Chimie
Chimie
Chimie
Intitulé :
Jury d’évaluation :
Année universitaire
2015 - 2016
Remerciement
On ne terminera pas sans avoir exprimé des remerciements envers toutes les personnes
qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail.
Dédicace
Je dédie ce modeste travail à :
A la mémoire de grand-mère Saida.
A ma très chère mère Necib ouahida :
Affable, honorable, aimable : Tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence,
la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de m’encourager et de
prier pour moi. Ta prière et ta bénédiction m’ont été d’un grand secours pour mener à bien
mes études. Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce que tu mérites
pour tous les sacrifices que tu n’as cessé de me donner depuis ma naissance, durant mon
enfance et même à l’âge adulte. Tu as fait plus qu’une mère puisse faire pour que ses enfants
suivent le bon chemin dans leur vie et leurs études. Je te dédie ce travail en témoignage de
mon profond amour. Puisse Dieu, le tout puissant, te préserver et t’accorder santé, longue vie
et bonheur.
A mon très cher père Abdel madjid :
Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai
toujours eu pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon
éducation et mon bien être. Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon
éducation et ma formation. Je te dédie ce travail en témoignage de mon profond amour. Puisse
Dieu, le tout puissant, te préserver et t’accorder santé, longue vie et bonheur.
A mes sœurs : Souha et Oulfa ainsi qu'à mes beaux-frères Zaki et Diaa :
En témoignage de l’attachement, de l’amour et de l’affection que je porte pour vous.
Vous êtes toujours dans mon cœur. Je vous remercie pour votre affection si sincère.
Je vous dédie ce travail avec tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite.
A mes chères ami(e)s : Maroua, Baraa , Hadjer , Maria ,Zinouba ,Romayssa, Amira,
A mon amie intime Nanou
Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mon affection et mes
pensées, vous êtes pour moi des sœurs et des amis sur qui je peux compter. En témoignage de
l’amitié qui nous uni et des souvenirs de tous les moments que nous avons passé ensemble, je
vous dédie ce travail et je vous souhaite une vie pleine de santé et de bonheur.
A toute ma famille, qui porte le nom Saidi et Necib.
A tout ceux qui ont participé à réalisation de ce modeste travail et tous ceux qui nous
sont chers.
Soundous
Dédicace
A ma très chère maman
Affable, honorable, aimable : Tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence,
la source de tendresse et l’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de m’encourager et de
prier pour moi.
Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour, l’estime, le dévouement et le respect que j’ai
toujours eu pour vous. Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon
éducation et mon bien être. Ce travail est le fruit de tes sacrifices que tu as consentis pour mon
éducation .
A mes très chères sœurs, Amel, Asma, et mes adorables nièces et neveux
Je vous souhaite un avenir plein de joie, de bonheur, de réussite et de sérénité. Je vous dédie
ce travail avec tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite.
Vous avez toujours été présents pour les bons conseils. Votre affection et votre soutien m’ont
été d’un grand secours au long de ma vie .
A mes chères ami (e)s : Soundous , Nardjess , Soror , Loubna , Rayene , Douha ,
Hakim , Salah, Montassir ,Aghiles , Baraa , Maria , Maissa , Hadjer , Zinouba ,Amira.
A mes chères cousines : Racha , Ines et rania .
Je ne peux trouver les mots justes et sincères pour vous exprimer mon affection et mes
pensées, vous êtes pour moi des frères, sœurs et des amis sur qui je peux compter. En
témoignage de l’amitié qui nous uni et des souvenirs de tous les moments que nous avons
passé ensemble, je vous dédie ce travail et je vous souhaite une vie pleine de santé et de
bonheur
Maroua
Sommaire
Sommaire
Sommaire
1. Introduction………………………………………………………………..………1
2. Revue bibliographique……………………………………………….……………3
2.2.1. Classification…………………………………………………………………...5
2.3.1. Classification……………………………………………………………………7
2.3.2. Morphologie…………………………………………….………………………7
2.4. L’éthanol………………………………………………………………………….8
3. Matériel et méthodes
4. Résultats
5. Discussion…………………………………………………………………………38
6. Conclusion et perspectives……………………………………………………….42
Résumé……………………………………………………………………………44
Références bibliographiques…………………………………………………….47
Annexe
Liste des figures
PEG: Poly-Ethylène-Glycol
SAB : Sabouraud
1. Introduction
La fusion de protoplastes continue à êtrele domaine de recherche le plus dominant en
biotechnologie moderne. Cette technique est devenue un moyen de base indispensable pour
la recherche biologique, biochimique et biotechnologique.
Pour arriver à la fusion des protoplastes, il est important que la paroi des cellules fongiques
soit dégradée ceci est realisépar l’intermediaire d’enzymes d’origine bacterien qui agissent
directement sur la paroi et conduisent à la liberation des protoplastes.
La fermentation de sucre en éthanol n’est possible qu’à partir de sucres simples. Or, la
biomassecellulosique est composée de glucides complexes. Pourtransformer le substrat
complexe en substrat simple, des enzymes microbiennes peuvent êtreutilisées tel que les
enzymes secretés par Trichoderma sp.. Ces enzymes sont efficaces pour transformer la
cellulose en glucose, utilisable par la levure pour produire de l’éthanol.
La biomasse cellulosique représente une des ressources renouvelables la plus abondante sur
terre, et certainement une des moins coûteuses. Sa conversion en éthanol à usage carburant
devrait permettre de subvenir à une partie des besoins énergétiques, couverts jusqu’à présent
essentiellement par les produits dérivés du pétrole, tout en générant de nouvelles opportunités
pour le monde agricole (Ogier etal., 1999).
1
Introduction
Ce travail comporte quatres parties. La permiere presente une revue de littérature qui donne
une idée générale sur les deux souches utilisées , la technique d’amélioration des metabolites
secondaires , ainsi le procedé de fusion de protoplastes. La seconde partie est consacrée à la
description du matériel et méthodes utilisés pour cet objectif . La troisième et la quatrième
partie rapportent respectivement, les résultats obtenus et leur discussion par d’autres travaux
scientifiques.
2
Revue
bibliographique
Revue bibliographique
2. Revue bibliographique
Les champignons représentent l’un des plus importants groupes d’organismes sur Terre et
jouent un rôle clé dans un grand nombre d’écosystèmes (Mueller et Schmit, 2007). Ce sont
des organismes eucaryotes à mode de reproduction sexuée ou asexuée. Les spores produites
peuvent avoir un rôle dans la dispersion des champignons, mais peuvent également jouer un
rôle dans la survie de l’organisme lorsque les conditions environnementales deviennent
défavorables (Madelin, 1994). Leur mode de nutrition se fait par absorption en libérant dans
un premier temps des enzymes hydrolytiques dans le milieu extérieur. Ces organismes sont
dépourvus de chlorophylle et sont tous hétérotrophes ; le glycogène est le polysaccharide de
réserve principal (Carlile et Watkinson, 1994 ; Redecker, 2002). Tous les champignons ont
une paroi constituée de chitine, polysaccharide très résistant constitué de résidus N-
acétylglucosamine (Carlile et Watkinson, 1994).
