Normes Comptables SYSCOHADA
Normes Comptables SYSCOHADA
Normes Comptables SYSCOHADA
SYSCOHADA
Amara KONE
SUPPORT DE COURS
Au fil du temps, la comptabilité́ s'est constituée en un corps de pratiques, qui s'est peu à peu
universellement diffusé: pour autant toutes les entreprises d'un même pays, et a fortiori celles
de pays différents, ne lui assignent pas les mêmes buts ou n'appliquent pas exactement les
mêmes méthodes: la technique comptable, telle que l'évolution séculaire l'a forgée, n'est pas à
ce point contraignante qu'elle retire au professionnel toute latitude dans l'enregistrement des
opérations, l'évaluation des biens ou la présentation des documents de fin d'exercice.
Même à s'en tenir à un seul espace national, la diversité́ (relative) des objectifs et des méthodes,
dont on s'est longtemps accommodé, ne va pas cependant sans faire obstacle à la
compréhension des comptabilités, à leur comparaison d'une entreprise à l'autre ou, pour une
même entité́ , d'une année à l'autre. Un besoin d'harmonisation a été ressenti et, depuis
grossièrement un demi-siècle, des initiatives ont été prises pour normaliser les pratiques, en
énonçant des règles visant à permettre non seulement une homogénéisation mais aussi une
amélioration de l'information.
II s'en faut évidemment que les mêmes réponses soient universellement apportées aux grandes
questions que suscite la normalisation. D'où̀ l'intérêt d'en dégager les principaux « paramètres
» et d'essayer de distinguer les deux modèles qui dominent concrètement la « scène comptable
mondiale », avant de caractériser les pratiques observées dans les pays membres de l'OHADA.
Les pratiques de normalisation se différencient quant aux objectifs visés, aux moyens mis en
œuvre, à leur origine.
La normalisation peut être définie comme l'établissement de règles (normes) communes dans
le double but d'harmoniser et d'améliorer les pratiques comptables.
Sous cette définition générale peuvent se cacher évidemment des objectifs varies :
Ø dirigeants, qui ont ainsi à leur disposition un outil de gestion plus efficace ;
Ø associés non dirigeants (et plus généralement communauté́ financière) auxquels est
fournie une information claire, intelligible, fiable, sur la base de laquelle des décisions
motivées peuvent être prises ;
Ø salariés rendus ainsi mieux à même de jouer leur rôle dans le dialogue social;
Ø tiers en relations avec l'entreprise (clients, fournisseurs, institutions financières) ;
Ø Pouvoirs publics (administration fiscale, instituts de statistiques chargés d'établir la
comptabilité́ nationale, Banque centrale, Centrales des bilans).
La normalisation est en effet susceptible de revêtir des modalités variées, et à cet égard plusieurs
distinctions s'imposent, qui se recoupent d'ailleurs partiellement.
Elle peut être stricte (règles contraignantes) ou souple (possibilités d'options) ; elle peut entrer
dans le détail (prescriptions quant à la mise en œuvre de certains moyens) ou rester générale
(formulation de principes, d'objectifs, désignation des résultats à atteindre) : elle peut en
particulier concerner l'ensemble des procédures comptables ou les seuls documents de synthèse.
Le statut de la normalisation varie également d'un pays à l'autre, selon qu'elle est ou non liée au
droit et à la fiscalité́ , et donc selon le rôle joué par les Pouvoirs publics dans son élaboration, et
nous touchons là la question de son origine.
c. L'origine de la normalisation
La normalisation peut avoir plusieurs sources, dont l'importance relative varie grandement d'un
pays à l'autre. Des distinctions sont à faire selon que son origine est publique ou professionnelle
(privée) d'une part, nationale, « régionale » ou internationale de l'autre.
La normalisation peut être réalisée, à titre principal, à l'initiative ou sous les auspices des
Pouvoirs publics, par une institution (du type : Conseil national de la comptabilité́ ) qu'ils ont
spécialement créée à cet effet, et fait alors l'objet de lois, décrets ou arrêtés;
ils peuvent également intervenir, à titre accessoire, via des organismes dont la vocation
première n'est pas comptable, mais qu'ils ont investis de prérogatives dans des domaines
particuliers, par exemple en matière de protection de l'épargne publique (du type: Commission
des opérations de bourse ou Securities and Exchange Commission). Elle peut être aussi l'œuvre
d'entités regroupant des professionnels de la comptabilité́ (Ordres des Experts-comptables ou
Associations de comptables, Instituts), qui formulent à l'usage de leurs membres un certain
nombre de recommandations.
L'opposition entre sources publiques d'une part, professionnelles de l'autre, doit être recoupée
avec celle entre initiatives nationales, « régionales » (en ce sens qu'elles résultent de l'action de
plusieurs nations géographiquement voisines) et internationales: les interventions publiques
En schématisant, on peut sans doute distinguer deux « modèles », deux écoles de normalisation.
