Cours de Management - S2 - 1ere Annee ES - 2022-2023
Cours de Management - S2 - 1ere Annee ES - 2022-2023
Cours de Management - S2 - 1ere Annee ES - 2022-2023
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Objectifs du cours
Le cours de management proposé en 1ère année du cursus a pour finalité de permettre à
l’étudiant de :
Afin de pouvoir ensuite, plus tard dans l’exercice professionnel, analyser avec recul des
situations techniques de gestion et élaborer en retour des solutions et argumentations
conséquentes, en mobilisant si nécessaire le vocabulaire et les concepts managériaux
précis et adaptés à ces situations.
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Programme du cours
Chapitre I : Les types et formes d’entreprise (06 heures)
1. Notion d’entreprise
2. Classification des entreprises
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Bibliographie
Jean-Michel Plane, 2019, Management des organisations - Théories, concepts, performances,
5e édition, Collection : Management Sup, Dunod
Henry MINTZBERG, 2006, Le manager au quotidien : Les 10 rôles du cadre, Edition Eyrolles
5
Bibliographie
STRATEGOR, 1993, Stratégie, structure, décision, identité : politique générale de l’entreprise,
InterEdition.
Frédéric Laloux, 2015, Reinventing organizations : Vers des communautés de travail inspirées
Thomas Durand, 2020, Management d'entreprise 360° - Tous les principes et outils à connaître,
2e édition, Collection : Les fondamentaux business, Dunod
Rémi Juët, 2020, La boîte à outils du manager - 51 fiches pratiques pour piloter son équipe, 4e
édition, Collection : Management/Leadership, Dunod
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Introduction
Pour fonctionner de façon performante, l’entreprise a besoin de subdiviser et regrouper
ses diverses tâches en des ensembles homogènes d’activités, nécessitant plus ou moins des
savoirs et savoir-faire fonctionnels similaires ou proches. On parle ainsi de fonctions :
Finance : dont le rôle est de trouver des capitaux, d’évaluer et de contrôler les flux financiers
entrants et sortants, de maintenir les performances financières et veiller à l’équilibre du plan
de financement.
Gestion des ressources humaines : s’occupe d’identifier les besoins en ressources humaines,
de la sélection et du recrutement, de la formation, du développement, de la promotion et de la
mobilité des salariés.
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Introduction
Les différents fonctions de l’entreprise sont en interaction permanente.
Par exemple, une augmentation significative des commandes des clients peut nécessiter :
• Etc.
En quoi donc consiste chaque fonction? Quelles sont leurs attributions respectives? Quels sont
les outils et méthodes qu’elles mobilisent? Quels sont leurs contributions respectives dans la
performance globale de l’entreprise? Etc. 9
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
La gestion des ressources humaines (GRH) est chargée de gérer et développer les Ressources
Humaines. Elle encadre l’action sociale dans l’entreprise et a pour objet d’accroître la contribution
des salariés et des équipes aux objectifs actuels et futurs de l’entreprise, et constitue, dès lors, une
source de différentiation (amélioration du rendement, de la qualité, de l’innovation, etc.) et de
création d’avantages concurrentiels.
Considérant le salarié comme une ressource capitale, nécessitant une gestion particulière, elle
s’intéresse, de ce fait, à un certain nombre d’activités relative au « cycle de vie » du salarié en entreprise,
notamment:
• définir les besoins de l’entreprise en personnes et en compétences;
• attirer les meilleurs candidats, les recruter, les intégrer et gérer leurs carrières en fonction des enjeux
de l’entreprise et de leurs aspirations;
• offrir et entretenir un environnement et des conditions de travail agréables et sains, permettant aux
salariés de performer et d’exploiter pleinement leurs savoirs et leurs compétences;
• Gérer les relations avec les partenaires sociaux (les syndicats et les organismes sociaux);
• Et parfois se charger des licenciements.
