Serre Classes
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ANNALS OF MATHEMATICS
Vol. 58, No. 2, September, 1953
Printed in U.S.A.
Introduction
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 259
Notations
Une collection non vide e de groupes abeliens est dite une classe si elle verifie
l'axiome suivant:
(I). Si, dans une suite exacte L -> 11 -> N, les groupes L et N appartiennent a
e, alors -ll appartient a C.
On peut mettre cet axiome sous une forme lgbrement diff6rente:
PROPOSITION 1. Pour que l'axiome (I) soit satisfait, il faut et il sufjit que les
trois conditions suivantes soient remplies:
(a) Tout groupe reduit a l'element neutre est dans C.
(b) Tout groupe isomorphe a un sous-groupe ou & un groupe quotient d'un
groupe de e est dans C.
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260 JEAN-PIERRE SERRE
Ngcessit&. Puisque C est non vide, il existe un M tel que M eC; soit A un
groupe r6duit a l'element neutre; la suite M -- A -* M etant exacte, l'axiome
(I) entraine que A e C, et (a) est verifie. La propriet6 (c) est un cas particulier
de (I); il en est de meme de (b), compte tenu de (a).
2. Les C-notions
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 261
H. Cartan et S. Eilenberg ont introduit dans [3] une nouvelle notion, celle du
produit de torsion de deux groupes ab6liens (ou plus g6n6ralement de deux
modules); leur livre n'6tant pas encore paru, nous allons rappeler la d6finition
et les principales propridt6s de cette op6ration.
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262 JEAN-PIERRE SERRE
Revenons aux proprietes des classes. Dans le Chapitre suivant (relatif aux
espaces fibres), nous aurons besoin de supposer que les classes C considerees
verifient l'un ou l'autre des deux axiomes suivants:
(IIA). A e C et B e C entrainent A 0 B e C et A * B e C.
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 263
5. Un nouvel axiome
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264 JEAN-PIERRE SERRE
2 Rappelons (Bourbaki, Ensembles, Chapitre III) que, si E est un ensemble infini, l'en-
semble des parties finies de E est equipotent 'a E.
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 265
6.3. Les groupes finis. L'axiorme (IIA) resulte immediatement de 3.3, 3.4, 3.5.
L'axiome (III) r6sulte de 5.2 et 5.4.
6.4. Les groupes finis dont l'ordre n'est divisible que par les nombres premiers
appartenant d une famille donnee.
M~me demonstration que pour 6.3.
6.5. Les groupes qui verifient la condition de chaine descendante pour leurs so
groupes. On doit s'appuyer sur la structure de ces groupes (voir Bourbaki, Alg.
VII, Exercices): ce sont des sommes directes finies de groupes finis et de groupes
du type Up (ibid. ?2, Ex. 3; les groupes de type Up sont parfois appeles groupes
de type (p')); or on voit ais6ment que Up 0 A = Up * A = 0 lorsque A est un
groupe de torsion; 1'axiome (IA) est donc v6rifi6.
Utilisant le fait que Up est limite inductive de groupes Z(pk) et la proprifte
5.1, on montre que Hi(Up) = 0 lorsque i est pair et > 0, et que Hi(Up) = Up
si i est impair. L'axiome (III) resulte de la et de la propriet6 5.4.
Rappelons (Bourbaki, Alg~bre, Chapitre VII) qu'un groupe abelien A est dit de torsion
si pour tout x e A il existe un entier n 5 0 tel que n-x = 0. Si p est un nombre premier,
le p-composant (ou composante p-primaire) d'un groupe A est le sous-groupe des x e A pour
lesquels il existe un entier k _ 0 avec pk.X = 0; si A est un groupe de torsion, il est somme
directe de ses p-composants (p parcourant l'ensemble des nombres premiers). Si A est reduit
A son p-composant (p premier donne), on dit que A est un p-groupe; si A est de type fini,
cela equivaut A dire que A est fini et que son ordre est une puissance de p.
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266 JEAN-PIERRE SERRE
Soit (E, p, B) un espace fibre au sens de [8], II (en d'autres termes, la projec-
tion p: E -> B verifie le theoreme de relevement des homotopies pour les
polyedres); soit B' un sous-espace de B, et soit E' = p-'(B'). Nous dirons que le
couple (E, E') est un espace fibr6 relatif de base le couple (B, B') et de mgme fibre
F que E.
