Guerfi Ilyes
Guerfi Ilyes
Guerfi Ilyes
dans l’industrie
II.1 Introduction
II.2 Une brève histoire des moteurs électriques
II.3 Généralité
II.4 Moteurs Électriques et leur conception
II.4.1 Constitution
II.4.2 Conversion d’énergie – Réversibilité
II.4.3 Quadrants de fonctionnement
II.4.4 Origine du couple moteur
II.4.5 Architecture d’un variateur pour machine électrique
II.4.6 Machine à courant continu
II.4.6.1 Constitution et fonctionnement
II.4.6.2 Modélisation électrique
II.4.6.3 Moteur série ou encore moteur universel
II.4.6.4 Exemple de variateur pour machine à courant continu : Hacheur 4 quadrants
II.4.7 Machines à courants alternatifs
II.4.7.1 Champs magnétiques tournants.
II.4.7.2 Moteur synchrone
II.4.7.3 Moteur asynchrone
II.4.7.4 Exemple de variateur pour machine à courant alternatif : Onduleur triphasé
II.4.8.3 Servomoteurs
2
3
Introduction
Au fil des ans, le moteur électrique a beaucoup évolué et continue de jouer un rôle clé (et
croissant) dans la société d’aujourd’hui.
Avec son arrivée définitive dans l'industrie, le moteur électrique est devenu un élément de
plus en plus important. La nécessité d'un modèle de mobilité à émissions zéro a conduit les
constructeurs à recourir massivement à cette technologie, en l'absence d'autres options
valables. Un revirement qui s’est traduit par une optimisation du moteur électrique en tant que
grande alternative aux moteurs à combustion interne.
Les moteurs électriques sont aujourd’hui présents dans toutes les branches de l’industrie. Ils
constituent la force motrice principale de nombreux processus. Le domaine des transports fait
aussi largement appel aux moteurs électriques. La traction ferroviaire est depuis longtemps
acquise à cette technique. Dans le domaine des véhicules routiers, le moteur électrique
rencontre plus de difficultés pour remplacer le moteur thermique. La prise de conscience
croissante des enjeux environnementaux a néanmoins conduit à une percée des voitures
électriques et hybrides qui devrait s’amplifier dans les prochaines années.
Les moteurs électriques prennent une place prépondérante dans l’industrie, d’autant qu’avec
les réglementations de plus en plus contraignantes portant sur la réduction de la
consommation d’énergie, le rôle qu’ils jouent dans les démarches de performances
énergétiques de l’outil de production est de plus en plus important. Surtout, leur exploitation
est souvent pointée du doigt ; preuve qu’en agissant sur la maintenance des moteurs
électriques, on peut gagner en matière de fiabilité et de durée de vie des moyens de
production, mais aussi faire d’importantes économies d’énergie… et d’argent.
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II.2 Une brève histoire des moteurs électriques
Années 1740 – Début des inventions
Les premières incarnations du moteur électrique sont apparues dans les années 1740 grâce aux
travaux du moine bénédictin et scientifique écossais Andrew Gordon. D’autres scientifiques,
tels que Michael Faraday et Joseph Henry, ont continué à développer les premiers moteurs
électriques, en expérimentant les champs électromagnétiques et en découvrant comment
convertir l’énergie électrique en énergie mécanique. [1]
L’histoire s’écrit lorsque Thomas Davenport, du Vermont, invente en 1834 le premier moteur
électrique officiel alimenté par une batterie. Il s’agit du premier moteur électrique
suffisamment puissant pour effectuer une tâche et son invention a été utilisée pour alimenter
une presse d’imprimerie à petite échelle. [1]
Fin des années 1880 – Les moteurs sont utilisés à des fins commerciales
En 1887, Nikola Tesla a inventé un moteur à induction à courant alternatif qu’il a réussi à
faire breveter un an plus tard. Ce moteur ne convenait pas aux véhicules routiers, mais il a été
adapté par la suite par les ingénieurs de Westinghouse. En 1892, le premier moteur à
5
induction pratique est conçu, suivi d’un rotor à enroulement à barres rotatif, ce qui permet
d’utiliser l’appareil dans des applications automobiles. [1]
Cette année-là, General Electric commence à développer des moteurs à induction triphasés.