D’un point de vue structural, on trouve une grande variété de champignons. Ils sont classés en
deux grandes catégories : la forme levure unicellulaire et la forme mycélienne pluricellulaire
constituée d'hyphes (Redecker, 2002). Certaines espèces ont la capacité d'adopter les deux
formes, levure et mycélienne, tandis que d'autres sont restreintes à l’une ou l’autre (Jennings
et Lysek, 1996). La forme levure apporte un avantage pour la croissance dans les milieux où
la pression osmotique est forte car cela diminue la surface de l’organisme. La forme
mycélienne permet au champignon d'avoir une croissance radiale importante et de coloniser
rapidement un milieu. Cette forme mycélienne assure donc une surface maximale de contact
et permet une exploration et une recherche de nutriments dans les trois dimensions (Carlile et
Watkinson, 1994 ; Jennings et Lysek, 1996).
D’un point de vue métabolique les champignons sont des chimiohétérotrophes, c’est à dire
qu’ils utilisent du carbone organique comme source d’énergie (Carlile et Watkinson, 1994 ;
Redecker, 2002). Ce sont des organismes aérobies pour la grande majorité, mais certaines
levures peuvent être aéro-anaérobie et participer à des processus fermentaires (Carlile et
Watkinson, 1994).
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Revue bibliographique
Les champignons, les végétaux et les animaux sont, au niveau cellulaire, tous des organismes
vivants se différenciant principalement au niveau de la structure de l’enveloppe cellulaire et
de la composition du cytoplasme. L’enveloppe de la cellule fongique est constituée d’une
paroi et d’une membrane, tout comme la cellule végétale. La paroi fongique (figure 1) est
composée de 80% de polysaccarides antigéniques et est formée de 3 couches (Selitrennikoff,
2001) :
La chitine est localisée entre la membrane et la paroi, elle permet ainsi le maintien de
l’intégrité de la paroi et donc la survie des cellules. La membrane cellulaire est riche en stérols
(ergostérol et zymostérol). De nombreux antifongiques interfèrent avec la synthèse de ces
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Revue bibliographique
stérols, spécifiques de la cellule fongique et absents des cellules animales. D’autres agissent
également au niveau des constituants de la paroi, et dans certains cas à l’intérieur du
cytoplasme ou du noyau.
Le terme « Trichoderma » a été introduit dans la mycologie en 1794 par Persoon (Roussos,
1985 ; Bissett, 1991). Il désigne des champignons microscopiques considérés durant 200 ans
comme étant des «Gastéromycètes». Ces organismes cosmopolites appartiennent à un grand
ensemble de champignons sans reproduction sexuée connue (Vining, 1990 ; Genilloud et al.,
1994 ; Roquebert, 1996). En milieu terrestre, leur production d'enzymes, de substances
bioactives et leur développement rapide font des Trichoderma sp. des agents potentiels en
agroalimentaire et une matière de choix pour l'exploitation industrielle (Prieto et al., 1997).
Quelques-unes des quelques 35 espèces établies à ce jour sont d’intérêt économique, pour leur
production d’enzymes cellulolytiques et utilisés comme agents de lutte biologique en raison
de leur antagonisme vis-à-vis d'autres espèces fongiques (antibiose, mycoparasitisme,
compétition, lyse, promotion de la plante hôte) (Fujita et al., 1994 ; Schirmböck et al., 1994 ;
Roquebert, 1996 ; Prieto et al., 1997 ; Grondona et al., 1997 ; Verbist, 2000 ; Kubicek et al.,
2003).
2.2.1. Classification
Selon le catalogue of life 2015, la classification du genre Trichoderma est comme suit :
Règne Fungi
Division Ascomycota
Sous-division Pezizomycotina
Classe Sordariomycetes
Sous-classe Hypocreomycetidae
Ordre Hypocreales
Famille Hypocreaceae
Genre Trichoderma
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Revue bibliographique
La mise en évidence de la production de métabolites secondaires par les Trichoderma sp. a été
rapportée pour la première fois par Weidling (1934), concernant un antifongique (Papavizas,
1985). Depuis, les études successives ont démontré que ces micromycètes étaient virtuoses
dans la biosynthèse de métabolites secondaires (Vizscaino et al., 2005), processus régi par des
interactions biochimiques extrêmement complexes et parfaitement coordonnées (Vining,
1990).
La production des enzymes est variable d'une souche à l'autre principalement les xylanases ou
les cellulases (Sandgren et al., 2005), exploités dans divers domaines biotechnologiques
(Kubicek et al., 2003).
Le genre Trichoderma sp. appartient au grand ensemble des champignons imparfaits (Rifai,
19691) Ces espèces sont fréquemment Utilisées dans les processus d’hydrolyse de la
cellulose. Elles produisent en effet des quantités importantes d’exo enzymes, capables
d’hydrolyser complètement la cellulose en glucose. Les espèces suivantes : T.reseei (Ogawa
et al., 1982 ; Tallen et Andreotti, 1982 ; Mandels, 1981) , T.viride (Gong et al., 1977 ; Weber
et Griffin, 1973) ; Halliwell et Vincent, 1981), T.pseudo-koningii (Harrer et al.,1983), T.
longibrachiatum (Sidhu et Sandhu, 1980) ainsi que T.hazarium (Roussos et Raimbault, 1982)
sont les espèces les plus Utilisées pour l’étude du mécanisme du complexe enzymatique ainsi
que pour la production de cellulase.
De nos jours, la levure est également largement utilisée comme usine cellulaire pour la
production de molécules d’intérêt. Dans le domaine pharmaceutique et médical, elle est
utilisée pour la production de vaccins, de probiotiques ou de protéines comme l’insuline
(Roberts et Oliver, 2010). Elle joue également un rôle clé dans l’industrie chimique pour la
synthèse de produits de commodité comme l’acide lactique pour la production des plastiques
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Revue bibliographique
La levure Saccharomyces cerevisiae est un organisme modèle pour l’étude des processus
cellulaires, et le premier eucaryote dont le génome a été complètement séquencé (Goffeau et
al., 1996) . Du fait du niveau élevé de connaissances atteint chez cet organisme, S. cerevisiae
est devenue il y a une dizaine d’année l’un des premiers organismes modèle pour la biologie
des systèmes (Mustacchi et al., 2006), une discipline dont l'objectif est d'obtenir une
description quantitative des processus cellulaires et de prédire le fonctionnement de la cellule.
