Les Cahiers Du DR Good Enfin Je Dors Bien
Les Cahiers Du DR Good Enfin Je Dors Bien
Les Cahiers Du DR Good Enfin Je Dors Bien
Dans la nuit :
Vous vous levez au moins une fois pour aller aux toilettes.
Une fois endormi, vous dormez d’une traite.
Vous vous relevez parce que vous n’arrivez pas à vous rendormir.
Impossible de retrouver le sommeil après 4 heures du matin.
Votre mental :
Vous vous sentez « ralenti(e) ».
Vous êtes constamment sur les nerfs.
Vous avez des soucis qui vous « prennent la tête ».
Vous êtes d’un naturel anxieux.
À table :
Vous avez rarement faim et chipotez.
Vous avez toujours terminé en premier.
Vous dévorez et êtes en surpoids.
Vous avez du mal à respecter les 5 fruits et légumes par jour.
DITES-MOI DR.GOOD ?
Est-il vrai que nous dormons de moins
en moins ?
Effectivement, en cinquante ans, nous avons perdu 1 h 30 de sommeil par tranche de
vingt-quatre heures selon l’Institut national du Sommeil et de la Vigilance. C’est
pourquoi la dette de sommeil est devenue une « affaire nationale ».
Un vrai repos physique et mental
Dormir ne sert pas qu’à se reposer. C’est un moment crucial qui permet à
l’organisme de remettre tout un tas de compteurs à zéro. Une « révision
technique » indispensable pour être en forme, mais aussi pour régénérer
notre corps en profondeur.
Il embellit la peau
La nuit, les processus de cicatrisation s’activent, les cellules se régénèrent,
avec un pic situé entre 2 et 4 heures du matin. Un véritable soin de beauté
qui ralentit l’apparition des rides. Après avoir débarrassé la peau du
maquillage ou des saletés bien sûr, car une crème appliquée sur une couche
de crasse s’avère nettement moins efficace !
EN CHIFFRES
85 % D’ENTRE NOUS DORMENT ENTRE 6 H 30 ET 8 HEURES.
PLUS D’UN FRANÇAIS SUR DEUX JUGE SON SOMMEIL
INSUFFISANT.
Mais combien de temps faut-il dormir ?
Réponse de Normand : cela dépend. De la personne, de son âge, et même de
la saison. Il paraît que nous aurions tendance à moins dormir l’été, en nous
levant comme les poules avec le soleil.
L’humeur se détériore
Des conséquences qui sont aussi rapidement importantes. On est plus
irritable, moins prêt à faire face aux contraintes familiales ou
professionnelles. Notre résistance au stress est mise à rude épreuve. Le
manque de sommeil fait ainsi le lit de l’anxiété et de la dépression.
Dormir trop ou trop peu, les deux extrêmes semblent augmenter les risques.
Dormir moins que ses besoins de façon répétée accroît le risque de maladie
cardiaque. Mais faire des nuits à rallonge n’est pas plus rassurant : au-delà
de dix heures par nuit, vous risquez d’être victime de maux de tête au
réveil, la menace de dépression est accrue et surtout, le risque d’AVC
(accident vasculaire cérébral) grimpe de 56 % selon plusieurs études
internationales récentes publiées dans le Journal of American Heart
Association. Si notre corps commence à réclamer un temps de repos
supérieur, c’est un signe qu’il nous envoie. Cela peut traduire une fragilité
non dépistée ou que notre sommeil est devenu inefficace, bref, dans tous les
cas, il nous dit qu’un bilan de santé serait le bienvenu.
Chapitre 2
DITES-MOI DR.GOOD ?
Couche-tard ou couche-tôt,
une question d’âge aussi ?
Si la plupart des jeunes se couchent très tard, ce n’est pas seulement lié à leur vie
sociale. Le décalage des horaires à l’adolescence a sans doute une part biologique. Et
comme les étudiants sont contraints de se lever tôt, ils se retrouvent souvent en
privation chronique de sommeil. Papi, à l’inverse, s’endort souvent dès 21 heures et se
lève aux aurores. Un effet physiologique, là encore inutile de lutter.
Et les rêves dans tout ça ?
Plus de 1 h 30 d’hallucinations
Tout le monde rêve toutes les nuits. Les scientifiques l’ont vérifié en
enregistrant le sommeil des dormeurs. L’examen permet de voir à quel
moment intervient cette activité « hallucinatoire », qui fait que l’on voit,
que l’on entend ou que l’on sent des choses qui ne sont pas réelles.