Afin d’utiliser la conception du rotor à enroulement en barres, GE et Westinghouse ont signé
un accord de licence croisée en 1896. [1]
Au 21e siècle, les moteurs électriques à AC et DC sont désormais largement utilisés dans les
industries du monde entier et font partie intégrante de nombreuses applications. Des fauteuils
roulants et monte-escaliers motorisés à l’automatisation industrielle, en passant par les
transports et les panneaux solaires, les moteurs Parvalux ont été les premiers à concevoir et à
fabriquer des solutions d’entraînement efficaces pour un large éventail d’applications
difficiles. Le monde serait certainement très différent sans le moteur électrique ! [1]
II.3 Généralité
Les moteurs électriques sont indispensables dans diverses applications industrielles et
tertiaires. Sa simplicité de fonctionnement en fait un matériel très fiable demandant peu
d'entretien et dont le sens de rotation qui est modifiable. [2]
Dans le domaine industriel, le moteur électrique est largement utilisé. Sa fonction : convertir
l’énergie électrique en énergie mécanique, lui donne une importance économique de premier
plan. [2]
Le moteur électrique est une machine électromécanique qui convertit l’énergie électrique en
énergie mécanique. En d’autres termes, les dispositifs qui produisent une force de rotation
sont connus sous le nom de moteur. Le principe de fonctionnement du moteur électrique de
perceuse sans fil dépend principalement de l’interaction entre le champ magnétique et le
champ électrique. [3]
Le moteur électrique est principalement classé en deux types. Il s’agit du moteur à courant
alternatif et du moteur à courant continu. Le moteur à courant alternatif est alimenté par un
courant alternatif, tandis que le moteur à courant continu est alimenté par un courant continu.
[3]
En générateur, l'arbre est entrainé en rotation par une énergie mécanique extérieure ; en
conséquence, la machine est le siège de courants induits qui développent un couple résistant,
s'opposant au couple mécanique qui provoque la rotation. [4]
7
Figure 5 : Fonctionnement dans un seul quadrant (non réversible)
Dans ce mode, la machine est soit un moteur, soit un générateur, et le sens de rotation ne
change pas. [4]
Figure 6 : Fonctionnement non réversible dans 2 quadrants
Ce mode concerne essentiellement les moteurs pouvant tourner dans les deux sens.
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II.4.4 Origine du couple moteur
La magnétisation de la machine crée 2 champs : BROT (produit par le rotor) et BSTAT
(produit par le stator). [4]
Ces 2 champs sont d'orientation radiale ; ils sont fixes dans l'espace (cas des machines à
courant continu), ou bien tournant autour de l'axe (ex : machines à courants alternatifs).
L'interaction entre ces 2 champs est à l'origine d'un couple électromagnétique. [4]
Dans le cas d'un moteur, le moment de ce couple est proportionnel au module des 2 champs et
au sinus de l'angle θ qu'ils font entre eux :
CMOT = k.BSTAT.BROT.sinθ
Le couple moteur peut évoluer entre une valeur nulle (si les 2 champs sont alignés) et une
valeur maximale (si les 2 champs sont perpendiculaires). [4]
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Les conducteurs rotoriques sont alimentés grâce à des charbons (ou balais) qui frottent sur un
collecteur, formé de lames de cuivre séparées. [4]
Ce contact frottant est le point faible de la machine (encrassement, usure, source d'étincelles).
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II.4.7 Machines à courants alternatifs
II.4.7.1 Champs magnétiques tournants
Les machines à courants alternatifs sont magnétisées grâce à un
champ magnétique tournant. Le principe de réalisation est assez
simple : Trois enroulements sont placés à 120° l'un de l'autre
autour de l'axe de rotation de la machine. Ils sont traversés par un
système triphasé équilibré de courants. [4]
i1(t) = Î.sin(ωt)
i2(t) = Î.sin(ωt - 2π/3) Figure 16 : Réalisation de principe
i3(t) = Î.sin(ωt +2π/3) d’un champ magnétique tournant
Conséquence :
Le convertisseur dédié aux moteurs à courants alternatifs se nomme onduleur : Il crée un
système de courants triphasés de fréquence F à partir d'une source électrique continue.
La commande de vitesse des moteurs à courants alternatifs est réalisée par le réglage de la
fréquence des courants qui produisent le champ magnétique tournant. [4]
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Figure 22 : Fonctionnement à vide et en charge des 2 champs
Avantage :
• La vitesse du moteur synchrone reste constante quelle que soit la charge.
Inconvénients :
• Le démarrage nécessite un variateur de vitesse (croissance progressive de la fréquence des
courants statoriques).
• Risque de décrochage pour un effort trop important (θ ne peut pas excéder 90°). [4]
Si la structure des moteurs brushless est simple, il n'en va pas de même pour leur commande.
