La Decision D'investissement
La Decision D'investissement
La Decision D'investissement
DE COMMERCE ET DE GESTION
-KENITRA-
LA DECISION D'INVESTISSEMENT
ET
DE FINANCEMENT
Décision de financement :
Présentation générale :
La politique d’investissement relève de la stratégie générale de l’entreprise et est le garant du
développement future de l’entreprise. Toutes les décisions d’investissement conditionnent le
future de tel sorte que :
Soit créateurs de valeurs (richesse )
Ne déséquilibre pas la structure financière de l’entreprise.
La décision d’investissement est une décision de nature stratégique puisqu’elle engage l’avenir de
l’entreprise.
Les caractéristiques d’un investissement :
Montant important
décision irréversible
Engagement sur une long durée
porteur de risque pour l’entreprise : étudier des flux futures qui sont incertains.
Décision d’investissement
DEFINITION DE L’INVESTISSEMENT
Montant d’investissement initial ( MII) : Le montant ou la dépense que doit supporter l’entreprise au
départ pour réaliser le projet. Il comporte :
La durée de vie d’un projet : Durée d’exploitation de l’investissement, en principe c’est la durée de vie
économique qui est retenue. Dans le cas où c’est difficile à calculer, on considère la durée de vie
d’amortissement du capital : Durée de récupération du capital (DRC).
Flux de trésorerie dégagés de l’investissement : Ce sont les flux net de trésorerie (FNT) calculés après
impôt sur les bénéfices.
LA DECISION D'INVESTISSEMENT
EN AVENIR CERTAIN
INVESTISSEMENT EN AVENIR CERTAIN
Se placer, par hypothèse, en avenir certain résulte d'un souci de simplification : dans ce cas,
les flux financiers estimés sont assimilés à des flux financiers certains (i.e., prévisions = réalisations).
LA PROBLEMATIQUE DE L’INVESTISEMENT
Il existe deux principes fondamentaux dans le domaine de l’étude de la politique d’investissement : la valeur
temps de l’argent et l’hypothèse de réinvestissement des flux financiers dégagés par les investissements
productifs.
Le simple fait de préférer posséder 100 DH aujourd’hui plutôt que 100 DH plus tard revient à
reconnaître que la valeur de l’argent possède une composante temporelle. Par conséquent, on ne
peut comparer une somme d’argent possédée aujourd’hui et une somme d’argent qui sera obtenue
dans le futur de manière significative sans conversion en une valeur courante commune.
Si cette « privation temporaire » est compensée par la perception d’intérêts alors ce taux d’intérêt
va pouvoir être utilisé pour exprimer le coût de cette renonciation.
Dans les exemples présentés ci-après, on va prendre le cas d'une entreprise qui dispose de
liquidités qu'elle peut investir dans des placements ou investir dans du matériel de production.
Placement de référence : placement A
L’entreprise dispose de 300 KDH qu’elle peut placer fin t0 à 8% par an pendant 5 ans. Ce taux de placement
lui sert de taux de référence.
300
300(1+8%)5
La prise en compte de la valeur temps de l’argent va se traduire par des calculs d’actualisation
et de capitalisation :
s 300 1 0 . 08
5
Flux capitalisé 440 , 79
280 421
Investissement 300
Recettes nettes + 100 + 100 + 100 + 100 + 50
Valeur + 50
résiduelle
Ce cas est différent du précédent puisqu'il n'y a pas une capitalisation de flux initial mais une sécrétion
de flux annuels dégagés par l’utilisation du matériel.
Cependant, pour répondre à la question posée, on peut reprendre le même raisonnement que celui
utilisé dans le cas du placement alternatif B.
On peut par exemple choisir de comparer le montant investi début t1 à la somme de tous les flux dégagés
annuellement et ramenés en valeur équivalente début t1 en les actualisant au taux du placement de référence A.
Soit :
Début t1 Fin t1 Fin t2 Fin t3 Fin t4 Fin t5
Investissement 300
Flux obtenus 100 100 100 100 100
100 / (1+8%)1
+100 / (1+8%)2
Flux obtenus +100 / (1+8%)3
actualisés +100 / (1+8%)4
+ 100 / (1+8%)5
= 399,27
La valeur des flux obtenus et actualisés à la date de l’investissement (début t1) est supérieure à la
valeur de la somme investie. On a donc intérêt à réaliser cet investissement.
Remarque : De manière générale, on peut déterminer la valeur d’un actif comme la somme actualisée de
tous les revenus que l’on espère de la détention de cet actif, au taux de rémunération attendu.
Ainsi, si l’on retient le taux de référence du placement A comme taux de rémunération, 399,27 représente alors
la valeur début t1 du projet d’investissement.
La décision revient à accepter ou non d’acheter 300 un actif qui possède une valeur de 399,27.
2. L’hypothèse de réinvestissement des flux
Si l’on reprend l’exemple précédent et si l’on choisit de comparer les flux à la fin du projet, on a alors
la situation suivante :
Début t1 Fin t1 Fin t2 Fin t3 Fin t4 Fin t5
100
+100 × (1+8%)1
+100 × (1+8%)2
Flux obtenus +100 × (1+8%)3
capitalisés + 100 × (1+8%)4
= 586,6
La valeur capitalisée au taux de 8% fin t5 des flux dégagés par l’investissement est supérieure à la valeur
capitalisée du montant investi à la même date (placement de référence A).
