Penal Procedure Code Algeria 1966
Penal Procedure Code Algeria 1966
Penal Procedure Code Algeria 1966
( JORA N° 48 du 10-06-1966 )
DISPOSITIONS PRELIMINAIRES
DE L'ACTION PUBLIQUE ET DE L'ACTION CIVILE
Art. 1er. - L'action publique pour l'application des peines est mise
en
mouvement et exercée par les magistrats ou par les fonctionnaires
auxquels
elle est confiée par la loi.
Cette action peut être aussi mise en mouvement par la partie lésée,
dans
les conditions déterminées par le présent code.
Art. 3. - L'action civile peut être exercée en même temps que l'action
publique et devant la même juridiction.
Elle sera recevable pour tous chefs de dommages, aussi bien matériels
que
corporels ou moraux, qui découlent des faits objets de la poursuite.
TITRE 1er
DE LA RECHERCHE ET DE LA CONSTATATION DES INFRACTIONS
Art. 11. - Sauf dans les cas où la loi en dispose autrement, et sans
préjudice des droits de la défense, la procédure au cours de l'enquête
et de
l'instruction est secrète.
Chapitre I
De la police judiciaire
Art. 16. - Les officiers de police judiciaire ont compétence dans les
limites territoriales où ils exercent leurs fonctions habituelles.
Art. 26. - Les gardes champêtres des communes adressent leurs procès-
verbaux
aux procureurs de la République par l'intermédiaire du commissaire de
police
ou de l'officier de police, chef des services de sécurité publique de
la
localité ou, à défaut, du commandant de brigade de gendarmerie.
Cet envoi au destinataire doit avoir lieu dans les cinq jours au plus
tard,
y compris celui où ils ont constaté le fait objet de leur procès-
verbal.
Art. 27. - Les fonctionnaires et agents des administrations et
services
publics auxquels des lois spéciales attribuent certains pouvoirs de
police
judiciaire, exercent ces pouvoirs dans les conditions et limites fixées
par
ces lois.
Chapitre II
Du ministère public
L'action publique est exercée par les membres du parquet sous son
contrôle.
Il peut être mis fin à ses fonctions, dans les mêmes formes.
Titre II
DES ENQUETES
Chapitre I
Du crime ou délit flagrant
Art. 43. - Dans les lieux où un crime a été commis, il est interdit,
sous
peine d'une amende de 100 à 500 DA, à toute personne non habilitée, de
modifier avant les premières opérations de l'enquête judiciaire l'état
des
lieux et d'y effectuer des prélèvements quelconques.
Art. 60. - Lorsque le juge d'instruction est présent sur les lieux, il
accomplit les actes de police judiciaire prévus au présent chapitre.
Art. 61. - Dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant, puni
d'une
peine d'emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender
l'auteur
et le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche.
Chapitre II
De l'enquête préliminaire
Titre III
DES JURIDICTIONS D'INSTRUCTION
Chapitre 1er
Du juge d'instruction
Il est établi une copie de ces actes ainsi que toutes les pièces de la
procédure ; chaque copie est certifiée conforme par le greffier ou
l'officier
de police judiciaire commis, mentionné à l'alinéa 5 du présent article.
Elle peut être contestée par le ministère public, par l'inculpé ou par
une
autre partie civile.
Art. 76. - Toute partie civile qui ne demeure pas dans le ressort du
tribunal où se fait l'instruction, est tenue d'y élire domicile, par
déclaration au juge d'instruction.
L'appel est porté devant la cour, statuant dans les mêmes formes que
le
tribunal.
Art. 81. - Les perquisitions sont effectuées dans tous les lieux où
peuvent
se trouver des objets dont la découverte serait utile à la
manifestation de
la vérité.
Art. 93. - Les témoins, avant d'être entendus sur les faits, sont
invités à
indiquer leurs nom, prénom, âge, état, profession, demeure, à dire
s'ils sont
parents ou alliés des parties, s'ils sont à leur service ou s'ils sont
frappés d'incapacité. Il est fait mention au procès-verbal de ces
demandes
et réponses.
Art. 98. - Toute personne qui, après avoir publiquement fait connaître
les
auteurs d'un crime ou d'un délit, refuse de répondre aux questions qui
lui
sont posés à cet égard, par le juge d'instruction, peut être déférée au
tribunal compétent et condamnée à un emprisonnemsnt d'un mois à un an
et à
une amende de 1.000 à 10.000 DA ou à l'une de ces deux peines
seulement.
Art. 109. - Le juge d'instruction peut, selon les cas, décerner mandat
d'amener, de dépôt ou d'arrêt.
Art. 111. - Si l'inculpé est déjà détenu pour une autre cause, la
notification peut lui être faite par le surveillant, chef de la maison
d'arrêt qui lui en délivre copie.
Art. 113. - Tout inculpé arrêté en vertu d'un mandat d'amener qui a
été
maintenu plus de quarante huit heures dans la maison d'arrêt, sans
avoir été
interrogé, est considéré comme arbitrairement détenu.
Art. 125. - Dans les cas autres que ceux prévus à l'article 124, la
détention préventive ne peut excéder quatre mois. Si le maintien en
détention
apparaît nécessaire, le juge d'instruction peut prolonger la détention
par
ordonnance spécialement motivée, d'après les élements de la procédure,
rendue
sur les réquisitions également motivées, du procureur de la République.
Chaque prolongation ne peut être prescrite pour une durée de plus de
quatre
mois.
Art. 132. - La mise en liberté provisoire, dans tous les cas où elle
n'est
pas de droit, peut être subordonnée à l'obligation de fournir un
cautionnement.
