12 - Second Messagers

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 151

LES SECONDS MESSAGERS

Dr Hassan GHEZAYEL
Dr Réna DERWICHE
Dr Frédéric Christian DIAZ
DES-BC 3 1
PLAN
Introduction
I - Rappels sur la signalisation intercellulaire
II - Classification
III - Aspects métaboliques
IV - Mécanismes d’action
V - Applications
Conclusion
2
INTRODUCTION
3
Définition
• Seconds messagers ou messagers secondaires = molécules produites
dans une cellule-cible lors de la fixation d’un ligand sur son récepteur
et qui conduit le signal à travers les compartiments de la cellule

• Interviennent dans la transduction d'un signal de l'extérieur vers


l'intérieur ou à la surface d'une cellule
• Participent à l’amplification et la modulation du signal

4
Définition
• Seconds messagers à induisent :
- Libération ionique (Ca2+ intracellulaire +++)
- Phosphorylation protéique
- Régulation de l’expression génique
- Autres activités biologiques

5
Intérêts
• Thérapeutique : pharmacologie
• Pathogénique :
- Choléra
- Dysfonctionnement érectile
- Diabète
- Cancer
• Historique :
- Etude de l’AMPc : base du concept du second messager intracellulaire
- 1957 : 1ère formulation par Sutherland et Rall (prix Nobel de Médecine 1960)
6
I - RAPPELS SUR LA SIGNALISATION
INTERCELLULAIRE
7
Signalisation intercellulaire
• Met en jeu une cellule émettrice productrice du message et une cellule
réceptrice (cible) capable de traduire le message et de l'amplifier

• Cellules utilisent :
- signaux ou ligands = molécules informatives
- moyens de réception = récepteurs
- moyens de transduction = protéines de signalisation intracellulaire

• Interaction ligand-récepteur à hyperaffine, spécifique et réversible


(permet une désactivation du récepteur)
8
Cascade de signalisation

9
Signalisation cellulaire et second messager

Transmission et expression du signal à


l’intérieur de la cellule (transduction)
assurées par des molécules intermédiaires :
seconds messagers
10
Réponse cellulaire

11
Modes de signalisation intercellulaire

12
Modes de signalisation intercellulaire
Transmission Signal Vitesse de transmission Spécificité du signal
Propriétés chimiques des
Endocrine = diffusion Hormones
Lente hormones et celles des
par voie sanguine (glandes endocrines)
récepteurs
Paracrine = diffusion Médiateurs chimiques
dans l’environnement locaux (transmission Rapide Proximité
cellulaire nerveuse, prostaglandines)
Cellule cible = cellule
Autocrine Hormones (cytokines) Rapide
émettrice
Neuronale = diffusion Impulsion électrique Synapses
nerveuse transformée en signal Immédiate (< 100 nm de distance
(neurotransmetteurs) chimique en < 1ms)
Molécule de membrane Réception = molécule de
Contact direct + intime et + courte
(cellule émettrice) membrane (cellule cible)
13
Ligands (messagers chimiques)
= Information transmise au niveau de la membrane plasmique ou dans le cytoplasme

• Classification classique : fondée sur fonctions et/ou mode d’action des messagers
- Neuromédiateurs, phéromones, cytokinines, neurohormones
- Hormones : produites par la cellule sécrétrice et libérées dans la circulation
- Pro-hormones : grosses molécules peptidiques précurseurs des hormones
= POMC (pro-opiomélanocortine), angiotensinogène …
- Facteurs de croissance : +++ communication autocrine ou paracrine
- Parahormones : communication autocrine, paracrine ou endocrine
= histamine, acide arachidonique, monoxyde d’azote , PAF (platelet activating factor) …

14
Ligands (messagers chimiques)
• Autre classification : fondée sur la capacité à traverser ou non la membrane cellulaire

Ligands hydrophiles Ligands hydrophobes

- Nature peptidique - Nature lipidique (stéroïdique)


- Transport sous forme libre dans le plasma - Transport par protéines porteuses
- Ne traversent pas la membrane plasmique - Traverse la membrane plasmique
- Récepteurs membranaires - Récepteurs intracellulaires (forte affinité)
- Réponse : courte - Réponse : longue

NB : non stricte car certains ligands sont amphiphiles (diffusent dans l’eau et les lipides) et
d’autres possèdent à la fois des récepteurs membranaires et intracellulaires

15
MOLÉCULES SIGNAL LIEU D’ORIGINE CERTAINES ACTIONS
HORMONES
Adrénaline Glande surrénale ↑ PA, rythme cardiaque et le métabolisme
Cortisol Glande surrénale Intervient dans : tissus, métabolisme des protéines, glucides, lipides
Estradiol Ovaire Induit et maintient les caractères sexuelles secondaires femelles
Glucagon Cellules α du pancréas Stimule synthèse glucose, catabolisme glycogène et lipides
Insuline Cellules β du pancréas Stimule la captation du glucose, synthèse protéique et lipidique
Testostérone Testicule Induit et maintient les caractères sexuelles secondaires mâles
Hormones thyroïdiennes Glande thyroïde Stimule le métabolisme de plusieurs types cellulaires
MÉDIATEURS LOCAUX
EGF (facteur de croissance Stimule la prolifération de cellules de l’épiderme et de nombreux
Diverses cellules
épidermique) types cellulaires
PDGF (facteur de croissance Diverses cellules dont les
Stimule la prolifération de nombreux types cellulaires
dérivé des plaquettes) plaquettes du sang
Dilatation des vaisseaux sanguins à perméabilité
Histamine Mastocytes
Contribue à l’inflammation
Cellules nerveuse et Relaxation des cellules musculaires lisses
NO (monoxyde d’azote)
endothéliales Contrôle l’activité de la cellule nerveuse
NEUROTRANSMETTEURS
Acétylcholine Terminaisons nerveuses Stimule de nombreuses synapses nerf-muscle et le SNC

16
Différentes classes de récepteurs

17
Récepteurs membranaires

18
Récepteurs membranaires
• Glycoprotéines complexes situées dans la membrane plasmique
• Structure à 3 domaines :
- extracellulaire à fixer le modulateur (ligand)
- membranaire à transduction du signal (milieu extracellulaire vers intracellulaire)
- intracellulaire à transmission du signal à un ou plusieurs systèmes effecteurs
• 4 types : - Récepteurs canaux ioniques
- Récepteurs couplés à la protéine G (RCPG)
- Récepteurs enzymes
- Récepteurs de la superfamille des cytokines

