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Photoélasticimétrie

Ce document décrit les techniques photoélastiques pour analyser les contraintes dans les matériaux. Il explique les principes de base de la biréfringence accidentelle causée par les contraintes et les méthodes pour mesurer et visualiser les contraintes comme la photoélasticimétrie et le recouvrement photoélastique.

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Photoélasticimétrie

Ce document décrit les techniques photoélastiques pour analyser les contraintes dans les matériaux. Il explique les principes de base de la biréfringence accidentelle causée par les contraintes et les méthodes pour mesurer et visualiser les contraintes comme la photoélasticimétrie et le recouvrement photoélastique.

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Les techniques photoélastiques

MEC6405 - Analyse expérimentale des contraintes


COURS #7
Automne 2012

1
Introduction
● Dans les techniques photoélastiques, l'effet physique mis en
cause est ici un effet optique appelé la biréfringence accidentelle
(ou double réfraction) de certains matériaux transparents qui est
MEC6405 – Aut. 2012

causée par l'application d'un état de contrainte.


● La photoélasticimétrie est une technique de champ qui mesure
de façon quantitative le niveau et la direction des contraintes
principales dans toute la région étudiée.
● De nos jours, la technique de recouvrement photoélastique
(Photo Stress) est toujours utilisée pour mesurer directement les
contraintes sur des prototypes ou des structures réelles.

2
Département de Génie Mécanique
Photoélasticité
MEC6405 – Aut. 2012

Recouvrement photoélastique sur un


train d'atterrissage d'avion

3
Département de Génie Mécanique Modèle 2D du bâti d'une presse
Photoélasticité par réflexion
MEC6405 – Aut. 2012

Pièce de suspension avant d'une voiture

4
Département de Génie Mécanique
Principes de base
État plan de contrainte Indice de réfraction
MEC6405 – Aut. 2012

V0 sin i
nM  nM 
VM sin r

nM varie dans un milieu


optiquement anisotrope.
5
Département de Génie Mécanique
Optique ondulatoire (hypothèses)
1. La lumière est la conséquence de mouvements
vibratoires et se propage par ondes sinusoïdales
MEC6405 – Aut. 2012

2. Une onde monochromatique comporte deux


grandeurs vectorielles sinusoïdales en phase et
perpendiculaires: le champ électrique et le
champ magnétique
3. L'énergie de l'onde lumineuse est proportielle au
produit de l'amplitude du champ électrique et du
champ magnétique (amplitude au carré)

6
Département de Génie Mécanique
Lumière monochromatique
(une seule longueur d'onde λ)

● Ondes sinusoïdales y  a sin t


MEC6405 – Aut. 2012

Onde électromagnétique

7
Département de Génie Mécanique
Lumière blanche
Comprend toutes les longueurs d'onde visibles qui sont
comprises entre 4000 Å et 7000 Å
MEC6405 – Aut. 2012

Figure 5.3 – Spectre visible

8
Département de Génie Mécanique
Polarisation
Contrairement à la lumière naturelle, une onde polarisée
vibre selon un mode contrôlé
MEC6405 – Aut. 2012

Circulaire
Plane

Elliptique

9
Département de Génie Mécanique
Méthodes de polarisation
Polarisation plane par réflexion
MEC6405 – Aut. 2012

10
Département de Génie Mécanique
Polarisation par transmission: filtres polarisants
Le filtre POLAROÏD est un matériau y1  a sin t
transparent qui contient de
microscopiques cristaux d'iode en forme
MEC6405 – Aut. 2012

d'aiguilles qui sont alignés par étirement.

Composition:
Mince film d'alcool de polyvinyle
chauffé, étiré puis collé à une feuille
de cellulose.

Exemple: Filtre HN 22
22% lumière transmise polarisée
10-6 lumière non polarisée transmise

11
Département de Génie Mécanique
Polariseurs et analyseurs
● Un polariseur est un filtre polarisant qui recevant de la
lumière naturelle non-polarisée, donne de la lumière
MEC6405 – Aut. 2012

polarisée à sa sortie.
● Un analyseur est également un filtre polarisant qui
recevant de la lumière polarisée, permet de déterminer
le plan de polarisation par extinction du faisceau
sortant (voir diapo. suivante)
● Tout polariseur peut servir d'analyseur et vice et versa.