Ce cautionnement garantit :
1°) la représentation de l'inculpé à tous les actes de la procédure
pour
l'exécution du jugement ;
2°) le paiement dans l'ordre suivant :
a) des frais avancés par la partie civile ;
b) des frais faits par la partie publique ;
c) des amendes ;
d) des restitutions ;
e) des dommages et intérêts.
La décision de mise en liberté détermine la somme affectée à chacune
de deux
parties du cautionnement.
Art. 137. - L'accusé qui a été mis en liberté provisoire ou qui n'a
jamais
été détenu au cours de l'information doit se constituer prisonnier au
plus
tard la veille de l'audience.
L'ordonnance de prise de corps est exécutée si, dûment convoqué par la
voie
administrative au greffe du tribunal criminel et sans motif légitime
d'excuse, l'accusé ne se présente pas au jour fixé pour être interrogé
par le
président du tribunal.
Art. 144. - Les experts sont choisis sur une liste dressée par les
cours,
aprés avis du ministère public.
Les modalités d'insription et de radiation sont fixées par arrêté du
ministre de la justice.
Atitre exceptionnel, les juridictions peuvent, par décision motivée,
choisir
des experts ne figurant sur aucune de ces listes.
Art. 146. - La mission des experts, qui ne peut avoir pour objet que
l'examen des questions d'ordre technique, doit toujours être précisée
dans la
décision qui ordonne l'exprertise.
Art. 148. - Toute décision commettant des experts doit leur impartir
un
délai pour remplir leur mission. Si des raisons particulières
l'exigent, ce
délai peut être prorogé sur requête des experts et par décision motivée
rendue par le magistrat ou la juridiction qui les a désignés. Les
experts qui
ne déposent pas leurs rapports dans le délai qui leur a été imparti,
peuvent
être immédiatement remplacés et doivent rendre compte des
investigations
auxquelles ils ont déja procédé. Ils doivent aussi restituer dans les
quarante huit heures les objets, pièces et documents qui leur auraient
été
confiés en vue de l'accomplissement de leur mission. Ils peuvent être,
en
outre, l'objet de mesures disciplinaires allant jusqu'à la radiation
des
listes prévues par l'article 144.
Les experts doivent remplir leur mission en liason avec le juge
d'instruction ou le magistrat délégué ; ils doivent le tenir au courant
du
développement de leurs opérations et le mettre à même de prendre à tout
moment, toutes mesures utiles.
Le juge d'instruction, au cours de ses opérations, peut toujours, s'il
l'estime utile, se faire assister d'experts.
Art. 149. - Si les experts demandent à être éclaires sur une question
échappant à leur spécialité, le juge peut les autoriser à s'adjoindre
des
techniciens nommément désignés et spécialement qualifiés par leur
compétence.
Les techniciens ainsi désignés, prêtent serment dans les conditions
prévues
à l'article 145.
Leur rapport sera annexé intégralement à celui mentionné à l'article
153.
Art. 168. - Il est donné avis dans les vingt-quatre heures par lettre
recommandée, au conseil de l'inculpé et de la partie civile de toutes
ordonnances juridictionnelles.
Dans les même formes et délais, les ordonnances de réglement sont
portées à
la connaissance de l'inculpé et les ordonnances de renvoi ou de
transmission
des pièces au procureur général, à celle de la partie civile. Si
l'inculpé
est détenu, la communication lui en est faite par l'intermédiaire du
surveillant chef de la maison d'arrêt.
Les ordonnances dont l'inculpé ou la partie civile peut interjeter
appel
leur sont notifiées dans les vingt-quatre heures.
Avis de toute ordonnance non conforme à ses réquisitions est donné au
procureur de la République par le greffier le jour même où elle est
rendue.
Art. 171. - Le droit d'appel appartient également dans tous les cas au
procureur général ; il doit notifier son appel aux parties dans les
vingt
jours qui suivent l'ordonnance du juge d'instruction.
Ni ce délai d'appel, ni l'appel interjeté ne suspendent l'exécution de
l'ordonnance de mise en liberté provisoire.
Chapitre II
De la chambre d'accusation de la cour
Art. 180. - Dans les causes dont sont saisis les tribunaux, à
l'exception
toutefois du tribunal criminel, et jusqu'à l'ouverture des débats, le
procureur général, s'il estime que les faits sont susceptibles d'une
qualification criminelle, ordonne l'apport des piéces, met l'affaire en
état
et la soumet avec son réquisitoire à la chambre d'accusation.
Art. 183. - Les parties et leurs conseils sont admis jusqu'au jour de
l'audience à produire des mémoires qu'ils communiquent au ministère
public et
aux autres parties. Ces mémoires sont déposés au greffe de la chambre
d'accusation et visés par le greffier avec l'indication du jour et de
l'heure du dépôt.
Art. 200. - Hors le cas prévu à l'article 181, les dispositifs des
arrêts
sont, dans les trois jours, par lettre recomandée, portés à la
connaissance
des conseils des inculpés et des parties civiles.
Dans les mêmes formes et délais, les dispositifs des arrêts de non-
lieu sont
portés à la connaissance des inculpés, les dispositifs des arrêts de
renvoi
devant le tribunal, statuant en matiére délictuelle ou
contraventionnelle
sont portés à la connaissance des inculpés et des parties civiles. Les
arrêts
contre lesquels les inculpés ou les parties civiles peuvent former un
pourvoi en cassation, leur sont notifiés à la requête du procureur
général,
dans les trois jours.
