Dans Cet Ouvrage
Dans Cet Ouvrage
Dans Cet Ouvrage
1. Introduction
Le premier tome de Masculin/Féminin réunit douze articles publiés dans différentes revues entre
1979 et 1993. Il s’interroge sur les fondements sociaux de la domination des hommes sur les femmes
dans les sociétés humaines. Françoise Héritier, anthropologue de la parenté et africaniste, cherche à
« débusquer au sein de chaque société les invariants culturels concernant les représentations du
masculin et du féminin » (p. 9). L’ouvrage, très pédagogique, vise au cœur même de l’entreprise
anthropologique. À travers de très nombreux exemples, il entreprend de cerner « l’ensemble
complexe des idées et valeurs » qui sous-tendent une inégalité considérée comme allant de soi,
comme étant naturelle.
Toutefois, si Masculin/Féminin est un ouvrage théorique, son objectif principal est orienté vers
l’action : il s’agit de bien connaître les causes de ces disparités et de la domination masculine pour
mieux pouvoir les combattre. Françoise Héritier souligne en effet l’urgence d’agir contre la mise en
sujétion de la femme.
Pour ce faire, elle entreprend de mettre en évidence des « pivots » de la différence hiérarchique
entre les sexes : les thématiques de la fécondité et de la stérilité ; le statut des humeurs du corps ; et
les représentations culturelles dominantes de la masculinité et de la féminité. Elle montre que ces
thématiques sont étroitement imbriquées et participent de la façon dont l’homme se représente le
monde ainsi que sa place dans le monde (cosmogonie, institutions sociales, compréhension et
représentation des processus biologiques, etc.).
Enfin, l’anthropologue, qui a été sollicitée par la République française dans le cadre de la réflexion
sur le mariage et l’adoption des couples de même sexe, prolonge la réflexion en développant les
problématiques engendrées par les techniques de procréation médicalement assistées (P.M.A.).
La hiérarchie entre les sexes, Françoise Héritier l’observe d’abord chez les Samos du Burkina Faso,
son premier terrain d’étude. Puis, en comparant les différents systèmes de parenté dans le monde,
elle détermine les invariants qui définissent les rapports entre le masculin et le féminin. Elle fait
notamment la découverte inédite de l’asymétrie du rapport entre germains de sexes différents : dans
quelque société que ce soit, une femme ne peut être l’aînée de son frère cadet. C’est à partir de
cette découverte que Françoise Héritier développe le concept de « valence différentielle des sexes »,
désormais incontournable pour penser les logiques de la parenté et de la domination masculine.
Ce concept traduit une représentation hiérarchisée des rapports homme/femme, plaçant les femmes
dans une situation de subordination, et partagée par toutes les sociétés. Autrement dit, dans le
champ social de la parenté, dans le fonctionnement des différents groupes humains de par le monde,
le masculin domine le féminin.
Or, pour expliquer cette inégalité universellement observable, Françoise Héritier écarte rapidement
le déterminisme biologique d’une prétendue faiblesse physique féminine : « Il s’agit moins d’un
handicap physique du côté féminin (fragilité, moindre poids […]) que de l’expression d’une volonté
de contrôle de la reproduction de la part de ceux qui ne disposent pas d’un pouvoir si particulier » (p.
25). L’anthropologue soutient donc la thèse suivant laquelle la hiérarchie des genres serait née de
l’incapacité des hommes à procréer et de la volonté de maîtriser ce « pouvoir » biologique.
Avec le concept de valence différentielle des sexes, Françoise Héritier, dont les recherches se situent
dans le prolongement du structuralisme de Claude Lévi-Strauss, vient compléter les travaux de ce
dernier. Lévi-Strauss proposait en effet trois invariants au fonctionnement des sociétés humaines (le
« tripode social ») : la prohibition de l’inceste, la répartition sexuelle des tâches et une forme légale
ou reconnue d’union stable. Pour Héritier, la valence différentielle des sexes est un quatrième pilier
qui vient unir tous les autres. Inscrite au cœur des systèmes de parenté, elle a des conséquences
profondes dans l’ensemble des sociétés humaines, à la fois matérielles, cognitives, sociales et
culturelles.
