T Proc Notices Notices 080 K Notice Doc 77243 362123741
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PLAN DE LOTISSEMENT
SELON
LIVRABLE III & IV L’APPROCHE SITES ET SERVICES
Aout 2016
En collaboration avec:
IngénieursetArchitecte
sAssociés
2
L’urbanisation diffuse en milieu rural n’a pas que des désavantages, même du point de vue du
développement durable et des économies d’énergie. (Thèse que défend Jean Paul Lacaze, ingénieur des
Ponts et Chaussées).D’où son plaidoyer pour un urbanisme pragmatique visant notammentà regrouper les
constructions neuves près de « bourgs ruraux » mieux équipés. Afin d’éviter le pire !
3. Enquêtes
Présentation générale de l’aire du Projet et Description des localités enquêtées
Situation agro-écologique des localitéesenquetées
Typologie des habitats
Analyse détaillée des résultats des enquêtes
Recommandations et conclusions
Recommandations relatives au projet et aux porteurs de projets
4. Analyse
Analyse FFOM
Analyse des liens entre le Plan Communal de Développement (PDC) et le projet de Sites et
Services
o Orientations stratégiques du PDC 2015-2020 par rapport à l’intervention de La Tremblay 5
o Les objectifs, programmes et projets
o Le cadre logique de développement, les objectifs, programmes et projets du PDC et
l’intervention de Sites et Services à la Tremblay 5
Ce rapport réuniles livrables 3 et 4 du projet du plan de lotissement. Le rapport présente les points du livrable 2 avec
un rappel des objectifs, les résultats des enquêtes sociales menées in situ, les résultats des analyses FFOM,les
grandes lignes en matière d’aménagement du territoire en regard de l’analyse du PDC et sa liaison avec le projet de
Sites et Services, l’approche ou parti de l’aménagement du site, le plan de lotissement et plans d’aménagement des
espaces extérieurs et le plan opérationnel du projet d’aménagement.
Objectifs
L’objectif général de cette prestation, étant d’élaborer un plan de lotissement offrant les meilleures solutions pour la
constitution d’un habitat fonctionnel et d’un cadre de vie qui répondent aux attentes des populations ciblées et aux
objectifs du programmes, il nécessite, en plus du cadre physique de la zone, une bonne connaissance des habitudes
et pratiques des gens ainsi que leurs conditions socioéconomiques qui justifie à la fois leur niveau de sociabilité pour
un vivre ensemble harmonieux dans le projet et également leur degré de solvabilité. Il est clair que l’UCLPB, à
travers l’Etat haïtien, ne va pas donner en cadeau des terrains aux familles mais leur en faciliter l’accès. De ce fait,
une attention soutenue doit être portée sur la capacité et même l’habitude de ces dernières à payer des taxes et
impôts pour les services qu’on leur offre. De ce fait, une enquête a été menée auprès des habitants de la
communauté de La Tremblay 5 pour recueillir des informations liées aux objectifs poursuivis par ce programme.
Contraintes
Ce troisième et quatrième livrable ont un retard par rapport au calendrier prévu initialement.
Equipes de travail
Méthodologie du Travail
La méthodologie adoptée pour mener à bien notre travail comprend plusieurs étapes :
Une première étape concerne les rencontres avec le Maître d’Ouvrage pour une phase préparatoire et la
compréhension des sites et services ;
Une deuxième phase a été celle de la recherche documentaire, de lecture de documents en relation avec le projet
et de visite de projets similaires ;
Une troisième phase a été implique l’observation et lesmultiplesvisites de terrain. Des observations en diagonale sur
le cadre physique de la zone ont été faites entre la Benjamin-Jadotte, l’equipe partenaire de WE, l’équipe d’enquête,
les ingénieurs VRD et l’agronome. Le relevé topographiquec’est réalisé simultanément durant cette phase ;
Une quatrième phaseconcerne les rencontres avec les autres acteurs clés pour le projet : La Mairie, DINEPA,
OREPA, EDH, certains CASEC, MTPTC entre autres ;
Une cinquième phase a porté sur la conduite de l’enquête, la saisie et l’analyse des données ;
La zone d’intervention de la Tremblay 5 se situe dans la commune de Croix des Bouquets à 3 km du centre ville
des Croix des Bouquets, pratiquement entre deux voies structurantes : l’axe de la RN8 reliant Croix des Bouquets à
la frontière Haitiano-Dominicaine et la Route de Grande Plaine commu aussi sous le nom de route de Lasserre,
reliant le site au centre ville de Croix des Bouquets ou à Ganthier.
Le quartier de la Tremblay 5 se situe dans la 3 ème Section Petit Bois. C’est une zone semi rurale, une extension de
la ville, principalement un lieu residentieltres peu dense integré à une zone agricole. Cette zone représente un
potentiel de développement économique si les investissements y sont faits.
Le Site de La Tremblay se trouve limitrophe à une école, à un Centre de santé de « Help « et à tres faible distance à
pied, 20 minutes, de l’école Nationale située sur la route de La Tremblay 5.En termes d’équipements, il existe
également un petit hôpital à Bas Vaudreuil qui dessert quasiment toute la communauté environnante. On dénote
quelques petites écoles privées sur l’axe de Lasserre (Grande Plaine) ainsi que de petites places de fortune mises
en place par les jeunes de la communauté qui servent de lieux de repos.
Le Site est sur une plaine sèche, semi-aride par endroit.Il compte les services de l’Electricité d’ Haiti mais pas ceux
de la DINEPA.
Benjamin-Jadotte ingénieurs et architectes avec la collaboration de WE arquitects
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3.-Enquêtes
L’enquête se trouve immergée dans un double contexte : social et économique. L’approche est donc mixte
(quantitative/qualitative). L’objectif étant de cerner la solvabilité des futurs bénéficiaires du projet, l’aspect quantitatif
est beaucoup mis en évidence. A ce niveau, un questionnaire d’enquête est élaboré relevant des questions à la fois
directives et semi-directives. Il n’est pas complètement ouvert. Toutefois, il est associé à l’aspect qualitatif pour une
meilleure compréhension et appréciation des éléments à recueillir. A ce niveau, on a procédé à des séances de
focus group non systématisées non seulement pour compléter les données quantitatives mais aussi pour donner à
l’activité une dimension participative.
Compte tenu de la très faible répartition des habitants au niveau des différentes localités, de la dispersion de plus
d’un dans certaines localités non clairement définies sur la carte communale et compte tenu également du souci de
toucher le plus grand nombre possible de gens, nous n’avons pas procédé par échantillonnage. Dans plus de 90%
des cas, les habitants des grandes agglomérations (Vaudreuil, Lépine, Cuvier) sont enquêtés. Dans les localités
moins denses (Lasserre, Ti Savane, etc.) et où les logements sont plus dispersés, nous avons touché environ 80%
des habitants.