La conclusion est bien évidemment identique à celle du cas précédent ; on retrouve d’ailleurs les mêmes
montants en actualisant ces valeurs début t1 :
→ 440,79 / (1,08)5 = 300
→ 586,6 / (1,08)5 = 399,27.
Il n’y a donc aucune importance quant au choix de la date de référence commune pour actualiser/capitaliser
des flux dégagés à des dates différentes.
L’intérêt de ce dernier calcul est ailleurs ; il est de montrer que le raisonnement sous-entend que l’entreprise
est susceptible de placer des flux financiers générés au fur et à mesure de leur apparition à l’image du
placement financier qui sert de référence. C’est l’hypothèse de réinvestissement des flux financiers.
Cette hypothèse est vraie quelque soit la méthode choisie, même lorsque l’on actualise les flux financiers.
En effet, si l’on actualise le détail de la somme des flux capitalisés, on obtient bien :
5
(1 , 08 )
100 100 100 100 100
5 4 3 2 1
(1 , 08 ) (1 , 08 ) (1 , 08 ) (1 , 08 ) (1 , 08 )
399 , 27
Critères de choix d’investissement en avenir certain
k
VAN I FF k (1 i )
k 1
Remarque :
-Lorsque les flux attendus sur la période considérée sont constants, on a alors que :
n
1 (1 i )
VAN I FF 1
i
-- Une VAN positive représente a richesse qu’un projet apporte à l’entreprise.
Critères de choix d’investissement en avenir certain
Critère de décision :
- Projet simple
Un projet n’est acceptable que si sa VAN est strictement positive. Ce projet est d’autant plus intéressant
que sa VAN est élevée.
Projet A - 100 30 40 50 20
Coût du capital = 10%.
30 1 ,1 40 1 ,1 50 1 ,1 20 1 ,1
1 2 3 4
VAN 100 111 , 56 100 11 , 56
Et le projet B’ suivant :
I FF 0
300 , FF 1 120 , FF 2
180 , FF 3
90
On choisi le projet B’ puisque sa VAN est la plus élevé , alors que les deux projets ont la même rentabilité
Puisque les FLUX financiers sont identiques lorsqu’elles sont rapportées à l’investissement initial.
Remarque :
1) LA VAN présente plusieurs avantages :
- Elle tienne compte de la valeur de l’argent dans le temps en actualisant les flux financiers nets.
- L’analyse de la valeur de projet est établi en fonction des flux financiers nets et ne se limite pas
au bénéfice nets comptable.
- Elle utilise le CMPC ( coût moyen pondéré du capital) comme taux d’actualisation, ce dernier établi
le lien entre la décision d’investir et la décision de financer.
2) La Van mesure l’avantage absolu susceptible d’être tiré d’un projet d’investissement. Elle dépend de
L’importance du capital investi dans le projet. Elle ne permet pas de comparer des projets avec des
Montants de capitaux investis très différents.
Critères de choix d’investissement en avenir certain
k
FF k (1 i )
k 1
VAN
IP 1
I I
Critère de décision
Projet simple
Pour qu’un projet soit acceptable, il faut que son IP soit supérieur à 1. Ce projet est d’autant plus
intéressant que son IP est élevé.
Remarque :
1)
IP 1 VAN 0
IP 1 VAN 0
Alors on a : IP (B)=IP(B’)=1.08
Les deux projets ont les mêmes indices rentabilités.
Critères de choix d’investissement en avenir certain
Définition : Le délai de récupération du capital investi est le temps nécessaire pour récupérer
les fonds investis dans un projet d’investissement c'est-à-dire pour que le montant cumulé des
flux financiers actualisés soit égal au montant du capital investi.
DRC est tel que : DRC
1 i
k
I FF k
Règle de décision k 1
Plus le délai de récupération est court, plus le projet est supposé être intéressant.
Projet simple
On choisit les projets ayant un délai de récupération inférieur à un seuil subjectif préalablement
fixé par le management en fonction de ses contraintes, notamment de financement.
Flux
financiers -1000 300 400 600 500
KDH
Si le taux d’actualisation est10%, déterminer le DRC?
Années 0 1 2 3 4
2 396 , 69
DRC 2 0 396 , 69 0 396 , 69
DRC 0 DRC 2 ans et 360 jours
3 2 54 ,1 396 , 69 54 ,1 396 , 69
3 54 ,1
k k
VAN 0 FF k (1 i ) 0 I FF k (1 i )
k 0 k 1
VAN i FF k (1 i )
k
k 0
TIR
Région d ’acceptation
i (taux d’actualisation)
de projet
Résolution :
40
on trouve (essais successifs) que
i = 15,32% interpolation linéaire i (taux d’actualisation)
-100
15 % VAN (15 %) 0 , 6
TRI 15 0 0 ,6
TRI VAN (15 %) 0 TRI 15 , 32 %
16 15 1, 3 0 , 6
16 % VAN (16 %) 1 , 3
Critères de choix d’investissement en avenir certain
Critère de décision
Projet simple
Tout projet dont le TIR est inférieur au taux de rentabilité exigé (coût du capital) sera rejeté (appelé
aussi taux de rejet).
Entre plusieurs projets acceptables, le projet possédant le TIR le plus élevé sera retenu à condition qu’il
soit supérieure au taux de rejet.
