Dimensionnement Optimal
Dimensionnement Optimal
Dimensionnement Optimal
Mémoire de Master
Spécialité : Génie mécanique : Transport et Distribution des Hydrocarbures
Présenté par :
-HIMEUR Rania Majda -DJEMA Anissa
THEME
Devant le jury :
Conclusion Générale.........................................................................................................................132
Liste des figures :
Figure 1 : station de comptage.............................................................................................................6
Figure 2 plaque à orifice à arête vive..................................................................................................8
Figure 3: Tuyère ISA 1932...................................................................................................................9
Figure 4 : Tuyère long rayon avec grand rapport d'ouverture..........................................................9
Figure 5: Tuyère long rayon avec petit rapport d'ouverture.............................................................9
Figure 6 débitmètre venturi-tuyère.....................................................................................................9
Figure 7 tube de Venturi.....................................................................................................................10
Figure 8 débitmètre à ultrason...........................................................................................................12
Figure 9 compteur à turbine..............................................................................................................13
Figure 10 débitmètre à effet vortex...................................................................................................14
Figure 11 débitmètre à effet Coriolis.................................................................................................15
Figure 12 débitmètre massique thermique........................................................................................16
Figure 13 : Fluide s'écoulant dans une conduite...............................................................................19
Figure 14 : Mise en évidence des différents régimes d'écoulement dans une conduite cylindrique.
............................................................................................................................................................... 25
Figure 15 : Relation entre les régimes d'écoulements, la vitesse et le débit dans
une conduite cylindrique....................................................................................................................25
Figure 16 : Profil de vitesse dans une canalisation cylindrique pour un régime laminaire et
turbulent..............................................................................................................................................26
Figure 17 abaque utilisé pour la détermination du facteur de compressibilité Z..........................34
Figure 18 abaque pour la détermination de la viscosité des gaz hydrocarbures............................37
Figure 19 rapport des viscosités en fonction de la température et de la pression réduites............38
Figure 20 : Plaque de diaphragme normalisé...................................................................................44
Figure 21 : Mesure de la planéité du diaphragme............................................................................45
Figure 22 : Plan approximatif de l'écoulement, de la pression et la température dans un
diaphragme.........................................................................................................................................47
Figure 23 : Diaphragme avec des prises de pression à D et à D/2 et à la bride..............................48
Figure 24: Redresseur d'écoulement 19 tubes (1998).......................................................................54
Figure 25 plaque du conditionneur d'écoulement Zanker...............................................................58
Figure 26 : Dispositions caractéristiques d’un conditionneur d’écoulement Gallagher................60
Figure 27 : Vue de face.......................................................................................................................60
Figure 28: Débit donné par AGA8 et AGA NX-19...........................................................................76
Figure 29 : L’écart en M$ entre les deux normes.............................................................................78
Figure30 : Longueur droite avec un conditionneur d’écoulement Gallagher................................90
Figure31 : Plaque à orifice avant et après déflexion.........................................................................92
Figure 32 : Evolution d’incertitude de mesure sur le débit massique en fonction de la pression
differentielle.........................................................................................................................................97
Figure 33 : Facteur de couverture pour différents niveaux de confiance pour une distribution
normale.............................................................................................................................................112
Figure 34 : Distribution de probabilité réctangulaire....................................................................112
Figure 35 : Distribution de probabilité normale............................................................................112
Figure 36 : Distribution de probabilité triangulaire.......................................................................113
Figure 37 : Utilitaire d’analyse d’EXCEL......................................................................................125
Figure 38 : Génération de valeurs aléatoires d’EXCEL.................................................................126
Je remercie Dieu pour ses bénédictions infinies ; je remercie nos martyrs,
grâce à qui je vais paisiblement à l’école et je salue mon drapeau ; Merci
maman, merci papa, merci à tous mes professeurs depuis la maternelle, et à
toute personne qui collabore consciencieusement à l’épanouissement de ce
pays, même avec un infime amour
sincère porté dans son cœur.
Rania.
Remerciements
Ce mémoire n’aurait pas été possible sans l’intervention, consciente, d’un grand
nombre de personnes. Je tien à saisir cette occasion pour leur adresser mes
profonds remerciements et mes profondes reconnaissances :
A notre encadreur Monsieur Younsi, pour ses précieux conseils, son aide, sa
patience et son soutien durant toute cette période, ce qui nous ont a permis de
mener notre travail à bon port.
A tous les professeurs qui m’ont enseignée et qui par leurs compétences m’ont
permis d’acquérir une bonne formation.
Je tiens également à remercier toutes les personnes qui ont contribué de près ou
de loin à la réalisation de ce travail.
Anissa
Introduction
L’investissement dans un projet de réalisation d’un réseau de transport des hydrocarbures
coute très cher. La rentabilité de ce projet nécessite une exploitation rationnelle du réseau et des
équipements installés, d’où une détermination de la mesure de débit transporté avec une précision
satisfaisante et nécessaire.
L’étude qu’on vous propose va se porter sur la conception d’un dispositif de comptage à diaphragme
(plaque à orifice) pour le gazoduc GZ.
3
CHAPITRE I : COMPTAGE ET
DEBITMETRES
Chapitre I : Comptage et débitmètres
Il est le fondement des applications des contrats d’achat, de vente et de transit. Il est à l’origine de
l’établissement des statistiques et des prévisions. Il nécessite une mesure rigoureuse et précise
préconisée par une réglementation élaborée par les services de métrologie, et devant impérativement
respecter la condition sur l’erreur maximale tolérable par le règlement des transactions.
Le domaine technique
Dans les deux premiers cas, les quantités concernées sont importantes, et le comptage sera réalisé
par une unité indépendante destinée uniquement à cette fonction. Elle est généralement dénommée
« station de comptage ». Dans le dernier cas, il y a généralement détente de gaz et le comptage est
alors intégré dans une unité qui réalise les fonctions de détente, régulation et comptage. Cette unité est
appelée « poste de détente et comptage » ou plus simplement « poste de livraison ».
1
Chapitre I : Comptage et débitmètres
2
Chapitre I : Comptage et débitmètres
Une plaque à orifice ou diaphragme concentrique est l’élément primaire le plus utilisé pour la
mesure de débit par pression différentielle, il constitue le plus simple et le moins coûteux des éléments
déprimogènes. Il consiste en une plaque mince, percée d’un orifice circulaire dont le centre coïncide
avec celui de la conduite et dont l’arête amont forme un angle droit à bord vif. Faisant fonction
d'élément primaire, le diaphragme limite l'écoulement du fluide, inséré au sein d’une tuyauterie
circulaire, il crée un obstacle, augmente la vitesse du fluide et engendre une différence de pression
entre l’amont et l’aval de la restriction. Cette mesure de pression différentielle est traduite en valeur de
débit. Un diaphragme engendre habituellement une pression différentielle supérieure à celle des autres
éléments primaires.
La mesure par pression différentielle est le seul principe normalisé (ISO 5167). La plaque à orifice
est utilisée pour de nombreux types d’applications et de fluides couvrant de larges plages de
fonctionnement. La plaque à orifice est caractérisée par une grande précision de mesure, un coût de
pièces et de maintenance faible, une longue durée de vie sans défaillance d’usure. Elle permet
également une installation rapide et simple car cet élément normalisé ne nécessite aucun calibrage sur
site. Ce dispositif a pour avantage pratique de ne pas entraîner une augmentation importante du prix en
fonction du diamètre de la conduite.
3
Chapitre I : Comptage et débitmètres
I.4.1.2. Tuyère
Une tuyère se compose d’une section d’entrée convergente avec un profil incurvé menant à un col
cylindrique. Les tuyères sont adaptées pour la mesure de débit de fluides non visqueux circulant à
grande vitesse. En effet, lors du passage d’un tel fluide au travers d’une plaque à orifice, il y a risque
d’érosion ou de cavitation. La tuyère ne présente pas, elle d’arête vive susceptible d’être endommagée
et offre ainsi un niveau de précision excellent. Malgré son encombrement modeste et la simplicité de
sa conception, la tuyère revient un peu plus chère qu’un diaphragme à cause de son usinage plus
complexe.
Il existe deux types de tuyères normalisées :
- ISA1932.
- Long rayon (à grand et petit rayon d’ouverture).
Pour diminuer la perte de charge et conserver un élément primaire court et acceptant des
débits à grande vitesse, une solution à symétrie axiale appelée « venturi-tuyère » peut être
proposée. Elle combine le profil standard d’une tuyère avec une section divergente de sortie.
4
Chapitre I : Comptage et débitmètres
5
Chapitre I : Comptage et débitmètres
I.4.1.3. Venturi
Un Venturi se compose d’une section d’entrée convergente menant à un col cylindrique puis d’une
section divergente s’ouvrant progressivement. Ainsi, le fluide peut retrouver la quasi-intégralité de sa
pression d’entrée. Il convient donc particulièrement à la mesure de débit dans les systèmes à faible
pression.
Le Venturi est un appareil robuste, fiable, autorisant une faible perte de pression. Il convient pour
une large gamme de débit et est adapté pour tous types de fluides, ses exigences en termes de
longueurs droites amont et aval sont réduites par rapport aux autres organes de mesure de débit par
différence de pression (plaques à orifice notamment). Cependant, Le prix de revient d’un tube de
Venturi est plus élevé que celui d’un diaphragme.
6
Chapitre I : Comptage et débitmètres
Le débitmètre à ultrasons est un instrument utilisant les ultrasons pour mesurer la vitesse moyenne
d'un fluide. La connaissance de la section permet d'avoir la mesure du débit. La mesure de débit par
ultrasons fait appel à plusieurs techniques mettant en œuvre des sondes émettrices et réceptrices (les
deux pouvant être confondues). Différentes méthodes sont possibles :
a. Débitmètre à effet Doppler : l'effet Doppler consiste à analyser la fréquence de l'ultrason qui
est « réfléchi » par une particule du fluide. La variation de fréquence est une image de la
vitesse de la particule, et donc du fluide.
b. Débitmètre par mesure de différence des temps de transit : on mesure le temps de
parcours de l'onde ultrasonore d'amont/aval à aval/amont. Cette différence de temps est en fait
l'image de la vitesse moyenne du fluide.
Et de là, le débit volumique est déduit par intégration du profil de vitesse sur l’ensemble de la
section considérée. C’est le produit de la vitesse moyenne multipliée par la section transversale du
tuyau. L'information de volume est transmise au calculateur par des impulsions électroniques.
7
Chapitre I : Comptage et débitmètres
Le grand avantage des mesureurs à ultrasons est qu'aucune pièce mobile ne se trouve dans le
flux. Résultat : insensibilité presque totale aux dépôts provoqués par le fluide, usure minimale et
absence de bruit. De plus, ils peuvent résister jusqu'au double du débit nominal ce qui garantit la
fiabilité des mesures et la grande longévité de l'appareil. Généralement utilisé pour des écoulements
turbulents, sur des fluides non conducteurs, là où les débitmètres électromagnétiques ne conviennent
pas, sur des conduites de diamètres très importants (sans limitation sur la dimension). L’utilisation de
nouvelles technologies permet la transmission de plus petites différences de temps, de plus petits
volumes peuvent être exactement enregistrés, garantissant une très grande précision pouvant atteindre
0,5% et un temps de réponse très rapide allant jusqu'à 1 ms.
L’inconvénient de ce type débitmètre est qu’il ne peut pas être utilisé pour des fluides véhiculant
des solides car cela entrainera la dispersion des ondes acoustiques entre les deux transducteurs, et le
coût de ce type de dispositif est excessivement cher.
C’est un compteur de vitesse qui fonctionne grâce à l’énergie cinétique du gaz qui le traverse. Le
capteur est constitué d’une roue à aubes libres en rotation centrée dans une section de canalisation.
8
Chapitre I : Comptage et débitmètres
Le principe de ces appareils consiste à créer dans un flux de gaz des tourbillons ou vortex (effet
Karman) dont on mesure la fréquence. Cette fréquence est liée à la vitesse moyenne de l’écoulement,
donc au débit du gaz. Le tube de mesure comporte un obstacle générateur de tourbillons, Lorsqu'un le
fluide rencontre ce corps non profilé, il se divise et engendre de petits tourbillons ou vortex alternés,
de part et d'autre et en aval de l’obstacle. Ces tourbillons engendrent des zones de pression variable,
détectées par un capteur de mesure au moyen d’un cristal piézoélélectrique.
𝑆 : Nombre de Strouhal ;
𝑉 : Vitesse de l’écoulement ;
𝑑 : Largeur de l’obstacle.
9
Chapitre I : Comptage et débitmètres
Lorsqu’un objet est soumis à la fois à une rotation et à une translation il subit une accélération dite
de Coriolis : ac = 2ω∧vt où ω est le vecteur de rotation et vt le vecteur vitesse de translation. Cette objet
subit donc une force dite de Coriolis Fc = mac = 2mω∧vt. .
Le débitmètre met en œuvre un système qui mettra en rotation une portion de masse m du liquide
qui s’écoule dans la canalisation. La connaissance de la vitesse de rotation ω et la mesure nous permet
alors d’accéder directement à la valeur du débit massique. Les constructeurs ont mis au point des
systèmes oscillants qui mettent en œuvre une rotation dont la vitesse varie sinusoïdalement. Les tubes
de mesure en forme de U sont portés à une fréquence de résonance par un excitateur
électromagnétique. Lorsque le fluide s'écoule dans les tubes, il se crée alors des forces de Coriolis qui
génèrent une déformation des tubes de mesure. La superposition du mouvement de Coriolis sur
l’oscillation initiale montre une différence de phase, détectée par deux capteurs électromagnétiques.
Cette différence de phase est une mesure directe du débit massique. La fréquence de résonance des
tubes est une mesure directe de la masse volumique du fluide dans le capteur.
Le débitmètre à effet Coriolis possède une grande exactitude de mesure, de l'ordre de 0,1 %, ses
seules faiblesses sont son coût. (Deux fois supérieur à un débitmètre électromagnétique) et sa
sensibilité aux vibrations du procédé.