Conclusion : chacun de nous rêverait environ cent minutes par nuit. Mais ce
n’est qu’une moyenne, car le temps consacré au rêve varie en fonction de
l’âge – de 45 à 65 % du temps total de sommeil chez le nouveau-né, il n’en
représente plus que 10 à 25 % à l’âge adulte. Comme le prouve cette
« fourchette », la dose varie donc également selon les personnes ; les
femmes rêveraient davantage que les hommes, ce qui ne nuit pas à un bon
sommeil !
DITES-MOI DR.GOOD ?
Quand on parle la nuit, c’est qu’on
rêve ?
Pas forcément. On peut très bien somniloquer (oui, oui, le verbe existe pour dire
« parler dans son sommeil ») sans rêver. Des études ont montré que, si l’on se met à
parler durant une phase de sommeil lent, on a toutes les chances de raconter des
événements de sa vie quotidienne. En revanche, lorsqu’on discourt durant le sommeil
paradoxal, les dialogues enrichissent effectivement un rêve en cours.
En connaît-on l’origine ?
Les crises de somnambulisme ont lieu préférentiellement en première
partie de nuit, au cours d’une transition entre le sommeil lent profond et le
sommeil paradoxal qui devrait suivre. À ce moment de sommeil instable, il
intervient comme une dissociation : la personne fait des gestes comme si
elle était réveillée, alors qu’elle continue à dormir profondément. Un enfant
sur dix se révèle plus ou moins somnambule, le phénomène se manifestant
généralement entre 3 et 7 ans et dépendant sans doute d’une prédisposition
génétique. Rarissime chez l’adulte, il peut néanmoins réapparaître dans des
situations de stress ou de manque de sommeil. Si on réveille un
somnambule au milieu de son « rêve », il risque de se trouver un peu
désorienté et ne pas contrôler ses réactions. Le plus simple consiste à parler
doucement au « dormeur éveillé », de manière rassurante, en l’incitant à se
recoucher.
EN CHIFFRES
40 % DES FRANÇAIS SE DÉCLARENT GÊNÉS PAR LA
TEMPÉRATURE POUR S’ENDORMIR.
42 % AFFIRMENT S’ÊTRE DÉJÀ RÉVEILLÉS AU COURS DE LA NUIT
POUR LA MÊME RAISON.
(Source : enquête de l’INVS/MGEN « Sommeil et environnement » 2013)
DITES-MOI DR.GOOD ?
C’est vrai que les femmes
ont le sommeil plus fragile ?
Malheureusement oui. Le temps de sommeil des femmes est généralement plus long
que celui des hommes (une dizaine de minutes), mais de moins bonne qualité.
Rassurez-vous, ça s’arrange avec l’âge ! Des chercheurs hollandais (revue Sleep, 2009)
ont montré que les femmes âgées dorment mieux que les hommes âgés… même celles
qui se plaignent du contraire.
Trois hormones à surveiller
La mélatonine déclenche l’envie de dormir
Notre horloge biologique règle la sécrétion cyclique d’hormones. Et
notamment, celle de la mélatonine, qui est inhibée en présence de lumière et
stimulée lorsqu’il fait sombre. Sa production débute vers 21 heures, atteint
son maximum entre 2 heures et 5 heures du matin et s’arrête à 7 h 30, d’où
son surnom d’hormone du sommeil. En fait, en sécrétant de la mélatonine,
la glande pinéale indique juste au cerveau qu’il fait sombre et que c’est
l’heure d’aller dormir. C’est pourquoi la prescription de mélatonine peut
surtout aider en cas de déphasage de cycle (jet lag, personnes âgées). Sinon,
il suffit de s’exposer à la lumière du jour et d’éviter les éclairages violents
(type plafonnier) une fois la nuit tombée.
Le matin
• Notez par une flèche vers le bas l’heure où vous vous êtes mis au lit
(même si c’était pour lire).
• Mettez une flèche vers le haut pour indiquer quand vous vous êtes levé,
aussi bien dans la nuit qu’au matin.
• Hachurez la zone qui correspond à votre sommeil, en interrompant les
traits par un blanc si vous avez été réveillé assez longuement en pleine nuit.
