple si l'on divise le champs de la figure 1.6 en trois zones de manière a ce que pour la
−2 −1 −1
première 10 m ≤ Dh ≤ 10 m , pour la deuxième 10 m ≤ Dh ≤ 1,0m et pour la troisième
1, 0 m ≤ Dh ≤ 10 m , la différence entre les valeurs de f déterminées par la formule (1.20) de Nikuradsé
d’une part et par (1.58) représentée par la droite sécante équilibrée, d’autre part reste inferieur à 1% .
Si cette précision n’est pas suffisante on peut déterminer V et B pour un domaine plus restreint.
Finalement si le domaine considéré se réduit à une seule valeur de Dh , on tire la valeur V en
écrivant :
∂ log f −1 2 2
V= = −1 2 = 2 f 1 2 (1.59)
∂ log Dh f

Avec la valeur de V ainsi déterminé on tire de (1.58) :


1 2
B= = (1.60)
D V
h f VDhV
La relation (1.15) s'écrit aussi, en utilisant la relation (1.16), de la manière suivante :
V = f −1 2 8 g Rh J (1.61)

24
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Pour un couple arbitrairement choisie de la rugosité ε = ε1 et du rayon hydraulique Rh = Rh1 le


−1 2
facteur f = f1−1 2 y correspondant peut être graphiquement (figure 1.6) déterminé par l’ordonné du
point d’intersection de la courbe déterminée par (1.58) et la verticale d’abscisse 4 Rh = 4 Rh1 .
L’équation (1.61) devient :
 ε Dh 
V = −2 log   8 g Rh J (1.62)
 3, 7 
−1 2
En substituant (1.58) à la place de (1.25) on a (voir figure 1.6) le même facteur f1 en représentant
(1.58) avec son coefficient B et son exposant V correspondant au cas spécial ε = ε1 et Rh = Rh1 .

Avec la valeur de f −1 2 ainsi déterminée, l’équation (1.62) devient :

V = B ( 4 Rh )
V
8 g Rh J (1.63)

Il est évident que V et B de l’équation (1.63) ne sont pas indépendant des variations de ε et Rh et ne
peuvent être considérée comme constantes. Pour cette raison l’application de (1.63) n’est pas aisée
pour la solution du problème. Une troisième méthode pour la détermination du facteur f −1 2 de
l’équation (1.61) est donnée en attribuant à l’exposant la valeur constante V = 0,15 correspondant a sa
moyenne et en tenant compte de la variation de ε et Rh en faisant varier B en fonction des susdits
éléments. Ainsi l’exposant gardant sa valeur constante V = 0,15 , on aura en application de (1.60) pour
chaque couple de valeur de ε et de Dh = 4 Rh la valeur y correspondante de

1
B= (1.64)
(4 Rh )0,15 f
Avec la valeur de f −1 2 ainsi déterminée l’équation (1.61) devient :

V = B ( 4 Rh )
0,15
8 g Rh J (1.65)
En posant :
æ = 40,15 B 8g (1.66)
L’équation (1.65) devient :
V = æRh0,65 J 0,5 (1.67)
En utilisant la relation (1.9) on a :
A = PRh (1.68)
Introduisant le paramètre de cambrure :
ф = Rh P (1.69)
On tire de (1.68) et (1.69) :
A = Rh2 ф (1.70)
En éliminant Rh de (1.68) et (1.70)

25
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

ф=A P
2
(1.71)
En utilisant les relations (1.3) et (1.70) d'une part et la relation (1.67) d'autre part on a :
Q фQ
V= = = æ Rh0,65 J 0,5 (1.72)
A Rh2
Soit :
фQ
0,5
= Rh2,65 (1.73)
æJ
D’où
1 2,65
 Q 
Rh = ф1 2,65   (1.74)
æ J 
En posant :
Rh0 = ф1 2,65 (1.75)
1 2,65
 Q 
Et Λ=  (1.76)
æ J 
On tire finalement :
Rh = Rh 0 Λ (1.77)
Ainsi il est démontré que le rayon et par conséquent toutes dimensions linéaires y
proportionnelles (telles que le diamètre, la profondeur, la largeur de fond, la longueur des cotés etc.)
du profil transversal d’une section ayant sa forme déterminée par un nombre suffisant de paramètres
de forme, véhiculant un débit d’un fluide incompressible en écoulement turbulent rugueux est le
produit de deux facteurs :
− Un premier facteur nommé "paramètre de dimension" ou "par.dim" désigné par la lettre
correspondante et distinguée par un indice "0" (par exemple Rh 0 , Dh 0 , h0 , e0 , b0 ... ). Ils sont indépendant
du débit Q , du gradient J de la perte de charge et des propriétés ( ρ ,ν ) des fluides mais fonction de la
forme du profil défini par ses paramètres de formes.
L'équation (1.75) ne donne que le par. dim. Rh 0 correspondant à Rh . Pour une solution générale du
problème des par.dim. Nous désignerons par a une dimension linéaire arbitrairement choisie d’une
section quelconque géométriquement semblable à une forme, par exemple :
- Le diamètre D, le rayon R ou la profondeur h de l’eau dans une section circulaire partiellement
mouillé dont la forme est déterminée parη = h D = cte .
- La profondeur h ou la largeur e d’une section parabolique dont la forme est désignée par
ς = h e = cte , etc.
Si pour a = 1 , l’aire de la section mouillée et la longueur du périmètre mouillé définies dans les
relations (1.42) et (1.43) deviennent respectivement A1 et P1 , le rayon hydraulique de la relation (1.9)
devient :
A1
Rh = a (1.78)
P1

26
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

En considérons par définition, Rh = Rh 0 Λ et a = a0 Λ , On tire de (1.78) :


P1
a0 = Rh 0 (1.79)
A1
En éliminant Rh 0 de cette relation en utilisant (1.71) et (1.75) et en remplaçant A et P par les relations
(1.42) et (1.43), on tire après simplification l'expression de a0 :

P10,245
a0 = (1.80)
A10,623
L’équation (1.80), ayant validité générale, peut être appliquée à tous les profils, quelle que soit leur
forme.
Ainsi pour un profil circulaire plein on a en application de (1.80) :
π 0,245
D0 = a0 = (1.81)
(π 4 )
0,623

− Le second facteur, qui sera appelé "longueur fluidodynamique" et désigné par Λ , est une

grandeur ayant la dimension d’une longueur, fonction de Q J et du coefficient æ . Ce dernier, étant


fonction de ε, subit de lentes variations en fonction de Rh . La valeur de Λ ne dépend pas des
propriétés du fluide véhiculé (viscosité, masse volumique) puisque la validité de la théorie est limité
aux écoulements incompressibles (faible gradient de la masse volumique) et, en première phase, aux
écoulements turbulents rugueux (indépendant de R et de la viscosité µ). En ce qui concerne la forme
du profil, il est évident que la valeur Λ ne peut être parfaitement indépendante de celle-ci car le
coefficient æ figurant dans (1.76) subit des variations lentes en fonction de Dh = ΛDh 0 . Or le

par.dim. Dh 0 = 4 Rh 0 est en vertu de (1.75) une fonction de ф et par voie de conséquence de la forme.
En utilisant respectivement (1.76), (1.66), (1.64), (1.21), (1.20) et (1.56) on démontre, avec les unités
S.I. que :
Q  ε ΛD h 0  2,5
= −21,81Dh−00,15 log  Λ (1.82)
J  3, 7 
Il serait possible de déterminer Q J en fonction de ε et de Λ si Dh 0 était constant. En réalité ce
par.dim. varie en fonction de la forme du profil entre les valeurs pratique 1,4 et 2,0 si :
0, 05 ≤ η ≤ 1 Pour un profil circulaire
0, 00 ≤ л ≤ 10 Pour on profil trapézoïdal
0,10 ≤ ς ≤ 2, 5 Pour un profil parabolique
Si l’on admet que Dh 0 = 1,67 (moyenne géométrique de 1,4 à 2) on peut écrire que :
Q ε
= (15, 97 − 20, 2 log ) Λ 2,5 (1.83)
J Λ
On démontre que l’erreur relative maximum pouvant affecte la valeur Q J en adoptons
Dh 0 = 1,67 reste inferieur à 1,59% pour les plus faibles et les plus fortes rugosités.

27
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Détermination de f , V , æ , et Λ

Ainsi pour faciliter la mise en application des considérations exposées, il a été dressé :

− Des abaques permettant la lecture de f (ε Dh ) , de V = f (ε Dh ) ,et de æ = f (ε , Dh ) .

− Un abaque Λ = f (Q J , ε ) . dressée en usant de la relation (1.83) pour Dh 0 = 1,67 .


L’usage du dernier abaque permet la solution par lecture directe des problèmes suivants :
Λ = f1 (Q J ), ε 

Q = J 1 2 f 2 (Λ, ε )
J = [Q / f 2 ( Λ, ε ) ]
2

ε = f3 [ (Q / J ), Λ ]

1.2.2.2 Ecoulements en régime de transition.


Dans le cas d’un écoulement en régime turbulent rugueux caractérisé par une valeur constante
f = f r , le facteur de transition Υ = 1 , ainsi dans ce cas le facteur Υ n’intervient pas dans la
détermination de a. Par contre dans les écoulements en transition ( 3500 ≤ R ≤ Rlim ) le coefficient
f ≥ f r n’est plus une constante mais une fonction de ε Dh et du nombre de Reynolds R et par voie de
conséquence le facteur de transition Υ ≥ 1 qui dépend que de deux variables, à savoir ε Dh et R ne
peut plus être laissé hors considération. Mais du point de vue de la définition précise de ce facteur, on
sera obligé de faire la distinction entre les trois catégories de problèmes.
Dans le cas du dimensionnement, la dimension a = f (Q, J ,ε , par.deforme, ν ) est fonction
des autres variables connues du problème. Pour trouver, dans ce cas la fonction déterminant le facteur
de transition on écrit l’équation (1.39) et en éliminant les dimensions linéaire et quadratique entre cette
équation et (1.55) on tire :
Q = Υ 5 2 Λ5 2 A0 f −1 2 8 gRh 0 J (1.84)
D’où :
Q2
ΥΛ = f 1 5 5 (1.85)
8 gA02 Rh 0 J
Avec Υ Λ et les par.dim, ne dépendant que de la forme du profil, on a toutes les dimensions de la
section recherchée :
A = Υ 2 Λ 2 A0 P = ΥΛP0 Rh = Υ ΛRh 0 Ou Dh = Υ ΛDh 0 h = Υ Λh0 ,
Nous pouvons aussi démontrer facilement de ce qui précède, en utilisant les relations (1.42) et (1.43)
d'une part et (1.55) et (1.80) d'autre part que :
P10,49
A0 = (1.86)
A10,246

28
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

P11,245
P0 = (1.87)
A10,623
A10,377
Rh 0 = (1.88)
P10,755
En vue de déterminer Υ comparons les dimensions ci-dessus à celle d’un profil, géométriquement
semblable au premier, capable de véhiculer le même débit Q du même fluide, moyennant le même
gradient J de perte de charge et, pour lequel le coefficient de frottement f garderait sa valeur constante
fr , correspondant au régime turbulent rugueux, dans le domaine tout entier des écoulement pour
lesquels 3500 ≤ R ≤ Rlim , c'est-à-dire aussi en zone de transition. En appliquant (1.85) à ce profil
hypothétique on tire :
Q2
Λ = f r1 5 5 (1.89)
8 gA02 Rh 0 J
En devisant (1.85) par (1.89) on a :
Υ = ( f fr )
15
(1.90)

Dans cette dernière équation le dénominateur fr donné par la relation (1.20) ne dépend que de la
rugosité relative de la conduite hypothétique ε Dhr , le diamètre Dhr est déduit des relations (1.56) et
(1.88), par :
Dhr = ΛDh 0 = 4ΛRh 0 (1.91)

Résolution d’un problème de dimensionnement :


Soit Q, J , ε ,ν , et η les données du problème de dimensionnement, procédons alors comme suit :
− A partir du taux de remplissage η on détermine les paramètres A1 et P1 du profil, ensuite on
calcule le paramètre adimensionnel a 0 par la relation (1.80).
− Le facteur Λ peut être calculé en application de (1.83) ou repéré dans l'abaque 18.a ou 18.b
tracé à cet effet par l'auteur (voir extrait sur la figure 1.7).
− A l’aide de la relation (1.20), déterminons fr ou la rugosité relative ε D est celle du profil

hypothétique ε Dhr obtenue en appliquant (1.91).

− Le coefficient f constitue la valeur réelle du coefficient de frottement. Celui-ci est obtenu par
la formule de Colebrook-White ou par lecture sur le diagramme de Moody :
− En première approximation on débute avec la rugosité relative du profil
hypothétique ε Dhr en appliquant (1.91). le par.dim. Dh 0 se déduit à partir de la relation

(1.88) ou par lecture directe dans les abaques des par.dim.tracés à cet effet.
− Le nombre de Reynolds correspondant à cet écoulement passant par le profil
hypothétique est défini par la relation (1.48) ou P0 est donné par la relation (1.87) ou lu

sur les graphes des par.dim. :

29
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

4Q
Rr = (1.92)
Λν P0

− On détermine le facteur de transition par la relation (1.90) Υ = ( f f r )


15

− La dimension linéaire recherchée est d’après la relation (1.55) : a = Λa0Υ

La solution obtenue en déterminant le facteur de transition Υ , par des approximations


successives est laborieuse et aussi longue que la solution classique. Elle devient intéressante lorsque Λ
, Dh 0 , P0 et Υ sont déterminées sur les graphes (voir figure 1.7) dressés par l'auteur à cet effet pour :

Λ = f (Q J , ε ) ; Dh 0 , P0 = f (η ) et Υ = a ar = f (ε Dh , Rr ) .

Figure 1.7 : Parties des abaques 8b, 17a et 17i tracés par G. Lapray

La détermination du débit d’une conduite ayant ses caractéristiques données, en régime de


transition, correspond aux équations Q = fQ ( J , ε , a, par.deforme,ν ) . Par contre la détermination du
gradient J de la perte de charge en fonction des autres éléments connus en régime de transition répond
aux équations Q = f J (Q,ε ,a, par.deforme,ν ) . Ces deux catégories de problèmes nécessitent la
définition d'autres facteurs de transition respectifs ΥQ et Υ J . Ces deux dernières catégories de
problèmes ne font pas l'objet de notre étude.

30
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

1.2.2.3 Ecoulements en régime pratiquement lisse.


Dans le cas ou la paroi de la conduite véhiculant le fluide est parfaitement lisse, autrement dit dans le
cas ou la rugosité ε = 0 (ε Dh = 0) , la fonction à deux variables, exprimant le coefficient de
frottement f dégénère en une seule fonction de la seule variable R . Aussi le nombre hypothétiques Rr
n’a plus de sens, car la courbe enveloppe de Moody correspondant aux conduites lisses n’a pas de
tranche rectiligne horizontale.
L’auteur vérifie que la théorie reste valable sans aucun complément des procédés déjà exposés,
pour un nombre de Reynolds R hypothétique ou réel inferieur à 2.105 en considérons une rugosité
relative ε Dh = 10
−5
qui est la plus faible rugosité considérée dans présente théorie.
Par contre pour les nombres de Reynolds R supérieurs à 2.105, on introduira trois paramètres
ayant des rôles analogues de Υ, ΥQ , et Υ J . Ces paramètres désignés par Ϋ, ΫQ et Ϋ J expriment le
rapport entre les dimensions linéaires du profil réel d’une conduite à parois lisses d’une part, et les
dimensions linéaires analogues d’un profil hypothétique, ayant une rugosité relative arbitrairement
fixée entre les limites 0, 005 ≤ ε Dh ≤ 0, 015 et capable de véhiculer le même débit.
Dans le cas ou ce sont les dimensions linéaires du profil d'une conduite lisse que l'on cherche à
déterminer en fonction des autres variables. Le diamètre hydraulique du profil hypothétique étant
inconnu on ne peut choisir la rugosité hypothétique satisfaisant à l'inégalité précédente. On montre que
l'on peut adopter la valeur ε Dh = 0, 01 pour la rugosité du profil hypothétique qui satisfait d'une

manière sûre, l'inégalité citée plus haut. Alors Ϋ sera déterminé par la relation (1.90) avec
ε Dh = 0, 01 .
La rugosité ε déterminée par l’application de ε Dh = 0, 01 , conjointement aux valeurs de Q et

de J , définit la longueur fluidodynamique Λ r du profil de la conduite hypothétique équivalente à celle


de la conduite lisse dont les dimensions à déterminer constituent l’essentiel du problème. La longueur
fluidodynamique Λ r correspondant à un tel écoulement est donnée par l’équation (1.89), ou le
coefficient f r est déterminé par la relation (1.20) pour la rugosité relative ε Dh = 0, 01 :
−2 5
  ε Dh   Q2
Λ r =  −2 log   5 (1.93)
  3, 7   8 gA02 Rh 0 J
En remplaçant Rh 0 et A0 par leurs relations respectives (1.86) et (1.88) et ε Dh = 0, 01 , on a après
simplification :
15 15
 Q 2   A10,115 
Λ r = 0,343    0,225  (1.94)
 gJ   P1 
Le produit de Λ r par les par.dim. respectifs permet d'obtenir :
− le diamètre Dhr du profil hypothétique.
− La rugosité relative ε Dhr du même profil.

31
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

− Et le nombre de Reynolds Rr y correspondant.


En possession des deux derniers éléments on détermine le facteur de transition Ϋ = a ar

analogue à Υ , par approximations successives, ou graphiquement (voir graphe 17i Ϋ = a ar = f ( Rr )


sur la figure 1.7), tracé par l'auteur.

Résolution d’un problème de dimensionnement :


Soit Q, J , ε ,ν , et η les données du problème de dimensionnement, procédons alors comme suit :
− Avec la relation (1.94), calculons Λ r .
− A partir du taux de remplissage η on détermine A1 et P1 et a 0 .
− A l’aide de la relation (1.20), déterminons fr ou la rugosité relative ε D h = 0, 01 .
− Le coefficient f constitue la valeur réelle du coefficient de frottement est obtenu par la
formule de Colebrook-White ou par lecture sur le diagramme de Moody :
− La rugosité relative du profil hypothétique ε Dhr = 0 .
− Le nombre de Reynolds correspondant est défini par la relation (1.92).
On détermine le facteur de correction par la relation Ϋ = ( f f r )
15
− pour les conduites à parois
lisses, ou par lecture directe sur le graphe adéquat.
− Vérifier si Rr > 2.105 sinon on recalcule comme si le régime était transitoire.

La dimension linéaire recherchée est égale alors à : a = ΫΛr a0 .

Exemple d’application :
Reprenons l'exemple précédent et calculons le diamètre caractéristique D de la conduite, les données
sont : Q = 0, 26 m3 S ; J = 5.10−4 ; ε = 10−5 m; ν = 10−6 m2 s ; η = 0, 65
A1 = ζ (η ) = 0,32481641 P1 = ϑ (η ) = 1,56276575
Solution:
Le diamètre caractéristique recherché est donné par une relation similaire à (1.55), savoir :
D = Υ ΛD0
Considérons le régime pratiquement lisse et déterminons Λ r par la formule (1.94):
15 15 15 15
 Q 2   A10,115   0, 26 2   0, 324816410,115 
Λ r = 0,343    0,225  = 0,343 ×   ×  0,225 
 gJ   P1   9,81× 0, 0005   1, 56276575 
= 0,55360258 m
Le par.dim. D0 se confond avec le par.dim. a0 .et est égal selon la relation (1.80):

P10,245 1,562765750,245
a0 = D0 = 0,623 = = 2, 2477787
A1 0,324816410,623
A l’aide de la relation (1.20), déterminons fr ou la rugosité relative ε D h = 0, 01 .

32
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

−2 −2
  ε Dh    0,01 
f r = −2log    = −2 × log   = 0,03790371
  3,7    3,7 
Le nombre de Reynolds Rr est égal selon la relation (1.92):
4Q 4Q 4 × 0, 26
Rr = = = = 534796
ν P Λ r D0 P1ν 0,55360258 ×1,56276575 × 2, 2477787 ×10−6
Comme Rr > 2.10 , le calcul de la valeur de Λ r par la relation (1.94) est correct.
5

Le coefficient f est obtenu par la formule de Colebrook-White ou par lecture sur le diagramme de
Moody ( ε Dh = 0,01; Rr = 534796 ) → f = 0,0129989 :
Le facteur de correction est :
15 15
 f   0,0129989 
Ϋ =  =  = 0,80731863
f
 r  0,03790371 
Ou bien par lecture sur le graphe 17i ( Ϋ = f (Rr ) , (figure 1.7)) :

Pour ( Rr = 534796) → Ϋ = 0,804


Ainsi on détermine en application de (1.55) :
D = Ϋ Λr D0 = 0,804 × 0,55360258 × 2,2477787 = 1,00047837 m ≅ 1m

• Dans le cas ou la rugosité ε = 10−3 m et la viscosité est ν = 10−5 m2 s alors on a :


4Q 4 × 0, 26
Rr = = = 53480
ΛD0 P1ν 0,55360258 ×1,56276575 × 2, 2477787 ×10−5
Comme Rr < 2.10 , le régime est transitoire et Λ est alors obtenue graphiquement :
5

(Q / J = 11,6; ε = 10−3 m) 


graphe8a
→Λ = 0,49 ;
D0 = 2, 2477787 Dhr = 0,91009469 m ε Dhr = 0, 00109879 P0 = 3,51275156; Rr = 60421;
;
A l’aide de la relation (1.20), déterminons fr :
−2 −2
  ε Dh    0,00109879 
f r = −2log    = −2 × log   = 0,02009363
  3,7     3,7  
Le coefficient f est obtenu par la formule de Colebrook-White ou par lecture sur le diagramme de
Moody :
(ε Dh = 0,00109879; Rr = 60421) → f = 0,0237177
Le facteur de correction est :
15 15
 f   0,0237177 
Ϋ =  =  = 1,0337198
 fr   0, 02009363 
Ou bien par lecture sur le graphe 17a ( Υ = f (ε Dh , Rr ) , (figure 1.7)) :
Pour (ε Dhr = 0, 001098; Rr = 60421) →
Graphe (17i)
Υ = 1, 035

33
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

D = Υ 2 ΛD0 = 1, 035 × 0, 41× 2, 2477787 ≅ 1,14 m

Les résultats obtenus correspondent bien aux résultats de la méthode classique étudiée plus haut.

En résumé : On constate que la méthode facilite la solution directe de dimensionnement, les


lectures sur les graphes, présentant parfois des familles de courbes touffus, reste laborieuse et taché de
beaucoup d’erreur de précision.
Aussi le fait que la valeur de æ , figurant dans l'équation (1.76), n’est pas rigoureusement
constante mais subit des variations lentes en fonction de la variation de Dh , entraine des erreurs sur la
détermination Λ et autres éléments recherchés.
La nature du régime doit être vérifié avec la seule condition R > 2.105 qui a notre sens est
insuffisante et peut entrainer des erreurs sur la lecture des paramètres sur les graphes

1.3 Longueur fluidodynamique modifiée.


En utilisant la combinaison des formules de Manning-Strickler et de Darcy-Weisbach nous
allons réduire la fonction φ ( a, Q, J , ε ,η ,ν ) des six variables régissant l’écoulement uniforme en un
produit de trois fonctions dépendante chacune de deux paramètres, parfois composés. Ainsi cela a
permis d’aboutir à une formulation mathématique de la dimension linéaire recherchée, applicable à
tous les régimes d’écoulement.

1.3.1 Calcul de la dimension linéaire - Cas du régime turbulent rugueux


En régime d’écoulement turbulent rugueux, la dimension linéaire d’un profil liquide ou
géométrique de forme quelconque peut être déduite de la transformation de l’équation de Manning-
Strickler. Celle-ci est donnée par la relation (1.15) de Chézy en remplaçant le coefficient C de Chézy
par son expression de Strickler C = kRh1 6 :

V = kRh2 3 J (1.95)
Où k , est le coefficient de Strickler.
On sait que V = Q A et Rh = A P , la relation (1.95) devient :

QP 2 3
=1 (1.96)
kA5 3 J
En utilisant les relations (1.42) et (1.43) pour exprimer respectivement A et P , la relation (1.96)
devient :
Q ( ãP1 ) 2 3
=1 (1.97)
k (ã 2 A1 )5 3 J
La lettre ã désignant la dimension linéaire (ã pour le cas de la longueur fluidodynamique modifiée).
Soit :
38
 Q  P11 4
ã=  (1.98)
k J  A15 8

34
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

On désignera cette dimension par ãr pour noter le caractère du régime turbulent rugueux de
l’écoulement. Ainsi on a :
38
 Q  P11 4
ãr =   (1.99)
k J  A15 8

Par ailleurs selon Hager (Hager, 1987) (


k = 8, 2 g ε 1 6 )
La relation (1.99) s'écrit alors :
38
 Qε 1 6  P11 4
ãr =   (1.100)
 8, 2 gJ  A15 8
En posant :
38
 Qε 1 6 
Γ=  (1.101)
 8, 2 gJ 
P11 4
Et ã0 = 5 8 (1.102)
A1
La relation (1.100) s’écrit alors d’une manière plus simple :
ãr = Γã0 (1.103)

La formule (1.103) montre que la dimension linéaire ãr s’exprime dans le domaine rugueux, par le
produit de Γ et ã0 . La fonction Γ dépend de Q , J et ε , mais ne dépend pas de la forme du profil
géométrique. On notera que Γ a une dimension de longueur. Par contre le paramètre ã0 dépend
exclusivement du profil liquide de l’écoulement, c'est-à-dire en fonction des paramètres de forme.
Dans le domaine turbulent rugueux, le nombre de Reynolds donné par la relation (1.48), s'écrit :
4Q
Rr = (1.104)
Prν
Le périmètre mouillée Pr dans le domaine rugueux est déduit des relations (1.43) et (1.103) :
Pr = ãr P1 = Γã0 P1 (1.105)
Avec cette dernière relation, on tire de la relation (1.104), l'expression du nombre de Reynolds, quelle
que soit la forme du profil géométrique considéré :
4Q
Rr = (1.106)
Γã0 P1ν
En utilisant les relations (1.106), (1.101) et (1.102) :
38 54
8,805  Q 5 3 gJ   A1 
Rr ≈     (1.107)
ν  ε 1 6   P1 
 
D’autre part on sait que :
Ar 4Γ 2 ã02 A1 A A
Dhr = 4 = = 4Γã0 1 = 4ãr 1
Pr Γã0 P1 P1 P1

35
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

En utilisant cette dernière expression et les relations (1.101) et (1.102), on a:


38 34
 Qε 1 6   A1 
Dhr = 1,817   
 gJ 
(1.108)
 P1 
   
On peut déduire aussi de cette dernière et de (1.101) que :
34
 A 
Dh 0 = 4  1  (1.109)
 P1 
 
La vitesse moyenne d’un écoulement en régime turbulent est selon la relation (1.22) :
ν Rr
Vr = (1.110)
Dhr
En remplaçant Dhr et Rr par leurs relations (1.108) et (1.107), la vitesse est quelle que soit la forme
du canal considéré :
34
 8, 2Q1 3 gJ  A11 4
Vr =   (1.111)
 ε1 6 P1
 

1.3.2 Calcul de la dimension linéaire- Cas du régime de transition


Dans le domaine de transition, la dimension linéaire ã dépend fortement du nombre de Reynolds.
Nous allons donc corriger la dimension linéaire ãr , calculé selon la relation (1.103) obtenue pour le
régime turbulent rugueux, par un coefficient appelé facteur de correction Υ , dépendant à la fois du
nombre de Reynolds et de la rugosité relative ε Dh . La relation (1.103) s’écrira alors :
ã = ΥΓã0 = Υ ãr (1.112)
En conformité avec la relation (1.112) on peut écrire que :
A = Υ 2Γ2 ã02 A1 = Υ 2Γ2 A0 .
Ou bien :
A0 = ã02 A1 (1.113)
De même on peut écrire que :
Dh = Υ ΓDh 0 (1.114)
En introduisant ces deux dernières relations dans l'équation de Darcy-Weisbach (1.24) et en
remplaçant la vitesse par le rapport Q A , on a :

Q2
ΥΓ = f 1 5 5 (1.115)
2 gA02 Dh 0 J
Le coefficient de frottement dans la relation(1.115), s’obtient par l’application de la formule de
Colebrook-white en se basant sur un procédé itératif.
Dans le domaine rugueux ou Υ = 1 et f = f r la relation (1.115) s’écrit :

36
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Q2
Γ= f r
15
5 (1.116)
2 gA02 Dh 0 J
Le rapport des relations (1.115) et (1.116) donne :
15
 f 
Υ =  (1.117)
 fr 
Ainsi, que sa soit dans le domaine de transition ou dans le domaine rugueux, la dimension linéaire ã
s'écrit en vertu des relations (1.112), (1.100) et (1.117) :
15 38
 f   Qε 1 6  P11 4
ã =    (1.118)
 f r   8, 2 gJ  A15 8
Dans cette relation, le coefficient f peut être calculé par la formule connue de Colebrook-white (1.25),
en s’appuyant cependant sur un procédé itératif. Par contre le coefficient fr est obtenu explicitement
par l’équation (1.20) de Nikuradsé ou Dh est remplacé par Dhr :

 ε Dhr 
f r−1 2 = −2 log   (1.119)
 3, 7 
Le coefficient f a été remplacé avec une très bonne approximation par l’équation explicite de Achour
(Achour et al, 2002) suivante :
 ε Dh 4, 5 R 
f −1 2 = −2 log  + log (1.120)
 3, 7 R 6, 97 
- Le nombre de Reynolds R est détermine par la relation (1.104) et en tenant compte
que P = Υ Pr on a :
R = Rr Υ (1.121)
- Le diamètre Dh peut s’écrire Dh = ΥDhr
En tenant de ces considérations la relation (1.120) devient :
 ε Dhr 4,5Υ Rr 
f −1 2 = −2log  + log  (1.122)
 3,7Υ Rr 6,97Υ 
Selon les relations (1.117), (1.119) et (1.122), l’évaluation de Υ nécessite un procédé itératif dont le
principe est le suivant :
 ε Dhr 4,5Υ0 Rr 
f1−1 2 = −2log  + log  , Υ0 = 1
 3,7Υ 0 Rr 6,97Υ 0 
15
−1 2  ε Dhr 4,5Υ1 Rr   f1 
f 2 = −2log  + log  , Υ1 =  
 3,7Υ1 Rr 6,97Υ1   fr 
15
−1 2  ε Dhr 4,5Υi−1 Rr   fi −1 
fi = −2log  + log  , Υi −1 =   , i = 1, 2,...n
 3,7Υi −1 Rr 6,97Υi −1   fr 
Il a été constaté que (Υ 3 − Υ1 ) ≤ 0, 01Υ1 .

37
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Alors l’erreur relative commise sur l’évaluation de Υ ne dépasse pas 1% en application de (1.117) et
pour f = f1 . Le facteur Υ peut donc être évalué par la relation explicite :
−2 5
  ε Dhr 4,5 R 
15  log  + log r  
 f   3, 7 Rr 6,97  
Υ =  = (1.123)
 fr    ε Dhr  
 log   
  3, 7  
Finalement la dimension linéaire ã recherchée est selon les relations (1.118) et (1.123) :
−2 5
  ε Dhr 4,5 R 
 log  + log r   38
3, 7 Rr 6,97    Qε 1 6  P11 4
ã=    (1.124)
  ε Dhr    8, 2 gJ  A15 8
 log   
  3,7  
Les paramètres Rr et Dhr sont donnés respectivement par les relations (1.107) et (1.108).

1.3.3 Calcul de la dimension linéaire. Cas du domaine pratiquement lisse.


Dans le domaine pratiquement lisse, caractérisé par une rugosité absolue ε → 0 , nous proposons de
corriger la valeur de la dimension linéaire ar obtenue dans le domaine turbulent rugueux pour une
rugosité relative d’une conduite hypothétique, par un coefficient Ϋ analogue au facteur de correction
Υ . La dimension linéaire s’écrit par similitude à (1.112) :
ã = ΫΓã0 = Ϋãr (1.125)
L’expression de Ϋ s’obtient de la même manière que la relation (1.117) donnant Υ :
15
 f 
Ϋ =  (1.126)
 fr 
La relation (1.125) devient alors :
15 15
 f   f 
ã =   Γã0 =   ãr (1.127)
 fr   fr 
Dans cette formule le coefficient f r n’a pas de sens puisque ε → 0 . Nous allons alors considérer un
canal hypothétique de même conductivité que le canal réel, mais caractérisé par une rugosité
ε Dhr = 1,05.10−2 en régime d’écoulement turbulent rugueux.
Pour ce canal f r est selon la relation (1.20), f r = (π 16)2
La relation (1.126) devient :
f = (π 16 ) Ϋ 5
2
(1.128)
L’équation de Colebrook-white pour ε → 0 devient en tenant compte de (1.128) :
π  Ϋ5 2R 
Ϋ 5 2 log   =1 (1.129)
8  12, 78 

38
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

On peut montre, comme dans le cas du régime transitoire, que R = Rr / Ϋ et la relation (1.129)
devient :

π  Ϋ 3 2 Rr 
Ϋ 5 2 log   =1 (1.130)
8  12, 78 
Cette dernière équation est implicite en Ϋ , mais elle peut être remplacé par une excellente
approximation par :
Ϋ log Rr = 1,910 (1.131)
La relation (1.131) permet le calcul explicite du facteur Ϋ , avec une erreur relative maximale
inferieure à 0,5% par rapport à la valeur obtenue par application de la relation (1.130).
Les caractéristiques d’un tel écoulement turbulent rugueux s’obtiennent :
En Remplaçant dans les relations (1.101), la rugosité ε par ε = 1,05.10 Dhr et Dhr par 4ΓDh0 et en
−2

utilisant (1.109), il vient après calcul et simplification :


25
 Q 
( )
1 20
Γ ≅ 0,349 
 gJ 
A1 P1 (1.132)
 
Aussi, en remplaçant, dans les relations (1.108) et (1.111), la rugosité ε par ε = 1,05.10 Dhr on
−2

obtient après calcul et simplification:

( ) ( A P)
25 25
Vr ≅ 8, 216 gJ Q 1 1 (1.133)

≅ 1,395 ( Q gJ ) ( A P )
25 45
Dhr 1 1 (1.134)

Avec ces deux dernières relations, le nombre de Reynolds Rr donné par la relation (1.110) devient :
11, 46
( gJQ ) ( )
65
3 15
Rr ≅ A1 P1 (1.135)
ν
Sachant que ãr = Γã0 , en utilisant la relation (1.102) donnant ã 0 et celle (1.132) donnant Γ , on tire :
25 15
 Q   P1 
ãr ≅ 0,349 
 gJ   3 (1.136)
   A1 
En tenant compte de (1.136) et de (1.131), l’équation (1.125) devient :
25 15
2  Q   P1 
ã≅    3  (1.137)
3 log Rr  gJ   A1 
La relation (1.137) permet d’évaluer la dimension linéaire ã lorsque l’écoulement est dans le
domaine pratiquement lisse. Il est donc nécessaire de connaitre la nature du régime d’écoulement pour
l’application des relations adéquates.
Les relations (1.133) à (1.137) sont applicables à tout profil géométrique. Le paramètre de
forme de celui-ci est contenu dans les variables A1 et P1 .

39
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Exemple d’application :
Reprenons l'exemple précédent et calculons le diamètre caractéristique D de la conduite, les
données sont : Q = 0, 26 m3 S ; J = 5.10−4 ; ε = 10−5 m; ν = 10−6 m2 s ; η = 0, 65

( ) ( )
25 45
A1 = ζ (η ) = 0,32481641 P1 = ϑ (η ) = 1,56276575 Dhr ≅ 1,395 Q gJ A1 P1
Solution:
La aussi il faut connaitre la nature du régime d'écoulement, nous avons trouvé dans le calcul par
la méthode classique que l'écoulement est pratiquement turbulent lisse selon les conditions de
Hager. La dimension linéaire a est donnée par la relation (1.137), il faut alors déterminer au
préalable le nombre de Reynolds Rr par la relation (1.135), soit :
11, 46
( gJQ ) ( )
65
3 15
Rr ≅ A1 P1
ν
11, 46
( 9,81× 0, 0005 × 0, 26 ) ( )
65
3 15
= 0, 32481641 1,56276575 = 525541
ν
La dimension a est déduite de la relation (1.137) :
25 15 25
2  Q   P1  2  0, 26   1,56276575 
15

ã=D≅    3  =   × 3 
3 log Rr  gJ   A1  3 log 525541  9,81× 0, 0005   0,32481641 
= 1, 01121903 ≅ 1 m
Il s'agit bien du diamètre déjà déterminé.
Cette valeur pouvait être obtenue en utilisant la relation (1.125) :
Ϋ = 1,910 log Rr =1,910 log(525541) = 0,79856878
25
 Q 
( )
1 20
Γ ≅ 0,349 
 gJ 
A1 P1
 
25
 
0, 26
( )
1 20
= 0,349 ×   0,32481641 1,56276575 = 0,56076799 m
 9,81× 0, 0005 
P11 4 1,562765751 4
ã0 = = = 2, 25787422
A15 8 0,324816415 8
ã = ΫΓã0 = 0,79856878 × 0,56076799 × 2, 25787422 = 1,01110274 m
• Mais si par exemple la rugosité ε = 10−3 m et la viscosité cinématique est ν = 10−5 m2 s alors la
nature du régime est transitoire. La dimension D est donnée par la relation (1.124) :
Déterminons au préalable les paramètres Rr et Dhr par les relations (1.107) et (1.108 :

40
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

38 54
8,805  Q 5 3 gJ   A1 
Rr ≈    
ν  ε 1 6   P1 
 
38 54
8,805  0, 265 3 9,81× 0, 0005   0,32481641 
=     = 61093
10−5  0, 0011 6   1,56276575 
38 34
 Qε 1 6   A1 
Dhr = 1,817   
 gJ   P1 
   
38 34
 0, 26 × 0, 0011 6   0, 32481641 
= 1,817 ×     = 0, 90556356 m
 9,81× 0, 0005   1, 56276575 
−2 5
  ε Dhr 4,5 R 
 log  + log r   38
3,7 Rr 6,97    Qε 1 6  P11 4
ã=   
  ε Dhr  
 8, 2 gJ  A15 8
 log   
  3,7  
−2 5
  0,001 0,90556356 4,5 61093  
 log  + log
6,97  
38
 0, 26 × 0,0011 6  1,562765751 4
= 
3,7 61093
×  ×
  0,001 0,90556356 
log 
  8,2 × 9,81× 0,0005  0,324816415 8
  
  3,7  
= 1,03559442 × 0, 48243632 × 2, 25787422 = 1,12805284m
Cette valeur est très proche de la valeur trouvée par calcul itératif.

1.4 Méthode du modèle rugueux de référence


Apres avoir passé en revu les méthodes les plus significatives destinées au calcul de
l'écoulement turbulent en conduite, nous allons dans ce qui suit, présenté les fondements de la théorie
du modèle rugueux de référence (Achour, 2007) ainsi que les principales relations qui en découlent.
Cette théorie a été élaborée pour répondre aux trois catégories de problèmes dans les conduites
circulaires et non circulaires en charge. Il s'agit de la détermination du débit Q écoulé par une
conduite, le gradient de perte de charge J et le calcul de la dimension linéaire des conduites.

1.4.1 Modèle rugueux de référence :


Le modèle rugueux de référence est une conduite circulaire sous pression, caractérisée par un
diamètre D , une rugosité absolue ε , écoulant un débit volume Q d'un liquide de viscosité cinématique
ν sous un gradient de perte de charge linéaire J .
Le nombre de Reynolds caractérisant l'écoulement est R et le coefficient de frottement est f .

On affecte à cette conduite une forte rugosité relative, arbitrairement choisie égale à ε D = 3,7.10 ,
−2

de telle sorte que le régime de l'écoulement qui s'y installe soit en turbulent rugueux ou supposé être
comme tel.
Puisque l'écoulement est en régime turbulent rugueux, le coefficient f répond à la relation (1.20):

41
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

−2
  ε D 
f =  −2 log   (1.138)
  3, 7  
En introduisant la valeur choisie ε D = 3,7.10 ,
−2
f prend la valeur constante caractérisant
l'écoulement turbulent rugueux dans une conduite de référence :
−2
  3, 7.10 −2   1
f =  −2 log   = (1.139)
  3, 7   16
L'écoulement dans une telle conduite est régi par les relations du gradient de perte de charge de
Darcy-Weisbach (1.24) et celle exprimant le nombre de Reynolds (1.22).
Pour la conduite rugueuse de référence, la relation de Darcy-Weisbach (1.24) devient :
2 2
1V 8fQ
J= f = 5
(1.140)
D 2 g gπ 2 D

En substituant la valeur de f donnée par la relation (1.139) dans la relation (1.140) il vient que :
2
Q
J= 5
(1.141)
2 gπ 2 D
Alors, on peut déduire de la relation (1.141) que D est égal :
15
 Q2 
D = ( 2π )
2 −1 5
  (1.142)
 gJ 
 
Donc :
15
 Q2 
D = constante ×   (1.143)
 gJ 
 
Si la conduite rugueuse de référence écoulait un débit Q = Q sous un gradient de perte de charge
linéaire J = J , alors, nous pouvons écrire que :
D = constante × D0
D0 correspond au diamètre de la conduite rugueuse de référence lorsque celle ci écoule un débit

volume Q = Q sous un gradient de perte de charge J = J , ce qui correspond au diamètre


caractéristique d0 de Swamee et Jain (1976 ; 1977 ; 1978).
Appliquée à la conduite rugueuse de référence, la relation (1.18) s'écrit :
VD 4Q
R= = (1.145)
ν π Dν
En éliminant le diamètre D entre les relations (1.145) et (1.142), on obtient:

 2048 
R= 3 
15
( gJQ
3 15
) (1.146)
 π  ν

42
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

La relation (1.146) s'écrit alors :

R = constante
( gJQ )
3 15

(1.147)
ν
D'autre part en éliminant Q entre les relations (1.145) et (1.142) on obtient :
3
gJ D
R=4 2 (1.148)
ν
La relation (1.148) peut alors s'écrire :
3
gJD
R = constante (1.149)
ν
On constate que le nombre de Reynolds caractérisant l'écoulement dans une conduite rugueuse de
référence en charge s'exprime selon trois relations (1.145), (1.146) et (1.148) en fonction,

( )( ) (
respectivement de Q, D , Q, J et D , J . )
On peut résumer les caractéristiques géométriques de la conduite rugueuse de référence et hydraulique
de l'écoulement comme tel :

Paramètre Symbole Relation

Diamètre interne D (1.142)


Rugosité absolue ε -
Gradient de perte de charge linéaire J (1.141)
Débit volume Q -
Coefficient de frottement f = 1 16 (1.139)
Nombre de Reynolds R (1.145), (1.146), (1.148)

1.4.2 Calcul de l'écoulement turbulent par le modèle rugueux de référence :


Nous allons dans ce qui suit étendre la théorie étudiée pour les écoulements forcés, aux
écoulements permanents à surface libre dans les conduites fermées. Il s'agit d'établir principalement
les relations permettant de déterminer le débit volume Q écoulé par une conduite, la dimension
linéaire a de celle-ci ainsi que le gradient de perte de charge linéaire J.
Les principales relations établies pour l’écoulement en conduites sous pression restent valables
à condition de remplacer le diamètre de la conduite par le diamètre hydraulique Dh défini par la
relation (1.21).

Dans le cas d’un écoulement permanent incompressible d’un fluide passant par une conduite longue à
profil constant, les éléments à considérer sont le débit volume Q , le gradient de perte de charge J , la

43
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

rugosité absolue de la conduite ε , une dimension linéaire a arbitrairement choisie du profil, le ou les
paramètre de forme du profil considéré et enfin la viscosité cinématique du fluide véhiculé ν .
Dans toutes les conduites fermées qui seront étudiées, les paramètres adimensionnels tels que
e1 , A1 , P1 , Rh1 et Dh1 seront déterminés en fonction du taux de remplissage η , alors seul le paramètre de
forme η représentant le taux de remplissage de conduite sera considéré.
L'écoulement à surface libre turbulent en conduite est calculé en ayant recours aux
caractéristiques de l'écoulement dans la conduite rugueuse de référence.
Il s'agit donc de répondre aux trois classes de problèmes de l'écoulement turbulent. Mais des relations
fort intéressantes seront proposées pour le nombre de Reynolds et le coefficient de frottement f,
lorsque l'un des trois paramètres Q , J et a n'est pas connu.
Seul le problème de dimensionnement, c'est-à-dire lorsque la dimension linéaire a est une
inconnue du problème, fera l’objet de notre étude.
La relation de Darcy –Weisbach régissant l'écoulement à surface libre dans une conduite est
J = f V 2 2 gDh .
Cette relation s'écrit pour un écoulement à surface libre en remplaçant la vitesse V et le diamètre
hydraulique Dh par les relations (1.3), (1.21) et (1.9) :

PQ2
J=f (1.150)
8gA3
En exprimant dans cette dernière la surface mouillée et le périmètre mouille, en fonction de la
dimension linéaire a , par leurs relations respectives (1.42) et (1.43) on a :
Q 2  P1 
J= f   (1.151)
8 ga 5  A13 
Ou a représente une dimension linéaire caractéristique liée à l’écoulement ou au profil géométrique de
la section droite.
Dans le modèle rugueux de référence considéré, c'est-à-dire lorsque a est une inconnue du problème,
assumons les égalités J = J et Q = Q par contre a ≠ a A ≠ A , et P ≠ P .
C’est à dire, nous faisons écouler dans le modèle rugueux de référence le même débit que celui de la
conduite, sous le même gradient de perte de charge linéaire. La relation (1.151) prend alors la forme
suivante :
Q 2  P1 
J= f 5  3 
(1.152)
8 ga  A1 
Si l’on remplace f = 1 16 selon la relation (1.139), la relation régissant l’écoulement pour le modèle
rugueux de référence s’écrit alors :
Q2  P1 
J=  3
5
(1.153)
128 ga  A1 

44
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

En comparant (1.151) et (1.153) nous pouvons déduire que a ≠ a . Ainsi, pour écouler le débit Q sous
le gradient de perte de charge J, le modèle rugueux de référence doit être caractérisé par une
dimension linéaire a différente de celle de la conduite.
On tire de la relation (1.153) l'expression de la dimension linéaire dans le régime turbulent rugueux :
15 15
 Q2   P1 
a = 0,379    3  (1.154)
 gJ   A1 
1.4.2.1 Expression du nombre de Reynolds.
Il s'agit d'établir une relation permettant le calcul explicite du nombre de Reynolds R
caractérisant l'écoulement à surface libre dans une conduite fermée dont la dimension linéaire a est le
paramètre inconnu. Les données du problème sont le débit volume Q, le gradient de perte de charge J,
le paramètre de formeη , la rugosité absolue ε et la viscosité du liquideν .
Le nombre de Reynolds R caractérisant l'écoulement dans le modèle rugueux de référence est en vertu
de (1.48) et en tenant compte des égalités J = J et Q = Q citées plus haut :
4Q
R= (1.155)

En vertu de la relation (1.43)
P = aP1 (1.156)
En substituant P dans la relation (1.155), on a :
4Q
R= (1.157)
aP1ν

Remplaçons dans cette dernière, a par sa relation (1.154), on trouve :

R = 10,556
( gJQ ) 3 15
 A1 
35

 2 (1.158)
ν  P1 
En égalant les relations (1.151) et (1.153), il vient après simplification, que :
a = (16 f ) a
15
(1.159)
Cette dernière peut s'écrire également :
a =ψ a (1.160)
Ou :
ψ = (16 f )
15
(1.161)
Ce facteur peut être donc considéré comme le facteur de correction de la dimension linéaire.
D'autre part le rapport entre la relation (1.48) et la relation (1.155), donne :
R a
= (1.162)
R a
Avec a = ψ a , la relation (1.162) devient :

45
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre
libre I

R = ψ −1 R (1.163)

En remplaçant dans la relation (1.25) de Colebrook –white, le diamètre Dh par ψ Dh en vertu de la


relation (1.160), le coefficient de frottement f par la relation (1.161) et le nombre de Reynolds R par
l’expression (1.163), on obtient après simplification et réarrangement :
 ε Dh 10,04 
ψ 5 2 log  +  = −2 (1.164)
3,77ψ ψ 3 2 R 
 3,

(
implic ψ ε Dh , R .
Nous obtenons ainsi une relation implicite )
ψ est le paramètre fondamental liant les dimensions linéaires du modèle rugueux de référence et la
conduite considérée. Il est la clé de voute du calcul des écoulements turbulent par la MMR. Le facteur
ψ doit être évalué par un procédé itératif ou graphique
graphique en raison de la forme implicite de la relation
(1.164). Cette relation a été représentée graphiquement (figure 1.8), pour une conduite sous pression
ce qui reste valable pour un écoulement à surface libre, dans un système d’axes de coordonnées à
division
vision semi logarithmiques, et a donné un graphe similaire du diagramme de Moody ou l'on
distingue :
Le domaine lisse, correspondant ε Dh → 0 , et on a :

 10, 04 
ψ 5 2 log   = −2 (1.165)
ψ R 
32

Le domaine de l'écoulement rugueux, correspondant à ν → 0 ou a R → ∞ , et on a :


 ε Dh 
ψ 5 2 log   = −2 (1.166)
 3, 7ψ 
Le diagramme, ainsi tracé, montre que l'ensemble du domaine turbulent le facteur de correction des
diamètres ψ varie dans la gamme 0, 55 < ψ < 1 .

Figure 1.8 : Variation de ψ ( R) selon la relation (1.164) pour diverses valeurs de ε D

46
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Dh peut s’exprimer en vertu des relations (1.21), (1.44) et (1.154), pour les valeurs connues Q et J
par :
15 25
 Q2   A 
Dh = 1,516    12 
(1.167)
 gJ   P1 
Par contre R est donné par la relation (1.158). La seule variable inconnue dans la relation (1.164) est
le facteur de correctionψ .
Afin de faciliter le calcul du facteur de correctionψ , Achour et Bedjaoui (Achour et Bedjaoui, 2006)
recommandent d'utiliser la relation explicite approchée en remplacement de la relation implicite
(1.164) :
−2 5
  ε Dh 8,5  
ψ ≅ 1,35 − log  +  (1.168)
  4, 75 R  
Pour apprécier la fiabilité de cette relation, elle a été comparée à la relation exacte (1.164) et les
résultats donnent, pour R ≥ 2000 et dans toute la gamme 0 ≤ ε D ≤ 2.10 , l’écart relatif ( ∆ψ ) ψ
−2

maximal est inferieur à 0,5%.

En assumant la relation (1.168), l'expression du nombre de Reynolds R de l'écoulement est


déduite de la relation (1.163), soit :
25
R   ε Dh 8,5  
R= − log  +  (1.169)
1,35   4, 75 R  
L'erreur relative ( ∆R R ) max = ( ∆ψ ψ ) max ne dépasse pas 0,5%.
Le nombre de Reynolds R peut être calculé avec une meilleure précision, en utilisant la relation
(1.163) et (1.164):
25
 1  ε Dh 10, 04  
R = R − log  + 3 2  (1.170)
 2  3, 7ψ ψ R  

1.4.2.2 Expression du coefficient de frottement.


Il s'agit d'établir la relation permettant le calcul du coefficient de frottement f à partir des valeurs
connues du débit Q, du gradient de perte de charge J, de la rugosité absolue ε , la viscosité cinématique
ν et du taux de remplissage η . La dimension linéaire a est une inconnue du problème.
En utilisant les relations (1.161), (1.163) et (1.170) nous avons l'expression du coefficient f:
−2
  ε Dh 10, 04  
f =  −2 log  + 3 2  (1.171)
  3, 7ψ ψ R 

47
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

1.4.2.3 Expression du diamètre.


Etablissons une relation permettant le calcul d'une manière explicite la dimension linéaire a
d'une conduite en écoulement à surface libre à partir des valeurs connues du débit Q, du gradient de
perte de charge J, de la rugosité absolue ε , de la viscosité cinématiqueν et du paramètre de formeη .
A partir de la relation (1.160) et (1.168) et après élimination deψ , on a :
−2 5
  ε Dh 8,5  
a ≅ 1,35a  − log  +  (1.172)
  4, 75 R  
En introduisant dans cette dernière, l’expression de a donnée par la relation (1.154), on a :
−2 5 15 15
  ε Dh 8,5    Q 2   P1 
a ≅ 0,512  − log  +     3 (1.173)
  4, 75 R    gJ   A1 
Où :
− Dh est donnée par la relation (1.167).
− R est donné par la relation (1.158).

Les relations (1.172) et (1.173) sont applicables au domaine de l'écoulement turbulent pour R ≥ 2300
et 0 ≤ ε D ≤ 0,05 . Elles occasionnent un écart de 0,5% sur le calcul de la dimension a , ce qui est
largement satisfaisant.
On peut obtenir une troisième relation d’une meilleure précision que la relation (1.173), bien que
celle-ci soit largement suffisante, pour l'évaluation de la dimension a d'une manière explicite en
utilisant la relation (1.151) et dans laquelle en remplace le coefficient de frottement f par son
expression (1.171), soit :
−2 5 15 15
  ε Dh 10,04    Q2   P1 
a = 0,66 − log  + 3 2     3 (1.174)
  3, 7ψ ψ R    gJ   A1 

1.4.2.4 Détermination du débit volume.


Il s'agit d'établir une relation donnant le débit Q lorsque celui-ci est une inconnue du problème.
Le calcul de ce débit nécessite la connaissance du gradient de perte de charge J, d'une ou plusieurs
dimensions linéaires caractéristiques, des paramètres géométriques de la conduite tel que la surface
mouillée A, le périmètre mouillé P, des paramètres de forme de la section droite, de la rugosité ε et la
viscosité cinématiqueν .
Pour un tel écoulement à surface libre dans une conduite fermée objet de notre étude, assumons les
égalités suivantes : a = a , A = A , P = P et J = J le débit Q ≠ Q
La relation (1.150) s’écrit en tenant compte de ces considérations et de la relation (1.139) :
2
PQ
J=J= (1.175)
128 gA3
En remplaçant A P par Rh on tire respectivement des relations (1.150) et (1.175) :

48
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

1
Q=2 2 g A Rh J (1.176)
f
Q = 8 2 g A Rh J (1.177)

Le rapport des relations (1.176) et (1.177) donne :


Q 1
= (1.178)
Q 4 f

Désignons par ψQ le rapport 1 4 f  figurant dans la relation (1.178) :


 
1
ψQ = (1.179)
4 f
Alors il vient, selon (1.178) :
Q =ψ Q Q (1.180)

L'égalité P = P , permet d'écrire la relation (1.48) du nombre de Reynolds sous la forme :


4Q
R= (1.181)

On peut déduire de (1.48) et (1.181) que :
R =ψ Q R (1.182)
En remplaçant, dans la relation (1.25) de Colebrook-white, le coefficient f tiré de la relation (1.179), le
diamètre hydraulique et le nombre de Reynolds par leurs expressions respectives (1.21) et (1.182) il
vient :
2
1   ε Rh 2, 51 × 4ψ Q 
=  − 2 log  + 
16ψ Q2   14,8 ψQ R 
   
On tire de cette dernière relation:
1  ε Rh 10, 04 
ψ Q = − log  +  (1.183)
2  14,8 R 
Le coefficient de frottement f est alors exprimé à partir des relations (1.179) et (1.183) :
1  ε Rh 10, 04 
= −2 log  +  (1.184)
f  14,8 R 
Avec cette dernière relation on peut déterminer exactement le coefficient de frottement f pour un
nombre de Reynolds R ≥ 2300 si les paramètres tel que J, ε ,ν et Rh sont donnés.
On peut aussi exprimer le coefficient de résistance à l'écoulement de Chézy, donné par la relation
(1.16), par la relation (1.184) :
 ε Rh 10, 04 
C = −4 2 g log  +  (1.185)
 14,8 R 
En substituant dans la relation (1.176), le coefficient f, on obtient la relation de Achour et Bedjaoui
(Achour et Bedjaoui, 2006) :

49
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

 ε Rh 10, 04 
Q = −4 2 g A Rh J log  +  (1.186)
 14,8 R 
Le nombre de Reynolds R figurant dans la relation (1.184), (1.185) et (1.186) est tiré de la relation
(1.181) en remplaçant Q par son expression (1.177) et A P par Rh , soit :

32 2 gJRh3
R= (1.187)
ν
Ou en utilisant la relation (1.44) :
32
A  gJD 3
R = 32 2  1  (1.188)
 P1  ν

Exemple d’application :
Reprenons l'exemple précédent et calculons le diamètre caractéristique D de la conduite, les
données sont : Q = 0, 26 m3 S ; J = 5.10−4 ; ε = 10−5 m; ν = 10−6 m2 s ; η = 0, 65
A1 = ζ (η ) = 0,32481641 P1 = ϑ (η ) = 1,56276575
Solution:
On détermine le diamètre hydraulique Dh en utilisant la relation (1.167) :
15 25 15 25
 Q2   A1   0, 262   0,32481641 
Dh = 1,516    2  = 1,516   × 2 
= 1,14314367 m
 gJ   P1   9,81× 0,0005   1,56276575 
Le nombre de Reynolds R est déterminé par la relation (1.158) :

R = 10,556
( gJQ ) 3 15
 A1 
35

= 10,556 ×
( 9,81× 0, 0005 × 0, 26 ) 3 15
 0,32481641 
×
35

= 484085
 2 2 
ν  P1  10−6  1,56276575 
La dimension linéaire a ou le diamètre D, recherchée est égal selon la relation (1.173) :
−2 5 15
  ε Dh 8,5  
15
 Q 2   P1 
D ≅ 0,512  − log  +     3
  4, 75 R    gJ   A1 
−2 5 15
 8,5  
15
 10−5 1,14314367  0, 262   1,56276575 
= 0,512 ×  − log  +  ×  × 3 
  4, 75 484085    9,81× 0, 0005   0,32481641 
= 0,99916802 m ≅ 1 m
Ou en utilisant la relation (1.174), mais il faut au préalable déterminer ψ par la relation(1.168) :
−2 5 −2 5
  ε Dh 8,5    10−5 1,14314367 8,5 
ψ ≅ 1,35 − log  +  = 1,35× − log  +  = 0,72618085
  4,75 R    4,75 484085 
On a alors :

50
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

−2 5 15 15
  ε Dh 10,04    P1   Q 2 
D ≅ 0, 66  −2log  + 3 2   3  
  3,7ψ ψ R    A1   gJ 
−2 5
  10−5 1,14314367 10, 04 
= 0, 66 ×  −2log  + 
 3,7 × 0, 72618085 0,72618085 × 484085  
32

15 15
 1,56276575   0, 262 
× 3 
×  
 0,32481641   9,81× 0, 0005 
= 1, 00011957 m ≅ 1 m
Ou en utilisant la relation (1.160):
Calculons d’abord la dimension linéaire a ou ( D) dans le régime turbulent rugueux par la
relation (1.154) :
15 15 15 15
 Q2   P   0,262   1,56276575 
a = D = 0,379    13  = 0,379 ×   × 3 
= 1,37498116 m
 gJ   A1   9,81× 0,0005   0,32481641 
D = ψ D = 0, 72618085 ×1,37498116 = 0,998485 ≅ 1 m
Le diamètre exact a été déterminé dans la solution classique par itérations successives et a donné :
D3 = 0,99962837 m
L'erreur max commise, obtenue par l’une des méthodes, par rapport à la valeur exacte est de:
0,99962837 − 0,998485
×100% = 0,11%
0,99962837
• Mais si la rugosité ε = 10−3 m et la viscosité cinématique est ν = 10−5 m2 s on a :

Dh = 1,14314367 m ; R = 48409 ; Alors le diamètre D est selon la relation (1.173) :

−2 5 15
  ε Dh 8,5  
15
 Q 2   P1 
D ≅ 0,512  − log  +     3
  4, 75 R    gJ   A1 
−2 5 15
 8,5  
15
 10−3 1,14314367  0, 262   1,56276575 
= 0,512 ×  − log  +  ×  × 3 
  4, 75 48409    9,81× 0, 0005   0,32481641 
= 1,13266733 m
L’erreur n’est que de 0 ,03%

Conclusion :
L’écoulement turbulent dans une conduite en charge ou à ciel ouvert est calculée par une
nouvelle méthode basée sur le modèle rugueux de référence. Ce modèle est caractérisé par une
rugosité relative arbitrairement choisie égale à ε D = 0,037 de manière que l’écoulement qui s’y
développe est turbulent rugueux. L’application de la relation de Darcy-Weisbach a permis d’exprimer
les caractéristiques de l’écoulement dans le modèle de référence tels que le gradient de perte de charge
J le diamètre D et le nombre de Reynolds R .