Le contrôleur électronique reçoit les ordres du capteur de position du rotor et ajuste les
courants dans le bobinage statorique afin d'optimiser le fonctionnement de la machine.
Comme pour un moteur synchrone, le démarrage nécessite d'augmenter progressivement la
fréquence des courants dans les enroulements du stator. [4]
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II.4.8.1.1 Un exemple simpliste : Moteur brushless "in-runner" avec 3 bobines à 120°
au stator et un rotor bipolaire
Sur les images ci-dessous, sont représentés :
• à gauche, les chronogrammes des informations données par les 3 capteurs à effet Hall (hall1,
hall2 et hall3) les chronogrammes des courants dans chaque bobine, en forme de créneaux
(∅A, ∅B et ∅C).
• à droite, un schéma de la machine et la position du rotor obtenue par la situation repérée par
le trait bleu sur les chronogrammes. [4]
Figure 29 : les chronogrammes d’un moteur brushless avec 3 bobines à 120° au stator et un 20
rotor bipolaire
Le rotor progresse par "pas" de 60° (ce qui provoque des ondulations de couple importantes)
On remarquera que dans ce mode de commande, seules 2 bobines sur 3 sont alimentées
simultanément. [4]
On obtient un fonctionnement plus fluide en générant un système de courants sinusoïdaux
triphasés dans les bobines du stator. La stratégie de commande du moteur brushless se
rapproche alors de celle d'un moteur synchrone autopiloté : Onduleur triphasé commandé en
PWM. [4]
21
II.4.8.2 Les Moteurs Pas à Pas
Les moteurs pas à pas sont utilisés dans les applications mécaniques ou l’on doit contrôler
simplement la position ou la vitesse d’un système en boucle ouverte.
Exemple : Imprimantes jet d’encre ou laser, pour positionner les têtes d’impression ou pour
l’avancée du papier.
Il existe 3 types de moteurs pas à pas, à aimants permanents, à réluctance
variable ou hybrides. [4]
II.4.8.2.1. Moteur à aimants permanents
C'est le modèle le plus simple dans son fonctionnement. Le rotor est un
aimant permanent et le stator comporte 4 enroulements. La rotation est
obtenue en contrôlant l'alimentation des bobines ainsi que le sens du
Figure 32 : démonstration du
courant dans celles-ci. [4] champ magnétique de la rotation
On peut faire ainsi tourner le champ magnétique créé par ces bobines. d’un moteur à aimants
permanents
Fonctionnement en pas entier :
Dans ce mode de fonctionnement, les bobines sont alimentées l’une après l’autre dans un sens
puis dans l’autre. L’aimant permanent suit le déplacement du champ magnétique créé par ces
bobines et s’oriente selon une de ses 4 positions stables. Comme le rotor est aimanté, lorsque
le moteur n’est pas alimenté le flux magnétique dû à l’aimant permanent va à lui seul créer un
couple résiduel ou couple de détente, en se mettant dans l’axe de l’une des bobines. [4]
Avec la même structure, on obtient maintenant 8 positions par tour au lieu de 4 (angle de pas
de 45°). Les moteurs pas à pas à aimant permanent ont un couple moteur important, mais une
résolution (nombre de pas par tour) faible, et une fréquence de rotation faible.
La commande de ces moteurs pas à pas nécessite de contrôler le sens du courant dans chaque
bobine. [4]
Avantages du moteur à aimant permanent :
• Bon marché
• Dimensions réduites
• Bon rendement
• Bon amortissement des oscillations
• Grand angle de pas (nombre de pas faible : 48 typique, soit un angle de pas de 7,5°)
Inconvénients du moteur à aimant permanent :
• Puissance faible
• Paliers en bronze ou plastique (pas de roulement)
• Couple résiduel sans courant
• Vitesse faible [4]
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II.4.8.2.2 Moteurs à réluctance variable
Un moteur pas à pas a réluctance variable comporte un rotor à
encoches non aimanté se positionnant dans la direction de la plus faible
réluctance.