19
Récepteurs canaux ioniques
• Activables +++ par des neuromédiateurs (acétylcholine, glutamate, GABA) à
variations locales de potentiel :
- modifications du fonctionnement cellulaire (PPSE ou PPSI) (court ou long terme)
- mécanismes de potentialisation (long terme)

20
Récepteurs couplés à la protéine G (RCPG)
• Récepteurs couplés à une classe de protéine liée au GDP (guanosine diphosphate)
= protéines G (PG)

• Structure RCPG :
- 7 domaines hélicoïdaux transmembranaires
- Extrémité N-terminale extracellulaire
- Extrémité C-terminale intracellulaire
- 3 boucles extracellulaires : E1, E2, E3
- 3 boucles intracellulaires : I1, I2, I3
- Parfois 4ème pseudo-boucle (après modifications post-traductionnelles)
21
Récepteurs couplés à la protéine G (RCPG)
• Protéine G :
- Activées par le GTP (guanosine triphosphate)
- Hétérotrimérique : 3 sous-unités = Gα (αs ou αi) / Gβ / Gγ
à Sous-unité Gα : interagit spécifiquement avec les effecteurs
- peut lier le GTP ou le GDP
- activité GTPasique : hydrolyse du GTP en GDP
à Sous-unité Gβ/γ (indissociables) : interagit aussi avec certains effecteurs
- complexe de très haute affinité
- lie Gα sous sa forme inactive (= liée au GDP)

22
Récepteurs couplés à la protéine G (RCPG)
Protéine G à se distinguent surtout par nature de Gα à 4 classes :

23
Récepteurs couplés à la protéine G (RCPG)
• Selon le ligand : Gα activée agit sur différents effecteurs cellulaires pour :
à modifier la composition ionique intracellulaire par action directe sur des
canaux ioniques (Ca2+ ou certains K+) (Gβ/γ agissent de concert)
à stimuler ou inhiber (Gs ou Gi) la synthèse d’un second messager

24
Cycle des protéines G

25
Cycle des protéines G
• Au repos (absence de ligand) : la protéine G trimérique est associée à une
molécule de GDP portée par la sous-unité α (les 3 sous-unités restent liées)
• En présence du complexe ligand-récepteur : GDP est remplacée par le GTP à
dissociation de la protéine G :
- Gα va d’un côté emportant la molécule de GTP (sous forme αs ou αi)
- Gβ et Gγ restent associés
• Activation des effecteurs par : α-GTP (+++) et binôme β/γ (rare)

• Arrêt de la réaction : activité GTPase intrinsèque à déphosphoryle GTP


- α se retrouve à nouveau avec un GDP
- réassociation avec β et γ pour reformer le trimère

26
Récepteurs couplés à la protéine G (RCPG)

27
Récepteurs enzymes
• 5 classes :
- Récepteurs tyrosine kinase (RTK)
- Récepteurs guanylate-cyclase : de l’ANF (facteur atrial natriurétique)
- Récepteurs sérine-thréonine kinase : du TGF-β
- Récepteurs associés à la tyrosine kinase : de la prolactine, EPO
- Récepteurs tyrosine-phosphate : du CD45

28
Récepteurs enzymes : tyrosine kinase (RTK)
• Phosphorylent des protéines sur les groupements -OH des résidus tyrosine

• Activation directe par :


- Facteurs de croissance : EGF (epidermal growth factor), PDGF (platelet-derived
growth factor), NGF (nerve growth factor), IGF-1 (insulin growth factor 1) …
- Régulateurs métaboliques : insuline

• Rôle prépondérant dans divers processus cellulaires de base : prolifération,


survie, croissance, différenciation cellulaire, apoptose …

29
Récepteurs enzymes : tyrosine kinase (RTK)

NB : récepteurs transmembranaires
monomériques sauf insuline :
hétérodimère associé par un pont disulfure
30
Récepteurs enzymes : tyrosine kinase (RTK)

SHC (SH2) : domaine de reconnaissance


GRB2 : growth factor receptor-bound protein
Ras / Raf : proto-oncogènes
MAPK : mitogen activated protein kinase
DAG : diacylglycérol
IP3 : inositol (1,4,5)-triphoshate
PIP2 : Phosphatidyl-inositol (4,5)-biphosphate
PKC : protéine kinase de type C
PLC : phosholipase C
31
Récepteurs enzymes : tyrosine kinase (RTK)
• Mécanisme :
- Fixation ligand (FC, insuline) sur RTK à dimérisation (s’ils ne sont pas déjà des
dimères) + modification de conformation du récepteur qui se transmet au domaine
intracellulaire
- Activation du domaine catalytique et chaque récepteur phosphoryle une tyrosine
de son partenaire = autophosphorylation
- Recrutement et phosphorylation de molécules de signalisation qui se lient aux
tyrosines phosphorylées :
à synthèse de seconds messagers (IP3, DAG)
à activation en cascades d’une grande variété d’enzymes impliquées dans
processus de différentiation et/ou prolifération cellulaires (voie MAPK)

32
Récepteurs enzymes : guanylate-cyclase (GC)
• GC membranaire qui induit directement la synthèse de seconds messagers
par activation du GTP en GMPc
• Hétérodimère formé de 2 sous-unités (α et β) codé par les gènes :
GUCY1A2, GUCY1A3, GUCY1B2 et GUCY1B3
• Constituée de 4 domaines :
- extracellulaire N-terminal
- transmembranaire
- intracellulaire de type tyrosine-kinase (mais non fonctionnel)
- intracellulaire C-terminal à catalytique

• Fixation d’un ligand (ANF) à activation directe du domaine catalytique du


récepteur GC par phosphorylation
33
Récepteurs enzymes : guanylate-cyclase (GC)

34
Récepteurs de la superfamille des cytokines

35
Récepteurs de la superfamille des cytokines
• Voie JAK-STAT :
- Dimérisation du récepteur
- Activation des protéines JAK (janus activated kinase) associées au
récepteur à transphosphorylation de ces protéines et phosphorylation
du récepteur
- Liaison des protéines STAT (signal transducers and activators of
transcription) au récepteur à activation de STAT (phosphyrylation) puis
translocation dans le noyau et liaison à l’ADN à activation de la
transcription
36
Récepteurs intracellulaires