51
Etat des connaissances sur le calcul des conduites en écoulement à surface libre-Chapitre I

Le calcul de la dimension linéaire (ou diamètre caractéristique) D (Q, J , ε ,ν ) est mené en


assumant que Q = Q , J = J mais D ≠ D . Le diamètre D a été calculé par la relation (1.173) après
avoir déterminé D h et R par les relations respectives (1.167) et (1.158), ou par la relation (1.174) en
calculant en plus ψ (ε Dh , R) par la relation (1.168).
La synthèse des méthodes de dimensionnement les plus significatives est déduites de la
résolution de l’exemple concret de dimensionnement d’une conduite fermée ovoïdale que nous avons
exposée. Elle nous a permis de tirer les conclusions suivantes :
• La détermination exacte de la dimension linéaire passe par la combinaison de la relation de
Darcy-Weisbach et de celle de Colebrook-white. Ces deux relations sont implicites et le calcul se fait
par approches successives en déterminant le coefficient de frottement et la dimension approchée a . Ce
calcul est lent et laborieux.
• La détermination de cette dimension linéaire par l’équation de Darcy-Weisbach, en
considérant le coefficient de résistance de Chézy constant est implicite aussi. Dans l’exemple
d’application, la résolution par la méthode graphique a occasionné une erreur de 8% par rapport à la
valeur exacte calculée par approximation successives. Cette erreur peut être plus importante quand
l'écoulement devient lisse, car la méthode graphique ne tient pas compte de l’influence du nombre de
Reynolds.
• La longueur fluidodynamique donne des résultats relativement satisfaisants, mais la lecture sur
les graphes pour la détermination des par.dim, de la longueur fluidodynamique Λ et des facteurs de
transitions ( Υ , Ϋ ) est laborieuse et source de beaucoup d'erreur. Le calcul de la dimension linéaire
dépend de la nature du régime d’écoulement et pour les faibles valeurs de la rugosité, on doit vérifier
cette nature en utilisant le nombre de Reynolds. Cette vérification ne peut se faire qu’une fois la
dimension linéaire déterminée, car ε Dh et R dépendent de cette dimension.
• Le calcul par méthode de la longueur fluidodynamique modifié donne aussi des résultats
satisfaisant, mais il faut connaitre au préalable la nature de l'écoulement. Les inégalités tirées de la
variation ε * (ν * ) permettent la détermination de cette nature. le calcul se fait alors explicitement par la
relation (1.100) pour le régime turbulent rugueux, par la relation (1.124) pour le régime transitoire et
par la relation (1.137) pour le régime pratiquement lisse. Il faut, bien sur, au préalable déterminer Rr et
Dhr par les relations (1.107) et 1108). Dans le régime pratiquement lisse la fonction Γ est calculée à
partir de la relation (1.132) et non de la relation (1.101).
• Le calcul par la méthode de la MMR est beaucoup plus simple, l’application des formule ne
nécessite pas de connaitre le type du régime d'écoulement. et les erreurs commises sont insignifiantes.
L’application directe de la relation (1.173) donne en un seul calcul la dimension linéaire. Le calcul de
D h et de R par les relations respective (1.167) et (1.158) peut être intégré directement dans la relation
(1.173). Les erreurs maximales sont de 0,6% seulement. Cette méthode offre de grande possibilité
pour résoudre les problèmes de dimensionnement liés à l’écoulement à ciel ouvert des conduites
fermées qui seront présentées dans les chapitres suivants.

52
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

CHAPITRE II

ETUDE DE L’ECOULEMENT PERMANENT UNIFORME


DANS LES CONDUITES CIRCULAIRES

Introduction
Les conduites circulaires sont les plus utilisées dans l'assainissement urbain, les grandes
adductions de transfert, l’irrigation et dans de nombreux cas des aménagements hydraulique.
L’écoulement qui s'y installe est souvent permanent uniforme. Le régime d’écoulement est
fréquemment turbulent. Le calcul de la dimension linéaire telle que le diamètre D de la conduite ou la
profondeur normale yn de l’écoulement présente un intérêt majeur pour les projeteurs.
Pour répondre à cette préoccupation, nous allons étudier en premier lieu les écoulements
permanents à coefficient de résistance constant, ensuite les écoulements ou ce coefficient varie avec la
viscosité du liquide et des dimensions de la conduite.
Pour surmonter les difficultés du calcul de la dimension linéaire, on proposera dans le premier
cas des relations approchées permettant le calcul explicite et rapide de cette dimension.
Ensuite se basant sur la méthode du modèle rugueux de référence on présentera des relations
pour le calcul de la dimension linéaire D et du taux de remplissage de la conduite dans le cas du
coefficient de résistance à l’écoulement variable. Les solutions présentées sont valables quelque soit le
régime d’écoulement.
On proposera pour l’écoulement critique, une relation approchée fiable pour la détermination
explicite du taux de remplissage η c où de la profondeur yc .
Des exemples d’application édifiants pour les différents problèmes de dimensionnement
rencontrés seront présentés pour mieux comprendre les différentes étapes de calcul.

3.1 Ecoulement à coefficient de résistance invariable.


L’écoulement uniforme à surface libre dans les conduites et canaux artificiels est régi comme
par cinq paramètres :
• Le débit volume Q .
• La pente longitudinale J du canal.
• La dimension linéaire caractérisant la géométrie du canal. Dans le cas de la conduite en charge
ou partiellement occupée cette dimension est le diamètre D.
• La rugosité absolue ε caractérisant l’état de la paroi interne du canal.

53
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

• La viscosité cinématique ν du liquide d’écoulement.


La figure 2.1 ci-dessus schématise un écoulement permanent uniforme de profondeur normale
yn dans une conduite circulaire de diamètre interne D.

Figure 2.1 : Schéma de définition de l’écoulement en conduite circulaire

La bibliographie montre que l’écoulement uniforme est souvent abordé en utilisant les formules
usuelles telles que celle de Chézy ou de Manning Strickler.
La formule de Chézy est établie en utilisant les relations (1.15) et (1.3) :
Q = CA Rh J (2.1)
Par contre la formule de Manning-Strickler est donnée en introduisant dans la relation (2.1)
l’expression du coefficient de Chézy, C = R1 6 n donnée par Manning :
1
Q= ARh2 3 J (2.2)
n
Dans les relations (2.1) et (2.2), les paramètres C, n, A et Rh désignent respectivement le coefficient
de résistance à l’écoulement de Chézy, le coefficient de résistance à l’écoulement de Manning, l’aire
de la section mouillée de l’écoulement et le rayon hydraulique.
Il faut noter que ces relations ne tiennent pas compte de la viscosité du liquide, c'est-à-dire que
le régime de l’écoulement uniforme considéré est turbulent rugueux. L’application de ces deux
relations n’est pas valable lorsque l’écoulement est de nature transitoire ou lisse ou considéré comme
tel. Car les coefficients de résistances à l’écoulement de Chézy et de Manning sont variables en
fonction de la viscosité cinématique ν et des dimensions de la conduite.
Afin de définir la géométrie de l’écoulement dans une conduite circulaire partiellement remplie, on a
introduit le paramètre ou profondeur relative de remplissageη = yn D , appelé paramètre de forme de
la section mouillée. Lorsque l’écoulement occupe la moitie de l’aire de la conduite, la valeurη = 0,5 ,
tandis que la valeur η = 1 signifie que la conduite est entièrement remplie par l’écoulement. Le
paramètre de forme η est désigné ultérieurement sous le terme de taux de remplissage de la conduite.

54
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

3.1.1 Eléments hydrauliques de la section transversale


Dans une conduite circulaire partiellement occupée par l’écoulement, les éléments
hydrauliques dans une section droite déterminée sont, en fonction du taux de remplissage :

a. Aire de la section :
L’aire de la section mouillée A est égale à l’aire du segment circulaire OAB auquel il faut
retrancher l’aire du triangle OAB soit :
D2  γ γ
2 2
D D
A =   γ −   sin γ =  − sin 2 
2 2 4 2 2
Soit :
D2  γ γ γ
A=  − 2 cos sin  (2.3)
4 2 2 2
Sachant que :
 γ  ( D 2 − yn )
cos   = = 1 − 2η (2.4)
2 D2
On déduit que :
γ
= cos −1 (1 − 2η ) (2.5)
2
On peut écrire aussi :
γ γ 
sin = 1 − cos 2   = 1 − (1 − 2η ) 2 = 2 η (1 − η ) (2.6)
2 2
Avec les relations (2.3), (2.4) et (2.5), A est égale :
D2  −1
A= cos (1 − 2η ) − 2(1 − 2η ) η (1 −η )  (2.7)
4 
Il apparaît ainsi que l’aire de la section mouillée A est fonction seulement du diamètre D de la
conduite et du taux de remplissage η .
La relation (2.7) peut s’écrire sous la forme :
D2
A= σ (η )ϕ (η ) (2.8)
4
Où :
σ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) (2.9)

2(1 − 2η ) η (1 − η )
ϕ (η ) = 1 − (2.10)
cos −1 (1 − 2η )
En remplaçant dans la relation (1.42) la dimension linéaire a par le diamètre D de la conduite
circulaire, on obtient la surface mouillée en fonction du paramètre adimensionnel A1 et du diamètre
D, soit :
A = D2 A1 (2.11)

55
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

Au vu de la relation (2.8), le paramètre adimensionnel A1 est donc égal :


1
A1 = σ (η )ϕ (η ) (2.12)
4
b. Périmètre mouillée :
Le périmètre mouillé P, est la longueur de l’arc AB tel que :
P =γ D 2
Soit :
P = D cos −1 (1 − 2η ) (2.13)
Ou bien :
P = Dσ (η ) (2.14)
Utilisant la relation (1.42) et remplaçant la dimension linéaire a par le diamètre D de la conduite, on
obtient le périmètre mouillée en fonction du paramètre adimensionnel P1 et du diamètre D, soit :
P = DP1 (2.15)
Au vu de la relation (2.14), il vient que :
P1 = σ (η ) (2.16)
c. Rayon hydraulique :
Le rayon hydraulique Rh = A P , s’exprime, en ayant recours aux relations (2.8) et (2.14), par :
D
ϕ (η )
Rh = (2.17)
4
En remplaçant dans la relation (1.44) la dimension linéaire a par le diamètre D. On obtient le rayon
hydraulique en fonction des paramètres adimensionnels A1 , P1 et du diamètre D, soit :
A1
Rh = D (2.18)
P1
Le paramètre adimensionnel Rh1 correspondant à Rh est :
Rh1 = A1 P1 = ϕ (η ) 4 (2.19)
d. Largeur de la surface mouillée :
La largeur e de la surface mouillée est déterminée après avoir écrit :
γ e2
sin =
2 D2
On déduit de cette dernière, l’expression de la largeur e, et en utilisant la relation (2.6), on a :
e = 2 D η (1 − η ) (2.20)
Remplaçons dans la relation (1.41), la dimension a par le diamètre D de la conduite, on obtient la
largeur de la surface mouillée en fonction du paramètre adimensionnel e1 et du diamètre D, soit :
e = De1 (2.21)
Au vu de la relation (2.20), le paramètre adimensionnel e1 est donc égal :

56
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

e1 = 2 η (1 − η ) (2.22)

Nous désignerons ultérieurement tous les paramètres adimensionnels correspondant au remplissage


total de la section (η = 1 ) avec l’indice « p ».

Les paramètres adimensionnels de la section droite figurent dans le tableau suivant :

Tableau des Paramètres adimensionnels.


adimensionnels

A l'état plein
Paramètres adimensionnels 0 ≤η ≤1
η =1
σ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) π

ϕ (η ) = 2(1 − 2η ) η (1 − η )
1− 1
cos −1 (1 − 2η )
e1 = 2 η (1 − η ) 0

A1 A1 = σ (η)ϕ(η) 4 A1p = π 4
P1 P1 = σ (η ) P1p = π

Variation des caractéristiques de l’écoulement


Sur la figure 2.2 nous avons représenté la variation η ( Rh D ) de laa caractéristique adimensionnelle

particulière du rayon hydraulique relatif Rh D = Rh1 dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .

On observe que le paramètre Rh D passe par un maximum pour le tauxη = 0,813 .


Pour η = 0,813 , on a : A1 (η = 0,813) = 0, 68384469 et P1 (η = 0,813) = 2, 24720954 .

Il vient alors, en application de la relation (2.19) : Rh,max = 0,30430838D

0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1

Rh D en fonction du taux η.
Figure 2.2 : Variation du rayon hydraulique relatif
●) Taux de remplissage correspondant à Rh.max / D .
(●)

57
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

3.1.2 Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy constant.


On entend par coefficient de résistance constant, un coefficient de résistance à l’écoulement
qui reste inchangé même si le taux de remplissage de la conduite varie. Autrement dit, pour une
conduite de diamètre donné, ce coefficient reste invariable avec la variation de la profondeur de
l’écoulement.
Selon Chézy, le débit volume Q s’exprime par la relation (2.1). En remplaçant dans cette relation la
surface mouillée A et le rayon hydraulique Rh par leurs expressions respectives (1.42) et (1.44) dans
lesquelles la dimension linéaire a se confond avec le diamètre D de la conduite, on a :
 A3 2 
Q = C 2 D 5 J  11 2  (2.23)
 P1 
En introduisant le débit relatif, ou exactement la conductivité relative :
Q
Q* = (2.24)
C 2 D5 J
Cette conductivité relative s'écrit alors en terme adimensionnels en utilisant (2.23) :
A13 2
Q* = (2.25)
P11 2
On remarque que cette conductivité n’est fonction que du taux de remplissage η . Ainsi pour une
conduite circulaire entièrement pleine, c’est-a-dire η = 1 , A1 p = π 4 et P1p = π , la relation (2.25)
*
donne la conductivité Q p :

Q*p = π 8 = 0, 3927 = constante (2.26)


Parmi les problèmes de dimensionnement, on rencontre souvent le problème de la détermination
de la profondeur moyenne yn à partir des valeurs connues des paramètres tel que le débit volume Q , la
pente longitudinale J , le diamètre D et le coefficient de Chézy C . Ce problème peut être résolu à
partir de la solution de l’équation (2.25), puisque le débit relatif Q* est une donnée dont la valeur est
tirée de l’équation (2.24). L’objectif est donc de déterminer la valeur du taux de remplissage η qui
permettrait la déduction de la valeur de la profondeur normale yn = η D . Cependant) lorsque l’on
introduit les expressions de A1 (η ) et de P1 (η ) dans la relation (2.25), il apparait clairement que le
paramètre de forme η est implicite vis-à-vis de Q* et sa détermination nécessite un procédé itératif ou
graphique.
L'un de nos objectifs est de proposer dans ce qui suit une solution explicite de la relation (2.25),
permettant le calcul, avec une précision suffisante, le paramètre de forme η et par conséquent la
profondeur yn ou profondeur critique yc avec une relation tirée de la même démarche.
Le calcul du diamètre D est également un objectif principal de notre étude. Il nécessite la
connaissance des autres paramètres tel que le débit volume Q , la pente longitudinale J et le
coefficient de Chézy C , pour la résolution de l’équation (2.24).

58
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

Mais on constate que ce calcul n’est pas facile, car Q* dans la relation (2.24) est déterminée par la
relation (2.25) qui est fonction de η qui lui-même est une inconnue du problème. Cette relation doit
être transformée pour permettre le calcul simple du taux de remplissage η . Il est donc nécessaire de
connaitre la variation de la conductivité Q* en fonction deη pour pouvoir transformer la relation. Il est
bien entendu que toutes
tes les considérations se rapportent à la relation (2.24) reposent sur le fait que le
coefficient C demeure constant quelque soit la valeur de η .
Alors pour atteindre cette fin, On détermine pour chaque valeur η la valeur Q* et on dresse un graphe
η = f (Q* ) pour étudier
ier la variation de la conductivité Q* en fonction deη .

3.1.2.1 Variation de la conductivité relativeη Q . ( )*

En considérant la relation (2.25), la conductivité relative Q* a été représentée graphiquement sur la


dessus, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1
figure 2.3 ci-dessus,
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50

Figure 2.3 : Variation η (Q ) , selon la relation (2.25) ≅


*
0, 41249681

On constate que la conductivité Q* augmente avec l’accroissement du taux de remplissage η jusqu'à


*
une valeur maximale Qmax , représentée par un point gras dans le graphe, cette valeur correspond à
η = 0,9497 .
*
La valeur Qmax peut être obtenue en remplaçant dans la relation (2.25) les paramètres adimensionnels
A1 (η = 0,9497) = 0, 77058573 et P1 (η = 0,9497) = 2, 6891913 , on a alors :
0,77058573
*
Qmax = 0, 41249681 (2.27)

Au delà de cette valeur, Q* diminue avec l’augmentation deη . Lorsque η = 1 , la conductivité relative à
l’état plein prend la valeur Q*p ≅ 0,3927 .

Notons que pour η = 0,8524493 la valeur Q* est Q* ≅ 0,3927 , cette valeur correspond
c à la
valeur à l’état plein Q*p ≅ 0,3927 sans aucune signification physique.

Dans la large gamme du taux de remplissage 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 , correspondant à 0, 0038 ≤ Q* ≤ 0, 4014


, nos calcule ont montré que le taux de remplissage de la conduite pouvait s’exprimer par la relation :

59
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

 π 
sin  η  = 1,527Q
1,527 *0,516 (2.28)
 2,178 
L’écart relatif ∆η η maximal occasionné par la relation approchée (2.28) est inférieur à
0,48% comme le montre clairement la figure 2.4,, les plus grands écarts sont obtenus pour les valeurs
extrêmes Q* .

0,50

0,40

0,30

0,20

0,10

0,00
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50
Figure 2.4 : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.28) sur le calcul du
taux η , dans la gamme 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 correspondant à 0,0038 ≤ Q ≤ 0, 4014 .
*

3.1.2.2 Courbe de remplissage η (Q / Qp ) de la conduite pour C constant.

La courbe de remplissage de la conduite, pour une valeur constante du coefficient de résistance à


l’écoulement C de Chézy, se traduit par la variation du paramètre de formeη Q Q p . ( )
Pour le même diamètre D , la même pente J et pour C constant, nous pouvons écrire :
Q Q*
= (2.29)
Q p Q*p
En utilisant les relations (2.25) et (2.26),
(2.26) le rapport (2.29) donne alors :
Q 8 A13 2
= (2.30)
Qp π P11 2
Dans un graphique, onn portera des valeurs choisies entre 0 et 1 du paramètre de formeη , et
pour chacune de ces valeurs on calculera la valeur Q Q p par la relation (2.28).
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1

60
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

Figure 2.5 : Variation η (Q Qp ) , selon la relation (2.28) pour C constant.


(•) Correspond à Qmax Qp = 1,05 pour η = 0,9497
Il ressort de ce graphique que :
− Le rapport Q Q p augmente avec l’accroissement du taux de remplissage η et atteint une valeur
maximale Qmax Q p = 1, 05041386 , indiquée par un point gras sur le graphique, pour un taux de
remplissage η ≅ 0,9497 . Ainsi la capacité d’évacuation de la conduite correspond donc a un débit
maximal égal à 1,05 fois le débit à l’état plein Q p . Au delà de cette valeur maximale, le rapport
Q Q p diminue avec l’accroissement du taux de remplissage η et atteint la valeur Q Q p = 1 pour
un tauxη = 1 . Cette valeur de Q Q p = 1 correspond aussi à la valeur deη = 0,852449 .
− Le débit Q vaut la moitie du débit Q p pour un taux de remplissage η = 0,5

Dans la large gamme du taux de remplissage 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 , correspondant à 0, 0038 ≤ Q* ≤ 0, 4014


, la relation (2.28) exprimant η (Q* ) peut s’écrire de la manière suivante :
0,516
 π   *
* 0,516 Q
sin  η  = 1,527Q *0,516
= 1,527Qp  * 
 2,178   Qp 
On utilisant les relations (2.26) et (2.29), on a :
0,516
 π  Q 
sin  η  = 1,527 × 0,39270,516  
 2,178  Q 
 p
Soit :
0,516
 π  Q 
sin  η  = 0,943   (2.31)
 2,178  Q 
 p
Cette relation est valable pour 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 correspondant à 0, 0097 ≤ Q Q p ≤ 1, 0222 avec une
erreur ∆η η maximale de 0,49%.

3.1.2.3 Relation η (Q / Qmax ) pour C constant

La variation du taux de remplissage η (Q / Qmax ) est déterminé par la relation (2.25) après avoir noté
que :
Q Q*
= * (2.32)
Qmax Qmax
Nous avons étudié la variation de la conductivité relative dans les paragraphes précédents, et nous
*
avons trouvé que celle-ci Qmax est maximale et constante lorsque le coefficient de résistance à
l’écoulement de Chézy demeure invariable. En tenant compte des relations (2.25), (2.27) et (2.32),
nous pouvons alors écrire :
Q A13 2
= 2, 424 1 2 (2.33)
Qmax P1

61
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

Nous observons donc que le rapport Q Qmax ne dépend que du taux de remplissage η , dans tout
l’intervalle 0 ≤ η ≤ 1 . La relation (2.33) a été représentée graphiquement sur la figure 2.6. La courbe
η (Q / Qmax ) obtenue montre que lorsque le taux de remplissage η augmente quand le rapport Q Qmax
augmente, jusqu’à un maximum, puis diminue au‐delà
au là de ce maximum pour atteindre la valeur
Q Qmax = 0,952 pourη = 1 . Ce résultat est obtenu en insérant la valeurη = 1 dans la relation (2.33).
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
Figure 2.6 : Variation de η (Q Qmax ) pour C constant selon la relation (2.32)
(•) Correspond à Q Qmax = 1 pour η = 0,9497
Là aussi on voit que dans la gamme pratique du taux de remplissage 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 , correspondant à
0, 0038 ≤ Q* ≤ 0, 4014 , la relation (2.28) exprimant η (Q* ) peut s’écrire de la manière suivante :
0,516
 π  * 0,516  Q
*

sin  η  = 1, 527Q*0,516 = 1,
1,527
527Qmax  * 
 2,178   Qmax 
On utilisant la relations (2.32) et la valeur de Qmax ≅ 0, 41249681 , on a :
*

0,516
 π   Q 
sin  η  = 1,527
1, 527 × 0, 412496810,516  
 2,178   Qmax 
Soit :
0,516
 π   Q 
sin  η  = 0,967
0, 967   (2.34)
 2,178   Qmax 
Cette relation est valable pour 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 correspondant à 0, 0092 ≤ Q Qmax ≤ 0,9732 avec une
erreur ∆η η maximale de 0,47%.
Pour vérifier la validité et la fiabilité de ces relations, traitons un exemple concret :

Exemple d’application 1.
Soit à déterminer la profondeur normale de l’écoulement dans une conduite circulaire de diamètre
D = 1,5 m , écoulant un débit Q = 1, 2 m s sous une pente longitudinale J = 0,0005 . Le coefficient de
3

résistance à l’écoulement de Chézy est de C = 75 m0,5 s .


Solution : On peut déterminer le problème de quatre manières suivantes :
1. Avec la conductivité relative :

62
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

i. Déterminons la conductivité relative par la relation de définition (2.24) :


Q 1, 2
Q* = = = 0, 25966106 < Qmax
*
≅ 0, 41249681
C JD2 5
75 × 0, 0005 ×1,5
2 5

ii. L’application de la relation (2.28) permet de trouver le taux de remplissageη de la conduite :

sin −1 (1,527Q*0,516 ) = × sin −1 (1,527 × 0, 259661060,516 ) = 0, 60012475 ≅ 0, 6


2,178 2,178
η=
π π
iii. On déduit la profondeur moyenne :
yn = η D = 0, 60012475 ×1,5 = 0,90018713 m ≅ 0,9 m .
2. Avec le taux de remplissage η Q Q p ( )
i. Le rapport Q Q p = Q* Q*p ou Q *p = π 8 selon la relation (2.26). Ainsi :
0, 25966106
Q Q p = Q* Q*p = = 0, 66122146
π 8
ii. On détermine le taux de remplissage en appliquant la relation (2.31) :

2,178   Q   2,178
0,516

η= sin 0,943    =
−1
× sin −1 0,943 × 0, 661221460,516  = 0,6003832 ≅ 0, 6
π    π
  Qp  
Il s’agit bien de la valeur deη obtenue au point 2-ii
3. Avec la relation (2.34) η ( Q Qmax )

i. Le rapport Q Qmax = Q * Qmax


* *
et Qmax ≅ 0, 41249681 selon la relation (2.27) Ainsi :
Q Qmax = Q * Qmax
*
= 0, 25966106 0, 41249681 = 0, 62948622
ii. On détermine alors le taux de remplissage en appliquant la relation (2.34) :

2,178   Q 
0,516
 2,178
η= −1
sin 0,967   = × sin −1 0,967 × 0, 629486220,516 
π  Q
 max   π
= 0, 60018179 ≅ 0, 6
La aussi, la valeur η est bien celle déterminer au point 1-ii et au point 2-ii.
4. vérification : Déterminant le débit volume Q par la formule de Chézy :
Déterminons A et Rh ; on doit d'abord déterminer A1 et P1 :
A1 (η =0, 60018179) = 0, 49220647 P1 (η = 0, 60018179) = 1, 77252534
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0, 49220647 ×1,5 = 1,10746456 m
2 2 2

A1 0, 49220647
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 1,5 × = 0, 41652984 m
P1 1, 77252534
- le débit volume serait donc :
Q = CA Rh J = 75 ×1,10746456 0, 41652984 × 0,0005 = 1,1986687 m3 s
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,01% seulement.
Il est permis de conclure la validité des calculs effectués par les différentes méthodes.

63
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

3.1.2.4 Conductivité relative Q*y rapportée à la profondeur normale.

La relation (2.24) traduisant la variation η (Q* ) peut être transformée, en introduisant yn = η D , pour
s'écrire :
η 5 2Q
Q* = (2.35)
C 2 Jyn5
Soit la conductivité relative rapportée à la profondeur normale Q*y :
Q
Q *y = . (2.36)
C 2 Jyn5
La relation (2.35) permet alors d'écrire :
Q* = η 5 2Q*y (2.37)
En utilisant cette dernière et la relation (2.25) on peut d'écrire :
A13 2
Q*y = η −5 2 (2.38)
P11 2
La conductivité relative Q*y ne dépend donc que du taux de remplissage η de la conduite.
conduite La variation

η (Q*y ) a été représentée graphiquement, sur la figure 2.7.. Cette représentation montre que Q*y
augmente lorsque le taux de remplissage η diminue.
Pour l’état plein η = 1 on a A1pp = π 4 et P1p = π , la conductivité relative selon la relation (2.38) est

Q*y = π 8 ≅ 0,3927 . Ainsi pourη < 1 , on a Q*y > 0,3927

0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5
Figure 2.7 : Variation du taux de remplissage η en fonction de la conductivité
*
relative Qy pour C constant selon la relation (2.38)

La relation (2.38) est intéressante du fait qu’elle permet la détermination du taux de remplissage η et
donc du diamètre D pour les valeurs imposées
i de C , J , Q et yn . Ceci revient à déterminer la valeur du
diamètre D pour une valeur imposée de Q*y . Cette relation montre clairement que le taux de

remplissage η est implicite vis avis de la conductivité relative Q*y . Nous avons alors recherché une

relation explicite approchée deη (Q *y ) et nos calculs ont menés aux résultats suivants :

64
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

sinh(3η ) = 2,56Q*y −1,797 (2.39)

Cette relation est applicable dans le domaine 0,11 ≤ η ≤ 0, 78 correspondant à 0, 674 ≤ Q*y ≤ 3, 0884
avec une erreur relative maximale ∆η η de 0,48% seulement, comme le montre la figure 2.8 ci-
dessus. Les écarts maximaux sont observés pour les valeurs extrêmes de Q*y
0,50

0,40

0,30

0,20

0,10

0,00
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Figure 2.8 : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.39) sur le calcul
du taux η , dans la gamme 0,11 ≤ η ≤ 0, 78 correspondant à 0,674 ≤ Q y ≤ 3,0884 .
*

Exemple d’application 2.
On veut déterminer le diamètre d’une conduite circulaire dans laquelle l’écoulement est maintenu à la
profondeur yn = 1,30 m . Le débit volume écoulé est de Q = 2,85 m3 s sous une pente J = 0, 0005 .le

coefficient de résistance à l’écoulement de Chézy est C = 78 m0,5 s .


Solution :
*
i. Calculons la conductivité relative Qy de la conduite avec la relation (2.36) :
Q 2,85
Q *y = = = 0,84802152
2
C Jy 5
n 78 × 0, 0005 × 1,35
2

ii. La relation (2.39) permet de déterminer le taux de remplissageη , soit :

η = sinh −1 ( 2,56Q*y −1,797 ) = sinh −1 ( 2,56 × 0,84802152−1,797 ) = 0, 64994819 ≅ 0, 65


1 1
3 3
iii. Le diamètre recherché est alors :
D = yn η = 1,30 0, 65 = 2 m
0,65
iv. Vérifions, pour le diamètre ainsi trouvé, que la conductivité Q* définie par la relation (2.24) est

bien inferieur à la conductivité maximale Qmax ≅ 0, 41249681


*

Q 2,85
Q* = = = 0, 2888619 < Qmax
*
2
C JD 5
78 × 0,
2
0005 × 2
0,0005 5

v. Déterminons encore une fois le taux de remplissage par la formule rapprochée (2.28) :

sin −1 (1,527Q*0,516 ) = × sin −1 (1,527 × 0, 28886190,516 ) = 0,64816321 ≅ 0,65


2,178 2,178
η=
π π

65
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

vi. Déterminons aussi, le taux de remplissage par la formule rapprochée (2.31) η (Q Q p ) :

0, 2888619
Le rapport Q Q p = Q* Q*p = = 0, 73558079
π 8
Nous obtenons alors :

2,178   Q   2,178 −1
0,516

η= sin 0,943    =
−1
sin 0,943 × ( 0,73558079 )  = 0,64846125 ≅ 0,65
0,516

π    π  
  Qp  
vii. Enfin on peut aussi déterminer ce taux par la relation (2.34) η (Q Qmax ) :
Le rapport Q Qmax = Q * Qmax
*
= 0, 2888619 0, 41249681 = 0, 69968784
Le taux de remplissage est alors égal à :

2,178   Q   2,178 −1
0,516

η= −1
 = sin 0,967 × ( 0,69968784)  = 0,64782155 ≅ 0,65
0,516
sin 0,967 
π  π  
 Qmax  
Dans tous nos calculs l’écart n’a pas atteint 0,34% de la valeur déterminée au point ii.
1. vérification : Déterminant le débit volume Q par la formule de Chézy :
Déterminons A et Rh , on doit d'abord déterminer A1 et P1 :
A1 (η =0, 64994819) = 0,54036826 P1 (η = 0, 64994819) = 1,87538036
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,54036826 × 2 = 2,16147304 m
2 2 2

A1 0,54036826
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0,57627591 m
P1 1,87538036
- le débit volume serait donc :
Q = CA Rh J = 78 × 2,16147304 × 0,57627591× 0,0005 = 2,86183546 m3 s
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,41% seulement.
Il est permis de conclure à la validité des calculs effectués par les différentes méthodes

3.1.3 Ecoulement à coefficient de résistance de Manning constant.


Selon Manning-Strickler, le débit volume Q s’exprime par la relation (2.2), en remplaçant dans cette
relation la surface mouillée A et le rayon hydraulique Rh par leurs expressions respectives (1.42) et
(1.44) dans lesquelles la dimension linéaire a se confond avec le diamètre caractéristique D on a :
1 83  A5 3 
Q= D J  12 3  (2.40)
n  P1 
En introduisant le débit relatif, ou exactement la conductivité relative :
nQ
Q* = 83
(2.41)
D J
On tire des relations (2.40) et (2.41), la conductivité relative en terme adimensionnels :
A15 3
Q = 23
*
(2.42)
P1

66
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

On remarque que la conductivité relative n’est fonction que du taux de remplissage η . Ainsi pour une
conduite circulaire entièrement pleine, c’est-a-dire
c’est η = 1 , A1 p = π 4 et P1p = π la relation (2.42) donne
Q*p , ou l’indice p désigne l’état plein de la conduite :

Q*p = π 45 3 = 0, 3117 = constante (2.43)


Cette valeur est bien inferieure à celle donnée par la formule de Chézy qui est de 0,3927

3.1.3.1 Variation de la conductivité relative Q* .

La détermination de la profondeur normale yn de l’écoulement passe par la connaissance du taux de


remplissage η de la conduite, pour les paramètres connus n , Q , D , et J et par conséquent de la
conductivité Q* . Cependant, la relation (2.42) montre que η est explicite vis-à-vis
vis de Q* et sa
détermination nécessite un procédé itératif ou graphique.
On proposera dans ce qui suit une solution explicite de la relation (2.42), permettant
permettant le calcul, avec
une précision suffisante, le paramètre de forme η et par conséquent la profondeur yn .
Le calcul du diamètre D et de la profondeur normale yn demeurent notre objectif principal.
Ce calcul nécessite la connaissance des autres paramètres tel que le coefficient de Manning n , le débit
volume Q , et la pente longitudinale J pour la résolution de l’équation (2.41), la aussi toutes nos
considérations ne sont valables que si le coefficient de Manning est invariable. Mais on constate que
ce calcul n’est pas facile car Q* , dans la relation (2.41), est déterminée par la relation (2.42) qui est
fonction deη , qui lui-même
même est une inconnue du problème. Cette relation doit être transformée pour
re le calcul simple du taux de remplissage η . Il est donc nécessaire de connaitre la variation de
permettre
la conductivité Q* en fonction de η . A cette fin on déterminera pour chaque valeur η la valeur Q* et
on dressera un graphe Q* = f (η ) .
En considérant la relation (2.42), la conductivité relative Q* a été représentée graphiquement sur la
dessus, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 n = constant
figure 2.9 ci-dessus,
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40
Figure 2.9 : Variation du taux de remplissage en fonction de la conductivité
relative η (Q ) , selon la relation (2.42)
*

67
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

On constate que la conductivité Q* augmente avec l’accroissement du taux de remplissage η jusqu'à


*
une valeur maximale Qmax ≅ 0, 33528197 , représentée par un point gras dans le graphe, cette valeur
correspond àη = 0,9382 .
*
La valeur Qmax peut être obtenue en remplaçant dans la relation (2.42) les paramètres adimensionnels
A1 (η = 0,9382) = 0, 76529792 et P1 (η = 0,9382) = 2, 63913157 , on a alors :
*
Qmax = 0, 33528197
Au delà de cette valeur, Q* diminue avec l’augmentation deη . Lorsque η = 1 , la conductivité relative à
l’état plein prend la valeur Q* ≅ 0,3117 .
Notons là aussi que la valeur Q*p ≅ 0,3117 correspond à la valeur du taux de remplissage
η = 0,819629 sans aucune signification physique.
Dans la gamme pratique du taux de remplissage 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 , correspondant à
0, 0022 ≤ Q* ≤ 0,3286 , nos calcule ont montré que le taux de remplissage de la conduite pouvait
s’exprimer par la relation :
 π 
sin  η  = 1, 64Q*0,477 (2.45)
 2,112 
L’écart relatif maximal occasionné par la relation approchée (2.45) est inférieur à 0,49% comme le
montre clairement la figure 2.10,, les plus grands écarts sont obtenus pour les valeurs extrêmes Q* .
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4
Figure 2.10 : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.45) sur le calcul du taux de
remplissage η , dans la gamme 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 correspondant à 0,0022 ≤ Q ≤ 0,3286 .
*

3.1.3.2 Courbe de remplissage η (Q / Qp ) de la conduite pour n constant.

Pour un même diamètre D , une même pente J et pour n constant, le rapport :


Q Q*
= (2.46)
Q p Q*p
En utilisant (2.42)) et (2.46) on a :
Q A5 3
= 3, 208 12 3 (2.47)
Qp P1

68
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

La courbe de remplissage de la conduite, pour une valeur constante du coefficient de résistance à


l’écoulement n de Manning, se traduit par la variation du paramètre de forme η Q Q p défini par la ( )
relation (2.47).
Dans un graphique, onn porte des valeurs choisies entre 0 et 1 du paramètre de formeη , et pour
chacune de ces valeurs on calcule la valeur Q Q p par la relation (2.47).
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2

Figure 2.11 : Variation η (Q Qp ) , selon la relation (2.47) pour n constant.


(•) Correspond à Qmax Qp = 1,0757 pour η = 0,9382

Il ressort de ce graphique que :


− Le rapport Q Q p augmente avec l’accroissement du taux de remplissage η et atteint une valeur
maximale Qmax Q p = 1, 07570613 , indiquée par un point gras sur le graphique, pour un taux de
remplissage η ≅ 0,9382 . Ainsi la capacité d’évacuation de la conduite correspond
correspond donc a un débit
maximal égal à 1,08 fois le débit à l’état plein Q p . Au delà de cette valeur maximale, le rapport
Q Q p diminue avec l’accroissement du taux de remplissage η et atteint la valeur Q Q p = 1 pour
un tauxη = 1 . Cette valeur de Q Q p = 1 correspond aussi à la valeur deη = 0,81963 .
− Le débit Q vaut la moitie du débit Q p pour un taux de remplissage η = 0,5
Dans la gamme pratique du taux de remplissage 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 , correspondant à
0, 0022 ≤ Q* ≤ 0,3286 , la relation (2.45) exprimant η (Q* ) peut s’écrire de la manière suivante :
0,477
 π   *
* 0,477 Q
sin  η  = 1, 64Q*0,477
= 1, 64Qp  * 
 2,112   Qp 
On utilisant les relations (2.43) et (2.46), on a :
0,477 0,477
 π   Q*  Q 
sin  η  == 1,64
1, 64Q*p 0,477  *  = 1, 64 × 0,3117
1,64 0,477
 
 2,112  Q 
 p  Qp 
Soit :

69
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

0,477
 π  Q 
sin  η  = 0,94   (2.48)
 2,112  Q 
 p
Cette relation est valable pour 0, 07 ≤ η ≤ 0,87 correspondant à 0, 0098 ≤ Q Q p ≤ 1, 047 avec une
erreur maximale de 0,42%.

3.1.3.3 Relation η (Q / Qmax ) pour n constant

Le taux de remplissage η (Q / Qmax ) est déterminé par les relations (2.42) après avoir noté que :

Q Q*
= * (2.49)
Qmax Qmax
*
Nous avons vu précédemment que la conductivité relative maximale Qmax est une constante lorsque le
coefficient de résistance à l’écoulement de Manning demeure invariable et que sa valeur est
*
Qmax ≅ 0, 33528197 , pour le taux de remplissage η = 0,9382 . En tenant compte des relations (2.42) et
(2.49), nous pouvons alors écrire que pour :
Q A5 3
= 2,983 12 3 (2.50)
Qmax P1
ous pouvons donc observer que le rapport Q Qmax ne dépend que du taux de remplissage η , dans
Nous
tout l’intervalle 0 ≤ η ≤ 1 . La relation (2.50) a été représentée sur la figure 2.12. La courbe
η (Q / Qmax ) obtenue montre que lorsque le taux de remplissage η augmente quand le rapport Q Qmax
augmente, jusqu’à un maximum, puis diminue au‐delà
au delà de ce maximum pour atteindre la valeur
Q Qmax = 0,93 pourη = 1 . Ce résultat peut être obtenu en insérant la valeurη = 1 dans la relation
(2.50).
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
Figure 2.12 : Variation de η (Q Qmax ) pour n constant selon la relation (2.50).
(•) Correspond à Q Qmax = 1 pour η = 0,9382

La aussi on voit que dans la gamme pratique du taux de remplissage 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 , correspondant à
0, 0022 ≤ Q* ≤ 0,3286 , la relation (2.45) exprimant η (Q* ) peut s’écrire de la manière suivante :

70
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

0,477
 π   *
* 0,477 Q
sin  η  = 1, 64Q*0,477 = 1, 64Qmax  * 
 2,112   Qp 
*
On utilisant la relations (2.49) et la valeur de Qmax ≅ 0, 33528197 , on a :
0,477 0,477
 π   *
* 0,477 Q  Q 
sin  η  = 1, 64Qmax  *  = 1, 64 × 0,3353 0,477
 
 2,112   Qp   Qmax 
Soit :
0,477
 π   Q 
sin  η  = 0, 974   (2.51)
 2,112   Qmax 
Cette relation est valable pour 0, 06 ≤ η ≤ 0,88 correspondant à 0, 0066 ≤ Q Qmax ≤ 0,98 avec une
erreur maximale de 0,49%.

Exemple d’application 3.
Soit à déterminer la profondeur normale de l’écoulement dans une conduite circulaire de diamètre
D = 1,6 m , écoulant un débit volume Q = 1,13 m s sous une pente longitudinale J = 0,0005 . Le
3

coefficient de résistance à l’écoulement de Manning est de n = 0,0145 m0,5 s .


Solution : On peut déterminer le problème de quatre manières suivantes :
1. Avec la conductivité relative :
i. Déterminons la conductivité relative par la relation de définition (2.41) :
nQ 00145 × 1,13
Q* = = = 0, 20923845
D 83
J 1, 68 3 × ×0, 0005
*
Cette valeur est bien inferieur à la conductivité relative maximale Qmax ≅ 0, 3353
ii. L’application de la relation (2.45) permet de trouver le taux de remplissage η :

sin −1 (1,64Q*0,477 ) = × sin −1 (1,64 × 0, 209238450,477 ) = 0,59894955 ≅ 0,6


2,112 2,112
η=
π π
iii. On déduit la profondeur moyenne :
yn = η D = 0,59894955 ×1, 6 = 0,95831928 m ≅ 0,96 m .
2. Avec le taux de remplissage η Q Q p ( )
Q Q* 0, 20923845
i. Le rapport Q Q p est tel que = = = 0, 67131282 .
Q p Q*p π 45 3
ii. On détermine le taux de remplissage en appliquant la relation (2.48) :

2,112   Q 
0,477
 2,112
η= × sin  0,94 
−1
 = × sin −1  0,94 × 0, 671312820,477 
π   Qp  π
   
= 0,59853088 ≅ 0, 6
Il s’agit bien de la valeur obtenue au point 2-ii
3. Avec le rapport Q Qmax de la relation (2.50) :

71
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

Q Q* 0, 20923845
i. Le rapport Q Qmax est tel que = * = = 0, 62406711 .
Qmax Qmax 0, 33528197
ii. On obtient alors avec la relation (2.51) :

2,112   Q 
0,477
 2,112
η= −1
sin 0,974   = × sin −1 0,974 × 0, 624067110,477 
π  Q
 max   π
= 0,59913044 ≅ 0, 6
La aussi, la valeur du taux de remplissage est bien celle déterminer au point 1-ii et au point 2.
4. vérification : Déterminant le débit volume Q par la formule de Manning :
Déterminons A et Rh , on doit d'abord déterminer A1 et P1 :
A1 (η =0,59894955) = 0, 49099891 P1 (η = 0,59894955) = 1, 77001049
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0, 49099891×1,6 = 1, 25695721m
2 2 2

A1 0, 49099891
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 1, 6 × = 0, 44383819 m
P1 1, 77001049
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0, 443838192 3 ×1, 25695721× 0,0005 = 1,12785674 m3 s
n 0,0145
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,19% seulement. Il
est permis de conclure à la validité des calculs effectués par les différentes méthodes

3.1.3.4 Conductivité relative Q*y rapportée à la profondeur normale.

La relation (2.41) traduisant la variation η (Q* ) peut être transformée, en introduisant y n = η D , pour
s'écrire :
η 8 3 nQ
Q* = (2.52)
yn8 3 J
En introduisant la conductivité relative Q*y telle que :
nQ
Q *y = 83
. (2.53)
y n J
Les relations (2.52) et (2.53) permettent alors d'écrire :
Q* = η 8 3Q*y (2.54)
En utilisant cette dernière, la relation (2.42) permet d'écrire :
A15 3
Q*y = η −8 3 (2.55)
P12 3
La conductivité relative Q*y ne dépend donc que du taux de remplissage η de la conduite. Nous avons

représenté la variation η (Q*y ) graphiquement sur la figure 2.13. Cette représentation montre que Q*y

72
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

augmente lorsque le taux de remplissage η diminue. A l’état plein ( η = 1 ) laa conductivité relative
relativ est
selon la relation (2.55) Q*y = 0,31168547 . Par contre pourη < 1 , on a Q*y > 0,3117 .

1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5
Figure 2.13 : Variation du taux de remplissage η en fonction de la conductivité
*
relative Qy pour n constant selon la relation (2.53)

La relation (2.55) est intéressante du fait qu’elle permet la détermination du taux de remplissage η et
donc du diamètre D pour les valeurs imposées de n, i, Q et yn . Ceci revient à déterminer la valeur du

diamètre D pour une valeur imposée de Q*y . Mais elle montre clairement que le taux de remplissage

η est implicite vis-à-vis


vis de la conductivité relative Q*y . Nous avons recherché une relation approchée

deη (Q*y ) et nos calculs ont aboutis aux résultats suivants :

sinh(3,3η ) = 2, 45Q*y −1,797 (2.56)

Cette relation est applicable dans le domaine 0, 09 ≤ η ≤ 0, 78 correspondant à


0,5759 ≤ Q*y ≤ 3, 2047 avec une erreur ∆η η maximale dee 0,49% seulement, comme le montre la
dessus. Les écarts maximaux sont observés pour les valeurs extrêmes de Q*y
figure ci-dessus.

0,50

0,40

0,30

0,20

0,10

0,00
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Figure 2.14: Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (2.56) sur le calcul du
taux de η , dans la gamme 0, 09 ≤ η ≤ 0, 78 correspondant à 0,5759 ≤ Qy ≤ 3, 2047 .
*

73
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

Exemple d’application 4.
On veut déterminer le diamètre d’une conduite circulaire dans laquelle l’écoulement est maintenu à la
profondeur yn = 1 m . Le débit volume écoulé est de Q = 1,03 m3 s sous une pente J = 0,0005 .le

coefficient de résistance à l’écoulement de Manning est n = 0,0142 m0,5 s .


Solution :
• Calculons la conductivité relative Qy de la conduite avec la relation (2.53) :
*

nQ 0, 0143 × 1, 03
Q *y = = = 0, 6540946
y 83
n J 18 3 × 0, 0005
• La relation (2.56) permet de déterminer le taux de remplissageη , soit :

sinh −1 ( 2, 45Q*y −1,797 ) = sinh −1 ( 2, 45 × 0, 6540946−1,797 ) = 0, 71545597 ≅ 0, 72


1 1
η=
3,3 3,3
• Le diamètre recherché est alors :
D = yn η = 1 0, 71545597 = 1,39771005 m ≅ 1, 4 m
• Vérifions, pour le diamètre ainsi trouvé, que la conductivité Q* définie par la relation (2.41) est
bien inferieur à la conductivité maximale Qmax ≅ 0,33528197
*

nQ 0, 0142 × 1, 03
Q* = = = 0, 26666487 < Qmax
*

D 83
i 1, 4 × 0, 0005
83

• Déterminons encore une fois le taux de remplissage par la formule rapprochée (2.45) :

sin (1, 64Q*0,477 ) = × sin −1 (1,64 × 0, 266664870,477 ) = 0,71353644


2,112 −1 2,112
η=
π π
• Déterminons aussi, le taux de remplissage par la formule rapprochée (2.48)η (Q Q p ) :
Le rapport Q Q p = Q* Q*p = 0, 26666487 0,3117 = 0,85551771
Nous obtenons alors :

2,112   Q 
0,477

η= sin  0, 94 
−1
  = 2,112 sin −1  0,94 × ( 0,85551771)0,477  = 0, 71290406
π  Q  π  
  p  
• En fin avec la relation (2.51),η (Q Qmax ) :
Q Qmax = Q * Qmax
*
= 0, 26666487 0, 33528197 = 0, 79534509
On trouve :

2,112   Q 
0,477
 2,112
η= −1
= sin −1 0, 974 × ( 0, 79534509 )  = 0, 71650206
0,477
sin 0,974   
π  Q  π  
 max 
Dans tous nos calculs l’écart n’a pas atteint que 0,36% de la valeur obtenue au point ii.
• Vérification : Déterminant le débit volume Q par la formule de Manning :

74
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

Déterminons d’abord A1 , P1 , A et Rh
A1 (η =0, 71545597) = 0, 60128795 P1 (η = 0, 71545597) = 1, 77001049
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,60128795 ×1, 4 = 1,17852438 m
2 2 2

A1 0, 60128795
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 1, 4 × = 0, 41749906 m
P1 2, 01629944
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0, 417499062 3 ×1,17852438 × 0,0005 = 1,0366661m3 s
n 0,0145
• L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,65% seulement.
Il est permis de conclure à la validité des calculs effectués par les différentes méthodes

3.2 Ecoulement à coefficient de résistance variable


Il est tout à fait justifié d’admettre que, pour une même conduite, le coefficient de résistance à
l’écoulement varie en fonction du taux de remplissage η . Ceci serait valable aussi bien pour le
coefficient de résistance C de Chézy que pour le coefficient n de Manning.
En pratique, lorsqu’il s’agit de dimensionner une conduite circulaire à écoulement libre, les
paramètres connus sont le débit volume Q , la pente longitudinale J de la conduite, la rugosité absolue
ε caractérisant l’état de la paroi interne de la conduite, le taux de remplissage η et la viscosité
cinématique v du liquide en écoulement. Ni le coefficient de Chézy ni celui de Manning ne sont des
données du problème car eux même dépendent de la dimension linéaire.

3.2.1 Expression générale du diamètre


Pour calculer la dimension linéaire a (diamètre D ou la hauteur h) dans le cas d'une conduite
circulaire partiellement remplie pour les valeurs données de Q, J , ε ,ν etη , nous allons nous basé sur
la méthode du modèle rugueux de référence étudiée au chapitre 1. Utilisons la formule principale
(1.173) trouvée dans ce chapitre et valable pour n'importe quelle dimension linéaire recherchée et pour
n’importe quelle forme de la section droite. Dans le cas d'une conduite circulaire la dimension linéaire
recherchée est généralement le diamètre D, la relation (1.173) peut s’écrire alors :
−2 5 15 15
  ε Dh 8,5    Q 2   P1 
D ≅ 0,512 − log  +     3 (2.57)
  4,75 R    gJ   A1 
Où :
− Dh est le diamètre hydraulique du modèle rugueux de référence donnée par la relation (1.167).
− R est le nombre de Reynolds du modèle rugueux de référence donné par la relation (1.158).
Nous obtenons ainsi une relation générale du diamètre D de la conduite. Pour le calcul de ce diamètre,
on suit les étapes suivantes :
a) Connaissant la valeur du taux de remplissage η , on calcule A1 et P1 par les relations (2.12) et
(2.16) moyennant les fonctions (2.9) et (2.10).

75
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

b) Avec les valeurs données de Q , J etν , on détermine le diamètre hydraulique Dh du modèle

rugueux de référence en utilisant la relation (1.167) et le nombre de Reynolds R par la


relation (1.158).
c) Tous les paramètres de la relation (2.57) sont connus, le diamètre peut alors être calculé.
On peut aussi faire appel aux relations (1.160), (1.154) et (1.168) ou (1.174) et (1.168).

Exemple d’application 5.

Déterminer le diamètre d’une conduite circulaire véhiculant un débit volume Q = 2, 6 m3 s d’un


liquide de viscosité cinématiqueν = 10−6 m2 s , sous une pente longitudinale J = 0, 0005 . La paroi
interne de la conduite est caractérisée par une rugosité absolue ε = 0, 0002 m et le taux de
remplissage est deη = 0, 6 .
a) Pour un taux de remplissage η = 0, 6 , les éléments σ (η ) , ϕ (η ) , A1 et P1 prennent respectivement les
valeurs selon les relations (2.9) ,(2.10), (2.12) et (2.16) :
σ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) = cos −1 (1 − 2 × 0, 6 ) = 1, 77215425
2(1 − 2η ) η (1 − η ) 2(1 − 2 × 0, 6) 0, 6 × (1 − 0, 6)
ϕ (η ) = 1 − = 1− = 1,11057682
cos (1 − 2η )
−1
cos −1 (1 − 2 × 0, 6)
1 1
A1 (η = 0,6) = σ (η )ϕ (η ) = ×1,77215425 ×1,11057682 = 0, 49202836
4 4
P1 (η = 0,6) = σ (η) = 1,77215425
b) On détermine le diamètre hydraulique Dh en utilisant la relation (1.167) :
15 25 15 25
 Q2   A   2,62   0, 49202836 
Dh = 1,516    12  = 1,516   × 2 
= 3,06588299 m
 gJ   P1   9,81× 0,0005   1,77215425 
c) Le nombre de Reynolds R est déterminé par la relation (1.158) :

R = 10,556
( gJQ ) 3 15
 A1 
35

= 10, 556 ×
( 9,81× 0, 0005 × 2, 6 ) 3 15
 0, 49202836 
×
35

 2 2 
ν  P1  10−6  1, 77215425 
= 2126197
d) On déduit la dimension linéaire recherchée D en appliquant la relation (2.57):
−2 5 15 15
  ε Dh 8,5    Q 2   P1 
D ≅ 0,512  − log  +     3
  4, 75 R    gJ   A1 
−2 5 15 15
  0,0002 3,06588299 8,5    2,62   1, 77215425 
= D ≅ 0,512  − log  +    
  4,75 2126197   3 
 9,81× 0,0005   0, 49202836 
= 1,99946665 m ≅ 2 m

76
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

3.2.2 Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence :


Calcul de la profondeur normale.
L’un des problème que l’on peut rencontrer en pratique est celui qui consiste à déterminer la
valeur du taux de remplissage de la conduite circulaire et par voie de conséquence la profondeur
normale yn , à partir des valeurs imposées du débit volume Q , du diamètre de la conduite D , du
gradient de perte de charge J , de la rugosité absolue de la conduite ε et de la viscosité du liquide.
Dans le modèle rugueux de référence considéré, c'est-à-dire lorsque y n est une inconnue du problème,

assumons les égalités J = J et Q = Q par contre a ≠ a ; D ≠ D ; y n ≠ y n A ≠ A , et P ≠ P .


La relation régissant l’écoulement pour le modèle rugueux de référence considéré a été donnée
par la relation (1.153), elle s’écrit pour une conduite circulaire de diamètre D :
Q2  P1 
J= 5  3 
(2.58)
128 g D  A1 
Définissons la conductivité relative dans le modèle rugueux de référence :
* Q
Q = (2.59)
5
128 gJ D
Cette conductivité relative s'écrit alors en terme adimensionnels en utilisant (2.58) :
* A13 2
Q = 12 (2.60)
P1
Cette conductivité relative a la même expression que la relation (2.25). Les remarques et observations
tirées de la variationη (Q* ) à coefficient de Chézy constant, étudiées au paragraphe (II-1.1.1),
*
s’applique à la variationη (Q ) du modèle rugueux de référence, on a :

Q p = ( A13p2 P11p2 ) = π 8 = 0,39269908 = constante


*
(2.61)
*
Q max = 0, 41249681 (2.62)
*
De même, pour la valeur à l’état plein Q p ≅ 0,3927 correspond η = 1et η = 0,8524493 sans aucune
signification physique.
La fonction η (Q ) est implicite vis-à-vis de η . La relation approchée (2.28) déjà trouvée, reste valable
*

pour le modèle rugueux de référence et s’écrit :


 π  *0,516
sin  η  = 1,527Q (2.63)
 2,178 
Elle est valable dans la gamme pratique du taux de remplissage 0,06 ≤ η ≤ 0,88 , correspondant à
*
0, 0038 ≤ Q ≤ 0, 4014 . L’écart relatif maximal occasionné par la relation approchée (2.63) est
inférieur à 0,48%.

77
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

Le diamètre à l’état plein D p du modèle rugueux de référence est donné par la relation (2.59) après

avoir remplacé A1 = A1 p = π 4 et P1 = P1p = π :


15
 Q2 
Dp = 0,551  (2.64)
 gJ 
Ce modèle rugueux de diamètre D p a la même conductivité relative que celui de même diamètre mais

avec un taux de remplissage η = 0,8524493 . Déterminons avec cette valeurη et le diamètre D p tiré

de (2.64), le périmètre P , le rayon hydraulique Rh et le nombre R de Reynolds correspondant, en


utilisant les relations (2.15), (2.18) et (1.48) et les fonctions (2.9) et 2.12), il vient :
A1 (η = 0,8524493) = 0,7132667 P1 (η = 0,8524493) = 2,35307651

P = D p P1 (η = 0,8524493) = 2, 35307651D p (2.65)

A1 (η = 0,8524493)
Rh = D p = 0,30312091D p (2.66)
P1 (η = 0,8524493)
4Q 4Q Q
R= = = 1,31960543 (2.67)
Pν ν P(η = 0,8524493) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur de correction des
dimensions linéairesψ , on a après calcul :
−2 5
  ε Dp ν Dp  
ψ ≅ 1,35 − log  + 6, 44  (2.68)
  5,76 Q 
 
Ainsi avec les données du problème : Q , D , J , ε et ν nous pouvons déterminer le taux de remplissage

η = η et par voie de conséquence la profondeur normale yn , en procédant comme suit :


• Avec Q et J , déterminons tout d’abord le diamètre D p du modèle rugueux de référence par la
relation (2.64).
• A l’aide de la relation (2.68) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .
• Comme le diamètre D est une donnée du problème, affectons à ce modèle rugueux un
nouveau diamètre D = D ψ .
*
• Avec le diamètre D , Q et J calculons la conductivité relative Q par la relation (2.59).
• Avec la conductivité relative obtenue déterminons à l’aide de la relation approchée (2.63), le
taux de remplissageη = η et déduisons la profondeur normale yn = η D .