2.3.1. Classification
Règne Fungi
Division Ascomycota
Sous-division Saccharomycotina
Classe Saccharomycetes
Sous-classe Saccharomycetidae
Ordre Saccharomycetales
Famille Saccharomycetaceae
Genre Saccharomyces
2.3.2. Morphologie
Les levures sont des eucaryotes unicellulaires, ayant une forme sphérique ou ovale, largement
étudiées en biologie cellulaire et moléculaire. Leur état physiologique et leur morphologie
peuvent varier selon les conditions de l’environnement. Lorsqu’elles se trouvent dans des
conditions favorables de culture (température, aération, pH, etc.) elles peuvent se diviser
activement par bourgeonnement (Boze et al., 2008). La taille d’une levure peut varier entre 1
et 9 µm en longueur et de 1 à 5 µm en largeur.
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Revue bibliographique
En présence d’air, la levure respire : elle dégrade les sucres simples (en C6) présents dans son
milieu de vie, par un métabolisme oxydatif qui conduit à la formation d’eau, de gaz
carbonique et une grande quantité d’énergie (vie, croissance et multiplication).
Cette voie métabolique est très énergétique et permet aux cellules une importante
multiplication.
En l’absence d’air, la levure fermente : grâce à ses enzymes (les zymases), elle dégrade les
sucres simples (en C6) présents dans son milieu de vie, par un métabolisme fermentatif qui
conduit à la formation de gaz carbonique, d’alcool et un peu moins d’énergie, Ce métabolisme
fermentatif moins énergétique que le métabolisme oxydatif, affecte la multiplication cellulaire
mais a l'avantage de permettre à la levure de survivre même en anaérobiose.
2.4. L’éthanol
L’éthanol, l’alcool ou encore l’alcool éthylique sont toutes les trois des appellations qui
désignent la même molécule qui est composée de deux atomes de carbone (C), six atomes
d’hydrogène (H) et d’un atome d’oxygène (O). Les formules brutes et semi-développées de la
molécule d’éthanol sont respectivement le C2H6O, le C2H5OH et le CH3-CH2-OH.
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Revue bibliographique
L’éthanol est obtenu à partir d’un processus de fermentation anaérobie des sucres naturels (ex:
grains de céréales), généralement retrouvés dans les produits biologiques, suivi d’une
distillation sous l’action des levures pour la fabrication notamment de boissons alcoolisées tel
que le vin ou encore la bière. C’est à partir du XIXème siècle que le mot « alcool » a
commencé à faire référence uniquement à des composés chimiques ayant des caractéristiques
communes, soit des oxydes d’alcanes ayant subi une substitution de l’atome d’hydrogène par
un groupement hydroxyle (OH) au niveau d’un atome de carbone (Cnrs, 2007). En ce qui
concerne ses propriétés physiques, l’alcool éthylique est un composé incolore, volatil,
hygroscopique, miscible à l’eau et à l’alcool (Inrs, 1997). Reconnu pour ses qualités de
solvant pour les graisses et les matières plastiques (Inrs, 1997), son odeur est détectable à des
concentrations variant entre 10 et 350 ppm.
L’éthanol est un composé qui est chimiquement stable. Il possède toutes les propriétés qui
caractérisent les alcools notamment une réaction d’oxydation lorsqu’il est maintenu à l’air
libre pour former de l’acide acétique. Par contre, dans des conditions d’oxydation extrême, il
se transforme en dioxyde de carbone (CO2) et en eau (H2O).
Aujourd’hui, les applications industrielles utilisant l’éthanol sont nombreuses. Au-delà du fait
que l’éthanol serve à l’éclairage et au chauffage, il constitue le principe actif de base des
boissons alcoolisées, il entre dans la synthèse de produits chimiques tels que les peintures, les
vernis, les encres, les matières plastiques, les adhésifs, les cosmétiques et les produits
pharmaceutiques (Csst, 2007). Réputé pour ses qualités de solvant, il est également utilisé
dans l’industrie du nettoyage contre les graisses et les matières plastiques. L’éthanol est
également utilisé comme matière première pour la synthèse de solutions d’insecticides. En
pharmacologie, il est utilisé pour ses propriétés de désinfectant et d’agent antiseptique (Csst,
2007).
Depuis les années 70, l’éventail des applications industrielles de l’éthanol s’est étendu à
l’industrie des carburants au point de vouloir en faire, dans des pays comme le Brésil, la
principale source d’énergie pour les moteurs à essence. À titre d’information, il est important
de souligner que son utilisation en tant que carburant remonte à l’année 1876 lorsque le
premier moteur à combustion utilisant de l’essence à l’éthanol a vu le jour grâce au
scientifique allemand Nicolaus August Otto (Centre info-énergie, 2007). En 1880, Henry Ford
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Revue bibliographique
équipe ses quadricycles avec des moteurs semblables pour faire de l’éthanol, en 1908, le
principal combustible de son modèle « T ». C’est ainsi que la première usine de fermentation
d’éthanol, à des fins de production de carburant, voit le jour dans l’État du Kansas aux États-
Unis (Centre info-énergie, 2007). Dans les années 1930, l’éthanol ou encore le gazohol
(mélange d’éthanol et d’essence), produit à partir de maïs, est offert dans plus de 2 000
stations réparties dans le Mid West américain (Centre info-énergie, 2007). Pour des raisons de
coûts de production, les années 40 marquent le retour des carburants, fabriqués à base de
pétrole, comme source d’énergie pour les véhicules.
La production d’éthanol passe par une fermentation anaérobique des sucres suivie d’une
distillation. Bien que ces deux étapes soient communes aux différentes filières, les procédés
de fabrication diffèrent selon le type de biomasse. Par opposition aux molécules les plus
fermentescibles, les sucres aux structures complexes requièrent des traitements préalables
avant de pouvoir se rendre disponibles pour subir une fermentation.
Les métabolites secondaires sont généralement produits en faible quantité (1 à 20 mg/l) par
les souches sauvages, alors qu’une production ne devient rentable qu’à partir d’une synthèse
de 5 g/l. L’amélioration du rendement repose sur l’optimisation des procédés de fermentation
et la modification des souches, par recherche de mutants spontanés, par mutation dirigée
lorsque les bases génétiques de la biosynthèse du métabolite sont connues, ou encore par
construction de souches par croisement, fusion de protoplastes ou manipulation génétique.