En soutien aux RH, les divers managers sont aussi amenés à gérer le personnel, sa motivation, son
adaptation au poste, ses aspirations professionnelles, son évolution dans la structure, etc. 10
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
2.1. Recrutement et intégration, après anticipation et formalisation des besoins :
Ces différentes considération imposent alors aux RH d’anticiper et combler les besoins en personnel et
en compétences, à travers un processus de recrutement qui peut être :
• Soit interne: l’entreprise valorise la mobilité interne et encourage les évolutions de carrière, ce
qui motive les salariés. Rapide à mettre en œuvre, il est moins coûteux et évite de recourir à
l’intégration (le salarié, déjà connu, connaît aussi l’entreprise, sa culture et son fonctionnement).
• Soit externe: plus coûteux, il donne à l’entreprise un large éventail de choix et permet parfois
de trouver des profils inexistants en interne et d’insuffler des manières de penser et de travailler
différentes (Possibilité de bénéficier d’un savoir-faire acquis dans d’autres entreprises).
Le choix entre l’une de ces méthodes dépend du délais imparti, de la nature du poste (compétences non
disponibles dans l’entreprise ? Besoin d’une autre expérience ?), du budget disponible, de l’impact d’un
recrutement externe sur le moral des employés, de la situation du marché du travail, etc. 11
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
2.1. Recrutement et intégration, après anticipation et formalisation des besoins :
Quel que soit le mode de recrutement adopté, la démarche suit souvent les étapes suivantes:
• L’analyse, l’évaluation et la description du poste à pourvoir (fiche de poste : intitulé, tâches à
réaliser, compétences et qualités exigées, liens hiérarchiques, responsabilités, salaire, etc.);
• La définition du profil du candidat et des termes de référence : qualités requises, expérience
professionnelle, formation et diplômes, qualités humaines et comportementales.
• La prospection en interne (affichage, Intranet, etc.) et/ou en externe (agence spécialisée,
presse, ANAPEC, etc.);
• La réception de candidature : un dossier comprenant des documents préalablement définis,
parmi lesquels on retrouver souvent un curriculum vitae et une lettre de motivation
• Et la sélection : Évaluation et sélection des dossiers, entretiens préliminaires, Tests et enquêtes
visant à détecter la motivation et l’adéquation au poste (tests psychométriques ou tests de
personnalité; tests d’aptitude ou tests de compétence; tests psychotechniques; tests
d’intelligence; examen médical).
Après le recrutement, l’intégration du candidat est une étape cruciale où le nouveau salarié découvre
son entreprise (livret d’accueil, visite, …), ses futurs collègues et les règles de fonctionnement (horaires,
pauses, restauration, …), avec parfois une période de formation pour le rendre opérationnel à son poste.12
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
2.2. Gestion des carrières : Rémunération, motivation, formation, évaluation, promotion:
La gestion des carrières dans une entreprise repose sur plusieurs éléments dont principalement:
La rémunération : définition d’une politique de rémunération et détermination, pour chaque poste et
niveau de qualification exigée, des salaires mensuels ou périodiques à verser à chaque salarié en contre
partie de ses services.
La motivation, intrinsèque (relative à la nature du travail, comme des défis à relever, la diversité des
tâches) ou extrinsèque (Extérieure au travail, prime de fin d’année) : a pour objectif d’encourager et
stimuler les salariés à donner le meilleur d’eux-mêmes, afin d’améliorer les performances individuelles
et collectives.
La formation, interne ou externe : utile pour anticiper ou s’adapter aux exigences de l’évolution de
l’entreprise et/ou de son environnement (concurrence internationale, développement technologique…)
en termes de compétences. C’est aussi un moyen de motiver et rendre les salariés plus performants.
L’évaluation, souvent sous forme d’entretien annuel, consiste à évaluer le parcours des salariés dans
l’entreprise ; le travail et les progrès réalisés, l’atteinte des objectifs, le comportement… C’est aussi
l’occasion de noter le projet du salarié afin de gérer au mieux sa carrière.
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La promotion: moyen de récompenser les meilleurs salariés, les fidéliser et attirer les hauts potentiels.