Dans le « modèle anglo-saxon », qui est celui de pays de droit coutumier, pour lesquels, en tout
état de cause, la réalité́ économique doit avoir la prééminence sur l'habillage juridique, la
normalisation vise à assurer la transparence des informations au bénéfice des investisseurs et
de la communauté́ financière ; elle est principalement le fait d'organismes professionnels, qui
se soucient beaucoup plus du fond que de la forme, plus d'énoncer des principes, des règles, des
critères, que de rentrer dans le détail du classement, de l'enregistrement des faits, et de formuler
des prescriptions sur l'ensemble des étapes de la procédure comptable.
À ce modèle s'oppose celui que l'on pourrait qualifier d'« euro-africain », car il est notamment
mis en œuvre en Europe continentale et dans une partie de l'Afrique (Maghreb, Afrique
francophone) ; il est le fait de pays qui, parce qu'ils se rattachent à une tradition de droit écrit
(notamment du fait de l'influence directe ou indirecte du droit romain), partagent le même souci
de formalisme :
Ø la normalisation est perçue comme « centrale », pour répondre aux besoins des
entreprises, mais aussi à ceux de la collectivité́ nationale, de l'État (et des
administrations fiscales) notamment; il est porté un intérêt vif à l'uniformisation des
pratiques, plus réduit aux débats doctrinaux et théoriques, dont l'impact concret ne peut
rester que limité ;
Ø en conséquence, elle n'est pas laissée à l'initiative des professionnels de la comptabilité́ ,
mais un rôle décisif revient aux instances étatiques, aussi bien dans son élaboration que
dans son approbation et sa mise en œuvre ;
Sans doute, à partir du tournant des années 1980, pour tenir compte notamment des travaux
menés au sein des organismes internationaux de normalisation, s'est-on davantage soucié de
principes et de théories comptables. Sous une forme ainsi enrichie, la notion de plan est restée
néanmoins caractéristique de cette École ; et, de ce point de vue, l'histoire de la normalisation
dans les pays membres de l'OHADA parait particulièrement révélatrice.
Ce serait une erreur de ne voir dans les plans comptables nationaux que de simples répliques
du plan français de 1957. Ils furent en effet le lieu de réelles innovations, souvent inspirées par
le souci de tenir compte des nécessites propres à chaque pays ou groupe de pays : il s'agissait
notamment, pour répondre à des objectifs macro- économiques, de fournir aux Pouvoirs publics
un outil de diagnostic de leur économie, leur permettant de prendre des décisions raisonnées de
développement; et de ce point de vue, la liaison entre comptabilité́ privée et comptabilité́
nationale avait particulièrement retenu l'attention.
Les études d’un système comptable commun aux pays de l’UEMOA ont débuté en 1994, et ce
n’est qu’en 1997 (date ou l’équipe de consultants principalement français avec l’aide de
quelques africains a rendu ses travaux) que sont créés le Conseil Comptable Ouest Africain par
le Règlement n° 03/97 du Conseil des Ministres (CM) de l’UEMOA, et le Conseil Permanent
de la Profession Comptable par le Règlement n° 04/97/CM.
Quant à l'Acte Uniforme OHADA relatif à la comptabilité, qui a été adopté après le SYSCOA,
il est entré en vigueur le 1er janvier 2001. Son objectif est d'harmoniser les règles comptables
L'entrée en vigueur du SYSCOHADA a fait coexister ce référentiel avec le SYSCOA dans les
pays de l'UEMOA. Ce qui, en soi ne pose problème que si des différences et divergences sont
constatées entre les deux systèmes. C'est ce que la comparaison des deux systèmes a permis de
déceler. Et pour y remédier, le Conseil des Ministres de l'UEMOA a décidé une mise à jour du
SYSCOA, rendue nécessaire par l'entrée en vigueur du SYSCOHADA, afin d'assurer une
parfaite compatibilité du SYSCOA avec le droit comptable de l'OHADA qui est la base du
SYSCOHADA.
Nous nous retrouvons ainsi, dans l'espace UEMOA, avec deux référentiels comptables
différents entraînant des différences dans les méthodes de comptabilisation de certaines
opérations et dans la présentation des informations dans les états financiers.
Il a fallu attendre 3 ans après la révision du SYSCOA qui a fait couler beaucoup d’encre pour
qu’enfin un nouveau dispositif comptable commun soit mis en vigueur au sein de l’espace
OHADA suite à la publication du 15 février 2017, au journal officiel de l’OHADA, le nouvel
acte uniforme relatif au Droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) et le Système
Comptable OHADA révisé (SYSCOHADA).
Cette nouvelle réforme entre en vigueur dans le souci de mettre à jour les règles et méthodes
comptables dans un premier temps et procéder à la mise en œuvre du SYSCOHADA révisé
vers les normes IAS/IFRS.
