Cpgep-C11 2
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chapitre 11.2
Ouverts et fermés
I Ouverts
Définition I.1.
∀a ∈ O, ∃r > 0, B(a, r) ⊂ O
Exemples
→ ∅ et les intervalles ouverts sont des ouverts de R.
→ R n’est pas ouvert dans C.
Proposition I.2.
Preuve
1. La proposition est évidente par définition.
[ [
2. Soit a ∈ Oi . Il existe i0 ∈ I tel que a ∈ Oi0 . Donc il existe r > 0 tel que B(a, r) ⊂ Oi0 ⊂ Oi .
i∈I i∈I
[
Oi est donc bien ouvert.
i∈I
\
3. Supposons que I soit fini. Soit a ∈ Oi . On a alors pour tout i ∈ I, il exsite ri > 0 tel que
i∈I
B(a, ri ) ⊂ Oi . I est fini, donc on peut définir r = min{ri }i∈I > 0. Par construction, on a bien
\ \
B(a, r) ⊂ Oi . Oi est donc bien ouvert.
i∈I i∈I
\
Attention : si I est infini, Oi n’est pas forcément ouvert. En effet, si on prend I = N∗ et pour tout
i∈I
\ 1 1
1 1
k ∈ I, Ok =] − , [.
k k
On a − , = {0} qui n’est pas ouvert.
k∈N∗ k k
Définition I.3.
Soit a ∈ X. Une partie U de X est appelée voisinage de a s’il existe r > 0 tel que B(a, r) ⊂ U .
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donc B(a, ε) ⊂ B(b, r). On en déduit donc que B(b, r) est ouvert.
Proposition I.4.
Preuve
1. Soit U voisinage de a et V un ensemble contenant U . U étant un voisinage de a, il existe r > 0 tel
que B(a, r) ⊂ U ⊂ V . Donc V est aussi un voisinage de a.
2. Soit p ∈ N∗ et V1 , . . . , Vp ∈ V(a). Pour tout i ∈ J1; pK, il existe ri > 0 tel que B(a, ri ) ⊂ Vi . On pose
p
\ p
\
r = min{r1 , . . . , rp } > 0. On a alors B(a, r) ⊂ Vi , donc Vi ∈ V(a).
i=1 i=1
3. Soit r = d(a,b)
10
. Prenons U = B(a, r) et V = B(b, r). Si x ∈ U ∩ V , alors d(x, a) < r et d(x, b) < r.
En sommant les deux inégalités, on obtient
d(a, b)
d(a, b) ≤ d(x, a) + d(x, b) < 2r =
5
ce qui est impossible. On en déduit donc que U ∩ V = ∅.
II Fermés
Définition II.1.
Exemples
→ Si a ≤ b, alors [a, b] est un fermé.
→ Pour tout (b, r) ∈ X × R+ , Bf (b, r) est fermé.
En effet, si on prend a ∈ X \ Bf (b, r), on peut considérer ε = d(a,b)−r2
> 0 (ε est non nul car
sinon on aurait a ∈ Bf (b, r)). Si x ∈ B(a, ε), alors d(x, b) ≥ d(a, b) − d(x, a) ≥ d(a,b)+r
2
> r donc
B(a, ε) ⊂ X \ Bf (b, r) et alors Bf (b, r) est fermé.
→ Une réunion finie de points est un fermé.
Proposition II.2.
Soit F une partie de X. F est fermée si et seulement si pour toute suite (xn )n∈N à valeurs dans
F , si (xn ) est convergente, alors sa limite est dans F .
Preuve
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(⇒) Supposons que F soit fermé. Soit (xn )n∈N une suite à valeurs dans A convergente, supposons que la
limite l de (xn ) est dans X \ A. X \ A étant ouvert, il existe ε > 0 tel que B(l, ε) ⊂ X \ A. Or par
construction, il exsite N ∈ N tel que pour tout n ≥ N , d(xn , l) ≤ 2ε et donc xn ∈ B(l, ε) ⊂ X \ A
ce qui est absurde.