Le fonctionnement du moteur est assuré par un pilotage du type
unipolaire et l'avance du rotor est obtenue en excitant tour à tour une
Figure 37 : Démonstration
paire de pôles du stator. [4] magnétique d’un moteur à
Le nombre de bobines est différent du nombre de paires de dents du rotor. réluctance variable
L’alimentation de chacune des bobines va permettre la création d’un champ magnétique dans
le stator, et le rotor s’oriente suivant les lignes de champ. [4]
Quand le moteur n’est pas alimenté, comme il n’y a pas d’aimant permanent, le rotor peut
prendre n’importe quelle position : un moteur pas à pas à réluctance variable n’a pas de
couple résiduel ou couple de détente. [4]
Fonctionnement en pas entier :
Comme pour le moteur pas à pas à aimant permanent, on alimente successivement les
différentes bobines. Par contre, ici le sens d’alimentation n’a pas d’importance car le rotor
n’est pas polarisé. Le rotor va prendre une position telle qu’une des paires de dents soit
alignée avec la bobine alimentée. [4]
Figure 40 : Démonstration d’un Fonctionnement en mode pas entier d’un moteur Hybrides
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La formule de calcul du nombre de pas exposée pour le moteur à réluctance variable reste
valable :
• Couple important
• Plus de puissance
• Rendement assez bon
• Courbe start/stop assez élevée
• Bon amortissement
• Adapté au fonctionnement en micro-pas
• Roulement à billes pour une meilleure charge radiale et plus longue durée de vie
• Petit angle de pas
II.4.8.3. Servomoteurs
Un servomoteur est constitué d'un moteur à courant continu (ou brushless pour les plus
récents), muni d'un réducteur à engrenages et d'une électronique d'asservissement de position.
Selon l'utilisation, la course de l'axe de sortie est limitée (par exemple ± 90°) ou non. On
emploie les servomoteurs en modélisme, ou bien en milieu industriel pour le pilotage de
vannes. [4]
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II.4.8.3.1 Servomoteur pour modélisme
C’est un ensemble mécanique et électronique comprenant :
• un moteur à courant continu de petite taille.
• un réducteur en sortie de ce moteur diminuant la vitesse
mais augmentant le couple.
• un potentiomètre (faisant fonction de diviseur résistif) qui
génère une tension variable, proportionnelle à l'angle de
l'axe de sortie.
• un dispositif électronique d'asservissement.
• un axe dépassant hors du boîtier avec différents bras ou
roues de fixation. [4] Figure 42 : Servomoteur pour modélisme
Les servomoteurs servent à actionner les parties mobiles du modèle : ailerons, volets et trains
pour les avions, contrôle de direction dans le cas du modélisme automobile…
À cette fin, les moteurs ont une course angulaire limitée (typiquement 180°).[4]
Fonctionnement :
Plusieurs éléments entrent en jeu dans une telle installation : l’alimentation électrique, le
moteur, le mode d’entraînement, l’application et l’objectif visé. [5]
II.5.2 Le choix du moteur électrique efficace
Au moment d’acheter ou de remplacer un moteur électrique, vous devez vérifier avec un
maître électricien ou avec un spécialiste qualifié que le type de moteur conviendra à
l’application visée, qu’il pourra fonctionner dans l’environnement auquel vous le destinez, et
que l’installation électrique est en mesure de supporter la nouvelle charge. [5]
L’application est un élément déterminant dans le choix d’un moteur électrique efficace. C’est
elle qui définira précisément les caractéristiques techniques du moteur et qui vous permettra
d’obtenir un rendement élevé. [5]
L’application impose au moteur une charge caractérisée par un couple, une vitesse et un
profil. Le profil de charge renseigne sur le niveau de couple au démarrage et à plein régime
que requiert l’application. En effet, certaines applications demandent un couple important au
démarrage. Il est donc important de choisir le moteur en fonction de ces critères. [5]
29
- Pour bien comprendre la relation entre la puissance d’un moteur, son couple et sa vitesse, il
est important de savoir que : [5]
■ La puissance mécanique nominale d’un moteur s’exprime en kilowatts (kW). Le terme
anglais horsepower (HP) est souvent utilisé. La relation entre les deux unités de mesure est la
suivante : Puissance (kW) = Puissance (HP) x 0,746
Cette puissance sert à quantifier le travail accompli par un moteur durant une période
déterminée.
■ Deux facteurs importants déterminent la puissance : le couple et la vitesse.
■ Le couple est la force servant à produire une rotation. On l’exprime souvent en livres-pied
(lb-pi) ou en newtons-mètre (N.m). En règle générale, le couple varie avec la vitesse, le type
de moteur et sa conception.
■ Le couple se compare à la force qu’on exerce sur une clé de bras de levier pour serrer un
boulon. Couple = Force x Bras de levier
■Habituellement, on exprime la vitesse d’un moteur en tours-minute (tr/min).