• Précisez la qualité de votre forme au réveil (TB = très bon, B = bon, Moy
= moyen, M = mauvais, TM = très mauvais).
• Notez si vous avez pris des médicaments ou si un événement a pu
interférer avec votre sommeil (sport le soir, douleur, fièvre, bruit de
voisinage, etc.)
Le soir
• Inscrivez si vous avez fait une sieste par une zone hachurée.
• Notez par un S si vous avez eu des moments de somnolence.
• Inscrivez dans la marge la durée totale de sommeil.
Chapitre 4
DITES-MOI DR.GOOD ?
C’est vrai que les somnifères
entraînent un sommeil de mauvaise
qualité ?
C’est surtout vrai de la famille des benzodiazépines. Ces médicaments agissent
comme des « anti-éveils ». Mais le sommeil qu’ils induisent n’est pas du tout naturel :
le sommeil lent profond disparaît parfois complètement, le paradoxal diminue
également et c’est du sommeil léger qui remplace le temps d’insomnie. À l’arrivée :
des nuits pas vraiment réparatrices !
DITES-MOI DR.GOOD ?
Les somnifères favorisent-ils
la maladie d’Alzheimer ?
Dès 2002, l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) alertait
sur ce point. Fin 2011, la cohorte PAQUID (une étude sur le vieillissement), pilotée
par l’université de Bordeaux, relançait l’alerte. De nombreuses études plus récentes
ont encore enfoncé le clou : recourir aux benzodiazépines (tranquillisants et
somnifères) durant plus de trois mois augmente jusqu’à + 50 % le risque de démence
liée à Alzheimer.
Ne pas s’inquiéter
Abandonner une habitude peut être source d’anxiété. D’autant plus si le
sommeil avait été perturbé, au départ, par des difficultés d’ordre
psychologique. Il ne faut pas hésiter à solliciter un bref accompagnement
(thérapie comportementale) ou le soutien de disciplines apaisantes
(relaxation, gymnastique douce, tai-chi, qi gong, yoga).
L’ordonnance santé
Le matin, on se lève
« comme une fleur »
Se préparer à une bonne nuit ne s’improvise pas après 6 heures
du soir. Se lever du bon pied est important pour être en forme
toute la journée, mais c’est aussi, déjà, le moyen de retrouver
les clés du sommeil.
Se réveiller dans les règles de l’art
Eh oui, c’est dès les premières minutes de la journée que se joue la nuit
suivante ! Du mal à sortir du lit le matin ? Cela peut s’arranger.
Penser à s’hydrater
Le niveau d’hydratation du corps est régulé via la sécrétion d’une hormone,
la vasopressine. Durant le sommeil, la quantité de vasopressine diminue
afin que nous ne soyons pas obligés de nous relever la nuit. La réabsorption
de l’eau au niveau du rein est alors stimulée, réduisant de moitié la
production nocturne d’urine. Mais la nuit déshydrate tout de même un peu
notre corps, comme en témoigne la couleur foncée des premières urines,
plus concentrées, au réveil. D’où le réflexe que nous devrions adopter :
boire un grand verre d’eau aussitôt levé aide aussi le corps à se réveiller.
L’homéopathie pour les adeptes
L’homéopathie peut aider à régler les problèmes de sommeil. Le traitement
doit être pris le matin au réveil et le soir au coucher, 3 granules à chaque
fois. Pour opérer dans les règles de l’art, verser les petites sphères dans le
capuchon prévu à cet effet (en tenant le tube à l’envers), puis directement
dans la bouche, en les laissant fondre lentement sous la langue. Si vous
hésitez sur le bon remède, il n’y a aucun inconvénient à en avaler plusieurs
simultanément. En revanche, il faut absorber ces granules un quart d’heure
avant de manger, de boire son café ou d’allumer sa première cigarette. On
espace les prises au fur et à mesure que les symptômes s’améliorent, et on
arrête quand tout est rentré dans l’ordre.
Toute dépense physique procure une « saine fatigue », plus physique que
morale, qui facilite l’endormissement le soir. On peut s’imaginer que
pratiquer l’après-midi serait plus efficace, car plus près de l’heure du
coucher. Pourtant, une étude a démontré que faire de l’exercice le matin
entraîne une hausse du temps de sommeil profond, le plus réparateur,
pouvant aller jusqu’à 75 %. Alors qu’attention, s’activer moins de trois
heures avant de dormir risque au contraire d’avoir un effet très néfaste sur
le sommeil !