(⇐) Réciproquement, supposons que toute suite à valeurs dans A convergente converge dans A. suppo-
sons de plus que A n’est pas fermé, i.e. X \ A n’est pas ouvert. Il existe donc a ∈ X \ A tel que pour
tout ε > 0 B(a, ε) ∩ A ̸= ∅. On peut donc définir une suite (xn )n∈N à valeurs dans A qui vérifie
pour tout n ∈ N∗ , d(a, xn ) ≤ n1 . (xn ) est à valeurs dans A et converge vers a qui n’est pas dans a,
ce qui est en contradiction avec les hypothèses.
Proposition II.3.
Preuve : pour montrer ces trois propriétés, il suffit de montrer que les complémentaires de ces ensembles
sont ouverts en utilisant les propriétés vu sur les ouverts au début du chapitre.
Exercice II.4.
Soit (un )n∈N une suite à valeurs dans X. Montrer que l’ensemble des valeurs d’adhérence de
(un ) est fermé.
Exercice II.5.
Exercice II.6.
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Proposition III.1.
1. Une partie O de A est ouverte pour dA si et seulement si il existe Ω ⊂ X ouvert tel que
O = A ∩ Ω.
2. Une partie F de A est fermée pour dA si et seulement si il exsite G ⊂ X fermé tel que
F = A ∩ G.
Preuve
1. (⇐) Soit a ∈ A ∩ Ω. Puisque Ω est ouvert dans X, il existe r > 0 tel que B(a, r) ⊂ Ω. Donc
BdA (a, r) = B(a, r) ∩ A ⊂ Ω ∩ A. O = A ∩ Ω est donc ouvert.
(⇒) Soit a ∈ O. Il exsite ra > 0 tel que BdA (a, ra ) ⊂ O. On a donc
!
[ [ [
O= BdA (a, ra ) = (B(a, ra ) ∩ A) = B(a, r) ∩A
a∈O a∈O a∈O
| {z }
Ω
Ω est une union d’ouverts, donc est un ouvert de X, ce qui nous permet de conclure.
2. Il suffit d’utiliser le résultat précédent en passant au complémentaire.
IV Intérieur
Définition IV.1.
Soit A une partie de X. On dit que le point a ∈ A est intérieur à A lorsqu’il existe ε > 0 tel
que B(a, ε) ⊂ A (i.e. A ∈ V(a)). On note Å ou Int(A) l’ensemble des points intérieurs à A.
Exemples
→ Dans R, Q̊ = ∅ car R \ Q est dense dans R.
→ Dans C, R̊ = ∅.
Proposition IV.2.
Preuve : Si a ∈ Å, alors il exsite ε > 0 tel que B(a, ε) ⊂ A. B(a, ε) est ouvert, donc pour tout b ∈ B(a, ε),
il existe η > 0 tel que B(b, η) ⊂ B(a, ε) ⊂ A. b est donc un élément de Å et alors B(a, ε) ⊂ Å. On peut
donc conclure que Å est ouvert. Le fait que A soit le plus grand ouvert inclus dans A découle du fait que
tout point appartenant à un ouvert inclus dans A est dans Å par définition de l’intérieur de A.
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Exercice IV.3.
Soient A et B deux parties de X. Dans chaque cas, comparer les deux ensembles.
1. Int(A ∩ B) et Int(A) ∩ Int(B).
2. Int(A ∪ B) et Int(A) ∪ Int(B).
Exercice IV.4.
Soit E un espace vectoriel normé non réduit à {0}. Soit (a, r) ∈ E × R∗+ . Montrer que
Attention : cette propriété n’est pas toujours vraie quand on est pas dans le cadre d’expaces vectoriels
normés. Par exemple, pour X = Z et d la distance induite par la valeur absolue, on a
→ Bf (0, 1) = {−1, 0, 1}
→ B(0, 1) = {0} =
̸ Int(Bf (0, 1)) = {−1, 0, 1}
V Adhérence
Définition V.1.
∀ε > 0, B(b, ε) ∩ A ̸= ∅
Proposition V.2.
