Module3 Conception Du Systeme Solaire PV - Draft - FR
Module3 Conception Du Systeme Solaire PV - Draft - FR
Module3 Conception Du Systeme Solaire PV - Draft - FR
24 AOUT 2020
Pages
AC : Courant Alternatif
AGoSEREE-AO : Amélioration de la Gouvernance du secteur des Energies Renouvelables et
de l’Efficacité Energétique en Afrique de l’Ouest
Ah : Ampére heure
BMZ : Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement
CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest
DC : Courant continu
ECREEE : Centre pour les Energies Renouvelables et l'Efficacité Energétique de la CEDEAO
GIZ : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit
RdC : Référentiel de Compétences
STC : Conditions de Test Standars
UE : Union Européenne
Wc : Watt Crete
Wh/j : Watt-heure par jour
Il s’agit d’un document de référence pour la préparation des installateurs des systèmes solaires
photovoltaïques domestiques (niveau 1) à l’examen de certification de la CEDEAO ECREEE
est l’organe de certification régionale.
A cet effet, il participe au renforcement du savoir-faire des formateurs notamment sur les
différents éléments du Référentiel de Compétences (RdC) défini pour le métier d’installateurs
de Systèmes solaires PV ; il permet d’assurer une meilleure compréhension et une maitrise
de la réalisation des petites installations solaires PV.
1. Confirmer que la conception du système correspond aux attentes du client, par ex.
évaluations de la charge, plans du site
2. Examiner et confirmer la compatibilité des principaux composants du système choisis
avec le dimensionnement requis
3. Localiser et évaluer les emplacements souhaités du champ photovoltaïques et de
l'équipement
4. Identifier et évaluer les risques de sécurité spécifiques au site associés à l'installation
du système
Nous distinguons quatre typologies pour les petites installations solaires photovoltaïques
autonomes (isolées).
o un champ PV;
o un convertisseur DC/DC (régulateur) ou DC/AC (onduleur) en fonction du type
d’alimentation (exemple d’une pompe) ;
o la charge à alimenter (en fonction de l’application).
Un système solaire autonome n’alimentant que des charges en courant continu (DC) est
constitué de :
Le système peut être complété par d’autres convertisseurs DC/DC en fonction de la tension
d’alimentation des charges. Par exemple pour un système 12V qui doit alimenter des charges
à 24V il faudra un convertisseur 12V/24V. La figure 3.2 illustre l’architecture de base d’un
système solaire autonome en DC.
Un système solaire autonome alimentant des charges en courant alternatif (AC) est constitué
de :
Le système peut alimenter aussi des charges en courant continu. La figure 3.3 présente
l’architecture de base d’un système autonome alimentant des charges en courant alternatif.
Un système solaire hybride est constitué aux moins de deux sources de production différentes.
Il est composée de :
Le système peut aussi alimenter des charges en courant continu via la sortie du régulateur. La
figure 3.4 présente l’architecture de base d’un système hybride alimentant des charges en
courant alternatif.
L’onduleur est généralement connecté directement à la batterie plutôt qu’à partir du régulateur
pour des raisons de protection de ce dernier. Les pointillés en bleu représentent la partie
communication. Les deux convertisseurs sont configurables, ils disposent chacun d’une
interface de communication qui permet à partir d’un module de communication (USB ou
Bluetooth) d’accéder via une interface web à la configuration du composant. Ils peuvent
servir aussi à la supervision (monitoring) de l’installation.
L’évaluation des besoins à alimenter consiste à estimer les besoins journaliers à couvrir en
énergie (Wh/j). La méthodologie consiste à :
Le besoin total en énergie BT ( Whj ) par jour est donné par l’équation 3-2 et la puissance totale
des charges à alimenter est donnée par l’équation 3-3.
( ) ( )
N
Wh Wh
BT =∑ Ei EQ 3-2
j 1 j
Avec :
BT⋅N
C B ( Ah )=
Pd⋅R⋅U n EQ 3-4
Avec :
Avec :
BT le besoin total en énergie en Wattheure (Wh) et par jour ;
E stc l’ensoleillement dans les conditions STC (Estc = 1kW/m2) ;
Application N°1:
Après avoir fait vos calculs préliminaires de dimensionnement, vous découvrez que votre
champ photovoltaïque doit avoir une tension nominale de 12V et doit vous fournir un courant
de 30,6A.
Sachant que les modules dont vous disposez ont les caractéristiques suivantes : Imax = 6,98A
et Vnominal=12V,
Application N°2:
Après avoir fait vos calculs préliminaires de dimensionnement, vous découvrez que votre
champ photovoltaïque doit avoir une tension nominale de 48V et doit vous fournir un courant
de 20,6A.