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
Quelques exemples de pratiques de rémunération des salariés
Les primes et augmentations individuelles (salaire de performance) sont souvent versées lorsque le salarié a atteint
ou dépassé les objectifs qui lui ont été assignés.
Lorsque l’entreprise a atteint ses propres objectifs (de vente, de résultat…), tous les salariés peuvent bénéficier 14
d’un supplément au titre de l’intéressement et de la participation aux résultats de l’entreprise.
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
Quelques exemples de pratiques de motivation et d’incitation des salariés
Motivations
Plus de responsabilité;
monétaires
enrichissement du travail.
Voiture de fonction, plus grand
bureau, intitulé du poste enjolivé.
Sécurité au travail,
retraite.
Salaire de base, Motivations
cantine. non-
monétaires
Des avantages en nature sont souvent offerts aux salariés :
Voiture de fonction; Cantine subventionnée; Contribution aux
régimes de retraite; Contribution au système d’assurance- 15
maladie; Indemnité de déménagement si l’employé est muté.
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
Quelques exemples de pratiques de formation :
Formation sur le tas : apprentissage direct sur le poste de travail pendant que les
salariés font leurs tâches habituelles.
Les pratiques d’évaluation sont très diversifiées et peuvent, par exemple, être classifiées selon:
La récurrence de Le moment de
Le lieu de l’évaluation :
l’évaluation : l’évaluation :
• Évaluation permanente; • Évaluation en début d’année; • Évaluation sur le tas;
• Évaluation ponctuelle. • Évaluation mi-parcours; • Évaluation sur le poste;
• Évaluation en fin d’année. • Évaluation en dehors du
poste.
Intérêt de l’évaluation
• Donne l’occasion de discuter de la progression du salarié dans
L’évaluation dépend de la façon dont :
l’entreprise (favorise la communication).
• elle est présentée ;
• Identifie le degré d’accomplissement des objectifs (ce qui peut être
• elle est perçue ;
l’origine de primes ou promotions).
• elle est utilisée. 17
• Permet de déceler les besoins en formation.
• Mécanisme de contrôle potentiel.
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
Quelques exemples de pratiques de promotion :
La gestion des relations sociales est une activité essentielle des RH pour entretenir la cohésion, la
culture et la performance de l’entreprise, tout en veillant à limiter ou à gérer d’éventuels conflits.
• La cohésion sociale fait référence à l'intensité des relations sociales qui relient les membres de
l’entreprise les uns aux autres. Elle se construit souvent au fil du temps à travers la confiance qui
s'établit entre les membres de l’entreprise et favorise, en retour, les interactions, l’entraide et la
collaboration entre salariés, ce qui améliore leur performance collective.
• La culture d’entreprise est composée de l’ensemble des valeurs, des connaissances et des
normes de comportements qui sont, d’abord, partagés par les membres de cette entreprise et qui,
ensuite, facilitent et guident son fonctionnement. Elle permet de différencier l’entreprise par
rapport aux autres, notamment dans ses façons de réagir aux situations courantes de la vie.
• Un conflit social naît généralement d’une situation d’opposition entre les membres de
l’entreprise ou entre l’entreprise et les représentants sociaux, ce qui génère un climat tendu,
impactant la performance de l’entreprise.
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2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
2.3. Gestion des relations sociales: Communication, Culture, Cohésion, Conflits, négociation:
• La communication interne auprès des salariés pour coordonner leurs activités, les informer de
ce qu’ils ont à faire, leur indiquer si leur travail est correctement effectué, récolter leurs idées et
mettre à profit leurs expériences, anticiper et déceler les problèmes avant qu’ils ne surviennent et
ne s’aggravent, etc.
• La négociation avec les IRP (Institutions Représentatives du Personnel) dont le rôle est de
défendre les intérêts des salariés, veiller au respect des lois et améliorer leurs conditions de
travail. Ces IRP comprennent le Comité d’entreprise (CE), les délégués du personnel (DP), les
Syndicats représentés par un Délégué syndical, etc.