Exemple d’application 6 :
Reprenons l’exercice précédent. Soit les données suivantes :
Q = 2, 6 m3 s ; ν = 10−6 m2 s ; J = 0, 0005 ; ε = 0, 0002 m et le diamètre D = 2 m .
- Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (2.64) :

78
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

15 15
 Q2   2,62 
Dp = 0,551  = 0,551×   = 2,33890798 m
 gJ   9,81× 0, 0005 
- A l’aide de la relation (2.68) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .
−2 5
  ε Dp ν Dp  
ψ ≅ 1,35  − log  + 6, 44 
  5,76 Q  
 
−2 5
  0.0002 2,33890798 10−6 × 2,33890798 
= 1,35  − log  + 6, 44 ×  = 0,72784384
  5,76 2, 6 
- Affectons à ce modèle rugueux le diamètre D = D ψ = 2 0,72784384 = 2,74784215 m .
- Ce nouveau diamètre D donne la conductivité relative en application de la relation (2.59) :
* Q 2, 6
Q = = = 0, 2621618
128 gJ D
5
128 × 9, 81 × 0, 0005 × 2, 74784215 5

- Avec la conductivité relative obtenu déterminons à l’aide de la relation approchée (2.63), le taux
de remplissageη , la profondeur normale est alors donnée par yn = η D .

η=
2,178
π (
sin −1 1,527Q
*0,516
) = 2,178
π
sin −1
(1,527 × 0, 2621618 ) =0,60417701
0,516

Ce résultat est bien celui donné dans les énoncés de l’exemple précédent.
yn = η D = 0, 60417701× 2 = 1, 20835403 m

3.2.3 Expression du débit volume maximal Qmax

Tout d’abord assumons les égalités suivantes a = a = D = D et J = J .


Pour déterminer l’expression du débit volume maximal Qmax , correspondant à la capacité d’évacuation
de la conduite, utilisons la formule générale (1.186). Celle-ci s’écrit en tenant compte des relations
(2.11) et (2.18) :
 A3 2   ε D 10, 04 
Q = −4 2 g  11 2  gJD 5 log  +  (2.69)
 14,8 ( A P ) R 
 P1   1 1

Le nombre de Reynolds figurant dans cette formule est exprimé par la relation (1.188). A l'état plein,
ce nombre de Reynolds prend la valeur particulière Rp qui s’écrit en remplaçant dans la relation

(1.188), les paramètres adimensionnels A1 et P1 , selon le tableau 1, par les valeurs A1 p et P1 p :

gJD 3
Rp = 4 2 (2.70)
ν
Tenant compte de (2.70), la relation (1.188) s'écrit :

32
A
R = 8 1  Rp (2.71)
 P1 
Remplaçant maintenant dans la relation (2.69), le nombre de Reynolds R par la relation (2.71) :

79
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

 A3 2   ε D 1, 255 
Q = −4 2 g  11 2  gJD5 log  +  (2.72)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 Rp 
 
Introduisons la conductivité relative :
Q
Q* = (2.73)
gJD 5
La relation (2.72) s’écrit alors, en termes adimensionnels :

 A3 2   ε D 1, 255 
Q* = −4 2  11 2  log  +  (2.74)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 ) Rp 
32

Le débit relatif Q* est donc une fonction de la rugosité relative ε D , du nombre de Reynolds à l’état
plein et du taux de remplissage η . Une étude détaillée de l’expression (2.74) a été effectuée pour
diverse valeur de la rugosité relative ε D et du nombre de Reynolds Rp . Nous avons montré sur les
ariation du taux de remplissage η en fonction du débit relatif Q* pour
figures (2.15.a) à (2.15.e), la variation
les valeurs de la rugosité relative et du nombre de Reynolds Rp suivantes :

ε D = 0; 0−5; 10−4 ; 10−3; 10−2 et R p = 104 − 105 − 106 − 107 − 108

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0 5 10 15 20
14.a
1

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0 2 4 6 8 10 12 14
14. b-

80
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0 2 4 6 8 10 12
14. c
1

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0 2 4 6 8 10
14. d
1

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0 2 4 6 8
14. e
Figure 2.15 : Variation de η (Q ) pour diverses valeurs du nombre de Reynolds Rp
*

pour ε D = 0 à 0, 01 conformément à la relation (2.74).


(•)Valeurs maximales de Q correspondant à 0,9355 ≤ η ≤ 0,9383
*
0, 9383 .

Il ressort principalement des figures 2.15-a à 2.15-ee que la conductivité relative Q* augmente dans un
premier temps avec l’accroissement du taux de remplissageη , puis diminue dans un second temps

81
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

même siη continue d’augmenter. La variation η (Q* ) passe ainsi par un maximum qui dépend à la fois
de la rugosité relative ε D et du nombre de Reynolds Rp .

Le tableau 2 regroupe les valeurs particulièresη 0 du taux de remplissage correspondant Q * = Qmax


*
,

calculées selon la relation (2.74) pour diverses valeurs de ε D et Rp . L’espace grisâtre du tableau 2

correspond au domaine pratique de la rugosité relative ε D et du nombre de Reynolds Rp .

La figure 2.15-a montre bien que la valeur maximale du débit relatif Q* n’est pas unique pour les
faibles valeurs de la rugosité relative ε D . Par contre la figure 2.15-e indique que pour les fortes
rugosités relatives, la valeur maximale de Q* demeure quasiment invariable quelque soit la valeur du
nombre de Reynolds Rp .

Tableau 2 : Valeurs du taux de remplissage η pour Q = Qmax , calculées selon la relation (2.74) pour
diverses valeurs de la rugosité relative ε D et du nombre de Reynolds Rp .

ε D→ 0 10-5 5.10-5 10-4 5.10-4 10-3 5.10-3 10-2 5.10-2


104 0,9355 0,9355 0,9355 0,9355 0,9358 0,9360 0,9365 0,9364 0,9357
5.104 0,9379 0,9379 0,9380 0,9382 0,9388 0,9390 0,9386 0,9378 0,9367
105 0,9387 0,9387 0,9390 0,9392 0,9398 0,9399 0,9390 0,9381 0,9368
5.105 0,9402 0,9404 0,9410 0,9413 0,9413 0,9409 0,9393 0,9382 0,9369
Rp 106 0,9407 0,9412 0,9418 0,9420 0,9416 0,9411 0,9393 0,9383 0,9369
5.106 0,9417 0,9428 0,9429 0,9427 0,9418 0,9412 0,9394 0,9383 0,9369
107 0,9421 0,9433 0,9431 0,9429 0,9418 0,9412 0,9394 0,9383 0,9369
5.107 0,9428 0,9439 0,9433 0,9430 0,9418 0,9412 0,9394 0,9383 0,9369
108 0,9431 0,9440 0,9434 0,9430 0,9418 0,9412 0,9394 0,9383 0,9369

Il ressort de ce tableau :
1. pour une valeur fixée de la rugosité relative ε D , η augmente avec l’accroissement du nombre
de Reynolds Rp et tend à devenir constant.

2. Pour une valeur fixée du nombre de Reynolds Rp , la taux de remplissageη (Q = Qmax )


augmente et diminue en passant par une valeur maximale.
3. Pour les valeurs de la rugosité relative ε D et du nombre de Reynolds Rp , souvent utilisées
dans la pratique, figurant dans l’espace gris du tableau n°2, la valeur moyenne du taux de
remplissage η est η ≅ 0, 9398
On peut déterminer pour cette valeur moyenne, l'expression du débit maximal Qmax d'une conduite
circulaire à écoulement uniforme, lorsque les paramètres tel que la rugosité absolue ε , le diamètre D ,
la pente longitudinale J et la viscosité cinématique ν du liquide en écoulement sont connus. Il suffit

82
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

pour cela d'introduire cette valeur dans les relations (2.9) et (2.10) pour trouver les fonctions σ (η ) et
ϕ (η ) , de déduire A1 , P1 et d’écrire l'expression de Qmax tirée de la relation (2.72). Soit :
1 1
A1 = σ (η = 0,9398)ϕ (η = 0,9398) = × 2, 64581703 ×1,15815079 = 0, 76606377
4 4
P1 = ϕ (η = 0,9398) = 2, 64581703
La relation (2.72) devient :
 0, 766063773 2 
Qmax = −4 × 2  12 
gJD5
 2, 64581703 
 ε D 1, 255 
× log  + 
 14,8 ( 0, 76606377 2,64581703) ( 0, 76606377 2, 64581703)3 2 Rp 
 
Soit :
 ε D 8, 055 
Qmax = −2,332 gJD5 log  +  (2.75)
 4, 285 Rp 

La conductivité maximale est alors :
 ε D 8,055 
Q*max = −2,332log  +  (2.76)
 4, 285 Rp 

3.2.4 Etude de la variation η ( Q Qmax ) : Relation approchée de la profondeur normale.

Nous avons déjà établi les relations approchées (2.34) et (2.51) deη (Q Qmax ) , dans les cas du
coefficient de résistance à l'écoulement invariable. On utilise la même démarche pour établir une
relation approchée qui servira à évaluer le taux de remplissage η (ou yn ) de l'écoulement uniforme à
coefficient de résistance variable.
Cela consiste à déterminer la loi de variation du taux de remplissageη en fonction de Q Qmax . Il est

alors nécessaire d'étudier la variation η (Q Qmax ) pour diverses valeurs de la rugosité relative ε D et
du nombre de Reynolds Rp en utilisant les relations (2.74) et (2.76). Les courbes représentatives

η (Q Qmax ) ne se superposent pas parfaitement pour différentes valeurs de ε D et de Rp . Apres des


calculs laborieux, nous avons pu montrer que le taux de remplissage η pouvait s'exprimer en fonction
Q Qmax , dans une large gamme pratique d’utilisation 0, 20 ≤ η ≤ 0,82 , par la relation suivante:
0,495
 π   Q 
sin  η  = 0, 956   (2.77)
 2,195   Qmax 
La profondeur normale s'exprime alors par :

2,195   Q 
0,495

−1
yn = D sin 0, 956    (2.78)
π   Qmax  

83
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

La relation (2.77) a été soumise à de nombreuses vérifications par l’application de plusieurs exemples
numériques. Cette relation entraine des erreurs de l’ordre de 0,5% dans le calcul du taux de
remplissage η . Elles peuvent atteindre pour les faibles valeurs de η et du nombre de Reynolds Rp plus
de 1% lorsque les valeurs de la rugosité relatives ε D sont très faibles (domaine pratiquement lisse).

3.3 Ecoulement critique


La profondeur critique permet d'identifier le caractère d'un régime d'écoulement fluvial ou torrentiel.
Lorsque la profondeur critique est supérieure à la profondeur normale le régime est torrentiel, dans le
cas contraire le régime est dit fluvial.
L'écoulement critique est régi par la relation bien connue de criticité, qui s'écrit :
Q 2 ec
=1 (2.79)
gAc3
Ou ec désigne la largeur du plan d'eau e (Figure 2.1) et l'indice "c" désigne l'état critique de
l'écoulement. Si ηc = yc D est le taux de remplissage à l'état critique, la largeur du plan d'eau ec
s'écrit en utilisant la relation (2.21) :
ec = De1c (2.80)
La section mouillée correspondante s'écrit selon la relation (2.11):
Ac = D 2 A1c (2.81)
En utilisant les relations (2.80) et (2.81) dans (2.79), on a :
e1c  Q2 
 5 
=1 (2.82)
A13c  gD 
Introduisant le débit relatif :
Q
Q* = (2.83)
gD 5
Des relations (2.82) et (2.83) on peut déduire :
A13c
Q* = (2.84)
e1c
La relation (2.84) régit l'écoulement critique dans une conduite circulaire. A1c et e1c Sont les
paramètres adimensionnels définis dans le tableau 1, fonction du taux de remplissageη c ,

correspondant à l'état critique. En pratique les paramètres Q et D et par conséquent Q* sont connus
et l'on recherche alors à déterminer la profondeur critique yc . La détermination de celle-ci passe par
celle deηc puisque yc = ηc D . Apres remplacement de A1c et e1c , la relation (2.84) montre que ηc est

implicite de Q* et l'évaluation de ηc nécessiterait un procédé itératif ou graphique. Nous allons


proposer une relation approchée pour la détermination de ηc et donc de la profondeur critique yc .

La variation ηc (Q* ) traduite par la relation (2.84) a été représentée graphiquement sur la figure 2.16 :

84
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre
circulaires II

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
Figure 2.16 : Variation du taux de remplissage critique ηc en fonction du débit
*
relatif Q selon la relation (2.84)

La courbe montre que ηc augmente avec l'accroissement du débit relatif Q* et on constate que

Q* → ∞ lorsqueηc → 1 . Nous avons pu, après plusieurs tentatives,, proposer une relation approchée
dans une gamme pratique deηc . Ainsi
insi pour des taux de remplissage ne dépassant pas 0,78, nos calculs
ont montré que la relation implicite (2.84) peut être approchée par une relation fiable telle que :
π 
sin  ηc  = 0, 292Q*0,513 (2.85)
 11 
L'écart relatif qu'elle occasionne reste inferieur à 0,44% pour une gamme très pratique
0,10 ≤ ηc ≤ 0, 78 correspondant à 0,0107 ≤ Qc* ≤ 0,5854 comme le montre la figure 2.17 ci après :

0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60

Figure 2.17 : Ecarts relatifs ∆η η(%) occasionnés par la relation approchée (2.85) sur le calcul
de η c , dans la gamme 0,10 ≤ ηc ≤ 0,78 correspondant à 0,0107 ≤ Qc* ≤ 0,5854 .

La relation approchée (2.85) permet aussi d’écrire que :

yc =
11
π
(
D sin −1 0, 292Q*0,513 ) (2.86)

Exemple d’application 7 :
Un collecteur d'assainissement circulaire de diamètre D = 1,5 m doit être soulagé à la sortie de la
commune par un déversoir d'orage dont la côte
c te doit être déterminé. Le débit qui doit arriver à la

85
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

station d'épuration ne doit pas dépasser Q = 1, 2 m3 s . La pente longitudinale est J = 0, 0005 et la


rugosité absolue est de ε = 2.10−5 m . La viscosité cinématique du liquide est deν = 10−6 m2 s
1. A quelle hauteur de la génératrice inferieure, le déversoir doit être arasé pour limiter le débit vers
la station d'épuration à la valeur donnée.
2. Quelle est la nature de l’écoulement en comparant yc et la hauteur critique.
Solution :
1. Déterminons la capacité maximale du collecteur et cherchons la côte laquelle doit être arasé
le déversoir d'orage pour ne laisser passer que le débit donné.
• Le nombre de Reynolds Rp est selon la relation (2.70):

gJD3 9,81× 0, 0005 ×1,53


Rp = 4 2 = 4× 2 × = 727832
ν 10−6
• Le débit maximal est selon la relation (2.75)
 ε D 8, 055 
Qmax = −2,332 gJD5 log  + 
 4, 285 R
 p 
 2.10−5 1,5 8, 055 
= −2,332 9,81× 0, 0005 ×1,55 × log  +  = 2,18208297 m s
3

 4, 285 727832 
• Selon la relation approchée (2.78), la profondeur normale est égale à :
2,195   Q 
0,495
 2,195   1, 2 
0,495

−1 −1
yn = D sin 0,956    = × 1,5 × sin  0,956 ×   
π   Qmax   π   2,18208297  
= 0,82901316 m ≅ 0,83 m
C'est à dire la côte du déversoir doit être à 0,83 m de la génératrice inferieure du collecteur.
Vérifions nos calculs, en déterminons le débit volume par la formule générale (1.186):
Le taux de remplissage est : η = 0,82901316 1,5 = 0,55267544
Les paramètres σ (η ) , ϕ (η ) , A1 et P1 prennent respectivement les valeurs :
σ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) = cos −1 (1 − 2 × 0,55267544 ) = 1, 67634306
2 × (1 − 2η ) η (1 − η )
ϕ (η ) = 1 −
cos −1 (1 − 2η )
2(1 − 2 × 0,55267544) 0, 55267544 × (1 − 0,55267527)
= 1− = 1, 06249593
cos −1 (1 − 2 × 0,55267544)
1 1
A1 = σ (η )ϕ (η ) = ×1,67634306 ×1,06249593 = 0, 44527361
4 4
P1 = σ (η) = 1,67634306
- l’aire de la section mouillée est selon (2.11) :
A = D2 A1 = 1,52 × 0, 44527361 = 1,00186562 m2
- le rayon hydraulique est en vertu de (2.18) :
A1 0, 44527361
Rh = D = 1,5 × = 0,39844014 m
P1 1, 67634306

86
Etude de l’écoulement permanent uniforme dans les conduites circulaires-Chapitre II

- le nombre de Reynolds est selon (1.187) :


gJRh3 9,81 × 0, 0005 × 0, 398440143
R = 32 2 = 32 × 2 × = 797130
ν 10 −6
- le débit volume serait donc selon la relation (1.186) :
 ε 10, 04 
Q = − 4 2 g A JR h log  + 
 14, 8 R h R 
 0, 00002 10, 04 
= −4 × 2 × 9, 81 × 1, 00186562 × 0, 39844014 × 0, 0005 × log  + 
 14, 8 × 0, 39844014 797130 
= 1, 201673 ≅ 1, 2 m 3 s
L’écart relatif entre le débit volume déterminé et celui donné à l’énoncé de l’exemple considéré est
égal à 0,14% seulement.
2. la nature de l'écoulement peut être connue en déterminant la profondeur critique, en
application de la relation (2.86) :
*
Il faut au préalable déterminer le débit relatif Qc selon la relation (2.83), qui est:
Q 1, 2
Qc* = = = 0,13903322
gD 5 9,81× 1,55

yc =
11
π
(
D sin −1 0, 292Qc*0,513 = ) 11
π
( )
×1,5 × sin −1 0,292 × 0,139033220,513 = 0,55841271 ≅ 0,56 m

Nous pouvons ainsi déduire que l’écoulement est de nature fluviale puisque yn = 0,83 > yc .
Conclusion :
Les relations usuelles de l’écoulement uniforme ne permettent pas en règle générale le calcul
explicite de la profondeur normale yn ou du diamètre D de la conduite. Avec les formules
approchées proposées, le dimensionnement des conduites circulaires en écoulement à surface libre est
très aisé.
Dans le cas du coefficient de résistance à l’écoulement constant de Chézy ou de Manning les
relations proposées donnent une très bonne précision du calcul du taux de remplissage dans une
gamme largement acceptable dans les cas pratiques. L’erreur relative maximale occasionnée ne
dépasse pas 0,50% dans ces cas de dimensionnement, ce qui est largement acceptable pour le calcul
des collecteurs d’assainissement.
Dans le cas réel ou le coefficient de résistance à l’écoulement est variable, nous avons proposé,
sur la base de la MMR, une relation générale pour le calcul du diamètre, ce calcul simple et rapide n’a
pas nécessité la connaissance du coefficient de résistance à l’écoulement au sens de Colebrook-White,
de Chézy ou de Manning. Son effet est implicitement introduit dans le développement théorique. Les
résultats obtenus ont une très bonne précision.

( )
*
L’utilisation la variation de la conductivité relative η Q du modèle rugueux de référence est

particulièrement intéressante pour la détermination rapide du taux de remplissage. Enfin la relation


η ( Q Qmax ) donne une autre possibilité pour le calcul simple de ce taux. Les résultats obtenus des
exemples concrets d’application apportent la preuve de la fiabilités des relations proposées et montre
la simplicité de l’application de la méthode du modèle rugueux de référence.

87
Etude de conduites fermées non circulaires-Chapitre III

CHAPITRE III

ETUDE DE CONDUITES FERMEES NON CIRCULAIRES

Introduction
Le présent chapitre est consacré à l’application les différentes méthodes de dimensionnement à
cinq profils de conduites non circulaires largement utilisées dans les grands collecteurs
d’assainissement, les adductions et les transfert d’eau. Il s’agit des conduites fermées ayant toutes
comme dimension linéaire caractéristique un diamètre D (Lancastre, 1996):
I. Conduites ovoïdales normales ;
II. Conduites en forme de fer à cheval ;
III. Conduites ovoïdales à radier aplati ;
IV. Conduites circulaires avec banquettes ;
V. Conduites en arc de cercle écrasé.
Pour chaque profil nous donnerons en premier lieu les caractéristiques géométriques de la
section droite et les caractéristiques de l’écoulement en fonction du taux de remplissage. Ensuite avec
une présentation succincte, la même démarche de calcul que celle menée pour la conduite circulaire,
est présentée pour les cinq profils. La recherche, nécessaire dans plusieurs cas pratiques, de la
dimension linéaire telle que la profondeur normale ou le diamètre caractéristique dans un écoulement
permanent à coefficient de résistance constant sera présentée.
Pour l’écoulement à coefficient de résistance variable, on utilisera essentiellement la méthode
du modèle rugueux de référence pour établir les principales relations de dimensionnement.
Pour chaque profil on étudiera :
- La détermination du diamètre caractéristique de la conduite et de la profondeur
normale dans le cas des écoulements à coefficient de résistance constant.

- La détermination du taux de remplissage η en étudiant la variationη Q ( )*


et

η ( Q Qmax ) pour le cas des écoulements à coefficient de résistance variable.

- ( )
La détermination du taux critique de remplissage ηc en étudiant la variationηc Qc* .
De nombreux exemples d’application seront présentés pour une meilleure compréhension des
différentes étapes de calcul.

88
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

CONDUITE OVOIDALE NORMALE (I)

La conduite ovoïdale considérée dans la présente étude est celle communément appelée conduite

ovoïdale normale représentée par la figure 3.1.I. Elle est caractérisée par la dimension linéaire Ym = D .

Figure 3.1.I : Schéma de définition de la conduite ovoïde normale.


Caractéristiques géométriques de la conduite.
Les étapes constructives de la section droite d’une telle conduite sont les suivantes :
( 1) de centre o1 et de diamètre 2D/3.
i. Sur un axe vertical, on trace le cercle (C
( 2) de centre o2 et de diamètre D/3.
ii. Tracer en dessous de (C1), et tangent au point H, le cercle (C

iii. Considérons deux points o3 et o4 tel que o3G = o4 E = D .

iv. Tracer les arcs de cercle GA et EC , respectivement de centre o3 et o4 et de rayon o3 A et o4 C égal à


D,, On démontrera que les points A et C sont des points de tangence au cercle (C
C2).
v. La figure AGFECB ainsi obtenue représente la section droite d’une conduite ovoïdale normale.
− Cette figure suggère les remarques suivantes :
1. Dans le triangle ( ∆o3o1o2 ) on peut écrire :
o1o2 o1 H + Ho2 D 3 + D 6 D 2 3
tan(α ) = = = = =
o1o3 o1 E + Eo3 D 3 + D 3 2 D 3 4
Soit :

89
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

α = 0, 64350111radian Ou bien : α = 36,87° .


Nous pouvons écrire par suite dans le triangle ∆o3o4o2 :

β = π − 2α = π − 2 × 0, 64350111 = 1,85459043 radian Ou : β = 106, 26°


On peut écrire aussi que :

(o o ) + (o o ) = (2 D 3)2 + ( D 2 ) = 5D 6
2 2
o2o3 =
2
1 3 1 2

Comme o2 A = D 6
Alors on a :
5 1
o3 A = o2o3 + o2 A = D + D = D
6 6
Mais o3 A , égal à D, est le rayon de l’arc GA par définition, ce qui prouve que les points o3 , o2 et A
sont alignés et par conséquent le cercle (C3) et (C1) sont tangents aux points A et C.
2. Dans le triangle ( ∆Ao2C ) on peut écrire :
D 6− y
cos( β 2) = = 1− 6 y D
D6
Ou bien :
1 − cos( β 2) 1 − cos(1,85459044 / 2)
y D= = = 1 15
6 6
Soit :
y = D 15

3. En outre la longueur de la corde AC peut être déterminée comme suit :


AC 2 AC 2 AC
tan( β 2) = = =
D 6 − y D 6 − D 15 0, 2 D
Ou bien :
AC = 0, 2D tan(β 2) = 0, 2 × D × tan(1,85459044 / 2)
Soit :
4
AC = D
15
4. On peut aussi déterminer les longueurs des arcs AC et GA :
D 1
AC = β = × 1,85459043 × D
6 6
GA = Dα = 0, 64350111× D
Soit :
AC = 0,30909841D
GA = 0, 64350111D

90
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

3.4 Eléments hydrauliques de la section transversale.


Les caractéristiques de l’écoulement, telle que l’aire de la section mouillée A,, le périmètre mouillé P, le
rayon hydraulique Rh ou la largeur du plan d’eau e dépendent du taux de remplissage η = yn D ou yn
est la profondeur normale de l’écoulement et D est la hauteur de la conduite. Ces caractéristiques
s’expriment par différentes relations selon le lieu géométrique de l’écoulement. La figure 3.2.I montre
trois lieux géométriques différents que peut occuper l’écoulement, selon la valeur du taux η :

• Entre les points B et I de la partie circulaire basse c'est-à-dire


c'est η ≤ ( D 15) D ou η ≤ 1 15

• Entre les points I et o1 de l’espace délimité par GA et CE , c'est-à-dire1 15 ≤ η ≤ 2 3


• c'est à-dire 2 3 ≤ η ≤ 1 .
Entre les points o1 et F de la partie circulaire la plus haute de la conduite c'est-à

Figure 3.2.I Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite ovoïdale normale.

1) η ≤ 1 15
e. Largeur du plan d’eau :
Lorsque η ≤ 1 15 , la largeur du plan d’eau e correspond à la corde ab . Les points a et b appartiennent
au cercle (C2), de centre o2 et de diamètre D 3 .

D 
Ainsi : e = 2  sin(δ ) 
6 

91
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

D
Ou bien : e= 1 − cos 2 (δ )
3

Où l’angle δ est le demi angle au centre, tel que :


D 6 − yn y
cos(δ ) = = 1 − 6 n = 1 − 6η
D6 D
On a alors : δ = cos (1− 6η)
−1

sin(δ ) = 1 − cos2 (δ ) = 2 3η (1 − 3η )
2D
e= 3η (1 − 3η )
3 (3.1.I)
f. Périmètre mouillée :
Le périmètre mouillé P correspond à la longueur de l’arc ab , appartenant au cercle (C2), de centre o2 et

de diamètre D 3 .
Ainsi : P = 2δ ( D 6)
Soit :
D −1
P= cos (1 − 6η ) (3.2.I)
3
Définissons la fonction :
σ (η) = cos−1 (1− 6η) (3.3.I)
La relation (3.2.I) devient :
D
P= σ (η ) (3.4.I)
3
d. Aire de la section mouillée
L’aire de la section mouillée A correspond à l’aire du segment circulaire aBba, appartenant au cercle
(C2), de centre o2 et de diamètre D 3 . Ainsi :
2
1D D2
A =   [2δ − sin(2δ )] = [δ − sin(δ ) cos(δ )]
2 6  36
Soit :
D2  −1
A= cos (1 − 6η ) − 2(1 − 6η ) 3η (1 − 3η )  (3.5.I)
36 
Définissons la fonction :
2(1 − 6η ) 3η (1 − 3η )
ϕ (η ) = 1 − (3.6.I)
cos −1 (1 − 6η )

La relation (3.5.I) permet d’écrire :


D2
A= σ (η )ϕ (η ) (3.7.I)
36

92
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

e. Rayon hydraulique
Les relations (3.4.I) et (3.7.I) permettent de déduire que le rayon hydraulique Rh = A P est :
D
Rh = ϕ (η ) (3.8.I)
12

2) 1 15 ≤ η ≤ 2 3

a. Largeur du plan d’eau


Lorsque 1 15 ≤ η ≤ 2 3 , la largeur du plan d’eau e correspond à gc (Figure 3.2.I). Le point g appartient
au cercle (C3) de centre de centre o3 et de rayon D. L’équation de ce cercle est :

( x − x0 )2 + ( y − y0 )2 = ( D)2 (3.9.I)
Où x0 et y0 sont les coordonnées du point o3 . Dans le système d’axes XBY de la figure 3.2.I, le point o3

a pour coordonnées x0 = 2D 3 et y0 = 2D 3 . Dans le même système d’axes, le point g a pour


coordonnées x = − e 2 et y = yn . La relation (3.9.I) s’écrit alors :
e 2D 2 2D 2
( + ) + ( yn − ) = D2
2 3 3
En divisant les deux membres de cette équation par D2, on trouve la largeur e après calcul :
  2  2
2

e = 2 D  1 − η −  −  (3.10.I)
  3  3
 
b. Périmètre mouillé
Lorsque 1 15 ≤ η ≤ 2 3 , le périmètre mouillé P correspond à deux fois la longueur de l’arc gA , à

laquelle il faut rajouter la longueur de l’arc de cercle AC . La longueur de l’arc gA est égale à la

différence des longueurs des arcs GA et Gg . Le périmètre mouillé sera donc égal :

P = 2 × gA + AC = 2 × (GA − Gg ) + AC

Les longueurs des arcs GA et AC ont été déterminées au point 4 des caractéristiques géométriques.
La longueur de l’arc Gg est égale à Gg = Dθ
θ Peut être déterminé dans le triangle rectangle ( ∆gio3 ) par :
ig ( Bo1 − yn ) 2 D 3 − yn
sin(θ ) = = =( )
D D D
Soit :
2
sin(θ ) = −η (3.11.I)
3
Ou bien :
2 
θ = sin −1  − η  (3.12.I)

3 

93
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

La longueur de l’arc Gg est tel que :


2 
Gg = Dθ = D sin −1  − η  (3.13.I)
3 
Le périmètre mouillé est dons égal après calcul :
 2 
P = D 1,59610063 − 2sin −1  − η   (3.14.I)
 3 
Définissons la fonction :
2 
ϑ (η ) = 1,59610063 − 2sin −1  − η  (3.15.I)
3 
Le périmètre sera égal à :
P = Dϑ (η ) (3.16.I)
c. Aire de la section mouillée
L’aire de la section mouillée A correspondant à 1 15 ≤ η ≤ 2 3 est définie par l’espace gcBg de la figure
3.2.I L’aire de cette section mouillée A peut être décomposée en trois aires qui sont :
• 2 A0, où A0 est l’aire de la section du segment circulaire de corde gA .
• A1, l’aire du trapèze gcAC dont les caractéristiques sont :
‐ Grande base = largeur du plan d’eau gc = e , définie par la relation (3.10.I)

‐ Petite base AC = 4D 15 , déterminée par la relation (3.1.I) pour la valeur de η = 1 15


‐ Hauteur h = ( yn − y) = yn − D 15
• A2, l’aire du segment circulaire ABCA.
L’aire de la section A recherchée est donc : A= 2A0+A1+A2
− L’aire de la section du segment circulaire de corde gA , appartient au cercle (C3) de centre o3 et
de rayon D, et a un l’angle au centre (α − θ ) . Nous pouvons écrire, pour (α − θ ) exprimé en radian :

D2
A0 = [(α − θ ) − sin(α − θ )]
2
Ou bien :
2 A0 = D 2 [ (α − θ ) − sin(α − θ )] (3.17.I)
La quantité sin(α − θ ) peut s’écrire :
sin(α −θ ) = sin(α)cos(θ ) − cos(α)sin(θ ) (3.18.I)
Par ailleurs de la relation (3.11.I) on peut déduire :
2
2 
cos(θ ) = 1 − sin (θ ) = 1 −  − η 
2
(3.19.I)
3 
En utilisant la valeur de α déterminée au point 1 des caractéristiques géométriques, les relations (3.11.I),
(3.12.I) et (3.19.I) dans la relation (3.17.I), il vient après calcul et simplification :

94
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

 2 
2
4 
−1 2 3
2 A0 = D 1,17683444 − sin ( − η ) −
 2
1 −  −η  − η  (3.20.I)
 3 5 3  5 

− L’aire de la section mouillée A1 du trapèze gcAC s’écrit :
(e + 4 D 15)
A1 = ( yn − D 15) (3.21.I)
2
Ou bien :
 e 2  1
A1 = D 2  + η −  (3.22.I)
 2 D 15  15 
En tenant compte de la relation (3.10.I), la relation (3.22.I) devient :
 2 2 1
A1 = D 2  1 − ( − η ) 2 − 1 +  (η − ) (3.23.I)
 3 15  15
Après réarrangements, la relation (3.23.I) mène à :
 8 1 2 8 
A1 = D 2  2 + (η − ) 1 − ( − η ) 2 − η  (3.24.I)
15 15 3 15 
− L’aire A2 du segment circulaire ABCA est donnée par la relation (3.7.I) pourη = 1 15 :
  1 1 1 
2  2  2 × (1 − 6 × ) × 3 × × (1 − 3 × )  
D D  −1 1 15 15 15  
A2 = σ (η )ϕ (η ) = cos (1 − 6 × ) 1 −
36 36  15  cos −1 (1 − 6 × )
1 
  15 
  
Soit :
A2 = 0,01242487 D2 (3.25.I)
Finalement, l’aire recherchée A= 2A0+A1+A2, compte tenu des relations (3.20.I), (3.24.I) et (3.25.I), est
égale après arrangement :
 2 2 2 4 
A = D 2 1, 22481487 − sin −1 ( − η ) + (η − ) 1 − ( − η ) 2 − η  (3.26.I)
 3 3 3 3 
Définissons, par souci de simplification d’écriture, la fonction :
2 2 2 4
ζ (η ) = 1, 22481487 − sin −1 ( − η ) + (η − ) 1 − ( − η ) 2 − η (3.27.I)
3 3 3 3
La relation (3.26.I) s’écrit alors :
A = ζ (η)D2 (3.28.I)
d. Rayon hydraulique
Le rayon hydraulique Rh = A P s’écrit, en ayant recours aux relations (3.16.I) et (3.28.I) :
ζ (η )
Rh = A P = D (3.29.I)
ϑ (η )

95
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

3) 2 3 ≤η ≤1
e. Largeur du plan d’eau
Lorsque 2 3 ≤ η ≤ 1 , la largeur du plan d’eau e correspond à la corde fe . Les points f et e appartiennent
au cercle (C1), de centre o1 et de diamètre 2D 3 . Ainsi :
D 2
e = ef = 2 sin(γ ) = D sin(γ )
3 3
Dans le triangle rectangle ∆o1ke on peut écrire :

ek = e 2 (3.30.I)

o1k = Bk − o1 B = yn − 2 D 3 (3.31.I)
Par ailleurs on a :
2 2
ek + o1k = ( D 3)2 (3.32.I)
Les relations (3.30.I), (3.31.I) et (3.32.I) mènent à écrire que :

( e 2)
2
= ( D 3)2 − ( yn − 2D 3)2 (3.34.I)

En remplaçant yn = η D , la relation (3.34.I) s’écrit après calcul et simplification :

 1 
e2 = 4 D 2 (η − )(1 − η ) 
 3 
Ainsi, la largeur du plan d’eau est :
e = 2 D (η − 1 3)(1 − η ) (3.35.I)
f. Périmètre mouillé
Pour 2 3 ≤ η ≤ 1 , le périmètre mouillé correspond à la somme des périmètres :

‐ P0 = la longueur de l’arc GBE


‐ P1 = Deux fois la longueur de l’arc Fg

La longueur de l’arc GBE s’obtient par la relation (3.14.I) pour la valeurη = 2 3 , soit :
P0 = 1,59610063D (3.36.I)

Le périmètre P1, correspondant à deux fois la longueur Fg , est égale à la différence des longueurs des

arcs GE et fe :
1 2D
GE = π (3.37.I)
2 3
La longueur de l’arc fe est égale à :
2D 3 2
fe = (2γ ) = Dγ (3.38.I)
2 3
Or dans le triangle ∆o1ke , nous pouvons écrire :

96
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

ko1 yn − 2 D 3
cos(γ ) = =
o1e D3
Soit :
2
cos(γ ) = 3(η − ) (3.39.I)
3
Par ailleurs nous pouvons écrire également dans le même triangle :
ke e 2 3 e
sin(γ ) = = = (3.40.I)
o1e D 3 2 D
Tenant compte de la relation (3.35.I), la relation (3.40.I) devient :
1
sin(γ ) = 3 (η − )(1 −η ) (3.41.I)
3
Soit :
 1 
γ = sin −1 3 (η − )(1 −η )  (3.42.I)
 3 
La relation (3.38.I) s’écrit en tenant compte de (3.39.I) :
2D  2 
fe = cos −1 3(η − )  (3.43.I)
3  3 
Le périmètre ainsi recherché est obtenu en ayant recours aux relations (3.36.I), (3.37.I) et (3.43.I) après
simplification et réarrangement :
 2  2 
P = D  2, 64329818 − cos −1 3(η − )   (3.44.I)
 3  3 
Définissons la fonction :
2  2 
τ (η ) = 2,64329818 − cos−1 3(η − ) (3.45.I)
3  3 
La relation (3.44.I) s’écrit alors :
P = Dτ (η ) (3.46.I)
g. Aire de la section mouillée
L’aire de la section mouillée A, dans le cas où 2 3 ≤ η ≤ 1 , correspond à l’espace feEBGf de la figure
3.2.I. Cette aire est la somme des aires GEBG et feEGf.
Désignons par Ao l’aire de la section GEBG. Cette aire est donnée par la relation (3.26.I) pourη = 2 3 ,
soit après calcul :
A0 = 0,33592598D2 (3.47.I)
Désignons également par A1 l’aire de la section mouillée du segment circulaire feEGf. Ce segment
circulaire appartient au cercle (C1) de centre o1 et de rayon D/3, son aire peut être déduite en
retranchant de la surface A2 du segment circulaire GFEG la surface A3 du segment circulaire fFef.
Il vient donc que : A1 = A2 − A3 .

97
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

L’aire A2 du segment circulaire GFEG est celle du demi cercle de rayon D/3 et égale à :
π ( D 3)2
A2 = (3.48.I)
2
L’aire A3 du segment circulaire fFef appartenant au cercle (C1) de centre o1 et de rayon D/3, est
déterminée, pour l’angle γ exprimé en radian, par l’expression suivante :
( D 3)2 D
A3 = [ 2γ − sin(2γ )] = ( )2 [γ − sin(γ )cos(γ )] (3.49.I)
2 3
Tenant compte des relations (3.39.I) et (3.41.I), la relation (3.49.I) s’écrit :
D 2  −1  1  2 1 
A3 = cos 3(η − )  − (η − ) (η − )(1 − η )  (3.50.I)
9   3  3 3 
L’aire A ainsi recherchée, est égale à :
A = A0 + A1 = A0 + A2 − A3
En utilisant (3.47.I), (3.48.I), et (3.50.I), L’aire A est égale après simplification et réaménagement :
 1  2  2 1 
A = D 2  0,5104589 − cos −1 3(η − )  + (η − ) (η − )(1 − η )  (3.51.I)
 9  3  3 3 
Définissons la fonction :
1  2 2 1
λ(η) = 0,5104589 − cos−1 3(η − ) + (η − ) (η − )(1−η) (3.52.I)
9  3 3 3
La relation (3.51.I) s’écrit alors plus simplement :
A = D2λ(η) (3.53.I)
Pour l’état plein, correspondant au taux deη = 1 , la relation (3.51.I) mène à écrire que :
Ap (ON ) = 0,5104589 D 2 (3.54.I)
Nous désignerons ultérieurement tous les paramètres adimensionnels correspondant au remplissage total
de la section (η = 1 ) avec l’indice « p ».
L’aire de la conduite circulaire pleine de diamètre D est égale à Ap ( c ) = π D 2 4 .
Par suite, nous pouvons déduire que :
Ap (ON ) 0,5104589 D 2
(%) = ×100 ≅ 65% (3.55.I)
Ap ( c ) π D2 4
La conduite ovoïde normale occupe 65% de la surface de la conduite circulaire de même hauteur.
h. Rayon hydraulique
Lorsque 2 3 ≤ η ≤ 1 , le rayon hydraulique s’exprime, compte tenu des relations (3.46.I) et (3.53.I), par :
λ (η )
Rh = D (3.56.I)
τ (η )

98
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

Tableau n°1 des Paramètres adimensionnels.


A l'état plein
Expressions des fonctions de η
η =1
σ (η) = cos −1 (1 − 6η )

ϕ (η ) = 2(1 − 6η ) 3η (1 − 3η )
1−
cos −1 (1 − 6η )
ϑ (η ) = 2 
1,59610063 − 2sin −1  − η 
3 
ζ (η ) = 2 2 2 4
1, 22481487 − sin −1 ( − η ) + (η − ) 1 − ( − η )2 − η
3 3 3 3
2  2 
τ (η) = 2, 64329818 − cos −1 3(η − )  P1 p =2,64329818
3  3 

λ(η) = 1  2  2 1 A1 p = 0,5104589
0,5104589 − cos −1 3(η − )  + (η − ) (η − )(1 − η )
9  3  3 3
Par.dim η ≤ 1 15 1 15 ≤ η ≤ 2 3 2 3≤η ≤1

2   2
2
2 2 (η − 1 3)(1 − η )
e1 3η (1 − 3η ) 2  1 − η −  −  0
3   3 3
 
A1 A1 = σ (η)ϕ(η) 36 A1 = ζ (η) A1 = λ(η) A1 p = 0,5104589

P1 P1 = σ (η ) 3 P1 = ϑ (η ) P1 = τ (η ) P1 p = 2,64329818
Rh1 Rh1 = ϕ (η ) 12 Rh1 = ζ (η ) ϑ (η ) Rh1 = λ (η ) τ (η ) Rh1 p = 0,19311438

Variation des caractéristiques de l’écoulement


La variation de la caractéristique adimensionnelle de l’écoulement, en particulier le rayon hydraulique
relatif Rh D = Rh1 est représenté sur les figures 3 dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 . Le paramètre Rh D passe
par un maximum pour le tauxη = 0,854 . En application (3.56.I) et les valeurs A1 (η = 0,854) et
P1 (η = 0,854) on a Rh,max = 0,22763018D

0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1

Figure 3.2.I : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η.


●) Taux de remplissage correspondant à Rh.max / D .
(●)

99
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

On choisira dans toute notre étude, la dimension linéaire recherchée a,, figurant dans les relations (1.41),
(1.42), (1.43) et (1.44), le diamètre caractéristique D de la conduite ovoïdale normale.
normale

3.5 Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy invariable.


( )
3.2.1. Variation de la conductivité relative η Q pour C constant.
*

Rappelons que selon Chézy la conductivité relative s'exprime par la relation (2.25). En faisant varier A1

et P1 , selon le tauxη , La conductivité Q* a été représentée sur la fig. 3.4.I, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .

On remarque que la conductivité Q* augmente avec l’accroissement deη , jusqu’à un maximum


correspondant àη = 0,9617 , puis diminue au‐delà
au de ce maximum.
1

0,8
C = constante
0,6

0,4

0,2

0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25

Figure 3.4.I : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η , tracée selon la relation (2.25).
*

(●). Qmax = 0, 2338 Correspondant à η = 0,9617 .


*

A l’état plein, on a, en introduisant A1 p = 0,5104589 et P1 p = 2,64329818 dans la relation (2.25) :

Q*p = 0, 22432005 = constante (3.57.I)

En outre la conductivité maximale Qmax correspondant à la valeurη = 0,9617 . Elle est égale selon la
*

relation (2.25) et en introduisant A1(η = 0,9617) = 0,50244099et P1 (η = 0,9617) = 2,32057319 à :


*
Qmax = 0,23379217 (3.58.I)

On peut tirer des relations (3.57.I) et (3.58.I) que Qmax = 1,042226Qp

Selon l’intervalle deη , la conductivité Q* , calculée à partir de (2.25), varie


arie comme suit:
• 0 ≤ Q* ≤ 0,00249109 , correspondant à η ≤ 1 15
• 00249109 ≤ Q* ≤ 0,15411157 , correspondant à 1 15 ≤ η ≤ 2 3
0,00249109
0,
• 0,15411157 ≤ Q* ≤ 0, 23379217 , correspondant à 2 3 ≤ η ≤ 1 .

Afin d’évaluer de manière explicite la valeur du taux η Q



( ) à partir des paramètres connus du

problème C , Q , D , et J , nos calculs ont montré que dans 0,14 ≤ η ≤ 0,82 correspondant à
0, 0097 ≤ Q* ≤ 0, 2069 la relation (2.25) peut être remplacée par la relations approchée suivante :

100
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

π 0,535
sin( η ) = 1, 753 Q* (3.59.I)
3
L’écart relatif maximal ∆η η occasionné par la relation approchée (3.59.I) est inférieur à 0,47%.
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25

Figure 3.5.I : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.59.I) sur le calcul de
η , dans la gamme 0,14 ≤ η ≤ 0,82 correspondant à 0,0097 ≤ Q* ≤ 0, 2069 .

3.2.2. Courbe de remplissage η (Q / Qp ) pour C constant.

La courbe de remplissage se traduit par la variation deη (Q / Qp ) . Tenant compte des relations (2.25),
(2.29) et (3.57.I), nous pouvons écrire :
Q A3 2
= 4, 458 11 2 (3.60.I)
Qp P1
On peut déduire de la relation approchée (3.59.I) η (Q* ) obtenue précédemment :
0,535
π 0,535  Q* 
sin( η ) = 1, 753 Q* = 1, 753Q *0,535
p  * 
3  Qp 
Par ailleurs la relation (3.57.I) donne Q*p = 0, 22432005
Alors il vient :
0,535 0,535 0,535
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1, 753Q *0,535
 *  = 1, 753 × 0, 22432005 0,535
× *  = 0, 788  * 
p  Qp   Qp 
3  Qp     
Et en utilisant (2.29) on obtient :
0,535
π Q 
sin( η ) = 0, 788   (3.61.I)
3  Qp
 
La relation (3.61.I) est valable pour 0,14 ≤ η ≤ 0,82 correspondant à 0,0432 ≤ Q Qp ≤ 0,9224
L’’écart relatif maximal occasionné par cette relation approchée est inférieur à 0,48%.

3.2.3. Relation η (Q / Qmax ) pour C constant

En tenant compte des relations (2.25), (2.32) et (3.58.I) nous pouvons alors écrire :

101
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

Q A3 2
= 4, 2773 11 2 (3.62.I)
Qmax P1
On peut déduire de la relation approchée (3.59.I) η (Q* ) obtenue précédemment :
0,535
π 0,535  Q* 
sin( η ) = 1, 753 Q* = 1, 753Q *0,535
max  * 
3  Qmax 
Par ailleurs on sait que selon la relation (3.58.I) : Qmax = 0,23379217
*

Alors il vient :
0,535 0,535 0,535
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1, 753Q * 0,535
max  *  = 1, 753 × 0, 23379217 0,535
 *  = 0,806  * 
3  Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.32) :
0,535
π  Q 
sin( η ) = 0,806   (3.63.I)
3  Qmax 
La relation (3.63.I) est valable pour 0,14 ≤ η ≤ 0,82 correspondant à 0, 0415 ≤ Q Qmax ≤ 0,8851 et
l’écart relatif maximal occasionné par cette relation est inférieur à 0,50%.

Exemple d’application 1.
Soit à déterminer la profondeur normale dans une conduite ovoïdale normale de diamètre D = 2,5 m ,
écoulant un débit Q = 2, 78 m3 s sous une pente J = 0, 0004 . Le coefficient C = 85 m0,5 s .

Solution :

On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :


2. Avec la conductivité relative Q* :
i. Déterminons la conductivité relative par la relation de définition (2.24) :
Q 2, 78
Q* = = = 0,16548013 < Qmax *
2 5
C D J 85 × 2, 5 × 0, 0004
2 5

ii. Q* se situe dans 0, 0097 ≤ Q* ≤ 0, 2069 , l’application de (3.59.I) permet de trouver le taux η :
3 3
η= sin −1 (1, 753Q *0,535 ) = × sin −1 (1, 753 × 0,165480130,535 ) = 0, 70059442 ≅ 0, 7
π π
iii. On déduit la profondeur moyenne : yn =ηD = 0,7× 2,5 =1,75m.

3. Avec la relation η Q Qp ( )
iii. Q*p = 0, 22432005 et selon la relation (2.29) on a :
Q Q p = Q* Q*p = 0,16548013 / 0, 22432005 = 0, 73769656
ii. Par suite, Q Qp appartient 0,0432 ≤ Q Qp ≤ 0,9224 et le taux η est régi par (3.61.I) :

3  Q  3
η = sin −1 0,788( )0,535  = × sin −1 0,788 × 0,737696560,535  = 0,70065364 ≅ 0,7
π  Qp  π
Il s’agit bien de la valeur deη obtenue au point 1-ii

102
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

4. Avec la relation η ( Q Qmax )

iii. Qmax = 0,23379217 et selon la relation (2.32) on a :


*

Q Q* 0,16548013
= * = = 0, 70780869
Qmax Qmax 0, 23379217
iv. On obtient alors par application de la relation approchée (3.63.I) :
3  Q  3
η = sin −1 0,806( )0,535  = × sin −1 0,806 × 0,707808690,535  = 0,70104877 ≅ 0,
0,7
π  Qmax  π
La aussi, la valeur η est bien celle déterminer au point 1-ii
1 et au point 2-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Chézy. Pour
η = 0, 7 . On détermine A1 et P1 . Comme 2 3 ≤ η ≤ 1 on a selon le tableau des par.dim. :
A1 = ζ (η = 0, 7) = 0,3581111 P1 = ϑ (η = 00,, 7 ) = 1, 6 6 2 8 7 8 9 1
La surface mouillée est : A = A1D = 0,3581111× 2,5 = 2, 23819438 m
2 2 2
-
A1 0,3581111
- le rayon hydraulique est : Rh = D = 2,5 × = 0,53839022 m
P1 1, 66287891
- le débit volume serait donc :
Q = CA Rh J = 85× 2,23819438 0,53839022 × 0,0004 = 2,79187072 m3 s
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,43 % seulement.

3.2.4. Conductivité relative Q*y rapportée à la profondeur normale.

La conductivité relative rapportée à la profondeur normale yn s'exprime en fonction de η par la relation

(2.38). Pour 0 ≤ η ≤ 1 , la variation η Qy


*
( ) a été représentée sur la figure 3.6.I. Q*y diminue avec la

diminution deη . Pour η ≤ 1 , Q*y ≥ 0, 2243 tandis que Q*y ( circulaire ) ≥ 0,3927 pourη ≤ 1 .
1,00

0,80 C = constante

0,60

0,40

0,20

0,00
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0

*
Figure 3.6.I : Variation de la conductivité relative Qy en fonction du taux de remplissage η
pour les cas des conduites ovoïdale normale (__) et circulaire (---).

La relation (2.38) est implicite vis avis de η . Elle a fait l’objet d’une étude particulière qui a consisté à
déterminer une relation explicite qui lui est approchée. Le calcul a montré que pour :

103
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

a) 0,16 ≤ η ≤ 0, 69 , correspondant à 0, 4111 ≤ Q*y ≤ 1, 2067 , le taux de remplissage η est tel que :

sinh(1, 62η ) = 0, 349 Q *y −1,542 (3.64.I-a)

L’écart relatif maximal ∆η η occasionné par la relation approchée (3.64.I-a)


(3.64.I a) est inférieur à 0,50%.

b) 0, 68 ≤ η ≤ 0,97 , correspondant à 0, 2578 ≤ Q*y ≤ 0, 4168 , le taux η est tel que :

η = 1, 435 − 1,818Q*y (3.64.I-b)

L’écart relatif maximal ∆η η occasionné par la relation approchée (3.64.I-b)


b) est inférieur à 0,49%.

0,5
∆η/
η η(%)
0,4 C = constante
0,3

0,2

0,1

0,0
0,0 0,5 1,0 1,5

Figure 3.7.I : Ecarts relatifs sur le calcul du taux de remplissage η par (3.64.I-a)
a) et (3.64.I-b)
(3.64.I
(―)) dans la gamme 0,16 ≤ η ≤ 0, 69 (- - -) dans la gamme 0, 68 ≤ η ≤ 0, 97

Exemple d’application 2
Reprenons les données de l’exemple 1 et évaluons cette fois-ci
fois ci le diamètre D de la conduite.
Les données sont donc : Q = 2,78m3 / s C = 85m0,5 / s J = 0,0004 yn = 1,75 m
Solution :
Pour les données du problème, la conductivité relative est selon la relation (2.36) :
Q 2,78
Q*y = = = 0, 40364609
2
C Jy 5
n 85 × 0,0004 ×1,755
2

Q*y est tel que 0, 2578 ≤ Q*y ≤ 0, 4168 et le taux η est donc régi par (3.64.I-b) :
η = 1, 435 − 1,818Q*y = 1, 435 − 1,818 × 0, 40364609 = 0, 70117141 ≅ 0, 7
Il s’agit bien de la valeur proche deη , calculée au cours des étapes 1- ii, 2-ii
ii et 3-ii
3 de l’exemple1. Par
suite, le diamètre D recherché est : D = yn η = 1,75 / × 0, 7 = 2,5 m

3.6 Ecoulement à coefficient de résistance de Manning invariable;


La conductivité relative s'exprime, pour n constant, par la relation (2.42) : Q = A1 P1
* 53 23

A l’état plein (η = 1) , A1 p = 0,5104589 et P1 p = 2,64329818 la conductivité relative Q*p est égale :

Q*p = 0,17054429 = constante (3.65.I)

104
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

( )
3.3.1. Variation de la conductivité relative η Q pour n constant.
*

La variationη (Q* ) , pour n constant, de la relation (2.42), a été représentée sur la figure 3.8.I. La

conductivité Q augmente avec l’accroissement de η jusqu’à un maximum, puis diminue au‐delà


*
au de ce
maximum. Pour le cas de la conduite ovoïdale normale, le taux de remplissageη = 0,9529 ,
*
correspondant à Qmax .

En utilisant les valeurs A1(η = 0,9529) = 0,49956963 et P1 (η = 0,9529) = 2, 28458567 on a :

*
Qmax = 0,18132392 (3.66.I)

1
η
0,8 n = constante
0,6

0,4

0,2

0
Q*
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40

*
Figure 3.8.I : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux de remplissage η selon la formule de
Manning Strickler,, pour le cas des conduites ovoïdale normale et circulaire.

(●)
*
Qmax = 0,18132392 pour η = 0,9529 pour la conduite ovoïdale normale.

Les calculs ont également montré que pour :

• 0 ≤ η ≤ 1 15 0 ≤ Q* ≤ 0, 001458

• 1 15 ≤ η ≤ 2 3 0, 001458 ≤ Q* ≤ 0,118859

• 2 3 ≤η ≤1 0,118859 ≤ Q* ≤ 0,170544

La relation (2.42) est implicite vis-à-vis


vis de η , afin d’évaluer de manière explicite la valeur du tauxη , à

partir de Q* , nos calculs ont montré que dans la gamme 0,14 ≤ η ≤ 0,82 , correspondant à
0,0063 ≤ Q* ≤ 0,1616 , la relation (2.42) pouvait être remplacée par la relation approchée suivante :

π 0,501
sin( η ) = 1,932 Q* (3.67.I)
2,891

L’écart relatif maximal occasionné par la relation (3.67.I) est inférieur à 0,48% (figure 3.9.I).

105
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

0,50
∆η/η(%)
0,40

0,30

0,20

0,10

0,00 Q*
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20

Figure 3.9.I : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par la relation approchée (3.67.I) sur le calcul du
taux dans la gamme 0,14 ≤ η ≤ 0, 82 correspondant à 0,0063 ≤ Q ≤ 0,1616 .
*

3.3.2. Courbe de remplissage η (Q / Qp ) pour n constant.

La variationη (Q Qp ) , pour n constant, s’écrit en tenant compte de (2.46), (2.42) et (3.65.I).

Q A15 3
= 5,864 2 3 (3.68.I)
Qp P1

Le rapport Q Qp ne dépend que du tauxη . Il apparaît que le tauxη est implicite vis‐à‐vis de Q Qp .
On peut déduire de la relation approchée (3.67.I) obtenue précédemment ce qui suit :
0,501
π 0,501  Q* 
sin( η ) = 1,932 Q* = 1,932(Q ) * 0,501
p  * 
2,891  Qp 
Par ailleurs on sait que Q*p = 0,17054429 , il vient :
0,501 0,501 0,501
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1,932(Q )
* 0,501
 *  = 1,932 × 0,17054429 0,501
 *  = 0, 796  * 
2,891
p  Qp 
 Qp   Qp   
Ou bien en utilisant (2.46) :
0,501
π  Q 
sin( η ) = 0, 796   (3.69.I)
2,891 Qp
 

La relation (3.69.I) est valable pour 0,14 ≤ η ≤ 0,82 ou 0,0368 ≤ Q Qp ≤ 0,9475 et l’écart relatif
maximal occasionné par les relations approchées (3.69.I) est inférieur à 0,50%.