Art. 201. - Les dispositions des articles 157, 159 et 160, relatives
aux
nullités de l'information, sont applicables au présent chapitre ; la
régularité des arrêts de la chambre d'accusation et celle de la
procédure
antérieure, lorsque cette chambre a statué sur le réglement d'une
procédure,
relève du seul contrôle de la Cour supême.
Art. 205. - Il peut saisir la chambre d'accusation afin qu'il soit par
elle
statué sur le maintien en détention d'un inculpé.
Art. 207. - Elle est saisie soit parle procureur général, soit par son
président, des manquements relevés à la charge des officiers de police
judiciaire dans l'exercice de leurs fonctions. Elles peut se saisir
d'office,
à l'occation de l'examen de la procédure qui lui est soumise.
LIVRE II
DES JURIDICTIONS DE JUGEMENT
TITRE I
DISPOSITIONS GENERALES
Chapitre I
De l'administration de la preuve
Art. 215. - Sauf dans les cas où la loi en dispose autrement, les
procés-verbaux et les rapports constatant les crimes et délits ne
valent qu'à
titre de simples renseignements
Art. 216. - Dans les cas où les officiers de police judiciaire, ou les
agents de police judiciaire ou les fonctionnaires et agents chargés de
certaines fonctions de police judiciaire, ont reçu d'une disposition
spéciale
de la loi le pouvoir de constater des délits par des procés-verbaux ou
des
rapports, ces procés-verbaux ou rapports sont valables jusqu'à preuve
contraire. Celle-ci ne peut être rapportée que par écrit ou par
témoins.
Art. 218. - Les matiéres donnant lieu à des procés-verbaux faisant foi
jusqu'à inscription de faux, sont réglées par des lois spéciales.
A défaut de dispositions expresses, la procédure de l'inscription de
faux
est réglée comme il est dit au titre I du livre V.
Art. 220. - Les témoins sont cités ainsi qu'il est dit aux articles
439 et
suivants.
Art. 222. - Toute personne citée pour être entendue comme témoin est
tenue
de comparaître, de prêter serment et de déposer.
Art. 225. - Les témoins déposent ensuite séparément, soit sur les
faits
reprochés au prévenu, soit sur sa personnalité et sur sa moralité.
Parmi les témoins cités, ceux qui sont produits par les parties
poursuivantes sont entendus les premiers, sauf au président à régler
lui-même, souverainement, l'ordre d'audition des témoins.
Peuvent également, lorsqu'il s'agit d'un délit ou d'une contravention,
avec
l'autorisation de la juridiction, être admises à témoigner, les
personnes
proposées par les parties, présentées à l'ouverture des débats sans
avoir été
réguliérement citées.
Art. 228. - Les mineurs de seize ans sont entendus sans prestation de
serment ; il en est de même des personnes frappées d'une peine
infamante.
Les ascendants, descendants, conjoint, fréres, soeurs et alliés au
même
degré de l'accusé, de l'inculpé ou prévenu, sont dispensés du serment.
Toutefois, les personnes visées aux alinéas précédents peuvent être
entendues sous serment, lorsque ni le ministère public ni aucune des
parties
ne s'y sont opposés.
Art. 230. - Le témoin qui est entendu plusieurs fois au cours des
mêmes
débats, nest pas tenu de renouveler son serment ; toutefois le
président peut
lui rappeler le serment qu'il a déjà prêté.
Art. 237. - Si, d'aprés les débats, la déposition d'un témoin paraît
fausse,
le président, soit d'office soit à la requête du ministère public ou de
l'une
des parties, peut ordonner spécialement à ce témoin de rester présent
aux
débats et en outre de demeurer dans la salle d'audience jusqu'au
prononcé de
la décision. En cas d'infraction à cet ordre, le président fait mettre
le
témoin en état d'arrestation.
Le président, avant de prononcer la clôture des débats adresse au faux
témoin présumé une dernière exhortation à dire la vérité et le prévient
ensuite que ses déclarations seront désormais tenues pour acquises en
vue de
l'application éventuelle des peines du faux témoignage.
Le président fait alors dresser par le greffier un procés-verbal des
additions, changements ou variations qui peuvent exister entre la
déposition
d'un témoin et ses précédentes déclarations.
Aprés lecture de la décision sur le fond, ou en cas de renvoi de
l'affaire,
le président ordonne que le témoin soit, par la force publique, conduit
sans
délai devant le procureur de la République qui requiert l'ouverture
d'une
information.
Le greffier transmet à ce magistrat une expédition du procés-verbal
qui a pu
être dressé par application de l'alinéa 3 du présent article.
Chapitre II
De la constitution de partie civile
Titre II
DU TRIBUNAL CRIMINEL
Chapitre I
De la compétence
Chapitre II
De la tenue des sessions du tribunal criminel
Art. 254. - La date d'ouverture des sessions est fixée par ordonnance
du
président de la cour, sur réquisitions du procureur général.
Chapitre III
De la composition du tribunal criminel
Chapitre IV
De la procédure préparatoire des sessions du tribunal criminel
Art. 272. - L'accusé communique librement avec son conseil qui peut
prendre
sur place connaissance de toutes les pièces du dossier sans que cela
puisse
provoquer un retard dans la marche de la procédure. Ce dossier est mis
à la
disposition du conseil, cinq jours au moins avant l'audience.
Art. 279. - Toute affaire en état d'être jugée doit être soumise au
tribunal
à sa plus prochaine session.
Chapitre V
De l'ouverture de la session
Art. 281. - Si, parmi les assesseurs jurés présents il en est qui ne
remplissent plus les conditions d'aptitude exigées par l'article 261 ou
qui
se trouvent dans un cas d'incapacité ou d'incompatibilité prévus par
les
articles 262 et 263, le président et les magistrats assesseurs,
ordonnent que
leurs noms soient rayés de la liste.