Généralement, les conditions et le temps de travail, les augmentations de salaire, les licenciements, les
fermetures d’entreprise, sont des éléments ou occasions qui nécessitent une négociation avec les IRP.
Cela permet d’éviter les conflits sociaux, souvent trop durs et trop coûteux. 20
2. La fonction « Ressources Humaines » au sein de l’entreprise
La gestion des ressources humaines a des incidences sur les autres fonctions, par exemple :
• l’exploitation: quelles quantités peuvent être produites, à quelles échéances, de quelle
qualité, et à quel coût ;
• le marketing : certaines compétences peuvent aider à développer des produits
innovants, attirer de nouveaux clients, générer une augmentation des ventes… ;
• la finance: conséquences sur les charges, les produits et les résultats.
Pour assurer ces rôles, le responsable de la logistique gère une chaîne qui part des fournisseurs (amont)
et s’étend jusqu’aux distributeurs, voire aux clients directs. Il doit assurer une coordination optimale
entre les différents acteurs (amont et aval) de sa chaîne logistique, ce qui revient à gérer pertinemment
les flux physiques et informationnels entre l’entreprise et ses multiples fournisseurs et clients.
Essentiellement, il s’agit de définir le mode de transport des marchandises (train, avion, bateau et
camion), le niveau de stock (élevé ou minimum), la localisation et le nombre des sites de production
et d’entreposage et enfin, l’équipement technologique et informatique. 23
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
Parmi les divers champs d’intervention de la fonction logistique, nous allons nous focaliser
essentiellement sur les services :
• Transport : chargé d’assurer l’acheminement des biens et des personnes d’un point à un
autre et vis versa (des fournisseurs vers l’entreprise; de l’entreprise vers les clients; du lieu
d’habitation vers l’entreprise; etc.). 24
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.1. Approvisionnement :
Le stock est composé d’un ensemble de biens en attente d’être vendus ou d’être utilisés dans le
processus de production. On distingue généralement les stocks de marchandises, les stocks de
matières premières, les stocks de produits en cours, et les stocks de produits finis.
Le but d’une gestion de stocks est de maintenir une quantité suffisante de stocks pour assurer la
continuité de la production et celle des ventes, tout en minimisant les coûts.
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3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.2. Stockage et entreposage :
Les produits stockés n’ont pas tous la même valeur, ni la même importance pour l’entreprise. Elle doit
donc, dans ce cas, mettre en place une politique de gestion sélective des stocks qui peut s’appuyer sur
l’une des deux lois empiriques suivantes :
• la loi des 20/80 (ou loi de Pareto): 20% des articles représenteraient 80% du chiffre d’affaires ;
• la méthode ABC distinguant trois groupes de produits : 10% des produits représenteraient 60 % du
chiffre d’affaires (groupe A), 40 % des produits représenteraient 30 % du chiffre d’affaires (groupe B),
50% des produits représenteraient 10 % du chiffre d’affaires (groupe C).
Si l’une ou l’autre de ces lois est vérifiée dans une entreprise, le manager doit prévenir les ruptures de stocks pour
les produits du groupe A et éviter les surstocks des produits des groupes B et C.
Dans les entreprises, la direction production supervise des services opérationnels (essentiellement le
service fabrication, mais aussi les services expédition, entretien, outillage…), ainsi que des services
fonctionnels nécessaires à la production, comme le bureau des études ou celui des méthodes.
Ces différents bureaux sont de moins en moins souvent des services séparés. Cette nouvelle
organisation dite intégrée contribue à réduire les délais de conception, car chaque service 32
tient compte des contraintes des autres.
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.3. Production :
Les modes de production dépendent de différents facteurs comme les quantités produites, le
processus technique ou encore la relation avec le client.
Le pilotage de la production oppose le principe du pilotage par l’amont à celui du pilotage par
l’aval. Le choix entre ces deux modes de pilotage est guidé par la comparaison entre le délai
d’obtention du produit et le délai client (durée moyenne d’attente acceptée par les clients).