3.3.3. Relation η (Q / Qmax ) pour n constant

La variationη (Q Qmax ) , s’écrit en tenant compte de (2.49), (2.42) et de Qmax = 0,18132392 :


*

Q A5 3
= 5,515 12 3 (3.70.I)
Qmax P1

Le rapport Q Qmax est implicite vis-à-vis du tauxη . On peut déduire de la relation de (3.67.I) :

106
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

0,501
π 0,501  Q* 
sin( η ) = 1, 932 Q* = 1, 932(Q *
max
0,501
)  * 
2,891  Qmax 
Par ailleurs on a déterminé précédemment que Qmax = 0,18132392 , alors il vient :
*

0,501 0,501 0,501


π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1,932(Q ) *
max
0,501
 *  = 1,932 × 0,18132392 0,501
 *  = 0,821 * 
2,891  Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.49) :
0,501
π  Q 
sin( η ) = 0,821  (3.71.I)
2,891  Q max 
La relation (3.71.I) est valable pour 0,14 ≤ η ≤ 0,82 ou 0,0346 ≤ Q Qmax ≤ 0,8912 et l’écart relatif
maximal occasionné par les relations approchées (3.71.I) est inférieur à 0,50%.
Exemple d’application 3 :
On souhaite déterminer le taux de remplissage η dans une conduite ovoïdale normale de diamètre
D = 2 m , écoulant un débit Q=1,2m3 / s sous une pente J = 0,0005 . Le coefficient n = 0, 0148 m1 3 s .
Solution :
On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :
4. Avec la conductivité relative η Q
*
( )
i. Calculons la conductivité relative Q* par application de la relation (2.41) :
nQ 0, 0148 ×1, 2
Q* = = = 0,12508675
D8 3 J 28 3 5.10−4
ii. La conductivité appartient 0,0063 ≤ Q* ≤ 0,1616 , le taux η est, selon la relation (3.67.I) :
2,891
η= × sin −1 (1, 932 × 0,125086750,501 ) = 0, 69048288 ≅ 0, 69
π
iii. La profondeur normale yn recherchée est, par suite :
yn = Dη = 2 × 0, 69 = 1,38 m
5. Avec le taux de remplissage η Q Qp ( )
i. Compte tenu du fait que Q*p = 0,17054429 et que Q Q p = Q* Q*p , alors :
Q 0,12508675
= = 0, 73345609
Qp 0,17054429

ii. le taux η de la conduite peut alors être évalué par la relation approchée (3.69.I), soit :

2,891   Q   2,891 −1
0,501

η= sin 0, 796 


−1
  = sin 0, 796 × 0, 733456090,501  = 0, 6900002 ≅ 0, 69
π   π
  Q p  
Il s’agit bien de la valeur obtenue au point 2-ii
6. Avec la conductivité maximaleη ( Q Qmax ) ) :

i. Compte tenu du fait que Qmax = 0,18132392 et que Q / Qmax = Q / Qmax , on a :


* * *

107
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

Q 0,12508675
= = 0, 68985245
Qmax 0,18132392

ii. Le taux η de la conduite peut alors être évalué par la relation approchée (3.71.I), soit :

2,891   Q   2,891 −1
0,501

η= −1
sin 0,821  = sin 0,821× 0, 689852450,501  = 0, 69018674 ≅ 0, 69
π   Q max   π
La aussi, la valeur du taux est bien celle déterminer au point 2-ii
2 ii et au point 1-ii.
1
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Manning : Pour
η = 0, 69 . On doit déterminer A1 et P1 , comme 2 3 ≤ η ≤ 1 on a selon le tableau des par.dim. :
A1 (η =0, 69) = ζ (η =0, 69) = 0,35146882 P1 (η = 0, 69) = ϑ (η = 0, 69) = 1, 64280549
- La surface mouillée est : A = A1D = 0,35146882 × 2 = 1, 40587528 m
2 2 2

A1 0,35146882
- le rayon hydraulique est: Rh = D = 2× = 0, 42788854 m
P1 1, 64280549
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0, 427888542 3 ×1, 40587582 × 0,0005 = 1, 20612046 m3 s
n 0,0148
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,51% seulement.

3.3.4. Conductivité relative Q*y rapportée à la profondeur normale.

La conductivité Q*y a été définie par la relation (2.55). Ainsi, dans 0 ≤ η ≤ 1 , la conductivité relative Q*y
ne dépend que du tauxη . La relation (2.55) a été représentée sur la figure 3.10.I.
1,0
η
0,8 n = constante
0,6

0,4

0,2

0,0
0,0 2,0 4,0 6,0 8,0

Figure 3.10.I : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites ovoïdale normale et circulaire.
*

L’étude de la relation (2.55) a montré que η peut s’exprimer explicitement, en fonction de Q*y par :

a) 0, 08 ≤ η ≤ 0,34 correspondant 0, 6212 ≤ Q*y ≤ 1, 768


π
sinh( η ) = 0, 283Q*y−1,422 (3.72.I-a)
2
b) 0,34 ≤ η ≤ 0,82 , correspondant à 0, 2743 ≤ Qy ≤ 0, 6212
*

π
sinh( η ) = 0, 417 Q *y −1,703 (3.72.I-b)
1, 27

108
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

Les écarts issus de l’application des relations (3.72.I-a)


(3.72.I et (3.72.I-b)
b) restent inferieur à 0,50% (fig. 11).

0,5
∆η/η(%)
0,4

0,3

0,2

0,1

0
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00

Figure 3.11.I : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations approchées (3.72.I-a)
(3.72.I et (3.72.I-b).
Ecart (-----)) pour la gamme 0, 08 ≤ η ≤ 0,34 (――)) pour la gamme 0,34 ≤ η ≤ 0,82

Exemple d’application 4
Reprenons les données de l’exemple d’application 3 et déterminons le diamètre D de la conduite. Les
données sont alors : Q =1,2m3 / s J = 0,0005 n = 0, 0148 m1 3 s yn = 1, 38 m
Solution :

i. Calculons Q*y , rapportée à la profondeur normale yn , par application de la relation (2.53), soit :
nQ 0, 0148 ×1, 2
Q*y = = = 0,33647055
yn 83
J 1,388 3 × 0, 0005
On a 0, 2743 ≤ Q*y ≤ 0, 6212 , alors le taux η est donc régi par la relation approchée (3.72.I-b), soit :

sinh −1 ( 0, 417Q*y−1,703 ) = ( )
1, 27 1, 27
η= sinh −1 0, 417 × 0, 33647055−1,703 = 0, 69003233 ≅ 0, 69
0,33647055
π π
ii. Ainsi, le diamètre D recherché est :
yn 1,38
D= = = 1,99990628 ≅ 2 m
η 0,69003233
L’écart entre cette valeur et celle donnée à l’énoncé de l’exemple d’application 3 est insignifiante.

3.7 Ecoulement à coefficient de résistance variable


3.4.1. Expression générale du diamètre
Pour calculer le diamètre D (ou la hauteur h)) dans le cas d'une conduite ovoïdale normale partiellement
remplie pour les valeurs données de Q , J , ε ,ν etη , nous allons nous basé sur la formule (1.173)
trouvée dans le chapitre 1 et qui est valable pour n'importe quelle dimension linéaire :
−2 5 15 15
  ε Dh 8,5    Q 2   P1 
D ≅ 0,512  − log  +     3
  4,75
4, 75 R    gJ   A1 
Où Dh est donnée par la relation (1.167) et R est donné par la relation (1.158).

On peut aussi faire appel aux relations (1.160), (1.154) et (1.168) ou(1.174) et (1.168)

109
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

Exemple d’application 5.

Déterminer le diamètre d’une conduite ovoïdale véhiculant un débit Q = 1, 27 m3 s sachant que :


ν = 10−6 m2 s , J = 0, 0005 , ε = 0, 0002 m et η = 0, 6 .
a) Pour un taux de remplissage η = 0, 6 , le tableau des paramètres adimensionnels donne :
A1 (η = 0,6) = 0, 29158037 P1 (η = 0,6) = 1, 46266833
b) On détermine le diamètre hydraulique Dh en utilisant la relation (1.167) :
15 25 15 25
 Q2   A1   1,272   0, 29158037 
Dh = 1,516    2  = 1,516   × 2 
= 2,1771057 m
 gJ   P1   9,81× 0,0005   1,46266833 
Le nombre de Reynolds R est déterminé par la relation (1.158) :

R = 10,556
( gJQ ) 3 15
 A1 
35

= 10,556 ×
( 9,81× 0,0005 ×1, 27 ) 3 15
 0, 29158037 
×
35

= 1272300
 2 2 
ν  P1  10−6  1, 46266833 
c) On déduit la dimension linéaire recherchée D en appliquant la relation (1.173):
−2 5 15
  ε Dh 8, 5  
15
 Q 2   P1 
D ≅ 0, 512 ×  − log  +     3
  4, 75 R    gJ   A1 
−2 5 15 15
  0, 0002 2,1771057 8,5    1, 27 2   1, 46266833 
= 0,512  − log  +  ×  ×
  4, 75 1272300    9,81× 0, 0005 
3 
 0, 29158037 
= 2, 00592311 m ≅ 2 m

3.4.2. Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence : Calcul


de la profondeur normale.

Soit les données du problème : Q , D , J , ε etν . Quel serait alors la profondeur yn dans la conduite.

Assumons J = J et Q = Q par contre a ≠ a ou D ≠ D A ≠ A , et P ≠ P .

La relation régissant l’écoulement pour le modèle rugueux de référence a été donnée par la relation
(2.58) et la conductivité relative est donnée par la relation (2.59). Cette conductivité relative a la même
expression que la relation (2.25). D’autre part on a aussi :
Q p = ( A13p2 P11p 2 ) = 0, 22432005 = constante
*
(3.73.I)
*
Qmax = 0,23379217 (3.74.I)

Pour la valeur à l’état plein Q p = 0, 22432005 correspond η = 1et η = 0,88634414 .


*

*
La variation η(Q ) est explicite vis-à-vis de η . Dans la gamme du taux 0,14 ≤η ≤ 0,82 , correspondant
*
à 0,0097 ≤ Q ≤ 0,2069 , elle s’exprime par une relation similaire à la relation (3.59.I) :
π 0,535
sin( η ) = 1, 753 Q* (3.75.I)
3
L’écart relatif maximal occasionné par la relation approchée (3.75.I) est inférieur à 0,47%.

110
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

Le diamètre à l’état plein D p du modèle rugueux de référence est tiré de la relation (2.59) a validité

générale, après avoir remplacé A1 = A1 p = 0,5104589 et P1 = P1 p = 2,64329818 :


15
 Q2 
Dp = 0,689   (3.76.I)
 gJ 
Ce modèle rugueux de diamètre D p a la même conductivité relative que celui de même diamètre mais

avec un taux de remplissage η = 0,88634414 . Avec cette valeurη et le diamètre D p déterminé par

(3.76.I), on détermine P , Rh et R , en utilisant les relations (2.15), (2.18), (1.48) et le tableau des
paramètres adimensionnels :

A1 (η = 0,88634414) = 0, 47094813 P1 (η = 0,88634414) = 2, 07578833


P = D p P1 (η = 0,88634414) = 2, 07578833D p (3.77.I)

A1 (η = 0,88634414)
Rh = D p = 0, 22687676 D p (3.78.I)
P1 (η = 0,88634414)
4Q 4Q Q
R= = = 1, 92697875 (3.79.I)
Pν ν P (η = 0,88634414) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur ψ on a :
−2 5
  ε Dp ν Dp  
ψ ≅ 1,35 − log  + 4, 41  (3.80.I)
  4,31 
 Q  
Pour déterminer la profondeur yn , procédons maintenant comme dans le cas de la conduite circulaire :

• Avec Q et J , déterminons D p et calculonsψ . D est une donnée, affectons D = D ψ .


*
• Avec D , calculons à l’aide de (2.59) la conductivité relative Q et déterminons a l’aide de la
relation approchée (3.75.I) le taux η et déduisons yn = η D .

Exemple d’application 6 :

Reprenons l’exercice précédent, soit : Q = 1, 27 m3 s , ν = 10−6 m2 s , J = 0, 0005 , ε = 0, 0002 m et


D = 2 m . Quelle est la profondeur normale yn ?

Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (3.76.I) :
15 15
 Q2   1, 272 
Dp = 0,689   = 0, 689 ×   = 2,19590177 m
 gJ   9,81× 0, 0005 
- A l’aide de la relation (3.80.I) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .

111
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

−2 5
  ε Dp ν Dp  
ψ ≅ 1,35 − log  + 4, 41 
  4,31 
 Q 
−2 5
  0.0002 2,19590177 10−6 × 2,19590177 
= 1,35 − log  + 4, 41×  = 0, 73699309
  4,31 1, 27 
- Affectons à ce modèle rugueux le diamètre D = D ψ = 2 0,73699309 = 2,71372964 m .
- Ce nouveau diamètre D donne la conductivité relative à l’aide de la relation (2.59) :
* Q 1, 27
Q = = = 0,13211824
128 gJ D
5
128 × 9, 81 × 0, 0005 × 2, 71372964 5

- Avec Q obtenue déterminons à l’aide de la relation (3.75.I), le taux η et la profondeur normale.


*

η=
3
π (
sin −1 1, 753Q
*0,535
) = π3 sin −1
(1,753 × 0,13211824 ) =0, 60688661
0,535

Ce résultat correspond à celui de l’énoncé de l’exemple précédent.


yn = η D = 0, 60688661× 2 = 1, 21377321 m
3.4.3. Expression du débit volume maximal Qmax
L’expression du débit Qmax , est déduite de la formule (1.186) dans laquelle R est donné par (1.188).
A l'état plein, Le nombre de Reynolds prend la valeur particulière Rp . En remplaçant dans la relation

(1.188), les paramètres adimensionnels A1 et P1 , selon le tableau des par.dim. A1 p et P1p on a :


32
 A1 p  gJD3  0,5104589 
32
gJD3
R p = 32 2   = 32 × 2   × ν
P ν  2, 64329818 
 1p 
Soit :

gJD 3
R p ≅ 3,84 (3.81.I)
ν
Tenant compte de (3.81.I), la relation (1.188) s'écrit :
32
A 
R = 11, 785  1  Rp (3.82.I)
 P1 
Remplaçant dans la relation (1.186), A, Rh et R par les relations (1.42), (1.44) et (3.82.I) :

 A3 2   ε D 0,8519 
Q = −4 2  11 2  gJD 5 log  +  (3.83.I)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 R p 
 
En introduisant Q* donnée par (2.72), la relation (3.83.I) s’écrit alors, en termes adimensionnels :

 A3 2   ε D 0,8519 
Q* = −4 2  11 2  log  +  (3.84.I)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 R p 
 

112
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

Rappelons Rp est donné par la relation (3.81.I). La relation (3.84.I) montre que la conductivité Q* est

fonction à la fois deη , de la rugosité relative ε D et du nombre de Reynolds Rp à l’état plein.

La variation du taux de remplissage η en fonction de la conductivité relative Q* a été représentée sur la


figure 3.12.I (a à c),
), conformément a la relation (3.84.I).
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

a)

1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5 6 7

b)
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4

c)
η (Q ) pour diverses valeurs de la rugosité relative
Figure 3.12.I : Variation de
*
ε/D et du
nombre de Reynolds Rp conformément a la relation (3.84.I).

113
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

Nos remarques sont, au vu de la figure 2.12.I (a à c), les mêmes que celles concernant la
variation de la conductivité relative Q* de la conduite circulaire étudiée au chapitre 2.

Le tableau 2 regroupe les valeurs particulières η0 du taux de remplissage η correspondant à Q* = Qmax


*
,
calculées selon la relation (3.84.I), pour diverses valeurs de ε D et de Rp . L’espace grisâtre du tableau

2 correspond au domaine pratique d’utilisation de la rugosité ε D et du nombre Rp .

Nous pouvons ainsi constater que dans10−5 ≤ ε D ≤ 5.10−3 et 5.104 ≤ R p ≤ 5.107 , la valeur η0 = 0,9548

peut être considérée comme la valeur la plus appropriée pour le calcul du débit Qmax .

Tableau 2 : Valeurs du taux de remplissage η0 correspondant à Q * = Qmax


*
pour
diverses valeurs de la rugosité ε D et du nombre de Reynolds Rp

ε D→ 0 10-5 5.10-5 10-4 5.10-4 10-3 5.10-3 10-2


104 0,9508 0,9508 0,9509 0,9509 0,9511 0,9513 0,9516 0,9514
4
5.10 0,9527 0,9527 0,9528 0,9529 0,9534 0,9536 0,9530 0,9523
5
10 0,9533 0,9533 0,9536 0,9537 0,9542 0,9542 0,9533 0,9525
5
5.10 0,9545 0,9547 0,9552 0,9553 0,9552 0,9549 0,9535 0,9526
Rp 10 6
0,9548 0,9553 0,9557 0,9558 0,9554 0,9550 0,9535 0,9526
6
5.10 0,9556 0,9565 0,9565 0,9563 0,9555 0,9550 0,9535 0,9526
107 0,9559 0,9569 0,9566 0,9564 0,9555 0,9551 0,9535 0,9526
7
5.10 0,9565 0,9573 0,9566 0,9565 0,9555 0,9551 0,9535 0,9526
8
10 0,9567 0,9573 0,9569 0,9565 0,9555 0,9551 0,9535 0,9526

On déterminer pour cette valeur moyenne, l'expression de Qmax d'une conduite ovoïdale normale à
écoulement uniforme, lorsque les paramètres tel que D , J ε et ν du liquide sont connus. Il suffit
d'introduire η0 = 0,9548 dans (3.52.I) et (3.45.I) pour trouver A1 et P1 et de calculer Qmax par (3.83.I).
Pour 2 3 ≤ η0 = 0,9548 ≤ 1 , les paramètres A1 et P1 figurant au tableau1 prennent les valeurs :

A1 = λ(η = 0,9548) = 0,50021267 P1 = τ (η = 0,9548) = 2, 29207119

La relation (3.83.I) donne alors :

 ε D 8,356 
Qmax = −1,322 gJD5 log  +  (3.85.I)
 3, 23 R
 p 
La conductivité relative maximale est alors :
 ε D 8,356 
*
Qmax = −1,322log  +  (3.86.I)
 3, 23 Rp 

Nous obtenons l’expression du débit volume maximal en fonction de ε D et Rp à l’état plein.

114
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

3.4.4. Relation approchée de la profondeur normale :


Comme dans le cas de la conduite circulaire, cette partie de l’étude vise à établir une relation approchée
susceptible d’évaluer yn de l’écoulement uniforme à coefficient de résistance variable. Pour cela, on a
euu recours aux relations (3.83.I) et (3.85.I). Afin de déterminer la loiη ( Q Qmax ) , il a été nécessaire

d’étudier la variation de η ( Q Qmax ) pour diverses valeurs de ε D et Rp , en s’appuyant sur les relations
(3.83.I) et (3.85.I). Après un travail assez laborieux, nos calculs ont pu montrer que, le taux de
remplissage η ( Q Qmax ) de la conduite pouvait s’exprimer par la relation :

0,509
π  Q 
sin( η ) = 0,81  (3.87.I)
2,947  Qmax. 

La profondeur normale s’exprime alors par : yn = η D

La relation (3.87.I) est valable dans la gamme pratique du taux compris 0,14 ≤ η ≤ 0,80 avec une erreur
relative de 0,50%. Elle est applicable pour 0 ≤ ε D ≤ 0,01 et 5.104 ≤ R p ≤ 108 .

L’exemple n° 7 montre les étapes de calcul pour la détermination de yn par application de (3.87.I).

3.8 Ecoulement critique

La conductivité relative correspond à l'état critique est donnée par la relation (2.83) Qc* = A13c e1c . A1c
et e1c (l’indice "c" se réfère l’état critique) sont définis selon le taux η dans le tableau 1 de la conduite

ovoïdale normale. La relation (2.83) montre clairement que ηc est implicite vis‐à‐‐vis de Qc .
*

Proposons une relation approchée fiable au calcul explicitement de ηc et donc de la profondeur critique

yc , pour cela étudions la variation ηc (Qc* ) en représentons la relation (2.83) sur le graphe ci-dessous
ci :
1,0

0,8

0,6

0,4

0,2

0,0
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

Figure 3.13.I : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*.. Courbe tracée selon la relation (2.83).

Ce graphe montre que ηc augmente avec Qc . En outre, lorsque Q* → ∞ , ηc → 1 .


*

115
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

Les calculs menés, pour le cas de la conduite ovoïdale normale, dans une large gamme pratique
0, 07 ≤ ηc ≤ 0,83 , ont permis de trouver une relation fiable explicite qui approche le mieux la relation
implicite générale (2.83), soit :

π
sinh( ηc ) = 1,014Q*0,521 (3.88.I)
4,5

L’écart relatif maximal du à la relation approchée (3.88.I) est inférieur à 0,48% :

Exemple d’application 7
Reprenons les données de l’exercice du collecteur circulaire étudié au chapitre 2 pour le cas de la
conduite ovoïdale normale : D = 1,5 m , J = 0, 0005 et ε = 2.10−5 m ν = 10−6 .

i. A quelle hauteur de la génératrice inferieure, le déversoir doit être arasé pour limiter le débit vers la
station d'épuration à la valeur donnée de Q = 0, 65 m3 s .
ii. Quelle est la nature de l’écoulement en comparant yn et la hauteur critique.
Solution :

1. Déterminons la capacité maximale du collecteur et cherchons la cote à laquelle doit être arasé le
déversoir d'orage pour ne laisser passer que le débit donné.
• Le nombre de Reynolds Rp est selon la relation (3.81.I):

giD3 9,81× 0, 0005 × 1,53


R p ≅ 3,84 = 3,84 × = 494069
ν 10−6
• Le débit maximal est selon la relation (3.85.I)
 ε D 8,356 
Qmax = −1,322 giD5 log  + 
 3, 23 Rp 

 2.10−5 1,5 8,356 
= −1,322 9,81× 0,0005 ×1,55 × log  +  = 1,19327657 m s
3

 3, 23 494069 
• Selon la relation (3.87.I), le taux de remplissage est égal :

2, 947   Q 
0,509
 2,947   0, 65 
0,509

η= −1
sin 0,81  = −1
sin 0,81×   
π   Qmax.   π   1,19327657  
= 0,59728109 ≅ 0, 6
La profondeur normale recherchée est yn = η D = 0,59728109 ×1,5 = 0,89592164 m .
C'est à dire la cote du déversoir doit être à 0,9 m de la génératrice inferieure du collecteur.
Vérifions nos calculs, en déterminons le débit volume par la formule générale (1.186):
Pour le taux obtenuη = 0, 59728109 , les paramètres A1 et P1 prennent respectivement les valeurs :
A1 (η = 0,59728109) = 0, 28978036 P1 (η = 0,59728109) = 1, 45721789
- l’aire de la section mouillée est selon (2.11) :
A = D2 A1 = 1,52 × 0, 28978036 = 0,65200581m2

116
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale normale (I)-Chapitre III

- le rayon hydraulique est en vertu de (2.18) :


A1 0, 28978036
Rh = D = 1,5 × = 0, 29828795 m
P1 1, 45721789
- le nombre de Reynolds est selon (1.187) :
gJRh3 9,81× 0, 0005 × 0, 298287953
R = 32 2 = 32 × 2 × = 516343
ν 10 −6

- le débit volume serait donc selon la relation (1.186) :


 ε 10, 04 
Q = −4 2 g A JRh log  + 
 14,8 Rh R 
 0, 00002 10, 04 
= −4 × 2 × 9,81 × 0, 65200581× 0, 29828795 × 0, 0005 × log  + 
 14,8 × 0, 29828795 516343 
= 0, 65182172 ≅ 0, 65 m 3 s

L’écart relatif entre le débit déterminé et celui de l’énoncé est égal à 0,28% seulement.
3. la nature de l'écoulement peut être connue en déterminant yc en application de (3.88.I) :
*
Selon la relation (2.82), le débit relatif Qc est :

Q 0, 65
Qc* = = = 0, 07530966
gD 5
9,81 × 1, 55

4,5 4,5
yc = D sinh −1 (1, 014Qc*0,521 ) = ×1,5 × sinh −1 (1, 014 × 0, 075309660,521 ) = 0,55992071 m
π π

Nous pouvons ainsi déduire que l’écoulement est de nature fluviale puisque yn = 0,9 > yc .

117
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

CONDUITE EN FORME DE FER A CHEVAL (II)

La conduite en forme de fer à cheval considérée dans la présente étude est dessinée sur la figure 3.1.II.
Elle est caractérisée par sa hauteur Ym = D et la dimension y de l’arc de cercle formant son radier.
radier
Caractéristiques géométriques de la conduite.
La hauteur Ym correspond au diamètre D du cercle (C0) de centre O.

cercle EOBCE, les arcs EF , AB et l’arc FGA .


Sa forme est définie par le demi-cercle
vi. Le demi-cercle EOBCE (C0) a un centre O et un diamètre D.
vii. L’arc de cercle EF est déterminé par le cercle (C
( 1) de centre B et de diamètre 2D.
viii. L’arc de cercle BA est déterminé par le cercle (C
( 2) de centre E et de diamètre 2D.
ix. L’arc de cercle FGA est déterminé par le cercle (C
( 3) de centre C et de diamètre 2D.

Figure 3.1.II : Schéma de définition de la conduite en forme de fer à cheval.


Nous pouvons faire, sur la figure 3.1.I, les remarques suivantes :
i. Dans le triangle ∆COB on a :
• CB = 2 D 2 = 0, 70710678D
• L’angle γ = 45°
• α + β + γ = 900
Soit : α + β = 450
Les triangles ∆COK et ∆KIB permettent de dire que le triangle ∆CIB est droit,
droit et l’angle
CIB=90°, alors :
CI 2CI π
cos(β ) = = = cos( − α )
CB D 2 4

118
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

Dans le triangle ∆CIF, nous pouvons écrire :


CI CI
cos(2α ) = =
CF D
ii. Ainsi :
2 π
cos(2α ) = cos( − α )
2 4
La valeur de α correspondante est donc égale à :
α = 24,295189°, ou bien α = 0,42403104 radian
iii. Dans le triangle ∆CFH nous avons :
FH FH
sin(α ) = =
CF D
Soit :
FH = D sin(α ) = D sin(24.295189) = 0.41143783D
Ainsi :
FA = 2 FH = 2 × 0.41143783D = 0.82287566 D
iv. Dans le triangle ∆OFH nous pouvons écrire :
FH = OH = 0.41143783D
v. La dimension linéaire y est :
HG = y = OG − OH = 0.5D − 0.41143783D
Soit :
y = 0.08856217 D

vi. La longueur de l’arc de cercle FA


FA = 2α D = 2 × 0, 42403104 D = 0,84806208 D

vii. Les longueurs EG = FG = GA = AB mènent à écrire que la longueur de l’arc EF est :


EF = α D = 0, 42403104 D

3.9 Eléments hydrauliques de la section transversale.

Les caractéristiques, telle que l’aire de la section mouillée A, le périmètre mouillé P, le rayon
hydraulique Rh ou la largeur du plan d’eau e dépendent du taux de remplissage η = yn D ou yn est la
profondeur normale de l’écoulement. Ces caractéristiques s’expriment par différentes relations selon le
lieu géométrique de l’écoulement. La figure 3.2.II montre trois lieux géométriques que peut occuper
l’écoulement, selon la valeur du taux de remplissage :
• η ≤ 0, 08856217 , l’écoulement de plan ga , se situe dans la partie circulaire basse de la
conduite ou yn ≤ y

119
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

• 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 , l’écoulement de plan fb , se situe dans l’espace délimité par les arcs

de cercle EF et AB ou y ≤ yn ≤ D 2

• 0,5 ≤ η ≤ 1 , l’écoulement de plan ec , se situe dans la partie circulaire la plus haute de la


conduite ou D 2 ≤ yn ≤ D D = 1 .

Figure 3.2.II. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite en forme de fer à cheval.

4) η ≤ 0, 08856217
g. Largeur du plan d’eau :
Lorsque η ≤ 0, 08856217 , la largeur du plan d’eau e correspond à la corde . Les points a et g
appartiennent au cercle (C3), de centre C et de diamètre 2D. Ainsi :
e = 2 D sin(δ ) = 2 D 1 − cos 2 (δ )
Où l’angle δ est le demi angle au centre, tel que :
D − yn
cos(δ ) = = 1 −η
D
δ = cos −1 (1 −η )
sin(δ ) = 1 − cos 2 (δ ) = η (2 − η )
Il vient alors :
e = 2 D η (2 − η ) (3.1.II)
h. Périmètre mouillé
Le périmètre mouillé P correspond à la longueur de l’arc aGg , appartenant au cercle (C3), de centre C
et de diamètre 2D. Ainsi P = 2δ D et en utilisant l’expression de δ on a :
P = 2 D cos −1 (1 −η ) (3.2.II)

Définissons la fonction :

120
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

σ (n) = cos −1 (1 − η ) (3.3.II)


La relation (3.2.II) devient :
P = 2 Dσ (η ) (3.4.II)
i. Aire de la section mouillée
L’aire de la section mouillée A correspond à l’aire du segment circulaire aGga, appartenant au cercle
(C3), de centre C et de diamètre 2 D. Ainsi :
1 2
A= D [2δ − sin(2δ )] = D 2 [δ − sin(δ ) cos(δ )]
2
Soit :
A = D 2 [cos −1 (1 − η ) − (1 − η ) η (2 − η ) (3.5.II)
Définissons la fonction :
(1 − η ) η (2 − η )
ϕ (η ) = 1 − (3.6.II)
cos −1 (1 − η )
La relation (3.5.II) permet d’écrire :
A = D 2σ (η )ϕ (η ) (3.7.II)
j. Rayon hydraulique
Les relations (3.4.II) et (3.7.II) permettent de déduire que le rayon hydraulique, Rh = A P est :
D
R h= ϕ (η ) (3.8.II)
2
0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5

a. Largeur du plan d’eau

Lorsque 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 , la largeur du plan d’eau e correspond à f b (figure 3.2.II). Le point f
appartient au cercle (C1) de centre de centre B et de rayon D. L’équation de ce cercle est :
( x − x0 ) 2 + ( y − y0 )2 = D 2 (3.9.II)
Où x0 et y0 sont les coordonnées du point B. Dans le système d’axes XGY de la figure 3.2.II, le point
B a pour coordonnées x0 = D 2 et y0 = D 2 . Dans le même système d’axes, le point f a pour
coordonnées x = −e 2 et y = yn . La relation (3.9.II) s’écrit alors :
e D D
( + ) 2 + ( yn − ) 2 = D 2
2 2 2
En divisant les deux membres de cette équation par D2, on trouve la largeur e après calcul :
 1 1
e = 2 D  1 − ( − η )2 −  (3.10.II)
 2 2

b. Périmètre mouillé
Lorsque 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 , le périmètre mouillé P correspond à deux fois la longueur de l’arc fF

, à laquelle il faut rajouter la longueur de l’arc FA . La longueur de l’arc fF est égale à la différence

121
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

des longueurs des arcs EF et Ef . La longueur de l’arc FA = 0,84806208 D et celle de l’arc

EF = 0, 4203104D (étapes vi et vii des caractéristiques géométriques).


La longueur de l’arc Ef est par suite Ef = Dθ
D
− yn
D’autre part : sin(θ ) = 2
D
1
sin(θ ) = −η (3.11.II)
2
1
θ = sin −1 ( − η ) (3.12.II)
2
L’angle θ ainsi défini varie entre 0° et 24,2951890°, valeur correspondant à celle de l’angle α.
Soit f’ la projection de f sur BE, nous pouvons écrire :
e D
+
cos(θ ) = 2 2
D
Soit en tenant compte de la relation (3.10.II)
e 1  1 2
cos(θ ) = + = 1 − ( 2 − η )  (3.13.II)
2D 2  
La longueur Ef est en tenant compte de (3.12.II) :
1
Ef = D sin −1 ( − η )
2
La longueur fF devient :
1  1 
fF = EF − Ef = 0, 42403104 D − D sin −1 ( − η ) = D 0, 42403104 − sin −1 ( − η ) 
2  2 
Le périmètre mouillé est dons égal :
P = 2 fF − FGA
Soit :
1
P = 2 D[0.42403104 − sin −1 ( − η )] + 0.84806208D
2
Ou bien :
 1 
P = D 1, 69612416 − 2sin −1 ( − η )  (3.14.II)
 2 
Définissons la fonction :
1
ϑ (η ) = 1, 69612416 − 2sin −1 ( − η ) (3.15.II)
2

Le périmètre sera égal à :


P = Dϑ (n) (3.16.II)

122
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

c. Aire de la section mouillée


L’aire de la section mouillée A correspondant à 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 est définie par l’espace fFGAb
de la figure 3.2.II. L’aire de la section mouillée A peut être décomposée en trois aires qui sont :
• 2 A0, où A0 est l’aire de la section du segment circulaire fFf.
• A1, l’aire du trapèze fbAF dont les caractéristiques sont :
‐ Grande base = largeur du plan d’eau = e, définie par la relation (3.10.II)
‐ Petite base = FA = 0.82287566 D déterminée à l’étape iii des caractéristiques géométriques.
‐ Hauteur h = ( yn − HG ) = yn − 0.08856217 D
• A2, l’aire du segment circulaire FGAF qui s’exprime par la relation (3.5.II) pour η = 0, 08856217 .
L’aire de la section A recherchée est donc :
A= 2A0+A1+A2
L’aire du segment circulaire fFf appartient au cercle (C1) de centre B, de rayon D et d’angle au centre
(α −θ). Nous pouvons ainsi écrire que, pour α et θ exprimés en radian :
1 2
A0 = D [(α − θ ) − sin(α − θ )]
2
Ou bien :
2 A0 = D2 [(α − θ ) − sin(α − θ )] (3.17.II)
La quantité sin(α − θ ) s’écrit :
sin(α − θ ) = sin(α ) cos(θ ) − cos(α )sin(θ ) (3.18.II)
L’angle α = 0,42403104 radian (étape ii des caractéristiques géométriques).
Ceci permet d’écrire que :
sin(α ) = sin(0, 42403104) = 0, 41143783
cos(α ) = cos(0, 42403104) = 0,91143783
En tenant compte des relations (3.11.II) et (3.13.II), la relation (3.18.II) s’écrit alors :
1 1
sin(α − θ ) = 0.41143783 1 − ( −η )2 − 0.91143783( −η ) (3.19.II)
2 2
Avec α = 0, 42403104 radian et en ayant recours aux relations (3.12.II) et (3.19.II), la relation
(3.17.II) devient :
1 1 1
2 A0 = D2 [0.42403104 − sin −1 ( − η ) − 0.41143783 1 − ( − η )2 + 0.91143783( −η )]
2 2 2
Ou bien :
1 1
2 A0 = D2 [0.87974995 − sin −1 ( − n) − 0.41143783 1 − ( −η )2 − 0.91143783η ] (3.20.II)
2 2
L’aire de la section mouillée A1 du trapèze fFAb s’écrit :
(e + 0.84806208D)
A1 = ( yn − 0.08856217 D) (3.21.II)
2

Ou bien :

123
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

e
A1 = D 2 [ + 0.41143783](η − 0.8856217) (3.22.II)
2D
En tenant compte de la relation (3.10.II), la relation (3.22.II) devient :
1 1
A1 = D2 [ 1 − ( −η )2 − + 0.41143783](η − 0.08856217) (3.23.II)
2 2
Après réarrangements, la relation (3.23.II) mène à :
1
A1 = D2 [0.00784325 + (η − 0.08856217) 1 − ( − η )2 _ 0.08856217η ] (3.24.II)
2
L’aire A2 du segment circulaire FAGF est donnée par la relation (3.5.II) pour η=0,008856217, soit:

A2 = 0.04903104D2 (3.25.II)
Finalement et compte tenu des relations (3.20.II), (3.24.II) et (3.25.II), l’aire recherchée est égale après
calcul, simplification A= 2A0+A1+A2:
1 1 1
A = D2 [0.93662424 − sin −1 ( −η ) − ( −η ) 1 − ( −η )2 −η ] (3.26.II)
2 2 2
Définissons, par souci de simplification d’écriture, la fonction :
1 1 1
ζ (n) = 0.93662424 − sin −1 ( −η ) − ( − η ) 1 − ( −η )2 _ η (3.27.II)
2 2 2
La relation (3.26.II) s’écrit alors :
A = ζ ( n) D 2 (3.28.II)
i. Rayon hydraulique
Le rayon hydraulique Rh = A P s’écrit, en ayant recours aux relations (3.16.II) et (3.28.II) :
ζ (η )
Rh = A P = D (3.29.II)
ϑ (η )
3.9.1.1.1 0,5 ≤ η ≤ 1
j. Largeur du plan d’eau
Lorsque 0,5 ≤ η ≤ 1 , la largeur du plan d’eau e correspond à la longueur du segment ec . Dans le
triangle droit ∆Ocm, nous pouvons écrire que :
mc = e 2 (3.30.II)
om = yn − D 2 (3.31.II)
2 2 D
mc + om = ( ) 2 (3.32.II)
2
Les relations (3.30.II), (3.31.II) et (3.32.II) mènent à écrire que :
(e 2)2 + ( yn − D 2)2 = ( D 2)2 (3.33.II)

Ou bien en remplaçant yn par η D on a après calcul :

(e 2) 2 = D 2 (1 − η )η (3.34.II)

124
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

Ainsi, la largeur du plan d’eau est :


e = 2 D η (1 − η ) (3.35.II)

k. Périmètre mouillé
Pour 0,5 ≤ η ≤ 1 , le périmètre mouillé correspond à deux fois la longueur de l’arc eE à laquelle il faut

rajouter la longueur EFGAB . Celle‐ci s’obtient par la relation (3.14.II) pour η = 0,5 . La longueur

2eE est quant à elle égale à la différence des longueurs des arcs ECB et ec .
Désignons par P0 la longueur EFGAB . Pour η = 0,5 , la relation (3.14.II) donne :
P0 = 1.69612416 D (3.36.II)

Désignons par P1 la longueur de l’arc ECB . Celle‐ci correspond au demi périmètre du cercle (C0)
centre O et de rayon D/2. Ainsi :
P1 = π D 2 (3.37.II)

Désignons également par P2 la longueur de l’arc ec . Nous pouvons alors écrire que :
D
P2 = 2ϕ = ϕD (3.38.II)
2
Or, dans le triangle ∆Ocm, nous pouvons écrire que :
( yn − D 2)
cos(ϕ ) =
D2
Soit :
cos(ϕ ) = (2η − 1) (3.39.II)
Notons également que le triangle ∆Ocm permet d’écrire :
e2 e
sin(ϕ ) = = (3.40.II)
D2 D
Tenant compte de la relation (3.35.II), la relation (3.40.II) devient :
sin(ϕ ) = 2 η (1 − η ) (3.41.II)
Soit :
ϕ = sin −1 (2 η (1 − η ) (3.42.II)
Tenant compte de (3.42.II), la relation (3.38.II) s’écrit :
P2 = D sin −1  2 η (1 − η )  (3.43.II)

Le périmètre P = P0 + P1 − P2 recherché est, en ayant recours à (3.36.II), (3.37.II) et (3.43.II) :

 π 
P = D 1, 69612416 + − sin −1  2 η (1 − η )  
 2 
Ou bien, plus simplement :

{
P = D 3, 26692049 − sin −1 2 η (1 −η )  } (3.44.II)

125
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

Définissons la fonction :
τ (η ) = 3, 26692049 − sin −1 2 η (1 − η )  (3.45.II)

La relation (3.44.II) s’écrit alors :


P = Dτ (η ) (3.46.II)

l. Aire de la section mouillée


L’aire de la section mouillée A, dans le cas où 0,5 ≤ η ≤ 1 , correspond à l’espace ecBAFEe de la figure
3.2.II. L’aire de la section mouillée A est la somme des aires EBAF et ecBE.
Désignons par A0 l’aire de EBAF. Cette aire est donnée par la relation (3.26.II) pour η = 0,5 , soit :

A0 = 0, 43662424D2 (3.47.II)
Désignons également par A1 l’aire de la section mouillée du segment circulaire eCc. Ce segment
appartient au cercle de centre O et de rayon D/2. Nous pouvons alors écrire que, pour ϕ en radian :

2
1D
A1 =   [ 2ϕ − sin(2ϕ ) ]
2 2 
Soit :
1 1 
A1 = D 2  ϕ − sin(ϕ ) cos(ϕ )  (3.48.II)
4 4 
Tenant compte des relations (3.39.II) et (3.41.II), la relation (3.48.II) s’écrit :

1 1 
A1 = D 2  cos −1 (2η − 1) − (2η − 1) η (1 − η )  (3.49.II)
4 2 
Désignons aussi par A2 l’aire du demi-cercle ECBE, de rayon D/2. Il vient que :

1 D π
2

A2 = π   = D 2 (3.50.II)
2 2 8
L’aire A = A0 + ( A2 − A1 ) recherchée est, en ayant recours aux relations (3.47.II), (3.49.II) et (3.50.II) :

 1 1 
A = D 2 0,82932333 − cos −1 (2η − 1) + (2η − 1) η (1 − η )  (3.51.II)
 4 2 
Définissons la fonction :
1 1
λ (η ) = 0,82932333 − cos −1 (2η − 1) + (2η − 1) η (1 − η ) (3.52.II)
4 2
La relation (3.51.II) s’écrit alors plus simplement :
A = D 2 λ (η ) (3.53.II)
Pour l’état plein (η = 1 ), pour la conduite en forme de fer à cheval, la relation (3.51.II) mène à écrire :
Ap = 0,82932333D 2 (3.54.II)

L’aire de la conduite circulaire pleine de diamètre D est égale à Ap ( c ) = π D 2 4 .


Par suite, nous pouvons déduire que :

126
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

Ap ( FAC ) 0,82932333D 2
(%) = × 100 ≅ 106% (3.55.II)
Ap ( c ) π D2 4

La conduite en forme de fer à cheval occupe 106% de la surface de la conduite circulaire.

m. Rayon hydraulique
Lorsque 0,5 ≤ η ≤ 1 , le rayon hydraulique s’écrit, compte tenu des relations (3.53.II) et (3.46.II), par :

λ (η )
Rh = D (3.56.II)
τ (η )

On choisira dans notre étude, pour une conduite en fer à cheval fermée, la dimension linéaire a,
figurant dans les relations (1.41), (1.42), (1.43) et (1.44), le diamètre caractéristique de la conduite D.
Ainsi, nous avons exprimé dans le tableau ci-dessous les fonctions f (η ) et les paramètres
adimensionnels A1 , P1 , Rh1 et e1 selon le taux de remplissage η = yn D :

Tableau n°1 des paramètres adimensionnels

A l'état plein
Expressions des fonctions de η
η =1
σ (η) = cos −1 (1 −η )
(1 − η ) η (2 − η )
ϕ (η ) = 1−
cos −1 (1 − η )
1
ϑ (η ) = 1, 69612416 − 2sin −1 ( − η )
2
1 1 1
ζ (η ) = 0.93662424 − sin −1 ( − η ) − ( − η ) 1 − ( − η )2 _ η
2 2 2
τ (η) = 3, 26692049 − sin −1  2 η (1 − η )  3, 26692049

1 1
λ(η) = 0,82932333 − cos −1 (2η − 1) + (2η − 1) η (1 − η ) 0,82932333
4 2
Par.dim η ≤ 0, 08856217 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 0,5 ≤ η ≤ 1

 1 1
e1 2 η (2 − η ) 2  1 − ( − η )2 −  2 η (1 − η ) 0
 2 2

A1 A1 = σ (η )ϕ (η ) A1 = ζ (η) A1 = λ(η) A1 p = 0,82932333


P1 P1 = 2σ (η ) P1 = ϑ (η ) P1 = τ (η ) P1 p = 3, 26692049
Rh1 Rh1 = ϕ (η ) 2 Rh1 = ζ (η ) ϑ (η ) Rh1 = λ (η ) τ (η ) Rh1 p = 0, 25385476

127
Etude de conduites fermées non circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III
circulaires-Conduite

Variation des caractéristiques de l’écoulement


La caractéristique adimensionnelle de l’écoulement, en particulier le rayon hydraulique relatif
Rh D = Rh1 est représenté sur les figures 3 dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 . Rh D passe par un maximum
pour le tauxη = 0,811 . En appliquant (3.56.II) ou A1 = λ (η = 0,811) et P1 = τ (η = 0,811) , on a :
Rh,max = 0,30675059D
0,35

0,30

0,25

0,20

0,15

0,10

0,05

0,00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0

Figure 3.3.II : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η.


●) Taux de remplissage correspondant à Rh.max
(●) / D.
3.2. Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy invariable.
*
( )
6.2.1. Variation de la conductivité relative η Q pour C constant.
constant
Rappelons que selon Chézy la conductivité relative s'exprime par la relation (2.25). En faisant varier
A1 et P1 , selon le tauxη , La conductivité Q* a été représentée sur la fig.3.4.II, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .
La conductivité relative Q* augmente avec l’accroissement deη , jusqu’à un maximumη = 0,9492 ,
puis diminue au‐delà
delà de ce maximum.

0,8

0,6
C = constante
0,4

0,2

0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

Figure 3.4.II : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η , tracée selon la relation (2.25).
*

(●) - Qmax = 0, 4382 pour η = 0,9492


*

128
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

A l’état plein, on a, en introduisant A1 p = 0,82932333 et P1 p = 3, 26692049 dans la relation (2.25) :

Q*p = 0, 41784628 = constante (3.57.II)

En outre la conductivité maximale Qmax correspondant àη = 0,9492 , est en application de la relation


*

(2.25) et avec les valeurs A1 = λ(η = 0,9492) = 0,81429182 et P1 = τ (η = 0,9492) = 2,81223682 :


*
Qmax = 0, 43817154 (3.58.II)

On peut tirer des relations (3.57.II) et (3.58.II) que Qmax = 1,0486429Qp

En remplaçant A1 et P1 par selon l’intervalle deη , La conductivité relative Q* est telle que :

• 0 < Q* ≤ 0, 01178943 , correspondant à η ≤ 0, 08856217


• 0, 01178943 ≤ Q* ≤ 0, 22153021 , correspondant à 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5
• 0, 22153021 ≤ Q* ≤ 0, 41784628 , correspondant à 0,5 ≤ η ≤ 1 .
( )
Afin d’évaluer de manière explicite la valeur du taux η Q ∗ à partir des paramètres connus du

problème C , Q , D , et J , nos calculs ont montré que dans 0,17 ≤ η ≤ 0,86 correspondant à
0, 0405 ≤ Q* ≤ 0, 4211 la relation (2.25) peut être remplacée par la relations approchée suivante :
π 0,594
sin( η ) = 1,539 Q* (3.59.II)
2,3
L’écart relatif maximal ∆η η occasionné par la relation (3.59.II) est inférieur à 0,48%.
0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50

Figure 3.5.II : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.59.II) sur le calcul du

taux η , dans la gamme 0,17 ≤ η ≤ 0, 86 correspondant à 0, 0405 ≤ Q ≤ 0, 4211 .


*

6.2.2. Courbe de remplissage η (Q / Qp ) pour C constant.

La courbe de remplissage pour C constant, se traduit par la variation du paramètre de formeη (Q / Qp ) .


Tenant des relations (2.25), (2.29) et (3.57.II), nous pouvons écrire :
Q A13 2
= 2,3932 1 2 (3.60.II)
Qp P1
On peut déduire de la relation (3.59.II) ce qui suit :

129
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

0,594
π 0,594  Q* 
sin( η ) = 1,539 Q* = 1,539Q *0,594
p  * 
2,3  Qp 
Par ailleurs la relation (3.57.II) donne Q*p = 0, 41784628
Alors il vient :
0,594 0,594 0,594
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1,539Q*0,594  *  = 1,539 × 0, 417846280,594 ×  *  = 0,916  * 
2,3
p Q  Q 
 Qp   p  p
Ou bien en utilisant (2.29) on obtient :
0,594
π Q 
sin( η ) = 0,916   (3.61.II)
2,3 Q
 p 
La relation (3.61.II) est valable pour 0,17 ≤ η ≤ 0,86 correspondant à 0,0969 ≤ Q Qp ≤ 1,0078
L’écart relatif maximal occasionné par cette relation approchée est inférieur à 0,50%.

6.2.3. Relation η (Q / Qmax ) pour C constant

En tenant compte des relations (2.25), (2.32) et (3.58.II) nous pouvons alors écrire :
Q A13 2
= 2, 2822 1 2 (3.62.II)
Qmax P1
On peut déduire de la relation (3.59.II) ce qui suit :
0,594
π 0,594  Q* 
sin( η ) = 1,539 Q* = 1,539Q *0,594
max  * 
2, 3  Qmax 
Par ailleurs on sait que selon la relation (3.58.II) : Qmax = 0, 43817154
*

Alors il vient :
0,594 0,594 0,594
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1, 539Q*0,594
max  *  = 1, 539 × 0, 43817154 0,594
 *  = 0,943  * 
2, 3  Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.32) :
0,594
π  Q 
sin( η ) = 0, 943   (3.63.II)
2, 3  Qmax 
La relation (3.63.II) est valable pour 0,17 ≤ η ≤ 0,86 correspondant à 0, 09238 ≤ Q Qmax ≤ 0,96104
L’écart relatif maximal occasionné par cette relation est inférieur à 0,46%.

Exemple d’application 1
Soit à déterminer la profondeur normale dans une conduite en forme de fer à cheval de diamètre
D = 2,5 m , écoulant un débit Q = 2, 78 m3 s sous une pente J = 0, 0004 . Le coefficient C = 85 m0,5 s .
Solution :
On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :
5. Avec la conductivité relative Q* :

130
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

i. Déterminons la conductivité relative par la relation de définition (2.24) :


Q 2, 78
Q* = = = 0,16548013 < Qmax
*
= 0, 4382
2
C D J 5
85 × 2,5 × 0, 0004
2 5

ii. Q* se situe dans 0, 0405 ≤ Q* ≤ 0, 4211 , l’application de (3.59.II) permet de trouver le taux η :
2,3 2,3
η= sin −1 (1,539Q*0,594 ) = × sin −1 (1,539 × 0,165480130,594 ) = 0, 40779934 ≅ 0, 41
π π
iii. La profondeur moyenne est déduite :
yn =ηD = 0,41× 2,5 = 1,02 m .
6. Avec le taux de remplissage η Q Q p ( )
iv. Le rapport Q Q p = Q* Q*p ou Q*p = 0, 41784628 et selon la relation (2.29) on a :

Q Q p = Q* Q*p = 0,16548013 / 0, 41784628 = 0,39603112

iii. Par suite, Q Qp appartient à 0,0969 ≤ Q Qp ≤ 1,0078 et le taux η est régi par (3.61.II) :

2,3  Q  2,3
η= sin −1  0,916( )0,594  = × sin −1 0,916 × 0,396031120,594  = 0, 40756114 ≅ 0, 41
π  Qp  π
Il s’agit bien de la valeur deη obtenue au point 1-ii
7. Avec la relation η ( Q Qmax )

Le rapport Q Qmax = Q * Qmax et Qmax = 0, 43817154 . Ainsi :


* *
v.

Q Q* 0,16548013
= * = = 0,37766061
Qmax Qmax 0, 43817154
vi. On obtient alors par application de la relation approchée (3.63.II) :
2,3  Q 0,594  2,3
η= sin −1 0,943( ) = × sin −1 0,943 × 0,377660610,594  = 0, 40794262 ≅ 0, 41
π  Qmax  π
La aussi, la valeur η est bien celle déterminer au point 1-ii et au point 2-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Chézy. Pour
cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissageη = 0, 41 . On doit d'abord déterminer A1 et P1 ,
comme 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 on a selon le tableau des par.dim. :

A1 = ζ (η = 0, 41) = 0,34686754 P1 = ϑ (η = 0 , 4 1) = 1, 5 1 5 8 8 0 2 7

La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,34686754 × 2,5 = 2,16792213 m


2 2 2
-
A1 0,34686754
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2,5 × = 0,57205629 m
P1 1,51588027
- le débit volume serait donc :
Q = CA Rh J = 85 × 2,16792213 0,57205629 × 0,0004 = 2,78748143 m3 s
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,27 % seulement.

131
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

6.2.4. Conductivité relative Q*y rapportée à la profondeur normale.

La conductivité relative rapportée à la profondeur normale s'exprime en fonction de η par la relation

( )
(2.38). Pour 0 ≤ η ≤ 1 , la variation η Q*y a été représentée sur la figure 3.6.II Q*y diminue avec la

diminution deη . Pour η ≤ 1 , Q*y ≥ 0, 4178 , tandis que Q*y ( circulaire ) ≥ 0,3927 pour η ≤ 1 .
1
C = constante
0,8

0,6

0,4

0,2

0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0

Figure 3.6.II : Variation de la conductivité relative Q y en fonction du taux de remplissage η .


*

(---)) Conduite circulaire. (__) Conduite en forme de fer à cheval.

La relation (2.38) est implicite vis avis de η . Elle a fait l’objet d’une étude particulière qui a consisté à
déterminer une relation explicite qui lui est approchée. Le calcul a montré que pour :
a) 0, 09 ≤ η ≤ 0, 21 correspondant à 2,865 ≤ Q*y ≤ 5,019 , le taux de remplissage η (Q *y ) est tel que :
sin(5, 6η ) = 1,511 − 0, 205Q*y (3.64.II-a)
b) 0, 20 ≤ η ≤ 0,81 , correspondant à 0, 680 ≤ Q*y ≤ 2,984 , le taux de remplissage η (Q *y ) est tel que :
sinh(2η ) = 1,54Q*y −1.205 (3.64.II-b)
c) 0,80 ≤ η ≤ 1 , correspondant à 0, 418 ≤ Q*y ≤ 0, 694 , le taux de remplissage η (Q *y ) est donné par :
η = 1,311 − 0, 733Q*y (3.64.II-c)
L’écart relatif maximal occasionné par les relations approchées (3.64.II-a),
(3.64.II a), (3.64.II-b)
(3.64.II et (3.64.II-c) est
inférieur à 0,47% seulement.
0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0 6,0
Figure 3.7.II : Ecarts relatifs occasionnés par (67) sur le calcul du taux de remplissage η .
(−⋅−) Ecart pour 0,80 ≤ η ≤ 1 (⋅) Ecart pour 0, 20 ≤ η ≤ 0,81 (---)) Ecart pour 0,09 ≤ η ≤ 0, 21

132
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

Exemple d’application 2
Reprenons les données de l’exemple 1 et évaluons cette fois-ci
fois ci le diamètre D de la conduite.
Les données sont donc : Q = 2,78m / s ; C = 85m0,5 / s ; J = 0,0004 ; yn = 1,02 m .
3

Solution :

Pour les données du problème, la conductivité relative est selon la relation (2.36) :
Q 2, 78
Q*y = = = 1,55630763
2
C Jy 5
n 85 × 0, 0004 ×1, 025
2

Q*y appartient à l’intervalle 0, 680 ≤ Q*y ≤ 2,984 et le taux η est donc régi
0,680 égi par la relation (3.64.II-b)
(3.64.II :

η = sinh −1 (1,54Q*y −1,205 ) = × sinh −1 (1,54 × 1,55630763−1,205 ) = 0, 40582384 ≅ 0, 41


1 1
2 2
Il s’agit bien de la valeur proche deη , calculée au cours des étapes 1- ii, 2-ii
ii et 3-ii
3 de l’exemple1.
Par suite, le diamètre D recherché est :
D = yn η = 1,02 / × 0, 41 ≅ 2,5 m
0,41

3.3. Ecoulement à coefficient de résistance de Manning invariable;


invariable
La conductivité relative s'exprime, pour n constant, par la relation (2.42) : Q* = A15 3 P12 3

A l’état plein (η = 1) , A1 p = 0,82932333 et P1 p = 3, 26692049 la conductivité relative Q*p est égale :

Q*p = 0,33249166 = constante (3.65.II)

*
constant( )
6.3.1. Variation de la conductivité relative η Q pour n constant.

La variationη (Q* ) , pour n constant, de la relation (2.42), a été représentée sur la figure 3.8.II :
1,0

0,8

0,6

0,4

0,2
n = constante
0,0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40
*
Figure 3.8.II : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux η selon la formule de
(●) Qmax = 0,181324 pour η = 0,9529 .
*
Manning Strickler.

Q* augmente avec l’accroissement de η jusqu’à un maximum, puis diminue au‐delà


au de ce maximum.
Pour a conduite en forme de fer à cheval, le tauxη , correspondant à Qmax
*
, estη = 0,9375 .

133
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

En introduisant dans (2.42), A1 = λ(η = 0,9375) = 0,80888509 et P1 = τ (η = 0,9375) = 2,76155998 .


*
Qmax = 0,3567591 (3.66.II)
Les calculs ont montré que pour :
• η ≤ 0, 08856217 0 ≤ Q* ≤ 0, 007332
• 0, 08856217 ≤ η ≤ 0,5 0, 007332 ≤ Q* ≤ 0,176688
• 0,5 ≤ η ≤ 1 0,176688 ≤ Q* ≤ 0,332492
Afin d’évaluer de manière explicite la valeur du tauxη , à partir de la valeur connue de la conductivité
relative Q* , nos calculs ont montré que dans la large gamme 0,19 ≤ η ≤ 0,83 , correspondant à
0, 0348 ≤ Q* ≤ 0,3368 , la relation (2.42) pouvait être remplacée par la relation approchée suivante :
π
sin( η ) = 1, 655Q
655 *0,556 (3.67.II)
2, 3
L’écart relatif maximal occasionné par la relation approchée (3.67.II) est inférieur à 0,49% (fig.3.9.II).
0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35

Figure 3.9.II : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par la relation (3.67.II) sur le calcul de η de la conduite en fer

à cheval dans la gamme 0,19 ≤ η ≤ 0, 83 correspondant à 0,0348 ≤ Q ≤ 0,3368


*

6.3.2. Courbe de remplissage η (Q / Qp ) pour n constant.


La variationη (Q Qp ) , pour n constant, s’écrit en tenant compte de (2.46), (2.42) et (3.65.II).

Q A15 3
= 3, 0076 2 3 (3.68.II)
Qp P1
Q Q p ne dépend que du tauxη . Il apparaît que le tauxη est implicite vis‐à‐vis
vis de Q Q p .
On peut déduire de la relation (3.67.II) ce qui suit :
0,556
π  Q* 
sin( η ) = 1, 655Q *0,556
= 1, 655(Q ) * 0,556
p  * 
2,3  Qp 
Par ailleurs on sait que Q*p = 0,33249166
Alors il vient :
0,556 0,556 0,556
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1, 655(Q*p )0,556  *  = 1, 655 × 0,
0,33249166
33249166 0,556
 *  = 0,897  * 
2,3 Q  Q
 p  Qp   p 

134
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

Ou bien en utilisant (2.46) on a :


0,556
π  Q 
η ) = 0,897 
 Q 
sin( (3.69.II)
2, 3  p
La relation (3.69.II) est valable pour 0,19 ≤ η ≤ 0,83 ou 0,1046 ≤ Q Qp ≤ 1, 0029 et l’écart relatif
maximal occasionné par les relations approchées (3.69.II) est inférieur à 0,43%.

6.3.3. Relation η (Q / Qmax ) pour n constant


La variationη (Q Qmax ) , s’écrit en tenant compte de (2.49), (2.42) et de Qmax
*
= 0,3567591 :
Q A5 3
= 2,803 12 3 (3.70.II)
Qmax P1
Q Qmax ne dépend que du tauxη . On peut déduire de la relation de (3.67.II) obtenue précédemment :
0,556
π  Q* 
sin( η ) = 1, 655Q *0,556
= 1, 655(Q *
max
0,556
)  * 
2,3  Qmax 
*
Par ailleurs on a déterminé précédemment que Qmax = 0,3567591
Alors il vient :
0,556 0,556 0,556
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1,655(Q )  *  *
max
0,556
= 1,655 × 0,3567591 0,556
 *  = 0,933 * 
2,3  Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.49) :
0,556
π  Q 
sin( η ) = 0,933   (3.71.II)
2,3  Q max 
La relation (3.71.II) est valable pour 0,19 ≤ η ≤ 0,83 ou 0,0975 ≤ Q Qmax ≤ 0,9346 et l’écart relatif
maximal occasionné par les relations approchées (3.71.II) est inférieur à 0,46%.