Remarque : Si le TIR est égal au taux de rentabilité minimum (taux d’actualisation), le projet est neutre
À l’égard de la rentabilité globale de l’entreprise. Le TIR représente le coût maximum du capital
susceptible de financer l’investissement.
Critères de choix d’investissement en avenir certain
Exemple :
Soit deux projets d’investissement qui se caractérisent par les flux suivants :
Années
0 1 2 3 4 5
Projet A
-1000 300 400 300 200 200
L’entreprise Y a réalisé un investissement de 347 KDH dont, la durée de vie est de 5 ans. Les flux de
trésorerie annuels prévus sont de 100 KDH par an pour les quatre premières années et de 154 KDH
pour la dernière. Le coût moyen pondéré du capital est de 10%.
Calculer la VAN, l’indice de profitabilité et le délai de récupération du capital investi.
Sachant que le taux de rentabilité minimum exigé pour ce type d’investissement est de 10%, peut-on
retenir le projet selon le critère de la VAN ?
Montrer que le TIR est compris entre 17% et 18% ; le calculer.
Tracer l'allure générale de la courbe de la VAN du projet A en fonction du taux d’actualisation.
Critères de choix d’investissement en avenir certain
Application 3
La VAN d’un projet d’investissement, calculée au taux de 10%, est de 10 KDH. Le TIR de ce projet
est de 12%.
Sachant que la durée de vie du projet est de 5 ans et les flux de trésorerie sont égaux, calculer le
montant du capital investi et celui des flux de trésorerie.
LES CONFLITS ENTRE CRITERES DE SELECTION DES PROJETS D'INVESTISSEMENT
Illustration : Une entreprise envisage la construction de deux usines de production qui nécessitent, pour
chacune d’elles, un arbitrage entre deux types d’ensemble de matériels industriels.
Pour la première usine, l’entreprise doit arbitrer entre les deux projets X et Y possédant les
caractéristiques financières suivantes (sur 5 ans) :
Sur ce graphique, on voit bien que, quelque soit le taux d’actualisation retenu, la rentabilité du projet Y
est toujours supérieure à celle du projet X.
LES CONFLITS ENTRE CRITERES DE SELECTION DES PROJETS D'INVESTISSEMENT
Pour la deuxième usine, l’entreprise a le choix entre les deux projets A et B possédant les
caractéristiques
financières suivantes (sur 5 ans également) :
Au taux d’actualisation de 10%, on trouve que VAN(A) = 70,5 et VAN(B) = 73.
Conclusion : on choisit le projet B.
Si l’on calcule le TIR pour chacun des projets, on trouve que TIR(A) = 34,9% et TIR(B) = 27,6%.
Conclusion : on choisit le projet A.
→ il y a donc contradiction entre les critères de la VAN et du TIR.
I CF1 CF2 CF3 CF4 CF5
Projet A -100 45 45 45 45 45
Projet B -100 10 20 50 70 100
Si, maintenant, on calcule la VAN pour les deux projets en fonction du taux d’actualisation, les résultats
sont les suivants :
0% 5% 10% 12,5% 15% 20% 30% 40%
Projet A
Projet
B
Point
Contrairement au cas précédent, les courbes d’intersection, F
représentatives des deux projets ont des
pentes différentes entrainant un
VAN(A)=VAN(B)
croisement de celles-ci.
iF
i
On observe donc que :
- Pour i [0 ; 12,5[, on a VAN(B) VAN(A) alors que TRI(B) TRI(A)
- Pour i [12,5 ; [, on a VAN(B) VAN(A) et TRI(B) <TRI(A)
Au point d’intersection F, on a VAN(A) = VAN(B).
Avant le point F, on a une zone de discordance entre les critères.
Après le point F, on a une zone de concordance entre les critères de la VAN et du TIR.
Par conséquent, en fonction de la répartition des flux de trésorerie sur la durée de vie des projets à comparer,
on peut se trouver dans une situation où les différents critères utilisés conduisent à des conclusions opposées.
LES CONFLITS ENTRE CRITERES DE SELECTION DES PROJETS D'INVESTISSEMENT
Plusieurs conditions (nécessaires mais non suffisantes) peuvent entraîner une contradiction entre critères lors
de la comparaison de différents projets :
lorsque les caractéristiques des investissements sont très différentes ;
lorsque les projets ont des durées de vie inégales ;
lorsque la répartition des cash-flows sur la durée de vie des projets est très différente.
Dans certains types de projet, il est possible que le TIR n’existe pas car les investissements initiaux sont très
faibles (entreprises de services par exemple). Dans d’autres, la répartition des flux de trésorerie fait que
l’on peut en trouver plusieurs.
Ceci peut être montré mathématiquement. En effet, l’équation permettant de trouver le TIR est une équation
de degré n, n correspondant au nombre d’années de la durée de vie du projet, soit :
n n
FT 1 FT FT
t t
I FT t (1 i ) FT t (1 i ) I 0 ... I 0
2 n
(1 i ) (1 i ) (1 i )
2 n
t 1 t 1
LES CONFLITS ENTRE CRITERES DE SELECTION DES PROJETS D'INVESTISSEMENT
1
Si l’on pose que (1 i ) X on alors ,
FT 1 ( X ) FT FT FT .... FT I 0
2 3 4 n
2
(X ) 3
(X ) 4
(X ) n
(X )
Ce qui revient à résoudre une équation de degré n qui peut admettre plusieurs solutions ou aucune solution.