Les proprietes des espaces fibres relatifs sont tout a fait analogues a celles des
espaces fibres absolus. Par exemple, si B' , 0, on a:
PROPOSITION 1. La projection p definit un isomorphisme de 'ir(E, E') sur 7r
pour tout i ?: 0.
Soit b E B', et soit F = p-'(b); considerons le diagramme commutatif:
rir(B', b) 7r ir(B, b) -> i(B, B') -> i_1r(B', b) -> i_1r(B, b).
Les deux lignes de ce diagramme sont des suites exactes, et les 4 homomor-
phismes "verticaux" extremes sont des isomorphismes sur, on le sait. Le lemme
des cinq montre alors que l'homomorphisme vertical median est un isomorphisme
sur, ce qui ddmontre la Proposition.
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 267
"E2 , Hp(B, B'; Hq(F, G)). Cf. [8], II, th. 2.)
I1 r6sulte de la Proposition prec6dente que la suite spectrale attach6e a l'espace
fibr6 relatif (E, E') a toutes les propri6t6s formelles d'une suite spectrale d'espace
fibr6 absolu. Son terme Ec0 est le groupe gradu6 associ6 au groupe filtr6 H(E, E').
Plus precis6ment, considdrons l'homomorphisme p*: Hi(E, E') -> Hi(B, B');
comme dans le cas absolu, Ker.p* admet une suite de composition dont les
quotients successifs sont les groupes "E' n (m + n = i, n > 0); on a Im.p* =
'E' ? c H,(B, B'): c'est l'intersection des noyaux des d': "E"' -? `E> rr
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268 JEAN-PIERRE SERRE
Nous n'expliciterons pas les r6sultats qui sont simplement les transposgs de
ceux du no 2, et nous nous bornerons a donner une propri6t6 du cup-product:
On sait que le cup-productd'un 6l6ment f e C'(E, E') et d'un 6l6ment g E Cm(E)
est un 6l6mentf g e Cm+n(E, E'), et que l'on a la formule habituelle de derivation:
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 269
5. Applications
4 Notons que l'axiome (IIA) 6quivaut a dire que si deux espaces X et Y sont connexes et
C-acycliques, leur produit direct est aussi C-acyclique.
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270 JEAN-PIERRE SERRE
On a alors:
PROPOSITION 4. A. Soit e une classe vdrifiant (IIA). Si deux des trois espaces
E, B, F sont e-acycliques, le troisieme l'est aussi.
Si les deux espaces sont B et F, il r6sulte ce la formule des coefficients uni-
versels que E"' e e lorsque i + j > 0, d'o E' e e, et le groupe gradu6 associ6
A Hn(E) appartient a e pour tout n > 0; il en rdsulte que Hn(E) lui-meme ap-
partient a e.
Si les deux espaces sont E et B, on applique la Proposition 3. A avec p = o.
Si les deux espaces sont E et F, montrons par recurrence sur n que Hn(B) E C
le cas n = 1 6tant trivial. En appliquant la Proposition 3. A et l'hypothese de
recurrence, on voit que Hn-i(F) est e-isomorphe a Hn(B), et, comme Hn-i(
cela donne bien Hn(B) e C.
REMARQUE. Si l'on prend pour e la classe des groupes de type fini (cf. Chapitre
I, 6.1), on retrouve la Proposition 1 du Chapitre III de [8], sous l'hypothese
suppl6mentaire 7r,(B) = 0. Cette hypothese suppl6mentaire nous a simplement
servi a simplifier la demonstration: il serait en effet facile de prouver la Proposi-
tion pr6c6dente sous la seule hypothese que le systeme local form6 par Hi(F)
sur B est trivial pour tout i. Nous en laissons la v6rification au lecteur.
PROPOSITION 5. B. Soit e une classe verifiant (IIB). Supposons que Hi(B) E C
pour tout i > 0. Alors l'homomorphisme Hi(F) -> Hi(E) est un e-isomorphisme
sur pour tout i > 0.