10
Chapitre I : Comptage et débitmètres
∆𝑇 = 𝐾𝐶𝑝𝑄𝑚
Où :
11
Chapitre I : Comptage et débitmètres
Dans l’étude qui suit, pour la conception du système de comptage du GZ, on utilisera un
débitmètre à élément déprimogène qui est le diaphragme (plaque à orifice).
La méthode de mesurage est basée sur la propriété de conservation d’énergie lors d’un
écoulement permanent d’une masse de fluide, dont l’équation de Bernoulli constitue l’expression la
plus connue. Elle utilise ainsi le principe de continuité qui stipule que le débit massique d’un fluide en
toute section d’une conduite est continu.
Dans sa mise en œuvre, elle consiste à interposer un élément primaire tel qu’un diaphragme,
un tube de venturi ou une tuyère sur le passage d’un fluide s’écoulant en charge dans une conduite, ce
qui a pour résultat la création d’une pression différentielle au sein du fluide entre l’amont et l’aval de
cet élément déprimogène. Le débit massique est lié à la pression différentielle par l’une des formules
de base suivante :
𝑑2
𝑄𝑚 = 𝐶𝐸𝜀𝜋 √2𝜌Δ𝑃
4
Dans ces équations, outre les grandeurs physiques, figurent des facteurs de correction,
déterminés empiriquement et qui servent à tenir compte du comportement réel des fluides. Ainsi,
lorsque le fluide est compressible, la valeur de la masse volumique subit l’influence de la dépression
relative provoquée par l’organe déprimogène. D’où la présence du coefficient de détente 𝜀, égal à 1 si
le fluide est incompressible, mais inférieur à l’unité lorsque le fluide est compressible, ce qui est le cas
des gaz. Sa valeur est fonction, en autre de l’exposant isentropique qui est considéré constant lors du
passage du gaz à travers l’élément déprimogène. De même, la déformation de l’écoulement à l’amont
et à l’aval de l’organe causée par la présence de ce dernier provoque une erreur sur la perception de la
12
Chapitre I : Comptage et débitmètres
pression statique dans la veine contractée. C’est ce qui a amené l’introduction du coefficient de
décharge C qui est fonction du rapport des diamètres : de l’orifice et de la rampe β et du nombre de
Reynolds de l’écoulement. Le produit 𝛼 = 𝐶. 𝐸 est appelé coefficient de débit.
I.5.1. Normalisation
La mesure du débit au moyen d’organes déprimogènes fait l’objet de la norme internationale ISO
5167 intitulée : « Mesure de débit des fluides au moyen d'appareils déprimogènes insérés dans des
conduites en charge de section circulaire ». L’ISO 5167 se compose de quatre parties structurées
comme suit :
L'ISO 5167-1 : Principes généraux et exigences générales : donne des informations générales,
telles que termes et définitions, symboles, principes et exigences, tout comme des méthodes
pour le mesurage du débit et pour le calcul de l'incertitude.
L'ISO 5167-2 : spécifie les diaphragmes avec lesquels sont utilisées des prises de pression
dans les angles, des prises de pression à D et à D/2 et des prises de pression à la bride).
L'ISO 5167-3 : spécifie les tuyères ISA 19323), les tuyères à long rayon et les Venturi-tuyères,
lesquels diffèrent entre eux par leur forme et l'emplacement des prises de pression.
L'ISO 5167-4 : spécifie les tubes de Venturi classiques.
A la norme citée, il faut associer la norme ISO 5168 ou l’AGA-3 – Orifice Metering of NG & HC
fluids, qui traitent le calcul d’erreur et d’incertitude sur les mesures du débit effectuées.
13
CHAPITRE II : RAPPEL EN MECANIQUE
DES FLUIDES
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
𝑃 + 1 𝜌𝑉2
+ 𝜌𝑔𝑍 = 𝑐𝑠𝑡𝑒.
2
L’équation de Bernoulli est une équation de conservation de l’énergie où se produit une accélération
dans le flux d'un fluide, simultanément avec la diminution de la pression.
Energie cinétique1: 1 1
2 2 2 2
ΔE =
C Mv2 − MV1 = ρV(v2 − v1 )
2 2 2
Energie potentielle :
Δ𝐸𝑝 = 𝑀𝑔𝑍2 − 𝑀𝑔𝑍1 = 𝜌𝑉𝑔(𝑍2 − 𝑍1)
Le travail :
𝑊 = 𝐹1Δ𝑥1 − 𝐹2Δ𝑥2 = 𝑃1𝐴1Δ𝑥1 − 𝑃2𝐴2Δx2
= V(P1 − P2)
Où :
Figure 13 : Fluide s'écoulant dans une conduite.
M : masse du fluide ;
V : volume du fluide ;
v : vitesse du fluide ;
Z : l’altitude ;
P : La pression du fluide ;
1
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
2
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
La somme de la pression et de l’énergie mécanique par unité de volume reste constante tout au long du
tube de courant. C’est le théorème de Bernoulli (exprimée en terme de pression) :
1
𝑃 + 𝜌𝑉2 + 𝜌𝑔𝑍 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 [𝑃𝑎]
Où :
𝑃
𝑉2 + 𝑍 = 𝑐𝑠𝑡𝑒
𝜌𝑔 + [𝑚]
2𝑔
3
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
𝐶𝜀
𝑄𝑚 = 𝑑2
𝜋 √2𝜌Δ𝑃
√(1 − 𝛽2 4
4
)
𝑄𝑣 = 𝑆𝑉1 = 𝑠𝑉 = 𝑆2𝑉2
⟹ 𝑉 = 𝑆2 𝑉
1 S2 : Section de la veine contractée en 2 (amont).
Où :
s : Section de l’orifice ;
4
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
2
𝑆
5
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
Avec :
𝑆2 𝑆2 𝑠
𝑆 = 𝑠 𝑆
𝑑2
𝑠 𝜋 𝑑2
4
= 2
= =
𝑆 𝜋𝐷 𝐷2
4
𝛽 𝐷22 2
𝑆2 𝜋 4 = 𝐷2
= 2
4 2= 𝜇
𝑠 𝑑 ��2
𝜋
Où :
D : Diamètre de la canalisation ;
d : Diamètre de l’orifice ;
β : coefficient du rapport d’ouverture (rapport des diamètres) ;
µ : coefficient de contraction.
𝑆2
⟹ = 𝜇𝛽𝑆
𝑆2
En remplaçant l’expression de dans l’équation de la vitesse V1 on obtient :
𝑠
𝑉1 = 𝜇𝛽2
2
2
𝑉2
⟹ 𝑉2
2(𝑃1 − 𝑃2)
2
− 𝜇2𝛽4𝑉2 =
2 2
𝜌
2(𝑃1 − 𝑃2)
⟹ 𝑉2(1 − 𝜇2𝛽4) =
6
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
2
𝜌
7
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
2(𝑃1 − 𝑃2)
⟹ 𝑉2 = √
𝜌(1 − 𝜇 2𝛽 4)
⟹ 𝑄 = 𝑆 √ 2(𝑃1 − 𝑃2)
𝑉 2
𝜌(1 − 𝜇2𝛽4)
2(𝑃1 − 𝑃2)
⟹ 𝑄𝑉 = 𝜇𝑠√
𝜌(1 − 𝜇 2 𝛽 4)
𝑑2 2(𝑃1 − 𝑃2)
⟹ 𝑄𝑉 = 𝜇𝜋 √ 𝜌 1 − 𝜇 2 𝛽 4)
4 (
o Introduction d’un facteur de correction 𝜀 pour tenir compte de la compressibilité du gaz appelé
coefficient de détente qui est un facteur empirique :
𝜇𝜀
⟹ 𝑄𝑉 = 𝑑2 √2(𝑃1 − 𝑃2)
𝜋
√(1 − 𝜇2𝛽4) 4 𝜌
o Le débit volumique 𝑄𝑉 :
𝜀𝐶 2 2Δ𝑃
𝑄𝑉 = 𝜋𝑑 √
√(1 − 𝛽4) 4 𝜌
o Le débit massique 𝑄𝑚 :
𝜀𝐶 2 2Δ𝑃
𝑄𝑚 = 𝑄𝑣𝜌 = 𝜋 𝑑 𝜌√
√(1 − 𝛽4) 4 𝜌
𝜀𝐶 𝜋
𝑄𝑚 = √ (1
8
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
− 𝛽4)
𝑑2
√2𝜌Δ𝑃
4
9
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
𝑉𝐷 𝜌𝑉𝐷
𝑅𝑒 = =
𝜈 𝜂
Où :
𝑄𝑣 = 𝑉. 𝑆
𝑄𝑣
⟹𝑉=
𝑆
Où :
2
𝑆 = 𝜋𝐷
4
Où :
10
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
Après remplacement de la vitesse par son nouveau terme dans la formule du nombre de Reynolds on
obtient :
4𝑄𝑣
𝑅𝑒 =
𝜋𝐷𝜈
o Pour 2000 < Re < 3000, on observe un régime de transition, où l’écoulement fluctue entre le
régime laminaire et le régime turbulent. L’écoulement est caractérisé par des débits et vitesses
plus ou moins faibles.
En conclusion, il faut retenir que dans les applications industrielles courantes c'est le régime
turbulent qui s'applique. Le régime laminaire est observé seulement pour des liquides très
visqueux.
Figure 14 : Mise en évidence des différents régimes Figure 15 : Relation entre les régimes d'écoulements, la
d'écoulement dans une conduite cylindrique.
vitesse et le débit dans une conduite cylindrique.
11
Chapitre II : Rappel en mécanique des fluides
En général la vitesse V n’est pas constante sur la section S d’une canalisation à cause des
forces de frottement. On définit alors une vitesse moyenne V M tel que :
𝑉𝑚 = 𝑄𝑉
𝑆
Où :
o Pour le régime laminaire : Le profil de vitesse tend à prendre une forme parabolique, la vitesse
moyenne VMS = 0,5.V-MAX.
o Pour le régime turbulent : Le profil de vitesse montre un aplatissement au centre de la
canalisation, la vitesse moyenne VMS=0,8.V-MAX.
Figure 16 : Profil de vitesse dans une canalisation cylindrique pour un régime laminaire et
turbulent.
12
CHAPITRE III : CARACTERISTIQUES
PHYSICO-CHIMIQUES DU GAZ NATUREL
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
La détermination des quantités de gaz transitées au niveau des stations de comptage fait appel à la
fois :
La détermination de cette composition se fait par une analyse chromatographique, basée sur la
séparation des constituants d’un mélange.
1
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
La masse molaire moyenne est calculée à partir de la composition du gaz par la formule suivante :
𝑀𝑚 = ∑ 𝑌𝑖𝑀𝑖
Où :
2
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
Considérons que la masse du gaz correspond à une mole, avec l’équation d’état, on aura dans le cas
pratique le gaz réel :
𝑃𝑀𝑚
𝜌 = 𝑍𝑅𝑇
0ù :
𝑃 : La pression du gaz ;
𝑇 : La température du gaz ;
Où :
3
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
Le PCS est déterminé en prenant en compte la chaleur de condensation de la vapeur d’eau produite
par la combustion, l’eau liquide formée étant considérée à la température de base (la chaleur contenue
dans cette eau est récupérée). Par contre, le PCI considère que la vapeur d’eau produite par la
combustion reste complètement vapeur a la température de base (la chaleur contenue dans cette eau est
perdue).
Le pouvoir calorifique d’un gaz est obtenu soit à partir d’une mesure directe (calorimètre), soit par un
calcul basé sur la composition du gaz, la méthode du GPSA consiste à déterminer le pouvoir
calorifique en utilisant les formules suivantes :
∑ 𝑌𝑖 (𝑃𝐶𝑆)𝑖
𝑃𝐶𝑆 =
𝑍
∑ 𝑌𝑖 (𝑃𝐶𝐼)𝑖
𝑃𝐶𝐼 =
𝑍
Où :
Le pouvoir calorifique est généralement exprimé en kilojoules par kilogramme (kJ/kg), mais on
rencontre également le pouvoir calorifique volumique (en kilojoules par litre, kJ/L). Pour le gaz
naturel, il est exprimé en kilowatts-heures par normo mètre cube (noté kWh/Nm3).
4
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
𝑃𝑉 𝑃𝑀𝑚
𝑍 = 𝑅𝑇 = 𝜌𝑅𝑇
Ce facteur est déterminé dans les laboratoires PVT, mais en pratique on le calcule à partir de graphes
et abaques ou corrélations moyennant les propriétés de P et T réduites. La majorité des méthodes
proposées nécessitent la connaissance des composants du gaz afin de calculer la pression pseudo-
réduite et la température pseudo-réduite.
Pression pseudo-réduite
𝑃
𝑃𝑝𝑟 =
𝑃𝑐
Où :
P : pression du gaz ;
𝑃𝑐 = ∑ 𝑌𝑖𝑃𝑐𝑖
Où :
𝑇
𝑇𝑝𝑟 =
𝑇𝑐
5
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
Où :
T : température du gaz :
𝑇𝑐 = ∑ 𝑌𝑖𝑇𝑐𝑖
Où :
Etant donné que les mélanges ayant servis de support à ces abaques ont une teneur élevée en méthane,
les écarts sur Z entre les valeurs expérimentales et calculées sont inferieurs pour les gaz a forte
concentration en azote, gaz carbonique, hydrogène sulfuré, alors des corrections doivent être apportées
aux valeurs données par les abaques.