12
Département de Génie Mécanique
Utilisation des filtres Polaroïd
MEC6405 – Aut. 2012

(a) Filtres polaroïd parallèles

(b) Filtres polaroid croisés, extinction

13
Département de Génie Mécanique
Biréfringence naturelle
● Certains corps présentent naturellement le phénomène de
biréfringence ou double réfraction
● L'indice de réfraction passe par des valeurs minimum et
MEC6405 – Aut. 2012

maximum selon des directions qu'on appelle axes optiques


principaux ou encore axes de biréfringence
● Lorsqu'elle traverse un corps biréfringent, une lumière
plane polarisée se divise en deux composantes
autonomes (ondes polarisées planes ) parallèles aux axes
optiques principaux.
● Le phénomène de biréfringence se caractérise par un
retard optique (δ) entre les deux composantes à la sortie
du corps biréfringent

14
Département de Génie Mécanique
Corps avec biréfringence naturelle
MEC6405 – Aut. 2012

(c) Axes optiques du corps parallèles


à ceux des polaroïds

(d) Axes optiques du corps


biréfringent non parallèles à
ceux des polaroïds.
La couleur indique la
présence de phénomènes
d'interférence (retard)

15
Département de Génie Mécanique
Biréfringence accidentelle
● La plupart des corps transparents, isotropes et normalement non
biréfringents, le deviennent lorsqu'ils sont soumis à un état de
contrainte (phénomène instantané)
MEC6405 – Aut. 2012

● Les axes principaux de l'état de contrainte coïncident avec les


axes optiques principaux
● Les indices de réfraction principaux, sont en relation linéaire
avec les contraintes principales
n1  n1  1 ,  2  
 n1  n2  k  1   2 
n2  n2  1 ,  2  

n1 maximum  V1 minimum
n2 minimum  V2 maximum

16
Département de Génie Mécanique
Biréfringence accidentelle (suite)
● Les deux composantes de la lumière qui sortent du corps
biréfringent vont vibrer selon des plans orthogonaux qui sont
parallèles aux directions des contraintes principales (σ1 et σ2)
MEC6405 – Aut. 2012

● Elles ont la même fréquence mais sont déphasées l'une par


rapport à l'autre (interférence possible)
● Le retard optique δ entre ces deux composantes sera
proportionnel à:
 la différence entre les contraintes principales
 l'épaisseur "d" du matériau.

  c  d   1   2 
le retard est mesuré
avec un polariscope
  V0  t1  t2 

17
Département de Génie Mécanique
Corps avec biréfringence accidentelle

(e) À contrainte nulle,


MEC6405 – Aut. 2012

pas de phénomène de
biréfringence

(f) Apparition d'axes optiques


principaux sous l'effet des
contraintes (biréfringence
accidentelle)

18
Département de Génie Mécanique
Les différents procédés de la photoélasticité

● La photoélasticité par transmission


MEC6405 – Aut. 2012

 Se pratique sur des modèles transparents


bidimensionnels (2D) ou tridimensionnels (3D)

● La photoélasticité par réflexion


 Dans ce cas, on colle sur la pièce un revêtement
photoélastique transparent

19
Département de Génie Mécanique
Le polariscope
● Sert à mesurer les deux phénomènes
caractéristiques de la biréfringence accidentelle:
MEC6405 – Aut. 2012

 La direction des axes principaux


 Le retard optique entre n1 et n2 , ce qui permet
d'évaluer les contraintes principales

● Avec un polaroïd placé à la sortie du modèle


(analyseur), le polariscope ramène dans un
même plan les ondes n1 et n2 et leur donne la
même amplitude afin de les faire interférer entre-
elles car elles sont déphasées