Il suffit de voir que Hi(E, F) e e pour tout i > 0, ce qui resulte du Theoreme
1. B, oui l'on prend B' r6duit a un point, q = 1 et p = co.
PROPOSITION 6. B. Soit e une classe verifiant (IIB). Supposons que Hi(F) E e
pour tout i > 0. Alors l'homomorphisme Hi(E) -* Hi(B) est un C-isomorphisme
sur pour tout i ? 0.
Il suffit de voir que H.(E, F) -> Hi(B, B') est un C-isomorphisme sur, B'
6tant reduit a un point; or cela r6sulte du Th6oreme 1. B, ou l'on prend p = 1
et q = co.
REMARQUES. 1. La Proposition 5. B est un "theoreme de Feldbau mod C", la
Proposition 6. B un "th6oreme de Vietoris mod e".
2. Les Propositions 5. B et 6. B ne subsistent pas lorsqu'on suppose seule-
ment que e verifie (IIA): il suffit de prendre E = B X F pour le voir.
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 271
1. Le theoreme d'Hurewicz
THE#ORhME 1. Soit e une classe verifiant les axiomes (IIA) et (III). Soit X un
espace tel que ro(X) = 2r(X) = 0 et que 7r,(X) eC pour i < n, n etant un entier
donna. On a alors Hi(X) e e pour 0 < i < n, et 7rn(X) -* Hn(X) est un C-iso-
morphisme sur.
Lorsque e est la classe des groupes A un seul element, on retrouve bien le
theoreme d'Hurewicz classique.
Nous donnerons deux demonstrations de ce theoreme, la premiere faisant usage
de la methode introduite dans [8], V, la seconde de celle introduite dans [4].
Premnire demonstration. (Cette demonstration n'est valable que si X est (ULC),
au sens de [8], p. 490.)
On procede par recurrence sur n, le th6oreme etant trivial pour n = 1.
L'hypothese de recurrence montre que Hi(X) eC pour 0 < i < n, et il nous
suffit d'6tudier l'homomorphisme 7rn(X) -* Hn(X).
Soit Q l'espace des lacets de X, T le revetement universel de Q (qui existe,
puisque X est (ULO)); on a 7ro(T) = 7r1(T) = 0 ainsi que 7ri(T) = 7ri+i(X) pour
i > 2; appliquant alors l'hypothese de recurrence A T on en conclut que Hi(T) e C
pour 0 < i < n - 1 et que 7rni(T) -* HnI(T) est un C-isomorphisme sur.
Considerons maintenant le revetement T -Q i, et appliquons-lui la
suite spectrale de Cartan-Leray5; son terme E"' est isomorphe au groupe
5 Cette suite est briavement 6tudi6e dans [3], le lecteur pourra 6galement se reporter C
un article de G. Hochschild et l'auteur (Cohomology of group extensions, A parattre aux
Trans. Amer. Math. Soc.) otX sont 6tablies les propri6t6s de la suite spectrale duale (appli-
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272 JEAN-PIERRE SERRE
Hp(7r(Q), Hq(T)), et son terme EIs est le groupe gradue associe au groupe
filtre H(Q). Posons H = 7r1M) = 7r2(X); d'apres l'hypothese faite on a H1 1
d'oui Hi(Q) E C d'apres (III). D'autre part H opbre trivialement sur les groupes
Hi(T) ([8], p. 479) ce qui permet d'appliquer la formule des coefficients univer-
sels 'a Hp(HI, Hq(T)):
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 273
sorte que:
(I). Le triple (X, n + 1), fn, (X, n) est un espace fibre de fibre un espace
X (..(X), n - 1).
(II). I1 existe un espace fibre X',, qui a meme type d'homotopie que (X, n),
dont la fibre est (X, n + 1) et la base un espace 3C(ir(X), n).
En outre ri(X, n) = 0 pour i < n, et fi o f2 o ... o fn,- d6finit un isomo
de 7ri(X, n) sur 7ri(X) pour i > n.
(On definit les (X, n) par recurrence sur n; on plonge (X, n), suppos6 construit,
dans tin espace 3C(ir,(X), n) obtenu par adjonction de cellules a (X, n); ceci fait,
(X, n + 1) est 1'espace des chemins de W(7r,,(X), n) dont 1'origine est fix6e et
l'extr6mite est dans (X, n); X' est l'espace des chemins de 3C(7rn(X), n) d'origine
arbitraire et d'extremite dans (X, n); les fibrations (I) et (II) sont alors des fibra-
tions standard d'espaces de chemins.)