Il en est de même en ce qui concerne les noms des assesseurs jurés
décédés.
Si, à la suite de ces absences ou de ces radiations, il reste moins de
18
assesseurs jurés sur la liste, ce nombre est complété par les asseseurs
jurés
suppléants, suivant l'ordre de leur inscription sur la liste spéciale.
En cas
d'insuffisance, il est fait appel aux assesseurs jurés tirés au sort,
en
audience publique, parmi les assesseurs jurés de la ville inscrits par
la
liste annuelle.
Chapitre VI
Des débats
Art. 285. - Les débats sont publics à moins que la publicité ne soit
dangereuse pour l'ordre public ou les moeurs. Dans ce cas, le tribunal
déclare par un jugement rendu en audience publique. Toutefois, le
président
peut interdire l'accès de l'audience aux mineurs. Si le huis-clos a été
ordonné, seul le jugement sur le fond doit être prononcé en audience
publique.
Les débats ne peuvent être interrompus et doivent continuer jusqu'à ce
que
la cause soit terminée par le jugement du tribunal. Ils peuvent
cependant
être suspendus pendant le temps nécessaire au repos des juges et de
l'accusé.
Art. 288. - L'accusé ou son conseil peut poser des questions par
l'intermédaire du président aux co-accusés et aux témoins.
La partie civile ou son conseil peut, dans les mêmes condition, poser
des
questions aux accusés et aux témoins.
Le ministère public peut poser directement des questions aux accusés
et aux
témoins.
Art. 290. - Si les accusés ou les conseils entendent faire valoir des
moyens tendant à contester la régularité de la procédure préparatoire
prévue
au chapitre IV du present titre ils doivent, à peine d'irrecevabilité,
déposer avant les débats au fond un seul et unique mémoire.
L'accusé, la partie civile et leurs conseils peuvent déposer des
conclusions
sur lesquelles le tribunal criminel sans la participation du jury, est
tenu
de statuer, le ministère public entendu.
L'incident peut toutefois être joint au fond.
Art. 305. - Le président déclare les débats clos et donne lecture des
questions posées.
S'il résulte des débats que le fait comporte une qualification légale
autre
que celle donnée par l'arrêt de renvoi, le président doit poser une ou
plusieurs questions subsidiaires.
<< La loi ne demande pas compte aux juges des moyens par lesquels il
se sont
convaincus ; elle ne leur prescrit pas de règles desquelles ils doivent
faire
particulièrement dépendre la plénitude et la suffisance dune preuve ;
elle
leur prescrit de s'interroger eux-mêmes, dans le silence et le
recueillement
et de chercher, dans la sincérité de leur conscience, quelle impression
ont
faite, sur leur raison, les preuves rapportées contre l'accusé, et les
moyens
de sa défense. La loi ne leur fait que cette question, qui renferme
toute la
mesure de leurs devoirs :
Chapitre VII
Du jugement
Section I. - De la délibération
Le tribunal criminel statue dans les mêmes conditions sur les peines
accessoires ou complémentaires et sur les mesures de sûreté.
Mention des décisions est faite sur la feuille de questions qui est
signée,
séance tenante, par le président et par le premier assesseur juré
désigné ou,
s'il ne peut signer, par celui désigné par la majorité des membres du
tribunal criminel.
Les textes de loi dont il est fait application sont lus à l'audience
par le
président ; il est fait mention de cette lecture dans le jugement.
Art. 312. - Lorsque dans le cours des débats des charges sont relevées
contre l'accusé à raison d'autres faits, et lorsque le ministère public
a
fait des réserves aux fins de poursuites, le président ordonne que
l'accusé
acquitté soit, par la force publique, conduit sans délai devant le
procureur
de la République du siège du tribunal criminel qui doit immédiatement
requérir l'ouverture d'une information.
Chapitre VIII
De la contumace
Art. 320. - Si le contumax est condamné, ses biens, s'ils n'ont pas
fait
l'objet d'une confiscation, sont maintenus sous séquestre, et le compte
de
séquestre, est rendu à qui il appartiendra après que la condamnation
est
devenue irrévocable par l'expiration du délai donné pour purger la
contumace.
Art. 327. - Dans le cas prévu à l'article 326 si, pour quelque cause
que ce
soit, des témoins ne peuvent être entendus aux débats, leurs
dépositions
écrites et, s'il est nécessaire, les réponses écrites des autres
accusés du
même crime sont lues à l'audience ; il en est de même de toutes les
autres
pièces qui sont jugées, par le président, utiles à la manifestation de
la
vérité.
TITRE III
DU JUGEMENT DES DELITS ET CONTRAVENTIONS
DISPOSITIONS GENERALES
Sont des délits les infractions que la loi punit d'une peine de plus
de
2 mois à cinq ans d'emprisonnement ou de plus de 2.000 DA d'amende,
sauf
dérogations résultant de lois spéciales.
Sont des contraventions, les infractions que la loi punit d'une peine
de 2 mois d'emprisonnement ou au-dessous, ou de 2.000 DA d'amende ou
au-dessous, qu'il y ait ou non confiscation des choses saisies et
qu'elle
qu'en soit la valeur.
Elle n'est admise que si elle s'appuie sur des faits ou des titres
donnant
un fondement à la prétention du prévenu.
Art. 335. - La citation est délivrée dans les délais et formes prévus
par
les articles 439 et suivants.
Art. 336. - Toute personne ayant porté plainte est avisée par le
parquet
de la date de l'audience.
Les témoins du flagrant délit peuvent être requis verbalement par tout
officier de police judiciaire ou agent de la force publique. Ils sont
tenus
de comparaître sous peine des sanctions prévues par la loi.