6
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
Pendant de nombreuses années, la méthode la plus précise pour déterminer les facteurs de
compressibilité du gaz naturel était la mesure directe dans laboratoire en utilisant le graphe (Standing
et Katz), mais avec l'évolution de la science, des équations d'état et des corrélations ont été
développées pour la détermination de ce facteur. Plusieurs corrélations empiriques pour le calcul du
facteur Z ont été développées au cours des années précédentes, les plus utilisées sont : Hall-
Yarborough, Dranchuk-Abou-Kassem, Papaye (1985), Beggs et Brill (1986) et S. Robertson, AGA
NX-19. La corrélation de S.Robertson est très rapide à programmer, elle a pour expression :
𝑃𝑝𝑟
𝑥 = 𝑇𝑝𝑟
2
7
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
𝑎 = − 7,76 + 14,75
𝑝𝑟
0,121 𝑇𝑟
9𝑇𝑏
= 𝑇𝑟
𝑐 = 0,3𝑥 + 0,441𝑥
Viscosité dynamique
La viscosité dynamique du fluide est définie pour un écoulement laminaire c’est-à-dire qui s’effectue
en couches parallèles qui glissent les unes sur les autres. Elle est égale au rapport de la contrainte de
cisaillement (𝜏𝑐) produite par les forces de fortement qui apparaissent lors du glissement d’une couche
sur l’autre, à l’intensité du glissement de ces mêmes couches. Cette intensité de glissement est traduite
par le gradient de vitesse de déplacement des couches fluide, déterminé suivant une perpendiculaire à
l’écoulement :
𝑑𝑈
𝜏𝑐 = 𝜇
𝑑𝑦
Où :
𝜏𝑐 : Contrainte de cisaillement ;
𝑑𝑈
: vitesse suivant une direction perpendiculaire au plan de cisaillement.
𝑑𝑦
Viscosité cinématique
La viscosité cinématique est définie comme étant le rapport entre la viscosité dynamique et la masse
volumique du fluide considéré :
𝜇
𝜈=
𝜌
Où :
9
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
La viscosité du gaz naturel peut être déterminée soit par corrélation soit par abaques.
A basse pression, la viscosité d’un mélange de gaz peut être estimée à partir de la viscosité de ces
corps purs par la relation de Herming et Zipper :
𝑖
∑ 𝜇𝑖𝑌𝑖 𝑀 𝜇=
∑ 𝑌𝑖 𝑖
Où :
𝑀
𝜇: Viscosité dynamique du mélange ;
A haute et moyenne pression, la viscosité d’un mélange gazeux peut être estimée par la corrélation de
Lee et All :
𝜇 = 𝐾. 100,5 )𝑌)
05
𝜌
Où : −4
exp(𝑋
62,4
(9,4 + 0,02𝑀𝑚)𝑇1,5
𝐾=
209 + 19𝑀𝑚 + 𝑇
986
𝑋 = 3,5 + + 0,01𝑀 .
𝑇 𝑚
𝑌 = 2,4 − 0,2𝑋.
Avec :
𝜇 : En [mPa.s] = [CP].
T : en [°R].
𝜌 = 1 𝑝𝑜𝑢𝑛𝑑
𝑓
10
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
Pour le gaz naturel, on peut utiliser les abaques établis par Carr, Kobayshi et Burrows représentés ci-
dessous. Il permet de déterminer la viscosité du gaz naturel à la pression atmosphérique normale en
fonction de sa température et de sa masse molaire moyenne :
11
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
L’abaque suivant permet de déterminer la valeur de la viscosité du gaz naturel à partir de sa valeur à la
pression atmosphérique, de sa pression pseudo-réduite et de sa température pseudo-réduite :
12
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
La teneur en eau à saturation d’un gaz à basse pression inferieur à 3 bars peut être obtenue par
l’utilisation des lois de DALTON et de RAOULT. Dans ces conditions sa valeur est donnée par
l’expression suivante :
Où : 𝑃𝑍𝑟𝑒𝑓𝑅
La chaleur spécifique molaire CM moyenne du gaz naturel est déterminée par la formule suivante :
𝐶𝑀 = 𝐶𝑝. 𝑀𝑚 = ∑ 𝑌𝑖𝑀𝑖𝐶𝑝𝑖
13
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
Où :
14
Chapitre III : Caractéristiques physico-chimiques du gaz naturel
𝐶𝑝
𝛾=
𝐶𝑣
Par définition, l’exposant isentropique est aussi rapport de la variation relative de la pression à la
variation relative de la masse volumique qui lui correspond dans une transformation adiabatique
réversible (isentropique) élémentaire.
L'exposant isentropique varie avec la nature du gaz, sa température et sa pression.
𝜕𝑇
𝐷𝑗 =
𝜕𝑃
15
CHAPITRE IV : L’ISO 5167 POUR LE
DIMENSIONNEMENT D’UN COMPTEUR A
DIAPHRAGME
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
1
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
2
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
Face aval B
La face aval B doit être plane et parallèle à la face amont. Bien qu'il puisse être commode de
fabriquer le diaphragme avec la même finition de surface sur chaque face, il n'est pas nécessaire de
fournir, pour la face aval, la même finition de haute qualité que pour la face amont. La planéité et l'état
de surface de la face aval peuvent être jugés par examen visuel.
Épaisseurs de la plaque « E » et de l’orifice « e »
L'épaisseur e de l'orifice doit être comprise entre 0,005D et 0,02D, l'épaisseur E de la plaque
doit être comprise entre e et 0,05D.
Angle du chanfrein a
Si l'épaisseur E de la plaque dépasse l'épaisseur e de l'orifice, la plaque doit être chanfreinée
vers l'aval. La surface chanfreinée doit être finie correctement. L'angle du chanfrein a doit être de 45°
± 15°.
Arêtes G, H et I
L'arête amont G ne doit présenter ni morfil ni bavure et doit être vive. Elle est réputée comme
telle si son rayon est inférieur à 0,000 4d. Si d≥ 25 mm, on peut généralement considérer que cette
exigence est remplie par inspection visuelle, en vérifiant que l'arête ne réfléchit pas de rayon lumineux
lorsqu'on l'examine à l'œil nu. Si d < 25 mm, une inspection visuelle n'est pas suffisante. L'arête amont
doit être carrée ; elle est considérée comme telle lorsque l'angle formé par le col de l'orifice du
diaphragme et la face amont de la plaque du diaphragme est de 90° ± 0,3°. Le col de l'orifice du
diaphragme est la zone de la plaque du diaphragme située entre les arêtes G et H.
Les arêtes aval H et I sont situées dans la région où l'écoulement est détaché et, par
conséquent, les exigences concernant leur qualité sont moins rigoureuses que celles relatives à l'arête
G, de sorte que de petits défauts sont acceptables.
Plaques bidirectionnelles
Si le diaphragme est destiné à être utilisé pour mesurer des débits d'écoulement dans les deux
sens, les exigences suivantes doivent être remplies :
a) La plaque ne doit pas être chanfreinée.
b) Les deux faces doivent être conformes aux spécifications de la face amont.
3
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
c) L'épaisseur E de la plaque doit être égale à l'épaisseur e de l’orifice ; en conséquence, il peut être
nécessaire de limiter la pression différentielle afin d'éviter la déformation de la plaque.
d) Les deux arêtes de l'orifice doivent être conformes aux spécifications de l'arête amont.
e) De plus, pour les diaphragmes à prises de pression à D et à D/2, deux jeux de prises de pression
amont et aval doivent être fournis et utilisés en fonction du sens de l'écoulement.
L’orifice de la plaque
Le diamètre de l’orifice doit dans tous les cas être supérieur ou égal à 12,5 mm. On doit prendre pour
la valeur d du diamètre de l'orifice la moyenne des mesures d'au moins quatre diamètres formant entre
eux des angles presque égaux. Il doit être cylindrique ; aucun diamètre ne doit différer de plus de 0,05
% de la valeur du diamètre moyen.
4
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
√1 − β4(1 − C2) 2
K=( − 1)
Cβ2
Δ𝛼
K=
1 ρ V
2 1
type de débitmètre à diaphragme normalisé. L'éloignement l d'une prise de pression est la distance
entre l'axe de la prise de pression et le plan d'une face spécifiée du diaphragme.
6
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
7
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
8
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
9
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
Dans le chapitre du dimensionnement de la plaque à orifice, les calculs sont faits pour des prises
de pressions à la bride*
Avec :
2L′2
M′2 =
1−β
10
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
Et :
19000β
A=( )0,8
ReD
4
ε= π
d2C√2ΔPρ
4 1
Pour les trois types de disposition des prises, la formule empirique du calcul du coefficient de détente,
ε est la suivante :
P 1
ε = 1 − (0,351 + 0,256β 4 + 0,93β 8 (1 − ( ) ⁄ )
2 P1 K
)
P2
Cependant, l'Équation n'est applicable que si ≥ 0,75.
P1
IV.4.2. Incertitudes
11
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
12
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
Si β > 0,5 et ReD < 10 000, il convient d’ajouter de manière arithmétique l'incertitude relative suivante
aux valeurs ci-dessus:
+ 0,5 %.
4.2.2. Incertitude sur le coefficient de détente ε
ΔP
Lorsque β , et K sont supposés connus sans erreur, l'incertitude relative, en pourcentage, de
P1
la valeur de ε est égale à:
ΔP
3,5 %
KP1
IV.5.1. Généralités
La méthode de mesurage n'est applicable qu'aux fluides s'écoulant dans une conduite de
section circulaire.
La conduite doit être complètement remplie dans la section de mesure. L'élément primaire doit
être installé entre deux longueurs droites de conduite cylindrique présentant un diamètre
constant et des longueurs minimales spécifiées constantes, ne comportant aucun obstacle.
La conduite est considérée comme droite lorsque l'écart par rapport à une ligne droite ne
dépasse pas 0,4 % sur toute la longueur de la conduite. Une inspection visuelle est
normalement suffisante. Le montage de brides sur les sections droites de la conduite en amont
et en aval de l'élément primaire est autorisé.
La conduite doit être de section droite intérieure circulaire tout le long des parties droites
minimales nécessaires. La section droite peut être déclarée circulaire lorsqu'elle semble telle à
l'inspection visuelle.
L'intérieur de la conduite doit être propre à tout moment. Les salissures pouvant facilement se
détacher de la conduite doivent être retirées. Tout défaut métallique de la conduite, tel que le
métal écaillé, doit être éliminé.
La valeur acceptable de la rugosité de la conduite dépend de l'élément primaire. Il convient de
mesurer la rugosité de la surface intérieure de la conduite approximativement aux mêmes
emplacements axiaux que ceux utilisés pour déterminer et vérifier le diamètre intérieur de la
conduite. La rugosité doit être mesurée au moins quatre fois pour définir la rugosité de la
surface intérieure de la conduite.
La conduite peut être munie d'orifices de purge et/ou d'évents nécessaires à l'évacuation de
dépôts solides et de fluides entraînés. Toutefois, le débit de ces purges et de ces évents doit
être nul pendant le mesurage du débit.
13
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
Il peut s'avérer nécessaire d'isoler le débitmètre dans le cas de différences importantes entre la
température ambiante et la température du fluide en écoulement, étant donné l'incertitude de
mesure recherchée. Ceci est particulièrement vrai en cas de mesurage de fluides près de leur
point critique où de faibles variations de température entraînent d'importantes variations de la
masse volumique. Ceci peut être important à de faibles débits où les effets du transfert
thermique peuvent causer une déformation du profil des températures.
Tableau 5 les longueurs droites à l'amont et à l'aval du diaphragme sans conditionneur d’écoulement.
14
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
IV.6.1. Généralités
Un conditionneur d'écoulement peut être utilisé pour réduire les longueurs droites en amont
soit en satisfaisant à l'essai de conformité de l'ISO 5167, auquel cas il peut être utilisé en aval de tout
accessoire situé en amont. C’est un appareil qui non seulement satisfait aux exigences d'élimination ou
de réduction considérable des perturbations, mais qui est conçu pour redistribuer le profil des vitesses
afin de produire des conditions d’écoulement qui sont acceptables.
Parmi les conditionneurs d'écoulement qui ont satisfait l'essai de conformité conformément à
l'ISO 5167, on peut citer le redresseur d'écoulement à faisceau de 19 tubes, le conditionneur
d'écoulement à plaque Zanker et le conditionneur d'écoulement Gallagher.
6.2.1. Conception
Le redresseur d'écoulement à faisceau de 19 tubes doit comprendre 19 tubes disposés en
cylindre comme indiqué sur la Figure suivante.
15
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
Afin de réduire les perturbations pouvant se produire entre les tubes extérieurs du redresseur
d'écoulement à faisceau de 19 tubes (1998) et la paroi de la conduite, le diamètre extérieur maximal du
redresseur d'écoulement, Df, doit répondre à l'exigence suivante :
0,95D ≤ Df ≤ D
La longueur, L, des tubes doit être comprise entre 2D et 3D, de préférence le plus proche possible de
2D.
16
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
17
Chapitre IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
57
CHAPITRE IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
IV.6.3.1. Description
La plaque de conditionneur d'écoulement Zanker décrite ici est une évolution du conditionneur
d'écoulement Zanker. Elle présente la même distribution de trous dans une plaque, mais la structure en
nid d'abeilles n'est pas fixée à la plaque. C'est pourquoi l'épaisseur de la plaque a été augmentée à D/8.
IV.6.3.2. Conception
La plaque de conditionneur d'écoulement Zanker se compose de 32 trous percés, disposés sur
un modèle symétrique circulaire. Les dimensions des trous dépendent du diamètre intérieur D de la
conduite. Elle est représentée dans la figure 11.
Figure
Figure25
6 :plaque
Plaquedu
duconditionneur d'écoulementZanker.
conditionneur d'écoulement Zanker.
1
CHAPITRE IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
Sur ce modèle il y a :
Une couronne de 4 trous centraux de diamètre 0,141D ± 0,001D sur un diamètre de cercle de
0,25D ± 0,002 5D.
Une couronne de 8 trous de diamètre 0,139D ± 0,001D sur un diamètre de cercle de 0,56D ±
0,005.6D.
Une couronne de 4 trous de diamètre 0,136 5D ± 0,001D sur un diamètre de cercle de 0,75D ±
0,007.5D.
Une couronne de 8 trous de diamètre 0,11D ± 0,001D sur un diamètre de cercle de 0,85D ±
0,008.5D.
Une couronne de 8 trous de diamètre 0,077D ± 0,001D sur un diamètre de cercle de 0,90D ±
0,009D.
L'épaisseur de la plaque perforée, tc, est telle que :
IV.6.4.1. Conceptions
Le conditionneur d’écoulement Gallagher se compose d'un dispositif anti tourbillon, d'une
chambre de conditionnement et, enfin, d'un appareil profilé comme indiqué dans les figures 12 et 13.