Ø au premier niveau, sont énoncés les définitions et les principaux utilisateurs des états
financiers ;
Ø au deuxième niveau, la structure et le champ d’application du cadre conceptuel ;
Ø au troisième niveau, les objectifs et les principes de base des états financiers qui
comprennent (i) l’hypothèse sous-jacente à la préparation des états financiers, (ii) les
postulats et conventions comptables, (iii) les caractéristiques qualitatives de
l'information contenue dans les états financiers ;
Ø au quatrième niveau, des définitions des éléments et contenu des états financiers ;
Ø au cinquième niveau, les règles d’évaluation, de comptabilisation et de
décomptabilisation ou de sortie des éléments des états financiers ainsi que les concepts
de capital et de maintien du capital.
Les présentes dispositions s’appliquent à toute personne physique ou morale astreinte à la mise
en place d’une comptabilité́ destinée à l’information externe comme à son propre usage, sous
réserve des dispositions qui leur sont spécifiques.
Sont astreintes à la tenue d’une comptabilité́ financière selon le Système comptable OHADA :
Ø les entités soumises aux dispositions de l’Acte uniforme relatif au droit commercial
général et de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés commerciales et du GIE ;
Ø les entités soumises aux dispositions de l’Acte uniforme relatif au droit des sociétés
coopératives ;
Ø les entités publiques, parapubliques ou d’économie mixte ;
Ø et, plus généralement, les entités produisant des biens et des services marchands ou non
marchands, dans la mesure où elles exercent, dans un but lucratif ou non, des activités
économiques à titre principal ou accessoire qui se fondent sur des actes répétitifs, à
l’exception de celles soumises aux règles de la comptabilité́ publique.
Ø le respect de principes ;
Ø une organisation répondant aux exigences de contrôle et de vérification ;
Ø la mise en œuvre de méthodes et de procédures ;
Ø l’utilisation d’une terminologie commune.
L’objectif des états financiers est de fournir des informations utiles sur le patrimoine, la
situation financière (bilan), la performance (compte de résultat) et les variations de la situation
de trésorerie (Tableau des Flux de Trésorerie) d’une entité afin de répondre aux besoins de
l’ensemble des utilisateurs de ces informations. Les états financiers permettent de garantir la
transparence de l’entité à travers une information complète et de fournir une présentation fidèle
de l’information utile pour les besoins de la prise de décision.
La fourniture d’information financière utile aux diverses parties prenantes est caractérisée par
la pertinence et l’image fidèle. Ces caractéristiques sont liées à la fois au fond et à la forme du
dispositif comptable.
Toutefois, un tel dispositif serait insuffisant et pourrait conduire à des distorsions, voire à
des divergences dans les applications, s’il n’était précédé, voire imprégné, par une
présentation approfondie, dans le plan, des éléments sous-jacents d’ordre conceptuel et
méthodologique, dont la connaissance et la compréhension permettent une saine
interprétation de la multitude des cas concrets et particuliers que recèle la vie de l’entité. Par
conséquent, l’identification de la diversité des utilisateurs et de leurs besoins est
fondamentale et se situe en préalable à la présentation des concepts. Mais elle doit être
complétée par :
Ø l’affirmation et la présentation des principes comptables de base, ensemble de
postulats et de conventions sur lesquels repose la représentation comptable ;
Ø l’explication de l’objectif d’image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
du résultat de l’entité que doivent viser les responsables des états financiers ;
Ø la présentation détaillée des méthodes et règles d’évaluation, en l’absence ou
l’insuffisance de laquelle les états financiers perdraient la majeure partie de leur
intérêt pour les utilisateurs.
b. Dispositif de forme
b) les opérations doivent être enregistrées sans retard, par l’entité (article 15 de l’Acte
Uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière), dans l’ordre chronologique
de leur date de valeur comptable qui est la date d’émission de la pièce justificative de base, ou
la date de réception de la pièce de base d’origine externe (article 17) ;
c) les pièces justificatives doivent être datées, classées et conservées, dans un ordre défini
explicitement (article 17).
Dans le souci d’assurer la fiabilité et l’authenticité des écritures jusqu’aux états financiers,
l’organisation comptable a fait l’objet de développements particuliers dans les articles 14 à 21
de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière, et ce, afin d’en
souligner toute l’importance.
Ø de l’existence de deux niveaux de présentation de ces états, dans le cadre des deux «
systèmes » comptables retenus par le Système comptable OHADA : Système normal,
Système minimal de trésorerie ;
Les états financiers sont établis sur une base de continuité d’exploitation, c’est à dire en
présumant que l’entité poursuivra ses activités dans un avenir prévisible, à moins que des
événements ou des décisions survenus avant la date de publication des comptes rendent
probable dans un avenir proche la liquidation ou la cessation d’activité.
Lorsque les états financiers ne sont pas établis sur cette base (non-continuité d’exploitation :
liquidation de l’entité par exemple), les incertitudes quant à la continuité d’exploitation sont
indiquées et justifiées, et la base sur laquelle ils ont été arrêtés est précisée.
Les postulats permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des principes
acceptés sans démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés.