Une formation pour les enquêteurs a été organisée et un pré-test a lieu sur des terrains divers pour tester la
pertinence du questionnaire. Cinq questionnaires au total ont été testés dont un dans une banlieue de Carrefour-
feuilles, un à Carrefour du côté de Lamentin, un à Cité Soleil, un à Delmas 2 et un dans un quartier de la ville de
Jacmel. Ces questionnaires ont été dépouillés en équipe. Des modifications ont été apportées là où c’était
nécessaire et des recommandations ont été faites aux enquêteurs et à l’équipe de coordination.
Les localités avoisinantes au site du Programme Sites et Services, Vaudreuil, Lépine, Ti Savane, Cuvier, Jumecourt,
Lasserre, etc. présentent toutes des caractéristiques communes, mais ont également une certaine particularité
notamment sur le plan foncier.
Vaudreuil, ‘‘lakouVodrèy’’ où les habitants n’étaient pas des propriétaires initialement. Ils y habitent depuis la
constitution de ce vaste champ de terre qui porte aujourd’hui le nom d’habitation de Madame Alain. Cette habitation
date de 1916, époque de l’usine sucrière Haïtien American Sugar Compagnie (HASCO). De ce fait, les gens qui
venaient travailler sur ces habitations ont profité de ce besoin de main d’œuvre pour constituer une grande cour. De
nos jours, la portion occupée par chaque famille constitue sa quote-part. Les habitants de Vaudreuil s’adonnent,
aujourd’hui, principalement à l’élevage et à l’agriculture. Les femmes se lancent depuis tantôt au commerce. Mais en
grande majorité, le chômage rural y bat son plein.
Devarieux et Boutin (situées plus sur la commune de Thomazeau), qui n’apparaissent pas formellement dans les
localités enquêtées pour des questions conjoncturelles et de commodité, n’ont pas de grande cour traditionnelle par
exemple. Leshabitats observés de manière informelle sont plutôt dispersés. Après le séisme du 12 janvier 2010, on a
constaté une urbanisation anarchique où des gens viennent de Port-au-Prince pour s’acheter quelques mètres
carrés en vue de construire un habitat plus ou moins décent. Ce phénomène se constate de façon plus aiguë à
Jumecourt en passe d’être une grande agglomération. Tout au long de la route nationale reliant Port-au-Prince
/Santo Domingo s’observe une urbanisation qui monte jusqu’à la pente où se trouve la petite centrale de l’ED’H.
Actuellement, il ne reste aucun espace à Jumecourt destiné à l’agriculture, excepté les terres de la famille Mayard
Paul. Alors qu’autrefois, elle était réputée pour des sols cultivables et fertiles.
Ce qu’on peut observer en définitive, en dehors des données d’enquête, c’est qu’il n’y a pas trop de conflits terriens
internes dans la zone enquêtée.
Sur le plan culturel, il n’existe pas de grande différence entre les habitants des différentes localités enquêtées. Le
christianisme est la religion dominante, mais le vodou est de mise également dans l’ensemble de la zone. On ne
dispose pas de chiffres sur le nombre d’habitants de ces localités. L’IHSI n’en donne pas. Les chiffres qu’il donne
sont disponibles par commune. On ne peut donc avoir une idée de la population de cette zone que de manière
approximative.
Les localités enquêtées sont au nombre de six : Vaudreuil, Cuvier, Jumecourt, Ti Savane, Lépine, Lasserre. Il n’y a
pas trop de variation au niveau agro-écologique.
Typologie de l’habitat
La situation de l’habitat dans les localités enquêtées se présente de manière contrastée. Elle renseigne
non seulement sur la situation socio-économique des gens mais aussi sur leur vulnérabilité.
La centralisation des grands pôles d’activités dans les centres urbains a conduit à une désarticulation de l'économie
qui se répercute dans les zones rurales et périurbaines caractérisées en grande partie par l’agriculture de
subsistance et le petit commerce.
Cette situation se répercute également sur le bâti où la majorité des constructions observées (faibles infrastructures
collectives d'assainissement et d'approvisionnement en eau potable) témoigne des faibles conditions socio-
économiques des habitants.
Des habitations employant une structure à ossature en bois sont les plus répandues. Le clissage est la technique la
plus répandue dans l’ensemble des localités visitées. Parfois laissés apparents, ces panneaux sont le plus souvent
recouverts sur leurs deux côtés par un mortier de terre ou un mélange de terre et chaux
La technique « petites roches » caractérise la plupart des habitations rurales des zones considérées et elle est
encore couramment pratiquée pour la réalisation de nouvelles constructions.
La majeure partie de ces habitats ont un toit en tôle comme on peut le constater dans la photo ci-dessus. Ceci
caractérise la grande majorité des logements recensés dans la zone du projet.
Une particularité toutefois est observée à Jumecourt et à Vaudreuil. Sur le flanc gauche de la localité de Vaudreuil
(en montant sur Latremblay 5}, on s’aperçoit que la majorité des constructions est plutôt en dur et en béton armé.
Ces habitants ont un mode de vie bien différent de ceux des autres localités et donc un niveau social et économique
plus élevé. Ce bloc s’attribue la dénomination de « bloc élite » par rapport au bloc qui serait de la masse.
Jumecourt 1 0 1 100% 0%
femmes
Vaudreuil Cuvier Lassere Lepine Jumecour Tisavann
13%
0%
11%
49%
8%
19%
Tableau 2.- Repartition des habitants par sexes et par localité enqueté
Le tableau et les graphes ci-dessus montrent une répartition assez inégale des habitants enquêtés par sexe. On peut
remarquer que la localité de Vaudreuil à elle seule totalise 56% de l’effectif avec un total de 68 hommes et de 88
femmes. Ce n’est pas un hasard car les observations et les enquêtes de terrain montrent que Vaudreuil est l’une des
grandes agglomérations de la zone par sa taille et sa densité. Dans l’historique des localités, nous avons vu que
Vaudreuil est une grande cour. Suivent les localités de Cuvier et Ti Savann qui totalisent respectivement 13%
d’homme chacune et 13 et 19% de femmes. Les autres localités, Lasserre, Lépine et Jumecourtaffichent un
pourcentage d’hommes et de femmes assez faible.
Graphe 3.- Répartition des habitants payant taxes et impôts par localité
140
120
100
80
60
40
20
0
Vaudreuil Cuvier Lassere Lepine Jumecour Tisavann
payent 27 8 3 4 1 6
ne payent pas 129 42 22 24 0 34
L’un des objectifs de cette enquête consiste à faire devenir à certains habitants des propriétaires. Quand on est
propriétaire, surtout de l’Etat, il convient de payer des taxes et des impôts. On n’est pas dans une logique de gratuité.