Preuve
On a
x ̸∈ A ⇐⇒ ∃ε > 0, B(x, ε) ∩ A = ∅
⇐⇒ ∃ε > 0, B(x, ε) ⊂ X \ A
⇐⇒ x ∈ Int(X \ A)
Ceci montre le point 3 et le point 1 car Int(X \ A) est ouvert. Montrons le deuxième point.
Soit B un fermé contenant A. X \ A contient X \ B qui est ouvert. Int(X \ A) étant le plus grand ouvert
inclus dans X \ A, X \ B ⊂ Int(X \ A) = X \ A et finalement A ⊂ B. A est donc bien le plus petit fermé
contenant A.
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Proposition V.3.
b ∈ A ⇐⇒ ∃(an ) ∈ AN , an −−−−→ b
n→+∞
Preuve
(⇐) Soit ε > 0. Il existe N ∈ N tel que pour tout n ≥ N , d(an , b) < 2ε . (an ) est à valeurs dans A donc
B(b, ε) ∩ A ̸= ∅, donc b ∈ A.
(⇒) Soit b ∈ A. On va construire la suite (an ) par récurrence. On prend a0 égal à n’importe quel élément
1
de X. Soit n ∈ N. Supposons a0 , . . . , an bien définis. b étant adhérent à A, on a B(b, n+1 ) ∩ A ̸= ∅. On
1
peut donc prendre an+1 ∈ B(b, n+1 ) ∩ A. On a alors par construction,
1
∀n ∈ N∗ , d(an , b) ≤ et (an ) ∈ AN
n
et alors an −−−−→ b.
n→+∞
Corollaire V.4.
Exercice V.5.
˚ ˚ ˚
Trouver un ensemble A ⊂ R tel que A, A, Å, Å, A, A et Å soient deux à deux distincts.
Exercice V.6.
B(a, r) = Bf (a, r)
Exercice V.7.
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Exercice V.8.
VI Densité
Définition VI.1.
Soient A et B deux parties de X. On dit que B est dense dans A lorsque A ⊂ B. De même,
on dit que B est partout dense dans X lorsque B = X.
Exemples
→ Q et R \ Q sont denses dans R.
→ Pour tout n ∈ N, Qn est dense dans Rn pour les normes usuelles (∥.∥1 , ∥.∥2 , ∥.∥∞ , . . . ).
Proposition VI.2.
Remarque : Ces caractérisations de la densité sont quelques fois plus commode à utiliser en exercice.
Proposition VI.3.
Exemple : si E est un espace vectoriel normé et F est un sous espace stricte de E (i.e. F ̸= E), alors
E \ F est dense dans E.
x
Montrons ce résultat. Soit x ̸∈ F et a ∈ F . Soit ε > 0. On a a + ε 2∥x∥ ∈ F \ E (car sinon, on aurait
x x
a + ε 2∥x∥ − a ∈ F , i.e. x ∈ F ). De plus a + ε 2∥x∥ ∈ B(a, ε) et alors B(a, ε) ∩ (E \ F ) ̸= ∅.
On a montré que F ⊂ F \ E. On a aussi E \ F ⊂ F \ E. On en déduit donc que E \ F = E, i.e. E \ F
est dense dans E.
Remarque : le résultat montré ci dessus peut être aussi formulé de la manière suivante :
ou encore :
Si F est un sous espace stricte d’un espace vectoriel normé E, alors F est d’intérieur vide
Cette propriété se voit facilement en dimension 3 par exemple. Un sous espace stricte de R3 est soit un
plan, soit une droite, ou alors un point qui dans tous les cas sont d’intérieur vide.
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Conséquence : Si H est un hyperplan de E, alors soit H est fermé soit H est dense dans E.
En effet, on a H ⊂ H ⊂ E donc soit H = H, i.e. H est fermé, soit H = E, i.e. H est dense dans E.
Exemple : l’hyperplan H = {f ∈ C([0, 1], R), f (0) = 0} n’est pas fermé pour la distance induite par ∥.∥1
car il est dense dans C([0, 1], R).