Les postulats retenus pour définir le champ du modèle comptable du Système comptable
OHADA sont les suivants :
Ø Postulat de l’entité
Il s’agit d’une hypothèse fondamentale portant sur la relation entre, d’une part, la personne
morale ou le groupe et d’autre part son ou ses propriétaires (exploitant, associés, actionnaires,
membres). En effet, l’entité est considérée comme étant une personne morale ou un groupe
autonome et distinct de ses propriétaires et de ses partenaires économiques. La comptabilité
financière est fondée sur la séparation entre le patrimoine de l'entité et celui de ses propriétaires.
Ce sont les transactions de l'entité et non celles des propriétaires qui sont prises en compte dans
les états financiers de l’entité.
Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ces transactions
ou événements se produisent et non pas au moment des encaissements ou paiements. Ils sont
enregistrés dans les livres comptables et présentés dans les états financiers des exercices
auxquels ils se rattachent. L'information financière ainsi établie, à l'exception de celle
contenue dans le tableau des flux de trésorerie et sous réserve des dispositions spécifiques
concernant le Système Minimal de Trésorerie, renseigne les utilisateurs, non seulement sur les
transactions passées ayant entraîné des flux de trésorerie, mais également sur des obligations et
autres événements entraînant des encaissements et des paiements futurs.
D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d'un exercice, toutes
les charges ayant concouru à la réalisation de ces revenus doivent être déterminées et rattachées
à ce même exercice.
Le postulat de permanence des méthodes rappelé dans l’article 40 de l’Acte uniforme relatif au
droit comptable et à l’information financière exige que les mêmes méthodes de prise en compte,
de mesure et de présentation soient utilisées par l'entité d'une période à l'autre. En effet, la
comparabilité et la cohérence des informations comptables au cours de périodes successives
implique la permanence des méthodes d'évaluation et de présentation.
On peut cependant déroger à la fixité des méthodes si un changement exceptionnel est intervenu
dans la situation de l'entité ou dans le contexte économique, industriel ou financier et que le
changement de méthodes fournit une meilleure information financière compte tenu des
évolutions intervenues.
Selon ce postulat, pour que l'information représente d'une manière pertinente les transactions et
autres événements qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'ils soient enregistrés et
présentés en accord avec leur substance et la réalité économique et non pas seulement selon
leur forme juridique.
Le Système comptable OHADA opte pour une application limitée de ce postulat comptable.
Les quatre applications (au lieu de cinq applications dans l’ancien référentiel comptable) qui
sont faites du principe de prééminence de la réalité sur l’apparence sont les suivantes :
Ø inscription à l’actif du bilan (comme si l’entité en était propriétaire) des biens détenus
avec clause de « réserve de propriété » ;
Dans ces quatre cas, les conséquences comptables de ces solutions sont les suivantes :
Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans
l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles ont un
caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent varier d’un pays
ou d’un espace géographique à un autre.
Les conventions comptables servant de guide pour l’élaboration des états financiers annuels du
Système comptable OHADA sont les suivantes :
La convention du coût historique consiste à comptabiliser les opérations sur la base de la valeur
nominale de la monnaie sans tenir compte des éventuelles variations de son pouvoir d’achat. Il
repose sur la stabilité de l’unité monétaire qui doit permettre d’additionner des unités
monétaires de différentes périodes, sans dénaturer l’information comptable.
Ø les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d'acquisition ;
Ø les actifs produits par l'entité sont comptabilisés à leur coût de production ;
Ø les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur actuelle ;
Ø les actifs acquis par voie d’échange sont comptabilisés à la valeur actuelle des actifs
reçus, sauf si cette valeur actuelle ne peut être estimée de façon fiable. Dans ce cas, les
actifs acquis sont comptabilisés à la valeur actuelle des actifs donnés en échange.
Le choix du coût historique se justifie par le fait que la valeur d'origine constitue une
information vérifiable reposant sur une évidence.
Lorsque les déformations dues à l’inflation deviennent trop fortes, le Système comptable
OHADA a prévu, le recours à la réévaluation qui peut être libre ou légale.
Ø soit sur une méthode indiciaire, par utilisation d'indices officiels dans la limite des
valeurs actuelles ;
Ø soit sur une méthode de coûts actuels (recherche des valeurs actuelles des éléments).
Cette convention est énoncée d’entrée dans les articles 3 et 6 de l’Acte uniforme relatif au droit
comptable et à l’information financière : « La comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la
convention de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de transparence
inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication des informations
qu’elle a traitées. »
La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des conditions d’incertitude afin
d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine ou le résultat de l'entité. Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, et
les passifs et les charges ne doivent pas être sous-évalués.
La convention de prudence est avant tout, dans le contexte socio-économique et culturel de nos
entités, un moyen d’une part, de protéger et, surtout de garder la confiance des tiers et, d’autre
part de prévenir toutes distributions de dividendes fictifs (distribution de plus-values
potentielles) susceptibles de nuire à leur équilibre financier, leur croissance et leur capacité
d’autofinancement.
Dans le droit comptable OHADA, cette convention a été affirmée dans les articles 6, 8, 9, 10 et
11 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière. En fait, il
imprègne tous les textes relatifs à l’information externe.