II resulte des proprietes homotopiques des (X, n) et du theoreme d'Hurewicz
classique (que IIous supposons connu) que l'on a:
-7r(X, n) Hn,,(X, n)
1 l
7rn(X) H.(X).
Dans ce diagramme, les homomorphismes 7rn(X, n) -> Hn(X, i
7 Si C verifie (1IB), (fj)*: Hi(X, j + 1) Hi(X, j) est un C-isomorphisrne sur pour j < tt,
i > 0.
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274 JEAN-PIERRE SERRE
THFORE'ME 2. Soit e une classe v6rifiant les axiomes (JIB) et (III). Soient A
B deux espaces connexes et simplement connexes par arcs, tels que A C B; on suppose
que 7r2(A) -* r2(B) est sur. Alors, si 7ri(B, A) E e pour i < n, n etant un entier
donne, on a Hi(B, A) e0 pour 0 < i < n, et 7rn(B, A) -* Hn(B, A) est un 0-iso-
morphisme sur.
Nous supposerons A $ 0, le cas A = 0 r6sultant du Th6or6me 1. On procede
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 275
alors par recurrence sur n, le cas n = 1 6tant trivial, et on est ramen6 A voir que
7n(B, A) -* Hn(B, A) est un C-isomorphisme sur.
Soit b un point de B, T l'espace des chemins de B d'origine en b et d'extr6mit6
arbitraire, Y le sous-espace de T form6 des chemins d'extrdmit6 contenue dans
A; la projection p: T -* B qui, a un chemin, fait correspondre son extr6mit6,
d6finit le couple (T, Y) comme un espace fibre relatif de base le couple (B, A) et de
fibre l'espace QB des lacets de B. II en r6sulte d'abord (Chapitre II, Proposition 1)
7ri(T, Y) 7ri(B, A) pour tout i, d'ou, puisque T est retractile, 7ri(B, A) 7ril(Y),
r6sultat d'ailleurs 6vident directement. La suite exacte:
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276 JEAN-PIERRE SERRE
4. Le theoreme de J. H. C. Whitehead
THE1ORkME 3. Soit e une classe v~rifiant les axiomes (JIB) et (III). Soient A et B
deux espaces connexes et simplement connexes par arcs, f :A -* B une application
continue qui applique 7r2(A) sur 7r2(B), n un entier > 0. Les deux propri~t~s suivantes
sont alors 67uivalentes:
(a) f*: Hi(A) Hi(B) est e-biunivoque pour i < n et e-sur pour i ? n.
(b) fo: 7ri(A) 7ri(B) est C-biunivoque pour i < n et e-sur pour i ? n.
(Si l'on prend pour e la classe des groupes reduits a un seul element, on retrouve,
a de legeres modifications pres, un theoreme de J. H. C. Whitehead, [13]; la
demonstration qui suit est d'ailleurs calqu&e sur la sienne.)
Introduisons le "mapping cylinder" Bf de l'application f (pour la definition de
cette notion, voir par exemple [13]); on sait que les espaces A et B se trouvent
canoniquement plonges dans Bf, B etant un rdtracte de deformation de Bf . En
outre on peut factoriser f en:
A -.Bf-- B
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 277
r2(A) sur r2(B). Nous supposerons egalement que les groupes d'homologie de A
et de B sont de type fini en toute dimension; il en est alors de meme des groupes
d'homotopie A cause du Th6orema 1.
PROPOSITION 1. Soient e la classe des groupes finis, J1 la classe des groupes de
torsion, k un corps de caracteristique nulle. Les conditions suivantes sont 6quiva-
lentes:
(1) f*: Hi(A) Hi(B) est C-biunivoque pour i < n et C-sur pour i < n.
(2) f*: Hi(A) - Hi(B) est D-biunivoque pour i < n et 5D-sur pour i < n.
(3) f*: Hi(A, k) Hi(B, k) est biunivoque pour i < n et sur pour i < n.
(4) f*: Ht(B, k) Ht(A, k) est sur pour i < n et biunivoque pour i < n.