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Revue bibliographique
D’autres exemples cités dans la littérature montrent que des souches fongiques ou
d’actinomycètes sont aujourd’hui capables de produire des métabolites à des quantités aussi
élevées que 80 g/l (Crueger et Crueger, 1984; Rowlands, 1984; Vinci et Byng, 1998).
Les irradiations aux UV, les rayons gamma ou l’agent mutagène N-Methyl, N-
nitrosoguanidine (MNNG) ont été utilisés pour améliorer le rendement de plusieurs
métabolites secondaires produits par A. niger (Gupta et Sharma, 1995). Une suspension de
spores d’A. ochraceus NRRL 3174 a été exposée aux UV (λ = 254 nm) à température
ambiante montrant une chute de la viabilité et une rupture des brins d’ADN (Dose et al.,
1996).
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Revue bibliographique
Les protoplastes des champignons, il y a une vingtaine d'années ont été soulevés dans le
centre d'intérêt de nombreux biologistes. Pour les généticiens les protoplastes étaient un
progrès révolutionnaire dans tous les systèmes fongiques où le croisement sexuel n'était pas
possible et des mécanismes parasexuels n’ont pas fonctionné. Avec le temps l'enthousiasme
d'hybrider de différentes espèces a changé à une vision plus réaliste. Une autre méthode de
manipulation génétique des champignons s’est développée, qui était la transformation de
protoplastes fongiques. Après élimination de la paroi cellulaire, uniquement la barrière de la
membrane cellulaire doit être surmontée par l'ADN étranger. La fusion de protoplastes et la
transformation ont été utilisés à la fois pour améliorer la productivité des souches industrielles
de champignons (Dilip, 2004).
Chez les champignons, les protoplastes peuvent être définis comme des cellules sphériques
dont les parois cellulaires sont enlevées de chitine par les enzymes digestives appropriées
(Bachmann et Bonner, 1959). Sur la base de la littérature considérable qui a accumulée au
cours des 40 dernières années, des études des protoplastes dans les champignons peuvent être
divisé dans deux sections principales : (a) production des protoplastes stables et complets, et
(b) l'utilisation des protoplastes. Les applications réussies de telles manipulations des
protoplastes a conduit à une meilleure compréhension de nombreux phénomènes
biochimiques, physiologiques et génétiques dans les champignons.
12
Revue bibliographique
impliquant les protoplastes, celui de la transformation de l'ADN, a également été très utile
dans le domaine de recherche de champignons, en particulier dans les champignons où les
croix sexuelles ne sont pas réalisables (champignons imparfaits).
C’est le processus par lequel les membranes de protoplaste fondent (plasmogamy) pour avoir
un cytoplasme commun et multinuclées.
Fusion induite : Les protoplastes isolés ne peuvent pas fusionner les uns avec les autres car
la surface du protoplaste isolé porte des charges négatives (-30 mV à-10mV) autour de la
membrane plasmique extérieur. Donc, ce type de fusion à besoin d'une fusion induisant des
produits chimiques qui réduisent effectivement l'électro négativité du protoplaste isolés et leur
permettent de se fondre les uns avec les autres (Narayanswamy S 1994).
Fusion mécanique : Dans ce processus, les protoplastes isolés sont mis en contact physique
intime sous microscope en utilisant un micro manipulateur ou une micropipette de perfusion.
Chemofusion : C’est la technique la moins coûteuse, plusieurs produits chimiques ont été
utilisés pour induire la fusion des protoplastes tel que le nitrate de sodium, le
polyéthylèneglycol PEG, les ions de calcium (Ca ++). Les fusogènes chimiques conduit à une
agglutination des protoplastes suivie par fusion de ces derniers (Pacha C.R et al., 2007)
(Jogdand S.N.2001).
Afin de convertir les matières cellulosiques en éthanol, Srinivasan R et T Panda (1994) ont
utilisé cette technique de fusion (chemofusion) entre les protoplastes de Trichoderma reesei
QM 9414 et Saccharomyces cerevisiae NCIM 3288.
Electro-fusion : Cette technique, la plus récente, utilise des champs électriques intenses et de
courte durée, qui en déstabilisant les membranes et entraînent la fusion des protoplastes.
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Revue bibliographique
L’électro fusion est facile à contrôler ayant une fréquence de fusion jusqu'à 100%. Donne une
reproductibilité moins cytotoxique. Mais l'équipement est sophistiqué et coûteux.
La paroi cellulaire fongique est une structure robuste qui donne à la cellule sa forme et la
protège dans les milieux habituellement hypotoniques, elle joue un rôle important dans les
interactions cellule-cellule en raison de la présence d'antigènes extérieurs, et qui agit comme
un site d'enzymes extracellulaires avec une activité hydrolytique ou métaboliques (Farkas,
1985). D'une manière générale, une paroi fongique est composé de 70% ou plus de
polysaccharides (homo et hétéro) et des quantités variables des protéines, des lipides et des
mélanines (Bainbridge et al., 1979;.Bartnicki-Garcia 1968; Rosenberger 1976). Les
polysaccharides sont classifiés en polysaccharides squelettiques composés principalement de
chitine et R-glucane, et le mur-matrice polysaccharides composés principalement des
protéines-polysaccharides (Frakas 1985).
De nombreux laboratoires ont préféré faire leurs propres préparatifs lytiques, ces préparations
ont été laborieuses, variées dans leurs activités lytiques et ont donné des rendements variables
des protoplastes (Villanueva et Garcia 1971).En 1981, les résultats d'une étude approfondie
qui implique la comparaison des activités de plusieurs polysaccharases commerciales:
Novozyme 234, Cereflo 200L, cellulase, hélicase, chitinase, D-glucuronidase, et D-glucanase
pour leur capacité à libérer les protoplastes fongiques ont été rapportés ( Hamlyn et al., 1981).
Les enzymes, individuellement ou en combinaison, varient dans leur capacité à produire des
protoplastes en fonction du type de champignon, en général, Novozyme 234 (Novo), un
mélange enzymatique de la chitinase, la cellulase, et des activités de la protéase provenant
d'espèces Trichoderma, était le nombre suffisant plus efficaces et les produits du protoplastes
en 2-3 h (Hamlyn et al., 1981). Novozyme 234 est également disponible à partir d'autres
sources commerciales comme Sigma et continue à être largement utilisé pour les protoplastes
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Revue bibliographique
fongique par exemple dans P. chrysogenum (Hong et Robbers 1985), A. flavus (Keller et al.,
1992), A. nidulans (Bird Bradshaw et 1997), et Lentinuslepideus (Kim et al., 2000a).