Cette convention est rappelée à l’article 34 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à
l’information financière : « le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de
clôture de l’exercice précédent ».
Cette convention, classique mais d’application délicate, a pour principale conséquence que l’on
ne peut imputer directement sur les capitaux propres (à l’ouverture de l’exercice, donc à la
clôture de l’exercice précédent) :
Dans le cadre du Système comptable OHADA, il a été considéré qu’il n’existait que deux cas
d’imputation possible, directement sur les capitaux propres, sans « passer » par le compte de
résultat :
Ø celui de l’incidence d’un changement de méthodes ayant un impact fort significatif sur
les états financiers ;
Ø celui de la correction d’une erreur significative.
Sont significatifs « tous les éléments susceptibles d’influencer le jugement que les destinataires
des états financiers peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de
l’entité » (article 33 de l’Acte uniforme).
Cette définition de l’importance significative par ses conséquences sur le jugement des
utilisateurs montre le caractère relatif du critère (en fonction de la taille de l’entité notamment)
et la difficulté de son application, puisqu’elle place en responsabilité les comptables, les
dirigeants et les auditeurs, qui ont à prendre la décision de retenir ou non l’élément en fonction
de son importance significative présumée, donc de son influence sur le jugement porté par telle
ou telle catégorie de lecteurs des états financiers annuels.
Devise en caisse
Engagement de frais importants
accessoires à une immobilisation
Prudence
La prudence vise surtout à ne pas reporter sur les exercices suivants les risques existants susceptibles d’entraîner
des pertes. La prudence s’illustre plus facilement qu’elle ne se définit. Aussi est-il intéressant d’examiner son
exercice dans les situations rencontrées régulièrement par les entreprises.
La constance dans les méthodes d’évaluation et de présentation des opérations est une
garantie de fiabilité et de sincérité.
Intangibilité du bilan :
L’activité des entreprises est découpée en exercices comptables. Le but des documents
financiers est de fournir une information sincère de la situation et du résultat de l’entité à
l’arrêté de chaque exercice. Ceci sous-entend que toutes les charges et tous les produits d’un
exercice concourant à l’obtention du résultat doivent être pris en compte.
Coût historique :
L’application de ce principe va de soi dès lors qu’on se situe dans la perspective de fournit
une information sincère et pertinente. La transparence est présumée chez tous les comptables.
Non compensation :
Elle s’inscrit dans le même souci de clarté que la transparence. Aucune compensation ne doit
être effectuée si elle ne peut se justifier sur le plan juridique.
Les anglo-saxons le dénomme « substance over form ». Il a été partiellement adopté par le
SYSCOA car ne correspondant pas entièrement aux pratiques comptables de la zone
UEMOA.
Importance significative :
Elle s’applique afin d’assurer une souplesse et une simplicité que l’on ne reconnaît pas à la
comptabilité. L’évaluation, la présentation de l’information doivent obéir à cette règle.
L'évaluation est le procédé qui permet de déterminer les montants monétaires auxquels les
éléments sont comptabilisés et inscrits au Bilan, au Compte de résultat ou au Tableau de flux
de trésorerie. Cela implique la sélection de bases d'évaluation appropriées.
Ces actifs peuvent avoir plusieurs provenances qui expliquent leur mode d’évaluation à l’entrée.
Ils peuvent être donnés, échangés, acquis ou produits par l’entreprise.
11 Actifs donnés
Les actifs donnés doivent être évalués à leur valeur de marché (valeur actuelle) à la date
effective de la donation. Cette valeur est aisée à déterminer si le bien concerné fait l’objet d’un
marché fonctionnel et liquide. Elle est plus difficile si le bien est spécifique comme c’est le cas
dans la plupart des donations. Dans ce cas, l’acte de donation fixe une valeur qui est celle que
12 Actifs échangés
Les biens échangés font l’objet d’une évaluation d’accord entre les parties pour déterminer la
valeur d’échange. Cette valeur est celle qui va être retenue pour enregistrer l’entrée du bien
reçu. Le bien sorti est enregistré conformément aux écritures comptables de sortie d’actif.
La valeur d’échange est fixée d’accord parties. Elle peut être la valeur du bien dont le marché
existe et est fluide permettant d’en fixer la valeur avec une assurance raisonnable.
Exemple d’échange : l’entreprise échange un matériel de transport de valeur nette 4 500 000
de FCFA (7 000 000 amortis de 2 500 000) contre un autre matériel de transport. La valeur
d’échange retenue est de 5 000 000 de CFA.
Le produit constaté est un produit relevant des activités extraordinaires. La perte éventuelle
aurait également été enregistrée parmi les charges d’activité extraordinaire.
Dans le cas particulier des stocks échangés, l’évaluation est la même. La différence entre la
valeur historique du bien échangé et celle de l’échange est enregistrée dans des comptes de
produits ou de charges d’exploitation.
13 Actifs acquis
Ces frais sont inclus dans la valeur de l’actif et enregistrés dans le même compte. Des comptes
de passage peuvent être utilisés en attendant de disposer de toutes les pièces relatives à
l’opération.