Exemple d’application 3.
On souhaite déterminer le taux de remplissage η dans une conduite en forme de fer à cheval de

diamètre D = 2 m , écoulant un débit Q = 2,2m / s sous une pente J = 0,0005 . n = 0, 0148 m1 3 s .


3

Solution :
On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :
7. Avec la conductivité relative η Q * ( )
i. Calculons la conductivité relative Q* par application de la relation (2.41) :
nQ 0,0148 × 2, 2
Q* = = = 0, 2293257
D8 3 J 28 3 5.10−4
ii. La conductivité appartient 0, 0348 ≤ Q* ≤ 0,3368 , le taux η est, en vertu de (3.67.II) :

η=
2,3
π
(
sin −1 1, 655Q*0,556 = ) 2,3
π
× sin −1 (1, 655 × 0, 22932570,556 ) = 0,59890025 ≅ 0, 6

iii. La profondeur normale yn recherchée est, par suite :

135
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

yn = Dη = 2 × 0, 6 = 1, 2 m
8. Avec le taux de remplissage η Q Q p ( )
iii. Compte tenu du fait que Q*p = 0,33249166 et que Q Q p = Q* Q*p , alors :

Q 0, 2293257
= = 0,68971865
Qp 0,33249166
iv. le taux η de la conduite peut alors être évalué par la relation approchée (3.69.II), soit :

2,3   Q   2,3 −1
0,556

η= sin 0,897 
−1
= sin 0,897 × 0, 689718650,556  = 0,59869218 ≅ 0, 6
π   Q   π
  p 
Il s’agit bien de la valeur obtenue au point 2-ii
9. Avec la conductivité maximaleη ( Q Qmax ) ) :

= 0,3567591 et que Q / Qmax = Q / Qmax , on a :


* * *
iii. Compte tenu du fait que Qmax
Q 0, 2293257
= = 0, 64280266
Qmax 0,3567591
iv. Le taux η appartient est tel que 0,0975 ≤ Q Qmax ≤ 0,9346 et peut être évalué par (3.71.II) :

2,3   Q   2,3 −1
0,556

η= −1
sin 0,933   = sin 0,933 × 0,642802660,556  = 0,59883388 ≅ 0,6
π   max  
Q π
La aussi, la valeur du taux est bien celle déterminer au point 2-ii et au point 1-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Manning.
Pour cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissage η = 0, 6 . On doit d'abord déterminer A1 et
P1 , comme 0,5 ≤ η ≤ 1 on a selon le tableau des par.dim. :
• A1 (η =0, 6) = λ (η =0, 6) = 0,53595352
• P1 (η = 0, 6) = τ (η = 0, 6) = 1,89748208
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,53595352 × 2 = 2,14381408 m
2 2 2

A1 0,53595352
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0,56491023 m
P1 1,89748208
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0,564910232 3 × 2,14381408 × 0,0005 = 2, 21341763 m3 s
n 0,0148
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,5% seulement.

6.3.4. Conductivité relative Q*y rapportée à la profondeur normale.

La conductivité Q*y est définie par la relation (2.55). Ainsi, dans 0 ≤ η ≤ 1 , la conductivité relative Q*y
ne dépend que du tauxη . La relation (2.55) a été représentée sur la figure 3.10.II.

136
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

1,0
0,9
0,8
n = constante
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0 1 2 3 4 5 6 7 8

Figure 3.10.II : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites en fer à cheval et circulaire.
*

L’étude de la relation (2.55) a montré que η peut s’exprimer explicitement, en fonction de Q*y par :

c) 0, 09 ≤ η ≤ 0, 21 correspondant à 2,6773 ≤ Q*y ≤ 4,6779

sin(5, 4η ) = 1, 493 − 0, 219Q*y (3.72.II-a)

b) 0, 20 ≤ η ≤ 0,80 , correspondant à 0,5916 ≤ Q*y ≤ 2,7916

sinh(2, 2η ) = 1,53Q*y −1,18 (3.72.II-b)

c) 0, 72 ≤ η ≤ 1 , correspondant à 0,3325 ≤ Q*y ≤ 0,7015

η = 1, 264 − 0, 779Q*y (3.72.II-c)


L’écart maximal occasionné par les relations (3.72.II-a),
(3.72.II (3.72.II-b) et (3.72.II-c)
c) est inférieur à 0,50%.
0,5

0,4

0,3

0,2

0,1

0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5

Figure 3.11.II : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.72.II-a),
(3.72.II a), (3.72.II-b)
(3.72.II et (3.72.II-c).
Ecart (····) pour 0,09 ≤ η ≤ 0, 21 (―) pour 0, 20 ≤ η ≤ 0,80 (‐‐‐)) pour 0,72 ≤ η ≤ 1

Exemple d’application 4
Reprenons les données de l’exemple d’application 3 et déterminons le diamètre D de la conduite. Les
données sont alors : Q =1,2m / s J = 0,0005 n = 0, 0148 m1 3 s yn = 1, 2 m
3

137
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

Solution :

i. Calculons Q*y , rapportée à la profondeur yn , par application de la relation (2.53), soit :


nQ 0,0148 × 2, 2
Q*y = = = 0,89546663
yn 83
J 1, 28 3 × 0,0005
Q*y est telle que 0,5916 ≤ Q*y ≤ 2,7916 , Alors le taux η est régi par la relation (3.72.II-b), soit :

η=
1
2, 2
(
sinh −1 1, 53Qy*−1,18 =
1
2, 2
) ( )
sinh −1 1,53 × 0,89546663−1,18 = 0, 60107778 ≅ 0, 6

iii. Ainsi, le diamètre D recherché est :


yn 1, 2
D= = = 1,99641386 ≅ 2 m
η 0, 60107778
L’écart relatif entre cette valeur et celle de l’énoncé de l’exemple 3 est insignifiante.

3.4. Ecoulement à coefficient de résistance variable

6.4.1. Expression générale du diamètre :


Pour calculer le diamètre D (ou la hauteur h) dans le cas d'une conduite en forme de fer à cheval
partiellement remplie pour les valeurs données de Q, J , ε ,ν etη , nous allons nous basé sur la formule
(1.173) trouvée dans le chapitre 1 et qui est valable pour n'importe quelle dimension linéaire :
−2 5 15 15
  ε Dh 8, 5    Q 2   P1 
D ≅ 0,512  − log  +     3
  4, 75 R    gJ   A1 
Où Dh est donnée par la relation (1.167) et R est donné par la relation (1.158).
On peut aussi faire appel aux relations (1.160), (1.154) et (1.168) ou(1.174) et (1.168)

Exemple d’application 5.
Déterminer le diamètre d’une conduite en forme de fer à cheval véhiculant sachant que
Q = 1,354 m3 s ,ν = 10−6 m2 s , J = 0,0005 , ε = 0,0002m et η = 0,6 .
a) Pour un taux de remplissage η = 0, 6 , le tableau des paramètres adimensionnels donne :
A1 (η = 0,6) = 0,53595352 P1 (η = 0,6) = 1,89748208
b) On détermine le diamètre hydraulique Dh en utilisant la relation (1.165) :
15 25 15 25
 Q2   A   1,3542   0,53595352 
Dh = 1,516    12  = 1,516   × 2 
= 2,31380934 m
 gJ   P1   9,81× 0,0005   1,89748208 
Le nombre de Reynolds R est déterminé par la relation (1.158) :

R = 10,556
( gJQ ) 3 15
 A1 
35

= 10,556 ×
( 9,81× 0, 0005 ×1,354 )
3 15
 0,53595352 
×
35

= 1393996
 2 2 
ν  P1  10−6  1,89748208 

c) On déduit la dimension linéaire recherchée D en appliquant la relation (2.57):

138
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

−2 5 15
  ε Dh 8,5  
15
 Q 2   P1 
D ≅ 0,512 ×  − log  +     3
  4, 75 R    gJ   A1 
−2 5 15 15
  0, 0002 2,31380934 8,5    1,3542   1,89748208 
= 0,512  − log  +  ×  ×
  4, 75 1393996    9,81× 0, 0005 
3 
 0,53595352 
= 1,50071986 m ≅ 1,5 m

6.4.2. Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence : Calcul


de la profondeur normale.
Comme pour le cas de la conduite circulaire. Soit les données du problème : Q , D , J , ε etν . Quel

serait alors la profondeur dans la conduite yn . Assumons J = J et Q = Q par contre

a≠a ou D ≠ D A ≠ A , et P ≠ P .
La relation régissant l’écoulement pour le modèle rugueux de référence a été donnée par la relation
(2.58) et la conductivité relative est donnée par la relation (2.59). Cette conductivité relative a la même
expression que la relation (2.25). D’autre part on a aussi :

Q p = ( A13p2 P11p2 ) = 0, 41784628 = constante


*
(3.73.II)
*
Qmax = 0, 43817154 (3.74.II)
*
Pour la valeur à l’état plein Q p = 0, 41784628 correspond η = 1 et η = 0,85051846 .
*
La variation η (Q ) explicite vis-à-vis de η , dans la gamme pratique du taux de remplissage
0,17 ≤ η ≤ 0,86 , correspondant à 0, 0405 ≤ Q* ≤ 0, 4211 , s’exprime par la relation :
π 0,594
sin( η ) = 1,539 Q* (3.75.II)
2,3
L’écart relatif maximal occasionné par la relation approchée (3.75.II) est inférieur à 0,48%.
Le diamètre à l’état plein D p du modèle rugueux de référence est donné par la relation (2.59) après

avoir remplacé A1 = A1 p = 0,82932333 et P1 = P1 p = 3, 26692049 :


15
 Q2 
Dp = 0,583   (3.76.II)
 gJ 
Ce modèle rugueux de diamètre D p a la même conductivité relative que celui de même diamètre

mais un taux de remplissage η = 0,85051846 . Avec cette valeurη et le diamètre D p déterminé par

(3.76.II), on détermine P , Rh et R , en utilisant les relations (2.15), (2.18) et (1.48) et le tableau des
paramètres adimensionnels :
A1 (η = 0,85051846) = 0,75581861 P1 (η = 0,85051846) = 2, 47297467

P = D p P1 (η = 0,85051846) = 2, 47297467 D p (3.77.II)

139
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

A1 (η = 0,85051846)
Rh = D p = 0,30563136 D p (3.78.II)
P1 (η = 0,85051846)
4Q 4Q Q
R= = = 1, 61748523 (3.79.II)
Pν ν P(η = 0,85051846) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur ψ on a :
−2 5
  ε Dp ν Dp  
ψ ≅ 1,35  − log  + 5, 26  (3.80.II)
  5,81 Q  
 
Procédons maintenant comme dans le cas de la conduite circulaire :
• Avec Q et J , déterminons D p et calculonsψ . D est une donnée, affectons D = D ψ .
*
• Avec D , calculons à l’aide de (2.59) la conductivité relative Q et déterminons avec
(3.75.II) le taux η et yn = η D .
Exemple d’application 6 :

Reprenons l’exercice précédent, soit : Q = 1,354 m3 s ,ν = 10−6 m2 s , J = 0,0005 , ε = 0,0002m et


D = 1,5 m . Quelle est la profondeur normale yn ?

Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (3.76.II) :
15 15
 Q2   1,3542 
Dp = 0,583   = 0,583 ×   = 1,9062867 m
 gJ   9,81× 0, 0005 
- A l’aide de la relation (3.80.II) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .
−2 5
  ε Dp ν Dp  
ψ ≅ 1,35  − log  + 5, 26 
  5,81 Q 
 
−2 5
  0.0002 1,9062867 10−6 ×1,9062867 
= 1,35 − log  + 5, 26 ×  = 0,73359131
  5,81 1,354 
- Affectons à ce modèle rugueux le diamètre D = D ψ = 1,5 0, 73359131 = 2, 04473524 m .
- Ce nouveau diamètre D donne la conductivité relative avec la relation (2.59) :
* Q 1, 354
Q = = = 0, 28582583
128 gJ D
5
128 × 9, 81 × 0, 0005 × 2, 04473524 5

- Avec Q obtenue déterminons à l’aide de la relation (3.75.II), le taux η et la profondeur normale.


*

η=
2,3
π (
sin −1 1,539Q
*0,594
) = 2,3π sin −1
(1,539 × 0, 28582583 ) =0, 60061961
0,594

Ce résultat correspond à celui de l’énoncé de l’exemple précédent.

yn = η D = 0, 60061961×1,5 ≅ 0,9 m

140
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

6.4.3. Expression du débit volume maximal Qmax


L’expression du débit Qmax , est déduite de la formule (1.186) dans laquelle R est donné par (1.188).
A l'état plein, ce nombre de Reynolds prend la valeur particulière R p en remplaçant dans la relation

(1.188), les paramètres adimensionnels A1 et P1 , selon le tableau 1, par A1 p et P1 p :


32
 A1 p  gJD3  0,82932333  gJD3
32

R = 32 2  = 32 × 2   × ν
 P  ν  3, 26692049 
 1p 
Soit :
gJD 3
R p ≅ 5, 79 (3.81.II)
ν
Tenant compte de (3.81.II), la relation (1.188) s'écrit :
32
A
R = 7,816  1  Rp (3.82.II)
 P1 
Remplaçant dans (1.186), A, Rh et R respectivement par less relations (1.42), (1.44) et (3.82.II) :

 A3 2   ε D 1, 2845 
Q = −4 2  11 2  gJD 5 log  +  (3.83.II)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 Rp 
 
En introduisant Q* donnée par (2.72), la relation (3.83.II) s’écrit alors, en termes adimensionnels :

 A13 2   ε D 1, 2845 
Q = −4 2  1 2  log 
*
+  (3.84.II)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 ) Rp 
32

Rappelons que dans cette relation, R p est donné par la relation (3.81.II). La relation (3.84.II) montre

que Q * est fonction à la fois deη , de ε D et du nombre de Reynolds R p à l’état plein.

La variation du taux de remplissage η en fonction de la conductivité relative Q * a été représentée sur


la figure 3.12.II (a à c),
), conformément a la relation (3.84.II).
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

-a-

141
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14

-b-

1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8

-c-
Figure 3.12.II : Variation de η (Q
*
) pour diverses valeurs de la rugosité relative ε/D
/D et du
nombre de Reynolds R p conformément a la relation (3.84.II).

Nos remarques sont, au vu de la figure 3.12.II (a à c),


), les mêmes que celles concernant la variation de
la conductivité relative Q * de la conduite circulaire étudiée au chapitre 2.

Le tableau 2 regroupe les valeurs particulières η0 du taux de remplissage η correspondant à Q * = Qmax


*
,
calculées selonn la relation (3.84.II), pour diverses valeurs de ε D et de R p . L’espace grisâtre du

tableau 2 correspond au domaine pratique d’utilisation de la rugosité ε D et du nombre R p .

Nous pouvons constater que dans la large gamme pratique 10−5 ≤ ε D ≤ 5.10−3 et 5.10 4 ≤ R p ≤ 5.107 ,

le taux η0 = 0,9401 correspondant à la valeur laa plus appropriée pour le calcul de Qmax .

142
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

Tableau 2 : Valeurs du taux de remplissage η0 correspondant à Q * = Qmax


*
pour
diverses valeurs de la rugosité ε D et du nombre de Reynolds R p

ε D→ 0 10-5 5.10-5 10-4 5.10-4 10-3 5.10-3 10-2


104 0,9347 0,9348 0,9348 0,9348 0,9350 0,9353 0,9358 0,9357
4
5.10 0,9372 0,9372 0,9373 0,9375 0,9381 0,9383 0,9379 0,9372
5
10 0,9380 0,9381 0,9383 0,9385 0,9392 0,9392 0,9383 0,9374
5
5.10 0,9395 0,9398 0,9404 0,9407 0,9406 0,9402 0,9386 0,9376
Rp 10 6
0,9400 0,9405 0,9412 0,9413 0,9409 0,9405 0,9387 0,9376
6
5.10 0,9411 0,9422 0,9423 0,9421 0,9412 0,9406 0,9387 0,9376
7
10 0,9415 0,9427 0,9425 0,9422 0,9412 0,9406 0,9387 0,9376
7
5.10 0,9422 0,9433 0,9427 0,9423 0,9412 0,9406 0,9387 0,7396
8
10 0,9425 0,9434 0,9427 0,9423 0,9412 0,9406 0,9387 0,9376

On détermine pour cette valeur moyenne, l'expression de Qmax d'une conduite en forme de fer à
cheval à écoulement uniforme, lorsque les paramètres tel que ε , D , J et ν du liquide sont connus. Il
suffit d'introduire η0 = 0,9401 dans (3.52.II) et (3.45.II) pour trouver A1 et P1 et de calculer Qmax par
(3.83.II).
Pour 0,5 ≤ η0 = 0,9401 ≤ 1 , les paramètres adimensionnels A1 et P1 prennent les valeurs :
A1 = λ(η = 0,9401) = 0,81013149 P1 = τ (η = 0,9401) = 2,77240760
En introduisant ces deux valeurs dans la relation (3.83.II) on a alors l’expression de Qmax :

 ε D 8,1321 
Qmax = −2, 477 gJD5 log  +  (3.85.II)
 4,325 Rp 

La conductivité relative maximale est alors :
 ε D 8,1321 
Q*max = −2, 477 log  +  (3.86.II)
 4,325 R
 p 
Nous obtenons ainsi l’expression Qmax en fonction de ε D et de R p à l’état plein.

6.4.4. Relation approchée de la profondeur normale :


Comme dans le cas de la conduite circulaire, cette partie de l’étude vise à établir une relation
approchée susceptible d’évaluer yn de l’écoulement uniforme à coefficient de résistance variable. Pour
cela, on a eu recours aux relations (3.83.II) et (3.85.II). Afin de déterminer la loi η ( Q Qmax ) , il a été

nécessaire d’étudier la variation de η ( Q Qmax ) pour diverses valeurs de ε D et R p , en s’appuyant sur


les relations (3.83.II) et (3.85.II). Après un travail assez laborieux, nos calculs ont pu montrer que, le
taux de remplissage η ( Q Qmax ) de la conduite pouvait s’exprimer par la relation :

143
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

0,563
π  Q 
sin( η ) = 0,934
0, 934   (3.87.II)
2,3  Qmax. 

La profondeur normale s’exprime alors par : yn = η D


La relation (3.87.II) valable dans une gamme pratique du taux compris 0,14 ≤ η ≤ 0,80 avec une
erreur relative de 0,50%. Elle est applicable pour 0 ≤ ε D ≤ 0,01 et 5.10 4 ≤ R p ≤ 108 .

xemple 7 montre les étapes pour la détermination de yn par application de la relation (3.87.II).
L’exemple

3.5. Ecoulement critique

La conductivité relative correspond à l'état critique est donnée par la relation (2.83) Qc* = A13c e1c .
A1c et e1c (l’indice "c" se réfère l’état critique) sont définis selon le taux η dans le tableau 1 de la
conduite ovoïdale normale. La relation (2.83) montre clairement que ηc est implicite vis‐à‐vis
*
vis de Qc .
Proposons une relation approchée fiable au calcul explicitement de ηc et donc de la profondeur critique

yc , pour cela étudions la variation ηc (Qc* ) en représentons la relation (2.83) sur le graphe ci-dessous
ci :

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0

Figure 3.13.II : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*.. Courbe tracée selon la relation (2.83).

Ce graphe montre que ηc augmente avec Qc* . En outre, lorsque Q* → ∞ , ηc → 1 .

Les calculs menés dans une large gamme pratique 0,19 ≤ η ≤ 0, 78 , ont permis de trouver une relation
fiable explicite qui approche le mieux la relation implicite (2.83) a savoir :


sinh( ηc ) = 0,50Q*0,579 (3.88.II)
13

L’écart
’écart relatif maximal du à la relation approchée (3.88.II) est inférieur à 0,48% :

144
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

Exemple d’application 7
Reprenons les données de l’exercice du collecteur circulaire étudié au chapitre 2 pour le cas de la
conduite en fer à cheval : D = 1, 5 m , J = 0, 0005 et ε = 2.10−5 m ν = 10−6 .

iii. A quelle hauteur de la génératrice inferieure, le déversoir doit être arasé pour limiter le débit vers la
station d'épuration à la valeur donnée de Q = 1, 2 m s .
3

iv. Quelle est la nature de l’écoulement en comparant la profondeur normale et a la hauteur


Solution :

2. Déterminons la capacité maximale du collecteur et cherchons la cote laquelle doit être arasé le
déversoir d'orage pour ne laisser passer que le débit donné.
• Le nombre de Reynolds R p est selon la relation (3.81.II):

giD 3 9,81× 0, 0005 ×1,53


R p ≅ 5, 79 = 5,79 × = 744963
ν 10−6
• Le débit maximal est selon la relation (3.85.II)
 ε D 8,1321 
Qmax = −2, 477 gJD5 log  + 
 4,325 R
 p 
 2.10−5 1,5 8,1321 
= −2, 477 9,81× 0, 0005 ×1,55 × log  +  = 2,32041066 m s
3

 4,325 744963 
• Selon la relation (3.87.II), le taux de remplissage est égal :

2, 3   Q 
0,563
 2,3   1, 2 
0,563

η= −1
sin  0,934    = sin −1
 0,934 ×  2,32041066  
π   Qmax.   π    
= 0,5125929 ≅ 0,51
La profondeur normale recherchée est yn = η D = 0,5125929 ×1,5 = 0, 76888935m .
C'est à dire la cote du déversoir doit être à 0,77 m de la génératrice inferieure du collecteur.
Vérifions nos calculs, en déterminons le débit volume par la formule générale (1.186):
Pour le taux obtenuη = 0,512592 , les paramètres A1 et P1 prennent respectivement les valeurs :
A1 (η = 0,5125929) = 0,44921582 P1 (η = 0,512592) = 1,72131263
- l’aire de la section mouillée est selon (2.11) :
A = D A1 = 1,52 × 0, 44921582 = 1,01073559 m2
2

- le rayon hydraulique est en vertu de (2.18) :


A1 0, 44921582
Rh = D = 1,5 × = 0,39145924 m
P1 1, 72131263
- le nombre de Reynolds est selon (1.187) :
gJRh3 9,81 × 0, 0005 × 0, 391459243
R = 32 2 = 32 × 2 × = 776273
ν 10 −6

145
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en fer à cheval (II)-Chapitre III

- le débit volume serait donc selon la relation (1.186) :


 ε 10, 04 
Q = −4 2 g A JRh log  + 
 14,8 Rh R 
 0, 00002 10, 04 
= −4 × 2 × 9,81 × 1, 01073559 × 0, 39145924 × 0, 0005 × log  + 
 14,8 × 0, 39145924 776273 
= 1,1989632 ≅ 1, 2 m 3 s

L’écart relatif entre le débit déterminé et celui de l’énoncé est égal à 0,09% seulement.
4. la nature de l'écoulement peut être connue en déterminant yc en application de (3.88.II) :
Selon la relation (2.82), le débit relatif Qc* est :

Q 1, 2
Qc* = = = 0,13903322
gD 5 9,81× 1, 55

13 13
yc = D sinh −1 (0,5Q*0,579 ) = ×1,5 × sinh −1 (0,5 × 0,139033220,579 ) = 0, 49302087 m
2π 2 ×π

146
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

CONDUITE OVOIDALE A RADIER APLATI (III)

La conduite ovoïdale considérée dans la présente étude est celle dite ovoïdale à radier aplati représentée
sur la figure 3.1.III. La conduite est caractérisée par sa hauteur Ym = 1,1339746D et celle du radier y.
Caractéristiques géométriques de la conduite.

Figure 3.1.III. Schéma de définition de la conduite ovoïde à radier aplati.

Les étapes constructives de la section droite d’une telle conduite sont les suivantes :

x. Sur un axe vertical, on trace le cercle (C1) de centre O1 et de diamètre D.


xi. A partir du point G, génératrice supérieure du cercle (C1), traçons deux segments GA = D et GB = D
écartés par rapport à l’axe vertical d’un angle de 30°. Ces deux segments correspondent au rayon du
cercle (C2) de diamètre 2D et de centre G. Traçons enfin l’arc AB de corde AB .
xii. Dans l’alignement AB tracer le point O tel que AO = 1,5D . Et du point O tracer l’arc de cercle (C3)
de diamètre 3D du point A jusqu'à l’intersection avec l’axe vertical.
xiii. On répète la même opération, dans l’alignement BA on trace le point O’ tel que BO ' = 1, 5 D , on trace
l’arc de cercle (C4) symétrique à l’arc (C3).
xiv. Tracer sur l’axe vertical passant par O1 le cercle (C5) de diamètre d = D 2 et de centre quelconque.
‐ Déplacer le centre de ce cercle (C5) le long de la verticale jusqu'à ce que le cercle (C5) devienne
tangent aux arcs des cercles (C3) et (C4) aux points F et H. Le centre du cercle est alors O2
xv. Ainsi les arcs FEH du cercle (C5), AF du cercle (C3), HB du cercle (C4) et AB du cercle (C1)
forment le contour ACBHEFA de la section droite considérée. Cette section droite a une hauteur CE
et une largeur maximale D.

147
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

La figure 3.1.III de la section obtenue suggère les remarques suivantes :


a) Le triangle △ ABG est un triangle équilatéral tel que :
1) 2α = π 3 , soit α = π 3
Nous pouvons écrire que :
D− y
cos(α ) = = 1− y D
D
On a alors :
2) y = 0,13397460 D

La longueur de l’arc AB est égale à :


AB = D 2α = (π 3) D
Soit :
3) AB = 1, 04719756 D
b) L’angle β est tel que :
OD OD D D 1 4
cos( β ) = = = = = =
OO2 OF − O2 F 1,5 D − d 2 1,5 D − 0, 25 D 1, 25 5
Il vient alors :
4
β = cos−1 ( )
5
Ou bien
4) β = 0, 64350111radian Ou β = 36,86989765°
On peut déterminer la longueur de l’arc FA , qui est égale à :

FA = (1, 5 D ) β = 1, 5 × 0, 64350111D
Soit :
5) FA = 0, 96525166 D
c) La longueur de la corde FH peut être également déterminée comme suit :
FI FH 2 2 FH
cos( β ) = = =
O2 F D4 D
Il vient que :
1 1 4
FH = D cos( β ) = × × D
2 2 5
Soit :
6) FH = 0, 40 D

La longueur de l’arc FH de corde FH peut être aussi déterminée comme suit :


D2 1
FH = ( )(π − 2β ) = × (π − 2 × 0,64350111) D
2 4
Soit :

148
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

7) FH = 0, 46364761D
Différentes hauteurs peuvent être déterminées, ainsi la hauteur EI est égale :
EI = EO2 − IO2
La hauteur IO2 est calculée comme suit :
D2 1
IO2 = sin( β ) = × D × sin(0, 64350111) = 0,15D
2 4
Alors on a :
EI = EO2 − IO2 = 0, 25 D − 0,15 D
Soit :
8) EI = 0,10 D
La hauteur CI peut être déterminée aussi :
CI = CD + DO2 + O2 I = y + D tan( β ) + 0,15 D = 0,13397460 D + D tan(0, 64350111) + 0,15 D
Soit :
9) CI = 1, 0339746 D
Aussi, la hauteur DI est égale :
DI = CI − y = 1,0339746 D − 0,1339746 D
Soit :
10) DI = 0,9 D
d) Nous remarquons aussi que la hauteur totale CE est égale à:
CE = CI + EI = 1, 0339746 D + 0,10 D
Soit :
11) CE = Ym = 1,1339746 D

12) Nous avons aussi : y = 0,13397460 D = 0,11814603Ym


La section a une hauteur Ym = 1,1339746 D ou un rapport Ym D ≈ 25 22 D

3.1. Eléments hydrauliques de la section transversale.


Les caractéristiques de l’écoulement, telle que l’aire de la section mouillée A, le périmètre mouillé P, le
rayon hydraulique Rh ou la largeur du plan d’eau e dépendent du taux de remplissage η = yn Ym ou yn
est la profondeur normale de l’écoulement et Ym est la hauteur de la conduite. Ces caractéristiques
s’expriment par différentes relations selon le lieu géométrique de l’écoulement.

La figure 3.2.III montre trois lieux géométriques que peut occuper l’écoulement, selon la valeur de η :

• Entre les points C et D de la partie circulaire basse c'est-à-direη ≤ y Ym ouη ≤ 0,11814603 .

• Entre les points D et I de l’espace délimité par les arcs de cercle AF et BH , c'est-à-dire

149
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

y Ym ≤ η ≤ CI Ym ou 0,11814603 ≤ η ≤ 0,9118146 .
• Entre les points I et E de la partie circulaire la plus haute de la conduite c'est-à-dire
CI Ym ≤ η ≤ Ym Ym ou 0,9118146 ≤ η ≤ 1 .

Figure 3.2.III. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite ovoïdale à radier aplati.

1) η ≤ 0,11814603
a. Largeur du plan d’eau :
Lorsque η ≤ 0,11814603 , la largeur du plan d’eau e correspond à la corde ab . Les points a et b
appartiennent au cercle (C2), de centre G et de diamètre 2D.
Ainsi : e = 2 D sin(φ )
Ou bien
e = 2 D 1 − cos 2 (φ )
Où l’angle φ est le demi angle au centre, tel que :
yn y
cos(φ ) = 1 − = 1 − 1,1339746 n = 1 − 1,1339746η
D Ym
φ = cos−1 (1 −1,1339746η )
sin(φ ) = 1 − cos 2 (φ ) = 1,1339746 η (1, 76370794 − η )
e = 2, 2679492 D η (1, 76370794 − η ) (3.1.III)
La longueur de la corde AB correspond à la valeur de e pour η = 0,11814603 soit :
AB = 2,2679492D η (1,76370794 −η ) = 2,2679492D 0,11814603× (1,76370794 − 0,11814603) = D

150
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

b. Périmètre mouillé
Le périmètre mouillé P correspond à la longueur de l’arc ab , appartenant au cercle (C2), de centre G et
de diamètre 2 D est égal à P = 2φ D . Ainsi :
P = 2D cos−1 (1 − 1,1339746η ) (3.2.III)

Définissons la fonction :
σ (η ) = cos−1 (1 −1,1339746η ) (3.3.III)
La relation (3.2.III) devient :
P = 2 Dσ (η ) (3.4.III)

La longueur de l’arc AB correspond à la valeur particulière de P pour η = 0,11814603 soit :

AB = 2 Dσ (η = 0,11814603) = 2 × D × cos −1 (1 − 1,1339746 × 0,11814603) = 1, 04719756 D

c. Aire de la section mouillée


L’aire de la section mouillée A correspond à l’aire du segment circulaire aCba, appartenant au cercle
(C2), de centre G et de diamètre 2 D est égal à :
1 2
A= D [2φ − sin(2φ )] = D 2 [φ − sin(φ ) cos(φ )]
2
Soit :
A = D 2 cos −1 (1 − 1,1339746η ) − 1,1339746(1 − 1,1339746η ) η (1, 76370794 − η )  (3.5.III)

Définissons la fonction :
1,1339746(1 − 1,1339746η ) η (1, 76370794 − η )
ϕ (η ) = 1 − (3.6.III)
cos −1 (1 − 1,1339746η )
La relation (3.5.III) permet d’écrire :
A = D2σ (η )ϕ (η ) (3.7.III)

d. Rayon hydraulique

Les relations (3.7.III) et (3.4.III) permettent de déduire que le rayon hydraulique Rh = A P est :
D
ϕ (η )
Rh = (3.8.III)
2
2) 0,11814603 ≤ η ≤ 0,9118146
a. Largeur du plan d’eau :

Lorsque 0,11814603 ≤ η ≤ 0,9118146 , la largeur du plan d’eau e correspond à cd (fig. 3.2.III). Le


point c appartient au cercle (C3) de centre de centre O et de rayon 1,5D. L’équation de ce cercle est :
( x − x0 ) 2 + ( y − y0 ) 2 = (1,5D) 2 (3.9.III)
Où x0 et y0 sont les coordonnées du point O. Dans le système d’axes XCY de la figure 3.2.III, le point O
a pour coordonnées x0 = D et y0 = y = 0,13397460D . Dans le même système d’axes, le point c a pour

coordonnées x = − e 2 et y = yn . La relation (3.9.III) s’écrit alors :

151
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

e
( + D )2 + ( yn − 0,13397460 D) 2 = (1,5D) 2
2
En divisant les deux membres de cette équation par D2, il vient que :
e y
( + 1)2 + ( n − 0,13397460) 2 = (1,5)2
2D D
Soit :
e  y  y 
( + 1) 2 = 1,5 − ( n − 0,13397460)  1, 5 + ( n − 0,13397460) 
2D  D  D 
La largeur du plan d’eau e est donc après calcul :
e = 2, 2679492 D  (1, 44092698 − η )(1, 20463492 + η ) − 0,88185397  (3.10.III)

b. Périmètre mouillé
Lorsque 0,11814603 ≤ η ≤ 0,9118146 , le périmètre mouillé P correspond à deux fois la longueur de

l’arc Ac , à laquelle il faut rajouter la longueur de l’arc de cercle AB .

• La longueur de l’arc Ac est égale :


3
Ac = (1,5 D)γ = Dγ
2
γ Peut être déterminé par :
cg 2 ( yn − y) 2 yn y y y
sin(γ ) = = = ( − ) = 0, 75598307( n − )
1,5D 3 D 3 D D Ym Ym
Soit :
sin(γ ) = 0, 75598307(η − 0,11814603) (3.11.III)
Il vient alors :
γ = sin −1  0, 75598307 (η − 0,11814603 )  (3.12.III)

La longueur de l’arc Ac est tel que :


3 3
Ac = Dγ = D sin −1  0, 75598307 (η − 0,11814603 )  (3.13.III)
2 2
• La longueur AB a été évaluée au point 3 des caractéristiques géométriques AB = 1, 04719757 D .
Le périmètre mouillé est dons égal :
3
P = 2 Ac + AB = 2 × × D sin −1 0, 75598307 (η − 0,11814603)  + 1, 04719757 D
2
Soit :
P = D 3sin −1 0, 75598307 (η − 0,11814603)  + 1, 04719757  (3.14.III)

Définissons la fonction :
ϑ (η ) = 3sin −1  0, 75598307 (η − 0,11814603 )  + 1, 04719757 (3.15.III)
Le périmètre est donc égal à :

152
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

P = Dϑ (n) (3.16.III)

c. Aire de la section mouillée


L’aire de la section mouillée A correspondant à 0,1339746 ≤ η ≤ 1, 0339746 est définie par l’espace
AcdBCA de la figure 3.2.III. L’aire de la section A peut être décomposée en trois aires qui sont :
• 2 A0, où A0 est l’aire de la section du segment circulaire de corde Ac .
• A1, l’aire du trapèze cdBA dont les caractéristiques sont :
‐ Petite base = largeur du plan d’eau = e, définie par la relation (3.10.III)
‐ Grande base AB = D , déterminée par la relation (3.1.III) lorsque η = 0,11814603 .
‐ Hauteur h = ( yn − y) = yn − 0,1339746D
• A2, l’aire du segment circulaire ACBA.
L’aire de la section A recherchée est donc A= 2A0+A1+A2.
L’aire A0 est celle du segment circulaire de corde Ac , appartenant au cercle (C3) de centre 0 et de rayon
1,5D, son angle au centre est γ . Nous pouvons ainsi écrire que, pour γ exprimé en radian :
1
A0 = (1,5D ) 2 [γ − sin(γ )] (3.17.III)
2
Ou bien :
9 2
2 A0 = D [γ − sin(γ )] (3.18.III)
4
En tenant compte des relations (3.11.III) et (3.12.III), la relation (3.18.III) s’écrit après calcul :
9 
2 A0 = D 2  sin −1 0,75598307 (η − 0,11814603)  − 1,70096191(η − 0,11814603)   (3.19.III)
4 
L’aire de la section A1 du trapèze cdBA s’écrit :
(e + D )
A1 = ( yn − 0,1339746 D) (3.20.III)
2
En tenant compte de la relation (3.10.III), la relation (3.20.III) devient après calcul et réarrangement :
A1 = 1, 28589839 D 2 (η − 0,11814603)  (1, 44092698 − η )(1, 20463492 + η ) − 0, 44092699  (24)

L’aire A2 du segment circulaire ABCA est donnée par la relation (3.7.III) pour η = 0,11814603 ,
soit après calcul :
A2 = 0, 09058607 D 2 (3.21.III)
Finalement, l’aire recherchée A= 2A0+A1+A2 est, compte tenu des relations (3.19.III), (24) et (3.21.III)
s’écrit :
 9 −1 
 4 sin 0,75598307 (η − 0,11814603)  
 
A = D2 +(η − 0,11814603) 1, 28589839 (1, 44092698 −η )(1, 20463492 + η ) − 2, 2679492  (3.22.III)
 
+0,09058607 
 
Définissons, par souci de simplification d’écriture, la fonction :

153
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

9
ζ (η ) = sin −1 0, 75598307 (η − 0,11814603) 
4
+(η − 0,11814603) 1, 28589839 (1, 44092698 − η )(1, 20463492 + η ) − 2, 2679492  (3.23.III)
+0, 09058607
La relation (3.22.III) s’écrit alors :
A = ζ (η ) D2 (3.24.III)

d. Rayon hydraulique

Le rayon hydraulique Rh = A P s’écrit, en ayant recours aux relations (3.16.III) et (3.24.III) :


ζ (η )
Rh = A P = D (3.25.III)
ϑ (η )
3) 0,9118146 ≤ η ≤ 1
e. Largeur du plan d’eau

Lorsque 0,9118146 ≤ η ≤ 1 , la largeur du plan d’eau e correspond à la corde ef . Les points e et f


appartiennent au cercle (C5), de centre O2 et de diamètre D/2. Ainsi :
D2 1
e = ef = 2 sin(θ ) = D sin(θ )
2 2
Dans le triangle rectangle ∆eO2h on peut écrire :
eh = e 2 (3.26.III)
O2 h = yn − O2 C = yn − ( EC − EO2 )
Soit :
O2 h = yn − (1,1339746 D − 0, 25 D ) = yn − 0,8839746 D (3.27.III)

Par ailleurs on a :
2 2
eh + O2 h = ( D 4)2 (3.28.III)
Les relations (3.26.III), (3.27.III) et (3.28.III) mènent à écrire que :
(e 2) + ( yn − 0,8839746 D )2 = ( D 4)2
2
(3.29.III)
Ou bien :
(e 2) = (0, 25 D )2 − (1,1339746η D − 0,8839746 D ) 2
2
(3.30.III)
On tire de cette dernière relation, après calcul l’expression de la largeur du plan d’eau e :
e = 2, 2679492 D (η − 0, 55907302)(1 − η ) (3.31.III)

f. Périmètre mouillé
Pour 0,9118146 ≤ η ≤ 1 , le périmètre mouillé correspond à la somme des périmètres :

‐ P0 = Deux fois la longueur de l’arc Fe


‐ P1 = Deux fois la longueur de l’arc FA

154
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

‐ P2 = La longueur de l’arc AB .
La longueur de l’arc Fe peut être déterminée par :
FH
Fe = FE − eE = − eE (3.32.III)
2
Par ailleurs la longueur de l’arc eE est égale :
D2 1
eE = ( )φ = Dφ (3.33.III)
2 4
Or dans le triangle ∆ehO2 , et en utilisant la relation (3.27.III), l’angle θ est tel que :

hO2 yn − 0,8839746 D
cos(θ ) = = = 4 yn − 3,5358984
O2 e (0,5D 2)
cos(θ ) = 4, 5358984η − 3,5358984 (3.34.III)
Soit :
θ = cos−1 (4,5358984η − 3,5358984) (3.35.III)

Tenant compte de la valeur de l’arc FH déterminée au point 7 des caractéristiques géométriques, de


(3.33.III) et de (3.35.III), la relation (3.32.III) devient :
FEH 0, 46364761D 1
Fe = − eE = − D cos −1 (4,5358984η − 3,5358984) (3.36.III)
2 2 4
Le périmètre P0 est égal à 2 × Fe , alors on a :
P0 = D 0, 4636476 − 0, 5cos −1 (4,5358984η − 3,5358984)  (3.37.III)

Le périmètre P1 est égal à deux fois la longueur FA (point 5 des caractéristiques géométriques) :
P1 = 2 FA = 2 × 0, 96525166 D = 1, 93050332 D (3.38.III)

Le périmètre P2 est égal à la longueur de l’arc AB (point 3 des caractéristiques géométriques), soit :
P2 = AB = 1, 04719756 D (3.39.III)

Le périmètre P = P0 + P1 + P ainsi recherché est obtenu en faisant la somme des périmètres obtenus par
les relations (3.37.III), (3.38.III) et (3.39.III), on trouve :
P = D 3, 44134848 − 0, 5cos −1 (4, 5358984η − 3, 5358984)  (3.40.III)
Définissons la fonction :
τ (η ) = 3,44134848 − 0,5cos−1 (4,5358984η − 3,5358984) (3.41.III)
La relation (3.40.III) s’écrit alors :
P = Dτ (η ) (3.42.III)

g. Aire de la section mouillée


L’aire de la section mouillée A, dans le cas où 0,9118146 ≤ η ≤ 1 , correspond à l’espace AefBCA de la
figure 3.2.III. Cette aire est la somme des aires AFHBCA et FefHF.

155
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

Désignons par A0 l’aire de la section AFHBCA. Cette aire est donnée par la relation (3.22.III) après
avoir remplacerη par la valeurη = 0,9118146 , soit après remplacement et calcul :
A0 = 0,81846356 D 2 (3.43.III)
Désignons également par A1 l’aire de la section mouillée du segment circulaire FefHF. Ce segment
appartient au cercle (C5) de centre O2 et de rayon D/4, son aire peut être déduite en retranchant de la
surface A2 du segment circulaire FEHF la surface A3 du segment circulaire eEfe.Il vient donc que :
A1 = A2 − A3 .
L’aire A2 du segment circulaire FEHF est égale à :
(0,5D 2) 2
A2 = [(π − 2β ) − sin(π − 2β )]
2
(3.44.III)
(0,5 2) 2
= [(π − 2 × 0, 64350111) − sin(π − 2 × 0, 64350111)] D = 0,02795595D
2 2

2
L’aire A3 du segment eEfe, est déterminée, pour l’angle θ exprimé en radian, par l’expression :
( D 4)2
A3 = [ 2θ − sin(2θ )] (3.45.III)
2
Soit :
( D 4) 2 D
A3 = [ 2θ − 2sin(θ ) cos(θ )] = ( )2 [θ − sin(θ ) cos(θ )] (3.46.III)
2 4
Or dans le triangle ∆ehO2 , l’angle θ est tel que :

eh (e 2) e
sin(θ ) = = =2
(0,5D 2) (0,5D 2) D
En utilisant la relation (3.31.III) il vient :
sin(θ ) = 4, 5358984 (η − 0, 55907302)(1 − η ) (3.47.III)
En tenant compte des relations (3.47.III), (3.34.III) et (3.35.III), l’aire A3 donnée par la relation (3.46.III)
est donc égale :
D2  −1
A3 = cos ( 4,5358984η −3,5358984) − 20,5743743(η − 0,77953651) (η − 0,55907302)(1−η)  (3.48.III)
16 
L’aire ainsi recherchée, est égale à :
A = A0 + A1 = A0 + ( A2 − A3 )
Il vient donc en utilisant les relations (3.43.III), (3.44.III) et (3.48.III), que l’aire A, ainsi recherchée est
égale après calcul, simplification et réarrangement à :
 1 
 0, 84641951 − cos − 1 (4, 4358984η − 3, 5358984) 
A=D 
2
16
 (3.49.III)
 + 1, 28589839 (η − 0, 77953651 ) (η − 0, 55907302)(1 − η ) 

Définissons la fonction :

156
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

 1 
 0,84641951 − cos −1 (4,5358984η − 3, 5358984) 
λ (η ) =  16

(3.50.III)
 +1, 28589839 (η − 0, 77953651) (η − 0,55907302)(1 − η ) 
La relation (3.49.III) s’écrit alors plus simplement :
A = D2λ (η ) (3.51.III)
Pour l’état plein, correspondant au taux deη = 1 , la relation (3.49.III) mène à écrire que :
Ap ( ORA ) = 0,84641951D 2 (3.52.III)

L’aire de la conduite circulaire pleine de diamètre D est égale à Ap ( c ) = π D 2 4 .


Par suite, nous pouvons déduire que :
Ap (ON ) 0,84641951D 2
(%) = × 100 ≅ 107,8% (3.53.III)
Ap ( c ) π D2 4
La conduite en forme d’ovoïde à radier aplati occupe 107,8% de la surface de la conduite circulaire.

h. Rayon hydraulique

Lorsque 0 ≤ η ≤ 1,1339746 , le rayon Rh = A P s’exprime, compte tenu des relations (3.42.III) et


(3.51.III), par :
λ (η )
Rh = D (3.54.III)
τ (η )
Variation des caractéristiques de l’écoulement
La caractéristique adimensionnelle de l’écoulement, en particulier le rayon hydraulique relatif
Rh D = Rh1 est représenté sur les figures 3 dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 . le paramètre Rh D passe par un
maximum pour le tauxη = 0, 742 . En application de la relation (3.22.III) et on introduisant les valeurs
A1 = ζ (η = 0, 742) et P1 = ϑ (η = 0, 742) , on a : Rh ,max = 0, 2842528D

0,35
0,30
0,25
C = constante
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

Figure 3.3.III : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η.

(●) Taux de remplissage correspondant à Rh.max / D.

157
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

Ainsi, nous avons exprimé dans le tableau suivant les paramètres adimensionnels A1 , P1 , Rh1 et e1 selon le
taux de remplissageη = yn Ym = 1,1339746 yn D .

Tableau 1 des paramètres adimensionnels

Expressions des fonctions de η A l'état plein


η =1
σ (η ) = cos (1 −1,1339746η )
−1

ϕ (η ) = 1,1339746(1 − 1,1339746η ) η (1, 76370794 −η )


1−
cos −1 (1 − 1,1339746η )
ϑ (η ) = 3sin −1  0, 75598307 (η − 0,11814603 )  + 1, 04719757
9 −1
sin 0, 75598307 (η − 0,11814603) 
4
ζ (η ) =
+(η − 0,11814603) 1, 28589839 (1, 44092698 − η )(1, 20463492 + η ) − 2, 2679492
+0, 09058607
τ (η ) = 3, 44134848 − 0,5cos−1 (4,5358984η − 3,5358984) 3, 44134847
 1 
 0,84641951 − 16 cos (4, 5358984η − 3,5358984)
−1

λ (η ) =  0,84641951
 
 +1, 28589839 (η − 0, 77953651) (η − 0,55907302)(1 − η ) 
e1 = 2, 2679492 η (1, 76370794 − η ) pour η ≤ 0,11814603
e1 e1 = 2, 2679492  (1, 44092698 − η )(1, 20463492 + η ) − 0,88185397 
e1 = 2, 2679492 (η − 0, 55907302)(1 − η ) pour 0,9118146 ≤ η ≤ 1
Par.dim η ≤ 0,11814603 0,11814603 ≤η ≤ 0,9118146 0,9118146 ≤ η ≤ 1
A1 A1 = σ (η )ϕ (η ) A1 = ζ (η ) A1 = λ (η ) A1p = 0,84641951
P1 P1 = 2σ (η ) P1 = ϑ (η ) P1 = τ (η ) P1p = 3,44134847
Rh1 Rh1 = ϕ (η ) 2 Rh1 = ζ (η ) ϑ (η ) Rh1 = λ (η ) τ (η ) Rh1p = 0,24595577

On choisira dans l’étude de la conduite ovoïdale à radier aplati, la dimension linéaire a figurant dans les
relations (1.41), (1.42), (1.43) et (1.44) le diamètre caractéristique de la conduite D.

3.2. Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy invariable.

( )
3.2.1. Variation de la conductivité relative η Q* pour C constant.

Rappelons que selon Chézy la conductivité relative s'exprime par la relation (2.25). En faisant varier A1

et P1 , selon le tauxη , La conductivité Q* a été représentée sur la figure 3.4.III, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .

158
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

1,0

0,8 C = constante

0,6

0,4

0,2

0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

Figure 3.4.II : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux de remplissage η


*

( - Qmax = 0, 2338 pour η = 0,9617 .


*
Courbe tracée selon la relation (2.25). (●)

La conductivité Q* augmente avec l’accroissement du taux de remplissageη , jusqu’à un maximum


correspondant àη = 0,9563 , puis diminue au‐delà
au de ce maximum.
A l’état plein, on a, en introduisant A1 p = 0,84641951 et P1p = 3,44134847 dans la relation (2.25) :

Q *p = 0, 41977268 = constante (3.55.III)


*
En outre la conductivité Qmax correspondant η = 0,9563 est déterminée par application de la relation
(2.25) en introduisant les valeurs A1(η = 0,9563) = 0,83633402 et P1 (η = 0,9563) = 3,12108524 :
*
Qmax = 0, 43292915 (3.56.III)
On peut tirer des relations (3.55.III) et (3.56.III) que Qmax = 1,0313419Q p

En remplaçant A1 et P1 par selon l’intervalle deη , La conductivité relative Q* est telle que :

• 0 ≤ Q* ≤ 0, 02664268 , correspondant à η ≤ 0,11814603


• 0, 02664268 ≤ Q* ≤ 0, 42909998 , correspondant à 0,11814603 ≤ η ≤ 0,9118146
• 0, 42909998 ≤ Q* ≤ 0, 43292915 , correspondant à 0,9118146 ≤ η ≤ 1 .

( )
Afin d’évaluer explicitement la valeur du taux η Q ∗ à partir des données du problème C , Q , D , et J ,
nos calculs ont montré que dans la gamme pratique 0, 20 ≤ η ≤ 0,83 correspondant à
0, 07063 ≤ Q* ≤ 0, 41146 la relation (2.25) peut être remplacée par la relation approchée suivante :
π
sin( η ) = −1,81Q*2 + 2, 793Q∗ + 0,142 (3.57.III)
1,876
L’écart relatif maximal ∆η η occasionné par le calcul à de (3.57.III) est inférieur à 0,49%.

159
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

0,5
∆η/η(%)
0,4

0,3 C = constante

0,2

0,1
Q*
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

Figure 3.5.III : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par la relation approchée (3.57.III) sur le calcul du taux η ,

dans la gamme 0, 20 ≤ η ≤ 0,83 correspondant à 0,07063 ≤ Q ≤ 0, 41146 .


*

3.2.2. Courbe de remplissage η (Q / Q p ) pour C constant.

La courbe de remplissage pour C constant, se traduit par la variation du paramètre de formeη (Q / Q p ) .


Tenant des relations (2.25), (2.29) et (3.55.III), nous pouvons écrire :
Q A3 2
= 2,382 11 2 (3.58.III)
Qp P1
On peut déduire de la relation approchée (3.57.III) obtenue précédemment qui suit :
2
π   Q*   *
* Q

sin( η ) = −1,81Q + 2, 793Q + 0,142 = −1,81 Q*p  *
*2 ∗
  + 2, 793Q p   + 0,142
1,876   Q p  
 Q *p
 
Par ailleurs la relation (3.55.III) donne Q *p = 0, 41977268
Alors il vient :
2
π  Q*   Q* 
sin( η ) = −1,81× 0, 419772682  *  + 2, 793 × 0, 41977268  *  + 0,142
1,876 Q  Q 
 p  p
Apres calcul et en utilisant (2.29) on obtient :
2
π Q  Q 
sin( η ) = −0,319   + 1,1724   + 0,142 (3.59.III)
1,876 Q  Q 
 p   p 
La relation (3.59.III) est valable pour 0, 20 ≤ η ≤ 0,83 correspondant à 0,1683 ≤ Q Q p ≤ 0, 982
L’écart relatif maximal occasionné par cette relation approchée est inférieur à 0,49%.

3.2.3. Relation η (Q / Qmax ) pour C constant

En tenant compte des relations (2.25), (2.32) et (3.56.III) nous pouvons alors écrire que pour :

Q A3 2
= 2,31 11 2 (3.60.III)
Qmax P1

On peut déduire de la relation approchée (3.57.III) obtenue précédemment qui suit :

160
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

2
π  *  Q*   *  Q
*

sin( η ) = −1,81Q + 2, 793Q + 0,142 = −1,81 Qmax  *   + 2, 793Qmax  *  + 0,142
*2 ∗

1,876   Qmax    Qmax 


*
Par ailleurs on sait que selon la relation (3.56.III) : Qmax = 0, 43292915
Alors il vient :
2
π  Q*   Q* 
sin( η ) = −1,81× 0, 43292915  *  + 2, 793 × 0, 43292915  *
2
 + 0,142
1,876  Qmax   Qmax 
Apres calcul et en utilisant (2.32) on obtient :
2
π  Q   Q 
sin( η ) = −0,339   + 1, 209   + 0,142 (3.61.III)
1,876  Qmax   Qmax 
La relation (3.61.III) est valable pour 0, 20 ≤ η ≤ 0,83 correspondant à 0,1631 ≤ Q Qmax ≤ 0,9504
L’écart relatif maximal occasionné par cette relation est inférieur à 0,48%.

Exemple d’application 1
Soit à déterminer la profondeur normale dans une conduite ovoïdale à radier aplati de diamètre
D = 2 m , écoulant un débit Q = 3, 04 m3 s sous une pente J = 0, 0004 . Le coefficient C = 85 m0,5 s .
Solution :

On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :


8. Avec la conductivité relative Q* :
i. Déterminons la conductivité relative par la relation de définition (2.25) :
Q 3, 04
Q* = = = 0,31611832 < Qmax
*
2
C DJ 5
85 × 2 × 0, 0004
2 5

ii. Q* est tel que 0, 07063 ≤ Q* ≤ 0, 41146 , l’application de (3.57.III) permet de trouver le taux η :
1,876
η= sin −1  −1,81Q*2 + 2, 793Q ∗ + 0,142 
π
1,876
= sin −1  −1,81× 0, 316118322 + 2, 793 × 0,31611832 + 0,142  = 0, 60000342 ≅ 0, 6
π
iii. La profondeur moyenne est déduite :
yn = ηYm = 1,1339746η D = 0,6 ×1,1339746 × 2 = 1,36076952 m ≅ 1,36 m .
9. Avec la relation η Q Q p : ( )
v. Le rapport Q Q p = Q * Q *p ou Q *p = 0, 41977268 et selon la relation (2.29) on a :

Q Q p = Q * Q *p = 0, 31611832 / Q *p = 0, 41977268 = 0, 75307026

iv. Q Qp est tel que 0,1683 ≤ Q Qp ≤ 0,982 et le η est régi par la relation (3.59.III) :

161
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

1,876  Q 
2
Q 
η= sin −1  −0,319   + 1,1724   + 0,142 
π   Qp 
    Qp  
=
1,876
π
( )
× sin −1 −0,319 × 0, 753070262 + 1,1724 × 0, 75307026 + 0,142 = 0,59994353 ≅ 0, 6

Il s’agit bien de la valeur deη obtenue au point 1-ii


10. Avec la relation η ( Q Qmax )

vii. Le rapport Q Qmax = Q * Qmax


* *
et Qmax = 0, 43292915 . Ainsi :
Q Q* 0,31611832
= * = = 0, 73018488
Qmax Qmax 0, 43292915
viii. On obtient alors par application de la relation approchée (3.61.III) :

1,876   Q 
2
 Q  
η= −1
sin  −0,339   + 1, 209   + 0,142 
π  Q
 max  Q
 max  
 
=
1,876
( )
× sin −1 −0,339 × 0,730184882 + 1, 209 × 0,73018488 + 0,142 = 0,60000917 ≅ 0,6
π
La aussi, la valeur η est bien celle déterminer au point 1-ii et au point 2-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Chézy. Pour
cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissageη = 0, 6 . On doit d'abord déterminer A1 et P1 ,
comme 2 3 ≤ η ≤ 1 on a selon le tableau des par.dim. :

A1 = ζ (η = 0, 6) = 0,59998507 P1 = ϑ (η = 0 , 6 ) = 2 , 1 6 5 7 5 5 1 4

- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1 D 2 = 0,59998507 × 22 = 2,39994028 m 2


A1 0,59998507
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0,55406547 m
P1 2,16575514
- le débit volume serait donc :
Q = CA Rh J = 85 × 2,39994028 0,55406547 × 0,0004 = 3,03689587 m3 s
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,1 % seulement.

3.2.4. Conductivité relative Q *y rapportée à la profondeur normale.

La conductivité relative rapportée à la profondeur normale a été trouvée au chapitre 2 et elle s'exprime
par la relation (2.38) lorsque yn = η D , mais dans le cas d’une conduite ovoïdale à radier aplati yn a été
définie comme suit yn = ηYm ou yn = 1,1339746η D . La relation (2.38) devient alors :

A13 2 −5 2
Q*y = 0, 73 η (3.62.III)
P11 2

162
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

Pour 0 ≤ η ≤ 1 , impliquant la relations (3.62.III) la variation de Q *y a été représentée sur la figure 3.6.III.

Le calcul a montré que pour η ≤ 1 , Q *y ≥ 0, 3064 tandis que pour la conduite circulaire Q *y ≥ 0, 3927 .

1,0
η
0,9
0,8 C = constante
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0 12,0

Figure 3.6.III : Variation de la conductivité relative Q *y en fonction du taux de remplissage η .

(---)) Conduite circulaire. (__) Conduite ovoïdale à radier aplati.

La relation (2.38) a fait l’objet d’une étude particulière qui a consisté à déterminer une relation explicite
qui lui est approchée. Le calcul a montré que pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,98 , correspondant à
0, 3398 ≤ Q *y ≤ 2, 6541 , le taux η est tel que :
π
sinh( η ) = 1,87Q*y −1,141 (3.63.III)
1,196
L’écart relatif maximal ∆η η occasionné par la relation approchée (3.63.III) est inférieur à 0,50%.
0,5
∆η/η(%)
0,4 C = constante
0,3

0,2

0,1

0,0
0,0 1,0 2,0 3,0

Figure 3.7.III : Ecarts relatifs occasionnés par (3.63.III) sur le calcul du taux de remplissage η .