L’explication de la valence différentielle des sexes repose donc pour Françoise Héritier sur la volonté
de l’homme d’avoir un contrôle sur sa descendance. En effet, celui-ci se trouve confronté à un
invariant biologique incontestable : seules les femmes peuvent mettre au monde des enfants, qu’ils
soient filles ou garçons. Pour obtenir la maîtrise de la procréation, il a fallu que les hommes exercent
un contrôle sur le corps des femmes.
Nombreux sont les mythes qui expliquent qu’aux origines du monde, les hommes concevaient les
enfants mâles et que les femmes engendraient les filles. Ces mythes justifient des représentations
sociales répandues dans de nombreuses sociétés, reposant sur la croyance que, si les femmes
conçoivent les enfants, elles ne peuvent pas « faire » seules des garçons. Que, dans de nombreuses
représentations culturelles de la reproduction, les garçons soient aussi le fait des hommes est une
manière de leur redonner une place active dans la procréation. De là ces pensées de la conception
impliquant que le sperme de l’homme nourrisse le fœtus pendant la grossesse ou soit à l’origine
d’une bonne lactation de la mère quand l’enfant est en bas âge.
C’est donc à partir de cette différence biologique originelle que toutes les sociétés humaines ont
construit la domination de l’homme sur la femme. De nombreuses variantes de cette domination
sont observables, des plus douces aux plus rudes pour les femmes. Mais ce qui est ici difficile à
appréhender, c’est l’universalité de ce principe de domination des femmes, et le fait qu’il soit tout de
même une construction sociale. La valence différentielle des sexes se tient alors à la charnière entre
l’universalité de la nature humaine et la pluralité des cultures, de la même manière que s’y tient,
d’après Lévi-Strauss, l’invariant de la prohibition de l’inceste.
Pour répondre à cette difficulté d’entendement, Françoise Héritier explique qu’il faut considérer qu’il
n’existe par ailleurs qu’un nombre fini de systèmes de parenté. Or, parmi ces systèmes possibles, un
cas est absolument exclu : celui où le principe féminin l’emporterait sur le masculin (le matriarcat
n’existe pas). Aucun système de parenté, aucune terminologie, ne considère la sœur aînée (en âge)
de son frère comme son aînée. La sœur, aînée ou non, restera toujours une cadette. Cette remarque
rend l’universalité du principe de la domination des femmes plus aisément admissible en apportant
une preuve concrète à l’analyse : au-delà de la diversité des cultures, s’il n’existe qu’un nombre fini
de systèmes de parenté, celui qui se distinguerait par la prééminence du féminin sur le masculin est
bien exclu. Or, cette option est envisageable, elle aurait pu être réalisée ; mais elle ne l’est pas, dans
aucune culture.
Les recherches de Françoise Héritier ont permis une réévaluation de la place du corps en
anthropologie. Le corps et les événements qui touchent au corps sont, pour Héritier, le premier objet
de réflexion de la conscience humaine. La naissance, la procréation, la mort, la maladie, etc., sont
autant de « butoirs pour la pensée », selon l’expression bien connue de l’anthropologue, autant
d’obstacles universels à l’entendement, de thématiques et de questionnements communément
partagés autour desquels tourne la pensée humaine.
Telle une grille de lecture, le corps a fourni des catégories de pensée qui ont permis aux individus et
aux sociétés de lire le monde. Les humeurs du corps (sang, sperme, lait, sueur, salive) en sont un
exemple percutant que le premier tome de Masculin/Féminin analyse dans le détail. Le fait qu’il y ait
de toute évidence du masculin et du féminin dans l’humanité et dans la nature est le point de départ
d’une représentation binaire du monde. Celle-ci conduit à une association de paires, dont l’un des
deux éléments est plus parfait et plus maîtrisé que l’autre : l’homme perd son sang volontairement
au combat, tandis que la femme ne peut le retenir pendant ses règles ; le sperme est plus parfait que
le lait, etc. Il y a donc de l’universel dans la manière qu’ont les hommes de penser le monde à partir
d’oppositions binaires : chaud/froid, haut/bas, dur/mou, actif/passif, rêche/lisse, etc.