Or, le constat montre qu’une grande partie des ménages dans la société haïtienne ne paye pas les taxes et les
impôts. Donc, pour faire de ce programme Sites et Services un projet citoyen il convient de développer cette culture
chez les futurs bénéficiaires. Ainsi l’enquête s’est penchée sur cet aspect pour déterminer ceux et celles qui ont déjà
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cette culture. Le tableau et le graphe ci-dessus donnent, de manière contrastée, une idée de la situation par localité
enquêtée. On peut remarquer que plus de 80% des habitants des six localités enquêtées ne payent pas de taxes ni
d’impôts. Seulement 49 habitants sur les 300 enquêtés payent leurs taxes et impôts. Cela est dû en grande partie à
la situation foncière et au mode d’acquisition des terrains. Dans l’historique de ces localités on a vu comment la
plupart des gens sont accédé à la possession des terres. Un grand nombre de personnes (à Vaudreuil, a Cuvier) ont
pu devenir propriétaires soit par cession soit par donation (de la Hasco, de proches parents). Le flou juridique qui
accompagne le plus souvent ces transactions ne tient pas compte de certains paramètres et les nouveaux
propriétaires n’ont plus, en l’absence d’un Etat qui ne fait pas son travail, n’ont pas su développer cette culture. Les
moins de 20% qui payent- généralement des propriétaires nouveaux dans la zone- sont ceux qui achètent leurs
terres et surtout qui ont un logement ‘visible’ et en dur qui attire l’attention des agents de la Mairie, de la DGI, de
l’EDH ou de la DINEPA.
Le tableau ci-dessus présente le nombre de propriétaires par localité. Comme on peut le remarquer dans les
éléments analysés plus haut, ce nombre varie selon la taille de la localité et selon la situation sociale et économique
des gens. L’enquête menée ici n’a pas seulement pour objectif de donner une idée sur la situation des personnes
solvables. Les résultats de l’enquête montrent clairement que les gens solvables ce ne sont pas seulement des gens
qui ont un emploi fixe et stable mais également qui ont des biens dont le bien foncier qui est un indice significatif
surtout en milieu rural. La multiplication de biens assure largement une solvabilité aussi bien qu’une certaine
mobilitéreconnaissancedans la société. De plus, les choix des acteurs sociaux étant variables, il peut se trouver que
quelqu’un qui est déjà propriétairepuisse nourrir la volonté ou l’ambition d’acquérir d’autres terrains soit pour lui-
même soit pour un enfant ou un proche. D’ailleurs, les informations recueillies montrent qu’une grandepartie des
propriétaires ne sont pas propriétaires d’un mais de plusieurs lopins de terre. Ils ont donc un ancrage territorial et ils
peuvent s’avérer des acteurs intéressant dans le devenir de la communauté et des projets qui y sont intégrés.
Le graphe ci-dessous présente sous un autre angle les propriétaires et les non propriétaires par localité enquêtée.
100
Axis Title
80
60
40
20
0
Cuvier Lespine Tisavan Vaudre
Jumeco Laserre n uil
ur
Source: Enquète BJ - 2016 avoir terre 20 1 9 9 24 96
pas de terre 30 0 16 19 19 57
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Tableau4.- Relatif à la taille des familles par localité
Ce tableau indique la taille moyenne des familles enquêtées par localité. C’est un indicateur intéressant pour le projet
en comparaison à la taille de la parcelle à attribuer à chaque famille. L’attribution d’une parcelle doit être en
adéquation avec le cadre de vie souhaité, du volume des services à mettre en place et de la gestion qui en sera
faite. Tout ceci doit être articulé et bien proportionnalisé.
On peut remarquer, à travers le graphe ci-dessous, que la moyenne de résidents par famille et par localité tourne
autour de cinq (5) personnes. C’est la configuration type de la majorité des familles haïtiennes et surtout des familles
paysannes. Seules les localités de Jumecourt et de Cuvier, avec un nombre de six (6), dépassent la moyenne
calculée pour les autres localités.
6 Jumecour, 6
Cuvier, 6
Vaudreuil, 5 Tisavann, 5
Laserre, 5 Lespine, 5
4
0
0 1 2 3 4 5 6 7
Source: Enquète BJ - 2016
Apres avoir présenté dans le point 2 du document les informations relatives à la répartition des habitants par sexe,
au nombre de propriétaires et non propriétaires par localité, à la taille des familles (nombre de ménages) par
habitations et au nombre d’habitants qui payent des taxes et des impôts, nous présentons dans ce troisième point
une typologie des habitants enquêtés. Pour arriver à une classification de ces habitants, nous avons considéré deux
paramètres fondamentaux: la localisation de ces habitants et leurs activités. Ces paramètres nous ont permis
d’identifier trois groupes d’habitants présentés de la façon suivante :
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Groupe I : les habitants les plus solvables de la zone mais qui n’ont pas de terre
Groupe II : les habitants qui n’ont pas de maisons mais qui sont solvables
Groupe III : les habitants sans emplois et sans terre mais qui sont solvables
Le graphe ci-dessous renseigne sur une catégorie d’habitants qui se situent parmi les plus solvables de la zone
compte tenu de leurs statuts dans la communauté, de leurs biens (bétail, business divers, etc.) de leurs salaires et
d’une stabilité au niveau des emplois. Cependant, cette catégorie n’est pas propriétaire. Le montant accumulé par
ces habitants et présenté pour certains sous une forme cumulée sur trois ou cinq ans est significatif et témoigne de
leurs bonnes conditions socio-économiques.
Type I : graphe 6.- Présentant les habitants sans terre mais solvables
1,600,000.00 HTG
1,400,000.00 HTG
1,200,000.00 HTG
1,000,000.00 HTG
800,000.00 HTG
600,000.00 HTG
400,000.00 HTG
200,000.00 HTG
.00 HTG
Valentina Erius
Pericles Andre
Zilin Estephane
Edris thelus
Migline Myrtil
Odil Farika
Dieuliphete Valeus
Lorania Jules
volcy Hilomene
Rachelle Bruny
Odette Dorine
Marcsaint Dervil
Chevnika Compere
Fab Emania
Roseline Remy
Myrlande Elysee
Cartina Dorisme
Ketia Nelson
Dieniz Elisee
Madianique Neriva
Joseph Juemson
Jon Rith Fenderley
Outre les personnes sans terre et qui sont solvables, les données de l’enquêtedénombrentégalement une autre
catégorie de personnes : celles qui n’ont pas leurs maisons propres mais qui ont un emploi soit dans l’agriculture soit
dans le commerce. Elles sont locataires d’une maison ou bien elles habitent chez des parents ou encore elles gèrent
la maison d’un parent ou d’un ami. Souvent, dans les maisons affermées ou gérées, elles développent de petits
business qui rapportent. Ces personnes généralement de jeunes adultes (tranche d’âge 30-40 ans) n’ont pas
beaucoup d’enfants. Du fait qu’elles n’ont pas trop de charges elles ont la possibilitéd’accumuler et d’économiser de
l’argent et se positionner ainsi parmi les catégories solvables de la zone. Le tableau ci-dessus indique les noms de
Le tableau représentant le type II donne des noms de personnes ainsi que leurs coordonnées. Pour des raisons de
confidentialité et d’éthique il n’est pas divulgué.