Soit 5 la classe des groupes de type fini; puisque D n 5: = C n 5: il est clair que
(1) et (2) sont equivalents. L'equivalence entre (3) et (4) provient de ce que
Ht(A, k) (resp. H'(B, k)) est le dual du k-espace vectoriel Hi(A, k) (resp. H
L'equivalence entre (2) et (3) provient de la formule: Hi(A, k) Hi
(le produit tensoriel etant pris sur Z).
NOTES. (1) Puisque la classe D v6rifie les axiomes (IB) et (III), on peut
appliquer le Thdorbme de J. H. C. Whitehead A L'application f: A -> B.
(2) La demonstration precddente montre que les proprietes (2), (3), (4) sont
6quivalentes meme si les groupes d'homologie consideres ne sont pas de type fini.
PROPOSITION 2. Soient C la classe des groupes finis d'ordre premier 4 p, (p etant
un nombre premier donne'), aD la classe des groupes de torsion dont le p-composant
est nul, k un corps de caracte'ristique p. Les conditions suivantes sont 6quivalentes:
(1) f*: Hi(A) Hi(B) est e-biunivoque pour i < n et e-sur pour i _ n.
(2) f*: Hi(A) Hi(B) est D-biunivoque pour i < n et D-sur pour i < n.
(3) f*: Hi(A, k) > Hi(B, k) est biunivoque pour i < n et sur pour i < n.
(4) f*: Ht(B, k) Ht(A, k) est sur pour i < n et biunivoque pour i < n.
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278 JEAN-PIERRE SERRE
1. Certains endomorphismes
(1.2) IN -< IN
Enfin il est classique9 que:
Nous avons utilise cette variet6 dans [8], pour 1'6tude des groupes 7ri(Sn);
nous allons completer les resultats que nous avions obtenus.
PROPOSITIoN 2. Soit e la classe des 2-groupes finis; il existe une application
f: S2n-1 --> W2n-1 telle que fo: 7ri(S2nl1) -- 7N(W2n-1) soit un C-isomorphisme SUr
pour tout i.
On sait que le revetement universel de W3 est S3 , ce qui nous permet de nous
borner au cas n > 4; appliquant alors le Theoreme de J. H. C. Whitehead, on
voit qu'il suffit de trouver f: S2n-1 -- W2n1 tel que l'homomorphisme f*:
H2nl(S2n-1) - H2n_1(W2n-1) soit un C-isomorphisme sUr, oU, ce qui revien
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 279
Appliquons ce Lemme A W2n-1 fibr6 par F = Sn-1 , base Sn ; la classe 'y est
ici 2i ,,l E lrn1(Sn-1), et le Lemme montre alors que dE = 'P2, les notations
etant celles du no 1. Si C est la classe des 2-groupes finis on sait (Proposition 1)
que 'P2 est un C-automorphisme de ri-l(Sn-l); appliquant a la suite exacte:
3. La suspension iteree
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280 JEAN-PIERRE SERRE
De meme, H**(Q2,,1) admet une base Ie'), ouA dim.e' = i(2n - 2), i = 0,1,
telle que: e' = 1, (e')' = p! ep.
Soit v*: H**(Qn) > H*( 2Mn_) l'homomorphisme defini par v. Il resulte du Lemme
2 ci-dessus que v*(e2) = ?q e1, et, en changeant eventuellement e' de signe,
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 281
(-v)*(e2p) = qP1 0 ep
(j v)*(e2p+l) = (j-v)*(el)*(j v)*(e2p) = (e" 0 1) * (qP1 e) = qP * e" 0 e4p.
I1 resulte de ces formules que (j.v)* est biunivoque et a pour conoyau un groupe
fini d'ordre une puissance de q, et ceci en toute dimension. D'ou, par dualit6, la
meme propri6t6 en homologie; en d'autres termes, si e d6signe la classe des
groupes finis d'ordre divisant une puissance de q, (j.v)*: Hi(Sn-l X Q2n-1)
Hi(Qn2) est un C-isomorphisme sur pour tout i.
D'apres le Thdoreme de J. H. C. Whitehead, il en est done de meme de
II r6sulte de la d6finition meme de 4/', que 4P. coincide sur le premier facteur de
la somme directe avec la suspension E, et, sur le second facteur avec l'homo-
morphisme a -> u o a. On obtient donc finalement (aprbs changement de i en
i - 1):
PROPOSITION 5. Soient u: S2n-l > Sn une application d'invariant de Hopf egal a
q (q X 0, n pair), C la classe des groupesfinis d'ordre divisant une puissance de q.
