CHAPITRE 13 La Balance de Paiements
CHAPITRE 13 La Balance de Paiements
CHAPITRE 13 La Balance de Paiements
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Conformément au 6ème manuel du FMI (édition de 2009), les opérations non financières sont enregistrées
en crédit/débit, tandis que les opérations financières sont enregistrées en avoirs/engagements. S’agissant
de ces dernières opérations, un chiffre positif reflète une augmentation des avoirs ou des engagements,
tandis qu’un chiffre négatif représente une baisse des avoirs ou des engagements. Cependant, selon
qu’elle porte sur des avoirs ou des engagements, l’augmentation ou la diminution est interprétée comme
crédit ou comme débit :
- une augmentation des avoirs est enregistrée au débit,
-une augmentation des engagements est enregistrée au crédit,
-une baisse des avoirs est enregistrée au crédit,
-une baisse des engagements est enregistrée au débit.
Compte tenu des règles d’enregistrement précédentes, la balance des paiements est nécessairement
équilibrée : la somme des crédits est en effet égale à la somme des débits.
Dans la réalité, il y a un poste d’ajustement (le poste erreurs et omissions) qui permet d’équilibrer
artificiellement la balance des paiements.
Le montant de ce poste, égal à la différence entre le total des ressources et le total des emplois recensés
par ailleurs, correspond à des sur ou sous-déclarations de flux de marchandises, des fuites de capitaux, etc.
De même, le solde agrégé des balances courantes dans le monde n’est pas nul.
Cet écart statistique mondial, ou « trou noir de la balance des paiements au niveau mondial », a fortement
augmenté sur la période récente pour atteindre près de 413 milliards de dollars en 2013, soit 0.6 % du PIB
mondial. La plus grande partie de cet écart tient à des revenus d’investissement non en registrés (évasion
fiscale).
►Exemples d’opérations
1-Un négociant bordelais vend pour 20 millions de dollars de bouteilles de vin aux Etats-Unis
(1 USD = 0.83 EUR). 40 % sont réglés au comptant et 60 % par crédit commercial. Il s’agit d’une exportation
de marchandises. On va donc créditer pour un montant de 16.6 millions d’euros (20 x 0.83) le compte
marchandises (cette opération est en effet à l’origine d’une entrée d’argent et provoque une baisse du
patrimoine réel des résidents) et on va débiter, d’une part, le compte
« Numéraire et dépôts » pour un montant de 6 640 000 euros et, d’autre part, le compte crédit commercial
pour un montant de 9 960 000 euros.
crédit débit
Exportation de marchandises 16 600 000 Crédit commercial 9 960 000
2-Un investisseur institutionnel américain achète des obligations publiques françaises pour un montant de
10 millions d’euros. Le règlement a lieu au comptant. Cette opération d’investissement de portefeuille
portant sur des obligations donne lieu à une entrée d’argent et se traduit par une baisse du patrimoine
financier des résidents. On crédite donc le poste « Titres de créance à long terme » pour un montant de 10
millions d’euros. L’opération de financement est recensée au poste
« Numéraire et dépôts ».
Crédit Débit
Titres de créances à long terme Numéraire et dépôts
10 000 000 10 000 000
Il faut noter que la réaction des exportations n’est pas automatique et que la dévaluation n’a
d’effet que dans la longue période. L’application de la dévaluation fait évoluer la balance
commerciale sous une forme de J
Solde de
Balance
Commerciale
0 Temps
mps
4
- Que l’inflation soit maintenue à un niveau acceptable
- Que l’extérieur ne prenne pas des mesures contraires (la rétorsion) à celles prises par le pays
- Que les institutions financières internationales soutiennent le pays qui dévalue.
Les résultats de la dévaluation du CFA de 1994 :
Pour l’ensemble de la Zone franc, les résultats de la dévaluation, en termes d’inflation et de
croissance ont été assez proches des effets attendus. Les pays africains de la Zone franc ont, dans
l’ensemble, renoué avec une croissance soutenue (dans l’ordre de 2,4% dans la Zone franc en
2000). Il faut noter que la dévaluation est intervenue dans un environnement international
favorable caractérisé par la reprise de l’activité dans les principaux pays industrialisés et la hausse
des cours des produits de base, à l’exception du pétrole.
La réévaluation : Il s’agit d’accroître la valeur de la monnaie nationale lorsque la balance
commerciale est excédentaire. Elle augmente la valeur des importations et baisse la valeur des
exportations.
Le cas où le taux de change est flottant
Dans ce système la valeur d’une monnaie (son cours) dépend de son offre et de sa demande. La
dévaluation n’est pas nécessaire.
III. À quoi sert la balance des paiements ?
Les données recensées dans la balance des paiements fournissent des éléments d’information pour les
différents acteurs économiques.
- Instrument primordial d'analyse des relations financières et non financières d’une économie vis-à-
vis de l’extérieur
- Indicateur capital porté à la connaissance des pouvoirs publics
- Élément clef pour le calcul de certains agrégats de la comptabilité nationale.