Art. 348. - Lorsque le débat ne doit porter que sur les intérêts
civils,
le prévenu peut être représenté par un conseil.
S'il n'a pas fait choix d'un défenseur avant l'audience et s'il
demande
cependant à être assisté, le président peut en commettre un d'office.
Les parties et les témoins non entendus, ou ceux qui ont été invités à
rester à la disposition du tribunal, sont tenus de comparaître, sans
autre
citation, à l'audience de renvoi.
Art. 355. - Tout jugement doit être rendu en audience publique, soit à
l'audience même à laquelle ont eu lieu les débats, soit à une date
ultérieure.
Art. 358. - Dans la cas visé à l'article 357, alinéa 1er, s'il s'agit
d'un
délit de droit commun et si la peine prononcée est au moins d'une année
d'emprisonnement, le tribunal peut, par décision spécialement motivée,
décerner mandat de dépôt ou d'arrêt contre le prévenu.
Art. 366. - Dans le cas prévu par l'article 364, lorsque la partie
civile
a elle-même mis en mouvement l'action publique, le tribunal statue par
le
même jugement sur la demande en dommages et intérêts formée par la
personne
acquittée contre la partie civile pour abus de constitution de partie
civile.
Art. 369. - La partie civile succombe est tenue des frais. Il en est
de
même dans le cas visé par l'article 246.
Art. 375. - Si le tribunal estime que les objets placés sous la main
de la
justice sont utiles à la manifestation de la vérité ou susceptibles de
confiscation, il surseoit à statuer jusqu'à sa décision sur le fond.
Art. 378. - Lorsque la cour est saisie du fond de l'affaire, elle est
compétente pour statuer sur les restitutions dans les conditions
prévues
par les articles 372 à 375.
Chapitre II
Du jugement en matière de contravention
Art. 384. - Dans les trente jours qui suivent la réception du dit
avertissement, le contrevenant doit verser en une seule fois le montant
de
l'amende de composition entre les mains du percepteur du lieu de
l'infraction, soit en espèces, soit par mandat poste, soit par virement
au
compte de chèques-postaux dudit percepteur, soit par chèque barré ou
virement
de banque dans les conditions prévues pour le payement des
contributions
directes.
Art. 387. - Faute d'avoir reçu cet avis dans le délai de quarante
jours à
compter de la réception par le contrevenant de l'avertissement prévu à
l'article 383, le magistrat du ministère public fait citer le
contrevenant
devant le tribunal.
Art. 390. - Dans le cas où l'amende de composition n'a pas été payée
dans
le délai imparti, le tribunal procède et statue conformément aux
dispositions
des articles 394 et suivants.
Art. 391. - Les dispositions des articles 381 à 390 ne sont pas
applicables
dans les cas suivants :
Art. 392. - Dans les matières spécialement préves par la loi, les
contraventions peuvent donner lieu au paiement immédiat d'une amende
forfaitaire entre les mains de l'agent verbalisateur.
Art. 398. - Les dispositions des articles 285 alinéa 1er, 286 alinéa
1er,
288, 289, 295, 296 et 343, sont applicables à la procédure devant le
tribunal statuant en matière de contravention.
Art. 399. - Sont également applicables les règles édictées par les
articles
239 à 247 concernant la constitution de partie civile, par les articles
212
à 237 relatifs à l'administration de la preuve sous réserve de ce qui
est
dit à l"article 400, par les articles 238 à 352 relatifs aux
réquisitions
du ministère public et aux conclusions des parties et par l'article 355
relatif au jugement.
Section I. - Du défaut
Art. 407. - Sauf les cas prévus par les articles 245, 345, 347, 349 et
350,
toute personne régulièrement citée qui ne comparaît pas au jour et à
l'heure
fixés par la citation, est jugée par défaut ainsi qu'il est dit à
l'article
346.
Art. 408. - Le jugement rendu par défaut est notifié conformément aux
dispositions des articles 439 et suivants.
Art. 409. - Le jugement rendu par défaut est non avenu dans toutes ses
dispositions si le prévenu forme opposition à son exécution.
Cette opposition peut se limiter aux dispositions civiles du jugement.
Les autres parties en cause doivent dans tous les cas recevoir une
nouvelle
citation.
Chapitre IV
De l'appel des jugements en matière correctionnelle
et en matière de contravention
1° au prévenu,
2° à la personne civilement responsable,
3° au procureur de la République,
4° au procureur général,
5° aux administrations publiques dans le cas où celles-ci exercent
l'action
publique,
6° à la partie civile.
Art. 419. - Le procureur général forme son appel dans le délai de deux
mois
à compter du jour du prononcé du jugement.
Art. 423. - Une requête contenant les moyens d'appel peut être remise
dans
les délais prévus pour la déclaration d'appel au greffe du tribunal ;
elle
est signée de l'appelant ou d'un avocat ou d'un fondé de pouvoir
spécial.
Art. 428. - L'affaire est dévolue à la cour dans la limite fixée par
l'acte
d'appel et par la qualité de l'appelant ainsi qu'il est dit à l'article
433.
Art. 431. - L'appel est jugé à l'audience sur le rapport oral d'un
conseiller ; le prévenu est interrogé.
Les parties en cause ont la parole dans l'ordre suivant : les parties
appelantes, les parties intimées ; s'il y a plusieurs parties
appelantes ou
intimées, elles sont entendues dans l'ordre fixé par le président.
Si elle estime que l'appel, bien que recevable, n'est pas fondé, elle
confirme le jugement attaqué.