Soit Ou l'homormorphisme de la somrme directe Vi1l(Sn-l) + 7ri(S2n-1) dans iri(S.)
qui coincide sur le premier facteur avec la suspension et sur le second facteur avec
l'application a -> u o a. Pour tout i > 0 V/u est un C-isomorphisme sur.
REMARQUE. La demonstration donn6e plus haut de la Proposition 5 n'est
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282 JEAN-PIERRE SERRE
5. La sphere de dimension 3
Appliquons A la sphere S3 la m6thode de la Note [4] (cf. Chapitre III, no 2);
on obtient ainsi un espace (S3, 4) = Y et une application continue (p: Y -* S3
tels que:
5.1. 7ri(Y) = 0 pour i <4.
5.2. po: iri(Y) -> Zri(S3) est un isomorphisme sur lorsque i _ 4.
5.3. Le triple (Y, ~, S3) est un espace fibr6 de fibre un espace 3C(Z, 2). Nous
allons maintenant calculer les groupes d'homologie de Y (cf. [4], II, Proposi-
tion 5):
LEMME 3. Les groupes d'homologie de l'espace Y sont les suivants: Hi(Y) = 0
si i est impair; H2n(Y) = Zn .
(Les premiers groupes sont done: Z, 0, 0, 0, Z2 , 0, Z3, 0 Z4 , 0, ...
Puisque la base de l'espace fibr6 (Y, .p, S3) est une sphere, on peut lui appliquer
la suite exacte de Wang (en cohomologie):
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 283
En outre on sait que l'operateur t est une derivation de l'algebre H*(Z; 2).
Mais cette algebre, d'apres un resultat connu, n'est autre que 1'algbbre de poly-
nomes engendree par un e1lment u de dimension 2. En faisant i = 2 dans la
suite exacte precedente, et en remarquant que, d'apres 5.1, Ht(Y) = 0 lorsque
0 < i < 4, on voit que ?(u) = ? 1, d'ou', en changeant 6ventuellement le signe
de u, 6(u) = 1. On en tire 6(un) = n un-1, ce qui d6termine complbtement t
et, ainsi, les groupes Hi(Y): on a Hi(Y) = 0 si i est pair > 0, et H2n+l(Y) = Zn.
Par dualit6 on en tire les groupes d'homologie de Y.
Soit p un nombre premier, C la classe des groupes finis d'ordre premier a p; on a
Hi(Y) e e pour 0 < i < 2p, et on peut appliquer 'a Y le Th6oreme d'Hurewicz.
Compte tenu de 5.2 cela donne:
PROPOSITION 7. Le p-composant de 7ri(S3) est nul si i < 2p; celui de 7r2p(S3)
est Z,,.
Mais on peut tirer du Lemme 3 des renseignements sensiblement plus precis.
Pour cela, introduisons d'abord l'espace Sn I q que l'on obtient en attachant A
Sn une cellule En+, au rnoyen d'une application de la frontiere de la cellule dans
Sn qui soit de degr6 q (on supposera toujours q 5 0). Soit T un espace, x E 7rn(T)
un 6l6ment tel que q x = 0, et f: Sn -> T un representant de x; il est clair que
l'on peut dans ces conditions prolonger f en une application f' de SnI q dans T.
En particulier, prenons T = Y, it = 2p (p premier), q = p, et prenons pour x un
gnenrateur du p-composant de 7r2p(Y) (qui est 6gal a Zp, on l'a vu). On obtient
ainsi une application
x: S2t I p - Y.
PROPOSITION 8. L'application p o x: S2p I p -- S3 definit uf homomorphisme
7ri(S2p I p) sur le p-composant de 7ri(S3) lorsque i < 4p - 1; cet homomorphisme est
biunivoque lorsque i < 4p - 2.