Sachant que les modules dont vous disposez ont les caractéristiques suivantes :
{ }
Courant du r é gulateur ≥ Max ( Imax , Ich )
Tension du r é gulateur> Tension du champ PV EQ 3-6
Tension du syst è me adapt é au r é gulateur
La puissance de l’onduleur est directement liée à la puissance totale des appareils à alimenter
en courant alternatif. En général, pour être sûr de ne pas surcharger l’onduleur, on prendra un
onduleur de puissance égale ou supérieure à la puissance totale des appareils à alimenter. Il
faut toutefois faire attention à certains appareils qui ont une puissance de démarrage qui peut
aller jusqu'à 10 fois la puissance de fonctionnement de l’onduleur. C’est le cas du démarrage
des moteurs par exemple. Il est conseillé de brancher l’onduleur directement sur le parc de
batterie via une protection.
Les critères de choix techniques des équipements solaires sont déterminés par :
Les critère de choix économiques des équipements solaires sont déterminés par :
Les critères de choix d’un panneau solaires doivent être basés sur :
o la technologie ;
o la puissance crête (Pc), la tension (Vmpp) et le courant (Imp) à la puissance maximale,
la tension en circuit ouvert (Voc) et le courant de court-circuit (Icc) ;
o les coefficient de températures ;
o les dimensions et le poids.
o Courant maximal délivré par le champ PV, le régulateur doit supporter le courant
maximal que peut produire le champ d’où l’importance de tenir compte de la
configuration du champ PV ;
o Tension du système (12V/24V/36V/48V), la tension du système doit être adapté au
régulateur ;
o type de batterie
o nombre de cycle de la batterie
o profondeur de décharge (C10, C20, C50 ou C100)
o la température ambiante de fonctionnement
o Capacité en Ah
o Tension par élément en V (2V/4V/6V/8V/12V)
o La tension du système
o Le type d’application
o Type ou technologie ;
o Tension de fonctionnement : 12V/24V ou 48V (plus l’onduleur est puissant et plus il
fonctionne sur une tension plus élevée) ;
o Branchement : les bornes DC de l’onduleur peuvent se connecter
sur le parc de batterie ;
sur la sortie (la partie utilisation) du régulateur ;
o Puissance de fonctionnement d’un onduleur dépend de la puissance qui doit être
livrée instantanément ;
o Tension d’entrée (CC):
o Tension de sortie (CA) : 220 V/110V
Les modules photovoltaïques constituent aujourd'hui l'un des composants de construction des
bâtiments, répondant à plusieurs types de mise en œuvre et de choix architecturaux.
L’emplacement des modules PV peut être sur une toiture, sur une façade, sur un support et sur
le sol. Le tableau 2.5 du module 2 présente les avantages et les inconvénients de différentes
techniques d’installation des modules PV. Une visite de terrain (technique) doit permettre
d’évaluer la faisabilité en fonction des contraintes techniques, architecturales, sources
d’ombrage, etc. Les données collectées lors de cette visite (plan de situation du site, obstacles,
etc.) permet d’évaluer la faisabilité technico-économique du projet.
Lors de la visite technique, il est essentiel de mesurer les dimensions de la toiture (ou de
l’espace prévu pour le champ PV) ainsi que l’orientation et l’inclinaison. Il est important de
relever les marges en bord de toiture ainsi que les points singuliers tels que les cheminées ou
puits de lumière [2].
o observer, identifier et évaluer les différents obstacles et tous les risques d’ombrage sur
toute la durée d’ensoleillement (de la levée au coucher du soleil) au niveau de
l’emplacement ciblé;
o vérifier qu’il n’y a pas de risque d’ombrage sur le champ PV pour chaque obstacle
identifié ;
o vérifier si l'emplacement ciblé ne risque pas d'être soumis à des travaux ultérieurs
(remplacement, étanchéité ou isolation du toit par exemple).
o vérifier que l’orientation des modules vers l’équateur avec une inclinaison égale à la
latitude du site à 5° près pourra être respectée sans ombrage ;
o choisir un local technique tempéré, ventilé, étanche et qui n’expose pas les
équipements de conversion en face du soleil pour éviter des températures 1 de
fonctionnement trop élevées ;
1
La plage de température de fonctionnement des convertisseurs varie généralement entre 0°C et 45°-50°C alors
que certaines zones de la CEDEAO peuvent enregistrées des températures à l’ombre dépassant 45°C.