20
Département de Génie Mécanique
Polariscope plan
MEC6405 – Aut. 2012

L'intensité lumineuse à la sortie de l'analyseur est :

  c  d
Iy 2
 a sin  2   sin 
2 2
 1   2    0 si extinction
 
max

21
Département de Génie Mécanique
Isoclines sin  2   0
2
MEC6405 – Aut. 2012

Angle des polaroïds 22


Département de Génie Mécanique
Propriétés des isoclines
• Ne se croisent pas sauf aux points
d'isotropie
MEC6405 – Aut. 2012

• Isoclines aux axes de symétrie du modèle


• Sur le bord du modèle, les isoclines font
un angle de 90° par rapport à la tangente
de la paroi
• Un bord droit est une isocline

23
Département de Génie Mécanique
Utilité des isoclines
• Donnent l'orientation des contraintes
principales dans tout le corps
MEC6405 – Aut. 2012

• Servent à tracer les isostatiques (lignes de


force perpendiculaires aux isoclines)
• Servent à l'interpolation des isochromes
(méthode de Tardy)

24
Département de Génie Mécanique
Isoclines et isostatiques
isoclines isostatiques
MEC6405 – Aut. 2012

25
Département de Génie Mécanique
Isochromes (lumière monochrome)
Extinction lorsque

  c  d 
sin 2   1 2   0
  
  
MEC6405 – Aut. 2012

c'est-à-dire que
Charge (b) > Charge (a) cd
 1   2   N (entier)

N 0 frange 0  1   2   0
N 1 frange 1  1   2   f d
N 2 frange 2  1   2   2 f d
etc.

Isochrome=lieu d'égal τmax 26


Département de Génie Mécanique
Coefficients de frange "f "
 f 
 avec f 
cd d c
Matériau f (MPa.m/frange)
MEC6405 – Aut. 2012

Gélatine 0.035

Époxy chaud 0.38

Époxy froid 16.3

Bakelite 21.7

Verre 217-434

Polyuréthane 0.28

Polycarbonate 7

27
Département de Génie Mécanique
Isoclines vs Isochromes
● Deux types de franges qui apparaissent
simultanément dans le modèle
● Toutes les deux sont noires (lumière
MEC6405 – Aut. 2012

monochromatique)
● Si on augmente la charge
 Les isochromes se déplacent et se multiplient
 Les isoclines ne bougent pas
● Si on tourne P et A simultanément
 Les isochromes restent immobiles
 Les isoclines se déplacent

28
Département de Génie Mécanique
Polariscope circulaire

● Ce type de polariscope "élimine" les isoclines et


MEC6405 – Aut. 2012

ne laisse voir que les isochromes (très pratique


pour mesurer les contraintes)

● En plus des filtres P et A, il comprend deux


lames quart d'onde qui sont placées de part et
d'autre du modèle

29
Département de Génie Mécanique
Polariscope circulaire
MEC6405 – Aut. 2012

30
Département de Génie Mécanique
Lame quart d'onde
• Corps biréfringent stable
• Décompose la lumière
polarisée plane en deux
composantes mutuellement
perpendiculaires
MEC6405 – Aut. 2012

• Le retard optique entre les


composantes est égal à ¼
de la longueur d'onde de la
lumière incidente
• Si la lumière polarisée
incidente fait un angle de
45°, les deux composantes
de la lumière transmise
auront la même amplitude
et se combineront pour
former une lumière
polarisée circulaire.
31
Département de Génie Mécanique
Élimination des isoclines
● Dans un modèle traversé par la lumière
polarisée circulaire, la position des isoclines
change continuellement puisque l'angle
MEC6405 – Aut. 2012

d'incidence α de la lumière varie à la vitesse


ω=2πV/λ
● L'œil n'est pas assez rapide pour percevoir la
position des isoclines qui deviennent alors
invisibles à l'observateur

32
Département de Génie Mécanique
Isochromes
● Pour les isochromes, leur position ne dépend
que de l'intensité des contraintes et n'est pas
tributaire de l'angle d'incidence de la lumière
MEC6405 – Aut. 2012

● Il y a donc extinction de la même façon que


dans le polariscope plan

  c  d 
sin 2
 1 2   0
  
  