■ L’équation suivante permet de relier la puissance, la vitesse et le couple :
Puissance (HP) = Vitesse (tr/min) x Couple (lb-pi) /5,252
[5]
Votre fournisseur d’équipement qui vend des moteurs sont en mesure d’évaluer le profil de
charge en fonction de l’application visée et d’y faire correspondre le type de moteur
approprié. Il est important que le moteur soit assez puissant pour l’application, mais pas trop
puissant afin de minimiser les pertes. Pour obtenir un rendement optimal, le niveau de charge
idéal doit correspondre à environ 75 % de la puissance nominale du moteur. Il est donc
important de choisir le moteur approprié au travail à effectuer. Un moteur mal dimensionné
affichera un rendement moindre. [5]
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Un facteur de service de 1,15, par exemple, signifie que le moteur peut répondre à une
surcharge de 15 %, mais cela ne veut pas dire qu’il peut fonctionner de façon continue à 115
% de sa puissance.
Pour ce qui est des moteurs existants, consultez un maître électricien ; il mesurera la
puissance utilisée pour connaître le niveau de charge des moteurs. Cette mesure, effectuée
quand le moteur est en charge, permet d’évaluer le pourcentage de la puissance maximale que
le moteur développe et vous indiquera s’il est en surcharge ou non. [5]
Types de moteur
Moteur abrité (Open Drip Proof) Environnement
Moteur électrique ouvert construit de façon telle que les gouttes de Sec et propre, sans poussière
liquide ou les particules solides qui l’atteignent verticalement ou à un Exemples d’applications
angle avec la verticale pouvant aller jusqu’à 15° ne puissent nuire à Pompe à vide du système de lactoduc
son fonctionnement. Un ventilateur fait passer l’air à travers les
parties internes du moteur.
Moteur fermé autoventilé (Totally Enclosed Fan Cooled) Environnement
Moteur électrique fermé refroidi au moyen d’un ventilateur monté sur Poussière, humidité et air vicié
son arbre de transmission et soufflant l’air extérieur sur l’enveloppe Exemples d’applications
extérieure du moteur. Vis à grain,rouleuse, convoyeur, monte-
balles, système d’alimentation
Moteur fermé à circulation d’air (Totally Enclosed Air Over) Environnement
Moteur muni d’une enveloppe complète, sans orifices de ventilation, Poussière, air vicié Note : Éviter les milieux
empêchant tout échange entre atmosphères intérieure et extérieure. clos
Le refroidissement du moteur est assuré par l’air forcé qui circule Exemples d’applications
autour de l’enveloppe. Système de ventilation des bâtiments
32
II.5.3 Réduire les frais d’énergie liés à l’utilisation des moteurs électriques
Plus un moteur est efficace, moins il consomme d’énergie pour le même travail. Un moteur
efficace coûtera entre 10 et 40 % plus cher selon le type et la puissance. La différence entre la
puissance électrique et la puissance mécanique se perd en chaleur dans le moteur. Le
rendement dépend du facteur de charge du moteur, soit le niveau de puissance que requiert la
charge par comparaison avec la puissance du moteur. Le graphique ci-dessous présente des
niveaux de rendement types pour des moteurs monophasés à induction standards et efficaces.
[5]
Pour les moteurs existants, le maître électricien peut déterminer leur niveau de charge imposé
en mesurant la puissance électrique utilisée. Cette mesure, effectuée quand le moteur est en
charge, permet d’évaluer le pourcentage de la puissance maximale que le moteur développe.
Cette mesure indique si le moteur est en surcharge ou non. On peut réaliser d’importantes
économies d’énergie selon le type de moteur et la charge à entraîner. De même, les conditions
d’exploitation de la charge auront un effet majeur sur le rendement global du système. Le
rendement d’un ventilateur, par exemple, peut varier grandement selon son design, et cela,
pour la même envergure de pales. [5]
[5]
35
■ Entretenez et réglez correctement les organes de transmission de la puissance (tension des
courroies, notamment) pour éviter les bris de roulements qui sont les défectuosités les plus
courantes sur les moteurs électriques. Après un certain nombre d’heures, la courroie et la
poulie du moteur s’usent, ce qui entraîne une diminution de la friction et un glissement de la
courroie sur la poulie. Le seul fait d’augmenter la tension de la courroie sur la poulie pour
diminuer le glissement augmentera la pression sur les roulements et entraînera une usure
prématurée. Quand la poulie et la courroie sont usées, voyez à les remplacer. Si vous devez
remplacer une courroie en V standard, vous devriez considérer l’achat d’une courroie en V
dentelée ; elle est plus efficace et permet de réaliser des économies de l’ordre de 5 %.