Le premier module sur la sécurité dans les installations des systèmes solaires PV a permis
d’identifier plusieurs risques de sécurité liés au site :
La disposition approprié des panneaux solaires est essentielle pour capteur le maxim de
puissance. La disposition des modules photovoltaïques par rapport au soleil influe directement
sur leur production énergétique. Il est important de bien les placer pour capter le maximum
d’irradiation solaire. L’orientation idéale d’un panneau photovoltaïque obéit à une règle qui
consiste à l’orientation vers l’équateur. Quant à l’inclinaison, elle indique l’angle que fait le
panneau avec le plan horizontal et se compte en degrés. L’inclinaison est fixée par la latitude
(distance angulaire d’un point quelconque du globe par rapport à l’équateur) et la périodicité
de l’inclinaison, comme illustré par le tableau 4.1 du module 4 qui donne l’inclinaison en
fonction de la latitude.
En plus de la latitude et de l’inclinaison, les ombres et les masques ont une influence sur le
rayonnement solaire reçu par les panneaux. Les masses nuageuses en saison hivernale
constituent des obstacles pour un bon ensoleillement.
L’orientation doit être en plein Sud pour les sites de l’hémisphère Nord et en plein Nord
pour les sites de l’hémisphère Sud. Par exemple au Sénégal, les modules doivent être
orientés plein Sud avec une inclinaison d’au moins 15°.
o d’une boussole.
o d’un niveau.
o d’un inclinomètre (instrument de mesure d’une pente).
Pour une installation solaire sur un site à Dakar (Latitude 14.7°), les panneaux doivent
être orientés vers le plein SUD avec une inclinaison de 15° par rapport à l’horizontale.
Dans certains pays la réglementation oblige, pour une pose au sol de petite installation PV,
d’effectuer une déclaration préalable et fixe la hauteur minimale de l'installation par rapport
au sol. Les réglementations changent d’un pays à l’autre.
Le choix d’un emplacement approprié pour les batteries est crucial pour assurer de meilleures
performances de l’installation et garantir la durée de vie de la batterie. Les précautions
suivantes doivent être respectées lors de l’installation de la batterie :
o les batteries doivent être placées dans un local aéré et sec en dehors des locaux où des
personnes sont susceptibles de séjourner (bureaux, chambres à coucher, etc.) à l’abri
des enfants et des animaux ;
o l’accès au local des batteries doit être facile pour l’assemblage et la maintenance ;
o les batteries doivent être installées sur un support (en bois si possible enduit d’une
protection contre l’agression de l’acide) ;
o l’emplacement du parc de batteries doit être assez proche du régulateur de charge.
L’emplacement de la batterie doit assurer une circulation d’air par des conduits en bas et en
haut du local. La figure 15 du guide pratique montre un exemple de local de batterie aéré par
des conduits en bas et en haut des deux cotés opposés. Comme l’air chaud est plus léger que
l’air froid, l’évacuation de la chaleur se fait par le haut et l’air frais est aspiré par le bas.
o les câbles installés sur la partie à courant alternatif (AC) qui sont réglementés par la
norme NF C15-100 ;
o les câbles installés sur la partie à courant continu (DC) qui sont particuliers [5].
Les conducteurs du côté DC doivent avoir une isolation double ou renforcée (classe II) pour
minimiser le risque de défauts à la terre et de court-circuits (CEI 60364-7-712). Ils doivent
être au minimum de type C2 (non propagateur à la flamme). Ils doivent posséder en régime
permanant, une température minimale sur l’âme d’au moins 90°C [5].
Les câbles raccordant les modules sont fixés sur la surface à l'arrière de ces derniers, où la
température peut atteindre 70° à 80°C. Par conséquent, des câbles particuliers sont utilisés,
généralement des câbles unipolaires à gaine et isolation en caoutchouc. Les câbles qui sont
soumis directement au rayonnement solaire doivent résister aux rayons UV. Le module 5
portant sur l’installation des câbles, des connecteurs et des dispositifs de protection présente
les différents types de conducteurs et leurs caractéristiques.
Quel que soit le type de câble, une section inappropriée induit des pertes (chutes de tension).
Pour minimiser ces pertes, il faut bien dimensionner les câbles. En règle générale on cherche à
maintenir la chute de tension entre les panneaux solaires et les batteries à un niveau inférieur à
3%. La section « S » du câble utilisé est donnée par l’équation 3-7.
Ro×2×D×I
S= ×100
dU ×U EQ 3-7
Avec :
dU la chute de tension, notée « dU », exprimée en % ;
S la section du câble utilisé exprimée en mm²;
D la distance à parcourir, exprimée en m ;
I l’intensité circulant dans le câble, exprimée en A ;
U la tension, exprimée en V.