33
Département de Génie Mécanique
Fond blanc vs fond noir
● En plaçant les filtres P et A, non plus en position croisée (fond
noir), mais parallèles (fond blanc), l'intensité de la lumière à
la sortie de l'analyseur devient:
MEC6405 – Aut. 2012

  c  d 
I fond blanc  K  cos  2
 1   2    K  cos 2  N 
  

● On aura alors extinction lorsque N= 1/2, 3/2, 5/2 …, c'est-à-


dire pour les demies franges

34
Département de Génie Mécanique
N=0 N=1

Phénomènes en
lumière blanche
2
Les zones d'extinctions sont
représentées par des lignes
obliques qui s'expriment par
MEC6405 – Aut. 2012

la relation suivante: 3

cd
  1   2  4

N 5

On rencontre donc un plus


grand nombre de franges
dans le violet (0.4 μm) que
dans le rouge (0.6 μm)  1   2 

35
Département de Génie Mécanique
Lumière blanche vs. monochromatique
● La lumière blanche permet de:
 Mieux distinguer les isochromes (en couleurs) des isoclines
(noires), sauf pour la frange zéro qui est noire
MEC6405 – Aut. 2012

 Connaître dans quel sens croît  1   2 


 Reconnaître visuellement l'ordre des premières franges
 Connaître la direction principale σ1 (Labo. no. 6)
 Distinguer un maximum de 5 franges

● Lumière monochromatique
 En principe on peut obtenir un nombre infini de franges,
mais elles sont toutes noires.

36
Département de Génie Mécanique
Comptage des isochromes
● Localiser la frange 0 (noire) dans un coin mort ou à un
point d'isotropie
● Charger le modèle graduellement et compter les franges
MEC6405 – Aut. 2012

à mesure qu'elles apparaissent


● Utiliser un compensateur si disponible (lumière blanche)
● Analyse sur fond noir (N=0, 1, 2,..) et sur fond blanc
(N=1/2, 3/2, 5/2...)
● Utiliser la méthode d'interpolation de Tardy aux points
critiques
● Séparer les contraintes aux parois non chargées

37
Département de Génie Mécanique
Compensateurs
• Corps de biréfringence
connue qui est placé sur le
trajet de la lumière sortant
MEC6405 – Aut. 2012

du modèle.
• Il est ajusté de façon à
introduire un niveau
biréfringence égal mais de
signe contraire à celui qui se
trouve dans le modèle de
façon à obtenir la frange 0
(noire)

Compensateur Bravais
38
Département de Génie Mécanique
Interpolation angulaire des isochromes:
Méthode de TARDY
• Sert à mesurer la valeur
fractionnaire de la frange à un Région du
point quelconque A modèle
MEC6405 – Aut. 2012

• Avec un polariscope circulaire, la


N
rotation de l'analyseur cause le
A
déplacement continu et
proportionnel des isochromes tel N’
que:
N+1
f  f
 1   2   N   N  

d  d
NOTE: Une isocline doit
passer par le point A
où  est l'angle de rotation de l'analyseur

39
Département de Génie Mécanique
Contraintes sur les parois non chargées

2  0  1  N  f d

En comprimant avec une pointe dans la direction normale, on


MEC6405 – Aut. 2012

détermine le signe de la contrainte

Si  1  0 alors  1   2   Si  1  0 alors  1   2  

Augmentation du nombre Diminution du nombre


de franges de franges
40
Département de Génie Mécanique
Les isostatiques
● Lignes de force tangentes aux directions principales.
● Deux familles orthogonales: une tangente à σ1 et l'autre
à σ2
MEC6405 – Aut. 2012

● Sont tracées à partir des isoclines


● Représentation visuelle de la propagation des
contraintes dans une pièce
● Leurs courbures permettent de trouver le sens des
variations des contraintes principales
● Elles servent à obtenir, par intégration, les valeurs
séparées des contraintes principales