2
CHAPITRE IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
3
CHAPITRE IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
4
CHAPITRE IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
5
CHAPITRE IV : L’ISO 5167 pour le dimensionnement d’un compteur à diaphragme
même position radiale au niveau d'une section située à l'extrémité d'une très grande longueur droite
(plus de 100D) de conduite semblable (écoulement pleinement établi).
6
CHAPITRE V : DETRMINATION DE LA
MASSE VOLUMIQUE PAR LES DEUX
NORMES AGA-8 et AGA NX-19
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
.1. Introduction
Le débit traversant la plaque à orifice est donné par la relation suivante :
𝜀𝐶
𝑄𝑚 = 𝑑2
𝜋 √2𝜌∆𝑃
√(1 − 𝛽2 4
2
4
)
Pour calculer cette masse volumique, il est primordial de passer d’abord par le calcul du
facteur de compressibilité Z de ce gaz naturel.
1
𝑍=
𝐹𝑝𝑣
2
Où :
Il est nécessaire de passer par un certain nombre d’étapes servant à déterminer tous les
paramètres régissant directement ou indirectement dans la formule du facteur de surcompressibilité,
1
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
puis de le calculer.
2
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
𝑀𝑎 = ∑ 𝑌𝑖 𝑀𝑖
𝑖=1
Où :
𝑀𝑎
𝐺𝑟 =
𝑀𝑎𝑖𝑟
Où :
Les paramètres qui suivront sont des paramètres empiriques ; La plupart n’ont pas de signification
physique, mais ils serviront au calcul du facteur de compressibilité Z.
Où :
3
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
𝑀𝑛 : Pourcentage molaire de N2 ;
𝑃𝑓1 : Pression statique minimale du gaz dans les conditions d’exploitation en [PSIG] ;
𝑇𝑎𝑑𝑗 = 226,29. 𝑇𝑓
99,15 + 211,9. 𝐺 + (𝑀 − 1,681. − 460
𝑟 𝐶 )
𝑀𝑛
Où :
𝑀𝑛 : Pourcentage molaire de N2 ;
𝜏 = 𝑇𝑎𝑑𝑗 + 460
500
Les paramètres m et n :
(0,265827. 𝜏−5
𝑛 = −2 + 0,0457697. 𝜏−4 − 0,133185. 𝜏−1)
𝑚
Le paramètre B :
3 − 𝑚𝑛
𝐵=
9𝑚𝜋
4
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
𝑈 = (𝜏 − 1,32)2
2(𝜋 − 2)(3 − 1,483(𝜋 − 2) − 0,1(𝜋 − 2)2 + 0,0833(𝜋 − 2)3) ;
Le paramètre E :
Il est calculé suivant la variation des plages de 𝜋, 𝜏, P et T
1. Si :
0<𝜋 <2;
0 < 𝑃 < 2000 𝑃𝑠𝑖𝑎 ;
1,09 < 𝜏 < 1,4 ;
85 < 𝑇 < 240 °𝐹.
Alors :
𝐸 = 𝐸2 = 1 − 0,00075𝜋2
2,3
(2 − 𝑒(20(𝜏−1,09))) − 1,317(1,09 − 𝜏)4𝜋(1,69 − 𝜋2)
3. Si :
1,3 < 𝜋 < 2 ;
1300 < 𝑃 < 2000 𝑃𝑠𝑖𝑎 ;
0,88 < 𝜏 < 1,09 ;
−20 < 𝑇 < 85 °𝐹.
Alors :
𝐸 = 𝐸3 = 1 − 0,00075𝜋2,3(2 − 𝑒(20(𝜏−1,09)))
+ 0,455(200(1,09 − 𝜏)6 − 0,03249(1,09 − 𝜏) + 2,0167(1,09 − 𝜏)− 18,028(1,09 − 𝜏)2
3 + 42,844(1,09 − 𝜏)4)(𝜋 − 1,3)(1,69. 21,25 − 𝜋2)
5
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
4. Si :
1,3 < 𝜋 < 2 ;
1300 < 𝑃 < 2000 𝑃𝑠𝑖𝑎 ;
0,84 < 𝜏 < 0,88 ;
−40 < 𝑇 < −20 °𝐹.
Alors :
𝐸 = 𝐸4 = 1 − 0,00075𝜋2,3(2 − 𝑒(20(𝜏−1,09)))
+ 0,455(200(1,09 − 𝜏)6 − 0,03249(1,09 − 𝜏) + 2,0167(1,09 − 𝜏)− 18,028(1,09 − 𝜏)2
2
3 + 42,844(1,09 − 𝜏)4)(𝜋 − 1,3)(1,69.21,25+80(0,88−𝜏) − 𝜋2)
5. Si :
2<𝜋 <5;
2000 < 𝑃 < 5000 𝑃𝑠𝑖𝑎 ;
0,84 < 𝜏 < 0,88 ;
−40 < 𝑇 < −20 °𝐹.
Alors :
𝐸 = 𝐸5𝑎 = 𝐸4 − 𝑌
6. Si :
2<𝜋 <5;
2000 < 𝑃 < 5000 𝑃𝑠𝑖𝑎 ;
0,88 < 𝜏 < 1,09 ;
−20 < 𝑇 < 85 °𝐹.
Alors :
𝐸 = 𝐸5𝑏 = 𝐸3 − 𝑌
7. Si :
2<𝜋 <5;
2000 < 𝑃 < 5000 𝑃𝑠𝑖𝑎 ;
1,09 < 𝜏 < 1,32 ;
85 < 𝑇 < 200 °𝐹.
Alors :
𝐸 = 𝐸5𝑐 = 𝐸1 − 𝑌
8. Si :
2<𝜋 <5;
2000 < 𝑃 < 5000 𝑃𝑠𝑖𝑎 ;
1,32 < 𝜏 < 1,40 ;
200 < 𝑇 < 240 °𝐹.
Alors :
𝐸 = 𝐸6 = 𝐸5𝑐 − 𝑈
6
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
Les paramètres b et D :
9𝑛 − 2𝑚𝑛3 𝐸
𝑏= −
54𝑚𝜋3 2𝑚𝜋
1
𝐷 = (𝑏 + √ 𝑏 2 + 𝐵 3 )
⁄3
Une fois que tous les paramètres cités ci-dessus ont été calculés, le calcul du facteur de
surcompressibilité est désormais possible car tous les paramètres régissant dans sa formule ont été
déterminés.
𝐵 𝑛
√ −𝐷+
𝐹𝑝𝑣 𝐷 3𝜋
= 0,00132
1 + 3,25
𝜏
𝑃𝑀𝑎
𝜌 = 𝑍𝑅𝑇
Où :
7
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
8
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
U -0,13575077
A 0,000331086
A1 0,009506443
A2 -0,00087104
A3 4,401E-05
Y 0,009712621
Calcul du paramètre E :
Le choix du paramètre à utiliser s’est porté sur E 1 car la pression et la température d’exploitation,
ainsi que les coefficients 𝜏 et 𝜋 sont compris dans la plage d’utlisation de E1.
Choix du E selon P, T, 𝜏 et 𝜋
E1 0,999164958 Accepté
E2 1,000569311 Refusé
E3 0,997004405 Refusé
E4 0,795642143 Refusé
E5a 0,785929522 Refusé
E5b 0,987291783 Refusé
E5c 0,989452337 Refusé
E6 1,125203106 Refusé
Fpv 1,063141317
Z 0,88474478
𝜌 [Kg/m3] 54,2606949
9
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
10
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
11
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
.2. Déduction du facteur de compressibilité ainsi que de la masse volumique selon AGA 8
Les résultats de calcul qu’on a obtenu en insérant nos données sont les suivants :
𝜀𝐶
𝑄𝑚 = 𝑑2
𝜋 √2𝜌Δ𝑃
√(1 − 𝛽4) 4
Le débit volumique aux conditions standard est donné par la formule suivante :
𝑄𝑚
𝑄𝑣 =
𝜌𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑
L’étude consiste à comparer entre le débit de gaz traversant une rampe de comptage dont la
masse volumique est calculée suivant la norme AGA 8 et celui dont la masse volumique est calculée
12
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
suivant la norme AGA NX-19, aux mêmes conditions d’exploitation, tout en variant la pression
différentielle Δ𝑃 pour voir l’impact qu’elle aura sur la variation du débit de transit.
Les données concernant la géométrie de la rampe (d, D,𝛽), ainsi que le coefficient de décharge
C et le coefficient de détente 𝜀, ont été déterminées lors du dimensionnement de la rampe par calcul
itératif dans le chapitre qui suivra. On utilisera leurs valeurs pour la détermination du débit de transit
pendant l’exploitation :
Données d’entrées
𝐾𝑔
𝜌 [ ]
𝜀 C d [m] 𝛽 N rampe 𝑠𝑡𝑎𝑛𝑑𝑎𝑟𝑑 𝑚3
0,99743359 0,59552776 0,31785714 0,72545287 4 0,82333241
Détermination des débits volumiques standard de transit à partir des débits massiques aux
conditions d’exploitation donnés par les deux normes AGA8 et AGA NX-19, avec variation
de la pression différentielle Δ𝑃.
13
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
La courbe suivante représente le débit volumique traversant une rampe de comptage donné par
les deux normes AGA NX-19 et AGA 8 en variant la pression différentielle Δ𝑃 :
900000
800000
700000
Débit volumique [Sm3/h]
600000
500000
Débit donné par NX-19
400000
Débit donné par AGA8
300000
200000
100000
0
0 200
400 600 1000
800 1200
ΔP [mbar]
14
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
l’épaisseur de celle-ci. ). Donc il faudra trouver la fonction optimale qui minimise les couts de
conception et les couts d’exploitation lors du dimensionnement du système, la résolution de cette
problématique fera l’objet de la partie optimisation à venir.
15
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
Celui-là convertit de l’écart entre les deux débits en énergie, puis en coût qu’il faudra dépenser pour le
véhiculer :
La courbe suivante représente le coût annuel supplémentaire qu’il faudra dépenser en M$ pour
transporter l’écart du débit induit par l’utilisation des deux normes AGA NX-19 et AGA 8 avec
variation de la pression différentielle Δ𝑃 :
45
40
35
30
M $/AN
25
15
10
0
0 500 1000 1500
ΔP [mbar]
16
CHAPITRE V : Détermination de la masse volumique par les deux normes AGA 8 et AGA NX-
19
V.5. Conclusion
En conclusion, il est recommandé d’utiliser la norme AGA 8 car c’est une amélioration de la
version AGA NX-19, elle est plus précise et son incertitude est réduite.
17
CHAPITRE VI : DIMENSIONNEMENT
D’UNE RAMPE DE COMPTAGE A
DIAPHRAGME
CHAPITRE VI : Dimensionnement d’une rampe de comptage à
diaphragme
.1. Détermination de l’épaisseur de la rampe de comptage
La formule qu’on va utiliser est celle de Barlow, dans laquelle sont intégrés plusieurs
coefficients tenant compte du cas pratique, elle s’écrira sous la forme :
𝐷𝑒𝑥𝑡𝑃
𝑒=
2𝐸𝜎𝑒𝑙 𝐹𝑇
e : épaisseur de la rampe [‘’] ;
T : facteur de réduction de la température, il est égal à 1 pour des températures en-dessous de 250°F.
Facteur de conception
facteur de conception F
Zone valeur de F
1 0,72
2 0,6
3 0,5
4 0,4
Tableau 7: Facteur de conception en fonction de la zone.
Comme notre banc de comptage se situe à la sortie d’une station de compression (pression de
service 70 bars), on admettra qu’on est dans la zone 4, d’où notre facteur de conception sera égal à 0,4.
1
CHAPITRE VI : Dimensionnement d’une rampe de comptage à
diaphragme
Limite d’élasticité du matériau
données du problème
Paramètres valeurs
facteur de conception 0,4
facteur de soudage 1
Pression Maximale Service [psi] 1015
limite élastique minimale [psi] 70000
Facteur de réduction de température 1
Diamètre extérieur ["] 18
Pression maximale [bars] 70
résultats sur e
en ["] 0,32625
en [mm] 8,28675
Mais ce résultat ne peut pas être appliqué car cette épaisseur n’est pas normalisée, donc on va
choisir une épaisseur normalisée supérieure à 0,32625’’ du tableau suivant :
2
CHAPITRE VI : Dimensionnement d’une rampe de comptage à
diaphragme
0,625
0,75
Tableau 7 : épaisseurs normalisées pour une rampe de 18".
Après normalisation
e ["] 0,375
e [mm] 9,525
D int de la rampe [mm] 438,15
D’où la rampe sera d’un diamètre extérieur de 18’’, d’une épaisseur de 0,375’’ et d’un
diamètre intérieur de 438,15mm.
Il y aura par la suite d’autres exigences de dimensionnement sur le diamètre intérieur, si on sera appelé
à le changer, on changera donc l’épaisseur normalisée.
3
CHAPITRE VI : Dimensionnement d’une rampe de comptage à
diaphragme
.2. Dimensionnement d’une plaque à orifice
Le raisonnement qui suivra est issu de la norme ISO 5167. Le but de ce calcul est de
déterminer le diamètre de l’orifice. Le calcul se basera sur l’équation générale :
2
2P
q C d
m
4 1 4
Les unités de ses paramètres seront en SI (européen), étant donné que cette norme est
française, c’est-à-dire : [s], {m] et [Kg].
Les éléments de cette équation sont interdépendants :
Première étape
On considérera le diamètre intérieur de la conduite qui est déjà calculé est normalisé (dans le
calcul de l’épaisseur), et on posera une ΔP parmi celles généralement utilisées (60, 120, 240 et 480
mbar), comme on peut en utiliser d’autres bien entendu.
On posera par la suite des valeurs supposées connues pour ces différents paramètres :
On peut tirer arithmétiquement la valeur de notre d, puis on déduira celle de β. Une fois qu’un
dimensionnement à priori est obtenu, on vérifiera si ce dernier respecte les limitations posées par la
norme ISO 5167:
d 12, 5mm
50mm D 1000mm
0,1 0, 75
A la fois ReD 5000 2
et ReD 170 D
Si oui on passera à l’étape suivante, sinon on changera l’épaisseur normalisée pour en tirer un
nouveau diamètre intérieur (normalisé) de la rampe et refaire la première étape.