Ligands Types de récepteurs Voies de signalisation en aval


Hormones stéroïdes et thyroïdes
Acide rétinoïque Activation ou inhibition transcription
Récepteurs nucléaires
Vitamine D gènes cibles
Molécules lipophiles de petite taille
Activation de la GC soluble à
NO Récepteurs du NO
production GMPc
37
Récepteurs intracellulaires
Ligand étant lipophile à peut traverser la
membrane plasmique et interagit :
- soit avec le récepteur cytoplasmique :
complexe formé à pénètre dans le noyau et se
lie à l’ADN
- soit avec le récepteur nucléaire : complexe
formé interagit avec l’ADN

NB : HRE (hormone response element) = partie


de l’ADN où se fixe le complexe ligand-récepteur

38
II - CLASSIFICATION
39
Classification
Selon la nature :
- Nucléotides cycliques : AMPc (adénosine monophosphate cyclique), GMPc,
ADPRc (adénosine-ribose diphosphate cyclique)
- Ions : calcium (Ca2+) , H+
- Lipides : - inositol-phosphates : DAG (sn-1,2-diacylglycérol)
IP3 (inositol (1,4,5)-triphosphate)
- acide phoshatidique, céramide, acide arachidonique
- Gaz : monoxyde d’azote (NO), oxyde de carbone (CO)

40
III - ASPECTS METABOLIQUES
41
Seconds messagers Effecteurs Effets
AMPc Adénylate cyclase Active les protéines kinases
Active les protéines kinases
GMPc Guanylate cyclase Régule des canaux ioniques
Régule des phosphodiestérases
Active des protéines kinases
Canaux ioniques du RE et de la
Ca2+ Active des protéines à fonctions
membrane plasmique
modulées par le calcium
IP3 Phospholipase C (PLC) Active les canaux calciques
DAG Phospholipase C (PLC) Active la protéine kinase C (PKC)
Active les canaux calciques
Acide phoshatidique Phospholipase D (PLD)
Inhibe l’adénylate cyclase
Céramide Phospholipase C (PLC) Active les protéines kinases
Active la guanylate cyclase
Monoxyde d’azote (NO) NO synthase
Stimule la relaxation des muscles lisses
ADPRc ADP-ribose synthase Active les canaux calciques
Phospholipase A2 Synthèse de prostaglandines,
Acide arachidonique
(translocation membranaire) thromboxanes, leucotriènes
42
1 - AMPc
43
AMPc : structure

44
AMPc : effecteur
• Adénylate cyclase (AC) :
- Enzyme membranaire
- Spécificité tissulaire +/- marquée
- Hétérodimère capable de lier C1 et C2 : ATP, Mg2+, Gsα
- 9 isoformes connus
- Participe à la transduction des signaux vers le cytoplasme
- Activées par la fixation de Gα liée au GTP
- Catalyse : ATP à AMPc

45
AMPc : synthèse

+ Mg2+

ATP AMPc 2 Pi

46
AMPc : rôles
• Participe à la régulation de nombreux processus physiologiques

• AMPc stimule différentes protéines : +++ protéine kinase A (PKA) à


capable de phosphoryler, et ainsi de moduler l'activité de nombreux
substrats protéiques

47
AMPc : régulation
• Gs (αs) et forskoline à active AC à stimule synthèse AMPc (↑)

• Gi (αi) à inhibe AC à inhibe synthèse AMPc (↓)


(agit que sur l’AC préalablement activée par Gs)

48
AMPc : métabolisme

49
2 - GMPc
50
GMPc : structure

51
GMPc : effecteur
• Guanylate cyclase (GC) :
- Enzyme dimérique (très similaire à AC : mutation sur 2 AA à AC)
- Catalyse : GTP à GMPc
- 2 formes :
à GC membranaire : GMPc produit à active une protéine kinase G (PKG)
Contrairement à la PKA (cible de l'AMPc), les sous-unités catalytiques libérées par
la PKG restent toujours cytosoliques et ne rentrent jamais dans le noyau
à GC cytosolique ou soluble : constituée d’un hétérodimère αβ sensible au NO
Aussi activée par : intermédiaires de biosynthèse des éicosanoïdes

52
GMPc : synthèse

53
GMPc : rôles
• Rôles mal connus

• Inhibition ou activation des différents types de perméabilités ioniques

• Activation des calcium-ATPases du RE et/ou de la membrane


plasmique à ↓ teneur en calcium libre du cytoplasme

• Stimulation des PKG

54
GMPc : régulation
• Gs (αs) à active GC membranaire à stimule synthèse GMPc (↑)
• NO à active GC cytosolique à stimule synthèse GMPc (↑)

• Gi (αi) à inhibe GC à inhibe synthèse GMPc (↓)

55
GMPc : métabolisme

56
3 - Adénosine-ribose diphosphate
cyclique (ADPRc)
57
ADPRc : structure et synthèse

58
ADPRc : effecteurs et rôles
• Effecteurs ADP-ribosyl cyclase (enzyme de la membrane du RE) à
bifonctionnelle : synthèse + hydrolyse de l’ADPRc

• Rôle de l’ADPRc :
- Action sur les canaux calciques du RE sensibles à la ryanodine et au calcium
(calcium à induit libération du calcium)
NB : agit sur le RE indépendamment des effets de l’IP3
- Impliqué dans l’↑ du Ca2+ libre intracellulaire d’œufs fécondés

• Pas de messager chimique susceptible d’induire la production d’ADPRc

59
4 - Inositol phosphates (IP) et
diacylglycérol (DAG)
60
IP et DAG : structure

61
IP et DAG : sources
• Phosphoglycérides (lipides) membranaires (structure de base = glycérol) :
- PIP2 : phosphatidylinositol (4,5)-biphosphate
- PC : phosphatidylcholine amphiphiles
- Sphingomyélines

• Synthèse effectuée par 3 types d’enzymes :