41
Département de Génie Mécanique
Isoclines et isostatiques
isoclines isostatiques
MEC6405 – Aut. 2012

42
Département de Génie Mécanique
Traçage des isostatiques
Méthode rapide Méthode plus précise
MEC6405 – Aut. 2012

Dessiner des petites croix


orientées comme les axes P et A

43
Département de Génie Mécanique
Points isotropiques
● À un point isotropique, les deux contraintes principales
sont égales:
 1   2   0
MEC6405 – Aut. 2012

● Nous avons une frange noire


● Deux formes possibles des isostatiques autour de
points isotropiques

44
Département de Génie Mécanique
Propriétés des isostatiques
● Lorsqu'une isostatique présente une forte courbure, la
contrainte principale qui lui est perpendiculaire varie
rapidement
MEC6405 – Aut. 2012

● Lorsqu'une isostatique est rectiligne, la contrainte


principale qui lui est perpendiculaire est stationnaire et
est généralement soit maximale, soit minimale
● Une isostatique droite est aussi une isocline
● Les axes de symétrie sont des isostatiques
● La variation des contraintes dépend de la courbure des
isostatiques

45
Département de Génie Mécanique
Variation des contraintes
selon la courbure des isostatiques
MEC6405 – Aut. 2012

1   2

46
Département de Génie Mécanique
Séparation des contraintes
● Nécessaire pour trouver les
valeurs individuelles de σ1 et σ2
MEC6405 – Aut. 2012

● Évaluation directe sur un bord


libre car une des contraintes
normales est nulle

● Deux approches pour les autres


endroits dans le modèle
 L'incidence oblique
 L'intégration des contraintes

47
Département de Génie Mécanique
Incidence oblique (méthode expérimentale)
● (σ1 - σ2) pour une incidence normale selon 3
● (σ1 - 0) pour une incidence selon 2 (impossible en pratique)
● Pour une incidence oblique (facile à réaliser):
MEC6405 – Aut. 2012

N f
A 1  B 2  où A et B sont fonction de 
d

48
Département de Génie Mécanique
Incidence oblique
MEC6405 – Aut. 2012

Nn incidence normale
No incidence oblique

49
Département de Génie Mécanique
Méthodes de calcul
(pour la séparation des contraintes)

● Le principe fondamental consiste à intégrer les contraintes


le long de lignes particulières
MEC6405 – Aut. 2012

● Ce calcul est possible bien que nous n'ayons que deux


mesures à chaque point:
 L'angle des directions principales (isocline)
 La différence des contraintes principales (isochrome)
● Il existe entre les paramètres d'un point et ceux de son
voisinage, des réactions mutuelles qui sont définies par des
relations d'équilibre
● Les relations d'équilibre sont basées sur les dérivées
partielles des composantes de contraintes

50
Département de Génie Mécanique
Intégration le long d'une isostatique
ρ
MEC6405 – Aut. 2012

Isostatique σ2

 2  1   2 
  0 (Lamé-Maxwell)
s 
si  2 si    
 2 ( si )   ds   1 2
ds  C
0 s 0 
51
Département de Génie Mécanique
Intégration le long d'une droite quelconque
Pour un état plan de contrainte

1
 xy    1   2  sin 2
2
 x  xy
MEC6405 – Aut. 2012

 0
x y
 y  xy
 0
y x

En intégrant

xi  x xi  xy
 x ( xi )   dx    dx  C
0 x 0 y
et
1   2 1   2
x   cos 2    1   2 
2 2

52
Département de Génie Mécanique
Photoélasticité par
réflexion

53
Description
• La photoélasticité par
réflexion utilise des
revêtements minces collés
MEC6405 – Aut. 2012

sur des structures réelles


• C'est la structure qui impose
ses déformations au
revêtement biréfringent
• On mesure donc des
déformations qui sont
converties en contraintes

54
Département de Génie Mécanique
Fonctionnement
du polariscope à réflexion
• Un revêtement
photoélastique est collée
MEC6405 – Aut. 2012

sur la surface de la pièce


avec une colle
réfléchissante à base de
poudre d'aluminium
• La lumière incidente
polarisée traverse deux
fois le revêtement et
génère des isoclines et des
isochromes.