DITES-MOI DR.GOOD ?
Pour ou contre l’humidificateur
sur les radiateurs ?
L’air trop sec généré par le chauffage fragilise les muqueuses respiratoires.
Cependant, les humidificateurs sont souvent source de moisissures très allergisantes.
Alors, que faire ? Poser sur le radiateur un bol d’eau que l’on peut nettoyer tous les
jours, ne pas trop chauffer et aérer régulièrement la chambre.
L’ORIENTATION
DU LIT A SON IMPORTANCE
La recommandation selon laquelle il faut dormir la tête au nord (ou à la rigueur à
l’est) émanerait du feng shui, cet art chinois d’aménagement destiné à favoriser le
bien-être. Pour une chambre zen, le lit doit en outre être le plus éloigné possible de
l’entrée de la pièce et les pieds du dormeur ne pas se trouver juste en face de la porte.
Enfin, il convient de caler la tête de lit contre un mur ou à défaut qu’elle soit
suffisamment imposante pour créer une vraie cloison sécurisante. Essayer de suivre
ces principes ne coûte pas grand-chose. Et si ça marche, tant mieux !
La matière
Les plumes n’ont plus le vent en poupe : on ne peut pas les laver, elles sont
plus allergisantes et ont tendance à se tasser avec le temps. Les modèles en
fibres synthétiques sont moins chers, mais souvent excessivement souples
et favorisent la transpiration. Plus facile à entretenir et présentant un soutien
plus ferme, la mousse offre a priori la meilleure solution.
La forme
L’oreiller rectangulaire convient mieux à ceux qui bougent beaucoup. Les
« ergonomiques » permettent de soutenir les cervicales de façon optimale,
mais ils sont surtout adaptés si l’on dort sur le côté.
L’alimentation zéro faute du déjeuner
Trois règles simples qui changent nos nuits
1. Respecter un horaire régulier si possible
Manger à heures fixes aide notre corps à conserver le bon tempo et à se
sentir bien installé entre la nuit et la journée.
DITES-MOI DR.GOOD ?
L’excès de poids favorise-t-il
les troubles du sommeil ?
Jusqu’ici la prise de poids était plutôt vue par les scientifiques comme une
conséquence du manque de sommeil chronique (European Journal of Clinical
Nutrition, 2016, par exemple). Mais, d’après une nouvelle étude (Plos Biology, 2020),
l’inverse serait aussi vrai : l’obésité augmenterait le risque d’insomnie. À nouveau la
vieille histoire de la poule et de l’œuf ?
EN CHIFFRES
PLUS D’UN QUART DES FRANÇAIS S’ADONNENT À LA SIESTE AU
MOINS UNE FOIS PAR SEMAINE, SELON LE BAROMÈTRE DE
SANTÉ PUBLIQUE FRANCE (FIN 2019) ET BIEN PLUS AIMERAIENT
Y AVOIR RECOURS.
S’initier à la positive attitude
S’entraîner à une pratique déstressante pendant la journée aide à trouver la
tranquillité d’esprit aux moments clés : que ce soit à l’heure du coucher ou
au milieu de la nuit.
BONNE NOUVELLE
Nouveaux, les bars à sieste
Paris, Lyon, Nantes, Marseille, Rouen, Amiens, Belfort, il s’en ouvre de plus en plus.
Une alternative utile pour les salariés qui ne disposent pas de salle de repos sur leur
lieu de travail… et plus confortable que de se réfugier dans sa voiture ou de
s’écrouler la tête sur le bureau !
En pratique
• Installez-vous dans un endroit calme. Asseyez-vous le dos droit, les pieds
au sol et les mains sur les cuisses.
• Inspirez par le nez en gonflant le ventre durant cinq secondes.
• Expirez doucement par la bouche en dégonflant le ventre durant cinq
secondes.
• Vous devez obtenir ainsi un rythme de 6 respirations par minute à
conserver durant cinq minutes.
LA COHÉRENCE CARDIAQUE
COMME LES PROS
Des programmes « professionnels » permettent de visualiser sur ordinateur la courbe
de notre cœur ainsi que celle de notre respiration, afin d’apprendre à ralentir et
harmoniser les deux. De nombreux programmes d’entraînement gratuits sont
également disponibles sous forme de logiciels ou appli (comme CardioZen ou
Respirelax+) ou sur YouTube à destination du grand public. Ils se présentent le plus
souvent sous forme d’une boule qui monte et qui descend dans un décor idyllique, et
sur laquelle se caler pour ralentir sa respiration.