Dans les deux cas, elle condamne l'appelant aux dépens, à moins que
l'appel
n'émane du ministère public, les dépens étant alors laissés à la charge
du
Trésor.
Art. 434. - Si le jugement est réformé parce que la cour estime qu'il
n'y a
ni crime, ni délit, ni contravention, ou que le fait n'est pas établi
ou
qu'il n'est pas imputable au prévenu, elle renvoie celui-ci des fins de
la
poursuite sans peines ni dépens.
Art. 435. - Si le jugement est réformé parce que la cour estime que le
prévenu bénéficie d'une excuse absolutoire, elle se conforme aux
dispositions
de l'article 361.
Art. 436. - Si le jugement est réformé parce que la cour estime que le
fait
ne constitue qu'une contravention, elle prononce la peine et statue
s'il y
a lieu sur l'action civile.
Art. 437. - Si le jugement est annulé parce que la cour estime que le
fait
est de nature à entraîner une peine criminelle, la cour se déclare
incompétente. Elle renvoie le ministère public à se pourvoir ainsi
qu'il
avisera.
Titre IV
DES CITATIONS ET NOTIFICATIONS
Art. 441. - La notification des décisions, dans les cas où elle est
nécessaire, est effectuée à la requête du ministère public ou de la
partie
civile.
LIVRE III
DES REGLES PROPRES A L'ENFANCE DELINQUANTE
Titre I
DISPOSITIONS PRELIMINAIRES
Dans tous les cas, les mesures précitées doivent être prononcées
pour une
durée déterminée qui ne peut dépasser la date à laquelle le mineur aura
atteint l'âge de dix huit ans révolus.
Titre II
DES JURIDICTIONS D'INSTRUCTION ET DE JUGEMENT
POUR MINEURS DELINQUANTS
Art. 448. - Pour la poursuite des crimes et délits commis par les
mineurs
de seize ans, l'action publique est exercée par le procureur de la
république
près le tribunal auprès duquel siège le tribunal des mineurs.
Art. 454. - Le juge des mineurs avise des poursuites les parents,
tuteur
ou gardien connus.
A défaut du choix d'un défenseur par le mineur ou son représentant
légal,
il désigne ou fait désigner par le bâtonnier un défenseur d'office.
2° A un centre d'accueil ;
Art. 456. - Le délinquant qui n'a pas atteint l'âge de treize ans
révolus
ne peut, même provisoirement, être placé dans un établissement
pénitentiaire.
Art. 458. - Lorsque le juge des mineurs estime que les faits ne
constituent ni délit, ni contravention, ou qu'il n'existe pas de
charges
suffisantes contre le délinquant, il rend une ordonnance de non-lieu
dans les
conditions prévues à l'article 163.
Art. 459. - Lorsque le juge des mineurs estime que les faits ne
constituent qu'une contravention, il prononce le renvoi de l'affaire
devant
le tribunal dans les conditions prévues à l'article 164.
Art. 460. - Lorsque le juge des mineurs estime que les faits
constituent
un délit, il rend une ordonnance de renvoi devant le tribunal des
mineurs,
statuant en chambre du conseil.
Art. 461. - Les débats ont lieu à huis clos, les parties entendues
; le
mineur doit comparaître en personne assisté de son représentant légal
et,
éventuellement, de son conseil. Il est procédé, s'il y a lieu, à
l'audition
des témoins dans les formes ordinaires.
Elle peut être frappée d'appel dans les dix jours de son prononcé.
Cet
appel est porté devant la chambre des mineurs de la cour, prévue à
l'article
472.
Art. 472. - Dans chaque cour siège une chambre des mineurs.Un ou
plusieurs conseillers de la cour sont chargés des fonctions de
conseillers
déléguéss à la protection des mineurs, par arrêté du ministre de la
justice.
Art. 475. - Toute personne qui se prétend lésée par une infraction
qu'elle impute à un mineur de seize ans, peut se constituer partie
civile.
Art. 476. - L'action civile est dirigée contre le mineur avec mise
en
cause de son représentant légal.
Lorsque dans une même affaire étaient inculpés des majeurs et des
mineurs
et que les poursuites concernant ces derniers ont été disjointes,
l'action
civile, si la partie lésée entend l'exercer à l'égard de tous, est
portée
devant la juridiction répressive appelée à juger les majeurs. Dans ce
cas,
les mineurs n'assistent pas aux débats mais y sont seulement
représentés à
l'audience par leurs représentants légaux.
Le jugement peut être publié mais sans que le nom du mineur puisse
être
indiqué, même par des initiales, à peine d'une amende de 200 à 2.000
DA.
Titre III
DE LA LIBERTE SURVEILLEE
Art. 479. - Les délégués ont pour mission de veiller sur les
conditions
matérielles et morales de l'existence du mineur, sur sa santé, son
éducation,
son travail et sur le bon emploi de ses loisirs.
Ils rendent compte de leur mission au juge des mineurs par des
rapports
trimestriels.Ils doivent en outre lui adresser un rapport immédiat en
cas de
mauvaise conduite ou de péril moral du mineur, de services subis par
celui-ci, d'entrave systématique apportée à l'accomplissement de leur
mission
et d'une façon générale, de tout incident ou situation leur
apparaissant de
nature à justifier une modification des mesures de placement ou de
garde.
Art. 480. - Les délégués bénévoles sont nommés par le juge des
mineurs
parmi les personnes âgées de vingt-et-un an au moins, sans distinction
de
sexe ou de nationalité, dignes de confiance et aptes à conseiller les
mineurs.