Type III : Tableau des habitants sans emploi et sans terre mais solvables
Les discussions et entretiens informels indiquent qu’une bonne partie des habitants de Latremblay 5 sont au
chômage. L’activité agricole qui était importante à un certain moment ne l’est plus aujourd’hui. Elle emploie de moins
en moins de monde. Certains jeunes en particulier ne souhaitent pas s’adonner à une activité non génératrice de
revenu par rapport au coût de la vie et incapable d’assurer leur mobilité et celle de leurs familles dans la société. De
plus, nombre de ces gens n’ont pas de terre. Ils habitent chez des parents ou sont locataires de maisons qu’ils ne
payent pas eux-mêmes. Leurs conditions socio-économiques dans la communauté n’est pas moins pénible. C’est
qu’ils ont des proches à l’étranger ou des parents en Haïti qui leur donnent des appuis de toutes sortes à telle
enseigne qu’ils arrivent même à épargner de l’argent en plus de satisfaire leurs besoins primaires (nourriture, loyer,
habillement, etc.).
Le tableau ci-dessus et le graphe ci-dessous donnent une idée large de la situation de cette catégorie de personnes
de manière différenciée au niveau des six localités enquêtées.
9,000.00 HTG
8,000.00 HTG
7,000.00 HTG
6,000.00 HTG
5,000.00 HTG
4,000.00
Graphe HTG
7.-Situation des habitants enquetés
3,000.00 HTG
2,000.00 HTG
1,000.00 HTG
.00 HTG
Dans les points précédents, nous avons analysé, de manière spécifiée, la situation de chaque groupe d’habitants.
Dans ce point nous présentons le profil et la situation réelle de chacun d’entre eux. Nous les présentons en six
groupes en fonction de leur sexe, de leur âge, de leurs activités, des dépenses effectuées notamment en payant des
taxes et des impôts et finalement en fonction de la quantité d’argent économisé sur un an ou plus. Ces tableaux
indicatifs, espérons nous, pourront éventuellement aider dans le choix des bénéficiaires en éclairant sur leurs
situations propres.
La grande majorité des gens qui attendent ce projet est constitué de familles modestes. Leur solvabilité est relative
compte tenu de la faible taille des activitésmenées, tournéesessentiellement autour de l’agriculture et du petit
commerce. Une agriculture de subsistance et un commerce menacé par les aléas de la vie quotidienne. Les
enquêtés souhaitent donc, pour une meilleure garantie, que les appuis de UCLBP aillent au-delàduseuleaffermage
de terrain pour toucher des personnes à revenus faibles voulant construire leurs maisons.
De plus, il faudrait, avant, pendant et après la mise en place du projet,animerdes sessions de sensibilisation et
de formation au niveau de la communauté de La Tremblay 5et en particulier au niveau des futurs
bénéficiaires non habituésà vivre dans des projets collectifs et à utiliser des services en commun. C’est une
nouvelle dynamique sociale àexpérimenter certes mais qui nécessite un nouvel apprentissage.
Il est à souligner également que pendant tout le déroulement de l’enquête des cas de mécontentement ou
d’agression bien isolés mais marquants ont été observés. C’est une attitude dûe en particulier à l’heure du moment
mais de l’avis de certains enquêtés, cela crée une situation d’insécurité pour l’avenir du projet. Il est donc très
fortement recommandé par les habitants que l’UCLBP prenne des dispositions pour que le projet ne devienne pas un
site de bandits et de malfaiteurs mais un lieu sécurisé, organisé qui garantit à chaque occupant un climat de
confiance et de tranquillité.
Plusieurs projets sont mis en place par l’Etat haïtien sans concerter les responsables locaux. Ces derniers n’ont
généralement aucune part dans la définition et la décision des programmes et du coup ils ne sont pas motivésà
participer à posteriori à la pérennisation de ces programmes. Ce paternalisme trop affiché est dénoncé par certains
acteurs de terrain.En effet des leaders communautaires et les élus locaux démontrent que l’Etat, à travers ses
organismes, considère les habitants des communautés rurales et urbaines comme des instruments de mise en
œuvre de leurs projets. Des critiques vont aussidans le sens que la plupart des projets mis en place par l’Etat haïtien
ne portent pas toujours les résultatsescomptés. Certains d’entre eux disparaissent ou deviennent carrément
obsolètes. Les visites de projets parallèles qu’on a effectuées : Village Gaston du coté de Mariani, correct
initialement mais aujourd’hui intoxiqué par la décharge avoisinant la route des rails, Village BNC àdelmas 2 dénaturé
dans sa vision initiale, les projets Linthau I et II àCité Soleil devenus de véritables poches de bidonvilles, Zorangé ou
Numane Casimir ou les investissements sont forts pour une trop faible occupation et aucune appropriation; ces
projets quoique différents de celui-cide La Tremblay 5n’apportent pas trop de démenti à ces critiques. Seul le projet
Mont fleuri àCaradeuxgarde encore dans sa forme et dans sa vision l’idée d’un projet intégré.
Image 3 image 4
Vue du Village Mont fleuri situé àCaradeuxProjet de l’espoir (plus connu sous le nom de «Anba tant» situé a env.200m du Site
L’un des objectifs de ce projet « Site et services » de La Tremblay 5 est qu’il doit servir de projet pilote pour d’autres
à venir, selon l’accord signé entre le gouvernement haïtien et le gouvernement chilien. Ce qui revient à dire qu’il
faudra de celui-ci tirer des leçons ou des retours d’expérience pour la mise en œuvre à grande échelle de futurs
programmes. De ce fait, il faudra être vigilant sur le devenir du projet, sur son développement, sur la taille des
familles qui seront les bénéficiaires, sur son environnement global. Dans le contexte haïtien en général et sur celui
de La Tremblay 5 en particulier le niveau de vie des ménages est un indicateur cléà retenir pour l’attribution de
terrains en affermage. L’analyse des enquêtes de terrain et les observations faites dénotent une certaine fragilité en
termes non seulement structurel mais aussi socioéconomique. Le chômage grandissant qui touche une bonne partie
de la population-en particulier des jeunes-, le faible niveau de vie des gens (décrit plus haut), la violence naissante
compte tenu du contexte politique, sont autant de facteursà la fois incitatifs et démotivants pour la réussite du projet.
La photo indiquée plus hauttémoigne d’un projet trop discriminant quand leurs bénéficiaires sont des pauvres ou trop
dépendants d’un appui extérieur. Si le projet Sites et services de La Tremblay, heureusement, veut se démarquer de
cette catégorie, il faudra néanmoinsdes mesures d’accompagnement dignes de sa mise en place et de sa réussite.
D’autant que, pour entrer dans une analyse Force/Faiblesses/Opportunités, les atoûts ne manquent pas aux cotés
des contraintes. Ces atoûts sont soulignés de part et d’autre dans le texte. De la prédominance d’une population
jeune largement alphabétisée aux infrastuctures entourant l’èredu site (route nationale, routes secondaires, routes
rurales, hôpitaux, centres de santé, écoles publiques et privées, églises, terrains de jeux, infrastructures en eau,
etc.)le projet peut reussir.