Remarquons d'abord que tous les groupes Hi(S2p I p) sont nuls si i > 0, A
la seule exception de H2,(S2, I p) Z, ; d'apres le Theoreme d'Hurewicz les
groupes 7ri(S2, I p) sont donc des p-groupes (finis) pour tout i, ce qui montre que
l'image de 7ri(S2, I p) est contenue dans le p-composant de 7ri(S3); Si e designe,
comme plus haut, la classe des groupes finis d'ordre premier a p, il nous suffira
donc de montrer que 7ri(S2, 1 p) -- 7ri(S3) est e-biunivoque pour 3 < i ? 4p - 2,
et e-sur pour 3 < i ? 4p - 1, ou encore, d'aprbs 5.2, que xo: 7ri(S2, I p) -* ri(Y)
est e-biunivoque pour i < 4p - 2 et e-sur pour i ? 4p - 1; comme cette derniere
propri6t6 resulte imm6diatement du Theoreme de J. H. C. Whitehead et du
Lemme 3, la Proposition est d6montr6e.
La Proposition 8 conduit evidemment a se demander ce que sont les groupes
7ri(S, I q); nous allons repondre (tres partiellement) A cette question:
PROPOSITION 9. Pour i ? 2n -2 on a une suite exacte:
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284 JEAN-PIERRE SERRE
diagramme commutatif:
d d
*. * *>
gT h gT hT
d d
7ri+,(E, S,) +7ri(S,) 7 ri(E, S,,) -+rj_j(S,,).
II r6sulte d'un th6oreme de J. H. C. Whitehead, 6tendu d'une dimension par
Blakers-Massey et P. Hilton [7], que g: 7ri+i(E, S,) -* 7ri+1(X, S,) est un iso
phisme sur lorsque i < 2n - 2; d'autre part 1'homomorphisme h: wri(Sn) -T
n'est autre que 1'homomorphisme fp du no 1, et coincide done avec a -c q
lorsque i < 2n - 2. On peut done remplacer la suite exacte d'homotopie de
(X, S,) par la suite exacte:
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GROUPES D HOMOTOPIE 285
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286 JEAN-PIERRE SERRE
7. Demonstration du Lemme 2
Soit f une application continue de S2nj dans Sn, n pair, et soit f': S2n-
l'application qu'elle d6finit ; nous noterons D le mapping-cylinder de f; on a
S2n-1 C D, et D est retractile sur Sn . On d6signera par v (resp. w) un g6n6rateur
du groupe de cohomologie a coefficients entiers Hn(D, S2n-1) (resp. H2n(D, S2n-1)).
D'apres N. E. Steenrod12 l'invariant de Hopf de l'application f est l'entier m tel
que v = m.w.
Soit d'autre part m' le degr6 de l'application
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 287
Or ceci est imm6diat. En effet, nous avons vu au Chapitre JJ, no 3 que le cup-
product definit un accouplement des suites spectrales de E et de (E, E') dans
celle de (E, E') et que les dr sont des antid6rivations vis-a-vis de cet accouple-
ment. Il est clair que l'6l6ment v 0 u considere plus haut est le cup-product
(au sens de cet accouplement) (v 0 1) . (1 0 u); comme par ailleurs dn(l 0 u)-
?v 0 1 dans la suite spectrale de E, on en d6duit:
CHAPITRE V. COMPLEMENTS
1. Resultats preliminaires
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288 JEAN-PIERRE SERRE
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GROUPES D HHOMOTOPIE 289
Supposons que l'on ait dim K < n + 2p - 3, p etant premier; les nombres
ri (n + 1 ? i ? m - 1) sont alors premiers a p d'apres la Proposition 11 du
Chapitre IVr, et le nombre N n'est done pas divisible par p. I1 resulte de la que
le Corollaire precedent est valable si la caracteristique de k est p, a condition de
supposer dim K < n + 2p - 3.
On peut etendre les resultats qui precedent dans d'autres directions. Signalons
par exemple la Proposition suivante (valable que n soit pair ou impair):
PROPOSITION 2'. Supposons que dim K < 2n - 2 et designons par C la classe
des groupes finis. L'homoniorphisme 7z-n(K) -> Hn(K, Z) est alors un C-isomor-
phisme sur.
Cette Proposition se demontre immediatement en utilisant la suite spectrale de
cohomotopie'4 du polyedre K. Nous n'insistons pas la-dessus, d'autant plus que
la Proposition 2 elle-meme est tres vraisemblablement valable pour n pair, a
condition de supposer que le cup-carre de u est un element d'ordre fini de
H2n(K, Z).
