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NB : La présentation, la propreté, la lisibilité, l’orthographe, la qualité de la rédaction,

la clarté et la précision des raisonnements entreront pour une part importante dans
l’appréciation des copies. Les candidats sont invités à encadrer dans la mesure du possible
les résultats de leurs calculs. L’usage des calculatrices scientifiques et de tout matériel
électronique est autorisé. Si au cours de l’épreuve le candidat repère ce qui lui semble
être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa copie et poursuivra sa composition en
expliquant les raisons des initiatives qu’il sera amené à prendre.

Exercice :
On considère l’ensemble Sn
++
des matrices symétriques réelles définies positives. Soit A dans
Sn++.
1) a. Montrer qu’il existe une unique matrice B dans Sn++ telle que B 2 = A.
On note 1 ; : : : ; p les valeurs propres distinctes de A:
b. Montrer qu’il existe un unique polynôme P , de degré inférieur ou égal à p 1 tel que :
q
8i 2 [[0; p]]; P (i) = i:
Exprimer ce polynôme en fonction des i .
c. En déduire que la matrice B de Sn++ , telle que B 2 = A, est :
X
p p Y
B= Y i
( A j I ) :
i=1 
( i j ) j 6=i
6
j =i

!
5 1
d. Calculer B quand A = :
1 5

2) a. Soit u0 = 1, a un réel strictement positif et la suite u définie par la relation de


récurrence :  
8n 2 N; un+1 = 1 un + a : 2 un
Étudier la convergence de la suite u
( n )n2N :
b. Montrer que, si A et B sont deux matrices symétriques réelles telles que AB = BA, il
existe une matrice orthogonale Q telle que t QAQ et t QBQ soient diagonales.
3) Soit M une matrice de Sn
++
AM = MA.
telle que
a. Justifier que M est inversible et que M 1 est dans Sn++ .

b. Soit N=
1
2
M + M 1 A). Montrer que AN = NA et que N
( est dans Sn
++
.
On définit alors la suite (Bk )k2N de matrices de Sn++ par :
8
>
< B0 = In
 
>
: 8k 2 N; Bk +1 =
1
2
Bk + Bk 1 A

c. Montrer qu’il existe une matrice orthogonale Q telle que, pour tout k de N, Q 1 Bk Q
soit une matrice diagonale Dk qu’on notera :
0 (k) 1
B
0    0
.. C
1
B C
B 0 (2k) . . . . C
Dk = B . . .
B C
B .. .. .. 0 C C
@ A
0  0 (nk)
d. Étudier la convergence de la suite B
( k )k2N et préciser sa limite.

Problème :
Dans tout le problème, n désigne un entier naturel supérieur ou égal à 1. On désigne par
Mn(C) (respectivement Mn(R), Mn(Z)) l’ensemble des matrices carrées à n lignes et n
colonnes dont les cœfficients appartiennent à C (respectivement à R, à Z). La matrice identité
de taille n est notée In .
Soit A 2 Mn (C): L’ensemble des valeurs propres de A est appelé spectre de A et noté Sp(A).
On dit que A est d’ordre fini s’il existe k 2 N , tel que Ak = In .
Si A est d’ordre fini, le plus petit entier strictement positif k tel que Ak = In est appelé ordre
de A et noté o(A).

Partie A : préliminaires

1) Cette question consiste en des rappels de théorèmes du cours.


a. Soit A 2 Mn (R). On suppose qu’il existe P 2 R[X ], P 6= 0 tel que P (A) = 0:
i- Donner une condition suffisante sur P pour que A soit trigonalisable dans Mn (R).
ii- Donner une condition suffisante sur P pour que A soit diagonalisable dans Mn (R).
b. Soit A 2 Mn (C). On suppose qu’il existe P 2 C[X ], P 6= 0 tel que P (A) = 0: Que
deviennent les conditions précédentes lorsque l’on s’intéresse à la trigonalisation ou à
la diagonalisation de A dans Mn (C) ?
2) Soit B 2 Mn (C), d’ordre fini. On pose o(B ) = b.
a. Démontrer que B est inversible.
b. Soit k 2 Z: Démontrer que B k = In si et seulement si b divise k.
c. Démontrer que les valeurs propres de B sont des racines b-ièmes de l’unité.
d. Démontrer que B est diagonalisable dans Mn (C).
3) Soit C 2 Mn (C): Ses valeurs propres sont notées 1 ; : : : ; n . On suppose que C est diago-
nalisable et que pour tout entier i tel que 1 6 i 6 n, i est une racine ni -ième de l’unité
pour un certain entier ni .
Pour tout entier i tel que 1 6 i 6 n, on note ki le plus petit entier strictement positif tel
que ki i = 1:
a. Démontrer que C est d’ordre fini et que son ordre divise le PPCM de k1 ; : : : ; kn .
b. Démontrer que o(C ) est le PPCM de k1 ; : : : ; kn .