Exemple : Soit le projet A tel que I = - 100, CF1 = 45, CF2 = 45, CF3 = 45 CF4 = 45 et CF5 = -150
on trouve i = 10,4% et i = 57,69%
Pratiquement, chaque fois qu’il existe plusieurs changements de signe concernant les cash-flows
prévus, une de ces deux issues est possible.
Application :
Une entreprise doit choisir entre deux projets d'investissements dont les caractéristiques sont les suivantes :
La méthode du PPCM
On renouvelle à l’identique les projets jusqu’à ce que leurs durées coïncident. Par exemple, un projet a une
durée de vie de 3 ans, l’autre de 4 ans : on renouvelle 4 fois le premier et 3 fois le second pour les comparer
sur une durée de 12 ans.
Remarque :
La méthode du PPCM peut poser des problèmes d’application : comment comparer trois projets avec des
durées de vie respectives de 3, 5 et 7 ans puisque la période de simulation serait de 105 ans ?
Une solution possible est de réduire la durée du projet le plus long à la durée du projet le plus court en
estimant alors une valeur résiduelle pour le bien.
Application :
Reprendre l'exemple précédent et appliquer la méthode du PPCM ainsi que la réduction sur la durée la
plus courte en retenant la VNC comme valeur résiduelle.
Les critères globaux ou intégrés
Le principe
Les critères utilisés jusqu’ici reposent généralement sur un taux d’actualisation unique qui peut être soit
le taux de rentabilité minimum exigé pour ce type d’investissement, soit le coût des ressources de financement
de l'entreprise (coût du capital).
Or, l’hypothèse de réinvestissement des cash-flows suppose que l’entreprise réinvestit les flux de liquidités
obtenus au taux d’actualisation retenu. L’objectif des critères globaux ou intégrés est de prendre en compte
le différentiel entre
Le taux de placement des liquidités dégagées par le projet : il peut correspondre au taux de placement
proposé par ailleurs ou au taux de rentabilité souhaité par les actionnaires ;
Le taux d’actualisation : il correspond quant à lui au coût du capital c'est-à-dire au coût des ressources
de financement.
Les critères globaux ou intégrés
Définition Critère de décision – Projet simple
est la différence entre la valeur actuelle de Un projet n’est acceptable que si sa VANI
la valeur acquise des cash-flows et le est strictement positive. Ce projet est
montant des investissements. d’autant plus intéressant que sa VANI est
mesure l’avantage absolu que procurent élevée.
La valeur actuelle nette l’investissement initial et le Projets mutuellement exclusifs
globale (VANG) ou VAN réinvestissement des cash-flows Entre plusieurs projets, on retient celui qui
intégrée (VANI) Méthode de calcul
possède la plus forte VANI, à condition
toutefois qu’il soit supérieur à 0.
Si l’on appelle A la valeur acquise
des cash-flows, alors
n
VANI A (1 i ) I
Critère de décision – Projet simple
L’IPI est la valeur actuelle de la
Pour qu’un projet soit acceptable, il faut
valeur acquise par les cash-flows
que son IPI soit supérieur à 1.
divisé par le capital investi.
L’indice de profitabilité Projets mutuellement exclusifs
Soit : n
global (IPG) ou intégré (IPI) A (1 i ) Lorsque plusieurs projets
IPI d’investissements sont possibles, on retient
I celui qui possède l’indice le plus fort, à
condition toutefois qu’il soit supérieur à 1.
Le TIRI est le taux t qui donne De la même façon que pour le calcul de la
l’équivalence entre la valeur actuelle VANI, on a donc que le TIRI est le taux
d’actualisation pour lequel est nulle
de la valeur acquise des flux et la
Critère de décision – Projet simple
valeur des capitaux investis.
Le taux interne de rentabilité Tout projet dont le TIRI est supérieur au
C'est-à-dire : I A (1 i ) n coût des ressources l’entreprise (CMPC).
global (TIRG) ou intégré
Projets mutuellement exclusifs
(TIRI)) soit A
(1 i )
n
Entre plusieurs projets acceptables, le
I projet possédant le TIRI le plus élevé sera
1 retenu, à condition qu’il soit supérieur au
A n
i ( ) 1 CMPC
D'où I
Les critères globaux ou intégrés
Exemple : Soit le projet tel que I = 100, CF1 = 20, CF2 = 50, CF3 = 40, CF4 = 30
Le coût du capital de l’entreprise est égal à 10%. Elle bénéficie d’un taux de placement de ses excédents
de liquidité égal à 4%.
et
100 = 148,17 × (1+t)-4 ou 100(1+t)4 = 148,17.
D’où
t= TIRI= 10,32%
Les critères globaux ou intégrés
Application :
Les flux financiers courants doivent être évalués en fonction des principes d'évaluation suivants :
Raisonnement en termes de flux de trésorerie
Ce sont les revenus réellement perçus par l'investisseur.
On doit ainsi tenir compte de la fiscalité puisque un investisseur raisonne à partir de flux nets, c'est-à-dire
après impôt.
Remarque :
Pour simplifier les calculs (actualisation), les flux de trésorerie sont supposés être réalisés à la fin de chaque
année (l’impôt est ainsi supposé être payé en fin d’exercice), sauf indication expresse contraire.