Les stabilisateurs osmotiques sont nécessaires pour maintenir la morphologie des protoplastes,
qui est par ailleurs maintenue par une seule membrane cellulaire. Au cours des dernières
décennies et demi, une large gamme de sels inorganiques (KCl, CaCl2, (NH4) 2SO4, NH4Cl,
MgSO4, NaCl) et les composés organiques (sucres et alcools de sucre) ont été utilisés dans
cette capacité (Davis 1985 et Villanueva et Garcia 1971).Les données expérimentales sur une
gamme des systèmes ont suggéré que, des sels minéraux généraux (en 0,6M ) fonctionnent
mieux pour les champignons filamenteux tandis que le sucre et les alcools de sucre sont plus
appropriés pour les levures (Peberdy1979b).En outre, selon la préparation enzymatique, des
stabilisants peuvent effectivement aider à la lyse de la paroi. Par exemple, une combinaison
de CaCl2 et KCl a considérablement augmenté la libération des protoplastes de A. Niger et A.
fumigatus lorsque la chitinase a été inclus comme enzyme lytique, mais si CaCl2 seul a été
utilisé comme stabilisant, le rendement en protoplastes a effectivement diminué (Thomas,
1981 ; Thomas et Davis 1980).
Des températures supérieures à 40°C peuvent inhiber l'activité des enzymes lytiques tandis
que des températures plus basses peuvent affecter la stabilité de la membrane des protoplastes
(Kovac et Subik 1970). En ce qui concerne le pH du milieu d'incubation, en général, des
milieux acides (pH inférieur à 4) ont tendance à diminuer l'activité lytique des enzymes
digestives, bien que le pH optimal varie d'un organisme à un autre. Des détails
supplémentaires sur ces facteurs et leurs effets secondaires sur le métabolisme des
protoplastes ont été examinées par Davis, (1985) et Peberdy, (1979 b).
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Revue bibliographique
Par fusion de protoplaste, il est possible de transférer certains gènes utiles telle que la
résistance aux maladies, fixation de l'azote, taux de croissance rapide, plus de taux de
formation de produit, qualité de la protéine, résistance au gel, résistance à la sécheresse, la
résistance aux herbicides, la chaleur et la résistance au froid d'une espèce à une autre. La
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Revue bibliographique
fusion de protoplastes un des outils importants dans l'amélioration des souches pour amener
les recombinaisons génétiques et le développement des souches hybrides. La fusion de
protoplaste a été employée pour combiner des gènes de différents organismes pour créer des
souches avec les propriétés désirées. Ce sont les techniques puissantes pour l'ingénierie des
souches microbiennes pour les propriétés industrielles souhaitables. Cette technique continue
pour être domaine de recherche existant en biotechnologie moderne et l'un des outils de
recherche les plus fréquemment utilisés par les cultivateurs de tissu, les biologistes
moléculaires, les ingénieurs et les chercheurs biochimiques et les biotechnologues.
-Mitochondries : Une oligomycine résistant a été transféré entre deux espèces d'Aspergillus
(Croftet al., 1980).
-Des nouvelles souches de fusion pour une utilisation dans l'industrie laitière (Reymond et
Fevne, 1986).
-Une nouvelle souche produisant de l'acide citrique à partir de la xylose (Nippon, 1983).
-Des nouvelles souches de production d'éthanol à partir de cellulose (Kumari et Panda, 1994).
17
Revue bibliographique
-Génération des hybrides interspécifiques avec une activité cellulolytiques élevée (Kim et al.,
1987).
-La production d'acide citrique : majoration suivant la fusion des protoplastes (Kirimura et al.,
1988).
La fusion des protoplastes peut être utilisé pour produire à haut rendement des souches stables
des champignons qui peuvent se développer sur le substrat disponible à bon marché tels que
les déchets agro pour produire des produits, y compris les antibiotiques de sorte que le coût du
produit est considérablement réduite au profit de l'humanité. La technique de fusion peut être
utilisée pour produire des nouvelles classes des molécules importantes sur le plan
thérapeutique. Plus de recherche doit être effectuée pour le développement des techniques de
mutation et de dépistage actuellement disponibles pour accélérer les études de fusion.
18
Matériel et
méthodes
Matériel et Méthodes
3. Matériel et Méthodes :
19
Matériel et Méthodes
La libération des protoplastes des microorganismes est une technique délicate qui
nécessite la dégradation de la paroi microbienne par l’implication d’enzymes. Dans ce
travail, les enzymes utilisées sont obtenues à partir d’une bactérie fournie par
le LaMyBAM; il s’agit de Bacillus subtilis. Cette dernière est connue par sa capacité
de production de cellulase et de protéase (Youcef-Ali et al., 2014).
Pour ce faire, une inoculation de la bactérie est effectuée sur milieu liquide YPG à
28°C pendant 3 jours. Après incubation, la culture obtenue est centrifugée à 3700 rpm
pendant 15 min, le surnageant obtenu est filtré à travers un microfiltre stérile de
0.45µm pour être utilisé par la suite dans la libération des Protoplastes (Robinson et
Deacon, 2001).
Par ailleurs, une culture agitée de 4 jours de Trichoderma sp.est effectuée sur milieu
liquide MEM dans une fiole de 250 ml à 30°C. Après le temps d’incubation, une
filtration à travers du papier filtre stérile est indispensable pour récupérer la biomasse,
suivie d’un rinçage avec un volume de 100 ml d’une solution MgSO4 (0.6M). La
biomasse est transférée dans un erlen de 250 ml contenant un volume de 40 ml d’un
stabilisateur osmotique MgSO4 (0.98M) additionné à un volume de 35 ml du
surnageant bactérien et 50 ml du milieu MEM (le pH du mélange est fixé à 5.8). Cette
préparation est incubée sous agitation permanente à 28°C jusqu'à libération de
protoplastes. Un suivi microscopique de la présente expérience est effectué chaque 30
minute en utilisant le Lactophénol bleu coton pour faciliter l’observation. Cette
dernière s’effectue dans une chambre d’incubation composée d’une lame en verre et
trois lamelles selon la figure1 afin de conserver l’intégrité des protoplastes (Robinson
et Deacon, 2001) (figure 2).
20
Matériel et Méthodes
Pour la récupération des protoplastes libérés dans le milieu de culture, une filtration
de la culture des protoplastes de Trichoderma sp. est faite sur papier Wathman de
0.45µm (pour séparer la biomasse des protoplastes en les rinçant avec du KCl 0.6M
21
Matériel et Méthodes
Pour pouvoir assurer la régénération des protoplastes fusionnés, une culture de ces
derniers est faite par étalement sur un milieu gélosé complet (annexe 1) additionné de
stabilisateurs osmotiques (MgSO4 et KCl) (Larpent, 1997). L’aspect macroscopique et
microscopique de la nouvelle souche obtenue (résultat de protoplastes fusionnés), est
déterminé après 5 jours d’incubation à 30°C.