Remarque : Avec les données qu’on a à disposition, retrouver un résultat primaire satisfaisant les
exigences de l’ISO 5167 était irréalisable, on avait toujours le rapport β qui sortait de l’intervalle
indiqué. On était dans l’incapacité de changer D car l’épaisseur utilisée était la minimale, donc on a
4
CHAPITRE VI : Dimensionnement d’une rampe de comptage à
diaphragme
validé le résultat primaire qu’on avait, même s’il était légèrement décalé, car après itération, le rapport
β a retrouvé sa plage spécifiée. Si β ne s’était pas corrigé convenablement à la fin, on aurait envisagé
de changer le diamètre extérieur ainsi que le nombre de rampes et tout refaire.
Deuxième étape
Ayant maintenant une valeur primaire de d et de β, on pourra passer à un calcul itératif
cherchant à les préciser ainsi que les autres coefficients qui en dépendent. On utilisera la même
équation précédente, mais cette fois, on y apportera des changements :
L’équation (1) équivaut à :
𝜋
2
𝑞𝑚 𝑐𝜀 𝑑
4
√ 2∆𝑃𝜌 = √1 − 𝛽
41
En multipliant l’équation par on aura :
D2
4
2
1
𝑅𝑒𝐷 1 𝛽2
𝜇1 = 𝐶𝜀
𝐷 √2Δ𝑃𝜌 √1 −
On posera :
𝛽A1 X1C
Avec :
𝐴 = 𝜇 𝑅𝑒𝐷 1
1 1
𝐷 √2Δ𝑃𝜌
Et
𝛽2 𝐴1
𝑋1 = = √1
−
𝛽
𝐶𝜀
𝑑 = 𝐷( 2
𝑋 d
𝑖
2 )0,25 Et
5
CHAPITRE VI : Dimensionnement d’une rampe de comptage à
diaphragme
1+𝑋𝑖 D
6
CHAPITRE VI : Dimensionnement d’une rampe de comptage à
diaphragme
Ensuite on déduira E, C et ε (C et ε empiriquement) :
1
o E= ;
√1−β4
2 8
o 106β 0,7
C = 0,5961 + 0,02161β − 0,216β + 0,000521( ) + (0,0188 +
ReD
4
0,0063A)β
4
106 0,3 β4
3,5
( ) + (0,043 + 0,08e−10L1 − 0,123e−7L1 )(1 − 0,11A) −
ReD 1−β4
0,031(M′ − 0,8M′1,1)β1,3 ;
2 2 P2 1⁄
8
) K
o (
ε = 1 − 0,351 + 0,256β + 0,93β (1 − ( ) ).
P1
Où :
L1 = l1/D ;
L’2= l’2/D ;
M′2 2L′2
= 1−β ;
19000β 0,8
A=( ) ;
ReD
L1 25,4
= L′2 = .
D
A la fin de l’itération, on fera un test de convergence entre la variable et l’invariant, la formule du test
A1 X1:C A1
prendra la forme suivante
n
110 ; avec « n » est fixé par l’utilisateur.
Si la précision voulue est atteinte, les résultats de cette itération seront gardés comme résultats finaux,
sinon ils serviront à calculer Xi+1 et en tirer de nouvelles valeurs de d, β, E, C et ε.
Une fois l’opération d’itérations finie, on calculera ω : la chute de pression après récupération, et on
corrigera d et D, en tenant compte de la dilatation thermique, en se servant des équations ci-dessous :
𝐷𝑐𝑜𝑟 = 𝐷(1 + 𝜆𝐷(𝑇 − 𝑇0))
Remarque
Dans la norme, on a proposé un algorithme à convergence rapide, mais comme le calcul n’est
pas manuel, on ne s’en est pas servi.
7
CHAPITRE VI : Dimensionnement d’une rampe de comptage à
diaphragme
VI.2.2. Dimensionnement de la rampe de comptage du gazoduc considéré
données
Qv [sm3/h] 548880
Qv [Sm3/s] 152,466667
ρ [S kg/m3] 0,82333241
ρ [kg/m3] 53,42
Qm rampe [kg/s] 125,530748
D ext ["] 18
t normalisée ["] 0,375
N 4
k (coef isentropique) 1,319
μ [Pa.s] 0,00001362
Pression min [bars] 70
T service [°C] 60
T0 [°C] 20
λd [1/°C] 0,000017
λD [1/°C] 0,0000126
ΔP [mbar] 480
Itérations
Maintenant qu’on a un résultat brut sur les dimensions du diaphragme, on passera à la seconde
étape, celle qui consiste à faire un calcul itératif afin de corriger ces résultats, pour qu’ils soient
conformes à leur interdépendance. Pour cela, on intégrera un algorithme dans une macro d’Excel, on
calculera en premier lieu les trois premières itérations manuellement, cette algorithme fera la tâche
d’injecter les paramètres résultants de la dernière itération dans les antécédents de la même itération
(écraser et remplacer) afin de minimiser l’erreur de calcul. La boucle de calcul se fera donc dans la
troisième colonne du tableau suivant, tandis que les deux premières itérations resteront inchangées. On
a fixé n=7 pour avoir un test de convergence inferieur à 10 4
-7
, afin de minimiser l’erreur sur la énième itération.
8
CHAPITRE VI : Dimensionnement d’une rampe de comptage à
diaphragme
Les résultats obtenus sont tabulés comme suit :
Résultat final
On admettra que l’erreur de la énième itération est nulle, afin de conclure comme suit :
En considérant la dilatation thermique qui pourrait se produire lors de la mise en marche, on aura :
APRES DILATATION
THERMIQUE
d' [mm] D' [mm] β'
317,641035 437,929172 0,72532513
VI.2.3. Conclusion
Pour le gazoduc considéré, on a donc un diamètre extérieur de la rampe de 18’’, un diamètre
intérieur de 438,15 mm, un diaphragme dont le diamètre de l’orifice est égal 317,857178 mm à et
d’une pression différentielle de 480 mbar, mais d’une chute de pression de 219,145261 mbar après
récupération.
9
CHAPITRE VI : Dimensionnement d’une rampe de comptage à
diaphragme
VI.3. Détermination des longueurs droites en amont et en aval du
diaphragme
Afin d’avoir une précision dans le prélèvement des données aux extrémités du diaphragme,
l’ISO 5167 a mis en place des exigences concernant les longueurs droites que doit parcourir le fluide
afin de stabiliser son régime d’écoulement avant d’arriver à la plaque à orifice, et d’avoir les
circonstances adéquates de lecture.
Si on envisage une structure sans conditionneur d’écoulement, on devra concevoir des rampes
avec des longueurs droites en amont égales à 19,2786 m, pour pratiquement tous les accessoires
probables à installer. (L=44D, selon l’ISO 5167-2, page 17). Une longueur d’à peu près 20 m sera
assez encombrante, et nécessitera un entretien fréquent, on cherchera donc à la réduire en installant un
conditionneur d’écoulement.
10
CHAPITRE VI : Dimensionnement d’une rampe de comptage à
diaphragme
Le dispositif prendra la forme suivante :
11
CHAPITRE VII : DEFLEXION DE LA
PLAQUE A ORIFICE
CHAPITRE VII : Déflexion de la plaque à
orifice
.1. Définition de la déflexion
Au fur et à mesure que la pression différentielle à travers l'orifice augmente, la plaque est
déformée élastiquement. Au-delà d'un certain point, cette déformation entraînera un changement des
caractéristiques du compteur, ce qui entraînera une incertitude de mesure accrue.
Un modèle simplement supporté d'un raccord d'orifice peut être utilisé pour définir la pression
différentielle admissible maximale, basée sur une déformation élastique. Cette limite dépend de
l'épaisseur (E), du diamètre extérieur (D ext) et du rapport de diamètre (β). Cette relation démontre que
pour un rapport de diamètre donné, la pression différentielle admissible est fonction du rapport du
diamètre extérieur à l'épaisseur de la plaque (D ext / E). La quantité maximale de déformation de la
plaque due à une déformation élastique peut être approchée par la relation suivante :
yL 0, 005(D d)
1
CHAPITRE VII : Déflexion de la plaque à
orifice
Kd : Coefficient de déflexion :
Il dépend du rapport des diamètres 𝛽𝑒𝑥𝑡 , il est calculé par la corrélation suivante :
𝐾𝑑 = −2,9381𝛽3
5
+ 11,387𝛽4 − 12,167𝛽3 + 2,4404𝛽2 + 0,5918𝛽𝑒𝑥𝑡 + 0,6722
𝑒𝑥𝑡 𝑒𝑥𝑡 𝑒𝑥𝑡 𝑒𝑥𝑡
K PD ext
4 Emin 3 d
0, 08E*(D d )
e < E <0,05D ;
0,005D < e < 0,02 D ;
Lorsque : 50 mm ≤ D ≤ 64 mm, E peut atteindre 3,2 mm sans problème.
Pour e, comme il n’y a pas de limitations mis à part la plage imposée, on va choisir arbitrairement
l’épaisseur qui correspond au centre de l’intervalle.
2
CHAPITRE VII : Déflexion de la plaque à
orifice
l’expression suivante :
3
CHAPITRE VII : Déflexion de la plaque à
orifice
𝛿𝑞𝑚 = [ 1 ] [ 𝛿𝐶𝑐 𝛿𝑑
𝑞 1 − 𝐶 2 𝛽4 𝐶 +2 𝑑 ]
𝑚 𝑐 𝑐
Avec :
𝛿𝑞𝑚
: Incertitude sur le débit massique mesuré due à la déflexion de la plaque à orifice ;
𝑞𝑚
Cc : Coefficient de contraction ;
𝑘1 = −0,1161𝛽2
2
− 0,005248𝛽 + 0,9546 ;
𝑘2 = 0,3683𝛽2 − 0,1103𝛽 − 0,2955 ;
Et :
𝜃𝑑 : est l’angle que forme la plaque avec la génératrice inférieure de la rampe avant déflexion, donc
égal à π/2 et exprimé en Radian.
La différentiation de Cc sera purement analytique :
On admettra que 𝛿θd= Δθd = θ’d - θd avec θ’d étant l’angle après déflexion (on remarque que
cette différence est toujours négative). La valeur du nouvel angle est déterminée par une relation tirée
de la géométrie de profil :
2𝑦
𝜃 ′ = 𝑎𝑟𝑐𝑐𝑜𝑠( )
𝑑
𝐷𝑒𝑥𝑡 − 𝑑
𝛿𝑑 𝜎 2
𝑘𝛥𝑃𝐷𝑒𝑥𝑡
=−
𝑑 =−
𝐸 4𝐸∗
4
CHAPITRE VII : Déflexion de la plaque à
orifice
𝐸Où :
K :coefficient de stress défini par la relation suivante :
𝑘 = 2,75086 − 2,67169𝛽𝑒𝑥𝑡
Remarque : Dans l’étude de déflexion qu’on fera, on augmentera la différence de pression afin de
voir son impact sur l’erreur de mesure du débit massique après avoir fixé l’épaisseur minimale ainsi
que l’épaisseur de conception (déjà définie).
Données d'entrées
d orifice [mm] 317,857178
D intérieur [mm] 438,15
D extérieur ["] 18
Tf [°C] 60
D extérieur [mm] 457,2
On a fait par la suite les conversions nécessaires et on a calculé les paramètres des relations
précédemment définies :
conversion et paramètres
d orifice ["] 12,5140621
D intérieur ["] 17,25
D extérieur ["] 18
β intérieur 0,72545288
β extérieur 0,69522567
Tf [°F] 140
Kd 0,36269803
K 0,89343252
E*(élasticité en psi) 28058000
k1 0,8896915
k2 -0,17968784
k3 0,03507396
θd (=π/2) 1,57079633
Cc 0,69398002
5
CHAPITRE VII : Déflexion de la plaque à
orifice
Dans le tableau qui suivra, on changera à chaque fois la pression différentielle exercée sur la
plaque à orifice, afin de voir l’évolution de l’erreur sur la mesure du débit massique, et à chaque
valeur, on calculera l’épaisseur minimale de la plaque ainsi que la maximale (définie par l’ISO 5167,
comme on a expliqué précédemment, on considérera une limite préventive se traduisant par une limite
sur E égale à 0,04D, donc elle sera constante quel que soit le différentiel de pression), on déterminera
également la déflexion minimale correspondante à 0,04D, et enfin on déduira l’erreur sur la mesure
du débit massique correspondante à cette pression différentielle.