En pratique, les trois points-clefs
• Dans le pli du poignet : situé à l’intérieur du poignet, dans le
prolongement de l’auriculaire, ce point s’appelle « la porte de l’esprit ».
Commencer par le poignet gauche puis passer au droit.
• Entre les sourcils : lors d’un réveil nocturne par exemple (profil 2),
masser délicatement cette zone calme l’anxiété et l’agitation et aide à
replonger dans le sommeil.
• Derrière l’oreille : ou plus précisément derrière le lobe de l’oreille, à la
base du crâne, se trouve un petit creux. À masser avec l’index, sur les deux
côtés en même temps.
LES GYMNASTIQUES
CORPS/ESPRIT
Issues des cultures orientales, ces disciplines chassent le stress.
• Une étude a prouvé qu’en quelques semaines la pratique du yoga améliore la qualité
du sommeil des sujets souffrant d’insomnie chronique.
• Le qi gong et le tai-chi, des « gymnastiques » douces et lentes issues de la médecine
traditionnelle chinoise, ont aussi fait leurs preuves. Une étude de 2004 a montré que
pratiquer le tai-chi trois fois une heure par semaine diminuait le temps mis à
s’endormir et augmentait la durée du sommeil.
En quoi ça consiste ?
Tout le monde entretient des monologues intérieurs : « je ne vais jamais y
arriver », « je n’en peux plus », etc. Les TCC visent à prendre conscience
de ces petites phrases, puis à se « reconditionner » pour les évacuer. Par
exemple, se dire : « je dois m’endormir vite, sinon je serai fatiguée
demain » ne peut que crisper et faire fuir le sommeil. Les TCC aident à
modifier les comportements et rétablissent la confiance de l’insomniaque en
sa capacité à bien dormir.
EN CHIFFRES
UN FRANÇAIS SUR CINQ S’ENDORT DEVANT SON ÉCRAN DE
TÉLÉVISION, PUIS SE RÉVEILLE AU MILIEU DE LA NUIT.
DITES-MOI DR.GOOD ?
Que penser de l’association
mélatonine + plantes ?
Nombre de compléments alimentaires conjuguent des plantes qui se complètent pour
traiter les problèmes d’insomnie, ajoutant notamment lavande, aubépine ou
passiflore à notre trio (voir page ci-contre). Ces mélanges marient aussi volontiers les
végétaux à la mélatonine. Cette dernière y est moins dosée que dans les médicaments
(entre 0,5 et 1,9 mg), mais son apport peut être intéressant, particulièrement pour le
profil 3, des dormeurs « décalés ».
Suivre des rituels
Grand-mère avait raison !
Mamie suivait toujours la même routine : dîner tôt, faire une petite
promenade digestive, puis une tasse de tisane ou un verre de lait. Un rituel
parfait, puisque le lait contient du tryptophane, du magnésium et du
calcium, qui sont des relaxants musculaires. En plus, il réduirait l’acidité
gastrique. Qu’attendons-nous pour l’imiter ? Le rituel du coucher, ce n’est
pas que pour les enfants ! Il facilite la transition entre les tracas de la
journée et le repos de la nuit, et conditionne notre corps au sommeil. D’où
l’intérêt de commencer le compte à rebours environ une demi-heure avant
de gagner le lit, en suivant toujours les mêmes étapes : je ferme les volets,
je remplis la gamelle du chien, je prépare mes vêtements pour le lendemain,
je me lave les dents, je prends ma pilule, etc.
Dormir tout nu
Pour les adeptes, impossible de se présenter autrement devant Morphée
qu’en tenue d’Ève ou – plus souvent – d’Adam. Plus sexy que le pyjama en
pilou, elle peut aussi aider à refroidir le corps, et procurer ainsi un sommeil
moins agité… surtout l’été ou sous un bon édredon.
Trouver la bonne position
Qui n’a pas une position favorite pour s’endormir ? Chacune a ses
avantages et inconvénients. On peut les optimiser sachant que, de toute
façon, la plupart d’entre nous changent de position plusieurs fois dans la
nuit…
• La majorité des dormeurs se replient sur le côté, bras et jambes en
« chien de fusil ». Cette position « fœtale » favorise le relâchement des
muscles, dégage la respiration et protège le bas du dos, légèrement arrondi.