55
Département de Génie Mécanique
Exemples de polariscopes à réflexion
MEC6405 – Aut. 2012

56
Département de Génie Mécanique
Exemple d'isochromes obtenues
avec un polariscope à réflexion
MEC6405 – Aut. 2012

57
Département de Génie Mécanique
Relation entre les déformations de la pièce et les
observations photoélastiques

 zs   zc   3  0
MEC6405 – Aut. 2012

1c  x, y   1s  x, y 
 2 c  x, y    2 s  x, y 

Dans le revêtement Dans la pièce

1  c 1  c Nf 1  s
 1   2   1   2   c   1   2   
c c s s
   1   2
Ec E 2d Es

Nf 1  c
 1   2 
s
Donc  
2d E c
58
Département de Génie Mécanique
Pour une pièce dans le domaine élastique

 1  s   1  c 
MEC6405 – Aut. 2012

Nf
 s   1   2  
s
 c 
 E  2d  E 

1  c E s Nf
 1   2 
s
D'où   c
1   E 2d
s

59
Département de Génie Mécanique
Mesure des contraintes avec un
compensateur
MEC6405 – Aut. 2012

60
Département de Génie Mécanique
Matériaux des revêtements
• Les époxydes ont une bonne
sensibilité et se galbent
facilement;
MEC6405 – Aut. 2012

• Les polycarbonates sont très


sensibles mais ne peuvent être
utilisés que sur des surfaces
planes;
• Les polyuréthanes sont réservés
au recouvrement des matériaux
mous car ils ont un faible
module d'élasticité

61
Département de Génie Mécanique
Sensibilité
des
revêtements
MEC6405 – Aut. 2012

N
 1   2 
c

2d K

62
Département de Génie Mécanique
Déformations maximales
et effet de la température
MEC6405 – Aut. 2012

63
Département de Génie Mécanique
Effets de renforcement
 1   2    1   2   C ps
S C
État plan de contrainte:
MEC6405 – Aut. 2012

 1   2    1   2   CB
S C
Flexion:

64
Département de Génie Mécanique
Facteurs de
correction pour
MEC6405 – Aut. 2012

l'effet de
renforcement

65
Département de Génie Mécanique
Séparation des contraintes
MEC6405 – Aut. 2012

66
Département de Génie Mécanique
Mesures dynamiques avec lumière
stroboscopique (chargement cyclique)
MEC6405 – Aut. 2012

67
Département de Génie Mécanique
Conclusions
● Contrairement à la photoélasticimétrie 2D et 3D sur
modèles transparents, la méthode des revêtements
photoélastiques est encore utilisée dans l'industrie car
elle présente plusieurs avantages:
MEC6405 – Aut. 2012

 C'est une méthode de champ qui se pratique sur les


structures réelles
 Sa mise en œuvre est relativement facile
 Des progrès sont faits régulièrement dans le domaine des
revêtements, des colles et des instruments
 Depuis quelques années on assiste à l'introduction de
l'assistance informatique, notamment pour l'analyse et
l'interprétation des images.

68
Département de Génie Mécanique
Photoélasticité 3D par transmission
(pas au programme)
● Permet d'obtenir les contraintes à n'importe
quel endroit d'un modèle chargé ou d'un
modèle à contraintes figées
MEC6405 – Aut. 2012

● N'est que très rarement utilisée de nos jours


car la mise en œuvre est complexe et coûteuse
● A été remplacée par des méthodes de calcul
numériques comme les éléments finis
● Demeure intéressante pour connaître les
principes mis en cause

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Département de Génie Mécanique
Méthode des tranches incluses
MEC6405 – Aut. 2012

• Modèle constitué d'un matériau non photoélastique (plexiglas) sauf


dans une région, où l'on colle une tranche mince d'un matériau
photoélastique
• La difficulté majeure réside dans l'obtention d'une bonne adhésion
de la tranche au reste du modèle

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Département de Génie Mécanique
Méthode du figeage
• Modèle de matière photoélas-
tique (mélange d'époxydes)
MEC6405 – Aut. 2012