ΔP [mbar] ΔP [psi] E min ["] E nor ["] Y min θd' δC/C δd/d δqm/qm
80 1,176 0,054939585 0,5626 0,0005601 1,57059213 2,04495E-05 -9,58292E-06 0,000148121
120 1,764 0,062890126 0,5626 0,00084015 1,57049003 3,06742E-05 -1,43744E-05 0,000222182
160 2,352 0,06921954 0,5626 0,0011202 1,57038794 4,08989E-05 -1,91658E-05 0,000296242
200 2,94 0,074564489 0,5626 0,00140025 1,57028584 5,11237E-05 -2,39573E-05 0,000370303
240 3,528 0,079236593 0,5626 0,0016803 1,57018374 6,13484E-05 -2,87488E-05 0,000444363
280 4,116 0,083414469 0,5626 0,00196035 1,57008164 7,15732E-05 -3,35402E-05 0,000518424
320 4,704 0,087211155 0,5626 0,00224041 1,56997955 8,17979E-05 -3,83317E-05 0,000592485
360 5,292 0,090703257 0,5626 0,00252046 1,56987745 9,20226E-05 -4,31231E-05 0,000666546
400 5,88 0,093945369 0,5626 0,00280051 1,56977535 0,000102247 -4,79146E-05 0,000740607
440 6,468 0,096977937 0,5626 0,00308056 1,56967325 0,000112472 -5,27061E-05 0,000814668
480 7,056 0,099831852 0,5626 0,00336061 1,56957115 0,000122697 -5,74975E-05 0,00088873
520 7,644 0,102531307 0,5626 0,00364066 1,56946906 0,000132922 -6,2289E-05 0,000962791
560 8,232 0,105095646 0,5626 0,00392071 1,56936696 0,000143146 -6,70805E-05 0,001036853
600 8,82 0,107540602 0,5626 0,00420076 1,56926486 0,000153371 -7,18719E-05 0,001110914
640 9,408 0,10987917 0,5626 0,00448081 1,56916276 0,000163596 -7,66634E-05 0,001184976
680 9,996 0,112122219 0,5626 0,00476086 1,56906067 0,000173821 -8,14548E-05 0,001259039
720 10,584 0,114278942 0,5626 0,00504091 1,56895857 0,000184045 -8,62463E-05 0,001333101
760 11,172 0,116357195 0,5626 0,00532096 1,56885647 0,00019427 -9,10378E-05 0,001407164
800 11,76 0,118363748 0,5626 0,00560101 1,56875437 0,000204495 -9,58292E-05 0,001481226
840 12,348 0,120304482 0,5626 0,00588106 1,56865227 0,00021472 -0,000100621 0,001555289
880 12,936 0,122184544 0,5626 0,00616112 1,56855018 0,000224944 -0,000105412 0,001629353
920 13,524 0,124008462 0,5626 0,00644117 1,56844808 0,000235169 -0,000110204 0,001703416
960 14,112 0,125780251 0,5626 0,00672122 1,56834598 0,000245394 -0,000114995 0,00177748
1000 14,7 0,127503483 0,5626 0,00700127 1,56824388 0,000255619 -0,000119787 0,001851544
6
CHAPITRE VII : Déflexion de la plaque à
orifice
Nous avons pu constater qu’à chaque fois que la pression différentielle augmente, l’incertitude
s’accentue :
0.002
0.0018
0.0016
0.0014
0.0012
dqm/qm
0.001
0.0008
0.0006
0.0004
0.0002
0 200 400 600 800 1000 1200
0
Pression différentielle [mbar]
.5. Conclusion
Dans cette étude sur la déflexion, on a remarqué qu’à chaque fois qu’on augmentait l’épaisseur
de la plaque à orifice, la déflexion diminuait et l’erreur sur la mesure du débit massique
s’amoindrissait, donc le risque d’atteindre la zone plastique se réduisait ; On a porté alors cette
épaisseur à la valeur maximale normalisée en respectant sa majoration donnée par la norme ISO 5167.
Concernant la pression différentielle créée par le diaphragme, on a pu constater qu’au fur et à mesure
que cette dernière augmentait, l’erreur devenait plus importante, on a joué donc sur l’épaisseur afin de
l’alléger.
Enfin, concernant les normes utilisées, il s’agit de l’AGA -3 – Orifice Metering of NG & HC fluids,
on s’en est servi pour calculer l’épaisseur, et faire toutes les conclusions qui en découlent. Toutefois, il
7
CHAPITRE VII : Déflexion de la plaque à
orifice
était nécessaire de tenir compte des recommandations de l’ISO 5167, ceci car la conception de notre
diaphragme en dépendait.
8
CHAPITRE VIII : DIMENSIONNEMENT
OPTIMAL D’UN BANC DE COMPTAGE
CHAPITRE VIII : Dimensionnement optimal d’un banc de
comptage
Dans le cas général, le dimensionnement d’un système de comptage se fait par calcul itératif
nécessitant l’examen d’un très grand nombre de variantes car l’augmentation des plages d’utilisation et
des limites d’emploi définies dans la norme ISO 5167 entraîne une augmentation du nombre
d’éléments à examiner sans pour autant tenir compte des aspects économiques.
𝑑2
𝑄𝑚 = 𝐶𝐸𝜀𝜋 √2𝜌Δ𝑃
4
En conséquence, il faut choisir à priori :
Le dimensionnement d’un système de comptage par la méthode itérative est développé dans la
troisième partie du sixième chapitre.
1
CHAPITRE VIII : Dimensionnement optimal d’un banc de
comptage
VIII.2.2. Optimisation d’un système de comptage
Le recours aux techniques d’optimisation en vue de développer un outil de dimensionnement
optimal des systèmes de comptage de gaz naturel permettra de ramener la problématique posée ci-
dessus à l’examen d’une seule variante contrairement à la technique itérative, intégrant l’ensemble des
contraintes y compris l’aspect économique, et ajoutant de nouveaux critères dans le choix des
variables tels que la réduction des risques d’érosion et de vibration, les risques de déflection de la
plaque, les dimensions du collecteur d’aspiration et de refoulement et l’exigence d’un seuil
d’incertitude sur le débit mesuré à respecter, tout en éliminant d’innombrables inconvénients liés aux
aspects techniques des systèmes de comptage transactionnel et fiscal.
L’optimisation d’un système de comptage consiste à trouver le dimensionnement optimal du
banc (c'est-à-dire le nombre de rampes N à utiliser, le diamètre D de la rampe, le diamètre de l’orifice
d donc le rapport des diamètres 𝛽 et la pression différentielle ∆𝑃), qui permet non seulement de
réduire le coût de revient (dépenses liées à l’investissement du banc de comptage), mais aussi le coût
d’exploitation lié aux dépenses en énergie pour le véhicule du gaz, tout en respectant les aspects
d’ordre technique liés à ce genre d’études qui seront posés en forme de contraintes.
a. La fonction objective
Le fonctionnel est composé de deux termes : les Coûts d’investissement, et les Coûts
d’énergie. La fonction objective s’exprime comme suit :
𝐶1 = 𝑎1𝐷1,65𝑁0,8
Où :
𝐶1 : Cout d’investissement du système de comptage ;
𝑎1 = 12000 ;
𝑁 : Nombre de rampe de comptage ;
Et :
𝑃𝑟𝑒𝑓 + Δ𝜔
𝐶2 = 𝑎2𝐻Δ𝜔 = 595,35𝑄𝑙𝑜𝑔( )
𝑃𝑟𝑒𝑓
Où :
𝐶2 : Cout en énergie ;
𝐻 : Nombre d’heure de fonctionnement ;
b. Contraintes
Les critères d’ordre technique qu’il faudra impérativement respecter en vue d’un
dimensionnement d’un système de comptage régi par la norme ISO 5167 sont posés sous forme de
contraintes :
Où :
3
CHAPITRE VIII : Dimensionnement optimal d’un banc de
comptage
de réserve est utilisé pour majorer le débit de dimensionnement avant même la conception de la rampe
de comptage. Généralement le coefficient de réserve est compris entre 0,7 et 0,99 :
0,7 ≤ 𝐾𝑒 ≤ 0,99
𝑄𝑚𝑎𝑥 ≤ 𝑄𝑚𝑎𝑥(𝑁 − 1)
{ 𝑄𝑝𝑎𝑟 𝑟𝑎𝑚𝑝𝑒
𝑄max
= 𝐾𝑒
Où :
𝑁 : Nombre de rampe de comptage
;
4𝑄 𝑃0 𝑇 𝑍
≤ 𝑉𝑚𝑎𝑥
𝜋𝐷2 𝑃 𝑇0 𝑍0
Où :
𝑄 : Débit maximal traversant le diaphragme [S m3/s] ;
𝐷 : Diamètre intérieur de la rampe [m] ;
𝑃0 : Pression aux conditions de référence (conditions standards) [bar], (𝑃0 = 1bar) ;
𝑇0 : Température aux conditions de référence (conditions standards) [K] (𝑇0 = 15°𝐶 = 288,15 𝐾) ;
𝑍0 : Facteur de compressibilité aux conditions de référence (conditions standards) (𝑍0 = 1) ;
𝑃,𝑇, 𝑍 : Pression [bar], Température [K] et Facteur de compressibilité aux conditions d’exploitation.
4
CHAPITRE VIII : Dimensionnement optimal d’un banc de
comptage
𝐷𝑐 ≥ (1,5(𝐷2 + 𝐷2 + ⋯ 𝐷2))1 2 𝑛
𝐷𝑐 ≥ (1,5𝑁𝐷0,5
2
)Où :
𝐷𝑐 : Diamètre du collecteur ;
𝐷 : Diamètre de la rampe ;
𝑁 : Nombre de rampe de comptage ;
5
CHAPITRE VIII : Dimensionnement optimal d’un banc de
comptage
𝛿𝑞𝑚
𝑞𝑚 ≤ 𝑈𝑎𝑑𝑚𝑖𝑠
En comptage transactionnel, l’incertitude maximale sur le débit ne doit pas dépasser 1%.
𝑈𝑎𝑑𝑚𝑖𝑠 < 1%
𝛿𝑞𝑚
Avec : = 2𝛽4
𝛛𝐶 2 𝛛𝗌 2 𝛛𝐷 2 2 2 𝛛𝑑 2 1 𝛛Δ𝑃 2 1 𝛛𝜌 2
2
𝑞𝑚 √( +( ) +( ) ( ) +( ) ( ) + ( ) + ( )
) 𝗌 1−𝛽4 𝐷 1−𝛽4 𝑑 4 Δ𝑃 4 𝜌
𝐶
L’incertitude sur le coefficient de décharge 𝛛𝐶 suivant la norme ISO5167 est donnée selon des
𝐶
plages du rapport des diamètres β, elle dépend aussi du diamètre de la rampe D et du nombre
de Reynolds.
𝛛𝐶
= (0,7 –β) % pour 0,1 ≤ β ≤ 0,2 ;
𝐶
𝛛𝐶
= 0,5 % pour 0,2 ≤ β ≤ 0,6 ;
𝐶
𝛛𝐶
= (1,667β– 0,5) % pour 0,6 < β ≤ 0,75.
𝐶
Si D < 71,12 mm, il convient d’ajouter de manière arithmétique l'incertitude relative suivante aux
valeurs ci-dessus :
+0,9(0,75 − β) (2,8 − D ) %
25,4
Si β > 0,5 et ReD < 10 000, il convient d’ajouter de manière arithmétique l'incertitude relative
suivante aux valeurs ci-dessus:
+ 0,5 %.
𝛛𝗌
L’incertitude sur le coefficient de détente suivant la norme ISO5167 est calculée de la
𝗌
manière suivante
: 𝜕𝜀 ΔP
= 3,5 %
𝜀 KP1
𝛛𝐷
: Incertitude relative sur la mesure du diamètre de la rampe ;
𝐷
𝛛𝑑
: Incertitude relative sur la mesure du diamètre de l’orifice ;
𝑑
𝛛Δ𝑃
: Incertitude relative sur la mesure de la pression différentielle ;
Δ𝑃
𝛛𝜌
: Incertitude relative sur la masse volumique.
𝜌
données
Q dim Sm /h3
571750
Q injection Sm3 2287000
P ref [bars] 72
ρS 0,789
ρ service 53,42
T0 [°C] 15
T [K] 60
Z0 1
Z 0,88544494
P 70
μ 0,00001362
Introduction d’une première estimation pour les variables qu’on cherche à déterminer
par optimisation :
Variables
d ["] 12,0774361
D ["] 17,25
β 0,70014122
ΔP [bar] 0,4
N rampes 5
D collecteur ["] 50
Ke 0,8
vitesse 15,5575526
Re 26735657,6
δq/q 2,87729938
Δω 0,19680514
Contraintes
paramètre résultats min max
d [mm] 306,766877 0,49212598 /
7
CHAPITRE VIII : Dimensionnement optimal d’un banc de
comptage
D [mm] 438,15 1,96850394 39,3700787
β 0,70014122 0,1 0,75
ΔP [mbar] 400 0,08 0,5
D collecteur ["] 50 47,2410706 56
Ke 0,8 0,7 0,83
v (m/s) 15,5575526 / 15,24
5000 /
Re 26735657,6
36512,6232 /
δq/q (%) 2,87729938 / 2
Q dim Sm3/h 571750 714687,5 2287000
N 5 2 /
Fonctionnel 5179472,62
8
CHAPITRE VIII : Dimensionnement optimal d’un banc de
comptage
Résolution du problème.
Résultat
Le SOLVER affichera après résolution :
Variables
d ["] 12,53321
D ["] 17,11929
β 0,73211
ΔP [bar] 0,478
N rampes 5
D collecteur ["] 56
Ke 0,83
vitesse 15,1167672
ReD 26735657,6
δq/q 2
Δω 0,22285802
Fonctionnel 4698703,99
9
CHAPITRE IX : INCERTITUDE SUR LA
MESURE DU DEBIT MASSIQUE
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit
massique
.1. Notion d’incertitude dans le comptage
Notre étude est portée sur le comptage transactionnel de gaz naturel, on s’est focalisé tout
d’abord sur le dimensionnement d’un banc de comptage, puis sur sa conception optimale, ceci est pour
connaitre la masse de gaz qui traverse le gazoduc par unité de temps, maintenant la question qui se
pose, quel est le niveau de précision de ce système comptable ?
Généralement, quand il s’agit de consommation nationale, l’étude sur les incertitudes n’est pas
aussi profonde que lorsqu’on parle de commerce international, il est convenu universellement que
l’erreur de mesure sur le débit massique du gaz naturel dans le cadre transactionnel ne devrait pas
dépasser les 1% du débit massique réel, car il s’agit d’un vendeur et d’un client, d’un contrat et d’une
marchandise de quantité précise. Ce qu’on fera dans ce chapitre, c’est d’estimer l’erreur de mesure
totale de notre système, de l’évaluer vis-à-vis des recommandations du marché et d’essayer de la
baisser si elle en dépasse.
L’incertitude de mesure dépend de chaque élément de notre appareillage, lorsqu’un élément
comporte une large marge d’incertitude, elle devient alors plus considérable, et afin de la baisser on
essayera de rétrécir cette marge, comment donc ? Ça sera en augmentant la précision de cet élément.
Logiquement, si on mettra deux thermocouples dans de l’eau bouillante par exemple, on est plus
susceptible de se rapprocher de la vraie température de cette eau que lorsqu’on immerge un seul
thermocouple, idem pour le comptage de gaz, en augmentant le nombre d’appareils attribués à mesurer
la même grandeur on se rapproche plus de la vraie valeur du débit de transit.