En effet, si f ∈ C([0, 1], R), on considère g ∈ H la fonction définie par
x f (ε) si x ∈ [0, ε[
g(x) = ε
f (x) si x ∈ [ε, 1]
Pour montrer que cet exemple est naturel, voici un dessin de la courbe de g à droite et celle de f à gauche
ε
f (ε)
1 1
donc quitte à remplacer ε par 4∥fε∥ , on peut dire que g ∈ B(f, ε) et donc H est dense dans C([0, 1], R)
∞
pour la distance induite par ∥.∥1 .
Exercice VI.4.
Définition VI.5.
Exercice VI.6.
Montrer que X est séparable si et seulement si il existe une famillé dénombrable d’ouverts
[
(Ωi )i∈I telle que pour tout ouvert O de X ∃J ⊂ I, O = Ωj .
j∈J
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Définition VI.7.
Notation : On note Aaci l’ensemble des points d’accumulation de A qui sont dans A.
Proposition VI.8.
Preuve
1. En regardant les définitions d’un point isolé et d’un point d’accumulation, on peut aisément re-
marquer que le fait qu’un point soit isolé est exactement la négation du fait qu’un point soit
d’accumulation, donc naturellement, un point a de A est soit d’accumulation, soit isolé, d’où le fait
que Aaci ∪ Ai = A.
2. (⇒) Supposons que a ∈ Aac . Supposons de plus que ∃ε > 0, B(a, ε) ∩ A est fini. On pose donc
(B(a, ε) \ {a}) ∩ A = {x1 , . . . , xp } avec p ∈ N∗ . En posant ε̃ = min{d(a, xi ), i ∈ J1; pK}, il est facile
de remarquer que (B(a, 2ε̃ ) \ {a}) ∩ A = ∅, ce qui est en contradiction avec le fait que a soit un
point d’accumulation.
(⇐) Si pour tout ε > 0 B(a, ε) ∩ A est infini, alors d’une manière évidente (B(a, ε) ∩ A) \ {a} =
(B(a, ε) \ {a}) ∩ A est non vide, donc a est un point d’accumulation.
3. (⇒) Supposons que a ∈ Aac , i.e. ∀ε > 0, B(a, ε) ∩ A est infini.
Construisons une suite (xn ) qui vérifie la propriété voulue par récurrence. On définit x0 comme un
point pris au hasard dans A différent de a.
Soit n ∈ N, supposons que xn est bien défini. On prend alors xn+1 dans B(a, 12 min( n+2 1
, d(a, xn )))∩A
(c’est possible car cet ensemble est non vide). Par construction (xn ) est injective et pour tout n ∈ N∗
1
d(xn , a) ≤ n+1 et donc xn −−−−→ a, d’où le résultat voulu.
n→+∞
(⇐) Supposons l’existence d’une telle suite qu’on note (xn ). Soit ε > 0. Supposons que B(a, ε) ∩ A
est fini. Il existe alors p ∈ N∗ tel que (B(a, ε) \ {a}) = {x1 , . . . , xp }. En posant ε̃ = min{d(a, xi ), i ∈
J1; pK}, il est facile de remarquer que (B(a, 2ε̃ ) \ {a}) ∩ A = ∅, ce qui est absurde car pour n assez
grand, xn est dans (B(a, 2ε̃ ) \ {a}) ∩ A.
Proposition VI.9.
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ε
2
1
−1
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On a alors
Z 1
∥f − g∥1 = |f (x) − g(x)| dx
0
ε
4x
Z
2
= − 2
0
ε
" #ε
2x2 2
= 2x −
ε 0
ε
=
2
donc g ∈ B(f, ε) mais g ̸∈ O. On en déduit que O n’est pas ouvert pour la distance induite
par ∥.∥1 .
2. Etudions F = {f ∈ E, ∀x ∈ [0, 1], f (x) ≥ 0}.
(a) F est fermé pour la distance induite par ∥.∥∞ .
Pour montrer cela, on va montrer que E \ F = {f ∈ E, ∃x [0, 1], f (x) < 0} est ouvert.
Soit f ∈ E\F . Soit a ∈ [0, 1] tel que f (a) < 0. On pose ε = |f (a)|
2
. Montrons que B(f, ε) ⊂ E\F .
soit g ∈ B(f, ε), on a
∥g − f ∥∞ < ε
et donc
g(a) ≤ f (a) + ε < 0
on a alors g ∈ B(f, ε) et donc B(f, ε) ⊂ E \ F . On en déduit finalement que E \ F est ouvert,
i.e. F est fermé pour la distance induite par ∥.∥∞ .