Les jeunes colonies sont prélevées à partir d’une boite de Pétrie contenant le milieu de
culture complet favorable pour leurs développement, puis ensemencés dans des tubes
inclinés contenants le même milieu, les tubes sont stockés au frigo à + 4° C.
22
Matériel et Méthodes
23
Matériel et Méthodes
afin de récupérer ces substances dans des récipients appropriés (figure 3).Cette
technique est couramment utilisée pour séparer et purifier l’éthanol du milieu de
fermentation, sachant que la température d’ébullition de l’éthanol est de 78°C, et celle
de l’eau est de 100°C.
L’éthanol produit (ml/litre) (dans les deux expériences) est mesuré à l’aide d’une
éprouvette graduée. Le rendement de l’éthanol est interprété en g/litre, sachant que
1ml d’éthanol pur est égal à 0.789 g/l.
24
Résultats
Résultats
4. Résultats
Le présent travail porte sur la technique de fusion de protoplastes entre deux souches
fongiques afin de contribuer à l’amélioration de la production d’éthanol. Cette
technique est appliquée sur Saccharomyces cerevisiea et Trichoderma sp..
25
Résultats
A
B
Figure 4 Aspects de la moisissure Trichoderma sp. sur : (A) gélose SAB ; (B) sous
microscope optique (Grossissement X40).
La levure S. cerevisiae apparait sur le milieu OGA sous forme de petites colonies
séparées, blanches et crémeuses, le revers est incolore. Cependant, l’examen
microscopique de cette levure a révélé qu’elle est sous forme de grandes cellules
rondes (figure 5).
Figure 5 Aspect de la levure S. cerevisiae sur : (A) gélose OGA ; (B) sous microscope
optique (Grossissement X40).
26
Résultats
La culture de trichoderma sp. est réalisée sur un milieu de culture MEM en utilisant le
MgSO4 (0.98M) comme stabilisateur osmotique, le suivi microscopique a montré
qu’après 30 minutes d’incubation, un épaississement dans la partie apicale du filament
apparait ce changement est absent dans la culture témoin (Trichoderma sp. sur milieu
MEM). Après une heure d’incubation, l’examen microscopique a montré la formation
de cellules rondes au niveau apical du thalle. La troisième observation microscopique
(après une heure et demis) a montré le même résultat. Des observations
microscopiques successives chaque 30 minute, montrent un début de libération de
protoplastes au niveau de la partie centrale de l’hyphe. Après trois heures
d’incubation, une libération totale des protoplastes dans le milieu de culture est
observée (figure 6).
27
Résultats
30 min
Gonflement
1 heure
Formation de cellules
rondes au niveau apical
du thalle
1 heure 30 min
28
Résultats
2 heures
2 heures 30 min
3 heures
Protoplaste
s
29
Résultats
30
Résultats
30 min
1 heure
1 heure 30
31
Résultats
2 heures
2 heures 30
3heures
Protoplaste
s
32
Résultats
A B
Figure 8 Comparaison des protoplastes des deux souches (A) les protoplastes de S. cerivisiae
(B) les protoplastes de Trichoderma sp..
33
Résultats
La régénération des protoplastes obtenus, effectué sur milieu complet, à 30°C pendant
5 jours, nous a permis de visualiser le développement d’une nouvelle souche codée
ST. Cette dernière se présente sous forme de petites colonies crémeuses brillantes, de
couleur beige. L’examen microscopique de la souche ST a révélé qu’elle est sous
forme de cellules rondes, de petite taille (figure 10).
A B
Figure 10 Aspect de la souche ST sur : (A) milieu complet ; (B) sous microscope optique
(Grossissement X40).
34
Résultats
Figure 11 Quantité de gaz dégagé dans la cloche du Durham par S.cerevisiae sur milieu à
base de cellulose.
Le résultat obtenu a montré l’efficacité des protocoles utilisés dans ce travail, Ceci est
assuré par la comparaison de la quantité finale d’éthanol obtenue âpres la purification
de ce dernier à partir du milieu de fermentation à une température d’ébullition qui ne
dépasse pas les 78°C.
En effet, la quantité d’éthanol produite par S. cerevisiae sur milieu de culture préparé
à base de cellulose comme seule source de carbone est de 3.8 ml (figure 12), En
terme de quantité, la production d’éthanol par la souche ST sur ce substrat est
supérieure à celle produite par S. cerevisiae estimée à 6.3 ml (figure13).
35
Résultats
Figure 12 Quantité d’éthanol produite sur milieu minimum à base de cellulose (A) : par S.
cerevisiae; (B) : par la souche ST.
36
Résultats
37
Discussion
Discussion
5. Discussion
La technique de fusion de protoplastes a été récemment démontrée par une méthode efficace
pour l'amélioration du rendement des micro-organismes industriellement importants.
Plusieurs rapports ont suggéré la possibilité d'améliorer les caractéristiques de certains micro-
organismes tels que Aspergillus sp., Mucor sp., Pénicillium sp., Trichoderma sp., Ainsi que
certaines souches de levures, notamment Saccharomyces cerevisiae.
L’éthanol est produit par la fermentation de sucres par la levure S. cerivisiae, ceci n’est
possible qu’à partir de sucres simples essentiellement, le glucose. La cellulose est composée
de glucides complexes, pour la transformer en substrat simple, un complexe d’enzymes
cellulolytiques microbien doit être présent. Ces enzymes sont efficaces pour transformer la
cellulose en glucose, utilisable par la levure pour produire de l’éthanol (Kolot, 1980).
Les cellulases sont synthétisées par deux types de micro-organismes, les bactéries et les
moisissures. Parmi les moisissures mises en évidence pour la production d’enzymes
cellulolytiques, un organisme a été plus particulièrement étudié : Trichoderma sp. connu par
son complexe cellulasique performant.
Dans ce but, on peut proposer une stratégie pour combiner les propriétés de Trichoderma sp.,
hyper productrice de cellulase, et de Saccharomyces cerevisiae, producteur commercialement
important d'éthanol à partir de sucres. Par conséquent, une culture mixte de protoplastes de
Trichoderma sp.et de S. cerevisiae a été tentée dans le Laboratoire de Mycologie, de
Biotechnologies et de l’Activité Microbienne (LaMyBAM), ce qui a donné lieu à l’étude de
l’amélioration de la production d'éthanol à partir de matières cellulosiques.