14 Pour tout ce qui concerne les groupes de cohomotopie 7rn(K), ainsi que la suite spectrale
attachee a la filtration de K par les squelettes Kq, nous renvoyons le lecteur 'a E. Spanier.
Borisuk's cohomiotopy groups. Ann. of Math., 50, 1949, p. 203-245.
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290 JEAN-PIERRE SERRE
16 I1 serait interessant de savoir si le fait que p est r6gulier entraine 1'existence d'une
p-equivalence g: G -f X. Plus g6n6ralement est-il possible de batir une thdorie du "e-type
d'homotopie" d'un espace?
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GROUPES D HOMOTOPIE 291
16 Le fait (que 7r2(G) = 0 pour tout groupe (le Lie est d' ' Elie Cartan. Voir: la Topologic
des groupes dc Lie, Paris, Hermann, 1936.
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292 JEAN-PIERRE SERRE
diagramme commutatif suivant, oui la ligne inf6rieure est une suite exacte:
5. Groupes classiques
Rappelons que tout groupe simple est de l'un des types Al, B1, C1, DI,
F4, E6, E7, E8, les quatre premiers types 6tant dits classiques, les cinq d
exceptionnels. Le tableau suivant indique pour chacun de ces types la val
la dimension n, de n,/l - 1, et (dans le cas classique) indique le represent
17 Voir au sujet de cette symnetrie HI. S. M. Coxeter. The product of the generato
finite group generated by reflections. Duke Math. J., 18, 1951, p. 765-782.
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GROUPES D 'HOMOTOPIE 293
simplement connexe:
Nous allons voir que, si G est classique, on peut demontrer une rdciproque de la
Proposition 6:
PROPOSITION 7. Soit G un groupe simple, compact, connexe, classique, et simple-
ment connexe, de dimension n et de rang 1. Pour qu'un nombre premier p soit regulier
pour G, il faut et il suffit que p > n/l - 1.
Suffisance. D'apres la Proposition 6 et la Remarque 2 qui la suit, il suffit de
voir que G n'a pas de p-torsion si p _ n/l - 1; or cela resulte immediatement
de la determination de la torsion des groupes classiques due a C. Ehresmann
et A. Borel."8
Necessitg. Nous devons montrer que, si p < n/l - 1, p est irr6gulier pour G.
(a) Cas de SU(I+1).
I1 faut montrer que tout p ? 1 est irregulier. Or il resulte de la Note [2] que,
sous cette hypothese, l'operation St2p-2 de Steenrod transforme le ge'n6rateur
de H3(G) 0 Zp en un 6l6ment non nul; comme les operations de Steenrod com-
mutent avec f*, et qu'elles sont nulles dans II*(X) 0D Zp, il s'ensuit bien que p
est irregulier pour G.
(b) Cas de Sp(i).
Le cas de p $ 2 se traite comme precedemment. Reste a voir que 2 est irregulier
pour Sp(l) si I > 2; d'apres le Corollaire a la Proposition 5, il suffit de faire
voir que le 2-composant de 7r6(Sp(i)) n'est pas isomorphe a celui de ir6(Si), et il
suffit d'examiner le cas 1 = 2. Or on a Sp(2)/S3 = S7, d'oui la suite exacte
'Ir7( -* 7r6(S7) -* ir6(Sp(2)) -O 0. Tout revient donc a montrer que le
sant de la classe caracteristique -y E 7r6(S3) de la fibration Sp(2)/S3 = S7 n'est pas
nul. Or ceci est bien exact, car 1'6elment y n'est autre que 1'lelment de Blakers-
Mfassey.
(c) Cas de Spin(21) et de Spin(21 + 1).
Le cas de p $ 2 se traite comme pour SU(I + 1), et il reste a voir que 2 est
irregulier pour Spin(n), si n > 5. Pour n = 5, cela re'sulte de ce que Spin(5) =
Sp(2); pour n = 6, de ce que Spin(6) = SU(4); pour n > 7, de ce que Spi'n(n)
a de la 2-torsion (A. Borel, loc. cit.).
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294 JEAN-PIERRE SERRE
PARIS
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