Partie B : matrices d’ordre fini à cœfficients réels

Dans cette partie, on considère une matrice A 2 M3 (R) d’ordre fini. Le but est de démontrer
que cette matrice est diagonalisable dans M3 (C) et de déterminer le spectre de A dans C:
1) Démontrer
n que sio toutes les valeurs propres de A dans C sont réelles, alors
Sp(A)  ; :
1 1

2) On suppose que 1 est la seule valeur propre de A dans C.


a. Justifier qu’il existe P 2 M3 (R); inversible, et a; b; c éléments de R tels que :
0 1
B
1 a b C
P 1 AP =B
@ 0 1 c C:
A
0 0 1

b. On pose B = P 1 AP . Démontrer que B est d’ordre fini.


c. Démontrer par récurrence que pour tout k 2 N :
0 1
k (k 1)
B 1 ka ac + kb C
B 2 C
Bk =B
@ 0 1 kc C:
A
0 0 1

d. En déduire que A = I3 .
3) Énoncer sans démonstration un résultat semblable lorsque 1 est la seule valeur propre
de A dans C:
4) On suppose que 1 est valeur propre simple deA et que 1 est valeur propre double de A.
a. Justifier qu’il existe Q 2 M3 (R), inversible, et a; b; c éléments de R tels que :
0 1
B
1 a b C
Q 1
AQ = B
@ 0 1 c C:
A
0 0 1
b. On pose C = Q 1 AQ.
Démontrer qu’il existe trois suites de nombres réels ( k )k2N ,
( k )k2N et
( k )k2N telles
que pour tout entier naturel k :
0 1
( 1)k k k
B C
Ck = B@ 0 1 k C A:
0 0 1

On définira ces suites à l’aide de relations de récurrence.


c. Donner une expression de k pour tout k > 0:
d. En déduire que c = 0:
e. En déduire que C et A sont diagonalisables dans M3 (C).
5) Énoncer sans démonstration un résultat semblable lorsque 1 est valeur propre double
de A et 1 est valeur propre simple de A.
6) On suppose que A admet dans C au moins une valeur propre non réelle.
   
a. Démontrer qu’il existe  2 2 Q n  Z tel que Sp(A) = ei ; e i ; 1 ou ei ; e i ; 1 :
On pourra considérer le polynôme caractéristique de A.
b. Démontrer que A est diagonalisable dans M3 (C).
7) Soit A 2 M3 (R): Démontrer que A est d’ordre fini si, et
 seulement si, A est diagonalisable

dans M3 (C) et qu’il existe  2 2 Q tel que Sp(A) = e ; e ; 1 ou e ; e ; 1 :
i i i i

Partie C : matrices d’ordre fini à cœfficients entiers


SoitA 2M3 (Z); d’ordre
  fini. D’après
 la partie B, son spectre dans C est de la forme
Sp(A) = ei ; e i ; 1 ou ei ; e i ; 1 ; où  2 2Q:
1) Démontrer que 2 cos  2 Z. (On pourra considérer la trace de A.)
2) Donner les valeurs possibles pour .
n o
3) Donner les différents spectres dans C possibles pour A puis démontrer que o(A) 2 1; 2; 3; 4; 6 :
4) On cherche maintenant à construire des matrices de M (Z) de chaque ordre.
3

a. Donner des matrices de M (Z) d’ordre 1 et 2.


3

b. i- Soit ( a; b; c) 2 C : Calculer le polynôme caractéristique de :


3

0 1
B
0 0 a C
B 1 0 b C:
@ A
0 1 c
ii- Construire une matrice de M3 (Z) dont les valeurs propres sont
2i
1 ; e 23i et e 3 :
Démontrer que cette matrice est d’ordre 3.
iii- Construire des matrices de M (Z) d’ordre 4 et d’ordre 6.
3

Fin de l’énoncé.

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