Mais si la jambe du dessus est plus tendue, elle peut occasionner des
douleurs dans les muscles fessiers. L’astuce : placer un coussin entre les
genoux, de plus il garantit que les hanches soient bien alignées avec la
colonne vertébrale.
• Dormir sagement sur le dos favorise les ronflements. Un coussin sous
les genoux pour fléchir très légèrement les jambes peut éventuellement y
remédier. Et si l’on souffre des épaules, mieux vaut aligner les bras le long
du corps plutôt que d’enfouir ses mains sous la nuque.
• Environ 26 % des Français préfèrent s’allonger sur le ventre, position
décriée comme malmenant la nuque. Pour éviter les problèmes au niveau
des cervicales, on peut placer un coussin sous le thorax, afin de le surélever
légèrement.
Les huiles essentielles pour se rendormir
vite
À essayer pour ceux qui souffrent de réveils nocturnes (profil 2).
Le tour du corps
Allongé sur le dos, on s’efforce de ressentir chaque partie du corps peser sur
le matelas : main droite, puis main gauche ; bras droit puis bras gauche ;
puis l’on détend le haut du visage (front, yeux, cuir chevelu) ; le bas (joues,
bouche, lèvres, mâchoires et menton) et l’on essaye de sentir toute la tête
qui s’enfonce dans le matelas. Ensuite, on passe au cou et à la gorge, aux
épaules, au dos, aux fesses, à la jambe droite, la jambe gauche, aux pieds
jusqu’au bout des orteils. Quand tout le corps semble lourd, on recommence
un circuit en essayant cette fois d’éprouver une sensation de chaleur : « mon
bras est de plus en plus chaud », etc. On termine en se concentrant sur la
sensation de chaleur au niveau du plexus solaire.
La posture de l’enfant
LA posture de yoga idéale pour se relaxer avant de se coucher. À genoux,
on s’assoit sur les talons. On ouvre les genoux pour qu’ils soient dans le
prolongement des hanches. En expirant, on se penche en avant pour placer
le front sur le matelas. Les bras, au-dessus de la tête, aident à s’étirer. Puis
on peut les ramener le long du corps, paumes vers le ciel, épaules relâchées,
et rester ainsi 2 minutes.
À faire ou à ne pas faire ?
Rallumer la lumière pour voir l’heure
Oups, erreur fatale ! Et même double faute. La lumière risque de stopper
la production de mélatonine. Et voir l’heure qui défile sans pouvoir trouver
le sommeil ne peut qu’énerver davantage « déjà trois heures, eh bien je vais
être en forme demain au travail ! » Dites-vous plutôt que, lorsqu’on ne dort
pas au milieu de la nuit, on est dans un état intermédiaire, entre veille et
sommeil, qui est déjà régénérant.
Références
1. Étude de l’université de Séoul, parue dans le Journal of Clinical Sleep
Medicine, fin 2018.
2. Étude publiée dans Sleep Medecine, en novembre 2014.
Carnet d’adresses
www.institut-sommeil-vigilance.org : Le site de l’Institut national du
sommeil et de la vigilance fourmille de conseils d’experts et propose
différents services, dont une cartographie des centres de consultation
spécialisés.
www.reseau-morphee.fr : Ce réseau regroupe divers acteurs de santé
(médecins, kiné, psychologues, etc.) pour une prise en charge complète des
troubles du sommeil. Sur le site, extrêmement complet, des tests, un forum
de questions/réponses, les coordonnées de professionnels (mais seulement
en région Île-de-France), etc.
www.sommeilsante.asso.fr : L’association Sommeil et Santé réunit
patients et professionnels. Elle dispense de bonnes informations sur les
troubles du sommeil et leurs traitements, présente une FAQ et un annuaire
des spécialistes du sommeil par région.
www.franceinsomnie.fr : L’association, qui fédère aussi patients et
professionnels, diffuse de bonnes informations de base. Sur son site, on
trouve également de nombreux témoignages et conseils, ainsi qu’un agenda
du sommeil.
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EAN : 978-2-263-17313-4
Code éditeur : L17313
Dépôt légal : novembre 2020