14 Actifs produits
Les actifs produits sont enregistrés, à leur entrée dans le patrimoine, à leur coût de production.
Ce coût (selon l’article 37 du règlement) comprend
Le caractère direct des charges est lié à leur « affectibilité » à la production du bien de manière
exclusive.
Les coûts de production incluent les frais financiers à conditions qu’ils soient affectés à la
production, qu’ils soient significatifs et que le cycle de production soit long (plus de six mois).
Les stocks sont intégrés dans le patrimoine d’une structure, sur le plan comptable, selon deux
principales méthodes :
3 Stocks xxxxxx
3 Stocks xxxxxxx
Cette méthode de suivi des stocks est la plus courante car elle exige un suivi moindre.
3 Stocks xxxxxx
3 Stocks xxxxxxx
Les entrés sont enregistrés aux coûts et valeurs indiquées dans la norme. Les sorties sont
enregistrées selon la procédure souhaitée par l’entreprise : procédure du premier entré premier
sorti (les stocks sortis sont toujours réputés être les plus anciens) ou procédure du coût unitaire
moyen pondéré (après chaque entrée ou sur la période de stockage).
Au cours de l’année 2003, elle a mis en œuvre certaines opérations délicates sur le plan
comptable qu’elle vous demande d’examiner lors de votre revue de fin d’exercice, en tant
qu’assistant comptable :
2. elle a échangé quelques matériels techniques dont elle disposait contre un véhicule avec
une filiale de CFAO technologie. Les matériels techniques valaient dans sa comptabilité
3 500 000 (5 000 000 amortis à 1 500 000). La valeur d’échange fixée d’accord partie
est de 4 000 000 ; elle est issue d’une évaluation du véhicule dont le marché est fluide.
3. Elle a importé des véhicules (dix lands cruisers destinés à la vente) pour un prix d’achat
de 350 000 000. Les frais de transport sont estimés à 20 000 000. Les frais de transit
sont facturés à 15 000 000 ; Les droits de douane dus à la vente des véhicules sont
estimés à 30% du prix d’achat; la société pratique l’inventaire permanent pour le suivi
des stocks. Elle a vendu 5 véhicules à la fin de l’année à un prix de 54 000 000, droits
de douane compris.
4. Pendant l’année, elle a récupéré d’un client une voiture accidentée pour une valeur de
2 000 000 de FCFA et remis ce véhicule à neuf pour qu’il serve de véhicule de liaison
de la société. Les facteurs consommés sont les suivants : Moteur acheté à 6 000 000 de
FCFA, pièces détachées utilisées : 1 500 000 (sortis du magasin au coût d’achat), main
d’œuvre utilisé : 1 000 000, énergie consommée : 500 000.
Le directeur financier vous demande d’analyser chaque opération et de donner toutes les
écritures comptables à passer pour chacune d’entre elles ainsi que les explications nécessaires
à leur compréhension.
Les éléments du patrimoine sont évalués à la clôture de l’exercice dans le souci de production
d’états financiers traduisant l’image fidèle du patrimoine et de la situation de l’entreprise. A
cette date, il est indiqué d’apprécier la valorisation des éléments du patrimoine. La prudence
interdit, sauf exception, à prendre en compte les augmentations de valeur du patrimoine. Seuls
les amoindrissements de valeur sont traités.
Ø les amortissements
Ø les provisions.
21 Amortissements
L’amortissement est constaté par une dotation, charge calculée en contrepartie de la diminution
de la valeur de l’immobilisation. Les dotations peuvent être d’exploitation, financières ou HAO.
La diminution de valeur est enregistrée dans le compte de l’immobilisation (pour les charges
immobilisées) ou dans un compte spécifique (pour les autres immobilisations).
Les entreprises sont libres d’adopter la méthode qu’elles souhaitent à condition de donner les
explications qui s’imposent dans l’état annexé et d’observer la permanence des méthodes dans
leur traitement. Elles doivent choisir cette méthode dans le souci unique de tenir compte des
conditions d’exploitation du bien et de tendre ainsi vers l’image fidèle donné par ses états
financiers.
Le changement de plan d’amortissement est enfin possible pour accroître l’image fidèle donnée
par les états financiers.
22 Provisions
La constatation d’une dette non encore effective mais que des événements survenus ou
encours rendent la survenance probable.
La provision pour risque est distinguée également en deux catégories : celles relatives à un
risque à long terme (plus d’un an) et celles relatives à un risque à court et moyen terme (moins
d’un an). La seconde catégorie de provision pour risque s’enregistre en utilisant des charges
provisionnées (et non des dotations) en contrepartie des comptes de risques provisionnés
(comptes 49).
Les provisions pour risque se classent par nature : exploitation, finances, HAO.
Les reprises de provision consacrent l’annulation du risque à l’origine de la dotation. Elles sont
enregistrées au moyen de comptes réciproques aux comptes de dotations en contrepartie des
mêmes comptes de bilan.