Exemple d’application 2
Reprenons les données de l’exemple 1 et évaluons cette fois-ci
fois ci le diamètre D de la conduite.
Les données sont donc : Q=3,04m3 / s C = 85m0,5 / s J = 0,0004 yn = 1,36 m
Solution :
Pour les données du problème, la conductivité relative rapportée à yn est selon la relation (2.36) :

163
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

Q 3, 04
Q*y = = = 0,82904364
C 2 Jyn5 852 × 0, 0004 ×1,365
La conductivité est 0, 3398 ≤ Q *y ≤ 2, 6541 et le taux η est donc régi par la relation (3.63.III) :

η=
1,196
π
(
sinh −1 2, 678Qy*−1,141 =
π
) 1,196
( )
× sinh −1 1,87 × 0,82904364−1,141 = 0,60022954
0, 60022954 ≅ 0,6
0, 6

Il s’agit bien de la valeur proche deη , calculée au cours des étapes 1- ii, 2-ii
ii et 3-ii
3 de l’exemple1. Par
suite, le diamètre D recherché est :
D = yn 1,1339746η = 1,36 /1,1339746 × 0,6 = 1,99886899 m ≅ 2 m

3.3. Ecoulement à coefficient de résistance de Manning invariable;


Selon Manning Strickler, la conductivité relative s'exprime par la relation (2.42) Q * = A15 3 P12 3 .

3.3.1. Variation de la conductivité relative η Q* pour n constant. ( )


La variationη (Q* ) , pour n constant, de la relation (2.42), a été représentée sur la figure 3.8.III :
1

0,8
η n = constante

0,6

0,4

0,2
Q*
0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40
*
Figure 3.8.III : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux η selon la formule de
(●) Qmax = 0,347853 pour η = 0,9457 .
*
Manning Strickler.

A l’état plein (η = 1) , A1p = 0,84641951 et P1p = 3,44134847 la conductivité relative Q *p est égale :

Q*p = 0, 3322694 = constante (3.64.III)

Q* augmente avec l’accroissement de η jusqu’à un maximum, puis diminue au‐delà


delà de ce maximum.
Pour le cas de la conduite ovoïdale à radier aplati, le taux de remplissageη = 0,9457 , correspondant à
*
Qmax . En utilisant les valeurs de A1 = λ(η = 0,9457) = 0,83255852 et P1 = τ (η = 0,9457) = 3,08278778 .
*
Qmax = 0,34785282 (3.65.III)

En remplaçant A1 et P1 par selon l’intervalle deη , La conductivité relative Q* est telle que :

• η ≤ 0,11814603 0 ≤ Q* ≤ 0, 0177
• 0,11814603 ≤ η ≤ 0,9118146 0, 0177 ≤ Q* ≤ 0,3460
• 0, 9118146 ≤ η ≤ 1 0,3460 ≤ Q* ≤ 0,3479

164
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

Afin d’évaluer de manière explicite la valeur du tauxη , à partir de Q* , nos calculs ont montré que dans
la gamme 0, 21 ≤ η ≤ 0,80 , correspondant à 0,0561 ≤ Q* ≤ 0,3262 , la relation (2.42) pouvait être
remplacée par la relation approchée suivante :
π
sin( η ) = −3, 227Q*2 + 3,55Q∗ + 0,171 (3.66.III)
1,8
L’écart relatif maximal occasionné par la relation (3.66.III) est inférieur à 0,49% (figure 3.9.III).

0,50
∆η/η(%)
0,40

0,30

0,20

0,10

0,00
0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35

Figure 3.9.III : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par la relation (3.66.III) sur le calcul de η de la conduite à

radier aplati dans gamme 0, 21 ≤ η ≤ 0, 8 correspondant à 0,0561 ≤ Q ≤ 0,3262 .


*

3.3.2. Courbe de remplissage η (Q / Q p ) pour n constant.

La variationη (Q Qp ) , pour n constant, s’écrit en tenant compte de (2.46), (2.42) et (3.64.III).

Q A5 3
= 3, 01 12 3 (3.67.III)
Qp P1
Le rapport Q Qp ne dépend que du tauxη . Il apparaît que le tauxη est implicite vis‐à‐vis
vis de Q Q p .
On peut déduire de la relation approchée (3.67.III) obtenue précédemment ce qui suit :
2
π   Q*  * Q
 * 
sin( η ) = −3, 227Q *2 + 3,55Q ∗ + 0,171 = −3, 227 Q *p  *   + 3,55Q p  *  + 0,171
1,8   Q p    Qp 
Par ailleurs la relation (3.55.III) donne Q*p = 0,3322694
Alors il vient :
2
π  Q*   Q* 
sin( η ) = −3, 227 × 0,3322694  *  + 3,55 × 0,3322694  *  + 0,171
2

1,8 Q  Q 
 p  p
Après calcul et en utilisant (2.46), on obtient :
2
π Q  Q 
sin( η ) = −0,356   + 1,18   + 0,171 (3.68.III)
1,8 Q  
 p  Qp 
La relation (3.68.III) est valable pour 0, 21 ≤ η ≤ 0,80 correspondant à 0,1688 ≤ Q Qp ≤ 0,9818

Nos vérifications ont montré que l’écart maximal occasionné par cette relation est inférieur à 0,50%.

165
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

3.3.3. Relation η (Q / Qmax ) pour n constant

La variationη (Q Qmax ) , s’écrit en tenant compte de (2.49), (2.42) et de Qmax


*
= 0,34785282 :
Q A5 3
= 2,875 12 3 (3.69.III)
Qmax P1
Le rapport Q Qmax ne dépend que du tauxη . On peut déduire de la relation de (3.70) :
2
π  *  Q*   Q* 
sin( η ) = −3, 227Q + 3,55Q + 0,171 = −3, 227 Qmax  *
*2 ∗
  + 3,55Qmax  *  + 0,171
*

1,8   Qmax    Qmax 


*
Par ailleurs on a déterminé précédemment que Qmax = 0,34785282
Alors il vient :
2
π  Q*   Q* 
sin( η ) = −3, 227 × 0,34785282  *  + 3,55 × 0,34785282  *
2
 + 0,171
1,8  Qmax   Qmax 
Après calcul et en utilisant (2.49), on obtient :
2
π  Q   Q 
sin( η ) = −0,39   + 1, 235   + 0,171 (3.70.III)
1,8  Qmax   Qmax 
La relation (3.70.III) est valable pour 0, 21 ≤ η ≤ 0,80 ou 0,1613 ≤ Q Qmax ≤ 0,9378 et l’écart relatif
maximal occasionné par la relation approchée (3.70.III) est inférieur à 0,50%.

Exemple d’application 3.
On souhaite déterminer la profondeur normale de l’écoulement dans une conduite ovoïdale à radier
aplati de diamètre D = 2 m , Q = 2,84m3 / s , J = 0,0005 , le coefficient de Manning est n = 0, 0148 m1 3 s .
Solution :

On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :


10. Avec la conductivité relative η Q * ( )
i. Calculons la conductivité relative Q* par application de la relation (2.42) :
nQ 0, 0148 × 2,84
Q* = = = 0, 29603864
D8 3 J 28 3 5.10−4
ii. La conductivité est telle que 0,0561 ≤ Q* ≤ 0,3262 , le taux η est, en vertu de (3.66.III) :

η=
1,8
π
(
sin −1 −3, 227Q *2 + 3, 55Q ∗ + 0,171 )
=
1,8
π
( )
× sin −1 −3, 227 × 0, 296038642 + 3, 55 × 0, 29603864 + 0,171 = 0, 6990538 ≅ 0, 7

iii. La profondeur normale yn recherchée est, par suite :


yn = ηYm = 1,1339746η D = 1,1339746 × 2 × 0, 7 = 1,58756444 m ≅ 1,59 m

11. Avec le taux de remplissage η Q Q p ( )

166
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

v. Compte tenu du fait que Q*p = 0, 3322694 et que Q Q p = Q * Q *p , alors :

Q 0, 29603864
= = 0,89095968
Qp 0,3322694
vi. Le rapport Q Qp est 0,1688 ≤ Q Qp ≤ 0,9818 . le taux η peut alors être évalué par (3.68.III),
soit :

1,8  Q 
2
 Q  
η= sin −1  −0,356   + 1,18   + 0,171
π   Qp 
    Qp  
=
1,8
π
( )
sin −1 −0,356 × 0,890959682 + 1,18 × 0,89095968 + 0,171 = 0, 700073293 ≅ 0, 7

Il s’agit bien de la valeur obtenue au point 2-ii


12. Avec la conductivité maximaleη ( Q Qmax ) ) :

= 0,34785282 et que Q / Qmax = Q / Qmax , on a :


* * *
v. Compte tenu du fait que Qmax
Q 0, 29603864
= = 0,85104568
Qmax 0,34785282

vi. Le taux η de la conduite peut alors être évalué par la relation approchée (3.70.III), soit :

1,8  Q 
2
 Q  
η= sin  −0,39  −1
 + 1, 235   + 0,171 
π   Qmax   Qmax  
 
=
1,8 −1
( )
sin −0,39 × 0,851045682 + 1, 235 × 0,85104568 + 0,171 = 0, 69979921 ≅ 0, 7
π

La aussi, la valeur du taux est bien celle déterminer au point 2-ii et au point 1-ii.

Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Manning. Pour
cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissageη = 0, 7 . On doit d'abord déterminer A1 et P1 ,
comme 2 3 ≤ η ≤ 1 on a selon le tableau des par.dim. :
A1 (η =0, 7) = ζ (η =0, 7) = 0, 68456736 P1 (η = 0, 7) = ϑ (η = 0, 7) = 2, 41356515
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1 D 2 = 0, 68456736 × 22 = 2, 73826944 m2
A1 0, 68456736
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0,56726653 m
P1 2, 41356515
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0,567266532 3 × 2,73826944 × 0,0005 = 2,83502943 m3 s
n 0,0148
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,18% seulement.

167
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

3.3.4. Conductivité relative Q *y rapportée à la profondeur normale.

La conductivité relative rapportée à la profondeur normale est définie par la relation (2.55) lorsque
yn = η D mais dans le cas d’une conduite ovoïdale à radier aplati yn a été définie comme suit yn = ηYm
ou yn = 1,1339746η D alors la relation (2.55) devient :
A15 3
Q *y = 0, 715η −8 3 (3.71.III)
P12 3
Cette relation a été représentée sur la graphe ci-dessous :

1
η n = constante
0,8

0,6

0,4

0,2

0
0,00 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00

Figure 3.10.III : Courbes de variation η (Q *y ) dans les conduites ovoïdale à radier aplati et circulaire.

L’étude de la relation (2.55) a montré que η peut s’exprimer explicitement, en fonction de Q *y par :

d) 0, 24 ≤ η ≤ 0,95 correspondant 0, 2886 ≤ Q *y ≤ 2, 2714 .


π
sinh( η ) = 1, 651Q *y −1,069 (3.72.III-a)
1,18
b) pour les faibles valeurs deη tel que 0,15 ≤ η ≤ 0, 31 , correspondant à 1, 7335 ≤ Q*y ≤ 3, 3369

 π 
sin  η  = 1,359 − 0, 24Q*y (3.72.III-b)
 0,793 
Les écarts relatifs maximaux, issus des relations (3.72.III-a)
(3.72.III et (3.72.III-b),
b), sont inferieures 0,48%.
0,50
∆η/η(%)
0,40

0,30

0,20

0,10

0,00
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0
Figure 3.11.III : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations approchées (3.72.III-a)
(3.72.III et (3.72.III-b).
Ecart (-----) pour 0,15 ≤ η ≤ 0,31 (――) pour 0,24 ≤ η ≤ 0,95

168
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

Exemple d’application 4
Reprenons les données de l’exemple d’application 3 et déterminons le diamètre D de la conduite. Les
données sont alors : Q= 2,84m3 / s , J = 0,0005 , n = 0, 0148 m1 3 s , y n = 1, 59 m
Solution :

i. Calculons la conductivité Q *y , rapportée à la profondeur yn , par application de (2.53), soit :


nQ 0, 0148 × 2,84
Q*y = = = 0,54580317
yn 83
J 1,598 3 × 0, 0005
La conductivité est 0, 2886 ≤ Q *y ≤ 2, 2714 , η est donc régi par la relation (3.72.III-a), soit :

η=
1,18
π
(
sinh −1 2, 364Q y*−1,069 =
π
) 1,18
( )
sinh −1 1, 651 × 0, 54580317 −1,069 = 0, 70089475 ≅ 0, 7

iv. Ainsi, le diamètre D recherché est :


yn 1,59
D= = = 2, 0030683 ≅ 2 m
1,1339746η 1,1339746 × 0, 7
L’écart entre la valeur du diamètre calculée et celle de l’énoncé de l’exemple 3 est insignifiant.

3.4. Ecoulement à coefficient de résistance variable

5.4.1. Expression générale du diamètre


Pour calculer le diamètre D (ou la hauteur h) dans le cas d'une conduite ovoïdale à radier aplati
partiellement remplie pour les valeurs données de Q, J , ε ,ν etη , nous allons nous basé sur la formule
(1.173) trouvée dans le chapitre 1 et qui est valable pour n'importe quelle dimension linéaire :
−2 5 15 15
  ε Dh 8,5    Q 2   P1 
D ≅ 0,512  − log  +     3
  4, 75 R    gJ   A1 
Où Dh est donnée par la relation (1.167) et R est donné par la relation (1.158).
On peut aussi faire appel aux relations (1.160), (1.154) et (1.168) ou(1.174) et (1.168)

Exemple d’application 5.

Déterminer le diamètre d’une conduite ovoïdale à radier aplati sachant que Q = 1, 62 m3 s ,


ν = 10−6 m2 s , J = 0, 0005 , ε = 0, 0002 m et η = 0, 65 .
a) Pour un taux de remplissage η = 0, 6 , le tableau des paramètres adimensionnels donne :
A1 (η = 0,65) = 0,64368863 P1 (η = 0,65) = 2, 28853563
b) On détermine le diamètre hydraulique D h en utilisant la relation (1.165) :
15 25 15 25
 Q2   A   1,622   0,64368863 
Dh = 1,516    12  = 1,516   × 2 
= 2,30251038 m
 gJ   P1   9,81× 0,0005   2, 28853563 
Le nombre de Reynolds R est déterminé par la relation (1.158) :

169
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

R = 10,556
( gJQ ) 3 15 35
 A1 
= 10,556 ×
( 9,81× 0,0005 ×1,62 ) 3 15
 0,64368863 
×
35

= 1383797
 2 2 
ν  P1  10−6  2, 28853563 

c) On déduit la dimension linéaire recherchée D en appliquant la relation (2.57):


−2 5 15 15
  ε Dh 8,5    Q 2   P1 
D ≅ 0,512 ×  − log  +     3
  4, 75 R    gJ   A1 
−2 5 15 15
  0, 0002 2,30251038 8,5    1, 622   2, 28853563 
= 0,512  − log  +  ×  ×
  4, 75 1383797    9,81× 0, 0005 
3 
 0, 64368863 
= 1,50001312 m ≅ 1,5 m

5.4.2. Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence : Calcul


de la profondeur normale.

Soit les données du problème : Q , D , J , ε etν . Quel serait alors la profondeur yn dans la conduite.

Assumons J = J et Q = Q par contre a ≠ a ou D ≠ D A ≠ A , et P ≠ P .


La relation régissant l’écoulement pour le modèle rugueux de référence a été donnée par la relation
(2.58) et la conductivité relative est donnée par la relation (2.59). Cette conductivité relative a la même
expression que la relation (2.25). D’autre part on a aussi :
Q p = ( A13p2 P11p2 ) = 0, 41977268 = constante
*
(3.73.III)
*
Qmax = 0, 43292915 (3.74.III)
*
Pour la valeur à l’état plein Q p = 0, 41977268 correspond η = 1 et η = 0,8629378 .
*
La variation η (Q ) explicite vis-à-vis de η , dans la gamme du taux 0, 20 ≤ η ≤ 0,83 , correspondant à
*
0,07063 ≤ Q ≤ 0, 41146 , s’exprime par une relation identique à (3.57.III) :
π *2 ∗
sin( η ) = −1,81Q + 2, 793Q + 0,142 (3.75.III)
1,876
L’écart relatif maximal occasionné par la relation approchée (3.75.III) est inférieur à 0,49%.
Le diamètre à l’état plein D p du modèle rugueux de référence est donné par la relation (2.59) après

avoir remplacé A1 = A1 p = 0,84641951 et P1 = P1 p = 3, 44134847 :


15
 Q2 
Dp = 0,536   (3.76.III)
 gJ 
Ce modèle rugueux de diamètre D p a la même conductivité relative que celui de même diamètre mais

avec taux de remplissage η = 0,8629378 . Avec cette valeurη et le diamètre D p déterminé par

(3.76.III), on détermine P , Rh et R , en utilisant les relations (2.15), (2.18) et (1.48) et le tableau des
paramètres adimensionnels :

170
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

A1 (η = 0,8629378) = 0, 79406166 P1 (η = 0,8629378) = 2,84141281

P = Dp P1 (η = 0,8629378) = 2,84141281Dp (3.77.III)

A1 (η = 0,8629378)
Rh = D p = 0, 27946015 D p (3.78.III)
P1 (η = 0,8629378)
4Q 4Q Q
R= = = 1, 40775039 (3.79.III)
Pν ν P (η = 0,8629378) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur ψ on a :
−2 5
  ε Dp ν Dp 
ψ ≅ 1,35  − log  + 6,04  (3.80.III)
  5,31 
 Q 
Procédons maintenant comme dans le cas de la conduite circulaire :
• Avec Q et J , déterminons D p et calculonsψ . D est une donnée, affectons D = D ψ .
*
• Avec D , calculons à l’aide de (2.59) la conductivité relative Q et déterminons avec (3.75.III)
le taux η et déduisons yn = 1,1339746η D .

Exemple d’application 6 :

Reprenons l’exercice précédent, soit : Q = 1, 62 m3 s , ν = 10−6 m2 s , J = 0, 0005 , ε = 0, 0002 m et


D = 1, 5 m . Quelle est la profondeur normale yn ?

Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (3.76.III) :

15 15
 Q2   1, 622 
Dp = 0,536   = 0,536 ×   = 1,88296823 m
 gJ   9,81× 0, 0005 

- A l’aide de la relation (3.80.III) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .


−2 5
  ε Dp ν D p 
ψ ≅ 1,35  − log  + 6,04 
  5,31 Q  
−2 5
  0.0002 1,88296823 10−6 ×1,88296823 
= 1,35 − log  + 6, 04 ×  = 0, 73524723
  5,31 1, 62 

- Affectons à ce modèle rugueux le diamètre D = D ψ = 1,5 0, 73524723 = 2, 04013009 m .


- Ce nouveau diamètre D donne la conductivité relative avec la relation (2.59) :
* Q 1, 62
Q = = = 0, 34391085
128 gJ D
5
128 × 9, 81 × 0, 0005 × 2, 04013009 5

- Avec Q obtenue déterminons à l’aide de la relation (3.75.III), le taux η et la profondeur normale.


*

171
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

η=
1,876
π ( *2
sin −1 −1,81Q + 2, 793Q + 0,142
*
)
sin −1 ( −1,81× 0,343910852 + 2, 793 × 0,34391085 + 0,142 ) =0, 65327629
1,876
=
π
Ce résultat correspond à celui de l’énoncé de l’exemple précédent ; la profondeur yn est alors :
yn = ηYm = 1,1339746η D = 0, 65327629 ×1,1339746 ×1,5 ≅ 1,11 m

5.4.3. Expression du débit volume maximal Qmax

L’expression du débit Qmax , est déduite de la formule (1.186) dans laquelle R est donné par (1.188).
A l'état plein, ce nombre de Reynolds prend la valeur particulière R p en remplaçant dans la relation

(1.188), les paramètres adimensionnels A1 et P1 , selon le tableau 1, par A1 p et P1 p :


32
 A1 p  gJD3  0,84641951 
32
gJD3
R = 32 2  = 32 × 2   × ν
 P  ν  3, 44134847 
 1p 
Soit :

gJD3
Rp ≅ 5,52 (3.81.III)
ν

Tenant compte de (3.81.III), la relation (1.188) s'écrit :

32
A 
R = 8,198  1  Rp (3.82.III)
 P1 

Remplaçant maintenant dans la relation (1.186), A, Rh et R par les relations (1.42), (1.44) et (3.82.III) :

 A13 2   ε D 1, 2246 
Q = −4 2  1 2  gJD 5 log  +  (3.83.III)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 R p 
 

En introduisant Q* donnée par (2.62), la relation (3.83.III) s’écrit alors, en termes adimensionnels :

 A3 2   ε D 1, 2246 
Q* = −4 2  11 2  log  +  (3.84.III)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 ) Rp 
32

Rappelons que dans cette relation R p est donné par la relation (3.81.III). La relation (3.84.III) montre

que la conductivité relative Q* de la conduite est fonction à la fois du tauxη , de ε D et du nombre R p

à l’état plein. La variation du taux de remplissage η en fonction de la conductivité relative Q* a été


représentée sur la figure 3.12.III (a à c), conformément a la relation (3.84.III).

172
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18

a)

1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12

b)

1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5 6 7

c)
Figure 3.12.III : Variation de η (Q
*
) pour diverses valeurs de la rugosité relative ε/D
/D et du nombre de
Reynolds R p conformément a la relation (3.84.III).

Nos remarques sont, au vu de la figure 3.12.III (a


( à c),
), les mêmes que celles concernant la variation de
la conductivité relative Q* de la conduite circulaire étudiée au chapitre 2.
Le tableau 2 regroupe les valeurs particulières η0 du taux de remplissage η correspondant à Q * = Qmax
*
,
calculées selon la relation (3.84.III), pour diverses valeurs de la rugosité relative ε D et du nombre de

173
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

Reynolds R p . L’espace grisâtre du tableau 2 correspond au domaine pratique d’utilisation de la rugosité

ε D et du nombre de Reynolds R p .
Tableau 2 : Valeurs du taux de remplissage η0 correspondant à Q * = Qmax
*
pour
diverses valeurs de la rugosité ε D et du nombre de Reynolds R p

ε D→ 0 10-5 5.10-5 10-4 5.10-4 10-3 5.10-3 10-2


104 0,9430 0,9430 0,9430 0,9430 0,9430 0,9435 0,9439 0,9438
4
5.10 0,9453 0,9453 0,9454 0,9456 0,9461 0,9464 0,9460 0,9452
5
10 0,9460 0,9461 0,9463 0,9465 0,9471 0,9472 0,9463 0,9454
5
5.10 0,9475 0,9477 0,9482 0,9485 0,9485 0,9482 0,9466 0,9456
Rp 6
10 0,9480 0,9484 0,9490 0,9491 0,9488 0,9483 0,9467 0,9456
6
5.10 0,9489 0,9499 0,9500 0,9499 0,9490 0,9484 0,9467 0,9457
7
10 0,9493 0,9504 0,9502 0,9500 0,9490 0,9484 0,9467 0,9456
7
5.10 0,9500 0,9510 0,9504 0,9501 0,9491 0,9485 0,9467 0,9457
8
10 0,9502 0,9511 0,9505 0,9501 0,9491 0,9485 0,9467 0,9457

Nous pouvons ainsi constater que dans la large gamme pratique 10−5 ≤ ε D ≤ 5.10−3 et
5.10 4 ≤ R p ≤ 5.10 7 , le taux de remplissage η0 correspondant à Q * = Qmax
*
varie dans l’intervalle

[0,9453; 0,9510]. La valeur moyenne η0 = 0,948 peut être considérée comme la valeur la plus
appropriée pour le calcul du débit volume maximal.
On peut déterminer pour cette valeur moyenne, l'expression du débit maximal Qmax d'une conduite
ovoïdale à radier aplati à écoulement uniforme, lorsque les paramètres ε , D , J et ν du liquide sont
connus. Il suffit pour cela d'introduire η0 = 0,948 dans les relations (3.50.III) et (3.41.III) pour trouver
les paramètres adimensionnels A1 et P1 et de calculer Qmax par la relation (3.83.III).
Pour 0,9118146 ≤ η0 = 0,948 ≤ 1 , les paramètres A1 et P1 figurant au tableau1 prennent les valeurs :
A1 = λ (η = 0,948) = 0,8334077 P1 = τ (η = 0,948) = 3,0907986
La relation (3.83.III) donne alors :
 ε D 8, 746 
Qmax = −2, 448 gJD5 log  +  (3.85.III)
 3,991 R
 p 
La conductivité relative maximale est alors :
 ε D 8, 746 
Q*max = −2, 448log  +  (3.86.III)
 3,991 Rp 

Nous obtenons ainsi l’expression du débit volume maximal en fonction de ε D et R p à l’état plein.

174
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

5.4.4. Relation approchée de la profondeur normale :


Comme dans le cas de la conduite circulaire, cette partie de l’étude vise à établir une relation
approchée susceptible d’évaluer yn de l’écoulement uniforme à coefficient de résistance variable. Pour
cela, on a eu recours aux relations (3.83.III) et (3.85.III). Afin de déterminer la loiη ( Q Qmax ) , il a été

nécessaire d’étudier la variation de η ( Q Qmax ) pour diverses valeurs de ε D et R p , en s’appuyant sur


les relations (3.83.III) et (3.85.III). Après un travail assez laborieux, nos calculs ont pu montrer que, le
taux de remplissage η ( Q Qmax ) de la conduite pouvait s’exprimer par la relation :
2
π  Q   Q 
sin( η ) = −0,363   + 1, 21  + 0,171 (3.87.III)
1,808  Qmax   Qmax 
La profondeur normale s’exprime alors par : yn = η D
La relation (3.87.III) valable dans une large gamme pratique du taux compris 0, 23 ≤ η ≤ 0,80 avec une
le est applicable pour 0 ≤ ε D ≤ 0, 01 et 5.10 4 ≤ R p ≤ 108 .
erreur relative de 0,50%. Elle

L’exemple n° 7 montre un exemple de la détermination de yn par application de (3.87.III).

3.5. Ecoulement critique


La conductivité relative correspond à l'état critique est donnée par la relation (2.83). A1c et e1c (l’indice
"c" se réfère l’état critique) sont définis selon le taux de remplissage sur le tableau 1 des
de paramètres
adimensionnels de la conduite ovoïdale à radier aplati.. La relation (2.83) montre clairement que ηc est

implicite vis‐à‐vis de Qc* .


rochée fiable au calcul explicitement de ηc et donc de la profondeur critique
Proposons une relation approchée
yc , pour cela étudions la variation η c (Qc* ) en représentons la relation (2.83) sur le graphe ci-dessous
ci :

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0,0 0,4 0,8 1,2 1,6 2,0 2,4

Figure 3.13.III : Variation du taux de remplissage critique ηc en fonction du débit relatif Q*. Courbe tracée
selon les relations (2.83).

Ce graphe montre que ηc augmente avec Qc* .En outre, lorsque Q* → ∞ , ηc → 1 .

175
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

Les calculs menés dans une large gamme pratique 0, 25 ≤ ηc ≤ 0,87 , ont permis de trouver une relation
fiable explicite qui approche le mieux la relation implicite (2.83) a savoir :
π
sinh( ηc ) = 2,538Q* + 0, 234 (3.88.III)
1,543
L’intervalle du taux 0, 25 ≤ ηc ≤ 0,87 est acceptable dans le dimensionnement. L’écart relatif maximal
occasionné par la relation approchée (3.88.III) est inférieur à 0,49%.

Exemple d’application 7 :

Un collecteur d'assainissement ovoïdale à radier aplati de diamètre D = 1,8 m est soulagé à la


sortie de la commune par un déversoir d'orage dont la cote doit être déterminé. Le débit qui doit
arriver à la STEP ne doit pas dépasser Q = 3 m3 s . J = 0, 0005 , ε = 2.10−5 m etν = 10−6 m2 s .
3. A quelle hauteur de la génératrice inferieure, le déversoir doit être arasé pour limiter le débit vers la
station d'épuration à la valeur donnée.
4. Quelle est la nature de l’écoulement en comparant yc et la hauteur critique.

Solution :

3. Déterminons la capacité maximale du collecteur et cherchons la cote laquelle doit être arasé le
déversoir d'orage pour ne laisser passer que le débit donné.
• Le nombre de Reynolds R p est selon la relation (3.81.III):

gJD3 9,81× 0,0005 ×1,83


Rp ≅ 5,52 = 5,52 × = 933614
ν 10−6
• Le débit maximal est selon la relation (3.85.III)
 ε D 8, 746 
Qmax = −2, 448 gJD5 log  + 
 3,991 Rp 

 2.10−5 1,8 8, 746 
= −2, 448 × 9,81× 0, 0005 ×1,8 × log 
5
+  = 3, 66325389 m s
3

 3,991 933614 

• Selon la relation (3.87.III), la profondeur normale est égale à :


1,808   Q 
2
 Q  
−1
yn = Ym sin −0,363  + 1, 21  + 0,171
π  Q
 max  Q
 max  

1,808  −1  3 
2
 3  
= × (1,1339746 ×1,8) × sin −0,363×   + 1,21×   + 0,171
π   3,66325389   3,66325389  
= 1,36756895 ≅ 1,37 m
C'est à dire la cote du déversoir doit être à 1,37 m de la génératrice inferieure du collecteur.
Vérifions nos calculs, en déterminons le débit volume par la formule générale (1.186):
Pour un taux de remplissage obtenu η = 1,36756895) (1.1339746 ×1,8 = 0, 669997833 on a :

176
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite ovoïdale à radier aplati (III)-Chapitre III

A1 (η = 0,669997833) = 0,66037909 P1 (η = 0,669997833) = 2,33820453

- l’aire de la section mouillée est selon (2.11) :


A = D 2 A1 = 1,82 × 0, 66037909 = 2,13962825 m 2

- le rayon hydraulique est en vertu de (2.18) :


A1 0, 66037909
Rh = D = 1,8 × = 0,50837399 m
P1 2,33820453

- le nombre de Reynolds est selon (1.187) :


gJRh3 9,81× 0, 0005 × 0,508373993
R = 32 2 = 32 × 2 × = 1148840
ν 10−6
- le débit volume serait donc selon la relation (1.186) :
 ε 10, 04 
Q = −4 2 g A JRh log  + 
 14,8 Rh R 
 0, 00002 10, 04 
= −4 × 2 × 9, 81 × 2,13962825 × 0, 50837399 × 0, 0005 × log  + 
 14,8 × 0, 50837399 1148840 
= 2, 98766597 ≅ 2, 99 m 3 s

L’écart relatif entre le débit volume déterminé et celui donné à l’énoncé de l’exemple considéré est égal à
0,41% seulement.
4. la nature de l'écoulement peut être connue en déterminant la profondeur critique, en application de
la relation (3.88.III) :
Il faut au préalable déterminer le débit relatif Qc* selon la relation (2.82), qui est:

Q 3
Qc* = = = 0, 22034616
gD 5 9,81×1,85

yc = Ym
1,543
π
( )
sinh −1 2,538Q* + 0, 234 = (1,1339746 ×1,8) ×
1,543
π
sinh −1 ( 2,538 × 0, 22034616 + 0, 234)

= 0,72921079 ≅ 0,73 m
Nous pouvons ainsi déduire que l’écoulement est de nature fluviale puisque yn = 1,37 > yc .

177
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

CONDUITE CIRCULAIRE AVEC BANQUETTES (IV)

La conduite circulaire avec banquettes est schématique


schématiquement
ment représentée par la figure 3.1.IV. Elle est
caractérisée par la dimension linéaire D qui correspond à sa hauteur Ym et une cunette circulaire d’un
diamètre D 2 formant sa partie
ie basse.

Figure 3.1.IV. Schéma de définition de la conduite circulaire avec banquettes.

Caractéristiques géométriques de la conduite.

Les étapes constructives du profil de la section droite d’une telle conduite sont les suivantes :

xvi. Tracer sur un axe vertical le cercle (C1) de centre O et de diamètre D.


xvii. Sur cet axe vertical, plaçons le point O’ de telle sorte que OO ' = D 4 . Du point O’ traçons, le cercle
(C2) de diamètre 0,5D tangent au cercle (C1) au point de sa génératrice inferieure.
xviii. Sur l’horizontale passant par O’, on trace les segments de droite BC et FE .
xix. Nous obtenons alors le profil ABCGFEA de la section droite de la conduite circulaire avec banquettes.
Nous pouvons écrire pour une telle section :
1. OB = OE = D 2
2. OO ' = D 4
D4 1
3. cos(α ) = = . Alors : α = π 3radian
D2 2

178
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

BO ' BC + CO ' BC + D 4 BC
4. tan(α ) = = = = 1+ 4
OO ' d 2 D4 D
Ainsi la longueur des banquettes BC et FE est déduite de cette dernière expression (3.4.IV) :
π
[ tan(α ) − 1] D =  tan( ) − 1 D = 0,1830127 D
1 1
BC = FE =
4 4 3 
Soit :

5. BC = FE = 0,1830127 D
6. La surface du segment circulaire BEG est telle que :

( ) D2 π 3 1
2
1D D2
A BEG =   [ 2α − sin(2α ) ] = [α − sin α cos α ] =  − × 
2 2  4 4  3 2 2

( )
A BEG = 0,15354621D2

3.1. Eléments hydrauliques de la section transversale.


Les caractéristiques de l’écoulement, telle que l’aire de la section mouillée A,, le périmètre mouillé P, le
rayon hydraulique Rh ou la largeur du plan d’eau e dépendent du taux de remplissage η = yn D ou yn est
la profondeur normale de l’écoulement. Ces caractéristiques s’expriment par différentes relations selon le
lieu géométrique de l’écoulement. La figure 3.2.IV montre deux lieux géométriques que peut occuper
l’écoulement, selon la valeur du taux de remplissage :

• Entre les points G et O’ de la partie circulaire basse c'est-à-dire


c'est η ≤ 0, 25 .
• Entre les points O’ et A de la partie circulaire haute, c'est-à-dire
c'est 0, 25 ≤ η ≤ 1 .

Figure 3.2.IV. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite circulaire avec banquettes.

179
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

4) η ≤ 0, 25
Lorsqueη ≤ 0, 25 , les caractéristiques telles que l’aire de la section mouillée A, le périmètre
mouillé P, le rayon hydraulique Rh ou la largeur du plan d’eau e sont celles d’une conduite circulaire de
diamètre D 2 . Nous avons établie au chapitre 2, les expressions de ces caractéristiques pour une conduite
circulaire de diamètre D et un taux de remplissageη = yn D . Pour une conduite circulaire de diamètre
D 2 le taux de remplissage devient :η = 2 yn D .
Les expressions déjà établies deviennent :
La fonction σ (η ) définie par la relation (2.9) devient :

σ (η ) = cos −1 (1 − 4η ) (3.1.IV)

La fonction ϕ (η ) définie par la relation (2.10) devient :

2(1 − 4η ) 2η (1 − 2η )
ϕ (η ) = 1 − (3.2.IV)
cos −1 (1 − 4η )

k. Largeur du plan d’eau :


La largeur du plan d’eau donné par la relation (2.20) devient :
e = D 2η (1 − 2η ) (3.3.IV)
l. Périmètre mouillée :
Le périmètre mouillé donnée par la relation (2.14) devient :
D
P= σ (η ) (3.4.IV)
2
i. Aire de la section mouillée
L’aire de la section mouillée A donnée par la relation (2.8) devient :
D2
A= σ (η )ϕ (η ) (3.5.IV)
16
j. Rayon hydraulique
Le rayon hydraulique est donné par la relation (2.17), qui devient pour une conduite de diamètre D/2 :
D
Rh = ϕ (η ) (3.6.IV)
8
5) 0, 25 ≤ η ≤ 1
a. Largeur du plan d’eau :
Lorsque 0, 25 ≤ η ≤ 1 , la largeur du plan d’eau e correspond à ce (figure 3.2.IV). Les points c et
e appartient au cercle (C1) de centre de centre O et de diamètre D.
Dans ce cercle on peut écrire :
e2
sin(γ ) =
D2

180
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

Ainsi :
e = D sin(γ ) (3.7.IV)
L’angle γ est le demi angle au centre, tel que :
Of D 2 − Gf y
cos(γ ) = = = 1− 2 n
Oc D2 D
Soit :
cos(γ ) = 1 − 2η (3.8.IV)

γ = cos−1(1− 2η) (3.9.IV)


Il vient alors :
sin(γ ) = 1 − cos 2 (γ ) = 1 − (1 − 2η )2 = 4η (1 − η ) = 2 η (1 − η )
On tire :
sin(γ ) = 2 η (1 − η ) (3.10.IV)

La relation (3.7.IV) devient alors :


e = 2 D η (1 − η ) (3.11.IV)
b. Périmètre mouillée :
Lorsque 0, 25 ≤ η ≤ 1 , le périmètre mouillé P correspond à la longueur du parcours cBCGFEe est

composé de deux fois la longueur de l’arc cB , à laquelle il faut rajouter deux fois la longueur du
segment BC et la longueur du demi cercle CGF . Le périmètre P sera égal à :
P = 2 × cB + 2 × BC + CGF
• La longueur de l’arc cB est égale :
π D D
2 × cB = BAE − cAe = (2π − 2 ) − (2π − 2γ ) = (γ − π 3) D
3 2 2
On utilisant la relation (3.9.IV) on a :
2 × cB = D cos −1 (1 − 2η ) − π 3 (3.12.IV)

La longueur du segment BC a été déterminée au point 5 des caractéristiques géométriques :


BC = FE = 0,1830127 D
La longueur du demi cercle (C2) est égale à :
D2
CGF = π =πD 4
2
Le périmètre mouillé est dons égal :
P = 2 × cB + 2 × BC + CGF = D cos −1 (1 − 2η ) − π 3 + 2 × 0,1830127 D + π D 4
Il vient alors :
P = D cos −1 (1 − 2η ) + 0,10422601 (3.13.IV)
Définissons la fonction :

181
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

ϑ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) + 0,10422601 (3.14.IV)


Le périmètre sera égal à :
P = Dϑ (η ) (3.15.IV)

k. Aire de la section mouillée


L’aire de la section mouillée A correspondant à 0, 25 ≤ η ≤ 1 est définie par l’espace cBCGFEe de la
figure 3.2.IV. L’aire de cette section mouillée A peut être décomposée en deux aires qui sont :
• A0, l’aire de la section mouillée du secteur circulaire cBCO’FEec appartenant au cercle (C1) de
diamètre D et de centre O.
• A1, l’aire du demi-cercle CO’FGC de diamètre D/2.
L’aire A0, est déterminée en retranchant de la surface A2 du segment circulaire cGe, l’aire A3 du segment
circulaire BEG.
IL vient alors que :
A = A0 + A1 = A2 − A3 + A1
Le segment circulaire cGe, de corde ce appartient au cercle (C1) de diamètre D et de centre O, son aire
A2 peut être déterminée ainsi :
( D 2)2 D2
A2 = [ 2γ − sin(2γ )] = [γ − sin(γ ) cos(γ )] (3.16.IV)
2 4
En introduisant les relations (3.8.IV), (3.9.IV) et (3.10.IV) dans cette dernière relation on a :
D 2  −1
A2 = cos (1 − 2η ) − 2(1 − 2η ) η (1 − η )  (3.17.IV)
4 
L’aire A3 du segment circulaire BEG a été déterminée au point 6 des caractéristiques géométriques :

( )
A3 = A BEG = 0,15354621D2 (3.18.IV)

L’aire A1 du demi-cercle CO’FGC de diamètre D/2, est égale :


1 π ( D 2)
2
π 2
A1 = = D (3.19.IV)
2 4 32
L’aire A recherchée est obtenue en utilisant les relations (3.17.IV), (3.18.IV) et (3.19.IV), soit :

A = A2 − A3 + A1 =
D 2  −1
cos (1 − 2η ) − 2(1 − 2η ) η (1 − η )  − 0,15354621D 2 + π D 2
4   32
Ou bien :
1 1 
A = D 2  cos −1 (1 − 2η ) − (1 − 2η ) η (1 − η ) − 0, 05537144 (3.20.IV)
4 2 
Définissons, par souci de simplification d’écriture, la fonction :
1 1
ζ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) − (1 − 2η ) η (1 − η ) − 0, 05537144 (3.21.IV)
4 2
La relation (3.20.IV) s’écrit alors :
A = ζ (η)D2 (3.22.IV)
Pour l’état plein, correspondant au taux deη = 1 , la relation (3.20.I) mène à écrire que :
Ap (CAB ) = 0, 73D 2 (3.23.IV)

182
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

Alors que l’aire de la conduite circulaire pleine de diamètre D est égale à Ap ( c ) = π D 2 4 .


Ap ( CAB ) 0, 73D 2
(%) = × 100 ≅ 93% (3.24.IV)
Ap ( c ) π D2 4
La conduite circulaire avec banquettes occupe 93% de la surface d’une conduite circulaire de même
diamètre.

l. Rayon hydraulique

Le rayon hydraulique Rh = A P s’écrit, en ayant recours aux relations (3.15.IV) et (3.22.IV) :


ζ (η )
Rh = A P = D (3.25.IV)
ϑ (η )
On choisira dans cette étude la dimension linéaire a, figurant dans les relations (1.41), (1.42), (1.43) et
(1.44) pour une conduite circulaire avec banquettes fermée, le diamètre caractéristique D. Ainsi, nous
avons exprimé dans le tableau ci-dessous les fonctions f (η ) et les paramètres adimensionnels
A1 , P1 , Rh1 et e1 selon le taux de remplissage η = yn D :

Tableau n°1 des paramètres adimensionnels

A l'état plein
Expressions des fonctions de η = y n D
η =1
σ (η) = cos (1− 4η)
−1

ϕ (η ) = 2(1 − 4η ) 2η (1 − 2η )
1−
cos−1 (1 − 4η )
ϑ (η ) = cos −1 (1 − 2η ) + 0,10422601 3, 24581866

ζ (η ) = 1 1
cos −1 (1 − 2η ) − (1 − 2η ) η (1 − η ) − 0, 05537144 0, 73002672
4 2
Par.dim η ≤ 0, 25 0, 25 ≤ η ≤ 1
e1 = 2η (1 − 2η ) 2 η (1 − η ) 0

A1 = σ (η )ϕ (η ) 16 ζ (η ) A1p = 0,73002672
P1 = σ (η ) 2 ϑ (η ) P1 p = 3,24581866
Rh1 = ϕ (η ) 8 ζ (η ) ϑ (η ) Rh1p = 0,22491297

Variation des caractéristiques de l’écoulement

La caractéristique adimensionnelle de l’écoulement, en particulier le rayon hydraulique relatif


Rh D = Rh1 est représenté sur les figures 3 dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 . Rh D passe par un maximum
pour le tauxη = 0,841 . En application (3.25.IV) et les valeurs A1 = ζ (η = 0,841) et P1 = ϑ (η = 0,841)

on a : Rh,max = 0, 26783851D

183
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

0,35
0,30
0,25
0,20
0,15
0,10
0,05
0,00 η=yn/D
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0

Figure 3.3.IV : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η.


●) Taux de remplissage correspondant à Rh.max
(●) / D.

3.2. Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy invariable.

( )
8.2.1. Variation de la conductivité relative η Q pour C constant.
*

Rappelons que selon Chézy la conductivité relative s'exprime par la relation (2.25). En faisant varier A1
et P1 , selon le tauxη , La conductivité Q* a été dessinée sur la fig. 3.4.IV, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .
1,0

0,8 C = constante
0,6

0,4

0,2

0,0
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35 0,40

*
Figure 3.4.IV : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η tracée selon la relation (2.25).
●). Qmax = 0,362 Correspondant à η = 0,9556 .
*
(●).

La conductivité Q* augmente avec l’accroissement du tauxη , jusqu’à un maximum correspondant à


η = 0,9556 , puis diminue au‐delà
delà de ce maximum.
En introduisant les valeurs A1p = 0,73002672 et P1 p = 3,24581866 dans la relation
tion (2.25) on a :

Q*p = 0,3462151 = constante (3.26.IV)

En outre la conductivité maximale Qmax correspondant à la valeurη = 0,9556 . Elle est égale selon la
*

relation (2.25) en introduisant A1(η = 0,9556) = 0,71772001et P1(η = 0,9556) = 2,82120995 à :

184
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

*
Qmax = 0,36200526 (3.27.IV)
On peut tirer des relations (3.26.IV) et (3.27.IV) que Qmax = 1,04560794Qp

La conductivité relative Q* déterminée par la relation (2.25) est telle que :


• 0 ≤ Q* ≤ 0, 03471 , correspondant à η ≤ 0, 25
• 0, 03471 ≤ Q* ≤ 0,34622 , correspondant à 0, 25 ≤ η ≤ 1
Afin d’évaluer de manière explicite la valeur du taux de remplissage η Q ∗ ( ) à partir des paramètres

connus C , Q , D , et J , nos calculs ont montré que la relation (2.25) peut être remplacée par :
• 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 et correspondant à 0, 00563 ≤ Q* ≤ 0, 03471 :
5π 0,531
sin( η ) = 3, 637 Q* (3.28.IV-a)
6
• 0,32 ≤ η ≤ 0, 79 et correspondant à 0, 05667 ≤ Q* ≤ 0,31467 :
π 0,394
sin( η ) = 1,501Q* (3.28.IV-b)
1,98
L’écart relatif maximal occasionné par les relations (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) est inférieur à 0,48%.
0,5
∆η/η(%)
0,4

0,3

0,2

0,1

0,0 Q*
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35
Figure 3.5.IV : Ecarts relatifs ∆η η (%) occasionnés par (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) sur le calcul de η
Ecart (---) pour la gamme 0,09 ≤ η ≤ 0, 25 (―) pour la gamme 0,32 ≤ η ≤ 0,79

8.2.2. Courbe de remplissage η (Q / Qp ) pour C constant.

La courbe de remplissage de la conduite, pour un coefficient C de Chézy, se traduit par la variation de


η (Q / Qp ) . Tenant compte des relations (2.25), (2.29) et (3.26.IV), nous pouvons écrire que pour :

Q A13 2
= 2,888 1 2 (3.29.IV)
Qp P1

On peut déduire des relations (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) obtenues précédemment ce qui suit :

De la relation (3.28.IV-a) et pour 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 , correspondant à 0, 00563 ≤ Q* ≤ 0, 03471 on a :

185
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

0,531
5π 0,531  Q* 
sin( η ) = 3, 637 Q* = 3, 637Q*0,531
p  * 
6  Qp 
Par ailleurs la relation (3.26.IV) donne Q*p = 0,3462151
Alors il vient :
0,531 0,531 0,531
5π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 3, 637Q*0,531  *  = 3, 637 × 0,34621510,531 ×  *  = 2,071 * 
6
p Q  Q 
 Qp   p  p
Ou bien en utilisant (2.29) on obtient :
0,531
5π Q 
sin( η ) = 2, 071  (3.30.IV-a)
6 Q
 p 
La relation (3.30.IV-a) est valable pour 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 correspondant à 0,0163 ≤ Q Qp ≤ 0,1003

De la relation (3.28.IV-b) et pour 0,32 ≤ η ≤ 0, 79 , correspondant à 0, 05667 ≤ Q* ≤ 0,31467 on a :


0,394
π 0,394  *
*0,394 Q
sin( η ) = 1,501 Q* = 1,501Qp  * 
1,98 Q 
 p
Par ailleurs la relation (3.26.IV) donne Q*p = 0,3462151
Alors il vient :
0,394 0,394 0,394
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1,501Q*0,394  *  = 1,501× 0,34621510,394 ×  *  = 0,988  * 
1,98
p Q  Q 
 Qp   p  p
Ou bien en utilisant (2.29) on obtient :
0,394
π Q 
sin( η ) = 0,988   (3.30.IV-b)
1,98 Q 
 p
La relation (3.30.IV-b) est valable pour 0,32 ≤ η ≤ 0, 79 correspondant à 0,1637 ≤ Q Qp ≤ 0,8693
L’écart relatif maximal occasionné par les relations approchées (3.30.IV-a) et (3.30.IV-b) est inférieur à
0,50%.

8.2.3. Relation η (Q / Qmax ) pour C constant

En tenant compte des relations (2.25), (2.32) et (3.27.IV) nous pouvons alors écrire :
Q A13 2
= 2, 762 1 2 (3.31.IV)
Qmax P1
Les relations (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) permettent la détermination explicitement du taux η en fonction
de Q* .
On peut déduire de ces relations ce qui suit, de la relation (3.28.IV-a) et pour 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 on a :

186
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

0,531
5π 0,531 *0,531  Q
*

sin( η ) = 3, 637 Q* = 3, 637Qmax  * 
6  Qmax 
Par ailleurs la relation (3.27.IV) donne Qmax = 0,36200526
*

Alors il vient :
0,531 0,531 0,531
5π *0,531  Q
*
  Q*   Q* 
sin( η ) = 3, 637Qmax  *  = 3, 637 × 0,36200526 0,531
× *  = 2,12  * 
6  Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.32) on obtient :
0,531
5π  Q 
sin( η ) = 2,12   (3.32.IV-a)
6  Qmax 
La relation (3.32.IV-a) est valable pour 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 correspondant à 0,0155 ≤ Q Qmax ≤ 0,8692

De la relation (3.28.IV-b) et pour 0,32 ≤ η ≤ 0, 79 , correspondant à 0, 05667 ≤ Q* ≤ 0,31467 on a :


0,3394
π 0,394  Q* 
sin( η ) = 1, 501 Q* = 1,501Q *0,394
max  * 
1, 98  Qmax 
Par ailleurs la relation (3.27.IV) donne Qmax = 0,36200526
*

Alors il vient :
0,394 0,394 0,394
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1,501Q *0,394
max  *  = 1,501× 0,36200526 0,394
× *  = 1, 006  * 
1,98  Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.32) on obtient :
0,394
π  Q 
sin( η ) = 1, 006   (3.32.IV-b)
1,98  Qmax 
La relation (3.32.IV-b) est valable pour 0,32 ≤ η ≤ 0, 79 correspondant à 0,1564 ≤ Q Qmax ≤ 0,8692
L’écart maximal ∆η η occasionné par l’application des relations (3.32.IV-a) et (3.32.IV-b) est inférieur
à 0,50%.

Exemple d’application 1.
Soit à déterminer la profondeur normale dans une conduite circulaire avec banquettes de diamètre
D = 2,5 m , écoulant un débit Q = 3,56 m3 s sous une pente J = 0, 0004 . Le coefficient C = 85 m0,5 s

Solution :

On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :


11. Avec la conductivité relative Q* :
i. Déterminons la conductivité relative par la relation de définition (2.24) :
Q 3,56
Q* = = = 0, 21190981 < Qmax
*
2
C D J 5
85 × 2,5 × 0, 0004
2 5

ii. Q* se situe dans 0, 05667 ≤ Q* ≤ 0,31467 , appliquons la relation (3.28.IV-b) pour trouver η :

187
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

1,98 1,98
η= sin −1 (1,501Q*0,394 ) = × sin −1 (1,501× 0, 211909810,394 ) = 0,59990346 ≅ 0, 6
π π
iii. La profondeur moyenne est déduite :
yn =ηD = 0,6× 2,5 = 1,5 m .
12. Avec l’une des relations (3.30.IV) η Q Q p : ( )
vi. Le rapport Q Q p = Q* Q*p ou Q*p = 0,3462151 et selon la relation (2.29) on a :

Q Q p = Q* Q*p = 0, 21190981/ 0,3462151 = 0, 61207558

v. Q Qp appartient 0,1637 ≤ Q Qp ≤ 0,8693 et le taux η est régi par (3.30.IV-b) :

1,98  Q  1,98
η= sin −1 0, 788( )0,535  = × sin −1 0,988 × 0, 612075580,394  = 0,59964673 ≅ 0, 6
π  Qp  π
Il s’agit bien de la valeur deη obtenue au point 1-ii
13. Avec l’une des relations (3.32.IV) η ( Q Qmax ) :

Le rapport Q Qmax = Q * Qmax et Qmax = 0,36200526 . Ainsi :


* *
ix.

Q Q* 0, 21190981
= * = = 0,58537771
Qmax Qmax 0,36200526
x. On obtient alors par application de la relation approchée (3.32.IV-b) :
1,98  Q 0,394  1,98
η= sin−1 1,006( ) = × sin −1 1,006 × 0,585377710,394  = 0,60007389 ≅ 0,6
π  Qmax  π
La aussi, la valeur η est bien celle déterminer au point 1-ii et au point 2-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit Q par la formule de Chézy. Pour cela
recherchons A et Rh pour un tauxη = 0, 6 . On détermine A1 et P1 selon le tableau des par.dim. :
• A1 = ζ (η = 0, 6) = 0, 43665692
• P1 = ϑ (η = 0 , 6 ) = 1, 8 7 6 3 8 0 2 6

La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0, 43665692 × 2,5 = 2,72910575 m


2 2 2
-
A1 0, 43665692
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2,5 × = 0,58178095 m
P1 1,87638026
- le débit volume serait donc :
Q = CA Rh J = 85 × 2,72910575 0,58178095× 0,0004 = 3,53874309 m3 s
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,59 % seulement.

8.2.4. Conductivité relative Q*y rapportée à la profondeur normale.

La conductivité relative rapportée à la profondeur normale s'exprime en fonction de η par la relation


(2.38). Pour 0 ≤ η ≤ 1 , la variation η Q*y ( ) a été représentée sur la figure 3.6.IV. Q*y diminue avec la

diminution deη . Pour η ≤ 1 , Q*y ≥ 0,3462 , tandis que Q*y ( circulaire ) ≥ 0,3927 pour η ≤ 1 .

188
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

1,0

0,8
C = constante
0,6

0,4

0,2

0,0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5 5,0
*
Figure 3.6.IV : Variation de la conductivité relative Q y en fonction du taux de remplissage η pour les
cas des conduites circulaire (---)
( et circulaires avec banquettes (__).

La relation (2.38) a fait l’objet d’une étude particulière qui a consisté à déterminer une relation explicite
qui lui est approchée. Le calcul a montré que pour :
a) 0, 06 ≤ η ≤ 0, 25 , correspondant à 1,8815 ≤ Q*y ≤ 4,3016 , le taux η est exprimé par :
π
sinh( η ) = 2,356Q*y −1,756 (3.33.IV-a)
0,55
b) 0,35 ≤ η ≤ 0, 44 correspondant à 0,9128 ≤ Q*y ≤ 0,9732 , le taux de remplissage η est tel que :

sinh(9η ) = 240 − 234,5Q*y (3.33.IV-b)

c) 0, 43 ≤ η ≤ 0,81 , correspondant à 0,5481 ≤ Q*y ≤ 0,9214 , le taux η est tel que :


π
sinh( η ) = ln(2,018Q*y −2,401 ) (3.33.IV-c)
1,68
L’écart relatif maximal occasionné par (3.33.IV-a),
(3.33.IV (3.33.IV-b) et (3.33.IV-c)
c) est inférieur à 0,50%.
0,50
∆η/
η η(%)
0,40

0,30

0,20

0,10

0,00
0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00
Figure 3.7.IV : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par (3.33.IV-a),
(3.33.IV c) sur le calcul de η . Ecart
(3.33.IV-b) et (3.33.IV-c)
_. _
( ) pour 0, 06 ≤ η ≤ 0, 25 (- - -) pour 0, 35 ≤ η ≤ 0, 44 (――)
――) pour 0, 43 ≤ η ≤ 0, 81

Exemple d’application 2
Reprenons les données de l’exemple 1 et évaluons cette fois-ci
fois ci le diamètre D de la conduite.
Les données sont donc : Q = 3,56m3 / s C = 85m0,5 / s J = 0,0004 yn = 1,5 m
Solution :
Pour les données du problème, la conductivité relative est selon la relation (2.36) :

189
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

Q 3,56
Q*y = = = 0, 75992884
C 2 Jyn5 852 × 0, 0004 ×1,55
Q*y appartient à 0,5481 ≤ Q*y ≤ 0,9214 le taux η est donc régi par la relation (3.33.IV-c)
(3.33.IV :
1, 68 1, 68
η= sinh −1  ln(2, 018Q y* −2,401 )  = × sinh −1  ln(2, 018 × 0, 75992884 −2,401 ) 
π π
= 0, 59639364 ≅ 0, 6
Il s’agit bien de la valeur proche deη , calculée au cours des étapes 1- ii, 2-ii
ii et 3-ii
3 de l’exemple1. Par

suite, le diamètre D recherché est : D = yn η = 1,5/ × 0,6 = 2,5 m

3.3. Ecoulement à coefficient de résistance de Manning invariable;


La conductivité relative s'exprime, pour n constant, par la relation (2.42) : Q = A1 P1
* 53 23

A l’état plein (η = 1) , A1p = 0,73002672 et P1 p = 3,24581866 la conductivité relative Q*p est égale :

Q*p = 0, 26999046 = constante (3.34.IV)

8.3.1. Variation de la conductivité relative η Q pour n constant.


*
( )
*
En faisant varier A1 et P1 de la relation (2.42), selon le taux de remplissage, La conductivité relative Q
a été représentée graphiquement sur la figure 3.8.IV, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .
1,0
0,9 η n = constante
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
Q*
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30 0,35

Figure 3.8.IV : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux η selon la formule de Manning
*

Strickler,, pour le cas des conduites circulaire avec banquettes et circulaire.


(●)
*
Qmax = 0,288426 pour η = 0,9456 pour la conduite circulaire avec banquettes.

*
La conductivité relative Q augmente avec l’accroissement du taux de remplissage η jusqu’à un
maximumη = 0,9456 , puis diminue au‐delà
au de ce maximum.
En utilisant les valeurs de A1 = ζ (η = 0,9456) = 0,71338802 et P1 = ϑ(η = 0,9456) = 2,77500611 on a :
*
Qmax = 0, 28842555 (3.35.IV)

190
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

Par contre pour la conduite circulaire : Qmax = 0,3353, pou le taux de remplissage η = 0,9382 .
*

Les calculs ont également montré que pour :


• 0 ≤ η ≤ 0, 25 0 ≤ Q* ≤ 0, 0245
• 0, 25 ≤ η ≤ 1 0, 0245 ≤ Q* ≤ 0, 27
Afin d’évaluer de manière explicite la valeur du taux de remplissage η , à partir de la valeur connue de la
conductivité relative Q* , nos calculs ont montré que la relation (2.42) pouvait être remplacée par deux
relations approchées suivantes, applicables comme suit :
• 0, 03 ≤ η ≤ 0, 25 et correspondant à 0, 000348 ≤ Q* ≤ 0, 024544
0,475
sin(πη ) = 4,122 Q* (3.36.IV-a)

• 0,34 ≤ η ≤ 0,84 et correspondant à 0, 047039 ≤ Q* ≤ 0, 269631


π 0,37
sin( η ) = 1,578 Q* (3.36.IV-b)
1,99
L’écart relatif maximal occasionné par les relations (3.36.IV-a) et (3.36.IV-b) est inférieur à 0,46%.
0,5
∆η/η(%)
0,4

0,3

0,2

0,1

0,0 Q*
0,00 0,05 0,10 0,15 0,20 0,25 0,30
Figure 3.9.IV : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par les relations approchées (3.36.IV-a) et (3.36.IV-b) sur le
calcul du taux de remplissage de la conduite circulaire avec banquettes
Ecart (―) pour 0, 03 ≤ η ≤ 0, 25 (---) pour 0, 34 ≤ η ≤ 0, 82

8.3.2. Courbe de remplissage η (Q / Qp ) pour n constant.

La variationη (Q Qp ) , pour n constant, s’écrit en tenant compte de (2.46), (2.42) et (3.34.IV).