→ Pilotage par l’amont: standardisation des process et production de masse selon le principe des flux
(méthode Push) poussés, par des estimations des besoins et de la demande. Plusieurs entreprises
fonctionnent selon ce principe, notamment dans la grande consommation. Ce
système ne permet pas de réagir rapidement aux variations de la demande et
implique la constitution de stocks importants lors des diverses étapes de production
et de vente, ce qui est coûteux pour l’entreprise.
→ Pilotage par l’aval: production à la commande ou juste-à-temps, selon le principe des flux tirés par
(méthode Pull) la demande (et non les prévisions). On lance une production déjà vendue. Ce
système suppose une disparition de stocks à tous les niveaux de production et exige
que le client soit prêt à attendre. Par contre, l’entreprise doit davantage développer
sa réactivité et sa flexibilité, tout en concluant des partenariats de long terme avec
les fournisseurs, pour assurer la qualité et la disponibilité des inputs à temps. 34
3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.3. Production :
L’entreprise peut aussi investir dans la technologie pour optimiser la production. Elle doit alors
prendre en compte :
• le coût initial de la technologie utilisée.
• l’effet de la technologie utilisée sur la qualité, la fiabilité et le volume.
• les dépenses de fonctionnement liées à la technologie utilisée.
• l’amortissement de la technologie utilisée.
• la réaction de la main-d’œuvre suite à l’introduction de cette technologie.
Pour optimiser la production, assainir les diverses relations internes et externes, et surtout respecter ses
engagement logistiques, l’entreprise doit veiller à une bonne gestion des flux logistiques et de la
chaîne logistique, tout en trouvant le bon niveau d’intégration de la chaîne logistique.
Trois types de flux logistiques sont essentiels et à optimiser sur toute la chaîne logistique :
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3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.4. Gestion des flux et de la chaîne logistiques :
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3. La fonction « Logistique » au sein de l’entreprise
3.4. Gestion des flux et de la chaîne logistiques :
→ En plus du transport des flux physiques et des personnes, l’entreprise est amenée à gérer les
flux de données et d’informations entrantes et sortantes, le plus souvent par Échange de
Données Informatisé (EDI); des Systèmes Intranets; des Plateformes réseaux; etc. 39
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
La fonction « Finance » a pour rôle d’assurer le financement de l’entreprise et veiller à sa santé
financière. Plus concrètement, elle cherche à :
• Se procurer et mettre à disposition tous les fonds nécessaires au fonctionnement et au
développement de l’entreprise
• Assurer la solvabilité de l’entreprise
• Susciter et renforcer la rentabilité de l’entreprise
Pour parvenir à ces fins et remplir convenablement sa mission, la fonction « Finance » utilise un grand
nombre de processus, de documents et d’informations de base. Pour cela et pour garder une certaine
cohérence de fonctionnement, elle se subdivise en plusieurs sous-domaines de gestion, qui vont
ensuite lui fournir les données cruciales nécessaires à la prise de décision.
Elle donne des informations sur la situation économique de l’entreprise; des informations qui aident :
• à la prise de décisions;
• et au contrôle de l’entreprise et de ses dirigeants.
La comptabilité générale sert à enregistrer, au jour le jour, les opérations économiques et financières
entre l’entreprise et ses partenaires, dans le but de présenter, périodiquement et à la fin de l’exercice, la
situation du patrimoine de l’entreprise et de calculer le résultat réalisé pendant la période considérée.
→ Bilan :
Le bilan est un document de synthèse qui résume l’origine de l’argent utilisé par l’entreprise (les
ressources qu’on trouve au passif) et l’utilisation faite de cet argent (les emplois qui forment l’actif).
• L’actif est l’ensemble des biens détenus par l’entreprise, qui ont une valeur économique
positive (machines, stocks, créances, argent...). Il est classé dans le bilan selon la durée de vie
des éléments dans l’entreprise, ce qui permet de distinguer l’actif immobilisé (composé de biens
utilisés pendant plusieurs cycles de production) et l’actif circulant (constitué de biens qui se
renouvellent souvent).