38
Discussion
Pour la libération des protoplastes, il est important que la paroi cellulaire des micro-
organismes soit dégradée. Donc, diverses enzymes doivent être utilisées pour cet objectif. En
effet, depuis plusieurs années, la préparation de jus digestif de l'escargot Helix pomatia a été
utilisé pour dégrader la paroi et obtenir les protoplastes de Neurospora crassa (Emerson et
Emerson, 1958), de Geotrichum candidum (Ferenczy et al., 1974) et Aspergillus nidulans
(Ferenczy et al., 1975). Aussi, des enzymes Mycolytique, obtenues à partir de bactéries ;
Arthrobacter, Bacillus, Streptomyces (Doi et al., 1971;. Kitamura et al., 1974) et de
champignons ; Trichoderma (de Vries et Wessels, 1973 ; Benitez et al., 1975 a,b) et
Aspergillus (Isaac et Gokhle, 1982) sont également des sources utilisées pour produire les
protoplastes des champignons. Dans ce travail, les enzymes utilisées pour le but de la
libération des protoplastes sont issues d’une bactérie Basillus subtilis (Youcef Ali et al.,
2014), connue pour sa capacité de sécrétion d’enzymes à large spectre d’activité biologique.
plusieurs recherches qui s’intéressent à la libération des protoplastes fongiques tels que les
travaux de Gupta et al., (1997),Chitnis et Deshpande, (2002). D’autres travaux ont été fait par
Das et al., 1989, Mrinalini et Lalithakumari, 1998, Lalithakumari, (2000), qui ont utilisé le
KCl comme stabilisateur osmotique au lieu du MgSO4.
En effet, une température plus élevée que l’optimale peut provoquer l’agglutination des
organites dans les protoplastes isolés, tandis que la basse température affecte la stabilité de la
membrane des protoplastes. La température à laquelle les champignons perdent leur paroi
cellulaire par enzymolyse varie entre 24°C et 35°C. La valeur du pH est également un facteur
important qui affecte la libération de protoplastes à cause de son effet sur l’activité
enzymatique (Chauhan et al., 2006).
Afin de déterminer les conditions optimales pour la fusion des protoplastes induite, une étude
approfondie a été réalisée par Anne et Peberdy, (1975) en utilisant des auxotrophes de
Pénicillium chrysogenum. Les mêmes auteurs ont rapporté que les meilleurs résultats sont
obtenus lorsque le PEG 6000 à 30% (p/v) est additionné au Ca++ 2 sous forme de CaCl2(10
mM) en milieu alcalin. Aujourd’hui, presque tous les laboratoires utilisent ces conditions avec
des modifications occasionnelles pour des fusions de protoplastes réussies (Brauer et Robbers
1987; Martinkova et al., 1990 ; Couteaudier et al.,1996; Ogawa et al., 2000 ; Lalithakumari,
2000; Lalithakumari et Mathivanan,2003).Une fois que les produits de fusion sont obtenus, ils
sont récupérés et analysés en utilisant plusieurs techniques sélectives.
40
Discussion
Cependant, le succès de toute expérience impliquant des protoplastes dépend de leur capacité
de se régénérer par le cytokinèse et former une croissance coloniale visible sur un milieu
gélosé osmotiquement équilibré. Dans ce travail, le milieu utilisé pour ce but est le milieu
complet additionné de KCl et MgSO4, ce choix est fait en se référant au travail
d’Anjanikumari et Panda, (1994) et Ahmed, (2006).
Dans notre travail, l’amélioration de production d’éthanol par la souche ST signifie la réussite
de recombinaison des propriétés de Trichodermasp.et de S. cerivisiae désirés. En effet,
Trichoderma sp. a la capacité de dégrader la cellulose par son complexe enzymatique. La
cellulase permet de dégrader la cellulose en des dimères de glucose dit cellobiase (n+2 unité
de glucose) liées les uns aux autres avec des liaisons β 1-4, ensuite, la β-glucosidase casse ces
liaisons pour libérer les unités de glucose. Nous considérons que nos résultats sont importants
et précieux du point de vue biotechnologique et nécessitent une étude plus approfondie pour
les mettre plus en valeur.
41
Conclusion et
perspectives
Conclusion et perspectives
6. Conclusion et perspectives
Dans ce travail, la libération de protoplastes des deux souches fongiques en l’occurrence ;
Saccharomyces cerevisiae et Trichoderma sp. est effectuée par l’action du filtrat de culture
d’une souche de Bacillus subtilis (Youcef Ali et al., 2014), riche en enzymes, sur la paroi
fongique additionné au stabilisateur osmotique (MgSO4) dans le milieu de culture MEM.
Les protoplastes, ainsi, libérés de Trichoderma sp. sont de grande taille, contrairement à
ceux de Saccharomyces cerevisiae qui s’avèrent d’une taille moins importante. L’examen
microscopique, effectué chaque 30 minutes, nous a permis de suivre ce phénomène depuis le
commencement du changement morphologique des cellules fongiques jusqu’à la libération
complète de leurs protoplastes.
Dans une deuxième étape, la fusion des protoplastes de Trichoderma sp. et de Saccharomyces
cerevisiae, réalisée avec du Poly-éthylène-glycol (PEG), a montré que sous microscope les
cellules de protoplastes se rapproches les unes des autres, tout en fusionnant leurs membranes
cytoplasmiques. Il s’est avéré que l’utilisation du PEG est efficace pour la réussite de la
fusion, car il déstabilise de façon réversible les membranes plasmiques, tout en permettant le
transfert de matériel cytoplasmique au travers de la membrane.
Les protoplastes isolés sont susceptibles de régénérer une nouvelle paroi et donc de redonner
des cellules complètes, cela nécessite des milieux nutritifs complexes. Dans notre travail,
la régénération des protoplastes est effectuée sur milieu complet additionné de stabilisateurs
osmotiques (MgSO4 et KCl), l’examen macroscopique a permis de visualiser le
développement d’une nouvelle souche codée ST, qui se présente sous forme de petites
colonies visqueuses de couleur beige. Cependant l’examen microscopie a révélé qu’elle est
sous forme de cellules rondes, de taille petite.
42
Conclusion et perspectives
milieu en glucose et l’utiliser par la suite pour la production d’éthanol avec des quantités
beaucoup plus importantes que celle produites avec la souche commerciale; S. cerevisiae.