Ro la résistivité du conducteur dans le câble Ro ( Cu )=0.021 et Ro ( Alu)=0.037
La même quantité d’énergie peut être transportée, sans augmentation des pertes, avec un câble
de section inférieure (donc moins cher), tout simplement en augmentant la tension. Les
installations de puissances élevées, on opte pour une tension de 24 V, voire 48 V. Dans tous
L’installation d’une prise de terre et la mise à la terre de l’installation est obligatoire selon la
norme NF C 15-100. La valeur de la résistance de la prise de terre doit être inférieure à 100Ω
et elle doit être entre 10 et 50 Ω lorsqu’un parafoudre est installé.
La prise de terre doit être raccordé à une barrette de mesure ou de coupure par l’intermédiaire
d’un conducteur principal de terre d’une section minimale de 16mm 2 en cuivre isolé, de
25mm2 en cuivre nu et de 50mm2 en acier galvanisé nu.
L’installation solaire PV doit assurer une liaison équipotentielle de protection des structures
métalliques des modules, des masses métalliques des convertisseurs et les structures
métalliques support (y compris les chemins de câbles métalliques). Cette liaison
équipotentielle doit être reliée à la terre. La mise en œuvre de la mise à la terre des modules
PV peut être réalisée avec plusieurs schémas de raccordements possibles.
Les figures 5.10, 5.11 et 5.12 du module 5 présentent les trois modes de connexion des
masses métalliques à la terre. Elles illustrent respectivement la connexion au fil de liaison
équipotentielle, via les supports mécaniques et via les cosses.
o Protection contre les chocs électriques : le circuit alternatif des installations solaires doit être
muni d’un dispositif de protection différentielle de sensibilité appropriée aux conditions de mise à
la terre. Pour les locaux d'habitation, la protection doit être assurée par un disjoncteur différentiel à
haute sensibilité (≤ 30 mA).
o Protection contre les surintensités : les surintensités sont principalement dues à des surcharges
ou à un court-circuit. Tous les circuits doivent être protégés par un disjoncteur ou un fusible
conformément aux règles de la norme NF C 15-100.
o Protection de découplage : elle concerne les installations solaire PV qui injectent sur le réseau et
consiste à séparer (découpler) l’onduleur en cas de défaut sur le réseau (fréquence ou tension en
dehors des limites de l’onduleur). La plupart des onduleurs intègre ce type de protection.
o Dispositif de sectionnement et de coupure d'urgence : Il permet d’assurer la maintenance ou
toute intervention sur le dispositif en toute sécurité. Des interrupteurs- sectionneurs omnipolaires
et des dispositifs de coupure en charge doivent être installés dans le circuit à courant continu et
dans le circuit à courant alternatif.
o Protection contre la foudre : Un parafoudre doit être installé dans les installations solaires PV
des zones à risque élevé. Pour les petites installations solaires un seul parafoudre suffit entre le
champ PV et le régulateur de charge. Le parafoudre coté AC s’installe quand c’est nécessaire
entre le disjoncteur principal et les interrupteurs différentiels. Dans tous les cas, le parafoudre est
directement raccordé à la terre à une distance maximale de 0.5 m du bornier de la terre. Son rôle
est de détourner vers la terre les surtensions du réseau avant qu’elles n’atteignent les équipements
électriques. Une analyse de la situation, selon le type d'installation et son environnement
électrique, permet de déterminer rapidement si une protection contre la foudre est nécessaire.
o Prise de terre : la norme NF C 15-100 impose d'interconnecter toutes les prises de terre d'un
même bâtiment. Le plus simple consiste à connecter le conducteur de terre de l'installation
photovoltaïque sur la borne principale de terre de l'installation du bâtiment. Toutes les carcasses
des composants doivent être connectées à la terre (régulateur, onduleur et cadre des modules
PV).
[2] Manuel de formation pour l’Installation et la Maintenance de petits systèmes photovoltaïques, Fundacion
ICAI Sunedison, Published in: 2017 Last updated on: 20/12/2019.
[3] Le manuel du technicien photovoltaïque, programme pour la promotion des énergies renouvelables, de
l’ électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques, Mansour Assani
Dahouénon, 2011.
[4] Les installations photovoltaïques : conception et dimensionnement des installations raccordées au réseau,
Louis-Paul Hayoun & Aurian Arrigoni, Groupe Eyrolles, 2010, ISBN : 978-2-212-12994-6