■ Tentez de déceler les bruits anormaux pouvant provenir d’un roulement défectueux ou des
vibrations des fixations du moteur sur son support. Dans le premier cas, il faut changer le
roulement, dans le second, il faut resserrer les boulons de fixation.
■ Lubrifiez les roulements selon les recommandations du fabricant. Toutefois, la plupart des
moteurs dont la puissance est inférieure à 10 HP possède des roulements scellés qui n’ont pas
besoin d’être lubrifiés.
■ Alignez les entraînements. En raison de la friction entre les composants, un mauvais
entraînement entre la poulie du moteur et la poulie du système à entraîner réduit la puissance
et use les roulements. [5]
Pour terminer, nous suggérons d’établir un dossier portant sur l’historique du moteur et sur
son programme d’entretien ou de réparation. Cela permettra de mieux cerner les causes de
dysfonctionnement. [5]
36
II.5.5 Recherche de défectuosités [5]
Symptômes Causes possibles Solution possible
Le moteur ne - Le fusible est grillé. - Vérifiez les fusibles et les remplacer au besoin par
démarre pas. - Le disjoncteur s’est déclenché. la même valeur de protection d’intensité.
- L’interrupteur est ouvert. - Vérifiez les branchements et la source
- Les fils de branchement sont d’alimentation.
endommagés ou coupés.
- Le moteur n’est pas sous tension.
Le moteur - Le moteur est en surcharge. - Réduisez la charge du moteur.
surchauffe. - La température ambiante est trop - Mesurez le courant consommé par le moteur et
élevée. comparez cette valeur au courant nominal sur la
- Il y a présence de poussière sur plaque signalétique. Évaluez la puissance requise
l’enveloppe. par l’application et remplacez le moteur au besoin.
- L’isolant du moteur est endommagé ; il - Ventilez mieux l’environnement du moteur.
y a court-circuit. - Choisissez un moteur de classe d’isolation plus
- Le rotor frotte sur le stator élevée.
- Nettoyez le moteur pour permettre une meilleure
diffusion de la chaleur par l’enveloppe.
Les roulements Les roulements sont défectueux. - Remplacez les roulements ou le moteur.
surchauffent. - L’alignement est incorrect. - Vérifiez et réalignez le moteur avec la charge à
- La tension est trop forte sur la courroie entraîner.
d’entraînement. - Réduisez la tension sur la courroie.
- Le graissage est insuffisant (dans le cas - Vérifiez et graissez de façon appropriée.
des roulements non scellés seulement).
- Il y a excès de graisse (dans le cas des
roulements non scellés seulement).
Il y a excès de - L’alignement est incorrect. - Vérifiez et réalignez le moteur avec la charge à
vibrations. - Le rotor n’est pas balancé. entraîner.
- La poulie n’est pas balancée. - Faites balancer le rotor ou remplacez le moteur.
- Les fixations du moteur sont lâches. - Balancez ou remplacez la poulie.
- Serrez les boulons des fixations.
Il y a des bruits - Il y a usure prématurée des composants - Remplacez le moteur.
anormaux. internes
Le moteur est - Le calcul de dimensionnement du - Mesurez la puissance au moyen d’un wattmètre et
sous-chargé. moteur est incorrect. dimensionnez le moteur correctement.
- Il y a eu modification de la charge à
entraîner.
39
Figure 1 : L’énergie et ses conversions
Figure 19 : construction vectorielle du champ magnétique résultant aux dates multiple de T/4
40
Figure 29 : les chronogrammes d’un moteur brushless avec 3 bobines à 120° au stator et un rotor
bipolaire
Figure 40 : Démonstration d’un Fonctionnement en mode pas entier d’un moteur Hybrides
41
Tableau 1 : Les types d’enveloppes des moteurs électriques
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PARVALUX https://www.parvalux.com/fr/quand-le-moteur-electrique-a-t-il-ete-invente-une-
breve-histoire-des-moteurs-electriques/ [1]
https://www.pompe-moteur.fr/blog/fonctionnement-moteur-electrique-
n14#:~:text=L'alimentation%20du%20bobinage%20par,%C3%A9nergie%20%C3%A9lectriq
ue%20en%20%C3%A9nergie%20m%C3%A9canique. [2]
https://ronixtools.com/fr/blog/guide-complet-de-moteur-electrique/ [3]
Cahier technique les moteurs électrique économies d’énergie dans l’industrie 1ère diffusion
électronique, édition octobre 2008 [6]
43