L’ESTIMATION DES FLUX FINANCIERS
les fonds décaissés lors de l’acquisition des immobilisations corporelles, incorporelles (brevets,
marques, licences...) ou financières liées au projet
les dépenses immobilisées à l’occasion de la mise en place de l’investissement
(frais de recherche et développement...) ;
le supplément de BFRE résultant de l’accroissement d’activité entraîné par le projet.
Remarque :
- les investissements sont supposés être réalisés en début d’exercice ;
- le supplément de BFR est supposé être financé en début de chaque exercice.
L’ESTIMATION DES FLUX FINANCIERS
Compte tenu des principes vus précédemment, la méthode usuelle pour déterminer les flux de trésorerie
courants annuels comprend les étapes suivantes :
Au niveau d’un projet d’investissement, le flux de trésorerie intermédiaire d’une année s’évalue donc
par la relation :
FTE = EBE - Impôt - Variation BFRE
L’ESTIMATION DES FLUX FINANCIERS
Application : Soit un projet d’investissement comportant des matériels pour 160 KDH HT, amortissables
linéairement sur 5 ans. Les prévisions d’exploitation relatives à ce projet pour les cinq années sont les
suivantes (en KDH) :
Années 1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires 210 240 267 216 189
Charges variables 100 120 130 110 94
Les charges fixes d’exploitation, hors amortissements, sont évaluées à 44 KDH et sont supposées rester à
ce niveau pendant les 5 années. L’impôt sur les bénéfices est de 331/3%.
Années 1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires 210 240 267 216 189
- Charges variables 100 120 130 110 94
= MCV 110 120 137 106 95
- Charges fixes (hors amort.) 44 44 44 44 44
= EBE 66 76 93 62 51
- Dot Amortissements 32 32 32 32 32
= Résultat d’exploitation avant impôt 34 44 61 30 19
- Impôt 11 15 20 10 6
= Résultat d’exploitation après impôt 23 29 41 20 13
EBE – impôt 55 61 73 52 45
R exploitation ap IS + DA 55 61 73 52 45
L’ESTIMATION DES FLUX FINANCIERS
Exemple : Soit un projet d’investissement comportant des matériels pour 160 KDH HT, amortissables
linéairement sur 5 ans. Les prévisions d’exploitation relatives à ce projet pour les cinq années sont les
suivantes (en KDH):
Années 1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires 210 240 267 190 189
Les charges fixes d’exploitation, hors amortissements, sont évaluées à 44 KDH pour les 3 premières
années puis à 54 KDH les années 4 & 5. L’impôt sur les bénéfices est de 331/3%.
Années 4 5 4 5
Chiffre d’affaires 190 189 ou 190 189
- Charges variables 110 94 110 94
- Charges fixes (hors amort). 54 54 54 54
- Dot Amortissements 32 32 32 32
= Résultat d’exploitation -6 9 -6 9
- Impôt -2 3 - 1 (2)
= Résultat d’exploitation net -4 6 -6 8
d’impôt
CAF d’exploitation : 28 (1) 38 26 40
(1) : RN + Amort = -4 + 32
(2) : report du déficit sur le résultat imposable suivant = (9-6)/3 = 1
L’ESTIMATION DES FLUX FINANCIERS
Toute valeur résiduelle des biens investis doit être considérée comme une recette additionnelle à prendre en
compte la dernière année du projet.
Si l’entreprise prévoit de revendre le bien à l’issue du projet d'investissement, il faudra déduire l’imposition
éventuelle sur les plus-values de cession.
La récupération du BFRE
En fin de projet, les stocks sont liquidés, les créances clients sont recouvrées et les dettes fournisseurs réglées.
On considère alors que le besoin en fonds de roulement (BFR initial + BFR complémentaires) est récupéré.
L’ESTIMATION DES FLUX FINANCIERS
Application 1 : Une société fabrique et commercialise un produit de grande consommation distribué
essentiellement par les grandes surfaces. Une étude de marché ayant démontré que la société pouvait
envisager une forte augmentation de son chiffre d’affaires,
les dirigeants vous interrogent sur l’opportunité de réaliser cet investissement.
Le projet est étudié sur une durée de vie de 5 ans.
Les informations relatives au projet figurent dans l’annexe ci-dessous :
Le coût des investissements matériels envisagés est estimé à 4 000 000 DH.
Le besoin en fonds de roulement supplémentaire est évalué à 15% du chiffre d'affaires.
L’augmentation de chiffre d’affaires réalisée grâce à ces investissements a été estimée aux chiffres
suivants : 1 2 3 4 5
Chiffre d'affaires 5 500 5 800 6 000 6 300 6 400
(KDH)
L’acquisition et la mise en service des investissements sont réalisées le 1er janvier du premier exercice
(amortissement linéaire sur huit ans).
Coûts de production prévus :
Coût variable : 55% du chiffre d’affaires,
Charges de structure autres que les dotations aux amortissements : 250 000 DH par an.
A la fin de la 5ème année, la valeur résiduelle des immobilisations sera égale à leur valeur nette comptable
et il n'est pas prévu de les céder.
Le taux d’IS retenu est de 40%.
Le coût du capital de la société est estimé à 8 %.