Analyse FFOM
Ce tableau est realisé suite à l’analyse de la zone par la firme et au regard du PDC etproposeles premiers grands
axes qui se dégagent de la proposition d’aménagement de la zone.
Forces Faiblesses
Analyse des liens entre le Plan Communal de Developpement (PDC) et le projet de Sites et
Services
Le Plan Communal de Développement de Croix des Bouquets 2015-2020 figure parmi les documents de base
consultés. Ilpropose une structuration à niveau communalautour de 12 axes stratégiques orientant les programmes
et projets de développement. Il identifie également 6 axes prioritaires dont: les services publics, la rénovation
urbaine, la qualité de vie, la prévention, le développement économique et la protection de l’environnement,axesqui
s’adaptent parfaitement à niveau de la zone du projet.
En laissant le cadre spécifique de notre mandat, et après analyse du PDC, cinq objectifs spécifiques sont identifiés
pour ce projet de lotissement de la Tremblay 5. Le projet de Sites et services propose de faitl’extension de la ville
avec une zone d’habitaten périphérie,en zone rurale et en zone agricole.Les objectifs de developpementretenusdu
PDC en tiennent compte et proposent en particulierdepromouvoir l’agriculture…, d’augmenter le taux d’accés à
l’eau, d’offrir un cadre agréableaux activités commerciales,de contribuer au renforcement des petites et moyennes
entreprises et de faciliter l’accès à la culture, au loisir et au sport.
Source BJ - 2016
Le tableau ci-dessous fait ressortir au regard de chaque objectif, ce que les grandes lignes de la propositionde
schéma d’aménagement du quartier de La Tremblay, prend en compte :
o le rattachement, de manière structurée, de ce quartier au pôle économique principal, la ville de
CBet à la zone d’extension de Canaan.
o la création de poches de Zones de Protection Agricole (ZPA),
o l’extension du réseau de la Dinepa,
o la création de Zones d’Activités Economiques (ZAE) et d’espaces communautaires, de loisirs et
de sport.
Source BJ - 2016Source BJ
En prenant en compteles enjeux de la communeetles objectifs de développement,le PDC propose onze types
d’objectifs, programmes projets détaillés dans le tableau ci apès etparmis lesquels on retrouve les cinq objectifs déjà
mentionnés qui touchent l’agriculture, l’eau, le cadre de vie pour le commerce, les petites entreprises, la culture et les
loisirs.L’analyse fait ressortir les indicateurs relevantspar programme et établi le rapport avec le projet de Sites et
services de La Tremblay 5.
Tableau 7 - Objectifs specifiques du PDC en liaison avec le projet de sites et services de La Tremblay
Source Eptisa
Source Eptisa
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Risque d'inondation
Il existe très faible risque d’inondation pour la zone du projet qui ne se trouve sous aucun bassin versant.
Approche Stratégique
Cette approche met en liaison la vision du plan de développement communal de CB, l’analyse de la zone et
l’expérience dedifferentesapproches de Sites et services dans le contexte haitien ou de projets de logements sociaux
divers pour chercheràproposer une solutionpour le site de La Tremblay qui permette de dynamiser la zone et en
quelque part renforcer son atractivité. Cettedémarchepermet de proposer sur une partie du territoire de CB, une
boucledestructuration et de densification de la ville qui peut etre considérée comme une ZAC ou un ZUS et qui
permet de mieux travailler sur les objectifspris en compte :
- des enjeux visant à aménager et organiser le territoire donccontrôler l’étalement urbain en protégeant autant
que possible la vocation agricole de la zone, en préservant les paysages et en améliorant le cadre de vie des
habitants.
- Pus spécifiquement la prise en compte des poches d’agglomerationsexistanteset des axes de liaison (voies) en
proposant la mise en place du projet de lotissement commeunprojet pilote structurant, qui vise de part son
concept, à devenir unpôle d’attration de proximité. En envisageant la reproduction du projet pilote à l’intérieur de la
boucleon viseàobtenirunedensificationplanifiéed’où un aménagement organisé du territoire.
Cette approche stratégique ajouttée à la localisation du site de la Tremblay 5 en zone périurbaine rurale avec un
environnement sous-équipé, favorise ledéveloppementd’unréseauviaire avec denouveauxaxes de liaisoninterieurs,
décongestionnants et structurants. D’où la propositionderéhabilitation et construction des infrastructures
routièresdans la boucle de développement et aménagement de la zone liaison Est-Ouest – tronçon route de Grande
Plaine de l’intersection avec la route vèrsThomazeauà CB (approximativement 7 kms), ainsi que ceux de La
Tremblay 5, et la liaison avec le développement Nord l’axe vèrs la RN3.
L’idée est de créer une cynergie des acteurs autours du projet de la Tremblay 5.
Le Plan de lotissement prend en compte le cadre légal en particulier la loi sur le lotissement du décret du 6 janvier
1982, la loi sur l’environnement (chapitre II, des sols et des ecosystèmesterrestres,section II Normes spéciales pour
la protection des sols utilisés pour les activités agricoles, articles 97 et 98; des résidus solides, article 140) et les
recommandations des documents sur les opérations de Sites et services principalement ceux de Mai 2014 et de
février 2016. Il s'agit d'un lotissement à usage residentiel de 4ème catégorie (art. 39de la loi sur le lotissement).
Le site de forme quasi rectangulaire très allongée dans la direction nord sudfait approximativement 370.68mts de
long sur 109.56 mts de large soit approximativement 5 Ha. Il est limité au Nord par la route de Lasserre connu
encore sous le nom de Route Grande Plaine –woutGranplain, au Sud par la voie reliant à La Tremblay 5, à l’Est par
une voie non définie (pas visible sur le site) et à l’Ouest par l’école fondamentale et le Centre de Santé de l’ONG
HELP de Vaudreuil. Le site estcasi rectangulaire et est occupéparune batisse.auxquatres angles
La méthode utilisée pour la proposition du tissu urbainserahybride. On prend en compte d’abord la ‘’méthode
traditionnelle de planification ou les services individuels comme collectifs, les espaces publics et privés et les lots
(subdivisions parcellaires) sont clairement définis dès le départ et intégrés dans le plan d’aménagement du site.’’
Cette première approche sera couplée à la méthode indirecte qui permettra une certaine participation de la
population (groupes cibles). Ceux-ci pourront changer la taille de leur parcelle suivant quelques règles imposées.
Cette formule permettra d’obteniroud’atteindre une plus grande adéquation entre l’offre et la demande. Il en est de
même pour les espaces publics qui pourront mieux répondre aux besoins de la population.Le tissu urbain sera ainsi
moins rigide tout en étant organisé.