Perspectives
Au terme de cette recherche nous pouvons nous fixer les points suivants comme perspectives :
43
Résumé
Résumé
ملخص
ينتج عن تحطيم الجدار الخلوي للفطر من نوع Trichoderma sp.و الخميرة Saccharomyces
،cerivisiaeتحرير البروتوبالست و دلك عن طريق إنزيمات مستخلصة من بكتيريا . Bacillusبالنسبة
لفطر ، Trichoderma spالتحرير يبدأ بانتفاخ في المنطقة القمية الحديثة متبوع بتشكيل خاليا مستديرة في
نفس المنطقة .بعد ساعتين ،لوحظ بداية تحرير بروتوبالست في المنطقة المركزية للخيوط الفطرية .من جهة
أخرى ،يتم تحرير بروتوبالست الخميرة Saccharomyces cerivisiaeبعد التغير في قطر الخلية في وسط
الزرع.
إن اندماج البروتوبالست بين الفطر Trichoderma spو الخميرة Saccharomyces cerivisiae،يتم
بواسطة بولي -اتيالن -غليكول PEGمما سمح بالتحصل على خلية جديدة المرمزة ب . STهده األخيرة تتطور
في وسط زرع كامل على شكل مستعمرات لزجة ذات لون بيج ،تحت المجهر تظهر على شكل خاليا صغيرة و
مستديرة.
إن دراسات اإلنتاج لالثانول عن طريق الخميرة و عن طريق الخاليا الجديدة ،بهدف المقارنة في اإلنتاج و دلك
في وسط زرع غني بالسيليلوز .وتشير النتائج التي توصلنا إليها بعد 3أيام من التخمير ،خميرة Saccharomyces
cerivisiaeتقوم بتحليل السليلوز إلى جلوكوز وتنتج كمية اإليثانول ما يعادل 88.22غ /لتر ،في حين تنتج ساللة
STكمية أكبر بكثير ،تقدرب 08.94غ /لتر .هذه النتائج مشجعة وأثبتت فعالية تقنية اندماج ىالبروتوبالست بهدف
تحسين النواتج االيضية الثانوية هامة في المجال الصناعي بما ذلك؛ اإليثانول.
.
44
Résumé
Abstract
The destruction of the cell wall of Trichoderma sp. and Saccharomyces cerevisiae
causes the release of their protoplasts , and this is by the action of enzymes secreted
by Bacillus used in this work. Indeed,the liberation of Trichoderma sp’s protoplasts
begins with a thickening in the apical part of the filament, followed by the formation
of round cells. After 2 hours , the protoplast’s liberation begins at the central part of
the hyphae followed by a total release of protoplasts in the culture medium. On the
other hand, the release of S. cerevisiae protoplasts begins with a change in its
diameter followed by complete liberation of protoplasts in the culture medium.
However, protoplast fusion between the two fungal strains in question, made with
Poly Ethylene Glycol (PEG), allowed us to obtain a new strain, coded ST. Those new
cells appear on the complete medium, as small slimy colonies of beige color.undr the
microscope , it appeared as small round cells.
45
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51
Annexe
Annexes
1. Milieux de culture
La composition en g/L
- Extrait de levure 5
- Extrait de malt 5
- Dextrose 5
- pH 5.6
La composition en g/L
- Na NO3 1
- KCl 0.5
- MgSO4 0.5
- Fe SO4 (7H2O) 0.01
- KH2 PO4 1
- Cellulose (papier wathman) 8
- pH 5.5
La composition en g/L
- Extrait de levure 10
- Peptone 10
- Glucose 20
- Peptone de soja 3
- Extrait de levure 2
- Extrait de malt 1
- Glucose 19
- Phosphate monopotassique 0.5
- Phosphate disodique 0.5
- Agar 13
- NaNO3 1.6
- K2HPO4 1.8
- MgSO4 0.8
- KCl 0.4
- Peptone 0.4
- Papier wathman découpé 8
- Agar 14
Les morceaux du papier wathman sont ajouté à 400 ml d’eau distillée et bien broyés à l’aide
d’un ultraturaxe, ensuite additionnés à la solution de 600 ml contenant les composés ci-
dessus, ans papier wathman, le tout est bien mélangé est porté pour l’autoclavage à 121°
pendant 15 minutes. Le pH est de 7 (ariffinet al., 2006)
Annexes
La composition en (g/l)
2. Solutions et colorants
La composition en M/L
- MgSO4 0.98
- Na2HPO4 8.4
- NaH2PO4 1.6
- pH 5.5
La composition en M/L
- MgSO4 0.6
Solution de fusion
Solution NaCl
La composition en g/l
- NaCl 10.908g
La composition en M/L
- KCl 0.6
Annexes
La composition en g/l
- Phénol en cristaux 20 g
- Acide lactique 20 g
- Glycérine 40 g
- Eau bidistillée 20 g
- Bleu de méthyle 0,5 g
Les produits doivent être dissous dans l’ordre indiqué et en agitant modérément à
l’aide d’une baguette de verre. La dissolution du bleu de méthyle peut prendre un
certain temps (laisser reposer 24 h puis agiter à nouveau). Il est impossible de filtrer le
mélange, qui est trop épais. Placer sur l’agitateur magnétique durant 2 à 6 heures.
Année universitaire : 2015/2016 Présenté par : GARES Maroua
SAIDI Soundous
Résumé
Cependant, la fusion des protoplastes entre les deux souches fongiques en question, effectuée avec du Poly-
Ethylène-Glycol (PEG), nous a permis d’obtenir une nouvelle souche, codée ST. Cette dernière se présente
sur milieu complet, sous forme de petites colonies visqueuses, de couleur beige. Morphologiquement et
sous microscope, elle apparue sous forme de petites cellules rondes.
Par ailleurs, l’étude de la production d’éthanol par la souche commerciale S. cerevisiae et la souche ST,
dans un but de comparaison de rendement, est faite sur un milieu riche en cellulose. Nos résultats montrent
qu’après 3jours de fermentation, S. cerevisiae arrive à dégrader la cellulose en glucose et produit une
quantité d’éthanol égale à 29.88 g/l, tandis que la souche ST produit une quantité nettement supérieure,
estimée à 49.70g/l. Ces résultats sont encourageants et témoignent de l’efficacité de la fusion de
protoplastes dans un but d’amélioration de métabolites industriellement importants, notamment ; l’éthanol.
Mots clés : Trichoderma sp., Saccharomyces cerivisiae, fusion de protoplastes, éthanol, cellulose.
Jury d’évaluation :
Président du jury : Mme. MIHOUBI I. Professeur - UFM Constantine1.
Rapporteur : Mme. YOUCEF ALI M. MCB- UFM Constantine1.
Examinateur : Mme. LEGHLIMI H. MCB- UFM Constantine1.