On rencontrera dans ce chapitre la méthodologie purement abstraite de notre fameux
mesurande ‘’l’incertitude’’, on verra également les appareils qui contribuent à son élévation et on
essayera d’estimer l’erreur qu’ils rapportent, et enfin, on calculera l’incertitude totale sur le débit
massique qu’on évaluera selon différentes approches.
Grandeur mesurée
La grandeur mesurée est la grandeur dont on peut mesurer.
Mesurande
Le mesurande est la grandeur inaccessible qu’on cherche à mesurer.
Incertitude
L’incertitude est un paramètre associé aux résultats d'une mesure, qui caractérise la dispersion
des valeurs qui pourrait raisonnablement être attribué au mesurande.
Incertitude-type ui(x)
Incertitude sur une grandeur mesurée exprimée en écart-type, son unité est la même que celle
de la grandeur mesurée.
Incertitude relative u*(x)
Incertitude-type divisée par la meilleure estimation, elle est exprimé en pourcentage, on notera :
u*(x) = ui (x) / x.
1
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit
massique
Coefficient de sensibilité Ci
C’est un coefficient qui présente le degré d’influence d’une incertitude-type (intrant) sur
l’incertitude totale du système (sortie), il est parfois appelé coefficient d’influence. Sa définition
arithmétique est le changement dans l'estimation du résultat y, divisé par la variation correspondante
de l'estimation de l’intrant xi. Il est obtenu de deux façons : analytique ou numérique. Lorsque son
fonctionnel mathématique est disponible, le coefficient sera égal à : 𝑐𝑖 𝛿𝑦
= 𝛛𝑥𝑖
Mais généralement, ce n’est pas le cas, d’où, il sera plus facile d'obtenir Les coefficients de
sensibilité numériquement, en calculant l'effet d'un petit changement dans la variable d'entrée, xi, sur
La valeur de sortie, y. On posera alors l’incrément Δxi égal à l’incertitude élargie d’une source
d’incertitude (on donnera la définition de l’incertitude élargie dans ce qui suit), on calculera par la
suite les intrants des deux extrémités de la fourchette de précision, x + et x -, c'est-à-dire (x +Δx ) et (x -
Δxi), puis on calculera leurs images. Le coefficient de sensibilité aurai pour iapproche : i i i
𝑦(𝑥+) − 𝑦(𝑥−)
𝑐𝑖 = 𝑖 𝑖
2∆𝑥𝑖
Incertitude-type combinée uc (y)
C’est une incertitude réunissant plusieurs sources d’incertitudes, elle est égale à la racine
carrée positive de la somme des produits des coefficients de sensibilité c i et des incertitudes-type ui de
chaque source élevés au carré, elle représente l’écart-type du mesurande général.
Sa formule générale est :
𝑢𝑐(𝑦) = √∑[𝑐𝑖𝑢(𝑥𝑖)]²
𝑖=1
C’est l’incertitude-type combinée divisée par la plus grande estimation, elle est exprimée en
pourcentage.
Facteur de couverture K
Facteur numérique utilisé comme multiplicateur d’une incertitude-type (au cas d’une source
d’incertitude individuelle) ou d’une incertitude-type combinée (dans le cas d’un mesurande dépendant
de plusieurs sources d’incertitudes), ceci afin d'obtenir une extension d’incertitude, appelée incertitude
élargie. K est généralement compris entre 2 et 3.
Incertitude élargie U (ou étendue)
Selon les formules de uc et uc*, le résultat global est obtenu à partir d'une somme des
contributions de l'incertitude-type de chaque source d'entrée à l'incertitude du résultat. L'incertitude-
type combinée résultante est donc une incertitude-type de la grandeur globale ; En se référant à la
figure, on constate que, avec un facteur k effectif de 1, la bande passante définie par une incertitude-
type n'aura qu'un niveau de confiance d'environ 68%, ou une chance de 1 sur 3 qu'elle se situe en
dehors de la bande. Ces chances sont peu utiles en termes d'ingénierie et l'exigence normale est de
fournir une déclaration d'incertitude avec un niveau de confiance de 90% ou 95%; Dans certains cas
extrêmes, 99% ou plus pourraient être nécessaires. Pour obtenir le niveau de confiance désiré, une
incertitude étendue, U, est utilisée conformément à l'équation suivante :
𝑈 = 𝑘𝑢𝑐(𝑦)
2
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit
massique
Figure 33: Facteur de couverture pour différents niveau de confiance pour une distribution normale.
Incertitude relative élargie UC’est l’incertitude élargie divisée par la plus grande
estimation, c’est la valeur finale qu’on cherche à trouver, elle est généralement exprimée en
pourcentage. Elle est de formule :
U*
*=kuc*(y).
Distributions de probabilité
Les lois de distribution de probabilité les plus connues sont présentées dans ce qui suit.
Distribution rectangulaire
Avec 𝐾 = √3
Distribution normale
Avec K=2
3
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit
massique
Figure 35: Distribution de probabilité normale.
4
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit
massique
Distribution triangulaire
Avec 𝐾 = √6
L’incertitude globale sur cette mesure dépend d’un certain nombre de facteurs cités ci-dessous :
6
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit massique
Les données
Pression d'exploitation [bar] 70
Sources d'incertitude sur la pression Incertitude U [bar] Distribution K Incertitude type 𝑢𝑖 Ci (𝑢𝑖*Ci)^2
Incertitude liée à la précision de l’instrument (Précision du capteur) 0,0375 normale 2 0,01875 1 0,000351563
Incertitude liée à la dérive (drift) (Effet de la stabilité à long terme) 0,060 normale 2 0,03 1 0,0009
Incertitude liée à l’effet de l’alimentation électrique (Power supply) 0,024390244 normale 2 0,012195122 1 0,000148721
Incertitude liée à la température ambiante du site 0,04545 normale 2 0,022725 1 0,000516426
Incertitude liée à l’étalonnage de référence 0,0041 normale 2 0,00205 1 4,2025E-06
Incertitude liée à la tolérance de calibration (Tolérance d’étalonnage) 0,04 rectangulaire 1,73 0,023121387 1 0,000534599
Incertitude liée à la résistance de conversion 0,0041 rectangulaire 1,73 0,002369942 1 5,61663E-06
Incertitude liée au convertisseur 0,02 rectangulaire 1,73 0,011560694 1 0,00013365
Incertitude liée à la pression atmosphérique du site - rectangulaire 1,73 0 1 0
Incertitude liée au calculateur débit 0,00001 normale 2 0,000005 1 2,5E-11
115
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit massique
Après le calcul de l’incertitude sur la mesure de température, celle-ci ne doit pas y aller en dessous
d’une certaine incertitude liée à la tolérance de calibration du transmetteur U tol. Donc : L’incertitude
élargie globale sera obtenue en effectuant un test logique sur la plus haute valeur obtenue entre
𝑈(𝑇1) et Utol.
𝑈(𝑇) = max( 𝑈𝑇1, 𝑈𝑇𝑜𝑙
)
116
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit massique
Les données
Température d'exploitation [°C] 60
Sources d'incertitude sur la mesure de température Incertitude U [°C] Distribution K Incertitude - type Ui Ci (Ui*Ci)^2
Incertitude liée à la précision de la sonde de température 0,15 normale 2 0,075 1 0,005625
Incertitude liée à la précision base du capteur 0,113 normale 2 0,05625 1 0,003164063
Incertitude liée à l’effet de l’alimentation électrique 0,003 normale 2 0,0015 1 0,00000225
Incertitude liée à la dérive des caractéristiques (stabilité) avec le 0,00813 normale 2 0,0040625 1 1,65039E-05
temps
Incertitude liée à la température ambiante du site - normale 2 - 1 -
Incertitude liée au calibrage du transmetteur - normale 2 - 1 -
Incertitude liée à l’installation des composants 0,1 normale 2 0,05 1 0,0025
Incertitude liée à la tolérance de la résistance - rectangulaire 1,73 - 1 -
Incertitude liée à la tolérance ADC 0,026 rectangulaire 1,73 0,015028902 1 0,000225868
Incertitude liée à la correction de la température amont. 0,1000 normale 2 0,05 1 0,0025
Incertitude liée à la tolérance de calibration du transmetteur 0,182
On obtiendra alors :
Incertitude combinée Uc(T1) K Incertitude élargie U(T1) [°C] Incertitude élargie U*(T1) [%]
0,118463852 2 0,236927705 0,394879508
117
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit massique
Et enfin 𝑦(𝑥𝑖±), c’est la nouvelle masse volumique tenant compte de l’erreur±𝛿𝑥𝑖, on l’obtient en
insérant à chaque fois dans le programme de l’AGA – 8 tous les 𝑥̅𝜄 , en remplaçant uniquement le 𝑥̅𝜄
de la source d’incertitude considérée par 𝑥̅𝜄 + 𝛿𝑥𝑖 et 𝑥̅𝜄 − 𝛿𝑥𝑖 respectivement. On obtiendra alors notre
coefficient de sensibilité propre à chaque source.
A préciser que le 𝛿𝑥𝑖 est homogène dimensionnellement avec la mesure de sa grandeur, il est exprimé
en pourcentage quand il s’agit d’un composant HC, en °C quand il s’agit de température, et en bars
quand il s’agit de pression.
On aura alors :
118
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit massique
Certains coefficients de sensibilité sont nuls car le programme AGA – 8 dont on dispose ne fournit que deux chiffres après la virgule.
Après le calcul, on va obtenir :
Incertitude combinée 𝑢𝑐(𝜌) K Incertitude élargie U(𝜌) [Kg/m3] Incertitude élargie U*(𝜌)[%]
0,064379143 2 0,128758287 0,241030114
𝒌𝒈
𝝆 = 𝟓𝟑, 𝟒𝟐 [ ] ± (𝟎, 𝟐𝟒𝟏𝟎𝟑𝟎𝟏𝟏𝟒 %).
𝒎𝟑
119
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit
massique
IX.3.5. Incertitude sur la mesure de la pression différentielle 𝚫𝑷
La mesure de la Δ𝑃 se fait par un capteur de pression differentielle. L’incertitude sur cette mesure
dépend de :
Les paramètres étant considérés comme indépendants, les coefficients de sensibilité, calculé par
dérivation partielle seront tous égaux à l’unité, 𝐶𝑖 = 1.
Les résultats des calculs seront affichés dans les tableaux suivants :
Données
Δ𝑃 [Pa] 48000
L’utilisation d’une moyenne de quatre lectures réduira l’impact des incertitudes dues à la
résolution et à l’utilisation du micromètre, mais le processus de calcul n’affectera pas l’incertitude due
à l’étalonnage.
1
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit
massique
L’incertitude-type combinée moyenne des deux sources d’incertitude affectées par la répétition
des mesures (utilisation et résolution du micromètre) sera calculée par la manière suivante :
Le diamètre de la plaque à orifice est mesuré de la même manière que le diamètre du pipe, en
utilisant la même procédure mais avec un micromètre de plus petite taille. L’analyse et les étapes de
calcul sont identiques à ceux utilisés pour calculer l’incertitude sur D.
Les résultats du calcul sont détaillés dans les tableaux suivant :
Les données
D [mm] d [mm]
438,15 317,857174
2
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit massique
Les sources d'incertitude sur la mesure des diamètres D et Incertitude U [mm] distribution K Incertitude standard 𝑢𝑖 Ci (Ci*𝑢𝑖)^2 Uc moy
d
Incertitude d'étalonnage du micromètre 0,01 normale 2 0,005 1 0,000025 -
Incertitude de résolution du micromètre 0,01 rectangulaire 1,73 0,002890173 1 8,3531E-06 0,005958245
Incertitude lié à l'utilisation du micromètre 0,04 rectangulaire 1,73 0,011560694 1 0,00013365
122
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit
massique
IX.3.7. Incertitude sur le coefficient de décharge C
L’incertitude relative de la valeur de C est choisie comme suit :
𝑈(𝐶)∗ = (0,7 –β) % si 0,1 ≤ β ≤ 0,2 : qui n’est pas notre cas ;
𝑈(𝐶)∗ = 0,5 % si 0,2 ≤ β ≤ 0,6 : qui n’est pas notre cas ;
𝑈(𝐶)∗ = (1,667β– 0,5) % si 0,6 < 𝛽 ≤ 0,75 : qui est notre cas.
Si β >0,5 et ReD < 10 000 (notre Re est supérieur à 10000), il convient d’ajouter de manière
arithmétique l'incertitude relative suivante aux valeurs ci-dessus:
+ 0,5 %.
On aura donc :
Donc :
1
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit
massique
IX.4. Détermination de l’incertitude sur la mesure du débit massique
Après avoir diagnostiqué les instruments du système un par un, et déterminé l’erreur de
mesure qu’ils peuvent causer, on essayera de les assembler par toutes les méthodes qu’on a à
disposition afin de calculer celle engendrée sur la mesure du débit massique. Parmi les résultats qu’on
obtiendra, on considérera l’incertitude la plus élevée, c'est-à-dire le cas le plus défavorable. On
approchera l’incertitude par trois méthodes, la première sera par une simulation de Monte Carlo, la
deuxième sera une manière classique, la même procédure appliquée dans la partie précédente du
chapitre en cours et enfin la troisième, qui est indiquée par l’ISO 5167.
IX.4.1. Calcul de l’erreur sur la mesure du débit massique par la simulation de Monte
Carlo
Les éléments de cette équation qui représentent des sources d’incertitudes sont :
Le facteur de détente ε ;
2
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit
massique
Le facteur de décharge C ;
La masse volumique ρ ;
Le différentiel de pression ΔP ;
Le diamètre de l’orifice d, sachant que la plaque se dilate sous l’effet de la température suivant
l’équation : 𝑑′ = 𝑑[1 + 𝜆𝑑(𝑇𝑠𝑒𝑟 − 𝑇0)], λd étant le coefficient de dilatation thermique de la
plaque, et T0 la température d’étalonnage ;
Le diamètre intérieur de la rampe D, déterminé par l’équation : 𝐷′ = 𝐷[1 + 𝜆𝐷(𝑇𝑠𝑒𝑟 − 𝑇0)],
λD : le coefficient de dilatation de la rampe ;
Le rapport des diamètres β, étant donné que d’et D’sont désormais aléatoires.