Pour allier le mandat de produire un lotissement et l’objectif deprotéger autant que possible la vocation agricole
de la zone,depréserver les paysages etd’améliorer le cadre de vie des habitants, la proposition est d’apporter
une idée quelque peu innovante en Haiti,bien que déjà implantée dans le projet ‘’village Colombie à Santo 19’’ :« Un
lotissement agricole ».
Le lotissement agricole se veut un espace urbain durable et devra intégrer emploie, logement, cadre de vie et une
certaine mixité sociale à niveau d’accéptation culturelle locale. Le lotissement peut même dans le futur intégrer un
espace pour mettre en œuvre des ressources energétiques solaires ou encore créer un laboratoire de tri des ordures
à la source.
En tenant compte de la population cible,le projet du lotissement agricole propose le concept de « jardins
partagés » (différent de jardins familiaux), qui se caractérisent par leur multifonctionnalité tout en répondant à
differents types d’enjeux d’ordre économique, de sécurité alimentaire, récréatif, pédagogique, de santé et d’insertion
sociale. Le projet avec cette visionpeut conduire à:
Ce lotissement qui respecte les grands principes des projets de type sites et services devient un vrai outil de
developpement du quartier.
La recherche d’une échelle humaine, cadre restreintou il est plus facile de programmer une certaine mixité
socialeoù les habitants planteurs, commerçants ou professionnels se retrouvent et où il fait bon vivre, porte à
subdiviser le site en 5 unités de voisinages avec des usages variés. Il est donc proposé unezone résidentielle qui
s’étale sur 3 unités de voisinnage, une zone àusage mixte, (commercial couplé de résidentiel) et une zone publique
qui prend en comptedesespaces communautaires, desespaces de jeux quiaugmentent la possibilité de
développement humain. L’activitée agricole à partir desjardins partagés permetd’investirdansles relations
socialesquisont stimulées, réinventées, amélioréeset renforcées. Cette mixité fonctionnelle et sociale peut insufler
un dynaminsme à la zone.
Tableau 9.- indication des surfaces et pourcentages d’occupation du sol par zone
Unité de voisinage
Le découpage en unité de voisinage est lié à la morphologie du site et la variation proposée dans le
dimensionnement des UV permet de créer un certain dynamisme tout en ajoutant sur lecharactèrepropre de chaque
unité. Le tableau ci-dessous illustre la répartition des parcelles dans chaque UV.
Unité de voisinage Parcelles 8.00 x Parcelles 12.50 x Parcelles de reserves Parcelles 10.50 x
13.50 12.50 foncières 25.00
1 parcelle de 12.50 x
34.00 soit 425 m2
A 33 parcelles de 108 m2
soit 3564 m2 dont :
2 parcelles de 156,25 m2
Soit 312.50 m2
réservée à une
exploitation verticale
(immeuble de
35 parcelles pour 8 parcelles sur logementmulti-familial
logement individuel
l’axe principal du 2 parcelles sur à 3 niveaux.
3876.50 m2 site l’axe principal du 1 parcelle pour
5 parcelles sur site (en angle) services 32 x 15.00
Parcelle de reserve pour l’axe secondaire soit 480 m2
immeuble logement 20 parcelles en 3 parcelles jardins
multi-familial 425 m2 intérieur partagés :
3(16 x 13.50) = 216.00
8293 m2 espace réservé Espaces résiduels à
pour voirie, jardins, ammenager comme
espace de détente et espace public avec
autres bancs :
Il existe 3 types de parcelles de tailles différentes qui respectent toujours les dimensions minimales prescrites dans
le document des programmes de sites et services (UCLBP).Dans la zone résidentielle les parcelles sont de:8x 13,50
mts soit 108 m2 et pour les parcelles d'angle 12,50x 12,50mts soit 156,25 m2. Pour la zone mixte les parcelles ont
10,50x 12,50 soit 131,25 m2et peuvent également être considérée de 262,50m2 dans le cas nécessaire d’hangar
agricole ou magasin communautaire par exemple.
o Environnement urbain
Le projet de sites et services est dans un environnement rurbain protégé des principaux risques naturels. Il garanti la
mise à disposition de parcelles qui seront affermer aux bénéficiaires.
Espace publics
Le lotissement proposé n’est pas considéré comme un village clos,ceci pour encourager l’inclusion de la population
avoisinante,pour les sensibiliser à un autre mode de vie incluant des services dans la zone mais aussi le devoirs des
bénéficiaires tel le paiement des taxes, le respect des règles du báti, de vie communautaire, d’assainissement tel le
trie d’ordures à la source et autres.
L’espace public comprend les voies, les allées, les espaces verts, les jardins partagés, les espaces de jeux et la salle
communautaire. A ceci s’ajoute les espaces surprises, les dents creuses ou les cours vertes au bout de certaines
allées piétonnes.
o Infrastructure routière
La route limitrophe à l’Est du siteest considérée hors site. Le lotissement lui-même ne comprend qu’un axe principal
qui est perpendiculaire à la route de Grande Plaine et deux axes transversaux (parallèles à la même route) qui se
terminent sous formed’impasses qui restent en attente pour structurer le développement futur de la zone.Les voies
respectent une hiérarchie de dimensionnement en accordavec la règlementation nationale en la matièreet une
diversité de revêtement. Les voies principales y compris celle à l’Est du site (14,00mts) sont adoquinées et les autres
allées, idéalement piétonnes maissuffisament larges pour permettre le passage de véhicules (8,00 mts, 4,00 mts), en
gravillons ce pour dynamiser l’aspect visuel,facilter l’infiltration des eaux de surfaces mais aussi réduire les couts
alloués à cette fin dans le projet.
o Géométrie
Le réseau routier interne est composé de quatre types d’axe :
- axe principal
Il est revêtu en pavés d’adoquins. Sa longueur totale est d’environ 475 m. l’emprise de 11.20 m est
constituée d’une chaussée de deux voies de 3.50 de large chacune et des trottoirs de 1.50m. Les pentes
transversales des voies et des trottoirs sont de 2.5%. Trois aires de parking de 1.80m de large sont
aménagées le long de l’axe principal. Elles mesurent respectivement 95m, 115m et 120m et sont localisées
aux Pk 0+040, 0+160 et 0+300.
- axes secondaires
Ces axes sont également revêtus en pavés d’adoquins. Leur longueur cumulée est de 238 m réparties en deux
tronçons parallèles de 119 m environ de long. L’emprise de 10.00m est constituée d’une chaussée de deux voies de
- axes tertiaires
Ces axes donnent directement accès à la plupart des parcelles qui ne sont pas limitrophes aux axes principaux et
secondaires. Ils sont aussi revêtus en pavés d’adoquins. Leur longueur totale est de …. m. L’emprise de 5.00 m
est constituée d’une chaussée de deux voies mesure 2.50m de large il n’y a pas de trottoir sur ces tronçons. Un
canal rectangulaire recouvert de grillage placé coté droit, permet l’évacuation des eaux pluviales vers les axes
secondaires. Les pentes transversales des voies sont de 2.5%.