- Phospholipases
- Lipides kinases
- Lipides phosphatases
62
IP et DAG : effecteurs
Rôle des phospholipases (PL) :
Hydrolyse les liaisons esters des phosphoglycérides :
- à parur du PIP2 :
PLA2 à acide arachidonique
PLC à IP3 + DAG
PLD à acide phosphaudique
- à parur du PC :
PLA2 à acide arachidonique
PLC à DAG
PLD à acide phosphaudique
NB : enzymes équivalentes hydrolysent sphingomyélines
63
IP et DAG : effecteurs
• Phospholipase C (PLC) :
- Enzyme soluble
- Capable d’hydrolyser les liaisons esters des phospholipides
- Localisation : face cytosolique de la membrane
- 2 domaines :
à catalytiques (communs)
à régulateurs (spécifiques) : 11 isoformes de PLC :
- β (1 - 4) à activés par les RCPG
- γ (1 - 4) à activés par les récepteurs enzymes
- δ (1 et 2)

64
IP et DAG : synthèse
• Nombreux messagers stimulent leurs cibles via l’activation du métabolisme
des phosphatidylinositols (phospholipides) à synthèse :
- IP3 et DAG
- IP4 (3ème messager, jouant le rôle de second messager actif sur le
métabolisme du calcium dans certains types de cellules)

• Synthèse à la suite :
- activation des récepteurs tyrosine kinases (RTK) par les facteurs de
croissance
- activation de RCPG stimulant une phospholipase membranaire (PLC)
- étirement membranaire de certains types cellulaires (synthèse IP3)

65
IP et DAG : synthèse

66
Cycle des phosphoinositides

PA = Acide phoshatidique / 20:4 = acide arachidonique / 2G = DAG / CDP = cytidine diphosphate 67


IP et DAG : rôles
• DAG à activation de la protéine kinase C (PKC) calcium-dépendant

• IP3 à activation de canaux du réticulum et peut-être de la


membrane plasmique dans certains types cellulaires à ↑ Ca2+
intracellulaire

• IP4 à activation de canaux cationiques membranaires laissant passer


le calcium dans certains types cellulaires à ↑ Ca2+ intracellulaire

68
IP et DAG : régulanon
• Positive : enzymatique (sur la PLC)
- β : activation par la sous-unité Gαq (PLC β1 et β3)
- γ : activation par RTK
- δ : activation par Ca2+
- ε : activation par le Ras
• Négative : protéine ATRAP (angiotensine receptor associated protein) à
empêche l’activation de la PLC par le récepteur AT1

69
5 - Céramides (sphingolipides : SPL)
70
Sphingolipides : structure
• Sphingosine : base commune des SPL
• Lipide : chaîne à 18 atomes de carbone portant :
2 groupements OH, 1 groupement NH2 et 1 insaturation
• Ajout d’un AG par liaison amide à céramide

• Selon la nature de la tête polaire se liant au céramide


par le groupement OH (C1) à 2 sous-groupes de SPL :
- glycosphingolipides : cérébrosides, sulfatides et
gangliosides à groupement glucidique pour tête polaire
- sphingophospholipides : sphingomyéline et ses
dérivés (céramide-1-phosphate, sphingosine-1-
phosphate …) à groupement phosphate lié à un alcool
pour tête polaire
71
Sphingolipides : synthèse

Voies de production des seconds messagers sphingolipidiques


72
Sphingolipides : synthèse
Voies de production des seconds messagers sphingolipidiques :

• 1 voie de novo à association d’une molécule de sérine et de


palmitoyl Co-A (constituant la base sphingosine) dans le RE à
formation de céramide

• 2 voies d’hydrolyse à céramide respectivement à partir de la


sphingomyéline et des glycosphingolipides : transformations
réversibles, catalysées par des enzymes spécifiques :
sphingomyélinases, cérébrosidases, céramidases, kinases et
phosphatases
73
Sphingolipides : rôles
• Rôles : structural, de récepteur et de seconds messagers à
intervenant dans des fonctions majeures de la vie cellulaire

• Céramides à impliquées selon le type cellulaire dans des


mécanismes variés de :
- différentiation
- prolifération
- senescence cellulaire ou apoptose

74
6 - Calcium
75
Calcium
• [Ca2+] extracellulaire : relativement élevée (2,5 mmol/L) dont ≈ 1/3 lié à des
protéines
• [Ca2+] des citernes du RE et autres organites : élevée et lié à diverses
protéines (calséquestrine, calréticuline, endoplasmine)
• [Ca2+]i (intracytoplasmique) : basse (0,15 μmol/L) mais peut ↑ rapidement à
signal Ca2+ (lié à la [Ca2+]i +)

• Variations du [Ca2+]i à constituent un message (2nd ou 3ème) pour plusieurs


actions enzymatiques par action directe ou via la calmoduline (calciprotéine)
• Calmoduline à régule le flux du Ca2+ entre le cytoplasme et les différents milieux
• Ca2+ (à concentration élevée) à se lie à une calciprotéine : troponine C (forme
spécialisée de la calmoduline) à contraction myocardique

76
Calcium : synthèse

- Compartiment de stockage RE
(muscle strié)
- Pompes Ca-ATPase contre
gradient
- Canaux calcique couplés aux
récepteurs de la ryanodine ou IP3
77
Calcium : rôles

78
Calcium : rôles
• Complexe calmoduline-calcium intervient :
- comme sous-unité de la phosphorylase b dans la contraction du
muscle strié
- assemblage + dissociation des microtubules
- en favorisant la phosphorylation de la myosine (via activation de la
PKC) au cours de la contraction des cellules musculaires lisses et non
musculaires
- dans l’activation de l’AC
- en activant la pompe calcium membranaire liée à des ATPases Mg2+-
dépendante

79
Calcium : régulation
• Ca2+-calmoduline et phosphorylation par PKC
à activation PMCA (Plasmic membrane CA2+-ATPase) à ↓ [Ca2+]i
à activation AC

• Extinction du signal calcium : très rapide par suite de l’activité


permanente de pompes à Ca2+ qui grâce à l’énergie de l’ATP :
- enferment à nouveau les ions Ca2+ dans le RE
- l’échangent avec des ions Na+ pour le faire sortir de la cellule

80
7 - Acide arachidonique et ses
dérivés
81
Acide arachidonique et ses dérivés
• Certains AG polyinsaturés sont métabolisés à prostanoïdes +
éicosanoïdes comprenant : acide arachidonique (+ important) et ses
dérivés : prostaglandines, thromboxanes, prostacyclines, leucotriènes,
lipoxines et de nombreux tri-, di- ou mono-hydroxyAG

• Formés au niveau de la membrane cellulaire et agissent :