Correction
1 2 3 4 5
5500 5800 6000 6300 6400
Chiffre d'affaires
825 870 900 945 960
BFR (15%)
825 45 30 45 15
var BFRE
1 2 3 4 5
Marge sur coût variable (45%) 2475 2610 2700 2835 2880
Application 2 : Au début de l’année N, l’entreprise METALUX fait l’acquisition d’un équipement pour
420 000 faisant l’objet d’un amortissement linéaire sur 4 ans.
Le nombre de produits vendus la première année est de 2000, une augmentation de 5% est prévue pour la
deuxième puis pour la troisième année, le prix de vente unitaire est de 350 et il est constant.
Le coût variable de production représente 70% du chiffre d’affaires. Les charges de structure hors
amortissement sont de 80 000.
Le taux d’actualisation est de 10% et le taux d’impôt sur les sociétés est de 1/3.
Le BFRE normatif est de 120 jours de chiffre d’affaires hors taxes. A la fin N+3, on retiendra une valeur
résiduelle nette d’impôt de 180 000.
Travail à faire :
•Présenter le tableau des FNT liés à l’investissement pour les années N à N+3.
•Calculer la VAN, le TIR et DRCI. Conclure
•Calculer la VANG en considérant que les flux sont réinvestis au taux de 6%.
L’ESTIMATION DES FLUX FINANCIERS
Application 3 : Une société produit des grille-pains. L’essor commercial de cette entreprise est freiné
actuellement par sa capacité de production qui est limitée à 20 000 appareils par an. Les coûts de
production compromettront, à terme, la compétitivité des produits. En revanche, les services commerciaux
ont estimé que le marché ne pouvait absorber une production supérieure à 30 000 appareils par an,
niveau qui devrait perdurer les années suivantes.
L’achat d’une nouvelle chaîne de fabrication est envisagé par les services techniques et financiers qui ont le
choix entre les deux équipements de production suivants :
Le coût du capital est le coût des différentes ressources de financement d'une firme.
Ces ressources sont de deux formes :
•financement par apport en fonds propres ;
•financement par recours à l'endettement.
Cette proportion entre fonds propres et endettement représente la structure financière d'une firme.
L'endettement est courant pour les firmes. Le taux d'endettement est également appelé levier d'endettement (leverage).
La structure de financement détermine le niveau de risque d'une firme : plus elle est endettée, plus le niveau de risque
perçu par les actionnaires est élevé.
Deux éléments relatifs à l'évaluation des projets d'investissement sont particulièrement à souligner :
1. Un projet d’investissement ne peut être sélectionné que si sa rentabilité est supérieure au coût des ressources de
financement de la firme.
Un taux de rentabilité en dessous du coût du capital entrainerait une destruction de valeur pour la firme
2. L'utilisation du coût du capital pour juger les choix d'investissements ne peut se faire que si le projEt étudié
ne modifie pas la structure de financement de la firme.
La structure d'endettement doit rester constante (on parle de taux d'endettement cible). Dans ce cas, le risque du projet
est identique au risque moyen de l'ensemble des investissements de la firme.
COUT DU CAPITAL
Le principe est simple : on calcule le coût moyen pondéré du capital (CMPC) en faisant la moyenne arithmétique pondérée des
coûts des différentes sources
de financement (capitaux propres et dettes financières).
Si l'on appelle :
kC = le coût des fonds propres,
kD = le coût de l'endettement (intérêt nominal),
T = le taux d'imposition,
C = la valeur des capitaux propres,
D = la valeur de l'endettement,
On a :
[ k C C ] [ k D (1 T ) D ]
CMPC
C D
Les capitaux propres et l’endettement sont retenus pour leur valeur de marché (à défaut, on retient leur valeur comptable)
COUT DU CAPITAL
Exemple :
On considère qu’une entreprise possède des ressources de 2 400 KDH pour financer ses investissements et
réparties comme suit :
- 1 400 KDH de capitaux propres, coût de 8%,
- 1 000 KDH de dettes financières, intérêt de 9%.
La question est donc de savoir comment on calcule le coût des capitaux propres et de l'endettement.
COUT DU CAPITAL
Financièrement, la valeur d’une action est égale à la valeur actuelle de l’ensemble des revenus espérés, calculée
au taux de rentabilité exigé par les actionnaires.
On appelle :
Ct = le cours attendu pour t = 1 ,..., n ;
Dt = le dividende attendu pour t = 1 ,..., n ;
i = le taux de rentabilité exigé par les actionnaires
Fin t0 t1 t2 t3 … tn
C0 D1 D2 D3 Dn+Cn
t n
On a donc que : C0 D t (1 i ) C n (1 i )
t 1
On peut considérer deux cas de figures : le niveau de dividende reste constant dans le temps, ou il augmente
à un rythme constant.
COUT DU CAPITAL
On considère, dans ce cas, que le niveau de dividende reste constant dans le temps sur une très longue période.
Dans ce cas, D=D1 = D2 = ... = Dn
Exemple :
Le cours d’une action est 5 DH et les dividendes attendus sont constants et égaux à 0,4 DH.