- Principe de dimensionnement :
Le principe de dimensionnement consiste à déterminer les épaisseurs des couches d’assises convenables qui
permettent d’assurer leur intégrité et que la pression admissible du sol support ne soit pas atteinte sous l’action du
trafic retenu.
- Trafic :
Il s’agit d’un nouvel aménagement situé dans une zone périurbaine et d’un réseau interne. Le trafic est déterminé à
partir du tableau suivant fourni dans la documentation du CERIB. Les chaussées sont dimensionnées pour un trafic
de classe t5-II. Cette classe correspond à des voies de lotissement desservant de 30 à 300 logements. Le trafic
maximal est fixé à 10 poids lourds ou 200 véhicules sans distinction de charge.
Données géotechniques du sol support Les données géotechniques du sol support sont tirées du rapport d’étude
géotechnique référencé 15-JC-023 réalisé par le laboratoire Geotechsol en décembre 2014. Le programme d’essais
comprenait Seize (16) sondages au pénétromètre dynamique léger poussés jusqu’au refus, seize (16) tarières
motorisées descendues jusqu’à 3.00 m de profondeur, quatre (4) puits manuels approfondis jusqu’à 3.00 m de
profondeur et un (1) test de sismique réfraction. Voir tableau du rapport présentant les coupes lithologiques
obtenues des puits manuels.
Plateforme support La plateforme support d’un revêtement pavé doit avoir une portance minimale fixée en fonction
de la nature des assises. Pour des assises autres que des assises en graves bitume ou en grave ciment, la classe
de portance minimale est la classe p2.
Un tableau sera soumis pour permettre de trouver la classe de portance du sol support.
Ce projet pilote vise à impliquer les habitants à tous les niveaux en leur offrant une certaine latitude pour aménager
leur espace. Ce qui devrait consolider le sentiment d’appartenance des villageois.
L’aménagement paysager proposé prône à la fois le communautarisme et l’agriculture urbaine. Nous avons choisi et
placé les espèces végétales arborescentes et arbustives afin de protéger et de mettre en valeur le batis, créer un
environnement harmonieux et garantir au niveau des jardins partagés une récolte minimale de denrées sur place en
utilisant le concept de permaculture avec des cultures étagées. L’occupation du sous boisest laissé à la discrétion
des besoins gastronomiques des ménages.
Les voies sont vues également commedes espaces arborés avec le principe ‘’ une parcelle = un arbre fruitier’’. Il est
proposé une alternance d’essences (l’arbre véritable, de manguier ou cocotiers) selon leur positionnementetla
largeur des voies.
Par contre des espèces ornementales ont été proposé dans les espaces jardin de façade pour mettre un peu de
couleur et de légèreté afin rendre le cadre plus attrayant.
Ce concept n’arrivera à son apogée que si les propriétaires reçoivent un encadrement, tant au niveau du
communautarisme, qu’au niveau de la permaculture afin qu’ils puissent maximiser le rendement dans ces petits
espaces jardins non bétonnés. Dans la mesure où cet aménagement n’est qu’une base qui nécessitera un entretien
constant et un apport régulier de nouvelles idées pour le diversifier notamment en y ajoutant des enclos pour
l'élevage et ou des bassins pour la pisciculture.
Services urbains
En matière d’approvisionnement en eau, l’option première n’est pas forcément en accord avec la DINEPA mais
respecte l’objectif du PDC, augmenter le taux d’accès à l’eau potable et assainissement des habitants de la
commune d’où ceux des zones déjà existante tel Bellanton, Dieuran, Ti Savann, La Tremblay.
Il est proposé le raccordement au réseau existanten provenance de Bellanton 2 ce qui implique la prolongation du
résea existant. Le système sera complété par la construction sur le sited’un reservoirenteréalimenté par le réseau et
par le captage d’eau de pluie. Il sera branché à une pompe et à une citerne surelevée de manière à ce que les
parcelles soient alimentées par gravité. Un reseau de distribution d’eau à partir d’une fontaine publique est prevu
dans la zone de jeu et dans chaque jardin partagé.
L’assainissement liquides (eaux usées et excrétas) n’est pas un service, cependant il est proposé, commepréconié
par la DINEPA, la construction de système condominiauxraccordant 2 ou 4 familles selon le plan de lotissement, à
une même fosse séptique. A cette fin des activités de sensibilisation doivent être prévues.
Le site présente une configuration topographique casi uniforme. Il présente une très faible pente vers le nord de
l’ordre 0.3%. L’aménagement proposé le subdivise en trois blocs d’UV. En matière de drainage un réseau de
drainage unitaire a été retenu. Il reçoit les éffluents des eaux usées d’un réseau condominial et les eaux pluviales
des éléments de drainage superficiels (caniveaux, et canaux rectangulaires). L’exutoire le plus proche repèré se
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situe à 80m environ à l’ouest de l’intersection de l’axe principal à la route donnant accès au site. Il s’agit d’un canal
appartenant au réseau d’irrigation de la zone. Le relevé topographique ne fournit pas de données en ce point. Les
études de drainage ont donc été menées sur la base d’une élévation 37m pour le fond du début du canal. Des
ajustements devront être apportés au niveau des côtes altimétriques une fois que les données précises relatives à
l’élévation du fond du canal sont disponibles.
Le système d’évacuation des eaux usées utilisé est le système condominial préconisé par la Direction Nationale de
l’Eau Potable et de l’Assainissement (Dinepa) dans son guide technique 2.4.1 GUI1, daté du 9 septembre 2013. Il
s’appuie sur le principe que toutes les eaux usées produites par chaque unité sont recueillies dans un réseau de
conduites de faible diamètre (PVC de 10cm à 15cm de diamètre) avec une pente suffisante pour permettre leur
autoépuration (0.5%). Etant placé sous les chaussées ou sous les trottoirs les conduites seront placées sous une
hauteur minimale de remblai de 60cm. Une boite d’inspection est prévue en général pour 2 parcelles contiguës.
Cette dernière permet le raccordement des effluents des maisons sur la branche, les changements de direction de la
branche et donne accès à la branche pour le nettoyage et le débouchage. Elle doit avoir un diamètre minimal de
1.00m avec un couvercle de 60cm de diamètre environ. Chaque habitation doit être raccordée à un réservoir
d’interception, soit une fosse septique ou un bac a graisse, qui élimera une partie de la pollution avant le rejet des
effluents dans le réseau condominial. Les eaux usées recueillies dans chaque bloc sont déversées dans le réseau
unitaire principal. L’entretien se fait tous les six mois au minimum. Les effluents et les matières de vidange exigent un
traitement secondaire ou une mise en décharge appropriée.
Q = CiA/360
• C, le coefficient de ruissellement 0.5 a été retenu. Il correspondant à des zones résidentielles constituées d’unités
multi-familliales. • I, l’intensité de pluie a été déterminée a partir des courbes IDF du central de Damien. Une période
de retour de 20 ans a été considérée.