Titre IV
DE LA MODIFICATION ET DE LA REVISION DES MESURES DE
SURVEILLANCE ET DE PROTECTION
Art. 482. - Quelle que soit la juridiction qui les ait ordonnées,
les
mesures prévues à l'article 444 peuvent être modifiées ou révisées à
tout
moment par le juge des mineurs, soit à la requête du ministère public,
soit
sur le rapport du délégué à la liberté surveillée, soit d'office.
Art. 485. - Sont compétents ratione loci pour statuer sur tous les
incidents et instances modificatives en matière de liberté surveillée,
de
placement ou de garde :
Titre V
DE L'EXECUTION DES DECISIONS
Art. 491. - Dans tous les cas où le mineur est remis, à titre
provisoire
ou à titre définitif à une personne autre que ses père, mère ou tuteur,
ou à
une autre personne que celle qui en avait la garde, une décision doit
déterminer la part des frais d'entretien et de placement qui est mis à
la
charge de la famille.
Titre VI
DE LA PROTECTION DES ENFANTS VICTIMES DE CRIMES OU DE DELITS
Art. 493. - Lorsqu'un crime ou un délit a été commis sur la
personne d'un
mineur de seize ans, le juge des mineurs peut, soit sur les
réquisitions du
ministère public, soit d'office mais après avis donné au parquet,
décider par
simple ordonnance que le mineur victime de l'infraction sera jusqu'à
jugement
définitif de ce crime ou de ce délit, soit placé chez un particulier
digne
de confiance, soit dans un établissement ou une oeuvre privée, soit
confié au
service public chargé de l'assistance.
Cette décision n'est soumise à aucune voie de recours.
LIVRE IV
DES VOIES DE RECOURS EXTRAORDINAIRES
Titre I
DU POURVOI EN CASSATION
Chapitre I
Des décisions susceptibles de pourvoi et des conditions
et effets du pourvoi
b) Le ministère public,
Chapitre II
Des ouvertures à pourvoi
1° Incompétence ;
2° Excès de pouvoir ;
Chapitre III
De la forme des pourvois
Son pourvoi est signifié au condamné, par acte de greffe, dans les
huit
jours de la déclaration.
Chapitre IV
De l'instruction des pourvois et des audiences
Art. 517. - Que le ministère public ait conclu ou non dans le délai
susvisé, l'affaire est inscrite au rôle par les soins du président de
la
chambre, sur avis du ministère public
Chapitre V
Des arrêts de la Cour suprême
Art. 521. - Les arrêts de la Cour suprême sont motivés. Ils visent
obligatoirement :
4° Le nom du greffier ;
Art. 527. - Dans les cas de cassation avec renoir, le dossier est
transmis dans les huit jours à la juridction désignée, avec une
expédition de
l'arrêt, les les soins du parquet général près la Cour suprême.
Chapitre VI
Du désistement et des reprises d'instance
Chapitre VII
Du pourvoi dans l'intrêt de la loi
Titre II
DES DEMANDES EN REVISION
LIVRE V
DE QUELQUES PROCEDURES PARTICULIERES
Titre I
Du faux
Titre II
DISPARITION DES PIECES D'UNE PROCEDURE
Titre III
DES DEPOSITIONS DE MEMBRES DU GOUVERNEMENT,
DES AMBASSADEURS DE LA REPUBLIQUE ET DES
REPRESENTANTS DES PUISSANCES ETRANGERES
Titre IV
DES REGLEMENTS DE JUGES
Soit lorsque des cours, des tribunaux ou, sous réserves des
dispositions
du dernier alinéa du présent article des juges d'instruction
appartenant à
des tribunaux différents sont saisis de la connaissance d'une même
infraction.
Titre V
DES RENVOIS D'UN TRIBUNAL A UN AUTRE
Art. 556. - Tout magistrat qui sait être récusable pour l'une des
causes
énoncées, à l'article 554 est tenu de le déclarer à la juridiction ou
la
chambre dont il fait partie. La juridiction ou la chambr'e, ainsi
saisie,
décide s'il doit s'abstenir.
Art. 558. - Celui qui entend récuser doit le faire avant tout débat
au
fond ou, si le magistrat récusé est le juge chargé de l'instruction,
avant
tout interrogatoire ou audition sur le fond, à moins que les causes de
la
récusation ne soient survenus ou ne lui soient révélées que
postérieurement.
Art. 572. - Tout manquement aux obligations que lui impose son
serment,
commis à l'audience par un défenseur, peut être réprimé immédiatement
par la
juridiction saisie de l'affaire, sur les réquisitions du ministère
public.
Les sanctions applicables sont :
L'avertissement ;
Titre VIII
DES CRIMES ET DELITS COMMIS PAR DES MAGISTRATS
ET CERTAINS FONCTIONNAIRES
Art. 578. - Dans tous les cas visés au présent titre, l'instruction
est
commune aux complices de la personne poursuivie, même s'ils n'exercent
pas de
fonctions judiciaires ou administratives.
Titre IX
DES CRIMES ET DELITS COMMIS A L'ETRANGER
Art. 582. - Tout fait qualifié crime, puni par la loi algérienne,
commis
hors du territoire de la République, par un Algérien, peut être
poursuivi et
jugé en Algérie.
Art. 583. - Tout fait qualifié délit, tant par la loi algérienne
que par
la législation du pays où il a été commis, peut être poursuivi et jugé
en
Algérie, lorsque son auteur est un Algérien.
Art. 584. - Dans les cas prévus aux articles 592 et 583 ci-dessus,
la
poursuite ou le jugement peut avoir lieu même lorsque l'inculpé n'a
acquis la
nationalité algérienne qu'après l'accomplissement du crime ou du délit.