(b) F est fermé pour la distance induite par ∥.∥1 .
On va procéder de la même manière qu’avant. Soit f ∈ E \ F . Soit a ∈ [0, 1] tel que f (a) < 0.
Par continuité de f , il exsite η > 0 tel que pour tout x ∈ [a − η, a + η], f (x) < f (a)
2
. Donc pour
tout g ∈ F ,
Z 1
∥f − g∥1 = |f (x) − g(x)| dx
0
Z a+η
≥ g(x) − f (x)dx
a−η
Z a+η
≥− f (x)dx
a−η
≥ −ηf (a)
En prenant donc ε = −ηf (a), on a B(f, ε) ⊂ E \ F et donc E \ F est ouvert, i.e. F est fermé
pour la distance induite par ∥.∥1 .
Pour comprendre un peu ce qui se passe, considérons le cas où f est décrite par la courbe
ci-dessous :
1
S
f (a)
La distance en norme 1 entre f et une fonction partout positive ou nulle va être au moins égale
à la surface S hachurée sur la figure. Ici, on a minoré cette surface par −ηf (a) ce qui nous a
permi de trouver une boule incluse dans E \ F de centre f .
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x−a
a
B(a, r)
On souhaite sortir de la boule B(a, r), donc à partir de x, on va se déplacer vers la direction opposée
x−a
à l’origine, d’où la présence du vecteur directeur unitaire ∥x−a∥ , mais on veut rester dans B(x, ε), on va
ε
donc multiplier ce vecteur "déplacement" par 2 .
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x B(x, 2ε )
u
x−a
a
Bf (a, r)
Ici, aulieu de partir dans la direction du vecteur x − a, on a va vers la direction opposée puisqu’on veut
rester dans la boule B(a, r). Mais on veut aussi être dans la boule B(x, ε), on multiplie alors pour cela le
a−x
vecteur directeur ∥a−x∥ par 2ε .
xn −−−−→ x et yn −−−−→ y
n→+∞ n→+∞
Soit λ ∈ [0, 1], on a λxn + (1 − λ)yn −−−−→ λx + (1 − λ)y, donc λx + (1 − λ)y ∈ C et finalement
n→+∞
C est convexe.
→ Convexité de C̊
Soit x, y ∈ C̊. On dispose de ε > 0 tel que B(x, ε) ⊂ C et B(y, ε) ⊂ C (quitte à prendre le
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minimum des rayons des deux boules). Soit λ ∈ [0, 1], montrons que z = λx + (1 − λ)y ∈ C̊.
Pour cela, regardons d’abord le dessin suivant.
u w
x z y
Le dessin ci-dessus suggère de montrer que B(z, ε) ⊂ C. Soit w ∈ B(z, ε). Posons u = w − z,
on a alors w = z + u = λ(x + u) + (1 − λ)(y + u), et
∥x + u − x∥ = ∥w − z∥ < ε et ∥y + u − y∥ = ∥w − z∥ < ε
B(a, ε)
B(c, λε)
u w
a c b
Le rayon de la boule du milieu peut être trouvé en utilisant des théorèmes de géométrie
élémentaire (Thalès par exemple). Ce dessin suggère de montrer que B(c, λε) ⊂ C.
Soit w ∈ B(c, λε), on pose u = w − c. On a alors w = c + u = λ(a + λu ) + (1 − λ)b. Or
u
w − c
a + − a
=
<ε
λ λ
donc a + λu ∈ B(a, ε) ⊂ C et b ∈ C et w est combinaison convexe de a + u
λ
et b, donc par
convexité de C, w ∈ C et alors B(c, λε) ⊂ C et finalement [a, b[⊂ C̊.