Ces oppositions sont hiérarchisées et affectées à un genre (masculin ou féminin). Mais, d’une culture
à l’autre, l’attribution des oppositions peut changer de sexe. Les termes sont affectés au masculin ou
au féminin et sont alors valorisés ou non. Inerte/actif et faible/fort, sont quasi universellement
associés au féminin/masculin. Dans la culture française, l’actif est masculin et valorisé car il symbolise
le pouvoir ; dans la culture chinoise, le passif est masculin, mais il est aussi valorisé car il symbolise la
maîtrise de soi.
Tout au long de l’ouvrage, Françoise Héritier démontre que ce qui relève de l’universel, autrement
dit l’invariant culturel, n’est pas pour autant invariable, puisque tout est culturel et non pas
déterminé biologiquement. De nouvelles manières d’envisager la parentalité, la filiation et la
procréation sont ainsi toujours possibles. Elles peuvent permettre, et c’est le souhait des féministes,
d’évoluer vers des sociétés plus égalitaires.
La contraception et la maîtrise de leur propre fécondité sont l’exemple d’une évolution essentielle et
libératrice pour les femmes. Les deux derniers chapitres de Masculin/Féminin proposent donc
quelques réflexions sur la question de la Procréation Médicalement Assistée (P.M.A), pour laquelle
l’anthropologue a été sollicitée par le gouvernement français. Elle compare différentes solutions
mises en place dans plusieurs sociétés concernant la stérilité et la reproduction aidée par un tiers,
avant d’en dégager certaines constantes. Elle rappelle d’abord que, de tous temps et en tous lieux,
les sociétés ont cherché à pallier les problèmes de stérilité par leurs moyens propres, en faisant
toujours appel à un tiers, puisque la reproduction bisexuée est un impératif biologique.
La première constante relevée est que l’affirmation postulant que le social serait du côté de l’artifice
et le biologique du côté de la nature n’a pas de sens. La filiation est en effet toujours sociale (et non
pas exclusivement biologique) et il n’est pas possible d’envisager une formule « radicalement
différente » de celles répertoriées ; c’est la seconde constante.
En effet, le lien social prime toujours sur le lien biologique, dans toutes les sociétés, et c’est une
troisième constante : « Au total, il n’existe pas jusqu’à nos jours de sociétés humaines qui soient
fondées sur la seule prise en considération de l’engendrement biologique, ou qui lui auraient
reconnu la même portée que celle de la filiation socialement définie » (p. 258). La filiation est donc
différente de la pure conception. En ce sens, la déstabilisation et la fragilisation possibles de l’enfant
procèderont non pas du type de conception qui aura été à l’origine de son existence, mais du regard
d’autrui en cas de non-reconnaissance officielle de sa filiation.
L’anthropologue rappelle aussi que, si toutes les sociétés cherchent à pallier les problèmes de
stérilité, c’est que celle-ci est perçue comme un malheur, les enfants comme une richesse et la
procréation comme un devoir envers la société, envers les ancêtres et le lignage ainsi qu’envers soi-
même. Si elle ne formule aucun jugement, Françoise Héritier ne voit pas d’obstacle anthropologique
à la P.M.A., considérant que celle-ci se situe dans la continuité des solutions déjà pratiquées de par le
monde par les sociétés humaines pour répondre à la problématique de l’infertilité ou des naissances
illégitimes.