La simulation de Monte Carlo dans notre cas consiste à générer un échantillon de scénarios
plausibles, c'est-à-dire qu’on créera une population de valeurs aléatoires de chaque paramètre de
mesure incertaine cité ci-dessus de manière à ce qu’on applique au-dessus une erreur de mesure,
négative ou positive, se situant dans son intervalle d’incertitude. Plus les scénarios seront nombreux,
plus on se rapprochera de la réalité et plus l’incertitude sur la mesure du débit massique sera exacte.
On choisira arbitrairement dix milles scénarios, chaque scénario contiendra une mesure incertaine de :
d’, D’, ΔP, C, ε et ρ ; Puis on calculera le débit massique résultant. Après avoir obtenu dix milles
mesure possible de qm, on va les soumettre à une loi de distribution normale de probabilités. Grâce à
un calculateur informatique, on déduira la densité de probabilités de la courbe qu’on obtiendra, et pour
avoir un niveau de précision égal à 95%, on multipliera cette valeur par 2 afin d’obtenir l’incertitude
de mesure sur le débit massique. Une fois cette dernière estimée, le concepteur prendra la décision de
la diminuer encore si elle ne respecte pas la marche d’erreur exigée (en augmentant le nombre de
capteurs), ou admettre que l’erreur obtenue est insignifiante, d’où garder l’appareillage tel qu’il est.
Dix milles cas ne peuvent pas, bien évidemment, être calculés manuellement, pour cela, on se dirigera
vers le tableur d’Excel utilisant l’option « utilitaire de données ».
3
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit
massique
Nombre de variables : 1 ;
Nombre d’échantillons générés :10 000 ;
Distribution : Normale ;
Moyenne : insérer la moyenne de l’intervalle de mesure du paramètre considéré ;
Ecart-type : insérer l’incertitude-type combinée de ce paramètre ;
Sélectionner « plage de sortie » => insérer dans le champ de saisie la première case de la
colonne dont vous voulez faire apparaître les mesures aléatoires de votre paramètre
considéré.
On répètera ces étapes (hormis la première) pour chaque paramètre, toute ligne correspondrait à un
éventuel scénario dont on calculera le débit massique. L’échantillon donnera naissance à dix milles
valeurs probables du débit massique.
4
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit massique
génération d'un échantillon de nombres aléatoires Paramètres aux conditions de service résultat
T [°C] ΔP [bars] C ε d₀ [m] D₀ [m] ρ₀ [kg/m3] d’ [m] D' [m] β Qm [kg/s]
59,9644333 48026,2 0,59497296 0,9973894 0,31785484 0,43814795 53,3886457 0,31807079 0,43836858 0,72557844 125,590919
59,8486407 47953,9148 0,59641186 0,99747173 0,31784724 0,43815326 53,4470577 0,31806256 0,43837326 0,72555192 125,869018
60,0289357 48017,4692 0,59212711 0,99735445 0,31785908 0,43813744 53,3638521 0,31807538 0,43835842 0,72560572 124,952641
60,151216 47967,0473 0,59684619 0,99748775 0,31786711 0,43815487 53,458424 0,31808407 0,43837653 0,72559558 126,016206
60,1419612 48003,73 0,59478775 0,99748342 0,3178665 0,43814727 53,4553537 0,31808342 0,43836888 0,72560675 125,626414
60,2053136 48007,0585 0,5942547 0,9974772 0,31787066 0,4381453 53,4509391 0,31808792 0,43836726 0,7256197 125,517486
59,7413238 48024,5254 0,59394556 0,99742028 0,31784019 0,43814416 53,4105572 0,31805493 0,43836355 0,72555057 125,385268
59,972258 48015,6484 0,5960879 0,9973604 0,31785536 0,43815207 53,3680759 0,31807135 0,43837274 0,72557282 125,784242
60,1297206 47958,1728 0,59488723 0,99714799 0,3178657 0,43814763 53,2173803 0,31808254 0,43836918 0,72560427 125,264777
59,8712653 47959,2889 0,59870754 0,99735659 0,31784873 0,43816174 53,365371 0,31806417 0,43838186 0,72554134 126,249278
59,9182358 48045,9264 0,59433502 0,99751875 0,31785181 0,4381456 53,4804142 0,31806751 0,43836597 0,72557527 125,603092
59,7997449 47972,375 0,59679483 0,99767267 0,31784403 0,43815468 53,5896148 0,31805908 0,4383744 0,72554209 126,163316
59,7812078 48010,6006 0,59748285 0,99747824 0,31784281 0,43815722 53,4516763 0,31805776 0,43837684 0,72553505 126,16977
59,8841862 48074,2037 0,59241725 0,99741404 0,31784957 0,43813851 53,4061308 0,31806509 0,4383587 0,72558178 125,133453
59,9083674 48053,2209 0,59756619 0,99731056 0,31785116 0,43815753 53,3327176 0,31806681 0,43837785 0,725554 126,091305
59,7491017 47959,5824 0,59362342 0,9973636 0,3178407 0,43814297 53,3703483 0,31805548 0,43836241 0,72555373 125,179093
59,9327214 47988,8994 0,59419991 0,99749612 0,31785276 0,4381451 53,4643597 0,31806854 0,43836555 0,72557831 125,479522
59,952135 48029,7838 0,59983991 0,99748012 0,31785404 0,43816592 53,4530117 0,31806992 0,43838649 0,7255468 126,70589
60,0159752 48007,6031 0,59504042 0,99748518 0,31785823 0,4381482 53,4566031 0,31807446 0,43836912 0,72558592 125,676694
59,9567023 48019,9655 0,59573168 0,99735704 0,31785434 0,43815075 53,3656879 0,31807024 0,43837134 0,72557262 125,710588
127
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit massique
On choisira une cellule Excel pour calculer l’écart-type de la colonne des débits massiques, puis on le
multipliera par deux pour obtenir l’incertitude.
qm nominal [Kg/s] 125,530748
variance 0,19923521
écart-type 0,44635772
incertitude (%) 0,7111528
IX.4.1.4. Résultats
Donc, la valeur du débit massique avec intervalle d’incertitude est :
𝒒𝒎 𝒌𝒈
= 𝟏𝟐𝟓, 𝟓𝟑𝟎𝟕𝟒𝟖 [ ] ± (𝟎, 𝟕𝟏𝟏𝟏𝟓𝟐𝟖%).
𝒔
D’après l’approche simulatrice de Monte Carlo, la marge d’erreur est respectée, et les
transactions peuvent se faire réglementairement.
IX.4.2. Calcul de l’incertitude sur le débit massique par le biais de l’AGA -3, application
classique des lois de l’incertitude
Dans cette partie, on va considérer chaque élément étant une source d’incertitude, et le
mesurande étant l’incertitude sur le débit massique. Chaque incertitude combinée de chaque paramètre
va devenir son incertitude-type, et on procédera de la même manière qu’on on a déterminé l’erreur de
mesure sur chaque source d’incertitude. Les Ci seront calculés d’une manière purement arithmétique,
c'est-à-dire qu’on remplacera à chaque fois le paramètre considéré avec son incertitude de mesure dans
l’équation générale afin de calculer la valeur du débit massique, Ci représenteront le gradient de qm par
rapport à l’incertitude-type.
128
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit massique
Ʃ(ci*ui)² 0,219879657
incertitude combinée uc 0,468913272
D’après cette méthode, on conclut que l’incertitude élargie sur le débit massique est au voisinage de 0,74%, strictement inférieure à 1, cette valeur est
très proche que celle retrouvée dans la première méthode, ce qui confirme la crédibilité de la simulation de Monte Carlo, il reste à la vérifier par la troisième
méthode, celle certifiée par la norme ISO 5167.
129
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit massique
IX.4.3. Calcul de l’incertitude sur le débit massique par la norme ISO 5167
La formule pratique de calcul de l'incertitude sur le débit-masse q m est donnée par l'Équation
suivante :
𝛛𝐶
: Incertitude relative du coefficient de décharge 𝑈(𝐶)∗ [%] ;
𝐶
𝛛𝗌
: Incertitude relative du coefficient de détente 𝑈(𝜀)∗ [%] ;
𝗌
𝛛𝐷
: Incertitude relative du diamètre de la rampe 𝑈(𝐷)∗ [%] ;
𝐷
𝛛𝑑
: Incertitude relative du diamètre de l’orifice 𝑈(𝑑)∗ [%] ;
𝑑
𝛛Δ𝑃
: Incertitude relative de la pression différentielle 𝑈(Δ𝑃)∗ [%] ;
Δ𝑃
𝛛𝜌
: Incertitude relative de la masse volumique 𝑈(𝜌)∗ [%].
𝜌
Comme on l’a admis précédemment, la mesure du débit massique suit une loi de distribution
normale de probabilités, donc le coefficient de couverture sera égal à 2.
Les données
U* (C) [%] U*(𝜀) [%] U*(D) [%] U*(d) [%] U*(ΔP) [%] U*(𝜌) [%] 𝛽 Qm [Kg/s]
0,70743864 0,0181956 0,00355048 0,00489416 0,14466665 0,24103011 0,72545287 125,530748
1
CHAPITRE IX : Incertitude sur la mesure du débit massique
IX.5. Conclusion
D’après les trois approches qu’on a utilisées, le pire des cas donnait pour résultat une
incertitude sur la mesure de qm égale à 0,74%, qui est inférieure à 1%. Cette erreur est tolérée lors de la
comptabilisation et la facturation de quantités de gaz livrées aux clients ou en transit car la précision
exigée est atteinte.
2
CONCLUSION GENERALE
A la fin de cette étude, nous avons pu atteindre les objectifs tracés. Tout d’abord, nous avons
mis au point un système de comptage de gaz naturel à diaphragme pour le gazoduc GZ5, cela en se
basant sur la norme française de conception de débitmètres à diaphragme ISO 5167.
Cette conception comprend la détermination de l’épaisseur des rampes du banc afin d’éviter
d’éventuels éclatements, elle contient aussi les dimensions de la plaque à orifice, qui s’accommodent
aux conditions de service et au débit de transit, ainsi que les longueurs droites en amont et à l’aval du
diaphragme afin d’atteindre la précision voulue lors du comptage.
Mais avant d’entamer le dimensionnement, on devait passer par une étape majeure qui est la
détermination de la masse volumique de ce flux de gaz qui transite, donc nous avons utilisé deux
normes américaines pour le calcul du facteur de compressibilité, l’AGA 8 et l’AGA NX-19. Ces deux
approches ont donné des résultats assez proches, mais en faisant une étude technico-économique, on a
constaté que l’écart entre ces deux masses volumiques sur une année engendrait des pertes financières
élevées, il s’agit de millions de Dollars, donc, on a opté pour celle qu’on estime la plus économique, et
c’était l’AGA 8.
Une déformation permanente de la plaque à orifice causera une modification ses dimensions,
ce qui faussera la mesure du débit véhiculé. La norme AGA – 3 nous a permis de déterminer la limite
de plastification de la plaque à orifice suite à un différentiel de pression, selon cette limite, on a choisi
une épaisseur de la plaque à orifice qui nous éloignera de la zone plastique.
Après un dimensionnement, une optimisation est toujours nécessaire, le huitième chapitre a eu
pour objet de vérifier si nos prédictions sur le choix du nombre de rampes, de la pression différentielle
et du diamètre des rampes étaient les meilleures, cela en minimisant un fonctionnel qui représentait les
coûts de mise en œuvres ajoutés à ceux d’une exploitation annuelle. L’outil de résolution était le
solveur d’Excel, nous sommes tombés sur les mêmes estimations initiales, c’est-à-dire, quatre rampes
en marche et une en redondance, une chute de pression de 480 mbar et un diamètre externe de 18’’.
Le dernier chapitre a traité une problématique très délicate, est celle de l’incertitude de mesure
sur le débit massique. Etant donné que notre gazoduc transporte une marchandise à livrer, il est donc
nécessaire d’évaluer précisément la quantité exportée, en se fixant une marge d’erreur à ne pas
dépasser, accordée par le vendeur et le client. La convention transactionnelle sur le débit massique
pour le gaz naturel est de 1%, c’est-à-dire que toutes les erreurs de la station de comptage ne devraient
pas dépasser cette valeur. On a essayé d’identifier toutes les sources d’incertitude, et les englober en
une seule en utilisant trois approches indépendantes l’une de l’autre ; La principale était la simulation
de Monte Carlo qui consiste à créer une infinité d’échantillons aléatoires, la seconde était basée sur la
norme ISO 5168, et la dernière était issue de la norme de dimensionnement, l’ISO 5167, qui indiquait
l’erreur de mesure suite à un dimensionnement quelconque dont elle est la source. Toutes ces
approches donnaient une incertitude qui fluctuait autour de 0,73%, d’où, notre système respecte les
exigences transactionnelles posées.
3
Sources bibliographiques
[3] AFNOR/ Norme Française de Normalisation. NF EN ISO 5167 « Mesure de débit des fluides
au moyen d’appareils déprimogènes insérés dans des conduites en charge de section circulaire »
partie 1 et 2, dernière version de JUIN2003.
[5] AGA 3/ Guidelines for Using High Differential Pressures for Measuring Natural Gas with
Orifice Meters, from « Manual of Petroleum Measurement Standards Chapter 14-Natural Gas
Fluids Measurement Section 3-Concentric,Square-Edg Orifice Meters Part 2-Specification and
Installation Requirements » Fourth Edition, APRIL 2000.
[15] Note calcul incertitude globale du système de comptage transactionnel de gaz naturel du PDM63
installé sur le site de SKIKDA.
[16] S.AIT HAMOUDA et L.SEHIB « DIMENSIONNEMENT D’UN SUSTEME DE COMPTAGE
TRANSACTIONNEL A DIAPHRAGME & ANALYSE DE L’OPPORTUNITE D’UN
REMPLACEMENT PAR UN DISPOSITIF DE COMPTAGE A ULTRASONS », mémoire de fin
d’étude/Université de BOUMERDES/Faculté des hydrocarbures et de la chimie/Département
Transport et Equipements des Hydrocarbures/Promotion 2014-2015.