Calculer le coût des capitaux propres.
i= 0,4 5 = 0,08 c’est à dire 8%
COUT DU CAPITAL
Fin t0
t1 t2 t3 … tn
(= Début t1)
C0 D1 D2 D3 Dn+Cn
= D1(1+g) = D1(1+g)2 = D1(1+g)n-1 +Cn
D’où:
n 1
(1 g ) (1 g ) (1 g ) (1 g )
2 2
1 n
C0 D 1 (1 i ) 1 ... n 1
C n
(1 i )
2 2
(1 i ) (1 i ) (1 i ) (1 i )
COUT DU CAPITAL
et ici q = (1+g)(1+i)-1 . On a donc :
n
1 q
1 (1 g ) (1 i )
n
1 n
C 0 D 1 (1 i ) 1
C n
(1 i )
, 1 (1 g )( 1 i )
n
1 (1 g ) (1 i )
n
D1 n
C C n (1 t )
0
(1 i ) ( i g )
(1 i )
n
(1 g )
1
n
1 (1 g ) (1 i ) (1 i )
n
C C n
D1
n
C 0
soit D1
(i g ) (1 i ) (i g ) (1 i )
n n
Or,
. quand n tend vers +∞, (1+g)n(1+ i)-n tend vers 0 (à condition que g i). Soit
D1
C 0
i g
.
D’où
D1
i g
C 0
COUT DU CAPITAL
Exemple :
Le cours d’une action est 5 00 DH. Calculer le coût des capitaux propres dans les 2 hypothèses :
H1 : i=40/500=0.08 soit i= 8%
H2: i=(30/500)+0.04=0.10 soit i=10%
COUT DU CAPITAL
2. L’utilisation du MEDAF (Modèle d’Equilibre Des Actifs Financiers)
2.1. Le modèle général
Le MEDAF est un modèle qui permet de donner la rémunération espérée d'un titre sur un marché financier en
équilibre en fonction de son risque.
Hormis les titres non risqués (bons du Trésor, OAT, etc.), le risque total d'un titre peut être décomposé entre
risque spécifique (propre à la firme) et risque de marché (appelé systématique).
Un investisseur peut diminuer le risque d'un portefeuille de titres en le diversifiant ; mais il ne peut annuler
le risque du marché qui dépend de facteurs conjoncturels.
Par conséquent, seul le risque que l'on ne peut éliminer par diversification du portefeuille doit être rémunéré.
Le prix d'un titre ne dépendra donc que de sa relation au risque de marché.
Si l'on appelle i la sensibilité d'évolution de la rentabilité du titre i par rapport à l'évolution du marché,
la rentabilité que l'on peut attendre de ce titre i est la suivante :
E ( Ri ) R F [ E ( R M ) R F ] i
avec E(RM) la rentabilité du marché et RF la rentabilité des actifs non risqués ( ex. bons du trésor, …).
Dans cette relation
[E(RM) - RF] représente la prime de risque de marché,
[E(RM) - RF]i représente la prime de risque global du titre i.
i est un paramètre fondamental qui est calculé de la façon suivante :
( Ri ) ( Ri , RM ) COV ( R i , R M ) COV ( R i , R M )
i puisque (Ri , RM )
(RM ) VAR ( R M ) ( R i ) ( R M )
COUT DU CAPITAL
Exemple :
- La rentabilité de l'indice de marché est de 7%. Le taux de rémunération des emprunts d'Etat est de 2%.
Le bêta du titre A est de 1,5.
E(RA) = 2 + (7-2) × 1,5 = 9,5%
-Les actions d’une entreprise sont caractérisées par un de 0.8. Sachant que la rentabilité du marché est
de 15% et celle des actions sans risque de 9% , quel est le taux de rentabilité exigé par les
actionnaires?
t
K 0
D t (1 i )
t 1
1. L’emprunt
Exemple :
Soit un emprunt de 1000 KDH au taux de 6% et remboursables sur 4 ans (amortissements constants). Impôt sur
les bénéfices : 331/3%
K
Amort. Annuité Eco IS /
Années restant Intérêts décaiss.
K s intérêts
dû
1 1000 60 250 310 20 290
2 750 45 250 295 15 280
3 500 30 250 280 10 270
4 250 15 250 265 5 260
Remarque : Il faut prendre en compte les économies d’impôt réalisées sur ces charges d’intérêt.
COUT DU CAPITAL
Remarque :
En l’absence de tout autre élément, le taux de revient n’est que le taux d’intérêt nominal corrigé de l’imposition.
Soit 6% (1-331/3%).
Or, on a :
C D
CMPC kC k D (1 T )
C D C D
k D
(1 T )
exprime bien ce taux de revient dans le calcul du CMPC, kD étant le taux d'intérêt nominal de la dette.
COUT DU CAPITAL
2. L’emprunt obligataire
Dans le cas des emprunts obligataires, il faut tenir compte des valeurs nominales, d’émission et de remboursement.
Pour un emprunt obligataire, si on appelle
VE : la valeur d’émission de l’emprunt obligataire,
n : la durée de l’emprunt,
Ct : le coupon perçu année t,
VRt : valeur de remboursement année t,
T : taux d’imposition.
Le taux de revient i est le résultat de la relation :
n
C (1 T ) VR
t t
VE
(1 i )
t
t 1
COUT DU CAPITAL
Exemple :
Soit un emprunt obligataire remboursable par amortissements constants possédant les caractéristiques suivantes
- taux d’intérêt : 6%
- nombre d’obligations émises : 5 000
- valeur nominale d’une obligation : 100 DH
- valeur d’émission d’une obligation : 96 DH
- valeur de remboursement d’une obligation : 108 DH
- durée de l’emprunt : 5 ans
- frais d’émission : 9 000 DH ; ils seront amortis en linéaire sur 3 ans
- date d’émission : début janvier N
- la prime de remboursement des obligations sera amortie sur la durée de l’emprunt
Taux de l’impôt sur les bénéfices : 331/3%.