6. Conclusion
En prolongeant les recherches de Claude Lévi-Strauss, Françoise Héritier déchiffre le monde à partir
d’une conception « matérialiste » de la pensée humaine, qui part du corps comme premier objet
d’observation, de questionnement et de représentation du monde. Elle pose le corps et les « butoirs
de la pensée » comme des universels : le corps serait au fondement des appareils conceptuels des
sociétés. Ce faisant, l’anthropologue replace la thématique corporelle au cœur de la discipline
anthropologique.
7. Zone critique
« Valence » est aux origines une notion du lexique de la chimie. C’est la mesure des propriétés de
substitution, saturation ou combinaison d’un élément. Les atomes sont des associations de
molécules qui répondent à des règles d’interactions que l’on pourrait vulgairement décrire ainsi :
selon le nombre et les qualités de « crochets » de chaque molécule, elles « s’accrochent » (ou pas)
les unes aux autres pour composer un élément complexe.
La science psycho-sociale emprunte cette métaphore dans les années 1960 pour appréhender ce qui,
chez les individus, fait attraction ou répulsion pour un objet, un sujet, une situation… Telle une
molécule, chacun.e de nous évolue avec des caractéristiques et des points de vue qui le disposent à
ressentir des émotions positives ou négatives dans tel ou tel contexte et à se ressentir en plus ou
moins grande capacité à établir des interactions favorables et à trouver une place satisfaisante dans
un environnement donné.
De quelles façons le « masculin l’emporte sur le féminin »
Françoise Héritier parle pour la première fois de « valence différentielle des sexes » en 1981, dans un
ouvrage intitulé L’exercice de la parenté, qui porte sur les systèmes d’alliance familiale. A savoir les
règles socialement construites qui organisent l’union de nature conjugale d’une femme et d’un
homme : qu’en attendent les familles, qu’y projette la communauté/la société, qu’est-ce que ça
implique de distribution des rôles et des fonctions au sein des foyers mais aussi dans ce que l’on
appelle l’espace public, qu’est-ce que ça induit pour l’éducation des futures générations ?
Héritier fait le constat que toute cette organisation place le masculin en son centre et répond à
l’intérêt d’une prévalence sociale des hommes : de la loi salique qui purement et simplement écarte
les filles de l’héritage à une vision des droits des femmes comme des concessions qui leur sont faites
(prière de remercier pour les « progrès » !), en passant par l’usage des femmes comme « valeur
d’échange » (dans une perspective esclavagiste pure et simple, mais aussi de façon symbolique dans
leur assimilation à un argument de vente — comme dans certaines publicités — ou à des marqueurs
de richesse et puissance — comme, par exemple, quand on dit d’un homme « bon vivant » qu’il aime
« les bons vins, les montres de luxe et… les femmes »). Au final, Héritier établit l’hypothèse d’une «
forme de contrat entre hommes » (qui les dépasse individuellement, s’entend) pour préserver une
hiérarchie des sexes en leur faveur.
Mais pourquoi, alors, Françoise Héritier crée-t-elle un concept alors que depuis plusieurs années déjà
a été forgé celui de « domination masculine » que notamment son confrère anthropologue Maurice
Godelier a choisi d’employer pour évoquer la hiérarchie des genres et que plus tard Pierre Bourdieu
reprendra à son compte?
La réponse est du côté d’un structuralisme moins systémique et surtout moins marxiste chez Héritier
que chez d’autres intellectuel.les des années 1970 qui veulent dupliquer l’idée de lutte de classe aux
rapports de genre, en suggérant l’idée d’une guerre des sexes de facture similaire à la relation
inégalitaire et conflictuelle qui oppose classes bourgeoises dominantes et classes laborieuses
dominées. Mais ce qui fait échouer la transposition de la lutte des classes vers la lutte des sexes, c’est
une dimension unique du rapport de genre : la reproduction.
Pour Françoise Héritier, la construction hiérarchique qui place le féminin sous le masculin procède de
la nécessité pour les hommes de prendre le contrôle de ce qu’il leur est impossible sans passer par le
corps d’une femme : se reproduire. « Parce que les hommes n’enfantent pas directement avec leur
propre corps, alors que les femmes enfantent des filles et des garçons, ils ont fait en sorte que les
corps féminins soient à leur disposition. » disait-elle en 2016.