à de façon paracrine ou autocrine directement au niveau
intracellulaire
à et/ou via l’activation de récepteurs spécifiques : synthèse des
seconds messagers classiques

82
Acide arachidonique et ses dérivés :
métabolisme

83
8 - Monoxyde d’azote (NO)
84
NO : structure
• Gaz diffusant facilement au travers des membranes cellulaires
(liposoluble)
• Molécule signal
• Située dans : neurones et endothélium

85
NO : synthèse

NO synthases oxydent arginine en NO + citrulline


avec consommation de NADPH et O2

Activité possible qu’en présence de co-facteurs :


- BH4 (tétrahydrobioptérine)
NADPH / O2
- FMN (flavine mononucléotide)
- FAD (flavine adénine dinucléotide)
- Hème

86
NO : rôles
• Vasodilatauon (induite par l’acétylcholine) à relaxauon des fibres
musculaires lisses
• Neurotransmission
• Transcripuon généuque
• Réacuon inflammatoire et immunitaire
• Acuvauon de la GC soluble qui transforme le GTP en GMPc

87
NO : régulation
• Feed-back négatif sur la synthèse du NO via une action probable sur
le gène codant la NO synthase inductible

• Activité régulatrice de la NO synthase constitutive par le calcium

• ↓ arginine à limite la quantité de substrat

88
IV - MECANISMES D’ACTION
89
Schéma général de la transducnon du signal

90
1 - Voie des nucléotides cycliques
91
AMPc
• Nécessité d’un récepteur couplé à une protéine G soit stimulatrice
(Gs) soit inhibitrice (Gi)
• Ligand ne peut pas entrer dans la cellule pour transmettre son
message à déclenchement d’évènements dans la membrane pour
activer le second messager qui va entraîner dans la cellule une suite
de réactions biochimiques
Réponse cellulaire

92
AMPc

93
AMPc

94
AMPc
1- Liaison d’un messager extracellulaire (ligand ou 1er messager) aux RCPG à
la surface de la membrane à complexe qui va se lier à la Gs-GDP (ou Gi-
GDP) à remplacement de la GDP (lié à Gα) par la GTP cytosolique et
dissociation des complexes ligand-récepteur et β/γ de la sous-unité α (grâce
à l’énergie fournie par le GTP) à formation de αs-GTP à activation AC
2- AC à convertit ATP intracellulaire en AMPc en détachant 2 groupements
phosphates
3- AMPc agit en second messager intracellulaire à activation PKA (AMPc-
dépendante)

95
AMPc
4- PKA à phosphoryle (attachement d’un groupement phosphate) une
protéine intracellulaire particulière préexistante
Phosphorylation modifie la forme et la fonction de la protéine :
à soit en l’activant
à soit en l’inhibant
5- Protéine modifiée à changement fonctionnel dans la cellule = réponse
physiologique au 1er messager (ligand)

96
AMPc
• PKA phosphoryle un grand nombre de protéines à
- activation de la phosphorylase b (métabolisme énergétique)
- stimulation du calcium-ATPase du RE (repompage du calcium)
- ouverture des canaux ioniques membranaire sensibles au voltage
(K+/Ca2+)
- modulation synthèse protéique par action sur MAPK (mitogen
activated protein kinase)

97
AMPc
Activation de la transcription d’un gène par ↑ de l’AMPc

AMPc à active PKA qui se lie aux sous-unités régulatrices


(R) libérant les sous-unités catalytiques (C) qui rentrent
dans le noyau à génome où elles phosphorylent le CREB
(facteur de transcription) grâce à l’ATP

CRE : cAMP responsive élément : site de liaison de CREB sur l’ADN


CREB : CRE-binding protein : facteur de transcription activé par la PKA

98
Exemple du glucagon
Si hypoglycémie : glucagon à sumule libérauon du glucose dans le sang
via le système AC/AMPc/PKA (↑ glycogénolyse et ↓ glycogénogénèse)

99
AMPc
Interruption du signal : AMPc et autres participants chimiques sont inactivés pour
« effacer » le message dans la cellule à sinon la réponse continuerait indéfiniment
• AMPc stimule sa propre dégradation ou ↓ sa synthèse (rétrocontrôle négatif)
• Activité GTPasique de la Gsα à désactivation de la PG (en reformant le trimère
protéique αβγ inactif)
• Phosphodiestérase (stimulée par GMPc) à hydrolyse l’AMPc en 5’-AMP (inactif)
• Phosphatases à déphosphorylent les protéines antérieurement phosphorylées
• Désensibilisation des RCPG par la β-arrestine

100
AMPc

Désensibilisation des RCPG


(a) Activation d’un RCPG par un agoniste et déclenchement
d’une signalisation cellulaire
(b) Phosphorylation du domaine C-terminal du récepteur par
des GRK (G protein-coupled Receptor Kinase) et
recrutement de la β-arrestine cytoplasmique au niveau du
récepteur avec découplage de la PG
(c) Formation de puits recouverts de clathrine
et endocytose des récepteurs (recyclés vers la membrane
plasmique ou dégradés)

101
AMPc
Rôles de l’AMPc
à Modifications de la fréquence cardiaque
à Production d’hormones sexuelles féminines dans les ovaires
à Clivage du glycogène dans le foie
à Régulation de la conservation d’eau par les reins pendant la
formation de l’urine
à Création de traces mnésiques dans le cerveau
à Perception d’une saveur sucrée par les bourgeons du goût
102
Réponses cellulaires via l’AMPc

Signal extracellulaire
Tissu cible Principale réponse
(ligand)
Accélération du rythme et ↑ de la
Cœur
Adrénaline force de contraction cardiaque
Muscle Dégradation du glycogène
Adrénaline
ACTH Graisse Dégradation de la graisse
Glucagon
ACTH Surrénale Sécrétion de cortisol
103
GMPc

104
GMPc
• Récepteurs GC membranaires à activés par leur ligand (ANF)
• GC activée à synthèse de GMPc à partir de GTP
• PKC inactive : formée de 2 sous-unités à la fois catalytiques et régulatrices
• GMPc à active les PKG (GMPc-dépendantes) en se fixant sur les 2 sous-unités
• PKG à phosphoryle les protéines (site de séquence homologue de celui des PKA)
en présence d’ATP
• Phosphorylation des enzymes, pompes ou canaux à activation des réactions ou
transports catalysés
• Extinction du signal : GMPc est hydrolysé en 5’-GMP par une phosphodiestérase
spécifique