Titre X
DES CRIMES ET DELITS COMMIS A BORD DES NAVIRES ET DES AERONEFS
LIVRE VI
DE QUELQUES PROCEDURES D'EXECUTION
Titre I
DU SURSIS
Titre II
DE LA RECONNAISSANCE DE L'IDENDITE DES INDIVIDUS CONDAMNES
Titre III
DE LA CONTRAINTE PAR CORPS
2° Aux restitutions ;
3° Aux dommages-intérêts ;
4° A l'amende.
Art. 599. - Indépendamment des poursuites sur les biens prévues par
l'article 597, l'exécution des condamnations à l'amende, aux
restitutions,
aux dommages-intérêts et aux frais peut être poursuivie par la voie de
la
contrainte par corps.
Titre IV
DE LA PRESCRIPTION DE LA PEINE
Art. 613. - Les peines criminelles sont prescrites par vingt années
révolues, à compter du prononcé de la condamnation.
Art. 616. - En aucun cas, les condamnés par défaut ou par contumace
qui
ont prescrit leur peine ne peuvent être admis à se présenter pour
purger le
défaut ou la contumace.
Titre V
DU CASIER JUDICIAIRE
Il est établi :
Ces avis sont classés au casier judiciaire. Ils sont renvoyés avec
toutes
les indications utiles permettant l'exécution des mandats, jugements ou
arrêts, par le greffier du tribunal du lieu de naissance ou le
magistrat
chargé du casier judiciaire central, aux autorités judiciaires dont ils
émanent lorsque les intéressés demandent un bulletin n° 3 ou qu'il a
été
demandé à leur sujet un bulletin n° 2.
Les frais sont supportés par celui qui a été cause de l'inculpation
erronée, s'il a été appelé à l'audience. Dans le cas contraire, ou s'il
est
insolvable, les frais sont supportés par le Trésor.
Art. 652. - Toute fiche concernant une personne physique qui dirige
une
société doit mentionner l'identité de cette personne, la date de
l'infraction, la date, la nature et les motifs de la condamnation ou
sanction
infligée.
Art. 661. - Il est fait mention sur les fiches du casier des
contraventions de circulation :
2° Au décès du titulaire ;
3° En cas d'amnistie ;
Art. 671. - Il est fait mention sur les fiches du casier des
contraventions d'alcoolisme :
2° Au décès du titulaire ;
3° En cas d'amnistie ;
Titre VI
DE LA REHABILITATION DES CONDAMNES
Art. 676. - Toute personne condamnée pour crime ou délit par une
juridiction d'Algérie peut être réhabilitée.
Elle est, soit acquise de plein droit, soit accordée par arrêt de
la
chambre d'accusation.
DE LA REHABILITATION JUDICIAIRE
1° La date de la condamnation ;
Art. 689. - La cour statue dans les deux mois sur les conclusions
du
procureur général, la partie ou son conseil entendu ou dûment convoqué.
LIVRE VII
DES RAPPORTS AVEC LES AUTORITES JUDICIAIRES ETRANGERES
Titre I
DE L'EXTRADITION
Chapitre I
Des conditions de l'extradition
Art. 698. - L'extradition n'est pas accordée dans les cas ci-après
:
Chapitre II
De la procédure d'extradition
Art. 705. - L'étranger est transféré dans les plus brefs délais et
écroué
à la maison d'arrêt d'Alger.
Copie de cette décision est transmise sans retard par les soins du
procureur général au ministre de la justice à toutes fins utiles.
Art. 709. - Dans le cas contraire, la Cour suprême donne son avis
motivé
sur la demande d'extradition.
Chapitre III
Des effets de l'extradition
Art. 718. - Dans le cas où, l'extradition d'un étranger ayant été
obtenue
par le Gouvernement algérien, le gouvernement d'un pays tiers sollicite
à son
tour du Gouvernement algérien l'extradition du même individu à raison
d'un
fait antérieur à l'extradition, autre que celui jugé en Algérie et non
connexe à ce fait, le Gouvernement ne défère, s'il y a lieu, à cette
requête,
qu'après s'être assuré du consentement du pays par lequel l'extradition
a été
accordée.
Chapitre IV
Du transit
Art. 719. - L'extradition par voie de transit à travers le
territoire
algérien, ou par les bâtiments des services maritimes algériens, d'un
individu de nationalité quelconque, livré par un autre gouvernement,
est
autorisée sur demande par voie diplomatique, appuyée des pièces
nécessaires
pour établir qu'il ne s'agit pas d'un délit politique.
Chapitre V
Des objets saisis
Titre II
DES COMMISSIONS ROGATOIRES ET DE LA NOTIFICATION
DES ACTES OU JUGEMENTS
Art. 721. - En cas de poursuites pénales non politiques dans un
pays
étranger, les commissions rogatoires émanant de l'autorité étrangère
sont
reçues par la voie diplomatique, et transmises au ministère de la
justice
dans les formes prévues à l'article 703. Les commissions rogatoires
sont
exécutées, s'il y a lieu, et conformément à la loi algérienne, le tout
sous
réserve de réciprocité.
Titre III
DE LA COMMUNICATION DE PIECES OU DE DOCUMENTS
Art. 726. - Tous les délais prévus au présent code sont des délais
francs. Ils ne comprennent ni le jour initial, ni celui de l'échéance.
Les jours fériés sont comptés comme jours utiles dans le calcul du
délai.
Houari BOUMEDIENE.
Art. 1000. -
Au lieu de :
seize ans.
Lire :
Page 509, 1ère colonne, art, 462, avant dernier alinéa, dernière
ligne :
Au lieu de :
dix-huit ans,
Lire :
vingt et un ans.