COUT DU CAPITAL
Correction
DA frais d'émission = 9 000 / 3 = 3 000
DA PRO = [5000 × (108 – 96)] / 5 = 12 000
Capitaux reçus : 5000×96 – 9000 = 471 000
Taux de revient :
Obl. Intérê Obl. Amort. annuité Eco Eco d'IS Eco d'IS Décaiss. réels
vivantes ts amorti s d'IS sur sur sur
début es intérêts amort amort
d'ex PRO frais
1 5 000 30 1000 108 138 000 10 000
000 000 4 000 1 000 123 000
2 4 000 24 1000 108 132 000 8 000
000 000 4 000 1 000 119 000
3 3 000 18 1000 108 126 000 6 000
000 000 4 000 1 000 115 000
4 2 000 12 1000 108 120 000 4 000
000 000 4 000 112 000
5 1 000 6 000 1000 108 114 000 2 000
000 4 000 108 000
D'où i=7,34%
COUT DU CAPITAL
3. Le crédit-bail
Remarques :
•La renonciation aux amortissements permet la comparaison pertinente des coûts des divers financements.
•S’il y a lieu, il faut tenir compte de la levée de l’option d’achat qui donne ensuite la possibilité d’amortir le bien.
COUT DU CAPITAL
Exemple :
1- Soit un crédit-bail finançant une machine de 270 KDH, amortissable comptable ment sur 5 ans en linéaire ,
et défini comme suit :
Paiement des 4 loyers de 90 KDH à la fin de chacune des 4 premières années d’utilisation
Option de racaht la 5 ème année pour un montant de 18 KDH
Possibilité d’amortir le bien en totalité la 5ème année.
2- Un matériel de 400 kDH (amortissable sur 5 ans) est financé par un crédit bail d’une durée de 4 ans.
Modalités du contrat :
- date du contrat : début janvier N ;
- loyers : 4 versements égaux de 110 kDH, versés en début d’année, le premier étant versé à la conclusion
du contrat ;
- levée de l’option d’achat pour un montant de 12 kDH début N+4 (amortissement fiscal de 100% autorisé
l'année de rachat) Taux de l’impôt sur les bénéfices : 40%.
COUT DU CAPITAL
V. APPLICATION
L’entreprise "TERROIRS DE LOIRE" produit et commercialise des articles alimentaires typiques du bassin du fleuve (confiserie,
alcools, conserves).
Ses sept sites de production sont implantés sur les principales villes des rives de la Loire.
Familiale à l’origine, l’entreprise est devenue en moins d’un siècle une société anonyme dont la situation financière est saine. De
plus, la croissance du tourisme ligérien lui ouvrant des débouchés importants, elle vient de réaliser une opération de croissance
externe par rachat d’une biscuiterie.
Le service financier a estimé à 9% le coût moyen du capital, après impôt, de l’entreprise. L’entreprise est globalement
bénéficiaire et le taux d’imposition des bénéfices est de 331/3%.
Mais, le directeur financier s’interroge sur le taux d’actualisation utilisé compte tenu de l’évaluation plus ou moins complexe du
coût du capital.
Il collecte les informations sur la structure financière actuelle et l’environnement de l’entreprise (Cf. annexe).
TRAVAIL A FAIRE :
•Calculer le coût des capitaux propres par application de la relation du MEDAF.
•Calculer le coût moyen pondéré du capital de la société.
Passif KDH
Fonds propres 5625
Dettes financières : emprunts 9 260
Concours bancaires courants 2 500
COUT DU CAPITAL
De plus, un contrat de crédit bail est signé pour une valeur de 6 200 milliers d’DHs, amortissable linéairement
sur 4 ans. Les loyers annuels sont de 1 860 milliers d’DHs versés en début de période, l’option d’achat ne sera pas
exercée.
L’emprunt a été négocié au taux de 9,6% l’an. Le coût moyen des concours bancaires est d’environ 14,8%.
Les dettes d’exploitation sont compensées par les crédits d’exploitation.
Selon des études statistiques, le bêta de l’action de l’entreprise est de 0,576. La prime de risque du marché est de
4%. Le taux de l’actif sans risque est estimé à 6,5%.
COUT DU CAPITAL
Correction
• Coût des capitaux propres
• Rc = RF + c×(RM - RF)
• Rc = 6,5 + 4 × 0.576 = 8.8%
• Coût moyen pondéré du capital
capitaux propres 5 625 KDH
→ coût = 8.8%
Emprunt = 9 260 KDH
→ coût net d’IS = 9.6 % × 2/3 = 6.4%
Dettes trésorerie = 2 500 KDH
→ coût net d’IS = 14.8% × 2/3 = 9.87%
Crédit bail : Montant financé = 6 200 KDH
→ coût net d’IS = 9,44%
début 1 1 2 3 4
Loyer 1 860 1 860 1 860 1 860
Eco d’IS sur loyer - 620 - 620 - 620 - 620
Perte éco d’IS sur DAP 517 517 517 517
- 4 340 1 757 1 757 1 757 - 103
COUT DU CAPITAL
D’où :
Coût moyen du capital = 8.14 %