105
GMPc
• Capables d’agir directement soit :
- sur différentes perméabilités ioniques
- activation des PKG (rôles peu connus) impliqués dans :
à régulation de différentes perméabilités ioniques membranaires
à homéostasie calcique via la stimulation des Ca-ATPases du RE et
probablement du sarcolemme

• ADH : ↑ perméabilité à l’eau au niveau des tubules contournés distaux et


collecteurs du rein par ajout d’aquaporines
• GMPc responsable par l’intermédiaire des PKG du relâchement des cellules
musculaires lisses à vasodilatation, hypotension

106
2 - Voie des inositols phosphates
107
Inositol triphosphate (IP3) et diacylglycérol (DAG)

108
Inositol triphosphate (IP3) et diacylglycérol (DAG)

109
Inositol triphosphate (IP3) et diacylglycérol (DAG)

Récepteurs couplés à la phospholipase C et seconds messagers


110
Inositol triphosphate (IP3) et diacylglycérol (DAG)

• Liaison du ligand au RCPG

• Libération de la Gqα à active la phospholipase C-β (PLC-β) présente


à la face interne de la membrane cellulaire

• PLC-β à scinde le PIP2 (phospholipide membranaire) en 2 seconds


messagers parallèles (effets ≠ mais coopérant en partie) :
à inositol 1,4,5-triphosphate (IP3)
à diacylglycérol (DAG)

111
Inositol triphosphate (IP3) et diacylglycérol (DAG)

• IP3 (hydrophile) à atteint les sites de stockage du Ca2+ (RE +++) à se fixe
son un récepteur spécifique couplé aux canaux Ca2+ à ouverture
• Sortie du Ca2+ du RE à ↑ [Ca]i (3ème messager) à activation de la
calmoduline (protéine Ca2+-dépendante) à activités cellulaires
• ↑ [Ca]i à translocation de la PKC (Ca2+-dépendante) du cytoplasme vers la
membrane plasmique où elle pourra être activée par le DAG (lipophile) qui
reste dans la membrane cellulaire
• PKC activée à phosphoryle protéines spécifiques (résidus sérine ou
thréonine) = cascade de phosphorylations successives à forte
amplification du signal (contraction musculaire)
112
Inositol triphosphate (IP3) et diacylglycérol (DAG)
• IP3 peut aussi subir une phosphorylation supplémentaire à IP4
- IP3 à ouvre les canaux calciques des citernes du RE
↑ [Ca2+]i
- IP4 à ouvre les canaux calciques de la membrane plasmique

• DAG peut également être transformé par la diglycéride lipase en acide


arachidonique à conduit à la voie des prostaglandines

• Interruption du signal :
- Inactivation de la protéine G à par hydrolyse du GTP par des phosphatases
- Dégradation de l’IP3
113
Inositol triphosphate (IP3) et diacylglycérol (DAG)

• Types cellulaires (+++ musculaires ou certaines du pancréas exocrine)


dans lesquelles les canaux Ca2+ du RE ne sont pas sensibles à l’IP3 à
ADPRc sert de second messager

• Canaux concernés : récepteurs ryanodine (alcaloïde végétal) à elle-


même capable d’inhiber l’activité de ces canaux

114
Réponses cellulaires via l’activation de la PLC

Molécules signal
Tissu cible Principale réponse
(ligand)
Vasopressine
Foie Dégradation du glycogène
(hormone protéique)
Pancréas Sécrétion d’amylase
Acétylcholine
Muscle lisse Contraction
Thrombine
Plaquettes Agrégation
(enzyme protéique)

115
Sphingolipides

Mécanismes impliqués suite à l’activation de la sphingomyélinase


116
3 - Voie des médiateurs gazeux
117
Monoxyde d’azote (NO)

118
Monoxyde d’azote (NO)
• Libération NO par activation de la NO-synthase (NOS) neuronale ou
endothéliale par le complexe Ca2+-calmoduline
• Diffusion très rapide du NO (malgré sa demi-vie de quelques secondes)
dans les cellules voisines (ex : endothélium dans les cellules musculaires
des vaisseaux) à et il y active la guanyl-cyclase cytoplasmique qui
transforme le GTP en GMPc
• GMPc (en tant que second messager) à active la protéine kinase G (PKG)
à vasodilatation (ex : artères coronaires) via IRAG (IP3-receptor-
associated-GMPc-kinase-substrat) à inhibition de la libération du Ca2+ du
RE à ↓ Ca2+ intracytoplasmique
119
Connexions possibles entre voies de
signalisation différentes

120
Second
Ligands Protéine G Effecteur primaire Effecteurs secondaires Effets biologiques
messager
Acétylcholine, PKA (protéines kinases
AC (activation) AMPc ↑ phosphorylations
Adrénaline, AMPc dépendantes)
Dopamine, Gsα
Sérotonine, Canaux Ca2+ Activation NO synthase Synthèse de NO
Ca2+
ACTH, Glucagon (activation) Activation Ca2+-ATPase Stockage de Ca2+

Acétylcholine, PKA (protéines kinases


AC (inhibition) AMPc ↓ phosphorylations
Adrénaline, AMPc dépendantes)
Giα
Noradrénaline, Hyperpolarisation cellules
Somatostatine Canaux K+ (ouverture) Sortie de K+ /
musculaires cœur
Ouverture canaux Ca2+ du Activation PKC
IP3
RE ↑ phosphorylations
Gqα PLC-β (activation)
Activation PKC (protéine
Noradrénaline, DAG ↑ phosphorylations
kinase dépendante du Ca2+)
ADH, TSH, GnRH
Prostaglandines,
Acide Cyclo-oxygénase
G12α PLA2 (activation) Thromboxanes
arachidonique
Lipo-oxygénase Leucotriènes
Gt (transductine) Phosphodiestérase du Hyperpolarisation du
ADH GMPc Fermeture canaux Na+
activée par photons GMPc (activation) bâtonnet
Dépolarisation de la
/ Golf AC (activation) AMPc Ouverture canaux Na+ et K+
cellule sensorielle
/ Gβγ / / /
121
Schéma récapitulatif