Réseau principal Le réseau principal est constitué de buses en béton de 80 cm de diamètre. Le diamètre retenu
tient compte de la facilité d’accès au nettoyage. Il est placé sous l’axe principal et sous les axes secondaires sous
une épaisseur de chaussée de 90 cm pour atténuer l’effet du poids des véhicules.
Réseau condominial Le réseau condominial est constitué de conduite en PVC de 100 mm de diamètre. Il a été
dimensionné à partir des hypothèses suivantes : • Une population 5 personnes par parcelle • Une consommation
journalière de 120 litre/personnes/jour • Utilisation l’équation Gaucker-Manning, v = 1/n * r^2/3 * i^1/2 v, la vitesse
permettant l’autoépuration du réseau est de 0.5m/s n, le coefficient de rugosité n est pris égal a 0.013. i, la pente de
la conduite. La pente minimale est fixée à 0.6% r, est le rayon hydraulique de la conduite
En matièred’électricité la zone estdesservie et il est proposé pour le projet quel’éclairage des zones poblics soit en
système solaire. Pour l’alimentation il est envisagé un transformateur par unité de voisinage et pour le branchement
aux parcelles le nouveau système de l’EDH qui fournit des compteurs prépayé.
En matière de collecte de déchets et entretien des espaces publics le projet propose un trie à la source donc fait
par les ménages, un ramassage d’ordures interne géré par un comité de quartier, un point de stockage hors site et la
fermeture du système par la collecte des détritus, au point de stocage, par la mairie . Les déchets biodégradable
peuvent être acheminés à un lieu de fabrication de compost de manière aencourager les metiers lié à l’agriculture.
L’étude réalisée prévoie des espaces réservés à niveau du territoire, les ZAP, et du site à lotir pour : les autres types
de developpement immobilier (espace pour immeuble multi familial), les espaces de jeux, espaces communautaires
de services incluant une parcelle pour la police, une pour les installations en rapport avec la DINEPA (reservoir semi
enterré, pompe, reservoir surélevé de type château d’eau) ou l’EDH, une pour le placement de poubelles etc. ou
encore pour les espaces culturels- prévision de salle communautaire, les aires réservées aux jardins partagés.
Phasage
Un lotissement sur 5 ha subdivisé en 3 grands blocs réalisable en 3 phases garantissant chacune une diversité de
fonctions structurantes qui ont pour objet de dynamiser la zone. Pour des raisons sécuritaires il est proposé de
commencer par le sud du site vu sa proximité avec les équipements existants : centre de santé et l’école
fondamentale, espace de terrain de football et pompe à eau.
Ebauche de règlements
Article 1.1.1. Régime de zonage détaillé appliqué sur la trame assainie de « La Tremblay 5 ».
1. L’espace définie comme Trame Assainie de La Tremblay 5, reste soumis au régime de zonage détaillé de ce
projet, voir le Plan PL 02 « PLAN DE ZONAGE du » projet
8. Recommandations et conclusion
La Firme a respécté dans son mandat les objectifs du PDC et a proposé pour le siteun plan de lotissement qui
puisse être considéré comme un projet pilote stucturant dans une zone rurale agricole.Il est fortement
recommandé que la Mairie propose un mode de gourvernance approprié à cette zone rurale de manière à assurer
la préservation de la zone agricole en géneral, des ZAP proposées et la pérénité de l'activité agricole. La mairie doit
également faire un travail d’analyse de la politique de logement nationale en fonction de sa commune et des besoins
spécifiques et veiller à la rendre proactive et penser à la planification urbaine de son territoire ainsi qu’à la
programmation des investissements urbains.
Le projet doit bénéficier d'un accompagnement complet qui permette de veiller à l'implication de la population
dès l'implémentation du projet, de manière à éviter toute forme d'exclusion et éviter les conflits entre les zones pro-
lotissement agricole ou contre. Le choix de la population cible est l'étape à ne pas rater pour assurer un futur au
projet. La sensibilisation des habitants est primordiale ainsi que l'éducation au vivre ensemble et la définition des
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roles de la population dans le devenir du projet. L’implication de la population est aussi fondamentale que l’abitrage
de la localisation résidentielle des ménages de manière à assurer la mixité et atteindre les gradients de convivialité et
de sécurité recherchés.
Les regroupements de la populationpar unité de voisinage à l'intérieur du projet sont souhaitables ainsi que la
création de comités de gestion pour former la communauté.
Annexes
Questionnaire d’enquête
Ankèt sou sitiyasyonsosyo-ekonomikfanmi nan LokaliteLatremblay 5 (KominKwa de Bouke)
Kòdkesyonè a : ……/ ……/……. Le a nket la
komanse : … /…. / …. Le ankèt la fini : … /…. / ……
I- IDANTIFIKASYONKESYONE A
II- ENFOMASYONPÈSONELSOUMOUNKAPREPONNKESYONYO
2.1.-kijanourele ?______________________________________________________
2.2.-kisèksou ?
1.2.1. ☐Fi
1.2.2. ☐Gason
2.3.-ki lyen parente ou genyenakrèsmanm nan fanmi an
2.3.1. ☐Chèffanmi an
2.3.2. ☐Papa oumanman
2.3.3. ☐Pitit
2.3.4. ☐Tant / tonton
2.3.5. ☐Neve / Nyès
2.3.6. ☐Yon mounnkifèladesant
2.3.7. ☐Lòt (presize)_______________________________
2.4.-kibòoufèt ?____________________________
2.5. kisawfèkomaktivite ?
2.5.1. ☐Kiltivatè
2.5.2. ☐Komèsan
2.5.3. ☐Pwofesyonèl
Benjamin-Jadotte ingénieurs et architectes avec la collaboration de WE arquitects
[email protected]
40
2.5.4. ☐Etidyan
2.5.5. ☐Pa gen okennaktivite.
2.5.6. ☐Lòt (presize)___________________________________
2.6. Ki lajou?
2.6.1. ☐<20 ans
2.6.2. ☐[20-30 ans]
2.6.3. ☐[30-40 ans]
2.6.4. ☐[40-50 ans]
2.6.5. ☐[50-60 ans
2.6.6. ☐[60 ans +]
III- ENFOMASYONSOUSITIYASYONSOSIO-DEMOGRAFIKFANMI A N
3.5. Konbyenmounfanmiangenyen?
3.5.1. ☐1 moun
3.5.2. ☐2 moun
3.5.3. ☐3 moun
3.5.4. ☐4 moun
3.5.5. ☐5 moun
3.5.6. ☐Pliske 5 moun
VI- ENFÒMASYONSOUAKTIVITEKILTIRÈLAKLWAZI
6.2. Kibònoudistrènou
6.2.1. ☐Plaspiblik
6.2.2. ☐Gagè
6.2.3. ☐Perestil
6.2.4. ☐Sinema
6.2.5. ☐Santkiltirèl
6.2.6. ☐Lòt (presize)_________________________________
VII- ENFÒMASYONSOUDEPANSFANMI AN
Contenu de la formation :