Q A5 3
= 3, 704 12 3 (3.37.IV)
Qp P1

Rappelons que A1 et P1 sont données en fonction de η conformément aux intervalles définis dans le
tableau des paramètres adimensionnels.
Q Qp ne dépend que du tauxη . Le tauxη est implicite vis‐à‐vis de Q Qp . Pour déterminer η
explicitement, On peut déduire des relations approchées (3.36.IV) obtenues précédemment ce qui suit :
De la relation (3.36.IV-a) et pour 0, 03 ≤ η ≤ 0, 25 correspondant à 0, 000348 ≤ Q* ≤ 0, 024544 on a :

191
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

0,475
0,475  Q* 
sin(πη ) = 4,122 Q* = 4,122Q *0,475
p  * 
 Qp 
Par ailleurs la relation (3.34.IV) donne Q*p = 0, 26999046
Alors il vient :
0,475 0,475 0,475
 Q*   Q*   Q* 
sin(πη ) = 4,122Q *0,475
 *  = 4,122 × 0, 26999046 0,475
× *  = 2, 213  * 
p Q  Q 
 Qp   p  p
Ou bien en utilisant (2.46) on obtient :
0,475
Q 
sin(πη ) = 2, 213 
 Q 
(3.38.IV-a)
 p
La relation (3.38.IV-a) est valable pour 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 correspondant à 0,0013 ≤ Q Qp ≤ 0,0909 .
L’écart relatif maximal occasionné par cette relation approchée est inférieur à 0,34%.
De la relation (3.36.IV-b) et pour 0,34 ≤ η ≤ 0,84 correspondant à 0, 047 ≤ Q* ≤ 0, 2696 on a :
0,37
π 0,37  Q* 
sin( η ) = 1,578 Q* = 1,578Q*0,37
p  * 
1,99  Qp 
Par ailleurs la relation (3.34.IV) donne Q*p = 0, 26999046
Alors il vient :
0,37 0,37 0,37
π  *
*0,37 Q
 Q*   Q* 
sin( η ) = 1,578Qp  *  = 1,578 × 0, 26999046 0,37
× *  = 0,972  * 
1,99 Q  Q  Q 
 p  p  p
Ou bien en utilisant (2.46) on obtient :
0,37
π  Q 
sin( η ) = 0,972   (3.38.IV-b)
1,99 Q 
 p
La relation (3.38.IV-b) est valable pour 0,34 ≤ η ≤ 0,84 correspondant à 0,1742 ≤ Q Qp ≤ 0,9987 .
L’écart relatif maximal occasionné par cette relation approchée est inférieur à 0,47%.

8.3.3. Relation η (Q / Qmax ) pour n constant

La variationη (Q Qmax ) , s’écrit en tenant compte de (2.49), (2.42) et de Qmax = 0, 28842555 :


*

Q A5 3
= 3, 467 12 3 (3.39.IV)
Qmax P1
η ( Q Qmax ) est implicite du tauxη . Les relations approchées η (Q* ) (3.36.IV-a) et (3.36.IV-b)
obtenues, permettent la détermination d’une manière explicite du taux η en fonction de Q* .On peut
déduire de ces relations :
De la relation (3.36.IV-a) et pour 0, 03 ≤ η ≤ 0, 25 , correspondant à 0, 0003 ≤ Q* ≤ 0, 0245 on a :

192
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

0,475
0,475  Q* 
sin(πη ) = 4,122 Q* = 4,122Q *0,475
max  * 
 Qmax 
Par ailleurs la relation (3.35.IV) donne Qmax = 0, 28842555
*

Alors il vient :
0,475 0,475 0,475
 Q*   Q*   Q* 
sin(πη ) = 4,122Q *0,475
max  *  = 4,122 × 0, 28842555 0,475
× *  = 2, 284  * 
 Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.49) on obtient :
0,475
 Q 
sin(πη ) = 2, 284   (3.40.IV-a)
 Qmax 
La relation (3.40.IV-a) est valable pour 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 correspondant à 0, 0012 ≤ Q Qmax ≤ 0, 0851 .

De la relation (3.36.IV-b) et pour 0,34 ≤ η ≤ 0,84 , correspondant à 0, 047 ≤ Q* ≤ 0, 2696 on a :


0,37
π 0,37  Q* 
sin( η ) = 1, 578 Q* = 1, 578Q *0,37
max  * 
1, 99  Qmax 
Par ailleurs la relation (3.35.IV) donne Qmax = 0, 28842555
*

Alors il vient :
0,37 0,37 0,37
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1,578Q *0,37
max  *  = 1,578 × 0, 28842555 0,37
× *  = 0,996  * 
1,99  Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.49) on obtient :
0,37
π  Q 
sin( η ) = 0,996   (3.40.IV-b)
1,99  Qmax 
La relation (3.40.IV-b) est valable pour 0,34 ≤ η ≤ 0,84 correspondant à 0,1631 ≤ Q Qmax ≤ 0,9451
L’écart relatif maximal occasionné par ces relations approchées est inférieur à 0,50%.

Exemple d’application 3.

On souhaite déterminer la profondeur yn dans une conduite circulaire avec banquettes de diamètre

D = 2 m , écoulant un débit Q =1,12 m s sous une pente J = 0,0005 . Le coefficient n = 0, 0147 m1 3 s .


3

Solution :

On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :


13. Avec la conductivité relative η Q * ( )
i. Calculons la conductivité relative Q* par application de la relation (2.41) :
nQ 0,0147 ×1,12
Q* = = = 0,1159588
28 3 5.10−4
83
D J
ii. La conductivité Q* est telle que 0, 047 ≤ Q* ≤ 0, 2696 , le taux η est, en vertu de (3.36.IV-b) :

193
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

1,99
η= × sin −1 (1,578 × 0,11595880,37 ) = 0,50104118 ≅ 0,5
π
iii. La profondeur normale yn recherchée est, par suite :
yn = Dη = 2 × 0,5 = 1m
14. Avec le taux de remplissage η Q Q p ( )
vii. Compte tenu du fait que Q*p = 0, 26999046 et que Q Q p = Q* Q*p , alors :

Q 0,1159588
= = 0, 42949221
Qp 0, 26999046
viii. Q Qp appartient à 0,1742 ≤ Q Qp ≤ 0,9987 . Le taux η peut être évalué par (3.38.IV-b) :


1, 99  Q 
0,37
 1, 99
η= sin  0, 972 
−1 = sin −1  0, 972 × 0, 429492210,37 
π  Qp   π
   
= 0, 50098271 ≅ 0, 5
Il s’agit bien de la valeur obtenue au point 2-ii
15. Avec la conductivité maximaleη ( Q Qmax ) :

Compte tenu du fait que Qmax = 0, 28842555 et que Q / Qmax = Q / Qmax , on a :


* * *
vii.
Q 0,1159588
= = 0, 40204066
Qmax 0, 28842555
ii. Q Qmax appartient à 0,1631 ≤ Q Qmax ≤ 0,9451 . Le taux η peut être évalué par (3.40.IV-b):

1,99  Q   1,99 −1
0,37

η= sin 0,996 −1


 = sin 0,996 × 0, 402040660,37 
π   max  
Q π
= 0,50095249 ≅ 0,5
La aussi, la valeur du taux est bien celle déterminer au point 2-ii et au point 1-ii.

Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Manning. Pour
cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissageη = 0,5 .
• A1 (η =0,5) = ζ (η =0,5) = 0,33732764
• P1 (η = 0,5) = ϑ (η = 0,5) = 1, 67502234
- La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,33732764 × 2 = 1,34931056 m
2 2 2

A1 0,33732764
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0, 4027739 m
P1 1, 67502234
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0, 40277392 3 ×1,34931056 × 0,0005 = 1,11940472 m3 s
n 0,0147
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,05% seulement.

194
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

8.3.4. Conductivité relative Q*y rapportée à la profondeur normale.

La conductivité Q*y est définie par la relation (2.55). Ainsi, dans 0 ≤ η ≤ 1 , la conductivité relative Q*y ne
dépend que du tauxη . La relation (2.55) a été représentée sur la figure 3.10.IV.
1
η
0,8
n = constante
0,6

0,4

0,2

0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0

Figure 3.10.IV : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites circulaire avec banquettes et circulaire.
*

L’étude de la relation (2.55) a montré que η peut s’exprimer explicitement, en fonction de Q*y par :

e) 0, 04 ≤ η ≤ 0, 25 correspondant 0,9895 ≤ Q*y ≤ 3, 4212


π
sinh( η ) = 2,507Q*y −1,808 (3.41.IV-a)
0, 47
0,35 ≤ η ≤ 0, 46 , correspondant à 0, 7697 ≤ Qy ≤ 0,8337
*
a)

 π 
sinh  η  = 529, 6 − 612Q*y (3.41.IV-b)
 0,302 
0, 44 ≤ η ≤ 0,98 , correspondant à 0,3003 ≤ Qy ≤ 0, 7853
*
b)

 5π 
(
sinh  η  = ln 1, 458Q*y − 2,5
 8 
) (3.41.IV-c)

Les relations (3.41.IV-a) (3.41.IV--b) et (3.41.IV-c)


c) entraîne un écart relatif maximal de 0,49%.
0,50
∆η/η(%)
0,40

0,30

0,20

0,10

0,00
0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00 3,50

Figure 3.11.IV : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.41.IV-a),
(3.41.IV a), (3.41.IV-b)
(3.41.IV et (3.41.IV-c).
Ecart (…) pour 0, 04 ≤ η ≤ 0, 25 (―) pour 0, 35 ≤ η ≤ 0, 46 (‒ ‒)) pour 0, 44 ≤ η ≤ 0, 98 .

195
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

Exemple d’application 4
Reprenons les données de l’exemple d’application 3 et déterminons le diamètre D de la conduite. Les
données sont alors : Q=1,12m3 / s J = 0,0005 n = 0, 0147 m1 3 s yn = 1 m
Solution :

i. Calculons la conductivité Q*y , rapportée à la profondeur yn , par application de la relation (2.53) :


nQ 0,0147 ×1,12
Q*y = = = 0,73629246
yn 83
J 18 3 × 0,0005
La conductivité Q*y appartient à 0,3003 ≤ Q*y ≤ 0, 7853 , le taux η est donc régi par (3.41.IV-c) :
8 8
η= sinh −1 ln(1, 458Qy*− 2,5  = × sinh −1 ln(1, 458 × 0, 73629246−2,5  = 0, 49837658 ≅ 0,5
5π 5×π
v. Ainsi, le diamètre D recherché est :
yn 1
D= = = 2, 00651484 ≅ 2 m
η 0, 49837658
L’écart relatif entre la valeur de D ainsi calculée et celle donnée à l’énoncé de l’exemple 3 est 0,32%.

3.4. Ecoulement à coefficient de résistance variable

8.4.1. Expression générale du diamètre


Pour calculer le diamètre D (ou la hauteur h) dans le cas d'une conduite circulaire avec banquette
partiellement remplie pour les valeurs données de Q, J , ε ,ν et η , nous allons nous basé sur la formule
(1.173) trouvée dans le chapitre 1 et qui est valable pour n'importe quelle dimension linéaire :
−2 5 15 15
  ε Dh 8,5    Q 2   P1 
D ≅ 0,512 − log  +     3
  4,75 R    gJ   A1 
Où Dh est donnée par la relation (1.167) et R est donné par la relation (1.158).
On peut aussi faire appel aux relations (1.160), (1.154) et (1.168) ou(1.174) et (1.168)

Exemple d’application 5.
Déterminer le diamètre d’une conduite circulaire avec banquettes véhiculant un débit
Q = 1,12 m3 s sachant que :ν = 10−6 m2 s , J = 0, 0005 , ε = 0, 0002 m et η = 0, 65 .
a) Pour un taux de remplissage η = 0, 65 , le tableau des paramètres adimensionnels donne :
A1 (η = 0,65) = 0,485046245 P1 (η = 0,65) = 1,97971499
b) On détermine le diamètre hydraulique Dh en utilisant la relation (1.167) :
15 25 15 25
 Q2   A   1,122   0, 48504625 
Dh = 1,516    12  = 1,516   × 2 
= 1,99200182 m
 gJ   P1   9,81× 0,0005   1,97971499 
Le nombre de Reynolds R est déterminé par la relation (1.158) :

196
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

R = 10,556
( gJQ ) 3 15
 A1 
35

= 10,556 ×
( 9,81× 0,0005 ×1,12 ) 3 15 35
 0, 48504625 
× = 1113537
 2 2 
ν  P1  10−6  1,97971499 
c) On déduit la dimension linéaire recherchée D en appliquant la relation (1.173):
−2 5 15 15
  ε Dh 8,5    Q 2   P1 
D ≅ 0,512 ×  − log  +     3
  4, 75 R    gJ   A1 
−2 5 15 15
  0, 0002 1,99200182 8,5    1,122   1,97971499 
= 0,512  − log  +  ×  ×
  4, 75 1113537    9,81× 0, 0005 
3 
 0, 48504625 
= 1, 49905441 m ≅ 1,5 m

8.4.2. Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence : Calcul


de la profondeur normale.

Soit les données du problème : Q , D , J , ε etν . Quel serait alors la profondeur dans la conduite yn .

Assumons J = J et Q = Q par contre a ≠ a ou D ≠ D A ≠ A , et P ≠ P .

La relation régissant l’écoulement pour le modèle rugueux de référence a été donnée par la relation
(2.58) et la conductivité relative est donnée par la relation (2.59). Cette conductivité relative a la même
expression que la relation (2.25). D’autre part on a aussi :
Q p = ( A13p2 P11p2 ) = 0,3462151 = constante
*
(3.42.IV)
*
Qmax = 0,36200526 (3.43.IV)

Pour la valeur à l’état plein Q p = 0,3462151 correspond η = 1et η = 0,86969487 .


*

*
La variation η (Q ) s’exprime par les mêmes relations explicites (3.28.IV-a) et (3.28.IV-b) vis-à-vis

deη :
• Dans 0, 09 ≤ η ≤ 0, 25 et correspondant à 0, 00563 ≤ Q* ≤ 0, 03471 , on a :
5π 0,531
sin( η ) = 3, 637 Q* (3.44.IV-a)
6
• Dans 0,32 ≤ η ≤ 0, 79 et correspondant à 0, 05667 ≤ Q* ≤ 0,31467 , on a :
π 0,394
sin( η ) = 1,501Q* (3.44.IV-b)
1,98
L’écart relatif maximal occasionné par les relations approchées (3.44.IV) est inférieur à 0,48%.
Le diamètre à l’état plein D p du modèle rugueux de référence est donné par la relation (2.59) après

avoir remplacé A1 = A1 p = 0,73002672 et P1 = P1 p = 3, 24581866 :


15
 Q2 
Dp = 0,579   (3.45.IV)
 gJ 

197
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

Ce modèle rugueux de diamètre D p a la même conductivité relative que celui de même diamètre mais

un taux de remplissage η = 0,86969487 . Avec cette valeurη et le diamètre D p déterminé par

(3.45.IV), on détermine P , Rh et R , en utilisant les relations (2.15), (2.18) et (1.48) et le tableau des
paramètres adimensionnels :
A1 (η = 0,86969487) = 0,66982217 P1 (η = 0,86969487) = 2,50718584

P = D p P1 (η = 0,86969487) = 2,50718584 D p (3.46.IV)

A1 (η = 0,86969487)
Rh = D p = 0, 26716096 D p (3.47.IV)
P1 (η = 0,86969487)
4Q 4Q Q
R= = = 1,59541424 (3.48.IV)
Pν ν P(η = 0,86969487) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur ψ on a :
−2 5
  ε Dp ν Dp  
ψ ≅ 1,35 − log  + 5,33  (3.49.IV)
  5, 08 
 Q 
Procédons maintenant comme dans le cas de la conduite circulaire :
• Avec Q et J , déterminons D p et calculonsψ . D est une donnée, affectons D = D ψ .
*
• Avec D , calculons à l’aide de (2.59) la conductivité relative Q et déterminons avec l’une des
relations (3.44.IV) le taux η et yn = η D .

Exemple d’application 6 :

Reprenons l’exercice précédent, soit : Q = 1,12 m3 s , ν = 10−6 m2 s , J = 0, 0005 , ε = 0, 0002 m et


D = 1,5 m . Quelle est la profondeur normale yn ?

Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (3.45.IV) :
15 15
 Q2   1,122 
Dp = 0,579   = 0,579 ×   = 1, 7548418 m
 gJ   9,81× 0, 0005 
- A l’aide de la relation (3.49.IV) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .
−2 5
  ε Dp ν Dp  
ψ ≅ 1,35 − log  + 5,33 
  5, 08 Q 
 
−2 5
  0.0002 1,7548418 10−6 ×1, 7548418  
= 1,35 − log  + 5,33 ×  = 0,7389242
  5,08 1,12 
- Affectons à ce modèle rugueux le diamètre D = D ψ = 1,5 0,7389242 = 2,02997819 m

- Ce nouveau diamètre D donne la conductivité relative avec la relation (2.59) :

198
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

* Q 1,12
Q = = = 0, 24074934
128 gJ D
5
128 × 9, 81 × 0, 0005 × 2, 02997819 5

- Avec Q obtenue déterminons à l’aide de la relation (3.44.IV-b), le taux η et la profondeur normale.


*

η=
1,98
π (
sin −1 1,501Q
*0,394
) = 1,98
π
sin −1
(1,501× 0, 24074934 ) =0,64816016
0,394

Ce résultat correspond à celui de l’énoncé de l’exemple précédent.


yn = η D = 0, 64816016 ×1,5 = 0,97224024 m

8.4.3. Expression du débit volume maximal Qmax

L’expression du débit Qmax , est déduite de la formule (1.186) dans laquelle R est donné par (1.188).
A l'état plein, ce nombre de Reynolds prend la valeur particulière Rp en remplaçant dans la relation

(1.188), les paramètres adimensionnels A1 et P1 , selon le tableau 1, par A1 p et P1 p :


32
 A1 p  gJD3  0, 73002672  gJD3
32

R = 32 2  = 32 × 2   × ν
 P  ν  3, 24581866 
 1p 
Soit :
gJD 3
R p ≅ 4,83 (3.50.IV)
ν
Tenant compte de (3.50.IV), la relation (1.188) s'écrit :
32
A 
R = 9,37  1  Rp (3.51.IV)
 P1 
Remplaçant dans la relation (1.186), A, Rh et R par les relations (1.42), (1.44) et (3.51.IV) :

 A3 2   ε D 1, 0716 
Q = −4 2  11 2  gJD 5 log  +  (3.52.IV)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 R p 
 
En introduisant Q* donnée par (2.72), la relation (3.52.IV) s’écrit alors, en termes adimensionnels :

 A13 2   ε D 1, 0716 
Q = −4 2  1 2  log 
*
+  (3.53.IV)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 ) Rp 
32

Rappelons Rp est donné par la relation (3.50.IV). La relation (3.53.IV) montre que la conductivité

relative Q* est fonction à la fois deη , de la rugosité relative ε D et du nombre Rp à l’état plein.

La variation du taux de remplissage η en fonction de la conductivité relative Q* a été représentée sur la


figure 3.12.IV (a à c), conformément a la relation (3.53.IV).

199
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
a)
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10
b)
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5 6

c)
Figure 3.12.IV : Variation deη (Q ) pour diverses valeurs de la rugosité relative ε/D et du
*

nombre de Reynolds Rp conformément a la relation (3.53.IV).

Nos remarques sont, au vu de la figure 3.12.IV (a


( à c),
), les mêmes que celles concernant la variation de
la conductivité relative Q* de la conduite circulaire étudiée au chapitre 2.

200
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

Le tableau 2 regroupe les valeurs particulières η0 du taux de remplissage η correspondant à Q* = Qmax


*
,
calculées selon la relation (3.53.IV), pour diverses valeurs de ε D et du nombre de Reynolds Rp .

L’espace grisâtre du tableau 2 correspond au domaine pratique d’utilisation de ε D et de Rp .

Tableau 2 : Valeurs du taux de remplissage η0 correspondant à Q * = Qmax


*
pour diverses
valeurs de la rugosité ε D et du nombre de Reynolds Rp
ε D→ 0 10-5 5.10-5 10-4 5.10-4 10-3 5.10-3 10-2
104 0,9432 0,9433 0,9433 0,9433 0,9437 0,9437 0,9440 0,9440
5.104 0,9454 0 , 9 4 5 4 0,9455 0,9455 0,9461 0,9465 0,9460 0,9454
105 0,9460 0,9461 0,9461 0,9465 0,9471 0,9471 0,9461 0,9454
5.105 0,9471 0,9478 0,9482 0,9482 0,9482 0,9480 0,9465 0,9455
Rp 106 0,9478 0,9482 0,9489 0,9489 0,9482 0,9480 0,9465 0,9455
5.106 0,9489 0,9496 0,9497 0,9496 0,9489 0,9482 0,9465 0,9455
107 0,9490 0,9501 0,9499 0,9496 0,9489 0,9482 0,9465 0,9455
5.107 0,9497 0,9501 0,9500 0,9497 0,9489 0,9482 0,9465 0,9455
108 0,9499 0,9501 0,9501 0,9497 0,9489 0,9482 0,9465 0,9455

Nous pouvons ainsi constater que dans10−5 ≤ ε D ≤ 5.10−3 et 5.10 4 ≤ R p ≤ 5.107 , la valeur η0 = 0,9478

peut être considérée comme la valeur la plus appropriée pour le calcul du débit Qmax .
On détermine pourη0 = 0,9478 , l'expression de Qmax d'une conduite circulaire avec banquettes à
écoulement uniforme, lorsque les paramètres tel que ε , D , J et ν du liquide sont connus. Il suffit pour
cela d'introduire cette valeur dans les relations (3.14.IV) et (3.21.IV) pour trouver les paramètres
adimensionnels A1 et P1 et de calculer Qmax par la relation (3.52.IV).
Pour 0, 25 ≤ η0 = 0,9478 ≤ 1, les paramètres adimensionnels A1 et P1 figurant au tableau1 sont :
A1 = ζ (η = 0,9478) = 0,71437638 P1 = ϑ (η = 0,9478) = 2,78480045
En introduisant ces valeurs dans la relation (3.52.IV), on trouve l’expression de Qmax :

 ε D 8, 248 
Qmax = −2, 047 gJD5 log  +  (3.54.IV)
 3, 797 Rp 

La conductivité relative maximale est alors :
 ε D 8, 248 
Q*max = −2,047 log  +  (3.55.IV)
 3, 797 R
 p 
Nous obtenons ainsi l’expression du débit volume maximal en fonction de ε D et de Rp à l’état plein.

8.4.4. Relation approchée de la profondeur normale :


Comme dans le cas de la conduite circulaire, cette partie de l’étude vise à établir une relation approchée
susceptible d’évaluer la profondeur normale yn de l’écoulement uniforme à coefficient de résistance

201
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

variable. Pour établir cette relation, il a été nécessaire d’avoir recours aux relations (3.52.IV) et
(3.54.IV). Cette démarche a donc consisté à déterminer la loi de variation du taux de remplissage η en
fonction de Q Qmax . Pour cela, il a été nécessaire d’étudier la variation de η ( Q Qmax ) pour diverses

valeurs de ε D et de Rp , en s’appuyant sur les relations (3.52.IV) et (3.54.IV). Après un travail assez

laborieux, nos calculs ont pu montrer que, le taux η ( Q Qmax ) de la conduite pouvait s’exprimer par la
relation :
0,361
π  Q 
sin( η ) = 1, 016   (3.56.IV)
1,906  Qmax. 
La profondeur normale s’exprime alors par : yn = η D
La relation (3.56.IV) est valable dans une large gamme pratique du taux de remplissage compris
0,3 ≤ η ≤ 0, 78 avec une erreur relative maximale de 0,70%. Elle est applicable pour 0 ≤ ε D ≤ 0, 01 et
un nombre de Reynolds 5.104 ≤ R p ≤ 108 .

L’exemple 7 montre les étapes à suivre pour la détermination


détermina de yn par application de (3.56.IV).

3.5. Ecoulement critique

La conductivité relative correspond à l'état critique est donnée par la relation (2.83) Qc* = A13c e1c . A1c
et e1c (l’indice "c" se réfère l’état critique) sont définis selon le taux η dans le tableau 1 de la conduite
circulaire avec banquettes.. La relation (2.83) montre clairement que ηc est implicite vis‐à‐vis
*
vis de Qc .
Proposons une relation approchée fiable au calcul explicitement de ηc et donc de la profondeur critique
yc , pour cela étudions la variation ηc (Qc* ) en représentons la relation (2.83) sur le graphe ci-dessous
ci :
1

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0

Figure 3.13.IV : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*.. Courbe tracée selon la relation (2.83).

Ce graphe montre ηc augmente avec l’accroissement de Qc . En outre, lorsque Q* → ∞ , ηc → 1 .


*

Les calculs menés dans une large gamme pratique 0,32 ≤ ηc ≤ 0,81 , ont permis de trouver une relation
fiable explicite qui approche le mieux la relation implicite (2.83) a savoir :

202
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

π
sin( ηc ) = 0,876Q*0,404 (3.57.IV-a)
3,344
Pour la partie circulaire basse, c'est-à-dire 0, 02 ≤ ηc ≤ 0, 25 la relation approchée est :

sin( ηc ) = Q*0,504 (3.57.IV-b)
11
La valeur limite supérieure ηc = 0,81 représente un taux de 81% ce qui est largement acceptable.
Les écarts relatifs occasionné par les relations (3.57.IV-a) et (3.57.IV-b) est inférieur à 0,50%.
Exemple d’application 7
Reprenons l’exemple du collecteur circulaire étudié au chapitre 2 pour le cas de la conduite circulaire
avec banquettes avec les données suivantes : D = 1,5 m , J = 0, 0005 et ε = 2.10−5 m ν = 10−6 . Le débit
qui doit arriver à la station d'épuration ne doit pas dépasser Q = 1, 08 m3 s .

v. A quelle hauteur de la génératrice inferieure, le déversoir doit être arasé pour limiter le débit vers la
station d'épuration à la valeur donnée de Q = 1, 08 m3 s .
vi. Quelle est la nature de l’écoulement en comparant la profondeur normale et a la hauteur
Solution :

3. Déterminons la capacité maximale du collecteur et cherchons la cote laquelle doit être arasé le
déversoir d'orage pour ne laisser passer que le débit donné.
• Le nombre de Reynolds Rp est selon la relation (3.84):

gJD3 9,81× 0, 0005 ×1,53


R p ≅ 4,83 = 4,83 × = 621446
ν 10−6
• Le débit maximal est selon la relation (3.88)
 ε D 8, 248 
*
Qmax = −2,047 log  + 
 3, 797 R
 p 
 2.10−5 1,5 8, 248 
= −2,047 × 9,81× 0, 0005 ×1,55 × log  +  = 1,88646526 m s
3

 3, 797 621446 
0,361
π  Q 
• Selon la relation (3.90), le taux de remplissage est égal : sin( η ) = 1, 016  
1,906  Qmax. 

1,906   Q   1,906
0,361
  1, 08  
0,361

η= −1
sin 1, 016   =
−1
× sin 1,016 ×   
π   Qmax.   π   1,88646526  
= 0,59479846 ≅ 0,59
La profondeur normale recherchée est yn = η D = 0,59479846 ×1,5 = 0,89219769 m .
C'est à dire la cote du déversoir doit être à 0,89 m de la génératrice inferieure du collecteur.
Vérifions nos calculs, en déterminons le débit volume par la formule générale (1.186):
Pour le taux obtenuη = 0, 59852941 , les paramètres A1 et P1 prennent respectivement les valeurs :

A1(η = 0,59479846) = 0,43155504 P1 (η = 0,59479846) = 1,86577393

203
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite circulaire avec banquettes (IV)-Chapitre III

- l’aire de la section mouillée est selon (2.11) :


A = D A1 = 1,52 × 0, 43155504 = 0,97099884 m2
2

- le rayon hydraulique est en vertu de (2.18) :


A1 0, 43155504
Rh = D = 1,5 × = 0,34695123 m
P1 1,86577393
- le nombre de Reynolds est selon (1.187) :
gJRh3 9,81 × 0, 0005 × 0, 346951233
R = 32 2 = 32 × 2 × = 647720
ν 10 −6

- le débit volume serait donc selon la relation (1.186) :


 ε 10, 04 
Q = −4 2 g A JRh log  + 
 14,8 Rh R 
 0, 00002 10, 04 
= −4 × 2 × 9,81 × 0,97099884 × 0,34695123 × 0, 0005 × log  + 
 14,8 × 0, 34695123 647720 
= 1, 06777648 ≅ 1, 07 m 3 s

L’écart relatif entre le débit déterminé et celui de l’énoncé est égal à 1,13% seulement.
5. la nature de l'écoulement peut être connue en déterminant yc en application de la relation (3.93) :
*
Selon la relation (2.82), le débit relatif Qc est :

Q 1, 08
Qc* = = = 0,1251299
gD 5
9,81 × 1, 55

3,344 3,344
yc = D sin −1 (0,876Q*0,404 ) = ×1,5 × sin −1 (0,876 × 0,12512990,404 ) = 0,61943446 m
π π

Nous pouvons ainsi déduire que l’écoulement est de nature fluviale puisque yn = 0,9 > yc .

204
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

CONDUITE EN ARC DE CERCLE


CERCLE ECRASE (V)

La conduite fermée considérée dans la présente étude est celle communément appelée conduite en arc de
cercle écrasé représentée par la figure 3.1.V. Elle est caractérisée par un demi-cercle
demi de diamètre D
formant sa partie haute et sa hauteur Ym = 0,6339746D .

Figure 3.1.V. Schéma de définition de la conduite en arc de cercle écrasé.

Caractéristiques géométriques de la conduite :

La conduite est formée d’un arc de cercle BCE formant sa partie inférieure et du demi-cercle
demi BAE de
diamètre D constituant sa partie supérieure. L’arc de cercle BCE de demi-angle
angle au centre α, se trace à
partir du point O,, centre du cercle (C
( 2) de diamètre 2D.
Les étapes constructives de la section droite d’une telle conduite sont les suivantes :
xx. Sur un axe vertical XX , on trace le cercle (C
( 1) de centre O1 et de diamètre D..

xxi. Du point B ou E,, formant l’axe horizontale BO1E , on détermine le point O sur l’axe vertical XX tel

que BO = EO = D .
xxii. On trace le cercle (C2) de centre O et de diamètre 2D.
xxiii. La figure ABCE obtenue représente la section droite d’une conduite en arc de cercle écrasé.
La figure obtenue suggère les remarques suivantes :

Dans le triangle ( △OBO1 ) on peut écrire :

BO1 D 2
1. sin(α ) = = = 0, 5
OB D
Soit : α = π 6 radian

205
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

Nous pouvons écrire par suite :


D− y
2. cos(α ) = = 1− y D
D
Soit :
3. y = D [1 − cos(π 6)] = 0,1339746 D ≅ 0,134 D
Donc la hauteur de la conduite Ym est égale :
4. Ym = D 2 + y = D 2 + 0,1339746 D = 0, 6339746D ≅ 0, 634 D
Avec cette dernière expression la dimension linéaire y peut s’écrire :
0,1339746
5. y = 0,1339746D = Ym = 0, 21132487Ym
0,6339746
Il est évident que la longueur de la corde BE = D
3.1. Caractéristiques de l’écoulement
Les caractéristiques de l’écoulement, telle que l’aire de la section mouillée A, le périmètre mouillé P, le
rayon hydraulique Rh ou la largeur du plan d’eau e dépendent du taux de remplissage η = yn Ym ou yn
est la profondeur normale de l’écoulement. Ces caractéristiques s’expriment par différentes relations
selon le lieu géométrique de l’écoulement.

Figure 3.2.V. Schéma de définition de l’état de l’écoulement dans la conduite en arc de cercle écrasé.

La figure 3.2.V montre deux lieux géométriques différents que peut occuper l’écoulement, selon la valeur
du taux de remplissage :

• Entre les points C et O1 de la partie circulaire basse c'est-à-dire : yn ≤ y ouη ≤ 0, 21132487 .


• Entre les points O1 et A de la partie circulaire haute, c'est-à-dire 0, 21132487 ≤ η ≤ 1 .

206
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

6) η ≤ 0, 21132487
m. Largeur du plan d’eau :

Lorsque η ≤ 0, 21132487 , la largeur du plan d’eau e correspond à la corde ab . Les points a et b


appartiennent au cercle (C2), de centre O et de diamètre 2D.
Ainsi : e = 2 D sin( β )
Ou bien
e = 2 D 1 − cos 2 ( β )
Où l’angle β est le demi angle au centre, tel que :
D − yn y y
cos( β ) = = 1 − n = 1 − 0, 6339746 n = 1 − 0, 6339746η
D D Ym
β = cos−1(1− 0,6339746η)
sin( β ) = 1 − cos 2 ( β ) = 1 − (1 − 0, 6339746η )2 = η (1, 2679492 − 0, 40192379η )

e = 2 D η (1, 2679492 − 0, 40192379η ) (3.1.V)

On vérifie bien que pourη = 0, 21132487 , la longueur de la corde BE = D

n. Périmètre mouillée :

Le périmètre mouillé P correspond à la longueur de l’arc ab , appartenant au cercle (C2), de centre O et


de diamètre 2 D. Alors P = 2 β D soit :
P = 2Dβ = 2D cos−1 (1 − 0,6339746η) (3.2.V)

Définissons la fonction :
σ (η) = cos−1 (1 − 0,6339746η) (3.3.V)

La relation (3.2.V) devient :


P = 2 Dσ (η ) (3.4.V)

La longueur de l’arc BE correspond à la valeur particulière de P pour η = 0, 21132487 soit :

BE = 2 Dσ (η = 0, 21132487) = 2 × D × cos −1 (1 − 0, 6339746 × 0, 21132487) = 1, 04719757 D

m. Aire de la section mouillée


L’aire de la section mouillée A correspond à l’aire du segment circulaire aCba, appartenant au cercle
(C2), de centre O et de diamètre 2D . Ainsi :
1 2
A= D [2β − sin(2β )] = D 2 [ β − sin( β ) cos( β )]
2
Soit :
A = D 2 cos −1 (1 − 0, 6339746η ) − (1 − 0, 6339746η ) η (1, 2679492 − 0, 40192379η )  (3.5.V)

Définissons la fonction :

207
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

(1 − 0, 6339746η ) η (1, 2679492 − 0, 40192379η )


ϕ (η ) = 1 − (3.6.V)
cos −1 (1 − 0, 6339746η )
La relation (3.5.V) permet d’écrire :
A = D2σ (η)ϕ(η) (3.7.V)

n. Rayon hydraulique

Les relations (3.4.V) et (3.7.V) permettent de déduire que le rayon hydraulique Rh = A P est :
D
Rh = ϕ (η ) (3.8.V)
2
7) 0, 21132487 ≤ η ≤ 1

c. Largeur du plan d’eau :


Lorsque 0, 21132487 ≤ η ≤ 1 , la largeur du plan d’eau e correspond à cd (figure 3.2.V). Les points c et
d appartiennent au cercle (C1), de centre O1 et de diamètre D.
Ainsi :
e = D sin(γ ) (3.9.V)
Ou bien
e = D 1 − cos 2 (γ ) (3.10.V)
Où l’angle γ est le demi angle au centre, tel que :
yn − Co y −y
cos(γ ) = =2 n = 2(0, 6339746η − 0,1339746)
D 2 D
Soit :
cos(γ ) = 1, 2679492(η − 0, 21132487) (3.11.V)
On tire de cette dernière relation l’expression sin(γ ) :
sin(γ ) = 1, 2679492 (1 − η )(0,57735026 + η ) (3.12.V)
Il vient alors :
e = 1, 2679492 D (1 − η )(0,57735026 + η ) (3.13.V)
d. Périmètre mouillée :
Lorsque 0, 21132487 ≤ η ≤ 1 , le périmètre mouillé P correspond à deux fois la longueur de l’arc Bc , à

laquelle il faut rajouter la longueur de l’arc de cercle BE . Deux fois la longueur de l’arc Bc est égale à
la différence des longueurs des arcs BAE et cAd . Le périmètre mouillé sera donc égal :
P = 2 × Bc + BE = ( BAE − cAd ) + BE

La longueur BE = 1, 04719757 D , (Point b du périmètre mouillé lorsqueη ≤ 0, 21132487 ).

D’autre part on a :

208
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

BAE = π D 2

La longueur de l’arc cAd est tel que :


D
cAd = 2γ =γD (3.14.V)
2
L’angle γ est déduit de la formule (3.11.V) :
γ = cos −1 [1, 2679492(η − 0, 21132487)] (3.15.V)
Soit :
cAd = D cos−1 [1,2679492(η − 0,21132487)]
Le périmètre mouillé sera alors :
P = ( BAE − cAd ) + BE = π D 2 − D cos−1 [1, 2679492(η − 0,21132487)] + 1,04719757D
Soit :
P = D  2, 6179939 − cos −1 [1, 2679492(η − 0, 21132487)] (3.16.V)
Définissons la fonction :
ϑ (η ) = 2, 6179939 − cos −1 [1, 2679492(η − 0, 21132487) ] (3.17.V)
Le périmètre sera égal à :
P = Dϑ (η ) (3.18.V)

o. Aire de la section mouillée


L’aire de la section mouillée A correspondant à 0, 21132487 ≤ η ≤ 1 est définie par l’espace cdECBc de
la figure 3.2.V. L’aire de la section mouillée A peut être décomposée en deux aires qui sont :
• A0, l’aire de la section mouillée du secteur circulaire cdEBc appartenant au cercle (C1) de diamètre D
et de centre o.
• A1, l’aire du segment circulaire BECB appartenant au cercle (C2) de diamètre 2D et de centre O.
L’aire A0, est déterminée en retranchant de la surface A2 du demi-cercle BAEB, l’aire A3 du segment
circulaire cdAc.
IL vient alors que :
A = A0 + A1 = A2 − A3 + A1 (3.19.V)
• L’aire du demi-cercle BAEB de diamètre D, A2 est égale :
A2 = π D2 8 (3.20.V)
• Le segment circulaire cdAc, de corde cd appartient au cercle de diamètre D et de centre O, son
aire A3 peut être déterminée ainsi :
( D 2)2 D2
A3 = [ 2γ − sin(2γ )] = [γ − sin(γ ) cos(γ )]
2 4
En introduisant, dans cette dernière expression, les relations (3.11.V), (3.12.V) et (3.15.V) on a :

D2 cos−1 [1, 2679492(η − 0,21132487)] 


A3 =   (3.21.V)
4 −1,26794922 (η − 0,21132487) (1 −η )(0,57735026 +η ) 

209
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

• L’aire A1 du segment circulaire BECB de corde BE et d’angle au sommet ( 2α = π 3 )


appartient au cercle de diamètre 2D et de centre O, son aire A1 est égale :
(D)
2
 π π 
A1 =  2 × − sin(2 × )  = 0, 09058607 D 2 (3.22.V)
2  6 6 
L’aire A recherchée est obtenue en utilisant les relations (3.20.V), (3.21.V) et (3.22.V), soit après calcul
et simplification :
 1 −1 
0,48328516 − cos [1,2679492(η −0,21132487)] 
A= D 
2
4  (3.23.V)
+1,26794922 (η −0,21132487) (1−η)(0,57735026 +η) 
 
Définissons, par souci de simplification d’écriture, la fonction :
1
ζ (η) = 0,48328516 − cos−1 [1,2679492(η −0,21132487)]
4 (3.24.V)
+1,60769517(η −0,21132487) (1−η)(0,57735026 +η)
La relation (3.23.V) s’écrit alors :
A = ζ (η)D2 (3.25.V)
A l’état plein (η = 1 ) :
Ap (CACE ) = 0, 4833D 2 (3.26.V)

Alors que l’aire de la conduite circulaire pleine de diamètre D est égale à Ap ( c ) = π D 2 4 .


Ap (CACE ) 0, 4833D 2
(%) = ×100 ≅ 62% (3.27.V)
Ap ( c ) 0, 7854 D 2
La conduite en arc de cercle écrasé occupe 62% de la surface d’une conduite circulaire de même
diamètre.
p. Rayon hydraulique

Le rayon hydraulique Rh = A P s’écrit, en ayant recours aux relations (3.18.V) et (3.25.V) :


ζ (η )
Rh = A P = D (3.28.V)
ϑ (η )
Variation des caractéristiques de l’écoulement

La caractéristique adimensionnelle de l’écoulement, en particulier le rayon hydraulique relatif


Rh D = Rh1 est représenté sur la figure 3.3.V dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .

Rh D passe par un maximum pour le tauxη = 0, 715 . La figure 3.3.V montre que le rayon hydraulique
relatif Rh D subit une augmentation brusque lorsque ce taux dépasse immédiatement la valeur de 0,211,
ceci est dû à l’augmentation rapide de la surface mouillée après le remplissage du segment circulaire bas
de la section droite. En application de la relation (3.28.V) et on introduisant les valeurs
A1 = ζ (η = 0, 715) et P1 = ϑ (η = 0, 715) , on a : Rh,max = 0, 43404435D

210
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

0,50

0,40

0,30

0,20

0,10

0,00
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0

Figure 3.3.V : Variation du rayon hydraulique relatif Rh D en fonction du taux η.


●) Taux de remplissage correspondant à Rh.max
(●) / D.

Ainsi, nous avons exprimé dans le tableau suivant les paramètres adimensionnels A1 , P1 , Rh1 et e1 selon le
taux de remplissage η = yn Ym :
Tableau 1 : Paramètres adimensionnels

A l'état plein
Expressions des fonctions de η = y n Ym
η =1
σ (η) = cos−1(1− 0,6339746η)

ϕ (η ) = (1 − 0, 6339746η ) η (1, 2679492 − 0, 40192379η )


1−
cos −1 (1 − 0, 6339746η )
ϑ (η ) = 2, 6179939 − cos −1 [1, 2679492(η − 0, 21132487) ]
2,6179939 2, 6179939

1
0,48328516 − cos−1 [1,2679492(η − 0,21132487)]
ζ (η ) = 4 0, 48328516
+1,60769517(η − 0,21132487) (1−η)(0,57735026 +η)
Par.dim η ≤ 0, 21132487 0, 21132487 ≤ η ≤ 1
e1 = 2 η (1, 2679 − 0, 4019η ) 1, 2679 (1 − η )(0,5773 + η ) 0
A1 = A1 = σ (η)ϕ(η) A1 = ζ (η) A11pp = 0,48328516
P1 = P1 = 2σ (η ) P1 = ϑ (η ) P11pp = 2,6179939
Rh1 = Rh1 = 2ϕ (η ) Rh1 = ζ (η ) ϑ (η ) Rh1p = 0,18460131

Nous avons choisi dans cette étude la dimension linéaire a,, figurant dans les relations (1.41), (1.42),
(1.43) et (1.44) pour une conduite circulaire avec banquettes fermée, le diamètre caractéristique D.

211
Etude de conduites fermées non circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III
circulaires-Conduite

6.2. Ecoulement à coefficient de résistance de Chézy invariable.

( )
11.2.1. Variation de la conductivité relative η Q pour C constant.
*

Rappelons que selon Chézy la conductivité relative s'exprime par la relation (2.25). En faisant varier A1

et P1 , selon le tauxη , La conductivité Q* a été représentée sur la figure 3.4.V, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .

1
0,9
0,8
C = constante
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60
*
Figure 3.4.V : Variation de la conductivité Q en fonction du taux η tracée selon la relation (2.25).
(●). Qmax = 0, 2338 Correspondant àη = 0, 7986 .
*

La conductivité relative Q* augmente avec l’accroissement du tauxη , jusqu’à un maximum


correspondant àη = 0, 7986 , puis diminue au‐delà
au de ce maximum.
En introduisant A1p = 0,48328516 et P1 p = 2,6179939 dans la relation (2.25), on a :

Q*p = 0, 20764471 = constante (3.29.V)

En outre la conductivité maximale Qmax correspondant à η = 0, 7986 est déterminée par application de
*

la (2.25) en remplaçant A1 = ζ (η = 0,7986) = 0,79760596 et P1 = ϑ(η = 0,7986) = 1,88718545 :


*
Qmax = 0,51853168 (3.30.V)

On peut tirer des relations (3.29.V) et (3.30.V) que Qmax = 2, 49720632Qp

La conductivité relative Q* déterminée par la relation (2.25), selon l’intervalle deη , est telle que :
• 0 ≤ Q* ≤ 0, 02664 , correspondant à η ≤ 0, 21132487
• 0, 02664 ≤ Q* ≤ 0,51853 , correspondant à 0, 21132487 ≤ η ≤ 1
Afin d’évaluer de manière explicite la valeur du taux de remplissage η Q ∗ ( ) à partir des paramètres

connus C , Q , D , et J , nos calculs ont montré que la relation (2.25) peut être remplacée par :

Pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 , correspondant à 0,03276 ≤ Q* ≤ 0,15441 .

212
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

π 0,187
sin( η ) = 1,359 Q* (3.31.V-a)
0,86
Pour 0,36 ≤ η ≤ 0, 79 , correspondant à 0,16516 ≤ Q* ≤ 0,51828 .
π 0,383
sin( η ) = 1, 286 Q* (3.31.V-b)
1, 607
L’écart maximal ∆η η occasionné par les relations (3.31.V-a)
(3.31.V et (3.31.V-b)
b) est inférieur à 0,50%.

0,5
∆η/η(%)
0,4

0,3

0,2

0,1

0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60
Figure 3.5.V : Ecarts ∆η η (%) occasionnés par les relations (3.31.V-a) b) sur le calcul de η
(3.31.V et (3.31.V-b)
Ecart : (---)) pour la gamme 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 (―) pour la gamme 0,36 ≤ η ≤ 0, 79

11.2.2. Courbe de remplissage η (Q / Qp ) pour C constant.

La courbe de remplissage de la conduite se traduit par la variation du paramètre de formeη (Q / Q p ) .

Tenant compte des (2.25), (2.29) et la valeur Q*p = 0, 20764471 , nous pouvons écrire que pour :

Q A13 2
= 4,816 1 2 (3.32.V)
Qp P1
Les relations approchées η (Q* ) (3.31.V-a) et (3.31.V-b)
b) permettent la détermination d’une manière
explicite du taux η en fonction de la conductivité Q* .On peut déduire de ces relations ce qui suit :
De la relation (3.31.V-a) et pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 , correspondant à 0,03276 ≤ Q* ≤ 0,15441 on a :
0,187
π 0,187  Q* 
sin( η ) = 1,359 Q* = 1,359Q*0,187
p  * 
0,86  Qp 
Par ailleurs Q*p = 0, 20764471
Alors il vient :
0,187 0,187 0,187
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1,359Q*0,187
 *  = 1,359 × 0, 20764471 0,187
× *  = 1, 013  * 
0,86
p Q  Q 
 Qp   p  p
Ou bien en utilisant (2.29) on obtient :
0,187
π Q 
sin( η ) = 1, 013   (3.33.V-a)
0,86 Q 
 p

213
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

La relation (3.33.V-a) est valable pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 correspondant à 0,1578 ≤ Q Qp ≤ 0,7436 .

De la relation (3.31.V-b) et pour 0,36 ≤ η ≤ 0, 79 correspondant à 0,16516 ≤ Q* ≤ 0,51828 , on a :


0,383
π 0,383  Q* 
sin( η ) = 1, 286 Q* = 1, 286Q *0,383
p  * 
1, 607  Qp 
Par ailleurs la relation (3.29.V) donne Q*p = 0, 20764471
Alors il vient :
0,383 0,383 0,383
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1, 286Q *0,383
 *  = 1, 286 × 0, 20764471 0,383
× *  = 0,704  * 
1,607
p Q  Q 
 Qp   p  p
Ou bien en utilisant (2.29) on obtient :
0,383
π Q 
sin( η ) = 0, 704   (3.33.V-b)
1, 607 Q 
 p
La relation (3.33.V-b) est valable pour 0,36 ≤ η ≤ 0, 79 correspondant à 0,7954 ≤ Q Qp ≤ 2, 496 .
L’écart relatif maximal occasionné par les relations approchées (3.33.V-a) et (3.33.V-b) est inférieur à
0,48%.

11.2.3. Relation η (Q / Qmax ) pour C constant

En tenant compte des relations (2.25), (2.32) et (3.30.V) nous pouvons alors écrire que pour :
Q A3 2
= 1,9285 11 2 (3.34.V)
Qmax P1
Les relations η (Q* ) (3.31.V-a) et (3.31.V-b) obtenues précédemment permettent la détermination d’une
manière explicite du taux η en fonction de la conductivité Q* . On peut déduire de ces relations :
De la relation (3.31.V-a) et pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 , correspondant à 0,03276 ≤ Q* ≤ 0,15441 on a :
0,187
π 0,187  Q* 
sin( η ) = 1,359 Q* = 1,359Q *0,187
max  * 
0,86  Qmax 
Par ailleurs Qmax = 0,51853168
*

Alors il vient :
0,187 0,187 0,187
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1,359Q*0,187
max  *  = 1,359 × 0,51853168 0,187
× *  = 1, 202  * 
0,86  Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.32) on obtient :
0,187
π  Q 
sin( η ) = 1, 202   (3.35.V-a)
0,86  Qmax 
La relation (3.35.V-a) est valable pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 correspondant à 0,0632 ≤ Q Qmax ≤ 0, 2978 .

De la relation (3.31.V-b) et pour 0,36 ≤ η ≤ 0, 79 , correspondant à 0,16516 ≤ Q* ≤ 0,51828 on a :

214
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

0,383
π 0,383  Q* 
sin( η ) = 1, 286 Q* = 1, 286Q *0,383
max  * 
1, 607  Qmax 
Par ailleurs la relation (3.30.V) donne Qmax = 0,51853168
*

Alors il vient :
0,383 0,383 0,383
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1, 286Q *0,383
max  *  = 1, 286 × 0,51853168 0,383
× *  = * 
1,607  Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.32) on obtient :
0,383
π  Q 
sin( η) =   (3.35.V-b)
1, 607  Qmax 
La relation (3.35.V-b) est valable pour 0,36 ≤ η ≤ 0, 79 correspondant à 0,3185 ≤ Q Qmax ≤ 1 .
L’écart relatif maximal occasionné par les relations (3.35.V-a) et (3.35.V-b) est inférieur à 0,48%.

Exemple d’application 1
Soit à déterminer la profondeur normale dans une conduite en arc de cercle écrasé de diamètre D = 2 m
, écoulant un débit Q = 4, 03 m3 s sous une pente J = 0, 0004 . Le coefficient C = 85 m0,5 s .
Solution :

On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :

1. Avec la conductivité relative Q* :


ii. Déterminons la conductivité relative par la relation de définition (2.24) :
Q 4, 03
Q* = = = 0, 41906475 < Qmax
*
2
C D J 5
85 × 2 × 0, 0004
2 5

iii. Q* se situe dans 0,16516 ≤ Q* ≤ 0,51828 , l’application de (3.31.V-b) permet de trouver η :

η=
1, 607
π (
sin −1 1, 286 Q*
0,383
) = 1, 607
π
sin −1
(1, 286 × 041906475 ) = 0,59968959 ≅ 0, 6
0,383

iv. La profondeur moyenne est déduite :


yn = ηYm = 0,6 × 0,6339746 × 2 = 0,76076952 ≅ 0,76 m .
2. Avec le taux de remplissage η Q Q p ( )
i. Le rapport Q Q p = Q* Q*p ou Q*p = 0, 20764471 et selon la relation (2.29) on a :

Q Q p = Q* Q*p = 0, 41906475 / 0, 20764471 = 2, 01818168

ii. Par suite, Q Qp appartient 0,7954 ≤ Q Qp ≤ 2, 496 et le taux η est régi par (3.33.V-b) :

1, 607  Q  1, 607 −1
η= sin −1 0, 704( )0,383  = sin 0, 704 × 2,018181680,383  = 0,5991247 ≅ 0, 6
π  Qp  π
Il s’agit bien de la valeur deη obtenue au point 1-ii
3. Avec la relation η ( Q Qmax )

215
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

i. Le rapport Q Qmax = Q * Qmax et Qmax = 0,51853168 . Ainsi :


* *

Q Q* 0, 41906475
= * = = 0,80817579
Qmax Qmax 0,51853168
ii. Q Qmax appartient à 0,3185 ≤ Q Qmax ≤ 1 et le taux η est régi par la relation (3.35.V-b) :

1, 607  Q 0,383  1, 607 −1


η= sin −1  ( ) = sin 0,808175790,383  = 0,59968985 ≅ 0, 6
π  Qmax  π
La aussi, la valeur η est bien celle déterminer au point 1-ii et au point 2-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Chézy. Pour
cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissageη = 0, 6 . On doit d'abord déterminer A1 et P1 ,
comme 2 3 ≤ η ≤ 1 on a selon le tableau des par.dim. :
A1 = ζ (η = 0, 6) = 0, 64823637 P1 = ϑ (η = 0 , 6 ) = 1, 5 6 2 5 2 5 6 2

La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,64823637 × 2 = 2,59294548 m


2 2 2
-
A1 0, 64823637
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0,82972895 m
P1 1,56252562
- le débit volume serait donc :
Q = CA Rh J = 85 × 2,59294548 0,82972895× 0,0004 = 4,01523001m3 s
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est égal à 0,37 % seulement.

11.2.4. Conductivité relative Q*y rapportée à la profondeur normale.

La conductivité relative rapportée à la profondeur normale s'exprime en fonction de A1 et P1 par la relation


(2.38) lorsque yn = η D . Mais dans le cas d’une conduite en arc de cercle écrasé yn a été définie
comme suit yn = ηYm ou yn = 0, 6339746η D . La relation (2.38) devient alors :

A13 2 −5 2
Q*y = 3,1248 η (3.36.V)
P11 2

Pour 0 ≤ η ≤ 1 , impliquant la relations (3.36.V) la variation de Q*y a été représentée sur la figure 6.6.V.

Le calcul a montré que pour η ≤ 1 , Q*y ≥ 0, 6488 , tandis que pour la conduite circulaire Q*y ≥ 0,3927 .

216
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

1
0,9 C = constante
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 5 10 15 20 25
*
Figure 3.6.V : Variation de la conductivité relative Q y en fonction du taux de remplissage η pour
les cas des conduites circulaire (---)
( et circulaires avec banquettes (__).

On remarque que η Q*y ( ) est formée par deux tronçons de courbes avec une discontinuité, lorsque la
valeur du taux dépasse légèrement la valeurη = 0, 21132487 . Ceci est dû au changement brusque du
rayon hydraulique lorsque le taux de remplissage dépasse immédiatement la valeur 0,211.
La relation (3.36.V) a fait l’objet d’une étude particulière qui a consisté à déterminer une relation
relatio
explicite qui lui est approchée. Le calcul a montré que pour :
a) 0, 01 ≤ η ≤ 0, 21132487 , correspondant à 4, 0553 ≤ Q*y ≤ 19,3036 , le taux η est tel que :
π
sinh( η ) = 9,309Q*y −1,983 (3.37.V-a)
1, 2
b) 0, 43 ≤ η ≤ 0,96 correspondant à 1,3421 ≤ Q*y ≤ 6, 2446 , le taux de remplissage η est tel que :

η = 1,1088 − 0,1084Q*y (3.37.V-b)


L’écart relatif maximal occasionné par les relations (3.37.V-a)
(3.37.V et (3.37.V-b)
b) est inférieur à 0,54%.
Une attention particulière devra être prise pour les cas ou 4,5095 ≤ Q*y ≤ 6,3194 , ou le taux de
remplissage est tel que 0, 22 ≤ η ≤ 0, 42 , ces valeurs ne sont pas prises en compte par les relations
rel
(3.37.V-a) et (3.37.V-b).
0,50
∆η/η(%)
0,40

0,30

0,20

0,10

0,00
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0
Figure 3.7.V : Ecarts relatifs sur le calcul du taux de remplissage η par (3.37.V-a)
a) et (3.37.V-b)
(3.37.V
(--)) dans la gamme 0, 01 ≤ η ≤ 0, 211 (―) dans la gamme 0, 43 ≤ η ≤ 0, 96

217
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

Exemple d’application 2
Reprenons les données de l’exemple 1 et évaluons cette fois-ci
ci le diamètre D de la conduite.
Les données sont donc : Q = 4,03m3 / s C = 85m0,5 / s J = 0,0004 yn = 0,76 m
Solution :

Pour les données du problème, la conductivité relative est selon la relation (2.36) :
Q 4, 03
Q*y = = = 4, 70784487
2
C Jy 5
n 85 × 0, 0004 × 0, 765
2

1,3421 ≤ Q*y ≤ 6, 2446 et le taux η est régi par la relation (3.37.V-b) :


η = 1,1088 − 0,1084Q*y = 1,1088 − 0,1084 × 4, 70784487 = 0,5984
0,59846962 ≅ 0, 6
Il s’agit bien de la valeur proche deη , calculée au cours des étapes 1- ii, 2-ii
ii et 3-ii
3 de l’exemple 1. Par
suite, le diamètre D recherché est :
D = yn 0,6339746η = 0,76 / 0,6339746 × 0,59846962 = 2,00308613
2,00308 m ≅ 2 m

6.3. Ecoulement à coefficient de résistance de Manning invariable;


La conductivité relative s'exprime, pour n constant, par la relation (2.42) : Q = A1 P1
* 53 23

A l’état plein on a A1 p = 0,5104589 et P1 p = 2,64329818 , la conductivité relative Q*p est égale :

Q*p = 0,15668473 = constante (3.38.V)

( )
11.3.1. Variation de la conductivité relative η Q pour n constant.
*

*
En faisant varier A1 et P1 de la relation (2.42), selon le taux de remplissage, La conductivité relative Q
a été représentée graphiquement sur la figure 3.8.V, dans la gamme 0 ≤ η ≤ 1 .
1
η n = constante
0,8

0,6

0,4

0,2
Q*
0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50

Figure 3.8.V : Variation de la conductivité relative Q en fonction du taux η selon la formule de Manning
*

Strickler,, pour le cas des conduites en arc de cercle écrasé et circulaire.


Pour une conduite en arc de cercle écrasé (●)
(
*
Qmax = 0,4494 pour η = 0,7909 .