La domination masculine est ensuite l’expression de tous les moyens et de toutes les formes de cette
mise à disposition : limitation des libertés des femmes, insécurisassions dans l’espace public, écarts
de traitement, résistance à l’autonomisation (financière, et pas seulement) des femmes, sexisme et
essentialisation systémique etc.
Aussi, Héritier ne contestait pas la domination masculine mais la regardait plutôt comme le résultat
de la « valence différentielle ».
L’essentiel de ce que décrit Françoise Héritier se joue sur le terrain symbolique, en particulier dans
les sociétés contemporaines occidentales qui donnent l’apparence d’une libération des femmes
accomplie et d’une égalité en progrès. Mais seulement l’apparence, car la différence d’appréciation
de la valeur du féminin et de celle du masculin est loin d’être dissoute.
Pour le comprendre, il faut observer que ce qui se rapporte culturellement au masculin est plus
valorisé (financièrement comme symboliquement) que ce qui est attribué au féminin. Ce qui fait que
pour une femme, c’est valorisant d’aller vers un métier dit « d’homme », comme une forme
d’ascension sociale, mais c’est l’inverse pour un homme qui s’oriente vers un métier dit « de femme
».
Une asymétrie qui permet en partie d’expliquer qu’on parvienne, avec détermination et en y mettant
les moyens, à accroître la mixité dans les filières majoritairement masculines tandis que l’on n’avance
quasiment pas d’un pouce en matière d’augmentation du nombre d’hommes dans les filières
majoritairement féminines.
Traditionnellement, on appelle une fille qui va vers le masculin un « garçon manqué » (l’adage
populaire complète « c’est à dire une fille réussie », ce qui en dit long…). La désignation de « garçon
manqué » est ambiguë pour la femme qui l’endosse en ce que d’un côté, cela souligne une trahison
de son genre (avec tout le bagage suspicieux qui fait cortège : elle est possiblement « pire qu’un mec
», premier reproche adressé à une « reine des abeilles ») ; mais d’un autre côté, cela indique un
tempérament audacieux, fonceur, appétent au risque, plein de panache… Même coûteuse, la
valorisation par l’adoption des codes masculins est plutôt félicitée chez les femmes.
La symétrique n’existe pas pour les hommes : celui qui va vers le « féminin » n’est pas nommé
comme l’est « la fille garçon manqué », à moins que ce ne soit par l’a priori sur son orientation
sexuelle exprimé avec un mépris qui flirte volontiers avec l’insulte homophobe. Dans la valence
différentielle des sexes, la femme qui n’endosse pas (toute) la féminité peut gagner en valeur ;
l’homme qui n’endosse pas (toute) la masculinité est dépréciée.
C’est bien un frein socio-culturel à « l’être soi » authentique que cette valence différentielle des sexes
actionne, obligeant les hommes à être « des hommes, des vrais », selon les codes traditionnels de la
masculinité et condamnant les femmes à être moins que des hommes si elles s’inscrivent dans les
codes traditionnels de la féminité sans pour autant gagner en reconnaissance si elles empruntent les
codes de la masculinité. Ceci amène à deux types d’action nécessaires :
1/ axer la lutte contre les stéréotypes non tant sur leur élimination (car c’est assez illusoire, ainsi que
l’explique notre intervenant Patrick Scharnitzky) que sur la neutralisation de leurs effets
valorisants/dévalorisants.
2/ reporter l’appréhension de la valeur des individus (traditionnellement évaluée par des critères
objectivés et/ou inconscients de confirmation aux attentes) sur la valorisation de leur authenticité et
de leur potentiel à developper une diversité intérieure (c’est à dire une agilité à jouer de tous les
codes et sur tous les registres en fonction des contextes). Cela implique bien sûr de la part des
organisations de vraies politiques d’inclusion autorisant chacun.e à être soi-même pour donner le
meilleur de son potentiel au collectif.