• Le chargement est appliqué


dans un four à environ 120°C
• Par la suite, on le refroidit très
lentement tout en conservant
le chargement. À température
ambiante, on enlève le
chargement.
• Le modèle conserve alors dans
sa matière, les biréfringences
proportionnelles aux
contraintes subites

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Département de Génie Mécanique
Mesures des contraintes, modèle 3D

● Utilisation la lumière diffusée


MEC6405 – Aut. 2012

ou bien

● Découpage du modèle en tranches minces que l'on


étudie par photoélasticimétrie 2D.
● Les mesures effectuées sur des tranches d'orientations
différentes permettent de reconstituer l'état de
contrainte 3D (Très délicat à réaliser)

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Département de Génie Mécanique
Méthode de la lumière diffusée
La lumière diffusée perpendiculaire à la trajectoire du rayon
incident est polarisée plane. Le modèle devient un polaroïd fictif.
MEC6405 – Aut. 2012

Polaroïd fictif utilisé comme polariseur Polaroïd fictif utilisé comme analyseur

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Département de Génie Mécanique
Chap. 6
Autres méthodes

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Les contraintes résiduelles
● Sont le résultat des processus de fabrication (ex.
laminage, pliage, soudage, forgeage, etc.)
MEC6405 – Aut. 2012

● Généralement mesurées par relâchement en


découpant ou en enlevant de la matière
(méthodes destructives)
 Limage, sciage, usinage
 Découpage au jet d'eau, attaque chimique, électro-
usinage
 Carottage, perçage (méthode du trou)

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Département de Génie Mécanique
Exemples de contraintes internes s'équilibrant
élastiquement ou créant des déformations permanentes

L'extensométrie mesure
les contraintes internes
mais pas les
MEC6405 – Aut. 2012

déformations plastiques

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Département de Génie Mécanique
Mesure par découpage (avec jauges)
MEC6405 – Aut. 2012


 
E

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Département de Génie Mécanique
Méthode des trous
● Simple de réalisation (perçage d'un petit trou)

● Basée sur la théorie de l'état biaxial de contrainte


MEC6405 – Aut. 2012

● Les inconnues sont: σ1, σ2, β (angle direction principale)

● Demande trois mesures radiales sur le bord du trou


dans des directions différentes (rosette spéciale)

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Département de Génie Mécanique
MEC6405 – Aut. 2012

Les déformations sont maximales sur le bord du trou mais


elles sont sensibles aux imperfections (excentricité) 79
Département de Génie Mécanique
Profondeur de forage
MEC6405 – Aut. 2012

• Relâche toutes les contraintes à une profondeur de 1.2 diamètre


• Forage par étape pour connaître le gradient des contraintes

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Département de Génie Mécanique
État de contraintes principal
MEC6405 – Aut. 2012

Les coefficients A et B varient en fonction du:


•Matériau
•Diamètre du trou

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Département de Génie Mécanique
Particularités
● Opération
 Perceuse à turbine très précise
(excentricité inf. à 0.02mm)
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 Jauges branchées en permanence


● Limitations
 Impossible de savoir si la zone est
plastifiée
 Si le relâchement entraîne une
plastification, il est impossible de
déterminer le niveau des
contraintes résiduelles

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Département de Génie Mécanique
Examen final
● Date: Lundi le 10 décembre
● Période: 12h45 à 15h15
● Durée: 2h30
MEC6405 – Aut. 2012

● Local: A-552 (Classe habituelle)


● Pondération: 50% de la note totale
● Documentation: Aucune permise sauf une seule
feuille de notes manuscrites de format légal (8½"
x 14", voir plan de cours pour plus de précision)
● Formulaire complet annexé au questionnaire qui
est sera également disponible sur le site Internet
du cours deux semaines avant l'examen.

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Département de Génie Mécanique
Examen final (suite)
● Les questions seront basées sur les
objectifs spécifiques du plan de cours et
MEC6405 – Aut. 2012

comprendront:
● ~50% de problèmes
 (similaires à ceux résolus en laboratoire)
● ~50% de questions sur les connaissances
● Un document donnant plus de précisions
sera bientôt disponible sur le site Internet
du cours

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Département de Génie Mécanique

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