Vous êtes comptable de la société des huiles du Togo (SOHTO) dont le siège est au quartier du
Port à Lomé. Cette société exploite la graine de coton et produit de l’huile et de l’aliment bétail.
Elle applique le processus de l’inventaire intermittent.
1. stocks de graine acheté : 30 000 Tonnes au prix de 30 000 FCFA la tonne, les
recoupements d’inventaire en provenance des usines font ressortir 29 000 tonnes de
graines existantes dont 28 000 tonnes fonctionnelles et 1 000 tonnes avariés à vendre
aux éleveurs en l’état au pris de 5FCFA le kilo
2. Stocks d’aliments du bétail produits : 40 000 tonnes ayant consommé 75 000 tonnes de
graines à 30 F le kilo, 500 000 000 d’énergie, 200 000 000 de frais de personnel,
4. Suite à un accident intervenu dans les ateliers d’aliment bétail il y a trois ans, la société
est poursuivie par certains agents brûlés qui lui réclament 200 millions de FCFA. La
société a été condamnée en première instance à payer la somme réclamée et a interjeté
appel de cette décision. Le jugement interviendra dans trois mois. En cas de
condamnation, la SOHTO poursuivra les assurances qui se sont révélées incapables de
payer les indemnités aux salariés bien que les polices soient régulièrement souscrites.
5. La société dispose d’une créance de 200 000 dollars sur un client depuis le 02 mars de
cette année (cours de 650 FCFA) ; le cours du dollar est de 520 FCFA à la clôture de
l’exercice et le client risque de ne payer que 30% de la créance en raison de difficultés
qu’il traverse.
Il vous est demandé de passer les écritures comptables qui s’imposent et de donner toutes les
explications utiles à la direction.
31 Généralités
Les stocks et les immobilisations peuvent être vendus. En ce qui concerne les stocks, il s’agit
d’une suite logique puisque correspondant généralement à l’objet de l’entreprise. Pour les
immobilisations, la cession est à priori anormale car on ne vend pas les moyens de production.
C’est ce qui explique que les comptes HAO sont utilisés pour constater la cession des
immobilisations aussi bien la valeur nette que le prix de cession.
Cependant, s’il s’avère que la cession intervient dans le cadre d’une opération récurrente et
normale eu égard au secteur d’activité de l’entreprise (une entreprise de location de véhicules
qui cède systématiquement les éléments de son parc après une période d’utilisation), la cession
revêtira un caractère normal et les comptes d’activités ordinaire seront utilisés.
Les éléments du patrimoine qui sont mis au rébus, détruits ou volés doivent être soustraits de
l’actif. La valeur résiduelle constituera une perte pour l’entreprise à inscrire parmi les comptes
HAO.
Exemple d’une cession d’immobilisation : valeur brute 2 000 000 FCFA, Amortissement
antérieur 400 000 FCFA, dotation le jour de la cession 200 000 FCFA ; Prix de cessions
1 500 000 FCFA.
Dotation complémentaire
Cession au comptant
Les immobilisations financières sont acquises pour une période plus ou moins longue dans une
perspective de jouer un rôle au sein de la structure dans une vision stratégique de l’entreprise.
Les titres qui représentent au moins 10% du capital d’une société sont présumés être des titres
de participations. Les titres immobilisés représentent les autres titres.
Les valeurs mobilières de placement sont acquises dans un but spéculatif. Elles figurent parmi
les comptes de trésorerie.
Les titres sont évalués à l’entrée et à l’inventaire comme les stocks. Ils font l’objet d’une analyse
à l’inventaire comparant leur valeur d’entrée à leur valeur d’inventaire pour dégager
Lors de leur cession les immobilisations financières font intervenir plusieurs comptes à l’instar
des autres immobilisations pour constater leur valeur nette ainsi que leur prix de cession. Ce
n’est pas le cas des VMP où un seul compte (677 ou 777) enregistre la valeur nette et le prix de
cession et permet de dégager immédiatement le résultat.
Les provisions sont reprises si elles portent sur les immobilisations et autres titres cédés.
La société Avis Sénégal loue des véhicules et exerce ses activités sur le pays depuis une dizaine
d’années. Elle est filiale du groupe Avis fleet service.
La société renouvelle régulièrement son parc et chaque véhicule est vendu après cinq ans
d’utilisation.
Pendant cette année elle a effectué les achats et les ventes suivantes :
1. Achats : une Renault Safrane à 20 millions de FCFA amortie sur cinq ans, une Mercedes
E 200 à 30 millions de FCFA amortie sur 5 ans également. Les deux véhicules ont été
achetés le 1er janvier. Deux mois plus tard la société reçoit la facture du transporteur et
de l’assureur pour les deux véhicules à concurrence d’un montant global de 10 millions
(70% pour la Mercedes)
2. Ventes : une BMW pour un montant de 7 millions de FCFA (valeur brute de 25 millions
amortis à 80% jusqu’à la date de la cession), une Toyota land Cruiser pour un montant
Vous êtes invités à passer les écritures comptables qui s’imposent par rapport à chaque situation
présentée. Les explications détaillées sur les choix opérés sont souhaitées.
