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Sixtine:

Après le succès de L’Assommoir publié en 1877, Emile Zola écrit un


autre roman nommé Germinal qui est axé sur la lutte sociale des
mineurs. Le roman se déroule au cœur de la révolution industrielle de la
seconde moitié du 19ème siècle français. Les crises économiques qui ont
affecté la France dans les années 1870 ne font qu’aggraver une
situation déjà précaire. Des grèves éclatent en pays minier au Nord de la
France. Dans ce roman, Emile Zola raconte la vie quotidienne des
mineurs.

Moi:

Étienne fait la connaissance de la famille Maheu et découvre pour la


première fois la mine du Voreux. Etienne sort de chez le cabaretier
Rasseneur, qui lui a proposé une chambre à louer. Dehors, il observe le
paysage, décrit avec précision par E. Zola, qui avait l’habitude d’aller
lui-même sur les lieux qui serviront de cadre à ses romans. Zola nous
explique ainsi au fil du romanque les ouvriers sont soumis à des
conditions inhumaines et un rythme de travail épuisant.

–lecture–

Sixtine:

A cet égard, nous allons mettre en avant la décision d’Etienne de se


battre contre cette injustice aux côtés des mineurs. Nous parlerons dans
un premier temps du paysage qui reflète la vie d'ouvrier, et dans un
second temps, du regard d’Etienne sur la mine.

Moi:

Pour commencer notre analyse, nous parlerons du paysage reflétant la


vie d'ouvrier et leur incapacité à se distancier de leur milieu social.
D'abord des "champs sans fin [...] de betteraves"(p.139), un légume qui
pousse sous terre, rappellent le caractère souterrain de la mine. De plus,
la séparation du monde industriel, ici représenté par les chemins de fer,
et du monde minier représenté par les fosses et le coron, montre qu’il
est impossible pour les mineurs, dû à leur statut social, de traverser
cette frontière. Par la suite, on voit qu'à la page 140, l'auteur nous parle
du “noir du Voreux”. Ce dernier nous rappelle l’obscurité présente dans
la mine et son côté menaçant. Finalement, tout le paysage est imprégné
par la présence de la mine : la "poussière volante "(p. 140) et la fumée
épaisse le recouvrent, les rails ne desservent que la mine, les péniches
sur la rivière ne servent qu’à transporter le charbon.

(Sixtine)

Étienne découvre ce paysage et éprouve une sensation de malaise. Sa


récente expérience de la vie des mineurs lui a fait comprendre combien
leur sort est difficile et injuste, combien leur vie est harassante. C’est
vraiment du point de vue d’Etienne que la mine nous est décrite. Et dans
son regard, elle devient un être maléfique. Ainsi, le Voreux est
personnifié, il a « l’air mauvais » et le terri brûle d’un « feu intérieur ». Ce
feu est décrit comme quelque chose de surnaturel, effrayant, justement
parce qu’il reste invisible. La pompe a « l’haleine d’un ogre que rien ne
pouvait repaître ». Ici, pour Etienne, la mine est semblable à un ogre,
une créature affamée, comme les ogres des contes de fées qui
dévoraient les petits enfants, mais ici, on est pas dans le merveilleux,
mais dans le naturalisme. Ainsi, le fait de comparer la mine a un ogre
montre la difficulté et l’injustice du milieu ouvrier, car les mineurs sont
soumis à des conditions de travail inhumaines. En effet, comme le nom
de la mine l’indique, elle dévore les ouvriers. On dit également du
Voreux qu’il est « un dieu accroupi et repu auquel dix-mille affamés
donnaient leur chair » En comparant la mine à un "dieu" terrible, Zola
montre, encore une fois, les risques encourus par les mineurs dans le
cadre de leur travail. Ce qui accroît encore la vision négative d’Etienne
sur le Voreux.

Moi:

En conclusion, le paysage reflète l’incapacité des mineurs à se distancer


de leur milieu social. Quant au regard que porte Etienne sur la mine,
celui-ci le rend hésitant à rester. Alors, il se décide pour Catherine, pour
tous les mineurs, avec eux, il se battra, au prix de sa souffrance. Il
affronte le monstre qui les exploite et les affame.

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