218
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

*
La conductivité Q augmente avec l’accroissement du taux η jusqu’à un maximum, puis diminue
au‐delà de ce maximum. Pour le cas de la conduite en arc de cercle écrasé, η Qmax
*
= 0, 7909 .En ( )
remplaçant dans (2.42) A1(η = 0,7909) = 0,79534998 et P1 (η = 0,7909) = 1,87267523 on a :
*
Qmax = 0, 4493887 (3.39.V)
Les calculs ont également montré que pour :
• η ≤ 0, 21132487 0 ≤ Q* ≤ 0, 0177
• 0, 21132487 ≤ η ≤ 1 0, 0177 ≤ Q* ≤ 0, 4494
Afin d’évaluer de manière explicite la valeur du taux η , à partir de la valeur connue de Q* , nos calculs
ont montré que la relation (2.42) peut être remplacée comme suit :

• 0, 23 ≤ η ≤ 0, 42 et correspondant à 0, 027961 ≤ Q* ≤ 0,190588


π
sinh( η ) = 6,327Q* + 0, 664 (3.40.V-a)
0,95
• 0, 40 ≤ η ≤ 0, 78 et correspondant à 0,170757 ≤ Q* ≤ 0, 449015
π 0,363
sin( η ) = 1,336 Q* (3.40.V-b)
1, 605
L’écart relatif maximal occasionné par les relations (3.40.V-a) et (3.40.V-b) est inférieur à 0,49%.
0,5
∆η/η(%)
0,4

0,3

0,2

0,1
Q*
0,0
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50
Figure 3.9.V : Ecarts relatifs en (%) occasionnés par (3.40.V-a) et (3.40.V-b) sur le calcul du taux η .
Ecart (―) pour 0, 23 ≤ η ≤ 0, 42 (---) pour la gamme 0, 40 ≤ η ≤ 0, 78

11.3.2. Courbe de remplissage η (Q / Qp ) pour n constant.

La variationη (Q Qp ) , pour n constant, s’écrit en tenant compte de (2.46), (2.42) et (3.38.V).

Q A5 3
= 6,382 12 3 (3.41.V)
Qp P1

Le rapport Q Qp ne dépend que du tauxη . Le tauxη est implicite vis‐à‐vis de Q Qp . Pour déterminer
η explicitement, On peut déduire des relations (3.40.V) ce qui suit :

219
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

De la relation (3.40.V-a) et pour 0, 23 ≤ η ≤ 0, 42 , correspondant à 0, 027961 ≤ Q* ≤ 0,190588 on a :

π  Q* 
sinh( η ) = 6,327Q* + 0, 664 = 6, 327Q*p   + 0, 664
0, 95  Q *p
 
Par ailleurs on sait que Q * = 0,15668473
p

Alors il vient :
π  Q*   Q*   Q* 
η ) = 6,327Q*p  + = × + =  *  + 0,664
 Q*p   * 
sinh( 0, 664 6,327 0,15668473 0, 664 0,991
0,95    Q p   Qp 
Ou bien en utilisant (2.46) :
π Q
η ) = 0,991 + 0, 664
 Qp 
sinh( (3.42.V-a)
0,95  
La relation (3.42.V-a) est valable pour 0, 23 ≤ η ≤ 0, 42 ou 0,1785 ≤ Q Qp ≤ 1, 2165

De la relation (3.40.V-b) et pour 0, 40 ≤ η ≤ 0, 78 , correspondant à 0,170757 ≤ Q* ≤ 0, 449015 on a :


0,363
π  Q* 
sin( η ) = 1,336Q *0,363
= 1,336Q * 0,363
p  * 
1, 605  Qp 
Par ailleurs on sait que Q * = 0,15668473
p

Alors il vient :
0,363 0,363 0,363
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1,336Q *0,363
 *  = 1,336 × 0,15668473 0,363
 *  = 0,682  * 
1,605
p Q 
 Qp   Qp   p
Ou bien en utilisant (2.46) :
0,363
π Q
sin( η ) = 0,682   (3.42.V-b)
1,605 Q 
 p
La relation (3.42.V-b) est valable pour 0, 40 ≤ η ≤ 0, 78 ou 1,0899 ≤ Q Qp ≤ 2,8659 et l’écart relatif
maximal occasionné par les relations approchées (3.42.V-a) et (3.42.V-b) est inférieur à 0,49%.

11.3.3. Relation η (Q / Qmax ) pour n constant

La courbe η (Q Qmax ) , pour une conduite en arc de cercle écrasé donnée, s’écrit en tenant compte des

relations (2.49), (2.42) et de la valeur de la conductivité relative Qmax = 0, 4493887 par :


*

Q A5 3
= 2, 225 12 3 (3.43.V)
Qmax P1

Le rapport Q Qmax est implicite vis-à-vis du tauxη . On peut déduire des relations de (3.40.V) :

De la relation (3.40.V-a) et pour 0, 23 ≤ η ≤ 0, 42 , correspondant à 0, 027961 ≤ Q* ≤ 0,190588 on a :

220
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

π  Q* 
sinh( η ) = 6,327Q + 0, 664 = 6,327Q
* *
max  *  + 0, 664
0, 95  Qmax 
Par ailleurs on sait que Qmax = 0, 4493887
*

Alors il vient :
π  Q*   Q*   Q* 
sinh( η ) = 6,327Qmax
*
 * 
+ 0,664 = 6,327 × 0,4493887  *  + 0,664 = 2,843  *  + 0,664
0,95  Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.49) :
π  Q 
sinh( η ) = 2,843   + 0,664 (3.44.V-a)
0,95  Qmax 
La relation (3.44.V-a) est valable pour 0, 23 ≤ η ≤ 0, 42 ou 0,0622 ≤ Q Qmax ≤ 0, 4241
De la relation (3.40.V-b) et pour 0, 40 ≤ η ≤ 0, 78 , correspondant à 0,170757 ≤ Q* ≤ 0, 449015 on a :
0,363
π  Q* 
sin( η ) = 1, 336Q *0,363
= 1,336Q * 0,363
max  * 
1, 605  Qmax 
Par ailleurs on sait que Qmax = 0, 4493887
*

Alors il vient :
0,363 0,363 0,363
π  Q*   Q*   Q* 
sin( η ) = 1,336Q * 0,363
max  *  = 1,336 × 0, 4493887 0,363
 *  = 0,999  * 
1,605  Qmax   Qmax   Qmax 
Ou bien en utilisant (2.49) :
0,363
π  Q 
sin( η ) = 0,999   (3.44.V-b)
1, 605  Qmax 
La relation (3.44.V-b) est valable pour 0, 40 ≤ η ≤ 0, 78 ou 0,38 ≤ Q Qmax ≤ 0,9992 et l’écart relatif
maximal occasionné par les relations approchées (3.44.V-a) et (3.44.V-b) est inférieur à 0,48%.

Exemple d’application 3.
On souhaite déterminer la profondeur normale dans une conduite en arc de cercle écrasé de diamètre
D = 2 m , écoulant un débit Q = 4,09m / s sous une pente J = 0,0005 . n = 0, 0148 m1 3 s .
3

Solution :

On peut déterminer le problème de trois manières suivantes :


16. Avec la conductivité relative η Q * ( )
i. Calculons la conductivité relative Q* par application de la relation (2.41) :
nQ 0,0148 × 4,09
Q* = = = 0, 42633734
28 3 5.10−4
83
D J
ii. La conductivité 0,170757 ≤ Q* ≤ 0, 449015 , le taux η est, en vertu de la relation (3.40.V-b) :
1, 605
η= × sin −1 (1,336 × 0, 426337340,363 ) = 0, 70120475 ≅ 0, 7
π

221
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

iii. La profondeur normale yn recherchée est, par suite :

yn = ηYm = 0,6339746ηD = 0,6339746× 0,7 × 2 = 0,88756444 ≅ 0,89 m


2. Avec le taux de remplissage η Q Q p ( )
i. Compte tenu du fait que Q * = 0,15668473 et que Q Q p = Q* Q*p , alors :
p

Q 0, 42633734
= = 2,72098845
Qp 0,15668473
ii. Q Qp appartient 1,0899 ≤ Q Qp ≤ 2,8659 ; η peut être évalué par la relation (3.42.V-b), soit :

1, 605   Q 
0,363
 1, 605
η= sin  0, 682 
−1
 = × sin −1  0, 682 × 2, 720988450,363  = 0, 70228351 ≅ 0, 7
π  Q  π
  p  
Il s’agit bien de la valeur obtenue au point 2-ii
3. Avec la conductivité maximaleη ( Q Qmax ) ) :

viii. Compte tenu du fait que Qmax = 0, 4493887 et que Q / Qmax = Q / Qmax , on a :
* * *

Q 0, 42633734
= = 0,94870507
Qmax 0, 4493887
ii. Q / Qmax appartient à 0,38 ≤ Q Qmax ≤ 0,9992 ; η duite peut alors être évalué par (3.44.V-b):

1, 605   Q   1, 605
0,363

η= −1
sin 0,999   = × sin −1 0,999 × 0,948705070,363  = 0, 70037212 ≅ 0, 7
π   Q max   π
La aussi, la valeur du taux est bien celle déterminer au point 2-ii et au point 1-ii.
Vérification : Pour le résultat obtenu déterminons le débit volume Q par la formule de Manning. Pour
cela recherchons A et Rh pour un taux de remplissageη = 0, 7 . Les par.dim. A1 et P1 sont :
A1 (η =0, 7) = ζ (η =0, 7) = 0, 74398870 et P1 (η = 0, 7) = ϑ (η = 0, 7) = 1, 71544998
La surface mouillée est selon (2.11) : A = A1D = 0,74398870 × 2 = 2,975948 m
2 2 2
-
A1 0, 74398870
- le rayon hydraulique est selon (2.18): Rh = D = 2× = 0,86739574 m
P1 1, 71544998
- le débit volume est donc :
1 1
Q = Rh2 3 A J = × 0,867395742 3 × 2,975948 × 0,0005 = 4,08940523 m3 s
n 0,0148
L’écart relatif entre le débit déterminé et celui donné à l’énoncé est insignifiant.

11.3.4. Conductivité relative Q*y rapportée à la profondeur normale.

La conductivité Q*y est définie par la relation (2.55) lorsque yn = η D mais dans le cas d’une conduite

en arc de cercle écrasé yn a été définie par yn = ηYm ou yn = 0, 6339746η D , alors (2.55) devient :

222
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

A15 3
Q*y = 3,3714η −8 3 (3.45.V)
P12 3
La conductivité Q*y ne dépend que du tauxη . La relation (3.45.V) a été dessinée sur la figure 3.10.V.
1
0,9 η n = constante
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0

Figure 3.10.V : Courbes de variation η (Q y ) dans les conduites en arc de cercle écrasé et circulaire.
*

L’étude de la relation (3.45.V) a montré que η peut s’exprimer explicitement, en fonction de Q*y par :

f) 0, 22 ≤ η ≤ 0,32 , correspondant à 4, 2562 ≤ Q*y ≤ 6, 7239

 π 
sin  η  = 0, 0053Q*2
y − 0, 0018Qy + 0, 77
*
(3.46.V-a)
 0, 672 
g) 0, 45 ≤ η ≤ 0, 96 , correspondant à 1,1964 ≤ Q*y ≤ 6, 2534

 π 
sin  η  = 0,504 − 0, 046Q*y (3.46.V-b)
 6,507 
Les écarts relatifs, issus des relations (3.46.V-a)
(3.46.V et (3.46.V-b)
b) ne dépassent pas 0,50%.
On remarque que les intervalles des conductivités relatives rapportées à la profondeur déterminées
par les trois formules se superposent sur un certain nombre de valeurs, il devient donc nécessaire lors
des applications pratiques de vérifier chaque fois la valeur de Q*y par la détermination de cette valeur
par la formule (3.45.V).
0,50
∆η/η(%)
0,40

0,30

0,20

0,10

0,00
0,0 2,0 4,0 6,0 8,0
Figure 3.11.V : Ecarts relatifs en (%) occasionnées par les relations (3.46.V-a)
(3.46.V a) et (3.46.V-b).
(3.46.V
(― pour 0, 22 ≤ η ≤ 0, 32
Ecart : (―) (·······) pour 0, 45 ≤ η ≤ 0, 96

223
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

Exemple d’application 4
Reprenons les données de l’exemple d’application 3 et déterminons le diamètre D de la conduite. Les
données sont alors : Q = 4,09m3 / s ; J = 0,0005 ; n = 0, 0148 m1 3 s ; yn = 0,88756444 m
Solution :

i. Calculons la conductivité relative Q*y , par application de la relation (2.53), soit :


nQ 0,0148 × 4,09
Q*y = = = 3,72077696
yn 83
J 0,88756444 8 3× 0,0005
La conductivité 1,1964 ≤ Q*y ≤ 6, 2534 ; Alors η est donc régi par (3.46.V-b), soit :

η=
6,507
π
(
sin −1 0,504 − 0,046Q*y = ) 6,507
π
sin −1 ( 0,504 − 0,046 × 3,72077696) = 0,70281029 ≅ 0,7

ii. Ainsi, le diamètre D recherché est :


D = yn 0,6339746η = 0,88756444/ 0,6339746× 0,70281029 = 1,99200272 m ≅ 2 m
Vérification pour η =0, 7 on a : A1 (η =0, 7) = 0, 74398870 et P1 (η = 0, 7) = 1, 71544998

A15 3 0, 74398875 3
Alors Qy* = 3,3714η −8 3 = 3,3714 × 0, 7 −8 3
× = 3, 72
P12 3 1, 715449982 3
Cette valeur est bien la valeur déterminée par (2.53). L’écart relatif entre la valeur du diamètre
calculée et celle de l’énoncé de l’exemple 3 est de 0,40%.

6.4. Ecoulement à coefficient de résistance variable

11.4.1. Expression générale du diamètre


Pour calculer le diamètre D (ou la hauteur h) dans le cas d'une conduite en arc de cercle écrasé
partiellement remplie pour les valeurs données de Q, J , ε ,ν et η , nous allons nous basé sur la formule
(1.173) trouvée dans le chapitre 1 et qui est valable pour n'importe quelle dimension linéaire :
−2 5 15 15
  ε Dh 8,5    Q 2   P1 
D ≅ 0,512 − log  +     3
  4,75 R    gJ   A1 
Où Dh est donnée par la relation (1.167) et R est donné par la relation (1.158).
On peut aussi faire appel aux relations (1.160), (1.154) et (1.168) ou(1.174) et (1.168)
Exemple d’application 5.

Déterminer le diamètre d’une conduite en arc de cercle écrasé véhiculant un débit Q = 2, 06 m3 s


sachant que :ν = 10−6 m2 s , J = 0, 0005 , ε = 0, 0002 m et η = 0, 6 .
a) Pour un taux de remplissage η = 0, 65 , le tableau des paramètres adimensionnels donne :
A1(η = 0,6) = 0,64823637 P1 (η = 0,6) = 1,562525617
b) On détermine le diamètre hydraulique Dh en utilisant la relation (1.165) :

224
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

15 25 15 25
 Q2   A   2,062   0,64823637 
Dh = 1,516    12  = 1,516   × 2 
= 3, 44945058 m
 gJ   P1   9,81× 0,0005   1,56252562 
Le nombre de Reynolds R est déterminé par la relation (1.158) :

R = 10,556
( gJQ ) 3 15
 A1 
35

= 10,556 ×
( 9,81× 0, 0005 × 2,06 ) 3 15
 0,64823637 
×
35

= 2537435
 2 2 
ν  P1  10−6  1,56252562 
c) On déduit la dimension linéaire recherchée D en appliquant la relation (1.173):
−2 5 15 15
  ε Dh 8,5    Q 2   P1 
D ≅ 0,512 ×  − log  +     3
  4, 75 R    gJ   A1 
−2 5 15 15
  0, 0002 3, 44945058 8,5    2, 062   1,56252562 
= 0,512  − log  +  ×  ×
  4, 75 2537435    9,81× 0, 0005 
3 
 0, 64823637 
= 1, 49839108 m ≅ 1,5 m

11.4.2. Variation de la conductivité relative du modèle rugueux de référence : Calcul


de la profondeur normale.

Soit les données du problème : Q , D , J , ε etν . Quel serait alors la profondeur dans la conduite yn .

Assumons J = J et Q = Q par contre a ≠ a ou D ≠ D A ≠ A , et P ≠ P .


La relation régissant l’écoulement pour le modèle rugueux de référence a été donnée par la relation
(2.58) et la conductivité relative est donnée par la relation (2.59). Cette conductivité relative a la même
expression que la relation (2.25). D’autre part on a aussi :

Q p = ( A13p2 P11p2 ) = 0, 20764471 = constante


*
(3.47.V)
*
Qmax = 0,51853168 (3.48.V)

Pour la valeur à l’état plein Q p = 0, 20764471 correspond η = 1et η = 0,39877049 .


*

*
La variation η (Q ) s’exprime par les mêmes relations explicites (3.31.V-a) et (3.31.V-b) vis-à-vis

deη :
Pour 0, 22 ≤ η ≤ 0,35 , correspondant à 0, 03276 ≤ Q* ≤ 0,15441 .
π 0,187
sin( η ) = 1,359 Q* (3.49.V-a)
0,86
Pour 0,36 ≤ η ≤ 0, 79 , correspondant à 0,16516 ≤ Q* ≤ 0,51828 .
π 0,383
sin( η ) = 1, 286 Q* (3.49.V-b)
1, 607
L’écart relatif maximal occasionné par les relations approchées (3.49.V) est inférieur à 0,50%.
Le diamètre à l’état plein D p du modèle rugueux de référence est donné par la relation (2.59) après

avoir remplacé A1 = A1 p = 0, 48328516 et P1 = P1 p = 2,6179939 :

225
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

15
 Q2 
Dp = 0,771  (3.50.V)
 gJ 
Ce modèle rugueux de diamètre D p a la même conductivité relative que celui de même diamètre mais

un taux de remplissage η = 0,39875683 . Avec cette valeurη et le diamètre D p déterminé par (3.50.V),

on détermine P , Rh et R , en utilisant les relations (3.48), (3.59) et (1.48) et le tableau des paramètres
adimensionnels :
A1 (η = 0,39877049) = 0,381439255 P1 (η = 0,39877049) = 1, 28716555

P = D p P1 (η = 0,39877049) = 1, 28716555 D p (3.51.V)

A1 (η = 0,39877049)
Rh = D p = 0, 29634047 D p (3.52.V)
P1 (η = 0,39877049)
4Q 4Q Q
R= = = 3,10760337 (3.53.V)
Pν ν P(η = 0,39877049) ν Dp
Introduisant ces expressions dans la relation (1.168) pour déterminer le facteur ψ on a :
−2 5
  ε Dp ν Dp  
ψ ≅ 1,35 − log  + 2,74  (3.54.V)
  5, 63 
 Q 
Procédons maintenant comme dans le cas de la conduite circulaire :
• Avec Q et J , déterminons D p et calculonsψ . D est une donnée, affectons D = D ψ .
*
• Avec D , calculons à l’aide de (2.59) la conductivité relative Q et déterminons avec l’une des
relations (3.49.V-a) ou (3.49.V-b) le taux η et yn = 0, 6339746η D .

Exemple d’application 6 :

Reprenons l’exercice précédent, soit : Q = 2, 06 m3 s , ν = 10−6 m2 s , J = 0, 0005 , ε = 0, 0002 m et


D = 1,5 m . Quelle est la profondeur normale yn ?

Le diamètre D p à l’état plein du modèle rugueux de référence est donné par la relation (3.50.V) :
15 15
 Q2   2, 062 
Dp = 0, 771  = 0, 771×   = 2,98176535 m
 gJ   9,81× 0, 0005 
- A l’aide de la relation (3.54.V) calculons le facteur de correction des dimensions linéairesψ .
−2 5
  ε Dp ν Dp  
ψ ≅ 1,35 − log  + 2, 74 
  5, 63 
 Q 
−2 5
  0.0002 2,98176535 10−6 × 2,98176535  
= 1,35 − log  + 2,74 ×  = 0,72088807
  5, 63 2, 06 

226
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

- Affectons à ce modèle rugueux le diamètre D = D ψ = 1,5 0,72088807 = 2,08076686 m .


- Ce nouveau diamètre D donne la conductivité relative avec la relation (2.59) :
* Q 2, 06
Q = = = 0, 41627868
128 gJ D
5
128 × 9, 81 × 0, 0005 × 2, 08076686 5

- Avec Q obtenue déterminons à l’aide de (3.49.V-b), le taux η et la profondeur normale.


*

η=
1,607
π (
sin −1 1, 286Q
*0,383
) = 1,607
π
sin −1
(1, 286 × 0, 41627868 ) =0,59661105
0,383

Ce résultat correspond à celui de l’énoncé de l’exemple précédent.


yn = 0, 6339746η D = 0, 6339746 × 0,59661105 ×1,5 = 0,56735438 m

11.4.3. Expression du débit volume maximal Qmax

L’expression du débit Qmax , est déduite de la formule (1.186) dans laquelle R est donné par (1.188).
A l'état plein, ce nombre de Reynolds prend la valeur particulière Rp en remplaçant dans la relation

(1.188), les paramètres adimensionnels A1 et P1 , selon le tableau 1, par A1 p et P1 p :


32
 A1 p  gJD3  0, 48328516  gJD3
32

R = 32 2  = 32 × 2  ×
 P  ν  2, 6179939 
 ν
 1p 
Soit :
gJD3
R p ≅ 3,59
ν
(3.55.V)
Tenant compte de (3.55.V), la relation (1.188) s'écrit :
32
A 
R = 12, 608  1  Rp (3.56.V)
 P1 
Remplaçant maintenant dans la relation (1.186), A, Rh et R par (1.42), (1.44) et (3.56.V) on obtient :

 A13 2   ε D 0, 7963 
Q = −4 2  1 2  gJD 5 log  +  (3.57.V)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 )3 2 R p 
 
En introduisant Q* donnée par la relation (2.72), la relation (3.57.V) s’écrit, en termes adimensionnels :

 A3 2   ε D 0, 7963 
Q* = −4 2  11 2  log  +  (3.58.V)
 P1   14,8 ( A1 P1 ) ( A1 P1 ) Rp 
32

Rappelons que dans cette relation, Rp à l’état plein est donné par la relation (3.55.V). La relation
(3.58.V) montre que Q* de la conduite est fonction à la fois du taux η , de ε D et de Rp à l’état plein.

( )
La variation η Q a été représentée sur la figure 3.12.V (a à c), conformément a la relation (3.58.V).
*

227
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 5 10 15 20 25

a)

1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16

b)

1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

c)
Figure 3.12.V : Variation deη (Q ) pour diverses valeurs de la rugosité relative ε/D et du
*

nombre de Reynolds Rp conformément a la relation (3.58.V).

Nos remarques sont, au vu de la figure 3.12.V (a


( à c),
), les mêmes que celles concernant la variation de la
conductivité relative Q* de la conduite circulaire étudiée au chapitre 2.

228
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

Le tableau 2 regroupe les valeurs particulières η0 du taux de remplissage η correspondant à Q* = Qmax


*
,
calculées selon la relation (3.58.V), pour diverses valeurs de ε D et de Rp . L’espace grisâtre du tableau

2 correspond au domaine pratique d’utilisation de la rugosité ε D et de Rp .

Tableau 2 : Valeurs du taux de remplissage η0 correspondant à Q * = Qmax


*
pour diverses
valeurs de la rugosité ε D et du nombre de Reynolds Rp
ε D→ 0 10-5 5.10-5 10-4 5.10-4 10-3 5.10-3 10-2
104 0,7902 0,7902 0,7902 0,7903 0,7905 0,7907 0,7909 0,7907
5.104 0,7915 0,7915 0,7916 0,7918 0,7922 0,7923 0,7918 0,7912
105 0,7919 0,7920 0,7922 0,7924 0,7927 0,7927 0,7919 0,7913
5.105 0,7927 0,7930 0,7935 0,7936 0,7934 0,7931 0,7920 0,7914
Rp 106 0,7930 0,7935 0,7939 0,7939 0,7935 0,7931 0,7920 0,7914
5.106 0,7936 0,7944 0,7944 0,7942 0,7935 0,7932 0,7920 0,7914
107 0,7938 0,7947 0,7944 0,7942 0,7935 0,7932 0,7920 0,7914
5.107 0,7943 0,7949 0,7945 0,7943 0,7936 0,7932 0,7920 0,7914
108 0,7945 0,7949 0,7945 0,7943 0,7936 0,7932 0,7920 0,7914

Nous pouvons ainsi constater que dans 10−5 ≤ ε D ≤ 5.10−3 et 5.10 4 ≤ R p ≤ 5.107 , le taux η0

correspondant à Q * = Qmax
*
varie dans l’intervalle [0,7949; 0,7923]. La valeur moyenne η0 = 0,7931 peut
donc être considérée comme la valeur la plus appropriée pour le calcul de Qmax . On peut déterminer pour
cette valeur moyenne, l'expression de Qmax d'une conduite en arc de cercle écrasé, lorsque les paramètres
tel que ε , D , J et ν du liquide sont connus. Il suffit pour cela d'introduire η0 = 0,7931 dans (3.17.V) et
(3.24.V) pour trouver A1 et P1 et de calculer Qmax par (3.57.V).
Pour 0, 211 ≤ η0 = 0,7931 ≤ 1 , les paramètres A1 et P1 figurant au tableau1 sont :
A1 = ζ (η = 0,7931) = 0,79603353 P1 = ϑ(η = 0,7931) = 1,87679749
La relation (3.57.V) donne alors après calcul :
 ε D 2,883 
Qmax = −2,933 gJD5 log  +  (3.59.V)
 6, 277 Rp 

La conductivité relative maximale est alors :
 ε D 2,883 
Q*max = −2,933log  +  (3.60.V)
 6, 277 Rp 

Nous obtenons ainsi l’expression du débit Qmax en fonction de ε D et de Rp à l’état plein.

11.4.4. Relation approchée de la profondeur normale :


Comme dans le cas de la conduite circulaire, cette partie de l’étude vise à établir une relation approchée
susceptible d’évaluer yn de l’écoulement uniforme à coefficient de résistance variable. Pour cela, on a

229
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite
circulaires Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

eu recours aux relations (3.57.V) et (3.59.V). Afin de déterminer la loiη ( Q Qmax ) , il a été nécessaire
d’étudier la variation de η ( Q Qmax ) pour diverses valeurs de ε D et Rp , en s’appuyant sur les relations
(3.57.V) et (3.59.V). Après un travail assez laborieux, nos calculs ont pu montrer que, le taux de
remplissage η ( Q Qmax ) de laa conduite pouvait s’exprimer par la relation :
0,188
π  Q 
sin( η ) = 1, 203   (3.61.V-a)
0,888  Qmax. 
2
π  Q   Q 
sin( η ) = −0,328   + 0,901
0, 901  + 0, 431 (3.61.V-b)
1,53  Qmax.   Qmax. 
Ces deux relations sont valables respectivement dans les gammes du taux 0, 25 ≤ η ≤ 0, 34 et
0,33 ≤ η ≤ 0, 73 . Elles sont applicables dans le domaine 0 ≤ ε D ≤ 0,01 et un nombre de Reynolds
5.104 ≤ R p ≤ 108 .
Les erreurs sont de l’ordre de 0,50%
0% au maximum dans les cas les plus pratique, elles peuvent atteindre
par contre des valeurs de 1,5% pour les valeurs très faibles ou très fortes du nombre de Reynolds (
R p ≤ 5.104 ou R p ≥ 5.107 ). Elles le sont beaucoup plus lorsqueη ≤ 0,35 .
L’exemple d’application 7 montre les étapes à suivre pour la détermination de yn .

6.5. Ecoulement critique

La conductivité relative correspond à l'état critique est donnée par la relation (2.83) Qc* = A13c e1c . A1c
et e1c (l’indice "c" se réfère l’état critique) sont définis selon le taux η dans le tableau 1 de la conduite
circulaire en arc de cercle écrasé.. La relation (2.83) montre clairement que ηc est implicite vis‐à‐vis
vis de
Qc* .
Proposons une relation approchée fiable au calcul explicitement de ηc et donc de la profondeur critique
yc , pour cela étudions la variation ηc (Qc* ) en représentons la relation (2.83) sur le graphe ci-dessous
ci :
1

0,8

0,6

0,4

0,2

0
0,0 0,5 1,0 1,5

Figure 3.13.V : Variation du taux critique ηc en fonction de Q*.. Courbe tracée selon la relation (2.83).
Ce graphe montre que ηc augmente avec l’accroissement de Qc . En outre, lorsque Q* → ∞ , ηc → 1 .
*

Les calculs menés ont montré que la relation (2.83) peut être remplacée par :

230
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

Pour 0, 24 ≤ η ≤ 0,36 , correspondant à 0,0501 ≤ Qc ≤ 0,1854 .


*

π 0,198
sin( ηc ) = 1,318 Q* (3.62.V-a)
0,92
Pour 0,36 ≤ η ≤ 0, 79 , correspondant à 0,1854 ≤ Qc ≤ 0,8644 .
*

π 0,373
sin( ηc ) = 1, 003 Q* (3.62.V-b)
1,998
L’écart relatif maximal occasionné par les relations approchées (3.62.V-a) et (3.62.V-b) est inférieur à
0,49%.

Exemple d’application 7

Un collecteur d'assainissement en forme d’ arc de cercle écrasé de diamètre D = 1,5 m doit être
soulagé à la sortie de la commune par un déversoir d'orage dont la cote doit être déterminé. Le
débit qui doit arriver à la station d'épuration ne doit pas dépasser Q = 2, 06 m3 s . La pente est
J = 0, 0005 et la rugosité est ε = 2.10−5 m . La viscosité cinématique est deν = 10−6 m2 s
i. A quelle hauteur de la génératrice inferieure, le déversoir doit être arasé pour limiter le débit vers la
station d'épuration à la valeur donnée de Q = 2, 06 m3 s .
ii. Quelle est la nature de l’écoulement en comparant la profondeur normale et a la hauteur

Solution :

1. Déterminons la capacité maximale du collecteur et cherchons la cote laquelle doit être arasé le
déversoir d'orage pour ne laisser passer que le débit donné.
• Le nombre de Reynolds Rp est selon la relation (3.55.V):

giD 3 9,81× 0, 0005 ×1,53


R p ≅ 3,59 = 3,59 × = 461903
ν 10−6
• Le débit maximal est selon la relation (3.59.V)
 ε D 2,883 
Qmax = −2,933 gJD5 log  + 
 6, 277 R
 p 
 2.10−5 1,5 2,883 
= −2,933 9,81× 0, 0005 ×1,55 × log  +  = 2,87414935 m s
3

 6, 277 461903 
• Selon la relation (3.61.V-b), le taux de remplissage est égal :

1, 53  Q 
2
 Q  
η= −1
sin  −0, 328   + 0,901   + 0, 431
π   Qmax.   Qmax.  

1, 53  −1  2, 06 
2
 2, 06  
= × sin  −0,328   + 0, 901  + 0, 431 = 0,55478556 ≅ 0,55
π   2,87414935   2,87414935  

La profondeur normale recherchée est :

231
Etude de conduites fermées non circulaires-Conduite en arc de cercle écrasé (V)-Chapitre III

yn = 0, 6339746η D = 0, 6339746 × 0,55478556 ×1,5 = 0,52757993 m .

C'est à dire la cote du déversoir doit être à 0,53 m de la génératrice inferieure du collecteur.

Vérifions nos calculs, en déterminons le débit volume par la formule générale (1.186):

Pour le taux obtenuη = 0, 55478556 , les paramètres A1 et P1 prennent respectivement les valeurs :

A1(η = 0,55478556) = 0,59525769 P1 (η = 0,55478556) = 1,49778089


- l’aire de la section mouillée est selon (2.11) :
A = D A1 = 1,52 × 0,59525769 = 1,3393298 m2
2

- le rayon hydraulique est en vertu de (2.18) :


A1 0,59525769
Rh = D = 1,5 × = 0,59613962 m
P1 1, 49778089
- le nombre de Reynolds est selon (1.187) :
gJRh3 9,81 × 0, 0005 × 0,596139623
R = 32 2 = 32 × 2 × = 1458836
ν 10 −6

- le débit volume serait donc selon la relation (1.186) :


 ε 10, 04 
Q = −4 2 g A JRh log  + 
 14,8 Rh R 
 0, 00002 10, 04 
= −4 × 2 × 9,81 × 1, 3393298 × 0, 59613962 × 0, 0005 × log  + 
 14,8 × 0, 59613962 1458836 
= 2, 06427726 ≅ 2, 06 m 3 s

L’écart relatif entre le débit déterminé et celui de l’énoncé est égal à 0,21% seulement.
3. la nature de l'écoulement peut être connue en déterminant yc en application de l’une des relations
(3.62.V) :
*
Selon la relation (2.82), le débit relatif Qc est :

Q 2, 06
Qc* = = = 0, 2386737
gD 5
9,81 × 1, 55

La profondeur critique est à partir de la relation (3.62.V-b) :

1,998
yc = 0,6339746ηc D = (0, 6339746 D) sin −1 (1, 003Qc*0,373 )
π
1,998
= × 0, 6339746 ×1,5 × sin −1 (1,003 × 0, 23867370,373 ) = 0,38000777 m
π

Nous pouvons ainsi déduire que l’écoulement est de nature fluviale puisque yn = 0,83 > yc .

232
Etude de conduites fermées non circulaires-Chapitre III

Conclusion :

Les calculs menés pour les cinq profils de conduites conduisent aux conclusions suivantes :

Le calcul de la profondeur normale ou du diamètre caractéristique de la conduite dans le cas de


l’écoulement à coefficient de résistance constant est devenu facile et rapide. Les relations approchées
trouvées sont fiables. Elles offrent de très grande possibilité de calcul pour le projeteur hydraulicien.

Dans le cas des écoulements à coefficient de résistance variable, l’utilisation de la méthode du


modèle rugueux de référence a été d’un grand apport pour la détermination facile et rapide du taux de
remplissage. Cela conforte le projeteur hydraulicien à l’utilisation de la méthode.
Seul le facteur de correction des dimensions linéaires ψ apparait dans les relations. Il forme le
paramètre le plus important dans la méthode du modèle rugueux de référence. Aucun coefficient de
résistance à l’écoulement n’est déterminé préalablement pour le calcul de la dimension linéaire.
Les différentes formes de profil des conduites et les nombreux exemples d’application apportent la
preuve de la fiabilité de la méthode et des résultats, car les erreurs occasionnées dans tous les cas ne sont
que de l’ordre de 0,50% ce qui est largement acceptables pour le dimensionnement des conduites de
transport d’eau.

233
Etude de conduites fermées non circulaires-Chapitre III

Tableau récapitulatif des formules approchées pour les six profils étudiés

CIRCULAIRE OVOIDE NORMALE (I)


Détermination du taux de remplissage η Coefficient de Chézy invariable
Q *p = π 8 *
Qmax = 0, 4125 Q*p = 0,2243 *
Qmax = 0,2338
Formule approchée intervalle Formule approchée intervalle
( )
η Q*  π
sin 

η  = 1,527Q*0,516
*
0,06 ≤ η ≤ 0,8 0,04 ≤Q ≤ 0,401 π
sin( η ) = 1,753 Q *
3
0,535
0,09 ≤ η ≤ 0,78
*
Q ≤ 0,207
 2,178 

( )
η Q*y sinh(3η ) = 2,56Q*y −1,797 0,01 ≤η ≤ 0,90 0,67 ≤ Qy≤ 3,09 sinh(1, 62η ) = 0,349Q *y − 1,542 0,16 ≤ η ≤ 0,69 0,41 ≤ Qy≤ 1,21

η = 1,435 − 1,818Q*y 0,68 ≤ η ≤ 0,97 0,26 ≤ Qy≤ 0,42

Détermination du taux de remplissage η Coefficient de Manning invariable


Q *p = 0,3117 *
Qmax = 0,3353 Q*p = 0,1705 *
Qmax = 0,3479

( )  π π
 0,501
η Q* sin  η  = 1,64Q*0,477 0,06 ≤ η ≤ 0,88
*
Q ≤ 0,323 sin( η ) = 1,932 Q* 0,14 ≤ η ≤ 0,82
*
Q ≤ 0,162
 2,112  2,891

π
0,09 ≤η ≤ 0,78
0,58≤ Qy≤ 3,2 sinh( η ) = 0,283Q*y−1,422 0,08≤η ≤ 0,34 0,62 ≤ Qy≤ 1,77
sinh(3,3η ) = 2, 45Q*y −1,797 2
( )
η Q*y
π
sinh( η ) = 0, 417 Q *y −1,703 0,34 ≤η ≤ 0,82 0,27 ≤ Qy≤ 0,62
1, 27

Coefficient de résistance variable


Détermination de D Données : Q, J , ε ,ν et η

( gJQ3 )
15 25 15 35 −2 5
 Q2   A1   A1    ε Dh 8,5  
15
 Q2   P1 
15
1°)- Dh = 1,516   2  2°)- R = 10,556  2
P 
3°)- D ≅ 0,512  − log  +     3
 gJ   P1  ν  1    4,75 R    gJ 
 
A 
 1
*
Détermination de yn avec Q Données : Q, D, J , ε etν
15 −2 5 15 −2 5
 Q2    ε Dp ν Dp   Q2    ε Dp ν Dp 
1)- Dp = 0,551  2)- ψ ≅ 1,35 − log  + 6,44  1)- p
D = 0,689  2)- ψ ≅1,35−log + 4,41 
 gJ    5,76 Q   gJ    4,31 Q 
     
* Q Q
3)- D = D ψ 4)- Q = 3)- D = D ψ 4)- Q =
*
5 5
128 gJ D 128 gJ D

D sin −1 1,527Q
2,178 *0,516  *
 Q ≤ 0, 401 ou η ≤ 0,885)- yn = D sin −1 1,753Q
3 *0,535  *
5)- yn =  Q ≤ 0, 207 ou η ≤ 0,78
π   π  

Détermination de la profondeur normale yn avec η ( Q Qmax ) Données : Q, D, J , ε etν


gJD3  ε D 8,055  gJD3  ε D 8,356 
1) R p = 4 2 2) Qmax = −2,332 gJD5 log +  1) R p ≅ 3,84 2) Qmax = −1,322 gJD5 log +  3)
ν  4,285 Rp  ν  3,23 Rp 
   
  Q 
0,495    Q 
0,509 
2,195 2,947 −1 
3) yn = D sin−1 0,956    pour 0, 20 ≤ η ≤ 0,82 y = D sin 0,81
Q 

 pour 0,14 ≤ η ≤ 0,80
π   Qmax  
n
π   max.  
   

Détermination de la profondeur critique yc avec η Qc* ( ) Données : Q et D Qc* = Q gD 5

1)- Qc* = Q gD 5 2)- yc =


π
11
(
D sin −1 0,292Q*0,513 ) 1)- Qc* = Q gD 5 2) yc =
π
4,5
(
sinh −1 1,014Qc*0,521 )
Valable pour 0,10 ≤ ηc ≤ 0,78 Valable pour 0,07 ≤ ηc ≤ 0,83

234
Etude de conduites fermées non circulaires-Chapitre III

FER A CHEVAL (II) OVOIDE A RADIER APLATI (III)


Détermination du taux de remplissage η Coefficient de Chézy invariable
Q*p = 0,4178 *
Qmax = 0, 4382 Q*p = 0,4198 *
Qmax = 0,4329
Formule approchée intervalle Formule approchée intervalle
η Q ( )*  π 
sin  η  = 1,539Q*0,594
*
0,17 ≤ η ≤ 0,84 0,04 ≤Q ≤ 0,421 sin(
π
1,876
η) = −1,81Q*2 + 2,793Q* + 0,142 0,20 ≤ η ≤ 0,83 0,07≤ Q*≤ 0411
 2,3 
π
( )
η Q*y sinh(2η ) = 1,54Q*y −1,205 0,20 ≤η ≤ 081 0,68 ≤ Qy≤2,98 sinh(
1,196
η ) = 1,87 Q *y − 1,141 0,22 ≤ η ≤ 0,98 0,34 ≤ Qy ≤2,65

η = 1,311 − 0,733Q*y 0,80 ≤η ≤ 1 0,42 ≤ Qy≤0,69

Détermination du taux de remplissage η Coefficient de Manning invariable


Q *p = 0,3325 *
Qmax = 0,3568 Q*p = 0,3323 *
Qmax = 0,3479

η Q*( )  π 
sin  η  = 1,655Q*0,556
 2,3 
0,19 ≤ η ≤ 0,83 0,03≤Q*≤ 0,337 π
sin( η) = −3,227Q*2 + 3,55Q* + 0,171
1,8
0,21 ≤ η ≤ 0,80 0,06 ≤Q*≤ 0,326

π
sinh(2,2η ) = 1,53Q*y −1,18
0,20 ≤η ≤ 0,80
0,59≤ Qy≤ 2,79 sinh( η ) = 1,651Q*y−1,069 0,24≤η ≤ 0,95 0,29 ≤ Qy≤2,27

( )
1,18
η Q*y 0,72 ≤η ≤ 1 π
η = 1,264 − 0,779Q*y 0,33≤ Qy≤0,70 sin( η ) = 1, 359 − 0, 24 Q *y 0,15 ≤η ≤ 0,31 1,73 ≤ Qy≤ 3,34
0, 793

• Coefficient de résistance variable


Détermination de D Données : Q, J , ε ,ν et η
Q 2 1 5 
A 
1°)- Dh = 1,516   12 
25

2°)- R = 10,556
( gJQ )3 15
 A1 
 2
35

3°)- D ≅ 0,512  − log 
 ε Dh 8,5  
+
−2 5
 Q2 
 
15
 P1 
 3
15

P  
 gJ   P1  ν  1    4,75 R    gJ 
 
A 
 1
*
Détermination de yn avec Q Données : Q, D, J , ε etν
15 −2 5 15 −2 5
 Q2    ε Dp ν Dp   Q2    ε Dp ν Dp 
1)- Dp = 0,583  2)- ψ ≅ 1,35 − log  + 5,26  1)- Dp = 0,536  2)- ψ ≅ 1,35 −log  + 6,04 
  5,81 Q    5,31 
 gJ     gJ   Q 
* Q Q
3)- D = D ψ 4)- Q = 3)- D = D ψ
*
4)- Q =
5 5
128 gJ D 128 gJ D

D sin −1 1,539Q
2,3 *0,594  *
Dsin−1−1,81Q +2,793Q +0,142 Q ≤ 0,411 ou 0,2 ≤η ≤ 0,83
1,876
 Q ≤ 0,421 ou 0,17 ≤ η ≤ 0,88 5)- yn =
*2 * *
5)- yn =
π   π  
Détermination de la profondeur normale yn avec η ( Q Qmax ) Données : Q, D, J , ε etν
gJD3  ε D 8,1321  gJD3  ε D 8,746 
1) R p ≅ 5,79 2) Qmax = −2,477 gJD5 log  +  1) R p ≅ 5,52 2) Qmax = −2,448 gJD5 log  + 
ν  4,325 R p  ν  3,991 Rp 
  

2,3   Q 
0,563 
1,808 −1  Q
2
 Q 
3) yn = D sin −1 0,934    pour 0,14 ≤ η ≤ 0,80 3) yn = Dsin −0,363  +1,21 +0,171 pour
π   Qmax   π  Qmax  Qmax  
   
Détermination de la profondeur critique yc avec η Qc* ( ) Données : Q et D Qc* = Q gD 5

1)- Qc* = Q gD 5 2)- yc =


13

(
D sin −1 0,5Q*0,579 ) 1)- Qc* = Q gD 5 2) yc =
π
1,543
(
D sinh −1 2,538Qc* + 0, 234 )
Valable pour 0,19 ≤ ηc ≤ 0,78 Valable pour 0,25 ≤ ηc ≤ 0,87

235
Etude de conduites fermées non circulaires-Chapitre III

CIRCULAIRE AVEC BANQUETTES (IV) EN ARC DE CERCLE ECRASE (V)


Détermination du taux de remplissage η Coefficient de Chézy invariable
Q*p = 0,3462 *
Qmax = 0,362 Q*p = 0,2076 *
Qmax = 0,5185
Formule approchée intervalle Formule approchée intervalle
 π 
sin  η  = 1,359Q*0,187 0,22 ≤ η ≤ 0,35
*
0,033≤ Q ≤ 0,154

η Q( ) *  π 
sin 
 1,98
η  = 1,501Q*0,394

0,32 ≤ η ≤
0,79
*
0,06 ≤Q ≤ 0,315
 0,86 
 π 
sin  η  = 1,286Q*0,383 0,36≤ η ≤ 0,79 0,165≤ Q*≤0,518
 1,607 
sin ( 9η ) = 240 − 234,5Q*
( )
0,35 ≤η ≤0,44 0,91 ≤ Qy≤0,97
η Q*y
η = 1,1088 − 0,1084Q*y 0,43≤ η ≤ 0,96 1,34≤ Qy≤6,24
 π 
sin 
 1,68 
(
η  = ln 2,018Q*−2,4010,43 ≤η ≤ 0,81 0,55 ≤ Qy≤0,92

Détermination du taux de remplissage η Coefficient de Manning invariable


Q *p = 0, 27 *
Qmax = 0, 2884 Q*p = 0,1567 *
Qmax = 0,4494
 π 
η  = 6,327Q* + 0,664
( )
sin  0,23 ≤ η ≤ 0,42 0,028≤ Q*≤ 0,19
η Q *
 π 
*
0,34 ≤η≤0,84 0,05≤Q ≤ 0,27  0,95 
sin  η  = 1,578Q*0,37  π 
 1,99  sin  η  = 1,336Q*0,363 0,4≤ η ≤ 0,78
*
0,171≤ Q ≤0,449
 1,605 

( )
η Q*y
 π
sin 
 0,302 

η  = 529,6 − 612Q*y 0,35≤η≤0,46 0,77 ≤ Qy≤0,83
 π 
sin  η  = 0,504 − 0,046Q*y 0,45≤ η ≤ 0,96 1,2≤ Qy≤6,25
 5π 
(
sin  η  = ln 1,458Q*− 2,5
 8 
) 0,44≤η≤ 0,98 0,3 ≤ Qy≤0,79
 6,507 

• Coefficient de résistance variable


Détermination de D Données : Q, J , ε ,ν et η
 Q2 
1°)- Dh = 1,516 
15
 A1 
 2 
25

2°)- R = 10,556
( gJQ ) 3 15
 A1 
 2
35

3°)- D ≅ 0,512  − log 
 ε Dh 8,5  
+
−2 5
 Q2 
 
15 15
 P1 
 3
P  
 gJ   P1  ν  1    4,75 R    gJ 
 
A 
 1
*
Détermination de yn avec Q Données : Q, D, J , ε etν
2 1 5 −2 5 15 −2 5
Q   ε Dp ν Dp   Q2    ε Dp ν Dp 
1)- Dp = 0,579  2)- ψ ≅ 1,35 − log  + 5,33  1)- Dp = 0,771  2)- ψ ≅ 1,35 −log  + 2,74 
  Q   5,63 Q 
 gJ   5,08   gJ    
* Q Q
3)- D = D ψ 4)- Q = 3)- D = D ψ
*
4)- Q =
5 5
128 gJ D 128 gJ D

D sin −1 1,501Q
1,98 *0,394  *
Dsin−11,286Q
1,607 *0,383 
 Q ≤ 0,315 ou 0,32 ≤ η ≤ 0,79 5)- yn =
*
5)- yn =  0,165 ≤ Q ≤ 0,518 ou 0,36 ≤η ≤ 0,79
π   π  
Détermination de la profondeur normale yn avec η ( Q Qmax ) Données : Q, D, J , ε etν
gJD3  ε D 8,248  gJD3  ε D 2,883 
1) R p ≅ 4,83 2) Qmax = −2,047 gJD5 log  +  1) R p ≅ 3,59 2) Qmax = −2,933 gJD5 log  + 
ν  3,797 R p  ν  6,277 Rp 
 
1,906   Q 
0,361 
1,53 −1  Q
2
 Q 
3) yn = D sin −1 1,016    pour 0,3 ≤ η ≤ 0,78 3) yn = Dsin −0,328  +0,901 +0,431 pour 0,33 ≤ η ≤ 0,73
π   Qmax   π  Qmax  Qmax  
   
Détermination de la profondeur critique yc avec η Qc* ( ) Données : Q et D Qc* = Q gD 5

1)- Qc* =Q gD 5
2)- yc =
3,344
D sin −1
(0,876Q *0,404
)
1)- Qc* = Q gD5 2) yc =
0,92
π
(
sin−1 1,318Qc*0,198 ) 0,24 ≤ ηc ≤ 0,36
π
Valable pour 0,32 ≤ ηc ≤ 0,81 yc =
1,998
π
(
Dsin−1 1,003Qc*0,373 ) pour 0,36 ≤ ηc ≤ 0,79

236
Conclusion générale

Conclusion générale :

Le dimensionnement des conduites constitue une préoccupation majeure des projeteurs


hydrauliciens. L’étude bibliographique menée dans la présente thèse révèle l’insuffisance des études
antérieures, surtout dans le cas du dimensionnement des conduites.
Les calculs sont basés essentiellement sur des formules empiriques donnant les expressions du
coefficient de résistance à l’écoulement de Chézy ou de Manning. Ces coefficients considérés constants
mènent à des erreurs déplorables, car on y néglige l’effet de la viscosité cinématique ν et la rugosité y
est exprimée grossièrement selon la nature des matériaux constituant la frontière solide.
Accordant la fiabilité aux résultats scientifiques concernant les conduites circulaires, nous avons
utilisé tout d’abord, pour les dissipations hydrauliques linéaires de frottement, la formule de Colebrook
–white pour la résistivité f . Cette formule couvre tout le domaine utile de l’écoulement, en effet pour
une rugosité ε nulle, elle admet comme cas particulier la formule de Prandtl pour les conduites
théoriquement lisses, alors que pour un nombre de Reynolds très grands R → ∞ , on utile la formule de
Nikuradsé. Les éclaircissements apportés par Moody, concernant la rugosité naturelles, a rendu ces
formules applicables avec une précision très appréciable.
Les nombreuses grandeurs physiques, à savoir le débit volume Q , le gradient J de perte de
charge la rugosité absolue ε , l’une des caractéristique de la section arbitrairement choisie désignée par
a , les paramètres de forme tel que η déterminant la forme du profil, ainsi que la viscosité cinématique
ν du fluides, reliées entre elles par des relations compliquées, transcendantes voire implicites, rendent le
calcul péniblement laborieux par l’emploi d’itération ou de graphes.
Afin de rendre les calculs simples M G. Lapray introduit le concept de la longueur
fluidodynamique Λ qui dépend d’un nombre réduit de variables. Ainsi cette longueur Λ qui forme le
premier facteur du concept est fonction du rapport Q J et de la rugosité absolue ε mais indépendante
de la nature du fluide et de la forme géométrique de la section. La forme du profil fluide est cernée par
autre facteur a0 appelé paramètre de dimension. Un troisième facteur de correction Υ des dimensions
est fonction de ε Dh et du nombre de Reynolds R. Grace à ce modèle physique l’auteur arrive à grouper
toutes les grandeurs physiques en trois équations seulement :

Λ= f Q ( )
J ,ε ; a0 = f ( forme ) ; et Υ = f (ε Dh , R)

Ceci a permis des représentations graphiques et l’auteur a dressé tous les abaques nécessaires. La
longueur caractéristiques a de la section, quelque soit sa forme s’exprime par le produit : a = Λa0Υ , les
éléments de cette expression sont tirés des graphes déjà dressées.
Une deuxième approche dite méthode LARHYSS ou longueur fluidodynamique modifiée est
basée sur la combinaison des formule de Manning-Strickler et Darcy –Weisbach. La formule donne la
dimension linéaire par l’expression suivante :

237
Conclusion générale

(
ã = ( f f r ) ⋅ Qε 1 6 8, 2 gJ ) ⋅(P A15 8 )
15 38
14
1

Dans cette formule le premier élément entre parenthèses exprime le rapport entre le coefficient de
frottement réel dans la conduite et celui d’un écoulement turbulent rugueux. Le second exprime la
longueur fluidodynamique modifiée et le dernier exprime la forme de la section droite en fonction des
paramètres adimensionnels du périmètre mouille et la section mouillée.
L’avantage de cette méthode est que la dimension linéaire est directement donnée par le calcul.

Enfin une nouvelle approche basée sur un modèle rugueux de référence est présentée dans le but
de répondre aux problèmes courants de l’écoulement à ciel ouvert en conduite. Ce modèle écoulant, un
débit Q sous un gradient de perte de charge J , à une rugosité relative arbitrairement choisie égale

ε D h = 0, 037 et le régime qui s’y installe est turbulent rugueux. Le calcul de la dimension linéaire est
mené en assumant que Q = Q, a ≠ a et J = J .

L’application simultanée de la formule de Darcy-Weisbach au canal réel et à son modèle rugueux a


montrée que les dimensions linéaires du canal et de son modèle sont étroitement lies. Cette dimension
linéaire a est alors calculée à partir de la dimension du modèle rugueux corrigé par un facteur de

( )
correctionψ ε D h , R . Nous avons trouvée la relation généralisée (1.173) qui permet de trouver

directement la dimension linéaire a . Cette formule occasionne une erreur relative maximale de 0,5%.
Une valeur plus exacte de cette dimension peut être donnée par la relation (1.174) après avoir évalué le

( )
coefficient de correction des dimensions linéaires ψ ε D h , R par l’expression (1.168).

Nous avons montré tout au long du chapitre 1 à travers un exemple d’application concret la
fiabilité et la simplicité de la méthode du modèle rugueux de référence. La dimension linéaire peut être
obtenue par un seul calcul, sans se soucié de la nature du régime d’écoulement. Les erreurs
occasionnées sont largement acceptables comparativement aux autre méthodes.

Le dimensionnement des conduites circulaires et non circulaire en écoulement à ciel ouvert


permanent uniforme à coefficient de résistance constant ou variable a fait l’objet d’une étude très
particulière dans les chapitres 2 et 3.
En premier lieu nous avons considéré le coefficient de résistance à l’écoulement ( C de Chézy ou
n de Manning) constant, ceci est erroné mais ces considérations trouvent énormément d’application
dans la pratique car les régimes d’écoulement qui s’y installent sont souvent turbulent rugueux.
Le premier problème est la détermination de la profondeur normale yn (ou bien du taux de
remplissage η ) à partir des valeurs connues des paramètres tel que le débit Q , le gradient de perte
charge J , le diamètre D , le coefficient de résistance à l’écoulement constant C ou n . La solution réside

238
Conclusion générale

( )
dans la résolution de l’une des relations η Q (2.25) ou (2.42) de la conductivité relative Q* . Mais au
*

( )
regard des relations η Q* ce taux η , est implicite vis-à-vis de Q* .

Afin d’éviter les solutions graphiques entachées d’erreurs grossières et les calculs itératifs souvent
laborieux, Nous avons proposé des relations approchés pour le calcul du taux η et par conséquent la

( ) ( )
profondeur normale. Nous avons proposé trois types de relationsη Q , η Q Qp et η ( Q Qmax ) pour
*

les deux cas du coefficient de résistance à l’écoulement C de Chézy ou n de Manning


Le deuxième problème est le calcul du diamètre D a partir des valeurs connues des paramètres
tel que le débit Q , le gradient de perte charge J , la profondeur normale yn , le coefficient C ou n , ce
problème trouve sa solution dans la transformation de la relation donnant la conductivité relative. Nous
avons défini à cette fin la conductivité relative Q*y rapportée à la profondeur normale yn qui est donnée
par l’une des relations (2.38) ou (2.55). La aussi et après de longs calculs nous avons proposé des

( )
relations approchés η Qy permettant le calcul du taux de remplissage et par voie de conséquence le
*

diamètre de la conduite D = yn η .

Les relations proposées sont très fiables. Elles ont été trouvé après de longs calculs, elles sont
applicables dans de large gamme pratique du taux de remplissage η et occasionnent des erreurs
relatives maximales ∆η η ne dépassant guerre 0,50%.

En deuxième lieu nous avons considéré le cas réel des écoulements permanent uniforme à
coefficient de résistance variable. Nous avons utilisé la méthode du modèle rugueux de référence
(MMR) qui a fait l’objet d’une large application pour les conduites circulaires et non circulaires en
charge. Le dimensionnement dans ce cas ne nécessite ni la connaissance du coefficient de résistance de
Colebrook-White, ni celle de Chézy ou Manning-Strickler.
La formule (1.173) permettant le calcul simple du diamètre caractéristiques de n’importe qu’elle
conduite fermée a été appliquée aux six profils de conduites étudiées. Les calculs sont très simples et les
résultats obtenus sont très satisfaisant, l’erreur relative maximale ne dépasse pas 0,6%
La détermination de la profondeur normale yn a été possible par l’étude très particulière de la

( )*
conductivité relative du modèle rugueux de référence η Q . Nous avons constaté que la conductivité à
*
l’état plein Q p de chaque profil étudié, correspond deux valeurs différentes du taux de remplissage

η = 1 etη ≠ 1 . C'est-à-dire que pour profil rugueux de référence plein de diamètre D p correspond un
autre profil de même diamètre mais avec un taux de remplissage η ≠ 1 .

A partir de la et des valeurs imposées du débit volume Q , du diamètre de la conduite D , du


gradient de perte de charge J , de la rugosité absolue de la conduite ε et de la viscosité du liquide, on
détermine le diamètre du modèle rugueux à l’état plein D p et le facteur de correction des dimensions

239
Conclusion générale

linéairesψ . Au diamètre D de la conduite correspond D = D ψ . Ce diamètre D permet le calcul de la

nouvelle conductivité Q . Le taux de remplissage η recherché est donné par une relation approchée
*

( )
η Q , similaire à la relationη ( Q* ) déjà trouvée pour chaque profil. Les erreurs relatives occasionnées
*

par cette démarche ne dépassent guerre 0,8%.

Une deuxième démarche permettant la détermination du taux de remplissage η est basée sur une

relation approchéeη ( Q Qmax ) . Nous avons trouvé, après des calculs assez laborieux, une formule du
débit maximum d’un profil quelconque en fonction du gradient de perte de charge J , du diamètre
caractéristique D , de la rugosité relative ε et de la viscosité cinématiqueν .

Les relations approchées η ( Q Qmax ) obtenues, après les nombreuses tentatives de corrélation,
occasionnées des erreurs relatives sur le taux de remplissage ne dépassant pas 0,5%. Pour les faibles
valeurs de la rugosité relatives ε D et du nombre de Reynolds R p , ces erreurs peuvent atteindre 1,5%.

Les résultats et les vérifications obtenus pour les nombreux exemples d’application de
dimensionnement ont montré la fiabilité et la simplicité de la méthode du modèle rugueux de référence.
Elle devient ainsi un outil très performant pour le dimensionnement.
Les résultats encourageant obtenues dans cette contribution confirment l’applicabilité de la
méthode du modèle rugueux de référence déjà prouvée pour les écoulements dans les conduites et
canaux en charge.

240
Bibliographie

Bibliographie:

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HAGER, W.H. (1987). " Die Berechnung turbulenter Rohrstromungen", 3R-International,


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242

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