122
V - APPLICATIONS
123
Pathologies liées à la protéine G
• Protéines G à impliquées dans plusieurs pathologies endocriniennes
de l’enfant :
- pseudohypoparathyroïdie de type Ia
- puberté précoce
- hyperthyroïdie
- cancer et hypertension artérielle (HTA)

124
Pathologies liées à la protéine G
• Pseudohypoparathyroïdie à 1ère maladie décrite due à une résistance
hormonale à la parathormone (PTH) par mutations du gène GNAS
codant Gsα à perte de sa fonction

• A l’inverse, certains cancers et maladies bactériennes (choléra) à


liées à hyperactivation de cette même sous-unité Gs α qui a perdu
son activité GTPasique suite à une mutation

125
Pathologies liées à la protéine G
• ADP-ribosylation à responsable
de la pathogénicité de certaines
exotoxines bactériennes à
activité ADP-ribosyltransférase :
- toxine cholérique
- toxine pertussique
- toxine diphtérique
- entérotoxine thermolabile

126
Pathologies liées à la protéine G
• Toxine cholérique à bloque la GTPase à suppression de son action de rupture
sur l’AC à ↑ maximale [AMPc]i
• Du fait de l’accroissement de la sécrétion de Cl- à Na+ et grande quantité d’eau
sont déversées dans la lumière intestinale à très fortes diarrhées parfois
mortelles (jusqu’à 1L/heure)
• Toxines de nombreuses bactéries (E. coli, Yersinia) à se lient au GC des cellules
sécrétrices intestinales à diarrhées graves
• Toxine pertussique (coqueluche) à inhibe Gi à suppression de son effet
inhibiteur sur l’AC à ↑ [AMPc]i à sécrétion massive de liquide à toux
• Théophylline ou caféine à inhibent la réaction AMPc à 5’ AMP à prolongent la
durée de vie de l’AMPc et l’effet du messager correspondant

127
Physiopathologie du choléra

128
Pathologies liées à la protéine G : choléra
• Entérocytes : toxine cholérique ADP-ribosyle la Gsα :
à perte de son activité GTPasique
à reste activé même en l’absence de ligand, liée à la GTP
• Hyperactivation de l’AC membranaire à ↑ teneurs intracellulaires
d’AMPc et PKA
• PKA phosphoryle le canal membranaire CFTR (Cystic Fibrosis
Transmembrane conductance Regulator) à sécrétions d’ions
chlorures et sortie d’eau par osmose en direction de la lumière
intestinale à diarrhée mortelle

129
Pathologies liées aux AC et GC
• Défaut de production de NO dans certaines maladies
cardiovasculaires : HTA, athérosclérose et insuffisance cardiaque (IC)
à GC soluble ne pourra pas être activée normalement
à traitement = nitroglycérine ou nitroprussiate de Na (donneurs de
NO)

• Manifestations cliniques de la coqueluche et de l’anthrax à


directement liées à la sécrétion d’une AC par Bordetella pertussis et
Bacillus anthracis

130
Pathologies liées aux AC et GC
• HTA à défaut de production de NO, donc pas d’activation de la GC
Traitement à prolonge effet du GMPc produit
- donneurs de NO (nitroglycérine et nitroprussiate de Na)
- inhibiteurs de phosphodiestérases (PDEs)

• Riocigaut = molécule activatrice de la GC soluble et testée dans l’HTA pulmonaire

• Linaclotide à active récepteurs de la GC situés au niveau de l'endothélium de la


lumière intestinale à accélération du transit intestinal
Ainsi, il pourrait agir ainsi ≠ la constipation

131
Pathologies liées à l’AMPc :
cardiomyopathie de Tako-tsubo
• Récepteurs impliqués dans la génération de l’AMPc : β-arrestine (β2 +++) couplé
aux RCPG à rôle majeur dans la régulation du fonctionnement des cellules
endothéliales cardiaques
• Stimulation β-arrestine à activation AC à conversion de l’ATP en AMPc à
phosphorylation des protéines des cellules endothéliales cardiaques par la PKA
à effets : inotrope, chronotrope et lusitrope positifs
• Compartimentation des récepteurs β2-arrestine dans les cavéoles
(cardiomyocytes de la base du cœur)
• Phosphorylation du récepteur β2-arrestine par la PKA à favorise son couplage à
la protéine Gαi à effets inotropes négatifs (rétrocontrôle)

132
Pathologies liées à l’AMPc :
cardiomyopathie de Tako-tsubo
Voies de signalisation cardiaques

133
Pathologies liées à un déficit en GMPc :
dysfonctionnement érectile

134
Pathologies liées à un déficit en GMPc :
dysfonctionnement érectile
• Incapacité persistante ou récurrente à obtenir ou maintenir une
érection permettant un rapport sexuel satisfaisant

• GMPc à vasodilatation au niveau des artères profondes du pénis à


érection
• Dégradation du GMPc à retardée par des inhibiteurs de la PDE5
(sildénafil) spécifique du GMPc à érection prolongée

135
Pathologies liées à un déficit en GMPc et/ou
AMPc
• Stratégie thérapeuuque à rétablir niveaux physiologiques AMPc et GMPc
• Traitement à inhibiteurs de phosphodiestérases (PDE) de différents types :
- inhibiteurs de PDE3 : - cilostazol à claudicauon intermi…ente
- milrinone à IC aiguë
- inhibiteurs de PDE4 : roflumilast à BPCO
- inhibiteurs de PDE5 : sildénafil, vardenafil et tadalafil à dysfoncuonnement
érecule et HTA pulmonaire

136
Pathologies liées à un déficit en GMPc et/ou
AMPc
- inhibiteurs non spécifiques de PDEs :
- théophylline à asthme
- dipyrimadole à AVC ou chirurgie cardiaque (par ↓ de la
coagulation)

• Plusieurs autres inhibiteurs de PDEs en cours de développement à


améliorer le traitement de ces maladies

137
Pathologies liées aux protéines kinases
• Acrodysostose (SD d’Arkless-Graham) = maladie osseuse rare à 2 types :
- Avec résistance hormonale : liée à des mutations récurrentes du gène PRKAR1A,
codant pour une sous-unité régulatrice de la PKA à blocage liaison AMPc-
PRKAR1A qui ne peut plus libérer la sous-unité catalytique à inhibition PKA
- Sans résistance hormonale : liée à des mutations du gène PDE4D, codant pour la
PDE4D spécifique à l’AMPc