• Le passif est l’ensemble des ressources qui ont permis d’acquérir les biens dont dispose
l’entreprise à une date donnée (apports des associés, emprunts, dettes fournisseurs...). Il est
subdivisé en capitaux propres (ressources provenant des propriétaires et des bénéfices réalisés
précédemment) et en dettes (à long terme et à court terme).
Le bilan donne une image du patrimoine de l’entreprise, donc l’ensemble des biens et des obligations
de l’entreprise évaluables en argent. 43
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.1. La comptabilité générale :
→ Bilan :
Actif Passif
Éléments Montant Éléments Montant
Actif immobilisé : Capitaux propres :
• Immobilisations incorporelles • Capital
• Immobilisations corporelles • Réserves
• Immobilisations financières • Résultat
Total 1 Total 1
Actif circulant : Dettes :
• Stocks et en-cours • Dettes financières
• Créances • Dettes d’exploitation
• Valeurs Mobilières de • Autres dettes
Placement
• Disponibilités
Total 2 Total 2
Total général Total général
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4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.1. La comptabilité générale :
→ Compte de résultat
Le compte de résultat est un document de synthèse qui permet le calcul du résultat de l’entreprise
réalisé dans une période donnée (appelée exercice comptable). Il rassemble les :
• Produits : opérations à l’origine de l’enrichissement de l’entreprise (ventes de marchandises,
produits de participations...) ;
• Charges : opérations appauvrissant l’entreprise (rémunérations du personnel, impôts et taxes,
achats de marchandises...).
Charges Produits
Éléments Montant Éléments Montant
Charges d’exploitation Produits d’exploitation
Résultat Charges financières Produits financiers
Charges exceptionnelles Produits exceptionnels
=
Total Total
∑ Produits
Résultat de l’exercice (bénéfice) Résultat de l’exercice (perte)
-
∑ Charges Total général Total général 45
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.2. La comptabilité de gestion :
Fondée sur la connaissance des coûts de l’entreprise, à partir des données de la comptabilité
générale, elle permet de répondre à des questions telles que :
• Quels sont les produits et/ou activités de l’entreprise qui sont les plus rentables ?
• Quel est le coût de revient d’un atelier de production, d’une activité, d’un processus, etc. ?
• Est-il plus avantageux d’acheter des composants à d’autres entreprises ou de les fabriquer soi-
même en interne ?
• Quelles sont les prévisions de vente pour le mois prochain ?
• Quels prix fixer afin d’avoir un taux de marge de 40 % ?
• Quel outil faut-il utiliser pour suivre et piloter la performance ?
• Etc. 46
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.2. La comptabilité de gestion :
Certaines entreprises ne font pas de comptabilité de gestion car ses outils et méthodes doivent être
adaptés à l’activité, à la structure et aux objectifs de l’entreprise, ce qui est parfois coûteux, lourd
et consommateur de temps. Elle est toutefois très utile aux dirigeants, pour diverses raisons :
→ Aide à la prise de décision : C’est un système d’information qui aide les dirigeants à prendre
des décisions.
→ Aide au pilotage de l’entreprise et à la motivation des salariés : Elle permet de suivre les
résultats de l’entreprise, de réagir rapidement en cas de problème, de contrôler les résultats et le
travail effectué, de fixer des objectifs, de motiver et récompenser, etc.
→ Aide à l’évaluation : Elle donne des indicateurs pour évaluer les résultats d’une action et
comprendre les écarts entre les objectifs et les résultats.
Méthodes de gestion de stocks utilisées souvent : Méthodes de gestion de coûts souvent utilisées :
• FIFO : First In, First Out • Méthode des coûts complets
• LIFO : Last In, First Out • Méthode des coûts partiels
• CMUP : Coût Moyen Unitaire Pondéré • Méthode du coût marginal 47
• Etc. • Etc.