41 Présentation théorique
Une opération en monnaies étrangères est une opération qui se traduit ou qui se traduira par un
encaissement ou un décaissement de devises.
Le principe du coût historique, détaillé dans le module précédent, est celui qui gouverne
l’enregistrement comptable des opérations en devise à leur initiation.
Le second principe comptable ayant une incidence sur le traitement des opérations en monnaies
étrangères est la prudence. Elle est à observer à la clôture de l’exercice. Celle ci peut intervenir
entre la date d’engagement des opérations et la date de leur dénouement. Dans ce cas les
entreprises ayant des opérations en devises en cours doivent procéder à une évaluation de celles
ci en fonction du cours de la monnaie en question à cette date. Ce cours donnera une indication
sur le cours probable de dénouement et donc sur la perspective de gain ou de perte.
Ainsi, en face d’une probabilité de perte de change future, la structure doit, en vertu de la
prudence, doter une provision pour risque dénommée provision pour risque de change. Celle ci
est ex tournée en début d’exercice suivant.
QUESTIONS REPONSES
Qu’entend-on par Toutes les opérations qui se traduisent par des encaissements ou
opérations en monnaie décaissement de devises (monnaies étrangères autres que le FCFA et
étrangères ? l’EURO avec lesquels le FCFA a une parité fixe)
Qu’est ce qui constitue La fluctuation possible du cours de la monnaie avec laquelle elles sont
la particularité de ces initiées. Ceci est susceptible d’avoir une incidence sur le patrimoine de
opérations ? l’entreprise dans la mesure où chaque opération peut se dénouer à une
valeur différente de sa valeur d’initiation.
Quelles sont les Il s’agit généralement des opérations financières liées aux achats,
opérations pouvant ventes, emprunts, prêts…mais également à l’évaluation du patrimoine
être concernées par des entreprises détenu dans des pays étrangers dont la monnaie répond
cette fluctuation de aux critères énoncés ci-dessus.
cours de monnaie ?
QUESTIONS REPONSES
Quels sont les Au préalable la prudence qui recommande de tenir compte à la clôture
principes comptables de toutes les pertes de change latentes consécutive à une fluctuation
importants qui d’une devise en défaveur de l’entreprise (une créance dont la contre-
gouvernent le valeur en devise diminue, une dette qui augmente…)
traitement des La transparence limite la compensation des gains et pertes de change
opérations en devises ? D’autres principes comptables s’illustrent en fonction de la spécificité
des opérations rencontrées (spécialisation des exercices dans le cas de
l’évaluation des intérêts courus, permanence des méthodes au cas où
plusieurs choix s’offrent à l’entreprise…)
En cas d’achat en Le principe du coût historique recommande d’enregistrer l’achat à la
devise quel traitement contre-valeur en FCFA du cours de la devise au jour de l’opération. Il
en est de même pour les ventes et les autres opérations financières.
QUESTIONS REPONSES
Les stocks et les Non. Les autres éléments sont les créances et dettes liées à
immobilisations sont l’exploitations et financières dont le traitement à l’engagement et au
ils les seuls éléments dénouement a été évoqué plus haut. Les disponibilités (comptes en
du patrimoine en devises ou espèces) complètent cette liste.
devise touchés par le Les divises dans lesquelles ils sont évaluent peuvent fluctuer entre leur
traitement à engagement et l’inventaire. Il est impératif d’en tenir compte dans
l’inventaire ? l’objectif de traduire dans les états financiers une image du patrimoine,
de la situation financière et du résultat.
QUESTIONS REPONSES
Existe-t-il des cas de Il existe plusieurs cas de limitation des provisions. Il s’agit
limitation des principalement de situations qui couvrent l’entreprise contre les
provisions risques. C’est le cas notamment
De souscription par l’entreprise de contrat d’achat ou de vente à terme
de devise
* Stocks
Elle dispose d’un lot de câbles acheté le 01 février aux USA pour 30000 dollars US et stockés
sur place dans un magasin. Le paiement pour moitié est intervenu le 02 Mars.
* Créances
Elle a effectué des prestations de service à une entreprise Guinéenne le 02 mars facturées 10
milliards de Franc Guinéen. L’entreprise a réglé la moitié le 01 juin.
* Dettes
Elle doit à ses consultants allemands 10 000 DM depuis le 01 juin.
* Disponibilité
L’entreprise dispose de 10 000 Yens dans sa caisse depuis la clôture de l’exercice précédent.
Cette somme valait en ce moment 5 300 FCFA.
* Emprunts
Pour ses besoins d’investissement, la SOMATEL a contracté un emprunt d’un million de livres
sterling le 01 février. Les fonds ont été mis à sa disposition le 02 mars. Taux d’intérêt 10%,
remboursement constant sur 10 ans, échéance annuelle le 01 février.
Il vous est demandé d’enregistrer les écritures comptables relatives à ces opérations pendant les
années N et N+1.