Dans ces 2 cas : altération de la voie de signalisation de l’AMPc à résistance de la


PTHrp (related protein) à phénotype osseux des patients (raccourcissement des
articulations interphalyngiennes des mains et pieds + déficience intellectuelle)

138
Pathologies liées aux protéines kinases
• Mutation aussi retrouvée dans le complexe de Carney (65% des cas) =
pathologie autosomique dominante associant lésions cutanées
pigmentées, hyperactivité endocrinienne (acromégalie, dysplasie
micronodulaire pigmentée des surrénales ou PPNAD…) et myxomes

• Dans ce cas : ↑ activité PKA

• Suractivation PKA à associée à un mauvais pronostic des patients


pour le cancer colorectal, du sein et des poumons

139
Pathologies liées aux RTK
• Plusieurs voies de transduction impliquant RTK à dérégulées dans cancers

• Mutations activatrices au niveau du site catalytique à surexpression de :


- EGFR (epidermal growth factor receptor) = HER 1 (human epidermal
receptor 1) à cancer du colon et des voies aérodigestives supérieures
- HER 2 (human epidermal receptor 2) à cancer du sein

140
Pathologies liées aux RTK
• Traitement à inhibiteurs de tyrosine kinase = ITK
= capables d’inhiber spécifiquement l’activité enzymatique des RTK en se
fixant de façon compétitive sur le site de liaison à l’ATP
- Imatinib : 1er ITK du BCR-ABL (oncoprotéine) et de PDGF
à leucémie myéloïde chronique (LMC) (référence)
- Lopatinib : inhibe les domaines catalytiques des RTK du HER2
à cancer du sein
- Erlotinib et Géfitinib : inhibent EGFR
à cancer bronchique non à petites cellules
à cancer métastasique du pancréas
141
Pathologies liées aux RTK
• PIP3K (phosphoinositide 3-kinase) : activée par les RTK et RCPG
- catalyse la phosphorylation du PIP2 en un autre second messager : le PIP3
(phosphatidylinositol 3,4,5-triphosphate)
- active la protéine sérine/thréonine kinase Akt à transcription de l’ADN
- active la protéine kinase (PKB/Akt)
- activation constitutionnelle dans différents cancers

• Inhibiteurs de PIP3K : idélalisib et wortmannine


à traitement des leucémies touchant les cellules B

142
Sphingolipidoses
• Nombreuses maladies (+++ origine génétique) dues à un
dysfonctionnement du métabolisme des SPL

• Déficit de l’activité des enzymes intervenant dans la dégradation des


SPL à accumulation d’un métabolite sphingolipidique

• Selon la nature du SPL accumulé : classification en plusieurs


catégories

143
Sphingolipidoses

144
Pathologies liées au NO
• Choc septique ou altérations du fonctionnement SNC à il faut limiter
la production du NO :
- soit par inhibition de l’activité des NO synthase (NOS)
- soit par utilisation d’analogues non métabolisables de l’arginine

• Ischémie, HTA chronique, impuissance masculine à effet bénéfique


de la stimulation des NOS ou des donneurs de NO
• Dilatation bronchique, PAà vasodilatation transitoire par inhalation
de NO

145
CONCLUSION
146
Conclusion
• Seconds messagers à rôle important dans les mécanismes de
transducnon assurant :
transmission
amplificauon du signal émis par les hormones
modulauon

• Nature diverse : nucléoudique, lipidique, ionique, gazeuse

• Dysfoncuonnement de ce système à nombreuses pathologies le plus


souvent complexe

147
Références
• Lauralee Sherwood. Physiologie humaine. 3e édition française. De Boeck Supérieur 2015
• Stefan Silbernagl, Agamemnon Despopoulos. Atlas de poche Physiologie. Edition
Lavoisier
• Simon Idelman, Jean Verdetti. Endocrinologie et communication cellulaire. EDP Sciences
2000
• Harvey Lodish, Arnold Berk, S Lawrence Zipursky, Paul Matsudaira, David Baltimore,
and James Darnell. Molecular Cell Biology. 4th edition. W. H. Freeman and Company
2000. ISBN-10: 0-7167-3136-3
• Romaric Forêt. Dictionnaire des sciences de la vie. De Boeck Supérieur 2018
• M. Dehimat. Communication et signalisation cellulaire.
• Hervé Guenrad. Physiologie Humaine. 3ème édition
• Docteur Serge Bottari. Les récepteurs membranaires. Université Joseph Fourier 2006-
2007
148
Références
• Caroline Fasano, Abel Hiol, Jean-Pierre Miolan et Jean-Pierre Niel. Les sphingolipides :
vecteurs d’agents pathogènes et cause de maladies génétiques. M/S : médecine
sciences. 2006. 22 (4), 411-415
• Theodora Bejan-Angoulvant, Jean-Francois Arnal. Hormones endogènes et exogènes
• Biochimie des hormones et leurs mécanismes d’action : récepteurs membranaires
• Robert. Signalisation cellulaire et cancer
• Aurelia Bourcier. Thérapie génique de l’insuffisance cardiaque par les
phosphodiestérases
• A. Raisonnier. Molécules informationnelles, Paris, 2003
• Pfister. La transmission de signal utilisant les seconds messagers. Reproduction Nutrition
Development, EDP Sciences, 1989, 29 (6), pp.639-651

149
Références
• Vander. Physiologie humaine. 6ème édition
• Lubert Srayer. Biochimie. 6ème édition 2003
• Hind Mehel. Rôle et régulation de la phosphodiestérase de type 2 dans l’insuffisance
cardiaque. Paris. 2013
• S. Boutayeb et al. Pathologie Biologie 60 (2012) 229-233
• https://pharmacomedicale.org/pharmacologie/pharmacologie-medicale-vue-d-
ensemble/33-signalisation-cellulaire-notion-de-second-messager 29 novembre 2019
• https://www.slideserve.com/dino/communication-signalisation
• http://www8.umoncton.ca/umcm-gauthier_didier/bc4223/sgn/sgn4Cpip.html
• https://www.pharmacorama.com/pharmacologie/medicaments-
generalite/communications-intercellulaires/recepteurs/
• https://www.medicinus.net/communication-intercellulaire-signaux-chimiques/
150
Merci de votre attention

151

Vous aimerez peut-être aussi