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∥w − cn ∥ = ∥w − c + c − cn ∥
≤ ∥w − c∥ + ∥c − cn ∥ −−−−→ ∥w − c∥ < λε
n→+∞
on peut alors affirmer l’existence de N ∈ N tel que pour tout n ≥ N , ∥w − cn ∥ < λε et donc
w ∈ B(cn , λε) ⊂ C. Ceci nous permet de dire que B(c, λε) ⊂ C et que c ∈ C̊. Finalement on
conclut que [a, b[⊂ C̊.
L’intuition derrière le passage au cas où b ∈ C était de prendre n assez grand pour que la boule
B(cn , λε) ⊂ C soit quasi-confondue avec B(c, λε) pour dire que tous les points de B(c, λε) sont
dans C.
→ Pour ∥.∥∞
On pose O = {f ∈ E, ∀x ∈ E, f (x) > 0}. On a d’après l’exercice 3, O est ouvert et O ⊂ F ,
donc O ⊂ F̊ . Il reste donc à voir si (F \ O) ∩ F̊ = ∅.
Soit f ∈ F \O et soit ε > 0. Le fait que f ∈ F \O implique ∃a ∈ [0, 1], f (a) = 0. En considérant
g = f − 2ε , on peut voir immédiatement que g ̸∈ F (car g(a) = − 2ε < 0) et g ∈ B(f, ε). Donc
f ̸∈ F̊ et finalement F̊ = O.
→ Pour ∥.∥1
Soit f ∈ F . On considère la suite de fonctions (gn )n∈N définie sur [0, 1] pour tout n ∈ N par
x
2−n
(f (2−n ) + 1) − 1 si x ∈ [0, 2−n [
g(x) =
f (x) si x ∈ [2−n , 1]
Voici un dessin d’un terme de cette suite de fonctions à droite et de la courbe de f à gauche.
2−n
f (2−n )
1 1
−1 −1
Bien sûr, pour tout n ∈ N, gn est bien une fonction continue sur [0, 1]. Il s’agit de la même idée
que la question 1 de l’exercice 3 où on a montré que O n’est pas ouvert, sauf que la fonction
considérée est f aulieu d’une fonction qui est indentiquement égale à 1 à laquelle on a ajouté
une petite perturbation au voisinage de 0, qui fait sortir gn de F sans trop s’éloigner de f . On
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a pour tout n ∈ N, gn (0) = −1, donc (gn ) est valeurs dans E \ F . De plus, on a
Z 1
∥f − gn ∥1 = |f (x) − gn (x)| dx
0
Z 2−n
= |f (x) − gn (x)| dx
0
−n
≤ 2 (∥f ∥∞ + ∥gn ∥∞ )
= 2−n (∥f ∥∞ + max{1, f (2−n )})
≤ 2−n (∥f ∥∞ + max{1, ∥f ∥∞ }) −−−−→ 0
n→+∞
b − c = |b − a + a − c|
a
≤ |b − a| + |a − c| ≤
2
or b − c ∈ A, donc on a
a
a<b−c≤
2
ce qui est absurde, donc a ∈ G.
→ Montrons ensuite que G = aZ.
Par stabilité par addition et soustraction, on a évidemment aZ ⊂ G.
Supposons que G ̸= aZ. On dispose donc de x ∈ G \ aZ. Quitte à passer à l’opposé, on suppose
que x > 0. On a alors
x x x
0<x− a=a − <a
a a a
j k j k
x x
Donc x − a
a ∈ A et x − a
a < a ce qui est absurde. On en déduit donc que G = aZ.
4. Commencons par remarquer que par parité du cos, {cos(n), n ∈ N} = {cos(n), n ∈ Z}.
→ Montrons d’abord que G = Z + 2πZ est dense dans R.
G est un sous groupe additif de R. Supposons qu’il existe a ∈ R∗ tel que G = aZ. Il existe
alors n, m ∈ Z∗ tel que 1 = an et 2π = am, donc, 2π 1
an
= am n
, i.e. π = 2m ce qui implique que π
est rationnel, absurde. Donc d’après les questions précédentes, G est dense dans R.
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Document compilé par Omar Bennouna et révisé par Issam Tauil le 22/11/2021 pour
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Si vous repérez une erreur, ou avez des remarques, prière de me contacter via l’adresse
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