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.3. Le financement des investissements :
De ce fait, pour garantir sa sécurité financière, l’entreprise doit respecter le principe de l’équilibre
financier : → « les ressources stables doivent être supérieures aux emplois stables ».
La différence entre les ressources stables et les emplois stables s’appelle le Fonds de Roulement Net
Global (FRNG) :
→ FRNG = Ressources stables – Emplois stables
Pour garantir la sécurité financière de l’entreprise, les moyens de financement à long terme dépendent
de la taille et du statut juridique de l’entreprise :
→ Capital social et augmentations de capital : Le capital social est la somme des apports réalisés par
les actionnaires lors de la création de l’entreprise; il ne peut pas être récupéré. L’ augmentation de
capital consiste à demander aux actionnaires (anciens ou nouveaux) de verser de nouveaux apports
pour améliorer les ressources stables.
→ Autofinancement : La CAF (Capacité d’autofinancement) désigne la capacité d’une entreprise à se
financer elle-même, après chaque exercice comptable, à travers les excédents dégagés de ses activités.
(CAF = produits encaissables – charges décaissables).
→ Emprunts bancaires : opération par laquelle une banque remet de l’argent à une entreprise,
moyennant un engagement à rembourser cette somme à une date précise et à payer des intérêts.
→ Emprunts obligataires : emprunt réalisé par une personne morale auprès de nombreux épargnants,
grâce au partage de l’emprunt en un très grand nombre d’obligations.
→ Crédit-bail : contrat de location avec une option d’achat. Il permet aux entreprises de disposer
d’équipements sans financer leur acquisition. 49
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.4. Le financement de l’exploitation :
Il existe souvent un décalage, de quelques semaines ou mois, entre le moment où l’entreprise paye
ses fournisseurs (sortie d’argent) et le moment où ses clients la payent (entrée d’argent). Par exemple:
• Les stocks créent un besoin de financement car ils ont nécessité une dépense mais n’ont pas
encore permis une recette;
• Quand l’entreprise accorde des délais de paiement à ses clients ou à d’autres partenaires, cela
crée un besoin d’argent pendant la durée du crédit.
Cela engendre un besoin de liquidité pour financer le cycle d’exploitation (son activité courante) et
l’entreprise doit trouver les sommes nécessaires pour produire, payer les dettes sociales et fiscales, etc.
→ Si l’entreprise a un BFR positif, c’est qu’elle a un besoin de financer son cycle d’exploitation.
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4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.4. Le financement de l’exploitation :
Jours
Pour combler les besoins de financement de l’exploitation, plusieurs solutions sont envisageables:
• Recours à des moyens de financement à long terme : amélioration positive et substantielle du
FRNG.
• Crédits bancaires à court terme et découverts : découvert, crédits à court terme, moyennant le
paiement d’un intérêt; → Moyens de financement souvent coûteux.
• Escompte des effets de commerce : crédit à court terme réalisé par une banque contre la cession de
créances détenues par l’entreprise, moyennant le paiement d’une commission bancaire et des intérêts.
• Affacturage : mode de financement à court terme par lequel une entreprise cède ses créances à une
société d’affacturage qui se charge de récupérer les créances dues, moyennant une rémunération de ce
service.
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• Etc.
4. La fonction « Finance » au sein de l’entreprise
4.5. La gestion de la trésorerie :
La fonction financière de l’entreprise cherche à assurer l’équilibre entre les besoins et les moyens de
financement. Cet équilibre est assuré si la trésorerie de l’entreprise est positive.
→ Si FRNG > BFR, la trésorerie est positive et l’équilibre financier est assuré.
Toutefois, une trésorerie trop importante représente un manque à gagner pour l’entreprise. Dans
cette situation, il est intéressant de placer au mieux les excédents de trésorerie.
→ Si FRNG < BFR, la trésorerie est négative. L’entreprise contracte par exemple un découvert
bancaire et doit supporter des frais financiers, tout en s’exposant à un risque d’insolvabilité.
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Place à vos réactions - La parole est à vous
MERCI DE VOTRE ATTENTION
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